• Comme un chien aux yeux crevés - Riss
    https://charliehebdo.fr/2023/09/politique/edito-comme-un-chien-aux-yeux-creves

    Pour cette seule raison, l’interdiction de l’abaya est une ­excellente nouvelle. En effet, c’est un cas de figure qui prépare les ados à ce qu’ils devront faire quand ils seront adultes : apprendre à respecter la loi. Cette interdiction est un cours d’éducation civique grandeur nature. Dès le collège, on est un citoyen et les règles s’appliquent à vous comme à n’importe qui. Quelle belle opportunité pour ces jeunes de montrer qu’ils ont compris ce qu’est la loi et qu’ils sont déjà, à leur âge, capables de la respecter  !

    Charlie, qué s’appelerio le parti de l’ordre.

  • De plus en plus d’Ehpad au bord de l’asphyxie financière, entre crise de confiance et hausse des coûts
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/08/21/de-plus-en-plus-d-ehpad-au-bord-de-l-asphyxie-entre-crise-de-confiance-et-ha

    Partout en France, des établissements accueillant des personnes âgées ne parviennent plus à boucler leur budget, et certains sont contraints de fermer, comme à Lanobre, dans le Cantal. Les maires déplorent le manque de soutien de l’Etat.

    https://justpaste.it/dcu5y

    • Il y a plein de choses qui me hérissent dans cet article parce qu’on y reprend sans aucune retenue le point de vue managérial des chefs d’établissement : « l’insuffisante compensation par l’État des fortes revalorisations salariales depuis deux ans » [...] « le recours à l’intérim, pour pallier les difficultés de recrutement, fait exploser les charges salariales. » […]

      De même qu’on devrait s’abstenir de relayer ce type d’informations : « 48 % des établissements en France – comptait, en décembre 2022, 85 % d’Ehpad en déficit. »

      Il n’en reste pas moins que l’article confirme les symptômes d’une crise déjà identifiée du modèle des Ehpad. Une crise prenant de plus en plus d’ampleur et qui ne tient pas seulement au « mode de financement », tel qu’évoqué à la fin de l’article.

      La façon dont doit être organisée le solidarité générationnelle concerne a priori tout le monde. Ce n’est rien d’autre qu’un choix politique, dépassant largement les questions des choix gestionnaires de volume de dotations et de compensations budgétaires de l’État.

      Il n’en reste pas moins que des fortunes existent et ne servent à rien d’autre qu’à accumuler toujours plus de valeur. La question politique immédiate serait donc de savoir si l’on veut que ces ressources existantes soient réorientées (de force) vers les besoins réels de la société, notamment pour ce qui devrait permettre aux vieux et aux vielles de mieux terminer leur existence.

    • la menace des gestionnaires en déficit d’un transfert vers des H.P où il n’y a pas de lits ne tient pas.

      La France doit se préparer au défi du grand âge
      ÉDITORIAL, 12 août 2022
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/08/12/la-france-doit-se-preparer-au-defi-du-grand-age_6137857_3232.html

      Alors que les 85 ans et plus vont croître de près de 90 % entre 2030 et 2050, la gériatrie reste le parent pauvre d’un système hospitalier déjà à bout de souffle et le maintien des personnes âgées chez elles réclame toujours une vraie politique nationale de prévention de la perte d’autonomie.

      Grand âge : « La certitude du réchauffement climatique n’a d’égale que l’inéluctabilité du vieillissement de la population »
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/08/20/grand-age-la-certitude-du-rechauffement-climatique-n-a-d-egale-que-l-ineluct

      Responsable du cercle de réflexion Matières grises
      Le gouvernement ne semble pas avoir pris la mesure du défi que représente l’explosion à venir du nombre de personnes âgées de plus de 75 ans, estime Luc Broussy, responsable du cercle de réflexion Matières grises, dans une tribune au « Monde ». Il prône des investissements massifs.

      Grand âge : « Il faut mettre l’héritage au service d’une politique publique ambitieuse »
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/08/21/grand-age-il-faut-mettre-l-heritage-au-service-d-une-politique-publique-ambi

      Face à l’augmentation drastique du nombre de personnes dépendantes et des besoins de financement afférents, une solution solidaire et équitable consisterait à créer un prélèvement additionnel sur les plus gros patrimoines, proposent la professeure Lucie Castets et l’adjoint à la maire de Paris Antoine Guillou dans une tribune au « Monde »

      j’ai déniché les deux derniers articles là https://justpaste.it/2irhn

      #vieux #or_gris #Ehpad #ARS #CCAS #maltraitance #salaire #démissions #dépendance #fiscalité #maintien_à_domicile

    • Face au marasme financier des Ehpad, une réponse de l’Etat jugée non structurante
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/08/21/face-au-marasme-financier-des-ehpad-une-reponse-de-l-etat-jugee-non-structur

      La solution qui consisterait à augmenter le prix des séjours en Ehpad public ou associatif est envisagée par les acteurs du secteur. Mais 76 % des résidents ont des revenus inférieurs au tarif moyen des établissements (...)

      https://justpaste.it/bph8t

    • il reste donc la solution de légaliser l’euthanasie et d’ouvrir le marché à une startup innovante de la silver économie financée par la BPI :-)

      ça serait étonnant que Macron n’ait pas quelques amis déjà sur les starting-blocks, non ?

  • Une charge physique et mentale plus ou moins lourde pour les aidants - Faire Face - Toute l’actualité du handicap
    https://www.faire-face.fr/2023/05/23/charge-plus-ou-moins-lourde-aidants

    Les #aidants sont plus de 9 millions en France. 9,3 millions de personnes, exactement, qui apportent régulièrement une aide à un proche, en raison de son état de #santé, de son âge ou d’un #handicap.

    Les proches aidants : une population hétérogène [oh ben ça alors]
    Proposition de grille d’analyse pour rendre compte de la diversité des situations des proches aidants de personnes vivant à domicile et cerner celles dont le vécu est le plus difficile
    https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/sites/default/files/2023-05/DD110EMB.pdf

    L’analyse de la charge ressentie par les #aidants permet également de comprendre ce qui joue le plus sur leur vécu. Toutes choses égales par ailleurs, la charge ressentie augmente logiquement en premier lieu avec le nombre d’aides à la vie quoti- dienne et le volume d’heures d’aide par semaine. Mais elle dépend aussi significativement du lien entre l’aidant et l’aidé : elle est la plus élevée lorsque l’aidant est l’un des parents de la personne aidée, puis lorsqu’il est son conjoint. Pour ces derniers, il peut être difficile de ne pas faire soi-même le plus possible pour son proche. Elle est la plus faible lorsque l’aidant est un autre membre de la famille ou un membre de l’entourage.

    La charge ressentie est plus forte quand l’aidant est une femme, quand il apporte une aide financière, quand il doit prendre seul les décisions ou est la personne de confiance. Elle est plus importante s’il existe un aidant professionnel compte tenu de la charge que cela représente de devoir organiser son intervention. Elle augmente également lorsque le proche aidant est en emploi ou est étudiant, en raison probablement des difficultés de conciliation que cela peut engendrer. Elle diminue enfin lorsque l’aidant a la possibilité de se faire remplacer.

    #vieux

  • Le Comité National autoproclamé de la Vieillesse (CNaV) défend l’euthanasie contre le « paternalisme médical » | Mediapart | 22.05.23

    https://www.mediapart.fr/journal/france/220523/comite-autoproclame-de-la-vieillesse-une-bande-d-octogenaires-pour-l-eutha

    [Le] Comité national autoproclamé de la vieillesse (CNaV), dont les membres, souvent octogénaires, surtout des femmes [80%, moyenne d’âge de 83 ans], scandent « Ma mort m’appartient », en écho à leur combat des années 1970 pour le droit à l’IVG.
    [...]
    Dans quelques mois, le CNaV organisera un « contre-salon des vieilles et des vieux » à Paris, durant lequel tous les sujets sur les vieux, dont la fin de vie avec des « cafés mortels », seront abordés. « C’est en référence à la contre-culture, explique Francis Carrier. Les vieux, c’est tellement mal vu qu’il faut être à contre-courant, impertinents, des vieux rigolos qui font envie. »

    ah tiens, j’ai trouvé l’article complet ici https://justpaste.it/7mhuj ; belles photos.

