• Why a staggering number of Americans have stopped using the #Internet the way they used to - The Washington Post
    https://www.washingtonpost.com/news/the-switch/wp/2016/05/13/new-government-data-shows-a-staggering-number-of-americans-have-stop

    When asked to list their biggest concerns, nearly two out of three respondents cited identity theft, while nearly half brought up credit card or banking fraud. About one in five listed data collection by the government.

    [...]

    Other surveys have shown that privacy concerns have become more common. A Pew Research study last year found that people overwhelmingly want to control their digital data, but had little confidence that information could stay protected.

    Pew also found that a significant number of Americans tried a number of different ways to protect their privacy online. Almost 60 percent said they had cleared their cookies or browser history, and nearly one in three said they had deleted or edited something they previously posted online.

    But very few said they had considered using more advanced methods to protect their privacy, such as encrypting their emails. And other Pew research has shown that the majority of Americans find it difficult to figure out the right tools and strategies to meaningfully enhance their privacy.

    #vie-privée #surveillance

  • La #vie-privée du salarié sur #internet en phase d’extinction - Droit international et communautaire | Dalloz Actualité
    http://www.dalloz-actualite.fr/flash/vie-privee-du-salarie-sur-internet-en-phase-d-extinction

    La #surveillance de l’utilisation d’internet par un salarié sur le lieu et pendant les heures de travail met en jeu le droit au respect de la vie privée et de la correspondance garanti par l’article 8 de la Convention européenne. Toutefois, il n’est pas déraisonnable de vouloir vérifier que les employés achèvent leurs tâches professionnelles.

  • Sites pour enfants : la vie privée pas assez protégée, dénonce la Cnil
    http://www.latribune.fr/technos-medias/internet/sites-pour-enfants-la-vie-privee-pas-assez-protegee-denonce-la-cnil-502317

    En France, 9 sites sur 10 récoltent des données personnelles sur leur jeune public, mais seulement 33% les informent de cette collecte d’une manière adaptée à leurs capacités d’information, révèle une enquête menée par la Commission nationale de l’informatique et des libertés.

    #enfants #vie-privée #données-personnelles #CNIL

  • Liberté, Libertés chéries : Sarkoleaks : la vie privée des époux Sarkozy bientôt devant le juge des référés
    http://libertescheries.blogspot.fr/2014/03/sarkoleaks-la-vie-privee-des-epoux.html

    Pour une fois, Nicolas Sarkozy a reçu le soutien bien involontaire de Médiapart. En effet, par une décision du 5 février 2014, la Cour de cassation a refusé le renvoi au Conseil constitutionnel de la question prioritaire de constitutionnalité (QPC) présentée par le site d’informations et son responsable Edwy Plenel, QPC portant sur l’article 226-1 et 2 du code pénal. Pour le moment, la Cour de cassation ne reprend pas la jurisprudence de la Cour européenne, restant attachée à une conception rigoureuse qui fait prévaloir le droit à la vie privée sur le droit à l’information.

    #vie-privée #enregistrements #Sarkozy #Buisson

  • Un monde d’ego
    http://www.politis.fr/Un-monde-d-ego,25882.html

    Il y a une nouvelle mode qui m’énerve au plus haut point, c’est celle de l’enflure du self, du soi exacerbé par la technologie et le réseau. Il y a par exemple le selfie, petit autoportrait qu’on prend vite fait dans un lieu ou aux côtés d’un people pour pouvoir le poster sur un réseau social et s’en vanter. Apparu dans les années 2000 avec les premiers réseaux sociaux dédiés à l’image (My Space, Instagram), la pratique du selfie a littéralement explosée sur le Net depuis deux ans. Chacun (et chacune aussi) veut absolument faire savoir à tous qu’il/elle a croisé Johnny TrucMuche devant la Fnac Étoile, qu’il/elle a approché le maire de son arrondissement ou que lors de ses vacances il/elle a fait le pied de grue devant la villa d’une illustre starlette déjà déchue....

    #selfie #bétise-sans-nom # quantified-self #me-moi-je-myself #Donnes-personnelles, #vie-privée

  • La #maîtresse d’un homme politique contribue-t-elle au débat d’intérêt général ? - Libération
    http://www.liberation.fr/societe/2014/01/14/la-maitresse-d-un-homme-politique-contribue-t-elle-au-debat-d-interet-gen

    Décryptage d’un point juridique au cœur de l’actualité. Aujourd’hui, retour sur une décision de la Cour européenne des droits de l’homme rendue aujourd’hui, concernant un homme politique, sa maîtresse et la violation de sa vie privée.

