• En Ethiopie, la France partagée entre business et défense des droits humains

    Pillages, possibles crimes de #guerre, destructions de sites historiques : les témoignages en provenance du #Tigré, province en guerre depuis le 4 novembre, sont très inquiétants. La France reste pourtant discrète, et espère préserver ses chances sur un marché prometteur.

    L’ambassadeur a un échange « constructif » avec le ministre de l’éducation, l’ambassadeur a un échange « productif » avec le conseiller spécial du premier ministre sur les questions économiques, l’ambassadeur est « très honoré » de recevoir le ministre de l’énergie pour évoquer la participation française à plusieurs grands projets… Sur les réseaux sociaux de l’ambassade de France à Addis-Abeba, c’est #business_as_usual.

    Pour qui suit au quotidien le calvaire des habitants du Tigré – région où l’armée éthiopienne et ses alliés sont en guerre depuis le 4 novembre –, les photos de ces rencontres policées dans la capitale, où l’on discute #qaffaires, lovés dans de confortables canapés, semblent prises dans un monde parallèle.

    Loin, très loin, d’un Tigré littéralement à feu et à sang, où plus de deux millions de personnes ont dû fuir leur habitation, où l’on manque d’eau, d’électricité, de nourriture et de médicaments, où il est probable que la famine soit utilisée comme arme de guerre par les belligérants et où les humanitaires peinent toujours à accéder alors que 2,3 millions de personnes auraient besoin d’aide, selon les évaluations des ONG.

    Les affrontements y opposent le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) à l’armée fédérale éthiopienne, soutenue par des milices nationalistes amhara et des troupes érythréennes.

    « Nous recevons des rapports concordants à propos de violences ciblant certains groupes ethniques, d’assassinats, de pillages massifs, de viols, de retours forcés de réfugiés et de possibles crimes de guerre », a indiqué le 15 janvier le haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité Josep Borrell, qui a annoncé par la même occasion la suspension de 88 millions d’euros d’aide destinée au gouvernement éthiopien.

    Dès le 13 novembre, la haute-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme Michelle Bachelet évoquait elle aussi de possibles crimes de guerre et appelait à la mise en place d’une commission d’enquête indépendante pour le vérifier. À la veille de sa prise de fonction, le nouveau secrétaire d’État américain Antony Blinken s’est lui aussi inquiété publiquement de la situation.

    Une voix manque cependant à ce concert d’alertes : celle de la France. Le Quai d’Orsay n’a produit qu’un seul communiqué concernant le Tigré, le 23 novembre 2020. Il tient en quatre phrases convenues sur la dégradation de la situation humanitaire et la condamnation des « violences à caractère ethnique ». Exploit diplomatique, le mot « guerre » n’y apparaît pas ; celui de « crimes de guerre » encore moins. Il ne comporte ni interpellation des belligérants – qui ne sont d’ailleurs même pas cités –, ni appel à une enquête indépendante sur d’éventuelles violations des droits humains. Les mêmes éléments de langage étaient repris trois jours plus tard à l’occasion de la visite en France du ministre des affaires étrangères éthiopien Demeke Mekonnen.

    « Gênant, au minimum »

    Cette étrange pudeur française commence à interroger, voire à agacer certains alliés européens ainsi que nombre de chercheurs spécialisés sur l’Éthiopie – qui s’emploient, depuis deux mois et demi, à récolter les bribes d’informations qui parviennent du Tigré malgré la coupure des communications par les autorités.

    « J’ai des échanges réguliers avec l’#ambassade_de_France à Addis-Abeba depuis novembre. Je les ai questionnés sur leur position vis-à-vis du gouvernement éthiopien, et je les ai sentis très embarrassés », raconte le chercheur indépendant René Lefort, pour qui la #complaisance française vis-à-vis du gouvernement d’Abiy Ahmed Ali est incompréhensible : « Je crois qu’ils ne comprennent pas ce qu’est ce pays et ce qui s’y passe. »

    Au-delà des questions morales posées par le fait d’apporter un soutien tacite à un gouvernement qui a couvert ou laissé faire des violations des droits humains au Tigré, le soutien à #Abiy_Ahmed est une erreur d’analyse politique selon René Lefort : « Les Français parient tout sur lui, alors que son autorité personnelle est faible et que sa ligne politique n’est soutenue que par une minorité d’Éthiopiens. »

    La réserve française est en tout cas interprétée par l’armée fédérale éthiopienne et ses alliés comme un soutien de Paris. Le sociologue Mehdi Labzae était au Tigré, dans la région d’Humera, jusqu’à la mi-décembre : « Dans les zones conquises par les nationalistes amhara, se présenter comme Français facilite les relations avec les combattants, qui considèrent le gouvernement français comme un allié. Les déclarations françaises, ou leur absence, laissent penser que la réciproque est vraie », relève le chercheur, post-doctorant à la Fondation Maison des sciences de l’homme (FMSH). « Avec un ambassadeur à Addis qui fait comme si de rien n’était… Je trouve cela gênant, au minimum. »

    Selon une source diplomatique étrangère, la France ne se contente pas de rester discrète sur la situation au Tigré ; elle freine également les velléités des membres de l’Union européenne qui voudraient dénoncer plus ouvertement l’attitude des autorités éthiopiennes et de leurs alliés érythréens. Une attitude « parfois frustrante », déplore cette source.

    Interrogée par Mediapart sur cette « frustration » de certains alliés européens, l’ambassade de France à Addis-Abeba nous a renvoyé vers le Quai d’Orsay, qui n’a pas répondu sur ce point (voir boîte noire).

    Refus de répondre sur la création d’une commission d’enquête

    À ses partenaires européens, mais aussi aux chercheurs et humanitaires avec qui ils échangent, les services diplomatiques français expliquent que les accusations d’exactions visant l’armée éthiopienne et ses alliés ne « sont pas confirmées ». Il en va de même concernant la présence de troupes érythréennes sur place – cette présence a pourtant été confirmée à la fois par les autorités de transition du Tigré et par un général de l’armée éthiopienne.

    Une position difficilement tenable. D’abord parce que le gouvernement éthiopien empêche, en bloquant les communications avec le Tigré et en limitant l’accès des humanitaires, la récolte de telles preuves. Ensuite parce que, malgré ce blocus, les faisceaux d’indices s’accumulent : « Nous avons des informations qui nous viennent des ONG, d’équipes des Nations unies qui parlent off the record, de citoyens européens qui se trouvent toujours au Tigré ; nous avons aussi des listes de victimes, et de plus en plus de photos et vidéos », autant d’informations auxquelles l’ambassade de France a eu accès, explique un diplomate en poste à Addis-Abeba.

    La position française est difficilement tenable, enfin, parce que si elle tenait tant aux faits, la France ne se contenterait pas de refuser de condamner les crimes tant qu’ils ne sont pas « confirmés » : elle plaiderait pour la création d’une commission d’enquête indépendante qui permettrait, enfin, de les établir et de pointer les responsabilités respectives du TPLF, de l’armée éthiopienne et de ses alliés.

    Paris est dans une position idéale pour le faire, puisque la France vient d’être élue pour siéger au Conseil des droits de l’homme des Nations unies durant trois ans. Elle pourrait donc, aux côtés d’autres États membres, demander une session extraordinaire du Conseil sur l’Éthiopie (l’accord d’un tiers des 47 États qui composent le Conseil est nécessaire) qui déciderait de la création d’une commission d’enquête sur le Tigré.

    Or, interrogé par Mediapart sur son soutien à la création d’une telle commission, le Quai d’Orsay n’a pas souhaité répondre (voir boîte noire). Il assure avoir « appelé à plusieurs reprises les autorités éthiopiennes à faire la lumière sur les allégations de crimes et autres violations des droits de l’homme », sans toutefois préciser par quel canal.

    Hypothétique médiation

    Lors d’entrevues en privé, des diplomates de l’ambassade et du Quai d’Orsay assurent que cette absence de #dénonciation publique est volontaire et stratégique. Elle viserait à ne pas froisser le gouvernement éthiopien publiquement afin de « maintenir un canal de communication » pour mieux le convaincre en privé et, éventuellement, jouer un rôle de médiateur pour trouver une issue au conflit.

    « Des diplomates français m’ont dit, en résumé : “On reste discrets parce que si un jour il y a une #médiation à faire, le gouvernement pourrait se tourner vers nous” », indique René Lefort. Une analyse « totalement erronée », selon le chercheur : « Non seulement [le premier ministre] Abiy Ahmed Ali ne veut absolument pas d’une médiation, mais surtout, même s’il en acceptait le principe, je ne vois pas pourquoi il irait chercher la France plutôt que les États-Unis, l’Union européenne ou encore l’ONU. » Accessoirement, même si le gouvernement éthiopien souhaitait que la France soit médiatrice, il n’est pas dit que son principal adversaire, le TPLF, accepte le principe d’une médiation par un État qui a passé les derniers mois à multiplier les signes d’amitié envers Addis-Abeba et pourrait donc difficilement prétendre à la neutralité.

    Un (quasi-) #silence public pour mieux faire avancer les dossiers en privé : l’hypothèse est également avancée par l’ancien ambassadeur français en Éthiopie Stéphane Gompertz. « Il est possible que nous privilégions l’action en coulisses, qui peut être parfois plus efficace que de grandes déclarations. C’est d’ailleurs généralement l’option privilégiée par la #diplomatie française. » À l’appui de cette idée, l’ancien ambassadeur – qui fut aussi directeur Afrique au Quai d’Orsay – évoque des tractations discrètes mais couronnées de succès menées en 2005 afin de faire libérer des figures d’opposition.

    Si telle est la stratégie française actuellement, ses résultats sont pour l’instant peu concrets. Le quasi-silence français semble en réalité avoir d’autres explications : ne pas gâcher l’#amitié entre Emmanuel Macron et le premier ministre éthiopien Abiy Ahmed Ali et, surtout, ne pas compromettre les #intérêts_commerciaux français dans un pays vu comme économiquement prometteur et politiquement stratégique.

    Lune de miel

    Lors de sa nomination en 2018, le premier ministre éthiopien Abiy Ahmed Ali fait figure d’homme de paix et de chantre de la démocratie. Ses efforts de réconciliation avec l’Érythrée voisine lui valent le prix Nobel de la paix ; ses réformes sur la liberté de la presse ou la libération de prisonniers politiques lui attirent l’estime de nombreux chefs d’État étrangers.

    Est-ce une affaire de style ? Le fait qu’ils soient tous les deux jeunes, étiquetés comme libéraux, revendiquant une certaine manière de casser les codes ? Emmanuel Macron et Abiy Ahmed semblent en tout cas particulièrement s’apprécier. L’anecdote veut que lors d’une visite de #Macron à Addis-Abeba en 2019, Abiy Ahmed ait tenu à conduire lui-même la voiture amenant le président français à un dîner officiel.

    Lorsque le premier ministre éthiopien a pris ses fonctions, « les Allemands, les Français, l’UE, tout le monde a mis le paquet sur les aides, tout le monde s’est aligné sur lui. Sauf que, le temps passant, le malaise a grandi et la lune de miel a tourné au vinaigre, analyse une source dans les milieux économiques à Addis-Abeba. Les autres États ont rapidement déchanté. Pas les Français, pour qui la lune de miel a continué. »

    De fait, la transformation du Prix Nobel en chef de guerre ne semble pas avoir altéré sa belle entente avec le président français. Deux semaines après le début des hostilités au Tigré, et alors qu’Abiy Ahmed s’apprêtait à lancer un assaut « sans pitié » sur la ville de Mekele et ses 400 000 habitants, #Emmanuel_Macron qualifiait le premier ministre éthiopien de « role model ». Quelques semaines plus tard, toujours engagé dans ce conflit, Abiy Ahmed Ali trouvait le temps de souhaiter un prompt rétablissement à son « bon ami » Macron, atteint du Covid.

    Pour cette source, le facteur économique et commercial est essentiel : « Les Français sont restés très positifs parce qu’ils se positionnent clairement sur le secteur économique en Éthiopie : ils n’ont pas d’intérêt politique fort, ça n’est pas leur zone d’influence. Mais les #intérêts_économiques, eux, sont importants et sont grandissants. C’est potentiellement un #marché énorme. »

    Marché jugé prometteur

    Pour le conquérir, Paris a employé les grands moyens. En mars 2019, Emmanuel Macron s’est rendu en Éthiopie avec le ministère des affaires étrangères #Jean-Yves_le_Drian et sept patrons français pour y signer une flopée d’#accords visant à « promouvoir l’#attractivité de l’Éthiopie auprès des #investisseurs_français ».

    Les entreprises françaises intéressées par ce marché en voie de #libéralisation ne sont pas des moindres : #Orange (qui compte bien profiter de la privatisation de la compagnie nationale #Ethio_Telecom), le groupe #Castel (qui à travers sa filiale #BGI détient déjà 55 % des parts du marché de la #bière), #Bollore_Logistics ou encore #Canal+, qui compte développer une offre de #télévision locale.

    Les #intérêts_commerciaux français sont nombreux et variés. La #modernisation du #réseau_électrique éthiopien ? #Alstom (36 millions d’euros en 2011). La fabrication des #turbines de l’immense #barrage_hydroélectrique de la Renaissance ? Alstom encore (250 millions d’euros en 2013), qui désormais lorgne sur des projets ferroviaires. Le #bus « à haut niveau de service » qui desservira la capitale éthiopienne ? Les Français de #Razel-Bec (la filiale travaux publics du groupe #Fayat), qui ont remporté le marché en 2020.

    Peu après sa prise de poste, en octobre, l’ambassadeur français #Rémi_Maréchaux se félicitait : « Le nombre d’#entreprises_françaises en Éthiopie a doublé en cinq ans. Nous sommes prêts à travailler ensemble pour davantage d’investissements français. »

    #Contrats_militaires

    Dernier domaine stratégique pour les Français : la #coopération_militaire et les ventes d’#armes. Le dossier était en haut de la pile lors de la visite d’Emmanuel Macron en 2019. La ministre #Florence_Parly, qui était également du voyage, a signé un #accord_de_défense avec son homologue éthiopienne ainsi qu’une lettre d’intention « pour la mise en place d’une composante navale éthiopienne avec l’accompagnement de la France ».

    Une aubaine pour les fabricants d’armes et d’#équipements_militaires français, qui n’ont pas tardé, selon la presse spécialisée, à se manifester pour décrocher des contrats. Parmi eux, #Airbus, qui aimerait vendre des #hélicoptères de combat à l’Éthiopie. Le groupe a pu compter pour défendre ses intérêts sur l’attaché de défense de l’ambassade française à Addis-Abeba (jusque septembre 2020) #Stéphane_Richou, lui-même ancien commandant d’un régiment d’hélicoptères de combat.

