#ville_intelligente

  • Pourquoi la #promesse de « vidéogérer » les #villes avec des caméras couplées à une #intelligence_artificielle séduit et inquiète

    Sécurité, stationnement, déchets… #Nîmes a inauguré, à l’automne 2023, son « #hyperviseur_urbain ». Alors que la collecte et la circulation des #données sont au cœur de ce système, l’antenne locale de la Ligue des droits de l’homme s’inquiète. D’autres villes, comme #Dijon, ont déjà fait ce choix.

    La salle a des allures de centre spatial : un mur de plus de 20 mètres de long totalement recouvert d’écrans, 76 au total, chacun pouvant se diviser en neuf. Ici parviennent les images des 1 300 #caméras disposées dans la ville de Nîmes et dans certaines communes de son agglomération.

    A la pointe depuis 2001 sur le thème des #caméras_urbaines, se classant sur le podium des villes les plus vidéosurveillées du pays, Nîmes a inauguré, le 13 novembre 2023, son « #hyperviseur ». Ce plateau technique et confidentiel de 600 mètres carrés est entièrement consacré à une « nouvelle démarche de #territoire_intelligent », indique le maire (Les Républicains), Jean-Paul Fournier, réélu pour un quatrième mandat en 2020.

    Avec cet outil dernier cri, sur lequel se relaient nuit et jour une cinquantaine de personnes, la ville fait un grand pas de plus vers la #smart_city (la « #ville_connectée »), une tendance en plein développement pour la gestion des collectivités.

    Ce matin-là, les agents en poste peuvent facilement repérer, à partir d’images de très haute qualité, un stationnement gênant, un véhicule qui circule trop vite, un dépotoir sauvage, un comportement étrange… L’hyperviseur concentre toutes les informations en lien avec la gestion de l’#espace_public (sécurité, circulation, stationnement, environnement…), permet de gérer d’un simple clic l’éclairage public d’un quartier, de mettre une amende à distance (leur nombre a augmenté de 23 % en un an avec la #vidéoverbalisation) ou de repérer une intrusion dans un des 375 bâtiments municipaux connectés.

    La collecte et la circulation des données en temps réel sont au cœur du programme. Le système s’appuie sur des caméras dotées, et c’est la nouveauté, de logiciels d’intelligence artificielle dont les #algorithmes fournissent de nouvelles informations. Car il ne s’agit plus seulement de filmer et de surveiller. « Nous utilisons des caméras qui permettent de gérer en temps réel la ville et apportent des analyses pour optimiser la consommation d’énergie, par exemple, ou gérer un flux de circulation grâce à un logiciel capable de faire du comptage et de la statistique », explique Christelle Michalot, responsable de ce centre opérationnel d’#hypervision_urbaine.

    #Reconnaissance_faciale

    Si la municipalité n’hésite pas à présenter, sur ses réseaux sociaux, ce nouveau dispositif, elle est en revanche beaucoup plus discrète lorsqu’il s’agit d’évoquer les #logiciels utilisés. Selon nos informations, la ville travaille avec #Ineo, une entreprise française spécialisée dans le domaine de la #ville_intelligente. Le centre de police municipale est également équipé du logiciel de #surveillance_automatisée #Syndex, et d’un logiciel d’analyse pour images de vidéosurveillance très performant, #Briefcam.

    Ce dernier logiciel, de plus en plus répandu dans les collectivités françaises, a été mis au point par une société israélienne rachetée par le japonais #Canon, en 2018. Il est surtout au cœur de plusieurs polémiques et d’autant d’actions en justice intentées par des syndicats, des associations et des collectifs qui lui reprochent, notamment, de permettre la reconnaissance faciale de n’importe quel individu en activant une fonctionnalité spécifique.

    Le 22 novembre 2023, le tribunal administratif de Caen a condamné la communauté de communes normande #Cœur-Côte-Fleurie, ardente promotrice de cette solution technologique, « à l’effacement des données à caractère personnel contenues dans le fichier », en estimant que l’utilisation de ce type de caméras dites « intelligentes » était susceptible de constituer « une atteinte grave et manifestement illégale au #respect_de_la_vie_privée ». D’autres décisions de la #justice administrative, comme à #Nice et à #Lille, n’ont pas condamné l’usage en soi du #logiciel, dès lors que la possibilité de procéder à la reconnaissance faciale n’était pas activée.

    A Nîmes, le développement de cette « surveillance de masse » inquiète la Ligue des droits de l’homme (LDH), la seule association locale à avoir soulevé la question de l’utilisation des #données_personnelles au moment de la campagne municipale, et qui, aujourd’hui encore, s’interroge. « Nous avons le sentiment qu’on nous raconte des choses partielles quant à l’utilisation de ces données personnelles », explique le vice-président de l’antenne nîmoise, Jean Launay.

    « Nous ne sommes pas vraiment informés, et cela pose la question des #libertés_individuelles, estime celui qui craint une escalade sans fin. Nous avons décortiqué les logiciels : ils sont prévus pour éventuellement faire de la reconnaissance faciale. C’est juste une affaire de #paramétrage. » Reconnaissance faciale officiellement interdite par la loi. Il n’empêche, la LDH estime que « le #droit_à_la_vie_privée passe par l’existence d’une sphère intime. Et force est de constater que cette sphère, à Nîmes, se réduit comme peau de chagrin », résume M. Launay.

    « Des progrès dans de nombreux domaines »

    L’élu à la ville et à Nîmes Métropole Frédéric Escojido s’en défend : « Nous ne sommes pas Big Brother ! Et nous ne pouvons pas faire n’importe quoi. L’hyperviseur fonctionne en respectant la loi, le #RGPD [règlement général sur la protection des données] et selon un cahier des charges très précis. » Pour moderniser son infrastructure et la transformer en hyperviseur, Nîmes, qui consacre 8 % de son budget annuel à la #sécurité et dépense 300 000 euros pour installer entre vingt-cinq et trente nouvelles caméras par an, a déboursé 1 million d’euros.

    La métropole s’est inspirée de Dijon, qui a mis en place un poste de commandement partagé avec les vingt-trois communes de son territoire il y a cinq ans. En 2018, elle est arrivée deuxième aux World Smart City Awards, le prix mondial de la ville intelligente.

    Dans l’agglomération, de grands panneaux lumineux indiquent en temps réel des situations précises. Un accident, et les automobilistes en sont informés dans les secondes qui suivent par le biais de ces mâts citadins ou sur leur smartphone, ce qui leur permet d’éviter le secteur. Baptisé « #OnDijon », ce projet, qui mise aussi sur l’open data, a nécessité un investissement de 105 millions d’euros. La ville s’est associée à des entreprises privées (#Bouygues_Telecom, #Citelum, #Suez et #Capgemini).

    A Dijon, un #comité_d’éthique et de gouvernance de la donnée a été mis en place. Il réunit des habitants, des représentants de la collectivité, des associations et des entreprises pour établir une #charte « de la #donnée_numérique et des usages, explique Denis Hameau, adjoint au maire (socialiste) François Rebsamen et élu communautaire. La technique permet de faire des progrès dans de nombreux domaines, il faut s’assurer qu’elle produit des choses justes dans un cadre fixe. Les données ne sont pas là pour opprimer les gens, ni les fliquer ».

    Des « systèmes susceptibles de modifier votre #comportement »

    Nice, Angers, Lyon, Deauville (Calvados), Orléans… Les villes vidéogérées, de toutes tailles, se multiplient, et avec elles les questions éthiques concernant l’usage, pour le moment assez flou, des données personnelles et la #surveillance_individuelle, même si peu de citoyens semblent s’en emparer.

    La Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), elle, veille. « Les systèmes deviennent de plus en plus performants, avec des #caméras_numériques capables de faire du 360 degrés et de zoomer, observe Thomas Dautieu, directeur de l’accompagnement juridique de la CNIL. Et il y a un nouveau phénomène : certaines d’entre elles sont augmentées, c’est-à-dire capables d’analyser, et ne se contentent pas de filmer. Elles intègrent un logiciel capable de faire parler les images, et ces images vont dire des choses. »

    Cette nouveauté est au cœur de nouveaux enjeux : « On passe d’une situation où on était filmé dans la rue à une situation où nous sommes analysés, reprend Thomas Dautieu. Avec l’éventuel développement des #caméras_augmentées, quand vous mettrez un pied dans la rue, si vous restez trop longtemps sur un banc, si vous prenez un sens interdit, vous pourrez être filmé et analysé. Ces systèmes sont susceptibles de modifier votre comportement dans l’espace public. Si l’individu sait qu’il va déclencher une alerte s’il se met à courir, peut-être qu’il ne va pas courir. Et cela doit tous nous interpeller. »

    Actuellement, juridiquement, ces caméras augmentées ne peuvent analyser que des objets (camions, voitures, vélos) à des fins statistiques. « Celles capables d’analyser des comportements individuels ne peuvent être déployées », assure le directeur à la CNIL. Mais c’est une question de temps. « Ce sera prochainement possible, sous réserve qu’elles soient déployées à l’occasion d’événements particuliers. » Comme les Jeux olympiques.

    Le 19 mai 2023, le Parlement a adopté une loi pour mieux encadrer l’usage de la #vidéoprotection dite « intelligente ». « Le texte permet une expérimentation de ces dispositifs, et impose que ces algorithmes ne soient mis en place, avec autorisation préfectorale, dans le temps et l’espace, que pour une durée limitée, par exemple pour un grand événement comme un concert. Ce qui veut dire que, en dehors de ces cas, ce type de dispositif ne peut pas être déployé », insiste Thomas Dautieu. La CNIL, qui a déjà entamé des contrôles de centres d’hypervision urbains en 2023, en fait l’une de ses priorités pour 2024.

    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/01/02/pourquoi-la-promesse-de-videogerer-les-villes-avec-des-cameras-couplees-a-un
    #vidéosurveillance #AI #IA #caméras_de_vidéosurveillance

  • #The_Line (#Arabie_saoudite)

    The Line (arabe : ذا لاين) est un projet de #ville_intelligente saoudienne futuriste situé à #Neom dans la province de# Tabuk conçu de telle sorte qu’il n’y ait ni voitures ni rues, et que la ville n’émette pas de carbone.

    En octobre 2022, les travaux d’excavation ont commencé sur toute la longueur du projet.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/The_Line_(Arabie_saoudite)
    #smart_cities #smart_city #urban_matter #car_free #zéro_émissions #ligne #villes #futurisme #utopie (well...) #NEOM #Trojena #Sindalah #Oxagon

    –—

    THE FUTURE OF URBAN LIVING

    A cognitive city stretching across 170 kilometers, from the epic mountains of NEOM across inspirational desert valleys to the beautiful Red Sea. A mirrored architectural masterpiece towering 500 meters above sea level, but a land-saving 200 meters wide. THE LINE redefines the concept of urban development and what cities of the future will look like. A civilizational revolution, its unparalleled livability can be explored at THE LINE Exhibition – now welcoming visitors in Riyadh.

    https://www.neom.com/en-us/regions/theline

    voir aussi:
    Nine million people in a city 170km long; will the world ever be ready for a linear metropolis?
    https://seenthis.net/messages/972395

  • [Émissions spéciales] faut-il des villes intelligentes?
    https://www.radiopanik.org/emissions/emissions-speciales/faut-il-des-villes-intelligentes

    ce soir, on délocalise le studio volant à la maison du livre pour diffuser la conférence « faut-il des villes intelligentes ? », rencontre organisé dans le cadre du cycle Pour un numérique critique et humain (PUNCH)*.

    Avant la conférence, on organisera un plateau radio pour parler d’ateliers de diffusion #libre (stream audio et vidéo, instances #peertube, etc.) qui ont eu lieu dans la journée à Maxima. Ces ateliers proposent de mettre en place et de documenter des manières de produire et de diffuser des émissions radios ou des captations vidéos avec des logiciels libres, hors des plateformes des #gafam, en prenant en main différents outils, en particulier Peertube, et nous verrons comment des structures (associatives, militantes, etc.) peuvent se l’approprier. Au-delà de la technique, nous réfléchirons (...)

    #streaming #ville_intelligente #libre,streaming,gafam,peertube,ville_intelligente
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/emissions-speciales/faut-il-des-villes-intelligentes_16064__1.mp3

  • [Émissions spéciales] conférence « faut-il des villes intelligentes ? » - faut-il des villes intelligentes ?
    https://www.radiopanik.org/emissions/emissions-speciales/faut-il-des-villes-intelligentes/#16065

    conférence « faut-il des villes intelligentes ? »

    ce soir, on délocalise le studio volant à la maison du livre pour diffuser la conférence « faut-il des villes intelligentes ? », rencontre organisé dans le cadre du cycle Pour un numérique critique et humain (PUNCH)*.

    Avant la conférence, on organisera un plateau radio pour parler d’ateliers de diffusion #libre (stream audio et vidéo, instances #peertube, etc.) qui ont eu lieu dans la journée à Maxima. Ces ateliers proposent de mettre en place et de documenter des manières de produire et de diffuser des émissions radios ou des captations vidéos avec des logiciels libres, hors des plateformes des #gafam, en prenant en main différents outils, en particulier Peertube, et nous verrons comment des structures (associatives, militantes, etc.) peuvent se (...)

    #streaming #ville_intelligente #libre,streaming,gafam,peertube,ville_intelligente
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/emissions-speciales/faut-il-des-villes-intelligentes_16065__0.mp3

  • #Elnordpasdecdo : Les Lauréats du Paraping vert 2022 sont... Lundi 9 mai 2022 - Chez Renard
    https://elnorpadcado.org/Les-Laureats-du-Paraping-vert-2022-sont

    La Parade des Financeurs (de Lille3000) s’est élancée de la Friche Saint-Sauveur le 7 mai 2022 pour remettre, avec toute la gravité que réclame l’exercice, cinq Parpaings verts aux élus, promoteurs et architectes de la ville dense et verte. Découvrez les lauréats ci-dessous, les discours prononcés par les Officiels, et revivez en photos la Parade des Financeurs.

