• Au Vietnam, des femmes pansent leurs plaies par le tatouage (https:...
    https://diasp.eu/p/12727770

    Au Vietnam, des femmes pansent leurs plaies par le tatouage

    Dans son petit appartement de Hanoï, Ngoc tatoue des femmes dont la vie a été bouleversée par un divorce ou une maladie et qui cherchent à panser leurs blessures par cet art encore largement tabou au Vietnam.

    Le tatouage est souvent associé aux gangsters, à la prostitution et au milieu underground dans ce pays communiste encore très conservateur.

    “J’ai rencontré de nombreuses femmes qui m’ont dit qu’elles adoraient les tatouages mais qu’elles étaient nées à une époque où personne ne les acceptait“, confie à l’AFP celle qui se fait appeler “Ngoc Like” et a débuté il y a moins de dix ans, en dépit des critiques sur son activité.

    Mais certaines femmes au mitan de leur vie ont choisi de tourner le dos au passé, voyant dans l’art corporel une façon de (...)

  • #Développement_humain (2020)

    - L´#indice_de_développement_humain et ses composantes
    – L´évolution de l´indice de développement humain
    – L´indice de développement humain ajusté aux #inégalités
    – L´indice de développement de #genre
    – L´indice d´#inégalités_de_genre
    – Indice de #pauvreté multidimensionnelle : pays en développement
    – Tendances démographiques
    #Santé
    – Niveaux d´#instruction
    #Revenu_national et composition des ressources
    #Travail et #emploi
    #Sécurité_humaine
    #Mobilité humaine et flux de capitaux
    – Qualité du développement humain
    – Inégalités femmes-hommes sur le cycle de vie
    – Autonomisation des #femmes
    #Durabilité_environnementale
    – Viabilité socio-économique

    http://www.cartostat.eu/dr=2020_developpement_humain/F/TABLEAU.html

    #cartothèque #cartes #visualisations #développement_humain
    #ressources_pédagogiques #statistiques #chiffres #monde
    #inégalités #démographie #éducation #mobilité_humaine #dette #tourisme #migrations #téléphone #téléphone_mobile #mortalité_infantile #paludisme #tuberculeuse #VIH #HIV #scolarisation #alphabétisation #PIB #chômage #réfugiés #IDPs #déplacés_internes #suicide #suicides #violence_domestique #violence_conjugale #alimentation #déficit_alimentaire #espérance_de_vie #lits_d'hôpitaux #soins #médecin #PISA #électricité #eau_potable #assainissement #travail_domestique #accouchement #contraception #congé_maternité #combustibles_fossiles #CO2 #émissions_de_CO2 #forêt #engrais #industrie_agro-alimentaire #pollution #pollution_atmosphérique #hygiène #dépenses_militaires #armée #pauvreté

    ping @reka

  • 255 infanticides par an ? Les intentions de Le Monde ne sont pas bonnes si l’on en juge par une publication le 20 novembre 2020 de l’un de ses excellents dessinateur-ricaneur.

    Peu importe, un procès récent remet le sujet dans l’actualité : La misère, l’immaturité, et l’horreur au procès de la mort du petit Tony, 3 ans
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/02/06/aux-assises-de-la-marne-la-misere-l-immaturite-et-l-horreur-au-proces-de-la-

    La mère de l’enfant a été condamnée à trois ans de prison ferme pour « non-dénonciation de mauvais traitements », et son ex-compagnon à vingt ans pour « violences volontaires ayant entraîné la mort ».

    Et le journal de proposer un point plus général en février 2021 : Les infanticides, des meurtres à l’ampleur méconnue
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/02/06/les-infanticides-des-meurtres-a-l-ampleur-meconnue_6069003_3224.html

    Combien sont-ils ces nouveau-nés ou jeunes enfants qui, comme le petit Tony dont le calvaire vient d’être exposé à l’occasion du procès de sa mère et de son beau-père, meurent chaque année sous les coups de leurs parents ? Question piège. Si certaines sources statistiques officielles comptabilisent une partie des #infanticides, aucun recensement complet n’existe à l’échelle nationale.

    Dans la foulée de la publication, en 2010, de travaux menés par l’Inserm, l’estimation d’un à deux enfants de moins de 1 an tués chaque jour dans la sphère familiale avait un temps circulé. Mais, de l’aveu même de la pédiatre Anne Tursz, l’épidémiologiste autrice de cette enquête sur « les morts suspectes de nourrissons de moins de 1 an » , menée auprès des tribunaux et services sanitaires de trois régions (Bretagne, Ile-de-France, Nord-Pas-de-Calais), elle repose sur des bases insuffisamment étayées.

    Un autre chiffre est, selon elle, plus solide. « Celui de 255 infanticides d’enfants de moins de 1 an chaque année, auquel nous étions parvenus dans nos travaux, a été calculé de façon rigoureuse », note cette spécialiste de la maltraitance infantile, qui relève la sous-estimation massive du phénomène dans les chiffres officiels [l’officiel Taquet et son dessinateur disent "un enfant tué tous les 5 jours", ndc].

    « Problème majeur de santé publique »

    « C’est un scandale que l’on ne dispose toujours pas, en France, de chiffres fiables, indiscutables, qui donneraient une vision claire de la réalité de la maltraitance des enfants en France », dénonce Yves Crespin, avocat référent de l’association L’Enfant bleu, qui apporte un soutien psychologique et juridique aux mineurs victimes. « Peut-être qu’il s’agit d’un chiffre qu’on ne veut pas avoir ni voir ? », interroge-t-il, en soulignant qu’il s’agit pourtant d’ « un problème majeur de santé publique ».

    De l’avis des spécialistes, il existe bien une part d’infanticides qui passent sous les radars. Elle est constituée par la non-révélation de certains néonaticides, ces meurtres de nourrissons tués à la naissance, et par les décès d’enfants attribués à des accidents domestiques, comme c’est le cas par exemple pour un certain nombre de victimes du syndrome du bébé secoué.