    L’#armée de l’air éthiopienne a validé l’offre d’Airbus pour l’acquisition de 18 #hélicoptères_militaires et deux avions-cargos en octobre 2020, mais cherchait toujours des financements. Le déclenchement de la guerre au Tigré – où ces hélicoptères pourraient être utilisés – a-t-il conduit Airbus ainsi que le ministère des armées à reporter, voire annuler cette vente ?

    Ni Airbus ni le ministère n’ont souhaité nous répondre à ce sujet.

    Les affaires se poursuivent en tout cas entre la filiale civile d’Airbus et le gouvernement éthiopien : le 9 novembre, #Ethiopian_Airlines réceptionnait deux Airbus A350-900 pour sa flotte. Le 20 novembre encore, l’ambassadeur français à Addis-Abeba se félicitait d’une rencontre avec le PDG de la compagnie aérienne éthiopienne et ajoutait « Airbus » en hashtag.

    https://twitter.com/RemiMarechaux/status/1329829800031252481

    Quant à la coopération militaire France-Éthiopie, elle semble se poursuivre normalement si l’on en juge cette offre d’emploi de professeur de français à destination de militaires et policiers éthiopiens émise en décembre par la Direction de la coopération de sécurité et de défense du Quai d’Orsay (un contrat d’un an à pourvoir au 1er octobre 2021).

    Interrogé le 19 janvier sur le projet de création d’une #marine_éthiopienne, sur d’éventuelles livraisons d’armes récentes à l’Éthiopie et, plus généralement, sur la coopération militaire avec l’Éthiopie et le fait de savoir si l’évolution de la situation au Tigré était susceptible de la remettre en question, le ministère des armées a fait savoir 48 heures plus tard qu’il ne pourrait pas répondre « étant donné [les] délais ». Mediapart a proposé au ministère de lui accorder un délai supplémentaire pour fournir ses réponses. Le ministère n’a plus donné suite.

    Trop tard ?

    Le ministère des affaires étrangères, lui, n’a répondu à aucune des cinq questions précises que lui avait soumises Mediapart sur la présence de troupes érythréennes, les possibles crimes de guerres commis au Tigré et la coopération militaire avec l’Éthiopie notamment (voir boîte noire).

    Sa réponse condamne toutefois en des termes plus précis que par le passé les exactions commises au Tigré. La France est « profondément préoccupée » par la situation humanitaire sur place, « ainsi que par les allégations de violations des droits de l’homme », indique le Quai d’Orsay, avant d’appeler à la cessation des hostilités et au respect du droit international humanitaire par « toutes les parties au conflit ». Mais est-ce suffisant, et surtout n’est-ce pas trop tard ?

    Les dernières informations en provenance du Tigré évoquent des massacres qui auraient fait plusieurs centaines de morts. Plusieurs vidéos portent sur de possibles tueries dans la ville et l’église d’Aksoum, de la fin novembre à début décembre. Selon l’organisation belge Europe External Programme with Africa (EEPA) ainsi qu’un témoin interrogé par Le Monde, les troupes érythréennes y auraient tué plus de 750 personnes. Dans une interview mise en ligne le 17 janvier, une femme qui se dit témoin direct de ces tueries explique en amharique que « la ville entière, du dépôt de bus au parc, était recouverte de corps ».

    Les attaques et destructions concernent également des sites historiques inestimables ou jugés sacrés. La mosquée de Negash (site d’établissement des premiers musulmans éthiopiens, du temps du prophète Mahomet), datant du VIIe siècle, a été partiellement détruite et pillée. Le plus vieux monastère d’Éthiopie, le monastère orthodoxe de Debre Damo (VIe siècle), a également été attaqué.

    Enfin, Mediapart a pu consulter un témoignage de première main concernant un massacre commis dans l’église Maryam Dengelat – creusée dans la roche entre le VIe et le XIVe siècle par les premiers chrétiens d’Éthiopie –, qui estime que 80 personnes ont été tuées par l’armée érythréenne, parmi lesquelles des prêtres, des personnes âgées et des enfants. Ce témoignage fournit une liste comportant les noms de 35 victimes.

    « Si ces informations étaient confirmées, cela commencerait à ressembler à une stratégie d’anéantissement, non seulement du TPLF, mais du Tigré en tant qu’identité historique et territoriale », commente le chercheur Éloi Ficquet, de l’EHESS.

    https://www.mediapart.fr/journal/international/210121/en-ethiopie-la-france-partagee-entre-business-et-defense-des-droits-humain
    #Ethiopie #France #armement #commerce_d'armes #vente_d'armes

  • Screens showing CO2 level set up at venues to lessen virus risk : The Asahi Shimbun
    http://www.asahi.com/ajw/articles/13832094

    The CO2 concentration level in the air is shown on a large screen at a live concert in Tokyo’s Chiyoda Ward. (Provided by Yo Ishigaki, a specially appointed associate professor at the University of Electro-Communications)

    #ventilation #aérosol #covid

    • Question : est-ce qu’il suffirait avoir ces capteurs (avec affichage) dans un lieu clos pour en accepter l’ouverture ?

      Ou bien est-ce qu’il faut aussi considérer que c’est parce qu’ils ont visé, longtemps, l’éradication du virus, qu’ils peuvent se permettre d’organiser des spectacles avec cette mesure. Mais qu’ici, à partir du moment où les probabilités de croiser une personne contagieuse sont 6 fois plus importantes, ça ne suffirait pas ?

    • #Irlande : sept essais de #vaccins contraires à l’ #éthique ont été menés entre 1934 et 1973. + 9000 décès d’enfants de mères célibataires dans ces établissements tenus par des religieuses catholiques et l’Etat
      https://www.rts.ch/info/monde/11892060-une-enquete-en-irlande-pointe-le-drame-des-maisons-pour-meres-celibatai

      Une commission d’enquête sur les anciennes maisons pour mères célibataires en Irlande a mis en lumière mardi la mortalité dramatique des enfants dans ces établissements tenus par des religieuses catholiques et l’Etat.

      Elle a aussi révélé l’hostilité générale envers ces naissances jugées illégitimes. « Toute la société était complice », a résumé le Premier ministre Micheal Martin à l’occasion de la publication après cinq ans d’enquête du rapport de 3000 pages. Il a annoncé qu’il présenterait les « excuses » de l’Etat mercredi devant le Parlement irlandais, le Dail.

      L’enquête a mis en évidence 9000 décès, soit 15% des 57’000 enfants qui sont passés par ces établissements entre 1922 et 1998. « Il est difficile de concevoir l’ampleur de la #tragédie et le chagrin qui se cache derrière ce chiffre », a déclaré le ministre irlandais de l’Enfance, Roderic O’Gorman.

      Ces maisons ne sauvaient pas les vies
      Dans son rapport, la commission a conclu qu’avant 1960, de fait ces maisons « mère-enfant » ne « sauvaient pas les vies des enfants ’illégitimes’ », pire, « il semblent avoir significativement réduit leurs perspectives de survie ».

      Le taux de #mortalité « très élevé » était « connu des autorités locales et nationales à l’époque et enregistrés dans les publications officielles », souligne-t-il. La plupart des décès dont les cause étaient identifiables étaient dus à des infections respiratoires et des gastro-entérites.

      Ces maisons accueillaient jeunes filles et jeunes femmes rejetées par leurs familles qui n’avaient pour la plupart « aucune alternative ». Considérés comme illégitimes, les enfants qui y naissaient étaient souvent séparés de leur mère pour ensuite être adoptés, rompant tout lien avec leur famille biologique.

      Scandales dans l’Eglise catholique
      La commission a été mise sur pied pour faire la lumière sur le haut niveau de mortalité des enfants dans ces anciennes institutions de la très catholique Irlande. Cette affaire s’inscrit dans une série de scandales qui ont ébranlé la puissante église catholique irlandaise ces dernières années, avec l’ampleur de la pédophilie et les « Magdalene Sisters », ces jeunes filles qui travaillaient gratuitement dans des blanchisseries exploitées commercialement par des #religieuses.

      Dans le cas des « maisons mère-enfant », l’enquête avait été ouverte en 2015 dans le sillage des travaux d’une historienne, Catherine Corless. Elle affirmait que près de 800 enfants nés dans l’une de ces maisons de naissance, le foyer St Mary des soeurs du Bon Secours de Tuam (ouest de l’Irlande), avaient été enterrés dans une fosse commune entre 1925 et 1961.

      Responsabilité des familles
      Le rapport final porte surtout la responsabilité sur les familles qui envoyaient les femmes concernées dans ces établissements ou ne leur laissaient pas d’autre choix faute de soutien, et au delà sur toute la société irlandaise.

      Il décrit un chapitre « sombre et honteux de l’histoire récente de l’Irlande », a déclaré Micheal Martin, et met en lumière la « culture misogyne » qu’a connu le pays pendant « plusieurs décennies », particulièrement les « discriminations graves et systématiques contre les femmes, particulièrement celle qui ont accouché hors mariage ».

      « Nous avions une attitude complètement déformée vis-à-vis de la sexualité et de l’intimité », « dysfonctionnement » pour lequel « les jeunes mères et leurs fils et filles » dans ces établissement « ont été contraints de payer un prix terrible », a déclaré Micheal Martin.

      afp/jpr

      Mères « forcées à abandonner leurs enfants »
      Un groupe de victimes de ces institutions, Irish First Mothers, a dénoncé l’échec du rapport à établir que « les mères étaient forcées à abandonner leurs enfants ». Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, le groupe estime que la commission « absout à la fois l’église et l’Etat de toute responsabilité systémique pour ce qu’elle reconnaît comme l’incarcération de fait de mères enceintes ».

      Jusqu’au années 1960, « la plupart des femmes plaçaient leur enfant à l’adoption » et quittaient l’établissent « dans les quelques mois qui suivaient la naissance », selon le rapport.

      Certaines estiment que « leur consentement n’était pas total, libre et éclairé », mais hormis quelques cas qui ont été porté devant la justice, « il n’y a pas de preuve que tel était leur opinion au moment de l’adoption ».

      Les investigations ont également permis d’établir que sept essais de vaccins contraires à l’éthique ont été menés dans ces maisons entre 1934 et 1973.

      #religion #catholique #monstres #culture_du_viol #viol #femmes #ventre_des_femmes #blame_the_victim #génocide #enfants #femmes #vaccin #Tuam #couvent #religion #Galway #Magdalene_asylums #église #église_catholique #enfants_placés

  • #Canada, #Québec : #écoles et #covid-19

    Since the summer, two #Quebec age groups have observed marked shifts in their number of confirmed #COVID19 cases: children in daycares and elementary schools, as well as high school students. In this thread, I will assess what this means for the return to school on Jan. 11.

    First, let me concentrate on the demographic that public-health officials have often talked about during the second wave: the 20-to-29 age cohort. Officials in Quebec have often attributed the rise in transmission to this age group. But is this truly correct?

    On July 28, the 20-to-29 group represented 13.8% of cumulative #COVID19 cases. By Dec. 24, the group’s share of total cases rose to 15.4%. There is no doubt this demographic has driven community transmission, but the facts show a more dramatic shift among younger age cohorts.

    On July 28, the 10-to-19 age group comprised 5.1% of all #COVID19 cases. But by Dec. 24, that group’s share of all cases soared to 11.2%. And in the 0-to-9 demographic, the share grew from 3.2% to 6.2%. Please see the pie chart below.

    What explains those huge percentage increases? The answer is simple: the return to school in the fall. By the time schools closed last week for the holidays, the province had reported 4,427 active cases among students. Please see the chart below.

    Initially, public health officials insisted that schoolchildren contracted #COVID19 in the community and not in schools. But if that’s so, why has the Education Ministry confirmed that as of Dec. 22, there were 1,165 active cases among teachers and other staff?

    Interestingly, other age groups show virtually no or little change since the summer. For example, the 40-to-49 cohort represented 15% of all cases on July 28. By Dec. 24, its share declined to 14.9%.

    These statistics point undeniably to the fact crowded schools — and most likely poorly ventilated ones — have turned into breeding grounds for the #coronavirus. Yet the government is still reluctant to install portable air purifiers in schools despite the pleas of experts.

    Students will return to class on Jan. 11. The government should heed the non-partisan advice of experts and do what the English Montreal School Board has done: purchase air purifiers in classrooms without mechanical #ventilation.

    Initially, public health officials insisted that schoolchildren contracted #COVID19 in the community and not in schools. But if that’s so, why has the Education Ministry confirmed that as of Dec. 22, there were 1,165 active cases among teachers and other staff?

    Interestingly, other age groups show virtually no or little change since the summer. For example, the 40-to-49 cohort represented 15% of all cases on July 28. By Dec. 24, its share declined to 14.9%.

    These statistics point undeniably to the fact crowded schools — and most likely poorly ventilated ones — have turned into breeding grounds for the #coronavirus. Yet the government is still reluctant to install portable air purifiers in schools despite the pleas of experts.

    Students will return to class on Jan. 11. The government should heed the non-partisan advice of experts and do what the English Montreal School Board has done: purchase air purifiers in classrooms without mechanical ventilation.

    You may have noticed that this thread has not included figures on any new #COVID19 cases, hospitalizations or deaths. That’s because the Quebec Health Ministry has suspended updates for Christmas and Boxing Day. End of thread. Please stay safe and limit your social contacts.

    https://twitter.com/Aaron_Derfel/status/1342657867355189250

    #coronavirus #statistiques #chiffres

  • Je trouve vraiment remarquable qu’à chaque fois qu’on parle de la fermeture des salles de spectacle, on n’évoque jamais les aérosols.

    Hier, Castex a été à deux doigts de le faire, mais uniquement de façon implicite, c’est-à-dire rigoureusement incompréhensible :
    https://www.bfmtv.com/societe/jean-castex-s-adresse-au-monde-de-la-culture-apres-la-decision-du-conseil-d-e

    « Il apparaît en effet, au regard des études scientifiques disponibles, que malgré le port du masque, plus la durée de présence dans un lieu clos est importante, plus le risque de contamination y est élevé, à fortiori si la ventilation des locaux ne répond pas aux normes les plus récentes », ajoute-t-il.

    Si on ne parle jamais de transmission par aérosols, c’est quoi cette histoire de « ventilation » et de « durée de présence » ? Et à quel moment on va se poser ouvertement la question de la ventilation et des aérosols dans les écoles et les universités, en dehors d’ouvrir la fenêtre cinq minutes à la récréation (quand les fenêtres ne sont pas soudées) ?

  • UE : Des défenseurs des droits humains sont exposés pour protéger le secteur de la surveillance - Amnesty International Belgique
    https://www.amnesty.be/infos/actualites/article/ue-certains-etats-sont-prets-a-exposer-les-defenseurs-des-droits-humains-pou

    les contrats juteux d’Amesys avec la Lybie ou l’Egypte font rêver ?
    ...sûr que ce ne sont pas les poursuites judiciaires en cours qui vont les effrayer !

