• L’agitation s’intensifie alors que Maduro s’accroche au pouvoir

    Des manifestations continuent d’éclater dans tout le Venezuela à la suite de l’élection présidentielle contestée du 28 juillet. Les manifestants ont dû faire face à des gaz lacrymogènes et à des tirs de grenaille. Au 30 juillet, les ONG de défense des droits de l’homme avaient enregistré au moins 11 morts. Tarek William Saab, le procureur général du Venezuela, affirme que 749 personnes ont été arrêtées, que les détenus sont tous des « délinquants » et qu’ils seront poursuivis pour terrorisme et incitation à la haine.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/09/08/venezuela-un-regime-civilo-militaire-policier/#comment-62315

    #international #venezuela

  • Thomas Posado : Venezuela : la fuite en avant autoritaire
    https://laviedesidees.fr/Venezuela-la-fuite-en-avant-autoritaire

    En complément possible :
    Venezuela. Un régime « civilo-militaire-policier »
    Entretien avec Emiliano Terán Mantovani conduit par Raúl Zibechi
    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/09/08/venezuela-un-regime-civilo-militaire-policier
    Venezuela : le peuple sait ce qui s’est passé !
    Venezuela : Répression brutale de manifestations suite à l’élection présidentielle
    La violence contre les votes au Venezuela
    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/09/06/venezuela-le-peuple-sait-ce-qui-sest-passe
    Patrick Guillaudat & Pierre Mouterde : Comprendre la crise au Venezuela de Maduro
    Élections présidentielles au Venezuela : Tentative de coup d’État ou fraude ? Entretien avec Reinaldo Iturriza
    Federico Fuentes : Que s’est-il passé lors des élections présidentielles au Venezuela ?
    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/09/02/comprendre-la-crise-au-venezuela-de-maduro
    Ana C. Carvalhaes & Luis Bonilla : La gauche pro-Maduro tourne le dos aux travailleurs et au peuple du Venezuela
    Lancement d’une campagne pour la libération des personnes emprisonnées pour avoir manifesté
    Les gauches disent au reste du monde : au Venezuela tout le monde sait ce qui s’est passé
    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/08/26/la-gauche-pro-maduro-tourne-le-dos-aux-travail
    Alejandro Velasco : Quelle est la prochaine étape pour la gauche au Venezuela ?
    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/08/20/quelle-est-la-prochaine-etape-pour-la-gauche-a
    Mónica Baltodano : Venezuela, une autre révolution trahie
    Déclaration du Front démocratique populaire (Fredepo)
    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/08/15/venezuela-une-autre-revolution-trahie-declarat
    Les clés de la crise post-électorale au Venezuela
    Entretien avec Luz Mely Reyes et Andrés Caleca Par Pablo Stefanoni
    Venezuela : le régime de Nicolás Maduro n’incarne plus la gauche (Août 2024)
    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/08/12/les-cles-de-la-crise-post-electorale-au-venezu
    Pablo Stefanoni : Venezuela. « Difficile à croire »
    Solidarité avec les revendications démocratiques du peuple vénézuélien
    Élections contestées au Venezuela (communiqué du Bureau National de France Amérique Latine)
    Au Venezuela, « Maduro a choisi la voie de l’autoritarisme »
    Le chercheur Thomas Posado revient sur l’écart entre les débuts du chavisme et la « répression sélective » exercée aujourd’hui par le régime de Maduro sur les oppositions et les mouvements sociaux. Celui-ci vient d’être réélu après une élection au résultat contesté.
    https://www.europe-solidaire.org/spip.php?Article71552
    Dignité, espoir et organisation pour récupérer la démocratie au Venezuela
    sans les procès-verbaux, il n’y a pas de légalité dans l’élection présidentielle
    https://www.aporrea.org/medios/a332970.html
    Dan Davison : L’agitation s’intensifie alors que Maduro s’accroche au pouvoir
    https://newpol.org/turmoil-deepens-as-maduro-clings-to-power

    #international #venezuela

  • #Venezuela : la fuite en avant autoritaire
    https://laviedesidees.fr/Venezuela-la-fuite-en-avant-autoritaire

    La crise politique vénézuélienne connaît un nouvel épisode avec une élection présidentielle frauduleuse par laquelle Nicolás Maduro tente de se maintenir au pouvoir au prix d’un nouveau saut en avant autoritaire. La répression étatique atteint des sommets sans précédent.

    #International #dictature
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20240917_venezuela.pdf

  • Venezuela. Un régime « civilo-militaire-policier »

    Entretien avec Emiliano Terán Mantovani conduit par Raúl Zibechi

    Emiliano Terán Mantovani est l’une des voix critiques les plus influentes et les plus indépendantes au Venezuela, aujourd’hui. Sociologue à l’Université centrale du Venezuela, Emiliano Terán Mantovani a collaboré à des initiatives telles que l’Atlas de la justice environnementale et le Groupe scientifique pour l’Amazonie. Il n’a pas été facile d’organiser cet entretien, car il doit agir avec une extrême prudence face à la militarisation écrasante que connaît le pays.

    Raúl Zibechi : Comment caractériseriez-vous le gouvernement de Maduro ?
    Emiliano Terán Mantovani : Depuis le 28 juillet 2024, une fraude électorale a été réalisée au Venezuela dont on parlera beaucoup quand on se souviendra des plus grandes fraudes électorales de l’histoire contemporaine de l’Amérique latine, comme la « chute du système » au Mexique [1] celle d’Alberto Fujimori [en 2000] au Pérou, ou quelques cas insolites en Amérique centrale. Aujourd’hui, une reconfiguration du régime politique est proposée afin de pouvoir gouverner dans des conditions d’illégitimité sociale, politique et internationale complète. Il s’agit d’une reconfiguration dangereuse car elle vise à pousser la répression et le contrôle social à des niveaux inusités.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/09/08/venezuela-un-regime-civilo-militaire-policier

    #international #venezuela

  • Venezuela : le peuple sait ce qui s’est passé !
    Venezuela : Répression brutale de manifestations suite à l’élection présidentielle
    Andrew Stroehlein : La violence contre les votes au Venezuela

    Aujourd’hui, un mois après le raz-de-marée électoral qui a débouché, le 28 juillet, sur le choix d’un président, la démocratie au Venezuela semble être suspendue pour une période indéterminée. On veut interdire la vérité. Le pouvoir a fait son lit sur un tissu de mensonges. En recourant à des pratiques de terrorisme d’État, de contrôle et d’assujettissement des institutions et en instituant un nouveau cadre juridique, le gouvernement fait subir des restrictions atroces à la liberté et à la défense des droits. Les gens sont réduits au silence. En dépit de cela, le peuple sait ce qui s’est passé.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/09/06/venezuela-le-peuple-sait-ce-qui-sest-passe

    #international #venezuela

  • Patrick Guillaudat & Pierre Mouterde : Comprendre la crise au Venezuela de Maduro
    + Élections présidentielles au Venezuela : Tentative de coup d’État ou fraude ? Entretien avec Reinaldo Iturriza
    + Que s’est-il passé lors des élections présidentielles au Venezuela ?

    Pour tenter de comprendre ce qui se joue en 2024 au Venezuela de Nicolas Maduro, et pour en juger en toute connaissance de cause, il ne suffit pas de s’arrêter aux résultats des dernières élections de juillet et à la façon dont ils ont été, selon bien des probabilités, maquillés [1]. Il ne suffit pas non plus de prendre en compte la seule hostilité agressive des USA vis-à-vis de la révolution bolivarienne initiée par Hugo Chavez, ou encore de rappeler la saignée migratoire que le Venezuela a connue dans le sillage de difficultés économiques grandissantes [2]. Il ne suffit pas aussi d’évoquer l’apparente dérive autoritaire qu’il a parrainée depuis 2015 tout comme les manœuvres frauduleuses qu’il aurait entérinées pour coûte que coûte se maintenir au pouvoir.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/09/02/comprendre-la-crise-au-venezuela-de-maduro

    #international #venezuela

  • Les gauches disent au reste du monde : au Venezuela tout le monde sait ce qui s’est passé

    Caracas, 28 août 2024
    Aujourd’hui, à un mois de l’avalanche électorale qui a exprimé le choix d’un nouveau président le 28 juillet, la démocratie au Venezuela semble être entièrement suspendue. On prétend interdire la vérité, le mensonge s’est installé comme un régime de facto. Au moyen du terrorisme d’État, du contrôle et de la sujétion des institutions et d’un nouvel échafaudage juridique, le Gouvernement impose des restrictions cruelles à la liberté et à la défense des droits des citoyens. Il s’agit d’imposer le silence. Il n’empêche, tout le monde sait ce qui s’est passé....
    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/08/26/la-gauche-pro-maduro-tourne-le-dos-aux-travailleurs-et-au-peuple-du-venezuela/#comment-62035

    #international #venezuela

  • La gauche pro-Maduro tourne le dos aux travailleurs et au peuple du Venezuela (+ campagne pour la libération des personnes emprisonnées)

    Contrairement à ce qui s’est passé lors des 25 dernières élections au Venezuela – et il y en a eu des dizaines depuis la victoire d’Hugo Chávez en 1998 – cette fois-ci, après le vote du 28 juillet, la gauche latino-américaine dans son ensemble, y compris toute la base du « progressisme », s’est divisée de fond en comble.

