#vie_intérieure

  • http://resurgences.net/points-chauds-5

    Lire Jean Sur et se sentir un peu mieux.

    Georges Bernanos, dans La France contre les robots : « Lorsqu’on me demande : « Par quoi remplacerez-vous ce système », j’ai parfaitement le droit de riposter : Ce n’est pas moi ni personne qui le remplacera, c’est la Vie, ce sont toutes les forces de la Vie dont il a cru se rendre maître par sa technique, et qui feront sauter son énorme machinerie. La libération, l’élargissement, la nouvelle découverte du monde ne sera pas due à un système ou à un homme, mais à la somme croissante des résistances humaines à un ordre inhumain. »

    J’appelle progrès et, à notre époque, cela seulement, les entrecroisements, les jonctions, les noces, les fécondations, dans l’inachevé, d’une variété infinie d’émotions, de sursauts et de surgissements, de révoltes, d’élans, de départs, de commencements.

  • La #violence_contre_les_femmes est un problème politique
    Relevé sur twitter (https://twitter.com/feeskellepeut/status/669426422814015488 et suivants)

    25 novembre, anniversaire pour toutes celles qui ont tout perdu et pire encore à cause d’un enfoiré qui avait LE DROIT pour lui.
    on va vous demander de parler, non qu’on ait l’intention de changer quoi que ce soit à la règle commune qui permet ça, mais pour faire peur à toutes les autres, qu’elles sachent bien pourquoi elles ont intérêt à fermer leur gueule (mais en vous plaignant, bien entendu)
    allez les copines on y va on déballe, ils adorent tellement nos malheurs, faut pas brimer le public, et puis certains en vivent, hein.
    amère, moi ? oh penses tu. j’ai eu tellement d’’aide. tellement. je suis si reconnaissante. à mon chien moi aussi.
    c’est fou le nombre de femmes maltraitées qui doivent leur vie à leur chien. et dont le chien est d’ailleurs le seul pote restant, au final.
    ça non plus c’est pas politique je suppose. on a du juste être trop connes pour se défendre correctement et se faire aider, hein.
    bisous si toi aussi tu as signé un amiable tellement amiable que t’avais 125 euros de ressources par mois et monsieur 3500.
    ce qui est notifié sur ton jugement mais n’a pas une seconde mis la puce à l’oreille du jaf parce que hey, amiable. \o/
    câlin si toi aussi 5 ans après on te chie à la gueule parce que t’as pas « reconstruit ta vie » assez bien avec ces si bonnes bases. \o/
    si en prime on te traite de cancer social bouffeur d’allocs et de mère indigne au passage parce qu’il a tjrs le droit de nuire aux gosses
    si toi aussi t’as perdu tout ton entourage parce que c’est pas politique c’est pas un pb de droit DONC ça n’arrive qu’’aux connes/folles parce que « yadézaides » et que donc si tu t’en es mal tirée c’est que t’es RESTEE conne/folle. donc on va s’abstenir de te garder en contact.
    si toi aussi le 25.11 c’est l’anniversaire de ta mort sociale pure et simple, de ton entrée dans la survie définitive, keur sur toa coupine.
    ça va j’ai bien mérité ma cacahuète des braves apitoyés qui feront rien changeront rien ? ou y’en faut plus ?
    non mais jdemande pare que d’habitude il faut aussi que je dise comment j’ai pas accès au #logement décent, aux #soins, etc
    Auj les membres du gvt porteront un ruban blanc pour dire non aux violences faites aux femmes.
    Les meufs j’espère que vous êtes rassurées

    je me sens direct d’humeur à adopter un mâle dominant à temps plein, tiens. #rassuréegrave
    nous c’est ruban blanc, donc ? c’est bien c’est jouli ça rappelle la virginité, la colombe la bonne victime innocente. BRAVO.
    c’est pas politique on te dit. c’est pas circonstanciel. c’est une connasse victime (bien blanche la colombe) et un monstre. hop.
    Ô ironie c’est le même jour que celui des catherinettes, odieuse tradition pour se moquer des femmes de 25 ans sans proprio légal.
    le blanc, la virginitay, on disait.

    c’est le jour de rappeler que si ce’st pas que les meufs cis het en attendant c’est 80% des meufs cis het violentées par des mecs cis het au sein d’un putain de couple cis het et en général à l’arrivée de l’enfant dudit couple cis het MAIS CEST TJRS PAS POLITIQUE
    et c’est pas social non plus. et ça n’a aucun rapport avec les structures du droit commun du couple NON PLUS, hein
    aucun rapport avec la grossesse et sa sanction sociale/professionnelle, aucun rapport avec LE FRIC qu’on PERD en congé mater
    aucun rapport avec le congé parental et son indemnisation RIDICULE qui nous fout EN DEPENDANCE ECONOMIQUE
    aucun rapport avec le fait qu’une femelle avec un petit même un con de lion sait que c’est celle qu’il bouffera le plus facilement
    aucun putain de rapport avec les modes de garde INSUFFISANTS ce qui nous OBLIGE à lâcher nos tafs et DEPENDRE d’un mec qui ensuite ABUSE de son POUVOIR ECONOMIQUE aucun rapport avec le fait qu’une fois PRECARISEES COMME CA PAR LA #SOCIETE on est COINCEES
    aucun rapport avec l’absence TOTALE de soutien logistique et financier pour PARTIR ou au moins REEQUILIBRER le pouvoir dans le #couple
    non penses tu on est juste connes et ils sont juste monstrueux, dors bien sur tes deux oreilles toi tu risques rien ma poule.
    et puis tiens, on s’en remet, hein. partir avec RIEN, une valise, deux jouets, les papiers, en EXIL, fuir, on s’en remet ! allons !
    c’est tellement génial d’avoir réussi à partir, hein ? dis donc tu vas pas te plaindre d’avoir tout perdu, ho
    et toi si tu devais faire une valise ma chérie, une seule valise, pour partir avec tes enfants, t’emmènerais quoi ? mH ?
    combien de fois tu t’es dit toi « ha non ce souvenir là il a été perdu c’est vrai » en pensant à une lettre qui t’aurait réchauffé le coeur ?
    combien de fois t’as répondu à ton gamin « ha non ça on l’a pas emmené ptète que papa l’a » ?

    (c’est tous les jours l’extrême violence, l’enfer, la solitude, tenir, reconstruire en partant de rien, en prendre plein la gueule partout
    se faire emmerder parce que chômage -hahaha, lol-, parce que ci parce que ça, et entendre cette horreur trop souvent : « tu l’avais CHOISI »)
    ce « tu l’avais choisi » je l’entends dès que j’ouvre la bouche. parlez qu’ils disent. sauf que si tu parles on te répond ça.
    et je sais pas si t’as la queue d’une idée de la VIOLENCE de cette toute petite phrase.
    si tu parles on te répond cette horreur là et si tu parles pas on te juge barge parce que hey, c’est quoi ste meuf avec ste vie sérieux ?
    il n’y a PAS de vie après la violence conjugale.
    il n’y a PAS d’après la #violence_conjugale. elle ne s’arrête PAS. jamais. la société toute entière la poursuit.
    mais chaque 25 novembre je pourrai gentiment me rappeler ce qui m’a été fait, l’impuissance, la souffrance, l’enfer, le pourquoi.
    et chaque 25 novembre je pourrai contempler l’apitoiement du monde bourgeois qui fait les règle qui organisent tout ça.

    le lol c’est qu’on est QUE 2 millions de mères isolées c’est te dire le pourcentage de joyeuses survivantes ayant réussi à fuir....
    mais du coup comme on est PEU tavu ça prouve bien qu’on est des cassosses graves connes barges etc et que c’est pas un truc social/politique
    c’est pas beau une bonne infinite loop comme ça ? moi jtrouve ça beau. vachement bien foutu. franchement bravo changez rien.

    « parlez » disent -ils aux victimes genre c’est parler qui va changer ta vie. laule. nope. tellement pas. ça va juste empirer les choses même
    1 personne te croit
    2 personne te croit
    3 quand on te croit on peut rien pour toi
    en plus quand on te croit on veut surtout rien avoir à foutre dans un truc glauque qui fait peur et tu fais PEUR, meuf
    du coup on va pas te fréquenter parce que on sait pas si ton ex va pas nous dézinguer la gueule, nous harceler, nous espionner (pas faux)
    on va pas te loger parce que qu’est ce qui nous dit que ça va pas péter un jour qu’il va pas venir tout casser que va pas yavoir des merdes
    des plaintes du voisinage si ça gueule etc (pas faux non plus)
    on va pas t’embaucher parce qu’’entre toi et tes mioches traumas merci le cassosse qui va chialer nimporte quand hein (pas improbable)
    personne viendra te voir parce que et si jamais c’est un jour de visite et qu’IL est là ho ? (absolument possible anéfé)

    les enfants ne doivent pas savoir, et un papa c’est toujours un mec bien, dis donc, ça n’a rien à voir avec ton mari (oui c’est le mm mec)
    d’ailleurs tu devras pas non plus dire aux #enfants pourquoi ils ont tout perdu et fui. bah non. l’aura du papa ma chérie (bonne chance)
    c’est très important pour toi de parler ça va aider tout le monde à te mettre à part du monde des humains
    en revanche c’est très important de rien dire aux enfants qu’ils aient l’impression d’être normaux (avec une mère anormale, donc)
    et tu auras la gentillesse de faire ça en les élevant bien, silteplé, qu’ils deviennent pas comme leur père. huhuhu. COURAGE MA PUCE.