    • Toutes et tous attendaient la loi « grand âge et autonomie » promise par Emmanuel Macron, elle a été enterrée au profit d’une maigre proposition de loi « bien vieillir », examinée à la mi-avril à l’Assemblée nationale, qui déçoit. Surtout, le CNaV guette le projet de loi sur la fin de vie,
      [...]
      « S’il n’y a pas un lobby ou une rébellion des vieux, il ne se passe rien, poursuit Emmanuèle Jeandet-Mengual. J’ai milité pour la loi Kouchner pour le droit des malades, contre le paternalisme médical, donc pas de raison que ça n’aille pas jusqu’à la mort. »

      « Le CNaV est un acte d’empowerment, affirme quant à lui Francis Carrier, 68 ans, ingénieur en informatique à la retraite, militant gay et séropositif, et auteur de Vieillir comme je suis. L’invisibilité des vieux LGBTQI+ (éditions Rue de Seine, 2023). Nous devons faire émerger une conscience des discriminations et de la violence faite aux vieux dans la société. »
      [...]
      Le parallèle entre les revendications des années 1970 autour de la liberté à disposer de son corps et une loi sur l’aide médicale à mourir est sciemment fait par les membres du CNaV. « Il y a beaucoup de freins à cette loi, mais ma génération a eu la pilule et l’IVG et sait ce que c’est de conquérir des droits, pointe Emmanuèle Jeandet-Mengual.
      [...]
      Dans quelques mois, le CNaV organisera un « contre-salon des vieilles et des vieux » à Paris, durant lequel tous les sujets sur les vieux, dont la fin de vie avec des « cafés mortels », seront abordés. « C’est en référence à la contre-culture, explique Francis Carrier. Les vieux, c’est tellement mal vu qu’il faut être à contre-courant, impertinents, des vieux rigolos qui font envie. »

    • oui @monolecte. dans une optique ’panthères grises’ ce serait d’ailleurs indispensable de chercher à lier de manière indissociable le « bien vivre » (avec des bases matérielles et sociales afférentes) à la possibilité de décider de sa mort.
      (ma participation de très nombreux vieux déjà retraités au mouvement contre la réforme des retraites est de ce polnt de vue encourageante)

    • Il me semble nécessaire de chasser l’emprise « sociétale » qui menace le traitement de la problématique « fin de vie » et, à ce titre, il est indispensable de l’intégrer dans la lutte politique, c’est à dire, comme le font remarquer @monolecte et @colporteur, en veillant à ne pas la dissocier d’autres enjeux tout aussi politiques.

      Cet article – ou plutôt, le comité dont il est question - me pose problème sur le fait qu’on n’y retrouve grosso modo que des profils de vieux « CSP+ », ce qui pourrait laisser croire que la revendication sur la « fin de vie » ne serait qu’un problème de riches à fort potentiel culturel.

      Et là, effectivement, on n’hésite pas à tirer sur la corde du second degré (hello @touti), utilisant le poncifs éculé que l’on retrouve dans le cinéma, à la TV, etc. de l’image du « vieux décalé » qui est jeune mais qui est vieux mais qui est jeune, etc. 

      La fin de l’article est à ce titre assez révélatrice :

      Dans quelques mois, le CNaV organisera un « contre-salon des vieilles et des vieux » à Paris, durant lequel tous les sujets sur les vieux, dont la fin de vie avec des « cafés mortels », seront abordés. « C’est en référence à la contre-culture, explique Francis Carrier. Les vieux, c’est tellement mal vu qu’il faut être à contre-courant, impertinents, des vieux rigolos qui font envie. »

      Non, les vieux ce n’est pas mal vu. Au contraire, on ne voit que ça - Covid, Ehpad, retraites, santé publique, santé au travail, etc. - mais le sujet est traité à la mode libérale. Le problème touche tout le monde mais gare à toi si tu n’es pas riche.

  • Covid-19 : non, notre système immunitaire n’a pas été affaibli par les mesures sanitaires | David Simard, Frédéric Fischer, Lonni Besançon et Michaël Rochoy
    https://theconversation.com/covid-19-non-notre-systeme-immunitaire-na-pas-ete-affaibli-par-les-

    Selon la théorie de la « dette immunitaire », l’ampleur des épidémies survenues fin 2022, telle que celle de bronchiolite, serait la conséquence des mesures anti-Covid-19. Une hypothèse peu plausible. Source : The Conversation

    • La théorie de la dette immunitaire

      Elle a été proposée pour la première fois au printemps 2021 par des pédiatres français dans un article publié dans la revue Infectious Diseases Now. Précisons qu’il s’agissait d’un article d’opinion , et non d’une publication proposant un modèle épidémiologique solide ou des données expérimentales relevant de la microbiologie et de l’immunologie.

      Dans son principe, elle s’inspire de l’hypothèse hygiéniste, formulée initialement à la fin des années 1980 par l’épidémiologiste David P. Strachan. Selon ce chercheur, dont l’hypothèse ne fait toujours pas consensus dans le milieu scientifique, la propension à développer des allergies (atopie) serait liée à la diminution d’infections virales (notamment respiratoires) dans l’enfance, en raison du renforcement des normes sociales d’hygiène.

      🐓🇨🇵

    • L’idée sous-jacente à la théorie de la dette immunitaire, qui est celle d’une discontinuité de l’activité du système immunitaire, fait écho à une représentation de ce dernier qui n’est plus d’actualité .

      La conception d’un système immunitaire qui devrait être « formé » et « renforcé » trouve en effet son origine dans le premier quart du 20e siècle . À cette époque, l’immunologie était réduite à l’opposition anticorps/antigènes (terme désignant un élément reconnu comme étranger par l’organisme), les premiers n’étant supposés actifs qu’à l’occasion de la rencontre des seconds.

      Or, on sait aujourd’hui que les systèmes immunitaires inné et adaptatif sont déjà fonctionnels in utero, sans qu’ils aient préalablement rencontré de pathogènes. Certes, les nouveau-nés développent leur répertoire immunologique après la naissance, mais ils ne sont pas dépourvus de toute défense immunitaire lorsqu’ils viennent au monde.

      #VieuxConsMoisis

    • La recrudescence de formes éventuellement plus fréquemment sévères d’infections virales respiratoires ou bactériennes, voire fongiques, sont à l’étude. Ces recherches s’intéressent notamment à la perturbation du système immunitaire résultant d’une infection par le SARS-CoV-2, qui pourrait affecter le fonctionnement des lymphocytes B impliqués dans la mémoire immunitaire notamment.

      (Surprise !)

    • C’est poétique, mais remarque bien que pour former des atomes, il faut quand même pousser les niveaux d’énergie assez haut. Peut-être qu’on sera bientôt formés de poussières de tokamak cela dit.

    • https://www.nasa.gov/feature/goddard/2023/webb-unveils-dark-side-of-pre-stellar-ice-chemistry

      En détectant le sulfure de carbonyle, une glace contenant du soufre, les chercheurs ont pu estimer pour la première fois la quantité de soufre contenue dans les grains de poussière pré-stellaire glacée. Bien que la quantité mesurée soit plus importante que celle observée précédemment, elle reste inférieure à la quantité totale attendue dans ce nuage, sur la base de sa densité. C’est également le cas pour les autres éléments CHONS*. L’un des principaux défis pour les astronomes est de comprendre où se cachent ces éléments : dans les glaces, les matériaux semblables à la suie ou les roches. La quantité de CHONS dans chaque type de matériau détermine la quantité de ces éléments qui se retrouve dans l’atmosphère des exoplanètes et celle qui se trouve à l’intérieur.

      « Le fait que nous n’ayons pas vu tous les CHONS que nous attendions peut indiquer qu’ils sont enfermés dans des matériaux plus rocheux ou fuligineux que nous ne pouvons pas mesurer », a expliqué McClure. « Cela pourrait permettre une plus grande diversité dans la composition globale des planètes terrestres ».

      La caractérisation chimique des glaces a été réalisée en étudiant comment la lumière des étoiles provenant d’au-delà du nuage moléculaire a été absorbée par les molécules de glace au sein du nuage à des longueurs d’onde infrarouges spécifiques visibles par Webb. Ce processus laisse des empreintes chimiques, appelées lignes d’absorption, qui peuvent être comparées aux données de laboratoire pour identifier les glaces (molécules gelées) présentes dans le nuage moléculaire. Dans cette étude, l’équipe a ciblé les glaces enfouies dans une région particulièrement froide, dense et difficile à étudier du nuage moléculaire Chamaeleon I, une région située à environ 500 années-lumière de la Terre qui est actuellement en train de former des dizaines de jeunes étoiles.

