• VIH : les migrantes d’origine subsaharienne, victimes oubliées du virus en France
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/12/01/vih-les-migrantes-d-origine-subsaharienne-victimes-oubliees-du-virus-en-fran

    VIH : les migrantes d’origine subsaharienne, victimes oubliées du virus en France
    Les nouvelles contaminations ne baissent pas chez les femmes hétérosexuelles nées à l’étranger, selon le bilan de Santé publique France publié à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, vendredi 1ᵉʳ décembre. Des associations tentent de diffuser le traitement préventif.
    Par Julien Lemaignen
    Elles sont nigérianes, guinéennes, camerounaises, ivoiriennes. Aux femmes qui lui téléphonent depuis l’Ile-de-France, la Libye ou l’île italienne de Lampedusa, Caroline Andoum n’hésite pas à « parler cru ». Elle évoque avec elles leur santé sexuelle et les moyens de se protéger du sida. Mme Andoum est la directrice générale de Bamesso et ses amis, une association de santé basée au Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis). Alors que le 1er décembre se déroule la Journée mondiale de lutte contre le sida, et que 2023 marque le quarantième anniversaire de la découverte du virus, elle a fort à faire pour prévenir les infections parmi les femmes migrantes, qui demeurent l’un des publics qui accèdent le plus difficilement à la prévention et au traitement.
    Selon le bilan publié par Santé publique France (SPF) le 28 novembre, entre 4 200 et 5 700 personnes ont découvert leur séropositivité en 2022. C’est moins qu’en 2019, ce qui est « encourageant quant à la dynamique de l’épidémie », d’après l’agence. Toutefois, « sur la totalité de la période 2012-2022, le nombre de découvertes est quasi stable chez les femmes hétérosexuelles nées à l’étranger », selon SPF, alors qu’il a diminué pour les hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes (HSH) nés en France, les femmes hétérosexuelles nées en France, les usagers de drogue par injection et les hommes hétérosexuels.
    Les femmes représentent ainsi 31 % des découvertes de séropositivité. Parmi elles, beaucoup viennent d’Afrique subsaharienne. « Une part importante des contaminations survient après la migration », relève SPF, qui renvoie à l’étude ANRS-Parcours de 2015 ayant estimé ce taux entre 25 et 35 % pour les femmes originaires de la région.Les hommes que ces femmes rencontrent en France appartiennent souvent à leur communauté, souffrant d’une forte prévalence du VIH. Or, relève Caroline Andoum, les femmes qui arrivent sans papiers et sans ressources sont en position de faiblesse pour négocier le préservatif auprès de leurs partenaires s’ils le refusent. A plus forte raison lorsqu’elles se prostituent pour survivre.
    Dans ces conditions, le comprimé quotidien à prendre dans le cadre du traitement préventif par prophylaxie pré-exposition (PrEP), autorisé en France depuis 2016 et remboursé par la Sécurité sociale, présente le double avantage de pouvoir être décorrélé du rapport sexuel et de laisser aux femmes le contrôle de leur protection. Encore faut-il le faire connaître, et « il n’y a qu’avec les associations communautaires qu’on peut être efficients », selon le docteur Thomas Huleux, chef du bureau des maladies infectieuses au conseil départemental de Seine-Saint-Denis. (...)
    Ces efforts ne peuvent faire oublier que si les démarrages de PrEP ont connu une hausse de 31 % entre 2022 et 2023 à l’échelle nationale, cela concerne encore des hommes à 97 %, selon les données de l’enquête Epi-Phare publiée le 29 novembre, pour un total de 85 000 traitements commencés entre 2016 et juin 2023. Que les femmes représentent un tiers des nouveaux cas mais une infime minorité des PrEP constitue un « parfait exemple d’inégalité de genre en santé, tempête le professeur Gilles Pialoux, chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital Tenon à Paris et spécialiste du VIH. On a de bonnes mesures mais personne ne les connaît. Or la PrEP s’applique à toute personne qui s’estime en situation de risque, c’est très large ». SPF a annoncé, le 28 novembre, la poursuite de sa campagne d’information contre le VIH avec deux volets spécifiquement orientés vers les HSH et vers les personnes migrantes d’origine subsaharienne.
    En plus d’une meilleure diffusion des traitements existants, la prévention pourrait s’enrichir d’un nouvel outil, la PrEP injectable à base de cabotégravir. A la différence des comprimés qui doivent être pris tous les jours à horaire fixe, les injections – à effectuer par du personnel qualifié – peuvent être espacées de huit semaines. D’après une étude auprès de plus de 3 000 femmes dans sept pays d’Afrique subsaharienne, baptisée HPTN 084 et publiée en mai 2022 dans The Lancet, cette méthode est plus efficace que la voie orale pour prévenir les infections dans ce public. (...) La PrEP injectable est recommandée par l’OMS, autorisée par la Food and Drug Administration américaine et par l’Agence européenne des médicaments. Pour envisager sa mise en œuvre en France, il faudrait que la Haute Autorité de santé (HAS) statue sur son intérêt et sur l’opportunité du remboursement par la Sécurité sociale.
    Aux yeux de Bruno Spire, directeur de recherche à l’Inserm et président d’honneur d’Aides, rien ne dit que la HAS va donner son feu vert. « HPTN 084 est un essai clinique impliquant des participantes volontaires et motivées, souligne-t-il. Ce qui manque, ce sont des données démontrant une plus-value en santé publique. » D’après lui, il faudrait établir que la PrEP injectable permet d’augmenter le nombre de personnes traitées et ne se résume pas à une alternative plus commode.Pour Thomas Huleux, la PrEP injectable a vocation à compléter le panel des moyens. « Si on n’en a qu’un seul, il ne convient pas à tout le monde », souligne-t-il, rappelant que « si le tout-préservatif fonctionnait, on ne serait plus là à parler du VIH ». A Aulnay, Caroline Andoum attend la PrEP injectable « avec impatience », car elle promet une discrétion accrue par rapport aux tablettes qui peuvent susciter de la stigmatisation. Aujourd’hui, avec les femmes suivies par son association, elle discute souvent de la meilleure façon de cacher les boîtes.

    #Covid-19#migrant#migration#france#sante#vih#femme#afriquesubsaharienne#HAS

  • Les crimes de Benoît XVI Jean-François Lisée - https://jflisee.org/category/devoir-de-memoire

    La chose se passait au Cameroun, pays pour moitié catholique, en 2009. Il s’agissait de la première visite du pape Benoît XVI en Afrique, continent où, depuis alors 10 ans, le VIH-sida était la première cause de décès. L’Organisation mondiale de la santé, les ONG, plusieurs gouvernements et l’archevêque sud-africain anglican Desmond Tutu redoublaient d’efforts pour prévenir la contagion grâce au programme AFC (abstinence, fidélité, condom). Oui, mais qu’en pensent Dieu et son représentant sur terre ? pouvaient alors se demander les quelque 160 millions d’Africains catholiques.


    Historiquement, le Vatican a toujours été opposé à la contraception — et au condom —, prônant seulement les deux premiers éléments du triptyque : abstinence et fidélité. Mais alors que le nombre de morts en Afrique avait franchi les 30 millions https://www.everycrsreport.com/reports/RL33584.html et que l’épidémie se propageait aux femmes (61 % des personnes infectées) et aux enfants (90 % de tous les enfants infectés au monde étaient africains), fallait-il se montrer plus flexible ? Ou du moins rester muet sur le condom pour ne pas nuire aux efforts ?

    Devant cette énorme responsabilité, Benoît XVI allait surprendre. Désagréablement. « On ne peut résoudre ce fléau par la distribution des préservatifs : au contraire, ils augmentent le problème », a-t-il dit. Le pape allait gauchement tenter de rectifier le tir l’année suivante en affirmant que le condom pouvait être utilisé dans des cas « exceptionnels » — chez les prostitués mâles, par exemple, pour lesquels ce serait « un premier pas vers la moralisation ». La question n’était pas là.

    On ne peut évidemment quantifier le nombre de vies qui auraient pu être sauvées si le pape s’était rangé du côté de la santé publique plutôt que du côté de la version la plus rigide du dogme. Une seule chose est certaine : par sa faute, davantage de personnes furent infectées, malades, mortes prématurément, y compris des femmes et des enfants.

    L’inflexibilité de Benoît XVI dans des situations où la tolérance et le pardon auraient dû prévaloir s’était peu avant illustrée au sujet de l’avortement.

    Au Brésil, pays à 61 % catholique, une enfant de neuf ans plusieurs fois violée par son beau-père avait eu recours à l’avortement. L’archevêque local, ultraconservateur, réagit en excommuniant les médecins ayant pratiqué l’interruption de grossesse ainsi que la mère de l’enfant, qui avait approuvé l’intervention. Le tollé fut général, mais le Vatican approuva les excommunications au nom du « droit à la vie ». Ici encore, on peine à mesurer l’impact de cette insensibilité sur la vie de jeunes catholiques latino-américaines victimes d’agressions, mais sommées par leur Église de mener leur grossesse à terme, même dans les pires conditions.


    Depuis le décès de Benoît XVI, on entend des voix charitables estimer qu’il a entamé la marche de l’Église vers la reconnaissance de sa responsabilité dans les agressions sexuelles extrêmement nombreuses perpétrées par des membres du clergé. Il est vrai qu’il fut le premier, en 2008, à se dire « profondément désolé » pour les souffrances que les victimes ont endurées. Mais le critère d’appréciation qui devrait s’appliquer ici n’est pas de savoir s’il a su commencer à gérer, en 2008, une crise devenue aiguë. Il faut plutôt se demander s’il a tout fait ce qui était en sa responsabilité pour limiter le nombre de victimes dès qu’il en a été mis au courant et dès qu’il a été en situation de pouvoir au sein de l’Église.

