• #Verhofstadt : « C’est parce que je suis un fervent défenseur du projet européen que je plaide si vivement pour une réforme »
    http://www.taurillon.org/verhofstadt-c-est-parce-que-je-suis-un-fervent-defenseur-du-projet

    Guy Verhofstadt, ancien Premier ministre belge et député européen, a publié ce printemps un ouvrage intitulé « Le mal européen ». Dans cet essai, il présente des solutions pour relancer le projet européen et sortir de la crise actuelle. Découvrez ci-dessous son entretien avec Caroline Iberg, co-secrétaire générale du Nomes.

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    / Verhofstadt, #Démocratie, #Fédéralisme, #Brexit

  • Rapprocher le fonctionnement de l’Union Européenne de celui d’une #Démocratie parlementaire
    http://www.taurillon.org/rapprocher-le-fonctionnement-de-l-union-europeenne-de-celui-d-une

    Le projet de rapport #Verhofstadt propose une série de mesures relatives aux pouvoirs des institutions et à l’équilibre entre celles-ci. Sur les 55 propositions présentées, 6 sont consacrées à ces sujets. Objectifs : se rapprocher du fonctionnement d’une démocratie parlementaire classique, augmenter le rôle du Parlement européen, rendre l’échelon européen plus indépendant des Etats.

    Actualités

    / #Union_européenne, Verhofstadt, Démocratie, #Fédéralisme

  • Donald Trump Won Because of Facebook (NY Mag)
    http://nymag.com/selectall/2016/11/donald-trump-won-because-of-facebook.html

    (un point de vue sans doute un peu exagéré)

    The most obvious way in which Facebook enabled a Trump victory has been its inability (or refusal) to address the problem of hoax or fake news. Fake news is not a problem unique to Facebook, but Facebook’s enormous audience, and the mechanisms of distribution on which the site relies — i.e., the emotionally charged activity of sharing, and the show-me-more-like-this feedback loop of the news feed algorithm — makes it the only site to support a genuinely lucrative market in which shady publishers arbitrage traffic by enticing people off of Facebook and onto ad-festooned websites, using stories that are alternately made up, incorrect, exaggerated beyond all relationship to truth, or all three. (To really hammer home the #cyberdystopia aspect of this: A significant number of the sites are run by Macedonian teenagers looking to make some scratch.)

    • La thèse de Fred Turner est que :

      La nouveauté introduite par la campagne de Donald Trump tient à sa capacité à utiliser des médias horizontaux et égalitaires pour leur faire célébrer un individualisme narcissique et mettre en circulation des théories fallacieuses et complotistes.

      Dans cette situation, l’audience de Trump ne se vit pas comme une « masse » et Trump lui-même n’apparaît pas comme un dictateur en devenir ; Trump est une personnalité médiatique de notre temps, et développe un totalitarisme pour notre époque.

      Cette thèse s’appuie sur une analyse historique de ces fameux médias sociaux comme héritiers d’une réflexion menée dès les années 1940 pour faire émerger des médias en mesure de contrer la mécanique de la propagande s’appuyant justement sur des médias de masse « traditionnels ». Cette réflexion s’appuyant sur des principes épistémiques biaisés (en gros théorie des systèmes, cybernétique, individualisme méthodologique...) et une réduction de la propagande à l’exploitation de phénomène psychologique (la personnalité autoritaire versus la personnalité démocratique), elle a accompagnée la montée de cet individualisme autoritaire dont Trump serait le couronnement

      Ainsi, la victoire de Trump n’est pas tant le résultat de sa capacité à instrumentaliser Facebook, mais bien plutôt le produit d’un monde qui permet à Facebook d’exister.

    • Zuckerberg denies Facebook News Feed bubble impacted the election | TechCrunch
      https://techcrunch.com/2016/11/10/zuck-denies-facebook-news-feed-bubble-impacted-the-election
      https://tctechcrunch2011.files.wordpress.com/2016/11/mg_1906.jpg?w=764&h=400&crop=1

      “Personally, I think the idea that fake news on Facebook, of which it’s a very small amount of the content, influenced the election in any way is a pretty crazy idea,” Zuckerberg said.
      (...) Rather than placing blame on the accessibility of facts, he pointed to content engagement as the problem. Zuckerberg noted that Trump’s posts got more engagement than Clinton’s on Facebook.

    • et dans cet article repéré par @kassem

      Digital Redlining After Trump : Real Names + Fake News on Facebook
      https://medium.com/@tressiemcphd/digital-redlining-after-trump-real-names-fake-news-on-facebook-af63bf00bf9e

      This week, Mark Zuckerberg denied that the rash of fake news on Facebook could have influenced public opinion during the election.
      It is notoriously difficult to prove a direct causal link between what people read or consume in media and how they act.
      But, that never stopped Facebook and other social media platforms for accepting credit for spreading democracy during the Arab Spring

    • La principale incitation à la « fake news » n’est pas la conquête du pouvoir, mais sa monétisation (qui elle-même n’est envisageable que dans le capitalisme renversé où la production de marchandise d’ordre 2 est devenu le moteur d’une accumulation de capital fictif dont les techniques numériques sont l’infrastructure adéquate, mais c’est une autre histoire...).

      https://www.theguardian.com/technology/2016/aug/24/facebook-clickbait-political-news-sites-us-election-trump

      Zuckerberg a raison de dire que Facebook n’est pas un média mais une plateforme (numérique).

      We’re a technology company. We’re not a media company. When you think about a media company, you know, people are producing content, people are editing content, and that’s not us. We’re a technology company. We build tools. We do not produce the content. We exist to give you the tools to curate and have the experience that you want, to connect with the people and businesses and institutions in the world that you want.

      Et c’est bien ça le problème !

    • Cette polémique est de plus en plus intéressante — Facebook avait les moyens d’agir et n’en a pas eu le courage :

      Facebook’s Fight Against Fake News Was Undercut by Fear of Conservative Backlash
      http://gizmodo.com/facebooks-fight-against-fake-news-was-undercut-by-fear-1788808204

      “They absolutely have the tools to shut down fake news,” said the source, who asked to remain anonymous citing fear of retribution from the company. The source added, “there was a lot of fear about upsetting conservatives after Trending Topics,” and that “a lot of product decisions got caught up in that.”

    • ce matin c’est grand ménage :

      Google and Facebook took on fake news. The search giant said it would prevent usage of its online advertising service by websites that peddle fake news. Facebook updated the language in its ad policy on misleading or illegal content to include fake news sites. The moves come amid criticism that fake news might have influenced the US election.
      http://qz.com/837312/google-goog-will-try-to-starve-fake-news-sites-of-ad-dollars
      http://qz.com/837474/facebook-fb-is-banning-fake-news-publishers-from-its-ad-network

    • #Renegade Facebook Employees Form Task Force To Battle Fake News
      https://www.buzzfeed.com/sheerafrenkel/renegade-facebook-employees-form-task-force-to-battle-fake-n

      “It’s not a crazy idea. What’s #crazy is for him [Mark Zuckerberg] to come out and dismiss it like that, when he knows, and those of us at the company know, that fake news ran wild on our platform during the entire campaign season,” said one Facebook employee, who works in the social network’s engineering division. He, like the four other Facebook employees who spoke to BuzzFeed News for this story, would only speak on condition of anonymity. All five employees said they had been warned by their superiors against speaking to press, and feared they would lose their jobs if named.

      The employees declined to provide many details on the task force. One employee said “more than dozens” of employees were involved, and that they had met twice in the last six days. At the moment, they are meeting in #secret, to allow members of the group to speak freely and without fear of condemnation from senior management.

      rien de tel chez seenthis pour l’instant !

    • La principale incitation à la « fake news » n’est pas la conquête du pouvoir, mais sa monétisation

      Qui a fait élire Trump ? Pas les algorithmes, mais des millions de “tâcherons du clic” sous-payés

      http://www.casilli.fr/2016/11/17/qui-a-fait-elire-trump-pas-les-algorithmes-mais-des-millions-de-tacherons-du

      1. Pour être plus clair : ce ne sont pas ‘les algorithmes’ ni les ‘fake news’, mais la structure actuelle de l’économie du clic et du digital labor global qui ont aidé la victoire de Trump.
      2. Pour être ENCORE plus clair : la montée des fascismes et l’exploitation du digital labor s’entendent comme larrons en foire.

      La thèse de Casilli mériterait d’être nuancée, notamment en prenant en compte celle de Turner pour montrer que le problème ne date pas de Facebook. Sans compter le fait que si Casilli donne une explication pertinente de la contribution des plateformes numériques à l’élection de Trump, cela n’en fait pas le seul facteur (ni même le principal)

      A ce titre, sa thèse mériterait des approfondissement sur la notion de "structure actuelle de l’économie", qu’elle soit du clic ou pas. La notion de digital labor (qu’il partage avec beaucoup de monde) comme producteur de valeur en prendrait un coup dans l’aile, mais serait mieux articulée avec les ressorts du capitalisme renversé qui sont déterminants depuis les années 1970 et s’appuient sur la montée en puissance du numérique.

    • Casilli donne une explication pertinente de la contribution des plateformes numériques à l’élection de Trump, cela n’en fait pas le seul facteur (ni même le principal)

      Par exemple, le facteur « conditions de santé » est fortement corrélé avec la progression du vote Trump

      Illness as indicator

      http://www.economist.com/news/united-states/21710265-local-health-outcomes-predict-trumpward-swings-illness-indicator

      [...] what the geographic numbers do show is that the specific subset of Mr Trump’s voters that won him the election—those in counties where he outperformed Mr Romney by large margins—live in communities that are literally dying. Even if Mr Trump’s policies are unlikely to alleviate their plight, it is not hard to understand why they voted for change.

    • tu peux développer @ktche, ce que tu entends par « les ressorts du capitalisme renversé » ?

      La capitalisme, c’est l’accumulation de travail sans contenu propre, uniquement appréhendé sur une base temporelle abstraite, et toujours en rapport avec un niveau de productivité que personne ne détermine en particulier mais sur lequel tout le monde doit implicitement s’aligner pour simplement participer : le capital se valorise en « consommant » ce travail productif, mais, paradoxalement, chaque capital individuel tend à le supprimer pour améliorer sa profitabilité face aux concurrents. Ceci pousse à l’augmentation permanente de productivité et donc induit une dynamique contradictoire. Le capitalisme est cette forme de synthèse sociale irrationnelle qui supprime tendanciellement ce qui en constitue la base incontournable.
      Chaque innovation technique de l’ère industrielle a participé à cette dynamique. Certaines en tant qu’innovation dans l’appareil de production, d’autres en tant qu’innovation ouvrant de nouveaux marchés de consommation. Ces dernières offraient une contre-tendance à la dynamique contradictoire et ont permis qu’elle se maintienne par le besoin renouvelé en masse de travail.
      Mais à partir des années 1970, les techniques numériques ont introduit des augmentations massives de productivité dans tous les secteurs productifs, à tel point que même les nouveaux marchés de biens et de services n’ont pu compenser la disparition tendancielle du travail. Pour poursuivre sa dynamique, le capital a enfourché un nouveau cheval : plutôt que de consommer du travail passé, il s’est mis à faire des paris sur un hypothétique travail futur. C’est ainsi que la finance est devenue l’industrie qui sert de locomotive au reste de l’économie, en produisant massivement de la dette et des titres financiers, c’est-à-dire des marchandises qui ne représentaient plus un travail accompli, mais la perspective d’un travail à venir. Cette simulation de valorisation permet au zombie de continuer à marcher. Le capitalisme est ainsi renversé, car il s’agit toujours de capitalisme, i.e. de production marchande, mais s’appuyant sur le futur au lieu du passé. Par ailleurs, cette production financière dont les espoirs de valorisation réussie sont toujours déçus (au niveau de productivité atteint, les besoins en masse de travail ne reviendront plus), doit sans cesse élargir sa production, ne serait que pour compenser la valeur des titres qui arrivent à échéance et qui ne sont pas couverts par une consommation réelle de travail productif. Cette production élargie n’est possible que sur la base d’un déploiement massif des techniques numériques pour en gérer le volume et la complexité.
      Ainsi les techniques numériques constituent un facteur indissociable de la phase « renversée » du capitalisme et ceci à double titre : comme cause du changement extrinsèque puis comme cause matérielle intrinsèque, donc.
      L’approche que je viens d’exposer nécessite de revoir assez profondément la notion de digital labor, tout au moins dans la façon dont le conçoit Casilli, mais aussi celles de Trebor Sholz ou Christian Fuchs contre lesquelles il l’a établie.