    #psychiatrisation
    #féminisme #femmes #mères #maternité #maltraitance #divorce #précarisation #emploi #guerre_aux_pauvres #patriarcat
    #vie_intérieure

    • https://twitter.com/feeskellepeut/status/669501985356447745

      est ce que tu vois le lien entre temps partiels imposés et salaire en moyenne 20% inférieur et DEPENDANCE ECONOMIQUE/ POUVOIR ? mh ?
      est ce que tu vois le lien entre congé mater payé 80% congé parental payé 500 euros et DEPENDANCE ECONOMIQUE/ POUVOIR ? mh ?
      tu vois le lien entre pas de place en crèche nounou qui coute ton smic et congé parental obligatoire ET DONC DEPENDANCE ECONOMIQUE/POUVOIR ?
      est ce que tu fais un mini lien, intellectuellement, entre POUVOIR et VIOLENCE ? mh ?
      on fait on fait ? appel à la JUSTICE ? oh yeah ! injonction à déposer plainte, bonjour, tu nous manquais.
      et là bien sûr AUCUN BIAIS économique.

      oh. wait.

      lol
      du coup vois tu le problème est totalement psy et ce qu’il faut c’est bien évidemment nous faire PARLER, bien entendu (non)
      non le problème est totalement matériel, les conditions d’exercice du pouvoir sont prédéfinies socialement et environ 80% des conjoints peuvent décider, si ce n’est à tout moment au moins au moment de la naissance d’un enfant, de le convertir en violence. ça ne tient qu’à EUX. et toi bichette tu pèses pas lourd dans la décision. voilà voilà.
      tu peux avoir toute la self esteem (laule) que tu veux tu peux être grande gueule ou soumise tu peux bien secouer tes poings rageurs à partir du moment où t’es coincée à la maison avec un machin de 3 kilos à soigner protéger et zéro thune ou quasi t’es baisée. la suite ne dépend absolument pas de toi. gentille ou pas conciliante ou pas le pouvoir est entre ses mains à lui c’est SOCIAL POLITIQUE et absolument pas personnel. tous les couples s’engueulent tous les couples vacillent à l’arrivée du chiard qui prive de sommeil tous les couples voient leur pouvoir économique diminuer à l’arrivée du gnôme aussi, le pouvoir est entre les mêmes mains dans 80% des cas (voire 100%si on tient compte du fait que toutes les mères sont épuisées physiquement et au bord du #burn-out à la naissance). de même, SANS gamin, il est FACILE de partir. beaucoup plus facile. ton cul une valise un train une copine. c’est justement parce que sans gamin le pouvoir est PLUS EQUILIBRE MIEUX REPARTI que la majorité des violences se déclarent A la naissance du 1er si la nana est assez précaire pour qu’un seul suffise à la déstabiliser, du 2eme dans les autres cas.

    • https://twitter.com/feeskellepeut/status/669511367607611392

      ceci étant donc : scoop ultime 2k15 les violences viennent du POUVOIR et ce n’est qu’une question D ARGENT. ce qui en milieu capitaliste est fort étonnant houlala. dans le genre étonnant tu pourras aussi constater que la proportions de femmes agressées dans les transports en commun est INFERIEURE à la proportion de femmes agressées dans une limousine particulière avec chauffeur. BICHETTE.
      d’une manière tout aussi étonnante la proportion de femmes violentées en milieu professionnelles est dépendante de la position hiérarchique. ainsi dis donc les femmes ministres se prennent sensiblement moins de mains au cul que les femmes ouvrières.

      les VELOS en ville pouvaient ne pas correspondre aux besoins de sécurité des femmes dans l’espace urbain. de même que l’extinction des éclairages publics la nuit. CAY TRES COMPLIQUAY LE REEL TAVU FAUT DES ETUDES. habon les hommes violents agressent plus facilement si ils sont aidés par la pénombre qui permet effet de surprise + diff d’identification ? cay OUF. ce serait comme dire que les maris violents cèdent + facilement à leurs envies quand ils savent que leur nana peut pas se barrer.
      cay INCROYABLE limite on croirait qu’ils passent à l’acte PARCE QU ILS PEUVENT, dis. du coup pour éviter qu’ils ne le fassent il faudrait qu’ils NE PUISSENT PAS. oui mais non hey tavu ça coûte va voir un psy plutôt.
      éventuellement PAYER les femmes correctement PAYER le #travail_reproductif ça POURRAIT éviter bcp de passages à la violence éventuellement des VRAIES AIDES au divorce des VRAIES AIDES aux mères isolées ça pourrait calmer les mecs aussi
      éventuellement c’est parce qu’ils savent qu’on n’a rien à gagner à se tirer qu’ils montent en charge et se lâchent. EVENTUELLEMENT.

    • Rappel de quelques données sur les violences conjugales (/ !\ concernent les couples hétéros).
      1. 1 femme/10 en France subit des violences conjugales. Moins de 10% portent plainte. 20% ne se confient même à personne.
      2. Au moment du contact avec des services d’aide, plus de 70% des femmes violentées vivent toujours avec leur conjoint.
      3. Jusqu’à 35% des femmes consultant aux urgences présentent des symptômes dus aux violences ; 2% sont identifiées « victimes »
      4. Au 3919, 86% des violences rapportées sont des violences psychologiques (statistiques 2014).
      5. Autres formes-> viol. verbales:75%, physiques:70%, sexuelles (sous-déclarées):6.4%, économiques:23 %, administratives:2%.
      6. 43% des victimes appelant le 3919 déclarent des conséquences sociales aux violences conjugales (notamment isolement).
      7. Chez les femmes victimes de violences, le risque de tentative de suicide est multiplié par 25 (/population générale).
      8. 52 à 72% des femmes hospitalisées en psychiatrie et 64% adressées à un psychiatre sont victimes de violences.
      9. 58% des victimes de violences développent Syndrome de stress post-traumatique (SSPT). Jusqu’à 80% si violences sexuelles.
      10. Alors qu’avec une prise en charge adaptée, 80% des femmes victimes déclarent une nette amélioration de leur santé psy.
      11. Violences conjugales coûtent 2 à 3 milliards d’euros chaque année en France (soins, arrêts de travail, précarité, etc.)
      12. 40% des violences conjugales ont débuté pendant la grossesse. Beaucoup s’agravent lors de grossesse ou naissance.
      13. Plus d’1 mère sur 10 subissant des violences conjugales peut identifier de l’angoisse chez son(ses) enfant(s) témoin(s).
      14. 60% des enfants témoins (donc victimes) de violences conjugales développent un Syndrome de stress post-trauma (SSPT).
      15. 35% des 6-12ans exposés à la violence conjugale connaissent des tbles importants (problèmes d’adaptation ou dépression).
      16. 20-25% des enfants vivant dans de la violence conjugale subissent de la violence directe de la part du conjoint violent.
      17. Or, 42% des femmes victimes de violences conjugales vivent avec des enfants de moins de 6 ans.
      18. Une grande majorité des conjoints violents obtient pourtant un droit de visite voire garde alternée sur ses enfants.
      19. Dans 70% de ces cas, les F disent être maintenues sous emprise de l’ex par attaques indirectes utilisant les enfants.
      20. Risques pour ces enfants grandissant en insécurité : trbles de l’humeur ou du comportement, reproduction de la violence.
      21. Risque de suicide x20. 50% de jeunes délinquants grandi dans violence. 60% des H violents grandi dans viol. conjugale.
      22. Avec PEC adaptée durant enfance ou adolescence, prenant en compte trauma des violences, 65% ne déclarent aucun trouble.
      23. Aucun statut de victime pour ces enfants. Moins de 10% des pères étant conjoints violents ont droit de visite restreint.
      24. Parmi les plaintes pour violences conjugales, 10% environ arrivent devant tribunal. Une minorité aboutit à condamnation.
      25. A titre de comparaison : aux USA la violence conjugale est d’abord une affaire pénale. En France, d’abord psycho-sociale.

      (relevé sur twitter https://twitter.com/VanilleCitron/status/707120638142627840 )

    • Pour le psychologue clinicien, qui a enquêté dans des call centers, la tromperie généralisée, devenue une pratique managériale, génère non seulement « des formes de souffrances assez graves » pour les employés, mais aussi une rupture de confiance avec les clients.

      Comment les salariés réagissent-ils à un environnement de travail basé partiellement sur le mensonge ? Psychologue clinicien, docteur en psychologie du travail au Conservatoire national des arts et métiers, Duarte Rolo a enquêté avec Stéphane Le Lay pendant plusieurs années dans des #centres_d’appels téléphoniques. Il en publie les conclusions dans un livre qui vient de sortir, Mentir au #travail.

      Comment en être venu à étudier le #mensonge dans ce centre d’appels ?

      J’ai été alerté par une déléguée du personnel inquiète de la multiplication des manifestations de mal-être dans son entreprise : crises de larmes, recrudescence des arrêts maladies, notamment pour dépression, accident cardio-vasculaire. Très vite, les discussions se sont focalisées sur « les chiffres », en fait les #indicateurs_de_performance qui rythment le travail des opérateurs. Pour y répondre, les #salariés avaient l’impression de désobéir aux règles de leur métier, de pratiquer des ventes forcées, de devoir duper le client. Ce que notre enquête a montré, c’est qu’aujourd’hui, dans certaines situations, les salariés sont confrontés à l’#injonction_de_mentir. Au risque de générer des formes de souffrances assez graves.