    Un secteur chaque fois plus réduit, mais encore important avec de nombreux intellectuels, reprend l’argument du Forum de São Paulo [1], selon lequel, pour sauver le Venezuela et la région de l’impérialisme américain, il faut soutenir à tout prix le gouvernement de Nicolás Maduro. Et dans ce prix se trouve inclut, bien sûr, la possibilité que, contrairement aux fois précédentes, Maduro n’ait pas gagné les élections car, après tout, il se refuse jusqu’à présent, de présenter les preuves de sa victoire.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/08/26/la-gauche-pro-maduro-tourne-le-dos-aux-travail

    #international #venezuela

  • Quelle est la prochaine étape pour la gauche au Venezuela ?

    Pour que la révolution renoue avec les succès au Venezuela, ses partisans, dans le pays et à l’étranger, doivent d’abord reconnaître qu’ils ont perdu.

    Au premier coup d’œil, la situation semble par trop familière. Une nouvelle élection âprement disputée au Venezuela, une nouvelle victoire du gouvernement chaviste assiégé depuis longtemps, une nouvelle série d’allégations de fraude de la part de l’opposition soutenue par les États-Unis.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/08/20/quelle-est-la-prochaine-etape-pour-la-gauche-a

    #international #venezuela

  • Venezuela, une autre révolution trahie [+ Déclaration du Front démocratique populaire (Fredepo)]

    Si Maduro a perdu, c’est parce qu’il a récolté la rupture et le désenchantement de la majorité du peuple. Ni Ortega ni Maduro ne sont les victimes de plans impérialistes.

    Avec des millions de militant·es de gauche dans le monde, le projet populaire bolivarien, mené par Hugo Chávez, nous a rempli·es d’espoir. Arrivé au pouvoir sans encombre lors des élections de 1998, il a eu l’audace de faire adopter une constitution très avancée, qui consacrait la démocratie politique, économique et sociale et établissait de larges espaces de participation citoyenne, y compris des plébiscites pour la révocation des mandats, auxquels il s’est soumis à plusieurs reprises, et qui ont été incontestablement soutenus par le vote populaire. On peut reprocher à Chávez la dérive caudilliste et personnaliste de son leadership et d’autres erreurs de politique économique, mais jamais d’avoir volé des élections pour se maintenir au pouvoir.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/08/15/venezuela-une-autre-revolution-trahie-declarat

    #international #venezuela

  • Venezuela : le régime de Nicolás Maduro n’incarne plus la gauche (Août 2024)

    Avec l’aimable autorisation de la revue Recherches internationales

    Thomas Posado
    Maître de conférences en civilisation latino-américaine contemporaine à l’Université de Rouen
    Auteur de Venezuela : de la Révolution à l’effondrement aux Presses Universitaires du Midi.
    Texte paru dans « La chronique de Recherches internationales »

    Le chavisme a longtemps constitué un espoir en Europe : le renouveau de l’intervention de l’État dans un pays qui avait souffert de plusieurs plans d’ajustement co-signés avec le FMI, la mise en place de dispositifs de démocratie participative, la redistribution d’une partie de la rente pétrolière aux plus modestes, un affrontement ouvert avec l’impérialisme états-unien mettant à mal ses projets de libre-échange continentaux. Pourtant, depuis plusieurs années le gouvernement Maduro a perdu la plupart des caractéristiques progressistes de son prédécesseur.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/08/12/les-cles-de-la-crise-post-electorale-au-venezuela/#comment-61865

    #international #venezuela

  • Les clés de la crise post-électorale au Venezuela.

    Entretien avec Luz Mely Reyes et Andrés Caleca Par Pablo Stefanoni- Publié par NUEVA SOCIETAD août 2024.

    Luz Mely Reyes est journaliste, cofondatrice et directrice exécutive d’Efecto Cocuyo et boursière du Centre international pour les journalistes dans le cadre du programme : « Journalistes en exil ». Sa couverture journalistique de l’exode vénézuélien lui a valu d’être lauréate du prix Gabo en 2018.

    Andrés Caleca est économiste, professeur et homme politique. Il a présidé le Conseil national électoral (CNE) entre mars et décembre 1999. Il était également l’un des 13 pré-candidats de la Plataforma Unitaria, la principale opposition au gouvernement de Nicolás Maduro.

    Que s’est-il passé lors des élections vénézuéliennes ? Pourquoi le gouvernement de Maduro ne montre-t-il pas les procès-verbaux des votes ? Comment l’opposition, dirigée électoralement par Edmundo González et politiquement par María Corina Machado, a-t-elle réussi à avancer sur une voie unie ?
    Ces questions et d’autres sont abordées dans cet entretien alors que le Venezuela connaît non seulement une contestation des résultats électoraux, mais aussi une escalade de la répression qui affecte fondamentalement les secteurs populaires.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/08/12/les-cles-de-la-crise-post-electorale-au-venezu

    #international #venezuela

  • Venezuela. « Difficile à croire » (+ autres textes)

    Pablo Stefanoni : Venezuela. « Difficile à croire »
    Solidarité avec les revendications démocratiques du peuple vénézuélien
    Élections contestées au Venezuela (communiqué du Bureau National de France Amérique Latine)

    Le président chilien Gabriel Boric a résumé un sentiment largement répandu lorsque les résultats officiels des élections vénézuéliennes ont été publiés suite au décompte de 80% des votes : « difficile à croire ». La manière dont le président du Conseil national électoral, Elvis Amoroso [dont les liens politiques entre autres avec Cilia Flores, épouse de Nicolás Maduro, sont publics], a présenté les résultats à minuit n’a fait qu’ajouter aux doutes déjà soulevés par la campagne électorale et la journée électorale elle-même, marquée par divers types d’incidents.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/08/08/lagitation-sintensifie-alors-que-maduro-saccro

    #international #venezuela

  • Au Venezuela, l’émigration massive pèse sur l’élection présidentielle
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/07/24/au-venezuela-l-emigration-massive-pese-sur-l-election-presidentielle_6256717