    • revoir assez profondément la notion de digital labor

      Contrairement à ce que supposent les approches qui identifient « activité captée par un tiers » et « travail productif (de valeur) », le temps de vie ne peut être transformé en force de travail dans n’importe quelle condition. Il faut d’abord que soit opérée la dissociation entre activité productive (au sens du capital, c’est-à-dire productive de valeur) et activité improductive. Cette dissociation opère à un niveau logique et global (une totalité), mais aussi à l’intérieur de toute activité particulière. La capital ne peut donc pas tout saisir pour en faire une force de travail, il doit d’abord faire le grand partage entre ce qui concourt à sa reproduction (la valorisation de la valeur) et ce qui est indispensable à cette reproduction sans être producteur de valeur en soi (le travail domestique notamment). Cette dissociation est aussi celle des genres, tels qu’ils sont exprimés (y compris dans ces aspects psychologique et subjectif) de façon bien spécifique dans la société capitaliste. Chacun des genres devient le masque de ces deux faces dissociées (mais insécables) : force de travail productif d’un coté pour le masculin, simple reproduction de la vie au sens large de l’autre pour le féminin.
      Ainsi la part d’ombre du travail productif (de valeur), ce sont toutes les activités qui sont improductives, mais qui sont transformées par le mouvement du capital pour servir indirectement à sa reproduction (et qui sont souvent des conditions nécessaires à cette même reproduction). Le capital constitue ainsi tendanciellement ces activités improductives à son image (d’où le coercitif), mais cela n’en fait pas pour autant la possibilité d’y appliquer l’exploitation d’une « force de travail » (et donc une opportunité de reproduire le capital lui-même)

      Contrairement à une vision superficielle du business model des plateformes numériques, telles que Google et Facebook, celles-ci ne vendent pas à leurs clients (les publicitaires et les annonceurs) des profils d’utilisateurs combinant informations démographiques et centres d’intérêts manifestés par leurs usages des contenus fournis par les plates-formes. Elles proposent plutôt un accès (payant) aux calculs effectués par leurs algorithmes (c’est là la véritable marchandise produite par les GAFA) pour lequel le client peut choisir une combinaison de données en entrée (effectivement de type localisation ou mot-clef) et qui fournit en sortie un élément d’interaction (généralement un lien navigable) intégré à la page servie à l’internaute et pointant vers le site du client, par exemple. Cette enchère sur les mots-clefs est juste un processus de formation des prix de marché (forme phénoménale superficielle qui manifeste la valeur dans la sphère de la circulation) et non pas la source d’une valeur reproduisant le capital. Ce processus de répartition de la valeur ne peut pas être décrit, même synthétiquement, comme de l’exploitation, au sens capitaliste, d’un travail abstrait de l’internaute producteur de données-marchandises, car la marchandise stricto sensu est constituée par le calcul, pour lequel le travail abstrait exploité est celui des employés – de Google et Facebook – en charge de la conception, de la réalisation et de la mise en œuvre des infrastructures numériques, aussi bien logicielles que matérielles. Par contre, il est indéniable que pour alimenter ces algorithmes, il faut « exploiter » le temps des internautes en les incitant, par leurs interactions au sein des plate-formes numériques, à remplir en permanence le réservoir de données requises. Mais cette part d’exploitation est celle d’une activité « à coté de l’économie », c’est-à-dire ne contribuant pas à la valorisation de la valeur, mais à la reproduction des conditions nécessaires pour que le processus puissent s’accomplir. En ce sens, le « travail » des internautes est comparable à celui accompli dans la sphère domestique. Et pour les mêmes raisons, ce travail n’est pas producteur de valeur. Car ce n’est pas l’achat ou la vente d’un bien – y compris immatériel – qui constitue la source de la (sur)valeur, mais les circonstances de sa production : a-t-il fait l’objet de l’exploitation d’un surtravail, i.e. de la vente par le travailleur pour un temps donné de sa force de travail, et non pas d’une activité concrète particulière ?

      L’activité d’une plateforme numérique est donc en soi (très) faiblement créatrice de valeur car elle contient (très) peu de travail productif (de survaleur) et que cela ne compense pas son éventuel (très) haut niveau de productivité. Comment expliquer alors la (très) forte valorisation des GAFAM ? Justement par le fait qu’ils opèrent dans la phase renversée du capitalisme où la création de valeur a été remplacée par sa simulation comme moteur de l’économie (y compris "réelle"). Leur valorisation n’est pas le reflet de leur capacité à produire de la valeur, mais à être des "porteurs d’espoirs" pour la production de titres financiers. Cette production doit toujours en effet avoir un point de référence dans "l’économie réelle" (Un indice quelconque corrélé à un espoir de production de valeur et projeté dans le futur). Dans le cas des plateformes numériques, ce point de référence, c’est l’accumulation permanente de données dont tous les acteurs de la sphère financière s’accorde à dire qu’elles sont les ressources pour de futures activités marchandes. Certes, ces activités seront marchandes, mais la quantité de valeur qu’elles produiront sera toujours décevante et il faudra donc se projeter encore dans de nouvelles simulations...

    • La cas exposé dans ce fil https://seenthis.net/messages/524134 mériterait une étude selon l’approche développée ci-dessus.

      Un article référencé (http://www.laviedesidees.fr/A-qui-profite-le-crime.html ) indique notamment :

      En proposant la forme « plateforme », Predpol se distingue des logiciels existants de cartographie du crime installés sur les ordinateurs de bureau (desktop) ou sur le réseau interne de la police (l’intranet). Predpol est une offre d’analyse du crime en temps réel qui prend la forme d’un tableau de bord, téléchargeable sur une simple application. Les données sont stockées sur le cloud. Les forces de police peuvent ainsi externaliser le coût de l’installation et de gestion de serveurs car la location du temps de calcul est intégrée dans l’offre.

      et plus loin :

      Quand bien même les forces de police comprendraient les limites de l’algorithme, elles ne renonceraient pas nécessairement à l’offre de Predpol, car l’efficacité prédictive de l’algorithme n’est pas la question cruciale aux yeux de la police. Pour celle-ci, l’enjeu principal est moins la prédiction des crimes qu’un management simplifié de l’action policière. [...] Ce qui compte, c’est de pouvoir optimiser et surtout contrôler ce temps de présence tactique dans l’espace à risques. Pour ce faire, Predpol intègre les données des systèmes de suivi GPS placés dans les voitures de police, ce qui permet ainsi d’optimiser le dosage de la présence des patrouilles de police selon les secteurs de la ville : le carré prédictif reste rouge sur la carte tant que la police n’y a pas patrouillé, il tourne ensuite au bleu lors des premiers passages, puis il apparaît en vert lorsque le policier a passé le temps suffisant et optimal calculé selon les ressources disponibles [...] Pour un responsable de secteur, Predpol apparaît comme un bon outil pour s’assurer que les policiers font bien leur travail préventif, souvent par la simple présence dissuasive, de manière aléatoire, mais sur une durée optimisée, dans les zones où le risque est estimé le plus haut. L’enjeu du predictive policing est de gérer, selon des critères gestionnaires, l’offre publique de vigilance quotidienne.

      Le « travail » des policiers (i.e. la patrouille) n’est plus qu’un carburant requis pour l’exécution d’un algorithme, qui n’est même pas celui mis principalement en avant comme argument publicitaire alors que c’est bien ce dernier qui fait la valeur (fictive) de la start-up...

      #digitalpolicelabor ?

    • Selon lui, la Toile a accompagné le basculement de l’idéal libéral classique de la liberté d’information vers un nouvel idéal plus radical, celui de la liberté de l’information elle-même. Toute information a le droit de circuler librement sur Internet, indifféremment à son contenu

      indifférence au contenu à la fois comme forme marchande et comme forme numérique.

  • Des institutions fédéralisées pour plus de #Démocratie
    http://www.taurillon.org/des-institutions-federalisees-pour-plus-de-democratie

    Cherchant à balayer les innombrables vicissitudes européennes, le rapport #Verhofstadt est l’une des seules bouffées d’air frais face à la morosité et au cynisme ambiant. Ce projet développe en particulier 11 propositions plus ou moins ambitieuses pour un renouveau de l’équilibre institutionnel européen

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    / Démocratie, Verhofstadt, #Union_européenne, #Fédéralisme

  • Des politiques efficaces pour répondre aux nouveaux défis
    http://www.taurillon.org/des-politiques-efficaces-pour-repondre-aux-nouveaux-defis

    Le député européen Guy #Verhofstadt a proposé au Parlement européen de se positionner comme force de proposition dans les crises qui traversent l’Union européenne actuellement. L’Union des Fédéralistes Européens (UEF) a décortiqué le rapport pour vous et vous propose cette semaine une présentation et une analyse des différentes propositions. Le rapport est en cours d’amendement au Parlement (nous n’avons pas eu les amendements encore) et doit être discuté en plénière en décembre. L’Union Européenne est (...)

    Actualités

    / Verhofstadt, #Fédéralisme, #Terrorisme, #Défense

  • On avait coutume de dire : « Les faits sont têtus ».
    Il y a un mois, Vincent Glad s’interrogeait sur la #vérité et sa valeur relative en #politique. le « policy-based evidence » aurait supplanté le « evidence-based policy ». Faudrait-il :
    s’en inquiéter ?
    s’en foutre ?
    les deux ?

    l’An 2000 - R.I.P. les faits - Libération.fr
    http://an-2000.blogs.liberation.fr/2016/10/13/trump-brexit-les-faits-sont-ils-morts

    Il faut saluer le travail de fact-checking du Washington Post pour ce qu’il est : un exercice poétique, une méditation nostalgique sur la vérité, les faits et l’empirisme. « Il est vrai que ce que dit Trump est faux. Mais dans cette ère politique de post-vérité, pourquoi prendre la peine de critiquer quelqu’un pour cela ? C’est comme si l’on reprochait à un acteur de dire des choses fausses », juge Christopher Robichaud, chercheur en éthique de la politique à Harvard

    Cette réflexion fait écho à celle de l’historien Paul Veyne qui jugeait « platonique » de parler de « vérité » avec les nazis, qui eux aussi la respectaient d’une certaine manière.

    « La valeur de vérité est inutile, elle fait toujours double emploi ; la vérité est le nom que nous donnons à nos options, dont nous ne démordions pas, si nous en démordions, nous les dirions décidément fausses, tant nous respectons la vérité ; même les nazis la respectaient, car ils disaient qu’ils avaient raison ; ils ne disaient pas qu’il avaient tort. Nous aurions pu leur rétorquer qu’ils se trompaient mais à quoi bon ? Ils n’étaient pas sur la même longueur d’onde que nous, et puis il est platonique de taxer de fausseté un tremblement de terre. » Paul Veyne, extrait de Les Grecs ont-ils cru à leurs mythes ?, 1983.