    Directrice de l’Observatoire national de la protection de l’enfance (ONPE), institution chargée d’éclairer les politiques publiques en la matière, Agnès Gindt-Ducros en convient, seule « la face émergée du phénomène » est connue. Chaque année, l’ONPE recense les morts d’enfants par violences familiales ayant donné lieu à une procédure judiciaire, en s’appuyant sur les données statistiques du ministère de l’intérieur.

    Quatre-vingts infanticides ont ainsi été répertoriés en 2018 (les données 2019 seront prochainement publiées), soit « un enfant tous les quatre ou cinq jours », relève Mme Gindt-Ducros. « Y en a-t-il un peu plus, beaucoup plus ? Peut-être faut-il faire le deuil d’avoir des chiffres exhaustifs, ce qui est extrêmement compliqué dans des domaines comme ceux-ci, et avoir pour objectif de s’approcher au plus près du phénomène » afin d’adapter les politiques de prévention, suggère-t-elle.

    Plusieurs particularités sont déjà connues, comme la vulnérabilité accrue des plus petits. Dans l’échantillon de l’ONPE, les deux tiers des victimes étaient âgés de moins de 5 ans. « Plus un enfant grandit, plus ça devient difficile de dissimuler les maltraitances », résume Martine Brousse, présidente de la Voix de l’enfant, indiquant aussi l’importance du repérage du danger et de l’accompagnement de la parentalité pour prévenir ces situations.

    Des recommandations qui apparaissent également à la lecture d’un rapport de l’inspection générale des affaires sociales (IGAS), remis en avril 2019, à partir de l’étude de 363 décès signalés entre 2012 et 2016, et d’un travail approfondi mené sur 45 dossiers. Il montre qu’à l’exception des néonaticides, les infanticides apparaissent bien souvent comme le résultat d’une succession d’actes de #maltraitance.

    Sur les auteurs, contrairement aux idées reçues, la jeunesse des parents n’apparaît pas nécessairement comme un facteur à risque. En revanche, « un lien très fort » entre la #violence_conjugale et les violences commises sur les enfants est confirmé par l’étude. A ce jour, la recommandation numéro 1 du rapport, de pratiquer une autopsie médico-légale de tous les enfants de moins de 1 an décédés de mort inexpliquée, ce qui permettrait d’avoir une connaissance plus fine de ce sujet délicat, est restée lettre morte.

    #enfance #famille

    • La culture de la violence en france est systémique : viols, incestes, féminicides, infanticides, racismes. Et pour celleux qui en réchappent : chape de silence et dessins sur Le monde à vomir.
      Il n’y a aucune prévention, aucune étude correcte, aucun refuge dans un pays où tant de personnes peuvent dire sans honte qu’une bonne baffe n’a jamais tué personne et où la liberté d’expression se solde dans la rue par des mutilations policières.

      En fait, c’est bien le pays des #droits_de_l'homme, les hommes y ont carte blanche pour exercer leurs violences envers les femmes et les enfants comme un droit.

  • The sex Calender: Fela Kuti and his 28 wives | Ideas Worth Sharing
    http://phoebeoyugi.com/2020/05/28/the-sex-calender-fela-kuti-and-his-28-wives

    So many issues sprang to head as I read about Fela Kuti’s living arrangement with his wives. Polygamy has always fascinated me, and as I argued here I do not think that it is inherently a bad practice. Adults are free to choose to live their lives as they please. The problem is that polygamy is often accompanied by power struggles and abuse as is clear in the relationship between Fela Kuti and his wives. Throughout the book, and especially in the chapter “My Queens”, it is clear to me that Fela Kuti abused his wives not only physically through beatings but also emotionally and psychologically. However, this aspect of his life is almost never mentioned as we sing praises to Fela Kuti, the Legend. It is almost like his talent and political activism gives him a licence to abuse women and get away with it.

    This is not limited to Fela Kuti. The world generally does not pay much attention to the abuse of women by men. However, this is more so when the abusers are men of extraordinary abilities or talents. Their talent is an altar upon which society sacrifices women (and children) to appease the gods of talent. Many examples abound both historical and contemporary, in art but also in politics. From Mahatma Gadhi, Chris Brown, Michael Jackson, R Kelly, Roman Polanski, Hervey Weinstein, Kofi Olomide and Fela Kuti. These are only a few examples off the top of my head, I am sure there are many more.

    How many women (and children) are we as a society willing to offer as sacrifice for these men we love so much? How many is enough? As you shake your head to the rhythm of Fela Kuti’s or Michael Jackson’s music, do you think about the abuse? DO you hear the “paf-paf-paf-paf-paf” sound as Fela Kuti described his slaps to his wives? Or do you conveniently separate the art from the artist?

    https://www.youtube.com/watch?v=yJ1hx88nz9M

    #Fela_Kuti #grand_homme #femmes #violence_conjugale

  • VIDÉO —

    Une Tarnosienne a réuni des femmes de toute la France pour interpréter une chanson contre les violences conjugales à l’heure où le confinement accroît le nombre de drames

    L’idée est venue de Lise Toussaint, que l’on connaît comme chargée de communication à la mairie de Tarnos, mais qui, à ses heures perdues, aime écrire des textes sur des sujets auxquels elle est sensible. (...)

    https://www.sudouest.fr/2020/04/25/video-landes-et-pays-basque-50-femmes-chantent-contre-les-violences-conjuga

  • #Julie_Bindel : La vérité pure et simple à propos de la #violence_conjugale
    https://tradfem.wordpress.com/2019/10/28/la-verite-pure-et-simple-a-propos-de-la-violence-conjugale

    Hier, nous parlions partout de l’échec systématique de l’État à poursuivre et faire condamner les violeurs, et aujourd’hui, c’est l’augmentation des décès dus à la violence masculine qui fait la manchette à la BBC. Tandis que nous sommes tous et toutes, à raison, horrifié-e-s par les morts de jeunes gens agressés à l’arme blanche dans nos rues, nous semblons presque tenir pour acquis le nombre de femmes qui sont assassinées, souvent à l’arme blanche, par des hommes qui leur sont connus.