    #intérêt-général #vie-privée

  • Atteinte à la vie privée d’un homme politique via la publication d’un livre
    http://www.lemondedudroit.fr/droit-a-entreprises/technologies-de-linformation/183833-atteinte-a-la-vie-privee-dun-homme-politique-via-la-publicatio

    Dans un arrêt du 19 décembre 2013, la cour d’appel de Paris a infirmé cette ordonnance.
    Elle retient que l’ouvrage porte atteinte au droit au respect de l’intimité de la vie privée des deux hommes politiques en révélant leur orientation sexuelle, jusqu’alors non publiquement divulguée.
    Toutefois, l’arrêt rappelle que le droit à l’information du public peut primer sur le droit au respect de la vie privée.

    En l’espèce, l’un de ces deux hommes est un haut responsable du parti et la supposée influence de cette orientation sexuelle sur la politique du parti est de nature à apporter une « contribution à un débat d’intérêt général ». En ce cas, le juge retient que le droit du public à être informé de l’homosexualité de ce responsable politique prime sur le droit au respect de sa vie privée.
    Par contre, le second homme politique en cause est également responsable du parti mais ne bénéficie que d’une notoriété qui ne dépasse pas le cadre régional. En cela, la cour d’appel estime que son influence sur la ligne politique du FN et la révélation de son homosexualité ne serait pas utile au débat public. En conséquence, rien en justifierait que l’intérêt personnel de celui-ci doive s’effacer derrière l’intérêt du public.

    #vie-privée #liberté-d'expression

  • Misère de notre addiction numérique
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2014/01/02/misere-de-notre-addiction-numerique_4342308_3232.html
    Un tribune du groupe Marcuse, parue dans Le Monde du 03/01, sur l’après #Snowden et ses révélations sur la #NSA. Peut-être l’un des textes les plus cohérents que j’aie lu sur la question. via @s_surveillance.

    L’affaire Snowden, du nom de l’ex-consultant pour l’Agence de sécurité nationale américaine (NSA) à l’origine des fuites sur le programme de surveillance électronique, a révélé l’ampleur du contrôle des citoyens du monde entier. Que faire face à ce phénomène ?

    La cascade de « révélations » sur les programmes de surveillance électronique, déclenchée par Edward Snowden au mois de juillet, continue. Après les classes politiques européennes et la presse, ce sont maintenant des écrivains du monde entier qui s’indignent et réclament l’édiction par l’ONU d’une déclaration des droits de l’homme numérique (« Refusons la société de surveillance ! », Le Monde daté 11 décembre). (…)

    Pour tous ceux qui défendent le projet de « société de la connaissance », il n’y a là que des dérives. Les nouvelles technologies restent à leurs yeux un vecteur de libération sans précédent, une panacée économique, politique, sanitaire.

    Les nations démocratiques doivent simplement ériger des garde-fous légaux contre les possibilités de surveillance qui s’offrent aux services de renseignement policier (version pirate : des communautés d’internautes libres doivent s’organiser contre les géants du Net).

    Et surtout :

    Les Etats et les grandes entreprises devraient vraiment faire preuve d’une vertu surnaturelle pour ne pas être tentés de tirer profit du fait que nous vivons dans une société où tout est enregistré, mémorisé.

    #peur #Finkielkraut ;-) mais surtout #big_data

    • Les copains d’Oblomoff et de Marcuse m’indiquent qu’il préfère que l’on relaye l’ancienne version de l’article dans laquelle tous les noms apparaissait clairement. Je vous relais leur préférence :

      Misère de notre addiction numérique
      LE MONDE | 02.01.2014 à 17h21 • Mis à jour le 03.01.2014 à 18h35 | Groupe Marcuse

      Comment combattre la tyrannie de la surveillance ? L’affaire Snowden, du nom de l’ex-consultant pour l’Agence de sécurité nationale américaine (NSA) à l’origine des fuites sur le programme de surveillance électronique, a révélé l’ampleur du contrôle
      des citoyens du monde entier. Que faire face à ce phénomène ?

      La cascade de « révélations » sur les programmes de surveillance électronique, déclenchée par Edward Snowden au mois de juillet, continue. Après les classes politiques européennes et la presse, ce sont maintenant des écrivains du monde entier qui s’indignent et réclament l’édiction par l’ONU d’une déclaration des droits de l’homme numérique (« Refusons la société de surveillance ! », Le Monde daté 11 décembre).
      Les opinions publiques, qu’ils appellent à se soulever en défense de ces droits, semblent, elles, largement indifférentes.

      Dans cette affaire, ceux qui ne s’émeuvent point font preuve de plus de cohérence et de mémoire que ceux qui se montrent surpris et choqués. Car pour qui s’intéresse quelque peu au cours suivi par notre société-monde ces dernières décennies, l’ampleur des données aujourd’hui automatiquement à disposition des officines de surveillance politique et d’intelligence économique n’a rien d’étonnant.

