• Migrantes : le calvaire de la route de l’exil - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/65740/migrantes--le-calvaire-de-la-route-de-lexil

    Migrantes : le calvaire de la route de l’exil. Capture d’écran du reportage de France 24.
    Par FRANCE 24 Publié le : 14/07/2025
    Les femmes représentent 51 % des flux migratoires dans le monde, selon l’ONU, mais elles sont bien souvent invisibilisées... Leur chemin d’exil est une longue succession d’obstacles et nombre d’entre elles seront victimes de violences sexuelles. Arrivées en France, que ce soit leur destination finale ou une étape avant le Royaume-Uni, leur calvaire n’est pas fini car leur situation précaire les désigne comme des victimes contraintes au silence et les empêche de porter plainte. Lucie Feutrier-Cook, experte en migration et droit d’asile, décrypte la réalité des migrantes et raconte la réalité de leur voyage.
    La France s’enorgueillit d’être le pays des droits de l’Homme mais les violences n’y sont pas moins graves qu’ailleurs, sur la route de l’exil de ces dizaines de milliers de femmes qui se cherchent un destin meilleur. À Grande Synthe, le Refugee Women’s Center leur apporte, à elles et aux enfants, une aide psychologique autant que logistique. Ici, les femmes ne représentent que 10 % à 15 % des migrants et elles évitent autant que possible d’attirer l’attention. Les passeurs ou les autres migrants sont des agresseurs potentiels alors la nuit, impossible de se soulager. L’association leur délivre donc des couches pour adultes, afin qu’elles puissent faire leurs besoins sans avoir à sortir de la tente ou de se déshabiller. Outre le risque de viol, certaines y sont contraintes à la prostitution, prises au piège de passeurs qui leur font ainsi payer la dette du voyage. Parfois, les enfants aussi en sont victimes. Pour eux, le travail forcé est un autre risque également.
    Le démantèlement de la jungle de Calais en 2016 était censé avoir réglé ces problèmes : les autorités françaises font en sorte de déloger les populations migrantes avec la destruction des campements toutes les 48 h et le soutien du Royaume-Uni, qui fait pression sur Paris pour que la France retienne sur son territoire les personnes qui veulent tenter la traversée de la Manche. Entre janvier et juillet 2025, 20 000 migrants sont parvenues à rejoindre l’Angleterre, soit une augmentation de 48 % par rapport à 2024 à la même période. La police française peine à endiguer le flux migratoire, au point que depuis 2018 et la signature du traité de Sandhurst, Londres la finance en partie pour l’aider dans sa mission… et met la pression pour qu’elle renforce ses mesures. Le thème était d’ailleurs au menu des discussions du Sommet franco-britannique qui s’est conclu par une poignée de main entre les dirigeants des deux partenaires. Emmanuel Macron et Keir Starmer se sont d’ailleurs mis d’accord sur un programme de retour des migrants : pour chaque migrant illégal renvoyé vers la France, le Royaume-Uni s’est engagé à prendre en charge un demandeur d’asile sur le territoire britannique.
    Mais la politique reste détachée des réalités du terrain. Selon le centre Primo-Levi, 90 % des femmes qui prennent la route de l’exil seront victimes de violences sexuelles. En Libye, au Maroc ou en Grèce, la violence sexuelle est systématique et vient autant des passeurs que des membres de forces de sécurité, détaille le Centre. Avant le départ, les femmes se renseignent bien sûr et mettent en place des stratégies pour limiter les risques d’agression… ou leurs effets. À la frontière entre l’Italie et la France, des femmes érythréennes avaient ainsi pris l’habitude de voyager ensemble, misant sur l’effet de groupe pour dissuader les hommes de s’en prendre à elles mais elles prenaient aussi une contraception de manière préventive. Pour éviter une grossesse indésirée en cas de viol, explique Lucie Feutrier-Cook.
    Malheureusement, il n’existe pas de solution miracle pour empêcher les violences sexuelles et à l’arrivée en Europe, la police n’aide pas à sécuriser ces femmes qui ont déjà traversé un continuum de violences, parfois tout une vie. Les autorités, les services en charge des demandes d’asile non plus ne prennent pas forcément la mesure du calvaire vécu par ces femmes, contrainte de revivre et répéter tout ce qu’elles ont vécu, elles qui ne sont pas des migrants comme les autres.

    #Covid-19#migrant#migration#france#routemigratoire#sante#santementale#violencesexuelle#femmes

  • Des « cas horribles » de violence sexiste dans les conflits en RDC, au Soudan, en Israël et à Gaza

    Alors que les conflits se multiplient et s’étendent à travers le monde, la violence à l’égard des femmes et des filles dans les situations de conflit, d’après-conflit et humanitaires est en augmentation, a dénoncé mardi le chef des droits de l’homme de l’ONU.

    Lors d’un panel organisé en marge de la 59e session du Conseil des droits de l’homme, le Haut-Commissaire a indiqué que ces dernières années, son Bureau et des commissions d’enquête du Conseil ont documenté des milliers de cas horribles de violence sexiste, notamment en République démocratique du Congo (RDC), au Myanmar, en Israël et dans les territoires palestiniens occupés, y compris Gaza et la Cisjordanie, ainsi qu’en Ukraine.

    « La violence sexuelle liée au conflit est un crime qui peut et doit être prévenu et puni. »

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2025/07/12/des-cas-horribles-de-violence-sexiste-dans-les

    #feminisme #violence

    • ❝Lundi 7 juillet 2025

      Nous n’avons jamais autant pris la parole, mais sait-on encore se parler ? À l’heure des réseaux, du bruit, des bulles et des certitudes, le dialogue vacille. Comment redonner souffle à une parole vivante, habitée, réellement partagée ?

      Avec

      Gérald Garutti , dramaturge et metteur en scène, fondateur du Centre des Arts de la Parole
      Clément Viktorovitch , docteur en science politique, maître de conférences en rhétorique à Sciences Po et streamer sur Twitch

      Dans un monde saturé de mots, quelque chose se tait. Ce n’est pas l’opinion qui manque, ni la parole, omniprésente, continue, souvent bruyante. Ce qui vacille, c’est la capacité à faire de cette parole un lien, un lieu d’échange plutôt que d’affrontement. Le débat public s’épuise en duels stériles ; les conversations cèdent la place aux invectives ; l’écoute, rare, devient presque subversive. On parle à tort et à travers, mais on ne s’adresse plus vraiment à personne.

      Dans cette cacophonie, les conditions mêmes du dialogue semblent avoir été oubliées : le silence qui permet d’entendre, le cadre qui rend possible la confiance, le temps qu’il faut pour formuler, chercher, répondre. Trop souvent, il ne s’agit plus de comprendre, mais de vaincre. Et cette perte n’est pas seulement culturelle, elle est aussi politique. Car une société qui ne sait plus se parler est une société qui cesse peu à peu de faire corps.

      Comment reconstruire des espaces, où la parole soit à nouveau partagée, habitée, entendue ? Le dramaturge et metteur en scène, Gérald Garutti, fondateur du Centre des arts de la parole, et Clément Viktorovitch, docteur en science politique enseignant la rhétorique à Sciences Po, apportent leur éclairage.

      Une parole dégradée à l’ère de la post-vérité

      Le constat est sans appel, pour Clément Viktorovitch : « Je crois qu’il ne fait pas de doute que la parole politique a saccagé les mots, et ce, depuis maintenant une dizaine d’années. » L’année 2016 marque un tournant, pour le docteur en science politique, avec la première élection de Donald Trump aux États-Unis et le référendum du Brexit en Grande-Bretagne. « Ces deux campagnes ont été marquées par une démultiplication du mensonge. » Certes, le personnel politique a de tout temps usé de ce subterfuge, mais ce qui change, pour Clément Viktorovitch, c’est que la parole mensongère s’énonce droit dans les yeux, comme une « commodité ».