    La réponse est un assourdissant non. Évêque de Munich de 1977 à 1982, il a, selon un rapport indépendant https://www.ledevoir.com/depeches/662226/agressions-sexuelles-en-allemagne-l-ancien-pape-benoit-xvi-est-eclabousse , couvert les actions de quatre agresseurs punis par la justice allemande, mais maintenus dans leurs fonctions pastorales par le futur pape, qui ne les a aucunement sanctionnés. Il a ainsi personnellement envoyé aux autres agresseurs un grave signal d’impunité et ignoré cette injonction de Jésus : « Si quelqu’un fait tomber dans le péché l’un de ces petits qui croient en moi, il vaut mieux qu’on lui attache une grosse pierre au cou et qu’on le jette au fond de la mer » (Matthieu 18.6).

    Il est devenu ensuite l’un des personnages les plus puissants au Vatican, officiant pendant 23 ans à titre de préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi et centralisant à son bureau, à compter de 2001, les dossiers d’agression sexuelle.

    Il ne fait rétrospectivement aucun doute qu’il fut longtemps à ce poste l’un des principaux rouages de la plus grande opération de camouflage de crimes sexuels de l’ère moderne. Cette action se déployait, on le sait, par le refus de dénoncer aux forces policières les agresseurs — 4 % des membres du clergé catholique, estime-t-on —, par la pratique de muter les agresseurs d’une paroisse à une autre sans évidemment en informer les fidèles. Pendant des décennies, particulièrement celles où Joseph Ratzinger fut aux affaires, la réponse du Vatican fut de nier, de minimiser, de camoufler.

    Devant l’ampleur grandissante du scandale et talonné par l’ONU, Ratzinger se mit à sévir tardivement, au tournant de 2010, expulsant près de 400 prêtres en deux ans. Même pape, il a continué à minimiser la responsabilité du Vatican, blâmant plutôt les Églises nationales, voire les effets du concile Vatican II, plutôt que la complicité de toute la hiérarchie. Sa gestion de la crise n’a pas satisfait les enquêteurs de l’ONU, qui ont conclu en 2019 que, notamment sous sa gouverne, se déroulait au Vatican une « action apparemment systémique de camouflage (cover-up) et d’obstruction à la mise en responsabilité des abuseurs ».

    Il est encore impossible de calculer le nombre de victimes contemporaines, mais un récent rapport officiel faisait état de 330 000 victimes en France seulement. Ratzinger, devenu Benoît XVI, n’est évidemment pas seul en cause, loin de là. Un groupe de survivants avait réclamé en 2013 à la Cour pénale internationale (CPI) d’intenter contre lui et d’autres responsables catholiques un procès de crime contre l’humanité pour avoir « toléré et permis la dissimulation systématique et généralisée des viols et des crimes sexuels commis contre des enfants dans le monde ». La CPI a décliné la demande. C’est dommage. On aurait pu ainsi aller au fond des choses. En avoir le coeur net.

    Mais puisque le moment est venu de faire le bilan de son action à lui, comment ne pas conclure que non seulement un saint homme, mais simplement un homme bon — ou, comme le dit notre droit civil, « un bon père de famille » —, informé que se déroulaient sous sa responsabilité d’innommables crimes visant des dizaines de milliers d’enfants — voire un seul —, aurait remué ciel et terre, dès le matin de son premier jour à l’ouvrage, pour que cela cesse ? Pas lui. Il s’est plutôt réfugié, selon les mots de Matthias Katsch, représentant des survivants allemands des sévices, derrière un « édifice de mensonges ».

    Jean François Lisee
    Source : https://www.ledevoir.com/opinion/chroniques/777008/chronique-les-crimes-de-benoit-xvi

     #benoît_xvi #pape #histoire #sida #VIH #épidémie #contraception #préservatif #pédophilie #viol #culture_du_viol #catholicisme #enfants #pédocriminalité #viols #religion #violences_sexuelles #pornographie #impunité #violophilie #pedocriminalité

  • Pandémie et (in)égalité, avec Jacque Rancière et Judith Butler, depuis le Site Pouchet du CNRS
    https://www.canal-u.tv/chaines/cnrspouchet/pandemie-et-inegalite

    Avec la pandémie et la globalisation du coronavirus l’affirmation selon laquelle le care s’appliquerait seulement aux êtres dépendants apparaît dépourvue de sens : nous sommes tous vulnérables, et la pandémie montre l’interdépendance entre les êtres humains. Les questions de l’égalité par rapport aux inégalités de classe, raciales et de genre ; de l’interdépendance, par rapport au « principe d’indépendance » sont centrales. Judith Butler et Jacques Rancière interrogent les notions de « pandémie » et d’« interdépendance », d’« égalité » et d’« inégalité » face au coronavirus. #Judith_Butler évoque la pandémie à la lumière de la phénoménologie des sens, et la manière dont elle éclaire l’inégalité, l’interdépendance et les nouvelles violences du monde. Elle met aussi en relation les vies précaires et la crise sanitaire actuelle. #Jacques_Rancière analyse la façon dont la gestion de la pandémie confirme la logique du consensus qui est aussi celle de la présupposition inégalitaire. Le confinement nous fait interroger le sens du travail au sein d’un monde commun. Et une question finale : peut-on penser à l’après la pandémie ?

    edit avec bien des conneries, mais pas que. pas fan de Butler, si ce n’est que cette dernière, malgré ses gargarismes sur le commun et l’éthique, est moins éloignée d’une prise en compte de la pandémie (et du laisser mourir, oublié par tous les autres qui décidément n’ont rien vu) et des pratiques sociales qu’i s’y sont collé. Rancière, un peu insouciant des choses (endémie tient-il à dire...), liquéfie les thèses d’Agamben. parmi les intervenants des délires parfois ("avec la fin de la pandémie") et aussi du bon ("pourquoi parler de pandémie alors que cela ne vise pas tout le monde ?")

    #pandémie #Agamben #égalité #vulnérabilité #VIH #science #biopolitique

  • A Woman Is Cured of H.I.V. Using a Novel Treatment

    She’s the third person ever to be cured. Researchers announced that the new approach holds the potential for curing more people of racially diverse backgrounds.
    https://www.nytimes.com/2022/02/15/health/hiv-cure-cord-blood.html

    The woman, who also had leukemia, received cord blood to treat her cancer. It came from a partially matched donor, instead of the typical practice of finding a bone marrow donor of similar race and ethnicity to the patient’s. She also received blood from a close relative to give her body temporary immune defenses while the transplant took.

    Researchers presented some of the details of the new case on Tuesday at the Conference on Retroviruses and Opportunistic Infections in Denver, Colo.

    The sex and racial background of the new case mark a significant step forward in developing a cure for H.I.V., the researchers said.

    “The fact that she’s mixed race, and that she’s a woman, that is really important scientifically and really important in terms of the community impact,” said Dr. Steven Deeks, an AIDS expert at the University of California, San Francisco who was not involved in the work.

    #sante #vih

  • SALONS DE MASSAGE-BORDELS : un trafic de femmes vulnérables sur lequel on ferme les yeux
    https://revolutionfeministe.wordpress.com/2021/11/14/salons-de-massage-bordels-un-trafic-de-femmes-vulnera

    INTERVIEW DE FRED ROBERT

    Par Francine Sporenda

    Né en 1971 à Paris, Fred Robert est le co-créateur et porte-parole de Zéromacho. Il est père de trois enfants et ex-mari de deux femmes. C’est Florence Montreynaud qui lui a fait découvrir le féminisme en 2003 et il était auparavant très loin de se douter de l’ensemble des privilèges dont il profitait. Il estime être encore très loin de la déconstruction de sa virilité mais trouve qu’il est essentiel de s’adresser sans attendre à tous les hommes car ils sont le problème et le principal obstacle à l’égalité femmes-hommes.

    #prostitution #esclavage #violophilie #culture_du_viol #masculinité #racisme #sexisme #classisme #violences_masculines #VIH

  • Johnson & Johnson’s HIV vaccine fails first efficacy trial
    https://www.statnews.com/2021/08/31/first-efficacy-trial-of-johnson-johnsons-hiv-vaccine-fails

    Scientists have been trying for decades to develop an HIV vaccine. After a Merck vaccine failed to prove effective in 2007, researchers looked back at the data and found it raised the risk of people developing the disease. Hopes were buoyed by a 2009 study in Thailand, which showed limited but significant efficacy, reducing the rate of infection by about 30%. But last year, an effort combining vaccines from Sanofi and GlaxoSmithKline also failed to prove effective.