      PAS DES RÉVÉLATIONS : UNE MISE À JOUR

      Face à l’ampleur des transformations de la vie quotidienne et du travail, face à la puissance du mouvement d’interconnexion de tous les réseaux de communication, des milliers d’articles de journaux, des dizaines d’ouvrages ont annoncé au fil des ans la situation où nous nous trouvons désormais.

      Pour ne citer que quelques livres très parlants : Tous fichés ! (Louisette Gouverne et Claude-Marie Vadrot, First, 1994), Surveillance électronique planétaire (Duncan Campbell, Allia, 2001), Sous l’oeil des puces (Michel Alberganti, Actes Sud, 2007),
      RFID : la police totale (collectif Pièces et main-d’oeuvre, L’Echappée, 2008), Surveillance globale (Eric Sadin, Climats, 2009).

      C’est dire à quel point les informations qui font régulièrement la « une » des journaux depuis cet été ne sont pas des révélations. Elles sont tout au plus une mise à jour : ça y est, ce n’est plus une projection ou une menace, nous sommes pour de bon dans ce monde-là.

      Un monde où toute une partie des libertés civiles conquises aux siècles passés s’évanouissent de facto dans les réseaux de fibre optique, les ondes émises par les antennes-relais et les serveurs des immenses datacenters. Où le souci de sa vie privée devient, selon le mot du journaliste Jean-Marc Manach, un « problème de vieux con ».

      Où le travail de renseignement de la police et le marketing des entreprises n’ont la plupart du temps pas besoin de se faire à l’insu des gens : avec les réseaux sociaux, on peut savoir sans violer l’intimité de personne qui préfère telle marchandise et pourquoi, qui professe telle opinion, etc.

      IL N’Y A LÀ QUE DES DÉRIVES

      Pour tous ceux qui défendent le projet de « société de la connaissance », il n’y a là que des dérives. Les nouvelles technologies restent à leurs yeux un vecteur de libération sans précédent, une panacée économique, politique, sanitaire.

      Les nations démocratiques doivent simplement ériger des garde-fous légaux contre les possibilités de surveillance qui s’offrent aux services de renseignement policier (version pirate : des communautés d’internautes libres doivent s’organiser contre
      les géants du Net).

      Or, considérer la surveillance comme un aspect négatif mais contingent est absurde.
      Il n’est pas possible, par exemple, d’opposer les avantages des cartes à puce RFID aux possibilités de contrôle à distance qu’elles recèlent, car la technologie de radio-identification repose sur la transmission automatisée de données d’une machine à une autre (de la puce au lecteur, du lecteur à l’ordinateur, etc.). La possibilité
      d’un contrôle instantané en découle directement.

      Plus globalement, à partir du moment où l’ensemble de nos activités sont informatisées, il y a beaucoup plus d’informations sur nous et elles ne peuvent jamais dans leur totalité être effacées, rendues anonymes ou inutilisables – que les logiciels soient libres ou pas.

      De même qu’il est impossible de bâtir une maison en amiante où personne ne serait jamais en contact avec de l’amiante, il est illusoire de penser que l’informatisation de toute la vie sociale pourrait ne pas générer des torrents d’informations sur toutes choses, à toutes fins utiles.

      Les Etats et les grandes entreprises devraient vraiment faire preuve d’une vertu surnaturelle pour ne pas être tentés de tirer profit du fait que nous vivons dans une société où tout est enregistré, mémorisé.

      UNE DES FORMES DE DOMINATION POLITIQUE

      Il est temps d’admettre que notre addiction aux écrans et aux réseaux est une des formes de domination politique qui s’exerce sur nous. L’affaire Snowden n’appelle pas des mises au point diplomatiques, des aménagements techniques ou juridiques –
      surtout pas une énième rénovation de la mal nommée Commission informatique et libertés.

      Elle est une mise en cause de notre mode de vie ultra-branché. Plutôt que de nous pousser à interpeller les puissants pour les supplier de ne pas abuser de leur pouvoir, elle devrait nous interpeller sur ce que notre époque entend par culture, amitié, amour ou gratuité.

      L’audace d’Edward Snowden restera vaine si elle ne répand pas l’idée que la nuit politique où nous sommes plongés est vouée à s’épaissir, tant que des aspirations à se détacher de nos machines intelligentes ne souffleront pas sur la société.

      Groupe Marcuse

      Signataires
      Cette tribune a été signée Matthieu Amiech, Aurélien Berlan, Julien Mattern et Nicolas Eyguesier qui sont des auteurs de La Liberté dans le coma. Essai sur l’identification électronique et les moyens de s’y opposer, paru en 2013 sous la signature du groupe Marcuse (Mouvement autonome de réflexion critique à l’usage des
      survivants de l’économie).