      Gérald Garutti constate que la parole est réduite à sa force d’impact, « pour frapper, pour cogner ». « C’est bien le sens des punchlines, des vannes, des machines à clash qui font du cash sur Internet », remarque le dramaturge, qui a le sens de la formule. Il en déplore le corollaire, à savoir que la parole ne fasse plus lien. « Or, je pense que la parole est moins une expression, qu’une relation. »

      Pour une éducation populaire de la parole

      À l’heure où la parole est saccagée dans les discours politiques et sur les réseaux sociaux, à l’heure où les mots ont perdu leur sens, Clément Viktorovitch et Gérald Garutti entrevoient des solutions. Toux deux défendent l’idée d’une éducation populaire de la parole.

      Pour Clément Viktorovitch, auteur du Pouvoir rhétorique. Apprendre à convaincre et à décrypter les discours (Seuil, 2021), enseigner l’art de la rhétorique est un enjeu d’égalité, pour que chacune et chacun ait les moyens de faire entendre sa voix. Il défend également une éthique de la discussion, qui devrait gouverner toute argumentation : "Tout en ayant des convictions, on accepte l’éventualité, fut-elle infime, de pouvoir être convaincu par l’autre, fut-ce partiellement."

      Quant à Gérald Garutti, il propose d’apprendre dès le plus jeune âge les « arts de la parole », c’est-à-dire la création (le théâtre, le récit et la poésie), la transmission (l’éloquence et la conférence), et l’interaction (le dialogue et le débat), afin que les possibilités humaines se déploient. Il plaide aussi pour une véritable écoute entre les individus :"Dans ce qu’on appelle la prise de parole en public, on ne parle jamais d’écoute. Or, on sait qu’au théâtre, la première qualité de l’acteur, c’est l’écoute." Dès lors, pour le fondateur et directeur du Centre de l’Art de la Parole, la parole doit être un lieu de rencontre.

      Pour aller plus loin :

      – L’ouvrage Il faut voir comme on se parle. Manifeste pour les arts de la parole de Gérald Garutti, Actes Sud, 2023
      http://actes-sud.fr/il-faut-voir-comme-se-parle

      - Le Centre des arts de la parole fondé par Gérald Garutti
      https://centredesartsdelaparole.fr

      – Le seul en scène de Clément Viktorovitch, L’art de ne pas dire, en tournée dans toute la France à partir de septembre (date parisienne au Dôme de Paris le 24 mars 2026)

      – L’ouvrage L’art de ne pas dire de Clément Viktorovitch et Ferdinand Barbet, Seuil, 2024
      https://www.seuil.com/ouvrage/l-art-de-ne-pas-dire-clement-viktorovitch/9782021566000

      – L’ouvrage Le Pouvoir rhétorique. Apprendre à convaincre et à décrypter les discours de Clément Viktorovitch, Seuil, 2021

      Extraits sonores de l’émission :

      – La philosophe Cynthia Fleury lors du lancement des États généraux de la parole à la Gaîté Lyrique le 17 octobre 2024
      – La philosophe et philologue Barbara Cassin à propos du logos

      À lire aussi
      - La post-vérité : un phénomène irréversible ?
      https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/france-culture-va-plus-loin-le-samedi/la-post-verite-un-phenomene-irreversible-9951394

  • Sebastian Roché, politiste : « L’idée d’une violence croissante de la rue à laquelle les policiers ne feraient que répondre est un leurre »

    Coauteur d’une étude consacrée aux manifestations contre les retraites de 2010 et de 2023, le directeur de recherche au CNRS observe qu’une « escalade de la violence » s’est produite du côté des forces de l’ordre. Il en rend compte dans un entretien au « Monde ».

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/06/30/sebastian-roche-politiste-l-idee-d-une-violence-croissante-de-la-rue-a-laque

    #violences-policières #france #répression-policière

  • Trois questions à Muriel Salmona, psychiatre spécialisée dans la prise en charge des victimes de violences

    Muriel SALMONA est psychiatre spécialisée dans la prise en charge des victimes de violences, fondatrice et présidente de l’association Mémoire traumatique et victimologie, membre de la chaire internationale Mukwege et ex membre de la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (CIIVISE).

    1. Quelles sont les conséquences des violences sexuelles subies notamment dans l’enfance sur le développement psychique et les parcours des victimes à l’âge adulte ?

    Dre Muriel SALMONA : Les violences sexuelles subies durant l’enfance ont des effets massifs et durables sur la santé mentale, physique et sociale des victimes, notamment devenues adultes :
    Pour une femme, le risque de subir à nouveau des violences sexuelles est multiplié par 4,5 ;
    Pour un homme le risque de commettre des violences sexuelles est multiplié par 3,5

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2025/07/01/trois-questions-a-muriel-salmona-psychiatre-sp

    #violence

    • [...]

      Le livre des invités

      Aime et ne fait pas ce que tu veux (Éd. Le Condottiere, 2025)

      « Un homme ça s’empêche. Voilà ce qu’est un homme, ou sinon... » Albert Camus #Inceste, abus sur mineurs, #violences conjugales… Chaque fois, les pervers usent de l’amour, ou l’invoquent. Dans un monde qui a célébré avec les chrétiens « la civilisation de l’amour », on a tôt fait d’interpréter à contresens et dénaturer le propos de saint Augustin : « Aime et fais ce que tu veux »… Des pans entiers de la littérature, nombre de tragédies antiques et la Bible nous ont pourtant mis en garde : l’amour peut mentir, se mentir et nuire. Freud le disait déjà : l’amoureux tend toujours à confondre Toi et Moi, montrant combien cette confusion favorise la toute- puissance par laquelle naît l’emprise.

      C’est dans une confusion semblable que se construit, au nom de l’amour du bien et du peuple, la domination totalitaire. Remettant en perspective les faits et les textes, Paule Zellitch et Jean-François Bouthors démontent les conduites qui conduisent à idéaliser et pervertir l’ #amour jusqu’à ne plus voir la nécessité de fixer des limites au #désir. Aime et ne fais pas ce que tu veux éclaire ainsi d’un jour nouveau une question centrale pour le devenir de notre civilisation : comment remettre au centre la dynamique vitale de l’ #altérité comme principe de discernement et de conduite ? Selon la tradition juive, l’amour sans la loi devient fou, la loi sans l’amour est injuste.

      Comme le montrent les auteurs, la Loi, au sens biblique est beaucoup plus qu’un code…

      [...]

  • Les violences sexuelles comme armes de maintien de l’ordre
    https://ricochets.cc/Les-violences-sexuelles-comme-armes-de-maintien-de-l-ordre-8504.html

    « Les violences sexuelles comme armes de maintien de l’ordre » 429 victimes, 215 agresseurs en uniformes recensés : comment les forces de l’ordre violent et agressent sexuellement en toute impunité Il aura fallu un an à Leïla Miñano, Sarah Benichou et Sophie Boutboul pour réaliser cette enquête révélatrice d’un système : celui des violences sexuelles utilisées par les forces de l’ordre comme véritable arme de domination et de maintien de l’ordre, selon les mots de Leïla Miñano. En (...) #Les_Articles

    / #Violences_policières, Autoritarisme, régime policier, démocrature...