    #vente_armes #contrôle_démocratique #AMESYS #eagle #deep_packet_inspection #surveillance_de_masse

  • Rapporti di monitoraggio

    Sin dal 2016 il progetto ha pubblicato report di approfondimento giuridico sulle situazioni di violazione riscontrate presso le diverse frontiere oggetto delle attività di monitoraggio. Ciascun report affronta questioni ed aspetti contingenti e particolarmente interessanti al fine di sviluppare azioni di contenzioso strategico.

    Elenco dei rapporti pubblicati in ordine cronologico:

    “Le riammissioni di cittadini stranieri a Ventimiglia (giugno 2015): profili di illegittimità“

    Il report è stato redatto nel giugno del 2015 è costituisce una prima analisi delle principali criticità riscontrabili alla frontiera italo-francese verosimilmente sulla base dell’Accordo bilaterale fra il Governo della Repubblica italiana e il Governo della Repubblica francese sulla cooperazione transfrontaliera in materia di polizia e dogana (Accordo di Chambery)
    #Vintimille #Ventimiglia #frontière_sud-alpine #Alpes #Menton #accord_bilatéral #Accord_de_Chambéry #réadmissions

    Ajouté à la #métaliste de liens autour d’#accords_de_réadmission entre pays européens...
    https://seenthis.net/messages/736091
    Et plus précisément ici:
    https://seenthis.net/messages/736091#message887941

    –---

    “Le riammissioni di cittadini stranieri alla frontiera di Chiasso: profili di illegittimità”

    Il report è stato redatto nell’estate del 2016 per evidenziare la situazione critica che si era venuta a creare in seguito al massiccio afflusso di cittadini stranieri in Italia attraverso la rotta balcanica scatenata dalla crisi siriana. La frontiera italo-svizzera è stata particolarmente interessata da numerosi tentativi di attraversamento del confine nei pressi di Como e il presente documento fornisce una analisi giuridica delle criticità riscontrate.

    Ajouté à la #métaliste de liens autour d’#accords_de_réadmission entre pays européens...
    https://seenthis.net/messages/736091
    Et plus précisément ici:
    https://seenthis.net/messages/736091#message887940

    –-----

    “Lungo la rotta del Brennero”

    Il report, redatto con la collaborazione della associazione Antenne Migranti e il contributo della fondazione Alex Langer nel 2017, analizza le dinamiche della frontiera altoatesina e sviluppa una parte di approfondimento sulle violazioni relative al diritto all’accoglienza per richiedenti asilo e minori, alle violazioni all’accesso alla procedura di asilo e ad una analisi delle modalità di attuazione delle riammissioni alla frontiera.

    #Brenner #Autriche

    –---

    “Attività di monitoraggio ai confini interni italiani – Periodo giugno 2018 – giugno 2019”

    Report analitico che riporta i dati raccolti e le prassi di interesse alle frontiere italo-francesi, italo-svizzere, italo-austriache e italo slovene. Contiene inoltre un approfondimento sui trasferimenti di cittadini di paesi terzi dalle zone di frontiera indicate all’#hotspot di #Taranto e centri di accoglienza del sud Italia.

    #Italie_du_Sud

    –------

    “Report interno sopralluogo Bosnia 27-31 ottobre 2019”

    Report descrittivo a seguito del sopralluogo effettuato da soci coinvolti nel progetto Medea dal 27 al 31 ottobre sulla condizione delle persone in transito in Bosnia. Il rapporto si concentra sulla descrizione delle strutture di accoglienza presenti nel paese, sull’accesso alla procedura di protezione internazionale e sulle strategie di intervento future.

    #Bosnie #Bosnie-Herzégovine

    –---

    “Report attività frontiere interne terrestri, porti adriatici e Bosnia”

    Rapporto di analisi dettagliata sulle progettualità sviluppate nel corso del periodo luglio 2019 – luglio 2020 sulle diverse frontiere coinvolte (in particolare la frontiera italo-francese, italo-slovena, la frontiera adriatica e le frontiere coinvolte nella rotta balcanica). Le novità progettuali più interessanti riguardano proprio l’espansione delle progettualità rivolte ai paesi della rotta balcanica e alla Grecia coinvolta nelle riammissioni dall’Italia. Nel periodo ad oggetto del rapporto il lavoro ha avuto un focus principale legato ad iniziative di monitoraggio, costituzione della rete ed azioni di advocacy.

    #Slovénie #mer_Adriatique #Adriatique

    https://medea.asgi.it/rapporti

    #rapport #monitoring #medea #ASGI
    #asile #migrations #réfugiés #frontières
    #frontières_internes #frontières_intérieures #Balkans #route_des_balkans

    ping @isskein @karine4

  • Ventilation et aérosols : toujours pas de recommandations | Coronavirus | Radio-Canada.ca
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1757625/ventilation-aerosols-ecoles-comite-inspq-rapport

    des écoles anglophones et des écoles privées ont déjà commencé à s’équiper en purificateur d’air avec filtres HEPA, comme en Allemagne. Elle ironise : « pendant [ce temps], les écoles francophones publiques doivent encore patienter juste au cas que les règles de la physique soient différentes chez elles. »

  • Comment sécuriser les #universités vis-à-vis de l’épidémie ?

    Comment éviter de nouvelles vagues épidémiques sans restreindre ni les libertés publiques ni l’activité sociale ? Comment faire en sorte que les universités, ainsi que les autres lieux publics, ne participent pas à la circulation du virus ? Nous examinons ici l’état des connaissances sur les voies de contamination pour formuler des préconisations à mettre en œuvre de toute urgence .

    Le coronavirus se transmet principalement par voie respiratoire. Une personne atteinte du Covid et symptomatique, émet en toussant des gouttelettes de salives entre 50 microns et 1 mm, chargées en virus . Les porteurs symptomatiques ou asymptomatiques, en parlant ou simplement en respirant, émettent de plus petites gouttes porteuse de particules virales, entre la centaine de nanomètre, ce qui correspond à la taille du virus, et 5 microns. Ces deux types de gouttelettes ont des comportements hydrodynamiques différents . Les grosses gouttelettes produites par la toux retombent sur le sol après un vol de l’ordre du mètre. Lorsqu’on les respire, elles se déposent, du fait de leur inertie, sur les parois des voies respiratoires. Les petites gouttelettes produites par la toux, par la parole, par le chant ou par la respiration ont une faible inertie et suivent l’écoulement de l’air. En conséquence, elles peuvent rester suspendues en aérosol dans l’air, entraînées par ses mouvements turbulents. Lorsqu’on les respire, elles pénètrent profondément dans les voies respiratoires. Seules des gouttelettes de petites tailles peuvent ainsi aller jusqu’aux alvéoles pulmonaires . Une dizaine d’études de cas ont montré des contaminations par voies aérosol. Cela a été confirmé par des études sur des modèles animaux. On estime maintenant que 50% au moins des contaminations sont dues aux porteurs asymptomatiques, ce qui implique des gouttes transportées en aérosol. Du reste, 4 personnes sur 5 se montrent incapables de savoir précisément dans quelles circonstances elles ont été contaminées.

    https://www.youtube.com/watch?v=x_HcZyz1pFQ

    #ESR #université #sécurisation #contamination #facs #vidéo #voie_aérosol #modélisation #goutelettes #épidémie #repas #coronavirus #covid-19 #toilettes #aérosolisation_fécale #masques #salles_de_cours #chaînes_épidémiques #tests #transmission #lieux_collectifs #ventilation #niveau_de_ventilation #respiration #tutoriel #CO2 #VMC #fenêtres #transmission_aéroportée #purificateurs_d'air #filtres_HEPA

    ping @simplicissimus

  • #Covid-19 : la chasse aux #super-propagateurs pour réussir le #déconfinement - Science & Vie
    https://www.science-et-vie.com/corps-et-sante/deconfinement-la-chasse-aux-super-propagateurs-du-covid-19-60268

    « Les pays occidentaux ont été obnubilés par le modèle de la grippe pandémique, alors que les démocraties asiatiques se sont appuyées dès le début de la #pandémie sur leur expérience du Sras, une analogie beaucoup plus pertinente », relève Antoine Flahault, directeur de l’institut de santé globale (université de Genève). Cette grande hétérogénéité de contagion du Covid-19 ne peut plus être ignorée. Tout comme il n’est plus possible de se fier aveuglément au fameux facteur R, ce taux moyen de reproduction du virus scruté par tous les décideurs, qui ne dit rien du rôle démesuré des super-infecteurs ; Même avec un R inférieur à 1, « un évènement de super-propagation peut à tout moment relancer brutalement la contagion », prévient Akira Endo, chercheur à l’école d’hygiène et médecine tropicale de Londres.

    [...]

    Aucun besoin de tousser, éternuer ou cracher pour infecter un grand nombre de personnes. Ni même de produire de gros postillons, qui retombent presque immédiatement au sol et ne franchissent pas plus de deux mètres de distance. L’étude détaillée de plusieurs #clusters montre que le « patient zéro » n’avait eu bien souvent aucun contact direct ou rapproché avec les nouveaux contaminés. « Tout indique que les #aérosols émis par les malades, lorsqu’ils respirent, parlent ou chantent, sont responsables de l’ensemble des superpropagations de Covid-19… », estime José-Luis Jimenez, biochimiste à l’université du Colorado.

    [...]

    « D’après nos calculs, une bonne #ventilation permettrait de diviser le taux d’infection par 5, contre un facteur 3 pour l’usage des #masques, lance Bruno Andreotti, physicien à l’université Paris-Diderot. Et pourtant, le gouvernement français a jusqu’ici très peu insisté sur ce point, contrairement à l’#Allemagne ». Ventilation mécanique poussée et systèmes d’épuration de l’air (filtres HEPA, UV…) pourraient avoir un grand impact. Mais, faute d’investissements et de directives claires, c’est la débrouille qui règne ; des scientifiques préconisent, par exemple, d’ouvrir les fenêtres des classes 3 minutes toutes les 30 minutes.

    [...]

    Et la situation redevenir vite incontrôlable, au vu des techniques de #traçage mises en place jusqu’à présent en Europe et aux Etats-Unis. Techniques qui consistent à retrouver les personnes ayant été en contact avec un malade… sachant que 70 % des gens ne contaminent personne, et que 10 ou 20 % en infectent un seul. « L’immense majorité des cas #contacts recherchés ne participe pas à la croissance exponentielle de l’#épidémie ! », cingle Antoine Flahault.

    Pour retrouver et étouffer les superpropagations, il faudrait entreprendre un « #traçage_inversé » visant à retrouver la personne – ou plus largement l’évènement- qui a contaminé notre malade quelques jours plus tôt. « Si une personne a réussi à me contaminer, la probabilité qu’elle ait contaminé d’autres personnes est élevée, continue le professeur de santé publique.

    [...]

    Une autre stratégie s’impose

    Cibler certains lieux stratégiques

    Miser sur un traçage inversé

    Former des bulles sociales

  • #Vente_d’armes : en secret, l’#exécutif déclare la guerre au #Parlement

    Une note classée « confidentiel défense » dévoile la stratégie du gouvernement pour torpiller les propositions d’un rapport parlementaire sur un contrôle plus démocratique des #exportations d’armement.

    Silence radio. Depuis la publication, le 18 novembre dernier, du #rapport_parlementaire sur les ventes d’armes françaises, l’exécutif n’a pas réagi. Du moins pas officiellement. Car, en réalité, le gouvernement a préparé la riposte dans le secret des cabinets ministériels. Objectif : torpiller le rapport des députés #Jacques_Maire (La République en marche, LRM) et #Michèle_Tabarot (Les Républicains, LR) et les pistes qu’ils suggèrent pour impliquer le Parlement dans le processus de #contrôle des exportations d’armement.

    Disclose a été destinataire d’une note de quatre pages rédigée par le #Secrétariat_général_de_la_défense_et_de_la_sécurité_nationale (#SGDSN), un service directement rattaché à Matignon. Classée « confidentiel défense » – le premier niveau du « secret-défense » –, elle a été transmise au cabinet d’Emmanuel #Macron mais aussi à #Matignon, au #ministère_des_armées, et à celui des affaires étrangères et de l’économie, le 17 novembre dernier. Soit la veille de la publication du #rapport_Maire-Tabarot.

    étouffer les velléités

    Sobrement intitulé « Analyse des 35 propositions du rapport de la mission d’information sur les exportations d’armement Maire-Tabarot », ce document stratégique révèle l’opposition ferme et définitive du gouvernement à une proposition inédite : la création d’une #commission_parlementaire chargée « du contrôle des exportations d’armement ». D’après Jacques Maire et Michèle Tabarot, « cet organe n’interviendrait pas dans le processus d’autorisation des exportations mais contrôlerait, a posteriori, les grands #choix de la politique d’exportation de la France ». Impensable pour le gouvernement, qui entend peser de tout son poids pour étouffer dans l’œuf ces velléités de #transparence.

    Newsletter

    Selon les analystes de la SGDSN, cette proposition doit constituer le « point d’attention majeur » du pouvoir exécutif ; autrement dit, celui qu’il faut absolument enterrer. Le document explique pourquoi : « Sous couvert d’un objectif d’une plus grande transparence et d’un meilleur dialogue entre les pouvoirs exécutif et #législatif, l’objectif semble bien de contraindre la politique du gouvernement en matière d’exportation en renforçant le #contrôle_parlementaire. » A lire les gardiens du temple militaro-industriel français, plus de transparence reviendrait à entraver la #liberté_de_commerce de l’Etat. Et la SGDSN de prévenir : ces mesures pourraient « entraîner des effets d’éviction de l’#industrie françaises dans certains pays ».

    protéger les « clients »

    Si la commission parlementaire devait malgré tout voir le jour, le note préconise qu’elle ne puisse « en aucun cas » obtenir un suivi précis des transferts d’armes. Les élus devront se contenter du rapport qui leur est remis par le gouvernement chaque année, lequel ne précise ni les bénéficiaires du matériel ni son utilisation finale.

    « Cette implication de parlementaires, alertent encore les auteurs, pourrait mener à une fragilisation du principe du #secret_de_la_défense_nationale (…) ainsi que du #secret_des_affaires et du secret lié aux relations diplomatiques avec nos partenaires stratégiques. » Le risque pour l’Etat ? Que « les clients » soient « soumis à une politisation accrue des décisions » qui nuirait aux affaires et provoquerait la « fragilisation de notre #crédibilité et de notre capacité à établir des #partenariats_stratégiques sur le long terme, et donc de notre capacité à exporter ». En ligne de mire, des pays comme l’#Arabie_saoudite ou l’#Egypte, le principal client de l’industrie tricolore en 2019 (https://disclose.ngo/fr/news/la-france-bat-des-records-en-matiere-de-vente-darmes).

    Selon les analystes de le SGDSN, la création d’un contrôle parlementaire sur les exportations aurait également « des conséquences pour le gouvernement, dont les différents ministres seraient exposés ». Comme ce fut le cas en 2019, lorsque la ministre des armées, #Florence_Parly, dû s’expliquer sur ses #mensonges répétés après les révélations de Disclose sur les armes vendues à l’Arabie saoudite et utilisées dans la guerre au #Yémen (https://made-in-france.disclose.ngo/fr).