    On lira dans la foulée l’article du 10/11 du même auteur où il est question d’un nouveau « régime de vérités » aux États-Unis et où V. Glad confronte ses angoisses aux « faits » du 9 novembre 2016.

    http://an-2000.blogs.liberation.fr/2016/11/10/election-de-trump

    L’Amérique peut survivre à ce brutal changement de régime de vérité. Après tout, elle a déjà survécu à 8 ans de présidence de George W. Bush. Son conseiller politique Karl Rove avait parfaitement décrit cette réalité alternative, en taxant un journaliste du New York Times de membre de la « reality-based community », expression restée fameuse aux Etats-Unis. Le journaliste avait protesté, défendant la raison des Lumières et l’empirisme. La réponse de Rove avait alors été cinglante :

    « Nous sommes un empire maintenant, et quand nous agissons, nous créons notre propre réalité. Et pendant que vous analyserez cette réalité, nous agissons à nouveau, créant de nouvelles réalités, que vous pouvez analyser aussi. Nous sommes des acteurs de l’histoire... et vous, vous tous, il ne vous reste qu’à analyser ce que nous faisons »

    #fact_checking #élections_présidentielles_US

  • Vers une Gouvernance économique de l’Europe ?
    http://www.taurillon.org/vers-une-gouvernance-economique-de-l-europe

    Le non-respect systématique des critères de déficit public et d’endettement du Pacte de Stabilité, la gestion désastreuse de la crise grecque, et l’action tardive de la Banque Centrale Européenne (BCE) pour contrer les spéculations de marchés contre les Etats, ont démontré la nécessité de coordonner les politiques économiques et financières de l’Union européenne, ce que souligne avec force le rapport #Verhofstadt.

    Actualités

    / #Démocratie, #Fédéralisme, #Economie, Verhofstadt

  • Un centre pour requérants d’asile perturbateurs aux Verrières (NE)

    La Confédération ouvrira le premier centre spécifique dans le cadre des procédures d’asile accélérées aux #Verrières (NE), destiné aux requérants qui perturberaient le fonctionnement des centres fédéraux.

    http://www.rts.ch/info/regions/neuchatel/8152236-un-centre-pour-requerants-d-asile-perturbateurs-aux-verrieres-ne-.html
    #centre_spécifique #récalcitrants #asile #migrations #réfugiés #Suisse #Neuchâtel

    Je suis perturbée... dans cet article on utilise le mot #perturbateurs, alors que les politiques et médias ont toujours utilisé le très flou #récalcitrants
    ... que signifie ce changement de #vocabulaire ?
    #terminologie #mots

  • Rapport #Verhofstadt ou comment sortir de l’ornière ? (2/6)
    http://www.taurillon.org/rapport-verhofstadt-ou-comment-sortir-de-l-orniere-2-6

    Vous vous souvenez de votre dernier restaurant entre amis ou en famille ? Vous vous souvenez du moment où certains, plutôt que de choisir le menu commun, ont commencé à composer leur propre menu à partir des plats proposés sur la carte ? Une belle pagaille, non ? Et j’ose espérer que vous n’étiez pas 28…

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    / Verhofstadt, #Brexit, #Fédéralisme, #Démocratie

  • Koalitionsverhandlungen in Berlin: Rot-Rot-Grün will Parkzonen massiv ausweiten - Berlin - Tagesspiegel Mobil
    http://www.tagesspiegel.de/berlin/koalitionsverhandlungen-in-berlin-rot-rot-gruen-will-parkzonen-massiv-ausweiten/14779038.html

    Nach Tagesspiegel-Informationen haben sich SPD, Linke und Grüne darauf geeinigt, alle Parkplätze innerhalb des S-Bahn-Rings gebührenpflichtig zu machen.

    Nach Tagesspiegel-Informationen haben sich SPD, Linke und Grüne darauf geeinigt, die Stadtautobahn A100 zumindest in dieser Legislaturperiode nicht bis zum vorgesehenen Endpunkt Frankfurter Allee/Storkower Straße weiterbauen zu lassen. Der in Bau befindliche Abschnitt vom Dreieck Neukölln zum Treptower Park soll allerdings fertiggestellt werden.

    Auch beim Parken haben die Verhandler viel vor. Ihr Ziel ist es, das Abstellen von Autos innerhalb des S-Bahn-Rings generell kostenpflichtig zu machen.

    Wie erwartet, haben sich die drei Parteien in der Fachgruppe Mobilität auch darauf geeinigt, das Straßenbahnnetz kräftig auszubauen. Noch in dieser Legislaturperiode sollen demnach am Ostkreuz, in Adlershof, auf der Turmstraße in Moabit sowie in Mahlsdorf am Bahnhof neue Gleise liegen. Weitere Streckenneubauten sollen vorbereitet werden – vom Alexanderplatz über den Potsdamer Platz und langfristig weiter bis zum Rathaus Steglitz sowie von der Warschauer Straße zum Hermannplatz, von der Turmstraße zum Mierendorffplatz und in die Neubaugebiete auf dem ehemaligen Rangierbahnhof Pankow sowie auf der Elisabeth-Aue in Pankow.

    #Berlin #Verkehr #Stadtentwicklung

  • Rapport #Verhofstadt, ou comment sortir de l’ornière ? (1/6)
    http://www.taurillon.org/rapport-verhofstadt-ou-comment-sortir-de-l-orniere-1-6

    Dans son projet de rapport sur les évolutions et les adaptations possibles de la structure institutionnelle de l’Union Européenne, Guy Verhofstadt dresse des constats et esquisse des solutions à la poly-crise européenne, mais il parle aussi méthode. Parmi les changements avancés, et non des moindres, celui de soumettre les modifications des traités à un #Référendum à échelle de l’Union.

    Actualités

    / Verhofstadt, Référendum, #Démocratie, #Fédéralisme

  • Mapping the World’s Great Cities in a Most Unusual, Yet Visually Arresting, Fashion | At the Smithsonian | Smithsonian
    http://www.smithsonianmag.com/smithsonian-institution/sculptor-norwood-viviano-maps-worlds-great-cities-180960706/?no-ist

    Part urban planner, part cartographer, sculptor Norwood Viviano uses state-of-the-art mapping tools to make powerful works of art
    By Alex Palmer
    smithsonian.com
    October 7, 2016

    Norwood Viviano prides himself on impeccable accuracy in his sculptures, which draw on topographical and census data to create models of cities at particular times and across centuries. But he finds this data interesting not in its practical use (say for the historian or the traveler), but in the deeper investigations that it presents.

    #cartographie #art #métal #verre #cartographie_3D spécialement pour @jcfichet

  • Guy Verhofstadt pointé du doigt pour de potentiels conflits d’intérêts - mobile.lesoir.be
    http://mobile.lesoir.be/913007/article/actualite/union-europeenne/2015-06-19/guy-verhofstadt-pointe-du-doigt-pour-potentiels-conflits-d-interets

    Celui-là même qui veut contourner le veto de la Wallonie sur le Ceta

    « #Verhofstadt se déclare membre de sept conseils d’administration et comités directeur, qui lui rapportent tous ensemble un minimum de 12.003 euros brut par mois, incluant deux grandes compagnies belges, Exmar et Sofina », a constaté le collectif d’associations. Et le rapport de raconter, par le menu, cette soirée de gala de mars 2015, organisée par l’industrie du transport maritime, où Guy Verhofstadt a prononcé un discours au nom d’Exmar. « Pour son discours liminaire, à [ce souper], Verhostadt a été présenté comme ‘l’un des rares hommes politiques de haut niveau en Europe ayant un rôle très actif dans l’industrie maritime, parce qu’il est membre du conseil d’administration de l’un des plus importants – si ce n’est du plus important – groupes maritimes belges, Exmar’. » Ce cas « illustre les problèmes qui peuvent survenir quand un eurodéputé est membre d’un conseil d’administration avec des intérêts commerciaux dans des dossiers où les élus peuvent se positionner : cela peut donner l’impression d’un potentiel #conflit_d’intérêts », conclut le rapport.

    Même inquiétude soulevée par son rôle de directeur au sein de la Sofina (Société financière de transports et d’entreprises industrielles), une autre grande société belge, qui verse chaque mois à Guy Verhofstadt plus de 10.000 euros (130.500 euros avant impôts au total en 2013, a confirmé le cabinet du libéral). La Sofina n’est pas inscrite au répertoire des entreprises habilitées à faire du lobbying au parlement européen, mais plusieurs grandes entreprises qui en possèdent des parts en font bien partie (GDF Suez, Danone, Colruyt…).

  • Jeunes, bobos, coupables : et si on n’avait rien compris à la gentrification ?

    Entretien avec Anne Steiner, qui revient sur cette notion fourre-tout de #gentrification. En gras, ce qui pour moi est éclairant dans cet article.
    http://i-d.vice.com/fr/article/jeunes-bobos-coupables-et-si-on-navait-rien-compris-la-gentrification

    Le souci, lorsqu’on déplore la gentrification, c’est qu’on se trompe de cible : on ne tape jamais sur les gens du 8ème ou du 6ème qu’on trouve très légitimes à vivre dans ces quartiers là ! La véritable bourgeoisie occupe de vastes appartements dans les arrondissements bourgeois (territoire assez étendu par rapport à la surface de Paris), vit dans l’entre-soi, et on ne lui reproche rien. Les analyses radicales de certains sociologues ou de certains journalistes sont en réalité extrêmement bénéfiques aux véritables classes dominantes : les membres de ces classes là sont épargnés, ne sont jamais accusés d’être illégitimes de vivre là où ils vivent. Ils habitent dans leurs quartiers historiques et achètent à leurs enfants dans ces mêmes quartiers.

    En revanche, on reproche à des jeunes diplômés qui gagnent 1500 euros par mois et qui se contentent de toutes petites surfaces, d’habiter ces quartiers de l’Est parisien. Eux sont considérés comme illégitimes sur des territoires dont ils priveraient le peuple ! Et bien, il faut accepter l’idée que le peuple c’est aussi cette jeunesse qui enchaîne les CDD, les stages, les statuts d’intermittents. Et fait parfois les fins de marchés pour se procurer des légumes frais. Alors oui, c’est une jeunesse qui s’habille bien, souvent pour pas cher dans les friperies, c’est une jeunesse qui est belle, comme on est beau à cet âge, qui boit en terrasse des cafés et qui vit avec pas grand chose, sans voiture, sans permis, sans équipement électro-ménager...etc. Mais cette jeunesse, c’est le peuple ! Une partie du peuple ! Je me demande comment ces gens qui pourfendent la gentrification au nom d’un certain peuple rêvent Paris. Si l’on réfléchit un peu sociologiquement, je suis le peuple et toi aussi tu es le peuple. En terme d’origine sociale et en terme de revenus, et aussi parce que plus d’un tiers de la population est aujourd’hui diplômée du supérieur. Donc ce n’est plus un critère permettant de tracer une ligne de démarcation entre peuple et non peuple. C’est une petite minorité qui fait partie de la véritable bourgeoisie. C’est à peine 10% de la population française. Le reste c’est le peuple. Celui qui n’a ni pouvoir, ni biens. Et qui a vocation à se soulever, à inventer un autre monde, c’est le peuple. Ce ne sont pas les seuls travailleurs manuels dont les effectifs ont drastiquement fondu. Le peuple n’est jamais semblable à ce qu’il a été. Il mute. Après, ce qui est déplorable, c’est que ces quartiers seront bientôt dépourvus de familles de classe moyenne car lorsqu’on a on a des enfants, qu’on est juste au-dessus des revenus qui permettent l’accès à un logement social, et qu’on doit vivre (contrairement aux jeunes) dans un espace suffisamment grand, Belleville n’est plus assez abordable. À partir du deuxième enfant, il faut souvent se résoudre à partir.