    Qui sont les violeurs ? Des hommes. Qui tue leurs partenaires intimes ? Presque exclusivement des hommes. Si nous demeurons incapables d’énoncer cette pure et simple vérité, nous faisons partie du problème. Cette semaine, nous avons appris que le très attendu « Domestic Abuse Bill » (Projet de loi sur la violence conjugale) est l’une des lois qui sont mortes au feuilleton quand le parlement britannique a été prorogé. La championne de ce projet de loi était la première ministre Theresa May, celle qui a décerné cette semaine un titre de Chevalier à Geoffrey Boycott, pourtant trouvé coupable d’avoir agressé une femme…

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://blogs.spectator.co.uk/2019/09/the-simple-truth-about-domestic-violence

  • Garde à vue levée pour le « gilet jaune » Jérôme Rodrigues, soupçonné de violences conjugales
    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/le-gilet-jaune-jerome-rodrigues-en-garde-a-vue-dans-une-affaire-de-violence

    Un peu comme pour Julian Assange, les flics ont quelque chose à faire de la violence faite aux femmes uniquement si ca peu leur servir à enfoncer un opposant politique.
    #état_policier #instrumentalisation #violence_masculine #violence_policière #violence_conjugale #harcelement

  • Die Angst im System

    Man muss nicht selbst betroffen sein, um die Auswirkungen geschlechtsspezifischer Gewalt zu spüren.

    Einst sagte mir ein damaliger Kumpel: „Ihr Frauen könnt nicht aufhören, über Vergewaltigung zu reden, weil ihr angeblich Angst habt. Ich finde, das liegt eher daran, dass ihr darauf steht, davon fantasiert.“ Damals war ich 18 Jahre alt und habe mich noch nicht als Feministin bezeichnet. Ich habe seine frauenfeindliche Aussage, die Vergewaltigung auf so eine böswilligen Weise verharmlost, unkommentiert gelassen. Mir fehlten damals das Vokabular und die Fakten, um dagegen argumentieren zu können. Das bereue ich heute noch.



    ©Tine Fetz

    Ja, auch Frauen, die selber nicht vergewaltigt worden sind, sprechen über sexualisierte Gewalt. Viele, die sich Gedanken über die Diskriminierung aufgrund des Geschlechts machen und dazu lesen, erkennen, dass Bedrängen, unerlaubtes Anfassen, Verfolgen und Catcallen nichts mit Zuneigung zu tun haben, sondern lediglich mit Macht. Vergewaltigung ist unter anderem auch eine Kriegspraxis: Indem Frauen der anderen Front „befleckt“ werden, wird die Moral der Soldaten gesenkt. Indem Frauen „besamt“ werden, wird die Erde, das Land, auf dem ein Volk lebt, erobert.

    Gewalt gegen Frauen und sexualisierte Gewalt sind so häufig und willkürlich, dass es für viele Frauen Alltag ist zu überlegen, wie sie damit umgehen können. Man weiß aus persönlichen Gesprächen mit anderen, dass viele Frauen ihre Strategien entwickelt haben, wie etwa bestimmte Straßen zu vermeiden, die Straßenseite zu wechseln, nachts auf dem Nachhauseweg den Schlüsselbund in der Hand so zu halten, dass sie ihn als Waffe nutzen können, falls Selbstverteidigung notwendig sein sollte. Viele kennen den Drang, die Haustür hinter sich zuzudrücken, anstatt sie sich sorgenfrei von alleine schließen zu lassen.

    Auch die Wissenschaft, die Alarmsysteme und Apps entwickelt, die Frauen bei Angriffen dabeihaben und einsetzen sollen, sagt Frauen: „Lernt, mit Gewalt umzugehen. Denn es wird nie aufhören.“ Anstatt dass Männer lernen, nicht anzugreifen, sollen sich Frauen Gedanken darüber machen, wie sie gegebenenfalls flüchten oder sich Hilfe holen können. Ganz so, als sei Gewalt unvermeidbar. Bei solchen Erfindungen wird ausgeblendet, dass sexualisierte Gewalt viel öfter in den eigenen vier Wänden stattfindet als draußen.

    Vergangenen Mittwoch stellte die Kommission zur Aufarbeitung sexuellen Kindesmissbrauchs ihre ersten Ergebnisse seit ihrer Gründung vor: Im vergangenen Jahr wurden 13.683 Kinder Opfer sexuellen Missbrauchs, 2017 lag die Zahl bei 12.850. Mehr als die Hälfte der Übergriffe fand in der Familie statt, 83 Prozent der befragten Betroffenen waren Frauen. Bei Angriffen auf Frauen im Erwachsenenalter sieht die Situation ähnlich aus: Laut polizeilicher Kriminalstatistik wurden 2016 insgesamt 435 Frauen in Deutschland getötet, 163 davon lebten mit dem Täter zusammen in einem Haushalt. Laut einer Studie des Bundesfamilienministeriums aus 2004 fanden über 70 Prozent der Fälle sexualisierter Gewalt in der eigenen Wohnung der betroffenen Frau statt. Den Zahlen der Frauenorganisation Terre des Femmes zufolge hat fast jede vierte Frau in Deutschland sexualisierte oder körperliche Gewalt oder beides durch ihren (Ex-)Partner erlebt.