    #vaccins #VIH

  • #Développement_humain (2020)

    - L´#indice_de_développement_humain et ses composantes
    – L´évolution de l´indice de développement humain
    – L´indice de développement humain ajusté aux #inégalités
    – L´indice de développement de #genre
    – L´indice d´#inégalités_de_genre
    – Indice de #pauvreté multidimensionnelle : pays en développement
    – Tendances démographiques
    #Santé
    – Niveaux d´#instruction
    #Revenu_national et composition des ressources
    #Travail et #emploi
    #Sécurité_humaine
    #Mobilité humaine et flux de capitaux
    – Qualité du développement humain
    – Inégalités femmes-hommes sur le cycle de vie
    – Autonomisation des #femmes
    #Durabilité_environnementale
    – Viabilité socio-économique

    http://www.cartostat.eu/dr=2020_developpement_humain/F/TABLEAU.html

    #cartothèque #cartes #visualisations #développement_humain
    #ressources_pédagogiques #statistiques #chiffres #monde
    #inégalités #démographie #éducation #mobilité_humaine #dette #tourisme #migrations #téléphone #téléphone_mobile #mortalité_infantile #paludisme #tuberculeuse #VIH #HIV #scolarisation #alphabétisation #PIB #chômage #réfugiés #IDPs #déplacés_internes #suicide #suicides #violence_domestique #violence_conjugale #alimentation #déficit_alimentaire #espérance_de_vie #lits_d'hôpitaux #soins #médecin #PISA #électricité #eau_potable #assainissement #travail_domestique #accouchement #contraception #congé_maternité #combustibles_fossiles #CO2 #émissions_de_CO2 #forêt #engrais #industrie_agro-alimentaire #pollution #pollution_atmosphérique #hygiène #dépenses_militaires #armée #pauvreté

    ping @reka

  • « Dans la première édition de son livre `` Origine du #sida ’’, publiée en 2011, le Dr Pepin concluait que le #VIH avait probablement infecté un chasseur au Cameroun au début du XXe siècle, avant de se propager à Léopoldville, maintenant connue sous le nom de Kinshasa au Congo.
    Dans une version révisée de cette hypothèse il précise que le patient zéro n’était pas un chasseur indigène, mais un soldat affamé de la Première Guerre mondiale obligé de chasser les chimpanzés pour se nourrir, coincé dans la forêt de Moloundou au Cameroun en 1916.
    Dans une interview exclusive avec MailOnline, le professeur Pepin révèle comment le #colonialisme, la #famine et la #prostitution ont contribué à créer l’épidémie de sida en cours. »

    First ever #HIV case was a soldier in World War One who caught the virus while hunting chimps | Daily Mail Online
    https://www.dailymail.co.uk/sciencetech/article-9202531/First-HIV-case-soldier-World-War-One-caught-virus-hunting-chimps.html

    In the acclaimed first edition of his book ’Origin of AIDS’, published in 2011, Dr Pepin concluded HIV likely infected a hunter in Cameroon at the start of the 20th century, before spreading to Léopoldville, now known as Kinshasa in the Congo.

    Now, a revised version of this ’cut hunter’ hypothesis has been published which states the original ’Patient Zero’ was not a native hunter, but instead a starving World War One soldier forced to hunt chimps for food when stuck in the remote forest around Moloundou, Cameroon in 1916 — giving rise to the ’cut soldier’ theory.

    In an exclusive interview with MailOnline, Professor Pepin reveals how colonialism, starvation and prostitution helped create the ongoing AIDS epidemic.

  • L’OMS prévoit l’explosion d’une « super-gonorrhée » due au coronavirus - Sputnik France
    https://fr.sputniknews.com/sante/202012291044997733-loms-prevoit-lexplosion-dune-super-gonorrhee-due-

    L’OMS constate une forte augmentation des cas de gonorrhée favorisée par le #coronavirus suite à l’usage intensif d’antibiotiques. Cette maladie sexuellement transmissible pourrait exploser en 2021.

    Une forme mutante de la gonorrhée résistante aux traitements et résultant de l’usage accru d’antibiotiques pour traiter le coronavirus devrait connaître une forte progression en 2021, prévient l’OMS.

    « L’usage excessif des antibiotiques peut favoriser l’émergence d’une résistance aux antimicrobiens dans la gonorrhée », explique un porte-parole de l’OMS au journal The Sun.

    Et de détailler : « L’azithromycine, un #antibiotique utilisé fréquemment pour traiter les infections respiratoires, a ainsi été utilisée contre le Covid-19 au début de la pandémie ».
    Perturbation des services IST

    Selon l’organisation, pendant la pandémie, les services des infections sexuellement transmissibles (#IST) ont été perturbés et un plus grand nombre de cas d’IST n’ont pas été diagnostiqués correctement et un plus grand nombre de personnes se sont autosoignées.

    « Une telle situation peut alimenter l’émergence d’une résistance dans la #gonorrhée, y compris celle d’une super-gonorrhée dont la résistance aux antibiotiques actuels recommandés pour la traiter sera de très de haut niveau. »

    Une infection facilitant la transmission du VIH

    Les experts de l’OMS recommandent ainsi aux médecins de prescrire moins d’antibiotiques, et de ne le faire qu’en dernier recours. Ils rappellent également la nécessité de se protéger systématiquement lors des rapports sexuels.

    D’autres chercheurs indiquent dans une étude publiée par le Centre américain pour le contrôle et la prévention des maladies que les infections sexuellement transmissibles causées par la bactérie Neisseria gonorrhoeae peuvent faciliter la transmission du virus de l’immunodéficience humaine (#VIH).

  • Couvre-feu : serait-il possible d’avoir un débat collectif sur la manière d’endiguer l’épidémie ?
    https://www.anti-k.org/2020/10/28/couvre-feu-serait-il-possible-davoir-un-debat-collectif-sur-la-maniere-dendi

    2020-10-28 06:00:00 Source Basta ! : Si l’on compare l’épidémie de Covid à celle du #VIH, en quoi diffèrent-elles ? Gabriel Girard [1] : [...] Lire la …

    #MST

  • Gambie : la trahison d’Hippocrate
    https://www.justiceinfo.net/fr/commissions-verite/45777-gambie-la-trahison-d-hippocrate.html

    Le docteur Tamsir Mbowe, ancien ministre de la Santé, était un témoin très attendu devant la Commission vérité, réconciliation et réparations, en Gambie. Il a été directeur du programme de traitement du VIH/sida de l’ancien président Yahya Jammeh. Un traitement considéré comme un canular meurtrier par tous les autres témoins. Mbowe a maintenu que le traitement était efficace, sans assumer aucune responsabilité. A-t-il enfreint l’éthique médicale ?

    « Le traitement est vrai », déclare le docteur Tamsir Mbowe, gynécologue et obstétricien formé en Union soviétique, lors de son témoignage devant la Commission vérité, réconciliation et réparations (TRRC), en Gambie, le 21 octobre. "Pourquoi une personne a-t-elle une charge virale de 200 millions de copies [sic] et qu’après deux mois de traitement, cela est indétectable (...)

    #Commissions_Vérité

  • VIH & #Banque_mondiale

    Les exigences du #FMI, imposant la restriction des dépenses publiques dans le but de relancer les économies, ont des conséquences graves sur la propagation des épidémies et l’accès aux traitements, tandis que le monopole des firmes pharmaceutiques est rarement remis en question, occasionnant des dépenses absurdes et parfaitement évitables. Malgré les échecs répétés des mesures d’austérité néolibérales et le succès du Portugal, qui a pris la voie opposée, les institutions internationales continuent d’imposer leur carcan, au mépris de la vie des personnes.


    https://vacarme.org/article3193.html

    #VIH #HIV #sida #santé #ViiV_Healthcare #big-pharma #industrie_pharmaceutique #licences_volontaires #médicaments #ajustements_structurels #Argentine #austérité #Roche #La_Roche #Grèce #Portugal #Pfizer #système_de_santé #brevets #médicaments_génériques #sofsbuvir #licence_d'office #évasion_fiscale #pandémie

    • Les effets des politiques d’austérité sur les dépenses et services publics de santé en Europe

      Cet article analyse l’évolution des politiques et des dépenses de santé depuis la grande récession (2008-2009) dans les pays européens. Dans un premier temps, l’article analyse les modalités des réformes et des mesures prises dans le secteur de la santé, en particulier depuis le tournant de l’austérité débuté en 2010, qu’il s’agisse de mesures visant à diminuer directement le volume et le prix des soins au moyen d’une limitation des emplois et des rémunérations dans le secteur de la santé ou à travers des réformes plus « structurelles ». La compression des dépenses publiques de santé a été d’autant plus forte que les mesures ont porté sur le facteur travail. Dans un second temps, l’article documente et analyse l’évolution des dépenses de santé. Si la croissance des dépenses (totales et publiques) de santé a été très peu altérée durant la récession de 2008-2009, une rupture est intervenue dans tous les pays après 2009 (l’Allemagne faisant exception). Certains pays « périphériques » ont connu une baisse des dépenses de santé sans équivalent dans l’histoire contemporaine. L’article conclut sur les limites des politiques d’austérité appliquées au champ de la santé, non pas tant au regard de leurs effets sur le soin ou la situation sanitaire, mais au regard même de leur objectif de réduction des déficits publics. Les travaux montrent que les restrictions opérées dans les dépenses publiques de santé, mais aussi celles en matière d’éducation et de protection sociale, ont des effets récessifs désastreux et s’avèrent inefficaces, ou moins efficaces que des réductions d’autres dépenses publiques.

      https://www.cairn.info/revue-de-l-ires-2017-1-page-17.htm

  • De l’Assurance maladie à l’Assurance santé. A propos des masques et de la prévention en général | francoisberdougo
    https://francoisberdougo.wordpress.com/2020/05/09/de-lassurance-maladie-a-lassurance-sante-a-propos-des-ma

    La question des masques a fait couler beaucoup d’encre, au cours des dernières semaines, que ce soit sur l’approvisionnement, la distribution ou l’accessibilité. L’enjeu des prix a été maintes fois soulevé, face à la culbute qu’ont opéré tantôt les producteurs, qui font face à une demande mondiale sans précédent, ou les distributeurs. De 0,08€ le masque chirurgical, on est passé à un prix plafonné, en France, à 0,95€ ; la grande distribution s’est engagée à pratiquer une vente « à prix coûtant », situant le prix de ces masques entre 0,30€ et 0,60€ pièce. Sur les masques en tissu, la puissance publique ne s’est pas embarrassée de précautions : pas de prix plafond, car cela découragerait « l’innovation ». Refrain bien connu de l’économie de marché, qui n’a jamais démontré sa pertinence, mais passons. D’autant qu’en guise d’innovation, chacun conviendra que des masques fabriqués selon les recommandations de l’AFNOR feront l’affaire : or, ces modèles ne sont couverts par aucun brevet – dont on rappelle que l’objet premier est précisément de rémunérer l’innovation (avec tous les abus que l’on connaît bien en matière de médicaments et autres produits de santé).