      « Nous n’aurions tout simplement pas pu observer ces glaces sans Webb », a expliqué Klaus Pontoppidan, scientifique du projet Webb au Space Telescope Science Institute de Baltimore, dans le Maryland, qui a participé à cette recherche. « Les glaces apparaissent comme des creux dans un continuum de lumière stellaire. Dans les régions aussi froides et denses, une grande partie de la lumière de l’étoile de fond est bloquée, et la sensibilité exceptionnelle de Webb était nécessaire pour détecter la lumière de l’étoile et donc identifier les glaces dans le nuage moléculaire. »

      Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

      L’acronyme CHONS désigne les éléments Carbone, Hydrogène, Oxygène Azote (Nitrogen), et Souffre.

      (Source : https://twitter.com/EricLagadec/status/1617597075847516161)

  • Les vieux sont-ils tous des sales cons ? - FRUSTRATION
    https://www.frustrationmagazine.fr/vieux-cons

    “Oui mais bon, cette génération a quand même détruit la planète en consommant comme des porcs !” On touche là à un autre aspect terriblement séduisant, pour la bourgeoisie, du prisme générationnel : il efface d’un seul coup la responsabilité d’une classe sociale, de ses dirigeants voire des individus. Les hommes puissants accusés de pédocriminalité : « oh vous savez, c’était une génération ! » (argument ultra-faux que nous dégommons ici, entre autres). Il en va de même pour le climat. Et pourtant, ce n’était pas ma grand-mère ou probablement vos propres grands-parents qui dirigeaient Total, Gazprom et Shell, qui font partie des entreprises les plus polluantes du monde. Ce n’étaient pas non plus eux qui dirigeaient leurs Etats et leurs économies…

    #lutte_des_classes #idéologie #propagande #vieux #écologie #rechauffement_climatique

    • Certes, mais on a quand même eu le droit, à la télé-poubelle, pendant le confinement, aux leçons de morale des journalopes boumeurs. « Les jeunes se plaignent, mais ce qu’ils vivent, ce n’est rien, avant c’était le Chemin des Dames ». Dit par des vieux sales cons qui n’ont fait comme guerre que mai 68 pour finir néo-conservateurs.

    • Je me souviens de ce tag, sur une manif syndicale (forcément en 2018) où il était inscrit quelque chose comme « 68 on s’en fout vive 71 ! »
      Quand on voit comment Dany a progressivement dérivé du communisme libertaire au macronisme, on ne peut pas forcément donner tord à ces jeunes qui ne supportent pas l’héritage encombrant de leurs parents ou grands-parents. Nous-mêmes (65 ans) n’étions pas vraiment à l’aise avec cette histoire de « résistance » dont on nous rabattait les oreilles, surtout quand on s’affirmait antimilitariste. Par contre, les références à l’insoumission pendant la guerre du Vietnam, la guerre d’Algérie ou 14-18 : ah, oui !
      Comme l’indique l’article sus-cité il ne faut pas mettre tout le monde des « boomers » dans le même sac. Non seulement nombre de voix non médiatiques de cette génération continuent de se battre contre cette société mortifère qu’ils ont vu s’épanouir contre leur gré et beaucoup ne sont plus là pour témoigner qui l’ont combattue. On a dit qu’il y avait beaucoup de vieux parmi les gilets jaunes, non ? Donc on met au panier une bonne fois pour toutes ces foutaises générationnelles qui ne servent globalement qu’à alimenter les news culturels autours d’identités superficielles qui n’ont de sens qu’en termes de part de marché (Actuel, Inrocks, j’ai oublié le nom de celui qui est venu après...).
      Enfin, pour en revenir au tag, depuis 1871, toutes les générations ont alimenté, chacune à leur manière, la boîte à fantasme que représente la commune. J’ai, par exemple entendu des descriptions de cette séquence historique qui pourrait l’apparenter à une ZAD avant l’heure ; notre brave Louise Michel étant presque canonisée en tant que sainte vierge féministe, anticolonialiste et antispéciste...

  • De mauvais traitements dénoncés en Autriche
    https://www.lessentiel.lu/fr/story/de-mauvais-traitements-denonces-en-autriche-980752325376

    Le Défenseur des droits autrichien dénonce dans un rapport les mauvais traitements subis par les résidents d’une maison de retraite en Autriche appartenant au groupe privé français Orpea, déjà au cœur d’un scandale en France.


    Le groupe privé français Orpea a exprimé « son profond regret aux familles concernées ». AFP

    Le Défenseur des droits autrichien dénonce dans un rapport les mauvais traitements subis par les résidents d’une maison de retraite en Autriche appartenant au groupe privé français Orpea, déjà au cœur d’un scandale en France. « Les résidents souffraient de malnutrition et étaient déshydratés, le soin des plaies était si médiocre qu’une odeur nauséabonde s’en échappait », a décrit sur la radio publique autrichienne Ö1, Bernhard Achitz, le Défenseur des droits.

    Il a dénoncé un criant manque de personnel dans cet établissement Orpea, situé à Salzbourg. Le rapport, rédigé après une visite inopinée le 21 avril, relève le cas d’une femme restant au lit toute la journée et souffrant de fortes douleurs. « Lors d’un changement de pansement, une odeur de putréfaction s’échappait de la plaie. On ne lui administrait aucun médicament ». Jugeant sa vie menacée, les rapporteurs ont préconisé son transfert immédiat à l’hôpital où elle est morte peu de temps après.

    Dans la tourmente depuis janvier
    Le rapport dénonce également le manque de réaction des autorités de la province de Salzbourg. Ce n’est qu’après de multiples avertissements du Défenseur des droits qu’elles ont décidé de prendre des mesures, dénonce-t-il. Dans un communiqué publié jeudi soir, le groupe privé français Orpea a exprimé « son profond regret aux familles concernées » et a assuré « tout » mettre « en œuvre pour comprendre et prendre des mesures correctives ». Le groupe a diligenté un audit, confié à une équipe chargée de produire un rapport « dans les plus brefs délais ».

    Présent dans 23 pays, Orpea est plongé dans la tourmente depuis la publication en janvier d’un livre-enquête intitulé « Les Fossoyeurs », dénonçant ses pratiques en France. Soupçonné de maltraitance institutionnelle et d’infractions financières, il y fait l’objet d’une enquête judiciaire.

    #or_gris #orpea #Autriche #ehpad #vielles #vieux #korian #retraite #vieillesse #fin_de_vie #hospice #civilisation #capitalisme #maisons_de_retraite #maltraitance

  • Une ville sud-africaine entièrement blanche, survivance de l’#apartheid
    https://www.voaafrique.com/a/afrique-du-sud-une-ville-enti%C3%A8rement-blanche-survivance-de-l-apartheid/6697154.html

    Pour Sandile Swana, expert en gouvernance municipale, la création de villes privées comme Orania n’a rien d’inhabituel. « Vous allez en voir d’autres », assure-t-il, « mais la spécificité ici est qu’ils ont choisi leur origine ethnique et propre culture » comme condition préalable.

  • La pandémie de #Covid-19 est « loin d’être finie », avertit l’OMS
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/07/12/la-pandemie-de-covid-19-est-loin-d-etre-finie-avertit-l-oms_6134537_3244.htm

    « Alors que les hospitalisations et la transmission du Covid-19 augmentent, les gouvernements doivent déployer des mesures testées et éprouvées, comme le port du masque, une ventilation améliorée et des protocoles de dépistage et de traitement »

    [...]
    Le nombre de cas de Covid-19 dans le monde a bondi de 30 % au cours des deux dernières semaines – une hausse principalement alimentée par les sous-variants d’Omicron BA.4 et BA.5 –, a précisé le docteur Michael Ryan, chef des urgences de l’OMS, lors de la conférence de presse. Le docteur Ryan a également évoqué la levée des mesures sanitaires et de distanciation physique, ainsi que la baisse des dépistages, qui compliquent la surveillance de la pandémie.

    Au 11 juillet, l’OMS recense plus de 552,5 millions de cas confirmés de Covid-19 dans le monde, dont 232,3 millions en Europe, pour plus de 6,3 millions de morts depuis le début de la pandémie. Selon Our World in Data, à la même date, 61,3 % de la population mondiale présente un schéma vaccinal complet, alors que 66,8 % a reçu au moins une dose de vaccin.

    « Le virus continue de circuler librement, et les Etats ne répartissent pas la charge de la maladie de manière efficace en fonction de leurs capacités, à la fois pour les hospitalisations concernant les cas sévères et pour le nombre grandissant de personnes en état post-Covid, souvent appelé Covid long » (...)

    #vieux_motard

  • « Analyser les mécanismes qui ont conduit aux effets pervers des Ehpad », Philippe Alluin, ingénieur, architecte, fondateur de Reezome

    La financiarisation du modèle des maisons de retraite a conduit à leur dévoiement, estime l’ingénieur et architecte (...). Revisiter les projets innovants des années 1990 permettrait de réinventer un autre système.