    Aus einer kanadischen Studie aus dem Jahr 2015 geht hervor, dass Kinder und Enkelkinder von Holodomor-Überlebenden traumatisiert seien, obwohl sie zur Zeit der Ausrottung von der ukrainischen Bevölkerung durch Stalin noch nicht auf der Welt waren: „Sie horten Lebensmittel und gärtnern, als stünde das nächste Versorgungsembargo bevor.“ In den Kindern und Enkel*innen der Holodomor-Überlebenden solle das Trauma weiterleben. Auch Shoah-Überlebende gaben ihr Trauma weiter an ihre Kinder. Woran das liegen kann, versuchen Wissenschaftler*innen schon seit einiger Zeit herauszufinden. Während alleine das Zusammenleben mit traumatisierten Eltern, die Überlebende sind, in den Kindern ähnliche Bilder und Symptome auslösen kann, spricht die Epigenetik davon, dass Trauma die Regulation der Zellen beeinträchtige und dadurch genetisch vererbbar sei. Die Forscherin Isabelle Mansuy vom Labor für Neuroepigenetik an der ETH Zürich sagt in Anlehnung auf ihre Studie mit Mäusen, die als Jungtiere von ihren Müttern getrennt und traumatisiert werden: „Drei Generationen leiden unter den Folgen des Traumas und auch in der vierten finden wir typische Symptome. Wir vermuten, dass die Übertragung über die Keimzellen erfolgt.“ So oder so werden Ängste und Traumata weitergereicht. Von Generation zu Generation. Warum soll das anders sein, wenn es um geschlechtsspezifische Gewalt geht?

    Es stimmt, dass viele Frauen oft über sexualisierte Gewalt und Vergewaltigung sprechen, auch wenn sie selber noch nicht betroffen waren. Das liegt daran, dass sie im Gegensatz zu heterosexuellen cis Männern in einer Welt leben, in der Frauen und Mädchen systematisch unterdrückt und der Gewalt ausgesetzt werden. Die Welt, in der Frauen aufwachsen, bringt ihnen bei, mit Gewalt umzugehen, sich an Gewalt zu gewöhnen. Da sie vom Kindesalter mit diesem Bewusstsein erzogen werden, prägt das ihr Selbstverständnis. Die Geschichten von mehreren Generationen prägen also die Frauen von heute, auch wenn diese Geschichten nie erzählt worden sind. Reden hilft. Es macht die Probleme, unter denen sie leiden, hörbar. Es macht den Umgang mit Traumata oder Ängsten leichter.

    Manchmal erinnere ich mich an den Spruch meines damaligen Kumpels und frage mich, wie diese Konversation heute gelaufen wäre, was ich ihm wohl sagen würde. Ob er sich heute vorstellen kann, dass er in einer anderen Welt lebt als Frauen, oder noch immer glaubt, dass sie viel über sexualisierte Gewalt sprechen, weil sie sich das heimlich wünschen? Das werde ich wohl nie herausfinden.

    https://missy-magazine.de/blog/2019/04/09/die-angst-im-system

    #violence #agression_sexuelle #viol #traumatisme #prévention

    • Cette image... les clefs entre les doigts... ça évoque tellement de moments angoissants...
      Et on a beau savoir que ça marche pas vraiment, comme technique, on continue, d’autant plus depuis que les #contrôles incessants nous interdisent toute protection « armée » de défense...
      Je sais pas du tout ce que dit l’article mais cette image me touche...

    • @val_k : l’image qui fait référence à la peur et l’aggression en lieu public...la stratégie des clefs qui ne marche pas...mais ce que l’auteure dit aussi, pour comprendre un peu plus d’article :

      « Les systèmes d’arlame et les applications développés par la science à utiliser en cas d’aggression disent aux femmes : ’Il faut apprendre à vivre avec la violence. Jamais il y aura une fin’. Au lieu d’apprendre aux hommes d’arrêter les aggressions, les femmes doivent réfléchir comment fuir ou trouver de l’aide. Comme si la violence serait inévitable. Ces inventions techniques manquent à prendre en compte que la plupart des aggressions sexuelles se deroulent en éspace privé. »

      [...]

      « Le Ministère de la famille constate en 2004 plus de 70% cas de violence sexuelle dans l’appartement de la femme concerné. Selon l’organisation Terre des Femmes une femme sur quatre en Allemagne était victime de violence sexuelle ou physique de son (ancien) compagnon. »

      [...]

      « Le traumatisme persiste dans les prochaines générations. [...]. Il est confirmé : la peur et le traumatisme sont transmis de génération à génération. Pourquoi doit-il être different pour la violence à caractère sexuel ? »

  • Toutes les femmes s’appellent Hedda
    https://www.franceculture.fr/theatre/toutes-les-femmes-sappellent-hedda

    Avignon 2018 | Parce que, parmi les 1500 spectacles du Off, existent d’incroyables pépites, nous abordons le cas Hedda, un monologue de Sigrid Carré Lecoindre sur la violence conjugale, que joue au théâtre de la Manufacture la comédienne Lena Paugam. Un spectacle sidérant dont le public sort en état de choc.
    Hedda
    Hedda• Crédits : Sylvain Bouttet

    L’exercice du seul en scène est un moment périlleux, tendu, impitoyable qui dépose sur les épaules du seul comédien la totale responsabilité du spectacle. Il faut les avoir solides, ces épaules, pour ne pas vaciller devant le public. Lena Paugam, puisque c’est d’elle que nous parlons aujourd’hui, ne flanche pas. Cette actrice fascinante assume pourtant un texte qui est loin d’être simple. Il est signé Sigrid Carré Lecoindre. Dans ce monologue tout en rupture, en cassure, en césure, en distorsion et contraction de rythme, l’auteur développe une histoire douloureuse mais ne se contente pas de la retracer avec les habituels poncifs. Je m’explique. Hedda est un personnage de fiction. Jeune femme timide, elle rencontre un homme sûr de lui, tombe amoureuse, l’épouse, a un enfant avec. Vie de couple, vie de famille, vie de rêve jusqu’à ce jour fatal où l’homme lève la main sur elle. Elle fait sa valise puis la vide. La refait. La revide. Elle reste. Et c’est l’enfer.