    Ainsi, si l’on suit les recommandations (pas plus de 4 heures d’usage), ce sont, au bas mot, deux masques chirurgicaux par jour qu’un individu est censé porter. Calcul fait, il ressort que s’approvisionner en cette denrée devenue désormais aussi rare que précieuse, pourrait faire peser sur une famille une charge financière de 200€ par mois. Ceci conduira les individus à devoir arbitrer entre s’équiper en matériel de prévention d’un agent infectieux particulièrement transmissible/contagieux et d’autres dépenses non moins nécessaires, pour ne pas dire vitales. Rappelons que, en 2020, le salaire médian dans la population française est toujours de 1 750€ net par mois.

    La gratuité devient, dès lors, une question majeure au regard de l’équité, pour ne pas dire de l’égalité de chacun.e devant sa capacité à se protéger – et à protéger les autres, car c’est bien autour de cet objectif que l’usage des masques est promu.

    Lors du débat du projet de loi de prorogation de l’état d’urgence sanitaire, un député a défendu son amendement en faveur de la gratuité de cette phrase toute simple : « La sanction ne peut aller qu’avec la gratuité ».

    Il se trouve de nombreux acteurs sociaux, y compris dans le monde de la santé (publique), pour contester l’importance de la gratuité : cette charge financière pèserait peu sur les individus, chacun.e devrait faire preuve de responsabilité dans la période, on ne devrait pas attendre de l’Etat que tout arrive tout cuit et tout offert… Ces proclamations oublient qu’il ne s’agit pas d’attendre quoi que ce soit de « l’Etat » mais de la société qui s’incarne en lui et dont il n’est censé être que le bras armé. Tous les outils de prévention ne sont pas traités de la même façon, et c’est bien le problème.

    Parmi les recherches biomédicales menées actuellement dans le contexte du Covid-19, outre les diverses modalités de traitement ou un potentiel vaccin, les pistes qui intéressent particulièrement les responsables de santé publique sont celles qui visent à identifier un médicament préventif. Une « prophylaxie pré-exposition » (PreP) à ce nouveau coronavirus, le SARS-CoV-2. Evidemment, un tel outil de prévention changerait la donne pour les personnes les plus exposées et surtout celles à risque de formes graves de l’infection. A l’échelle collective, de même, puisqu’il rendrait moins nécessaires (ou même utiles) les « gestes barrière » et autres masques destinés à protéger ces mêmes personnes. Imaginons qu’une telle molécule (ou plusieurs) soit identifiée – certains imaginent que ce pourrait être le cas d’ici juillet ou septembre 2020 – et alors, il n’y a aucun doute sur le fait qu’elle serait illico remboursée par l’Assurance maladie. Plus encore : s’il était envisagé qu’elle ne le soit pas, cela ferait scandale.

    Suit une comparaison avec les capotes (payantes) et les médocs contre le VIH.

    La prévention, parent pauvre du système de santé français ? Certainement, cela est largement documenté, et cette idée constitue une ligne de force des revendications d’un grand nombre d’acteurs. La liste est longue des stratégies de santé non biomédicales ou non pharmaceutiques qu’il est question de faire reconnaître et admettre au remboursement. Une terminologie s’est même imposée dans le débat public : « thérapeutiques non médicamenteuses » ou « interventions non médicamenteuses », parmi lesquelles on inclut les règles hygiéno-diététiques (régimes diététiques, activité physique et sportive ou règles d’hygiène), les traitements psychologiques ou les thérapeutiques physiques (rééducation, kinésithérapie). Les choses évoluent un peu, par exemple avec l’introduction du « sport sur ordonnance » pour les personnes concernées par une affection de longue durée (ALD), tant l’activité physique a démontré son bénéfice en matière de prévention tertiaire. En matière de santé mentale, on est loin du compte en ce qui concerne la couverture des frais occasionnés par le recours aux professionnel.le.s, dès lors qu’ils/elles ne sont pas médecins… Aujourd’hui, ce sont les mutuelles qui sont le plus en pointe dans le remboursement de ces thérapeutiques ou interventions.

    l’inventeur d’un vaccin sauve des vies là où celui (ou celle, d’ailleurs) qui apprend à se laver les mains ou à se brosser les dents ne fait pas le poids. Rappelons pourtant que parmi les grandes réussites de la santé publique, depuis le 19ème siècle, celles qui ont permis de prolonger la vie ainsi que la vie en bonne santé, on trouve évidemment l’hygiène et l’amélioration des conditions matérielles de vie telles que l’habitat. Aujourd’hui encore, 5 millions d’enfants meurent chaque année de maladies évitables grâce à l’hygiène et à l’approvisionnement en eau potable.

    Le 19 avril dernier, le Président du Conseil scientifique Covid-19 notait, avec une certaine gourmandise, que l’on « allait faire de la médecine, après avoir fait de la santé publique ». Il entendait par là que le temps allait enfin être venu de parler sérieusement molécules, que ce soit en traitement ou en prévention (PreP ou vaccin).

    Discipline déconsidérée et désertée par les futurs médecins, on voit pourtant bien tout l’intérêt d’une santé publique forte (et pas que médicale) dans des périodes comme celle-ci. Or, mener des recherches sur des thématiques comme le lavage des mains ou l’usage des masques, hors de l’hôpital du moins, n’attire que peu de financements et est difficilement valorisable dans une carrière universitaire.

    La crise liée à l’épidémie de Covid-19 nous rappelle pourtant l’importance de ce type de comportements dans la réponse aux problèmes de santé. On le voit, en l’absence de tout agent pharmaceutique efficace, c’est sur des procédés d’hygiène très simples que reposent, d’abord et avant tout, les stratégies destinées à faire barrage au virus.

    #prévention #santé_publique #masques #solution_technique #médecine

  • Corona Chroniques, #Jour33 - davduf.net
    http://www.davduf.net/corona-chroniques-jour33

    VENDREDI 17 AVRIL 2020 - JOUR 33

    MATIN. A la télévision, le professeur Luc_Montagnier sucre les fraises. Il est chez Pascal Praud, entouré de vieux éditorialistes qui n’ont aucune idée de rien mais un avis sur tout. C’est un naufrage en direct : le Coronavirus, enfant bâtard et de synthèse, du #VIH et du #Covid-19, serait une manipulation d’« apprentis-sorciers ». Le prix Nobel de Santé s’égare, cherche ses ADN et ses mots, il s’en remet à ses titres de gloire passée pour esquiver le déshonneur live ; Praud lui-même semble incrédule, mais vorace d’audimat, et le patron de #Libération, et le second du #Figaro, qui froncent les sourcils, à peine, qui badinent, beaucoup, qui tournent autour du pot — et de la #PostVérité qui dégouline. TV déchéance totale.

    A Washington, même topo, même irresponsabilité calculée. Ça sent l’Anthrax à la Colin Powell, ses petites fioles manipulées en pleine ONU. On pose des questions, on conférencedepresse le doute, et ce laboratoire de virologie, à Wuhan, à quelques encablures du marché au pangolin, hein, une mauvaise manipulation c’est si vite arrivé, on distille la rumeur, sans trop savoir, virus manipulé, virus échappé, démerdez-vous-avec-ça les petits confinés, buzze buzze buzze jolie chauve-souris de l’information noire. Et si c’était ça, le sens de la déclaration de Macron hier (« il y a manifestement des choses qui se sont passées en Chine qu’on ne sait pas ») : une poignée de mains, jeu de vilains, à la rumeur mondiale ? Un second virus, mental, pour ombrager l’autre, le temps que les services d’État trouvent masques et salut ? Une pièce dans la machine à conspirations ?

    Sur Twitter, un graffiti prie, depuis la Bretagne et depuis la raison : « Nous ne reviendrons pas à la Normalité, car la Normalité c’était l’erreur ».

    (Sur Youtube, penser à aller regarder la prestation télévisée des Count 5, « Psychotic Reaction », hymne garage-punk de 1966, meilleure réplique à la normalité normale du monde normal).

  • Être confinée en #hôtel_social ou en #centre_d’hébergement_d’urgence

    La situation actuelle est particulièrement angoissante et inconfortable pour les immigrées précaires, qui vivent en hôtel social ou en #centre_d’hébergement, souvent à plusieurs par chambre, sans un « lieu à soi » où se réfugier. D’autant plus lorsque l’accueil par les associations n’est plus possible.


    Tout ce qui est difficile pour tous devient extrêmement difficile pour les immigrés précaires : la plupart des #associations de solidarité ont dû fermer et, avec elles, l’accès à des repas chauds, des #colis_alimentaires, des lieux de convivialité où poser son fardeau. Bien souvent ces associations étaient les seuls endroits où se nourrir correctement, pour celles et ceux qui n’ont pas de cuisine dans leur lieu de vie, ni d’argent pour acheter de la nourriture.

    À #Saint-Denis, l’association #Ikambere accueille chaque jour, en « temps normal », des #femmes africaines qui vivent avec le #VIH / #Sida et qui trouvent là un lieu de vie, un #repas, des amies, des activités, le #soutien des assistantes sociales pour leurs démarches par rapport au titre de séjour, au logement, etc.

    Depuis le 16 mars, Ikambere a dû fermer ses portes mais tente de continuer à suivre, tant bien que mal, par téléphone et par quelques visites, les femmes les plus précaires, qui vivent en hôtel social ou en centre d’hébergement d’urgence. Bintou Fofana, une des assistantes sociales, que je remercie ici, a partagé avec moi par téléphone ce qui est le plus difficile à vivre pour ces femmes confinées dans ce qui n’est pas un « logement à soi ».