    « effet de bord »

    Un autre élément semble susciter l’inquiétude au plus haut sommet de l’Etat : la volonté de convergence entre les représentants des différents parlements de l’Union européenne. Pour Jacques Maire et Michèle Tabarot, ce « #dialogue_interparlementaire » permettrait une meilleure coopération entre Etats membres. Trop risqué, selon le gouvernement, qui y voit « le risque d’un effet de bord qui exposerait notre politique à des enjeux internes propres à certains de nos voisins européens ».

    Sur ce point, l’analyse aurait pu s’arrêter là. Mais le Quai d’Orsay a voulu préciser le fond de sa pensée, comme le révèlent les modifications apportées au document d’origine. Le cabinet de Jean-Yves Le Drian précise, en rouge dans le texte, qu’une telle convergence entre élus européens serait « particulièrement préoccupante », en particulier concernant le Parlement allemand. « Nous n’avons aucun moyen de maîtriser les vicissitudes [de la politique intérieure allemande] »,et la « forte mobilisation, très idéologique, du Parlement [allemand] sur les exportations d’armement », souligne le ministère des affaires étrangères dans ce mail que Disclose s’est procuré.

    Ce commentaire illustre les tensions sur ce sujet avec le voisin allemand, qui a mis en place en octobre 2018 un #embargo, toujours en cours, sur ses ventes d’armes à l’Arabie saoudite à la suite de l’assassinat du journaliste #Jamal_Khashoggi à Istanbul. Une décision jugée à l’époque incompréhensible pour Emmanuel Macron. Les ventes d’armes « n’ont rien à voir avec M. #Khashoggi, il ne faut pas tout confondre », avait alors déclaré le chef de l’Etat, précisant que cette mesure était, selon lui, « pure #démagogie ». Une fois le problème allemand évacué, le Quai d’Orsay désigne enfin le véritable ennemi : les #institutions_européennes, considérées comme « hostiles à nos intérêts dans le domaine du contrôle des exportations sensibles ».

    ouverture en trompe-l’œil

    L’exécutif aurait-il peur du #contrôle_démocratique ? Il s’en défend et feint même de vouloir protéger les députés contre un piège tendu à eux-mêmes. « Les parlementaires impliqués dans le contrôle des exportations (…) ne pourraient pas répondre aux demandes de transparence » et se retrouveraient « de facto solidaires des décisions prises », explique le document. En d’autres termes, s’il leur prenait de vouloir contester la politique de ventes d’armes de la France, les élus seraient de toute façon soumis au « #secret-défense ». Inutile, donc, qu’ils perdent leur temps.

    Pour finir, les services du premier ministre formulent une liste de recommandations quant à la réaction à adopter face à cet épineux rapport. Première d’entre elles, « adopter une position ouverte » sur les propositions de « renforcement de l’information du Parlement ». Un trompe-l’œil, car l’essentiel est ailleurs. « Il convient, poursuit le texte, de confirmer avec les principaux responsables de l’[#Assemblée_nationale] » qu’ils s’opposeront à la plus importante proposition du texte, soit la création d’une #délégation_parlementaire.

    En guise de dernière suggestion, les auteurs de la note invitent l’exécutif à définir « une #ligne_de_communication » face à la médiatisation du rapport et les réactions des ONG. Une ligne de communication désormais beaucoup plus claire, en effet.

    La note « confidentiel défense » dont Disclose a été destinataire est protégée par l’article 413-9 du code pénal sur le secret de la défense nationale. Nous avons néanmoins décidé d’en publier le contenu car ces informations relèvent de l’intérêt général et doivent par conséquent être portées à la connaissance du public. Par souci pour la sécurité de nos sources, nous ne publions pas le document dans son intégralité.

    https://disclose.ngo/fr/article/vente-darmes-en-secret-lexecutif-declare-la-guerre-au-parlement
    #armes #commerce_d'armes #armement #France #UE #EU #démocratie

    ping @reka @simplicissimus

  • #Vente_d’armes : en secret, l’#exécutif déclare la guerre au #Parlement

    Une note classée « confidentiel défense » dévoile la stratégie du gouvernement pour torpiller les propositions d’un rapport parlementaire sur un contrôle plus démocratique des #exportations d’armement.

    Silence radio. Depuis la publication, le 18 novembre dernier, du #rapport_parlementaire sur les ventes d’armes françaises, l’exécutif n’a pas réagi. Du moins pas officiellement. Car, en réalité, le gouvernement a préparé la riposte dans le secret des cabinets ministériels. Objectif : torpiller le rapport des députés #Jacques_Maire (La République en marche, LRM) et #Michèle_Tabarot (Les Républicains, LR) et les pistes qu’ils suggèrent pour impliquer le Parlement dans le processus de #contrôle des exportations d’armement.

    Disclose a été destinataire d’une note de quatre pages rédigée par le #Secrétariat_général_de_la_défense_et_de_la_sécurité_nationale (#SGDSN), un service directement rattaché à Matignon. Classée « confidentiel défense » – le premier niveau du « secret-défense » –, elle a été transmise au cabinet d’Emmanuel #Macron mais aussi à #Matignon, au #ministère_des_armées, et à celui des affaires étrangères et de l’économie, le 17 novembre dernier. Soit la veille de la publication du #rapport_Maire-Tabarot.

    étouffer les velléités

    Sobrement intitulé « Analyse des 35 propositions du rapport de la mission d’information sur les exportations d’armement Maire-Tabarot », ce document stratégique révèle l’opposition ferme et définitive du gouvernement à une proposition inédite : la création d’une #commission_parlementaire chargée « du contrôle des exportations d’armement ». D’après Jacques Maire et Michèle Tabarot, « cet organe n’interviendrait pas dans le processus d’autorisation des exportations mais contrôlerait, a posteriori, les grands #choix de la politique d’exportation de la France ». Impensable pour le gouvernement, qui entend peser de tout son poids pour étouffer dans l’œuf ces velléités de #transparence.

    Newsletter

    Selon les analystes de la SGDSN, cette proposition doit constituer le « point d’attention majeur » du pouvoir exécutif ; autrement dit, celui qu’il faut absolument enterrer. Le document explique pourquoi : « Sous couvert d’un objectif d’une plus grande transparence et d’un meilleur dialogue entre les pouvoirs exécutif et #législatif, l’objectif semble bien de contraindre la politique du gouvernement en matière d’exportation en renforçant le #contrôle_parlementaire. » A lire les gardiens du temple militaro-industriel français, plus de transparence reviendrait à entraver la #liberté_de_commerce de l’Etat. Et la SGDSN de prévenir : ces mesures pourraient « entraîner des effets d’éviction de l’#industrie françaises dans certains pays ».

    protéger les « clients »

    Si la commission parlementaire devait malgré tout voir le jour, le note préconise qu’elle ne puisse « en aucun cas » obtenir un suivi précis des transferts d’armes. Les élus devront se contenter du rapport qui leur est remis par le gouvernement chaque année, lequel ne précise ni les bénéficiaires du matériel ni son utilisation finale.

    « Cette implication de parlementaires, alertent encore les auteurs, pourrait mener à une fragilisation du principe du #secret_de_la_défense_nationale (…) ainsi que du #secret_des_affaires et du secret lié aux relations diplomatiques avec nos partenaires stratégiques. » Le risque pour l’Etat ? Que « les clients » soient « soumis à une politisation accrue des décisions » qui nuirait aux affaires et provoquerait la « fragilisation de notre #crédibilité et de notre capacité à établir des #partenariats_stratégiques sur le long terme, et donc de notre capacité à exporter ». En ligne de mire, des pays comme l’#Arabie_saoudite ou l’#Egypte, le principal client de l’industrie tricolore en 2019 (https://disclose.ngo/fr/news/la-france-bat-des-records-en-matiere-de-vente-darmes).

    Selon les analystes de le SGDSN, la création d’un contrôle parlementaire sur les exportations aurait également « des conséquences pour le gouvernement, dont les différents ministres seraient exposés ». Comme ce fut le cas en 2019, lorsque la ministre des armées, #Florence_Parly, dû s’expliquer sur ses #mensonges répétés après les révélations de Disclose sur les armes vendues à l’Arabie saoudite et utilisées dans la guerre au #Yémen (https://made-in-france.disclose.ngo/fr).

    « effet de bord »

    Un autre élément semble susciter l’inquiétude au plus haut sommet de l’Etat : la volonté de convergence entre les représentants des différents parlements de l’Union européenne. Pour Jacques Maire et Michèle Tabarot, ce « #dialogue_interparlementaire » permettrait une meilleure coopération entre Etats membres. Trop risqué, selon le gouvernement, qui y voit « le risque d’un effet de bord qui exposerait notre politique à des enjeux internes propres à certains de nos voisins européens ».

    Sur ce point, l’analyse aurait pu s’arrêter là. Mais le Quai d’Orsay a voulu préciser le fond de sa pensée, comme le révèlent les modifications apportées au document d’origine. Le cabinet de Jean-Yves Le Drian précise, en rouge dans le texte, qu’une telle convergence entre élus européens serait « particulièrement préoccupante », en particulier concernant le Parlement allemand. « Nous n’avons aucun moyen de maîtriser les vicissitudes [de la politique intérieure allemande] »,et la « forte mobilisation, très idéologique, du Parlement [allemand] sur les exportations d’armement », souligne le ministère des affaires étrangères dans ce mail que Disclose s’est procuré.

    Ce commentaire illustre les tensions sur ce sujet avec le voisin allemand, qui a mis en place en octobre 2018 un #embargo, toujours en cours, sur ses ventes d’armes à l’Arabie saoudite à la suite de l’assassinat du journaliste #Jamal_Khashoggi à Istanbul. Une décision jugée à l’époque incompréhensible pour Emmanuel Macron. Les ventes d’armes « n’ont rien à voir avec M. #Khashoggi, il ne faut pas tout confondre », avait alors déclaré le chef de l’Etat, précisant que cette mesure était, selon lui, « pure #démagogie ». Une fois le problème allemand évacué, le Quai d’Orsay désigne enfin le véritable ennemi : les #institutions_européennes, considérées comme « hostiles à nos intérêts dans le domaine du contrôle des exportations sensibles ».

    ouverture en trompe-l’œil

    L’exécutif aurait-il peur du #contrôle_démocratique ? Il s’en défend et feint même de vouloir protéger les députés contre un piège tendu à eux-mêmes. « Les parlementaires impliqués dans le contrôle des exportations (…) ne pourraient pas répondre aux demandes de transparence » et se retrouveraient « de facto solidaires des décisions prises », explique le document. En d’autres termes, s’il leur prenait de vouloir contester la politique de ventes d’armes de la France, les élus seraient de toute façon soumis au « #secret-défense ». Inutile, donc, qu’ils perdent leur temps.

    Pour finir, les services du premier ministre formulent une liste de recommandations quant à la réaction à adopter face à cet épineux rapport. Première d’entre elles, « adopter une position ouverte » sur les propositions de « renforcement de l’information du Parlement ». Un trompe-l’œil, car l’essentiel est ailleurs. « Il convient, poursuit le texte, de confirmer avec les principaux responsables de l’[#Assemblée_nationale] » qu’ils s’opposeront à la plus importante proposition du texte, soit la création d’une #délégation_parlementaire.

    En guise de dernière suggestion, les auteurs de la note invitent l’exécutif à définir « une #ligne_de_communication » face à la médiatisation du rapport et les réactions des ONG. Une ligne de communication désormais beaucoup plus claire, en effet.

    La note « confidentiel défense » dont Disclose a été destinataire est protégée par l’article 413-9 du code pénal sur le secret de la défense nationale. Nous avons néanmoins décidé d’en publier le contenu car ces informations relèvent de l’intérêt général et doivent par conséquent être portées à la connaissance du public. Par souci pour la sécurité de nos sources, nous ne publions pas le document dans son intégralité.

    https://disclose.ngo/fr/article/vente-darmes-en-secret-lexecutif-declare-la-guerre-au-parlement
    #armes #commerce_d'armes #armement #France #UE #EU #démocratie

    ping @reka @simplicissimus

  • INDUSTRIE MONDIALE DE L’ARMEMENT : LES VENTES DES 25 PLUS GRANDES ENTREPRISES ONT AUGMENTÉ DE 8,5 % ; LES PRINCIPAUX ACTEURS SONT ACTIFS DANS LES PAYS DU SUD
    http://obsarm.org/spip.php?article348

    (Stockholm, 7 décembre 2020) - Les ventes d’armes et de services à caractère militaire par les 25 plus grandes entreprises du secteur totalisent 361 milliards de dollars américains en 2019, soit 8,5 % de plus qu’en 2018. La présence à l’international des plus grandes entreprises est géographiquement diversifiée. C’est ce que révèle les nouvelles données publiées aujourd’hui par le Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI). Les nouvelles données du SIPRI sur l’industrie de l’armement montrent (...) #Actualité_des_transferts_d'armes

    / #Industrie_d'armement

    http://obsarm.org/IMG/pdf/2020_sipri_top_25_press_release_fre.pdf

  • Ventilez, il faut ventiler !

    Il semble désormais clairement établis que le [1] covid-19 se transmet en grande partie par les aérosols. Il s’agit de minuscules gouttelettes que nous émettons systématiquement quand nous respirons et parlons. Ce faisant, nous émettons également des grosses gouttelettes (qui elles sont de taille supérieure à environ 2 microns) ou des postillons (parfois visibles à l’œil nu), qui vont retomber plus ou moins rapidement au sol au bout de quelques minutes. Les aérosols sont des gouttelettes invisibles dont la taille fait typiquement moins de un micron. Elles ne tombent pas et reste en suspension dans l’air. Un peu comme la fumée de cigarette, elles, vont diffuser dans l’air d’une pièce pour finir par envahir le moindre recoin.

    La simulation ci-dessous permet de se rendre compte que ces #microgouttelettes peuvent remplir une pièce un quart d’heure :

    https://www.youtube.com/watch?v=umdtXGeVzwk&feature=emb_logo

    Porter un masque permet de limiter (mais pas de stopper), l’émission de #gouttelettes comme en témoigne cette vidéo d’une expérience réalisée avec différents types de masques (en tissu simple ou double couche, ou chirurgical), selon que l’on parle ou que l’on éternue :

    https://www.youtube.com/watch?v=UNCNM7AZPFg&feature=emb_logo

    Au passage, contrairement à ce que je m’imaginais, la quantité de microgouttelettes émises en respirant est plus importante (d’un facteur environ trois) que celle émise en parlant normalement et similaire à celle émise en chantant. D’où l’importance de bien positionner le masque et de couvrir aussi le nez !