    #violence #violence_conjugale #viol #théâtre #témoignage #mémoire

  • En #Tunisie, de la plainte au tribunal, le parcours du combattant des #femmes #victimes de #violences

    Malgré la pénalisation de la #violence_conjugale, les Tunisiennes doivent faire face aux craintes de la société et au manque de moyens des associations. Ahlam* sort de son...


    https://www.1538mediterranee.com/2017/05/18/en-tunisie-de-la-plainte-au-tribunal-le-parcours-du-combattant-des
    #plainte

  • Derrière Bertrand Cantat en héros romantique, l’histoire d’une presse française machiste
    https://www.franceculture.fr/medias/derriere-bertrand-cantat-en-heros-romantique-l-histoire-d-une-presse-f

    O.J. Simpson, Oscar Pistorius, #Bertrand_Cantat... Ce n’est pas la première fois qu’en France, le traitement médiatique d’affaires de violences conjugales prend des allures de feuilleton romanesque. D’où vient cette tradition, très française, de romantiser les fémicides, de tenter de polir les contours d’une réalité terrible (rappelons que 123 femmes sont mortes de violences conjugales en 2016), avec des expressions vides de sens juridique, comme « crime passionnel » ?

    Nous avons posé la question à Annik Houel, professeure émérite en psychologie sociale à l’Université Lumière-Lyon 2, et auteur de Crime passionnel, crime ordinaire (2008), et Psychosociologie du #crime : à la vie, à la mort (2008), aux PUF. Elle a notamment travaillé sur le décalage entre ce que disait la #presse, et la réalité crue des dossiers d’assises.

    Que pensez vous de cette Une des #Inrockuptibles ?

    Barbu, les cheveux un peu dans tous les sens… il ressemble vraiment à un grand romantique, un héros. Il n’y a pas de doute sur la présentation qu’on en donne. Da manière générale, Cantat est très souvent présenté comme une #victime. Dans toutes ces histoires de #fémicides, ce qui est frappant c’est qu’il n’y a pas d’analyse sociale ou politique. Ça reste étonnant, passionnel, donc ça concerne tout le monde. Mais on n’analyse pas. Le Monde, à l’époque, avait traité l’affaire dans la rubrique « #fait_divers », celle des chats et des chiens écrasés. C’est un « fait divers », donc un truc qu’on n’analyse pas. Et puis ensuite, c’est devenu une affaire passionnée et passionnelle. On était au mois d’août 2003, et ça remplissait les pages. On voit qu’au tout début, cette histoire est présentée comme une histoire de passion à laquelle on ne comprend rien. On ne peut rien en dire car il s’agit de passion. Il faut savoir qu’en France il n’y a pas de « #crime_passionnel » dans la loi, ça n’existe pas ! Cantat s’est fait juger en Lituanie [où a eu lieu le meurtre de Marie Trintignant, NDR], où le crime passionnel existe comme catégorie juridique. En France ça ne se serait pas passé comme ça. Là-bas, il n’a écopé que de huit ans de prison. Il est sorti assez vite d’ailleurs, il n’a pas purgé entièrement sa peine, et il est sorti [au bout de trois ans de prison, NDR]. Si ça avait été reconnu en France comme « #violence_conjugale », il aurait pu prendre vingt ans.

    #femmes #sexisme via @mona

  • « 5 mn pour les victimes, 5 mn pour les bourreaux ». Le démon de la symétrie – La pensée du discours

    https://penseedudiscours.hypotheses.org/14153

    La semaine dernière une militante féministe, Irène Kaufer Briefel, publiait un post critique sur Facebook puis un article dans le mensuel Axelle, à propos d’un colloque organisé en novembre prochain à Charleroi, et intitulé « Regards croisés sur la #violence_conjugale… la rencontre de deux souffrances ». Parmi les invité.e.s, un psychologue défendant le principe de la « schismogenèse complémentaire », c’est-à-dire la répartition égale de la violence entre les hommes et les femmes. Si l’on sait depuis longtemps que la violence est aussi chez les femmes, et parfois dirigée contre les hommes, il n’est cependant pas possible de parler de répartition égale, la violence des hommes sur les femmes étant très largement et incontestablement supérieure à elle des femmes sur les hommes.

    Il y a quelques jours, la première réaction de Donald Trump au meurtre de H

    • Il y a fort à parier que vous n’avez pas entendu parler de ces affaires dans les médias nationaux, hormis un entrefilet sur un site quand l’affaire permet un titre racoleur comme « il tue sa femme à coups de casseroles ». Une simple anecdote. Il faut sortir ces affaires de la case « faits divers ». Un meurtre antisémite, raciste ou homophobe n’est pas un fait divers. Ce qui nous induit en erreur en l’occurrence, c’est qu’il y a une relation particulière entre la victime et l’assassin. Ces hommes ne tuent pas toutes les femmes. Ils tuent les leurs. Mais ils les tuent parce que ce sont des femmes et qu’ils sont des hommes. Autrement dit parce qu’ils croient encore à la possession des unes par les autres. Donc ils refusent à ces femmes leurs droits d’êtres humains libres. En cela, ils rejoignent les crimes de discrimination. Tous disent la supériorité de quelques uns.

      Ce n’est pas de l’actualité régionale, c’est un problème national. Ces affaires devraient donc être relayées dans les médias nationaux. Choisir de ne pas traiter ces féminicides, c’est choisir une vision du monde. C’est dire que les violences faites aux femmes sont un sujet négligeable. Pour que cela devienne le problème de tous, les médias ont également une responsabilité. Ils doivent s’emparer du sujet. Ne plus parler de « mourir sous les coups » mais d’être tuées. C’est dans cette optique que le terme « féminicide » est de plus en plus employé. Pénalement, le fait de tuer sa conjointe est déjà une circonstance aggravante depuis 1994. En fait, l’introduction de ce terme sert avant tout à faire prendre conscience de la violence structurelle dont les femmes sont victimes. Parce que c’est une certaine vision de la femme, une vision machiste et misogyne qui est derrière ces gestes. Pour combattre une violence, il faut pouvoir la nommer.