    Cette notion de #bobo me fait de plus en plus hurler. En fait, elle masque une mutation profonde qui est qu’on a de plus en plus de pauvres et de classes moyennes basses qui ont de hauts niveaux d’étude et des goûts culturels intermédiaires forts (ils ne se paient pas des abonnements annuels au premier rang des opéras hein, mais les items culturels, la vie des idées et la vie culturelle a beaucoup de place dans leur quotidien) entre culture légitime et culture populaire.

    Je pense souvent à des remarques qui sont faites à propos des gens qui n’ont pas la télé. T’as pas la télé, t’es un bobo et les grands écrans à crédit, c’est un truc de prolo. Sauf qu’en fait, on est dans le gros cliché là. Si tu prends les revenus, qui objectivent quand même les questions de classe sociale, plus rien n’est si simple.

    Par contre, où vont les priorités dans les dépenses, la distinction culturelle, l’habitus et l’éthos de classe des milieux populaires et moyens est entrain de changer pour une partie d’entre (j’allais mettre eux mais en fait non) nous. Pour ceux qui ont eu accès à la méritocratie scolaire et pour qui au final, ça ne change pas tant de chose en matière purement économique.

    Alors il y a des différences, sur la propriété par exemple, peut en être un - mais cela dépend encore des territoires - mais je suis frappée quand même, si je prends l’exemple de là où je vis : les revenus de l’imposition locale ne varient pas ce qui fait que malgré son image arty bobo, cette commune reste une des plus pauvres de Belgique (on peut également savoir qui est exonéré grâce aux passe-passe fiscaux - très peu de gens en l’occurrence).

    On y voit beaucoup de jeunes, des cafés, des gens d’autres quartier, mais au final, les grands bourgeois ne viennent pas vivre là. J’en ai entendu deux (français exilés fiscaux) au sortir d’une visite d’appartement dire à l’agent immobilier avec qui ils parlaient sur le trottoir : très bel appartement, mais on a été un peu surpris en venant, vous pensez que ce quartier est sur ? C’est un peu pauvre dans le bas, là.

    Ben oui, chou.

    • depuis quand 1500 euros deviennent la définition du bobo ?
      Un bourgeois bohème n’st plus un bourgeois ?
      C’est quoi la véritable bourgeoisie ?
      On a jamais tapé sur les bourgeois du 8 ou du 6 ?
      La gentrification n’est donc plus une colonisation des quartiers populaires par une classe bourgeoise ?

      Les bourgeois croissent sur un capital fixe et transmis alors que les bobos le font sur un capital financier et fluide lui aussi transmis.
      La bourgeoisie dans l’immuabilité de sa vision de la séparation sociale, l’accompagne par la fixité de la séparation spatiale fixe.
      le bobo est un colonisateur, c’est la bourgeoisie plus le sionisme. La marchandisation d’un territoire et le renvoie des populations dans des zones de contention.

      « Et qui devient Seigneur d’une cité accoutumée à vivre libre et ne la détruit point, qu’il s’attende d’être détruit par elle, parce qu’elle a toujours pour refuge en ses rébellions le nom de la liberté et ses vieilles coutumes, lesquelles ni par la longueur du temps ni pour aucun bienfait ne s’oublieront jamais. Et pour chose qu’on y fasse ou qu’on y pourvoie, si ce n’est d’en chasser ou d’en disperser les habitants, ils n’oublieront point ce nom ni ces coutumes... »
      Machiavel (Le Prince)
      #sociologie _de_comptoir #gentrification_intelectuelle

    • wp :
      Le mot peuple désigne un « ensemble des humains vivant en société sur un territoire déterminé et qui, ayant parfois une communauté d’origine, présentent une homogénéité relative de civilisation et sont liés par un certain nombre de coutumes et d’institutions communes
      En français, le terme de peuple peut avoir aussi une connotation péjorative, envers ceux qui y appartiendraient ou non. Il désigne alors :

      les individus de condition modeste, par opposition aux catégories supérieures ou privilégiées par la naissance, la culture et/ou la fortune.
      les individus appartenant aux classes « inférieures » et éventuellement moyennes de la société, par opposition à l’« aristocratie
      La réponse à la question Qu’est-ce qu’un peuple ? n’est jamais neutre ou objectivable »

    • Quand un quartier décrépit et voit son revenu moyen diminuer et les bourgeois se casser, c’est du sionisme prolétarien le fait que le peuple moins nanti s’y installe ?

    • Bravo Suske, ça c’est envoyé.
      Tu veux dire que le processus d’installation des moins nantis dans des logements vacants car dépréciés et abandonnés est la même chose que chasser les locataires les moins nantis de quartiers à fort potentiel de plus-values.
      Mes félicitations encore une fois.

    • Steiner :"Je ne suis pas spécialiste de ces questions, mais je suis assez agacée par le terme de “gentrification” parce que, de toute façon, il y a une spéculation immobilière qui pousse les gens du centre vers les quartiers et même vers les localités périphériques. Présenter le processus de gentrification comme un complot venu d’en haut pour casser les solidarités populaires me semble tout à fait fantaisiste"
      http://endehors.net/news/anne-steiner-il-faut-faire-la-greve-generale-de-la-consommation
      Pour une non spécialiste elle a des avis bien tranchés.
      Et si on est pas en accord avec elle on est sociologue radical...

    • « À Paris, le discours sur la mixité sociale a remplacé la lutte des classes », Anne Clerval
      http://www.humanite.fr/anne-clerval-paris-le-discours-sur-la-mixite-sociale-remplace-la-lutte-des-

      Cet embourgeoisement de la capitale a été rendu visible par l’apparition des «  bobos  ». Un terme que vous prenez soin de ne jamais utiliser dans votre livre. Pourquoi ?

      Anne Clerval. Le terme «  bobo  », inventé par un journaliste réactionnaire aux États-Unis, n’a aucun fondement scientifique. Aucun chercheur en activité ne l’utilise. Je préfère utiliser les termes de gentrifieurs et de gentrification, qui ont été forgés en partie par un courant de géographie radicale anglophone. Cette notion désigne un embourgeoisement spécifique des quartiers populaires par remplacement de population et transformation matérielle de la ville.

    • Les dynamiques spatiales de la gentrification à Paris
      http://cybergeo.revues.org/23231

      « La part des ouvriers et des employés (actifs ou retraités) parmi la population des ménages des IRIS parisiens en 1982, 1990 et 1999. »

      Cet article présente une carte de synthèse des dynamiques spatiales de la gentrification à Paris depuis les années 1960. Si la notion de gentrification a suscité de nombreux travaux depuis les années 1970, en particulier en Angleterre et en Amérique du Nord, rares sont les chercheurs qui ont travaillé en particulier sur les dynamiques spatiales du processus dans une ville donnée et qui en ont proposé une cartographie. Ce processus de gentrification commence seulement à être étudié comme tel en France. La carte de synthèse proposée ici est issue d’une approche globale et multiscalaire de la gentrification à Paris et se fonde sur trois sources différentes : des analyses statistiques sur les données des recensements de 1982, 1990 et 1999, les travaux de Daniel Noin et Yvan Chauviré présentés dans l’Atlas des Parisiens (1984), et des enquêtes de terrain menées dans trois quartiers de Paris situés à des stades différents du processus entre 2004 et 2007. Ces différentes sources permettent d’interpréter la gentrification comme un processus de diffusion spatiale centre-périphérie à partir du noyau historique des Beaux quartiers de l’Ouest parisien. Cela confirme l’analyse avancée par les travaux anglo-américains, selon lesquels la gentrification est un processus de conquête sociale qui prend la forme d’un front pionnier. L’objectif de cet article est d’en présenter une cartographie originale à partir de l’exemple de Paris.

    • « Les dynamiques spatiales de la gentrification à Paris », de Anne Clerval, souligne un fait notable : c’est la présence de nombreux #étrangers « non communautaires » (#pauvres) qui endigue, localement, l’#embourgeoisement à Paris (ville où a été inventé le "étrangers, ne nous laissez pas seuls avec les français" ).

      Ce qu’elle loupe en se basant sur les « catégories sociales » (#CS), et non les #revenus/patrimoine, c’est la #précarisation de nombreux Parisiens. Elle ne tient aucun compte du fait que l’on peut avoir le statut « cadre » ou être considéré, par exemple, comme membre des « professions intellectuelles supérieures » pour le recensement et... dépendre régulièrement ou par intermittence du RSA, du chômage mal ou pas indemnisé, et de divers emplois, missions ou contrats plus ou moins ponctuels, et dont les rémunérations peuvent être fort variables (et souvent faibles).

      Les sociologues, surtout si ils s’appuient sur la statistique (toujours en retard de quelques métros) font des photos, mais ils ne voient pas les films ; c’est d’ailleurs cette carence qui justifie l’expansion actuelle des études de « #trajectoires » et sur les « parcours de vie ».

      Taux de pauvreté des 100 plus grandes communes de France
      http://www.lagazettedescommunes.com/217534/les-taux-de-pauvrete-des-100-plus-grandes-communes-de-france/#methode

      Paris compte 14 % de pauvres en moyenne, mais le taux de pauvreté y atteint plus de 20 % dans des arrondissements qui regroupent 200 000 habitants

    • Un film, c’est exactement ce que fait Clerval, comme d’autres. Mais son art du montage et sa théorie ne me convainquent pas. Elle ne voit que le film qu’elle fait, avec les ingrédients de son taff. Les sociologues sont le plus souvent des gens de #métier qui défendent le métier, des « professionnels de la profession ». Angle mort.

      Il faut commencer par regarder dans les coulisses de la saisie #statistique par « catégorie sociale » dont cette #sociologie fait son miel.

      Et les coulisses de ce type de vision, sont fort étendues. Il y a même des chiffre qui le montrent !
      20% de pauvres (selon un seuil arbitraire), c’est un indicateur de la polarisation sociale dans cette #ville de riches. Si on ajoute ceux qui sont entre la pauvreté monétaire et les ceusses à 1500 boules et alentours dont cause Steiner ça fait du monde. Et à ce tarif, sauf patrimoine conséquent, on est un pas un bourge.

    • #agacement - @unagi j’étais sur une connexion pourrie, je n’ai pas pu réagir tout de suite. Le rapport avec le sionisme là, tu me l’expliques ? Est-ce qu’un rappel de définition serait nécessaire ? Quel est le rapport avec la sauerkraut ?
      (il n’y a pas d’émoticons sur seenthis mais si il y en avait le mien aurait un visage TRES fâché.) Je ne comprends pas le glissement de la conversation. Maintenant, sionisme c’est le mot générique pour désigner les mouvements de population dans un espace géographique ? Qu’est-ce que c’est que cette connerie ? Ou c’est encore un avatar du masque qui recouvre l’amalgame putride juif=bourgeois ?

      @colporteur j’ai pourtant l’impression que justement c’est ce qu’elle fait. Montrer que bien que pouvant être apparentés à des CSP+ compte-tenu des postes occupés et du niveau d’étude, une partie de la population parisienne reste pauvre, et si elle impacte la perception des quartiers populaires, à cause de ses pratiques culturelles, cette population n’est pas pour autant bourgeoise, parce que le bourgeoisie c’est capital culturel (qu’il faudrait encore définir, d’où mon histoire d’abo annuel à l’opéra) + capital financier et je dirais aussi une certaine proximité du pouvoir capitaliste (entreprises, politique etc.) + la propriété etc. Rien à voir avec les gens qui sont considérés comme des avant-gardes de la gentrification. Ce qui m’intéresse chez Steiner, c’est qu’elle montre aussi que certaines catégories sociales ont bougé - cela me fait penser au travail des Rambach sur les intellos précaires - que si les classes sociales recouvrent des réalités économiques similaires(revenus, imposition) elles ne recouvrent pas les même pratiques culturelles, ni les même métiers que par le passé.