    #Autoritarisme,_régime_policier,_démocrature...
    https://contre-attaque.net/2025/06/25/les-violences-sexuelles-comme-armes-de-maintien-de-lordre

  • Que nous disent les données sur les missions des #forces_de_l’ordre ayant entraîné la mort ?

    Nos données racontent la diversité des situations auxquelles #policiers et #gendarmes sont confrontés au quotidien et exposent la manière dont ils y répondent. Dans plusieurs cas, une #alternative au #recours_à_la_force aurait pu être mise en œuvre.

    Les interventions des forces de l’ordre ayant entraîné la mort atteignent un niveau inédit depuis quatre ans. Nous comptabilisons une cinquantaine de décès liés à une interaction avec les forces de l’ordre en 2024 (52 décès) et en 2023 (50 décès), au même niveau que les années 2021 et 2022. C’est le double de la décennie précédente (2010-2019), lorsque nous comptabilisions un peu plus d’une vingtaine de décès, en moyenne.

    Que nous disent ces données sur les missions des forces de l’ordre ? Sur les #circonstances où celles-ci entraînent la mort d’une personne et sur la #légitimité, ou pas, du recours à la force ou à l’ouverture du feu, quand c’est le cas ? Elles racontent la diversité des situations auxquelles policiers et gendarmes sont confrontés au quotidien et exposent la manière dont ils y répondent : du forcené qui se retranche à son domicile, de l’adolescent à scooter qui prend peur à la vue de la BAC, d’un individu en décompensation psychique qui agit de manière irrationnelle voire dangereuse, de la femme qui, menacée par son ex-conjoint, active son téléphone « grand danger », du petit braqueur qui tente de dévaliser une banque, du conflit de voisinage qui dégénère, du sans-papier placé en rétention dont on ignore les demandes de soins… Et bien d’autres cas encore.

    Des forces de l’ordre de plus en plus confrontées à la #détresse_psychologique

    On observe en 2024 une nette augmentation du nombre de suspects armés, soit d’armes à feu soit, le plus souvent, d’armes blanches. Cette augmentation n’est pas liée au contexte sécuritaire tel qu’il est médiatisé – criminalité liée aux narcotrafiquants ou menace terroriste principalement – mais à une autre forme de violences : la #souffrance_psychique et les situations de détresse – et de mise en danger – qui en découlent parfois.

    Près d’une quinzaine de personnes ont ainsi été tuées ou sont décédées (un suicide en détention) en 2023 et 2024 alors qu’ils étaient visiblement en grande détresse psychique. Dans une dizaine d’autres affaires, les personnes tuées adoptaient un comportement irrationnel, sans autre motivation apparente qu’une forme de colère ou de rage, comme cet homme de 39 ans qui, en Seine-Maritime, s’en prend à des gendarmes et à leur véhicule avec une débroussailleuse.

    Scénario classique de ce type d’interventions des forces de l’ordre : alertés par des voisins ou des proches inquiets, ou pour un tapage nocturne, des policiers ou gendarmes arrivent sur place, constatent qu’une personne est menaçante car exhibant un couteau, ou – c’est également arrivé – un sabre japonais, un vieux fusil Winchester, un produit inflammable… Puis ouvrent le feu et la tuent, en ayant quelquefois tenté préalablement de l’immobiliser, en vain, avec un #taser ou un #LBD.

    Comment faire en sorte que, dans ces cas, les forces de l’ordre qui interviennent en premier recours soient formées à gérer ce type de situation sans immédiatement user de la force, ou soient en appui de personnels de santé qui, eux, seraient en mesure d’apaiser la personne en crise autrement que par des décharges de taser ou un tir ? Encore faut-il que la santé mentale ne soit pas l’un des grands sujets oubliés par les pouvoirs publics. Des études canadiennes démontrent le lien entre le désinvestissement dans les services de soins et la fréquence des interventions policières auprès de profils atteintes de troubles psychiatriques.

    Maintien de l’ordre en mode colonial

    Autre élément marquant de notre recensement 2024 : la répression en #Nouvelle-Calédonie. Sept personnes ont été tuées par les forces de l’ordre, dont cinq par le #GIGN, dans le cadre du mouvement de contestation de la réforme électorale. Ce sont principalement des militants indépendantistes kanaks, présentés comme appartenant à la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT) et suspectés d’avoir pris part à des affrontements. A ces sept morts, s’ajoutent deux personnes tuées par des agents hors service, lors d’une altercation entre indépendantistes et gendarmes mobiles, et entre policiers et manifestants sur un barrage routier.

    Quel que soit leurs statut administratif, les « colonies » bénéficient toujours d’un traitement bien particulier en matière de répression débridée.

    Des #courses-poursuites risquées pour des délits mineurs

    Les accidents routiers liés à un « #refus_d’obtempérer » après une course-poursuite sont en nette augmentation. On en dénombre 30 en 2023 et 2024. Ce type de drames risque de se multiplier avec la nouvelle circulaire voulue par le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau. Ces courses-poursuites devront être systématiquement engagées, non plus en cas « de grande gravité » mais « par principe »… Pourtant, les délits commis relèvent le plus souvent d’infractions « classiques » au code de la route – véhicules en excès de vitesse ou motards sans casque – qui pourraient être sanctionnées différemment que par la #mise_en_danger des poursuivis voire des poursuivants (relever la plaque d’identité, vidéosurveillance routière, etc).

    Agir contre les #violences_conjugales

    Trois hommes sont également décédés lors d’une intervention d’agents face à des violences conjugales, soit alertés par un proche pour faire cesser une violence en cours, soit pour répondre à l’activation d’un téléphone « grand danger ». L’un, muni d’une arme blanche, a été tué par balle, le deuxième est mort accidentellement en fuyant les agents, un troisième s’est suicidé après avoir été blessé par les policiers. Si ce type d’interventions est appelé à se multiplier, une réflexion serait probablement utile pour éviter que les femmes victimes de violence ne portent en plus le poids d’une éventuelle culpabilité suite au décès de leur conjoint violent.

    La diversité de ces situations doit être prise en compte pour former les forces de l’ordre à y répondre en évitant quand c’est possible l’usage de la force. Les enseignements d’une issue mortelle à une intervention policière qui n’aurait pas dû l’être devraient être tirés.

    #Vérité_et_justice : c’est pour quand ?

    Si l’IGPN (police nationale) et l’IGGN (gendarmerie) réalisent désormais leur propre recensement, qui vient confirmer le nôtre, le ministère de l’Intérieur a encore beaucoup de mal avec la #transparence et les leçons à tirer de ces interventions. Pire, la propension à dissimuler la vérité quand le recours à la force est arbitraire et illégitime est toujours de mise.

    C’est notamment le cas dans l’homicide de Nahel Merzouk à Nanterre, tué par un policier d’une balle tirée à bout portant il y a deux ans. Les circonstances de l’ouverture du feu, totalement disproportionnée, et les mensonges initiaux des policiers démentis par des vidéos, ont provoqué trois semaines d’émeutes dans toute la France. Ou pour Mohamed Bendriss, 27 ans, décédé le 2 juillet 2023 à Marseille, tué par des agents du Raid, dont la hiérarchie a dissimulé la responsabilité pendant plusieurs semaines.