    • @bug_in : le mieux serait de publier leur tribune dans un média alternatif sur lequel ils garderaient un minimum de contrôle sur leur texte (d’ailleurs quand tu vois l’article à côté duquel ils ont été publiés, ça fait un peu mal : http://seenthis.net/messages/213141 ).

      Est-ce que tu pourrais leur demander si on peut publier leur texte sur paris-luttes.info ? Ou même s’ils peuvent l’envoyer eux-mêmes c’est encore mieux :)

    • Pas d’accord avec leur argumentaire technique que toute utilisation de l’informatique générant plein de données, l’ultra-surveillance est inévitable. On peut techniquement diminuer la quantité d’informations distribuée et les chercheurs ont plein d’idées pour cela, dont quelques unes sont mises en œuvre (Tor). On ne peut pas arriver au « zéro donnée » mais on peut diminuer le problème. C’est par exemple les travaux au sein du groupe perpass à l’IETF http://www.bortzmeyer.org/ietf-securite-espionnage-bis.html

    • Voila :

      Salut Florian,

      l interet de publier dans Le Monde, c est que ce soit lu par des personnes qui ne pensent pas ca, que ce genre de propos sorte des milieux ou ils sont couramment tenus, que des personnes improbables puissent avoir envie d acheter le livre. Bon, ça cest dans l ideal... Le fait qu ils mettent a cote un texte qui dise l inverse n est pas etonnant et a mon sens, pas grave, ca met meme en valeur ce qu’on dit dans ce cas, je trouve.

      C est une tentative, on n avait jamais fait ca, et on ne va pas se mettre le faire tous les jours quoi qu il arrive.

      Pour le site paris-luttes, je propose de leur envoyer un texte plus long dans quelques jours (je ne l ai pas sous la main, suis en voyage famille ces jours ci), le texte qu on avait ecrit au depart pour cette tribune ; on l a ensuite taille pour donner une chance a son pssage dans un gros quotidien, et par ailleurs ces rigolos en ont chnge le titre sans nous le dire ; donc je te fais passer tres prochainement un texte un peu plus long intitule « informatique ou liberte ? » dont ils pourront dire (ou pas) sur leur ste que c est une version longue de la tribune « Misere de nos addicitions... »

      Ca irait ?

      Merci pour les relais, passages de messages, etc. et a bientot.

      Matthieu

      J’ai répondu qu’évidemment, il n’y avait aucun problème :)

    • Bon. Voici le copier coller du texte librement diffusable. C’est la version longue de la tribune publiée le 3 janvier par le journal Le
      Monde, sous le titre « Misère de notre addiction numérique » (titre qu’ils n’avaient pas choisi). Les signatures individuelles exigées par le quotidien du soir sont supprimées, puisque qu’elles ne leur apparaissaient pas nécessaires de leur point de vue.

      J’ai hébergé le fichier word original (pouah) et un fichier pdf que j’ai crée a partir de lui, ici : https://www.mediafire.com/folder/dz8jwl744ta3t/Marcuse