    Au Venezuela, l’émigration massive pèse sur l’élection présidentielle
    Par Marie Delcas (Caracas, envoyée spéciale)
    Comment vit et vote un pays qui, en dix ans, a perdu le quart de sa population ? Dimanche 28 juillet, 21 millions d’électeurs vénézuéliens sont appelés aux urnes pour réélire le président sortant, Nicolas Maduro, candidat à un troisième mandat, ou porter au pouvoir Edmundo Gonzalez, candidat unitaire des grands partis d’opposition. Selon les observateurs, entre 4 millions et 5 millions d’entre eux ne pourront pas voter, parce qu’ils ont émigré. Seuls 69 000 Vénézuliens de l’étranger ont pu s’inscrire sur les listes électorales ouvertes dans les consulats. Les instituts de sondage s’interrogent sur le poids de cette « abstention forcée ». Ils soulignent l’importance des migrants dans la dynamique électorale, alors que se joue dans les urnes le sort de la révolution bolivarienne déclenchée il y a un quart de siècle par Hugo Chavez (1999-2013) et celui de ses héritiers, les chavistes.
    Ruben Sulbara, 73 ans, vit seul à Caracas, sans son épouse, qui, partie il y a deux ans rejoindre leur fille, travaille comme femme de ménage aux Etats-Unis. Il croit ce que dit Nicolas Maduro et que répètent les médias : il est convaincu que les sanctions décrétées par Washington sont la cause exclusive de la débâcle économique du pays, de l’émigration, qui a déchiré les familles, et de sa tristesse. Mais il admet que, si elles avaient pu voter, sa femme et sa fille, elles, auraient choisi Edmundo Gonzalez.
    « Nous réunirons les familles », promet l’opposante Maria Corina Machado partout où elle passe. La foule exulte. Dans la ville de Maturin, dans l’est du pays, un enfant tient une pancarte : « Ramène-moi mes parents ».Mme Machado, qui avait remporté les primaires de l’opposition, a été empêchée de se présenter elle-même à la présidentielle par la justice. Depuis plusieurs semaines, elle sillonne le pays pour faire élire Edmundo Gonzalez. Agé de 74 ans, celui-ci se déplace peu. « En faisant de la réunification familiale un thème central de sa campagne, Maria Corina Machado a tapé juste, note le militant des droits de l’homme Rafael Uzcategui. Dans un pays las des discours idéologiques, l’émotion est un moteur de mobilisation puissant. »
    Selon les organismes internationaux, qui incluent dans leurs statistiques les mineurs, ce sont au total plus de 7,7 millions de Vénézuéliens qui ont pris le chemin de l’exil. Un chiffre record pour un pays qui n’est pas en guerre, et d’ailleurs « probablement » sous-estimé, précise la Plate-forme régionale de coordination interorganisations pour les réfugiés et les migrants du Venezuela, qui le publie. Il situe le pays à la troisième place mondiale en matière d’émigration, derrière la Syrie et le Soudan.cLes autorités vénézuéliennes contestent le chiffre. Début juillet, M. Maduro, qui a longtemps ignoré le phénomène migratoire, affirmait que 2,5 millions de « migrants économiques » avaient quitté le pays, entre 2013 et 2023, et que plus de la moitié d’entre eux étaient rentrés au pays depuis 2020. « Les autorités n’ont jamais publié aucun suivi statistique de l’émigration. Ces chiffres ne sont donc pas vérifiables », souligne la sociologue Claudia Vargas de l’Université Simon Bolivar.
    Et ils sont parfois contradictoires. En septembre 2023, le ministère des relations extérieures vénézuélien annonçait que 341 700 personnes avaient bénéficié du programme « Vuelta a la patria » (« Retour à la patrie »), mis en place par le gouvernement Maduro pour aider les Vénézuéliens les plus démunis à rentrer au pays. Début juillet, le chiffre avait grimpé à 1 million. Pour Mme Vargas, « le programme “Vuelta a la patria” répond à des accords bilatéraux pour le rapatriement ponctuel de migrants. Il n’a rien d’une politique publique d’accompagnement au retour ».
    Les Vénézuéliens qui reviennent le font par leurs propres moyens. « Ces retours sont difficiles à chiffrer, explique la sociologue. Des migrants peuvent rentrer un temps au Venezuela sans avoir l’intention d’y rester. » Ils viennent chercher leurs enfants, obtenir un papier, vendre un bien, enterrer un proche, et voter, quand ils en ont les moyens. Depuis plusieurs jours, les rares avions qui atterrissent à l’aéroport international de Maiquetia-Simon-Bolivar et les bus qui desservent la frontière ramènent des électeurs enthousiastes. « Cette élection peut changer le destin de millions de personnes », résume une passagère du vol Avianca en provenance de Bogota. Plus de 2,8 millions de Vénézuéliens vivent en Colombie.
    « Le gouvernement va faire voter les absents », se lamente Raul Garcia, comptable à Caracas. Comme beaucoup d’opposants, il est convaincu que les chavistes n’ont aucune intention de lâcher le pouvoir. Griselda Colina, qui a été membre de la direction du Conseil national électoral, est catégorique : « Il est vrai que le nombre d’électeurs qui ont quitté le pays est une inconnue. Mais le vote électronique empêche toute fraude de ce genre. Les machines exigent l’empreinte digitale de l’électeur pour le laisser voter. »
    D’autres craignent qu’une mégapanne d’électricité le jour du scrutin ne paralyse le système électoral informatisé. « Comment ne pas y penser ? », interroge Michael Ortega, qui tient une gargote dans la ville de Valencia, à deux heures de route de la capitale. « Ici, les pannes d’électricité sont quasi quotidiennes », explique-t-il. Il vit dans un immeuble de six appartements, dont trois sont vides depuis longtemps. « Si Nicolas Maduro est donné gagnant dimanche, je me tire, moi aussi, en Espagne, dit-il en rageant. Oui, j’irai laver des culs, comme on dit ici. Ce sera toujours mieux que de vivre ici. »
    L’opposition brandit la menace d’une nouvelle vague migratoire en cas de victoire de Nicolas Maduro. Selon une enquête de l’Institut Delphos, 23 % des Vénézuéliens encore au pays envisageraient d’émigrer si le président sortant devait l’emporter le 28 juillet.
    Les pays voisins prennent le scenario au sérieux. « Mais ils s’y préparent peu ou mal, souligne Ronal Rodriguez, de l’université du Rosaire, à Bogota. La seule réponse envisagée par certains est la pire de toutes : tenter, comme le Panama, de fermer les frontières. »
    Le gouvernement du nouveau président panaméen, José Raul Mulino, a annoncé la fermeture de plusieurs points de passage dans le « bouchon » du Darien, un morceau de jungle inhospitalière entre la Colombie et le Panama que des milliers de migrants prennent le risque de traverser pour rejoindre les Etats-Unis. Près des deux tiers des candidats au rêve américain sont Vénézuéliens. Depuis le 1er janvier, plus de 300 000 migrants vénézuéliens ont franchi le Darien.
    Tous ne viennent pas du Venezuela. Installés parfois depuis plusieurs années au Chili, au Pérou, en Equateur ou en Colombie, ils sont poussés au départ par les difficultés administratives, le sous-emploi, la xénophobie ou la violence de l’environnement. « L’élection américaine et l’idée qu’il faut essayer de passer la frontière avant l’éventuel retour de Donald Trump au pouvoir pèsent aussi dans la décision », ajoute le chercheur Ronal Rodriguez.
    Les Etats-Unis ont fait pression pour que le gouvernement de Nicolas Maduro organise une élection présidentielle « juste ». Ils sont partie prenante aux négociations qui, discrètement, se poursuivent entre gouvernement et opposition. Pour M. Rodriguez, « les Américains se soucient bien peu de la qualité de la démocratie vénézuélienne. Le dossier qui les inquiète est celui des migrants ».
    Diana Gonzalez, coiffeuse à Bogota, économise depuis des mois pour faire venir sa mère après l’élection présidentielle. « Maman n’a jamais voulu quitter sa maison. Mais nous, ses enfants, avons insisté pour qu’elle vienne se mettre à l’abri, au moins quelques semaines. » L’incertitude sur les scénarios de l’après-scrutin est vive. Ni le pouvoir en place ni l’opposition ne semblent décidés à accepter un résultat qui leur serait défavorable. Les décisions d’un court séjour à l’étranger se multiplient. « Une fois qu’ils ont passé la frontière, les Vénézuéliens prennent vite goût à la vie sans coupure d’eau, sans panne d’électricité, sans pénurie d’essence », relève Ronal Rodriguez. Il n’est pas dit que la mère de Diana retourne au Venezuela. (...)
    « En parlant publiquement des douleurs de la migration, Maria Corina a levé un tabou », note Rafael Uzcategui. Nicolas Maduro a réagi, fin juin, en annonçant la création d’un vice-ministère de la migration au sein du ministère des relations extérieures, et l’élargissement du programme « Vuelta a la patria », élevé au rang de mission. Il incitait ses compatriotes à rentrer : « Nous avons connu bien des difficultés, de très sérieuses difficultés. Mais ça va mieux, le pays se redresse. Et c’est pour cela que je dis à tous les Vénézuéliens, à tous, où qu’ils soient : revenez. » Le pays qui, selon le Fonds monétaire international, a perdu près de 80 % de son produit intérieur brut entre 2013 et 2020, a retrouvé le chemin d’une fragile croissance.
    « Le pouvoir cherche à contrer Mme Machado, mais le discours qu’il tient n’a pas fondamentalement changé. Il reste très défiant envers les migrants, ce qui est paradoxal de la part d’un gouvernement qui se dit socialiste et soucieux du sort des plus pauvres », relève M. Uzcategui. Et de rappeler que le pouvoir a longtemps pratiqué le déni. Dans un premier temps, l’émigration a été présentée comme une invention médiatique. En 2020, le président du Parti socialiste unifié du Venezuela, au pouvoir, Diosdado Cabello, affirmait que les hommes, les femmes et les enfants qui marchaient épuisés sur les routes de Colombie étaient des acteurs. Encore récemment, le pouvoir traitait les migrants de « traîtres à la patrie ». La mauvaise gestion de la question migratoire a sa part de responsabilité dans le discrédit croissant de Nicolas Maduro.