    Catégorie « Hydrocarbures et ruralité »
    Christophe Coulon – Conseil régional Hauts-de-France



    Eiffage et le Conseil régional entendent doubler l’aérogare de Lille-Lesquin et le nombre de vols annuels. Les éternels grincheux, riverains agacés par le bruit, amishs obsédés par le climat, seront rassurés.
    
Le Laonnois Christophe Coulon, conseiller régional, bras droit de Xavier Bertrand en charge de la ruralité, et président du Syndicat mixte de l’aéroport, les a entendus : son aéroport sera durable, propulsé à plein régime dans une démarche « Airport Carbon Accreditation » des plus ambitieuses. Son futur aéroport sera non seulement certifié « Haute Qualité Environnementale » mais encore « Bâtiment Durable », grâce à des panneaux solaires. Nous sommes certains que ses ambitions le porteront vers la récupération d’eau de pluie pour alimenter les sanisettes de l’aéroport. Ainsi demain, vous ne décollerez pas seulement pour les eaux turquoises des Seychelles ou les Calanques surpeuplées de Marseille, vous accèderez en « mobilités douces » à un tarmac éco-responsable duquel vous envoler vers un avenir harmonieux. Détruire des champs et détraquer le climat ne se feront pas sans une écologie responsable ! Coulon, ce Parpaing vert est tout à toi !

    Catégorie « Verte et verticale »
    Martine Aubry – MEL & Ville de Lille

    Certes, Lille n’est pas dans le TOP 10 des villes cyclables, n’est que 91éme des villes où il fait bon vivre, et végète dans les profondeurs du classement des villes vertes - Lille est néanmoins classée deuxième des villes où il fait bon investir dans l’immobilier, avec un « fort potentiel locatif » reconnu des professionnels.
Alors oui, ces résultats sont mauvais, mais le potentiel de progression est formidable, et les ambitions immenses. Ici, il y a un eldorado à conquérir, que Martine Aubry embrasse déjà, chevauchant sa monture verte, courant l’utopie, au galop sur son cheval sauvage !

    Les esprits étriqués qui font les mauvais palmarès ne voient pas qu’entre les buildings poussent déjà des forêts et des oasis urbaines. Le Palais Rameau n’est-il pas un démonstrateur d’agriculture hors-sol ? L’ancienne usine Fives-Cail ne va-t-elle pas accueillir une serre d’agriculture verticale ? Aubry les pouces verts n’est elle pas l’ardente défenseuse d’une végétalisation des façades, des toitures, des « rues-jardins » ? 20 000 arbres doivent être plantés dans des micro-forêts que l’on aperçoit déjà sur les terre-pleins du périphérique et les ronds-points.

    Cette force de conviction sans pareil logée chez une énarque, maire de Lille depuis 2001 et vice-présidente de la Métropole en charge de l’« Attractivité » et du « Rayonnement », prouve que l’esprit peut tout, quand il voit loin et qu’il se donne les moyens. Face aux mauvais faiseurs de classements, nous décernons un Parpaing vert bien mérité à Martine Aubry, pour ses ambitions inégalées d’arbres en pot.

    Catégorie « Bien-être »
    Ludovic Montaudon de Nacarat, et Philippe Chiambaretta, pour leur oeuvre commune : ShAKe

    Derrière nous se trouve le bâtiment bien nommé « ShAKe », contraction de Share et de Work, Partager et Travailler. Car comme le dit son illustre promoteur Ludovic Montaudon de Nacarat : « ShAKe est porteur d’une philosophie : le bien-être au travail », car le bien-être, c’est aussi un « gage d’efficacité ».
Comme le résume l’architecte Philippe Chiambaretta, et comme vous le constatez au premier coup d’œil, ici « se combinent ville et nature, travail et détente. » Situé rue de la Chaude rivière, sur l’ancienne rivière qui prenait sa source à Fives, ShAKe « participe à la création d’un îlot de fraîcheur dans le quartier, ses arbres régulent la pollution atmosphérique et favorisent la biodiversité. » ShAKe ne fait pas que respecter le Vivant, ShAKe donne la vie. Ses 30 000m² de bureaux, qui accueilleront notamment la Caisse d’Epargne, partenaire de Lille3000, sont bien plus que des bureaux : ShAKe, c’est « de l’agriculture urbaine », avec jardins suspendus, un « écosystème » du XXIe siècle qui a dépassé les basses « logiques de propriété » pour embrasser « celles d’usage et de partage. » ShAKe, c’est l’incubateur de vos rêves, c’est une utopie réalisée. Ce « bâtiment-promenade » en forme de spirale dessert d’ailleurs un « belvédère » depuis lequel admirer cette grande utopie du XX° siècle : l’Autoroute A1. Bref, ShAKe, c’est vraiment un super bâtiment ; ses promoteur et architecte méritent ce Parpaing vert, qu’on leur envoie directement dans la gueule.

    Catégorie « Vert intense »
    Isabelle Menu – Architecte d’Euralille 3000

    Nous devons ces 75 ha de bureaux nommés Euralille 3000 à Isabelle Menu, du cabinet d’architecture et d’urbanisme Saison-Menu, 73 Bld Montebello, 59 000 Lille. Certes, il a fallu étouffer la Ferme des Dondaines. Mais Isabelle ne l’a-t-elle pas délicatement réalisé « entre densité urbaine, vie de quartier paisible et héritage végétal » ? « La plaine près du casino », pelouse mirifique juchée sur l’autoroute, n’apporte-t-elle pas « une belle touche de nature » ? C’est une évidence qui sans nul doute frappe, chaque matin et chaque soir, l’automobiliste plongé dans les bouchons : la ville peut être dense et intense, mais aussi verte et reverte.

    Isabelle a un « nouveau paradigme » pour le monde : « faire gagner du terrain au paysage et à la biodiversité sur le minéral ; redonner place à la rencontre et à l’expérience sensorielle. » Avec de telles priorités, on ne comprendra jamais qu’Isabelle Menu & Associés aient été écartés du Village Olympique de Paris 2024. Son quartier, dit-elle, eut été « à impact positif, pour une ville inclusive, sans relégations, accueillante pour tous ses habitants et pour la biodiversité. » Des ambitions sans doute trop en avance sur leur temps... Isabelle, si le présent est parfois ingrat, l’avenir reconnaîtra ton talent.

    Femme et architecte, amoureuse du peuple dont elle est sortie (Isabelle est fille de mineurs), Isabelle a néanmoins été récompensée d’une légion d’honneur en 2016. Il ne fait aucun doute que tout un peuple reconnaît chez cette ancienne étudiante de l’école d’architecture de Villeneuve d’Ascq la grande aménageuse de sa ville dense et intense. Isabelle, c’est donc au nom du Peuple, mais aussi au nom des oiseaux, et au nom du futur que tu fais accoucher, que nous te gratifions de ce Parpaing vert !

    Catégorie « Parpaing d’algues »
    François Dutilleul, bétonneur pour Lille 3000

    « Le développement durable va dans le sens de l’Histoire, nous ne pouvons plus répondre aux besoins des générations présentes sans penser à préserver ceux des générations à venir. Construire des bâtiments est une activité à impacts négatifs, mais contrairement à d’autres secteurs, il est possible non seulement de les réduire, mais d’en créer de positifs. » Ainsi parla François Dutilleul, président du groupe de Bâtiments et Travaux Publics Rabot-Dutilleul, partenaire fidèle de Lille 3000.

    Engagé pour une éco-conception exemplaire, la démarche de François « se combine à un écosystème intelligent, riche de partenariats innovants avec des associations, des ONG, des startups… sources de synergies nouvelles et de collaborations concrètes. » François est une lumière dans la ville, le phare sans lequel nous voguerions sans but ni synergies ni collaborations ni intelligence ni innovation ni rien dans les flots tempétueux d’une planète meurtrie par la folie des hommes. Regard toujours porté vers l’avenir, tu es aussi, François, le digne héritier de tes aïeux, René et Jean-François, dont l’audace sut porter le groupe familial vers les cimes de la réussite. Par toi, nous rendons également hommage à Jean-François ton père, homme de culture, toujours occupé par ses fonctions d’administrateur de Lille 3000, qui sans nul doute est fier de toi, comme nous le sommes aujourd’hui au moment de te remettre ce Parpaing vert. François, merci.

    Revivez ici les moments les plus émouvants de la Parade des Financiers (cliquez sur une photo et faites défiler le diaporama, c’est plus joli.)
    Le lien https://elnorpadcado.org/Les-Laureats-du-Paraping-vert-2022-sont en bas de la page pour les 30 photographies

    #ville #ville_intelligente #spéculation #gaspillage #surveillance #France #villes #urbanisme #logement #durable #partenariats #immobilier #aéroport #écologie #végétalisation #martine_aubry #ps #béton #parpaing #ville_inclusive #euralille #lille3000

  • The smart city as time-space cartographer in COVID-19 control: the South Korean strategy and democratic control of surveillance technology

    While the US, UK, France, Italy, and many other countries ended up implementing complete lockdown after tens of thousands of deaths from COVID-19, South Korea kept factories and offices running, flattened the curve, and maintained a low mortality rate. Extensive media coverage has focused on South Korea’s testing capacity as the primary reason, but there has been little discussion of the vital role of the smart city. In this paper, we describe how smart city technologies form a crucial part of disease control in South Korea, explain the social conditions for the extensive use of smart city technology, and offer critical insights into contemporary discussions on the issue of smart cities and surveillance.

    https://www.tandfonline.com/doi/full/10.1080/15387216.2020.1768423
    #smart_city #ville_intelligente #surveillance #covid-19 #Corée_du_Sud #confinement #coronavirus #géographie_urbaine #villes #urban_matter #technologie #technologie_de_la_surveillance

    ping @etraces

  • Quand des villes refusent d’être vendues à des multinationales

    Écrasées de #dettes, poussées à la #marchandisation, les villes sont sommées de se vendre aux multinationales. Mais partout dans le monde, des municipalités cherchent à se réapproprier leur #pouvoir_d’agir.

    Comment les élus locaux et les citoyens peuvent-ils s’opposer à la main-mise grandissante des firmes ? C’est tout l’objet d’une publication inédite, parue ce jeudi 27 février, intitulée Villes contre multinationales, éditée par Ritimo. De la privatisation de l’eau à l’essor d’Airbnb en passant par la « smart city » connectée en 5G, « les villes sont devenues un champ de bataille face au poids croissant des grandes entreprises », peut-on lire en introduction.

    La publication réunit une série d’articles rédigés par des journalistes, des militants, des élus et des chercheurs européens, membres d’Enco, un réseau de médias et d’ONG « qui se consacrent à enquêter et informer sur les entreprises multinationales et leur pouvoir ».

    Un travail qui tombe à pic, à deux semaines des élections municipales : « On espère donner des idées aux candidats et futurs élus, casser ce sentiment qu’il n’y a pas d’alternatives, pas de possibilités de s’opposer aux multinationales », explique Olivier Petitjean, membre de l’Observatoire des multinationales, joint par Reporterre. De l’Espagne au Royaume-Uni, en passant par la Tchéquie et la France, de nombreuses municipalités ont en effet cherché à se réapproprier leur pouvoir d’agir.

    Car il s’agit bien d’une reconquête démocratique. Depuis la crise financière de 2008, « la pression économique et politique sur les villes s’est considérablement accrue, soulignent les auteurs. Nombre d’entre elles se sont retrouvées écrasées de dettes, poussées à vendre des biens, privatiser des services publics, réduire leurs dépenses. » Les fonds financiers en quête de nouveaux placements profitables ont investi le secteur du tourisme et de l’immobilier, mais également celui des nouvelles technologies.

    Laia Forné, sociologue espagnole spécialiste des questions d’urbanisme, de démocratie et de communs, évoque ainsi une « marchandisation des villes » :

    La gouvernance urbaine de nos villes a été basée sur une coopération entre les secteurs public et privé qui a mené à la privatisation de biens fondamentaux comme la terre, le logement, l’eau et le patrimoine municipal, tout en créant des structures de gouvernance opaques et antidémocratiques. Le modèle de gouvernance qui a prévalu était celui de la concession public-privé, où le secteur privé engrange les bénéfices de grands projets spéculatifs tandis que le secteur public en assume les risques. »

    L’un des principaux leviers des firmes réside ainsi dans la spéculation immobilière, comme le raconte Max Carbonell, membre de l’Observatoire de la dette dans la globalisation (ODG), et militant espagnol du mouvement pour le logement. Blackstone, une des multinationales qui possèdent le plus de propriétés (ou « actifs financiers ») au monde, a acquis de nombreux bâtiments à Barcelone, notamment un immeuble dans le quartier de Raval, l’un des plus pauvres de la ville.

    « Blackstone n’y voyait qu’un actif financier sur lequel spéculer et se préparait à mettre les familles à la rue pour pouvoir le revendre – ou le relouer – à un prix bien plus élevé, écrit-il. [Pour Blackstone et d’autres sociétés du même type, le] mode opératoire commun se résume à "buy it, fix it, sell it", acheter, réparer, revendre). »

    Aujourd’hui, les villes du monde sont sommées d’entrer en compétition les unes avec les autres sur le marché international pour attirer le maximum de touristes et d’opportunités d’affaires financières et immobilières possibles (avec tous les secteurs d’activité qui leur sont liés). En d’autres termes : on vend des villes, on vend notre ville, à des investisseurs du secteur du tourisme et de l’immobilier.

    À Barcelone, une mobilisation populaire portée par le Syndicat des habitants du Raval (SHR) a finalement contraint Blackstone à négocier : en 2019, l’entreprise a fini par accepter que les familles restent et paient un loyer modéré, en partie financé par la municipalité.

    Ainsi, la publication Villes contre multinationales diffuse des exemples de luttes locales, souvent longues et difficiles, tant la puissance des firmes apparaît illimitée. En Croatie, le journaliste Igor Lasic explique comment la société Razvoj Golf, porteuse d’un projet de golf géant dans la ville touristique de Dubrovnik, a porté plainte en 2017 contre l’État auprès d’un tribunal d’arbitrage dans le cadre d’un accord de libre-échange, réclamant 500 millions d’euros de compensation pour le blocage de ses projets par un mouvement citoyen.