      Informatique ou liberté ?
      par le groupe MARCUSE

      La cascade de « révélations » sur les programmes de surveillance électronique, déclenchée par Edward Snowden au mois de juillet dernier, continue ces jours-ci. Après les classes politiques européennes et la presse, ce sont maintenant des écrivains du monde entier qui s’indignent et réclament l’édiction par l’ONU d’une déclaration des droits de l’homme numérique (cf. la tribune « Refusons la société de surveillance ! » dans Le Monde du 11 décembre). Les opinions publiques, qu’ils appellent à se soulever en défense de ces droits, semblent, elles, largement indifférentes.
      Dans cette affaire, ceux qui ne s’émeuvent point font sans doute preuve de plus de sagesse et de mémoire que ceux qui se montrent surpris et choqués. Car pour qui s’intéresse quelque peu au cours suivi par notre société-monde ces dernières décennies, l’ampleur des données aujourd’hui automatiquement à disposition des officines de surveillance politique et d’intelligence économique n’a rien d’étonnant. Face à l’ampleur des transformations de la vie quotidienne et du travail, face à la puissance du mouvement d’interconnexion de tous les réseaux de communication modernes, des milliers d’articles de journaux, des dizaines d’ouvrages sont parus au fil des ans pour annoncer la situation où nous nous trouvons désormais. Pour ne citer que quelques titres de livres très parlants : Tous fichés ! (Louisette Gouverne et Claude-Marie Vadrot, journaliste à Politis, 1994), Surveillance électronique planétaire (Duncan Campbell, 2001, à propos du projet Échelon), Sous l’œil des puces. Les RFID et la démocratie (Michel Alberganti, journaliste au Monde, 2007), RFID : la police totale (collectif Pièces et Main d’œuvre, 2008), Surveillance globale (Éric Sadin, 2009), L’œil absolu (Gérard Wajcman, psychanalyste, 2010), La Vie privée en péril. Des citoyens sous contrôle (Alex Türk, sénateur UMP longtemps président de la CNIL, 2011).
      C’est dire à quel point les informations qui font régulièrement la une des journaux depuis cet été ne sont pas des révélations. Elles sont au plus une mise à jour : ça y est, ce n’est plus une projection ou une menace, nous sommes pour de bon dans ce monde-là. Un monde où toute une partie des libertés civiles conquises aux siècles passés s’évanouissent de facto dans les réseaux de fibre optique, les ondes émises par les antennes-relais et les serveurs des immenses datacenters. Un monde où le souci de sa vie privée devient, selon le mot du cyber-journaliste Jean-Marc Manach, un « problème de vieux con ». Un monde où le travail de renseignement de la police et le marketing des entreprises n’ont la plupart du temps pas besoin de se faire à l’insu des gens : avec les « réseaux sociaux », on peut savoir sans violer l’intimité de millions de personnes qui préfère telle marchandise et pourquoi ; voire, quels actes seront commis au nom de telle conviction politique ou religieuse.
      Dans ce monde-là, qui menace le plus notre liberté, de la NSA ou de Facebook ? D’Obama ou d’Amazon ? De François Hollande le chef d’État, qui se porte garant des programmes de surveillance menés par la Direction du Renseignement Intérieur, ou de François Hollande le président du Conseil Général de Corrèze, qui distribuait gratuitement en 2010 des ordinateurs portables à tous les collégiens de son département pour les rendre addicts à la vie.com dès l’âge de 12 ans ? Bien sûr, tout cela va de pair : il n’y a pas de sens à opposer les aspects commerciaux et culturels de l’emprise numérique à ses aspects directement policiers.
      Pourtant, seul le versant policier pose problème de temps à autres, et encore est-ce apparemment aux yeux d’une minorité. A tous les étages de la société, les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication sont célébrées depuis leur émergence comme un vecteur de libération sans précédent, une panacée économique, sociale, culturelle et sanitaire : les écrans sont censés éveiller les enfants en soulageant les parents des soins à leur prodiguer ; la numérisation de tous les textes met à disposition de chacun une bibliothèque universitaire (voire universelle) sans sortir de son salon ; les technologies médicales rendent possible d’opérer un malade du cœur à 5 000 kilomètres de l’endroit où il se trouve ; les sites de rencontre permettent de trouver l’amour même quand on est timide, puis de tromper son conjoint dès qu’on s’en est lassé ; la robotique est en passe de créer des automates pour tenir compagnie aux vieux, etc. Il se trouve que dans ce merveilleux monde connecté de toutes parts, à peu près tout va mal mais il serait indélicat de se demander si cela n’a pas directement à voir – si l’informatisation n’est pas d’abord vecteur de chômage, d’abus de pouvoir managérial, de solitude, d’impuissance politique, de perte de mémoire... Et en prime, on s’aperçoit maintenant que les libertés fondamentales qui rendaient l’air des démocraties libérales malgré tout respirable, ces libertés sont en partie liquidées par les traces que nous laissons constamment sur internet, dans les bases de données des opérateurs téléphoniques, dans les lecteurs de puces RFID qui se multiplient dans l’espace public ou encore dans les bornes biométriques (au travail ou à l’aéroport).
      Pour tous ceux qui défendent avec ardeur le projet de « société de la connaissance », il n’y a là que des dérives, un mauvais côté des Nouvelles Technologies contre lequel les nations démocratiques doivent absolument ériger des garde-fous légaux et éthiques (version pirate : contre lequel des communautés d’internautes libres doivent s’auto-organiser). Or, considérer la surveillance comme un aspect négatif mais contingent des NTIC est absurde. Il n’est pas possible, par exemple, d’opposer les prétendus avantages des cartes à puce RFID aux possibilités de contrôle à distance qu’elles recèlent, car la technologie RFID repose sur la transmission automatisée de données d’une machine à une autre (de la puce au lecteur, du lecteur à l’ordinateur, etc.). La possibilité d’un contrôle instantané en découle donc directement. Plus globalement, à partir du moment où l’ensemble de nos activités sont informatisées, il y a beaucoup plus d’informations sur nous et elles ne peuvent jamais dans leur totalité être effacées, rendues anonymes ou inutilisables – que les logiciels soient libres ou pas. De même qu’il est impossible de bâtir une maison en amiante où personne ne serait jamais en contact avec de l’amiante, il est illusoire de penser que l’informatisation de toute la vie sociale pourrait ne pas générer des torrents d’informations sur toutes choses, à toutes fins utiles.
      Les États et les grandes entreprises dont nous sommes étroitement dépendants, matériellement et moralement, devraient vraiment faire preuve d’une vertu surnaturelle pour ne pas être tentés de tirer profit du fait que nous vivons actuellement dans une société où tout est enregistré, tracé, mémorisé. De cette vertu surnaturelle il n’est question dans aucun traité de philosophie politique, dans aucun manuel d’économie-gestion. Il est donc temps d’admettre que notre addiction aux écrans et aux réseaux est la forme que prend à notre époque la domination qui s’exerce sur nous. L’affaire Snowden n’appelle pas à notre sens des mises au point diplomatiques, des aménagements techniques ou juridiques – surtout pas une énième rénovation de la mal nommée Commission Informatique et Libertés. Elle est une mise en cause de notre mode de vie ultra branché. Plutôt que de nous pousser à interpeller les puissants pour les supplier de ne pas abuser de leur pouvoir, elle devrait nous interpeller sur ce que notre époque entend par « culture », « amitié », « amour » ou « gratuité ». L’audace d’Edward Snowden restera vaine si elle ne répand pas l’idée que la nuit politique où nous sommes plongés est vouée à s’épaissir, tant que des aspirations à se détacher de nos machines intelligentes ne souffleront pas sur la société.

