• Judith Chemla : Notre silence nous a laissées seules

    Le livre de l’actrice et chanteuse Judith Chemla est un cri de révolte contre la violence conjugale et le silence dans lequel involontairement, les victimes sont enfermées du fait de la stratégie de l’agresseur. Bouleversant et salvateur.

    « Je veux raconter ces mécanismes d’asservissement à la violence, si profondément ancrés en nous », explique l’autrice dans l’introduction.

    Sortie du déni après de nombreuses années, Judith Chemla raconte et analyse les violences conjugales qu’elle a subies : « Par deux fois, j’ai été violemment assiégée. Comment ne pas y voir une tentative désespérée de destruction de la part des hommes, dont je suis pourtant venue prolonger la lignée ? »

    Les violences psychologiques et physiques perpétrées par les pères de ses deux enfants font froid dans le dos. Notamment le harcèlement de son dernier compagnon, « le loup » [1]), qui s’est encore démultipliée une fois que Judith Chemla s’est séparée de lui. En quelques mois, et malgré une injonction à ne pas l’approcher ni la contacter, il lui envoie plus de 900 messages, et enfreint en permanence ses obligations judiciaires, l’empêchant littéralement de vivre.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/02/25/judith-chemla-notre-silence-nous-a-laissees-se

    #féminisme #violences

  • Les méfaits de l’automobile : Un examen global des dommages causés par l’automobilité aux personnes et à l’environnement
    http://carfree.fr/index.php/2024/02/22/les-mefaits-de-lautomobile-un-examen-global-des-dommages-causes-par-lautomob

    Voici un article scientifique paru dans le Journal of Transport Geography de février 2024. Ecrit par les chercheurs Patrick Miner, Barbara M. Smith, Anant Jani, Geraldine McNeill et Alfred Gathorne-Hardy, Lire la suite...

    #Argumentaires #Destruction_de_la_planète #Etalement_urbain #Fin_de_l'automobile #Insécurité_routière #Pollution_automobile #Réchauffement_climatique #Ressources #automobilité #économie #environnement #justice #monde #mort #mortalité #nuisances #pollution #recherche #routes #santé #science #sécurité_routière #société #violence

  • Guerre Israël-Hamas : Des exécutions et des viols de femmes palestiniennes ont eu lieu à Gaza, estiment des experts La Libre - Belga

    Des experts indépendants liés aux Nations unies sont profondément préoccupés par des “allégations crédibles” d’exécutions et de viols de filles et de femmes par les forces israéliennes dans la bande de Gaza et en Cisjordanie. C’est ce qu’a annoncé lundi un groupe d’experts du Conseil des droits de l’homme des Nations unies.

    Ces experts, dont la rapporteuse spéciale de l’ONU sur la violence à l’égard des femmes, Reem Alsalem, ont dit avoir reçu des informations sur des exécutions “ciblées” de femmes palestiniennes dans la bande de Gaza, souvent en compagnie de membres de leur famille et d’enfants.

    Depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre, des centaines d’autres Palestiniennes, dont des défenseures des droits de l’homme, des journalistes et des travailleuses humanitaires, auraient également été détenues arbitrairement à Gaza et en Cisjordanie.

    ”De nombreuses femmes auraient été soumises à des traitements inhumains et dégradants, privées de serviettes hygiéniques, de nourriture et de médicaments, et gravement maltraitées. Lors d’un incident au moins, des femmes palestiniennes de Gaza auraient été détenues dans une cage sous la pluie et dans le froid, sans nourriture”, dénoncent ces experts dans un communiqué de presse.

    Un nombre inconnu de femmes seraient par ailleurs portées disparues après avoir été en contact avec l’armée israélienne.

    Les experts, qui travaillent bénévolement pour les Nations unies, se disent particulièrement préoccupés par les “multiples formes d’agression sexuelle” dont sont victimes les prisonnières palestiniennes de la part des forces israéliennes. Elles seraient notamment fouillées nues.

    Selon les informations disponibles, au moins deux prisonnières palestiniennes auraient été violées et d’autres menacées de viol et de violence sexuelle.

    On ignore d’où proviennent les informations relayées par ce groupe d’experts et s’il les a vérifiées de manière indépendante.

    Ces experts du Conseil des droits de l’homme des Nations unies appellent en tous les cas à une enquête indépendante sur ces allégations et demandent à Israël d’y coopérer.

    #Femmes en #cage et leur #Filles #Palestiniennes #génocide #violence #viols #exécutions #agressions #disparitions #ONU #Gaza #israel

    Source : https://www.lalibre.be/international/moyen-orient/2024/02/20/guerre-israel-hamas-des-executions-et-des-viols-de-femmes-palestiniennes-ont

  • Étude sur le traitement des violences sexuelles et autres formes d’abus dans l’Église et les œuvres diaconales évangéliques en Allemagne

    Avant-propos
    La violence sexualisée en contexte institutionnel et le travail de réflexion induit ne cessent de susciter discussions scientifiques et débats au sein de la société. La quantité des publications scientifiques consacrées à ces questions, tant en ce qui concerne les foyers éducatifs que le système scolaire et les internats, le sport, l’Église catholique, les institutions de réinsertion et ou les services d’aide aux handicapés, mais aussi les biographies, les récits et les témoignages des personnes concernées signalent l’intérêt qu’il y a à élaborer sur ce sujet. D’une part, toutes ces publications démontrent la nécessité de produire des connaissances scientifiques fondamentales et d’étudier une série de phénomènes et de mécanismes à l’oeuvre dans les institutions.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/02/20/etude-sur-le-traitement-des-violences-sexuelle

    #violence #allemagne

  • Tout le monde a remarqué que les sites produits en IA remontent toujours en premier sur les moteurs de recherche. Leur but est de se placer en haut du référencement pour vendre leurs produits avec des stratégies SEO qui polluent le web. Bourrés d’informations erronées et d’un français ampoulé approximatif, ils arrivent par exemple à reproduire vaguement le style d’un blog perso. N’empêche, au détour d’une phrase, on va te demander de frapper du code au lieu de le taper.

    #marrant #traduction #violence #code #language #dumb_ia

    • Suite … laisse tomber la commande dig + short et essaye donc le fameux creuser + court :)

      Dans une console Linux, la commande serait :
      creuser example.com +court

      #IA

  • Révélations de Judith Godrèche : La « fille de 14 ans » enfin écoutée et entendue ?

    La prise de parole de Judith Godrèche est un événement majeur. Car à travers le vécu traumatique de l’actrice et réalisatrice, à travers l’évidence de la stratégie de l’agresseur entendue dans les propos de Benoît Jacquot qui a fait d’elle sa « compagne » ou plutôt proie sexuelle dès l’âge d’à peine 15 ans, la conspiration des oreilles bouchées du monde du cinéma français est enfin mise à mal.

    Ce que l’actrice, la femme, aujourd’hui âgée de 51 ans, révèle avec force, intelligence et une grande dignité, c’est que des hommes, au cinéma, exploitent sexuellement des filles mineures, pour leur bon plaisir et pour asseoir leur notoriété.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/02/17/revelations-de-judith-godreche-la-fille-de-14-

    #féminisme #cinema #viol

  • En finir avec les châtiments corporels et la soustraction de l’espace familial au droit

    « Battre, frapper, taper un enfant,lui donner une claque ou une fessée, n’est pas une nécessité éducative. Utiliser la violence pour se faire respecter n’est pas une manière de mettre des limites à un enfant pour bien le faire grandir. Intimider l’enfant n’est pas un moyen pour lui apprendre la frustration et l’art de grandir… » Dans sa préface, Marie Rose Moro parle donc de la « violence éducative » et de son nécessaire arrêt, d’échec de « notre fonction parentale ». J’indique que cette fonction parentale, peu interrogée, nous est attribuée – et de manière très asymétrique suivant les sexes – comme un inné, ce qu’elle n’est pas. Et si n’apprenons pas socialement ces « fonctions parentales » nous ne pouvons les connaître… Etre un·e adulte bienveillant·e ne peut que se construire dans des socialisations adéquates, certainement pas dans les fantasmes d’un « naturel » (accompagné de mythes sur la transmission par le sang, les gènes, le sperme, l’ovule, etc.) qui n’existe que dans la tête des réactionnaires de tous poils.

    Note sur : Daniel Delanoë : Les châtiments corporels de l’enfant
    Une forme élémentaire de la violence

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2017/12/19/en-finir-avec-les-chatiments-corporels-et-la-s

    #enfance #violence

  • AYER NO, HOY SI, ¿Y MAÑANA? Exploring further the issues of legal uncertainty, opacity, and alterations in the entry criteria for the #CETI in Melilla

    Exploring recent changes in access to the CETI in Melilla, this article addresses legal insecurity, lack of transparency and changes in admission criteria. From the context of Melilla to the experiences of Latin American migrants, it reveals the shortcomings of the system and the ongoing struggle for rights.

    https://en.solidarywheels.org/informes
    https://en.solidarywheels.org/_files/ugd/0a7d28_f46a4434524342228757205389c8ed22.pdf

    #rapport #Melilla #Espagne #Maroc #frontières #migrations #réfugiés #Solidarity_Wheels #centre_d'accueil #hébergement #accueil #centre_temporaire #violence #violence_systématique #violences_policières

  • Méditerranée : Frontex partage quasi systématiquement les positions de canots de migrants aux Libyens, d’après une enquête - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/55155/mediterranee--frontex-partage-quasi-systematiquement-les-positions-de-