    • je me suis expliqué mais tu a le droit d’être en colère.
      Vous devriez arrêter avec ce genre de procès d’intention. En dehors de la posture indignée vous n’êtes pas vraiment capable d’autre chose. Dans les minutes qui suivent le post je comprends, après une nuit un peu moins.
      Ce qui ne veut pas dire que je ne trouve pas sioniste plus que moyen, mais vu la teneur des réactions je n’ai pas grand chose d’autre à ajouter.

    • En dehors de la posture indignée vous n’êtes pas vraiment capable d’autre chose.

      Oh si je suis bien capable d’autre chose sur le sujet. Mais je connais aussi mes démons, et je ne pense pas que seenthis soit le lieu de ce genre de discussions, de débats ou de réflexion de fond sur le sujet, donc je n’ai fait que relever.

      Je remarque qu’après coup, tu trouves cela plus que moyen, cela t’honore.

      Et sur :

      Pour rappel judaïsme n’est pas sionisme, présenter le contraire est un amalgame et pas des plus sains.

      Oui, oui, je suis au courant. En revanche les deux sont absolument liés, pas superposables, mais liés.

    • @unagi ce n’est pas un procès d’intention, je ne comprends pas le rapport et aussi, je ne comprends pas tes explications. J’étais fâchée sur le coup et je le suis encore parce que je suis fatiguée des mots-godwin péremptoires. Je ne suis pas indignée, mais interloquée. Le sionisme est une idéologie politique spécifique et je ne vois pas le rapport là avec la conversation.

    • @supergeante C’est à Clerval et ses lecteurs « scientistes », prêts à donner foi à des stats objectivantes dont les catégories (CS) introduisent un biais important, devraient être critiquées depuis un travail sur d’autres données, du terrain (par exemple dans les centres d’action sociales parisiens) que j’objectais. @unagi n’a rien répondu quant à cette foi dans ces stats.

      Or il y a une population flottante, et de l’hétérogénéité non seulement internes à ces populations mais dans les trajets de nombreux individus dont l’existence ne se définit pas de l’occupation de tel ou tel emploi ou de telle ou telle incursion sur le marché (prestations etc.) à un moment donné. Ces stats là, comme l’ont montré des enquêtes collectives sur l’intermittence, par exemple, ne montrent rien de la #polyvalence sur le #marché_de_l'emploi (pour des postes qui concèdent pas avec une position donnée dans la #hiérarchie_des_qualifications) et moins encore de la forte #variabilité_des_salaires (ou ressources diverses) pour nombre de disponibles sur ce marché de l’emploi (et des « prestations »).
      Enquête socio-économique : première phase exploratoire de l’analyse statistique, novembre 2005
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=2604

      Afin de mieux rendre compte de cette variabilité importante des salaires, nous avons mesuré la variabilité des rémunérations journalières pour chaque intermittent.
      Seulement 5,72% des interrogés déclarent ne pas connaître de variations dans leurs rémunérations journalières.
      Ainsi, si pour quelques comédiens, les rémunérations par cachet sont stables, pour bien d’autres elles peuvent être très variables (l’indicateur de l’amplitude de cette variabilité prend respectivement les valeurs 0 et 23). Et l’on constate que c’est justement pour les catégories de métiers les moins bien rémunérées, en moyenne, sur l’année, que la variabilité des rémunérations journalières est la plus élevée : artistes dramatiques, artistes de la danse, de la musique et du chant.
      Comment, dès lors, le salaire pourrait-il être considéré comme une mesure de la valeur du « salarié », de son niveau professionnel ?

      Quant à Steiner, que tu parais évoquer à nouveau, si je ne partage pas ses positions sur bien des questions politiques, ce qu’elle dit sur la composition sociale de la population parisienne me parait fondé. J’avais d’ailleurs cité son point de vue contre le pseudo radical J-P Garnier il y a quelques jours
      http://seenthis.net/messages/446847

    • Alors on Fait quoi, pour qui ? HLM pour tous ? « Mietpreisbremse » ? Création de zones de gestion sociales urbanes (Quartiersmanagement, Sanierungsgebiet) ?
      Je pense que la gentrification et les discussions autour ne font que nous renvoyer vers la case dėpart : le modėle de la propriété privée nuit aux efforts pour loger tout le monde. Il faudra recommunaliser les espaces d’habitation et mettre fin à la propriété privée dans l’Immobilier. Il faudrait discuter les étapes pour y parvenir.

    • @colporteur Alors souvenons-nous et racontons comment c’était avant l’avènement du libre flux des fonds et la guerre totale du capital immobilier.

      La limitation des profits à tirer de la pierre et du béton par le #contrôle_des_loyers est le fruit des crises et de la pénurie de l’après-guerre. Il faut alors loger tout le monde dans les villes détruites, on impose donc les voisin et les colocataires aux habitants et les prix au propriétaires. Ces mesures sont surtout destinées au populations déjà sur place et, dans le cas de l’Allemagne, des « Heimatvertriebene » victimes de l’échec de la politique expansionniste allemande sous les Nazis.

      Apparamment en France les bidonvilles de maghrébins sont répandues jusqu’au milieu des années 60, période à laquelle les réfugiés allemands de l’Est sont condamnés à se loger dans des hébergements de fortune. Pour les anciens grands propriétaires terriens, les propriétaires d’immeubles et les épargnant nantis on établit un système de dédommagement ( Lastenausgleich ) qui leur permet de conserver leur place dans l’hierarchie sociale. Tout de suite après 1945 les familles nazies s’arrangent pour n’acceuillir que leurs semblables dans leurs appartements. Sur le plan économique ce comportement n’a que de valeur anecdotique, mais ils est important pour le développement de l’état d’esprit des Allemands au dela de l’après guerre immédiat.

      L’immobilier joue un rôle important comme moteur de la construction du capitalisme dans l’Allemagne d’après guerre. Jusqu’en 2004 l’état donne d’amples subventions Eigenheimzulage aux petits gens aspirant à l’aquisition d’un patrimoine immobilier familial. On fait d’une pierre deux coups : On ré-injecte dans l’économie une partie des impôts payés surtout par les classes moyennes et soutient l’industrie du bâtiment. En même temps on sème chez les ouvriers l’espoir d’accéder au statut de petit bourgeois. Par ce changement de perspective ils perdent de vue la solidarité prolétaire et se retirent dans leurs petite maisons individuelles qu’ils continuent à rembourser pendant toute leur vie active. C’est un élément clé du modèle allemand qui remplace la lutte des classes par la Sozialpartnerschaft .

      Dans mes yeux il s’agit de la méthode des chrétiens-démocrates et social-démocrates de poursuivre la construction d’une Volksgemeinschaft avec des entreprises organisées comme Betriebseinheit et des patrons mutés d’abord en Betriebsführer puis en Sozialpartner plus gentils . Pourtant, peu importe l’étiquette collée sur la marchandise, elle est toujours produite et manipulée dans l’intérêt et sous contrôle de l’élite capitaliste.

      Dans la partie de l’Allemagne d’après guerre sous contrôle des alliés de l’Ouest la libération des prix de l’immobilier se fait au fur et à mesure jusqu’au milieu des années 1980 , la prétendue disponibilité de logements adéquats pour tous servant de prétexte. Depuis, la croisade contre État-providence continue sous le drapeau libéral porté par les croisés de la main invisible. Dans leurs yeux le social est un facteur ouvertement économique qu’on fait valoir lors ce qu’il devient trop cher de l’ignorer. L’acccès à la propriété pour tout le monde n’est plus un objectif. Nous, si on suivait cette logique il faudrait mettre à feu et à sang les quartiers victimes de la gentrification .

      Bien sûr cela signifierait une politique au profit des spéculateurs immobiliers qui se saisiraient des quartiers détruits. Les révoltes spontanées des dernières années au Royaume Uni ne contribuent pas à la solution du problème fondamental, elles ne sont que le résultat de la guerre sociale menée contre les pauvres.

      Pour revenir au point de départ de ma réflexion : c’est la pénurie causée par le guerre et mise en évidence par par l’arrivée d’un nombre important de réfugiés. Les quartiers bombardés de Stalingrad, Caen, Berlin et Damas sont pareils, leurs habitants aux droits humains violés sont victimes de la même machine capitaliste et méritents tous notre solidarité. Il s’impose alors de trouver des solutions de logement pour les nouveaux arrivants victimes des guerres impérialiste et pour les gens défavorisés sur place.

      Ce contexte permet de faire entendre notre voix. Les partis et élites au pouvoir ne sont pas en mesure de proposer des solutions pour tout le monde, alors allons en avant et brisons l’hégémonie du discours néolibéral. C’est l’heure des solutions solidaires, il est temps de revendiquer qu’on utilise la richesse de nos sociétés pour construire plutôt que d’envoyer des troupes et des armes là où ils font fuire les gens.

      Bref : Il faut construire un nombre important d’appartments pas chers dans les villes .

      –---

      Volksgemeinschaft
      https://de.wikipedia.org/wiki/Volksgemeinschaft

      Betriebsführer
      https://de.wikipedia.org/wiki/Betriebsf%C3%BChrer

      Lastenausgleich
      https://de.wikipedia.org/wiki/Lastenausgleichsgesetz#Leistungen_im_Lastenausgleich
      https://de.wikipedia.org/wiki/Eigenheimzulage

      Modell Deutschland : Erfolgskonzept außer Balance
      http://www.boeckler.de/22333_22338.htm

      Schlafzimmer, Wohnraumbewirtschaftung
      https://de.wikipedia.org/wiki/Schlafzimmer

      Noch bis in das 20. Jahrhundert hinein waren besondere Schlafzimmer vor allem für Arbeiter ein unerschwinglicher Luxus. In Deutschland waren Schlafzimmer aufgrund der Wohnraumbewirtschaftung und Einquartierung von Flüchtlingen und Ausgebombten auch nach dem Zweiten Weltkrieg knapp. So waren viele Menschen gezwungen, im Wohnzimmer zu schlafen, dafür wurden spezielle Bettsessel und Schlafcouches entwickelt. In den 1960er Jahren entspannte sich die Situation, oft konnten neben den Eltern einer Kleinfamilie auch die Kinder ein eigenes Zimmer erhalten.

      Französische Besatzungszone, Wohnraumbewirtschaftung
      https://de.wikipedia.org/wiki/Franz%C3%B6sische_Besatzungszone#Wohnen

      Der Anteil zerstörten Wohnraums lag in der französischen Zone statistisch etwas niedriger als in der britischen und amerikanischen Zone. In den Groß- und Mittelstädten waren 45 Prozent völlig bzw. teilweise zerstört. Die Zentren von Koblenz, Ludwigshafen, Mainz und anderen verkehrswichtigen Städten waren zu mehr als 70 Prozent zerbombt. In ländlichen Ortschaften unter 10.000 Einwohnern waren 90 Prozent des Wohnraums noch intakt.

      Die Wohnraumbewirtschaftung der Zone war für fast sechs Millionen Deutsche, rund 175.000 „Displaced Persons“ (ehemalige Zwangs- und Fremdarbeiter, entlassene KZ- und Kriegsgefange usw.) zuständig. Dazu ab 1946 auch für eine Million Soldaten und Zivilisten der Besatzung, für deren Familien die komfortableren, besser eingerichteten Wohnungen zu beschlagnahmen waren; am 30. Juni 1948 berichtete der rheinland-pfälzische Ministerpräsident Altmaier dem französischen Gouverneur de Boislambert von einer Zunahme des beschlagnahmten Wohnraums von 67.083 m². Die Gesamtfläche der beschlagnahmten Wohnungen betrug 1.624.354 m² bei insgesamt 24.294.695 m² vorhandener Wohnfläche.