    Il y a encore bien trop d’affaires de ce type, où les circonstances d’un décès demeurent insupportablement obscures pour les familles. Dernier exemple en date, révélé par Mediapart : le parquet de Marseille vient de « perdre » les pièces à conviction placées sous scellés – dont la balle mortelle elle-même – recueillies après le décès de Souheil El Khalfaoui, 19 ans, tué lors d’un contrôle routier à Marseille en 2021. « C’est comme si les institutions voulaient effacer jusqu’à la trace de sa mort… Et ce n’est qu’un ultime affront à la vérité et à notre deuil », confie une proche du jeune homme.

    https://basta.media/Que-nous-disent-les-donnees-missions-forces-ordre-ayant-entraine-la-mort
    #violences_policières #décès #statistiques #chiffres #France #santé_mentale #justice

    ping @karine4

  • The Terrifying #theory of #stupidity You Were Never Meant to Hear – Dietrich #bonhoeffer
    https://www.youtube.com/watch?v=Sfekgjfh1Rk

    Under pressure, even rational individuals give up analytical #thinking. They make decisions using #shortcuts and #heuristics. While this is a rational behavior at the individual level, it translates into an irrational behiavor at the collective level. This relates to #groupthink, and puts everyone at risk.

    — Permalink

    #psychology #philosophy #rationality #power #domination #violence #influence #moral #ethics #cognition #ACS #peerpressure #socialpressure #economy #sociology #dissonance #cognitivebias #insecurity #consensus #milgram #confirmation #intellectualhumility #humility #beliefs #conformism #courage #resistance #curiosity #certainty #socialmedia #bestof

  • #violences physiques et sexuelles au #Kreisker : après leur témoignage, des victimes reçues à l’Assemblée nationale
    https://splann.org/violences-physiques-et-sexuelles-au-kreisker-apres-leur-temoignage-des-victi

    En moins de dix jours, les récits recueillis par Splann !, au sujet des violences pratiquées sur des élèves du lycée Notre-Dame du Kreisker, à #Saint-Pol_de_Léon, en ont entraîné des dizaines d’autres. Ils prouvent l’urgence de mettre au jour cette affaire qui dépasse déjà les seuls contours de cet établissement privé du Finistère. L’article Violences physiques et sexuelles au Kreisker : après leur témoignage, des victimes reçues à l’Assemblée nationale est apparu en premier sur Splann ! | ONG d’enquêtes journalistiques en Bretagne.

    #Libertés_et_droits_humains #lycée_catholique

  • Longtemps après que les armes se soient tues, les violences sexuelles laissent des cicatrices durables

    La violence sexuelle dans les conflits est une tactique de guerre, de torture et de terreur. Elle détruit non seulement les survivant.e.s, mais déchire également les familles et les communautés. Le traumatisme, la honte et la stigmatisation sont vécus par les victimes, et non par les auteurs, et se répercutent sur plusieurs générations.

    Rien qu’en 2024, l’ONU a recensé environ 4 500 cas de violences sexuelles liées aux conflits, mais le nombre réel est probablement beaucoup plus élevé. Une écrasante majorité (93%) des survivant.e.s étaient des femmes et des filles.

    En vertu du droit international, les violences sexuelles liées aux conflits sont reconnues comme un crime de guerre, un crime contre l’humanité et un acte pouvant être un élément constitutif d’un génocide. Leur impact durable sape les efforts visant à instaurer une paix durable.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2025/06/27/longtemps-apres-que-les-armes-se-soient-tues-l

    #feminisme #violence

  • Les Guinéens sont désormais la première nationalité africaine à demander l’asile en France - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/65356/les-guineens-sont-desormais-la-premiere-nationalite-africaine-a-demand

    Les Guinéens sont désormais la première nationalité africaine à demander l’asile en France
    Par RFI Publié le : 25/06/2025
    La Guinée est le premier pays africain dont sont originaires les demandeurs d’asile en France, selon l’Office français de protection des réfugiés et des apatrides (Ofpra). Le nombre de Guinéens demandeurs d’asile a bondi de près de 50% en un an.
    Avec plus de 11 336 demandes d’asile en France l’an dernier, la Guinée occupe une nouvelle fois le premier rang des pays africains dont sont originaires le plus de demandeurs d’asile en France, devant la République démocratique du Congo (RDC) et la Côte d’Ivoire. Le pays se retrouve même parmi le plus haut nombre de demandes parmi les États du monde, elle ferme le podium des demandes d’asile en France, devancée par l’Afghanistan et l’Ukraine, loin devant Haïti, prise en étau par les gangs et le Soudan, ravagé par la guerre.
    Dans son rapport, l’Office français de protection des réfugiés et des apatrides (Ofpra) a observé une hausse de près de 50% (47,8%) des Guinéens demandeurs d’asile en France en une seule année.Le pays est bien loin des situations de conflit les plus complexes mais, selon l’Ofpra, ce résultat s’explique surtout par la répression politique des militants de l’opposition et de la société civile. Une situation qui perdure depuis une bonne décennie et qui semble s’aggraver.
    « La demande d’asile guinéenne a connu des évolutions suite au coup d’État du 5 septembre 2021 et la prise de contrôle du pays par le CNRD », explique l’Ofpra dans son rapport. L’institution ajoute que les demandeurs « se réfèrent désormais au blocus politique et démocratique » opéré par la junte. Si la situation politique s’est aggravée depuis le putsch du général Mamadi Doumbouya, elle est loin d’être nouvelle. Depuis 2015 déjà, l’agence enregistre des demandes guinéennes essentiellement liées aux violences politiques. Les principaux requérants étant des militants du parti d’opposition UFDG, et, depuis peu, des membres du mouvement FNDC. L’Office note également « une hausse significative des (demandes faites par des) femmes guinéennes », victimes de violences sexuelles.

    #Covid-19#migrant#migration#france#guineeconakry#refugie#asile#violence#crise#sante

  • Des cadavres de migrants découverts pieds et mains ligotés au large des Baléares
    https://www.dakaractu.com/Des-cadavres-de-migrants-decouverts-pieds-et-mains-ligotes-au-large-des-B

    Des cadavres de migrants découverts pieds et mains ligotés au large des Baléares
    Une enquête a été ouverte après la découverte au cours des dernières semaines de plusieurs cadavres de migrants ayant les pieds et les mains ligotés au large des îles Baléares, a-t-on appris lundi auprès de la Garde civile espagnole.Cette enquête, portant sur des faits d’homicide présumé, doit permettre d’identifier les victimes et de déterminer les circonstances de leur décès, a précisé à l’AFP une porte-parole de la Garde civile.
    Selon le quotidien régional El Diario de Mallorca, qui a révélé l’information, au moins cinq cadavres apparus les pieds et les mains attachés ont été récupérés depuis mi-mai par des bateaux de la Garde civile. D’après ce quotidien, le premier a été récupéré le 18 mai après avoir été repéré par un navire belge à l’ouest de Formentera, la plus petite des quatre îles formant cet archipel méditerranéen."Quelques jours plus tard, un autre corps est apparu dans des circonstances similaires, également dans les eaux de Formentera. Et cela s’est répété plusieurs fois au cours des dernières semaines", écrit le journal.
    Selon les enquêteurs cités par El Diario de Mallorca, ces migrants pourraient avoir été ligotés puis jetés à la mer durant leur traversée en direction de l’Espagne, peut-être après un différend avec leurs passeurs.

    #Covid-19#migrant#migration#baleares#mortalite#routemigratoire#sante#migrationirreguliere#violence

  • Berliner Senatorin : Wer ein Messer in der U-Bahn mit sich führt, riskiert seinen Führerschein
    https://www.berliner-zeitung.de/politik-gesellschaft/berliner-senatorin-wir-entfernen-schritt-fuer-schritt-messer-aus-de

    Face à son incapacité de résoudre les énormes problemes sociaux hantant la ville de Berlin le gouvernement municipal imterdit tout objet dangereux dans les transports en commun. Une liste d’exceptions pour artisans et d’autres usagers qui ont besoin de leurs outils et objets potentiellement dangereux rendra peu pertinent le nouveau règlement.

