Aujourd’hui, nous devons d’un côté estimer les efforts fournis par rapport au gain de bien-être (peut-on faire mieux ? Peut-on être plus productif, plus compétitif ?) et de l’autre, sortir de cet amalgame afin de revenir à des réflexions plus basiques pour fonder un nouveau modèle ou, plus sagement, ajuster le modèle actuel.
Parce que l’économie contraint, de nos jours, la politique et régit une part importante de nos relations sociales, vous, économistes, êtes dotés d’immenses pouvoirs. Vous êtes les théoriciens et analystes d’un modèle quasi omnipotent.
Voltaire disait : « Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités. » Cela fait sens sans trop de difficultés. Continuer d’agir uniquement en scientifiques serait donc une grave erreur morale car les pouvoirs qui vous sont conférés sont ceux de « bonheuristes » (je m’autorise le néologisme). Vous vous devez donc d’être à la fois scientifiques et philosophes.
Les populations, et les nouvelles générations en particulier, n’attendent donc plus uniquement des économistes l’analyse des tenants et aboutissants de l’économie afin d’en comprendre les soubresauts et d’en initier les ajustements. Nous attendons aussi de vous la conception des modèles économiques à venir, dont la finalité doit être la maximisation du #bonheur_social. C’est un rôle qui, je pense, n’est pas pleinement assumé à ce jour, y compris au sein du Cercle des économistes.