    À Bruxelles, le chercheur Kenneth Haar relate les manœuvres d’Airbnb auprès de la Commission européenne « pour reprendre la main » face à la contestation croissante des métropoles comme Amsterdam ou Berlin : « La Commission fait depuis lors pression sur les États membres [leur] faisant savoir que les restrictions trop strictes aux activités d’Airbnb et des autres plateformes peuvent contrevenir à la législation européenne ».
    « La "ville intelligente" n’est qu’un nouveau nom pour la ville privatisée »

    Nouveau cheval de Troie des multinationales, le concept de « smart cities » a le vent en poupe. Selon Olivier Petitjean, « la "ville intelligente" n’est qu’un nouveau nom pour la ville privatisée ». Pour les entreprises comme Suez et Veolia, « la "smart city" est surtout promue comme un moyen d’intégrer la gestion des services publics locaux comme l’eau, les déchets, le transport public, le chauffage urbain, l’éclairage, la gestion des équipements, pour rendre le tout plus "efficient" ». Au-delà, ces « smart cities » sont une aubaine pour les géants du numérique et les plateformes comme Google, Uber, Amazon, Airbnb ou Deliveroo car elles permettent non seulement « une collecte massive de données sur les habitudes individuelles et les tendances urbaines, mais aussi de ce fait une capacité d’influencer la fabrique même des villes (par exemple ses flux de trafic, le développement économique de certains quartiers, etc.) sans contrôle par les élus locaux ».

    Le combat des David citadins contre les Goliath multimillionnaires serait-il perdu d’avance ? « La bataille est en cours, dit Olivier Petitjean. Il existe des marges de manœuvre, mais il y a besoin que les villes créent des alliances, échangent leurs idées, fassent contre-poids aux multinationales. » Pour lui, « la transition écologique et sociale est une opportunité pour que les villes sortent de la dépendance aux multinationales. Pour réduire ses déchets, une ville peut décider de s’engager dans une démarche zéro déchet, en impliquant les citoyens, plutôt que de s’en remettre à la construction d’un nouvel incinérateur par une multinationale comme Suez. »

    De fait, les 200 pages de la publication regorgent d’initiatives portées par des villes. Hazel Sheffield, journaliste anglaise, détaille l’histoire de Preston, petite ville de 140.000 habitants dans le nord de l’Angleterre, fortement touchée par la désindustrialisation, qui « a réorienté radicalement ses achats publics pour favoriser le tissu économique et social local, plutôt que les grandes entreprises ». « Les gros contrats, par exemple pour la rénovation du marché de Preston, sont divisés en lots plus petits pour permettre aux PME de répondre aux appels d’offres, et des clauses sociales y sont attachées, comme de garantir aux travailleurs des salaires décents », raconte-t-elle. Bien que les règles européennes, d’inspiration néolibérale, ne soient pas favorables à de telles clauses, « tant que les autorités assurent une procédure équitable, elles peuvent sélectionner les fournisseurs en fonction d’une série de critères dont le prix, mais aussi la qualité, le risque, la valeur sociale et d’autres facteurs », précise la journaliste. Les achats de services, de travaux et de fournitures des villes de l’Union européenne représentent près de 2.000 milliards d’euros par an, soit environ 14 % du PIB de l’Union. « Le potentiel de transformation de ces nouvelles politiques progressistes de marchés publics est donc énorme », note aussi Olivier Hoedeman, co-fondateur du Corporate Europe Observatory.
    L’eau à Grenoble, la gestion des ordures à Naples... Autant d’exemples de remunicipalisation

    Outre les achats publics, la publication met en avant de multiples exemples de (re)municipalisation : l’eau à Paris et Grenoble, les terres agricoles à Mouans-Sartoux ou Vannes, la gestion des ordures à Naples ou la distribution d’électricité dans certaines communes espagnoles.

    Pour la sociologue Laia Forné, cette reconquête n’est possible et durable qu’à travers la mise en place d’un « municipalisme public-citoyens », alliant élus et mouvements sociaux. À Barcelone, le nouveau système qui oblige les grandes développeurs immobiliers à consacrer 30 % de leurs opérations à du logement social, en fournit un bon exemple : « Tandis que la municipalité apportait le savoir-faire technique pour rédiger une législation adaptée, les mouvements sociaux pour le logement ont mobilisé l’opinion publique et exercé une pression politique suffisante pour dépasser les logiques partisanes. » Elle parle également de « co-responsabilité », illustrée par la création du programme barcelonais de « Patrimoine citoyen », dont l’objectif est « de créer des cadres innovants associant citoyens et institutions pour gérer les ressources publiques, y compris les édifices publics, les vergers urbains, l’espace public et certains services sociaux. »

    « Les élus ne peuvent pas tout, les villes sont face à des pouvoirs puissants et riches, conclut Olivier Petitjean. Il est donc essentiel que les municipalités volontaristes soient soutenues par des mouvements sociaux. Il est aussi nécessaire que ces villes se mettent en réseau, s’allient pour peser face aux multinationales. Et surtout, il faut une bonne dose de courage. »

    https://reporterre.net/Quand-des-villes-refusent-d-etre-vendues-a-des-multinationales

    #villes #géographie_urbaine #résistance #multinationales #Barcelone #eau #Grenoble #remunicipalisation #Blackstone #Airbnb #Bruxelles #smart_cities #ville_intelligente #ubérisation #Preston #désindustrialisation #UK #Angleterre #Naples #ordures #Mouans-Sartoux #Vannes #terres #Espagne #municipalisme_public-citoyens #co-responsabilité #patrimoine_citoyen #mouvements_sociaux #réseaux #livre #ressources_pédagogiques #urban_matter

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    Pour @etraces :

    Nouveau cheval de Troie des multinationales, le concept de « smart cities » a le vent en poupe. Selon Olivier Petitjean, « la "ville intelligente" n’est qu’un nouveau nom pour la ville privatisée ». Pour les entreprises comme Suez et Veolia, « la "smart city" est surtout promue comme un moyen d’intégrer la gestion des services publics locaux comme l’eau, les déchets, le transport public, le chauffage urbain, l’éclairage, la gestion des équipements, pour rendre le tout plus "efficient" ». Au-delà, ces « smart cities » sont une aubaine pour les géants du numérique et les plateformes comme Google, Uber, Amazon, Airbnb ou Deliveroo car elles permettent non seulement « une collecte massive de données sur les habitudes individuelles et les tendances urbaines, mais aussi de ce fait une capacité d’influencer la fabrique même des villes (par exemple ses flux de trafic, le développement économique de certains quartiers, etc.) sans contrôle par les élus locaux ».

  • Entretien avec « L’Age de faire » sur la société de contrainte
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=1136

    Voici un entretien avec L’Age de faire (à ouvrir ci-dessous). On peut le lire sur papier dans le numéro de mai 2019 (2€, en vente dans tous les bons endroits et au journal lui-même.)

    diffusion@lagedefaire-lejournal.fr Tél. : 04 92 61 61 08 9 chemin de Choisy – 04200 Peipin

    Cet entretien conclut un dossier de huit pages consacré à l’oppression numérique, c’est-à-dire aux manifestations de la société de contrainte sur lesquelles nous enquêtons depuis 2001. Ainsi le téléphone portable, alias smartphone, instrument d’aliénation, de surveillance et de destruction massive (Cf. Le téléphone portable, gadget de destruction massive, éditions L’Echappée, 2008) ; les puces communicantes RFID et la police totale qui infestent rapidement tous les objets fabriqués et tous les êtres vivants afin de les tracer – animaux (...)

    #Nécrotechnologies
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/entretien_avec_l_age_de_faire.pdf

  • #Saint-Etienne : Vous étiez filmé·e·s, vous serez bientôt écouté·e·s attaque.noblogs - 15 Février 2019
    https://attaque.noblogs.org/post/2019/02/15/saint-etienne-vous-etiez-filme%c2%b7e%c2%b7s-vous-serez-bientot-ecoute%c2%b7e%c2%b7s/#more-24472

    Saint Etienne Metropole et Serenicity, une filiale du marchand de mort Verney Carron, sont heureux de vous annoncer l’installation prochaine de micros dans le quartier Beaubrun Tarentaize.

    
Une expérimentation grandeur nature de la Smart City.

    Cela va permettre d’appeler directement les pompiers s’il y a un accident sur la route, et ainsi la mamie du 3e n’aura plus à composer le 18. Quelle révolution !
    
Ce n’est pas pour fliquer, c’est pour améliorer nos vies. Nous rendre joyeux en quelque sorte. On pourra même enregistrer le chant des oiseaux, enfin s’il en reste encore…

    



    La Smart City, quel merveilleux filon pour ces villes à la recherche d’un développement économique infini et ces startuppers en mal de reconnaissance.
    La ville va être intelligente, car nous sommes trop cons. Alors il y a des gens bien intentionnés qui ont tout prévu pour nous rendre la vie facile et heureuse.
    
Eduquer ces pauvres qui gaspillent l’eau et l’électricité, en les équipant de mouchards. Imposer le numérique dans notre quotidien, en le rendant incontournable.

    En attendant le tram, tu te reposais sur un vulgaire banc en bois. Maintenant tu poses ton cul sur un siège design connecté. Merci la smart city, merci la vie.

    La Smart City est un vrai projet politique.
    Le déploiement massif des technologies numériques permet d’asservir et contrôler davantage la population.
    C’est aussi extraire des matières premières rares, polluer la Terre et consommer toujours plus d’énergie.

    Réprimer nos libertés et détruire davantage la nature, voilà le vrai visage de la ville numérique.

    Sainté Smart city, non merci !


    .
    .
    L’Essor / jeudi 7 février 2019

    En mars, le quartier Tarentaize-Beaubrun-Couriot sera équipé d’une vingtaine de micros destinés à détecter les sons liés à des accidents, incivilités ou actes de vandalisme et d’alerter les secours. Il s’agit d’une expérimentation de six mois menée par la start-up stéphanoise Serenicity.

    Un cri, une détonation, une tôle froissée, un pare-chocs embouti… Une vingtaine de micros seront installés dès le mois de mars dans le quartier Tarentaize-Beaubrun-Couriot afin de détecter ces bruits inhabituels. Des « oreilles » qui permettront d’orienter les caméras de vidéosurveillance en conséquence et de donner l’alerte aux services de secours. Il s’agit d’une expérimentation nommée Soft, l’acronyme de Saint-Étienne observatoire des fréquences du territoire, qui consiste à détecter des anormalités sur l’espace public et qui permet d’accélérer l’intervention des secours. Les capteurs développés par le leader mondial Analog Devices « ne capteront pas les conversations des passants ».

    « Nous n’enregistrons rien. La Cnil (Commission nationale de l’informatique et des libertés) a validé le fait que nous détectons seulement la signature acoustique », rassure Fabrice Koszyk. Il est l’un des six associés dans la start-up Serenicity, une société créée en juin 2018 et présidée par le fabricant d’armes et spécialiste de la sécurité stéphanois, Guillaume Verney-Carron. « J’ai croisé la route de G. Verney-Carron dans le cadre de sa démarche de safe city. Nous avons participé à un groupe de travail autour d’applications mobiles et puis nous avons développé une partie “sécurité de la smart city” », ajoute l’entrepreneur. « Notre volonté est de rendre plus efficient l’existant et de rendre moins intrusive la vidéo protection avec des personnes qui contrôlent les écrans. Le but est d’intégrer notre technologie aux systèmes existants au sein des collectivités », ajoute t-on chez Serenicity. Les éléments collectés seront, selon la start-up stéphanoise, la propriété de la collectivité avec laquelle ils travaillent.

    Du côté de la start-up comme de la Métropole, on se défend de développer un système uniquement sécuritaire et à Fabrice Koszyk, de compléter : « Grâce aux sons collectés, peut-être qu’un jour nous serons en mesure de mener un recensement des chants des oiseaux par exemple. C’est aussi ça, la big data ». Non loin de rappeler le Big Brother d’Orwell et la maîtrise absolue, ces micros ne sont que le début d’une longue série de projets numériques co-financés par l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) dans le cadre du Programme d’investissement d’avenir ville et territoires durables et solidaires qui dote Saint-Étienne Métropole de 2,2M€ pour développer le concept de « ville connectée ». « Le projet de Serenicity, qui nécessite dans un premier temps dans les 150 000 € entre dans ce projet global », explique Jean-Pierre Berger, conseiller de Saint-Étienne Métropole et président d’Épures, l’agence d’urbanisme de la région stéphanoise.

    Commande à distance de l’éclairage public, internet des objets, gestion raisonnée des consommation d’eau des foyers… Autant de projets qui devraient prochainement voir le jour. « Nous nous sommes rapprochés de bailleurs sociaux. Nous comptons sur eux afin de convaincre les habitants des quartiers en difficulté de participer à nos panels. Par exemple, comme avec Serenicity, nous envisageons un partenariat avec Suez pour comprendre la consommation d’eau des foyers et les accompagner dans l’économie des ressources », ajoute l’élu. Jean-Noël Cornut, conseiller municipal délégué à la cité numérique et aux systèmes d’Information et de télécommunications complète : « Les habitants contribueront à la collecte de données utiles à une gestion plus écologique de leur quartier via notamment des applications mobiles tel que “MobiliSÉ”, qui permet aux Stéphanois d’envoyer des images et des informations concernant des travaux ou des incivilités en ville ».

    Serenicity développe un service de cyber-pompiers du numérique. « Est-ce que je sais vraiment si mon adresse mail n’est pas utilisée dans le dark ou deep Web ? ». Ces cyber-pompiers seront à même de répondre à cette question du grand public durant la biennale du Design. « Nous avons déposé un brevet sur la partie acquisition de ces informations », ajoute Fabrice Koszyk. Un concept qui s’appelle Sdis pour Service de défense d’informations et de sécurisation du numérique.