    Cette manière de procéder est typique pour les social-démocrates contemporains. On identifie un problème (trop de jeunes gens ont des coutesux sur eux) on ne peut pas changer l’origine du problème (les jeunes exclus font expérience de menaces inimaginables pour le politicien de parti bourgeois moyen), alors on « fait quelque chose » avec l’arsenal disponible (on publie un décret) et passe à autre chose. Ce procédé protège assez bien contre l’accusation d’inactivité.

    Le fait que police a désormais.le droit de contrôler et fouiller sans raison particulière les passagers agrandit le risque d’un profilage racial qui ferait monter.les tensions. Toute somme faite la sénatrice (ministre) de l’intérieur Spranger (SPD) agrandit le risque d’une situation ingérable plutôt que de désamorcer les dangers à son origine.

    24.6.2025 von Elmar Schütze - Der Berliner Senat beschließt ein generelles Messer- und Waffenverbot für den ÖPNV. Was das bringen soll – und was das mit der Fahrerlaubnis zu tun hat.

    Die Debatte um die Gefahren durch Messer und die Zunahme von Kriminalität geht weiter. Jetzt will Berlin ein generelles Messer- und Waffenverbot in U- und S-Bahnen, Straßenbahnen, Bussen, auf Bahnsteigen und in Bahnhöfen erlassen. Auf eine entsprechende neue Rechtsverordnung einigte sich der Senat in seiner Sitzung am Dienstag. Sie soll voraussichtlich am 17. Juli in Kraft treten.

    Wenn Waffen und Messer in U- und S-Bahnen, Straßenbahnen, Bussen, auf Bahnsteigen und in Bahnhöfen verboten sind, bekommt die Polizei die Möglichkeit, unabhängig von konkreten Verdachtsmomenten zu kontrollieren. Das ist bisher nicht erlaubt.
    Messerverbot in Bus und Bahn: Polizei darf anlasslos kontrollieren

    Ein generelles Waffen- und Messerverbot gilt seit 15. Februar bereits im Görlitzer Park, am Kottbusser Tor in Kreuzberg und am Leopoldplatz in Wedding. Bei dortigen Kontrollen wurden nach den Worten von Innensenatorin Iris Spranger (SPD) fast 100 Messer festgestellt.

    Erfahrungen mit einem Verbot von gefährlichen Gegenständen hat auch die Bundespolizei. Es gilt in Berlin noch bis zum 30. Juni – eine neue, einheitliche Regelung ist also notwendig. Betroffen sind die Bahnhöfe Hauptbahnhof, Südkreuz, Zoologischer Garten, Friedrichstraße, Alexanderplatz, Gesundbrunnen, Spandau, Ostbahnhof, Warschauer Straße, Ostkreuz, Lichtenberg und Neukölln. Das Verbot umfasst Messer, Äxte, Reizgas und Baseballschläger, aber auch Schusswaffen aller Art. Solche Formulierungen finden sich bereits auch in der BVG-Nutzungsordnung und den Beförderungsbedingungen des Verkehrsverbundes Berlin-Brandenburg (VBB).

    Spranger erinnerte auf der Pressekonferenz nach der Senatssitzung an eine dramatisch verlaufene Eskalation im April dieses Jahres, die in einer U-Bahn am Sophie-Charlotte-Platz in Charlottenburg ihren Anfang nahm, und bei der zwei Menschen starben. Ein Mann wurde durch Messerstiche eines anderen Mannes tödlich verletzt, der Täter wurde schließlich von Polizisten erschossen, als er auch noch diese angriff.

    Spranger sprach davon, wie wichtig präventive Maßnahmen seien. Für sie ist klar: „Mit unserer Strategie entfernen wir Messer Schritt für Schritt aus dem öffentlichen Raum. Den Menschen werde nach und nach bewusst, dass sie jederzeit kontrolliert werden können.“ Es drohen Bußgelder in Höhe bis zu 10.000 Euro. Die Aussage sei eindeutig: „Man muss das Messer zu Hause lassen!“ Und: „Diese Regelung kann Leben retten.“

    Die Berliner Regelung soll sich an diejenige anpassen, die seit Herbst bereits für den Fern- und den S-Bahnverkehr gilt. Dort ist seit Oktober vergangenen Jahres das Führen von Waffen und Messern verboten. Gemeint sind damit auch Schreckschuss- sowie Signalwaffen, außerdem alle Messer, auch kleine Taschenmesser. Ausgenommen sind zum Beispiel gesondert verpackte Messer, die nicht mit wenigen Handgriffen zugriffsbereit sind. Dasselbe gelte auch für „Fälle berechtigten Interesses“, wenn beispielsweise Gastronomen Werkzeug transportieren würden.

    Differenzierungen gibt es auch beim Pfefferspray. Dies gilt nach Bundesgesetz als Waffe – und ist deshalb ebenfalls verboten. Jedoch sei Spray nicht gleich Spray, so Spranger. So führten viele Menschen aus einem Sicherheitsbedürfnis heraus ein Tierabwehrspray mit sich. Dies sei nicht verboten, weil es zum Beispiel keinen zielgerichteten Strahl absondere. Allerdings gelte ein Mindestalter von 14 beziehungsweise 16 Jahren, je nach Art des Sprays.

    Waffenverbot: Beim Pfefferspray wird differenziert

    Spranger bekräftigte bei der Gelegenheit noch einmal, dass jemand, der mehrfach mit einem auffälligen Messer angetroffen wird, seinen Führerschein respektive seine Fahrerlaubnis verlieren kann – beziehungsweise ihn/sie nicht erwerben darf. So habe das zuständige Landesamt für Bürger- und Ordnungsangelegenheiten (Labo) bereits vier Männern aus diesem Grund den Führerschein entzogen. Für welchen Zeitraum das gelte, wusste sie nicht zu berichten. Zwei weitere Personen mussten seitdem zur psychologischen Untersuchung.

    Der Zusammenhang zwischen Messern und Autofahren liegt für die Innensenatorin klar auf der Hand. „Für eine Fahrerlaubnis braucht man eine charakterliche Eignung. Und demjenigen, der ein großes, am besten auch noch sichtbares Messer mit sich führt, dem mangelt es an charakterlicher Eignung“, sagte Spranger. Ein Autofahrverbot treffe diese Täter besonders empfindlich. Außerdem: „Diese Leute fahren meistens gerne Auto und dann meistens auch zu schnell.“ Entschieden werde jedoch jeweils im Einzelfall, weil es immer auch um die Schwere der Tat gehen müsse, so Spranger.

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    Am Leopoldplatz in Wedding hat die Polizei jetzt schon mehr Durchgriffsrechte. Künftig soll dies für alle Busse und Bahnen in Berlin gelten.Maurice Weiss/Ostkreuz

    Die Rechtsverordnung trete in Kraft, sobald sie im Berliner Amtsblatt veröffentlicht werde, hieß es am Dienstag. Dies werde voraussichtlich am 17. Juli geschehen. Danach würden die Sicherheitskräfte in den ersten zwei Wochen Schwerpunkteinsätze fahren, aber stets „mit Augenmaß“, so die Politikerin. Gerade anfangs sei vor allem auch gute Kommunikation gefragt. Man dürfe nicht nur durchsetzen, sondern müsse auch erklären, so Spranger. Dazu sei man auch mit der Gewerkschaft der Polizei (GdP) und der Deutschen Polizeigewerkschaft (DPolG) „in guten Gesprächen“.