    Migrants Frontex route migratoire Migration Mer Méditerranée Frontières violences Union européenne
    Par Louise Huet Publié le : 13/02/2024
    Dans une enquête publiée le 10 février, le média allemand Der Spiegel met en évidence l’intense coopération de l’agence européenne Frontex avec les garde-côtes libyens dans les captures et les retours forcés de migrants vers la Libye. Elle montre que l’agence européenne leur partage presque à chaque fois les localisations des canots d’exilés en détresse en Méditerranée.
    L’agence européenne de surveillance des frontières de nouveau épinglée. Une investigation du média allemand Der Spiegel et du collectif de journaliste Lighthouse Reports a dévoilé ce week-end l’ampleur de la connivence entre Frontex et les autorités libyennes, dans l’interception d’embarcations de migrants en mer. Pour exposer ces révélations, les auteurs de l’enquête ont notamment réussi à se procurer des documents confidentiels internes à Frontex.
    Dans une lettre du directeur de Frontex au Parlement européen, divulguée par Der Spiegel, Hans Leijtens reconnaît lui-même que l’agence européenne a envoyé « environ 2 200 mails entre 2021 et 2023 aux centres de coordination de sauvetage libyen, afin de lui transmettre la position de canots de migrants en détresse en Méditerranée ». Et ce, en dépit de la violence des garde-côtes libyens envers les exilés et de la torture bien documentée qui les attend dans les centres de détention en Libye.
    En effet, au cours de la même période, l’article de Der Spiegel indique que Frontex a elle-même enregistré plusieurs cas de violences perpétrées par des patrouilleurs libyens envers des embarcations de migrants tentant de rejoindre l’Europe. Des rapports partagés au Parlement européen et qui montrent que « l’agence sait pertinemment comment fonctionnent les navires libyens sur le terrain ».Pour rappel, ce soutien de Frontex aux Libyens n’est pas illégal. L’Union européenne (UE) et Tripoli sont liés par un partenariat stratégique et financier en mer Méditerranée depuis de nombreuses années. En mars 2023, le Conseil européen a renouvelé pour deux ans son soutien pécuniaire et matériel aux autorités libyennes. Dans le cadre de cet accord, l’UE forme les garde-côtes libyens et leur fournit des navires dans le but d’empêcher les migrants de rejoindre l’Europe.
    Mais cet accord est largement décrié par les ONG, notamment en raison du comportement jugé « dangereux » des militaires libyens en mer.Les avions de surveillance de l’agence européenne ont par exemple été témoin de la scène suivante : en mai 2023, des garde-côtes libyens ont frappé le conducteur d’un canot d’une centaine d’exilés alors qu’il ne se débattait pas. Les Libyens ont ensuite utilisé des matraques et des cordes pour rouer de coups six autres migrants du bateau, avant de les ramener de force en Libye. Autre incident : en septembre 2021, un drone de Frontex était aux premières loges lorsque des patrouilleurs libyens ont tiré à balles réelles sur un canot d’exilés. L’agence européenne avait alors envoyé un courriel à Tripoli : « Nous suggérons de NE PAS utiliser la force lors des opérations de recherche et de sauvetage », rapporte Der Spiegel.
    Comme le souligne l’enquête, il ressort des rapports de Frontex que ces deux attaques ne sont pas des cas isolés, mais que les garde-côtes libyens font régulièrement usage de la violence dès qu’ils interceptent des migrants en Méditerranée. Jonas Grimheden, le responsable des droits fondamentaux de l’agence, écrit même dans un document confidentiel qu’il s’agit d’une « pratique courante ». Pourtant, la direction de Frontex n’a jusqu’ici jamais évoqué publiquement ces violations du droit commises par la Libye, note Der Spiegel.En vertu du droit maritime international, l’enquête rappelle que Frontex doit normalement s’assurer que les opérations de sauvetage en mer ramènent les migrants secourus dans des lieux sûrs. « Or, la Libye n’est pas un lieu sûr », martèle par exemple SOS Méditerranée, en réaction à l’investigation du média allemand.
    Les interceptions perpétrées par des garde-côtes libyens contreviennent par ailleurs à l’interdiction de refoulement, une des pierres angulaires de la Convention de Genève relative au statut des réfugiés. Pour les journalistes allemands, cela implique que Frontex serait donc à son tour « complice » de ces actions illégales.
    Pourtant, le responsable des droits fondamentaux de Frontex tire la sonnette d’alarme en interne depuis des mois. Le Suédois Jonas Grimheden a averti les cadres supérieurs de Frontex de possibles conséquences juridiques si cette collaboration avec les Libyens était exposée au grand jour. « La contribution apportée par la coordination et le partage d’informations pourrait potentiellement être considérée comme une participation indirecte à des pratiques de refoulement », citent les journalistes de Der Spiegel.
    C’est pour cela que Jonas Grimheden émet une série de recommandations à destination de Frontex : l’agence devrait entre autres demander aux instances de l’ONU compétentes - à savoir, le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) - d’assurer la sécurité des migrants après leur débarquement sur les côtes libyennes, et de veiller à ce que les exilés ne soient pas renvoyés dans les camps de détention.
    Ensuite, Jonas Grimheden préconise de rappeler plus souvent à l’ordre les garde-côtes libyens lorsqu’ils font usage de violence. Enfin, il conseille surtout d’améliorer la coopération de Frontex avec les navires de sauvetage des ONG, en les alertant en même temps que les autorités de la zone.Contactée par les journalistes de Der Spiegel, Frontex n’a pas précisé si les directives formulées par Grimheden avaient été mises en œuvre. En revanche, l’agence européenne a reconnu « les complexités de la situation en Méditerranée, particulièrement en ce qui concerne les défis documentés en Libye ». Elle leur a également rappelé que sa priorité numéro un est « de sauver des vies ».❞
    #Covid-19#migrant#migration#UE#frontex#libye#mediterranee#sauvetage#violence#détention#sante

  • Time of israel Qui sont les 4 résidents d’implantations extrémistes sanctionnés par Washington ?

    Ces ultra-radicaux sont accusés d’attaques contre les Palestiniens, d’avoir mené l’émeute de Huwara, d’avoir harcelé des villageois et d’avoir frappé des activistes.

    La semaine dernière, le président américain Joe Biden a pris des sanctions à l’encontre de quatre Israéliens condamnés, inculpés ou soupçonnés d’avoir perpétré des attaques violentes contre des résidents palestiniens de Cisjordanie.


    Illustration : Des résidents d’implantations israéliens lançant des pierres sur des Palestiniens près de l’implantation israélienne d’Yitzhar, en Cisjordanie, le 7 octobre 2020. (Crédit : Nasser Ishtayeh/Flash90)

    Cette mesure, qui empêche les individus désignés d’accéder au système financier américain, est le fruit de la frustration de Washington face à ce que les Américains considèrent comme une incapacité de la part d’Israël à faire face à la violence des partisans du mouvement pro-implantation. Elle a aussi été prise dans le cadre des réactions négatives, de la part de certains membres du parti Démocrate, à l’égard de la position adoptée par Joe Biden sur le conflit à Gaza.

    Les quatre hommes ont été accusés de crimes violents contre des Palestiniens, mais seul David Chaï Chasdaï, le plus connu du groupe avec une série de condamnations remontant à plus de dix ans, a déjà purgé une peine.

    Comme Chasdaï, Yinon Levi est une figure connue des milieux activistes des résidents d’implantations radicaux mais s’il a été accusé à de multiples reprises de violence et de harcèlement à l’encontre de Palestiniens en Cisjordanie, il n’a jamais fait l’objet de poursuites.


    David Chaï Chasdaï comparaîssant lors d’une audience au tribunal de Rishon Lezion, le 2 juillet 2013. (Crédit : Yossi Zeliger/FLASH90)

    La semaine dernière, le président américain Joe Biden a pris des sanctions à l’encontre de quatre Israéliens condamnés, inculpés ou soupçonnés d’avoir perpétré des attaques violentes contre des résidents palestiniens de Cisjordanie.

    Cette mesure, qui empêche les individus désignés d’accéder au système financier américain, est le fruit de la frustration de Washington face à ce que les Américains considèrent comme une incapacité de la part d’Israël à faire face à la violence des partisans du mouvement pro-implantation. Elle a aussi été prise dans le cadre des réactions négatives, de la part de certains membres du parti Démocrate, à l’égard de la position adoptée par Joe Biden sur le conflit à Gaza.

    Les quatre hommes ont été accusés de crimes violents contre des Palestiniens, mais seul David Chaï Chasdaï, le plus connu du groupe avec une série de condamnations remontant à plus de dix ans, a déjà purgé une peine.

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    Comme Chasdaï, Yinon Levi est une figure connue des milieux activistes des résidents d’implantations radicaux mais s’il a été accusé à de multiples reprises de violence et de harcèlement à l’encontre de Palestiniens en Cisjordanie, il n’a jamais fait l’objet de poursuites.
    David Chaï Chasdaï comparaîssant lors d’une audience au tribunal de Rishon Lezion, le 2 juillet 2013. (Crédit : Yossi Zeliger/FLASH90)

    Les deux autres personnes sanctionnées, Shalom Zicherman et Einan Tanjil, ont chacune été poursuivies, mais aucune n’a été condamnée.

    Les sanctions ont déjà commencé à être appliquées. Dimanche et lundi, il s’est avéré que les comptes bancaires israéliens de deux des quatre individus – ceux de Chasdaï et Levi – avaient été gelés en raison des exigences de mise en conformité financière auxquelles les banques israéliennes sont légalement tenues.

    Lors d’une réunion d’information organisée la semaine dernière avant l’annonce des sanctions, un haut fonctionnaire américain a déclaré que de multiples formes de preuves corroborantes étaient nécessaires pour qu’une personne soit sanctionnée, notamment des informations publiques, des documents judiciaires et des renseignements.

    David Chaï Chasdaï
    David Chaï Chasdaï, âgé de 29 ans et père de deux enfants, a un long passé criminel. Il a été arrêté à maintes reprises, a fait l’objet d’ordonnances restrictives de toutes sortes, a été inculpé et condamné. Il réside dans l’avant-poste de Givat Ronen, à l’extérieur de Naplouse, en Cisjordanie.

    À l’âge de 19 ans, Chasdaï, qui a grandi dans l’implantation de Beit El, près de Ramallah, avait déjà accumulé une longue liste d’arrestations, de mises en détention et de restrictions de ses déplacements en Cisjordanie car il était soupçonné de violences nationalistes.

    Dans un article publié en 2014 par le journal Makor Rishon, il était cité comme « la cible numéro 1 » de la police de Cisjordanie. Il était précisé qu’il était aussi une source d’inquiétude importante pour le département de l’agence de sécurité intérieure du Shin Bet chargé de la lutte contre la criminalité nationaliste juive.

    L’année dernière, Chasdaï a été arrêté et mis en accusation pour avoir participé, le 26 février, à un saccage dans la ville palestinienne de Huwara, dans le nord de la Cisjordanie, après qu’un terroriste eut tué deux jeunes frères israéliens qui traversaient la ville en voiture.


    Des résidents d’implantations regardant des voitures et des maisons qu’ils ont incendiées dans la ville de Huwara, en Cisjordanie, le 26 février 2023. (Crédit : Twitter ; utilisée conformément à l’article 27a de la loi sur le droit d’auteur)

    Chasdaï a été libéré de prison par le tribunal de Lod avec des conditions restrictives, mais peu de temps après, le ministre de la Défense Yoav Gallant a ordonné son retour en prison dans le cadre d’un ordre de détention administrative de trois mois, déclarant qu’il était soupçonné d’avoir été l’instigateur de ces actes « d’autodéfense ».

    Néanmoins, il n’a pas encore été inculpé pour cette émeute, qualifiée de pogrom par certains responsables israéliens.

    Chasdaï a fait l’objet d’au moins trois condamnations pénales, pour lesquelles il a purgé plusieurs mois de prison. Il a également été condamné à des peines de prison avec sursis et à des travaux d’intérêt général.

    En février 2013, il a été reconnu coupable de coups et blessures après avoir agressé deux chauffeurs de taxi arabes à l’extérieur d’une salle de réception à Jérusalem, où il assistait à un mariage.

    En avril 2015, il a été surpris avec deux autres suspects dans une voiture circulant dans le quartier juif de Jérusalem de Ramot, près du village palestinien de Beit Iksa, à 2h du matin, avec trois bouteilles d’essence, des allumettes, des gourdins en métal et en bois, et des bombes de peinture. Un an plus tard, il a été reconnu coupable d’avoir eu l’intention d’utiliser des substances dangereuses en violation de la loi.

    Et en décembre 2017, il a été reconnu coupable, dans le cadre d’une négociation de peine avec le tribunal de Jérusalem, d’avoir violé plusieurs ordonnances restrictives émises à son encontre par des commandants de l’armée israélienne, notamment des ordonnances lui interdisant de rencontrer certaines personnes et de quitter l’implantation où il vivait, et lui imposant un couvre-feu.

    Yinon Levi
    Yinon Levi est le fondateur de l’avant-poste illégal de la ferme de Meitarim, dans la région des collines du sud de Hébron, en Cisjordanie. Ce père de trois enfants, âgé de 31 ans, a été accusé à maintes reprises d’avoir mené des actions visant à attaquer physiquement et à harceler les communautés palestiniennes de la région.


    Nasser Nawaja, résident de Susya et activiste du village palestinien, à côté de trois bassins délibérément endommagés par des militaires lors d’un incident, le 16 octobre 2023. (Crédit : Jeremy Sharon)

    Plus de 1 000 Palestiniens vivant dans 15 communautés d’éleveurs de la zone C de la Cisjordanie, où Israël exerce un contrôle militaire et civil total, ont été déplacés en raison du harcèlement des résidents d’implantations depuis les atrocités commises par le groupe terroriste palestinien du Hamas, le 7 octobre, et depuis le déclenchement de la guerre à Gaza, a rapporté le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA). Le phénomène est particulièrement aigu dans les collines du sud de Hébron et dans la vallée du Jourdain.