    La part de contamination due aux aérosols n’est pas connue avec certitude dans le cas du covid-19, mais elle pourrait l’un des vecteurs les plus important de dissémination de la maladie, plus en tout cas que les fameuses « fomites » qui sont les surfaces contaminées.

    Il devient alors possible d’appréhender la question des contaminations sous un angle rationnel. En effet, on peut mesurer simplement l’efficacité de la ventilation d’une pièce en mesurant le taux de dioxyde de carbone (CO2) qu’elle contient. En respirant nous rejetons du CO2 dans l’atmosphère [2]. Une pièce fermée, habitée par des personnes, voit ainsi la quantité de CO2 qu’elle contient augmenter. En ventilant la pièce, c’est-à-dire en renouvelant son air régulièrement avec de l’air extérieur, on dilue ainsi les microgouttelettes et donc on réduit la probabilité d’être infecté, si toutefois une personne infectée est présente dans la salle. Mais on diminue également la quantité de CO2 expirée, qui va tendre vers la valeur extérieure [3]. On ne sait pas mesurer la quantité de virus SARS-CoV-2 présente dans l’air d’une pièce, en revanche on sait mesurer la quantité de dioxyde de carbone. On peut ainsi utiliser ce gaz comme traceur de la ventilation, ce qui permet de vérifier quantitativement la qualité de l’air d’une pièce. On ne sait pas non plus à partir de quel seuil (quelle quantité de CO2 présente dans la pièce) le risque (ou la probabilité) d’être contaminé augmente significativement. Néanmoins, on peut extrapoler à partir des connaissances que l’on a pour d’autres maladies à transmission similaire, par aérosols, comme la tuberculose, ainsi un seuil inférieur à 1000 ppm de CO2 peut être recommandé en guise de principe de précaution. Et peut-être même moins : viser 650 ppm serait plus raisonnable en ne dépassant pas 850 ppm.

    Une collègue m’ayant prêté un détecteur de CO2, j’ai pu faire quelques mesures dans différentes salles où j’ai eu cours. Avant…

    Dans une salle de travaux dirigés de 30 places, avec porte et fenêtre, voici ce que j’ai obtenu avec 14 à 15 personnes à l’intérieur pendant 1 à 2 h. Les deux courbes ont été obtenues à une semaine d’intervalle : peut-être que la ventilation mécanique n’était pas identique dans les deux cas ce qui pourrait expliquer les différences d’augmentation du taux de CO2 quand les ouvertures sont fermées. Dans les deux cas, l’ouverture de la porte donnant sur un palier et un couloir a permis de baisser le taux de CO2 jusqu’à des valeurs plus raisonnables en termes de ventilation. Cela montre d’une part que la ventilation mécanique seule ne permet pas d’atteindre un seuil raisonnable ; d’autre part que la simple ouverture de la porte permet d’atteindre un tel seuil.

    Dans un amphithéâtre de 238 places, en gradins, avec environ 80 à 85 étudiants, les mesures faites pendant 2 h donnent les courbes suivantes. La courbe rouge a été obtenue lors d’une seule séance, les courbes bleue et verte en deux séances (à deux jours d’intervalle), une semaine plus tard. L’amphithéâtre n’a pas de fenêtre, et les portes d’entrées ne peuvent être maintenues ouvertes (il y a un sas, et aucun moyen de les coincer). Néanmoins, on constate que la ventilation fonctionne correctement avec une occupation au tiers, à peu près, les taux de CO2 enregistrés étant raisonnables.

    Une autre série de mesures a été effectuée dans une salle de formation de la bibliothèque. Salle avec des ordinateurs comptant 30 places et remplie à moitié. Cette salle ne dispose pas de ventilation mécanique. En entrant dans la salle, la porte et les fenêtres étaient grandes ouvertes. Le taux de CO2 mesurée est de 620 ppm. Les ouvertures sont fermées. En à peine 10 min, il atteint 1000 ppm. Porte et fenêtre sont à nouveau ouvertes quelques minutes. Ensuite la porte donnant sur la vaste salle de lecture est laissée ouverte. Malgré cela, le taux de CO2 augmente à nouveau. La vitesse d’augmentation dépend probablement de l’ouverture de la porte entre « entrebâillée » et « grande ouverte » ; l’ouverture des vastes fenêtres de la baie vitrée de la salle de lecture et la porte ouverte a permis de faire baisser le taux de CO2 rapidement. Une fois celles-ci fermée, il se stabilise, à condition de maintenir la porte grande ouverte.

    En conclusions :

    La ventilation mécanique n’est généralement pas suffisante pour atteindre un flux suffisant pour a priori diminuer fortement la probabilité de contamination par le SARS-CoV-2. * En plus de la ventilation mécanique, ouvrir une porte donnant sur un couloir permet d’obtenir un flux généralement suffisant. * Une pièce fermée sans ventilation mécanique doit être ouverte toutes les 10 min pour éviter d’atteindre les seuils préconisés.

    Il vaut donc probablement mieux, cet hiver en particulier, ouvrir la fenêtre quelques minutes toutes les 10-15 minutes pour ventiler [4], quitte à porter un bon pull. De surcroît, même en période « normale », sans covid-19 en guise d’épée de Damoclès, il est bon d’avoir une bonne ventilation dans les pièces intérieures, car les capacités cognitives diminuent significativement quand le taux de CO2 augmente [5]

    http://gblanc.fr/spip.php?article750
    #ventilation #aération #covid-19 #coronavirus

    • Comment sécuriser les universités vis-à-vis de l’épidémie ?

      Comment éviter de nouvelles vagues épidémiques sans restreindre ni les libertés publiques ni l’activité sociale ? Comment faire en sorte que les universités, ainsi que les autres lieux publics, ne participent pas à la circulation du virus ? Nous examinons ici l’état des connaissances sur les voies de contamination pour formuler des préconisations à mettre en œuvre de toute urgence.

      https://www.youtube.com/watch?v=x_HcZyz1pFQ&feature=emb_logo

      Publié le 13 décembre 2020 par Rédaction
      Comment sécuriser les universités vis-à-vis de l’épidémie ?

      Comment éviter de nouvelles vagues épidémiques sans restreindre ni les libertés publiques ni l’activité sociale ? Comment faire en sorte que les universités, ainsi que les autres lieux publics, ne participent pas à la circulation du virus ? Nous examinons ici l’état des connaissances sur les voies de contamination pour formuler des préconisations à mettre en œuvre de toute urgence.

      Le coronavirus se transmet principalement par voie respiratoire, directement ou après dépôt sur les mains. Une personne atteinte du Covid et symptomatique, émet en toussant des gouttelettes de salives entre 50 microns et 1 mm, chargées en virus. Les porteurs symptomatiques ou asymptomatiques émettent aussi des gouttes porteuses de particules virales en parlant ou simplement en respirant. Ces gouttes sont de beaucoup plus petite taille, entre la centaine de nanomètres, ce qui correspond à la taille du virus, et 5 microns. Ces deux types de gouttelettes ont des comportements hydrodynamiques différents. Les grosses gouttelettes produites par la toux retombent sur le sol après un vol de l’ordre du mètre. Lorsqu’on les respire, elles se déposent, du fait de leur inertie, sur les parois des voies respiratoires. Les petites gouttelettes produites par la toux, par la parole, par le chant ou par la respiration ont en revanche une faible inertie et suivent l’écoulement de l’air. En conséquence, elles peuvent rester suspendues en aérosol, entraînées par les mouvements turbulents de l’air. Lorsqu’on les respire, elles pénètrent profondément dans les voies respiratoires. Seules des gouttelettes de petites tailles peuvent ainsi aller jusqu’aux alvéoles pulmonaires. Une dizaine d’études de cas ont montré des contaminations par voie aérosol. Cela a été confirmé par des études sur des modèles animaux. On estime maintenant que 50% au moins des contaminations sont dues aux porteurs asymptomatiques, ce qui implique des gouttes transportées en aérosol. Du reste, 4 personnes sur 5 se montrent incapables de savoir précisément dans quelles circonstances elles ont été contaminées.

      Pour ouvrir les universités sans en faire des lieux de contamination, la sécurisation doit d’abord porter sur les repas, pendant lesquels on enlève nécessairement le masque et où l’on parle. Les lieux de restauration collective et les cafétérias doivent être fermés temporairement, au profit de prises de repas légers en extérieur, sous des préaux ou sous des toiles tendues. Les toilettes présentent également des risques à limiter, du fait de la présence du virus dans les excréments. Tirer la chasse sans fermer la cuvette produit en effet une aérosolisation intense et c’est l’un des endroits où la contamination par le contact des mains avec le virus, puis avec le visage est le plus fréquent. Beaucoup ont le réflexe d’enlever le masque, comme pour une pause en extérieur. Les toilettes des universités sont généralement mal aérées et peu nettoyées. Il faut y remédier et effectuer un nettoyage plusieurs fois par jour.

      Les personnels et les étudiants doivent être masqués en permanence dans tous les bâtiments des universités. Les masques n’ont pas le même degré de protection vis-à-vis des deux types de gouttelettes. Les plus grosses gouttelettes, émises par la toux, sont arrêtées par tous les types de masque. Au contraire, les petites gouttes peuvent passer entre les fibres d’un masque en suivant les filets d’air. Ainsi, les masques en tissu laissent passer un tiers des gouttes de 1 micron, les masques chirurgicaux 4% et les masques FFP2, médicaux ou non, moins de 2%. Ces chiffres sont ceux de masques bien plaqués au visage. Un masque chirurgical présentant des fuites autour du nez ou sur les joues n’a bien sûr pas cette capacité d’interception, mais se rapproche d’un masque en tissu.

      Les salles de cours et les amphithéâtres posent un problème particulier, puisque la technocratie universitaire nie la possibilité même que le coronavirus puisse s’y transmettre, et de ce fait, n’a déployé aucun moyen permettant de quantifier les taux de transmission. Pour cette raison, mais aussi pour casser les chaînes épidémiques, il est primordial de tester massivement les personnels et les étudiants sur les campus, par des tests individuels ou collectifs. Dans la mesure où personne ne dispose de preuves d’une absence de transmission à l’Université, les raisonnements généraux sur la transmission par aérosol doivent l’emporter : il faut sécuriser les lieux collectifs. Cela commence par l’achat en masse de masques FFP2 non médicaux, à peine plus chers que les masques chirurgicaux, et bien plus protecteurs. Ils sont faciles à recycler et à reconditionner, par différentes méthodes permettant de supprimer le virus. Il faut donc former étudiants et personnels au nettoyage des masques. L’installation de purificateurs rapides à UV-C dans les locaux universitaires pourraient compléter le dispositif.

      Il faut ensuite caractériser le niveau de ventilation de toutes les salles, à partir de mesures du taux de gaz carbonique, en occupation normale. Le CO2, comme les gouttelettes aéroportées, est émis pendant la respiration. On peut donc mesurer le volume d’air expiré par des personnes dans une pièce par l’écart entre le taux de CO2 dans la pièce et le taux usuel de CO2 dans l’atmosphère, 400 ppm. “ppm” signifie partie par million : 400 ppm de CO2 correspondent à une concentration de 400 molécules de CO2 pour un million de molécules d’air. La concentration en CO2 est donc proportionnelle à la concentration en particules virales si un porteur asymptomatique se trouve dans la salle. Or, la probabilité d’être infecté par voie aérosol croît avec la concentration en particules virales et avec la durée d’exposition. Le taux de transmission du virus sera donc d’autant plus faible que le taux de CO2 reste proche de la valeur extérieure. La ventilation, qu’elle soit mécanique, par des VMC, ou naturelle, par des fenêtres, remplace l’air vicié par de l’air frais. L’enregistrement du taux de CO2 pendant les cours permet donc de quantifier le niveau de transmission par voie aérosol. Il doit être généralisé pour avoir en quelques jours, une cartographie complète du niveau de ventilation de toutes les salles.

      Améliorer la ventilation, en réglant les VMC, par l’ouverture de porte, ou par l’ouverture périodique de fenêtres, permet en pratique d’abaisser significativement le taux de CO2 et donc la transmission aéroportée. Ainsi, si un amphithéâtre monte à 1400 ppm de CO2, ce qui est fréquent, et qu’on parvient à l’abaisser à 600 ppm, ce qui est relativement facile, on divise par cinq, au moins, le taux de transmission. Insistons sur le fait que les normes de ventilation ont été édictées dans le code du travail pour éviter d’être incommodés par des odeurs corporelles. Ces normes ne correspondent en aucun cas à l’exigence de réduction de la transmission par voie aérosol.

      Enfin, si la ventilation est déficiente, des purificateurs d’air à filtre Hépa doivent être installés. En substance, il s’agit de faire circuler l’air intérieur au travers de filtres au moyen de petits ventilateurs silencieux. Les filtres Hépa, d’usage courant dans les transports collectifs comme dans le bâtiment, fonctionnent exactement comme un masque. Des modèles peu coûteux à assembler ont été conçus à Yale, à Harvard et par l’institut Max Planck. Les filtres Hepa doivent être entretenus et ne doivent pas rester plusieurs semaines sans être utilisés, faute de quoi ils peuvent avoir des émissions problématiques.

      Les coûts de ces mesures sont modiques : 2 € pour produire les 10 masques FFP2 nécessaires à une personne pour 2 mois, un peu moins de cent euros pour les capteurs enregistreurs de CO2, deux cents euros pour un purificateur d’air et une cinquantaine d’euros pour équiper une place d’un aspirateur viral dans un lieu de restauration collectif. L’Allemagne a débloqué 500 millions d’euros pour améliorer la ventilation des lieux publics. Il est temps que l’Etat investisse, ici aussi, pour notre avenir.