    Une situation incompréhensible

    Les premiers jours, Bintou et ses collègues sont allées voir les femmes dans leur lieu de confinement pour évaluer leur situation, apporter une petite #aide_financière ou des colis de nourriture. Pour ces femmes, le repas pris quotidiennement à Ikambere était bien souvent le seul de la journée. L’accompagnement se poursuit par des appels réguliers. La première difficulté que Bintou relève, c’est l’#incompréhension dans laquelle la situation actuelle plonge ces femmes : la plupart d’entre elles, qui vivent avec une maladie qui fait peur mais ont appris à vivre avec, ne réalisent pas la gravité de l’#épidémie ni ne comprennent ce confinement. Pour elles, il « ne fait pas sens », me dit Bintou.

    Difficile aussi de comprendre les contours des #autorisations de déplacement : l’une d’elles, hébergée dans un hôtel social de #Saint-Ouen, avait l’habitude d’aller faire ses courses dans les épiceries africaines à Château Rouge, dans le quartier de la Goutte d’or à Paris, pour y trouver les produits qu’elle aime cuisiner. Munie de son autorisation, elle se rend faire son marché à Château Rouge, y est contrôlée et reçoit une #amende, qu’elle est bien incapable de payer. Par téléphone, Bintou doit lui expliquer ce que signifie « #commerces_de_proximité ».

    Comprendre cette situation exceptionnelle, mais aussi être bien informé, est difficile : la plupart ont un téléphone portable mais sans forfait internet suffisant. Et même avec un accès internet, il est difficile de savoir s’orienter dans le flot d’informations, et faire la part des choses entre les #rumeurs qui circulent sur les réseaux sociaux et les #informations_officielles.

    Le confinement ajoute de la #précarité à la précarité

    Avec la fermeture des quelques lieux où ces femmes migrantes se retrouvaient en confiance, croît le #sentiment_d’abandon. Même les services de santé, hors Covid-19, sont mis en pause : les rendez-vous de suivi de la maladie #VIH, les #consultations_prénatales pour les #femmes_enceintes sont reportés, accroissant le sentiment d’#abandon.

    Pour ces femmes qui vivent en situation précaire et dans une inquiétude permanente, ne pas comprendre, ne pas savoir, accroît l’#anxiété. Cet arrêt de la société française rajoute de l’angoisse à l’#angoisse, de l’#inconfort à l’inconfort. Vivre à plusieurs dans une chambre, en hôtel social ou en centre d’hébergement, cela est supportable quand on peut passer la journée dehors, rejoindre des lieux que l’on a choisis — comme ce que propose Ikambere —, trouver des petits boulots pour passer le temps et avoir un peu d’argent pour faire quelques courses. Mais, si on ne peut plus sortir, cela devient très vite un lieu d’#enfermement, avec des #risques_psychiques s’il se prolonge. C’est en particulier le cas pour celles et ceux qui sont en situation irrégulière et n’osent plus sortir faire quelques achats, de peur que le contrôle des autorisations de sortie ne se double d’un contrôle des titres de séjour.

    Sans même parler des risques de violence familiale et conjugale amplifiés par le huis-clos, le #suivi_scolaire des enfants par #télétravail est une gageure pour les familles, soit parce que les parents maîtrisent mal la langue française, soit parce qu’ils n’ont pas un accès facile à des ordinateurs et à internet.

    Enfin, à tout cela, s’ajoute aujourd’hui l’angoisse pour les familles restées dans des pays aux systèmes de santé fragiles et confrontés à l’épidémie.

    Des #initiatives_citoyennes

    Comme Ikambere, de nombreuses associations, bien qu’elles aient dû fermer leurs locaux, continuent à maintenir un lien téléphonique et quelques visites : Samu Social, Croix Rouge, Secours Catholique, Secours Populaire, conseils départementaux et régionaux, etc., les initiatives fleurissent pour aider ces plus précaires face au confinement, y compris via la plateforme de la réserve civique.

    Le jeune site Soliguide.fr (https://soliguide.fr) liste les lieux ouverts et les #permanences_téléphoniques pendant le confinement pour les personnes en #grande_précarité, dans 8 départements1 seulement pour le moment, mais il est possible d’y contribuer en indiquant d’autres structures accessibles. Plusieurs sites, comme ceux de l’Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis (Unapei), la Délégation interministérielle à l’accueil et l’intégration des réfugiés (Diair) ou Santé Publique France, mettent à disposition des versions « en français facile à lire et à comprendre », en diverses langues et avec des pictogrammes de l’attestation dérogatoire de déplacement et d’autres documents d’information sur le Covid-19 (explication du confinement, consignes en cas de maladie…).

    Inclure et rassurer

    Les avis du conseil scientifique Covid-19 prennent régulièrement en compte ces situations spécifiques vécues par les personnes en situation d’immigration et de grande précarité. Espérons que cela se traduise par des mesures concrètes. Dans cette situation de confinement spécialement difficile pour eux, les immigrés vivant dans des conditions précaires doivent, en effet, être protégés et pris en compte dans les programmes nationaux, en particulier en s’assurant de leur accès aux besoins les plus basiques (nourriture, eau et savon pour se laver, puis accès aux tests quand ce sera possible) mais aussi à l’information (internet par wifi gratuit dans tous les lieux collectifs et sociaux, télévision…).

    Les inclure dans les mesures de protection, d’information et d’#accès_aux_soins est indispensable, et ce, quelle que soit leur situation par rapport au titre de séjour. Il est impératif, en effet, que chacun se sente en confiance avec les services publics pendant cette période pour prendre soin de sa #santé et de celle des autres. Cela demande de suspendre temporairement toutes les mesures qui visent à contrôler et expulser ces personnes. Le gouvernement a annoncé un prolongement de 3 mois pour tous les titres de séjour arrivant à échéance à partir du 16 mars. Il faut aller plus loin. En particulier les contrôles policiers pour assurer le confinement ne doivent pas donner lieu à des contrôles d’identité, et les personnes en situation irrégulière doivent être rassurées à ce sujet.

    1↑ Gironde, Loire-Atlantique, Bas-Rhin et Île-de-France.
    Pour aller plus loin

    - Annabel Desgrees du Lou, Ikambere, la maison qui relève les femmes, illustré par Jano Dupont, Les Éditions de l’atelier, 2019 : https://www.helloasso.com/associations/ikambere/evenements/achat-du-livre-ikambere-la-maison-qui-releve-les-femmes
    - Avis du Conseil scientifique, 2 avril 2020 : https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/avis_conseil_scientifique_2_avril_2020.pdf

    http://icmigrations.fr/2020/04/07/defacto-018-03
    #confinement #France #asile #migrations #réfugiés #covid-19 #coronavirus #nourriture #alimentation #violences_conjugales #violences_familiales #sans-papiers

    ping @karine4 @thomas_lacroix

  • #ONU, le #scandale des #abus_sexuels

    De la Centrafrique à New York, une investigation sur les abus sexuels commis par les collaborateurs de l’ONU et l’impuissance de l’organisation à les combattre.

    « Tout ceci est hautement immoral et en totale contradiction avec notre mission. » En 2004, l’ONU et son secrétaire général, Kofi Annan, affrontaient un vaste scandale d’abus sexuels commis par des militaires et des employés de l’organisation en République démocratique du Congo. Dans la foulée, le conseiller Zeid Ra’ad al-Hussein présentait ses préconisations pour éradiquer le fléau et l’impunité qui l’accompagne : mise en place de cours martiales dans les pays où des casques bleus sont déployés et adoption d’une convention internationale permettant à l’ONU d’engager des poursuites pénales contre son personnel civil. Près de quinze ans plus tard, alors que les États membres s’opposent toujours au morcellement de leur compétence juridictionnelle, l’exploitation et les violences sexuelles perdurent sur les terrains d’opération, comme en Centrafrique. Malgré les mesures déployées (création d’un poste de défenseur des droits des victimes, couvre-feux pour éviter les contacts entre la population locale et les employés des Nations unies en dehors des heures de service, travail de sensibilisation et d’éducation…) et la tolérance zéro prônée par l’actuel secrétaire général, António Guterres, près de cinquante nouvelles plaintes ont été enregistrées l’année dernière.

    Victimes oubliées
    Cette enquête recueille la parole de victimes oubliées – non signalées ou abandonnées par l’organisation –, les tentatives d’explication de responsables onusiens et le témoignage effarant du Français Didier Bourguet, seul civil condamné à ce jour, pour deux viols sur mineures, alors qu’il reconnaît avoir eu des rapports sexuels avec au moins une vingtaine d’enfants. Elle pointe ainsi l’intolérable impunité qui prédomine dans la grande majorité des cas.

    https://www.arte.tv/fr/videos/074593-000-A/onu-le-scandale-des-abus-sexuels
    #viols #impunité #pédophilie #pédocriminalité #documentaire #film_documentaire #casques_bleus #RDC #MINUSCA #Didier_Bourguet #plaintes #justice #faille_juridique #République_Centrafricaine #Centrafrique #abus_sexuels #code_blue #viols_sur_mineurs #Régiment_des_Diables_Rouges #casques_bleus_français #Innocence_en_danger (ONG) #tolérance_zéro #Fondation_Femme_Plus #grossesse #MONUSCO

    • Code Blue

      The Code Blue Campaign works to end impunity for sexual abuse by un personnel.


      The UN has a longstanding crisis caused, first, by UN personnel who commit sexual offenses against members of the populations they’re intended to serve and against other UN personnel and, second, by the institution’s response—the policies, procedures, and practices that create and sustain an institutional culture of impunity.

      We have identified three root causes of the UN’s culture of impunity:

      The institution has taken the liberty to manage its crisis internally.

      UN senior managers responsible for responding to and deliberating on individual cases are all rendered non-neutral by the conflicts of interest inherent in their positions: each is simultaneously called upon to represent and defend the best interests of the UN, the rights of the Organization’s accused employees and witnesses, and the rights of claimants.

      UN immunity makes the Organization’s “words and deeds” uniquely impervious to oversight or audit, shielding its functions and functionaries from external scrutiny and effectively negating the freedom of information that is a cornerstone of due process and a necessary precondition to equal justice for all.

