• Premier matin de novembre – Que partout, refleurissent les premiers matins de novembre
    https://pmdn.home.blog

    Contrairement à ce qu’on l’air de penser les « camarades » qui préfèrent encore la grille de lecture des misérables d’Hugo et ceux de Ladj Ly, écrire une fanfiction du Capital pour expliquer tout ceci ne suffira pas. Ces révoltes ont bel et bien un coût politique pour les gouvernants, la bourgeoisie, le capital ou peu importe le petit nom que vous leur donnez, c’est juste pas nous qui rafflons la mise. Elles les rendent à chaque fois un peu plus dépendant et tributaire d’une bande de terroristes qui ne s’interdit à peu près rien. Qu’ils se soient mis eux même dans cette position pour entretenir un certain ordre social et colonial en banlieue est une certitude, qu’ils maîtrisent encore cette situation, en revanche, le doute est largement permis. On peut penser au préfet de Paris et à son camp qui ne rendent plus de compte à personne et surtout pas au pouvoir politique. On peut penser aussi en voyant la brigade scientifique s’activer sur des encombrants jeté a des déchets à Villeneuve La Garenne, comment les miliciens ont obtenus la préservation de leur régime de retraite en un temps record au point de laisser lesdits policiers scientifiques sur le carreau.

    Le pouvoir policier est devenu incontrôlable donc. Pris dans ses pulsions de mort et baignant dans les plus sales représentations on ne l’arrête plus. De la même manière que le code noir n’a pas arrêté le maître qui battait ses esclaves, quand bien même cela ne correspondait en rien à ses intérêts capitalistes. En banlieue, les porcs ont monopolisé le pouvoir, ce n’est pas, ou pas que, la bourgeoise, le capital où l’Etat qui tient les rênes, c’est eux

  • Corona Chroniques, #Jour34 - davduf.net
    http://www.davduf.net/corona-chroniques-jour34

    Terrible photo dans Le Monde, prise à quelques kilomètres de Paris l’opulente, dans une petite ville arpentée dans une autre vie, bien avant Avant. Je crois reconnaitre certaines tours, le talus, les arbres, et tout près de là, la ville mitoyenne, #Montfermeil, c’est le décor des Misérables, d’Hugo et de Ladj Ly, le cliché du Monde a été pris à Clichy-Sous-Bois, épicentre de la révolte populaire des quartiers en 2005 (« révolte populaire des #quartiers » : c’est ainsi que la direction centrale des Renseignements généraux avait qualifiée les trois semaines de soulèvement des banlieues françaises, le rapport avait tant amusé le ministre de l’Intérieur de l’époque, Nicolas le Pyromane, que le directeur central des RG s’était rapidement fait limoger, le service bientôt couper la tête, avant que les événements soient dépolitisés et requalifiés un peu partout en #émeutes sans cause).

    La photo montre une file d’attente sans fin, des morts-de-faim, venus chercher un sac de vivres, quelques boissons, le minimum pour s’en sortir. Le Monde raconte les destins fauchés en un Corona, l’argent qui ne rentre plus, l’intérim même plus intérimaire. A la première distribution d’aide alimentaire, « 190 personnes se sont présentées, 490 la deuxième, puis 750. » Du reportage, des noms remontent, non pas fantômes, mais tenaces, des braves et des déterminés, comme à l’époque de #Zyed et #Bouna. L’association AC Le Feu, toujours vaillante.

    (Souvenirs émus de Claude Dilain, maire de la ville, pédiatre et socialiste, si seul et si désolé deux ans après les événements, abandonné par la plupart des pontes de la rue Solférino et des bonnes âmes, parties en campagne ailleurs)

    (...)

    A 20h, #OnGifle.

    Et à minuit, nouvelles alertes de terreur. A #Villeneuve_la_Garenne, un motard percute une voiture banalisée, sur le grand boulevard central, pas loin de la mairie. Des témoins racontent : lui roulait sans casque, un policier aurait délibérément ouvert sa portière, choc, jambe explosée ; sur une vidéo, on entend des cris de douleurs, un uniforme fait un garrot à la victime, le ton monte, des rumeurs circulent. La fachosphère se croit au Maryland, et se met en ordre de bataille, ordurière, sûre d’elle et des sondages de repli qui, partout, se multiplient. Au cœur de la nuit, un jeune homme enfourche un Vélib’ et courre chercher l’information, street-reporter d’une guerre qui ne dit pas son nom. C’est Taha Bouhafs, l’intrépide.

  • La Caravelle, une cité HLM - Vacarme
    https://vacarme.org/article999.html

    C’est l’histoire de La #Caravelle, un ensemble de barres HLM construit à #Villeneuve_la_Garenne entre 1959 et 1968, qui contient dans son nom la promesse d’un nouveau monde. C’est l’histoire de La Caravelle au moment où Roland Castro s’apprête à la remodeler intégralement. C’est l’histoire d’une cité qui devient neuf quartiers. C’est l’histoire de ses habitants, de ceux qui sont partis, de ceux qui sont venus, de ceux qui ne veulent pas la quitter. C’est aussi une histoire à la fois singulière et exemplaire de l’habitat social en France.

    un endroit où le confinement doit être très dur, 6000 habitants dans une barre en H où les balcons se comptent sur les doigts de la main (et depuis « l’intervention » de castro)...