    #smart_city #surveillance #ville_intelligente #smart_cities #nécrotechnologies #smartcity #villes #smart-cities #serenicity #Sdis #cyber-pompiers #start-up

  • La campagne se meurt, la technocratie l’achève
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=1053

    En 2050, 80 % du cheptel humain s’entassera dans des mégapoles-machines aux flux de transports, de fluides, d’énergie, d’individus, pilotés par "Intelligence Artificielle". Smart city, voitures “autonomes”, capteurs de données communicants, Internet des objets, big data, etc. Cette concentration résulte d’un projet de rationalisation - de rationnement raisonné - des "ressources". Pour rabattre les ruraux vers les métropoles, il suffit de supprimer les services de proximité, la Poste, l’école, l’hôpital, et les dessertes des petites communes ; puis d’ouvrir des complexes commerciaux périphériques afin de tuer les centres bourgs. Financez les projets urbains, les “pôles de compétitivité”, et admirez l’afflux urbain.

    Quant à ce que la novlangue nomme “les territoires”, ne croyez pas qu’ils échappent à rationalisation technicienne. La plupart de leurs décideurs veulent en faire des “smart territoires”, fonctionnant, eux aussi, en haut débit. Il n’y a pas de raison qu’on ne clique pas dans les chemins creux et sous les platanes du marché. Puis, les citadins qui viennent se ressourcer le week-end ont besoin de leur connexion pour... eh bien pour rester connectés.

    Surtout, la “ruralité” doit servir la mégamachine urbaine. Laisser passer les lignes à grande vitesse et à très haute tension. Fournir la biomasse et les ressources nécessaires à la consommation exponentielle d’énergie (la “planète intelligente” est une planète électrique). Nourrir les villes. Stocker les déchets nucléaires. Réserver quelques espaces aux loisirs, conformément aux recommandations des experts en santé urbaine.
    Vous pensiez vivre à la campagne, votre pays n’est qu’une fonction support pour les métropoles.

    #Nécrotechnologies
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/article_hyper-ruralite_.pdf

  • Comment les applications de circulation peuvent aggraver… les conditions de circulation
    http://www.internetactu.net/a-lire-ailleurs/comment-les-applications-de-circulation-peuvent-aggraver-les-condition

    Une étude de l’Institut d’études sur le transport de l’université de Californie pointe que les applications de navigation communautaire comme Waze peuvent aggraver la congestion globale. Pour Alexandre Bayen, directeur de cet Institut, les externalités négatives des applications pourraient être plus fortes que prévu. En fait, l’étude souligne que la (...)

    #A_lire_ailleurs #Services #Mobilité

    • Circulation :
      Les applications de navigation communautaires peuvent aggraver la congestion globale.

      Solution :
      Il faut que Les applications de navigation communautaires gérent la circulation.

      La #ville_intelligente et la #smart_city ne fonctionne pas avec les applications informatiques actuelles, la solution : plus d’ applications informatiques.

      N’importe quoi !

  • On a rencontré l’ambassadeur de smartland
    http://labrique.net/index.php/thematiques/brique-brother/983-on-a-rencontre-l-ambassadeur-de-smartland

    La technocratie a un nouvel avatar pour continuer à urbaniser le monde et contrôler ses populations : la ville intelligente. En guise de promotion, le centre d’architecture et d’urbanisme de Lille inaugure une exposition intitulée « Bienvenue à SmartLand ». Pour celles et ceux qui doutaient des liens entre la smart city et les technologies sécuritaires... Visite guidée chez les smartiens.

    #En_vedette #Brique_Brother

  • Pourquoi nous n’irons pas à la table ronde de l’Assemblée nationale sur les compteurs Linky à laquelle nous ne sommes pas conviés
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=1007

    Depuis deux ans, une révolte inédite enfle en France. Partout éclate le refus des compteurs communicants, à la surprise des technocrates qui avaient tout planifié. Des centaines de collectifs, des dizaines de milliers de tracts et de signatures sur des pétitions, des manifestations, interventions en conseil municipal, actions en justice, réunions publiques, ateliers de bricolage pour empêcher la pose des mouchards connectés (Linky, Gazpar, eau). Au début, ils ont envoyé les directeurs régionaux d’Enedis (nous, c’était M. Masset – il n’est plus là, nous si) ou, dans les cas graves, la directrice nationale de la communication, Gladys Larose. Peine perdue. Ils ont tenté la persuasion – « la pédagogie » - puis la ruse et l’intimidation, les menaces, le harcèlement, la violence. Peine perdue. Le 22 (...)

    #Nécrotechnologies
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/re_ponse_a_une_non_invitation.pdf

    • Madame Bouchardon,

      Merci, mais non merci. Nous ne participerons pas à la table ronde à laquelle vous ne nous avez pas conviés. Si des parlementaires s’interrogent soudain sur les raisons de notre refus, qu’ils lisent les dizaines de textes, enquêtes, tracts et communiqués rédigés depuis deux ans par les habitants de leurs « territoires », comme ils disent, et qu’ils étaient censés écouter et représenter.

      Ce n’est pas faute d’avoir rabâché que nous voulions rester maîtres de nos vies, que nous n’accepterions pas le transfert de notre libre arbitre à des machines. Vos prétendues garanties d’innocuité des dispositifs techniques et de confidentialité des données pillées ne rendront jamais les compteurs communicants compatibles avec une vie libre et humaine. Ni « smart city » ni « dématérialisation », nous voulons un monde avec contact. Si les parlementaires avaient voulu comprendre notre refus, ils auraient pu nous parler en face, dans chaque circonscription, où nous manifestons depuis deux ans. Vos tables rondes tardives et parcellaires sont vaines et indécentes.

      Naturellement, ce ne sont pas nos raisons qui intéressent l’Assemblée nationale, comme vous l’écrivez vous-même. L’Etat s’inquiète de la « persistance d’un fort mouvement d’opposition » et espère qu’un sociologue, à l’écoute d’un « représentant » des opposants, saura saura cartographier notre opposition afin d’élaborer les éléments de langage pour contrer nos arguments. Nous ne sommes pas si stupides que nous l’instruisions nous-mêmes des ressorts de notre mouvement, de sa dynamique et de son ampleur.
      Les sociologues de l’acceptabilité, nous les connaissons autant qu’ils nous connaissent. Nous savons leur axiome : « Faire participer pour faire accepter ». Le coup du « débat » une fois les décisions imposées, Madame Bouchardon, on nous l’a déjà fait. Nous nous souvenons du nucléaire, des OGM, des nanotechnologies. Jamais les élus et décideurs ne cherchent à nous rencontrer avant de bouleverser notre monde et nos conditions de vie.

      Gardez vos sociologues, vos « procédures de dialogue avec le peuple » et votre mépris. Nous nous exprimons quant à nous sans pare-feux et nos voisins nous comprennent assez bien.

      Nous ne voulons pas plus de vos experts et de leur expertise. Décider quelle vie nous voulons n’est pas un problème technique, mais politique. Nous n’avons que faire de vos mesures d’exposition aux champs électromagnétiques, de vos dispositifs d’anonymisation des données, de vos études, de vos normes et de vos seuils. Nous ne voulons ni d’un compteur connecté sain, ni d’un compteur connecté discret. Nous ne voulons pas plus de compteur connecté que de quincaillerie connectée dans nos maisons, de ville « intelligente » ou d’une existence pilotée par le « big data ».
      Nous sommes les experts de nos propres vies. Nous contestons à l’Etat le droit de nous imposer un objet connecté chez nous, de nous forcer à vivre dans des « smart cities » déshumanisées et automatisées, de faire de nos données une marchandise - de rendre impossible notre vie humaine.

      Pour tous ces motifs, Madame Bouchardon, nous poursuivrons notre mouvement de refus avec la persévérance que les parlementaires lui reconnaissent. Nous élargirons et approfondirons notre réflexion et notre critique, avec les habitants de nos métropoles et de nos villages. Nous prenons bonne note de l’inquiétude des élus, et nous nous emploierons à la justifier toujours plus, à notre manière : libre et humaine.

      Pièces et main d’œuvre
      Grenoble, le 8 décembre 2017

      #Linky #compteurs_connectés #smart_city #ville_intelligente #smart_grid #énergie #gestion_dex_flux #politique #critique_techno

  • Mobilité connectée et changements dans les pratiques de déplacement
    http://www.internetactu.net/a-lire-ailleurs/mobilite-connectee-et-changements-dans-les-pratiques-de-deplacement

    Le dernier numéro de la revue Réseaux est consacrée à Internet et mobilité. On y trouve notamment un article (en accès ouvert sur HAL) de Anne Aguiléra et Alain Rallet qui s’intéresse à comment le smartphone a modifié les pratiques de déplacement. L’usage des technologies n’a pas réduit les déplacements, (...)

    #A_lire_ailleurs #Recherches #Mobilité #smart_city #transitions #Ville_intelligente

  • La #ville_intelligente n’aime pas les #pauvres ! | InternetActu
    http://internetactu.blog.lemonde.fr/2017/02/25/la-ville-intelligente-naime-pas-les-pauvres

    « Mais si on parle beaucoup de la Smart City, force est de constater qu’on parle assez peu des pauvres », rappelle Paul Citron. A qui sont réservées ces solutions technologiques ? En ville, les réseaux concernent-ils tout le monde, même les plus pauvres… Quels vecteurs de démocratisation proposent ces nouveaux outils ?

    Dominique Alba se fait un peu mordante, en soulignant que le réseau de fibre optique se déploie à l’Ouest de Paris, mais pas à l’Est, hormis notamment autour de Plaine Commune. Les opérateurs ne s’intéressent pas aux gens qui n’ont pas les moyens de se raccorder. Le risque, c’est le développement d’#inégalités_territoriales au regard de l’accès lui-même. La Smart City n’aime pas la #pauvreté sociale. Qu’offre-t-on comme services au bout de la fibre aux gens, à part d’être chez eux avec leur bouquet de chaîne télé ? On propose des produits finis à des habitants qui n’ont pas d’espace pour bricoler. Ouvrir une capacité de résistance, de résilience, dans un monde qui semble en proposer de moins en moins, c’est certainement ce qui explique le succès de l’#urbanisme transitoire que propose le plateau urbain. Reste que si elle ouvre des possibilités, elle ne résout pas le risque de développement et de renforcement de l’inégalité territoriale.

  • Villes créatives : Déconstruire les illusions technologistes et totémiques

    ... En définitive, les Fab Labs barcelonais et les Laboratoires citoyens madrilènes constituent des structures urbaines émergentes, dont le rôle devrait s’accroître dans la fabrique des villes de demain. D’abord parce qu’elles assurent une fonction essentielle de « middleground » (Cohendet, 2011), et donc de socialisation des innovations entre « l’underground » des habitants, usagers et des sphères culturelles et artistiques et « l’uppergound » des administrations, firmes, laboratoires de recherche et centres de transfert technologique ...

    https://www.urbanews.fr/2016/01/19/50439-villes-creatives-deconstruire-illusions-technologistes-totemiques

    #smartcity #ville_intelligente #illusion

  • Hudson Yards : la ville instrumentée, la communauté quantifiée - Places
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/144238030924

    Places, une revue d’architecture et d’urbanisme américaine revient en détail sur le programme de #smart_city newyorkais d’Hudson Yards qui se veut un laboratoire expérimental pour la #Ville_intelligente. Jusqu’à présent, si l’imaginaire de la ville intelligente est toujours ambitieux, force est de constater qu’il a surtout accouché de villes mortes et bien peu désirables - Songdo en Corée du Sud, Masdar, aux Emirats Arabes Unis ou Lavasa en Inde -, et même parfois fort peu durables, sans que, malgré les critiques nourries, leurs promoteurs ne remettent en question le délire de leurs projets. Comme si le rêve de la ville parfaite était sans cesse ravivé par ses échecs successifs eux-mêmes…Sans revenir sur le projet que détaille très bien Shannon Mattern dans son article (notamment un système de ramassage de (...)

  • Linky ou l’arnaque
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=829

    D’abord, rendez-vous aux habitants de toute la cuvette, le samedi 30 avril, à 14 h, place Félix Poulat, à Grenoble, pour un rassemblement d’information et de refus du compteur Linky (voir l’invitation ci-dessous). Ce rassemblement est organisé par Grenoble anti-Linky, qui réunit pour la circonstance des opposants de toute la métropole grenobloise, afin de dénoncer le soutien des élus aux coups de force et mensonges d’ERDF. Il se passe dans toutes les communes de l’agglo ce qui se passe dans toutes les villes du pays. Un mouvement étonnamment vif et multiple de groupes et d’individus qui cherchent, s’informent, échangent, et refusent de s’en laisser conter face à la morgue des technocrates, élus et experts. Certains maires et conseillers municipaux partagent le refus des réfractaires. Devant cette (...)

    #Nécrotechnologies
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/linky_finale_-_copie2.pdf

  • Humaniser la techno à New York - Doggerel
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/142111763450

    Sur Doggerel, le magazine d’Arup, le bureau d’étude et de conseil en ingénierie, on trouve une rapide interview de Minerva Tantoco, la responsable technologique de la ville de New York, et de Jeff Merritt, le directeur de l’innovation de la New York, qui dépendent tout deux du bureau de la technologie et de l’innovation du maire. Ils expliquent notamment l’enjeu de leurs fonctions, qui consiste à la fois à utiliser les technologies pour apporter de nouveaux services au public mais également à fournir des services de nouvelles manières. A New York, l’enjeu n’est pas seulement de fournir un meilleur service, plus rapide et moins cher, il est aussi de fournir un service plus équitable. L’équité a été un levier stratégique lancé par le maire Bill de Blasio, dans le cadre de son plan de développement sur 10 (...)