    Levi est cité dans un recours qui a été déposé devant la Haute Cour de justice en novembre par l’organisation de défense des droits de l’Homme Haqel, qui demande que l’armée israélienne et la police protègent ces communautés. Les requérants accusent l’homme d’avoir dirigé et participé à plusieurs reprises à des attaques contre ces communautés, leurs habitants et leurs infrastructures.

    À la suite de l’assaut du Hamas commis le 7 octobre dans le sud d’Israël, l’armée israélienne a ordonné de faire des travaux à plusieurs endroits pour empêcher les habitants des villes palestiniennes d’accéder aux routes empruntées par les résidents d’implantations.

    Dans le village palestinien de Susiya, près de l’avant-poste de la ferme de Meitarim, les habitants affirment que Levi a conduit un tracteur pour effectuer des « opérations d’ingénierie » pour l’armée le 16 octobre. Selon leur récit, il a également utilisé le tracteur pour briser et endommager gravement trois citernes d’eau qui étaient utilisées par le village à des fins agricoles.

    l’armée israélienne israélienne a déclaré par la suite que ce travail avait « dépassé les limites » de la mission qui avait été donnée et que « des leçons avaient été tirées » de l’incident.

    Quelques jours plus tôt, selon le recours déposé, Levi a fait partie des 14 résidents d’implantations qui, accompagnés de deux soldats, se sont rendus dans le village palestinien de Zanuta, aujourd’hui abandonné. Certains d’entre eux ont commencé à frapper les habitants, ils ont brisé des panneaux solaires et ils ont détruit des véhicules, selon le recours.

    Les anciens habitants de Zanuta affirment que le 21 octobre, Levi et un homme en uniforme de l’armée israélienne, tous deux armés de fusils d’assaut M16, sont revenus dans le village et qu’ils ont commencé à entrer dans les maisons.

    Les deux hommes « ont commencé à crier, à insulter et à menacer les habitants… [en criant] ‘terroristes, vous devez tous mourir et partir d’ici’ », indique le recours.


    Le village palestinien de Zanutah abandonné par ses habitants à la suite d’une série d’attaques présumées et d’incidents de harcèlement par des résidents d’implantations extrémistes de la région, dans les collines du sud de Hébron en Cisjordanie, le 9 novembre 2023. (Crédit : Jeremy Sharon/Times of Israel)

    Le 25 octobre, une lettre a été envoyée à la police et à l’armée, dénonçant ces attaques – mais aucune mesure n’a été prise en conséquence. À la fin du mois d’octobre, les quelque 250 habitants du village ont quitté les lieux pour échapper au harcèlement.

    La Haute Cour a ordonné à la police et à l’armée de détailler les mesures qu’elles ont prises, y compris le lancement d’éventuelles enquêtes, à la suite de ces plaintes et d’autres, avant le 13 février.

    Dans une interview accordée à la chaîne publique israélienne Kan lundi, Levi a qualifié les accusations portées contre lui de « non-sens » et d’éléments, disant qu’elles entraient dans le cadre d’une « campagne d’allégations de violences qui seraient commises par les résidents d’implantations, une campagne lancée par les gauchistes et par les anarchistes qui viennent ici pour nous harceler ».

    Il a ajouté que depuis qu’il avait créé la ferme Meitarim, il avait essayé d’empêcher les Arabes « de s’emparer de cette région » et que ces efforts avaient « dérangé » les militants palestiniens des droits de l’Homme.

    Einan Tanjil
    Einan Tanjil, 21 ans, est principalement connu pour avoir participé à une attaque en 2021 contre des militants israéliens qui aidaient des Palestiniens à récolter des olives dans une oliveraie située entre le village palestinien de Surif et l’implantation de Bat Ayin, dans la région du Gush Etzion en Cisjordanie, au sud de Jérusalem.

    Tanjil réside officiellement à Kiryat Ekron, dans le centre d’Israël, mais il a passé beaucoup de temps dans des implantations et dans des avant-postes illégaux en Cisjordanie.

    Au cours de l’incident de 2021, une vingtaine d’Israéliens, dont Tanjil, ont commencé à jeter des pierres sur les militants et sur les cueilleurs d’olives palestiniens. Tanjil et un autre agresseur se sont ensuite approchés des militants et ils ont commencé à les frapper avec des gourdins en bois, blessant un activiste de longue date, Rabbi Arik Ascherman, et deux autres personnes.


    Le rabbin Arik Ascherman, militant palestinien de longue date, blessé après avoir été attaqué par Einan Tanjil et d’autres assaillants près de l’implantation de Bat Ayin, en Cisjordanie, le 12 novembre 2021. (Crédit : Shaï Kendler)

    Tanjil a été reconnu coupable d’agression et de lésions corporelles dans le cadre d’une négociation de peine, mais il n’a pas encore été condamné.

    Lors de l’audience qui a permis de déterminer la peine, Ascherman a demandé à la Cour de condamner Tanjil. Même s’il a souligné que ce dernier ne faisait pas figure de leader chez les radicaux qui harcèlent les agriculteurs palestiniens en Cisjordanie, il a déclaré qu’il devait être condamné à une peine aussi sévère que possible dans la mesure où il n’avait affiché ni regret, ni remords pour l’attaque.

    Shalom Zicherman
    Shalom Zicherman, 33 ans, réside à Mitzpe Yair, un petit avant-poste illégal situé dans la région des collines du sud de Hébron, en Cisjordanie.

    En juin 2022, il a été filmé en train de lancer des pierres sur les voitures de militants pacifistes israéliens et de journalistes palestiniens.

    L’une des militantes a été blessée au visage lorsqu’une pierre lancée par Zicherman a traversé la vitre de la voiture dans laquelle elle se trouvait.

    Zicherman a été inculpé pour avoir causé des blessures, pour agression et pour avoir délibérément endommagé un véhicule. Son procès est en cours.

    Source : https://fr.timesofisrael.com/qui-sont-les-4-residents-dimplantations-extremistes-sanctionnes-pa

    #israel #implantations #violence colons #Palestine #occupation #racisme #apartheid #sionisme #impunité

    • Time of israel Des extrémistes filmés lançant des pierres sur des Palestiniens en Cisjordanie

      Le groupe de défense des droits Yesh Din a rapporté deux incidents de violences d’extrémistes israéliens visant les habitants du village de Madama, au nord de la Cisjordanie.

      Le premier incident impliquait le coordinateur de la sécurité d’Yitzhar ainsi que plusieurs autres résidents d’implantations en uniforme identifiés par les Palestiniens comme les responsables des attaques précédentes. Les extrémistes se sont approchés d’un agriculteur palestinien travaillant ses terres sur un tracteur dans la zone B de Cisjordanie, où les civils israéliens n’ont pas le droit d’entrer. Les extrémistes ont arrêté l’agriculteur et lui ont demandé d’arrêter de travailler tout en le menaçant. Le fermier a décidé de retourner à Madama, mais a ensuite été bloqué par les extrémistes en uniforme.

      Un Palestinien conduisant un camion est ensuite arrivé sur les lieux pour aider l’agriculteur, ce qui a amené les extrémistes à ouvrir le feu en l’air et vers le tracteur, a déclaré Yesh Din, ajoutant que le véhicule avait été endommagé par des jets de pierres et des tirs.

      Peu de temps après, un groupe d’extrémistes est descendu d’Yitzhar en direction de Madama et a volé un bidon d’eau appartenant à un Palestinien local. Ils se sont ensuite couverts le visage et ont commencé à lancer des pierres sur les maisons du village. Au cours de l’attaque, les extrémistes en uniforme ont ouvert le feu à plusieurs reprises sur les habitants qui tentaient d’aider ceux dont les maisons étaient attaquées.

      Aucune arrestation n’a été signalée et l’armée israélienne n’a pas publié de commentaire dans l’immédiat à ce sujet.

      Source : https://fr.timesofisrael.com/des-extremistes-filmes-lancant-des-pierres-sur-des-palestiniens-en

      #israel #implantation #violence #colons #Palestine #occupation #racisme #apartheid #sionisme #impunité

    • Time of israel La France annonce des « sanctions » contre 28 résidents d’implantations « extrémistes » Afp

      Le ministère français des Affaires étrangères a annoncé mardi avoir adopté des « sanctions » à l’encontre de 28 « colons israéliens extrémistes » coupables de « violences contre des civils palestiniens en Cisjordanie ».

      « La France réaffirme sa condamnation ferme de ces violences inadmissibles. Comme nous l’avons affirmé à de nombreuses reprises, il est de la responsabilité des autorités israéliennes d’y mettre fin et de poursuivre leurs auteurs », écrit le ministère dans le communiqué.

      Ces 28 individus sont « visés par une interdiction administrative du territoire français », ajoute le Quai d’Orsay, qui a dit « travailler » à « l’adoption de sanctions au niveau européen » à l’encontre des de résidents d’implantations violents.
      . . . . . .
      Source : https://fr.timesofisrael.com/la-france-annonce-des-sanctions-contre-28-residents-dimplantations

      #israel #violence #colons #Palestine #occupation #racisme #apartheid #sionisme #impunité

  • via #André_Gunthert
    @gunthert sur l’oiseau bleu

    #Guerre Israël-Hamas : les visages du massacre dans la bande de Gaza
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/02/12/les-visages-du-massacre-dans-la-bande-de-gaza_6216068_3210.html

    Ils ont été écrasés sous les bombes, abattus par un sniper au coin d’une rue, fauchés dans l’explosion d’un obus de char : des milliers de civils palestiniens sont morts dans l’opération israélienne lancée contre la bande de Gaza, il y a quatre mois, en représailles à l’attaque perpétrée par le Hamas, le 7 octobre 2023, dans le sud de l’Etat hébreu, qui a fait 1 200 morts. Censée punir le mouvement islamiste pour ce massacre, briser son pouvoir sur Gaza et libérer les otages retenus dans l’enclave, la guerre en cours, menée dans un territoire de moins de 40 kilomètres de long, où cibles civiles et militaires se confondent, a généré un autre massacre, d’ampleur inédite.

    Les autorités de santé de la bande de Gaza recensent, à ce stade, plus de 28 000 morts, dont 70 % sont des femmes et des enfants. Ce chiffre n’inclut pas les corps restés prisonniers des décombres, évalués à plusieurs milliers, et les cadavres abandonnés dans les rues. Le nombre précis de combattants parmi les morts, sûrement plusieurs milliers, est indéterminé. Au total, plus de 1 % de la population de la bande de Gaza, estimée à 2,1 millions de personnes, a été tué. « Les gens disent désormais qu’avant d’entrer dans Gaza il faut se déchausser, parce que l’on marche sur les morts », confie l’écrivain palestinien Elias Sanbar. Le Monde a retracé le parcours de neuf de ces victimes civiles, six adultes et trois enfants, âgés de 3 à 70 ans.

    Le 8 septembre 2014, Bilal Jadallah avait fait planter dix-sept oliviers dans le patio de la Maison de la presse, qu’il avait fondée un an plus tôt, en hommage aux dix-sept journalistes qui avaient trouvé la mort lors de la guerre menée, cette année-là, par Israël contre la bande de Gaza. Il appelait, déjà, la communauté internationale à faire pression sur l’Etat hébreu pour mettre un terme aux attaques contre les journalistes et leurs institutions.