      Après un premier livre contre la publicité en 2004, le groupe MARCUSE a publié en 2013 La Liberté dans le coma. Essai sur l’identification électronique et les motifs de s’y opposer (éditions La Lenteur).

  • Arnaud Montebourg prend la défense de l’article 13 de la loi de programmation militaire
    http://www.usine-digitale.fr/article/arnaud-montebourg-prend-la-defense-de-l-article-13-de-la-loi-de-progr

    Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg a affirmé jeudi 12 décembre que l’article de la loi de programmation militaire autorisant les interceptions sur internet sous certaines conditions, était « valide sur le plan de la protection des droits individuels » car calqué sur le dispositif des écoutes téléphoniques voté en 2006. Dans le même temps, le groupe UMP a annoncé qu’il ne saisirait pas le Conseil constitutionnel sur ce point alors que Xavier Bertrand en avait fait la demande.

    Invité du salon LeWeb13 ce jeudi 12 décembre, Arnaud Montebourg s’est fait l’avocat de l’article 13 de la loi de programmation militaire, adoptée la veille dans son intégralité. Cet article, qui permet aux autorités un plus grand accès aux données personnelles en ligne, avait provoqué une vive réaction de la part des acteurs du web et de plusieurs associations, qui le jugent dangereux pour les libertés individuelles.
    Principal reproche fait à cet article controversé : il autorise le « recueil » - auprès des opérateurs et des hébergeurs de contenus - de données de connexion mais aussi de documents (emails, photos), via des demandes émanant d’agents des ministères de l’Intérieur, de la Défense ou de l’Economie qui doivent être validées par « une personnalité qualifiée placée auprès du Premier ministre », mais pas par un juge.
    « CE N’EST PAS UN POLICIER LAMBDA QUI PEUT DÉCLENCHER DES INTERCEPTIONS DE SÉCURITÉ »....

    #Vie-privée
    #Numérique
    #Cybersécurité
    #Vidéo

  • Fleur Pellerin : le cyberflicage au féminin
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=459

    Fleur Pellerin a tout pour elle. Jeune, belle et rebelle, avec son visage innocent, on lui donnerait le Big Sister Award sans examen. En quatre jours, la ministre de l’Économie numérique a pris deux fois la parole. La première, pour s’indigner : « quand vous faîtes une recherche sur Internet, vous n’êtes pas libre. Au contraire, vous êtes un sujet et quasiment un objet. » (1) Dans sa ligne de mire : Facebook, Google, et bien sûr la NSA qui exploitent ces informations pour vous vendre des gadgets, et pour vous surveiller. Sa seconde intervention dénonce « le sexisme insidieux du numérique » (2), tant sur Internet qu’au sein des entreprises technologiques où les femmes sont sous-représentées. Ses lamentations à propos du fichage électronique effectué par les États-Unis ne visent qu’à justifier les (...)

    #Nécrotechnologies
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/pellerin-3.pdf

  • Les systèmes GNU/Linux sont-ils sûrs face à la NSA ?
    http://neosting.net/linux-backdoors-nsa-confiance-securite

    Autant vous le dire tout de suite : les systèmes GNU/Linux n’assurent pas la confidentialité de ses informations face à la NSA ! Dans une interview accordée à Venturebeat, Jim Zemlin, le directeur exécutif de la Linux Foundation a expliqué qu’il ne pouvait y avoir de backdoor dans le kernel Linux. Ça paraît logique, mais […] #backdoor #jim-zemlin #linus-torvalds #linux #securite #vie-privee

  • Mozilla Thunderbird, Si tu reviens, j’annule tout !
    http://neosting.net/mozilla-thunderbird-please-come-back