    #Covid-19#migrant#migration#venezuela#emigration#election#statistique#election#crise#economie#sante

  • Tren de Aragua ; The Rising Venezuelan Mafia
    https://www.crashoutmedia.com/p/tren-de-aragua-the-rising-venezuelan

    “Inside the prison, I saw AK-47s, M-16s, grenades,” Benezra says. “They dress however they like. Families can go in for 15, 30 days or even more, without anyone saying anything. They are the ones who really run the internal security. They charge a ‘vaccine’ [extortion payment] to prisoners who want better conditions.”

    Through controlling prisons, gangs then control the streets. Criminals know they could end up inside so pay dues to the bosses as a form of insurance. The prisons provide a site where leaders can meet and send orders to their barrios and towns. Rather than taking the gangsters away from crime, penitentiaries become their headquarters.

    #Venezuela

  • DeepOcean Secures Major Subsea Contract with ExxonMobil in #Guyana
    https://gcaptain.com/deepocean-secures-major-subsea-contract-with-exxonmobil-in-guyana


    The multi-purpose support vessel (MPSV) Siem Day.
    Photo courtesy DeepOcean

    Norway-based DeepOcean, a leading provider of ocean services, has secured a major contract from ExxonMobil Guyana for subsea construction and inspection, maintenance, and repair (IMR) services off the coast of Guyana, South America.

    The contract marks DeepOcean’s first substantial contract with ExxonMobil in the Americas and its debut in the burgeoning Guyana offshore market.
    […]
    DeepOcean will utilize the Siem Day multi-purpose support vessel (MPSV), which is outfitted with a 250-tonne crane and state-of-the-art technology and features that allow for efficient and safe operation even in challenging offshore environments. The vessel’s large deck space, advanced dynamic positioning systems, and dual ROV spreads guarantee superior performance and maximum productivity.

    The #Stabroek_Block is hailed as one of the world’s most promising oil and gas discoveries, with estimated recoverable resources exceeding eight billion oil-equivalent barrels to date.

    pas tout-à-fait sans rapport avec la réactivation des prétentions du #Venezuela sur l’#Esequibo

  • Espagne : plus de 600 demandeurs d’asile s’entassent dans un terminal de l’aéroport de Madrid - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/54870/espagne--plus-de-600-demandeurs-dasile-sentassent-dans-un-terminal-de-

    Actualités Espagne : plus de 600 demandeurs d’asile s’entassent dans un terminal de l’aéroport de Madrid
    Par Marlène Panara Publié le : 30/01/2024 Dernière modification : 31/01/2024
    Plus de 600 exilés, marocains et sénégalais notamment, patientent actuellement dans l’aéroport de la capitale espagnole « dans des conditions insalubres ». Ces migrants, passagers de vols à destination de l’Amérique du Sud, ont demandé l’asile lors de leur escale à Madrid.
    La crise s’enlise à l’aéroport Barajas de Madrid. Près de 600 demandeurs d’asile s’entassent actuellement dans le terminal T4, qui accueille les passagers en transit en Espagne. Dimanche, 200 personnes supplémentaires, réparties dans quatre vols en provenance de Casablanca au Maroc, ont rejoint 400 autres migrants en attente du traitement de leur demande d’asile.
    Ce mardi 30 janvier, une salle d’accueil supplémentaire de 500m2 a été ouverte dans le terminal 1 pour faire face à ces nouvelles arrivées. Elle pourra accueillir jusqu’à 162 personnes, affirme RTVC.
    Ces deux dernières semaines, quatre salles d’accueils avaient déjà été ouvertes pour accueillir les demandeurs d’asile. Mais face aux arrivées presque quotidiennes, ces pièces d’attente, d’une capacité de 60 à 70 personnes, sont désormais saturées. « La surpopulation et les conditions insalubres ont atteint des points critiques, provoquant des infestations de punaises de lit, une accumulation d’ordures et une pénurie de serviettes pour l’hygiène personnelle », avait prévenu la semaine dernière l’ONG Commission espagnole d’aide aux réfugiés (CEAR) dans un communiqué.
    Certains exilés patientent donc désormais dans les couloirs de service du terminal et dorment sur des cartons. « Tous sont visibles du reste des voyageurs », puisqu’ils patientent « dans la zone de récupération des bagages », précise El Mundo. « Une image inhumaine et tout à fait regrettable », déplorent des voyageurs interviewés par le journal. D’autres migrants se sont installés ailleurs à l’aéroport, « pour échapper à la foule et à l’accumulation d’ordures concentrées dans les salles d’attente ». La situation a d’ailleurs poussé la Croix-Rouge, en charge jusqu’ici de l’accueil des demandeurs d’asile, à stopper ses activités dans le terminal. La promiscuité et les mauvaises conditions d’attente attisent aussi les tensions. D’après El Mundo, la police, « complètement débordée », a déjà dû intervenir dans plusieurs litiges entre les exilés.
    Depuis le 1er janvier, les autorités ont ordonné 108 expulsions depuis l’aéroport. Et selon le ministère de l’Intérieur, 864 demandes d’asile ont déjà été traitées par les responsables de la police et de l’Office d’Asile et Refuge (OAR). Depuis quelques mois, de nombreux exilés en provenance du Sénégal, du Maroc de la Somalie, du Venezuela et de la Colombie demandent l’asile à leur arrivée à Madrid, escale de leur vol à destination de la Bolivie, du Brésil ou du Salvador. Cette voie concerne aussi les jeunes migrants. Entre le 1er et le 17 janvier 2024, 188 mineurs isolés ont débarqué au terminal de Madrid pour rester dans le pays, via un vol à destination de l’Amérique latine.
    Pour freiner ces arrivées, l’Espagne a rendu obligatoire la semaine dernière un visa de transit aéroportuaire (TAP) pour les ressortissants sénégalais en escale dans les aéroports espagnols. Cette décision, déjà en vigueur pour les citoyens kényans, prendra effet le 19 février. Aucune mesure n’a encore été prise en revanche à l’encontre des voyageurs marocains. Mais la situation pourrait évoluer ce mardi 30 janvier, à l’issue de la rencontre prévue entre le ministre de l’Intérieur Fernando Grande-Marlaska et le nouvel ambassadeur espagnol au Maroc, Enrique Ojeda.,Celle-ci intervient après des échanges entre les deux entités la semaine dernière, visant à la plus grande vigilance quant aux voyageurs qui prendraient un vol depuis Casablanca à bord de la compagnie nationale Royal Air Maroc. Le 20 janvier, Fernando Grande-Marlaska, en visite à Rabat, a par ailleurs assuré « travailler pour éviter […] une utilisation frauduleuse lors des escales aériennes » de ces « avions pateras », du nom donné aux embarcations de fortune qui débarquent en Espagne par la mer.
    La très grande majorité des migrants atteignent l’Espagne après avoir traversé l’océan Atlantique ou la mer Méditerranée. En 2023, plus de 55 000 migrants sont arrivés dans le pays par la mer, sur un total de 57 000. Environ 37 000 d’entre eux emprunté la route migratoire des Canaries. Cette année-là aussi, plus de 163 000 demandes d’asile ont été enregistrées en Espagne, un record. Ces chiffres placent d’ailleurs Madrid au troisième rang des pays de l’Union européenne recevant le plus de demandes d’asile. D’après le ministère de l’Intérieur, plus de trois quarts de ces demandes ont été effectuées par des ressortissants latino-américains.