      Um den Wohnungsbedarf der Zonenbewohner zu regeln, wurden alle Personen, die ihren Wohnsitz erst nach 1939 in der französischen Zone aufgenommen hatten (Flüchtlinge und Evakuierte), aufgefordert, die Zone zu verlassen. Im Reg.-Bez. Koblenz z. B. waren das im November 1945 71.719 Personen. Darüber hinaus wehrten sich die deutschen Behörden gegen die Aufnahme von Vertriebenen und Volksdeutschen aus dem Osten, und begründeten ihren Widerstand mit Wohnungsmangel und Versorgungsproblemen, aber auch mit der Gefahr einer konfessionellen und andersartigen Überfremdung der einheimischen Bevölkerung.

      L’histoire du quartier Phoenix à Hambourg montre pourquoi les investissements publiques dans des quatier à problèmes ne constitue pas de solution tant qu’on accepte l’immobilier comme secteur de l’économie capitaliste.

      Phoenix-Viertel, Wohnraumbewirtschaftung
      https://de.wikipedia.org/wiki/Phoenix-Viertel#Zweiter_Weltkrieg_und_Nachkriegszeit

      Im Laufe des Zweiten Weltkrieges wurden viele Häuser im Phoenix-Viertel zerstört, so dass nach dem Krieg ein großer Wohnungsmangel herrschte. Infolgedessen wurde in den 1950er Jahren von staatlicher Seite viel für den Wohnungsbau getan. Unter anderem wurde der „öffentlich geförderte Wohnungsbau“ eingeführt, Wohnungen wurden mit Hilfe von öffentlichen Mitteln (Landesdarlehen) errichtet. Diese Wohnraumbewirtschaftung nach dem Zweiten Weltkrieg sahen viele Hauseigentümer im Phoenix-Viertel jedoch als problematisch an. Dadurch, dass viele Häuser im Viertel zerstört waren und mit der Hamburger Wohnungsbaukreditanstalt wieder aufgebaut werden mussten, wurden viele Wohnungen nur an sozial schwache Familien, oft auch mit vielen Kindern, vermietet.

      Zum Problem der Wohnungsraumbewirtschaftung kam, dass viele alte Häuser, die nicht zerstört waren, nach dem Krieg nicht renoviert wurden und so langsam dem Verfall ausgesetzt waren, was ebenfalls sozial schwächere Familien anzog, da die Mieten dementsprechend niedrig waren. Damit einher ging das Verschwinden der kleinen Handwerksbetriebe und Geschäfte im Viertel und die Entstehung von großen Supermarktketten. Viele Bewohner des Viertels hatten nicht viel Geld und mussten daher ihre Lebensmittel und Gebrauchsgüter des täglichen Bedarfs in den oftmals billigeren großen Supermärkten einkaufen. Durch die Verdrängung der kleinen Betriebe durch Supermärkte änderte sich das damals typische Bild des Phoenix-Viertels, das durch „Tante-Emma-Läden“ geprägt war, besonders stark.

      Gerade Straße

      Anfang der 80er Jahre wurde vom Hamburger Senat Geld in „städtebauliche Verbesserungen“ gesteckt, Einbahnstraßen wurden neu gestaltet sowie Spielstraßen eingerichtet. Das Viertel wurde jedoch immer mehr zum sozialen Brennpunkt Harburgs mit hoher Kriminalitäts- und Arbeitslosenrate, vor allem Ende der 90er Jahre häuften sich negative Schlagzeilen. 1999 fielen bei einem Bandenkrieg beispielsweise Schüsse in einem Coffee-Shop in der Hohen Straße, bei dem eines der Projektile eine Tür zur angrenzenden Wohnung durchschlug und den dortigen Mieter verletzte.

      P.S. Les événements de Cologne ne seraient pas arrivés si on avait bien acceuilli (avec tout ce que cela signifie comme encadrement) les pauvres au lieu de les stigmatiser et les menacer d’expulsion. Il est l’heure de revendiquer également un changement budgétaire fondamental. Il faut investir dans les hommes et les femmes au lieu de jeter l’argent public dans la geule des fabricants d’armes.

      #réfugiés #guerre #Allemagne #Europe #histoire #politique

    • @unagi disait :

      (...) Tu veux dire que le processus d’installation des moins nantis dans des logements vacants car dépréciés et abandonnés est la même chose que chasser les locataires les moins nantis de quartiers à fort potentiel de plus-values. (...)

      Non je ne veux pas dire ça, je retourne ta logique. Je note que la recherche et l’installation dans un logement est un « processus » pour les moins nantis. Là où tu trouves que les uns sont victimes et les autres coupables de recherche de plus-values et tenant d’une idéologie colonisatrice, je retourne que la recherche d’un logement est aussi un processus pour des plus nantis et qu’ils ne sont pas non plus dans une idéologie de colonisation... Que tu parles de « chasse » est pour le moins interpellant. A l’échelle individuelle c’est carrément violent.
      Du coup je préfère supposer que ton analyse à une visée généralisante et que tu utilises des figures de style réductrices dans le but de simplifier son expression.

      L’approche de @klaus me parait largement plus constructive et inclusive.

      Il y a un vrai problème avec le logement. Que les processus de gentrification créent des aboutissements d’exclusion de moins nantis est un de ces problèmes mais ce n’est pas non plus sytématique. J’ai vu à Bruxelles des ilots industriels abandonnés depuis 10 à 15 ans être transformés en logement par des gens « trop fortunés » pour rentrer dans un processus pour moins nantis mais trop conscients pour jouer au rachat de logements à rénover en vue de s’y installer. Sans exclusion et avec des projets communautaires solides et ouverts. Ces expériences positives restent dans le cadre du capitalisme et c’est l’idéologie personnelle des personnes qui les ont permises. Il est évident que l’inscription constitutionnelle du droit au logement (art. 53 Const. belge) rentre en conflit frontal avec un « marché immobilier » orienté profit. A fortiori dans un contexte de réduction des allocations sociales, de réduction des bugets et politiques sociales et d’augmentation des inégalités de revenu et de la dispersion de ceux-ci. Le problème est plutôt par là. Pas dans l’idéologie supposée d’une classe supposée de bobos supposés agissant selon des principes supposés consciemment destructeurs.

      Merci à @supergeante pour le lien et à tous pour les apports !

    • Il n’y a aucune logique particulière à ma réponse. Non, je n’ai pas l’impression de m’adresser à des idiots je ne vois pas l’"intérêt de la simplification". Me réponse pour faire court valait ta question.
      Les phénomènes identiques sont constatés et analysés pour Paris, Londre, New york pour ne parler que de quelques capitales. Donc je ne suis pas généralisant c’est la situation qui l’est, générale. On pourra développer si tu le veux.
      Je reviens sur un exemple qui m’est géographiquement proche.
      Je vis dans l’ex est berlinois. La situation près gentrification pour rejoindre klaus . des immeubles ou des parcs d’immeubles ou la propriété est une anomalie. Le marché de l’offre et de la demande est équilibré, il n’y a pas de déficit en surfaces de logement. Berlin devient une capitale attractive, elle attire les capitaux et les nouveaux habitants, la politique de la ville aide au changement, chaque appartement acheté correspond a un logement manquant sur le marché locatif, la nouvelle pression évidement a une influence sur le montant des loyers. Loyers qui sont accessibles à une population extérieure.
      Le secteur devient plus attractif devient une opportunité d’investissement. Les sociétés de gestion héritées de l’est revendent des lots d’immeubles à des investisseurs qui s’empressent de virer les anciens locataires, modernisent et revendent par appartement de standing.
      Un étage correspond grosso modo à 4 unités de 50 m carrés, unités qui après transformation deviennent des appartements qui ont entre 100 et 200 carrés. quand je regarde en face par ma fenêtre, l’immeuble face à moi a un appartement de 200 m carrés occupé par un couple, point barre.
      Les reventes enlèvent des logements au marché locatif, les loyers continuent de monter et ne sont plus accessible qu’à,etc, etc...
      Dans mon immeuble 17 appartements occupés, aujourd’hui 4.
      La population qui part est issue de Berlin est.
      Chômeurs, ouvriers, retraités, employés de bureau...
      Pour retrouver à se loger à un prix équivalent ils vont faire leur deuil de leur géographie pour aller s’excentrer, d’une qualité d’habitation, etc, etc...
      Les appartements les moins attractifs sont loués à ce que steiner appelle les bobos à 1500 euros.
      La gentrification est un phénomène financier mais aussi plus global. Entre sois communauté de pensée la société et l’occupation de l’espace.
      Les commerces originels sont sous une double difficulté.
      Ils ont une activité qui ne correspond plus á leur envirronement social et font aussi face à une augmantation de leur loyer.
      Prenons l’exemple d’un Kneipe, bar intergénérationnel, demi litre de bière à 1 euro 50, décoration approximative.
      Le prix du demi est rendu possible par la faiblesse des loyers. Les consommateurs partent, les loyers augmentent, le lieu appartient au passé et va être remplacé par une galerie ou une agence web, ou de communication, ou un magasin d’articles de Berlin est ou par...
      Il y a un club qui a participé à la construction de la légende Berlinoise, la nuit,l’underground toussa. Berlin ville cool.
      Une fois que les gens s’installent évidement la légende dérange. C’est aussi vrai pour l’appartement de 200 m que pour le bobo steiner à 1500 euros. La vie diurne devient contrôlée, la municipalité veut interdire les tables à l’extérieure, les plantations ornementales, etc, etc... Un mode de vie.
      La structure urbaine est incapable d’absorber le nouvel environnement social. exemple tu avais des familles avec aucune ou une voiture, aujourd’hui la norme est de deux.
      Avec tout ça je ne sais plus en suis.

    • @suske (et d’autres), il n’a jamais été question de « destruction » ou de « chasse » volontaire hein.

      La gentrification a toujours été décrite plutôt comme un phénomène dans laquelle une classe moyenne cultivée remplaçait petit à petit la population d’un quartier (sans que ce soit forcément en entier !) pour au moins deux raisons possibles (cumulables) : parce que c’est accessible à leur moyen-budget et parce que culturellement c’est cool d’être dans un quartier vivant, populaire, multiculturel.

      Sauf que la couille dans le pâté, c’est que faisant ça avec une augmentation constante, et du coup massive au bout d’un certain temps : ils détruisent (sans le vouloir) les raisons pour lesquels le quartier était attirant (au moins pour eux) : les prix augmentent (pas juste l’immobilier : TOUT, commerces, bars, restos, etc) + la population est plus uniforme, plus jeune, plus riche, plus blanche, etc (sans forcément que ce soit entièrement, je le répète, mais assez pour que ça se voit).

      Et pis bon, les études socios précises c’est bien hein, je dis pas, mais aussi, pas obligatoirement besoin de grande théorie pour voir la différence à Bordeaux entre Saint-Pierre et Saint-Michel il y a 15 ans, et aujourd’hui (et prochainement Belcier). Et la métropolisation joue à mort dans ce sens en plus (projets urbains, sociaux, économiques, etc).
      (Il me semble que j’avais des liens mais je trouve plus.)

    • Si si, il a été question de chasse volontaire, sauf à prétendre que la colonisation puisse être involontaire. Mais l’incident est clos.

      Pour le reste, oui :-). Je n’ignore pas ce qu’est la gentrification. Et les liens m’intéressent bien sûr : je suis sur #seenthis ;-)

    • Et je maintiens.
      Rastapopoulos a raison de pointer la métropolisation comme une des causes de la volonté de repousser les classes populaires. Pour le volontarisme voire aussi es chiffres des expulsions locatives.
      Un couple en bas de mon immeuble qui me pose des questions sur l’état des ventes des appartements. Tout a été vendu, déception mais quand je leur dit que 4 sont encore occupés par les anciens locataires il fallait voir leur mine choquée. Pourquoi ?
      Ca n’est qu’une anecdote et une petite, mais pour moi elle résume bien l’état d’esprit général. En dehors de environnement, de l’image, du passé, le processus d’acquisition est celui d’un investissement financier. ne pas se couper d’une opportunité et soigner son investissement pour soigner ses plus values et les deux points passent par la chasse des classes populaires.
      Pour reprendre un tag fameux ici, c’est chasse aux pauvres.