    J’ai été pendant un peu plus de 3 ans, environ, un adepte de Gmail, surtout de son interface. Pratique, simple, facile, c’était suffisant et « cool »... L’année dernière, début 2012, j’ai repris un peu conscience que plus le temps avançait, et plus je devenais dépendant du géant Google, notamment à cause d’Android. Adepte également des solutions […] #mozilla #securite #thunderbird #vie-privee

  • Les Smart TV LG, peu respectueuses de la vie privée ?
    http://neosting.net/smart-tv-lg-vie-privee

    Le blogueur DoctorBeet au Royaume-Unis s’est fendu d’un article expliquant que même en désactivant la collecte de données sur sa Smart TV LG, cette dernière continuait de recueillir des informations issues de son réseau pour les envoyer sur les serveurs du fabricant. Il a analysé le trafic avec le logiciel Wireshark, bien connu pour sniffer […] #lg #smart-tv #television-connectee #vie-privee

  • #CPLUSSUR (Acte 2) : 100% sécurisé… seriously ? : Reflets
    http://reflets.info/cplussur-acte-2-100-securise-seriously

    Nous nous sommes posés une bête question : un courtier en assurance, une société d’archivage probatoire et des « nettoyeurs du net » sont ils compétents pour proposer une solution d’anonymisation et de protection des données personnelles ? Si le volet « assurance » de l’offre ne pose pas vraiment de problème grâce à Gras Savoye, Europ Assistance et la MatMut, le volet technique, non maîtrisé par les partenaires, les annonceurs (Le Figaro), les assureurs (Gras Savoye), ou même l’enseigne commerciale (CPLUSSUR)… a pas mal attiré notre attention.

    Enfin quand on vous dit que le volet assureur ne pose pas de problème, il ne faudrait pas non plus que l’assureur se retrouve avec vos historiques de connexions pour se rendre compte que vous visitez un peu trop Doctissimo pour prétendre à une assurance vie…

    Très bonne démonstration du faux sentiment de sécurité.
    #vie-privée #tartalacrèm #navigateur #internet #sécurité

  • Epic Browser, un Chromium modifié pour un surf sans pistage
    http://neosting.net/logiciels/epic-browser-chromium.html

    La startup Hidden Reflex, fondée par Alok Bhardwaj, situé à la fois aux USA (Washington DC) et en Inde (Bengalore) vient de sortir un nouveau navigateur délibérément orienté sur la protection de la vie privée. Oui, encore un. Mais cette fois-ci, il semble que tout soit mis en œuvre pour faire de ce navigateur l’ultime […] #chromum #epic-browser #hidden-reflex #mac-osx #navigateur #vie-privee #windows

    • Hidden Reflex va aussi encore plus loin que ça pour tenter de faire un navigateur non unique, en enlevant l’identification d’installation, et le RLZ tracking. Les suggestions de recherches sont supprimées, tout comme le système de traduction et la synchronisation à un compte Google. Il n’y a pas non plus de cache DNS, ni de pre-fetching DNS, et encore moins de cache web et d’enregistrement de formulaire.

    • Cool, j’ai toujours apprécié Chromium pour son aspect épuré et sa rapidité. Je ne suis plus chez google (bah ouai) et j’utilise Seamonkey maintenant. Epicbrowser, c’est mieux que Iron Browser j’imagine. Je vais tester ça et le garder de côté je pense.

  • Quelques astuces pour surfer sans être tracé sur la toile
    http://neosting.net/aide-tutoriel/astuces-surf-sans-tracage-privoxy-disconnect-noscript.html

    Après quelques mésaventures, probablement temporaires, avec Ghostery, qui pompe énormément de CPU et de mémoire sous Firefox 23, je me suis dit que c’était le moment d’aller de nouveau faire un tour du côté des alternatives à Adblock Plus ou Adblock Edge, et à Ghostery, qui sont très certaineemnt les deux extensions les plus utilisées […] #cookies #crontab #disconnect #privoxy #vie-privee

  • Londres. La marmotte, elle met le papier dans la poubelle High-Tech
    http://neosting.net/actualite/londres-poubelle-high-tech-renew-presence-orb.html

    C’est vraiment de mieux en mieux dans ce monde Orwellien dominé par le capitalisme où la collecte des données personnelles à des fins de propagandes publicitaires y abonde, dans l’esprit de ce que font les services gratuits. Comme on dit souvent : si c’est gratuit, c’est que vous êtes le produit. Introduites lors des J.O […] #londres #poubelle #presence-orb #renew #vie-privee

  • Affaire Snowden : des plaintes déposées à Paris contre le système Prism

    http://www.rue89.com/2013/07/11/affaire-snowden-plaintes-deposees-a-paris-contre-systeme-prism-244146

    La fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH) et la Ligue française des droits de l’homme (LDH) annoncent qu’elles portent plainte contre X à Paris, dans le cadre de l’affaire Snowden.