      #clinique #productivité et #relations_sociales (en particulier face aux institutions sociales type Pôle emploi, CAF) comme #théâtre_de_soi, une #performance_obligée. Les vies amputées ont pour prothèse des vies falsifiées.

  • L’école est une machine à produire de la dépression
    (relevé sur twitter)
    https://twitter.com/kinkybambou/status/642340486808780800

    Un vieil ami philosophe (dans les deux sens du terme) qui a été formateur à l’IUFM pour les profs des écoles pendant 15 ans après 20 ans en lycée technique me disait toujours : l’#école c’est une machine à casser les gens. c’est pire que ça. C’est une machine à produire des formes d’individualités délétères.
    Le problème étant que l’alternative actuelle c’est « l’autonomie ». Ou l’autonomie, on sait ce que c’est grâce à la socio du travail et la socio critique de la « #santé mentale » depuis 20 ans : c’est cet idéal-norme qui régit très précisément des manières non seulement de penser, mais aussi d’organiser, d’agir, et de ressentir, qui a produit à une échelle globale un affect typique chez l’individu contemporain : la #dépression, comme fatigue de ne pas parvenir à être ce qu’on est censés être : des individus autonomes, c’est à dire capable d’être des « entrepreneurs d’eux-mêmes », de choisir non seulement leurs conduites mais aussi de contrôler leurs motivations, leurs préférences, leurs désirs, en faisant un tri entre celles qui favorisent cette « autonomie » (et dont le signe et l’affect régulateur est le « bien être »), et les autres.
    La #discipline, c’est la technologie favorite du vieux #capitalisme des corps et des esprits.
    L’autonomie, c’est l’idéal régulateur du « capital humain », c’est à dire du capitalisme néo-libéral qui nous traverse en totalité. Charybde et Scylla.

    #éducation #vie_intérieure #néolibéralisme #management #dressage #psychiatrisation

    Mais surtout, c’est que depuis les années 1960, l’autonomie individuelle n’est plus considérée comme un idéal à atteindre tout au long d’un parcours de la vie de l’adulte, mais bien comme une condition humaine qui se doit donc d’être réalisée au plus tôt dans l’#enfance - ceux qui achoppent étant alors moins rétifs qu’"anormaux" ou « troublés » ou « défaillants ».
    L’école de la Troisième République, c’était celle de la rétivité ; pas encore de la déficience et du trouble, même si Binet, les test de QI, etc. Ce n’était pas encore un schème général, celui de l’échec à être autonome qui est censée témoigner d’un « problème » chez l’enfant.
    La discipline incorpore aussi des normes, mais là, avec ce type d’incorporation, ce sont effectivement des technologies concrètes bien différentes. Ca joue pas sur la crainte et la honte, ça joue sur l’inquiétude - la peur projective dans l’avenir de ne pas être « normal » et de faillir dans tous les domaines de la vie, de ne pas « être à la hauteur » des attentes du monde, etc.
    Tu m’étonnes qu’il soient mal après les mômes … Sacrée #violence intériorisée qu’on a là.
    Et être rétif suffit pas à y échapper : une fois que tu crois que tu n’es « pas à la fauteur », tu peux être rebelle l’inquiétude de soi est bien installée.

  • Toute notre #civilisation est fondée sur la spécialisation, laquelle implique l’asservissement de ceux qui exécutent à ceux qui coordonnent ; et sur une telle base, on ne peut qu’organiser et perfectionner l’#oppression, mais non pas l’alléger.
    Simone Weil (1909-1943)

    http://iresmo.jimdo.com/2015/07/18/simone-weil-une-critique-de-l-industrialisme
    http://classiques.uqac.ca/classiques/weil_simone/reflexions_causes_liberte_oppression/reflexions_sur_la_liberte.pdf
    #guerre_aux_pauvres #critique_techno #critique_de_la_valeur

    • Mais, si l’état actuel de la technique ne suffit pas à libérer les travailleurs, peut-on du moins raisonnablement espérer qu’elle soit destinée à un développement illimité, qui impliquerait un accroissement illimité du rendement du travail ? C’est ce que tout le monde admet, chez les capitalistes comme chez les socialistes, et sans la moindre étude préalable de la question ; il suffit que le rendement de l’effort humain ait augmenté d’une manière inouïe depuis trois siècles pour qu’on s’attende à ce que cet accroissement se poursuive au même rythme. Notre culture soi-disant scientifique nous a donné cette funeste habitude de généraliser, d’extrapoler arbitrairement, au lieu d’étudier les conditions d’un phénomène et les limites qu’elles impliquent ; et Marx, que sa méthode dialectique devait préserver d’une telle erreur, y est tombé sur ce point comme les autres.

    • Il n’existe par ailleurs qu’une autre ressource permettant de diminuer la somme de l’effort humain, à savoir ce que l’on peut nommer, en se servant d’une expression moderne, la #rationalisation du #travail.
      [...]
      Dès qu’on jette un regard sur le régime actuel de la production, il semble assez clair non seulement que ces facteurs d’économie comportent une limite au-delà de laquelle ils deviennent facteurs de dépense, mais encore que cette limite est atteinte et dépassée. Depuis des années déjà l’agrandissement des entreprises s’accompagne non d’une diminution, mais d’un accroissement des frais généraux ; le fonctionnement de l’entreprise, devenu trop complexe pour permettre un contrôle efficace, laisse une marge de plus en plus grande au #gaspillage et suscite une extension accélérée et sans doute dans une certaine mesure parasitaire du personnel affecté à la coordination des diverses parties de l’entreprise. L’extension des échanges, qui a autrefois joué un rôle formidable comme facteur de #progrès économique, se met elle aussi à causer plus de frais qu’elle n’en évite, parce que les marchandises restent longtemps improductives, parce-que le personnel affecté aux échanges s’accroît lui aussi à un rythme accéléré, et parce que les transports consomment une énergie sans cesse accrue en raison des innovations destinées à augmenter la vitesse, innovations nécessairement de plus en plus coûteuses et de moins en moins efficaces à mesure qu’elles se succèdent. Ainsi à tous ces égards le progrès se transforme aujourd’hui, d’une manière à proprement parler mathématique, en régression.

      #contre-productivité

    • Simone Weil aborde dans ses textes plusieurs points qui raisonnent avec une accuité particulière aujourd’hui dans une économie pourtant souvent qualifiée de post-fordiste et de post-industrielle. Elle s’interroge sur le mythe de la #croissance illimitée. Elle montre la difficulté à s’appuyer sur une croyance en l’innovation technologique et la confiance dans le progrès #technique. Elle rappelle au contraire la part d’imprévisibilité à laquelle est soumise l’#innovation technologique. De même, elle montre le lien entre la #rationalité technique et calculante. Elle met en lumière la manière dont cette rationalité calculante envahit tous les pans de l’existence. Aujourd’hui, l’utilisation de la rationalité algorithmique dans le monde de l’entreprise et de la gouvernance politique en constitue une nouvelle étage. L’automatisation du travail par l’"#intelligence_artificielle" et l’utilisation des #big_data en vue d’une analyse prédictive en sont deux exemples. Face aux tenants du #capitalisme vert, qui affirment que les progrès technologique pourront dépasser le problème des limites naturelles, Simone Weil montre en quoi cette croyance relève d’une foi religieuse dans le progrès technique.

    • Le problème est effectivement spécialisation + besoin de coordination. Ce besoin de coordination est apparemment apparu avec les infrastructures agricoles (barrages, bassins, canaux d’irrigation....). Et la spécialisation a été possible grâce à l’#agriculture aussi, avec des denrées stockables en surplus (céréales).

    • @nicolasm comme le disait Hemenway, l’agriculture amène, toujours, à une concentration du pouvoir par l’élite. C’est le résultat inévitable de l’existence de gros surplus stockables, qui est au coeur de l’agriculture, et nous pourrions avoir besoin de créer une culture où le surplus, ainsi que la peur et la cupidité qui le rendent desirable, ne sont plus les résultats structurels de nos pratiques culturelles.
      http://seenthis.net/messages/190256
      Ce qui nous ramène à l’#horticulture

      Most horticultural societies are far more egalitarian than agriculturists, lacking despots, armies, and centralized control hierarchies.
      Horticulture is the most efficient method known for obtaining food, measured by return on energy invested. Agriculture can be thought of as an intensification of horticulture, using more labor, land, capital, and technology. This means that agriculture, as noted, usually consumes more calories of work and resources than can be produced in food, and so is on the wrong side of the point of diminishing returns. That’s a good definition of unsustainability, while horticulture is probably on the positive side of the curve.

      http://tobyhemenway.com/203-is-sustainable-agriculture-an-oxymoron

    • Oui mais j’imagine que ça ne suffit pas, car même si les céréales sont sans mesure pour la facilité et la durée de stockage et la versatilité de l’utilisation, on pourrait imaginer une capitalisation agricole avec surplus temporaires (tubercules, fruits à coques) suffisamment en nombre pour fabriquer une élite ? Peut être qu’une condition nécessaire est d’avoir des biens communs pour que celles et ceux qui ne veulent pas être esclaves puissent vivre librement en autonomie. Mais malheureusement ce n’est pas de la seule volonté des humains libres, comme l’a démontré maintes fois l’Histoire.

    • Sauf que l’horticulture étant par définition très manuelle, tu ne peux pas avoir de grosse surface cultivée par personne. Ça favorise une relative égalité dans la propriété, et une plus grande dispersion des ressources, qui sont de ce fait moins accumulables.
      La disparition des #communs a par ailleurs été de pair avec la mise en place des #enclosures, qui a marqué les débuts du capitalisme.