    • @unagi Tout ce qui concerne Molenbeek m’interesse :) + je comprends mieux ce que tu voulais dire avec ton dernier post. Thx.

      Ici, ce que je vois aussi, c’est que les maisons unifamiliales, où vivaient plusieurs générations - ce qui se fait encore beaucoup dans les populations d’origine méditerranéennes (espagne, portugal, grèce, maghreb, italie, turquie) issues de l’ancien exil, sont découpées en plus petits appartements, pour couples ou personnes seules.

      Par ailleurs, j’ai posté cet article surtout parce qu’il pointait la précarité de personnes que l’on taxe souvent d’être bourgeoises parce qu’elles ont fait des études et ont des pratiques culturelles visibles fortes. Je crois qu’on a parfois une vision de la société qui ne correspond plus à la réalité.

      #sociologie_de_comptoir
      Dans ma famille, il y a un plombier, un élagueur, et j’ai longuement discuté avec un copain électricien. Et bien, ils ont de plus hauts revenus que moi, et au niveau des pratiques culturelles, ils vont plus au théâtre, au cinéma etc. que moi et on lit à peu près le même type de romans.

      Je ne pense pas qu’ils soient exceptionnels, vu la conversation que j’ai eu récemment avec le mec qui a réparé ma machine à laver - mais bien parce que vous pouvez pas en racheter une et je sais pas combien de temps elle va tenir - immigré albanais dans les années 80, qui était là avec son fils, qui venait de le rejoindre dans la boite de réparation parce qu’il ne trouvait pas de boulot avec son diplôme.

      Ce que je veux dire, c’est qu’ouvrier ou artisan, avec une compétence particulière, ce n’est plus tout à fait comme avant. En fait, les populations qui se font virer, ce sont les gens les moins qualifiés, tirant la langue avec les aides sociales. Et là, on parle d’autre chose que du monde ouvrier.

    • On peut voir à culture dans un sens universaliste, culture populaire pouvant être un sous genre comme le film noir est un sous genre du cinéma. On peut voir la catégorisation culturelle comme sectorisation marketing ou comme élément excluant. J’évacue toute connotation à la définition quant à sa qualité et sa destination.
      Si on reste uniquement sur le fond de ce qui est présenté et sa teneur sociale et politique je fais le constat, c’est personnel, que l’accès se fait principalement à un art idéologique, lisse et à destination d’une certaine catégorie de la population.
      Voire aussi la teneur du cinéma français, cinéma bourgeois qui peine à quitter son nombril.
      Je généralise.
      On peut passer sa vie de films de merde, en expos de merde en pièces de merde. C’est toujours de la culture et à destination des mêmes.
      On ne voit plus les classes pauvres, parce qu’elle regroupe l’essentiel des idiots de notre société ou qu’elles en sont exclues ?

      Dans mon entourage un couple à forte rémunération qui travaille dans la médiation pour sociétés importante. Leur truc c’est de se consacrer une semaine culturelle par an dans une ville à l’étranger. Musées, etc, etc.. De quelle culture parle t’on.

    • Bruxelles : saccage au Quartier Midi

      http://www.dailymotion.com/video/x489pm_bruxelles-saccage-au-quartier-midi_news

      Plan de développement international de
      Bruxelles – Schéma de base
      http://www.quartier-midi.be/wp-images/PDI.pdf

      Tout un dossier chez Agone :
      Agone 38 et 39
      « Villes et résistances sociales » http://atheles.org/lyber_pdf/lyber_431.pdf
      177. L’international sera le genre humain. Une expérience
      de planification néolibérale au quartier Midi (Bruxelles).
      Lond texte sur Marseille.

      Le Monitoring des Quartiers de la Région de Bruxelles-Capitale
      https://monitoringdesquartiers.irisnet.be

      Gentrification positive à Molenbeek
      http://www.ieb.be/IMG/pdf/bem246_25032011.pdf
      Mais aussi dans : Gentrification as policy – empirical frontiers
      http://belgeo.revues.org/7091

      Toujours Bruxelle :
      Urban studies in Belgium http://belgeo.revues.org/2102

      Radio Maritime - Le phare du Kanaal et la gentrification de Molenbeek - saison 2 episode 6
      https://www.mixcloud.com/Gsara_BxL/radio-maritime-le-phare-du-kanaal-et-la-gentrification-de-molenbeek-saison


      https://www.mixcloud.com/Souslespaves_Bruxelles

      Un article du diplo qui était pas mal sur ville durable et classe, malheureusement maintenant sous paywall :

      Dans le laboratoire de l’écolo-bourgeoisie https://www.monde-diplomatique.fr/2011/08/CYRAN/20842

      Pour la dissolution de la Métropole http://www.lepostillon.org/Pour-la-dissolution-de-la-309.html

      Tout ca ne représente qu’un aspect du phénomène.

    • Oui pour le quartier midi, je suis bien au courant. Mais, concrètement, ça ne marche qu’en partie. Saint-Gilles reste une commune pauvre malgré tout ça, car peu de gens y paient de taxes locales. L’objectif actuel de la commune est de garder les familles. Ce qui est une sorte de marche arrière...

    • Les aveugles et l’éléphant : l’explication de la gentrification
      http://strates.revues.org/611#tocto1n10

      Aujourd’hui Smith admet en partie que sa position sur la gentrification comme résultat structurel du foncier et du marché immobilier est discutable. Il ne faut pas pour autant considérer que la thèse du différentiel de loyer était fausse. Seulement le différentiel de loyer n’explique au mieux que la moitié du problème, voire moins. L’existence de logements peu chers et dévalorisés est un élément nécessaire, mais loin d’être suffisant, d’une explication. De la même manière, l’explication par la production de gentrifieurs potentiels, leur culture, leur consommation et leur reproduction, est nécessaire mais insuffisante. Une explication exhaustive de la gentrification doit nécessairement prendre en compte l’origine des gentrifieurs et les raisons pour lesquelles ils gentrifient, la façon dont sont produits les quartiers et les immeubles à gentrifier, et les liens entre ces deux ensembles de conditions. Et il est fort possible que, quel que soit le rôle des acteurs sociaux institutionnels et collectifs comme les agents immobiliers, les promoteurs et les sociétés d’emprunts hypothécaires, les acteurs-clés dans le processus de gentrification aient été les gentrifieurs eux-mêmes. Il faut accepter que l’action individuelle explique une bonne partie de la gentrification et chercher à intégrer la production et la consommation, non en termes de causes structurelles ou d’effets individuels, mais en termes d’action individuelle et de structures.

    • A propos de l’état actuel du « sozialer Wohnungsbau », la version allemandes des HLM

      Les URL sdes sources d’information officielles viennent d’être déplacées, une partie a simplement disparu. On ne veut surtout pas que le public s’informe sur l’histoire de ce qui s’appelle actuellement Wohnraumförderung . La vignette qui est censée nous orienter vers les informations sur ce qui reste du sozialer Wohnungsbau montre une petite maison individuelle. Le lien vers « l’économie de l’immobilier » est symbolisé par l’image d’une de ces baraques que les promoteurs font pousser sur chaque bout de terrain encore libre dans les centre villes. C’est tout dire.
      Champage pour tout le monde ! Trop cher pour toi ? Mais on ne t’a pas adressé la parole. Alors de quoi tu te mêles.
      Parole de social-démocrate


      Bundesministerin Svenja Schulze

      Bauen | Stadt | Wohnen
      http://www.bmu.de/themen/bauen-stadt-wohnen

      Von Dezember 2013 bis März 2018 war das Ministerium unter der Bezeichnung „Bundesministerium für Umwelt, Naturschutz, Bau und Reaktorsicherheit“ auch zuständig für Stadtentwicklung, Wohnen, ländliche Infrastruktur, öffentliches Baurecht, Bauwesen, Bauwirtschaft sowie Bundesbauten.

      Seit dem Erlass der Bundeskanzlerin vom 14. März 2018 ist das Bundesministerium für Umwelt, Naturschutz und nukleare Sicherheit, kurz BMU, nicht mehr für die Aufgabenbereiche Stadtentwicklung, Wohnen und Bauen zuständig. Informationen über Fördermöglichkeiten, Baukindergeld, Sanierung und anderen Bauthemen sind jetzt beim Bundesministerium des Innern, für Bauen und Heimat (BMI) abrufbar. Dort finden Sie jetzt auch den Wohngeldrechner, weitere Ratgeber und Leitfäden.

      Bisherige Meldungen zu Wohngeld, Bauen und Stadtentwicklung sind im Pressearchiv weiterhin nachzulesen:
      https://www.bmu.de/WS4585
      In der Chronologie haben wir die Meilensteine der Baupolitik in der 18. Legislaturperiode gesammelt: https://www.bmu.de/P3861
      Baupolitische Entwicklungen der letzten Jahrzehnte sind hier zusammengefasst:
      https://www.bmu.de/P3862
      Den Wohngeldrechner finden Sie bis auf Weiteres unter:
      https://www.bmu.de/service/wohngeldrechner

      Diese Themenbereiche finden Sie ab jetzt beim BMI:
      ...
      Wohnraumförderung
      https://www.bmi.bund.de/DE/themen/bauen-wohnen/stadt-wohnen/wohnraumfoerderung/wohnraumfoerderung-node.html


      Wohnen ist ein Grundbedürfnis des Menschen. Gute Wohnstandards und intakte Städte sind für die Lebensqualität des Einzelnen von ausschlaggebender Bedeutung. Sie tragen darüber hinaus auch wesentlich zu einem guten sozialen Klima in unserer Gesellschaft bei.

      Wohnungswirtschaft


      https://www.bmi.bund.de/DE/themen/bauen-wohnen/stadt-wohnen/wohnungswirtschaft/wohnungswirtschaft-node.html
      Dem Staat fällt die wichtige Aufgabe zu, die Funktionsfähigkeit der Wohnungsmärkte sicherzustellen. Im föderalen System der Bundesrepublik Deutschland tragen Bund, Länder und Gemeinden wohnungspolitische Verantwortung. Aufgaben des Bundes sind die Gestaltung der Rahmenbedingungen für Wohnungsmarkt und Fördersystem sowie die Beteiligung an der Finanzierung der Förderinstrumente zusammen mit Ländern und Gemeinden.

      #Sozialer_Wohnungsbau #Wohnraumförderung #HLM #vergessliches_WWW

  • Beyond Proof. Credibility Assessment in EU Asylum Systems

    Credibility represents a very complex and challenging area of refugee law and status determination. Research and practice have showed that it is a core element of the adjudication of asylum applications. The assessment of credibility plays a central role in the determination of an applicant’s needs for international protection.

    http://www.refworld.org/docid/519b1fb54.html

    #asile #réfugié #migration #HCR #crédibilité #vraisemblance #preuve #rapport #audition

    • « De nombreux requérants d’asile mentent ! » – Vraiment ?

      Le titre du présent article pose de manière provocante la question de savoir si de nombreux/ses requérant-e-s d’asile mentent vraiment, comme on le proclame largement. Sans prétendre chercher à savoir qui ment ou non, l’analyse des pratiques quotidiennes de prise de décision au sein du SEM montre : « Nous devons faire attention à ce que nous acceptons comme vérité ou comme fait ».