      The Code Blue Campaign is concerned with overhauling several UN practices now in place that allow the UN Organization to dismiss and violate claimants’ fundamental rights to due process and neutral justice before the law:

      In addressing claims of “sexual exploitation and abuse” and “sexual harassment and assault” made against UN personnel, UN officials consistently misinterpret, misrepresent, and misapply UN immunity (an important legal protection intended to protect the multilateral work of the world body) to shield individual personnel from accountability and the Organization’s officials from reputational damage.

      The license to manage its sexual abuse crisis internally has evolved in tandem with the linear, largely unplanned growth of the UN system into a sprawling bureaucracy with many dozens of semi-autonomous “entities” that operate in relative isolation with barely monitored and rarely questioned authority accorded the heads.

      This combination of rapid de-centralization and unmonitored, quasi-independence and authority has in turn given rise within the various “entities” to dozens of inharmonious, non-coherent, and often conflicting policies, procedures, and practices for addressing sexual offense claims made against the personnel of those entities.

      The result is a non-system in which claimants and accused UN personnel associated with one entity of the UN Organization are subject to policies and procedures that may bear no resemblance to those followed by other entities of the same UN Organization. The only unifying factors across the system are the root causes of the UN’s culture of impunity for sexual offenses: the internal handling of all cases including those in which crimes beyond the UN’s “jurisdiction” are alleged; the misinterpretation and misapplication of UN immunity; and the inherent conflicts of interest underlying every case.

      The Code Blue Campaign has arrived at these conclusions through years of intense research. We have exposed several cases that illustrate the injustice, the incoherence, the innate and insurmountable conflicts of interest, and the long history of rights violations and abusive treatment by the UN Organization, primarily of victims but also of the accused. We argue that unjust UN policies and practices have, over decades, resulted in a culture of impunity for sexual “misconduct” ranging from breaches of UN rules to grave crimes. This represents a contravention of the UN Charter. Member States must intervene immediately. The General Assembly could end this crisis by divesting the UN Organization of any role in cases of “sexual misconduct,” and delegating the authority instead to an appropriate entity created, staffed by and reporting directly to the Member States, and entirely independent of the Organization.

      Member States have not yet come to the realization that the day of reckoning is approaching. If they do not take the initiative to fully recognize, understand, and solve a problem that has become an attention-getting Achilles heel, the UN’s sexual abuse crisis is likely to reach a pinnacle soon that could hobble the United Nations’ ability and authority to perform any of its functions. The UN could follow in the unenviable footsteps of another enormously powerful, largely secretive global institution whose former heights of moral authority are now universally queried: the Catholic Church.

      http://www.codebluecampaign.com

    • Taking action on sexual exploitation and abuse by peacekeepers: Report of an independent review on sexual exploitation and abuse by international peacekeeping forces in the Central African Republic

      Executive Summary

      I. Introduction

      When peacekeepers exploit the vulnerability of the people they have been sent to protect, it is a fundamental betrayal of trust. When the international community fails to care for the victims or to hold the perpetrators to account, that betrayal is compounded.

      In the spring of 2014, allegations came to light that international troops serving in a peacekeeping mission in the Central African Republic (“CAR”) had sexually abused a number of young children in exchange for food or money (the “Allegations”). The alleged perpetrators were largely from a French military force known as the Sangaris Forces, which were operating as peacekeepers under authorization of the Security Council but not under UN command.

      The manner in which UN agencies responded to the Allegations was seriously flawed. The head of the UN mission in CAR failed to take any action to follow up on the Allegations; he neither asked the Sangaris Forces to institute measures to end the abuses, nor directed that the children be removed to safe housing. He also failed to direct his staff to report the Allegations higher up within the UN. Meanwhile, both UNICEF and UN human rights staff in CAR failed to ensure that the children received adequate medical attention and humanitarian aid, or to take steps to protect other potential victims identified by the children who first raised the Allegations.

      Instead, information about the Allegations was passed from desk to desk, inbox to inbox, across multiple UN offices, with no one willing to take responsibility to address the serious human rights violations. Indeed, even when the French government became aware of the Allegations and requested the cooperation of UN staff in its investigation, these requests were met with resistance and became bogged down in formalities. Staff became overly concerned with whether the Allegations had been improperly “leaked” to French authorities, and focused on protocols rather than action. The welfare of the victims and the accountability of the perpetrators appeared to be an afterthought, if considered at all. Overall, the response of the UN was fragmented and bureaucratic, and failed to satisfy the UN’s core mandate to address human rights violations.

      By examining these failures and recommending reforms to deter future incidents of sexual violence by peacekeepers, this Report provides an opportunity for the UN to chart a new course of action and to undertake meaningful organizational change. If the Secretary-General’s zero tolerance policy is to become a reality, the UN as a whole—including troop contributing countries (“TCCs”)—must recognize that sexual abuse perpetrated by peacekeepers is not a mere disciplinary matter, but a violation of the victims’ fundamental human rights, and in many cases a violation of international humanitarian and criminal law. Regardless of whether the peacekeepers were acting under direct UN command or not, victims must be made the priority.

      In particular, the UN must recognize that sexual violence by peacekeepers triggers its human rights mandate to protect victims, investigate, report and follow up on human rights violations, and to take measures to hold perpetrators accountable. In the absence of concrete action to address wrongdoing by the very persons sent to protect vulnerable populations, the credibility of the UN and the future of peacekeeping operations are in jeopardy.

      https://reliefweb.int/sites/reliefweb.int/files/resources/Independent-Review-Report.pdf

      #rapport

    • Innocence en danger. Mouvement mondial de protection des enfants contre toutes formes de #violences notamment sexuelles.

      Innocence en Danger (IED) est un mouvement mondial de protection des enfants contre toutes formes de violences notamment sexuelles, présent dans une dizaine de pays et partenaire d’associations internationales actives dans la lutte contre la pédocriminalité.

      Le Directeur Général de l’Unesco, Fédérico Mayor, nomme en 1999, Homayra Sellier Présidente du mouvement de protection mondial de l’enfance. Depuis avril 2000, Innocence en Danger (IED) est une association Loi 1901 en France à vocation internationale. Elle est indépendante de tout organisme, déclarée à la préfecture de Paris, à but non lucratif et reconnue d’intérêt général.

      Innocence en Danger regroupe tous les acteurs militants de notre société : spécialistes d’internet, juristes, experts de l’enfance, décideurs des mondes politiques, économiques et médiatiques. Son but est de sensibiliser l’opinion internationale aux fléaux croissants rencontrés par l’enfance, afin de peser sur les décisions des gouvernements.

      Innocence en Danger constitue une force d’action, de sensibilisation, de proposition, d’éducation et d’information auprès des organisations gouvernementales ou non gouvernementales, des instances européennes et internationales, des entreprises, des écoles, des collectivités locales, des groupes de jeunes…

      Innocence en Danger tient le rôle de relais d’informations entre le public et les institutions publiques. Elle accompagne au quotidien les enfants victimes et le(s) parent(s) protecteur(s). Elle est la première et la seule association à avoir mis en place des séjours de résilience.

      https://innocenceendanger.org

      #violence #violences_sexuelles

  • Sida, aux origines d’une épidémie dont la fin est désormais envisageable
    https://www.franceculture.fr/emissions/le-cours-de-lhistoire/le-cours-de-lhistoire-emission-du-vendredi-10-janvier-2020

    Le Fonds mondial de lutte contre le sida s’est fixé l’objectif d’éradiquer l’épidémie de #VIH pour 2030. Dix ans pour mettre fin à une pandémie dont il est nécessaire d’étudier les origines pour comprendre sa propagation.

    #sida #histoire #colonisation

  • South African paramilitary unit plotted to infect black population with Aids, former member claims | The Independent
    https://www.independent.co.uk/news/world/africa/south-africa-apartheid-aids-saimr-plot-infect-hiv-virus-black-cold-ca

    Janvier 2019

    A shadowy Apartheid-era South African paramilitary unit plotted to infect the continent’s black population with Aids, it has been claimed.

    An ex-member of the South African Institute of Maritime Research (SAIMR) said the group “spread the virus” at the behest of its eccentric leader Keith Maxwell, who wanted a white majority country where “the excesses of the 1960s, 70s and 80s have no place in the post-Aids world”.

    Speaking to the makers of the documentary Cold Case Hammarskjöld, former SAIMR intelligence officer Alexander Jones said Maxwell, who had few, if any medical qualifications, set himself up as a doctor treating poor, black South Africans.

    #vih #apartheid #afrique_du_sud

  • " le sida, la banlieue, l’héroïne, le 3 en 1 des années 80 "
    Drogue et banlieues : une histoire encore méconnue (France, années 1970-1980) | vih.org

    Les banlieues furent des terrains privilégiés de l’épidémie d’héroïne depuis les années 1980, avec sans doute des milliers de morts silencieuses, d’overdose ou des effets du VIH contracté par la pratique de l’injection. Les processus de massification des trafics et de précarisation des usages de drogue en banlieue demeurent mystérieux, les travaux de recherche historique étant encore trop peu nombreux. à partir de l’exemple parisien, essayons de comprendre comment la drogue a délaissé les centres-villes pour s’enraciner en banlieue et comment cette épidémie fut paradoxalement à la fois médiatisée et tue.

    https://vih.org/20150803/drogue-et-banlieues-une-histoire-encore-meconnue-france-annees-1970-1980
    http://www.annecoppel.fr/banlieues-les-oublies-de-lheroine


    http://www.asud.org/2016/10/24/documentaire-france-3-ces-jeunes-qui-tombent
    #VIH #banlieue #drogue

  • La dépénalisation des drogues au Portugal a changé les mentalités Cecilia Mendoza - 11 Novembre 2018 - RTS _
    https://www.rts.ch/info/monde/9985650-la-depenalisation-des-drogues-au-portugal-a-change-les-mentalites.html

    Au Portugal, toutes les drogues sont dépénalisées pour le consommateur depuis 2001. Une mesure radicale qui a fait ses preuves. Après dix-sept ans, les overdoses et le nombre de toxicomanes sont en baisse, le trafic mieux combattu.