    Wie gut diese Gespräche tatsächlich gewesen sein mögen, muss offen bleiben. Der stellvertretende Berliner DPolG-Landesvorsitzende Frank Teichert bringt auf Anfrage der Berliner Zeitung jedenfalls seine Skepsis zum Messerverbot zum Ausdruck.

    Er sehe schon wieder „zehn Seiten mit Ausnahmen“ vor seinem geistigen Auge, weil auch Handwerker mit der Bahn fahren und dabei ihre Werkzeuge mitführen. „Und es sind, wie ein Déjà-vu, Parallelen zur Wackelpuddingverordnung zu erkennen.“ Damit meint Teichert die Formulierungen zu den Waffenverbotszonen.

    Für die Grünen sind Messerverbote „Einfallstor für Racial Profiling“

    Und auch bei der politischen Konkurrenz findet die Entscheidung keinen Beifall. So hält Grünen-Innenpolitiker Vasili Franco eine Ausweitung des Verbots für fatal. „Eine falsche Maßnahme wird nicht dadurch richtig, dass man sie ausweitet“, sagte Franco auf Anfrage der Berliner Zeitung. Für ihn sind Messerverbotszonen „symbolpolitischer Aktivismus“. Nicht zuletzt seien anlasslose Kontrollen ohne Verdacht „keine Kriminalitätsbekämpfungsstrategie, sondern ein Einfallstor für Racial Profiling“.

    Racial Profiling bedeutet, Polizisten würden Personen aufgrund ihres Aussehens, insbesondere ihrer Hautfarbe oder ethnischer Zugehörigkeit, gezielt kontrollieren oder verdächtigen, ohne dass ein konkreter Verdacht auf eine Straftat vorliegt. Das sei diskriminierend.

    #Berlin #violence #criminalité #armes #police #profilage_racial #transport_publique

  • Récit « Je n’avais jamais vu ça de la part de la police » : près de #Dunkerque, des migrants interceptés dans l’eau à coups de #bombes_lacrymogènes

    Plusieurs agents armés, munis de boucliers et de casques lourds, se sont retrouvés au milieu des vagues à #Gravelines, le 13 juin. Si les syndicats de police y voient une opération « exceptionnelle », les associations craignent un changement de méthode pour empêcher les traversées de la Manche.

    Spray au poivre à la main, de l’eau jusqu’à la taille, le policier asperge plusieurs migrants. Objectif : empêcher le petit groupe de monter à bord d’une embarcation en direction de l’Angleterre. La scène se déroule sur la plage de Gravelines (Nord), à quelques kilomètres de Dunkerque, vendredi 13 juin au petit matin. Peu après 5 heures du matin, raconte à franceinfo, clichés et métadonnées à l’appui, le photographe britannique Dan Kitwood, qui a assisté à l’intervention. « C’est vite devenu assez chaotique, avec les gens qui criaient et les enfants qui pleuraient », relate-t-il. Arrivé une heure plus tôt sur les lieux, il remonte le fil de cette opération d’#interception rare, les forces de l’ordre n’ayant pas pour habitude d’intervenir aussi loin dans l’eau avec des équipements aussi lourds.

    « Peu avant 5 heures, les premiers migrants sont sortis des dunes. Ils étaient une trentaine, avec au moins cinq enfants, dont deux en bas âge », raconte-t-il, en se basant sur ses photos. Parmi eux, une poignée d’hommes n’a pas de gilet de sauvetage. Ils sont les seuls à cacher leur visage. « Probablement membres d’un réseau de passage plus large », se dit le photojournaliste. Dix minutes plus tard, une embarcation apparaît sur le rivage et s’approche du groupe de migrants dans l’eau. Depuis les dunes, une dizaine de policiers surgit alors. Ils font partie d’une compagnie d’intervention, reconnaissables aux bandes bleues sur leur casque. Certains courent droit dans la mer, jusqu’à être à moitié immergés, « avec l’intention de sortir [les migrants] de l’eau », explique Dan Kitwood.

    Afin de tenir les agents éloignés, certains hommes les éclaboussent. « Il y a aussi eu une altercation avec un policier muni d’un bouclier qui avait du mal à rester stable dans l’eau plus profonde, avec tout son équipement », relate le photographe. « C’est à ce moment-là qu’un autre agent a sorti son spray devant les personnes les plus agressives », ajoute-t-il. Finalement, les policiers, « qui n’ont rien pu faire », sortent de l’eau, déstabilisés par le courant et le trop grand nombre de migrants. Une famille « prise dans le gaz » est aussi contrainte de regagner la #plage, où d’autres migrants venus faire diversion sont chassés à coup de grenades #lacrymogènes.

    « C’était dangereux pour tout le monde »

    Malgré cette intervention musclée dans l’eau, la moitié du groupe parvient à prendre la mer ce matin-là. Pour Dan Kitwood, familier de la crise migratoire dans le Nord de la France, les policiers « n’ont pas fait un usage disproportionné de la force, et n’ont pas été trop agressifs ». « Ils ont tenté quelque chose de nouveau, et ça n’a pas fonctionné ». Reste que la tactique d’entrer dans l’eau avec autant d’équipement est inédite. « Je n’avais jamais vu ça de la part de la #police », assure le photographe, qui estime que « c’était dangereux pour tout le monde », migrants comme policiers. « Vous pouvez imaginer ce qu’il se passerait si un agent venait à glisser et se retrouver sous l’eau, avec le poids de son bouclier ou de quelqu’un sur lui... »

    Depuis 2018 et l’augmentation continue des traversées de migrants par bateau vers le Royaume-Uni, face à une frontière parmi les plus surveillées et sécurisées au monde, les forces de l’ordre ont renforcé leur présence sur les côtes françaises afin d’empêcher les départs et de gêner les passeurs à terre. « Chaque jour, 1 200 effectifs sont mobilisés » sur les 150 km de littoral entre Dunkerque et Le Touquet, rappelait le 27 février le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, cité par ICI Nord (Nouvelle fenêtre). Sur ces agents, « 730 sont financés par le Royaume-Uni », ajoutait-il, en vertu du #traité_de_Sandhurst signé entre les deux pays il y a sept ans.

    En plus de démanteler les campements, policiers et gendarmes ont souvent été aperçus sur les plages pour barrer la route des migrants ou pour lacérer les boudins des canots gonflables. Comme le révélait Le Monde(Nouvelle fenêtre) et plusieurs médias étrangers dans une enquête en mars 2024, des bateaux de gendarmerie ont expérimenté des techniques d’interception en mer, autorisées par les directives préfectorales, qui imposent toutefois la plus grande #prudence. Mais au bord des plages, la zone grise demeure et les interceptions dans l’eau avec un tel équipement ne font pas partie des méthodes habituelles des forces de l’ordre, observent plusieurs acteurs locaux.

    La crainte d’un « #changement_de_doctrine »

    « Nous avions déjà eu des témoignages d’opérations #dans_l'eau, mais jamais aussi profondément », explique à franceinfo Charlotte Kwantes, responsable plaidoyer et communication de l’association Utopia56, qui apporte une aide humanitaire aux migrants du secteur. « On se demande désormais jusqu’où le gouvernement français va aller, sous pression du Royaume-Uni », déplore-t-elle, en faisant référence aux récentes déclarations du Home Office, le ministère de l’Intérieur britannique, qui a par exemple appelé (Nouvelle fenêtre) le 31 mai à « exhorter les Français à apporter les changements nécessaires à leur politique opérationnelle » afin que les autorités puissent intervenir « dans les eaux peu profondes le plus rapidement possible ».