      « Même si le candidat semble très convaincant, je dois faire attention. Parce que beaucoup mentent », dit Ursula. Ursula (nom modifié) est spécialiste de l’asile au sein du Secrétariat d’État aux migrations (SEM) et rend des décisions en matière d’asile. Son opinion est répandue, non seulement parmi les employé-e-s du SEM, mais aussi dans les médias où l’on parle d’abus de l’asile.

      Que veut dire être vraisemblable

      Le standard en matière de preuve dans les procédures d’asile n’est pas aussi « dur » que dans les autres procédures judiciaires. Les requérant-e-s d’asile n’ont pas à prouver qu’ils ou elles sont des réfugié-e-s au sens de l’article 3 de la loi sur l’asile ; ils ou elles doivent « simplement » le rendre vraisemblable. Selon l’article 7 de la loi sur l’asile, la qualité de réfugié-e est vraisemblable « lorsque l’autorité estime que celle-ci est hautement probable ». Souvent, pour prouver le statut de réfugié-e, il n’y a pas de preuve matérielle. L’évaluation de la vraisemblance repose donc en grande partie sur les allégations faites lors des auditions en matière d’asile.

      Les spécialistes de l’asile sont formé-e-s à l’analyse du caractère dit réaliste des allégations (Realkennzeichnen) basée sur la psychologie de la déposition Le caractère réaliste des allégations est un indice qui permet d’apprécier si celles-ci sont basée sur des événements vécus. Cependant, la recherche, effectuée dans la thèse « Protecting the System : Decision-Making in a Swiss Asylum Administration », montre que cette méthode n’est guère utilisée dans les procédures d’asile, comme l’indique cette citation d’une autre spécialiste : « Je ne teste pas la vraisemblance à partir du caractère réaliste des allégations. C’est plus une sorte de sentiment. Et je le recherche après dans le texte. »

      Si l’on ne trouve pas ce caractère réaliste, cela ne signifie pas en soi que l’allégation est un mensonge. Cependant, au lieu d’examiner les déclarations des demandeurs/euses d’asile en recherchant ces signes du caractère réaliste de l’allégation, le contrôle de la vraisemblance dans la procédure d’asile fonctionne exactement dans l’autre sens : on recherche activement, dans les allégations, leur caractère d’invraisemblance, comme on l’appelle. Le travail de recherche cité parle donc aussi d’une procédure de falsification. Le problème est que ces éléments (comme par exemple des contradictions) ne sont pas seulement « trouvés », mais aussi activement provoqués, indépendamment de la question de savoir si une situation a été « réellement » vécue ou non.

      Comment est-ce évalué dans la pratique

      Comme le montre la citation de la spécialiste, le « sentiment » ou l’ « intuition professionnelle » jouent un rôle majeur dans l’évaluation de la vraisemblance. De nombreux/ses spécialistes disent que l’évaluation de la vraisemblance commence généralement par un « sentiment ». Ce « sentiment » peut aller dans les deux sens : soit qu’une personne sera crue ou non. Elle influe sur l’intensité de l’interrogatoire lors des auditions, le nombre de questions difficiles qui seront posées et jusqu’à quel point les éléments d’invraisemblance seront recherchés.

      Cependant, ce « sentiment » ne doit pas être compris comme quelque chose de purement individuel, voire subjectif. A travers l’environnement et la socialisation au sein de l’autorité responsable de la migration, les spécialistes acquièrent un « habitus » institutionnel : une certaine façon de penser, d’agir et de « sentir ». Cette habitude se caractérise par ce que l’autorité considère comme « professionnel ». Comme on a pu le démonter pour les autorités migratoires dans des pays comme l’Allemagne, la France ou la Grande-Bretagne, une certaine méfiance fait partie de cette attitude professionnelle. Pour être professionnel, il faut être suffisamment méfiant (mais pas exagérément), et cela influence donc l’examen de la vraisemblance.

      Le titre du présent article pose de manière provocante la question de savoir si de nombreux/ses requérant-e-s d’asile mentent vraiment, comme on le proclame largement. Sans prétendre chercher à savoir qui ment ou non, l’analyse des pratiques quotidiennes de prise de décision au sein du SEM montre : « Nous devons faire attention à ce que nous acceptons comme vérité ou comme fait ». Que de nombreux/ses requérant-e-s d’asile se voient refuser le statut de réfugié-e pour cause de présomption d’invraisemblance ne veut pas encore dire que ces personnes mentent, et encore moins qu’elles ne sont pas des réfugié-e-s. Cela signifie juste qu’on ne les croit pas.

      On peut trouver de nombreuses raisons à cela, y compris des raisons « intra-institutionnelles ». D’une part, les conditions structurelles jouent un rôle : c’est la pratique officielle du SEM de justifier les décisions négatives « si possible » par l’invraisemblance, plutôt que par le constat que les conditions de la qualité de réfugié ne sont pas remplies. De telles « décisions selon l’article 7 » sont plus difficiles à contester sur le plan juridique. Souvent, il est également plus facile de trouver des fondements « tangibles » pour rendre des « décisions selon l’article 7 ». D’un autre côté, il est émotionnellement plus facile pour les employé-e-s de rejeter des demandes en raison de leur invraisemblance. Enfin, la socialisation au sein de l’autorité, le besoin d’ « appartenir » à celle-ci et d’être considéré-e comme professionnel-le, ainsi que sa propre compréhension de son rôle caractérise le comportement des spécialistes. Ce que les spécialistes entendent par travailler « correctement » pour l’État, a une influence sur la manière dont ils ou elles procèdent à l’évaluation de la vraisemblance.


      https://www.osar.ch/des-faits-plutot-que-des-mythes/articles-2018/lanalyse-des-pratiques-quotidiennes-de-prise-de-decision-au-sein-du-sem.html
      #mensonge #vérité #vraisemblance #récit

    • « De nombreux requérants d’asile mentent ! » – Vraiment ?

      Le titre du présent article pose de manière provocante la question de savoir si de nombreux/ses requérant-e-s d’asile mentent vraiment, comme on le proclame largement. Sans prétendre chercher à savoir qui ment ou non, l’analyse des pratiques quotidiennes de prise de décision au sein du SEM montre : « Nous devons faire attention à ce que nous acceptons comme #vérité ou comme fait ».

      « Même si le candidat semble très convaincant, je dois faire attention. Parce que beaucoup mentent », dit Ursula. Ursula (nom modifié) est spécialiste de l’asile au sein du Secrétariat d’État aux migrations (SEM) et rend des décisions en matière d’asile. Son opinion est répandue, non seulement parmi les employé-e-s du SEM, mais aussi dans les médias où l’on parle d’abus de l’asile.

      Que veut dire être vraisemblable

      Le standard en matière de preuve dans les procédures d’asile n’est pas aussi « dur » que dans les autres procédures judiciaires. Les requérant-e-s d’asile n’ont pas à prouver qu’ils ou elles sont des réfugié-e-s au sens de l’article 3 de la loi sur l’asile ; ils ou elles doivent « simplement » le rendre vraisemblable. Selon l’article 7 de la loi sur l’asile, la qualité de réfugié-e est vraisemblable « lorsque l’autorité estime que celle-ci est hautement probable ». Souvent, pour prouver le statut de réfugié-e, il n’y a pas de preuve matérielle. L’évaluation de la vraisemblance repose donc en grande partie sur les allégations faites lors des auditions en matière d’asile.

      Les spécialistes de l’asile sont formé-e-s à l’analyse du caractère dit réaliste des allégations (Realkennzeichnen) basée sur la psychologie de la déposition Le caractère réaliste des allégations est un indice qui permet d’apprécier si celles-ci sont basée sur des événements vécus. Cependant, la recherche, effectuée dans la thèse « Protecting the System : Decision-Making in a Swiss Asylum Administration », montre que cette méthode n’est guère utilisée dans les procédures d’asile, comme l’indique cette citation d’une autre spécialiste : « Je ne teste pas la vraisemblance à partir du caractère réaliste des allégations. C’est plus une sorte de sentiment. Et je le recherche après dans le texte. »

      Si l’on ne trouve pas ce caractère réaliste, cela ne signifie pas en soi que l’allégation est un mensonge. Cependant, au lieu d’examiner les déclarations des demandeurs/euses d’asile en recherchant ces signes du caractère réaliste de l’allégation, le contrôle de la vraisemblance dans la procédure d’asile fonctionne exactement dans l’autre sens : on recherche activement, dans les allégations, leur caractère d’invraisemblance, comme on l’appelle. Le travail de recherche cité parle donc aussi d’une procédure de falsification. Le problème est que ces éléments (comme par exemple des contradictions) ne sont pas seulement « trouvés », mais aussi activement provoqués, indépendamment de la question de savoir si une situation a été « réellement » vécue ou non.

      Comment est-ce évalué dans la pratique

      Comme le montre la citation de la spécialiste, le « sentiment » ou l’ « intuition professionnelle » jouent un rôle majeur dans l’évaluation de la vraisemblance. De nombreux/ses spécialistes disent que l’évaluation de la vraisemblance commence généralement par un « sentiment ». Ce « sentiment » peut aller dans les deux sens : soit qu’une personne sera crue ou non. Elle influe sur l’intensité de l’interrogatoire lors des auditions, le nombre de questions difficiles qui seront posées et jusqu’à quel point les éléments d’invraisemblance seront recherchés.

      Cependant, ce « sentiment » ne doit pas être compris comme quelque chose de purement individuel, voire subjectif. A travers l’environnement et la socialisation au sein de l’autorité responsable de la migration, les spécialistes acquièrent un « habitus » institutionnel : une certaine façon de penser, d’agir et de « sentir ». Cette habitude se caractérise par ce que l’autorité considère comme « professionnel ». Comme on a pu le démonter pour les autorités migratoires dans des pays comme l’Allemagne, la France ou la Grande-Bretagne, une certaine méfiance fait partie de cette attitude professionnelle. Pour être professionnel, il faut être suffisamment méfiant (mais pas exagérément), et cela influence donc l’examen de la vraisemblance.

      Le titre du présent article pose de manière provocante la question de savoir si de nombreux/ses requérant-e-s d’asile mentent vraiment, comme on le proclame largement. Sans prétendre chercher à savoir qui ment ou non, l’analyse des pratiques quotidiennes de prise de décision au sein du SEM montre : « Nous devons faire attention à ce que nous acceptons comme vérité ou comme fait ». Que de nombreux/ses requérant-e-s d’asile se voient refuser le statut de réfugié-e pour cause de présomption d’invraisemblance ne veut pas encore dire que ces personnes mentent, et encore moins qu’elles ne sont pas des réfugié-e-s. Cela signifie juste qu’on ne les croit pas.

      On peut trouver de nombreuses raisons à cela, y compris des raisons « intra-institutionnelles ». D’une part, les conditions structurelles jouent un rôle : c’est la pratique officielle du SEM de justifier les décisions négatives « si possible » par l’invraisemblance, plutôt que par le constat que les conditions de la qualité de réfugié ne sont pas remplies. De telles « décisions selon l’article 7 » sont plus difficiles à contester sur le plan juridique. Souvent, il est également plus facile de trouver des fondements « tangibles » pour rendre des « décisions selon l’article 7 ». D’un autre côté, il est émotionnellement plus facile pour les employé-e-s de rejeter des demandes en raison de leur invraisemblance. Enfin, la socialisation au sein de l’autorité, le besoin d’ « appartenir » à celle-ci et d’être considéré-e comme professionnel-le, ainsi que sa propre compréhension de son rôle caractérise le comportement des spécialistes. Ce que les spécialistes entendent par travailler « correctement » pour l’État, a une influence sur la manière dont ils ou elles procèdent à l’évaluation de la #vraisemblance.

      https://www.osar.ch/des-faits-plutot-que-des-mythes/articles-2018/lanalyse-des-pratiques-quotidiennes-de-prise-de-decision-au-sein-du-sem.html
      #mensonge