      Bibliographie

      Sécuriser le milieu scolaire :

      Risk Reduction Strategies for Reopening Schools (Harvard)
      Healthy Buildings (Harvard)
      Qualité de l’air dans les écoles en France
      The Swiss Cheese Model of Pandemic Defense

      Transmission en aérosol :

      Airborne transmission of SARS-CoV-2 (Science)
      Mounting evidence suggests coronavirus is airborne — but health advice has not caught up (Nature)
      The risk of infection is in the air (Technische Universität Berlin)
      It Is Time to Address Airborne Transmission of Coronavirus Disease 2019 (Clinical Infectious Diseases)
      Reducing transmission of SARS-CoV-2
      COVID-19 Is Transmitted Through Aerosols. We Have Enough Evidence, Now It Is Time to Act
      Un salón, un bar y una clase : así contagia el coronavirus en el aire
      Coronavirus spreads through the air as aerosol, 230 scientists write in open letter to World Health Organization

      Etude de cas :
      Transmission of SARS-CoV-2 by inhalation of respiratory aerosol in the Skagit Valley Chorale superspreading event. (Indoor air)
      Aerosol and surface contamination of SARS-CoV-2 observed in quarantine and isolation care (Scientific reports)
      COVID-19 Outbreak Associated with Air Conditioning in Restaurant, Guangzhou, China, 2020
      Mechanistic Transmission Modeling of COVID-19 on the Diamond Princess Cruise Ship Demonstrates the Importance of Aerosol Transmission
      Large SARS-CoV-2 Outbreak Caused by Asymptomatic Traveler, China
      Aerodynamic analysis of SARS-CoV-2 in two Wuhan hospitals
      Community Outbreak Investigation of SARS-CoV-2 Transmission Among Bus Riders in Eastern China
      Community and Close Contact Exposures Associated with COVID-19 Among Symptomatic Adults ≥18 Years in 11 Outpatient Health Care Facilities
      Superspreading Event of SARS-CoV-2 Infection at a Bar, Ho Chi Minh City, Vietnam
      Coronavirus Disease Outbreak in Call Center, South Korea

      Distribution de tailles de gouttes :

      Modality of human expired aerosol size distributions

      Aerosol persistence in relation to possible transmission of SARS-CoV-2

      Particle sizes of infectious aerosols : implications for infection control (The Lancet).
      The airborne lifetime of small speech droplets and their potential importance in SARS-CoV-2 transmission
      Estimation of airborne viral emission : Quanta emission rate of SARS-CoV-2 for infection risk assessment

      Infection par des particules virales aéroportées :
      The Infectious Nature of Patient-Generated SARS-CoV-2 Aerosol
      Viable SARS-CoV-2 in the air of a hospital room with COVID-19 patients

      Coronavirus Disease 2019 Patients in Earlier Stages Exhaled Millions of Severe Acute Respiratory Syndrome Coronavirus 2 Per Hour

      Fraction de contamination asymptomatique :

      Transmission heterogeneities, kinetics, and controllability of SARS-CoV-2

      Calculer le risque d’infection :

      Covid-19 – Calculating aerosol infection risk yourself

      Model Calculations of Aerosol Transmission and Infection Risk of COVID-19 in Indoor Environments

      Hydrodynamique des aérosols :

      Towards improved social distancing guidelines : Space and time dependence of virus transmission from speech-driven aerosol transport between two individuals

      Short-range airborne route dominates exposure of respiratory infection during close contact

      Etudes sur modèle animal :
      SARS-CoV-2 is transmitted via contact and via the air between ferrets.

      Pathogenesis and transmission of SARS-CoV-2 in golden hamsters
      Defining the sizes of airborne particles that mediate influenza transmission in ferrets.

      Purificateurs d’air en KIT :

      Harvard — Portable Air Cleaners (Harvard)
      Yale — Low cost DIY air purifiers (Yale)
      https://mpic.de/4802097/mpic_doku_lueftung__english_25112020.pdf

      Toilettes :

      Le coronavirus SARS-CoV-2 peut-il s’attraper en allant aux toilettes ?

      Masques :

      Recyclage des masques FFP2 : Stanford publie des éléments de décision

      Le bon port du masque, garant de son efficacité
      Respiratory virus shedding in exhaled breath and efficacy of face masks

      Contamination dans les universités états-uniennes :

      Tracking the Coronavirus at U.S. Colleges and Universities

      Utilisation des UVC pour dénaturer le virus et tuer les bactéries :

      Far-UVC light (222 nm) efficiently and safely inactivates airborne human coronaviruses. (Scientific report)
      UV air cleaners and upper-room air ultraviolet germicidal irradiation for controlling airborne bacteria and fungal spores (J. Occup. Environ. Hyg.)

      Ventiler :

      Effect of ventilation improvement during a tuberculosis outbreak in underventilated university buildings
      Note d’alerte du conseil scientifique COVID-19 (22 septembre 2020)
      Effects of ventilation on the indoor spread of COVID-19 (Journal of fluid mechanics)
      How to use ventilation and air filtration to prevent the spread of coronavirus indoors. (The conversation)
      How can airborne transmission of COVID-19 indoors be minimised ? (Environment International)
      Back to Normal : An Old Physics Route to Reduce SARS-CoV-2 Transmission in Indoor Spaces (ACS Nano)
      Préconisations pour améliorer la ventilation de bâtiments existants (air.h)
      Ventilation (CDC)

      Superspreading et transmission en aérosol :

      Superspreading events suggest aerosol transmission of SARS-CoV-2 by accumulation in enclosed spaces

      https://pds.hypotheses.org/2865

    • Mechanistic transmission modeling of COVID-19 on the #Diamond_Princess cruise ship demonstrates the importance of aerosol transmission

      We find that airborne transmission likely accounted for >50% of disease transmission on the Diamond Princess cruise ship, which includes inhalation of aerosols during close contact as well as longer range. These findings underscore the importance of implementing public health measures that target the control of inhalation of aerosols in addition to ongoing measures targeting control of large-droplet and fomite transmission, not only aboard cruise ships but in other indoor environments as well. Guidance from health organizations should include a greater emphasis on controls for reducing spread by airborne transmission. Last, although our work is based on a cruise ship outbreak of COVID-19, the model approach can be applied to other indoor environments and other infectious diseases.

      https://www.pnas.org/content/118/8/e2015482118

  • Blanquer, 02.11.2020 sur France Inter :

    « On a fait une étude sur les purificateurs d’air et ça n’est absolument pas probant. Mais chaque fois qu’on peut ouvrir les fenêtres, il faut le faire »

    #aération #Blanquer #purificateurs #classe #école #salles_de_classe #Jean-Michel_Blanquer #ventilation
    #in_retrospect

    A mettre en lien avec cela :
    Ventiler, quantifier le taux de CO2, filtrer
    https://seenthis.net/messages/879692

    • j’avais remarqué l’astucieux emploi par Macron (le 14 octobre) de l’expression « derrière nous » :

      Au moment où nous nous parlons, l’Allemagne est en train de prendre aussi des mesures restrictives parce qu’elle a beaucoup de cas. Elle est 15 jours, 3 semaines derrière nous, mais dans une situation préoccupante.

      peut-être que d’ici 3 ou 4 mois la France sera tellement « en avance » sur l’Allemagne (en matière de nombre de cas de covid) qu’elle décidera aussi d’investir dans la ventilation ?

  • Improving indoor #air quality to prevent #COVID-19
    https://www.usatoday.com/in-depth/graphics/2020/10/18/improving-indoor-air-quality-prevent-covid-19/3566978001

    Your chances of being infected depend on the size of the room and the number of people infected with COVID-19 inside.

    “When they talk, talk loudly, when they breathe, small respiratory #aerosols are released,” Miller said.

    If you’re in a classroom, office or other enclosed space, these aerosols can build up over time.

    “It’s like if you’re in a smoky bar,” Miller says. “When it opens, there’s not a lot of smoke, but the more people smoke, it becomes a cloudy room. You can think of virus being released like that.”

    Pour y remédier, importance :

    – de l’apport d’air extérieur pour diluer les aérosols, d’autant plus efficace que le nombre d’élèves par salle est réduit,

    – de la filtration (dans le cas d’air conditionné) ou/et de l’évacuation (à l’aide de ventilateurs dirigés vers les fenêtres ouvertes) de l’air intérieur chargé d’aérosols.

    #ventilation, #aération,

  • Du Côté de la Science – #Collectif
    http://ducotedelascience.org

    Ce site a pour but de centraliser et diffuser informations scientifiques et bonnes pratiques.
    http://ducotedelascience.org/blog

    EDITO – Médecins, scientifiques, enseignants et chercheurs, nous nous sommes tous impliqués, chacun à notre manière, dans l’information et la prévention contre le COVID-19 depuis le début de la pandémie. Depuis cet été, observant une reprise lente mais certaine de l’épidémie en France et regrettant l’inertie des autorités sanitaires, nous avons joint nos forces à trois reprises pour tenter d’infléchir la politique nationale de gestion de l’épidémie.

    C’est dans cet esprit que nous avons écrit deux tribunes dans Libération, et lancé une pétition, pour alerter sur les risques de diffusion du coronavirus par l’air et demander des protocoles adaptés dans tous les lieux clos. C’est ainsi également que nous avons alerté dans Le Parisien sur les risques qu’encouraient les établissements scolaires (les élèves, leurs enseignants et leurs familles… et finalement toute la société) si ceux-ci devaient ouvrir sans un protocole sanitaire plus ambitieux, à l’instar d’autres pays d’Europe.
    A chaque tribune que nous écrivions, nous pensions que c’était la dernière…

    Aujourd’hui, face à la forte augmentation de l’épidémie, à l’éparpillement des connaissances et à la diffusion de fake news de tous ordres, et à des mesures qui nous semblent encore insuffisantes pour endiguer l’épidémie, nous avons ressenti la nécessité de nous inscrire dans un temps plus long.
    Ce qui nous rassemble est notre confiance dans la science et dans la démocratie. Nous pensons que les décisions doivent être fondées sur des données scientifiques solides, que celles-ci doivent être expliquées à la population et débattues avant d’être arbitrées politiquement. Nous ne sortirons du COVID qu’avec une population éclairée, où chaque individu deviendra un acteur de la lutte contre la diffusion du virus.

    Articles récents

    I. Lutter contre le #coronavirus par la#ventilation – données générales

    II. 1) Qualité de l’air des locaux scolaires et professionnels – L’#aération
    II. 2) Qualité de l’air des locaux scolaires et professionnels – Les purificateurs d’air
    II. 3) Qualité de l’air des locaux scolaires et professionnels – Les détecteurs de #CO2

    III. Recommandations REHVA (COVID-19)
    III. 1) Chauffage, ventilation et air conditionné – contexte COVID-19
    III. 2) Recommandations pratiques : réduction des risques d’infection dans les bâtiments – contexte COVID-19
    III. 3) Mesures pratiques : services techniques et d’entretien – contexte COVID-19

    Pour aller plus loin…

    #toctoc #COVID-19 #science #pratiques

  • Covid-19 : de l’incompétence dans l’air - Libération
    https://www.liberation.fr/france/2020/10/07/covid-19-de-l-incompetence-dans-l-air_1801645

    Les écoles allemandes ont pour protocole d’ouvrir les fenêtres toutes les vingt minutes. Si cette règle apparaît contraignante à l’entrée dans l’hiver, elle seule permet d’éviter un niveau de concentration du virus dans l’air pouvant le rendre infectant, transformant une salle de classe en cluster (parce que oui, contrairement aux enfants français, les petits Allemands, comme tous les enfants du monde, se transmettent le coronavirus entre eux et le transmettent aux adultes). En France, la préconisation d’aérer seulement trois fois par jour ne correspond à aucune donnée scientifique…

    Mais l’Allemagne va plus loin. Alors que nous nous écharpions pendant tout l’été sur la fin de l’épidémie, l’immunité présumée déjà atteinte en Ile-de-France et dans le Grand Est, la perte de virulence du virus, le risque de s’asphyxier dans un masque et l’efficacité fantasmée de l’hydroxychloroquine du charlatan marseillais, l’Allemagne et ses ingénieurs observaient, testaient, informaient, mettaient en place des appareils de mesure de CO2 dans de nombreux lieux publics clos. A titre expérimental, des purificateurs d’air sont installés dans les classes de Hambourg. Les essais semblant très concluants, le gouvernement allemand prépare d’ores et déjà un plan d’urgence de 500 millions d’euros pour équiper ses écoles de tels appareils… En attendant, et malgré l’hiver qui approche, la recommandation est déjà en vigueur dans tous les bâtiments publics outre-Rhin : ouvrir les fenêtres pour renouveler l’air toutes les vingt minutes.

  • Ventiler, quantifier le taux de CO2, filtrer
    En résumé

    La #ventilation des locaux est un facteur clé de réduction de la #transmission_épidémique, améliorable par des mesures simples et peu coûteuses.
    - L’#équipement du milieu scolaire et universitaire en capteurs de taux de CO2 est nécessaire pour recenser les salles dont la ventilation pose problème, avec un objectif quantitatif (650 ppm) et un niveau au-delà duquel une révision du protocole de ventilation s’impose (850 ppm).
    – Des #purificateurs d’air doivent être installés dans les lieux de restauration collective, puis dans les pièces dont la ventilation ne peut être améliorée.
    – Les #tests salivaires rapides de groupe, les #masques FFP2 non-médicaux et l’installation graduelle de #VMC à double-flux constituent des moyens complémentaires pour diminuer la #contagion.

    Ils ne manquent pas d’air…

    “On doit s’attaquer très fermement aux foyers d’infections [clusters] locaux, sinon à Noël on aura [en Allemagne] des chiffres comme ceux de la France.” [1]

    A. Merkel, le 28 septembre 2020

    “Les aérosols sont déterminants, les endroits fermés sont un problème. Nous devons donc faire attention à la ventilation.“) [2]

    A.Merkel, le 29 septembre 2020

    “Les établissements sont prêts à recevoir les étudiants”

    F.Vidal 3 septembre 2020

    “Ce ne sont pas des clusters par promotion mais des clusters par groupe d’amis (...) Rien ne nous dit que les contaminations se fassent au sein des établissements de l’enseignement supérieur.”

    F.Vidal, le 28 septembre 2020

    “Les récentes évolutions de la #COVID19 conduisent à restreindre les capacités d’accueil des établissements d’enseignement supérieur situés en zones d’alerte renforcée ou d’alerte maximale à 50% de leur capacité nominale dès le 6 octobre.”

    F.Vidal, le 5 octobre 2020

    “N’oublions pas que les étudiants comme les néo-bacheliers ne se sont pas rendus en cours pendant près de six mois et pour s’adapter aux méthodes de l’enseignement supérieur, il faut une part de cours à distance.”

    C.Kerrero, recteur de la région Ile-de-France, le 5 octobre 2020

    En dernière instance, la rentrée en “démerdentiel” procède de ce qu’on appelle en algorithmique un interblocage (deadlock en anglais), qu’il faudrait baptiser ici « L’étreinte mortelle de la bureaucratie". Les universitaires attendent les instructions des directeurs de composantes et laboratoires, lesquels sont à l’affût des normes et des procédures qui ne manqueront pas d’être édictées par les Doyens de Faculté qui, eux-mêmes, guettent les spéculations éclairées — n’en doutons pas — des présidences, lesquelles temporisent pour ne pas contrevenir aux directives à venir du ministère, cependant que le cabinet dudit ministère sursoit à toute décision avant les arbitrages de l’Elysée et de Matignon, dont les conseillers, faute de renseignement objectivé sur la situation, poireautent en prenant connaissance sur Twitter des plaintes des universitaires.

    Reboot.

    Nous proposons ci-dessous une #fiche_pratique à l’usage des collègues comme de la technostructure pour mettre en œuvre des moyens simples de réduction de la propagation épidémique en milieu confiné.

    Etat épidémique

    L’épidémie a cru, pendant les trois derniers mois, d’un facteur 2 toutes les trois semaines, environ. Le taux de reproduction épidémique (nombre de personnes contaminées en moyenne par une personne atteinte) est légèrement supérieur à 1. Pour l’abaisser le plus bas possible en dessous de 1, et juguler l’épidémie, il est nécessaire de cumuler des politiques publiques normatives et incitatives pour atteindre par chacune un facteur d’abaissement de la transmission.