    Le 19 novembre 2023, le journaliste de 45 ans est #mort en compagnie de son beau-frère, Abdul Karim Abed, dans la voiture qui les emmenait vers le sud du territoire palestinien. Les deux hommes ont été victimes du tir à bout portant d’un char israélien, posté à la sortie du centre-ville de Gaza. Un mois plus tôt, Bilal Jadallah avait décidé de mettre à l’abri son épouse et leurs quatre enfants à Khan Younès, dans le sud de la bande. Mais lui avait décidé de rester dans le centre du territoire, assiégé par les forces israéliennes.

    « De toute manière, il n’y a pas d’endroit sûr dans la bande de Gaza, le danger est partout », disait-il à son ami Atef Abu Saif, le ministre de la culture de l’#Autorité_palestinienne. « Bilal a consacré la plupart de son temps, pendant cette guerre, à transmettre des informations et des photos de Gaza aux diplomates et aux #journalistes internationaux, qu’il avait rencontrés en tant que directeur de la Maison de la presse. Dès qu’il y avait du réseau, il envoyait des messages », raconte Atef Abu Saif.

    Située dans Rimal, le quartier aisé de Gaza, la Maison de la presse fut jusqu’à la mort de son fondateur l’un des derniers lieux de vie du centre-ville, ravagé par les #bombardements. L’ultime refuge de journalistes et d’amis qui y partageaient matelas et couvertures pour la nuit, un narguilé ou quelques rations de nourriture.

    Inaugurée en 2013, vouée à la défense d’un journalisme indépendant, cette institution a formé toute une génération de jeunes reporters gazaouis. Elle fournissait aussi des équipements de protection, un soutien juridique et de l’aide financière à une profession malmenée par l’autoritarisme du Hamas et confrontée à une situation économique précaire. « Bilal représentait beaucoup pour moi, tant sur le plan professionnel que personnel… Il a été la première personne à m’aider », témoigne Plestia Alaqad, 22 ans, l’une de ces journalistes-citoyens de Gaza, devenus des vedettes d’Instagram. « J’attendais que la guerre se termine pour aller à la Maison de la presse et lui montrer mon travail. » Selon l’ONU, l’offensive israélienne à Gaza a causé la mort de 122 journalistes et professionnels des médias en quatre mois.

    Lubna Mahmoud Elian rêvait de devenir « une #violoniste de renommée internationale ». En 2021, alors qu’elle n’avait que 12 ans, c’est avec ces mots qu’elle avait convaincu le jury du Conservatoire national de musique Edward-Saïd de Gaza de lui octroyer une bourse. Lorsqu’un des membres du jury lui avait expliqué combien la maîtrise de cet instrument était difficile, la jeune fille n’avait pas hésité. « Je suis prête à relever ce défi », avait répondu l’adolescente, accompagnée de son père et de sa mère.

    Deux ans plus tard, le 21 novembre 2023, l’apprentie violoniste est morte dans un bombardement israélien sur le camp de réfugiés de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, où elle avait trouvé refuge avec sa famille. Plus de quarante personnes ont péri avec elle : ses parents et ses frères, le plus jeune n’ayant que 5 mois, ses grands-parents, ses oncles et tantes et leurs enfants respectifs.

    « Lubna était partie dans le Sud sans son violon, explique sa tante, Khitam Attallah, qui vit à Londres depuis quatre ans. Comme beaucoup d’autres à Gaza, elle se disait que dans deux, trois jours, elle serait de retour chez elle. » La tante, qui avait rendu visite à sa famille à Gaza en juillet 2023, se souvient d’un soir où l’adolescente avait joué du violon : « J’ai été surprise par sa maîtrise. C’était comme si elle apprenait la musique depuis des années. »

    Mahmoud Abuwarda, un enseignant de guitare, qui fut le superviseur universitaire de Lubna, renchérit : « Elle était très motivée. Tous ses enseignants, sur place ou à distance, se souviennent d’elle pour son enthousiasme et la rapidité avec laquelle elle progressait. » Sur une photo que son professeur de violon, Yelina Radwan, a prise d’elle, Lubna porte un masque chirurgical, mais ses yeux laissent entrevoir un sourire rayonnant. « Elle étudiait avec plaisir et s’est défaite de sa timidité avec le temps », se rappelle Yelina Radwan, qui a quitté Gaza grâce à sa nationalité russe.

    Le père de Lubna, employé administratif à Gaza, responsable de l’émission des rares permis de sortie de l’enclave accordés par l’armée israélienne, s’agaçait, en riant, des bruits grinçants que sa fille sortait de son instrument, au début de ses cours. « La deuxième année, c’était le jour et la nuit, se rappelle Khamis Abushaban, assistant administratif au conservatoire, qui était en contact direct avec les parents des élèves. Je voyais dans les yeux de son père combien il était fier d’elle. »

    Quelques mois avant sa mort, Lubna avait demandé à ses professeurs de lui apprendre les bases de la composition. Elle s’était aussi inscrite dans une chorale et jouait dans deux orchestres. « Elle était obsédée par la Valse n° 2 de Chostakovitch », se souvient Mahmoud Abuwarda. Dans les messages qu’elle envoyait à sa famille à l’étranger, elle n’attendait qu’une chose : que la guerre prenne fin et qu’elle puisse retourner à son apprentissage du violon.

    Hala Khrais, 58 ans : la grand-mère au #drapeau_blanc

    Ce 12 novembre 2023, Hala Khrais mène la marche d’une trentaine de parents et voisins, dans les rues de Rimal, dans le centre de la ville de Gaza. Les membres de la petite troupe ont décidé de fuir leur quartier de résidence, trop proche de l’hôpital Al-Shifa, assiégé par l’armée israélienne. Le petit-fils préféré de Mme Khrais, Taim, tient sa main. Agé de 5 ans, il agite un drapeau blanc. Soudain, arrivée à un carrefour, sa grand-mère s’arrête, elle semble vouloir faire demi-tour. Une détonation retentit et elle s’écroule au sol, lâchant un sac de provisions.

    L’assassinat d’Hala Khrais a été filmé d’un immeuble voisin et la vidéo a été transmise anonymement au site d’information Middle East Eye, basé à Londres. Des tanks israéliens étaient stationnés plus loin, à l’ouest et au sud du carrefour, vers où Mme Khrais avançait, selon son fils. La famille est convaincue qu’elle a été victime d’un tir israélien, ce qui ne peut être établi de façon certaine. La fille cadette, Sara, qui suivait quelques pas en arrière, s’est effondrée en larmes, tandis que son frère, Mohammed, emportait leur mère. Ils l’ont enterrée dans une étroite coursive, au pied de l’immeuble où la famille s’était réfugiée.

    Les semaines qui avaient précédé la guerre comptaient parmi les plus heureuses de la vie de Hala Khrais. Le petit Taim avait fait sa rentrée à l’école élémentaire, tout fier de son cartable et de son uniforme. Hala, ancienne professeure d’arabe, jeune retraitée de 58 ans, préparait le mariage de Sara. Son seul fils, Mohammed, 22 ans, venait de décrocher son diplôme d’ingénieur informatique, ce que la famille avait célébré dans un restaurant chic de leur quartier, le Palmyra. Hala avait aussi rencontré les parents de la jeune promise de Mohammed : leurs fiançailles étaient prévues le 7 octobre 2023.

    Hala Khrais était fière lorsque d’anciens élèves – un docteur, un ingénieur – l’arrêtaient dans les rues de son quartier natal, le plus aisé de Gaza. Elle avait quitté son travail à l’école catholique privée du Patriarcat latin et acheté, en 2021, une maison proche de celles de ses sœurs. Epouse d’un ancien fonctionnaire de l’Autorité palestinienne, Hala voyageait avec les siens chaque année en Turquie ou en Egypte, pour y retrouver deux de ses filles, émigrées en Suède.

    Après sa mort, la famille a perdu brièvement la trace du petit-fils, Taim. Emmené par des voisins vers le sud de l’enclave, il a fini par être recueilli par deux tantes à Rafah, à la frontière égyptienne. Sa jeune mère, restée dans la ville de Gaza, attend que l’armée israélienne lève ses barrages pour le retrouver. « Au téléphone, Taim dit qu’il économise de l’argent pour voyager à l’étranger », raconte sa tante, Sara. « Il ne veut plus vivre à Gaza. »

    Reem Nabhan, 3 ans : la fillette à la robe jaune

    Une photographie de Reem Nabhan fournie par la famille et diffusée par CNN, le 29 novembre 2023. COLLECTION PRIVÉE VIA CNN
    « Rouh Arrouh » (la « quintessence de l’âme »). Khaled Nabhan murmure ces mots à Reem, sa petite-fille, tout en embrassant ses yeux. Le corps de l’enfant reste inerte, malgré ses étreintes. La vidéo, tournée le 22 novembre 2023, a été partagée massivement sur les réseaux sociaux. Reem et son frère Tarek, 5 ans, ont été tués dans le bombardement de leur maison, dans le camp de réfugiés de Nuseirat, au centre de la bande de Gaza. Quelques heures avant, les enfants avaient supplié leur grand-père de les autoriser à jouer dehors. Ce dernier avait refusé. Le ciel au-dessus d’eux était déchiré par les bombes, ce jour-là.

    Cette mesure de précaution n’a pas suffi. Réveillé par l’explosion, Khaled Nabhan a hurlé, tâtonnant dans le noir à la recherche de ses enfants et petits-enfants. « Ils étaient ensevelis sous les débris », a-t-il confié à la chaîne américaine CNN. Maysa, leur mère qui partageait son lit avec eux, a été blessée ainsi que sa sœur. Elle se souvient des cris de sa fille, et de son impuissance à la délivrer des gravats. Elle a perdu connaissance, alors que Reem rendait l’âme.

    Le père de la fillette travaillant à l’étranger, la famille vivait avec le grand-père maternel. Ce dernier passait beaucoup de temps avec Reem. On les voit, dans une vidéo, juchés sur un vélo, la fillette apprêtée dans une robe jaune, tout sourire. D’autres moments, captés au téléphone portable, montrent Khaled envoyant sa petite-fille dans les airs, ou les deux qui jouent à se tenir par une mèche de cheveux et un bout de barbe, refusant de lâcher.

    Trop petite pour comprendre, Reem n’avait pas vraiment conscience de la guerre. Khaled Nabhan l’imaginait déjà à l’université, le « consultant pour choisir sa spécialisation », a-t-il confié à l’agence turque Anadolu. « Je n’aurais jamais pensé que nos enfants seraient bombardés. » De sa petite-fille bien aimée, il a gardé une boucle d’oreille qu’il a placée dans une poche de sa chemise, tout près de son cœur.

    Sufyan Tayeh, 52 ans : l’enfant des camps surdiplômé

    Photographie de Sufyan Tayeh publiée par la journaliste palestinienne Maha Hussaini sur son compte X, le 2 décembre 2023. @MAHAGAZA VIA X
    La trajectoire de Sufyan Tayeh, pur produit de la méritocratie palestinienne, s’est brisée net, le 2 décembre 2023. Issu d’une famille de réfugiés, il avait grandi dans les ruelles miséreuses du camp de Jabaliya, le plus grand et le plus dense de la bande de Gaza. Elève modèle des écoles de l’UNRWA, l’agence des Nations unies chargée des réfugiés palestiniens, il était parvenu à intégrer l’Université islamique de Gaza, la troisième meilleure de Palestine, après An-Najah, à Naplouse, et Birzeit, en Cisjordanie occupée. « C’était un étudiant précoce, honnête et très travailleur », se remémore Akram Habib, ancien responsable du département d’anglais, joint en Turquie.