    #Ville_intelligente #smart_city #politiques_publiques #territoires

  • Linky : lettre à ERDF
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=823

    Samedi 2 avril 2016, à 14 heures, un rassemblement aura lieu devant la mairie de Pont-de-Claix, dont le maire est président de la Métropole grenobloise. Celle-ci étant propriétaire du réseau électrique et des compteurs individuels, il s’agit d’exiger une délibération refusant l’installation des nouveaux mouchards « intelligents » Linky. Depuis 2010, nous avons alerté à maintes reprises contre les compteurs communicants, un des composants de la smart city et de la « planète intelligente » (cf « IBM et la société de contrainte »). Il existe toutes sortes de raisons de s’opposer à Linky ; toutes ne se valent pas, même si toutes valent d’être énoncées. Quant à nous, voici la lettre de refus que nous avons expédiée en recommandé avec accusé de réception au responsable du "service (...)

    #Nécrotechnologies
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/linky_-_lettre_a_erdf.pdf

    • Aucun de ces arguments de communication n’est un avantage à nos yeux. Nous considérons nos congénères comme des interlocuteurs préférables aux machines. Nous pensons qu’un monde avec contact est plus vivable, intéressant, réconfortant, humain en un mot, que le monde « à distance » que vous tentez de nous imposer.

      Nous sommes dotés d’un cerveau, équipé des fonctions pour régler les détails pratiques de notre vie sans assistance électronique. Nous ne sommes pas inscrits à la « solution numérique » d’EDF, car nous savons comment réduire notre consommation d’électricité : il suffit de réduire notre consommation d’électricité. Celle-ci est d’ailleurs modeste, et a tendance à diminuer grâce aux mesures que nous avons nous-même décidées, sans votre compteur prétendu « intelligent ».

      Nous ne souhaitons pas que vos services mettent leur nez électronique dans notre intimité. Vous n’avez pas à savoir si nous sommes là et quand, si nous sommes plus nombreux que d’ordinaire, si quoi que ce soit change dans nos habitudes. Nous ne voulons pas que les données liées à notre vie privée soient collectées, ni par vous, ni par quiconque. Afin de prévenir les rituelles objections à cette minime exigence de respect des libertés, nous vous informons que nous n’avons pas de téléphone portable, que nous ne sommes inscrits sur aucun réseau social, que nous ne possédons aucune carte de fidélité. Dès qu’on nous en laisse le choix – tant que ce choix est encore possible – nous préfèrons ne pas.

      #Linky #EDF #ERDF #compteur_intelligent #ville_intelligente #smart_city

  • POURQUOI REFUSER LES COMPTEURS COMMUNICANT
    Puissance plume, août 2015

    1 Introduction

    Si vous faisiez un euro – un seul euro – de bénéfice sur chacun des 35 millions de nouveaux compteurs Linky à installer, combien gagneriez-vous au total ? Celui, celle qui donne la bonne réponse gagne une participation à l’émission « Big Brother » de la chaîne CBS...

    Et qui peut encore penser que le déploiement de Linky, le compteur communicant d’électricité, a un quelconque intérêt pour la communauté des usagers de l’électricité ? Son arrivée n’obéit qu’à la logique de la domination et du colonialisme, qui trouve dans l’argent, et plus généralement dans la technologie lorsqu’elle est encadrée par la religion de la république laïque, le moyen le plus efficace de s’exercer sur les peuples…

    Il faut dire d’emblée que cette brochure rejoint la critique de la science et du « progrès » [PES13] et qu’il n’est pas question de dissocier la critique de Linky de la critique de la société qui le fabrique. Le « progrès » serait soit-disant une suite infinie d’innovations technologiques remplaçant des machines anciennes et atténuant la pénibilité du travail humain. C’est en partie vrai, mais toutes les activités humaines sont transférées à un système de robots : le prix à payer collectivement est donc très lourd, et même insupportable !

    Parce que la première impression qu’il te fait « le progrès », c’est la fascination certes, mais ensuite, quand il vient te faire perdre ton métier, et qu’il te force à aller à l’usine pour fabriquer les mêmes choses pour tout le monde, puis qu’il te vire de l’usine parce qu’une autre main d’œuvre ou un robot est plus rentable, tu te rends compte du prix à payer socialement parlant. Dans cette organisation sociale, chacun peine de plus en plus à trouver sa place. Il n’y en a que pour les machines et l’argent.

    Le programme d’Hitler en1933 était clair : revalorisation des métiers manuels et des artisans par rapport aux puissances de l’argent [STE99]. Combien de gens sont tombés dans le panneau et se sont laissé bernés par ces belles paroles ? Les fausses solutions ne sont- elles pas pire que les vrais problèmes ? Aujourd’hui, notre pays est sans doute pour une part comparable à la situation de l’Allemagne des années 30. Le déploiement de Linky dans l’apparente indifférence générale en est peut-être une preuve supplémentaire. Pourtant, tout le monde n’y est pas insensible...

    Cette brochure est destinée à informer, et inciter à la révolte individuelle et collective. C’est toujours possible et plus enthousiasmant que se laisser enfermer dans la bétaillère.

    2 Linky : qu’est-ce que c’est ?

    L’entreprise qui vous vend l’électricité, l’eau, le gaz de ville, a besoin de compter votre consommation pour la facturer. Un compteur est donc installé chez vous. Pour l’électricité, nous avons eu le « bon vieux » compteur mécanique avec son disque, puis on a malheureusement laissé s’installer le compteur numérique. Et voilà que maintenant, comme si c’était un « progrès », voici un nouveau compteur dit « communicant », répondant au nom commercial « Linky ».

    Pour savoir combien vous consommez, une personne doit effectuer la « relève » de ce compteur. Comme le reste des activités humaines sous l’impulsion capitaliste, la relève des compteurs est menacée par la robotisation.

    Avant c’était des agents EDF (puis ERDF) qui l’effectuaient et qui au passage vérifiaient votre installation électrique : ils faisaient le lien. Depuis la loi NOME de 2010, la relève a été « externalisée » à des sociétés privées. Linky est un compteur communicant, c’est-à-dire qu’il échange des données automatiquement avec un centre de contrôle. Il supprime donc l’emploi de la relève, car c’est cet appareil qui irait indiquer au gestionnaire du réseau, ERDF, combien vous avez consommé.
    Côté technologie, entre Linky (1) et un « concentrateur » (3), c’est le « Courant Porteur en Ligne » (CPL) qui serait mise en œuvre. C’est une onde qui se propage dans le réseau électrique. Ensuite, du concentrateur (3) jusqu’au centre de gestion (5), c’est par ondes GSM, les mêmes ondes que pour la téléphonie mobile.

    Dans le cas des compteurs communicant pour l’eau et le gaz en France, on voit apparaître des technologies légèrement différentes : ces compteurs-là émettent directement des ondes GSM dans l’habitation, avec tous les problèmes que cela pose et que l’État refuse de prendre en compte...

    3 Linky selon le vendeur - réfutations

    3.1 Linky pour le « client »

    Voici ce qu’écrit ERDF [ERD15] : « Linky présente de nombreux avantages pour le client. À commencer par une facture qui pourra être calculée sur la base de la consommation réelle, des interventions réalisées à distance (donc sans contrainte de rendez-vous) et dans des délais beaucoup plus courts. »

    Cher « client », vous êtes séduit par l’idée de payer le juste prix, celui de votre consommation réelle plutôt que de celui d’une estimation ? Et vous accepteriez qu’en échange, l’opérateur sache à tout moment ce que vous faites chez vous ? Alors c’est idem pour les autres taxes et impôts : plutôt qu’une évaluation arbitraire, il conviendrait d’identifier tous vos faits et gestes, par exemple le poids et le volume des déchets que vous jetez.
    Par contre, posez-vous la question : dois-je imposer ma servitude au reste de l’humanité ? Au nom de quoi ?

    Cher « client », vous rêvez d’un monde où il n’y a plus d’intervention humaine pour vos opérations sur l’abonnement électrique ? Certes, les p’tits gars de l’EDF de l’époque, quand ils venaient vous changer la puissance souscrite, ils en profitaient pour vous vendre du chauffage électrique – pas bien ! Mais que pouvez-vous espérer d’un monde qui supprime tous les métiers et qui met au chômage toutes les personnes autour de vous ? Un monde où il n’y a plus qu’un seul métier : être au RSA ? Croyez-vous vraiment que votre vie s’améliore parce que les technologies offrent plus de souplesse et plus de rapidité ? Lorsque vous avez un rendez-vous avec quelqu’un, vous le vivez comme une contrainte selon les termes chaque jour. Êtes-vous prêts à accepter qu’un agent vous suive H24 pour savoir ce que vous produisez exactement de déchets ? Êtes-vous prêts à ce que même agent contrôle votre conduite au volant en permanence ? Si c’est le cas, vous êtes dans la « servitude volontaire », selon Étienne de La Boétie [LAB].
    N’est-ce pas plutôt l’occasion de papoter, de croiser les trajectoires ? Parce que le p’tit gars de l’EDF, vous le connaissez d’ailleurs, de l’école, du stade, du cinéma, de l’amicale, de votre belle-sœur, etc.

    Raillez celui qui n’a pas envie d’aller plus vite, celle qui trouve que ce n’est pas perdre son temps que d’avoir rendez-vous avec l’agent de la relève. l’argent n’est jamais un problème, ce principe est le pilier de cette société basée sur la domination militaire. Ces adeptes de la « lenteur » vous apparaissent comme des indiensd’Amérique :ils vivent dans des tipis, montent des chevaux, font des signaux de fumée. Tandis que vous, vous habitez en dur, vous avez le chemin de fer et communiquez par télégrammes. Est-ce eux qui sont lents ou vous qui êtes rapides ? L’idée ici, c’est de dénoncer l’esprit de domination colonialiste.

    ERDF s’endetterait à hauteur de 10 milliards d’euros. Pour 35 millions de compteurs, ça ferait 285 euros chacun. Sur dix ans, une augmentation de 28,5 € tous les ans… Mais en attendant, il faut bien payer (grassement) les banques et les installateurs !?

    Comment l’entreprise ERDF va-t-elle rembourser les banques, avec les intérêts ? Se peut-il être autrement qu’en vous faisant payer plus cher ses services ou de nouveaux services obligatoires ? Pensez à la petite question de est implicite dans le fait d’imposer la rapidité par la technologie. Nous essaierons d’être moins moralistes à l’avenir, d’accord. Vous essaierez d’être moins railleurs vis-à-vis des indiens.

    3.2 Linky et l’argent qu’il nous coûte

    La propagande continue sur les aspects technocratiques et économiques :

    « L’expérimentation confiée à ERDF par la Commission de Régulation de l’Énergie de 2009 à 2011 a confirmé qu’ERDF maîtrise les processus de déploiement de ce nouveau compteur (efficacité, sécurité, satisfaction client), et a validé les hypothèses économiques. Les pouvoirs publics ont ainsi décidé de généraliser le projet : 35 millions de compteurs Linky devraient être installés sur tout le territoire d’ici 2021. »

    Ces « hypothèses économiques » sont les suivantes : ERDF installerait les compteurs en s’endettant. Bien sûr, cela coûterait au final trois fois le prix annoncé au départ (4,3 milliards en
    2011, 8 milliards en 2015, on attend l’actualisation de la dette finale), une habitude lancée et ancrée en France avec le processus d’implantation des centrales nucléaires. Du moment que c’est le contribuable qui paye, début de brochure… Tous les compteurs actuellement installés fonctionnent. C’est un gaspillage formidable d’argent que de les remplacer ! Voilà pour les aspects économiques : ils sont simples à appréhender, contrairement à ce qu’on peut lire du rapport de la cour des comptes !

    L’entreprise ERDF annonce qu’elle rembourserait son emprunt en réalisant des économies de masse salariale, vu que Linky supprime les emplois de la relève des compteurs. Comment peut-on se satisfaire de cet objectif anti-humain ? Sans parler du mensonge que constitue l’affirmation selon laquelle cela suffirait. Si on part du chiffre de 8 milliards d’euros, emprunté aux banques à 3 % sur vingt ans, cela fait 10,75 milliards d’euros à débourser. Il n’y a pas cette somme en masse salariale sur 20 ans pour la relève des compteurs à ERDF ! Inévitablement, ce sont à la fois les hausses des factures constatées avec Linky, et des nouveaux services basés sur l’augmentation de la consommation qui seront les moteurs de la croissance, qui seront les financeurs de cet argent donné sans contrepartie aux banques.

    3.3 Linky : Big Brother

    Ensuite, ERDF continue son auto-évaluation : « Quel est l’impact sur l’accès aux informations personnelles ? Aucun changement sur l’accès aux informations personnelles. ERDF a veillé dès l’origine à la protection des données de consommation en déclarant le système auprès de la CNIL. »

    Le nouveau compteur communique en temps réel la consommation de l’usager à un centre de données qui se charge de stocker et de traiter ces informations numériques. Évidemment, certains se permettent de mettre en doute cette affirmation, pour ne pas effrayer.

    Comme il n’est pas possible d’accéder à une documentation technique de Linky, nous ne pouvons en avoir le cœur net pour l’instant, et nous ne pouvons pas faire confiance à cette affirmation qui sort d’on ne sait où... Enfin plutôt, on devine bien qu’elle sort d’un cabinet de lobbyistes professionnels qui assistent ERDF et les autres promoteurs de Linky.
    Or, à quoi servirait Linky s’il ne pouvait, pendant les heures de pointes, transmettre rapidement – toutes les secondes par exemple – l’index de chaque foyer ? ERDF a prévu à terme pouvoir commander des appareils chez les particuliers afin de pouvoir gérer les pointes de consommation. Enfin, Linky a été piraté, les hackers ont fait une conférence de presse en détaillant tout ce qu’ils ont pu faire avec les données qu’ils ont interceptées [NIK12]. Tout ceci montre qu’avec Linky, votre index de consommation circule sur le réseau, et même crypté, ce n’est pas sans failles.

    Il y a donc le problème de la confidentialité des données, mais aussi le problème de leur utilisation à des fins militaires ou commerciales. Voyons d’abord ce second point pour bien comprendre les nouveaux marchés rendus possibles par Linky, qui permettraient à ERDF de se rembourser la somme empruntée et même plus.