    Lisbonne ouest, au bord du périphérique. Dans ce quartier tristement réputé pour le deal se trouve l’association Crescer, nichée au coeur d’une cour d’immeubles populaires. Créé en 2001, ce centre vient en aide aux personnes piégées par la drogue. « On respecte leurs décisions, leurs choix. S’ils ne veulent pas arrêter de prendre des drogues, on accepte ça », explique la psychologue de Crescer, Rita Lopes.

    L’association touche 1500 personnes dans la capitale. Rui aide les toxicomanes à faire les courses, nettoyer leur appartement, ou se rendre à l’hôpital. Si ça lui tient autant à coeur, c’est qu’il est lui aussi passé par là. Dans une autre vie. « Cela fait sept ans que je suis clean. Je voudrais remercier Crescer, parce que sans eux je serais probablement mort. »

    Une vaine répression
    Pour comprendre cette politique unique, il faut remonter à la fin de la dictature en 1974. Avec l’ouverture des frontières, les portes s’ouvrent également aux drogues en circulation sur le continent. En peu de temps, le pays devient une plaque tournante du trafic international et la population s’essaye à la nouveauté sans en connaître les risques.

    Pour tenter d’enrayer le phénomène, les pouvoirs publics misent sur la répression, en vain. Les prisons sont bondées et les seringues partagées. A la fin des années 1990, le nombre d’héroïnomanes atteint 1% de la population et le pays détient le record européen des morts du sida liés à la drogue. Aucune classe sociale n’est épargnée.

    Face à cette catastrophe sanitaire, le gouvernement réunit des médecins, psychiatres et juges pour qu’ils formulent une proposition. La dépénalisation de toutes le drogues à la consommation trouve un large consensus, y compris au Parlement. La modification de la loi sur les stupéfiants entre en vigueur en 2001. Les toxicomanes sont désormais considérés comme des malades et non plus des criminels ; on les fait alors passer du giron de la Justice à celui de la Santé.

    Selon l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies http://www.emcdda.europa.eu/countries/drug-reports/2018/portugal_en , le nombre de nouvelles infections au VIH liées à la drogue a chuté depuis l’entrée en vigueur de la nouvelle loi, passant de 1016 cas en 2001 à 30 en 2016. Le taux de décès liés aux drogues a également chuté, il est désormais cinq fois plus faible que la moyenne européenne.

    Dépénaliser n’est pas légaliser
    Sans endiguer les dépendances, le système a permis la chute de la mortalité par overdose et VIH, tandis que la lutte contre le trafic de drogue est toujours plus efficace. « Les forces de l’ordre sont libérées de toutes les tâches liées aux consommateurs, dont les cas sont renvoyés aux services de santé. Leur temps d’activité est consacré aux gros requins, et non plus aux petits poissons », se réjouit João Goulão, ancien médecin de famille devenu directeur du Service d’intervention pour les comportements d’addiction et de dépendance (SICAD) à la création du service en 2001.

    Bien qu’elle soit dépénalisée, la consommation reste néanmoins illicite. Dans les locaux de la Commission de dissuasion de la toxicomanie (CDT), rattachée au ministère de la santé, une audience se déroule avec deux représentants de la Commission, face à un jeune homme de 19 ans pincé en train de fumer du hashich dans la rue. Avec moins de 2 grammes sur lui, il s’agit clairement d’une détention pour consommation personnelle.

    La drogue a été saisie mais aucune poursuite ni amende ne suivra. « Il a juste été convoqué à se présenter chez nous », explique Nuno Capaz, vice-président de la CDT. « On l’a mis en garde contre les effets que le cannabis a normalement en termes de mémoire à court terme et de concentration, parce qu’il est encore aux études. On espère que ça va le faire réfléchir à sa consommation, mais je pourrais vivre avec le fait qu’il recommence à se droguer. Un juge ne pourrait pas », ajoute-il.

    Traitement pris en charge à 80%
    Il est midi et pour certains cela signifie prendre leur pause au pied du bus de méthadone de l’association Ares do Pinhal qui sillonne la ville depuis 2001. Pour son responsable Hugo Faria, le changement de politique peut se résumer à la mise en place d’un réseau. « Maintenant on travaille avec les services sociaux, médicaux, judiciaires, la police et les centres de traitement. Cela nous permet d’améliorer nos services auprès des patients. »

    Tout est pensé pour anéantir les obstacles à la désintoxication. Dans les centres, l’Etat prend en charge 80% du coût des traitements qui peuvent durer de 6 à 24 mois.

    Pensé comme solution radicale au mal être de toute une génération, le système portugais a déjà marqué et façonné l’histoire de la lutte mondiale contre la drogue.

     #drogue #dépénalisation #drogues #VIH #sida #santé #société #Portugal

  • Aux États-Unis, la crise des opioïdes bénéficie au don d’organes _ Marine Van Der Kluft - 1 Octobre 2018 - Le Figaro -
    http://sante.lefigaro.fr/article/aux-etats-unis-la-crise-des-opioides-beneficie-au-don-d-organes

    La hausse du nombre de décès par overdose aux antidouleurs a entraîné une augmentation du nombre d’organes disponibles à la greffe.

    Aux États-Unis, la crise des opioïdes continue de faire des ravages. Morphine, oxycodone ou encore le redoutable fentanyl… Entre 2010 et 2017, le nombre d’Américains décédés d’une overdose a été multiplié par deux. Des événements tragiques qui ont eu un effet inattendu, comme l’ont constaté les banques d’organes américaines : sur la même période, le nombre de donneurs morts par overdose a quadruplé, passant de 350 à 1400.

    « C’est une sinistre ironie : les décès dus à la drogue pourraient augmenter la disponibilité des organes », observent les responsables de la banque d’organes de Nouvelle-Angleterre (région du nord-est des États-Unis) dans un éditorial publié dans la revue Transplantation. En effet, après avoir atteint un pic en 2014, la liste des patients en attente d’une transplantation a diminué pour la première fois depuis vingt-cinq ans. Une baisse qui s’explique en partie par la crise des opioïdes.

    Des candidats idéaux aux greffes
    Les personnes décédées d’une overdose d’opioïdes sont-elles pour autant de bonnes candidates au don d’organes ? Selon le Pr Olivier Bastien, directeur du prélèvement et des greffes d’organes et de tissus à l’Agence de la biomédecine, il s’agit même de conditions idéales, dans le cas où les secours arrivent rapidement. « Le fentanyl est 1000 fois plus puissant que la morphine. Une overdose de ce produit bloque la respiration du patient. L’arrêt cardiaque est rapide, et les organes ne sont pas touchés. Si les secours arrivent vite, ils réalisent un massage cardiaque qui va permettre de faire repartir le cœur. Cependant, le cerveau aura été trop longtemps privé d’oxygène et le patient sera en état de mort cérébral », explique le médecin.

    Risque d’infections
    Cependant, les organes prélevés sur ce type de patients sont régulièrement mis de côté, ce que regrette une équipe de chercheurs de la faculté de médecine Johns Hopkins (Baltimore, États-Unis). « Malgré les caractéristiques favorables de ces donneurs, leurs reins et leur foie sont jetés trois fois plus souvent que ceux issus des morts par traumas », observent-ils dans une étude publiée dans la revue Annals of Internal Medicine.

    Ces patients sont en effet plus susceptibles d’avoir développé des infections consécutives à l’injection de drogues, et notamment l’hépatite B, C et le VIH. Pourtant, les risques de transmission sont désormais très faibles, avec moins d’un cas sur 1000 pour l’hépatite C et un sur 10.000 pour le VIH. En outre, l’étude montre que le taux de survie cinq ans après une greffe d’organes provenant d’une personne décédée d’overdose est équivalent à celui consécutif à la greffe d’organes provenant d’un donneur décédé par trauma.

    « Bien que ça ne soit pas la solution idéale à la pénurie, l’utilisation de ces organes devrait être optimisée », concluent les chercheurs de Johns Hopkins. C’est la stratégie qu’a choisie la banque d’organes de la Nouvelle Angleterre, région qui compte des états très touchés par la crise des opioïdes, comme le Vermont ou le Massachusetts. Alors que le taux national de décès par overdose était de 13,5% en 2017, celui-ci s’élevait à 27% en Nouvelle-Angleterre.

    Désormais, même si les tests révèlent la présence d’une hépatite B, C ou du VIH, l’établissement n’hésite plus à proposer la transplantation. « Les nouveaux traitements ont rendu le VIH maîtrisable et l’hépatite C curable », expliquent-ils. En effet, la loi américaine prévoit la possibilité d’une greffe si le receveur a déjà la maladie ou si le risque de décéder dépasse celui lié à l’infection. Ainsi, en 2016 a eu lieu la première transplantation d’un organe infecté par le VIH vers un patient lui-même atteint du sida. « C’est la preuve qu’avec une bonne stratégie, un élément salvateur peut émerger d’une tragédie nationale », expliquent-ils.

    #opioïdes #greffes #Chirurgie #drogues #Morphine #oxycodone #fentanyl #VIH #sida #optimisation #transplantation

  • La France a-t-elle vraiment expulsé une personne séropositive ? Etait-ce légal ? - Libération
    http://www.liberation.fr/checknews/2018/03/06/la-france-a-t-elle-vraiment-expulse-une-personne-seropositive-etait-ce-le

    Vous nous avez demandé sur CheckNews si une personne porteuse du VIH a bien été expulsée vers son pays d’origine. La réponse est oui.