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  • Comment le Nicaragua est devenu le raccourci des migrants africains et asiatiques vers les Etats-Unis
    https://www.seneweb.com/news/International/comment-le-nicaragua-est-devenu-le-racco_n_429343.html

    Comment le Nicaragua est devenu le raccourci des migrants africains et asiatiques vers les Etats-Unis
    Par : AFP - Webnews | 30 décembre, 2023 à 10:12:21 | Lu 702 Fois |
    L’Airbus A340 de la compagnie roumaine Legend Airlines, qui se rendait à Managua depuis Dubaï, a été immobilisé le 21 décembre lors d’une escale à l’est de Paris, en raison de soupçons « de traite d’êtres humains ». Lundi 276 passagers indiens ont été renvoyés vers Bombay, 27 personnes sont restées en France, dont deux soupçonnées d’être des passeurs et présentées devant un juge d’instruction parisien. La police indienne a également ouvert une enquête. Les passagers auraient payé des dizaines de milliers de dollars à des passeurs pour atteindre les États-Unis, a affirmé à l’AFP un commissaire de police indien.
    Manuel Orozco, expert en migration au sein du groupe de réflexion Inter-American Dialogue, a expliqué à l’AFP que le gouvernement du président nicaraguayen Daniel Ortega, qui considère les États-Unis comme un « ennemi », avait facilité « un réseau de services aériens internationaux » afin que les migrants « puissent atteindre plus rapidement la frontière entre Mexique et États-Unis », utilisant le Nicaragua comme « un raccourci ». Une action « préméditée » selon lui, « pour augmenter le poids de la crise migratoire vers les États-Unis et capter des revenus » en visas et taxes aéroportuaires. « Nous avons recueilli des données sur plus de 500 vols charters » et « même l’autorité aéroportuaire » a passé un contrat « avec des entreprises privées situées à Dubaï pour former des fonctionnaires à la gestion de la paperasserie internationale », a ajouté l’expert. L’avocate de Legend Airlines, Liliana Bakayoko, a confirmé à l’AFP que les ressortissants indiens « devaient obtenir leur visa à l’aéroport » de Managua et que le Nicaragua avait approuvé la liste des passagers avant qu’ils n’embarquent, comme le prévoit la procédure migratoire.Sans cette approbation « l’avion ne pouvait pas obtenir l’autorisation d’atterrir au Nicaragua et donc de décoller » de Dubaï, a-t-elle expliqué. Le flux de migrants asiatiques et africains entrant au Honduras par sa frontière terrestre avec le Nicaragua - où ils arrivent directement en taxi ou en bus depuis l’aéroport - a quintuplé, passant de 14 569 en 2022 à 76 178 en 2023 (+522 %).
    Les migrants traversent ensuite le Guatemala pour entrer au Mexique jusqu’à la frontière Sud des États-Unis, au prix de milliers de dollars pour de nouveaux passeurs.
    L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) souligne une « tendance significative » des migrants africains et cubains souhaitant se rendre aux États-Unis à choisir « les routes aériennes vers l’Amérique centrale en évitant le Darién », la jungle entre Colombie et Panama. Cubains, Haïtiens, Chinois, Vietnamiens et Africains avaient rejoint ces dernières années la vague de Vénézuéliens qui traversent cette dangereuse frontière naturelle où ils sont livrés aux trafiquants ainsi qu’à la rudesse de l’épaisse jungle, considérée comme « l’enfer » des migrants. Plus d’un demi-million ont emprunté cette année cette route longue de 266 km, plus du double qu’en 2022. Le Nicaragua, selon Manuel Orozco, est depuis 2021 un « tremplin » vers les États-Unis pour les Cubains et les Haïtiens pour lesquels aucun visa n’est requis.Une moyenne de 50 vols charters par mois ont transité entre La Havane et Managua de janvier à octobre 2023. Depuis Port-au-Prince, les vols sont passés de 30 en août, à 100 en septembre et 130 en octobre, selon Inter-American Dialogue. Comme le Panama, hub international, San Salvador est également une plaque tournante d’Amérique centrale pour migrants à bord de vols commerciaux à destination du Nicaragua, a expliqué à l’AFP un porte-parole de la Direction générale des migrations du Salvador. À l’instar du Costa Rica et du Panama, le Salvador a imposé en octobre une taxe aéroportuaire de 1 130 dollars (1 498 $ canadiens) aux ressortissants africains et indiens en transit. Ces derniers mois, les autorités colombiennes ont, elles, remarqué qu’une majorité des passagers de vols en provenance de Turquie étaient des Africains en transit vers San Salvador, via un vol depuis Bogota, pour se rendre au Nicaragua. « Des personnes qui [...] veulent migrer et paient des billets et d’autres choses pour éviter de passer par le Darién », a expliqué cette semaine le vice-ministre colombien des Affaires étrangères, Francisco Coy.

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  • A Ciudad Juarez, malgré le mur et les barbelés, les migrants passent toujours aux Etats-Unis
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/10/10/a-ciudad-juarez-malgre-le-mur-et-les-barbeles-les-migrants-passent-toujours-