    • Sauf que l’horticulture étant par définition très manuelle, tu ne peux pas avoir de grosse surface cultivée par personne. Ça favorise une relative égalité dans la propriété

      Une égalité ... ou de l’esclavage. La canne à sucre est un bon exemple, puisque ça doit être une des culture les plus rentables en calories/ha, mais requérant une grosse main d’œuvre. Mais peut être s’éloigne t-on de l’horticulture

    • La puissance et la concentration des armements mettent toutes les vies humaines à la merci du pouvoir central. En raison de l’extension formidable des échanges, la plupart des hommes ne peuvent atteindre la plupart des choses qu’ils consomment que par l’intermédiaire de la société et contre de l’argent ; les paysans eux-mêmes sont aujourd’hui soumis dans une large mesure à cette nécessité d’acheter. Et comme la grande industrie est un régime de production collective, bien des hommes sont contraints, pour que leurs mains puissent atteindre la matière du travail, de passer par une collectivité qui se les incorpore et les astreint à une tâche plus ou moins servile ; lorsque la collectivité les repousse, la force et l’habileté de leurs mains restent vaines. Les paysans eux-mêmes, qui échappaient jusqu’ici à cette condition misérable, y ont été réduits récemment sur un sixième du globe. Un état de choses aussi étouffant suscite bien ça et là une réaction individualiste ; l’art, et notamment la littérature, en porte des traces ; mais comme en vertu des conditions objectives, cette réaction ne peut mordre ni sur le domaine de la pensée ni sur celui de l’action, elle demeure enfermée dans les jeux de la #vie_intérieure ou dans ceux de l’aventure et des actes gratuits, c’est-à-dire qu’elle ne sort pas du royaume des ombres ; et tout porte à croire que même cette ombre de réaction est vouée à disparaître presque complètement.

      #hétéronomie #système_technicien

    • Elle a écrit ce texte en 1934 et c’est impressionnant de voir avec quelle précision ça décrit la situation actuelle

      L’augmentation formidable de la part prise dans les entreprises par le capital matériel, si on la compare à celle du #travail_vivant, la diminution rapide du #taux_de_profit qui en a résulté, la masse perpétuellement croissante des frais généraux, le #gaspillage, le coulage, l’absence de tout élément régulateur permettant d’ajuster les diverses branches de la production, tout empêche que l’activité sociale puisse encore avoir pour pivot le développement de l’#entreprise par la transformation du #profit en #capital. Il semble que la lutte économique ait cessé d’être une rivalité pour devenir une sorte de guerre. Il s’agit non plus tant de bien organiser le travail que d’arracher la plus grande part possible de capital disponible épars dans la société en écoulant des actions, et d’arracher ensuite la plus grande quantité possible de l’argent dispersé de toutes parts en écoulant des produits ; tout se joue dans le domaine de l’opinion et presque de la fiction, à coups de #spéculation et de #publicité. Le crédit étant à la clef de tout succès économique, l’épargne est remplacée par les dépenses les plus folles. Le terme de #propriété est devenu presque vide de sens ; il ne s’agit plus pour l’ambitieux de faire prospérer une affaire dont il serait le propriétaire, mais de faire passer sous son contrôle le plus large secteur possible de l’activité économique. En un mot, pour caractériser d’une manière d’ailleurs vague et sommaire cette transformation d’une obscurité presque impénétrable, il s’agit à présent dans la lutte pour la puissance économique bien moins de construire que de conquérir ; et comme la conquête est destructrice, le système capitaliste, demeuré pourtant en apparence à peu près le même qu’il y a cinquante ans, s’oriente tout entier vers la destruction.

    • Les moyens puissants sont oppressifs, les moyens faibles sont inopérants. Toutes les fois que les opprimés ont voulu constituer des groupements capables d’exercer une influence réelle, ces groupements, qu’ils aient eu nom partis ou syndicats, ont intégralement reproduit dans leur sein toutes les tares du régime qu’ils prétendaient réformer ou abattre, à savoir l’organisation bureaucratique, le renversement du rapport entre les moyens et les fins, le mépris de l’individu, la séparation entre la pensée et l’action, le caractère machinal de la pensée elle-même, l’utilisation de l’abêtissement et du mensonge comme moyens de propagande, et ainsi de suite. L’unique possibilité de salut consisterait dans une coopération méthodique de tous, puissants et faibles, en vue d’une décentralisation progressive de la vie sociale ; mais l’absurdité d’une telle idée saute immédiatement aux yeux. Une telle coopération ne peut pas s’imaginer même en rêve dans une civilisation qui repose sur la rivalité, sur la lutte, sur la guerre

      lien avec http://seenthis.net/messages/315340

    • Les leaders sont des types durs, qui ont des idées et des idéologies, et la visibilité et l’illusion de l’unité disparaîtraient. C’est précisément parce qu’ils n’ont pas de leader que le mouvement peut survivre. Mais c’est précisément parce qu’ils n’ont pas de leader qu’ils ne peuvent pas transformer leur unité en action concrète.

      http://cultura.elpais.com/cultura/2015/12/30/babelia/1451504427_675885.html

  • TW : agression sexuelle.

    Je vais raconter ici ma journée de mardi, en essayant de dévoiler le moins de choses possibles sur la vie privée de Y (non, c’est pas son vrai nom). Mais je crois que ce témoignage peut aider à souligner quelques problèmes (en tout cas, l’écrire me le permet).
    travail mardi matin, je passe devant la station de métro Bibliothèque Nationale à Paris. Une grande station donc, d’où sortent énormément de travailleurs. Je croise une jeune fille en larmes, complètement débraillée, les cheveux en bataille etc. Je m’arrête à sa hauteur et je lui demande si elle va bien et, captain obvious, non ça va pas mais alors pas du tout. Je l’assois sur un banc, lui donne de l’eau et au fur et à mesure que l’on parle, elle me raconte qu’elle vient d’être violée. Là aussi je vous passe les détails, je l’emmène au commissariat le plus proche (où un policier tellement au top l’interroge, à base de phrases anti slutshaming, au top). Bref j’ai passé la journée avec elle, entre la déposition a la police, aller au magasin à côté lui acheter des fringues, puis on refait la route qu’elle a fait en voiture de police (d’ailleurs, les flics grillent tous les feux rouges, on a fait BNF - Champs en 10 minutes), on va a la pj, puis à l’hôpital. Pas une seule fois elle a pu dormir, se laver jusqu’à qu’on arrive à l’hôtel dieu, où on est restées 5 heures.
    Le flic n’a pas eu le temps de prévenir les parents, ils ont essayé, c’était le répondeur alors ils ont laissé tomber. Bien sur, avec mon portable, donc les parents ont rappelé. Heureusement la fille m’avait dit ce qu’elle voulait que ses parents sachent et ne sachent pas. Mais j’ai quand même du leur annoncer au téléphone qu’elle avait été violée (plus jamais).
    Quand ils sont arrivés, c’était un moment terrible entre le soulagement de se voir, la tristesse de ce qui est arrivé. Je crois que j’oublierai jamais.

    Bref, j’avais deux choses qui me trottaient hier, et me révoltaient un peu (d’où ce post).
    ●La première est qu’elle l’a dit qu’elle était restée à la station BNF (aka la sortie de métro de quasiment tous les bureaux avenue de France, je vous laisse imaginer le trafic). 2 put## d’heures pendant lesquelles pas une seule personne ne s’est arrêtée. Elle n’avait pas seulement l’air triste hein. Elle était vraiment dans un état de panique. Quand je l’ai trouvée il y avait deux chauffeurs RATP qui fumaient une clope devant elle à 3 mètres. Et une hôtesse d’accueil d’un bureau tout vitré ou il y a une fontaine d’eau et des fauteuils. Elle m’a dit qu’elle avait vu l’hôtesse et que celle ci la regardait, mais que malgré son envie elle n’avait pas osé lui demander si elle pouvait entrer ou boire de l’eau.
    Alors je ne comprends pas comment j’ai pu être la première à m’arrêter. En deux heures. Ça me fait pleurer. Et j’espère que ça ne m’arrivera jamais de me retrouver dans une situation pareille ne serait-ce que pour ne pas avoir à vivre l’humiliation double que personne ne me vienne en aide.

    ● Le deuxième truc, c’est que personnellement, je n’avais pas de réunion à ce moment la, rien d’important dans ma journée, alors oui j’ai passé la journée avec elle (mais l’emmener au commissariat m’a pris à tout péter 20 minutes hein). Et je suis contente d’avoir éte parce qu’elle a été trimballée toute la journée, de flics en flics, d’établissement en voiture de police ou de pompiers. Avec personne a côté d’elle tout au long de la journée, sans trop de repère. Forcément on s’est attachées l’une a l’autre, et même si ma présence était déplacée (on me demandait si j’étais une amie, bah euh non :/), je crois qu’à la fin de la journée, quand elle a pu rentrer avec ses parents, on a eu un pincement au cœur de se quitter après ces longues heures à attendre. Je regrette qu’il n’y ait pas de cellule de victimes au cœur des hôpitaux pour transporter en premier lieu la victime, et où on pourrait faire intervenir la pj pour les procédures.