    Licencié en physique en 1994 et docteur en 2007, il décroche un poste de professeur dans son université, puis la direction du département de physique, où son envergure intellectuelle est très vite remarquée. Une étude sur les oscillations de plasma lui vaut, en 2019, le prix de la Banque islamique palestinienne pour la recherche scientifique. En 2023, aboutissement de ce parcours sans faute, il prend la présidence de l’Université islamique.

    « Malgré le blocus israélo-égyptien de l’enclave, il maintenait des partenariats avec d’autres établissements », explique la docteure Wafaa Khater, doyenne de la faculté des sciences de Birzeit. Les deux scientifiques avaient été nommés, en 2023, présidents de deux chaires de l’Unesco – un programme de renforcement des capacités dans l’enseignement supérieur –, lui dans le domaine de la physique, de l’astronomie et des études spatiales, elle sur les mathématiques et la physique théorique. « Nous avions commencé à discuter de nouvelles façons de collaborer pour organiser davantage d’activités de physique et d’astronomie pour promouvoir ces matières auprès des étudiants palestiniens, étant donné que nous avons un observatoire à Birzeit », se souvient Wafaa Khater.

    Sufyan Tayeh a été tué, le 2 décembre 2023, avec sa famille, dans un bombardement de l’armée israélienne sur Jabaliya. L’université à laquelle il avait consacré sa carrière a été détruite. « Former un scientifique pareil demande trente, quarante ans de travail… Et il faut les infrastructures. Mais nous allons continuer notre mission d’enseignement », promet Mme Khater. A défaut de continuer à transmettre son savoir, Sufyan Tayeh restera un modèle de réussite : celle d’un enfant des camps parvenu à l’excellence scientifique.

    Lire aussi | Article réservé à nos abonnés En Cisjordanie, l’université palestinienne de Birzeit sous la pression d’Israël

    Nahida et Samar Anton, 70 et 50 ans : les paroissiennes de la Sainte-Famille

    Nahida Khalil Anton (à gauche) avec sa fille Samar Kamal Anton. Photographie postée par l’avocate des droits humains Mai El-Sadany sur son compte X, le 17 décembre 2023. @MAITELSADANY VIA X
    Symbole d’une communauté qui se meurt, l’église de la Sainte-Famille abrite les dépouilles de Nahida et Samar Anton, une mère et sa fille, abattues le 16 décembre 2023 « par un tireur d’élite israélien », selon le Patriarcat latin de Jérusalem. L’armée a nié être à l’origine des tirs qui ont tué les deux femmes. Situé au cœur de la ville de Gaza, le complexe religieux – qui englobe le lieu de culte et plusieurs autres bâtiments, dont le couvent des missionnaires de la charité de mère Teresa – est devenu, dès le début de la guerre, un refuge pour quelque 180 catholiques du territoire, rejoints par des familles chrétiennes orthodoxes. Plus de 300 personnes s’y trouvaient le 15 décembre quand les blindés israéliens ont déferlé dans le quartier de Zeitoun et pris position autour de l’édifice religieux.

    Leurs tirs, qui empêchent toute tentative de sortie, font trois premiers blessés cette nuit-là dans l’église. Le lendemain matin, un char ouvre le feu sur le couvent, endommageant la bâtisse et détruisant des panneaux solaires et des générateurs d’électricité. Puis, vers midi, le 16 décembre, un sniper tire sur Nahida, 70 ans, et Samar, 50 ans. Les deux paroissiennes se rendaient au couvent, qui abrite les seules sanitaires encore fonctionnelles. La mère s’effondre la première, puis la fille est tuée à son tour, en tentant de lui porter secours.

    « Nahida et sa fille Samar ont été abattues de sang-froid à l’intérieur des locaux de la paroisse, où il n’y avait aucun belligérant, s’est indigné, le 17 décembre, le Patriarcat latin de Jérusalem. Sept autres personnes se sont fait tirer dessus et ont été blessées alors qu’elles essayaient d’en protéger d’autres à l’intérieur de l’enceinte de l’église. »

    Les deux femmes étaient des piliers de la communauté catholique de Gaza. Samar, qui était célibataire, était la cuisinière de la maison des sœurs de mère Teresa. Le duo mère-fille était de toutes les cérémonies et de tous les événements qui rythmaient la vie de la petite communauté. Un millier de chrétiens vivaient dans la bande de Gaza avant la guerre. Selon Hammam Farah, un psychothérapeute aujourd’hui installé au Canada, dont la mère et plusieurs membres de la famille sont réfugiés dans l’église parmi quelque 600 compagnons d’infortune, quatre autres personnes y sont mortes depuis le début de la guerre : deux hommes malades, faute de traitements médicaux, et deux femmes très âgées. Le 19 octobre, le bombardement d’une annexe de l’église orthodoxe Saint-Porphyre a fait seize morts.

    Dunia Abu Muhsen, 12 ans : la collégienne orpheline

    Dunia Abu Mohsen, à l’hôpital Nasser de Khan Younès (bande de Gaza), le 31 octobre 2023. MAHMUD HAMS / AFP
    Sur une vidéo tournée dans l’hôpital Nasser, à Gaza, à la fin novembre 2023, Dunia Abu Muhsen, 12 ans, assise sur un lit, racontait son calvaire avec un calme sidérant. « Après le deuxième bombardement, je me suis réveillée au milieu de décombres. Je me suis rendu compte que ma jambe avait été coupée (…). Il y avait du sang et je n’avais pas de jambe. J’ai essayé de la bouger, mais elle ne bougeait pas. » Les images avaient été filmées par l’ONG Defence for Children International, pendant la courte trêve entre Israël et le Hamas. Trois semaines plus tard, le 17 décembre, un obus de char israélien s’est abattu sur la chambre de la jeune fille et l’a tuée sur le coup.

    Sur la vidéo, Dunia expliquait que la frappe qui lui avait pris sa jambe, survenue en octobre 2023, avait également été fatale à son père, sa mère, son frère Mohammad et sa sœur Dalia. Dans la minute suivante, avec une force de vie peu commune, l’adolescente aux beaux yeux noirs se projetait déjà dans l’avenir : « Je veux que quelqu’un m’emmène à l’étranger, dans n’importe quel pays, pour qu’on m’installe une prothèse de jambe et que je puisse marcher, comme les autres, que je puisse sortir et jouer. »

    Depuis le lancement de l’offensive militaire israélienne, les hôpitaux de la bande de Gaza sont pris pour cibles. Bombardés, assiégés, investis par l’armée, privés de carburant, d’électricité et de médicaments. Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA), seuls huit des trente-six hôpitaux du territoire palestinien sont encore fonctionnels. Dunia, elle, rêvait de devenir médecin afin de « pouvoir soigner d’autres enfants ». Son témoignage se terminait par une simple prière, celle de tous les enfants de Gaza : « Je ne veux qu’une chose, que la guerre prenne fin. »

    Khaled Masoud, 49 ans : le policier mélomane

    Khaled Masoud avec ses nièces Serene (à gauche) et Mariaa, dans la bande de Gaza, en octobre 2022. AHMED MASOUD
    Khaled Masoud ne voulait pas quitter Jabaliya. Ce camp de réfugiés du nord de Gaza, haut lieu de solidarité et de résistance à l’occupation israélienne, faisait partie de son identité. Dans cet entrelacs de relations de famille et de voisinage, le policier de 49 ans espérait qu’il aurait les ressources pour survivre avec ses six enfants plutôt que se retrouver sous une tente sans rien. Mais, fin décembre 2023, sa maison a été bombardée. Il s’est alors réfugié dans celle de son frère. Début janvier, un tir de sniper lui a traversé la jambe. Une photo postée sur Instagram par son autre frère, Ahmed Masoud, un écrivain basé à Londres, le montre exhibant son bandage à la cuisse.

    Le 19 janvier, Khaled Masoud est parti chercher à manger et n’est pas rentré. Sa famille le pensait coincé quelque part, en raison de l’irruption des chars israéliens dans le quartier. Mais, le 22 janvier, quand les blindés se sont retirés, ses enfants l’ont trouvé, gisant dans la rue. « Sa jambe avait été arrachée. Il respirait toujours, confie Ahmed Masoud, joint par téléphone depuis Londres. Il a rendu son dernier souffle sur la charrette qui l’amenait à l’hôpital. On aurait dit qu’il avait tenu jusqu’à ce qu’il voie ses enfants. » Khaled a agonisé, seul, sans être secouru. « Son fils aîné a eu une crise cardiaque le lendemain », ajoute Ahmed. Le jeune homme de 20 ans a survécu. Ecrasé par ce deuil, Ahmed a mis treize jours avant d’avoir des nouvelles de sa mère, coincée à Khan Younès, dans le sud, où Israël a lancé une autre offensive meurtrière. Elle ignorait que son fils Khaled avait été tué.

    Dans le camp de Jabaliya, Khaled était une figure familière. Le policier y organisait la circulation et les marchés. Il avait commencé à travailler comme menuiser. Une grosse partie de sa production de meubles s’écoulait sur le marché israélien. Mais le blocus de Gaza, décrété par Israël en 2007, à la suite de la prise de pouvoir du Hamas, avait torpillé sa petite entreprise. Il avait ensuite occupé plusieurs petits boulots avant d’entrer dans la police. Fin décembre, il écrivait à son frère : « Je pesais 97 kg, je n’en fais plus que 80. Les enfants sont à bout, leur esprit est brisé. »

    Ahmed Masoud se souvient de son grand frère comme d’un homme toujours enthousiaste. Quand il venait à Gaza, les deux allaient nager ou faire du vélo sur la corniche. Dans leur enfance, Khaled lui avait demandé 50 shekels, soit une dizaine d’euros, pour acheter un oud, le luth oriental. « “On ne sait pas en jouer”, j’ai dit. Il m’a rétorqué : “On apprendra !” Il avait un si grand amour de la vie. » Khaled improvisait des concerts chez lui, il jouait et ses filles chantaient. Il y a neuf mois, les deux frères s’étaient filmés imitant Farid El Atrache, célèbre chanteur syro-égyptien, Khaled à l’oud, Ahmed à la voix, une bouteille en plastique en guise de micro. Il aurait eu 50 ans le 29 janvier.

    Nouveau décès à l’Institut français de #Gaza
    Rami Fayyad travaillait depuis vingt ans à l’Institut français de Gaza. Il est mort, jeudi 8 février, des suites d’une maladie respiratoire, faute de médicaments disponibles en raison du blocus imposé au territoire palestinien. Diplômé de l’université Rouen-Normandie, il était doctorant en français langue étrangère (FLE), professeur de FLE et d’arabe langue étrangère, et inspecteur pour le français au ministère de l’éducation, à Gaza. Il est le deuxième professeur vacataire de l’Institut français à perdre la vie depuis le début de la guerre, après la disparition, en octobre 2023, de Fathia Azaiza, selon un message publié, dimanche, par le consulat de France à Jérusalem. Le 16 décembre, Ahmed Abu Shamla, qui travaillait depuis 2002 à l’antenne consulaire française de Gaza, est mort dans le bombardement de la maison où il s’était réfugié.