    • En réalité, ce n’est pas une gifle ou un coup de pied qui aurait malencontreusement entraîné la mort. L’homicide involontaire est l’exception, il représente moins de 10% des cas. Bien sûr, avant la mise à mort, il y a souvent eu des violences mais ces femmes ne meurent pas de coups. Elles meurent parce qu’on a décidé de les tuer. Dans plus de 90% des cas, il y a volonté de tuer. Pénalement ce sont des meurtres - parfois même avec préméditation, ce qu’englobe l’assassinat. En France en 2017, on tue sa femme en général de deux façons : on la plante au couteau ou on lui tire dessus avec une arme à feu, souvent un fusil de chasse.

      Jean-Pierre, 58 ans, a choisi un autre mode : il a attendu que son ex compagne, Nicole, 47 ans, sorte d’une supérette et il lui a foncé dessus en voiture. Le mari de Doris, 60 ans, a choisi la batte de base-ball. Après 33 ans de mariage, il la soupçonnait d’infidélité. C’était en janvier dernier. En mars, Frédéric, 86 ans, atteint d’Alzheimer a tué Marcelle, 90 ans, à coups de casserole. Il a déclaré « elle a ce qu’elle mérite. Je l’ai fracassée ». Le 12 juin dernier, c’était l’anniversaire d’Émilie, 34 ans. Son mari dont elle venait de se séparer, Guillaume, 37 ans, mécanicien, lui a ligoté les chevilles et les poignets sur les rails d’un TGV Paris/Nantes. D’après l’autopsie, elle était vivante au moment du passage du train. En mai, avec le calvaire de Marion, 41 ans, j’ai découvert la qualification légale de « viol ayant entraîné la mort ».

    • @dudh48 c’est faux, il y a un très grand nombre de personnes impliquées dans l’éducation de chaque enfant. Sans compter que les femmes elles-mêmes sont éduquées depuis l’enfance à subir ce genre de choses et à trouver ça « normal ». Donc bah oui clairement, la solution c’est des changements radicaux dans l’éducation de tous et toutes (et surtout des garçons).

      On sait par l’anthropologie qu’il existe et a existé d’autres sociétés sans culture du viol et moins voire pas patriarcales. Sans dire qu’il n’y a pas d’autres soucis mais juste déjà ça montre que ça existe, et que donc ce n’est pas un truc inhérent, obligatoire.

      Si tu es un homme, tu peux commencer par ne pas être comme ça, et à éduquer les jeunes garçons de ton entourage à ne pas être comme ça, même si toi tu n’as pas d’enfants (les neveux, les enfants des amis, etc).

    • @philippe_de_jonckheere , je ne trouve rien de mieux à dire que de remettre ici la citation que tu as choisie : Choisir de ne pas traiter ces féminicides, c’est choisir une vision du monde.
      Et si le constat de @dudh48 :

      ce sont majoritairement les femmes qui s’occupent de l’éducation de leurs bourreaux.

      est globalement vrai, il faut aider à une prise de conscience orientée vers l’éducation des garçons, venant des adultes éclairés, hommes ou femmes.

    • L’homme (avec un petit h et un pénis de taille variable) est une pourriture : c’est lui qui vole, viole, tape, tue, refuse de laver ses slips et préférerait crever plutôt que de vivre dans un monde où des bonniches ont le droit de devenir PDG. Voici la « version officielle » de notre histoire. L’histoire humaine est, dit-on, l’histoire d’une domination masculine, faite par et pour des hommes prêts à tout pour tenir les faibles femmes à leur botte.
      Sauf que cette histoire est fausse. Du moins en partie.

      Je me demande quelle partie de sa phrase d’intro est fausse du coup ...

    • @rastapopoulos

      la solution c’est des changements radicaux dans l’éducation de tous et toutes (et surtout des garçons).

      Il me semble que surtout les garçons passe à côté d’un truc que je combats dans l’éducation de mes trois filles (disons encore deux en activité) : la répartition genrée des tâches par exemple (je déteste le bricolage mais je manque rarement une occasion d’impliquer mes filles dans l’apprentissage du maniement de certains outils, notamment mécaniques, et il est consternant de voir comment elles sont résistantes à cela, de peur d’être différentes de leurs camarades. De même il me semble qu’un bon éveil à des mécanismes plus intellectuels cette fois-ci qui vise à instruire tout ce petite monde (filles et garçons, indifféremment) à propos des impensés sexistes n’est lui pas non plus réservé aux seuls garçons.

      Enfin j’ajoute que la lecture de Beauté Fatale de @mona est obligatoire pour les enfants des deux sexes.

      Mais je comprends ce que tu veux dire par surtout les garçons

    • On parle de mise à mort des femmes par les hommes qui sont leurs conjoint et pas de trucs pseudo métaphysiques sur le sens de la vie et les gros malheurs des looser au masculin ! Je t’en ficherait des accidents de la vie et de recyclage quant on parle de mecs qui butent les femmes. C’est quoi le rapport ?

      @dudh48 quant tu dit ceci

      ce sont majoritairement les femmes qui s’occupent de l’éducation de leurs bourreaux.

      En fait tu dit que l’oppression des femmes c’est de la faute des femmes puisque ce sont elles qui éduquent et pas celle des hommes. Les pauvres choux si c’est des bitards criminels c’est la faute de leurs mamans... Ca saoul ce stéréotype c’est hyper macho et c’est franchement mal venu ici alors qu’on parle de FEMINICIDE. L’éducation des enfants est faite par toute la société et à ne s’arrête pas a l’enfance. Par exemple pour toi @dudh48 il est encor temps d’apprendre que tes considerations hyper généralistes et vagues sur la vie, la mort au masculin, sont tres sexistes et n’ont rien a faire ici.