    Facteurs de transmission épidémique

    Les personnes contaminées asymptomatiques génèrent un #aérosol de #micro-gouttelettes, dont une fraction n’est filtrée ni par les masques de tissu, ni par les masques chirurgicaux, et induisent une concentration de virus qui dépend :

    - du nombre de personnes secrétant du virus dans la pièce,
    - du flux de ventilation de la pièce
    - du volume de la pièce

    La probabilité qu’une personne saine soit contaminée croit avec

    - la concentration en particules virales, possiblement avec un effet de dose (non-linéarité), voire un effet de seuil
    - le temps de présence dans l’atmosphère contaminée

    Chaque personne a un système immunitaire spécifique qui implique que cette probabilité de contamination — pour grossir le trait, le seuil de concentration virale — varie entre individus. De plus, les données actuelles suggèrent que l’infection par le SARS-CoV-2 accroitrait la production du récepteur du virus ACE2 par les cellules pulmonaires, favorisant la fixation ultérieure d’autres virus sur ces cellules, ce qui augmenterait la probabilité de contamination. Toutefois cette probabilité n’est pas connue, même en moyenne.

    En résumé, on peut agir sur la ventilation, qui permet de maintenir la concentration virale la plus basse possible, sur la dénaturation ou le piégeage des particules virales, sur la qualité des masques et sur la détection préventive de personnes atteintes.

    Ventilation (quantification, contrôle et mesures effectives)

    Les gouttelettes exhalées de taille inférieure à 5 µm (aérosols) se maintiennent en suspension dans l’air pendant plusieurs heures. Le renouvellement de l’air est donc requis pour éviter une transmission aéroportée par ces aérosols potentiellement chargés en virus. Pour quantifier le renouvellement de l’air dans une salle, on peut mesurer la concentration de CO2 dans l’air à l’aide de capteurs infra-rouge. Dans l’hypothèse basse de linéarité entre probabilité d’infection et concentration virale, la concentration de CO2 dans l’air, une fois soustraite celle du milieu extérieur, détermine directement la probabilité de contamination, indépendamment du nombre de personnes dans la pièce et de son volume, quand une personne sécrétant du virus s’y trouve. Des modèles hydrodynamiques plus fins peuvent être produits si besoin.

    Il convient d’aérer le plus possible, en conservant une température permettant de travailler confortablement. La mesure la plus simple consiste à exiger que les portes des salles soient ouvertes et d’aérer 5 minutes en grand toutes les 30 ou 45 ou 60 minutes, et plus longtemps en début de matinée, à la pause déjeuner et en fin d’après-midi. Il est nécessaire d’aérer très fortement les lieux de restauration, où la transmission est extrêmement rapide et efficace. Il convient aussi de demander aux élèves et aux étudiants de se vêtir chaudement (pulls, polaires, etc) pour pouvoir aérer. Le chauffage doit être réglé pour prendre en compte l’aération. Ces consignes doivent faire l’objet d’une circulaire envoyée à tous les personnels et l’information communiquée à tous les usagers, lesquels seront invités à s’en saisir et à les adapter localement. Il convient d’inverser la logique d’intervention de l’Etat, appelé à fournir une aide effective, y compris matérielle, et une boîte à outils d’aide à la décision aux composantes des établissements universitaires.

    La seconde mesure consiste à équiper tous les établissements de capteurs de CO2 de sorte à optimiser la ventilation de chaque pièce :

    - fenêtre entrebâillée en permanence ou ouverte périodiquement en grand
    - révision des systèmes de ventilation forcée, quand ils existent, et réglage des vitesses de ventilation

    La mesure de CO2 s’effectue à 1 m 50 ou 2 m du sol, avec un relevé au cours du temps. Le taux de CO2 doit être amené, en permanence, au niveau le plus bas possible. Un objectif quantitatif consiste à essayer d’atteindre 200 ppm de plus qu’à l’extérieur (soit 650 ppm à Paris). Les mesures préliminaires effectuées en milieu universitaire et scolaire montrent des taux anormalement élevés, y compris là où les VMC sont aux normes. Passer de 1500 ppm à 650 ppm permet de gagner au moins un facteur 5 en probabilité d’infection, et probablement beaucoup plus, par effet de seuil/de dose. Il conviendrait de fixer un maximum raisonnable (850 ppm est une valeur type recommandée par différents scientifiques) au delà duquel il faille :

    - diminuer la jauge d’occupation
    – ajouter un système de filtration (voir ci-dessous)
    - faire réviser la ventilation forcée pour augmenter le débit

    Il convient d’avoir un recensement exhaustif des salles à risques, avec une attention particulière pour les lieux de restauration.

    Budget pour améliorer la ventilation — L’essentiel passe par des circulaires ministérielles et par une campagne de sensibilisation par des scientifiques, évitant le ton des campagnes du printemps.
    Budget pour les capteurs CO2 — Equiper chaque établissement scolaire, et chaque UFR d’un capteur CO2, produit à 50 €, coûte 3 millions €. Il faut pour cela une commande d’Etat de 60 000 capteurs-enregistreurs, et le recrutement et la formation de techniciens aidant à la mise-en-œuvre.
    Intégration à des projets pédagogiques — L’utilisation de capteurs infra-rouge peu onéreux, à monter sur des cartes de type Arduino, leur test dans une enceinte fermée dans lequel une bougie se consume, et la caractérisation de la ventilation peut faire partie de séances pédagogiques, à partir de fiches détaillées, adaptées aux différents niveaux.

    Purificateurs d’air

    Les salles de restauration (en priorité), les amphis et les salles de classe peuvent être équipées de système de purificateurs d’air, créant une circulation intérieure au travers de filtres HEPA (technique robuste, appareils commerciaux ou en kit existants) ou au voisinage d’un néon UV-C, entouré d’un tuyau opaque. L’investissement n’est pas spécifique au Covid, mais sera rentabilisé par la prévention de toutes les maladies respiratoires. La seconde technique est prometteuse, mais demanderait une PME nationalisée pour la production — il existe cependant quelques systèmes commerciaux pour les halls de grande surface.

    Tests salivaires rapides

    Détecter la présence d’une personne sécrétant une charge virale importante, en utilisant des tests salivaires, même peu sensibles, réduirait significativement la transmission du virus. Il convient de mettre à disposition des tests salivaires produits pour un usage collectif (pour 20 personnes par exemple) avec résultat rapide. Le consortium formé par la société de biotechnologie SKILLCELL, filiale du groupe ALCEN, le laboratoire du CNRS SYS2DIAG (CNRS/ALCEN) et la société VOGO a mis au point ces tests. Commander pour l’institution scolaire des tests collectifs quotidiens assurerait une baisse importante de la transmission.

    Masques

    Les masques de norme UNS comme les masques en tissu ne sont pas efficaces pour filtrer des aérosols qui sont de taille < 5 µm. Les masques souples intissés ont un effet important mais sont souvent mal portés, produisant des fuites d’air par les bords. Les masques FFP2 filtrent efficacement les aérosols (à l’exhalation comme à l’inspiration), et de plus s’adaptent de façon étanche au visage et évitent les fuites d’air. Les masques FFP2, N95 ou KN 95 non médicaux, testés sur une journée (taille de l’élastique, confort, étouffement de la voix, humidité accumulée), assurent une filtration efficace et une étanchéité sur la peau. Le port généralisé de ce type de masques par les élèves, les étudiants et les enseignants limiterait considérablement les contaminations aéroportées. Il est indispensable à court terme, d’équiper de masques FFP2 non médicaux les personnes à risque, les personnels d’accueil et de restauration.

    Budget — 20 centimes par masque à la production en France, 9 centimes en Asie. Option maximale : 1 million € par jour. Par comparaison, les tests PCR coûtent entre 10 et 100 millions € par jour à la sécurité sociale.

    Ventilation à double flux

    La plupart des bâtiments scolaires ont été construits avant la mise en place des normes sur la qualité de l’air et la mise en place de système de ventilation. La plupart n’ont qu’un système de ventilation manuelle — des fenêtres — limité par les normes de sécurité. Un programme d’installation de ventilation à double flux doit être mis en place, pour améliorer graduellement la situation, à moyen terme. Le dimensionnement doit être fait avec précision, pour éviter les nuisances sonores inutiles.

    Bibliographie

    - Airborne transmission of SARS-CoV-2 (Science)
    - Note d’alerte du conseil scientifique COVID-19 (22 septembre 2020)
    – Effects of ventilation on the indoor spread of COVID-19 (Journal of fluid mechanics)
    - Risk Reduction Strategies for Reopening Schools (Harvard)
    - Healthy Buildings (Harvard)
    - The risk of infection is in the air (Technische Universität Berlin)
    - How to use ventilation and air filtration to prevent the spread of coronavirus indoors. (The conversation)
    - Effect of ventilation improvement during a tuberculosis outbreak in underventilated university buildings. (Indoor air)
    - Transmission of SARS-CoV-2 by inhalation of respiratory aerosol in the Skagit Valley Chorale superspreading event. (Indoor air)
    - Coronavirus : 90 % des contaminations se produiraient de façon aéroportée dans les lieux clos et mal ventilés (Caducée)
    - It Is Time to Address Airborne Transmission of Coronavirus Disease 2019 (Clinical Infectious Diseases)
    – Préconisations pour améliorer la ventilation de bâtiments existants (air.h)
    – Aerosol and surface contamination of SARS-CoV-2 observed in quarantine and isolation care (Scientific reports)
    – How can airborne transmission of COVID-19 indoors be minimised ? (Environment International)
    - Far-UVC light (222 nm) efficiently and safely inactivates airborne human coronaviruses. (Scientific report)
    - UV air cleaners and upper-room air ultraviolet germicidal irradiation for controlling airborne bacteria and fungal spores (J. Occup. Environ. Hyg.)
    - Back to Normal : An Old Physics Route to Reduce SARS-CoV-2 Transmission in Indoor Spaces (ACS Nano)
    - COVID-19 Prävention : CO2-Messung und bedarfsorientierte Lüftung
    - Aerosolforscher : “Wir müssen ein ganz anderes Lüftungsverhalten entwickeln”

    http://www.groupejeanpierrevernant.info/#Ventilation

    #covid-19 #coronavirus #espaces_fermées #salles #cours #école #université #air #contamination

    siginalé par @colporteur ici parmi d’autres liens:
    https://seenthis.net/messages/879663

  • Germans embrace fresh air to ward off #coronavirus | Germany | The Guardian
    https://www.theguardian.com/world/2020/sep/30/germans-embrace-fresh-air-to-ward-off-coronavirus

    Schools, which have increasingly been viewed as a testing ground for how society can learn to live with the disease, have long since adopted the practice. A recent gathering* of the ministers of education for Germany’s 16 states was dedicated to how to air a classroom. Five experts, from fluid mechanics to indoor air hygienists and aerodynamicists, reinforced the importance of airing a room every 15 to 20 minutes, for five minutes in spring and autumn, and three minutes in winter.

    * KMK-Expertengespräch Lüften in Schulräumen: Richtiges und regelmäßiges Lüften bleibt A und O / Bundesumweltamt erarbeitet Handreichung für alle Schulen
    https://www.kmk.org/presse/pressearchiv/mitteilung/kmk-expertengespraech-lueften-in-schulraeumen-richtiges-und-regelmaessiges-luef

    #écoles #aération #ventilation #sars-cov2 #covid-19 #Allemagne

  • How to use ventilation and air filtration to prevent the spread of coronavirus indoors
    https://theconversation.com/how-to-use-ventilation-and-air-filtration-to-prevent-the-spread-of-

    The vast majority of SARS-CoV-2 transmission occurs indoors, most of it from the inhalation of airborne particles that contain the coronavirus. The best way to prevent the virus from spreading in a home or business would be to simply keep infected people away. But this is hard to do when an estimated 40% of cases are asymptomatic and asymptomatic people can still spread the coronavirus to others.

    Masks do a decent job at keeping the virus from spreading into the environment, but if an infected person is inside a building, inevitably some virus will escape into the air.

    I am a professor of mechanical engineering at the University of Colorado Boulder. Much of my work has focused on how to control the transmission of airborne infectious diseases indoors, and I’ve been asked by my own university, my kids’ schools and even the Alaska State Legislature for advice on how to make indoor spaces safe during this pandemic.

    Once the virus escapes into the air inside a building, you have two options: bring in fresh air from outside or remove the virus from the air inside the building.

    All of the air in a room should be replaced with fresh, outside air at least six times per hour if there are a few people inside.
    It’s all about fresh, outside air

    The safest indoor space is one that constantly has lots of outside air replacing the stale air inside.

    In commercial buildings, outside air is usually pumped in through heating, ventilating and air-conditioning (HVAC) systems. In homes, outside air gets in through open windows and doors, in addition to seeping in through various nooks and crannies.

    Simply put, the more fresh, outside air inside a building, the better. Bringing in this air dilutes any contaminant in a building, whether a virus or a something else, and reduces the exposure of anyone inside. Environmental engineers like me quantify how much outside air is getting into a building using a measure called the air exchange rate. This number quantifies the number of times the air inside a building gets replaced with air from outside in an hour.

    While the exact rate depends on the number of people and size of the room, most experts consider roughly six air changes an hour to be good for a 10-foot-by-10-foot room with three to four people in it. In a pandemic this should be higher, with one study from 2016 suggesting that an exchange rate of nine times per hour reduced the spread of SARS, MERS and H1N1 in a Hong Kong hospital.

    Many buildings in the U.S., especially schools, do not meet recommended ventilation rates. Thankfully, it can be pretty easy to get more outside air into a building. Keeping windows and doors open is a good start. Putting a box fan in a window blowing out can greatly increase air exchange too. In buildings that don’t have operable windows, you can change the mechanical ventilation system to increase how much air it is pumping. But in any room, the more people inside, the faster the air should be replaced.

    CO2 levels can be used to estimate whether the air in a room is stale and potentially full of particles containing the coronavirus.
    Using CO2 to measure air circulation

    So how do you know if the room you’re in has enough air exchange? It’s actually a pretty hard number to calculate. But there’s an easy-to-measure proxy that can help. Every time you exhale, you release CO2 into the air. Since the coronavirus is most often spread by breathing, coughing or talking, you can use CO2 levels to see if the room is filling up with potentially infectious exhalations. The CO2 level lets you estimate if enough fresh outside air is getting in.

    Outdoors, CO2 levels are just above 400 parts per million (ppm). A well ventilated room will have around 800 ppm of CO2. Any higher than that and it is a sign the room might need more ventilation.

    Last year, researchers in Taiwan reported on the effect of ventilation on a tuberculosis outbreak at Taipei University. Many of the rooms in the school were underventilated and had CO2 levels above 3,000 ppm. When engineers improved air circulation and got CO2 levels under 600 ppm, the outbreak completely stopped. According to the research, the increase in ventilation was responsible for 97% of the decrease in transmission.