    Je n’ai aucun sentiment de satisfaction personnelle, hormis le soulagement de l’avoir vue partir dans les bras de ses parents, apparemment réconfortée. En fait c’est un sentiment de grande colère qui me reste en travers de la gorge. Parce que tout au long de la journée, j’ai eu droit à des « c’est super ce que vous faites » qui résonnaient dans ma tête comme des « personne ne fait ça ». Et ça me débecte de me dire que plus personne ne s’arrête dans la rue pour savoir si les gens ont besoin d’aide, de leur plein gré. Ça me sidère et me fait pleurer

    Aujourd’hui, je vais repasser devant l’hôtesse d’accueil où j’ai pris l’eau, et qui avait remarqué cette jeune fille. Quand j’étais rentrée en trombe pour me servir dans sa fontaine, elle m’a dit « ah c’est bien que vous vous soyez arrêtée, elle a pas l’air bien » avec un petit rictus. Aujourd’hui, ce rictus et ce détachement me semblent insupportables. Alors oui, elle ne pouvait pas savoir que c’était aussi grave, soit. Mais ça aurait demandé tant d’effort d’aller la voir et lui demander ? La nana travaille dans des bureaux avec des sapeurs pompiers prêts à débouler à tout moment, avec des fauteuils libres, de l’eau. J’ai envie rentrer à l’accueil en passant ce matin, et de lui dire de le faire la prochaine fois. Ce sera peut-être juste une rupture, un petit coup de mou. Mais ça pourrait être bien pire. On est d’accord que ce ne serait pas très malin, et que ce serait juste pour passer mes nerfs. Mais elle et les chauffeurs de bus, représentent exactement le comportement qui me révolte.

    Qu’est-ce qui a bien pu enlever toute forme d’empathie chez certaines personnes ? Comment concevoir ces comportements de laissez-faire face à une telle détresse ? Face à la détresse tout court. Je veux bien avoir quelques problèmes de sensibilité (voire d’hyperempathie), mais encore une fois, lui venir en aide n’a rien avoir avec ça. C’était le strict minimum.

    L’empathie est-elle morte ?

    • Oh et j’oublie un truc aussi dégoûtant. Je suis sortie de la PJ avec Y pour acheter de nouveaux vêtements qu’elle puisse leur remettre les anciens pour les tests. Alors oui, elle était en tenue de soirée. Mais elle n’avait pas l’air bien du tout. Et je crois qu’il n’y a pas un homme que l’on a croisé qui n’a pas posé ses yeux sur elle, de haut en bas, soit en mimant un sifflet soit en la regardant de haut. Je les fusillais tous du regard, et certains ont compris qu’ils avaient un comportement déplacé. Mais ça se doit être du 1 pour 10. Les autres ont continué gaiement leur route, en jugeant sur ses vêtements, en ayant un comportement de chien en rut, une jeune fille qui venait de se faire agressée par deux hommes, qui certainement ont eu les mêmes regards, les mêmes sifflets, les mêmes pensées, à la différence que eux sont passé à l’acte. Mais qui a pensé à ce que vivait Y à ce moment là ? Sortir sale dans la rue, embrumée dans tout son choc, sa honte, sa peur. C’était répugnant, à vomir.

    • Merci @oblomov d’avoir pris le temps pour Y et de partager ici ton expérience. Je me demandait dans ton message lorsque tu dit « (où un policier tellement au top l’interroge, à base de phrases anti slutshaming, au top) » je ne sais pas si tu es ironique ou si le policier était vraiment formé.

      Pour l’empathie, j’ai souvent l’impression que l’éducation dans nos cultures c’est l’étouffement de l’empathie. Et tout particulièrement de l’éducation masculine ou il faut apprendre à battre les autres, les vaincres, les dominer, les écrasés et les niquer. J’avais trouvé une étude sur les comportement des hommes dans une université aux USA. Je reviens si je la trouve mais ca disait en gros que 5% des étudiants déclaraient avoir déjà violé ou tenter de violer. A la question « avec vous déjà forcé une femmes à des actes sexuels » (il n’y a pas le mot viol mais la définition est la même) et là 36% des étudiants disent que oui ils ont deja violé. Et à la question « pensez vous que les femmes par certaines tenues provoquent au viol » il y a plus de 80% des étudiants qui répondent que oui. Ca fait plus de 80% d’étudiants masculins qui valident la culture du viol. On est pas loin de ton 1/10.

      Sinon pour la dame du bureau je trouve que c’est une bonne idée que tu aille lui parler pour lui dire qu’elle n’ai pas peur de venir en aide à la personne si une telle situation se reproduit. Il y a des chances qu’elle ne sache que trop bien ce qu’avait Y et n’ai pas trouvé la force d’affronter cette réalité.
      Encore merci à toi @oblomov

    • Qu’est-ce qui a bien pu enlever toute forme d’empathie chez certaines personnes ? Comment concevoir ces comportements de laissez-faire face à une telle détresse ? Face à la détresse tout court.

      ça me fait penser à ce que disait ce psy http://seenthis.net/messages/166218

      Les années que nous venons de traverser, marquées par le #néolibéralisme, ont rendu les gens indifférents, leur #vie_intérieure s’est transformée en un grand glacier de sentiments congelés. Les gens ne peuvent pas faire autrement que de transmettre cette froideur à leur environnement. Il y a des différences non négligeables selon qu’on a grandi et que l’on vit dans une société qui valorise la solidarité avec les faibles et ceux qui sont moins compétitifs, ou bien qu’on vit dans une société où ces gens sont abandonnés dans la misère et stigmatisés en tant que loosers.

    • On ne dira jamais assez merci à Oblomov et à ceux et celles qui agissent par solidarité et empathie envers la souffrance des autres. La société d’aujourd’hui nous pousse de plus en plus dans l’individualisme, la compétition et l’agressivité envers les faibles. Souvenons nous que nous avons tous un jour été faible et sans défense, et si nous existons encore aujourd’hui c’est parce que d’autres nous ont aidé.

    • Ouch @oblomov beaucoup d’émotions d’un coup, toute ma considération.
      Deux petits jeunes en couple arrivés de province nourris à la haine de la capitale pensaient que les parisiens étaient des personnes sans empathie et des extra terrestres froids et sans cœur. Ils étaient mes voisins et ne répondaient jamais à mes bonjour. Pour se conformer à cette idée, ils étaient de véritables petites pourritures qui s’ignorent persuadés que pour s’intégrer il leur fallait adopter la posture adéquate, une sorte de #culture_capital·iste fantasmée où le danger est à chaque coin de rue et dans chaque rencontre.

  • Mon espace intérieur n’est plus à moi

    Voulez-vous bien faire un exercice avec moi ? Tenez ! cela coûte si peu : engageons-nous à le faire dès ce soir. Ce soir, à l’heure d’aller nous coucher, arrêtons-nous deux minutes. Deux minutes suffisent. Deux minutes, c’est long pour un homme qui s’arrête. Et demandons-nous ce que nous contenons. Ce que je vous propose, en somme, c’est un examen de conscience. Oui, mais concret et, si je puis dire, matériel. Car il y a en chacun de nous un espace intérieur qu’il faut traverser, parcourir comme un espace véritable, en regardant quels objets sont là et où ils sont.
    C’est un grouillement d’images et de sons que nous allons trouver - des sons qui éclatent et ne se terminent pas, des bouts d’image dont aucune ne réussit à devenir une forme. Nous allons même trouver des objets plus vagues encore, des sortes de poussées, des mouvements qui ont la force de besoins. C’est le bric à brac ordinaire d’une conscience. Il n’y a vraiment pas de quoi s’étonner. Mais nous allons nous poser une autre question : ces morceaux d’images et de sons, ces fragments de désirs, sont-ils à moi ? Sont-ils à moi, ou d’autres les ont-ils mis en moi ? Est-ce ma voix que j’entends ainsi - ma voix quand je parlais tout à l’heure à quelqu’un ? Est-ce la voix de ma femme, de mes enfants, de mes amis, d’êtres vivants ? Et ces images, est-ce qu’elles me rappellent des objets dont je me suis servi, les lieux où j’ai marché, travaillé ? En vérité, c’est bien peu probable. Les images, ce seront celles de la télévision (pourtant, je ne l’ai regardée qu’une heure). Ce seront celles de toutes ces pancartes, de tous ces signaux qu’on a brandis sous mon nez depuis le matin dans les rues de ma ville, sur la première page des journaux, aux devantures des magasins, et jusque sur le paquet de lessive que j’ai acheté en rentrant. Les voix, ce seront celles des miens, mais jamais seules, toujours mêlées à d’autres voix étrangement familières et entièrement indifférentes - celles de toutes ces femmes et de tous ces hommes que je ne recontrerai jamais, auxquels je n’aurais du reste rien à dire et qui ne me parleront pas. Comment ! Mais ils me parlent ! Ils ne font que cela, à la radio, à la télévision, au cinéma, au téléphone, sur papier, sur bande magnétique... Ils le font, et pourtant rien n’a lieu. Ils ne savent pas à qui ils s’adressent. Ils parlent, mais c’est parce-qu’ils savent que de nos jours la parole se vend.
    Telle est l’odieuse découverte : mon espace intérieur n’est plus à moi. J’y trouve encore quelques objets personnels mais comme une épingle dans un tas de foin. Et mon espace intérieur n’est pas non plus aux autres : je n’ai pas eu le projet de le leur donner. Il n’est à personne. Il est jonché d’objets. Il existait déjà des cimetières de voitures, et je m’en plaignais, car ils détruisent le paysage. Mais voici qu’à mon tour je deviens cimetière de mots, de cris, de musiques, de gestes que personne ne fait pour de bon, d’informations, de recettes, de séquences cent fois répétées et que personne ne veut.