    Révélés au grand public par la récente actualité autour du groupe Orpea, les dysfonctionnements des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) existent, en réalité, depuis fort longtemps. Dans quelques jours, le nouveau ministre chargé du sujet devra repenser la politique d’hébergement des personnes dépendantes. Mais, avant même d’envisager de « nouvelles » solutions, il serait utile d’identifier les facteurs qui ont conduit à la situation d’aujourd’hui.

    Dans les années 1980, les personnes dépendantes ne pouvant plus habiter en « maison de retraite » étaient redirigées à l’hôpital, dans des services dits « de longue durée », suivant un modèle de type hospitalier, parfois même encore en salle commune. En 1983, Alain Gille, directeur des équipements à l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), particulièrement visionnaire sur l’ampleur à venir de la dépendance, lança un appel d’idées auprès des architectes afin d’ouvrir les pistes d’un hébergement adapté. Les réponses furent nombreuses, variées et innovantes, consacrant le succès de cet appel. Ce fut le point de départ d’une série de réalisations innovantes et particulièrement adaptées au vieillissement et à la dépendance.

    Le programme Sepia, lancé en 1989 par le ministère de la santé, prenait la suite et un important mouvement de gérontologues, sociologues et autres chercheurs apportait sa contribution à ces opérations pilotes. Les réalisations exemplaires qui suivirent sont relatées dans la presse spécialisée (Architectures du grand âge. Variations architecturales sur la fin de vie, Le Moniteur, 1988) et mettent en avant, entre autres, l’ouverture sur la ville, la mixité des programmes, l’espace à géométrie variable, l’ancrage dans les territoires.

    Bien que saluées par les professionnels, les équipes soignantes et les familles des résidents, ces avancées furent brutalement stoppées par la création des Ehpad, en 2002. La « massification », terme favori de nos administrations chargées de régler un problème de grande ampleur, s’attacha dès lors à encadrer, normaliser et régenter sur l’ensemble du territoire l’hébergement des personnes âgées dépendantes, tout en retardant le plus possible leur entrée dans l’institution, le maintien à domicile apparaissant alors moins coûteux que l’Ehpad. Le système ainsi mis en place devenait un standard auquel il était alors interdit de déroger, si l’on souhaitait bénéficier du financement et des autorisations d’ouverture, tant pour la création d’un nouvel établissement que pour son fonctionnement. Il devenait impossible de poursuivre les avancées réalisées dans les années 1990, qui sont vite tombées dans l’oubli.

    Uniformisation délétère

    Pensée par des technocrates, cette uniformisation ne pouvait qu’aboutir à la « financiarisation » du système, rendue précisément plus aisée par la standardisation du modèle économique. C’est ce qui a conduit à la dégradation de la qualité des Ehpad privés, puisque l’objectif du financier est d’optimiser le service en vue de maximiser le profit. Les Ehpad publics, construits et gérés avec les mêmes logiques, ne s’en sont pas mieux sortis. Alors que dans les pays d’Europe du Nord se développaient des structures intergénérationnelles ancrées dans les territoires, intégrées dans le tissu social et adaptées à chaque stade de la dépendance, nous avons enfermé nos anciens dans des « nouvelles structures » (c’est ainsi que l’on présentait les Ehpad, à l’époque), qui se sont révélées bien vite inadaptées ; un retour à la situation des années 1980, objet de l’appel d’idées de l’époque…

    Analyser les mécanismes qui ont conduit aux effets pervers des Ehpad permettrait d’éviter de reproduire les erreurs du passé, et revisiter les réalisations exemplaires faites dans les années 1990 permettrait de gagner du temps dans la recherche de modèles réellement adaptés aux besoins d’aujourd’hui et de demain.

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/05/22/philippe-alluin-analyser-les-mecanismes-qui-ont-conduit-aux-effets-pervers-d

    #vieux #Ehpad

  • #Ehpad : lancement d’un Observatoire du grand âge, pour un contrôle indépendant
    https://www.la-croix.com/France/Ehpad-lancement-dun-Observatoire-grand-age-controle-independant-2022-04-08

    Des soignants, des juristes, des architectes, des résidents d’Ehpad et leurs familles, des membres d’ARS (agences régionales de santé), des journalistes : un Observatoire du grand âge (#Ogra), regroupant des professionnels du secteur des Ehpad, dont la liste précise n’est pas encore finalisée, doit être lancé, vendredi 8 avril.

    Fondée, entre autres, par Laurent Garcia, cadre de santé dans un établissement de Seine-Saint-Denis et lanceur d’alerte à l’origine du livre enquête Les Fossoyeurs, l’association se donne un triple objectif : accompagner les familles, alerter les autorités, évaluer les établissements.

    « Nous aimerions être, pour les Ehpad, l’équivalent de l’Observatoire international des prisons », explique Sabrina Deliry, cofondatrice de l’Ogra. C’est-à-dire un organe indépendant, qui veillerait, principalement, à pallier les défaillances des contrôles constatées dans plusieurs établissements – privés comme publics – et dénoncées dans des rapports récents publiés par la défenseure des droits, la Cour des comptes ou la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale.

    Les contrôles sont insuffisants, pas assez efficaces, trop rarement inopinés. L’État lui-même a reconnu ces carences et promis de muscler les évaluations. Les 7 500 Ehpad de France seront tous contrôlés « d’ici deux ans », avait annoncé le 8 mars la ministre chargée de l’autonomie, Brigitte Bourguignon.

    « Au-delà du groupe Orpea, c’est tout un système qui dysfonctionne et crée une forme de maltraitance », pointe Sabrina Deliry, qui, pendant le premier confinement, a créé le Cercle des proches aidants en Ehpad (CPAE) pour dénoncer les restrictions sanitaires mises en place pour les résidents. Chaque année, « nous publierons un rapport, notant les soins, la qualité de la nourriture, des animations, la prise en charge des résidents, décrit-elle. Si des familles ou des soignants nous signalent des dysfonctionnements, qui n’ont pas été pris en compte par les directions d’établissement ou les autorités compétentes, nous apporterons un soutien juridique. »

    edit un article donne d’autres infos, avec name dropping à élisions, l’article s’ouvre sur "Dans une salle de spectacle alternative [sic] de Montreuil" pour désigner la Parole errante et se conclue sur "Théâtre des Bouffes du Nord".
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/04/09/un-observatoire-du-grand-age-voit-le-jour_6121354_3224.html

    #Laurent_Garcia #vieux #Observatoire_du_grand_âge

  • Comment Françoise Dorin a souffert le martyre avant de mourir dans l’EPHAD le plus cher de France
    A la Résidence des Bords de Seine (groupe Orpea) , à Neuilly-sur-Seine, l’hébergement coûte entre 6 000 et 12 000 euros par mois.

    Extrait du livre Les Fossoyeurs  de Victor Castanet (Fayard) :

    "Chaque soir, Jean Piat, aussi faible et âgé qu’il était, venait rendre visite à son grand amour, à « la Dorin ». Un taxi le déposait devant la résidence des Bords de Seine. Un déambulateur l’attendait derrière l’accueil pour prendre le relais de cette canne qui ne le portait plus. Il se rendait à pas lents à la chambre de sa bien-aimée et y restait des heures durant, jusqu’après la fermeture de l’accueil et l’arrivée de l’équipe de nuit. Il lui prenait la main et écoutait sa respiration, à défaut d’autre chose ; ses mots, après s’être désarticulés, étaient devenus des borborygmes. Le Grand Piat veillait sur elle, ne se plaignant jamais de rien, ayant un mot pour tous, un sourire pour chacun. (…)

    (…) Françoise Dorin a été admise aux Bords de Seine le 24 octobre 2017. Si elle souffrait de troubles cognitifs importants, elle se portait bien physiquement, affichant même un léger embonpoint. Le 12 janvier 2018, soit deux mois et demi plus tard, elle décédera des suites d’un choc septique causé par la dégénérescence d’une escarre. (...)
     
    Une aide-soignante qui passe chaque jour faire la toilette de Françoise Dorin remarque, deux semaines après son admission, l’apparition de rougeurs sur la peau fragile de la résidente et le signale à Amandine [un pseudonyme, à sa demande], la maîtresse de maison [membre du personnel], qui préconise alors l’installation d’un matelas « anti-escarre ». Nous sommes aux alentours du 14 novembre 2017. (…)
     
    [La résidence n’ayant pas de matelas de ce type en stock, il faut attendre quarante-huit heures de plus pour en obtenir un et l’installer.]
     