    Since the coronavirus is spread through the air, higher CO2 levels in a room likely mean there is a higher chance of transmission if an infected person is inside. Based on the study above, I recommend trying to keep the CO2 levels below 600 ppm. You can buy good CO2 meters for around $100 online; just make sure that they are accurate to within 50 ppm.

    Air cleaners

    If you are in a room that can’t get enough outside air for dilution, consider an air cleaner, also commonly called air purifiers. These machines remove particles from the air, usually using a filter made of tightly woven fibers. They can capture particles containing bacteria and viruses and can help reduce disease transmission.

    The U.S. Environmental Protection Agency says that air cleaners can do this for the coronavirus, but not all air cleaners are equal. Before you go out and buy one, there are few things to keep in mind.

    If a room doesn’t have good ventilation, an air cleaner or air purifier with a good filter can remove particles that may contain the coronavirus.
    The first thing to consider is how effective an air cleaner’s filter is. Your best option is a cleaner that uses a high-efficiency particulate air (HEPA) filter, as these remove more than 99.97% of all particle sizes.

    The second thing to consider is how powerful the cleaner is. The bigger the room – or the more people in it – the more air needs to be cleaned. I worked with some colleagues at Harvard to put together a tool to help teachers and schools determine how powerful of an air cleaner you need for different classroom sizes.

    The last thing to consider is the validity of the claims made by the company producing the air cleaner.

    The Association of Home Appliance Manufacturers certifies air cleaners, so the AHAM Verifide seal is a good place to start. Additionally, the California Air Resources Board has a list of air cleaners that are certified as safe and effective, though not all of them use HEPA filters.

    Keep air fresh or get outside

    Both the World Health Organization and U.S. Centers for Disease Control and Prevention say that poor ventilation increases the risk of transmitting the coronavirus.

    If you are in control of your indoor environment, make sure you are getting enough fresh air from outside circulating into the building. A CO2 monitor can help give you a clue if there is enough ventilation, and if CO2 levels start going up, open some windows and take a break outside. If you can’t get enough fresh air into a room, an air cleaner might be a good idea. If you do get an air cleaner, be aware that they don’t remove CO2, so even though the air might be safer, CO2 levels could still be high in the room.

    If you walk into a building and it feels hot, stuffy and crowded, chances are that there is not enough ventilation. Turn around and leave.

    #réduction_des_risques #ventilation #CO2 #mesure_du_CO2 #purificateur_d'air #covid-19 #coronavirus #espaces_fermés #air #contamination

    • HKU mechanical engineering study reveals airborne transmission of COVID-19 opportunistic in nature and poor indoor ventilation plays a role in transmission - All News - Media - HKU
      https://seenthis.net/messages/879105

      Germans embrace fresh air to ward off #coronavirus | Germany | The Guardian
      https://seenthis.net/messages/879381

      Ventiler, quantifier le taux de CO2, filtrer, Groupe Jean-Pierre Vernant
      http://www.groupejeanpierrevernant.info/#Ventilation

      La seconde mesure consiste à équiper tous les établissements de capteurs de CO2 de sorte à optimiser la ventilation de chaque pièce :

      fenêtre entrebâillée en permanence ou ouverte périodiquement en grand
      révision des systèmes de ventilation forcée, quand ils existent, et réglage des vitesses de ventilation

      La mesure de CO2 s’effectue à 1 m 50 ou 2 m du sol, avec un relevé au cours du temps. Le taux de CO2 doit être amené, en permanence, au niveau le plus bas possible. Un objectif quantitatif consiste à essayer d’atteindre 200 ppm de plus qu’à l’extérieur (soit 650 ppm à Paris). Les mesures préliminaires effectuées en milieu universitaire et scolaire montrent des taux anormalement élevés, y compris là où les VMC sont aux normes. Passer de 1500 ppm à 650 ppm permet de gagner au moins un facteur 5 en probabilité d’infection, et probablement beaucoup plus, par effet de seuil/de dose. Il conviendrait de fixer un maximum raisonnable (850 ppm est une valeur type recommandée par différents scientifiques) au delà duquel il faille :

      diminuer la jauge d’occupation
      ajouter un système de filtration (voir ci-dessous)
      faire réviser la ventilation forcée pour augmenter le débit
      Il convient d’avoir un recensement exhaustif des salles à risques, avec une attention particulière pour les lieux de restauration.
      Budget pour améliorer la ventilation — L’essentiel passe par des circulaires ministérielles et par une campagne de sensibilisation par des scientifiques, évitant le ton des campagnes du printemps.
      Budget pour les capteurs CO2 — Equiper chaque établissement scolaire, et chaque UFR d’un capteur CO2, produit à 50 €, coûte 3 millions €. Il faut pour cela une commande d’Etat de 60 000 capteurs-enregistreurs, et le recrutement et la formation de techniciens aidant à la mise-en-œuvre.

    • Covid-19 : l’aération, pilier jusqu’ici négligé de la prévention, c’est cité par Macron donc, Le Monde.

      https://www.lemonde.fr/sciences/article/2020/10/16/covid-19-l-aeration-pilier-jusqu-ici-neglige-de-la-prevention_6056262_165068

      Diluer par la ventilation la concentration du virus dans l’air pourrait réduire les contaminations en lieux clos. Des chercheurs proposent de généraliser les capteurs de CO2, un indice utile à condition de bien interpréter la mesure.
      Par David Larousserie

      La recommandation est tombée comme une évidence lors de l’entretien avec Emmanuel Macron, le 14 octobre, annonçant le couvre-feu en Ile-de-France et dans huit métropoles : « Aérer régulièrement (…), dix minutes trois fois par jour. » C’est, selon le président de la République, la quatrième règle barrière que tout le monde devrait suivre. L’évidence est en fait assez récente. Le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) l’évoque dans bon nombre de ses avis, et des médecins le proclament depuis longtemps, mais la consigne restait loin derrière le lavage des mains, les masques ou les distances de sécurité. Le conseil scientifique ne l’a mentionnée que deux fois dans ses avis, à propos des municipales et des écoles.

      Sans doute cette soudaine mise en avant doit-elle beaucoup à la chancelière allemande, Angela Merkel, qui depuis plusieurs semaines insiste sur l’importance de la ventilation pour contrer l’épidémie et dont le gouvernement a prévu 500 millions d’euros d’ici à 2024 pour la rénovation des systèmes de ventilation des bâtiments publics.

      La logique de cette consigne est assez simple. Puisque le virus se transmet par l’air, diminuer sa concentration, en le diluant par un air renouvelé, abaisse les risques. Sauf que, dans le détail, la situation est plus compliquée, comme viennent d’en faire l’expérience plusieurs enseignants-chercheurs et chercheurs.

      « A la rentrée universitaire, nous voulions assurer la sécurité sanitaire de nos enseignements. Alors nous avons commencé à réfléchir de façon informelle au meilleur protocole à suivre », se souvient Bruno Andreotti, professeur de physique à l’Université de Paris, qui a participé à cette réflexion avec une poignée de volontaires, physiciens, biologistes, informaticiens… La question des masques, des gels ou de la distance étant déjà bien établie, il restait celle de l’aération.

      Situations variables

      D’abord, il a fallu arbitrer une « controverse ». Même si l’Organisation mondiale de la santé maintient que « la transmission du SARS-CoV-2 par les aérosols n’a pas été démontrée », une accumulation d’indices montre que les postillons ou les gouttes exhalées ne sont pas les seules sources de contamination, et donc que les particules qui restent dans l’air plus longtemps (les aérosols) comptent beaucoup. Par exemple, une équipe néerlandaise en juillet a montré la transmission aérienne du virus entre deux cages abritant des furets. Des infections de plus de 30 personnes à partir d’un seul malade dans des chorales en Allemagne ou aux Etats-Unis plaident aussi en faveur de ce mode de contamination. Et donc pour le bien-fondé de la ventilation.
      Ensuite, « recommander d’aérer, c’est une chose, mais savoir quantitativement si c’est bien fait, c’en est une autre », précise Benoit Semin, chercheur CNRS au Laboratoire de physique et mécanique des milieux hétérogènes, à Paris, qui a mené avec des collègues des mesures dans les salles de classe, de réunion, le métro, les voitures, les restaurants… Ces volontaires découvrent alors que, même dans une salle moderne équipée de ventilation aux normes, les situations sont très variables. Ils quantifient aussi l’effet d’une ouverture de fenêtres ou de portes. Ils constatent l’effet de la présence de 5, 10 ou 20 personnes dans une pièce.

      Comment ? Grâce à des capteurs bon marché, à une centaine d’euros, qui mesurent la concentration en dioxyde de carbone, CO2, qui est un gaz exhalé par la respiration humaine. La variation de la concentration de ce gaz permet donc de mesurer l’effet d’une ventilation mécanique ou manuelle par l’ouverture des portes et fenêtres, tout comme elle renseigne sur la présence d’humains dans la pièce.

      « Au début, nous avons suscité l’incompréhension de nos administrations », raconte Jacques Haiech, professeur honoraire de l’université de Strasbourg. « Il a fallu batailler », complète Bruno Andreotti. Les mesures montraient en effet quelques défaillances dans les ventilations…

      « Dès qu’on met un capteur dans une salle indiquant la concentration, cela crée des réflexes pour ventiler », explique Benoit Semin. « On voit même des profs annoncer qu’ils ont fait cours à tel ou tel niveau de concentration en CO2 », apprécie Bruno Andreotti. Ces campagnes de mesures bénévoles ont permis de constater qu’il faut une demi-heure environ pour qu’une personne seule fasse plus que tripler la concentration en CO2 (pour une pièce de 10 m3). Ou que dans une salle de réunion, même avec une ventilation rénovée, les teneurs en CO2 montent vite. Les ventilations ne sont en effet pas prévues pour, comme à l’hôpital, éviter les pathogènes et leur taux de renouvellement d’air est bien plus faible.

      Estimation du risque délicate

      « Les relations avec l’administration s’améliorent. Maintenant il faut passer à l’acte et s’équiper en compétence et en matériel », insiste Jacques Haiech. Plusieurs participants aux discussions et mesures ont mis en ligne un guide des bonnes pratiques sur un site critique de l’évolution de la politique de recherche, le « Groupe Jean-Pierre Vernant ». Désormais, dans plusieurs universités, les étudiants viennent en polaire en cours, leurs profs mangent la fenêtre ouverte, aèrent cinq minutes toutes les demi-heures. Le guide chiffre à 3 millions d’euros la dépense pour 60 000 capteurs, dont certains sont en rupture de stock. « On pourrait lancer des PME pour la fabrication de purificateurs d’air ou de capteurs. Mobiliser les étudiants et les profs pour faire ces mesures… », rêve Bruno Andreotti, qui peste contre l’inertie du système.

      Voilà pour les mesures. Mais, ensuite, quel seuil d’alerte fixer ? La réponse est pour l’instant impossible à donner, car personne ne sait quelle charge virale est contaminante et, a fortiori, quelle concentration dans l’air serait risquée. Deux hypothèses peuvent être avancées.

      L’une est que la probabilité d’être infecté est proportionnelle à la concentration en virus. Alors, mesurer la concentration en CO2 est une bonne manière d’estimer le risque de contamination.

      L’autre hypothèse est qu’il existe un seuil au-delà duquel on est contaminé et en deçà non. L’estimation du risque serait plus délicate, mais cela signifierait aussi qu’il est possible d’empêcher toute contamination. En 2019, une équipe taïwanaise a ainsi rapporté avoir réussi à supprimer la tuberculose dans des salles de classe correctement ventilées. Pour le nouveau coronavirus, aucun seuil ne peut encore être défini. Il semble donc imprudent, sur le plan sanitaire, de proposer des indicateurs rouge, orange ou vert en fonction de la concentration en CO2 d’une pièce, comme le suggèrent de nombreux amateurs : leurs capteurs faits maison pourraient procurer des assurances trompeuses.

      Sur la charge virale qui détermine la contamination, évoquer la thèse d’un seuil sans rappeller pas l’effet dose (cf, diminution de l’ampleur des symptômes si masques) n’est pas très sport.

  • CrimethInc. : Greece: The Refugee Camp of Moria Burns as State Repression Intensifies
    https://fr.crimethinc.com/2020/09/14/greece-moria-burns-repression-intensifies-moria-burns-

    Another month, another report on the situation here in Greece. There has been no pause in the repression of the state, nor any peace for the marginalized and excluded. Another historic squat has been evicted, the economic despair many already face is becoming generalized, society drifts towards the right at the guidance of state and corporate media, and the largest concentration camp housing migrants in all of Europe has been engulfed in flames, displacing thousands.

    As in the rest of the world, each morning brings new concerns, new disasters, new forms of precarity. We share the following information in the pursuit of a relentless and borderless solidarity.

    –Radio Fragmata, September 2020

    https://www.france24.com/fr/20200914-achat-de-rafale-par-la-gr%C3%A8ce-les-premiers-appareils-seront-l

    Alors que les tensions entre la #Grèce et son puissant voisin turc ne cessent de s’accentuer en Méditerranée orientale, le Premier ministre grec a annoncé samedi l’achat de 18 avions Rafale. Kyriakos Mitsotakis a donné des précisions dimanche sur ce contrat historique qui fait de la Grèce le premier pays européen à se doter de l’avion de combat français.

    #en_même_temps

    • Grèce-Turquie : différends frontaliers en mer Égée. par @reka
      https://seenthis.net/messages/876495

      Jean-Yves Le Drian n’est plus ministre de la défense mais #Dassault vend toujours des Rafale (un exploit qui enchante et émerveille Le Figaro). Alors que la Turquie et la Grèce s’opposent en Méditerranée orientale, Athènes a annoncé son intention d’acheter 18 de ces avions de combat. Les #ventes_d’armes restent l’expression privilégiée des ambitions géopolitiques de Paris, expliquait le reportage de Romain Mielcarek fin 2018 en Asie. Pendant ce temps, Le Monde diplomatique de septembre se demande quel « État profond » pilote vraiment le ministère des affaires étrangères…

      https://www.monde-diplomatique.fr/2018/12/MIELCAREK/59355

      La diplomatie du Rafale

      En Inde, le recours à un intermédiaire proche du premier ministre dans le contrat d’achat d’avions Rafale fait scandale. En France, le financement par ce même intermédiaire d’un film ayant à son affiche la compagne de l’ancien président François Hollande ne semble intéresser personne. Les ventes d’armes, notamment d’avions de combat, restent l’expression privilégiée des ambitions géopolitiques de Paris, comme en témoigne la mission qui s’est déroulée cet été en Asie.

      https://www.monde-diplomatique.fr/cartes/geopolitique-aeronefs

      Romain Mielcarek
      Journaliste et docteur en sciences de l’information et de la communication, auteur de Marchands d’armes. Enquête sur un business français, Tallandier, Paris, 2017.