    Que ce soit au niveau des logiciels embarqués par Linky ou que ce soit au niveau des centres de données, des algorithmes de data-mining tournent dessus. Par exemple, en « hackant » un Smart Meter fourni par une société allemande, des pirates se sont rendus compte que le boîtier était capable d’identifier exactement le type et le nombre d’appareils connectés dans votre foyer [01NET12]. Ceci n’a rien d’étonnant, la quasi-totalité des appareils domestiques répondent maintenant à des protocoles de communication qui passent par les câbles d’alimentation électrique. Ces protocoles sont nombreux : X10, EIB, BatiBus, EHS, Konnex, ECHONET[6PO03].
    Par contre, ce que nous pouvons affirmer ici, c’est que le compteur communicant doit remplir une fonction bien précise chez ERDF : permettre de gérer les pics de consommation. Si vous n’en n’êtes pas convaincus, regardez la décision du Conseil d’État qui rejette précisément les recours contre la généralisation du compteur communicant pour ce besoin-là [CE13] et l’article 46bis de la loi sur la transition.
    À la suite de cette révélation, ERDF a voulu affirmer que jamais personne n’avait piraté Linky, mais il n’ont pas affirmé que Linky ne réalise pas la même opération que le compteur allemand. Il y a donc tout lieu de penser que Linky peut embarquer des algorithmes de data mining pour élaborer des analyses sur votre consommation électrique : quels appareils, combien de temps, pour quel type d’activité. Même s’il ne le faisait pas aujourd’hui pour son déploiement lieu de résidence. Terminé pour eux les appels qui tombent sur des répondeurs !

    Qu’est-ce que le data mining ? C’est une science qui traite des données pour en extraire des informations pertinentes. Cette science est développée et utilisée par et pour le marketing direct. Prenons un exemple avec une histoire récente et véridique. Une jeune fille habite chez son père en région toulousaine, va faire ses courses régulièrement dans une « grande surface » ; elle n’oublie jamais de passer sa carte de fidélité dans le lecteur pour obtenir des avantages. Les algorithmes de data mining sont très sophistiqués : ils analysent ses habitudes de consommation et détectent un changement. Son père constate alors que dans la boîte aux lettres s’entassent des tas de publicités pour femmes enceintes. Résultat : il a su qu’elle attendait un bébé avant qu’elle ne le lui dise. C’est Super U qui le lui a annoncé.

    Autre exemple de data-mining : tout le monde sait que Google et Facebook sont gratuits parce qu’ils fabriquent des profils qu’ils vendent ensuite aux annonceurs. Grâce à cela, ces sociétés sont devenues monstrueusement riches parce que les annonceurs arrivent à cibler leurs prospects et à créer de nouvelles possibilités d’achat immédiat.

    Les données de consommation récupérées par Linky sont très précieuses pour les annonceurs. Il n’est pas besoin d’être devin pour imaginer par exemple qu’une société qui passe des appels téléphoniques depuis la Chine pour le compte d’un gros client sera intéressée par des informations portant sur la présence ou l’absence en temps réel d’une personne dans son habitation.
    Si vous ne voulez pas être profilés, vous pouvez : il suffit de ne pas les utiliser – encore que pour se passer de Google, pour faire des recherches approfondies sur la toile, c’est compliqué mais on peut masquer son adresse IP, par exemple en utilisant le réseau TOR. Tandis qu’avec Linky, ce serait obligatoire : l’équipement qui comptabilise la consommation électrique vous analyserait du soir au matin, générerait des profils de consommateurs pour des annonceurs et vous recevriez bientôt des publicités très bien ciblées chez vous, en temps et en heure.

    Une prospective du compteur est donc l’ouverture d’un marché fabuleux à des annonceurs. On connaissait cette déclaration de Patrick Le Lay, ancien PDG de chaîne de télévision :

    « À la base, le métier de TF1, c’est d’aider Coca-Cola, par exemple, à vendre son produit. Or pour qu’un message publicitaire soit perçu, il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de le rendre disponible : c’est-à-dire de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages. Ce que nous vendons à Coca-Cola, c’est du temps de cerveau humain disponible. »

    Et bien on peut anticiper qu’avec Linky, le métier d’ERDF ne serait pas très éloigné de celui de la chaîne de télé : trouver quand l’usager est disponible pour recevoir une publicité, à partir de ce qu’il fait d’habitude, et de ce qu’il fait en ce moment chez lui.
    Comment assurer la confidentialité des données de 35 millions d’usagers ? Toujours les mêmes : celles et ceux qui ont le nez dans le guidon ou sur un rail de poudre, suivant les horaires et la présence du patron. On ne leur en veut pas, ils payent leur place sur le Titanic parce qu’il y a de la musique.

    Mai-juillet 2015 feront date dans l’histoire de la dictature qui s’avance.
    Nous repensons au roman d’anticipation de Ray Bradbury, Farenheit 451 : la maison du héros est équipée de murs-écrans interactifs bi- directionnels, à travers lesquels les compagnies à la fois diffusent des programmes et aussi engagent des conversations avec le locataire. Il n’y a aucun espace de la pièce de séjour qui échappe aux murs-écrans. Et dans le roman, tout ceci paraît normal aux habitants excepté le héros qui prend conscience de l’horreur de sa condition. Les animaux domestiqués par leur maman la République trouvent cela normal…

    Revenons au problème de la confidentialité.
    Évidemment, ERDF vend son produit en disant qu’il est sûr, mais des petits malins ont réussi à hacker les systèmes, à récupérer les données des usagers. Nous avons toujours utilisé cette formule à propos du nucléaire : la catastrophe est possible comme, dès lors qu’on a élevé un stylo au-dessus du sol, il peut tomber. Il en est de même pour les compteurs communicants : dès lors qu’on fait circuler des informations sur un réseau, quelqu’un peut y accéder sans qu’il y soit autorisé officiellement. Nous ne pouvons que déclarer ces problèmes futiles, à la marge. On s’en fout. Ce que nous voulons, c’est que les infos ne circulent pas sur un réseau, c’est que les infos de consommation ne soient pas mises sous forme numérique, de manière obligatoire.

    Mais quand même, parlons un peu de la CNIL. Qu’est-ce que c’est ? C’est la Commission Nationale Informatique et Libertés, crée en 1978 par une loi, censée protéger les citoyens des abus suite à la création de fichiers par l’État et par les entreprises. C’est très gentil venant d’ERDF de tenter de nous rassurer avec cette baudruche mais la CNIL n’est qu’une façade, un ravalement, un écran de fumée. Qui peut penser une seconde que la CNIL aurait les moyens
    en langue française : d’une part la loi sur le renseignement et d’autre part la loi instaurant l’obligation du Linky ont été votée dans cette période. Et pour couronner le tout, cette anecdote croustillante pointée par numerama : le Ministère de la Culture le 10 juin 2015 a publié puis effacé sur son compte Twitter un message signalant le 66è anniversaire de la parution du roman d’anticipation 1984 de George Orwell [NUM15]. Il semblerait bien qu’un haut fonctionnaire ait considéré que ce roman n’avait pas sa place sur le site du ministère, et finalement, on le comprend. C’est sûr que l’émission de télé intitulée Big-Brother ne le dérangera pas autant…

    3.4 Linky, problème de santé publique

    Toujours ERDF qui s’auto-évalue : « Quel est l’impact sur la santé ? Le système de communication du compteur ne pose aucun problème sur la santé. »

    Quel est l’impact sanitaire de l’exposition – en croissance exponentielle – des êtres humains et de leur environnement aux ondes électromagnétiques ?

    Comme l’industrie de la radioactivité artificielle dans les années 1950, l’industrie des télécommunications sans fil génère des problèmes de santé chez les êtres humains qui sont des victimes non informées et pour la plupart non consentantes. Nous rappelons ici la formule qu’avait employée un fameux pro- nucléaire, auteur d’un rapport pour l’OMS Maurice Tubiana en 1958 [PP12] :

    « Du point de vue de la santé mentale, la solution la plus satisfaisante pour l’avenir des utilisations pacifiques de l’énergie atomique serait de voir monter une nouvelle génération qui aurait appris à s’accommoder de l’ignorance et de l’incertitude. »

    On observe aujourd’hui la même ambition pour les jeunes. Citons par exemple Didier Marsacq, chercheur typique du CEA (Commissariat à la Bombe Atomique), à propos des micropiles à combustibles pour portables [PMO15] :

    « Bien sûr, ces piles coûteront plus cher que le rechargement d’un téléphone sur une prise électrique, mais nous ciblons les adolescents, qui sont immatures et moins rationnels, et nous pensons qu’ils accrocheront au sans fil total ».

    Par ailleurs, on observe le même négationnisme de la part de l’Académie de Médecine : le professeur Choudat en 2012 a refusé de mettre en œuvre une évaluation physiologique de l’influence des ondes électromagnétique sur les personnes électro-sensibles [PP12], de sorte qu’il n’y aura qu’une seule conclusion possible à son étude : l’électro-sensibilité serait d’origine psychiatrique, les personnes en souffrance des hypocondriaques !

    Cependant, il n’est plus possible de nier certaines choses : les ondes GSM ouvrent la barrière émato-encéphallique, ce qui a pour conséquence de faire pénétrer les molécules cancérigènes au cerveau, et l’on observe parallèlement une augmentation énorme des maladies dégénératives du cerveau – cancer, Alzheimer, Parkinson – depuis les années 2000, quelques années après l’introduction spectaculairement rapide du réseau de téléphonie mobile. Évidemment, la science médicale orthodoxe ne veut pas entendre parler d’un tel lien de causalité. Et comme pour les victimes du nuage de Tchernobyl [AFMT], la Justice demandera que les victimes des ondes puissent prouver « scientifiquement » – c’est-à- dire par une méthode reproductible et quantifiée – ce lien de causalité : il faudrait que les victimes se soient auto-instrumentées avant d’être polluées par l’industriel pour constater qu’elles étaient en bonne santé avant, puis qu’elles prouvent que leur maladie a été provoquée par la pollution.

    La toxicité des champs électromagnétiques artificiels est pleinement établie sur le plan scientifique par plus de 3000 études.

    Le 11 Mai 2015, 190 scientifiques indépendants du monde entier ont rappelé que ces ondes endommagent les cellules vivantes de notre corps et que les enfants sont les plus exposés [APP15].

    Mais nous n’allons pas en dire plus ici. Sur le problème global de santé publique, on consultera avantageusement les associations qui portent la parole des victimes des ondes ou relayent les informations scientifiques alarmantes : Robin des Toits, Next-up, Antennes 31, Priartem, CRIIREM.

    Des personnes rapportent que leur santé s’est dégradée suite à l’installation d’un compteur communicant chez eux, donc à cause des radiations émises par les courants CPL. Le retour sur expérience outre-atlantique est de cinq ans, il faut voir les nombreux témoignages de l’association Stop Smart Meters[SSM]. On consultera également le film « Take back your power » [TBP13], construit sensiblement sur le même modèle que « gasland » de Josh Fox, avec portée internationale. Ce film raconte toujours la même histoire : les mensonges des vendeurs, les accointances des pouvoirs publics, et les victimes qui demandent justice et réparation. La justice qui répond qu’il faut démontrer « scientifiquement » le lien de causalité.

    On notera également le retour d’expérience de ce médecin australien qui a suivi l’évolution de la santé de sa clientèle, avant et après l’installation des compteurs à leurs domiciles : le résultat est que leur santé s’est dégradée [FAU13].

    À propos d’une vidéo de Next-up où l’on voit une mesure de champ électromagnétique autour d’un compteur Linky[NEX15], voici une remarque d’un technicien
    averti :
    Ça me paraissait donc difficilement concevable. J’ai donc suspecté la CA43 utilisée pour les mesures. En visionnant la vidéo, on devine qu’on est en mode Peak. Or en consultant la notice du CA43 on peut lire :

    La fonction PEAK permet d’effectuer des mesures avec une vitesse d’acquisition de 1 ms pour des mesures crête. Le filtre 50 Hz de réjection des champs BF est inhibé. Le C.A 43 devient sensible aux alimentations des appareils électriques, passages de câbles secteur…

    Donc la question est : n’a-t-on pas plutôt mesuré le champ 50Hz, ce qui serait en cohérence avec les mesures qu’on constate ? Je crains que si !

    Nous considérons qu’il n’y a pas besoin d’apporter une étude quantifiée sur les effets sanitaires pour décider de refuser le déploiement de Linky. Linky imposerait d’une part des ondes électromagnétiques dues aux CPL dans tous les foyers, et d’autre part des ondes GSM autour des concentrateurs. Mêmes faibles, ces ondes posent problème. Nous ne voulons pas que Linky augmente le niveau du brouillard électromagnétique dans lequel nous sommes plongés. C’est déjà assez brouillé comme cela, surtout en ville, le corps humain est en permanence sollicité, excité, et jamais il n’arrive à se reposer. L’espérance de vie à Paris est de 8 ans inférieure à la moyenne nationale.

    3.5 Linky et le leurre des économies d’énergie

    Voici le commentaire d’un internaute :

    Comment estimer le niveau de pollution ? N’ayant pas de Linky j’ai commencé par visualiser la fameuse vidéo de Next-Up et là c’est le choc : les niveaux sont extrêmement élevés, encore 3V/m à 2,5m alors que pour une ampoule éco on n’a plus rien à cette distance.

    « En France le LINKY vous ordonnera de faire chauffer votre pizza à 3 heures du mat de prendre votre douche à 10 heures de regarder votre télé à 4 heures du mat
    de faire fonctionner votre lave linge à 2 heures du mat pour réveiller tout un immeuble de ne pas utiliser vos convecteurs l’hiver car sinon vous devrez payer 4 fois plus cher , étendez cela au gaz et à l’eau ! Les éoliennes et toutes sortes d’énergies alternatives de m.... ne permettront pas de servir du courant de façon régulière donc il faudra attendre le feu vert pour vivre ! En période de sécheresse si vous arrosez le compteur d’eau vous dénoncera (même plus besoin de votre collabo de voisin) : la spéculation mondialiste mais Verte ! »

    Mais laissons s’exprimer M. Jean-François QUINCHON, directeur territorial d’ERDF Touraine [NUP11] : « Linky n’économise pas un seul kilowatt ».