    Le lendemain de sa mise en place, l’équipe du week-end du deuxième étage, composée d’une maîtresse de maison et d’un infirmier, entre dans la chambre de Mme Dorin et se rend compte que le matelas livré est défectueux. C’est Amandine elle-même (…) qui me fera cette révélation (…) : « Ça bipait dans tous les sens ! Le matelas n’avait pas gonflé. La pauvre Mme Dorin était allongée sur de la ferraille. »
     
    (…) En parallèle, l’état de son escarre, qui se situe au niveau du sacrum, se détériore d’heure en heure ; la plaie devient de plus en plus profonde. Pourtant, durant plus de dix jours, personne aux Bords de Seine ne prendra la peine d’en informer la famille. C’est pourtant une procédure des plus élémentaires. (…)
     
    Vis-à-vis de la famille, c’est le black-out le plus total. Personne ne les tient au courant de l’évolution de l’escarre. Alors même que, chaque jour, l’un d’entre eux est présent à la résidence, que ce soit Thomas et sa compagne, son frère Julien, ou l’ancienne aide à domicile de Françoise Dorin. Sans parler de Jean Piat, qui continue de se rendre tous les jours à la résidence, entre 17 heures et 21 heures, qu’il vente ou qu’il pleuve.
    (...)

    Les jours passent, et le mal devient de plus en plus profond. Le 27 décembre, Françoise Dorin est envoyée par l’équipe médicale des Bords de Seine à l’hôpital Beaujon pour valider la pose d’un pansement VAC, un dispositif qui aspire les impuretés d’une plaie pendant plus d’une heure et nécessite l’intervention d’une infirmière extérieure à l’Ehpad. Sa fille, Sylvie Mitsinkidès, assiste au rendez-vous médical.
     
    Ce qu’elle découvre, ce matin-là, la marquera à vie : « L’infirmière de l’hôpital Beaujon soulève le drap, et là, je vois un trou béant, au niveau du sacrum, plus gros que mon poing. C’était terrible. » (…) Même l’infirmière aura un mouvement de recul. (...)
     
    A son retour aux Bords de Seine, il ne reste plus que deux semaines à vivre à Françoise Dorin. (…) Le 12 janvier, elle décède, après des semaines de souffrances indicibles, à l’âge de 89 ans. Sans un bruit.

    Source : http://bernard-gensane.over-blog.com/2022/02/comment-francoise-dorin-a-souffert-le-martyre-avant-de-mo

    #Femme #Vielles #ehpad #orpea #france #or_gris #santé #korian #vieux #retraite #fin_de_vie #ephad #vieillesse #hospice #civilisation #ars #maisons_de_retraite #maltraitance #psychiatrie #maison_de_retraite

  • La start-up Zoï, le butin de santé d’Ismaël Emelien, ex-conseiller de Macron

    Le communicant a levé fin janvier 20 millions d’euros pour lancer son entreprise de « médecine préventive ». Le casting des investisseurs, entre premier cercle macroniste et milliardaires proches du pouvoir, interroge. Tout comme le sérieux scientifique du projet.

    Le 25 janvier, Ismaël Emelien, l’éminence grise d’Emmanuel Macron jusqu’à son exil forcé par l’affaire Benalla, savoure son retour en lumière. Peut-être pense-t-il un instant à ce vieux rêve de start-up dans l’éducation en ligne qu’il avait songé lancer, en 2014, avec son ami Emmanuel lorsque ce dernier était dans le creux de la vague, en disgrâce passagère à l’Elysée et pas encore ministre de l’Economie, encore moins président ?

    Grand sourire, légère barbe, pull à capuche, le revoilà huit ans plus tard en disrupteur à la californienne, posant pour la photo à l’occasion d’un « tour d’amorçage record » à 20 millions d’euros, signant la mise à flot de sa start-up d’e-santé. Baptisée Zoï (« vie », en grec), l’entreprise, à la croisée de la clinique privée et de l’application mobile, est censée « révolutionner la médecine préventive », dixit le tweet enthousiaste de Cédric O, secrétaire d’Etat au numérique et intime du conseiller en pleine reconversion. L’euphorie est de courte durée. Le lendemain de l’annonce sort en librairie le best-seller les Fossoyeurs, coup d’envoi du scandale Orpea. Son fondateur, Jean-Claude Marian, n’est autre que le deuxième plus gros investisseur dans la société d’Emelien. On imagine le malaise : comment vendre un produit futuriste pour combattre le vieillissement avec pour garant le pape déchu de « l’or gris », affiché au grand jour en Thénardier richissime des maisons de retraite ?

    Pour ne pas couler dans la tempête, le trentenaire et ses associés ont choisi une stratégie basique, mais fort efficace : se faire tout petit. Pas un mot. Et surtout pas à Ration, réservant leurs commentaires, selon leur attachée de presse, à « la presse tech et éco », présumée bienveillante. C’est ainsi que la naissance de Zoï est passée quasi inaperçue, malgré ses très puissants et médiatiques parrains, de Stéphane Bancel, le PDG visionnaire de Moderna que la pandémie a fait milliardaire, au magnat boulimique Xavier Niel.

    https://justpaste.it/94qmx

    #santé #vieux #or_gris #affairisme

  • Maltraitance dans les Ehpad : « J’ai reçu des dizaines de témoignages », déclare l’avocate Sarah Saldmann qui va lancer une action collective en avril contre le groupe Korian
    https://www.francetvinfo.fr/societe/prise-en-charge-des-personnes-agees/maltraitance-dans-les-ehpad-j-ai-recu-des-dizaines-de-temoignages-decla

    Sarah Saldmann est déjà à l’origine d’une action du même type contre le groupe Orpea après la publication du livre de Victor Castanet, "Les Fossoyeurs".

    "J’ai reçu des dizaines et des dizaines de témoignages de familles", a déclaré dimanche 6 févier sur franceinfo l’avocate Sarah Saldmann qui va lancer au mois d’avril une action collective pour des soupçons de maltraitance au sein du groupe #Korian. Le leader français gère 298 maisons de retraite en France. Sarah Saldmann est déjà à l’origine d’une action du même type contre le groupe Orpea après la publication du livre de Victor Castanet Les Fossoyeurs. Les témoignages évoquent "la dénutrition des patients qui sont déshydratés", a-t-elle ajouté.

    Avez-vous reçu beaucoup de témoignages de familles ayant des proches dans les maisons de retraite du groupe Korian ?

    J’ai reçu des dizaines et des dizaines de témoignages de familles de victimes me disant que ce que ce j’ai lu dans le livre Les Fossoyeurs, ma famille a subi la même chose chez Korian. Est-ce que vous pourriez faire quelque chose pour moi ? En voyant le nombre de témoignages qui augmentaient chaque jour, je me suis dit qu’on n’allait pas les laisser sur le carreau. Il est normal de les aider.

    Que vous disent-ils dans ces témoignages ?

    Ce sont sensiblement les mêmes problèmes que chez Orpea. Il y a de la dénutrition avec des patients qui maigrissent très vite alors qu’on paye 4 500/5 000 euros la chambre environ. Les patients sont déshydratés. Il y a par exemple un patient qu’on couche à 16 heures et qu’on ne lève pas de la journée. Il y a des patients qui ne sont pas stimulés. Ce qui ressort beaucoup ce sont de graves problèmes d’hygiène. Il y a aussi toutes les humiliations, on méprise les patients, on leur parle mal. C’est un manque total d’humanité parce que c’est une pompe à fric.

    Vous ressentez vraiment cette prise de conscience sur la situation des personnes âgées dans les Ehpad ?

    Je pense que ça a globalement toujours existé, mais c’est comme dans toutes les situations, les gens et la société en général a besoin d’un déclencheur et c’était le livre « Les Fossoyeurs » de Victor Castanet. Il a fait un travail très minutieux. Ce n’est pas une enquête faite à la va-vite. Cela a permis une prose de conscience qui était à mon sens essentielle car on parle d’un sujet qui nous touche tous.

    #Ehpad #vieux

  • Dans l’enfer des maisons de retraite Les pieds sur terre
    https://www.franceculture.fr/emissions/les-pieds-sur-terre/dans-lenfer-des-maisons-de-retraite

    Témoignages sur les conditions de vie et de travail dans des maisons de retraite françaises.

    Jérôme, 45 ans, travaille comme aide médico-psychologique dans des maisons de retraites en Ile de France. Il est en charge plus particulièrement des malades d’Alzheimer. Dans une maison de retraite du groupe Orpea, l’un des leaders, avec Korian, dans ce domaine, il avait 16 personnes à sa charge. Un travail impossible sans maltraiter les patients.
    https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/10078-14.09.2017-ITEMA_21434302-0.mp3


    Dominique, elle, a dû placer son père en maison de retraite dans la région de Marseille. Elle a choisi l’une des plus chères et luxueuses. Après seulement trois mois, les pompiers ont conduit son père aux urgences, tuméfié. Ils témoignent.