    Pour Charlotte Kwantes, « difficile de ne pas faire le rapprochement » entre les méthodes vues à Gravelines et le « changement de doctrine » réclamé par #Bruno_Retailleau fin février lors de sa visite (Nouvelle fenêtre) dans la région. Le ministre de l’Intérieur préconisait alors des interceptions en pleine mer, et ce, jusqu’à 300 mètres des côtes. « Ils veulent rendre la #mer infranchissable, mais c’est impossible. Et ça passera forcément par des moyens violents », juge Charlotte Kwantes.

    L’annonce ne passe pas non plus chez les sauveteurs du littoral, très souvent sollicités pour intervenir sur des naufrages. « On court vers des drames, les interceptions d’embarcations fragiles sont extrêmement dangereuses (...) encore plus si les personnes à bord ont reçu du gaz lacrymogène ou sont blessées au moment du départ », alerte un bénévole local de la Société nationale des sauveteurs en mer (SNSM), qui préfère rester anonyme pour évoquer « cette situation très tendue ».

    « Très difficile d’adapter les moyens »

    Contactées par franceinfo, ni la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord (Prémar) ni la préfecture du Nord n’ont réagi. Mais aux yeux des syndicats de police, les agents photographiés dans la mer le 13 juin se trouvaient dans les clous. « C’est vrai que ça peut impressionner, cet équipement lourd dans l’eau, reconnaît Marc Hocquard, délégué général adjoint de l’Unsa Police. Mais il faut voir ce que les collègues se prennent comme projectiles lorsqu’ils interviennent sur ces situations. »

    Pour repousser les forces de l’ordre, les passeurs et certains migrants jettent des pierres « et emportent avec eux des barres de fer », assure-t-il. Un constat partagé par Julien Soir, délégué du syndicat Alliance dans les Hauts-de-France. « Ce matériel n’est peut-être pas le plus adapté, mais c’est tout ce que les collègues ont pour se protéger », justifie-t-il, sans écarter les risques de chute ou de noyade pour les agents. « L’intervention de Gravelines reste de l’ordre de l’exceptionnel », insiste-t-il.

    Pour les deux responsables syndicaux, la situation sur les côtes du Nord et du Pas-de-Calais a atteint « un niveau de violence très élevé ». « Mais il n’y a pas de changement de doctrine pour l’instant, ni de groupe de travail sur ce sujet » au sein de la police, réfute Marc Hocquard. « Nos collègues sont juste très engagés, surtout qu’il y a quelques jours, on nous reprochait d’avoir laissé partir un bateau soi-disant sans rien faire », justifie-t-il.

    De là à équiper les policiers de nouveaux moyens, voire de renforcer les brigades maritimes, il y a encore du chemin, prévient Julien Soir. « Selon la météo, il peut y avoir 50 personnes ou alors 1 000 qui tentent de traverser sur une journée, rappelle-t-il. C’est très difficile d’adapter les moyens face à un tel delta. » Surtout que, face aux forces de l’ordre, « les réseaux font sans cesse évoluer leurs techniques pour trouver un moyen de passer... »

    https://www.franceinfo.fr/monde/europe/migrants/recit-je-n-avais-jamais-vu-ca-de-la-part-de-la-police-pres-de-dunkerque-d
    #Calais #violence #violences_policières #frontière #Manche #migrations #réfugiés #France #Angleterre #UK #militarisation_des_frontières

    ping @karine4 @isskein

    • Louis Witter, 13 juin

      https://x.com/LouisWitter/status/1933568565023477981

      Cette image de Jack Taylor, photojournaliste pour le Times, a été prise ce matin sur les côtes françaises, non loin de Calais.

      Pour la première fois, des policiers français empêchent directement dans l’eau le départ de bateaux d’exilés, contrevenant ainsi au droit de la mer.

      #police

    • French plans to stop #small_boats will lead to more deaths, says charity

      French charity to challenge new Channel migrant interception plans in European courts.

      Plans by French police to enter the sea to stop small boats carrying UK-bound asylum seekers willcause more deaths and be challenged in the European courts, a French charity has said.

      Arthur Dos Santos, the coordinator of the refugee charity Utopia 56, said there would be an increase in the number of people who would take “desperate” measures to reach the UK.

      The official, based in Calais, said the charity was examining the possibility of a legal challenge in the European courts to stop the tactics.

      Government sources have told the Guardian that French police would be authorised to tackle boats within 300 metres of the shore and in nearby waterways.

      The strategy aims to be ready in time for the Franco-British summit, which begins on 8 July. This coincides with the state visit to London of Emmanuel Macron, the French president.

      Over the past few days, French police have waded into the sea to stop asylum seekers from boarding boats, increasing speculation that police are already using the tactic.

      In one incident this week at Gravelines beach near Dunkirk, officers were shown waist-deep in water, using CS gas, riot shields and batons, as they attempted to force a boat to return to the beach.

      Dos Santos said the French plan to harden its tactics against asylum-seekers and smugglers would result in more deaths.

      “When police enter the sea, it will cause more deaths, more people will drown as they try to get away before being caught and forced back to the beach. There will be more violence, as some people fight back, and the people attempting to reach England will find other ways to try to get to the UK. This will not stop them, but it will make the crossings much more dangerous,” he said.

      The scheme is intended to give the French authorities the power to halt dinghies that “taxi” up to beaches from nearby waterways. Until now, guidelines prevent French police from intervening offshore unless it is to rescue passengers in distress. In practice, the policy means officers can stop boats leaving the beach by puncturing them, but are restricted once they are in the water.

      Dos Santos said the tactic would face legal challenges in the European courts, with lawyers examining human rights laws and the UN convention on the law of the sea.

      “This policy will be taken to the European courts. We will look very closely at this, as will other organisations,” he said.

      A British charity that operates in France told the Guardian two weeks ago it planed to explore possible legal challenges to stop the tactic.

      Steve Smith, the chief executive of Care4Calais, said: “When the last Tory government tried to do pushbacks in the Channel, Care4Calais initiated a legal challenge and won. Any attempt to introduce interceptions in French waters must face the same level of resistance.”

      In 2024, 73 people died trying to cross the Channel in small boats, more than in the previous six years combined. Nine people this year have so far been reported dead or missing in the Channel.

      Nearly 17,000 people have crossed in small boats so far in 2025, according to Home Office figures, higher than at the same point in 2022, the overall record year for crossings. On Wednesday, Downing Street acknowledged that the situation in the Channel was “deteriorating”.

      The French police union Unity has expressed concern that officers could face legal action if people die during an intervention.

      https://www.theguardian.com/uk-news/2025/jun/20/french-plans-to-stop-small-boats-will-lead-to-more-deaths-says-charity
      #mortalité

    • Migrants dans la Manche : le Royaume-Uni salue le « durcissement » des interventions des forces de l’ordre françaises
      https://www.lemonde.fr/international/article/2025/07/05/migrants-dans-la-manche-le-royaume-uni-salue-le-durcissement-des-interventio


      Des gendarmes français conduisent une voiturette près de migrants qui montent à bord d’un bateau de passeurs pour tenter de traverser la Manche au large de la plage d’Hardelot, à Neufchâtel-Hardelot (Pas-de-Calais), le 30 juin 2025. SAMEER AL-DOUMY / AFP

      Des images diffusées vendredi sur la BBC, tournées sur une plage, montrent des membres des forces de l’ordre françaises aller dans l’eau peu profonde jusqu’à un bateau pneumatique avec de nombreux migrants à son bord, parmi lesquels des enfants, et le crever à coups de cutter.
      « Ce que nous avons vu ce matin était un moment important, a réagi un porte-parole du premier ministre britannique, Keir Starmer. Nous saluons l’action des forces de l’ordre françaises pour intervenir dans les eaux peu profondes, et ce que vous avez vu ces dernières semaines est un durcissement de leur approche. » « Nous voyons de nouvelles tactiques utilisées pour perturber ces bateaux avant qu’ils ne commencent leur voyage », a poursuivi le porte-parole. « Avec tous les autres leviers que le gouvernement active, nous pensons que cela peut avoir un impact majeur pour mettre fin aux tactiques utilisées par ces gangs » de passeurs, a-t-il ajouté.