    Benjamin Barthe, Samuel Forey(Jérusalem, correspondance), Ghazal Golshiri, Louis Imbert(Jérusalem, correspondant), Clothilde Mraffko et Madjid Zerrouky

  • #Green_Border

    Ayant fui la guerre, une famille syrienne entreprend un éprouvant périple pour rejoindre la Suède. A la frontière entre le Belarus et la Pologne, synonyme d’entrée dans l’Europe, ils se retrouvent embourbés avec des dizaines d’autres familles, dans une zone marécageuse, à la merci de militaires aux méthodes violentes. Ils réalisent peu à peu qu’ils sont les otages malgré eux d’une situation qui les dépasse, où chacun - garde-frontières, activistes humanitaires, population locale - tente de jouer sa partition

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Green_Border
    https://www.youtube.com/watch?v=5ufcsLA7xow


    #frontières #Biélorussie #asile #migrations #réfugiés #Pologne #forêt #mourir_aux_frontières #violence #push-backs #refoulements #instrumentalisation_de_la_migration #zone_frontalière #film #cinéma #Agnieszka_Holland #solidarité #marécage #zone_interdite #état_d'urgence #zone_d'exclusion

    –---
    ajouté à la métaliste autour de la création de zones frontalières (au lieu de lignes de frontière) en vue de refoulements ou autres pratiques de contrôles migratoires :
    https://seenthis.net/messages/795053

  • 1 femme sur 20

    1 femme sur 20 est victime de viol en Europe… Glaçant mais surtout révoltant, ce chiffre nous démontre avant tout l’urgence à agir dans nos 27 états. Au moment où plusieurs femmes témoignent des violences qu’elles ont subi, notamment dans le milieu du cinéma, au moment où elles prennent le courage de témoigner, d’affronter ces moments insupportables de leur vie, les États membres de l’Union Européenne faiblissent et envoient un signal déconnecté de la réalité ! Bien loin des 22 millions de femmes victimes de viol en Europe, ils refusent de légiférer sur une définition commune du viol en méprisant la notion fondamentale de consentement. L’Europe tourne le dos aux droits des femmes, à quelques mois d’une élection si cruciale.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/02/05/viol-et-justice-des-victimes-presumees-consentantes/#comment-60139

    #féminisme #viol

  • Exclusif. - 41 femmes témoignent : nos nouvelles révélations dans l’affaire Gérard Miller - Elle
    https://www.elle.fr/Societe/Les-enquetes/Exclusif-41-femmes-temoignent-nos-nouvelles-revelations-dans-l-affaire-Miller-4


    #viols aggravés

    Sur son blog, la chroniqueuse féministe Isabelle Alonso, toujours proche du psychanalyste, écrit en effet : « On le chambrait souvent sur sa façon de repérer des jeunes filles dans le public, et d’aller les brancher pendant les pauses ». Dorothée*, technicienne lumière, se souvient précisément de mères de famille venant se plaindre du comportement du psychanalyste auprès des salariés de l’accueil du Studio Gabriel où était tourné « Vivement dimanche ». Sur les sept saisons de « On a tout essayé », elle décrit un homme qui « faisait son marché » (sic) et qui, systématiquement, allait discuter avec les « jeunes filles ».

    Six duos d’amies nous ont ainsi rapporté cette façon de les aborder, suivie d’agressions sexuelles. Leurs témoignages se ressemblent. « Il est venu nous poser des questions sur nous, il disait vouloir comprendre le mode de vie de la jeunesse », se rappelle Stéphanie. Spectatrice dans le public de « Rien à cirer » en 1997, elle dit s’être retrouvée ensuite avec son amie chez lui, en état de semi-conscience, T-shirt relevé au-dessus de la poitrine. Elle avait 19 ans.

    • Il 1 Maggio del 2000 (ed anche l’anno successivo) la capitale inglese venne invasa da una partecipatissima protesta popolare anticapitalista che sfociò in una giornata di rivolte e di feroce repressione poliziesca.

      Protagonisti delle proteste sono i #WOMBLES (#White_Overalls_Movement_Building_Libertarian_Effective_Struggles) gruppo anarchico e anticapitalista che si distingueva per il loro abbigliamento bianco, simile alle Tute Bianche italiane.

      Nonostante gli scontri violenti, alcuni manifestanti (i “ragazzi eleganti” della rivolta) mantennero sempre un aspetto impeccabile.

      Pete Doherty ha raccontato di essere passato in quell’occasione accanto a una guardia in assetto antisommossa con tanto di scudo di plastica. Pete usò lo scudo come specchio per sistemarsi la pettinatura, gesto che non fu molto apprezzato dall’agente, il quale pensò che lo stesse prendendo per i fondelli e gli assestò una manganellata.

      La canzone, un vero e proprio classico del garage rock, con aperture melodiche nella miglior tradizione del pop inglese, è anche un’efficace denuncia del classismo della società britannica (moriremo nella stessa classe sociale in cui siamo nati) e della subordinazione della cultura inglese all’imperialismo statunitense (simboleggiato dall’uomo inglese con un cappello da baseball, tipico sport USA).

      –—

      Did you see the stylish kids in the riot?
      Shoveled up like muck
      Set the night on fire
      Wombles bleed
      Truncheons and shields
      You know I cherish you, my love

      But there’s a rumour spreadin’ nasty disease around town
      You’re caught around the houses with your trousers down
      A headrush hid in the bush
      You know I cherish you, my love
      Oh, how I cherish you, my love

      Tell me, what can you want, now you’ve got it all?
      The scene is obscene
      Time will strip it away
      A year and a day
      Oh, Bill Bones
      Bill Bones knows what I mean

      He knows it’s eating, it’s chewing me up
      It’s not right for young lungs to be coughing up blood
      Then it’s all
      It’s all in my hands
      And it’s all up the walls

      So the stale chips are up and the hope stakes are down
      It’s all these ignorant faces that bring this town down
      And I sighed and sunken with pride
      Well, I passed myself down on my knees
      Yes, I passed myself down on my knees

      Now tell me what can you want now you’ve got it all?
      The scene is obscene
      Time will strip it away
      A year and a day
      And Bill Bones
      Bill Bones knows what I mean

      It was a few or more distressing sights than that
      Of an Englishman in a baseball cap
      And we’ll die in the class we were born
      Well, that’s a class of our own, my love
      A class of our own, my love

      Did you see the stylish kids in the riot?
      Shoveled up like muck
      Set the night on fire
      Wombles bleed
      Truncheons and shields
      You know I cherish you, my love
      Yeah, I cherish you, my love

      #musique #chanson #musique_et_politique #violences_policières #histoire #Angleterre #UK #1er_mai #musique_et_politique #manifestation #résistance

  • Le viol exclu de la directive européenne : « la diplomatie féministe de la France est mise à mal »

    Le Parlement Européen a adopté une directive sur les violences faites aux femmes excluant une définition communautaire du viol. La France, qui a pesé dans cette décision d’exclusion, met à mal sa diplomatie féministe. L’argument de la protection de « la présomption d’innocence » ne tient pas. Éclairage avec la juriste Catherine Le Magueresse.

    https://www.lesnouvellesnews.fr/le-viol-exclu-de-la-directive-europeenne-la-diplomatie-feministe-de
    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/02/05/viol-et-justice-des-victimes-presumees-consentantes/#comment-60131

    #féminisme #viol #europe

  • Loana, qui a raconté son #viol, sacrifiée sur l’autel de « TPMP »
    https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2024/02/08/loana-sacrifiee-sur-l-autel-de-tpmp_6215464_4497916.html

    Tournée en ridicule dans l’émission de Cyril Hanouna du 5 février, visiblement perdue, Loana Petrucciani n’a reçu aucune parole de soutien en plateau. Mais la chaîne C8 s’est réjouie des bonnes audiences.

    #réjouissance

    • Ce lundi soir, le visage de l’ex-starlette, esquinté par la drogue autant que par les médicaments, ne laisse transparaître aucune émotion. Cyril Hanouna lui laisse à peine le temps d’exposer les faits puis enchaîne rapidement, sans aucune mise en garde ni précaution, pour annoncer qu’« on va voir les photos ». Sur le grand écran derrière lui apparaissent alors plusieurs clichés pris par Loana une semaine après l’agression, des images choquantes à peine floutées d’un corps tuméfié et quasiment nu… « C’est incroyable », commente l’animateur, comme s’il s’agissait de n’importe quel fait divers insolite glané dans la presse. On entend un chroniqueur laisser échapper un « putain »…

      A grand-peine, le visage toujours aussi impassible et tandis que les images restent affichées à l’écran, Loana raconte confusément les circonstances de son agression, le fait qu’elle connaissait vaguement l’homme en question, qu’elle l’a suivi chez lui sans se méfier. Au fur et à mesure de son témoignage, son élocution devient étrange, le discours incompréhensible. Ses yeux roulent, elle omet des mots, utilise les verbes à l’infinitif, s’excuse d’être « ridicule » : « Moi comme ça quand moi parler de ça », se désole-t-elle.
      On pense à un état de stress post-traumatique, peut-être même est-elle en train de faire un AVC en direct. Sur le plateau, personne ne manifeste le moindre signe de soutien, la sidération prend la forme d’un silence distant. Pis, on entend même Cyril Hanouna qui glousse hors champ, tandis qu’une des chroniqueuses, Kelly Vedovelli, tourne la tête vers le public pour cacher son visage hilare derrière ses cheveux.

      https://justpaste.it/fx775

      #média #empathie #brutalisation #sadisme #spectacle

    • C’est vraiment horrible. Je plains cette femme. J’espère que quelqu’un‧e l’a récupérée, soutenue, écoutée, choyée...depuis.

  • Benoît Jacquot, un système de prédation sous couvert de cinéma
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/02/08/benoit-jacquot-un-systeme-de-predation-sous-couvert-de-cinema_6215357_3224.h


    L’actrice Isild Le Besco et le réalisateur Benoît Jacquot au 57ᵉ Festival de Cannes, le 14 mai 2004. BRUNO VINCENT / GETTY IMAGES VIA AFP

    A la suite de Judith Godrèche, plusieurs comédiennes prennent la parole dans « Le Monde » pour dénoncer des violences et du harcèlement sexuel de la part du réalisateur. Le cinéaste reconnaît certains faits.
    Par Lorraine de Foucher et Jérôme Lefilliâtre

    Dans l’amphithéâtre de Sciences Po à Paris, Julia Roy s’assoit au fond de la salle. L’étudiante de 23 ans vient écouter, ce 29 janvier 2013, la conférence d’un réalisateur qu’elle ne connaît pas, Benoît Jacquot, invité à parler de « politique de l’intime ». « Il me fixe pendant toute la séance, ça m’étonne un peu », raconte-t-elle au Monde onze ans plus tard. A la fin, elle s’approche pour saluer l’animateur de la rencontre. « Benoît Jacquot me saute dessus pour me remettre un papier avec son numéro, et me demande plusieurs fois de l’appeler. »
    Depuis son enfance autrichienne à Vienne, Julia Roy, qui n’a alors joué qu’un petit rôle dans une série télévisée, nourrit une cinéphilie précoce. Elle décide de rappeler ce cinéaste : peut-être peut-il la conseiller, elle qui rêve de faire des films ? Au restaurant Le Hangar, dans le Marais, où ils se retrouvent, « il me regarde comme un miracle ». D’après son récit, il lui fait immédiatement de grandes déclarations : « Il m’annonce qu’il va faire tous ses films avec moi, qu’il m’aidera à écrire les miens, qu’il veut m’avoir tout le temps avec lui et devant lui. » Tout juste est-il déçu en apprenant son âge : il la pensait plus jeune.
    Six ans après, en 2019, c’est une jeune femme traumatisée par la relation nouée avec le réalisateur qui s’enfuit en Autriche. « J’ai été diagnostiquée comme atteinte d’un syndrome de stress post-traumatique. » En janvier 2024, elle découvre les accusations de Judith Godrèche sur sa relation passée avec Benoît Jacquot qui ont motivé l’ouverture d’une enquête préliminaire, mercredi 7 février. Elle décide à son tour d’évoquer publiquement son vécu avec le réalisateur, composé de manipulation, de domination, de violences physiques et de harcèlement sexuel. Certains des faits qu’elle dénonce pourraient ne pas être couverts par la prescription.