    Sont visées : les deux agences de renseignement américaines, la NSA et le FBI, mais aussi neuf sociétés américaines (Microsoft, Yahoo, Google, Paltak, Facebook, YouTube, AOL, Apple et Skype).

    #NS #Prism #vie-privée #FIDH

  • Affaire Mediapart : la cour de renvoi fait primer l’intimité de la vie privée - Presse et communication | Dalloz Actualité
    http://www.dalloz-actualite.fr/breve/affaire-mediapart-cour-de-renvoi-fait-primer-l-intimite-de-vie-priv

    Poursuivant sur le terrain de l’article 10 de la Convention européenne des droits de l’homme, la cour énonce qu’il résulte de ce texte « que l’exercice de la liberté de recevoir ou de communiquer des informations comporte des responsabilités et peut être soumis à des restrictions qui constituent des mesures nécessaires, dans une société démocratique, à la protection de la réputation ou des droits d’autrui pour empêcher la divulgation d’informations confidentielles » et que « l’exigence de l’information du public […] qui aurait pu être satisfaite par un travail d’investigation et d’analyse mené sous le bénéfice du droit au secret des sources, ne peut légitimer la diffusion, même par extraits, d’enregistrements obtenus en violation du droit au respect de la vie privée d’autrui, affirmé par l’article 8 ». L’accès à ces enregistrements via le site de Mediapart constituant un trouble persistant à l’intimité de la vie privée de Mme B…, l’ordonnance entreprise est infirmée et les mesures sollicitées (retrait des informations du site, interdiction de toute nouvelle publication et réparation du préjudice moral de la demanderesse) sont prescrites.

    À l’instar de la première chambre civile, dans son arrêt précité du 6 octobre 2011, les conseillers versaillais retiennent donc que l’atteinte à l’intimité de la vie privée, produite par la diffusion du contenu des enregistrements litigieux, se déduit des circonstances dans lesquelles la captation a été réalisée (solution déjà retenue par la chambre criminelle ; V., en ce sens, la note d’E. Dreyer, préc.). On notera qu’ils justifient davantage que la haute cour la compatibilité de la restriction apportée au droit à la liberté d’expression et, plus particulièrement, au droit pour les journalistes d’informer le public, ici sur une « affaire d’État ». Une compatibilité pourtant loin d’être évidente, comme certains auteurs l’avaient justement signalé à propos de l’arrêt de cassation précité (V. not. E. Dreyer, préc.).

    #vie-privée #information #Mediapart

  • Cyanogenmod. Activer la protection des données privées par application
    http://neosting.net/actualite/cyanogenmod-activer-protection-des-donnees-privees-incognito-mode-privacy-

    Il y a quelques jours, le 25 juin 2013, la version stable 10.1.0 de la Cyanogenmod est sortie. Elle représente la version 4.2.2 d’Android et dispose de nombreuses nouvelles fonctionnalités très intéressantes. Étant sur une nightly que je trouve d’une incroyable stabilité avec mon Nexus S, j’ai découvert récemment une nouvelle fonctionnalité, disponible aussi dans [...] #android #cyanogenmod #incognito #privacy-guard #vie-privee

  • #PRISM. Comment sont gérées les récoltes des Big Datas
    http://neosting.net/video/palantir-indect-prism-big-datas.html

    Quand les hackers ont rapidement compris qu’Internet était une véritable machine de surveillance, et qu’ils l’ont crié sur tous les routeurs du monde, peu d’internautes les ont écoutés. Même les journalistes avaient une fâcheuse tendance à les ignorer et à les prendre pour des fous paranoïaques, ou des illuminés avides d’absurdes théories de complots. En [...] #indect #palantir #prism #trapwire #vie-privee

    • C’est un fait que quasiment tout ce qui circule sur Internet est enregistré par la NSA. Et je connais bien la NSA de l’intérieur. Et je peux vous dire que leur despotisme est amoindri par leur incompétence. Ils peuvent enregistrer tout internet, mais ils n’ont aucune idée de quoi faire de ces données. Plus ils en ont, et plus ils sont confus.

  • Rien à cacher ? Balladez-vous à poil avec une puce dans le bras !
    http://neosting.net/actualite/rien-a-cacher-numendil-conference-pses2013.html

    J’ai bien aimé la conférence de Numendil à Pas Sage En seine lors de son passage à la Cantine. Apparemment, ce n’est pas le cas de tout le monde (selon les retours qu’il dit avoir reçus), mais on ne peut pas plaire à tout le monde, paraît-il. Numendil est revenu sur un sujet à l’actualité [...] #conference #numendil #pses #vie-privee