    A Ciudad Juarez, malgré le mur et les barbelés, les migrants passent toujours aux Etats-Unis
    Par Anne Vigna (Ciudad Juarez (Mexique), El Paso (Etats-Unis), envoyée spéciale)
    Publié le 10 octobre 2023 à 19h00, modifié hier à 10h54
    eEnviron 2,2 millions de personnes ont franchi illégalement la frontière nord du Mexique depuis octobre 2022. Peu réactive, l’application créée par Washington pour déposer une demande d’asile à l’extérieur du pays n’a pas dissuadé un nouvel afflux de migrants, parmi lesquels figurent de nombreux Vénézuéliens.
    Les migrants et la garde nationale texane se livrent, jour et nuit, à un véritable jeu du chat et de la souris devant le mur frontalier à Ciudad Juarez, dans l’Etat mexicain de Chihuahua, juste en face de la ville d’El Paso, au Texas. Le « terrain de jeu » est une vaste étendue de sable où des rouleaux de barbelés sont entassés sur plusieurs mètres de haut, juste après un ruisseau sale et boueux dénommé Rio Bravo au Mexique et Rio Grande aux Etats-Unis – il marque la frontière officielle entre les deux pays. Depuis le début du mois de septembre, cette frontière connaît à nouveau un afflux ininterrompu de migrants venus, par le sud, de tout le continent américain et en particulier du Venezuela. Depuis 2013, 7 millions de Vénézuéliens ont fui leur pays et son économie en faillite.
    Par petits groupes, les migrants s’approchent des barbelés, les recouvrent de vêtements et creusent un trou dans le sable à toute vitesse pour essayer de se faufiler sans trop se blesser. Les enfants passent de bras en bras, emmitouflés dans des couvertures, les sacs à dos sont jetés en l’air ; certains restent coincés et abandonnés dans les fils de fer barbelés. Ces familles n’ont souvent que quelques minutes, avant que les gardes américains n’arrivent en courant et posent leurs pieds sur les barbelés afin d’empêcher le passage. Mais cinquante mètres plus loin, un autre groupe se faufile tandis que d’autres gardes se précipitent dans leur direction.
    Le manège dure ainsi toute la journée et malgré les efforts des forces de sécurité qui se déplacent en courant ou en voiture, des grappes de migrants parviennent bien sur le sol américain, les bras souvent ensanglantés par le passage de la clôture mais ne pouvant réprimer un sourire.
    Des migrants tentent d’entrer en rampant sous les barbelés de la frontière entre le Mexique et les États-Unis, en utilisant des vêtements pour minimiser le risque de blessure, à Ciudad Juarez (Mexique), le 4 octobre 2023.
    Du côté mexicain, le simple fait de voir des migrants passer sous cette ligne qui semble infranchissable, est un motif de joie pour les nouveaux arrivants. Ils passent plusieurs heures à étudier le manège avant de se lancer à leur tour. « En fait, on doit passer comme des crabes », dit en riant le Vénézuélien Eduardo Vasquez, qui lève le poing en voyant que le groupe, avec lequel il a voyagé sur le toit d’un train depuis l’Etat de Mexico ces derniers jours, vient de franchir les barbelés. Ce jeune homme de 26 ans, qui a mis deux mois à traverser le Mexique, hésite encore à franchir illégalement cette frontière alors qu’il voyage avec deux enfants de 2 et 4 ans. « Quand je vois que mes compagnons sont passés, j’ai aussi envie de me lancer », dit cet ancien chauffeur de bus à Caracas. A ses côtés, son épouse ouvre à nouveau son téléphone et l’application mobile CBP One (pour Customs and Border Protection, « douanes et protection des frontières »), qui permet de demander l’asile aux Etats-Unis. Deux mois après s’être inscrits, ils n’ont obtenu aucune réponse.
    Ces deux jeunes parents pèsent le pour et le contre et optent finalement pour ne pas franchir la ligne ce jeudi 5 octobre. Ils viennent d’apprendre que les Etats-Unis vont désormais reprendre les expulsions de migrants vénézuéliens. « Je ne veux pas prendre le risque de devoir refaire ce voyage. On va attendre encore un peu, nous aurons peut-être de la chance », lâche le père en jetant un dernier coup d’œil vers les Etats-Unis. Sans plus traîner, ils partent, toujours à pied, à la recherche d’un refuge où passer cette nuit et sans doute les prochaines. De l’autre côté de la frontière, après les barbelés, la file de migrants qui se forme devant le mur en acier s’allonge à vue d’œil. Après une journée d’attente sous un soleil de plomb, la garde texane ouvre enfin la porte du mur et les migrants sont emmenés en bus vers des centres de rétention dans la ville d’El Paso. Certains n’y resteront que quelques heures, d’autres plusieurs semaines, en fonction de l’affluence mais surtout de leur nationalité.« Les Mexicains sont systématiquement renvoyés le jour même à Ciudad Juarez, même s’ils peuvent avoir de bonnes raisons de demander l’asile. Les Vénézuéliens, les Haïtiens et les Nicaraguayens obtiennent en général un permis d’un an minimum avant que leur demande d’asile soit examinée par un juge », explique Maria Inés Barrios de la O, chercheuse spécialisée sur la migration au Collège de la frontière nord (Colef), à Ciudad Juarez. Mais la spécialiste précise aussitôt : « Les règles vont sans doute encore changer avec les élections l’an prochain aux Etats-Unis. La migration est toujours un thème de campagne et de dispute entre démocrates et républicains. C’est dans ce contexte qu’il faut comprendre l’annonce de Biden de relancer la construction du mur frontalier comme d’expulser les migrants vénézuéliens entrés illégalement. »
    Entre octobre 2022 et août 2023, 2,2 millions de personnes ont franchi illégalement cette frontière de 3 000 kilomètres de long. En août, les Vénézuéliens comptaient pour 13 % d’entre eux. « Il y a une nette augmentation du nombre de migrants ces derniers mois sur toute la portion nord du territoire mexicain. Et étant donné l’affluence actuelle à la frontière avec le Guatemala, au sud du pays, on peut s’attendre à ce que les prochains mois soient tout aussi compliqués », considère Rodolfo Cruz, professeur au Colef, à Tijuana.Pour faire face à cette énième « crise migratoire », les douaniers américains ont été assignés à la gestion des flux humains plutôt qu’aux transports de marchandises. Résultat : la fermeture de plusieurs ponts frontaliers, réservés aux camions, provoque des pertes économiques importantes à Ciudad Juarez, et des entreprises ont dû mettre leurs employés au chômage technique. « Ce goulet d’étranglement à la frontière est une punition des Etats-Unis, qui nous reproche de laisser notre frontière avec le Guatemala ouverte à la migration », juge Juan Acereto, le représentant du gouvernement municipal de Ciudad Juarez à El Paso.
    Pourtant, le Mexique ne fait pas preuve de laxisme sur ce dossier et a renvoyé ces dernières années les migrants vénézuéliens expulsés des Etats-Unis, qui n’avaient plus de relations diplomatiques avec Caracas. Mexico ne facilite pas non plus la traversée de son territoire : la plupart des migrants n’ont aucun laissez-passer, ce qui permet à la police migratoire de les repousser toujours plus au sud. « Le président Andres Manuel Lopez Obrador a beau plaider pour une migration plus humaine et répéter qu’il faut s’attaquer aux causes de la migration, il n’a rien fait dans ce sens, considère Eunice Rendon, qui coordonne l’organisation Agenda Migrante. La preuve, la migration des Mexicains, qui avait fortement diminué ces dix dernières années, a augmenté sous son mandat à cause de la violence. »
    En face de Ciudad Juarez, dans la ville d’El Paso au Texas, José Artigas profite de ses premiers instants de liberté, après cinq jours passés dans un centre de détention. Ce Vénézuélien de 20 ans, expulsé en juillet par le Mexique, a cette fois atteint son objectif. Il vient d’apprendre que sa première audience avec un juge à Detroit pour examiner sa demande d’asile aux Etats-Unis n’aura lieu qu’en 2027. José Artigas n’a pas l’autorisation de travailler et il a vingt-deux points de suture au pied droit, résultat du passage des barbelés à la frontière. Mais il plaisante en montant dans un bus qui va l’emmener gratuitement à New York. Il se moque de savoir que le Texas, gouverné par un républicain, Greg Abbott, a mis en place ces bus pour répartir les migrants sur tout le territoire américain et les envoyer en particulier vers des Etats dirigés par les démocrates, comme celui de New York. Il ne voit qu’une différence de taille avec le périple qu’il vient d’achever : « Ici on nous conduit, au Mexique on nous chassait. »

    #Covid-19#migrant#migration#etatsunis#mexique#venezuela#frontiere#mur#sante#violence#mur#expulsion#guatemala#migrationirreguliere#politiquemigratoire

  • L’administration #Biden annonce discrètement qu’elle va financer une section du mur à la frontière avec le #Mexique

    « Construire un mur massif sur toute la frontière sud n’est pas une solution politique sérieuse », avait proclamé Joe Biden lors de son accession à la présidence des Etats-Unis. Son administration a pourtant discrètement annoncé jeudi 5 octobre qu’elle comptait ajouter une nouvelle section au mur frontalier avec le Mexique pour tenter de limiter les arrivées de migrants, reprenant à son compte une mesure phare et controversée de l’ancien président Donald Trump.

    Cette décision a valu à Joe Biden d’être accusé de #volte-face, lui qui avait promis le jour de son entrée en fonction, en janvier 2021, que le contribuable ne payerait plus pour la construction d’un mur. Le démocrate de 80 ans, candidat à sa réélection, a assuré qu’il ne « pouvait pas interrompre » le #financement engagé par son prédécesseur, faute d’avoir pu convaincre le Congrès d’employer ces fonds pour d’autres mesures. Le même jour, la Maison Blanche a fait part de la reprise de vols directs d’expulsion vers le Venezuela pour les immigrés en situation irrégulière, interrompus depuis des années.

    Le ministre de la sécurité intérieure, Alejandro Mayorkas, a expliqué qu’une nouvelle portion de mur serait érigée dans la vallée du #Rio_Grande, à la frontière avec le Mexique. « Il existe actuellement un besoin aigu et immédiat de construire des barrières physiques et des routes à proximité de la frontière des Etats-Unis afin d’empêcher les entrées illégales », a-t-il déclaré dans un avis officiel publié par le registre fédéral des Etats-Unis. Plus de 245 000 tentatives d’entrées illégales ont été enregistrées sur une dizaine de mois jusqu’au début d’août, selon l’administration.

    Le ministre a ensuite assuré sur le réseau social X (ex-Twitter) que des passages de l’avis officiel avaient été « sortis de leur contexte » et a affirmé : « Il n’y a pas de nouvelle politique concernant le mur à la frontière. Nous avons toujours dit clairement qu’un mur n’était pas une solution. »

    Au Mexique, le président Andres Manuel Lopez Obrador, qui rencontre jeudi le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a jugé qu’il s’agissait d’un « pas en arrière ». « Cette autorisation pour la construction du mur est un pas en arrière parce qu’elle ne résout pas le problème, nous devons nous attaquer aux causes » de l’immigration illégale, a réagi le président mexicain.