    Jacques Lusseyran - Contre la pollution du moi - Juillet 1971
    #vie_intérieure #pollution #bruit #publicité #média #consommation #société_du_spectacle #insignifiance

  • Je vais oser le dire : enseigner, pour un aveugle, est souvent moins difficile que pour un voyant. On objecte toujours la grave question de la discipline. Mais, je le demande : n’y a-t-il pas des professeurs voyants que leurs élèves ne respectent pas ? Clairement, la discipline vient de l’autorité naturelle, de la force morale, de la vie qu’un maître sait infuser à son #enseignement. L’autorité morale n’a rien à faire avec les yeux.
    Mon métier, je l’ai exercé pendant vingt-quatre ans, sans jamais rencontrer de difficulté dont la perte de mes yeux soit responsable. C’est tout le contraire. Une classe, un cours, c’est un exercice de l’esprit et du caractère. Cela se fonde entièrement sur le pouvoir que nous avons de manipuler notre #vie_intérieure et de la communiquer à d’autres. Dans ce domaine, la cécité est une école sans rivale.
    Qu’ai-je besoin, si je me trouve devant mes étudiants, d’observer la position de leurs bras et de leurs jambes, qu’ai-je besoin de suivre sur leurs visages tout le jeu confus de leur distraction ou de leur curiosité ? La cécité m’a fait connaître un autre espace physique qui les sépare de moi et me sépare d’eux. Cet espace, c’est celui où les mouvements de l’esprit et de l’âme se font. J’en ai une longue pratique. et un silence, une certaine qualité de silence, m’en dit bien davantage sur le degré de compréhension ou d’intérêt ou de contestation que je provoque, que ne le ferait un film en gros plans et au ralenti de leur présence physique.
    Ce qui cause l’#échec de tant d’enseignants aujourd’hui (et l’Europe comme l’Amérique retentissent depuis peu du bruit de cet échec), c’est leur impuissance à sortir de leur tête. Beaucoup d’entre eux sont compétents, beaucoup s’efforcent de façon louable ; mais très peu savent entrer dans cette région qui est la seule où l’enseignement peut fleurir : l’espace commun entre les esprits. La cécité est venue à mon aide. Par elle, j’avais tant exercé les techniques spontanées de l’échange : l’interprétation des voix, l’interprétation des silences. Plus encore, grâce à la cécité, j’avais appris à lire une légion de signes qui me venaient des autres et qui, ordinairement, échappent à l’observation des voyants. S’il est un domaine où la cécité vous rende expert, c’est dans celui de l’invisible.

    Jacques Lusseyran, L’aveugle dans la société. Conférence du 14 avril 1970 à Zurich (Suisse).
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Lusseyran
    #éducation #pédagogie #validisme

    • lu dans @chezsoi

      Préoccupé par la prédominance croissante de la vue dans l’enseignement et la critique de sa profession, l’architecte finlandais Juhani Pallasmaa a consacré à cette question un bref essai d’une grande acuité. Dès la Grèce antique, la culture occidentale a considéré la vue, assimilée à la connaissance, comme le sens le plus noble. Férue d’abstraction et de rationalisation, inondée d’images, notre époque la met plus que jamais à l’honneur. De surcroît, elle privilégie le regard ciblé au détriment de la vision périphérique, pourtant essentielle : la perception périphérique inconsciente « transforme les formes rétiniennes en expériences spatiales et corporelles » ; elle « nous enveloppe dans la chair du monde », « nous intègre à l’espace », alors que la vision ciblée nous en expulse.

      Ce déséquilibre des sens contribue à notre sentiment d’étrangeté au monde. Le regard induit en effet une attitude de mise à distance, d’objectivation, de domination : « Nous fermons les yeux quand nous rêvons, écoutons de la musique ou caressons ceux que nous aimons. » En revanche, le toucher permet le contact, l’implication, l’appartenance : on peut imaginer un regard nihiliste, mais pas un « toucher nihiliste ».

  • L’intérieur (1/5) : Vivre, écrire, penser, travailler... chez soi -Les Nouvelles vagues - par Marie Richeux - France Culture
    http://www.franceculture.fr/emission-les-nouvelles-vagues-l%E2%80%99interieur-15-vivre-ecrire-pens

    Aujourd’hui, l’espace est intime, domestique et politique. Nous sommes avec Mona Chollet , essayiste et journaliste au Monde Diplomatique. Elle publie Chez soi, une odyssée de l’espace domestique (Zones, 2015). Les nouveaux modèles de travail, les enjeux contemporains du logement, l’emprise du numérique sur l’intimité, la suspicion envers les « casaniers » sont au centre de ses réflexions.

  • http://www.liberation.fr/vous/2015/04/14/mona-chollet-pour-une-revolution-domestique_1233018

    Je ne suis pas susceptible pour ce genre de choses, en revanche je me demande bien pourquoi le graphiste de Libération a passé cette photographie (portrait de @mona, dont je suis un peu fier, il faut bien le dire) en noir et blanc puis l’a affublée d’une teinte bistre pas folichonnne.

    Franchement, vous ne préférez pas celle-là ? :


    aux teintes tellement plus chaleureuses.

  • Poems Of Shape And Motion
    (Martin Carter, Poems of Succession, New Beacon, 1977)
    https://en.wikipedia.org/wiki/Martin_Carter
    https://www.youtube.com/watch?v=A0k7XKx2I90

    Shape and Motion One

    I was wondering if I could shape this passion
    Just as I wanted in solid fire.
    I was wondering if the strange combustion of my days
    The tension of the world inside of me
    And the strength of my heart were enough.
    I was wondering if I could stand as tall,
    While the tide of the sea rose and fell.
    If the sky would recede as I went,
    Or the earth would emerge as I came
    To the door of the morning, locked against the sun.

    I was wondering if I could make myself
    Nothing but fire, pure and incorruptible.
    The wound of the wind on my face
    Would be healed by the work of my life
    Or the growth of the pain in my sleep
    Would be stopped in the strife of my days.

    I am wondering if the agony of years
    Could be traced to the seed of an hour.
    If the roots that spread out in the swamp
    Ran too deep for the issuing flower.

    I was wondering if I could find myself
    All that I am in all that I could be.
    If all the population of stars
    Would be less than the things I could utter
    And the challenge of space in my soul
    Be filled by the shape I become.

    Shape and Motion Two

    I walk slowly in the wind,
    Watching myself in things I did not make;
    In jumping shadows and in limping cripples
    Dust on earth and houses tight with sickness
    Deep constant pain, the dream without the sleep.

    I walk slowly in the wind,
    Hearing myself in the loneliness of a child
    In a woman’s grief, which is not understood
    In coughing dogs when midnight lingers long
    On stones, on streets and then on echoing stars,
    That burn all night and suddenly go out.

    I walk slowly in the wind
    Knowing myself in every moving thing
    In years and days and words that mean so much
    Strong hands that shake, long roads that walk
    And deeds that do themselves.
    And all this world and all these lives to live.

    I walk slowly in the wind,
    Remembering scorn and naked men in darkness
    And huts of iron rivetted to earth.
    Cold huts of iron stand upon this earth
    Like rusting prisons
    Each wall is marked and each wide roof is spread
    Like some dark wing
    Casting a shadow or living a curse.

    I walk slowly in the wind
    To lifted sunset red and gold and dim
    A long brown river slanting to an ocean
    A fishing boat, a man who cannot drown.

    I walk slowly in the wind
    And birds are swift, the sky is blue like silk.
    From the big sweeping ocean of water
    An iron ship rusted and brown achors itself.
    And the long river runs like a snake
    Silent and smooth.

    I walk slowly in the wind.
    I hear my footsteps echoing down the tide
    Echoing like a wave on the sand or a wing on the wind
    Echoing echoing
    A voice in the soul, a laugh in the funny silence.

    I walk slowly in the wind
    I walk because I cannot crawl or fly.

    #poésie #musique #vie_intérieure #paysage #écoumène

  • Déni d’altérité et production sociale de psychopathes. À propos d’Andreas Lubitz et du crash de la German Wings.
    Prélude : http://seenthis.net/messages/166218
    Analyse du cas actuel dans son contexte social :

    je sais pas comment vous expliquer que les fous d’amour sont pires que les fous de dieu. on va tenter.
    le fou de dieu se place en DISCIPLE. en inférieur à sa cause. le fou d’amour se place en DETENTEUR du sacré, tu vois l’écart ?
    le fou de dieu quand il tue il a conscience de tuer ses congénères. il tue l’Autre dont il sait qu’il lui est semblable mais qu’il estime coupable inférieur ou impur ou que sais je. le fou d’amour lui quand il tue il ne tue pas l’Autre. il n’y a PAS d’Autre dans son système.
    le fou d’amour est le seul détenteur du sacré, en l’occurrence l’amour, et il tue PARCE QU’il est seul (=dépit amoureux) justement.
    il tue des objets qu’il ne considère pas comme des semblables une seule seconde, qu’il ne considère même pas comme vivants.
    là cui là il a tué 150 personnes qui pour lui n’étaient rien de plus que les sièges de l’avion mais vraiment.
    y’avait un mec hurlant de désespoir et tapant à la hache derrière lui ça n’a même pas modifié sa respiration.
    ces mecs (déso, la plupart c’est des mecs) tuent froidement, le + souvent la femme qui ne les a pas aimés selon leur trip de l’amour et/ou les enfants nés de cette union (qui ne sont rien si ils ne sont pas les fruits de l’amour selon le taré, tu suis ?)
    on n’est plus dans la souffrance ou ans la croyance à ce stade. on est au niveau #psychopathe/ #sociopathe. zéro #altérité.