    TW #domination_masculine #VSS #viol #pédocriminalité

    l’article se trouve là
    https://justpaste.it/et5dx
    avec : « C’est une histoire d’enfant kidnappée » : l’actrice Judith Godrèche porte plainte contre le réalisateur Benoît Jacquot ; La lettre de Judith Godrèche à sa fille : « Je viens de comprendre. Ce truc, le consentement, je ne l’ai jamais donné. Non. Jamais au grand jamais. »

    #cinéma

    • Jacques Doillon accusé de viol, d’agression sexuelle et de harcèlement par Judith Godrèche, Anna Mouglalis et Isild le Besco
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/02/08/jacques-doillon-accuse-de-viol-d-agression-sexuelle-et-de-harcelement-par-ju

      « Le Monde » a recueilli trois témoignages visant le réalisateur de « La Fille de 15 ans ». L’avocate de M. Doillon dit vouloir réserver ses explications à la justice.

      Ce jeudi sur France Inter, Judith Godrèche a accusé le réalisateur Jacques Doillon d’agressions sexuelles sur le tournage du film La Fille de 15 ans, qui a eu lieu au printemps 1987. Il voulait, a-t-elle affirmé, « la même chose » que Benoît Jacquot, contre lequel la comédienne de 51 ans a déposé plainte mardi pour « viols avec violences sur mineur de moins de 15 ans » commis par personne ayant autorité. « Sur le tournage, c’était hallucinant. Il a engagé un acteur (…), il l’a viré et il s’est mis à la place. Tout d’un coup, il décide qu’il y a une scène d’amour, une scène de sexe entre lui et moi. On fait 45 prises. J’enlève mon pull, je suis torse nu, il me pelote et il me roule des pelles. »

      Tout cela se déroule sous les yeux de Jane Birkin, alors compagne du réalisateur, qui l’a engagée comme assistante sur le film. « Il embrassait vingt fois de suite Judith Godrèche en me demandant quelle était la meilleure prise. Une vraie agonie ! », a raconté Birkin dans son journal intime paru en 2018, Munkey Diaries. Le film La Fille de 15 ans est sorti en salles au printemps 1989.
      Lors de son interview sur France Inter, Judith Godrèche a aussi évoqué de façon sibylline, et sans entrer dans les détails, d’autres faits qui se seraient déroulés avant ce tournage, au domicile de Jacques Doillon. Dans sa plainte contre Benoît Jacquot, enregistrée le 6 février par la brigade de protection des mineurs de la police judiciaire de Paris et consultée par Le Monde, elle décrit précisément les agissements de Jacques Doillon. En l’occurrence, il s’agirait d’un viol qu’aurait commis le cinéaste sur elle, alors qu’elle avait 14 ans. Les faits auraient eu lieu rue de la Tour, à Paris, dans la maison de Jane Birkin.

      https://justpaste.it/22zms

      #parents #parentalité #témoins #non_assistance_à_personne_en_danger

    • Je t’attends à Charonne

      La répression au métro #Charonne de la manifestation du #8_février_1962 est un cas de violence policière qui a lieu autour et dans la station de #métro Charonne à Paris, à l’encontre de personnes manifestant contre l’#Organisation_armée_secrète (#OAS) et la #guerre_d'Algérie, faisant finalement neuf morts.

      Étant donné le contexte des plus tendus et l’#état_d'urgence décrété en avril 1961 après le putsch d’Alger, la #manifestation, organisée par le Parti communiste français et d’autres organisations de gauche, avait en effet été interdite, et le préfet de police de Paris, Maurice Papon, avait donné l’ordre de la réprimer, avec l’accord du ministre de l’Intérieur, Roger Frey, et du président de la République, Charles de Gaulle.

      Parmi les manifestants qui essaient de se réfugier dans la bouche de la station de métro, huit personnes trouvent la mort, étouffées ou à cause de fractures du crâne, ainsi qu’une neuvième à l’hôpital, des suites de ses blessures.

      –—

      L’automne va mourir
      Et l’on entend déjà
      Le printemps refleurir
      Aux branches des lilas
      C’est une éternité
      Quand on est amoureux
      Tu verras mille étés
      Éclabousser ses yeux
      C’est aujourd’hui l’hiver
      Et c’est encore printemps
      La nature est au vert
      Lorsque l’on a vingt ans

      Marie, ô Marie, je t’aime
      Tu es mon premier baptême
      Marie, que l’amour me pardonne
      On m’appelle à Charonne

      On l’appelle à Charonne
      Et moi je reste là
      Ni Dieu ni la Madone
      N’ont plus d’amour que moi
      Ça me brûle le cœur
      D’une douleur si tendre
      Que c’est encore bonheur
      Pour moi que de t’attendre
      Je t’attends, je t’attends
      Comme l’oiseau qui mourut
      D’attendre le printemps
      Où il l’avait connue

      Marie, ô Marie, je t’aime
      Tu es mon premier baptême
      Marie, que l’amour me pardonne
      J’ai si peur à Charonne

      Il a peur à Charonne
      Mon Dieu, prends-lui la main
      Pour venir de Charonne
      Il est long le chemin
      Quelle est cette rumeur
      Venue du fond des temps ?
      J’ai si froid, j’ai si peur
      Daniel, oh ! Reviens-t’en
      Y a notre vie à nous
      Qui dort dedans mon ventre
      Les fleurs s’ mettent à genoux
      Les fleurs te disent « Rentre »

      Marie, ô Marie, je t’aime
      Tu es mon dernier baptême
      Marie, que l’amour me pardonne
      Je t’attends à Charonne

      https://www.youtube.com/watch?time_continue=5&v=GQP7I-uzSkM&embeds_referring_euri=https%3A%2F%2Fwww


      #histoire #violences_policières #Leny_Escudero #chanson #musique #musique_et_politique #massacre_de_Charonne

    • Bilan du “massacre de Charonne” ce 8 février 1962 à Paris : 9 morts et plus de 250 blessés. En pleine guerre d’Algérie, après 8 ans de violences, des milliers de manifestants, la plupart militants de gauche, avaient bravé l’état d’urgence pour réclamer la paix. Ils manifestent suite à une série d’attentats de l’Organisation armée secrète (OAS), opposée à l’indépendance de l’Algérie. La veille, une de ces explosions avait défiguré une fillette de 4 ans. A 19h30, alors que l’ordre de dispersion a été donné près du métro Charonne, la police, noyautée par l’extrême droite et sous l’autorité du préfet Maurice Papon, s’en prend aux manifestants. Des années plus tard, des manifestants présents se souviennent de ce traumatisme, qui ne sera jamais jugé. https://www.radiofrance.fr/franceculture/le-massacre-de-charonne-en-1962-ils-s-en-souviennent-8444866

  • Oltre 28mila persone respinte alle frontiere europee nel 2023 : 8° rapporto #PRAB

    Di fronte all’emergenza umanitaria i respingimenti illegali e le violazioni dei diritti continuano ad essere diffusi e sono diventati uno strumento accettato per la gestione delle frontiere europee .

    L’ottavo rapporto di Protecting Rights at Borders (PRAB) “Respinti alle Frontiere dell’Europa: una crisi continuamente ignorata” documenta ancora una volta le continue violazioni dei diritti umani che si verificano lungo le frontiere europee.

    Il monitoraggio conferma violenze e numeri crescenti

    Secondo il rapporto, nel 2023 più di 28.609 migranti hanno subito respingimenti e violazioni dei diritti umani alle frontiere europee, di cui oltre 8.400 solo negli ultimi quattro mesi dell’anno. Tuttavia, tali numeri rappresentano solo una frazione degli effettivi respingimenti illegali.

    Questo rapporto copre il periodo dal 1 settembre al 31 dicembre 2023. I dati raccolti direttamente dai partner di PRAB o ottenuti dalle fonti governative documentano un totale di 8.403 casi di respingimento durante il periodo di rilevamento. Come parte della documentazione, 1.448 persone sono state intervistate dai partner di PRAB, fornendo dettagli sulle violazioni dei diritti alle quali hanno dichiarato di essere stati esposti.

    I numeri riportati dall’iniziativa PRAB rappresentano una frazione delle persone respinte alle frontiere dell’Europa. La natura delle aree di confine europee e i metodi utilizzati per attraversarle, uniti alla mancanza di accesso a alcune zone di frontiera, rendono difficile raggiungere tutte le persone che subiscono respingimenti e violazioni correlate. Inoltre, la registrazione dei respingimenti dipende dal momento dell’evento e dalla volontà delle vittime di segnalarlo. Come documentato dai partner di PRAB, molte vittime di respingimenti hanno paura di segnalare l’incidente, temendo che ciò possa influire negativamente sulla loro possibilità di entrare o rimanere in uno Stato membro dell’UE.

    I fatti principali che vengono riconfermati dal monitoraggio:

    Numeri allarmanti – Nel solo 2023, più di 28.609 migranti hanno subito respingimenti e violazioni dei diritti umani alle frontiere europee. Nel periodo settembre-dicembre 2023, sono stati documentati oltre 8.400 casi.

    Mancanza di vie legali sicure – Molti migranti, provenienti da regioni colpite da conflitti, persecuzioni o disastri naturali, intraprendono viaggi pericolosi verso l’Europa in cerca di sicurezza e opportunità.

    Respinti con violenza: I respingimenti illegali coinvolgono l’uso di metodi violenti e disumani, con migliaia di persone respinte forzatamente oltre il confine e sottoposte a violenze e abusi.

    Violazioni documentate: PRAB ha intervistato 1.448 persone, documentando i trattamenti disumani e degradanti subiti dall’83% degli arrivi al confine tra Croazia e Bosnia ed Erzegovina e dal 61% al confine tra Francia e Italia.

    Distruzione e confisca illegittima dei beni personali: Oltre alle violenze fisiche, i respingimenti forzati privano le persone dei loro beni, lasciandole vulnerabili e senza mezzi vitali.

    La situazione ai confini italiani

    L’ottavo rapporto di Protecting Rights at Borders (PRAB) rivela la dura realtà dei respingimenti che riguardano quanti arrivano alle frontiere italiane e tentano di attraversarle.

    In Italia, le organizzazioni della rete PRAB hanno documentato il respingimento di 3.180 persone nelle zone di Oulx e Ventimiglia, con particolare preoccupazione per i 737 bambini, di cui 519 erano minori non accompagnati. Un aspetto inquietante è la pratica di respingere minori registrati erroneamente come adulti.

    La maggior parte delle persone coinvolte nei respingimenti proveniva dall’Etiopia, Costa d’Avorio, Marocco e Sudan, con quasi il 40% di loro che ha dichiarato di essere arrivato in Italia via Tunisia.

    Oltre al persistere dei respingimenti , il rapporto registra anche nuovi peggioramenti per chi cerca asilo in Italia.

    Inoltre, l’Italia ha recentemente reintrodotto controlli alle frontiere con la Slovenia, giustificando tale misura con una presunta minaccia alla sicurezza con il conflitto in Medio Oriente. Il governo italiano ha dichiarato apertamente di avere l’intenzione di riprendere i respingimenti dei richiedenti asilo, in violazione della legge nazionale e internazionale.

    Il rapporto critica, infine, anche gli accordi con paesi terzi, tra cui il recente Accordo tra Italia e Albania, evidenziando le problematiche relative al trasferimento dei migranti e la detenzione in Albania.
    Dal patto europeo nuove violazioni

    Il rapporto dimostra come l’impiego sistematico di respingimenti alle frontiere e la mancanza di percorsi sicuri e legali per raggiungere l’UE spinga i rifugiati a mettere a rischio le proprie vite.