    Qu’ajouter de plus ? Que Linky consomme de l’électricité ! Son fonctionnement nécessite 10W, comme il y en aurait 35 millions, une puissance supplémentaire de 350 MegaWatt serait nécessaire sur le réseau !

    3.6 Linky, la coupure à distance

    L’arrêté de 2012[ARR12] dit que, les dispositifs de comptage permettent, à distance, le réglage de puissance souscrite, la déconnexion et autorisent la connexion.

    Ainsi, EDF pourrait supprimer la part humaine du geste de la coupure d’électricité pour impayés. On se souvient qu’un agent ERDF avait rétabli le courant chez des RMIstes[LIO10]. Avec Linky, terminé ce genre d’initiative. La distance introduite entre l’agent qui coupe l’électricité et les personnes qui en sont alors privées ressemble fort à celle instaurée entre le pilote de bombardier durant la guerre 39-45 et ses innombrables victimes au sol.

    3.7 La hausse sournoise des factures

    Il a été avancé par Next-up que le compteur Linky mesurait la puissance apparente, c’est-à- dire la puissance réactive en sus de la puissance active, ce qui aurait inévitablement augmenté la
    facturation pour exactement le même service consommé. Car pendant l’expérimentation menée par ERDF, des utilisateurs ont conclu que le compteur lui-même était responsable d’une augmentation de leur consommation facturée. L’arrêté de 2012 [ARR12] dit qu’il n’y a qu’en HTB (Haute Tension B) que : « Les dispositifs de comptage […] mesurent et enregistrent les courbes de mesure, en puissance active et réactive [...] » tandis que pour la basse tension (BT), c’est-à- dire pour les particuliers : « Les dispositifs de comptage […] doivent pouvoir mesurer et enregistrer la courbe de mesure, en puissance active [...] »

    Nous nous interrogeons sur l’interprétation de ce conditionnel : « doivent pouvoir mesurer » au lieu de « mesurent ». Nous verrons.

    Par contre, voyez ce commentaire sur un forum d’électrotechnique[FOR15] : Si le tarif bleu ne prévoit pas la facturation de l’énergie réactive, celle-ci est tout de même prise en compte au niveau de la prime fixe.

    En effet, les contrats sont en kVA. L’effet est peu perceptible au tarif bleu à cause des classes tarifaires avec des crans de 3 kVA... mais un mauvais cos phi peut obliger à passer au tarif supérieur.

    Actuellement, c’est le disjoncteur qui limite l’intensité, avec une faible précision. Avec Linky, le principe demeure, sauf que c’est le compteur qui se charge de la limitation, avec une courbe d’intégration (permettant les dépassements de courte durée) infiniment plus précise. Et la nouveauté, c’est que Linky mesure des kVA alors que les disjoncteurs mesurent des ampères.D’où les mauvaises surprises de certains.
    Autrement dit, si vous soutirez au plus près de votre puissance souscrite, il faudrait vous attendre avec Linky à devoir passer à la classe utilisateurs de Linky : ils étaient "limite" avant, et sont désormais ..hors limite. Et quoi qu’on en dise Erdf n’est pas fautif, dans les deux cas le contrat est respecté.

    Il faut bien comprendre que si la limitation par disjoncteur prend en compte l’effet du cos phi, elle ne tient pas compte de la tension : un abonné livré avec une tension de 240 V est fortement avantagé par rapport à celui qui n’aurait "que" 210 V. » tarifaire supérieure (par exemple passer de 6 à 9 kVA). Ils vous feraient payer un nouveau compteur qui vous ferait aussi payer plus cher votre abonnement, et vous inviterait ainsi à consommer plus.

    4 Le paysage pour et contre Linky

    4.1 Des scientifiques participant au spectacle de « démocratie »

    Le Criirem (Centre de Recherche et d’Information Indépendant sur les Rayonnements ElectroMagnétiques) procure des informations sur les technologies. Au passage, il a contribué à l’instauration de la loi qui rend obligatoire le Linky à 35 millions d’exemplaires. En effet, en février 2015, le bulletin n° 18[CRI15] du CRIIREM explique :

    Les lieux proches des systèmes CPL et les lieux proches des concentrateurs sont exposés à des champs électromagnétiques plus élevés. Une distance de prévention de 5 mètres sera recommandée pour des expositions non impactantes dans les lieux de vie.

    Non seulement on se demande d’où sortent ces chiffres de 2 et 5 mètres, mais sur le principe, dès lors que ces chiffres existent, ils sont repris par les parlementaires comme une bible provenant d’une sphère « indépendante » et ils permettent alors de légitimer la loi en la « limitant » à la marge. Le CRIIREM a donc servi de caution en inventant ces chiffres.

    Les 2 et 5 mètres se retrouvent dans un rapport remis par le CRIIREM au SIPPEREC (Syndicat Intercommunal de la Périphérie de Paris pour des compteurs télé-relevés sont exposés à des champs électromagnétiques faibles. Une distance de prévention de 2 mètres sera recommandée pour des expositions non impactantes dans les lieux de vie. l’Électricité et les Réseaux de Communication) ; ils ont été utilisé par la rapporteur Sabine Buis pour rejeter l’amendement n° 823 de la députée Laurence Abeille qui prévoyait de rendre ce compteur non obligatoire aux personnes électro- sensibles[ABE15]. Annie Lobé, journaliste indépendante, rapporte qu’au moment de la discussion de l’amendement 823, Cécile Duflot pourtant co-rédactrice officielle du texte, discutait en aparté avec un autre député. C’est que cela ne devait pas être trop important à ses yeux. L’adoption de cette loi par quelques individus s’est achevée à l’assemblée nationale le 25 mai 2015, après donc l’habituel simulacre de ce qu’ils appellent encore « la démocratie » et qui n’est autre que « la société du spectacle » [DEB67].

    Après l’adoption de la loi, Pierre Le Ruz, président du CRIIREM, s’est ensuite fendu d’une petite interview dans l’Âge de faire [AGE15] disant :

    « "Aux questions qui leur ont été posées, ministres et députés ont une réponse type : « Une expertise menée par le Centre de recherche et d’informations indépendantes sur les rayonnements électromagnétiques (Criirem) a confirmé qu’il n’y avait pas de risque sanitaire aigu ni de risque d’effets physiopathologiques à craindre. » « C’est une présentation très malhonnête de notre expertise ! » tempête Pierre Le Ruz, président du Criirem. Car cette absence de risque concerne uniquement les « effets thermiques » de ces compteurs. Or, pour en subir, il faut se placer à quelques centimètres d’un antenne relais ou sous une ligne à haute tension. Mais le risque sanitaire à long terme (cancers,électrosensibilité) est bien réel. La Criirem estime en effet qu’il faut se tenir à au moins 2 mètres d’un compteur et à au moins 5 mètres d’un répéteur ou d’un concentrateur pour éviter les ondes dangereuses. Mission quasiment impossible en immeuble.
    de rentabilité avant les problèmes de santé. »"

    Cependant, le mal était fait : dès lors que les chiffres de 2 et 5 mètres étaient publiés par un organisme « indépendant », les soldats de la machine République pouvaient s’engouffrer dans le simulacre de « démocratie ». Nous invitons la communauté scientifique à s’inspirer des travaux du groupe Survivre... et vivre au début des années 70[PES13]. Il faut arrêter de participer à la machine à perdre et mettre de l’énergie ailleurs pour gagner !

    4.2 Les vrais collabos : Négawatt

    « À la limite, si ça intéresse quelqu’un de savoir à quelle heure j’allume mon grille- pain… Pour moi le vrai problème n’est pas là ». Marc Jedliczka, porte-parole de l’association Negawatt [AGE15].

    On admirera l’exemple que prend ce porte- drapeau des soit-disant économies d’énergies : le grille-pain électrique. Quand on sait que faire de la chaleur à partir de l’électricité est une hérésie technique et comportementale, ça montre l’état d’insensibilité dans lequel ce cyber-acteur de l’écologie technophile est plongé. À propos du compteur communicant, il est « pour » à 200 %, mais il peut difficilement le dire à cause du fait que ce n’est pas vraiment populaire de se faire entuber de la sorte. Alors il en oublie ses fondamentaux, il donne le grille- pain comme une habitude comportementale défendue par Negawatt. On croit rêver tellement ces gens sont faux. Si l’écologie était une culture de plein champ, Negawatt en serait le chiendent qui lui ressemble et qui l’étouffe.

    4.3 Les syndicalistes d’EDF et ERDF

    Dès 2011, les syndicats se sont inquiétés. Quant à l’environnement extérieur, ces compteurs ne feront qu’« augmenter le brouillard électromagnétique », qui n’en avait pas besoin. « C’est du délire technologique, estime Pierre Le Ruz. On fait encore passer les problèmes, loi N.O.M.E. (Nouvelle Organisation du Marché de l’Électricité) principalement parce que cette loi ouvre le marché de l’électricité à des sociétés privées[POU10]. Cependant, c’est aussi cette loi qui a contribué – par la phase « d’externalisation de la relève » – à ce qu’ERDF automatise la relève des compteurs en remplaçant les classiques par des communicants. Si ces gens s’opposent à l’obligation d’installation du Linky, c’est parce que la mesure supprime des emplois dans le service des « Petites Interventions ». Par ailleurs, les syndicalistes dénoncent la coupure
    à distance, fixée par voie logicielle – par exemple après deux impayés – qui supprime le lien direct humain. On a vu par exemple un agent ERDF mis à pied par sa direction parce qu’il avait refusé de couper le courant à un couple de RMIste avec une petite fille de deux ans [LIO10]. L’objectif des managers est clair : supprimer les aspects humains dans les coupures pour impayés de sorte à optimiser l’argent qui rentre.

    La CGT (Confédération Générale du Travail) n’est cependant pas du tout une force d’opposition au système colonialiste qui est en place, preuve en est son implication à perpétuer le parc nucléaire et l’extraction du minerai d’uranium en Afrique. La raison est évidente : comme disait Coluche « Le capitalisme, c’est l’exploitation de l’homme par l’homme. Le syndicalisme c’est l’inverse ». La CGT imite la structure patronale : une pyramide hiérarchique avec domination des « élus » et des « salariés » sur la « base ». Le syndicat est grassement alimenté par la République, comme l’a souligné le rapport Perruchot [PER12], de sorte que personne dans la boîte n’a envie de perdre ses avantages en allant contre la domination des patrons. Durant le XXè siècle, pendant une certaine mode « socialiste », au nom d’une certaine « égalité », les républicains ont voulu protéger les plus démunis, pour établir et maintenir leurs avantages. Mais les patrons sont en train de reprendre tout ce que la République leur avait pris. Le syndicat mourra avec le patronat, pas avant ni après.

    4.4 Les associations de consommateurs : un recours et puis s’en vont

    UFC Que Choisir s’est d’abord distingué dans l’affaire Linky en saisissant le conseil d’État en avril 2012 afin qu’il annule la généralisation du compteur communicant. Quatre recours (UFC Que Choisir, Robin des Toits, et deux syndicats intercommunaux : le SIPPEREC pour la périphérie parisienne et le SIEIL pour l’Indre- et-Loire) visaient l’annulation de l’arrêté du 4 janvier 2012. Ils ont tous les quatre été rejetés en mars 2013[UFC13].

    UFC Que choisir avait axé son recours sur trois points : l’absence d’évaluation probante préalable à la généralisation, l’affichage déporté, et la privatisation de l’accès aux données essentielles de consommation.

    La fédération s’est donc inquiétée pour le fameux « consommateur ». Elle a accompagné la mesure, l’a façonnée à sa guise dans un rapport de force déséquilibré avec l’État « souverain ». Par exemple, elle demandait l’affichage déporté (depuis le compteur à l’extérieur jusque dans l’habitation) inclus dans le prix, pour respecter la directive européenne, ce qui revient à admettre le besoin de l’installer, c’est-à-dire à abandonner le consommateur en rase campagne pour aller se mettre au chaud.

    La réponse du Conseil d’État [CE13] est très claire sur les motivations de la généralisation du Linky : il s’agit de permettre la gestion des pics de demande en électricité, et donc de commander à distance des appareils depuis les centres de gestion. Ensuite, le conseil d’État dit simplement que l’arrêté du 4 janvier est souple, et que donc, il n’y a pas lieu de l’annuler ! Ce fut leur argument pour débouter les requérants.

    Alors UFC Que Choisir a laissé tombé son combat contre la généralisation du Linky. Pourtant, en ce qui concerne « le consommateur », on ne peut pas dire que ce soit joyeux : ERDF a fait grimper l’abonnement au réseau pour tout le colonialisme, afin d’y participer et d’en profiter.

    4.6 Députés et sénateurs communistes

    Au sénat, le groupe communiste s’est réveillé et a monde, et cela ne fait que commencer.

    L’UFC Que Choisir s’est même fait très discrète sur Linky puisque non seulement plus rien n’est publié depuis, comme si la généralisation était d’un coup devenue sympathique comme une lettre du facteur, mais aussi UFC Que Choisir 37 a dé-publié une interview qu’elle avait réalisée M. Jean-François QUINCHON (directeur territorial d’ERDF Touraine) et qui disait[NUP11] : Linky n’économise pas un seul kilowatt ».

    L’État voyou se perpétue parce que peut-être personne n’a envie que cela change ? UFC Que Choisir ne semble pas encore en mesure de pouvoir appeler à une désobéissance généralisée. Espérons que cela changera d’ici l’an 40000.

    4.5 Députés et sénateurs EELV pro-Linky

    Il est de notoriété publique que ce qu’on appelle les « écologistes », je veux parler les élus « Europe Écologie Les Verts », sont pour l’économie numérique, les nouvelles technologies, qu’on empile sur les anciennes, selon la mode Negawatt. Nous critiquons cette démarche d’empilement, qui revient seulement à permettre au système actuel de se perpétuer.