    ce que jte dis là ça fait des lustres que les #femmes victimes de ces gens le disent sur tous les tons
    et pour toute réponse on n’a jamais obtenu que des analyses de merde tentant à démontrer que NOUS étions des espèces de victimes nées
    alors qu’en réalité le délire de ces mecs se construit sans personne et pourrait s’appliquer sur n’importe qui.
    d’ailleurs je vous en veux pas mais la plupart font plusieurs #victimes femmes au cours de leur vie.
    (et en suivant à chaque fois la mm construction délirante et le mm mode opératoire) (psychopathie point final)

    maintenant demandons nous d’où vient le #délire amoureux de ces mecs, silteplé.
    d’où vient ce trip de l’amour qui tolère tout se sacrifie en tout point, est total, toujours fidèle et ne faillit pas SINON ce n’en est pas.
    (et dans la tête de ces mecs si ce n’en est pas alors ça ne mérite pas de vivre ce n’est rien de plus qu’un animal au mieux )
    (on est dans un cas qui se rapproche du #pervers narcissique, là)
    (mais avec passage à l’acte public au lieu de privé comme on a d’habitude le plus souvent)
    (c’est pas à prendre en compte amha. c’est juste une question de moyens, ça. nimporte quel PN pourrait faire pareil s’il était pilote)

    bref vraiment les psys si vous voulez servir à quelque chose considérez la dimension de privation d’altérité parce que c’est flagrant, là.
    (et on se tue à vous le hurler depuis des décennies alors il serait temps) (je vous hais toujours, notez)
    dimension de privation d’altérité qui soutient non seulement ce cas précis de meurtre de masse mais aussi tellement de souffrances sociales.

    (routine : devriez écouter les concernées. qui mieux que celles qui ont vécu avec ces tarés peuvent vous décrire leur fonctionnement, hein)
    (au lieu de nous considérer comme de braves victimes inertes limite des paillassons humains, vous pourriez ptète imaginer que rien que pour essayer de pas crever on a mené l’étude de terrain qui manque aux psys et jte jure BIEN SERIEUSEMENT)
    (il manque peut être à la plupart d’entre nous les vocabulaires et concepts mais jte jure on a pigé et bien pigé)
    (enfin celles qui sont pas mortes...)

    franchement on a un audio qui prouve que le gars est au niveau d’entendre hurler taper etc SANS MODIFIER MEME SON SOUFFLE il vous faut quoi ?
    c’est pas un dépressif, ça. c’est un putain de psychopathe complètement vrillé au dernier stade, merde.
    ya un moment va falloir reconnaître qu’on arrive à les fabriquer. pis bien, bordel. bien au point bien capables.

    Sources :
    https://twitter.com/feeskellepeut/status/581454789164183552
    https://twitter.com/feeskellepeut/status/581457728121356288
    https://twitter.com/feeskellepeut/status/581458570077564928
    https://twitter.com/feeskellepeut/status/581461086093770754
    https://twitter.com/feeskellepeut/status/581463219065069568
    https://twitter.com/feeskellepeut/status/581467227427184640
    #narcissisme #barbarie #cynisme #individualisme #néolibéralisme
    #vie_intérieure

  • Elzbieta : “L’enfance est la partie mystérieuse de l’humanité” - Télérama.fr
    http://www.telerama.fr/livre/elzbieta-l-enfance-est-la-partie-mysterieuse-de-l-humanite,119558.php

    Aujourd’hui, on vit dans un monde où l’enfant a l’air d’être mis au centre... Mais en réalité, on l’étouffe. J’ai grandi à une époque où tout le monde vivait beaucoup plus modestement que de nos jours. La chambre d’enfant telle qu’on la conçoit aujourd’hui, remplie de jouets, n’existait pas. Les chambres des enfants, dans mon souvenir, c’était le dessous des tables. C’est génial, le dessous des tables ! Que faire pour redonner leur vraie place aux enfants ? Plus on cherche à faire, plus on fait mal. Il faut observer, écouter. Alors l’enfant nous dira son secret.

    Et le compte rendu de son incroyable livre "L’enfance de l’art" sur Périphéries en 1999 :
    http://www.peripheries.net/article243.html

    #littérature_jeunesse #art

  • Notes sur « S’aider soi-même ; Une psychothérapie par la raison » de Lucien Auger. Les éditions de l’homme. [1974] 2004.

    Le premier chapitre peut laisser un certain froid5 pour les personnes qui identifie clairement leur problème a des causes « extérieures » comme l’absence de revenu, d’amis, ou encore la perte d’un être chers. Cependant, on découvre par la suite que l’enjeu n’est pas de nier ces difficultés, mais d’obtenir un pouvoir supplémentaire : le pouvoir sur ce que l’on pense de soi. Un pouvoir qui plus est que l’on peu obtenir et gérer soi-même sans dépendances supplémentaire si on l’intègre bien (l’exact inverse d’un certain élitisme de la psychanalyse).

    http://triplebuze.blogspot.fr/2014/11/notes-sur-saider-soi-meme-de-lucien.html

    • Pendant la plus grande partie de l’histoire occidentale, la tradition dominante en matière de gentillesse a été le christianisme, qui sacralise les instincts généreux de l’homme et en fait le fondement d’une foi universaliste. La charité chrétienne a servi pendant des siècles de ciment unissant les individus en une société. A partir du XVIe siècle, le commandement chrétien "Tu aimeras ton prochain comme toi-même” commence à subir la concurrence de l’individualisme. Le Léviathan de Thomas Hobbes (1651), le texte fondateur du nouvel individualisme, considérait la bonté chrétienne comme une absurdité psychologique. Les hommes étaient, selon Hobbes, des animaux égoïstes qui ne se souciaient que de leur propre bien-être, et l’existence humaine "une guerre de tous contre tous". Ses vues mettront du temps à s’imposer, mais à la fin du XVIIIe elles sont devenues l’orthodoxie – en dépit des tous les efforts de Hume et d’autres. Deux siècles plus tard, il semble que nous soyons tous hobbesiens, convaincus d’être mus par l’intérêt personnel. La gentillesse inspire de la méfiance, et ses démonstrations publiques sont jugées moralistes et sentimentales.
      Ses icônes populaires – la princesse Diana, Nelson Mandela, Mère Teresa – sont soit vénérées comme des saints, soit accusées d’être des hypocrites intéressés. Donner la priorité aux besoins d’autrui est peut-être louable, pensons-nous, mais certainement pas normal.

      Aujourd’hui, il n’y a qu’entre parents et enfants que la gentillesse est attendue, bien vue et de fait obligatoire. La gentillesse – c’est-à-dire la disposition à assumer la vulnérabilité des autres, et donc de soi-même – est devenue un signe de faiblesse (sauf naturellement chez les saints, chez qui elle témoigne de leur nature exceptionnelle). On n’en est pas encore à dire que les parents doivent cesser d’être gentils avec leurs enfants. Mais nous avons développé dans nos sociétés une phobie de la gentillesse, évitant les actes de bonté et trouvant toutes sortes de bonnes raisons pour justifier cette aversion. Toute compassion est de l’apitoiement sur soi, relevait l’écrivain D.H. Lawrence, et cette formule reflète bien ce qu’inspire aujourd’hui la gentillesse, qui est prise soit pour une forme noble d’égoïsme, soit pour la forme de faiblesse la plus vile (les gentils sont gentils uniquement parce qu’ils n’ont pas le cran d’être autre chose).

      La plupart des adultes pensent secrètement que la gentillesse est une vertu de perdants.

      #réciprocité #histoire #psychologie_sociale
      #néolibéralisme #cynisme #individualisme #narcissisme #barbarie #psychopathe #vie_intérieure
      lien avec http://seenthis.net/messages/166218

  • Pourquoi la musique triste rend heureux | Courrier international
    http://www.courrierinternational.com/article/2014/11/05/pourquoi-la-musique-triste-rend-heureux

    « La #musique triste peut être appréciée non seulement comme quelque chose d’esthétique, comme une récompense abstraite, mais elle joue aussi un rôle dans le bien-être, elle apporte une consolation et régule la mauvaise humeur et les émotions négatives. »

    Cette affirmation, c’est la conclusion d’une étude scientifique parue le 20 octobre dernier dans Plos One. Les recherches menées par Liila Taruffi et Stefan Koelsch, qui étudient les interactions entre la musique et le cerveau et le langage des émotions à l’université libre de Berlin, ont porté sur 722 personnes venant de différents endroits du monde. Les chercheurs les ont testés et interrogés sur leurs réactions quand ils écoutent des airs mélancoliques, et des schémas semblent se répéter, indique Pacific Standard.

    Quelle que soit la culture des participants, par exemple, la musique triste est associée à un tempo lent. Une constante sur la planète. Mais surtout, « pour beaucoup de gens, écouter de la musique triste conduit donc à des effets bénéfiques sur leurs émotions ». Celles qui reviennent le plus souvent ? La nostalgie, l’apaisement, la tendresse, l’élévation et l’émerveillement".

    #émotion

  • LE POUVOIR COMME PERVERSION NARCISSIQUE
    http://inventin.lautre.net/contributions.html#hirigoyen

    Les nouvelles formes de travail, qui visent à accroître les performances des entreprises en laissant de côté tous les éléments humains sont génératrices de stress et créent ainsi les conditions favorables à l’expression de la perversité. L’entreprise peut elle-même devenir un système pervers lorsque la fin justifie le moyens et qu’elle est prête à tout, y compris à détruire les individus pour parvenir à ses objectifs.