    La mère de Frédéric est en maison de retraite depuis 12 ans, dans la région de Marseille. Depuis 2 ans, le groupe Orpéa a pris la tête de l’établissement et les problèmes se multiplient.

    Reportage : Pascale Pascariello
    Réalisation : Jean-Christophe Francis

    Production Sonia Kronlund
    Avec la collaboration de Sandrine Chapron
    Production déléguée Elise Andrieu, Charlotte Bienaimé, Delphine Dhilly, Leila Djitli, Rémi Dybowski Douat, Sophie Knapp, Inès Léraud, Bahar Makooi, Pauline Maucort, Olivier Minot, Ilana Navaro, Delphine Saltel, Pascale Pascariello, Stéphanie Thomas, Valérie Borst, Léa Veinstein, Martine Abat, Adila Bennedjaï-Zou, Judith Chetrit, Léa Minod
    Réalisation Vincent Abouchar, Philippe Baudouin, Emmanuel Geoffroy, Cécile Laffon, Alexandra Malka, François Caunac

    #ephad #Radio #france #vieilles #vieux #ehpad #santé #vieillesse #hospice #fin_de_vie #capitalisme #gestion #civilisation #or_gris

  • Accusé de préférer la rentabilité au bien-être des personnes âgées, #Orpea s’écroule en Bourse : l’Etat prêt à lancer une enquête La Tribune
    https://www.latribune.fr/economie/france/accuse-de-preferer-la-rentabilite-au-bien-etre-des-personnes-agees-orpea-s

    Le gouvernement a saisi Orpea à la suite d’"allégations graves" dans le livre-enquête Les Fossoyeurs, qui accuse le groupe de privilégier la rentabilité sur le bien-être des personnes âgées, et décidera s’il y a lieu de diligenter une enquête, a annoncé mardi le ministre de la Santé. Le cours de Bourse a chuté de près de 30% en deux jours.

    La dégringolade en Bourse continue pour Orpea. Après avoir été suspendu lundi à la suite du plongeon en Bourse qui a suivi la publication dans le Monde des meilleures feuilles du livre-enquête Les Fossoyeurs dénonçant les défaillances graves dans les établissements, l’action du groupe de maisons de retraite a chuté de 18,74% à la Bourse de Paris, soit plus de 30% en deux jours.

    Dénonçant un système destiné à améliorer la rentabilité au détriment du bien-être des personnes âgées, l’auteur, Victor Castanet, journaliste indépendant, dépeint dans son livre qui sortira ce mercredi en librairie, un système où les soins d’hygiène, la prise en charge médicale, voire les repas des résidents sont « rationnés ». Et ce alors que les séjours sont facturés au prix fort - près de 6.500 euros par mois pour une chambre d’"entrée de gamme" à la résidence « Les Bords de Seine » de Neuilly, pointe ainsi l’auteur.

    « J’ai obtenu des témoignages selon lesquels ces dysfonctionnements trouvaient leur origine dans une politique de réduction des coûts mise en place à un haut niveau » de l’entreprise, a résumé l’auteur auprès de l’AFP.

    Même privées, les maisons de retraite bénéficient d’importants financements publics, de la part de l’Etat et des conseils départementaux, souligne le journaliste, pour qui « au moins de manière indirecte, une partie de cet argent public ne va pas au bénéfice des personnes âgées ».

    Des accusations mensongères pour Orpéa
    L’entreprise a « contesté formellement » lundi soir les accusations, qu’elle juge « mensongères, outrageantes et préjudiciables ». Il a ajouté avoir saisi ses avocats au sujet d’éventuelles suites judiciaires à engager ultérieurement.

    L’affaire est remontée jusqu’au gouvernement. Ce dernier a saisi Orpea à la suite d’"allégations graves" et décidera s’il y a lieu de diligenter une enquête, a annoncé mardi le ministre de la Santé. Interrogé sur le sujet lors de la séance des questions d’actualité à l’Assemblée nationale, Olivier Véran a déclaré que les pouvoir publics devaient la vérité « aux familles, aux soignants et aux résidents ».

    « J’ai demandé à la ministre déléguée en charge de l’autonomie, Brigitte Bourguignon, de saisir immédiatement le groupe, de manière à ce que des réponses puissent être apportées », a-t-il dit, parlant d’"allégations graves".

    « A la lumière de ces conclusions, je verrai s’il y a lieu de diligenter une enquête de l’Inspection générale sur l’ensemble du groupe pour vérifier les procédures en vigueur et quelles sont les conditions avec lesquelles ils prennent en charge », a ajouté le ministre.

    Il a ajouté avoir saisi ses avocats au sujet d’éventuelles suites judiciaires à engager ultérieurement.

    Dans le sillage d’Orpéa, le groupe #Korian a perdu 18% en deux jours.
    _ (Avec Reuters et AFP) *

    #ephad #france #vieilles #vieux #ehpad #santé #vieillesse #hospice #fin_de_vie #capitalisme #gestion #civilisation #or_gris

  • On group #communication channels | Imagico.de
    http://blog.imagico.de/on-group-communication-channels

    What is interesting is of course to look at what the future might bring. Will there be platforms and channels that can compete with the old school techniques (NNTP and mailing lists) that came out as winners in my analysis regarding the criteria i looked at? At the moment nothing is visible in that direction i think. Focus in development in group communication technology has for quite a few years been in the real time synchronous domain but as i tried to explain above this is of relatively little importance for highly multicultural use cases like we have them in OpenStreetMap.

    À propos des moyens de communication dans la communauté #openstreetmap => @spip pourrait partager avec cette communauté l’expérience de la bascule de ses listes vers discourse :)

    • Bé si, c’est la même utilisation : un groupe de gens discutent ensemble, et peut le faire soit par emails (Discourse le permet toujours et c’est son avantage), soit en plus par interface web ce qui facilite pour plein de gens d’avoir une interface moins frustre et donc est plus inclusif (sans perdre celleux qui préfèrent rester en emails). En gros ya que les vieux gars devs barbus des années 90 qui veulent absolument rester sur des emails uniquement. :p

      @fil la migration est plus difficile sur quels points ? Technique ou humain ?

    • Juste pour sourire, les serveurs NNTP que je maintiens ont leurs archives maintenues en ligne depuis 1998. Et le zoo en particulier dispose d’un système d’authentification qui fait que chaque utilisateur est bien authentifié par son adresse mail, sans possibilité d’usurpation. Mais... Plus personne n’y interviens... ou presque :-)))

    • La plupart de ce qu’il râle sur Discourse on l’a désactivé (suggestions etc, tout ce qui n’est pas juste le contenu de base), tout est configurable, donc c’est pas l’outil le problème mais ce que les humains admins décident d’activer ou pas comme extensions (et donc il doit râler contre sa communauté d’admin et pas contre le logiciel).

      Par ailleurs dans son tableau il met que Discourse n’a pas plusieurs clients/interfaces possibles alors que NNTP/mailing oui. Ce qui est parfaitement faux puisque Discourse bien configuré permet aussi bien de lire que de répondre par le biais du média « email ». Donc de fait tous les clients emails permettent d’interagir avec les trois opérations principales (lire, créer un nouveau, répondre à un existant), ce qui veut dire tout autant de clients que NNTP mais en plus l’interface web qui convient à plein de gens maintenant (on l’a vu hier). Donc au final Discourse a plus de clients/interfaces possibles que NNTP.

      #vieux_con :p

    • Retour d’expérience concernant rezo : la transition de mailman à discourse a bien marché pour certaines communautés (comme SPIP), et moins bien voire pas du tout pour d’autres, notamment celles où les gens tiennent à ce que leurs mails soient distribués de façon transparente (au nombre desquels les systèmes d’infolettres). Après deux ans de difficultés techniques et beaucoup de travail, on se retrouve avec deux systèmes en parallèle, plein de mécontents, et toujours pas de solution pérenne ni en termes d’usage, ni en termes de délivrabilité. Avant de totalement abandonner, j’ai regardé ce que faisaient les chatons, et il semble que personne ne propose plus mailman, et que même avec sympa c’est très dur de trouver un hébergeur alternatif.

      « Plus personne n’y interviens... ou presque » : c’est vrai que ça me faciliterait la vie si tout le monde se barrait.