  • ENQUÊTE FRANCE 2. Quand des policiers et gendarmes agressent les femmes venues porter plainte
    Publié le 17/06/2025 21:01 Mis à jour le 18/06/2025 11:04
    https://www.franceinfo.fr/societe/harcelement-sexuel/enquete-france-2-quand-des-policiers-et-gendarmes-agressent-les-femmes-ve

    C’est vers eux que les femmes se tournent pour être protégées en cas de violences sexuelles. Mais que se passe-t-il quand les policiers et gendarmes deviennent eux-mêmes les agresseurs ? Une enquête de « L’Œil du 20 heures » en collaboration avec Disclose.

    Il a profité de son statut de gendarme pour obtenir des relations sexuelles avec neuf plaignantes. En mai 2024, le major de gendarmerie Olivier P. a été condamné pour abus de faiblesse à trois ans de prison, dont six mois ferme. Combien de femmes venues porter plainte ont été victimes de violences similaires en France ? A notre connaissance, aucune enquête officielle n’a été réalisée sur ces plaignantes. Les journalistes du média d’investigation Disclose(Nouvelle fenêtre) en ont retrouvé 57 qui racontent avoir été harcelées, agressées ou violées par des membres des forces de l’ordre, entre 2012 et 2025. Une victime a accepté de témoigner pour « L’Œil du 20 Heures », mardi 17 juin. (...)

    #violences_policières

  • Les fondements structurels de la violence sexiste en Afrique du Sud

    Toutes les dix minutes, quelque part dans le monde, une femme meurt de la main de quelqu’un qui prétendait l’aimer. En Afrique du Sud, ces morts se succèdent à un rythme particulièrement soutenu. Sur 100 000 femmes, 5,5 sont tuées chaque année par leur compagnon, un chiffre qui reflète des siècles de brutalité et semble tourner en dérision tous les chants de liberté jamais entonnés. Depuis le début de cet article, les noms se sont multipliés : Ntokozo Masilela Ngwenya (21 ans), Motlalepule Kai (43 ans), Thabisa Kula-Peter (49 ans), Shelma Malesa (30 ans), Londeka Mbhele (24 ans), Nomsa Sheila Maile (37 ans), Zazile Rose Magubane-Nhlabathi (43 ans), Nolusapho Eunice Yola (75 ans), Neliswa Cele, Nhlonipho Ntombi Maseko (31 ans), Olorato Mongale (30 ans). Chacun de ces décès vient s’ajouter aux statistiques d’une crise que la société sud-africaine a appris à mesurer avec une précision dévastatrice mais qu’elle peine toujours à traiter par une transformation structurelle.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2025/06/17/les-fondements-structurels-de-la-violence-sexi

    #feminisme #violence #afriquedusud

  • Irlande du Nord : nouvelle nuit de violences anti-immigrés, des actes « racistes », selon la police
    https://www.lemonde.fr/international/article/2025/06/12/en-irlande-du-nord-neuf-policiers-blesses-et-six-arrestations-apres-des-viol

    Irlande du Nord : nouvelle nuit de violences anti-immigrés, des actes « racistes », selon la police
    Le Monde avec AFP
    Neuf policiers ont été blessés et six personnes ont été arrêtées, dont trois adolescents, à l’issue d’une troisième nuit de violences anti-immigration en Irlande du Nord, a annoncé, jeudi 12 juin, la police.
    Les heurts se sont principalement produits dans la ville de Ballymena, où des individus s’en sont pris à nouveau aux forces de l’ordre, en jetant vers elles cocktails Molotov, feux d’artifice et autres projectiles, ainsi qu’une hachette, selon la police, qui a de nouveau eu recours à un canon à eau pour disperser la foule.Un centre de loisirs, où des familles déplacées par les émeutes à Ballymena avaient été logées temporairement, a été incendié à Larne, à une trentaine de kilomètres de là, sans qu’aucun blessé soit à déplorer.
    Ballymena est l’épicentre de ces émeutes, provoquées par l’inculpation de deux adolescents pour la tentative de viol d’une jeune fille dans cette ville située à une cinquantaine de kilomètres au nord de Belfast.
    La police, qui a qualifié ces violences de « racistes », n’a pas communiqué sur l’origine des deux jeunes. Selon les médias britanniques, ils se sont exprimés par l’intermédiaire d’un interprète roumain lors de leur comparution lundi au tribunal. Les violences, au cours desquelles des habitations ont été incendiées, se sont produites dans un quartier où vit une importante population immigrée. Des incidents ont aussi eu lieu mercredi soir à Carrickfergus et Newtownabbey, non loin de Belfast, ainsi qu’à Coleraine, dans le nord de la province britannique, où le trafic des trains et des bus a dû être interrompu. Des rassemblements ont eu lieu à Belfast, mais se sont déroulés « majoritairement dans le calme », selon la police.
    Six personnes ont été arrêtées pendant la nuit – deux hommes d’une vingtaine d’années, un trentenaire, et trois adolescents – et « d’autres arrestations suivront », a déclaré la police, se disant déterminée à « identifier tous les responsables de ces désordres criminels ». Six personnes avaient déjà été arrêtées lors des nuits précédentes. Neuf policiers ont été légèrement blessés, ont ajouté les forces de l’ordre. Trente-deux autres avaient été blessés précédemment. Ryan Henderson, responsable de la police d’Irlande du Nord, a de nouveau condamné un « comportement criminel complètement inacceptable ». « Ce que nous avons vu hier soir a provoqué de la peur et d’énormes perturbations pour les populations, notamment dans notre réseau de transport », a-t-il souligné.

    #Covid-19#migrant#migration#irlandedunord#immigration#violence#sante

  • Jugeons la justice, pas les femmes : le podcast de l’AVFT sortira le 12 juin !

    L’équipe de l’AVFT est très fière de vous annoncer la sortie imminente de notre podcast !

    Pour fêter les quarante ans de lutte de notre association aux côtés des femmes, quarante ans d’action pour nos droits à toutes, nous sommes heureuses de clôturer cette rétrospective sur notre Histoirepar la publication de ce podcast.

    Nous, les salariées et bénévoles de l’association, avons souhaité créer un podcast un outil pour les victimes de violences sexistes et sexuelles au travail, les témoins et les personnes-ressources pour connaître ses droits et se défendre. Il comprend des informations, analyses et outils que peuvent mobiliser les travailleur.euses du secteur public comme du secteur privé.

    Retrouvez ci-dessous la liste de nos épisodes thématiques :

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2025/05/06/prefaces-au-livre-de-carine-durrieu-diebolt-violences-sexuelles-quand-la-justice-maltraiteles-lecons-du-proces-pelicot/#comment-67377

    #feminisme #violence #justice