  • La mauvaise nouvelle des européennes…
    http://quadruppani.blogspot.fr/2014/05/la-mauvaise-nouvelle-des-europeennes.html

    la mauvaise nouvelle vient d’Italie : c’est le triomphe de Renzi, à plus de 40,8% des vote exprimés. Qu’il se soit encore trouvé, outre-Alpes, 11 164 736 personnes pour placer un espoir quelconque dans cet adorateur de #TINA, dans ce caniche de la #Troïka, simplement parce qu’il a su donner des airs de dynamisme à son oeuvre de conservation du pire, et de jeunesse aux vieilleries néo-libérales, avec le cortège de malheurs personnels que cela entraînera (précarisation, baisse du niveau de vie, peurs et racismes afférents), qu’il y ait encore une telle crédulité dans ces villes et ces campagnes bien-aimées, montre à quel degré d’avilissement des imaginaires a été réduite une partie de la population par trente ans d’alliance du berlusconisme et de la post-gauche. Comme dit un de nos mauvais maîtres préférés dans sa Préface à la Phénoménologie de l’esprit, « à la facilité avec laquelle l’esprit se satisfait on mesure l’étendue de sa perte. »
    Cela dit, si l’Italie a expérimenté la première le fascisme et parmi les premières la téléréalité, elle fut aussi le lieu de la plus vaste offensive révolutionnaire en Europe occidentale après la 2e guerre mondiale, et la lutte de la Vallée de Susa incarne une capacité à constituer une communauté de lutte que je n’ai pas craint, rompant avec l’orthodoxie de ma famille ultra-gauche anarcho-autonome, d’appeler un peuple : car telle est « l’étendue de la perte » qui nous travaille tous - cette difficulté à nommer le sujet colletif de l’émancipation humaine, reflet de sa difficulté à exister

    #imaginaire #vie_intérieure #précarité #austérité #dépolitisation #administration_du_désastre social et économique
    liens avec
    http://seenthis.net/messages/199547
    http://seenthis.net/messages/76334
    http://www.peripheries.net/article15.html

  • Périphéries - De la bonne distance à prendre avec le réel
    http://www.peripheries.net/article262.html
    16 ans plus tard, relire cet édito de @mona

    En filigrane dans la plupart des sujets, quand elles ne sont pas évoquées directement, deux obsessions - qui le sont sans aucun doute à juste titre : le #chômage et le #Front_national.

    Je me demande parfois si des études ont déjà été réalisées pour déterminer l’effet que produit sur l’auditeur ou le téléspectateur le ressassement indéfini, pendant une période donnée, des mêmes sujets, traités en outre de façon beaucoup plus sommaire que dans la presse écrite ; les effets de la durée, de la répétition. Allumées d’un geste machinal, la radio et la télévision, qui impliquent ou permettent une certaine passivité - on peut s’informer en faisant sa vaisselle, en se brossant les dents - nous font subir un traitement que nous ne maîtrisons pas. La forme prend facilement le pas sur le fond. On apprend donc assez peu, mais on subit beaucoup.[...]

    L’argument de l’indécence est l’arme d’un chantage un peu exaspérant. Il nous laisse pieds et poings liés, paralysés. Il ne nous autorise qu’à tourner en rond en répétant, tel un troupeau de moutons de Panurge affolés : « Chômage ! Chômage ! », ou : « Front national ! Front national ! » Il rappelle un peu le discours de monsieur Seguin à la chèvre du même nom (pardon pour cette accumulation de métaphores bêlantes), qui avait elle aussi bien peu de mou dans la corde et se voyait menacer de se faire à coup sûr dévorer par le loup si elle prenait la clef des champs. Or on n’est pas obligé de croire que la chèvre se fera forcément dévorer comme dans le livre.[...]

    Il est curieux que les parents qui agitent à longueur de temps devant les yeux de leurs enfants l’épouvantail du chômage (chômage ! chômage !) ne comprennent pas qu’ils les rendent par là même plus fragiles face au fléau dont ils voudraient les protéger. Ils leur demandent en somme de s’amputer de tout ce qui, en eux, n’est pas le futur travailleur modèle. Ils ne leur laissent pas le temps de se découvrir, c’est-à-dire aussi de découvrir le domaine dans lequel ils seront heureux, c’est-à-dire talentueux. Ils les orientent vers les formations « sûres », celles qui, aujourd’hui, assurent des débouchés. Mais que feront leurs enfants si, plus tard, la situation change ? Comment résisteront-ils dans un domaine qui ne leur correspond peut-être pas, dans lequel ils se sentiront exilés ? Ils ne leur laissent pas le temps de découvrir le monde, de l’explorer, de relativiser le modèle dominant, de nouer des relations. Autant d’expériences qui font mûrir, construisent une personnalité, donnent un ancrage solide, une force ; le contact avec le réel, ce sont ces expériences seules qui peuvent le donner, et non le rappel incessant de l’inhospitalité du monde actuel. A leurs enfants, ces parents demandent paradoxalement de ne développer en eux que ce qui, aujourd’hui, est le plus vulnérable : le travailleur. Mauvais calcul. Si un jour le travailleur est touché, c’est la personne entière qui coulera.

    #imaginaire #représentations #vie_intérieure #dépolitisation
    #administration_du_désastre

    • « e me demande parfois si des études ont déjà été réalisées pour déterminer l’effet que produit sur l’auditeur ou le téléspectateur le ressassement indéfini, pendant une période donnée, des mêmes sujets ».
      Oui et le phénomène porte même un nom et est lié à la manipulation de masses. J’avais lu une étude, sur le sujet, analysant sur le taux de fréquentation de la page fb de soutien au bijoutier de Nice.
      L’étude statistique corrélait la fréquentation de la page avec la surface médiatique de l’événement.
      Il existait deux groupe similaire sur fb,un seul est mis en avant par les télés principalement. Le premier groupe stagne tandis que le second explose dès les premiers jt sur le sujet.
      Dés que l’information se centre sur un autre événement la fréquentation devient quasi nulle.
      J’essaie de retrouver l’article en question en croisant les mots clés mais pour l’instant....

  • La méditation rend le cerveau plus actif - Science Daily
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/86668873705

    Cette pratique ancestrale nous permettrait de traiter un plus grand nombre de pensées et de sensations, selon une recherche effectuée à l’Université Norvégienne de Science et Technologie et rapportée par Science Daily. Mais attention ! Pas n’importe quelle forme de méditation. Il existe en effet deux types de techniques : la méditation basée sur la concentration, consiste, comme son nom l’indique, à restreindre ses pensées vers un sujet unique, par exemple un son,une image, une divinité ou un concept. L’autre méthode consiste plutôt à être conscient du passage des phénomènes mentaux, sans se laisser absorber par aucun d’entre eux, mais sans non plus chercher à les supprimer ou les contrôler. Ce que l’étude nomme “méditation non dirigée”, et dont l’exemple le plus connu est la méditation Zen. C’est ce second (...)

  • Une #enfance sans temps mort
    http://www.scienceshumaines.com/une-enfance-sans-temps-mort_fr_21209.html

    En sorte que, ce faisant, et quel que soit leur milieu social, les enfants ou les adolescents semblent disposer de moins de temps qu’ils n’en disposaient naguère pour ne rien faire. Qu’appelle-t-on ici « ne rien faire » ? D’une part ne rien faire de « concret » aux yeux des adultes, et, en particulier, rêver, ou s’ennuyer, ou encore jouer à des jeux que l’on invente, apparemment échevelés et dépourvus de règles ; d’autre part, faire des choses qui ne sont pas organisées, prévues, régulées par des adultes, autrement dit, jouer ou s’occuper « librement ».

  • Why Humiliation Is the Most Intense Human Emotion
    http://jezebel.com/why-humiliation-is-the-most-intense-human-emotion-1572014449

    The researchers conducted two studies in which dozens of male and female participants read short stories involving different emotions, and had to imagine how they’d feel in the described scenarios. The first study compared humiliation (e.g. your internet date takes one look at you and walks out), anger (e.g. your roommate has a party and wrecks the room while you’re away) and happiness (e.g. you find out a person you fancy likes you). The second study compared humiliation with anger and shame (e.g. you said some harsh words to your mother and she cried).

    Throughout, the researchers used EEG (electroencephalography) to record the surface electrical activity of their participants’ brains. They were interested in two measures in particular – a larger positive spike (known as the “late positive potential” or LPP); and evidence of “event-related desynchronization,” which is a marker of reduced activity in the alpha range. Both these measures are signs of greater cognitive processing and cortical activation.

    The take-home result was that imagining being humiliated led to larger LPPs and more event-related desychronization than the other emotions. This means, Otten and Jonas said, that humiliation, more than the other emotions they studied, leads to a mobilization of more processing power and a greater consumption of mental resources. “This supports the idea that humiliation is a particularly intense and cognitively demanding negative emotional experience that has far-reaching consequences for individuals and groups alike,” they concluded.

    @philippe_de_jonckheere

    #honte

  • Tendance ! Les selfies aux sans-abri
    http://www.vice.com/fr/read/nouvelle-tendance-les-selfies-aux-sans-abri

    Nous vivons une époque injuste, c’est évident. L’#humanité ; n’avait pas connu de tel écart entre les riches et les pauvres depuis 1928 – soit juste avant le Krach qui nous a plongés dans la Grande Dépression. Sauf qu’à cette époque, les enfants des riches n’avaient pas de #smartphones pour humilier les pauvres.

    Aujourd’hui, de nouvelles #technologies ne cessent de voir le jour : #objets_connect& ;eacu […]