    Cette question fait référence à ce communiqué de l’Observatoire du droit à la santé des étrangers (ODSE), qui regroupe près d’une trentaine d’associations « qui entendent dénoncer les difficultés rencontrées par les étrangers dans les domaines de l’accès aux soins et du droit au séjour pour raison médicale » dont la Cimade, Aides et Médecins du monde. Le collectif a dénoncé le 22 février dernier « l’expulsion vers la mort d’une personne porteuse du #VIH ».

    Que s’est-il passé ?

    Voici le récit de l’ODSE :
    « Pour la première fois depuis des années, l’administration française a pris la décision d’expulser une personne malade porteuse du VIH vers un pays où elle ne pourra pas être soignée. Cette expulsion vers la mort a été décidée contre l’avis officiel que le médecin de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii) avait pourtant adressé au préfet compétent. »

    Selon le collectif, « la personne visée vivait en France depuis plus de dix ans et avait bénéficié de titres de séjour pour soins ». Condamnée à une peine de prison, elle s’est vu notifier une obligation de quitter le territoire français (OQTF) juste avant sa libération. Selon l’ODSE, le médecin du centre de rétention administrative (CRA) et celui de l’Ofii auraient alors préconisé le maintien sur le territoire, « faute d’accès effectif aux soins nécessaires dans le pays d’origine de l’intéressé ». Les deux organismes n’ont pas confirmé cet avis à CheckNews, invoquant le secret médical. L’#Ofii précise seulement que le rôle du médecin n’est pas de se prononcer sur le maintien ou non en France d’une personne mais de dire si la personne a, ou non, la possibilité de se soigner dans son pays d’origine. L’avis rendu aurait estimé, dans le cas qui nous intéresse, que le traitement n’était pas disponible.

    Contacté par CheckNews, Beauvau ne conteste pas cette version :

    « Si le médecin de l’Ofii a effectivement estimé que les traitements n’étaient pas disponibles dans son pays d’origine, cette appréciation n’a pas été celle du tribunal administratif de Melun, qui a jugé au contraire que les éléments apportés par l’intéressé "ne permettant pas d’établir la nécessité pour le requérant de se faire soigner en France et qu’il ne pourrait pas se faire soigner [dans son pays d’origine]". La préfecture s’est donc conformée à ce jugement, dans le respect de ses obligations juridiques. »

    Cette #expulsion est-elle légale ?

    L’article L313-11 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile dispose que « sauf si sa présence constitue une menace pour l’ordre public, la carte de séjour temporaire portant la mention "vie privée et familiale" est délivrée de plein droit » à un étranger « si son état de santé nécessite une prise en charge médicale dont le défaut pourrait avoir pour lui des conséquences d’une exceptionnelle gravité et si, eu égard à l’offre de soins et aux caractéristiques du système de #santé dans le pays dont il est originaire, il ne pourrait pas y bénéficier effectivement d’un traitement approprié ».

    Depuis la loi du 7 mars 2016, la carte de séjour est délivrée par la préfecture après avis du collège des médecins de l’Ofii émis « au vu, d’une part, d’un rapport médical établi par un médecin de l’Office français de l’#immigration et de l’intégration et, d’autre part, des informations disponibles sur les possibilités de bénéficier effectivement d’un traitement approprié dans le pays d’origine de l’intéressé », selon l’article R313-22 du même code.

    Par ailleurs, un autre article du Ceseda (L511-4) liste 11 catégories d’étrangers ne pouvant faire l’objet d’une #OQTF. Parmi elles, l’étranger dont « l’état de santé nécessite une prise en charge médicale dont le défaut pourrait avoir pour lui des conséquences d’une exceptionnelle gravité et si, eu égard à l’offre de soins et aux caractéristiques du système de santé du pays de renvoi, il ne pourrait pas y bénéficier effectivement d’un traitement approprié ».

    Paradoxe : selon l’article L313-11 un étranger dont la présence « constitue une menace pour l’ordre public » ne peut pas obtenir de carte de séjour même s’il ne peut pas être soigné dans son pays d’origine, mais il ne peut pas être expulsé non plus. La menace d’ordre public ne figure pas dans l’article L511-4.

    « La personne en question présentait un casier judiciaire au terme duquel l’Intérieur a estimé qu’elle représentait une menace pour l’ordre public mais il ne pouvait cependant, légalement, y avoir expulsion du territoire. La situation ne relevait pas d’une atteinte à la sûreté de l’Etat ou de terrorisme, des crimes qui auraient conduit l’Etat français à prononcer un autre type de mesure d’expulsion du territoire », explique Lise Faron, juriste de la Cimade qui a suivi le dossier.

    Pourquoi souligne-t-elle que la situation ne relevait pas d’une atteinte à la sûreté de l’Etat ? Parce que l’article L521-3 du Ceseda souligne qu’un étranger malade tel que défini à l’article L313-11 n’est expulsable « qu’en cas de comportements de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de l’Etat, ou liés à des activités à caractère terroriste, ou constituant des actes de provocation explicite et délibérée à la discrimination, à la haine ou à la violence contre une personne déterminée ou un groupe de personnes ». Selon les associations, pour que cette personne soit expulsée, il aurait fallu qu’elle entre dans cette catégorie, et ce n’est pas le cas.

    L’Intérieur a une analyse différente, estimant que l’expulsion est légale, non pas au regard d’une éventuelle atteinte à la sûreté de l’Etat, mais parce que Beauvau met en avant le fait que cette personne n’a pas apporté d’éléments prouvant qu’elle ne pourrait pas se faire soigner dans son pays d’origine. Le ministère s’appuie sur l’avis du tribunal, confirmant l’arrêté d’expulsion de la préfecture. Le jugement, consulté par CheckNews, évoque la menace à l’ordre public mais ne se réfère pas à cet article L521-3, qui pourrait justifier d’une expulsion même en cas de maladie grave. En revanche, le tribunal a conclu que l’intéressé pourrait accéder à des traitements dans son pays d’origine.

    Sur quels éléments s’est fondé le tribunal pour évaluer l’état de santé de la personne expulsée ?

    A la lecture du jugement, qui a été rendu le 3 janvier 2018, on constate que ce dernier mentionne une convocation du médecin de l’Ofii datée du… 10 janvier. « Au moment de l’audience, le médecin de l’Ofii ne s’était pas encore prononcé sur la demande qui lui a été adressée par le médecin de l’unité médicale du CRA », souligne Lise Faron. En lisant dans le détail ce jugement, on constate en effet que « ce certificat médical [rédigé le 3 août 2017 par un médecin hospitalier] [et] la convocation de l’Office français de l’intégration et de l’immigration [sont] rédigés dans des termes généraux et insuffisamment circonstanciés, et le titre de séjour qui lui [avait] été accordé […] ne sont pas de nature à établir l’existence de conséquences d’une exceptionnelle gravité en l’absence de traitement ni ne permettent d’établir la nécessité pour le requérant de se faire soigner en France et qu’il ne pourrait pas se faire soigner [dans son pays d’origine] ». « Si [le requérant] fait valoir qu’il suit un traitement quotidien par comprimés ainsi que des injections hebdomadaires, il n’apporte aucun élément à l’appui de ses allégations », ajoute le jugement qui mentionne aussi « la menace pour l’ordre public que représente sa présence sur le territoire ».

    Le tribunal n’a donc pas pris en compte, dans sa décision, l’avis du médecin de l’Ofii. Avis qui a ensuite estimé que « les traitements n’étaient pas suffisamment disponibles dans le pays d’origine de l’intéressé ».

    CheckNews, à l’instar des associations, a décidé de ne pas révéler le pays d’origine de la personne expulsée, pour protéger l’anonymat de cette dernière qui pourrait souffrir de discriminations en raison de sa maladie. Précisons toutefois que seules 35% des personnes atteintes du VIH dans ce pays, bénéficient d’un traitement antirétroviral, selon les Nations unies.

    En résumé : étant donné que ni le ministère de l’Intérieur, ni le tribunal n’ont invoqué de menace pour la sûreté de l’Etat, la question de la légalité de l’expulsion dépend uniquement de l’appréciation de l’état de santé de l’intéressé. Sur ce point, les avis divergent. Le ministère de l’Intérieur met en avant le fait que le tribunal a estimé qu’il pouvait bénéficier d’un traitement approprié dans son pays d’origine. Les associations le contestent, mettant en avant l’avis rendu par le médecin de l’Ofii une semaine après le jugement.

    Pour compléter la réponse, ajoutons qu’au niveau européen, la Convention européenne des droits de l’homme dispose, dans son article 3, que « nul ne peut être soumis à la torture ni à des peines ou traitements inhumains ou dégradants ». Jusqu’en 2016, la #CEDH considérait que le renvoi d’une personne étrangère gravement malade dans son pays, violait cet article 3 lorsqu’il y avait « un risque réel de mourir dans des circonstances particulièrement douloureuses », et que s’y ajoutent « des circonstances très exceptionnelles ». Or, depuis l’arrêt Paposhvili contre Belgique, la CEDH considère qu’il faut entendre dans les « circonstances très particulières », « les cas d’éloignement d’une personne gravement malade dans lesquels il y a des motifs sérieux de croire que cette personne, bien que ne courant pas de risque imminent de mourir, ferait face, en raison de l’absence de traitements adéquats dans le pays de destination ou du défaut d’accès à ceux-ci, à un risque réel d’être exposée à un déclin grave, rapide et irréversible de son état de santé entraînant des souffrances intenses ou à une réduction significative de son espérance de vie ». En résumé, les souffrances intenses ou la réduction significative de son niveau de vie permettent désormais de protéger de l’expulsion une personne gravement malade selon la CEDH
    Pauline Moullot

    Le régime de Macron 1er a pour but de bafouer le peu de lois protectrices envers les étrangers qui peuvent subsister dans les recoins du droit.

    #droit_des_étrangers