    • Qu’entends-tu par « tiennent à ce que leurs mails soient distribués de façon transparente » ? C’est que les liste d’infos ou d’autres cas aussi ?
      (je pense qu’on est tous d’accord pour dire que « liste d’infos » 1…N et « liste de discussion/forum » N…N, ce sont deux utilisations totalement différentes, et que ça doit à priori pas être le même logiciel)

    • tous d’accord : ben justement, mailman fait les deux sans distinction. Et du coup il y a des groupes qui se sont constitués autour d’un usage ambivalent, où certain·es envoient des mails « formatés » (par exemple pour la rédaction d’articles dans leur journal), d’autres des réponses en format mail basique, avec les réponses « dans le texte ». Mailman était content avec ça, mais discourse bouffe tout le formatage et même parfois une partie des réponses.

      Bruno : tu penses que je devrais recommander infini aux personnes et associations qui souhaitent pérenniser leurs « listes de discussion/diffusion » de rezo ? Moi je ne demande pas mieux !

  • Des résidences pour aînés du Québec réclament la fin des simulations d’incendie
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1828930/simulations-incendie-blesses-morts-rqrpa

    Les exercices d’évacuation en cas d’incendie dans les résidences pour aînés (RPA) causent des blessures graves, voire des morts.

    Le Regroupement québécois des résidences pour aînés (RQRPA) dénonce ces simulations et demande d’y mettre fin. Il exige plutôt des séances d’information destinées aux résidents et une meilleure formation du personnel.

    Au cours d’une entrevue à La Presse canadienne, le président du RQRPA Yves Desjardins ne cachait pas sa colère. “C’est épouvantable, je ne suis plus capable d’endurer ça”, a-t-il déclaré.


    Les résidents d’une résidence pour personnes âgées n’ont pas tous la même mobilité. - Photo : Radio-Canada

    Les aînés se cachent. On en a trouvé dans des placards ou sous des lits. Ils ont peur de descendre les escaliers en vitesse. Et au ministère [de la Santé], on dit : "Non, ça se passe bien." Moi, j’en fais des exercices d’évacuation et c’est épouvantable.
    Une citation de :Yves Desjardins, président du RQRPA

    Dans une RPA de la Montérégie, un exercice d’évacuation chronométré par les pompiers s’est soldé par plusieurs blessures à la suite de chutes. Une femme a subi plusieurs fractures le lendemain, et son décès a été constaté dans les jours qui ont suivi. “Ce n’est pas directement l’exercice, mais cela a rapport avec l’exercice.”

    Au total, quatre personnes ont chuté, deux ont été hospitalisées, et les aînés éprouvant des troubles cognitifs ont aussi encaissé un choc.

    En effet, des personnes aux prises avec des problèmes de mémoire et de démence, atteints de la maladie d’Alzheimer par exemple, peuvent être ébranlées pendant plusieurs jours.

    Quand on tombe avec des personnes de 96 ans qui ne filent pas le matin et qu’on les fait sortir parce que la semaine de la prévention, c’est la semaine prochaine, je viens hors de moi. Faites-les mourir, tant qu’à faire... Arrêtez !
    Une citation de :Yves Desjardins, président du RQRPA

    Selon M. Desjardins, ce genre de situation se reproduit régulièrement dans les centaines de RPA partout au Québec. Il évoque aussi un autre cas, celui d’un aîné souffrant d’un problème de tension artérielle qui n’avait pas dormi de la nuit à la suite d’un exercice, et qui est mort le lendemain.

    Les pompiers visés
    Le RQRPA accuse également des services de pompiers de mal connaître les règles actuelles et de faire de l’excès de zèle.

    Par exemple, certains ont exigé de déménager un aîné au rez-de-chaussée en raison de son manque de mobilité, ce qui n’est pas de leur ressort.

    D’autres ont menacé de retirer l’accréditation d’une RPA parce que l’exercice a pris quelques secondes de plus que temps prévu, ou encore, certains exigent de reprendre l’exercice dès la semaine suivante. Or ces exigences ou sanctions sont farfelues et n’existent nulle part, précise le président du RQRPA.

    “On a mis nos avocats là-dessus. Non, vous ne le referez pas, on n’est pas obligé de le faire. Ce n’est pas comme ça qu’il faut faire les choses.”

    Des exercices « antipédagogiques »
    Le RQRPA déplore le fait de ne pas avoir été consulté en amont pour la révision du guide sur la sécurité incendie en RPA, même si le gouvernement l’avait assuré du contraire.

    À ses yeux, ces exercices sont “antipédagogiques” et il faudrait plutôt tirer des enseignements des méthodes en transport aérien.

    Ainsi, il faudrait plutôt donner des séances de renseignement aux résidents sur les sorties d’urgence et les procédures à effectuer, sans reproduire l’exercice, comme on le fait pour les passagers dans les vols commerciaux.

    C’est alors le personnel qui maîtrise les procédures, souligne-t-il. De même, il faut mieux former le personnel, qui est de garde 24 heures sur 24 dans les RPA.

    M. Desjardins demande aussi que la participation des aînés aux deux exercices prévus chaque année soit facultative.

    #Quebec #ehpad #inhumanité #violence #ehpad #vieux #vieillesse #ephad #incendie #exercice

  • Castex annonce 10 000 postes supplémentaires dans le secteur du grand âge d’ici à cinq ans : « Il faudrait dix [?] fois plus d’embauches pour assurer la dignité des fins de vie de nos âgés »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/09/29/marie-de-hennezel-il-faudrait-dix-fois-plus-d-embauches-pour-assurer-la-dign

    La psychologue et écrivaine Marie de Hennezel fustige, dans une tribune au « Monde », l’abandon du projet de loi grand âge par le gouvernement. Une décision qui relève, selon elle, du même « inconscient âgiste » que celui des partisans d’une loi sur le droit de mourir dans la dignité.

    Tribune. L’abandon récent du projet de loi « grand âge et autonomie », sur lequel comptaient fermement les personnes âgées en perte d’autonomie et leurs familles, les professionnels de santé, les associations et les acteurs engagés dans l’amélioration de leurs conditions de vie, est un choc. Ce ne sont pas les récentes annonces de Jean Castex (10 000 postes supplémentaires dans le secteur du grand âge d’ici à cinq ans) ni le tarif plancher pour mieux rémunérer les interventions à domicile qui peuvent les rassurer. Il faudrait dix fois plus d’embauches pour assurer la dignité des fins de vie de nos âgés.

    Si l’on rapproche cet abandon, dont les raisons restent opaques, du mouvement actuel en faveur d’une loi sur le droit de mourir dans la dignité, relancé par le film Tout s’est bien passé de François Ozon, le choc est encore plus percutant. Car il est le signe même de l’âgisme nauséabond de notre société. Comment expliquer que trois présidents de la République se soient engagés fermement sur cette loi grand âge et que trois fois de suite cette promesse ne soit pas tenue ?

    Qu’est-ce qui, dans l’inconscient de nos décideurs, explique ces promesses non tenues, sinon l’âgisme rampant qui vise en fin de compte à exclure les vieux et les vieilles de leurs arbitrages politiques, budgétaires, et même sociétaux.

    Conséquences paradoxales de l’âgisme

    On m’objectera que l’on a « sacrifié », depuis le début de la crise sanitaire, l’économie de notre pays, le travail et le bien-être des jeunes pour protéger les personnes âgées, et que les décisions sanitaires ont eu d’abord comme objectif d’empêcher un désastre dans les Ehpad. Un objectif louable, certes, car, au vu de la culpabilité collective à l’égard des âgés isolés et vulnérables, nos responsables ne pouvaient se permettre d’accepter un tsunami de décès chez nos anciens. Nous avions été marqués par la canicule de 2003. On a donc protégé nos vieux, mais on les a désespérés. Comme je l’ai dénoncé dans mon livre L’Adieu interdit (Plon, 2020), bon nombre d’entre eux, privés de ce qui leur donnait le goût de vivre, se sont laissés mourir dans la plus grande indignité. Car quoi de plus indigne que de mourir seul, sans un adieu, sans le visage, les mots, la présence d’un être aimé ?

    Le fait qu’en pleine pandémie plusieurs propositions de loi pour une aide médicalisée à mourir aient été discutées comme une urgence au Parlement doit nous interroger. Ne sommes-nous pas devant l’une des conséquences paradoxales de l’âgisme que je dénonce ici ? Il est paradoxal, en effet, de présenter aux Français une loi pour mourir dans la dignité par injection létale, au moment où plus de 100 000 familles vivent les affres d’un deuil impossible à faire, puisqu’on a privé leur proche du droit imprescriptible à l’accompagnement, à l’échange des adieux, à la présence humaine, au moment de la mort.