      C’est irritant de voire que vous parlez pas de la violence masculine et des femmes assassinées, la discutions deviens un flatte-scrotum pour savoir qui est le bon pere qui éduque ces filles à ne pas se faire tuer par leurs amoureux ou de la branlette de phallosophe sur les looser ces pauvres couilles accidentées et les méchantes mères responsables du sexisme...

      L’éducation des hommes à la violence et au mepris des femmes elles vien aussi de vous, ici, qui au lieu de réfléchir a la responsabilité des hommes dans l’exécution des femmes, vous servez du sujet pour vous faire moussé l’ego.

    • Je rebondis sur les propos de @rastapopoulos qui disait que :

      la solution c’est des changements radicaux dans l’éducation de tous et toutes (et surtout des garçons).

      et je me rappelle qu’en 2014, il y eut des initiatives institutionnelles prise par certain-es enseignant-es avec l’ABC de l’égalité. Mais par manque de courage politique, ladite institution a préféré céder au chantage du lobby réactionnaire de la « Marche pour tous ».
      En matière d’éducation et de changement des mentalités, rien n’est jamais acquis et tout est à construire ou reconstruire. Ne pas baisser les bras ni baisser sa garde.

      Ne plus parler de « mourir sous les coups » mais d’être tuées. C’est dans cette optique que le terme « féminicide » est de plus en plus employé. Pénalement, le fait de tuer sa conjointe est déjà une circonstance aggravante depuis 1994. En fait, l’introduction de ce terme sert avant tout à faire prendre conscience de la violence structurelle dont les femmes sont victimes. Parce que c’est une certaine vision de la femme, une vision machiste et misogyne qui est derrière ces gestes. Pour combattre une violence, il faut pouvoir la nommer

      Et c’est bien sur cette démarche qu’on doit se mobiliser.

    • @mad_meg je suis tout à fait d’accord et je ne comprends pas trop pourquoi ça s’est mis à parler d’égalité des tâches etc. Dans mon premier message je parlais bien d’éducation autour des problèmes de violence, d’où mon « surtout pour les garçons ». Car pour l’égalité là oui il faut éduquer tous les enfants à tout faire, mais pour la violence, c’est surtout ceux (masculin car majoritaire, ya toujours des exceptions blabla on s’en fout) qui sont ou seront responsables des violences qu’il faut éduquer à ne pas l’être. Même si on peut apprendre aux petites filles à manger plus, être plus musclées et savoir se défendre, ce n’est qu’une mauvaise conséquence, ce n’est pas en priorité aux victimes ou futures victimes à apprendre à éviter la violence, c’est aux coupables ou futurs coupables d’apprendre à ne pas être violents comme ça.

      Il n’y a rien de naturel, c’est un processus social, que les garçons apprennent depuis tout petit (cf la remarque anthropologique). Non l’homme n’est pas un loup pour l’homme ni pour la femme « de tout temps et en tout lieu », cela dépend des sociétés, donc des éducations.

      À dire que c’est « naturel », bah forcément alors « c’est comme ça », on ne peut rien faire et on ne fait rien, comme un gros nul, et on suit les préceptes de Dame Nature. C’est marrant comme les gens suivent « la nature » quand ça les arrange et pour d’autres sujets là disent qu’on est des humains, qu’on est différent, etc.

    • @aude_v Peggy SASTRE écrit pour Slate, L’Obs et des livres. J’étoile rarement les billets issus de ces publications, voir jamais.
      Le paragraphe de présentation, à la suite de celui relevé par @nicolasm :

      Si les hommes ont le pouvoir, c’est parce que les femmes l’ont bien voulu, tout au long des 99,98 % de l’histoire de notre espèce. Et ces millions d’années qui nous ont vus devenir lentement ce que nous sommes, elles les ont passés à frétiller du derche au moindre indice de force, de puissance et de brutalité. Pourquoi ? Parce lorsque votre organisme renferme des ovaires et un utérus, que votre reproduction vous fait courir un danger vital aussi extrême qu’indispensable, et que vous vivez dans un environnement hostile, de tels attributs sont encore les meilleurs pour vous protéger, vous et le fruit de vos entrailles, et vous aider à transmettre vos gènes aux générations suivantes.

      Ce docteur en philosophie des sciences, nous éclaire d’une lumière radicalement nouvelle dans notre paysage intellectuel, si les 250 pages de son bouquin sont à l’avenant de cette présentation, il doit briller aussi fort que les périodiques qui la publie.
      Salutaire coup de gueule de @mad_meg

      Ce n’est pas parce qu’on vit en 2017 que Saint-Macron, le Jésus français va sauver le monde. Il n’est que Jésus et c’est un fils très obéissant envers Dieu le père (François Hollande) et le Saint-Esprit (la mafia de la finance et du grand patronat). La sainte trinité veut juste restaurer l’esclavage. Que les esclaves soit homme ou femme lui importe peu, tant qu’ils travaillent et ferment leur gueule.

      @dudh48 tu as oublié de placer « le fruit de nos entrailles » dans tes #élucubrations.

    • @rastapopoulos

      je ne comprends pas trop pourquoi ça s’est mis à parler d’égalité des tâches etc. Dans mon premier message je parlais bien d’éducation autour des problèmes de violence, d’où mon « surtout pour les garçons ».

      Oui, tu as raison, la présence dans mon esprit de deux conversations, celle-ci et une autre à la maison, m’a fait faire une sortie de route. Mille pardons pour ma contribution au désordre de cette discussion qui a effectivement le défaut du désordre et de partir dans des directions pas toutes fécondes.

    • @rastapopoulos c’etait pas à toi que je pensait en fait, mon coup de gueule etait pour @dudh48 et @philippe_de_jonckheere qui s’est reconnu.