    La volontà politica, il coraggio e il realismo nel mettere i diritti delle persone prima della protezione delle frontiere sembrano assenti dagli accordi politici che si tengono a livello europeo e nazionale.

    Sia gli accordi, come il Memorandum tra Italia e Albania, sia il nuovo Patto UE su Asilo e Migrazione rischiano di compromettere ulteriormente i diritti delle persone in cerca di asilo, invece che mettere fine alle violazioni alle frontiere europee.

    Pour télécharger le rapport :
    https://www.asgi.it/asilo-e-protezione-internazionale/oltre-28mila-persone-respinte-alle-frontiere-europee-nel-2023-8-rapporto-prab/attachment/prab-report-september-to-december-2023-_-final

    https://www.asgi.it/asilo-e-protezione-internazionale/oltre-28mila-persone-respinte-alle-frontiere-europee-nel-2023-8-rapporto-prab
    #rapport #Protecting_Rights_at_Borders (#PRAB) #2023 #statistiques #chiffres #refoulements #push-backs #migrations #asile #réfugiés #frontières #droits_humains #violence #violences #Italie #Bosnie #Bosnie-Herzégovine #Grèce #Macédoine_du_Nord #Biélorussie #Pologne #Lithuanie

  • Les jeux vidéo rendent-ils violent ?
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/les-jeux-video-rendent-ils-violent-9209352

    En août dernier après une énième fusillade, Donald Trump évoquait « les jeux vidéo horribles et macabres qui sont devenus banals » comme incitateurs à la violence.

    Depuis la massification des jeux vidéo à la fin des années 1980, hommes politiques et médias les accusent régulièrement d’être nocifs et de rendre les joueurs violents. Un phénomène qui serait à mettre en relation avec les tueries de masse aux États-Unis, dont les auteurs, typiquement de jeunes hommes mal dans leur peau et violents, seraient adeptes. 

    Quand ce n’est pas pour leur incitation à la violence que les jeux vidéo sont pointés du doigt, c’est pour leur côté addictif et abrutissant pour ceux qui y passent des journées ou des nuits entières.

    Nous avons demandé à Vanessa Lalo, psychologue clinicienne et spécialiste des comportements numériques, de faire le point avec nous sur les jeux vidéo et leurs effets.

    Les jeux vidéo rendent-ils violent ?

    Vanessa Lalo : « Les jeux vidéo ne rendent pas violent. En tout cas, les études ne montrent pas de lien de causalité entre un jeu violent et un comportement violent. »

    Souvent les jeunes auteurs de tueries aux États-Unis jouaient à des jeux violents, non ?

    Vanessa Lalo : « 90% des jeunes aujourd’hui jouent aux jeux vidéo tout court. Donc, c’est extrêmement difficile de mettre en avant cet argument-là. Ce qu’on peut montrer, c’est que le jeu vidéo avec la compétition que ça induit, parce qu’on veut dépasser l’autre, qu’on veut le tuer, être meilleur que lui, va pouvoir créer une certaine agressivité. Mais que ce soit sur Candy Crush, sur Mario Kart ou sur un jeu vidéo où on tue à la 1re personne, le résultat sera le même. Le jeu vidéo ne va pas rendre violent à proprement parler. Au contraire on a pu prouver depuis les années 1990, qu’à chaque sortie de jeu vidéo violent on observe une baisse de la criminalité, en tout cas aux États-Unis. »

    #Jeux_vidéo #Violence #Fantasmes

  • Crosse en l’air ?
    https://lundi.am/Crosse-en-l-air

    Que les agriculteurs connaissent une impunité aussi remarquable en regard du nombre de détenus dans les prisons françaises et ne subissent pas, jusqu’à présent, les férocités policières et judiciaires toujours ordinaires mais de plus en plus banalisées depuis une dizaine d’années est chose appréciable.
    C’est ce que subissent les diverses autres masses de manifestants qui relève de l’insupportable.

    #maintien_de_l'ordre #violences_policières #double_standard

  • Streit wegen Gaza-Krieg : Bruder von Shahak Shapira in Berlin krankenhausreif geschlagen
    https://www.berliner-zeitung.de/news/streit-wegen-gaza-krieg-juedischer-student-in-berlin-krankenhausrei

    Je me pose une question qui peut paraître absurde quand on la pose hors contexte précis.
    Est-ce qu’il y des actes antisemites sans intention antisemite ? Dans certains cas c’est possible mais c’est compliqué.

    A Berlin-Mitte un militant israëlien connu se fait agresser et finit sa soirée à l’hôpital. Son agresseur a sans doute commis un acte antisemite. Il a confondu une structure politique juive en guerre avec un civil juif ou non qui ne participait pas aux actions de guerre au moment des faits.

    Ceci contribue au problème général de l’identification de l’état d’Israël avec tous les juifs. Si l’agresseur avait attaqué l’ambassadeur d’Israël il aurait d’abord commis un acte politique, terroriste ou de guerre pas forcément antisemite.

    Là par contre il est trop facile pour le journaliste du Berliner Zeitung de parler d’une intention antisemite alors qu’il ne sait pas si l"agresseur voulait attaquer sa victime en tant que militant de la cause colonialiste d’Israël ou s’il voulait attaquer un juif parce qu’il était juif. Son intention ne serait antisemite que dans ce cas.

    L’acte en soi est forcément antisemite car l’agressé est un civil juif connu en tant que tel à l’agresseur qui a peut-être identifié la personne avec l’état pour lequel elle milite. Dans ce cas il y a eu un acte antisemite sans intention antisemite. Si par contre l’agresseur visait l’israëlien en tant que juif, et l’acte et l’intention étaient antisemites.

    Pourquoi est-ce important ?

    Chaque fois quand nous critiquons l’état d’Israël pour sa politique meurtrière on essaie de nous faire taire sous prétexte d’antisemitisme. C’est inacceptable car l’état d’Israël mérite notre critique au mëme titre que n’importe quel autre état qui assassine par dizaines de milliers des cilvils, hommes, femmes et enfants. Notre critique est paisible et respectueuse de l’état juif justement parce que nous me le considérons pas différemment des autres états.

    Suivant la logique du Berliner Zeitung par contre l’état d’Israël est un état exceptionnel car d’après sa position chaque critique ou agression contre cette unité politique ferait preuve d’une intention antisemite.

    Cerise sur le gateau c’est justement la mission colonisatrice d’Israël qui justifie l"auto-défense des colonisés sans qu’ils soient forcément des antisemites. Ils risquent de le devenir parce leurs agresseurs sont toujours des juifs.

    C’est compliqué. Passons aux banales choses de la vie.

    4.2.2024 von Alexander Schmalz, Christian Gehrke - Zwei Studenten gerieten in einer Bar in Berlin-Mitte aneinander. Der Bruder des jüdischen Komikers Shahak Shapira erlitt schwere Gesichtsverletzungen und musste operiert werden.

    Nachdem ein 23-jähriger Student den 30-jährigen Bruder des jüdischen Komikers Shahak Shapira in Berlin-Mitte brutal zusammengeschlagen hat, wächst der Druck auf die Freie Universität Berlin (FU). Lahav Shapira kam nach dem Angriff mit Gesichtsfrakturen stationär in ein Krankenhaus, wo er später operiert werden musste. Die Hochschule prüft nun laut einer Mitteilung vom Montag ein Hausverbot gegen den Täter.

    FU-Präsident Günter Ziegler zeigte sich in einer Stellungnahme „entsetzt über den brutalen, mutmaßlich antisemitisch motivierten Angriff“. Wenn es sich bestätigen sollte, dass der Tatverdächtige Student der FU ist, würden umgehend die möglichen juristischen Schritte geprüft und durchgesetzt.

    Zur Identität des Tatverdächtigen sagte ein Sprecher der Staatsanwaltschaft, er habe die deutsche Staatsangehörigkeit und sei bereits bei einer pro-palästinensischen Hörsaalbesetzung im Dezember an der FU dabei gewesen. Laut dem Islamismus-Experten Ahmad Mansour handelte es sich bei dem Angreifer um einen arabischen Studenten. Er habe Shapira wegen dessen Engagements für Israel erkannt. Lahav Shapira ist zudem der Enkel von Amitzur Shapira, einem israelischen Leichtathletik-Trainer und Mitglied der Olympia-Delegation von 1972. Der Großvater des 30-Jährigen wurde demnach bei dem Attentat von palästinensischen Terroristen ermordet.

    Und was von meiner Seite aus: mein Bruder und ich haben teilweise sehr unterschiedliche Ansichten zum Thema Israel/Palästina und streiten oft deshalb, aber keiner von uns beiden hat eine Ansicht, die es jemals rechtfertigen würde, uns fast den Schädel zu zerschlagen.
    — Shahak Shapira (@ShahakShapira) February 4, 2024

    Kritik an Freie Universität: „Offenheit und Toleranz gegenüber Antisemiten“

    Die Jüdische Studierendenunion Deutschland (JSUD) warf dem FU-Präsidenten vor, nichts gegen die antisemitische Aktivitäten zu unternehmen: „Die Freie Universität steht seit Monaten für Offenheit und Toleranz gegenüber Antisemiten“, heißt es in dem Schreiben.

    Auch der Antisemitismusbeauftragte der Bundesregierung, Felix Klein, machte Versäumnisse aus. Dem Tagesspiegel sagte er: „Wir hören immer wieder von nicht hinnehmbaren antisemitischen Vorfällen, gerade im Umfeld der Freien Universität.“ Er würde der Uni-Leitung nicht vorwerfen, dass sie Antisemitismus begünstigt: „Aber sie sind viel zu tolerant. Sie lassen zu viel unkommentiert.“ Uni-Präsident Ziegler und sein Team ließen „den Diskurs zu lange laufen“.

    Nach Angaben der Polizei war das Opfer zuvor mit einer 24-jährigen Bekannten in der Nacht zum Samstag in der Innenstadt unterwegs gewesen. Später trafen die beiden in einer Bar an der Brunnenstraße Ecke Rosenthaler Straße auf den 23-Jährigen. Wie Zeit Online berichtete, hätte der Jüngere den jüdischen Studenten verfolgt und vor dem Lokal angesprochen. Kurz darauf sei der Streit eskaliert. Demnach vertrat Lahav Shapira proisraelische Ansichten. Der mutmaßliche Angreifer propalästinensische.

    Laut Polizei schlug der Jüngere dem 30-Jährigen mehrmals ins Gesicht und trat auf ihn ein. Anschließend flüchtete der Angreifer, wurde aber später von Polizisten in seiner Wohnung aufgespürt. Die Beamten durchsuchten den Angaben zufolge die Zimmer und stellten unter anderem das Handy des Tatverdächtigen sicher. Der Staatsschutz übernahm umgehend die Ermittlungen.

    Eine Sprecherin sagte am Sonntag, dass der Tatverdächtige die Möglichkeit bekomme, sich zu dem Geschehen zu äußern. Die Beamten werten nun die Beweismittel aus, hieß es. (mit dpa)

    Lahav Shapira, 30, wurde am vergangenen Freitag in einer Bar im Berliner Bezirk Mitte von einem 23-jährigen arabischen Studenten angegriffen, nachdem dieser ihn durch seine Aktivitäten für Israel und für die Freilassung von Geiseln erkannt hatte. Der Angriff führte zu schweren… pic.twitter.com/ECaZvxCAt6
    — Ahmad Mansour 🎗️ (@AhmadMansour__) February 4, 2024

    #Allemagne #Berlin #Mitte #Rosenthaler_Platz #antisemitisme #violence