    Leur participation aux débats sur Linky et Gazpar lors de l’examen de la loi sur la transition énergétique – loi qu’il avaient appelée de leur vœux – a consisté à soumettre des amendements pour permettre aux électro- (hyper)sensibles de refuser l’installation des compteurs communicant [ABE15, LAB15], et proposé un amendement visant à permettre à un usager de refuser l’installation d’un compteur communicant [BOS15]. Banané.

    4.7 Députés et sénateurs républicains

    Quelques personnes de l’UMP se sont dits qu’il fallait donner la possibilité aux usagers d’avoir une concertation, et de refuser l’installation des compteurs[GIL15]. Banané.

    4.8 Députés et sénateurs socialistes

    C’est bien entendu chez les socialistes que la ferveur pro-linky est la plus forte, comme une fièvre de carnaval endiablé. Le groupe envoûté danse au rythme des tam-tam du « progrès » et trouve son inspiration dans la poursuite du modèle social et industriel de l’U.R.S.S. du XXè siècle. Sous couvert de protéger les faibles, la République impose à tous un modèle, une uniformité, un déploiement technologique autorisant la société de la surveillance à la Big Brother (selon Orwell et selon la chaîne CBS !). Les gens qui les suivent confondent l’égalité avec le fait d’être identique [ESC14]. Ce qui fait dire à certains que les socialistes en 35 ans sont passés de 1981 à « 1984 ».

    4.9 Wikipedia : les professionnels de la propagande

    Wikipedia est tout sauf neutre. D’ailleurs un dictionnaire n’est jamais neutre. C’est le reflet de la pensée coloniale du moment, on se souviendra du proverbe africain :

    « tant que l’histoire sera écrite par les chasseurs, il arrivera toujours la même chose au lion ».
    Observons la page « compteur communicant » ; leur propagande pro-compteur consiste à véhiculer du vocabulaire visant à s’installer comme un standard. Exemple : l’utilisation de l’expression « compteur évolué », comme si c’était une bonne évolution, puis « compteur intelligent » au lieu de communicant, comme si l’intelligence d’un robot pouvait être meilleure que celle de l’humain ! Nos ancêtres les cyborgs étaient-ils dotés d’un clavier azerty ou d’un clavier qwerty ?

    Nous avons essayé de modifier différentes pages de Wikipedia, des pages liées aux technologies des compteurs communicant, les chiens de garde sont évidemment venus « corriger ». On se demande l’intérêt d’une telle démarche. Car le Titanic ne déviera pas sa route…

    4.10 Associations environnementalistes

    Annie Lobé a suivi de près le sprint final des sous-fifres de la République napoléonienne pour faire mettre l’obligation du compteur communicant « dans la loi », ce qui équivaut à le rendre divin. Cette journaliste a fait un travail considérable dans ce domaine. Voir : http://santepublique-editions.fr

    Next-up fournit des analyses et des informations en Français sur Linky http://www.next-up.org/France/Linky.php.

    Robin des toits, fédération d’associations : (http://www.robindestoits.org/Compteurs-dits- intelligents-eau-gaz-electricite_r124.html) s’intéresse au Linky émetteur d’ondes.

    Aux USA depuis 2011 : Stop Smart Meters ! (http://stopsmartmeters.org) en anglais.

    5 Épilogue

    Puissance Plume est un terme inventé pour désigner à la fois les nécessaires économies de puissance et le pouvoir de l’écriture. Nous dans ce texte, Frédéric Boutet et des co-rédacteurs parfois, publions des analyses et des faits qui nous semblent pertinents sur le site www.p-plum.fr. Pour nous écrire concernant ce document : bamachar2@riseup.net

    Nous remercions Annie Lobé, journaliste scientifique, pour son courage et sa pugnacité à chercher et dire la vérité. À voir : http://santepublique-editions.fr

    Nous remercions toute l’équipe de Antennes 31, pour leur disponibilité éternelle face à l’adversité des ondes. Nous invitons les personnes à adhérer à Antennes 31, 3 Impasse Henri Ebelot 31200 Toulouse http://antennes31.org

    Nous remercions les gens de Robin des Toits, de Next-up, Dominique Liot de Robin des bois, et plus globalement tous les gens qui ont véhiculé des informations sur les compteurs communicant.

    C’est pas fini. "L’ennemi numéro 1 de tout État est l’homme qui est capable de penser par lui-même sans considération pour les superstitions et les sophismes de la pensée unique. Presque inévitablement il parviendra alors à la conclusion que l’état sous lequel il vit est malhonnête, insensé et insupportable, ainsi si cet homme est idéaliste il voudra le changer. S’il ne l’est pas, il témoignera suffisamment de sa découverte pour générer la révolte des idéalistes contre l’état."

    Henry Louis Mencken – 1880-1956

    6 Annexes et références

    [01NET12] « Un compteur électrique communicant qui étale votre vie privée » Benjamin Gourdet
    http://www.01net.com/editorial/553084/le-compteur-electrique-communicant-qui- etale-votre-vie-privee/

    [6PO03] « Identification of IPv6-Enabled Devices to be Used in Home Automation » IPv6 Portal janvier 2003 http://www.6power.org/open/6power_pu_d4_8_v2_5.pdf

    [ABE15] « TRANSITION ÉNERGÉTIQUE - (N° 2736) AMENDEMENT N°823 » Laurence
    Abeille ; Rejeté ; http://www.assemblee-nationale.fr/14/amendements/2736/AN/823.asp

    [AFMT] Association Française des Malades de la Thyroïde http://www.asso-malades-thyroide.org

    [AGE15] L’Âge de faire n° 98 juin 2015 http://www.criirem.org/images/docs/presse/adf_98-
    2%20compteurs.pdf

    [APP15] « Appel international des scientifiques à l’ONU sur les dangers des champs
    électromagnétiques » 11 mai 2015 http://www.robindestoits.org/VIDEO-Appel-international-des- scientifiques-a-l-ONU-sur-les-dangers-des-champs-electromagnetiques-Eastern-Daylight- Time_a2308.html

    [ARR12] « Arrêté du 4 janvier 2012 pris en application de l’article 4 du décret n° 2010-1022 du
    31 août 2010 relatif aux dispositifs de comptage sur les réseaux publics d’électricité » http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do ? cidTexte=JORFTEXT000025126353&dateTexte=20150704

    [BOS15] Projet de loi Transition énergétique au Sénat – Amendement Bosino 29 juin 2015 http://www.senat.fr/amendements/2014-2015/530/Amdt_146.html

    [CC14] « Le danger des nouveaux compteurs électriques Linky EDF » Chaos Contrôlé 1er mai 2014 http://www.chaos-controle.com/archives/2014/05/01/29778612.html

    [CE13] Conseil d’État décision N° 354321 http://www.legifrance.gouv.fr/affichJuriAdmin.do ?
    idTexte=CETATEXT000027198463

    [CRE13] « Dossier d’évaluation de l’expérimentation Linky » Rapport de la Commission de Régulation de l’Énergie juin 2011 http://www.cre.fr/documents/deliberations/communication/resultats-de-l-experimentation- linky/dossier-sur-l-experiementation-linky-juin-2011

    [CRI15] CRIIREM Transmission n°18 http://www.criirem.org/images/docs/Transmission/transmission%20n18.pdf

    [DEB67] « La société du spectacle » Guy Debord 1967, éditions Gallimard 1992 http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Folio/Folio/La-Societe-du-Spectacle

    [ERD15] « Linky, le compteur communicant d’ERDF » Électricité Réseau de Distribution de France
    (ERDF) 2015 http://www.erdf.fr/linky-le-compteur-communicant-derdf

    [ESC14] « Les crimes de l’égalité » Alexis Escudero Pièces et main d’œuvres juin 2014

    [FAU13] "Les effets nocifs des compteurs intelligents reconnus" André Fauteux ; La Maison du 21è siècle ; 13 nov 2013 https://maisonsaine.ca/sante-et-securite/electrosmog/effets-nocifs-compteurs- intelligents-confirmes.html

    [FOR15] « Compteur Linky et surplus autoconsommation » Forum électrotechnique 21 mars 2015 http://www.electrotechnique-fr.com/t5975-compteur-linky-et-surplus-autoconsommation
    [GIL15] Projet de loi Transition énergétique au Sénat – Amendement « Gilles » 30 juin 2015 http://www.senat.fr/amendements/2014-2015/530/Amdt_66.html

    [LAB] Étienne de La Boétie « Discours de la servitude volontaire » 1549

    [LAB15] Projet de loi Transition énergétique au Sénat – Amendement « Labbé » 1er juillet 2015 http://www.senat.fr/amendements/2014-2015/530/Amdt_136.html

    [LIO10] « Un agent EDF « Robin des bois » mis à pied à Toulouse » Le Parisien 21 janvier 2010 http://www.leparisien.fr/une/un-agent-edf-robin-des-bois-mis-a-pied-a-toulouse-21-01-2010-
    786583.php

    [MP15] « Compteur LINKY : Arnaque et danger » Mediapart 23 avril 2015 https://blogs.mediapart.fr/blog/nelfontaine/230415/compteur-linky-arnaque-et-danger

    [NEX15] « EDF Linky mise en évidence des irradiations en kHz » Vidéo Next-up mars 2014 http://videos.next- up.org/EhsTvNews/EDF_Linky_mise_en_evidence_des_irradations_en_kHz/24_03_2014.html

    [NIK12] « Les compteurs d’électricité intelligents déjà piratés » {niKo[piK]} 12 janvier 2012 http://www.nikopik.com/2012/01/les-compteurs-delectricite-intelligents-deja-pirates.html

    [NUM15] « L’état n’ose même plus parler du livre "1984" et se censure ! » Guillaume Champeau numerama.com 10 juin 2015 http://www.numerama.com/magazine/33343-l-etat-n-ose-meme-plus- parler-du-livre-1984-et-se-censure.html

    [NUP11] « LINKY : ERDF passe aux aveux mais... persiste dans ses silences et demi-vérités » Next-up février 2011 http://www.next- up.org/pdf/UFC_Que_Choisir_Tours_Linky_ERDF_passe_aux_aveux_mais_persiste_dans_ses_sile nces_et_demi_verites_11_02_2011.pdf

    [PP12] « L’étude Cochin-Choudat sur les EHS : revoilà le négationnisme institutionnel » Puissance
    Plume 2012 http://www.p-plum.fr/?L-etude-Cochin-Choudat-sur-les-EHS

    [PER12] « Le financement des comités d’entreprise » Nicolas Perruchot Rapport n° 4186 de l’Assemblée Nationale janvier 2012 http://www.assemblee-nationale.fr/13/rapports/r4186.asp

    [PES13] « Survivre et vivre… Critique de la science, naissance de l’écologie » coordonné par
    Céline Pessis La Découverte 2013

    [POU10] « Loi N.O.M.E. : un véritable hold-up ! » Fédération Nationale des Mines et de l’Énergie
    2010 http://www.poursavoir.fr

    [ROB] « Compteurs dits "intelligents" (eau, gaz, électricité...) » Robin des Toits http://www.robindestoits.org/Compteurs-dits-intelligents-eau-gaz-electricite_r124.html

    [SSM] Stop Smart Meters (en anglais) http://stopsmartmeters.org

    [STE99] Eva Sternheim-Peters « Habe ich denn alleine gejubelt ? Eine Jugend im Nationalsozialismus » (Étais-je donc la seule à applaudir ? Une jeunesse dans le National- socialisme) en allemand, http://www.p-plum.fr/?Eva-Sternheim-Peters-une-jeunesse

    [TBP13] film « Take Back your Power » https://www.youtube.com/watch?v=dgK14l7_cDw

    [TE15] « Projet de loi relatif à la transition énergétique et la croissance verte » Sénat 27 mai 2015 http://www.senat.fr/leg/pjl14-466.html

    [UFC13] Élisabeth Chesnais « Compteur Linky La généralisation menace toujours » UFC Que Choisir 28 mars 2013 http://www.quechoisir.org/environnement-energie/energie/electricite- gaz/actualite-compteur-linky-la-generalisation-menace-toujours
    --
    www.next-up.org/France/Linky.php

  • L’Aquila 2009 - Sismographie d’une époque

    Par Milena

    https://mars-infos.org/l-aquila-2009-sismographie-d-une-464

    Au printemps 2012, dans le troisième numéro de la revue Nous Autres , ce texte écrit par une personne originaire de L’Aquila revenait sur le laboratoire de contrôle des populations qu’a provoqué le tremblement de terre de 2009 qui a dévasté cette petite ville italienne à travers la réorganisation militarisée et ’humanitarisée’ de la vie sociale et la dépossession des espaces de décision politique.

    Le dernier point douloureux se résume en une phrase : « il faut faire du tremblement de terre une opportunité ». Une formule qui ne surprend guère quand elle sort de la bouche des puissants, tant elle est emblématique de leur mépris pour ce qui a été perdu et ne reviendra plus. Pourtant, très vite, elle se répand. Je l’entends sortir de toutes les bouches et je me demande naïvement qui saisira cette opportunité. Malheureusement, je connais la réponse.

  • J’ai visité SmartCity
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=765

    Voici un reportage exclusif de notre envoyé spécial à Smart City, Tom 2.0. Ce reportage présente une double nouveauté. C’est le premier jamais réalisé par un avatar et le premier également sur la mythique Smart City, actuellement en construction entre Doha et Songdo. Nous ne doutons pas de voir cette double nouveauté suivie de multiples répliques, à plus ou moins bref délai, suivant les lois de l’imitation médiatique. L’automatisation générale des emplois et métiers s’étend désormais aux journalistes, après avoir éliminé soudeurs, poinçonneurs, caissières et guichetiers. Normal. Tant qu’on nous réduira à l’état de robots, les robots nous réduiront à néant. Le journalisme était devenu depuis trop longtemps une fonction machinale, facile à décomposer en tâches successives à la portée de n’importe quel logiciel ou (...)

    #Nécrotechnologies
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/J_ai_visite_SmartCity-2.pdf