• La violence éducative ordinaire : enfant du patriarcat.
    http://www.zinzinzine.net/violence-educative-ordinaire.html

    La violence éducative ordinaire est de plus en plus souvent remise en cause dans notre société qui se veut égalitaire. Dans cet article, nous soulignerons les rapports entre ce phénomène et les logiques du patriarcat. Nous insisterons sur les processus d’emprise psychologique par la peur, de domination et sur l’interdiction et la disqualification des émotions de l’enfant. Nous aborderons également quelques pistes pour briser le cycle de la reproduction de la VEO.

    1. Introduction

    Écrire un texte féministe sur la violence éducative ordinaire nous aurait paru étrange il y a quelques années. Nous ignorions alors ce que ce terme recouvrait. Et malgré les liens évidents entre les pièces du puzzle patriarcal, notre mémoire traumatique nous empêchait de voir la réalité. Comme pour des milliers de personnes l’ayant vécue, la violence éducative ordinaire demeurait invisible. Alors que nous avions pourtant travaillé dans des domaines proches (violences faite aux femmes, entre partenaires, enfants témoins, harcèlement, parents toxiques,…), notre cerveau restait hermétique au croisement des données.

    La seule façon de laisser l’analyse sociologique se faire a été de travailler notre propre mémoire traumatique afin de sortir du déni. Une fois ce travail effectué, les logiques à l’œuvre dans la VEO sont apparues et les liens entre toutes les problématiques patriarcales se sont créés. Cet article souhaite souligner les rapports entre la violence éducative ordinaire et les processus patriarcaux à l’œuvre dans celle-ci. Nous espérons ainsi permettre au public d’ouvrir plus rapidement les yeux et sensibiliser à cette cause qui touche la plupart des enfants…mais aussi des adultes, qui souffrent encore de leur enfance.

  • Le cadeau de Noël de la France à ses enfants : un avenir sans #violence éducative - Stop VEO
    http://stop-veo.fr/cadeau-noel-france-enfants-avenir-violence-educative

    Ce jeudi 22 décembre, avec le vote définitif de l’art.68 du projet de loi Égalité et Citoyenneté, par l’Assemblée Nationale, la France interdit, de manière ferme et claire, l’utilisation de toute violence dans l’exercice de l’autorité parentale.

    L’article 68 de la Loi Égalité et Citoyenneté complète l’article 371-1 du Code civil Le deuxième alinéa de l’article 371-1 du Code civil est complété par les mots : « et à l’exclusion de tout traitement cruel, dégradant ou humiliant, y compris tout recours aux violences corporelles »

    Notre association, qui œuvre depuis plusieurs années contre la violence éducative ordinaire, accueille avec un beaucoup d’enthousiasme cette nouvelle. Il sera désormais inscrit dans le code civil que tout recours aux violences, mêmes légères, sur enfant, n’est pas acceptable. Le but étant de (...)

    #education

    • Pour avoir vu l’incompréhension et la haine s’exprimer ouvertement, puisque presque systématiquement j’interviens quand je vois un enfant frappé par un adulte, je demande à voir si cela sera suffisant pour modifier la culture de l’éducation violente prônée en france depuis des générations.
      #bonne_nouvelle quand même !
      #violence_éducative

    • Disons que les parents ont l’habitude que personne ne dise rien quand ils frappent leurs enfants (en public). Je précise que si j’interviens, je le fais toujours très calmement, je demande que la personne arrête de frapper, dis ces droits à l’enfant, et propose d’appeler la police au besoin. C’est très simple. En général les agresseurs sont décontenancés et souvent veulent se justifier, on en parle donc. Si on me dit de me mêler de ce qui me regarde, je rétorque que je vois très bien qu’un enfant me regarde et qu’en tant qu’adulte je ne peux pas laisser faire.
      Quelques fois je prends sur moi car je dois rester stoïque et me laisser insulter ou si je suis menacée de violences, je demande jusqu’où on peut aller dans le déni et rappelle seulement que ce n’est pas moi qui aurait affaire à la justice. J’ai espoir qu’utiliser des mots simples sur la violence et dire ce qui est inacceptable permet d’aider l’enfant, parce que je crois que beaucoup de parents imaginent que c’est la seule méthode valable quand ils fatiguent, mais c’est vraiment un sale engrenage. Je le sais pour l’avoir vécu avec ma mère et avoir du longuement en parler, longtemps après, à des psys, mais aussi aux amis qui cherchaient comme moi une solution éducative différente que celle qu’ils se voyaient répéter malgré eux sur leurs enfants.

  • Tenter la « parentalité positive » contre la violence éducative
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2015/04/30/contre-la-violence-educative-la-parentalite-positive_4625665_3224.html

    En alternant exposés, jeux de rôles et démonstrations visuelles, la formatrice […], aborde les mêmes notions : l’empathie, la nécessité de poser un cadre solide et stable, les alternatives à la punition. « La fessée est une réponse quand on se sent impuissant, dépassé, dont la nocivité pour le cerveau de l’enfant a été prouvée scientifiquement. Mais crier, humilier, ce n’est pas mieux », explique cette mère de quatre adolescents. Son conseil : arrêter de vouloir « faire payer » un enfant désobéissant, mais lui enseigner les conséquences : réparer ses bêtises, présenter ses excuses…
    […]
    Les promoteurs de la parentalité positive ou de l’éducation bienveillante notent depuis quelques années un engouement, également notable chez les professionnels de la petite enfance.
    […]
    Cinq conseils pour essayer :
    – Comprendre : connaître les besoins de l’enfant, et adopter un point de vue empathique, chercher à entendre la colère, la tristesse ou la frustration de son enfant pour désamorcer les crises.
    – Poser un cadre : définir (à deux) des règles d’éducation adaptées à l’âge de l’enfant, et les formuler clairement. Se rappeler que l’enfant “teste” ce cadre, et pas la personne de ses parents
    – Être positif : formuler les règles de manière affirmative plutôt que les interdits (“Marche” plutôt que “Ne cours pas”). Complimenter les bonnes actions plutôt que pointer les erreurs. Parler avec respect.
    – Remplacer les punitions humiliantes ou brutales par des “conséquences” liées à l’action : réparer sa bêtise, s’excuser…
    – Déculpabiliser : accepter qu’on ne sera pas un parent parfait, et cesser, en miroir, d’exiger d’avoir un enfant idéal. Et être patient...

    #éducation #famille #parentalité_positive #violence_éducative #habiletés_de_langage #contrat