    Des fonds approuvés sous la présidence de Donald Trump

    « L’argent était prévu pour le mur frontalier. J’ai essayé de convaincre [les républicains au Congrès] d’allouer les fonds à autre chose, de les rediriger. Ils n’ont pas voulu », s’est défendu Joe Biden. « En attendant, il n’est pas possible légalement d’utiliser cet argent pour autre chose que ce pour quoi il a été prévu », a poursuivi le démocrate pour justifier une décision vivement critiquée par certains élus de son parti, en particulier dans l’aile gauche.

    M. Mayorkas a expliqué de son côté que les fonds pour « les barrières physiques supplémentaires » viendraient d’une dotation approuvée par le Congrès dans ce but précis en 2019, quand M. Trump était au pouvoir. L’immigration illégale est un problème politique croissant pour M. Biden, que les républicains accusent de laxisme.

    Donald Trump, son rival et favori de la droite pour la prochaine élection présidentielle, n’a pas manqué de réagir. L’annonce de l’administration Biden montre que « j’avais raison quand j’ai construit 900 km (…) d’un mur frontalier tout beau, tout neuf », a-t-il écrit sur sa plate-forme Truth Social. « Joe Biden s’excusera-t-il auprès de moi et de l’Amérique pour avoir mis si longtemps à bouger et avoir permis que notre pays soit inondé de 15 millions d’immigrants illégaux, venant de lieux inconnus ? », a-t-il ajouté.

    Les républicains ont fait de l’immigration l’un de leurs angles d’attaque favoris contre la Maison Blanche. L’aile droite du parti s’oppose par exemple au déblocage de fonds supplémentaires pour l’Ukraine, estimant que cet argent devrait plutôt servir à lutter contre la crise migratoire.

    Le sénateur conservateur Lindsey Graham a demandé de lier les deux sujets, alors que le Congrès américain doit voter sur un nouveau budget, et donc sur une éventuelle rallonge pour l’Ukraine, avant le 17 novembre, sous peine de paralysie de l’Etat fédéral.

    Reprise des expulsions vers le Venezuela

    La Maison Blanche s’est défendue d’utiliser la construction du mur pour marchander le soutien des parlementaires républicains à un nouvel effort financier en faveur des Ukrainiens : « Je ne ferais pas le lien entre les deux », a assuré Karine Jean-Pierre.

    Concernant le Venezuela, l’administration Biden va reprendre dans les prochains jours les expulsions directes par avion, suspendues depuis des années en raison de la situation sécuritaire très dégradée dans ce pays.

    Le département d’Etat a précisé que les autorités de Caracas avaient accepté de recevoir leurs ressortissants ainsi renvoyés. Le gouvernement vénézuélien a confirmé, dans un communiqué, que les deux pays avaient « conclu un accord permettant de rapatrier de manière organisée, sûre et légale des citoyens vénézuéliens depuis les Etats-Unis ».

    Les Vénézuéliens sont l’une des nationalités les plus représentées parmi les migrants qui arrivent régulièrement à la frontière sud des Etats-Unis. Cette reprise des expulsions directes vise des personnes entrées sur le territoire américain après le 31 juillet 2023. Pour ceux qui se trouvaient sur le sol américain avant cette date, Washington avait récemment annoncé l’octroi de 500 000 permis temporaires de séjour.

    Selon l’ONU, plus de sept millions de personnes ont fui le Venezuela depuis l’effondrement de son économie. Le régime du président Nicolas Maduro est visé par des sanctions de Washington, qui n’a pas reconnu sa réélection en 2018.

    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/10/05/l-administration-biden-annonce-discretement-qu-elle-va-financer-une-section-
    #Joe_Biden #frontières #USA #Etats-Unis #murs #barrières_frontalières #renvois #expulsions #Venezuela

    • ‘Stabbed in the back’ : Biden’s border wall U-turn leaves Indigenous and climate groups reeling

      Rio Grande communities feel like the ‘sacrificial lamb’ in a political war as climate activists and environmentalists call foul

      The Biden administration’s decision to waive environmental, public health and cultural protections to speed new border wall construction has enraged environmentalists, Indigenous leaders and community groups in the Rio Grande valley.

      “It was disheartening and unexpected,” said Laiken Jordahl, a borderlands campaigner with the Center for Biological Diversity (CBD), amid concerns of the impact on essential corridors for wild cats and endangered plants in the area. “This is a new low, a horrific step backwards for the borderlands.”

      This is the first time a Democratic administration has issued such waivers for border wall construction, and for Joe Biden, it’s a marked departure from campaign promises and his efforts to be seen as a climate champion.

      “I see the Biden administration playing a strategic game for elections,” said Michelle Serrano, co-director of Voces Unidas RGV, an immigrants rights and community advocacy group based in the Rio Grande valley. The many rural, immigrant and Indigenous communities that live in the region have become “the sacrificial lamb” for politicians looking to score points, she added.

      As the climate crisis fuels ecological decline, extreme weather and mass migration, the administration’s move is especially upsetting, she added. “Building a border wall is counterproductive,” she said.

      “This is an inhumane response to immigration,” said Michele Weindling, the electoral director of the Sunrise Movement, a youth-led climate justice group. “The right thing to do would be to treat immigrants with compassion and address the root cause of what is forcing people to have to leave their countries, which is the climate crisis.”

      Following the administration’s decision to approve the Willow drilling project in Alaska and renege on a promise to end new drilling, the border wall construction will likely further alienate young voters, she said: “Biden has already caused distrust among young voters. This is another and horrendous reversal of promises he made on the campaign trail, which is a dangerous move to make ahead of 2024.”

      Among the 26 environmental and cultural protections the administration is waiving are the National Environmental Policy Act, the Endangered Species Act, the Native American Graves Protection and Repatriation Act and the American Indian Religious Freedom Act.

      The administration’s proposed 20 new miles of a “border barrier system” in Starr county, Texas, cuts near the lower Rio Grande Valley national wildlife refuge. Construction would bisect fields where the Carrizo/Comecrudo Tribe and other tribes source peyote for sacramental use. It would also cut through or near old village sites and trails.

      “By developing this, they are furthering a genocide,” said Juan Mancias, the chair of the Carrizo/Comecrudo Tribe, who has been battling border wall construction though tribal cultural sites and graveyards through multiple US administrations. Colonizers “killed our people in the first place, and we had to bury – then you dig them up to build. It’s ongoing genocide”, he said.

      The new sections of border wall would cut through “some of the most rural, peaceful sections of the Rio Grande”, said Jordahl, who recently canoed down the stretch of river where the administration plans its construction. “It was one of the most serene experiences I have ever had on the border. There were orioles flapping their wings in the sky, kingfishers, great blue herons.”

      CBD believes the construction will set back the recovery of endangered ocelots, and cut off wildlife corridors essential to the spotted wildcats’ long-term survival. Two endangered plants, the Zapata bladderpod and prostrate milkweed, would also be threatened by wall construction, according to the CBD.

      The waivers were announced just a month after the Government Accountability Office, a nonpartisan watchdog agency, released a dire report finding that border wall construction during the Trump administration had destroyed towering saguaro cactuses in Arizona, threatened ocelots in Texas and dynamited Indigenous cultural sites and burial grounds. The report urged US Customs and Border Protection and the interior department to develop a plan to ease the damage.

      In fueling Donald Trump’s zeal to build a “big, beautiful wall” at the US-Mexico border, his administration issued waivers that suspended 84 federal laws including protections pertaining to clean air and water, endangered species, public lands and the rights of Native Americans. The Biden administration rescinded one of the prior administration’s waivers in June.

      In July, the federal government agreed in a settlement to pay $1.2bn to repair environmental damages and protect wildlife affected by sections of border wall construction. Several states as well as the Sierra Club and Southern Border Communities Coalition had challenged Trump’s use of military construction and of treasury department forfeiture funds to build parts of the wall.

      Now, the president who once vowed that “not another foot of wall would be constructed” under his watch has had his administration issue further waivers to speed wall construction. He has argued that his administration is compelled to construct border barriers, because money to fund its construction was already allocated by Congress. “I tried to get them to reappropriate, to redirect that money. They didn’t,” Biden told reporters. Asked if he thought the border wall worked, he responded, “No.”

      Environmental advocates have disputed the president’s claim that there was no choice but to move ahead with border wall construction. The administration was not obligated to waive environmental and public health protections to speed the work, they argue.