    Je me suis franchement demandé pourquoi les députés de tous bords qui défendent cette loi sur l’aide active à mourir n’avaient pas eu le courage, la dignité, de s’élever dans l’Hémicycle et de dénoncer le scandale de mesures sanitaires conduisant à une mort indigne. Pensent-ils vraiment qu’il est plus digne de proposer une ultime injection pour mourir que de garantir une mort douce, soulagée, respectueuse des ultimes besoins de la personne, une mort accompagnée, comme le garantit la loi Claeys-Leonetti de 2016, ce qui suppose la présence d’un être aimé ?

    Les priorités sont ailleurs

    Je me demande aussi pourquoi l’abandon de la loi grand âge a suscité de si molles réactions. Elle visait pourtant à offrir aux plus vulnérables de notre société une vie digne d’être vécue jusqu’au bout. La vérité n’est-elle pas que cela coûtera bien plus cher que de bricoler une vague amélioration des conditions de vie des âgés, avec le renforcement de la cinquième branche de la Sécurité sociale.
    Il semble bien que l’inconscient âgiste de nos décideurs politiques – j’ai bien dit « inconscient » – est à l’œuvre dans tous ces arbitrages. J’en ai, hélas, des échos quand j’entends dire que l’on a « assez fait pour les vieux » et que les priorités sont ailleurs.

    Que se passera-t-il lorsque la génération des boomeurs, plus consciente et réactive sans doute que la génération de leurs parents, arrivera dans quelques années dans les contrées fragiles de la grande vieillesse ? La plupart disent aujourd’hui qu’ils ne veulent pas terminer leur vie dans l’Ehpad tel qu’ils le connaissent. S’ils n’ont pas les moyens de vieillir dans des structures mieux adaptées, ou de rester chez eux, ils choisiront pour beaucoup de mettre un terme à leur vie. C’est ce que j’entends dans les groupes de seniors que j’anime, pour lesquels mourir dans la dignité, c’est d’abord vieillir dans la dignité. Et si cette dignité ne leur est pas possible – ce qui, je le rappelle, était un des objectifs de la loi « grand âge » –, s’ils ont le sentiment de peser sur leurs enfants et sur la société, s’ils se sentent de trop sur cette terre, ils préféreront quitter ce monde de manière anticipée. Ce sera leur dernier acte citoyen.

    La loi sur le droit de mourir dans la dignité, si elle est votée un jour, et même si elle est conçue pour les grands malades, pourra être alors aisément détournée et offrir une réponse toute trouvée. Et nous qui avons voulu éviter une hécatombe dans les Ehpad, pendant la crise sanitaire, nous aurons alors une épidémie de suicides assistés. L’inconscient âgiste aura eu le dernier mot.

    elle dit " inconscient" #agiste, je penche plutôt pour une lecture qui pointe la valeur "positive" absolument cardinale dans l’idéologie dominante actuelle, le #jeunisme.

    #vieux

  • Le gouvernement passe les fous et les vieux à la trappe, Éric Favereau
    https://www.liberation.fr/societe/sante/le-gouvernement-passe-les-fous-et-les-vieux-a-la-trappe-20210907_HOYT3SAK

    Assises de la santé mentale devenues une coquille vide, grand projet de loi sur la dépendance reporté maintes fois, ou alors dans sa portion congrue... Deux rendez-vous manqués qui inquiètent, montrant une absence totale d’idées et de projets de la part des pouvoirs publics.

    En cette rentrée, par un curieux concours de circonstances, les vieux et les fous vont rester sur le bord de la route des projets gouvernementaux. Pourtant mille fois annoncée par les pouvoirs publics, la loi sur la dépendance est ainsi encore repoussée. Quant aux Assises de la santé mentale, prévues d’abord en juillet puis en septembre, aujourd’hui plus personne ne se hasarde à en fixer une date, ou du moins à en espérer quelque chose.

    Bien sûr, les raisons avancées sont légion, et les excuses nombreuses. Promis en 2019, puis décalé pour cause de crise des Gilets jaunes, de nouveau reporté dans la foulée de l’épidémie de Covid-19, le projet de loi sur l’autonomie est à l’arrêt. Il n’est plus inscrit dans le calendrier parlementaire. Selon le JDD, fin septembre, Nicolas Revel, directeur de cabinet de Jean Castex, et Alexis Kohler, secrétaire général de l’Elysée, doivent simplement étudier la possibilité de créer une prime d’adaptation des logements vétustes, mesure qui pourrait figurer dans les textes budgétaires soumis cet automne au Parlement. Mais c’est tout. Pas de place pour une grande loi pour les vieux au Parlement, alors que depuis des mois, les pouvoirs publics évoquaient l’urgence d’un texte pour faire face au vieillissement de la population.

    La psychiatrie en souffrance

    Au printemps, Brigitte Bourguignon, ministre déléguée chargée de l’Autonomie, assurait que le texte serait présenté avant l’été. Dans son allocution du 12 juillet, Emmanuel Macron évoquait de nouveau ce dossier comme prioritaire, parlant de la nécessité « d’un nouveau pacte français entre les générations ». Trop tard, l’heure est passée. « On ne construit pas une grande loi en quelques semaines », lâche le socialiste Luc Broussy sur Facebook, auteur d’un rapport au gouvernement sur « Nous vieillirons ensemble ».

    A l’eau, donc. Et c’est le même échec avec la psychiatrie. Le flou persiste. Des Assises de la santé mentale avaient pourtant été évoquées par Emmanuel Macron en janvier, « afin de dresser les orientations de la psychiatrie pour les années à venir. Mais aussi pour répondre à la crise et aux manques de moyens. » Là encore, le Covid agissant comme un miroir des situations, les conditions de travail particulièrement tendues dans le secteur de la psychiatrie publique avaient de nouveau été révélées. Le contexte est terrible : des centaines de postes de psychiatres vacants, un manque de lits criants, des pratiques de contention qui se multiplient. A l’image d’une pédopsychiatrie se retrouvant à bout, incapable de faire face à la demande, à deux doigts de fermer complètement certains de ses services. Et c’est dans ce contexte que Macron avait donc promis un grand raout. Mais là encore, il est… repoussé. On évoque la fin du mois de septembre, mais nulle confirmation officielle.

    Psychiatrie : avis de défaillance généralisée

    Ces rendez-vous manqués sont inquiétants. Non seulement car les paroles données ne sont pas suivies d’effets, mais surtout, ces atermoiements pointent un vide : on sent de la part des pouvoirs publics une absence totale d’idées et de projets sur ces deux sujets majeurs. La psychiatrie publique s’effondre-t-elle ? Il n’y a rien pour la relancer. « On sent une pauvreté de réflexion », nous disait un chef de secteur de psychiatrie. Quant au grand âge, dans les discours gouvernementaux, à part de grandes phrases il n’émerge aucune idée forte pour y répondre, ni pour dessiner un avenir. Dans ce silence inquiétant, on rêverait que les fous et les vieux se décident à prendre la parole.

    Gabriel Attal : « Dans les cent jours qui viennent, des réformes vont continuer »
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/09/07/gabriel-attal-si-marine-le-pen-n-etait-pas-au-second-tour-de-la-presidentiel

    Nous n’avons jamais arrêté de réformer, y compris pendant la crise. Nous allons amplifier, notamment avec la réforme de l’assurance-chômage, au 1er octobre, ou le plan d’investissement d’avenir, qui sera présenté par le président à l’automne. Outre la mise en œuvre de la loi climat et du texte séparatisme, le chef de l’Etat va également conclure le Beauvau de la sécurité la semaine prochaine.

    La question des retraites n’a jamais quitté la table, il n’y a rien d’enterré. Nous disons la vérité aux Français : pour des raisons d’équilibre financier comme d’équité, il faut une réforme. Le président a toujours montré que lorsqu’il en va de l’intérêt du pays, il n’hésite pas à prendre des décisions difficiles, y compris politiquement pour lui. Sur les retraites, il a fixé deux conditions : une reprise économique qui se confirme et une situation sanitaire pleinement maîtrisée.

    Ils voudraient apporter leur pierre à la #réforme_continue des retraites, envisagent de laisser à un second septennat l’âge et la durée de cotisation pour supprimer les régimes spéciaux à supprimer (sauf exceptions clientélistes et résistances éventuelles efficaces) et promettre un minimum retraite à 1000 euros, dont on ne connait pas les critères (m’étonnerait que ça annonce une suppression positive de l’aspa / minimum #vieillesse). Les parlementaires ont les chocottes et veulent différer, à suivre

    #retraites #vieux #dépendance #folie #psychiatrie