      “It’s absolutely mystifying as to why they thought it was a good idea to issue these waivers,” Jordhal said. “They could have moved forward with the Endangered Species Act still intact, so endangered wildlife and these areas would have had protections.” Keeping environmental, health and cultural protections in place would also have allowed local communities to provide input on the proposed construction and its impact, he added.

      “I’m angry,” said Nayda Alvarez, who spent years fighting the Trump administration’s efforts to seize land that her family has held for at least five generations to build the border wall. “Biden didn’t keep his promises – what happened to his word?”

      Even after the lawsuit to take her property along the Rio Grande was dropped, Alvarez said, she remained uncertain and uneasy – and continued to voice her concerns about the ecological damage caused by border barriers. “We thought maybe we’d be OK with a Democrat as president, and now Biden did this. We’re being stabbed in the back.”

      https://www.theguardian.com/us-news/2023/oct/06/biden-border-wall-indigenous-climate-rio-grande
      #peuples_autochtones #nature

      –-

      A mettre en lien aussi avec les conséquences sur la #faune et la #nature de la construction de #barrières_frontalières :
      https://seenthis.net/messages/515608
      #wildlife

  • Les demandes d’asile dans l’Union européenne, la Norvège et la Suisse en hausse de 28 % au premier semestre
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/09/05/les-demandes-d-asile-dans-l-union-europeenne-la-norvege-et-la-suisse-en-haus

    Les demandes d’asile dans l’Union européenne, la Norvège et la Suisse en hausse de 28 % au premier semestre
    Les requêtes sont au plus haut depuis 2015-2016, années au cours desquelles l’afflux de réfugiés en Europe dépassait 1,2 million de personnes.
    Le Monde avec AFP
    Les demandes d’asile enregistrées dans les pays de l’Union européenne, la Norvège et la Suisse au premier semestre 2023 ont augmenté de 28 % par rapport aux six premiers mois de 2022, a annoncé l’Agence de l’Union européenne pour l’asile (AUEA), mardi 5 septembre. Quelque 519 000 demandes d’asile ont été déposées dans ces vingt-neuf pays entre janvier et la fin de juin, selon l’agence, qui estime que, « d’après les tendances actuelles, les demandes pourraient excéder 1 million d’ici à la fin de l’année ». Les Syriens, Afghans, Vénézuéliens, Turcs et Colombiens sont les principaux demandeurs, comptant pour 44 % des requêtes.
    Les demandes au premier semestre sont au plus haut à cette période de l’année depuis 2015-2016. Lors de l’afflux de réfugiés en Europe provoqué notamment par l’enlisement du conflit en Syrie, le nombre de demandes d’asile avait atteint 1,3 million (en 2015) et 1,2 million (en 2016). En 2022, elles étaient de 994 945.
    L’Allemagne est le pays qui a reçu le plus de dossiers (30 %). C’est près de deux fois plus que l’Espagne (17 %) et la France (16 %). L’AUEA souligne qu’en raison de cette hausse de nombreux pays européens « sont sous pression pour traiter les demandes », et que le nombre de dossiers en attente de décision a augmenté de 34 % par rapport à 2022. En première instance, 41 % des demandes ont reçu une réponse positive. Par ailleurs, quelque 4 millions d’Ukrainiens fuyant l’invasion de l’armée russe bénéficient actuellement d’une protection temporaire dans l’UE.

    #Covid-19#migrant#migration#UE#asile#demandeurdasile#AUEA#syrie#afghanistan#venezuela#turquie#colombie#allemagne#espagne#france#ukraine#protection#sante#crisemigratoire#norvege#suisse

  • #Équateur, #Guatemala, #Argentine : le temps des outsiders

    Les récentes élections dans ces trois pays ont bluffé les instituts de sondage en faisant surgir de nouvelles figures politiques. Qu’ils soient progressistes ou ultralibéraux, de plus en plus de candidat-surprises bouleversent les résultats électoraux. Nous ferons le point sur les récentes élections dans ces trois pays pour essayer de comprendre ce phénomène. Et nous terminerons par une bonne nouvelle qui nous vient du #Venezuela

    https://www.youtube.com/watch?v=jDQjlKJP6qc

  • La pensée décoloniale est-elle soluble dans l’État Vénézuelien ?
    https://lundi.am/La-pensee-decoloniale-est-elle-soluble-dans-l-Etat-Venezuelien

    « Après la création du Ministère des Mines Écologiques, le Gouvernement-des-oxymores a annoncé la création d’un “Institut National de la Décolonisation du Venezuela” »
    paru dans lundimatin#164, le 8 novembre 2018

    Du 22 au 26 octobre [2018], s’est tenu à la Bibliothèque Nationale du #Venezuela un colloque ayant pour sujet « la IIIe école de la pensée décoloniale critique : processus étatiques et constitutifs ». Ramon Grosfoguel, Enrique Dussel et Houria Bouteldja y étaient notamment présents. Profitant de la présence d’intellectuels et de militants décoloniaux venus de différents pays, #Nicolas_Maduro, a reçu les différents participants au Palais présidentiel pour inaugurer le nouvel « Institut de la pensée décoloniale ». Si le projet est porté de longue date par des penseurs comme Ramon Grosfoguel et Enrique Dussel, le responsable de cet Institut, à savoir Ernesto Villegas, ministre de la Culture, a été désigné par le président Maduro, « afin de donner cohérence, articulation et pouvoir avancer dans l’ensemble de ce processus pour consolider une indépendance absolue du pays. »

    Par cette opération politique grossière, en présence de militants internationaux, le régime vénézuélien semble tenter de redorer son blason. Il semble pourtant difficile, même sous couvert de « décolonisation » de faire oublier la politique menée au profit des métropoles contre les populations autochtones, ainsi que la baisse du niveau de vie, liée à la structuration de toute une économie autour du cours du pétrole. Encore plus difficile serait de cacher les révoltes qui ont secoué le Venezuela ces dernières années. A ces révoltes, le régime a répondu par la répression contre les manifestants, à savoir 150 morts dans les manifestations en 2017 selon Human Rights Watch (dont plus de 70 attribuées à coup sûr aux forces de police), des milliers d’arrestations (4500 d’opposants arrêtés selon l’ONG Foro Penal, dont 1 000 placements en détention, avec 350 personnes encore détenues), des cas de torture reconnus par Tarek William Saab, le « Défenseur du peuple » (équivalent de notre « Défenseur des droits »), ainsi que par une politique de guerre civile menée dans les quartiers pauvres, majoritairement contre les Noirs. Selon Amnesty International, entre 2015 et juin 2017, 8 200 personnes ont été victimes d’« exécutions extrajudiciaires » de la part de la police et de l’armée. Dans un rapport publié en septembre 2018, l’ONG reproche au régime de Maduro d’« utiliser la force meurtrière dans l’intention de tuer les personnes les plus vulnérables et les plus exclues ». Selon les mots d’Amnesty International, le régime « viole leurs droits et les traite comme des criminels en raison de leurs conditions de vie, alors qu’il devrait mettre en œuvre des politiques de lutte contre la criminalité basées sur la prévention et conformes aux normes internationales ».

    Nous pourrions nous borner à ironiser sur ce que signifie « faire de la politique » pour #Houria_Bouteldja et le #PIR, ou sur les grilles de lecture de ceux qui prétendent s’émanciper de la « gauche blanche » tout en ayant à propos de la situation vénézuélienne le même discours que Mélenchon et le PCF. Nous préférons nous saisir de l’occasion pour nous attarder sur la grille de lecture anti-impérialiste qui guide la mouvance décoloniale qui soutient Maduro.

    #intellectuels #anti_impérialisme #courant_décolonial #pensée_décoloniale

  • Quand Washington torpille le #Venezuela et… la #Colombie - Maurice Lemoine

    À l’initiative du président colombien Gustavo Petro, une vingtaine de pays se sont réunis le 25 avril en Colombie pour tenter de « contribuer à la reprise du dialogue politique » au Venezuela. Alors que se profile l’élection présidentielle de 2024, les négociations menées au Mexique entre le gouvernement chaviste de Nicolás Maduro et la Plateforme unitaire – l’une des factions de son opposition – sont en effet gelées depuis novembre 2022.

    https://www.medelu.org/Quand-Washington-torpille-le-Venezuela-et-la-Colombie


    #USA