      Je suis d’accord avec le fait d’éduquer spécifiquement les garçons et les hommes à la réduction de leur violence, de leur egoisme, de leur autosatisfaction, de leur egocentrisme. Je pense qu’il faut que les hommes et les garçons perdent de leur assurance, de leur confiance en eux en tant qu’hommes. Il faut que les hommes aient peur de dire des biteries aux femmes ou a propos des femmes et tout particulièrement avec les féministes vu que les hommes se sentent toujours pertinent pour nous faire la leçon comme ici sur la vie, la mort, la loose, la place des femmes dans la responsabilité du sexisme...
      Alors petit conseil en particulier @dudh48 qui est nouveau et qui connais pas encore les féministes d’ici et qui connais pas nom plus mon grand dévouement dans le pétage de bonbons. Le rôle des hommes vis à vis du sexisme c’est de s’adresser aux autres hommes (et pas pour s’envoyer des lauriers !) et de pointé les responsabilité des hommes (et aussi les votres comme ici ce mansplanning que tu nous inflige @dudh48 ), pas de faire la leçon aux femmes ou de chercher les responsabilité des femmes.
      Il y a plein de tags très bien achalandés que je te conseil de fouillé @dudh48 si le sujet des violences faites aux femmes t’intéresse. #domination_masculine #culture_du_viol #fraternité #mégèrisme #violences_masculine #condition_masculine #mâle-alphisme #male_gaze #male_entitlment #sexisme #misogynie et #féminisme #historicisation #effacement_des_femmes #féminicide #virilo-carnisme ... et ne rate pas non plus #alliés #pro_féministes et toutes les discutions sur la place des hommes dans le féminisme qui sont nombreuses sur @seenthis
      Bonne lecture

    • @dudh48 je ne te connais pas. T’as vécu ! t’as donné ta part et tu es épuisé ! pauvre chaton ! ici t’es pas sur twitter ou snapchat ou que sais-je encore ? je ne sentais pas ce fil dès le départ et là tu dérapes mon gars ! tu n’insultes pas @mad_meg de cette façon et personne d’autre d’ailleurs ; de quel droit ?
      Il y a 3 heures, « la grande prêtresse » , te donnais des pistes à suivre et bon nombre de tags . Ta réponse est impulsive et complètement déplacé. Je suis au regret de te dire que je ne te suit plus sur @seenthis et que je suis à 2 doigts de te bloquer, connard. Tu seras le second avec @francoiscarmignola1 une enclume celui-la !
      non seulement tu es parano mais tu m’as tout l’air d’un tocard de première ! m’étonnes pas que tu milites pour la france insoumise.

    • Voila un bel exemple de réaction d’un certains type d’homme quand des femmes, feministes de surcroît, osent leur dire qu’ils racontent n’importe quoi : insultes, victimisation, détournement du sujet, rabaissement de l’interlocutrice... Le tout en trente petites lignes.
      Joli combo @dudh48 !

    • merde ! ton cas est plus grave que je ne pensais @dudh48
      tu as raté l’occasion d’avoir une discussion constructive avec @mad_meg je ne suis pas son disciple mais j’ai échangé précédemment avec elle, entre autre, sur le féminisme et j’en suis toujours ressorti enrichi.
      Adieu @dud48

    • Grande prêtresse virago en chasse c’est sympas. Je brûlerait quelques frivolitées sur l’autel d’Artemis en pensent à toi @dudh48

      Pour revenir à la discutions d’origine, réduire l’éducation aux seuls enfants je trouve cela un peu réducteur et assez pratique pour que les adultes ne s’éduquent pas. Changer de mentalité ca se fait tout au long de la vie et je désespère pas de voire les pépés et mémés apprendre des choses. Par exemple avec rezo.net puis seenthis je me suis beaucoup éduqué et j’imagine que je ne suis pas là seule et j’espère que ca va continuer et que même @dudh48 y arrivera.
      Le truc aussi pour les enfants et la réduction de la question de l’éducation aux enfants, c’est que perso je suis bientôt morte, c’est à dire dans 20-30ans si je suis optimiste. Et j’ai pas d’enfants et je porte pas spécialement d’espoir en l’humanité au prétexte qu’elle soit jeune. Du coup si je doit subir sans rien pouvoir y changer le sexisme des adultes, sous le prétexte fumeux qu’illes seraient immunisé·e·s à l’éducation ca me déprime trop.

      Par rapport à la violence masculine, la question de l’education me fait pensé aussi au travail d’éducation des hommes violents, on fait ca aux usa et en espagne. Je reviens si je trouve de la documentation là dessus. Ca me semble bien plus utile que l’incarceration avec d’autre machos dans un univers hypermacho du concour de bite permanant qu’est la prison. Et ces programmes ne sont envisageables que si on pense que l’éducation c’est pas que pour les mouflets et leurs mômans.
      Sinon par rapport à la violence, ca semble beaucoup être des exécution pour cause de rupture. Ces hommes refusent toute autonomie à la femme qu’ils disaient aimer. Au passage j’ai ce texte qui peu donner des pistes intéressantes
      https://www.cairn.info/revue-nouvelles-questions-feministes-2002-2-page-8.htm

      ps- Merci à mes fidèl·l·es sectatrices et sectateurs pour votre soutiens ! ;P

    • Bon sang, ça fait même sortir Mona de sa réserve... si longue ! :-D

      Soutien à tou•te•s, l’éducation du troll sera longue ;-) A la première réponse un peu ferme, il n’hésite pas à montrer sa virilité et à insulter la femme qui lui tient tête... quelle sera la suite ? En fait, ce n’est même pas un troll, c’est peut être juste génétique ; un homme reste un homme, tout ça... ? :-D

    • Je prône la destruction de l’humanité puisqu’elle s’avère être une espèce nuisible.

      quelle confusion @dudh48 après une telle déclaration je doute que tu aies beaucoup d’interlocuteurs.ices ici ! ceci n’est pas de l’insoumission mais du nihilisme même si certains adeptes de cette doctrine me semble plus avertis que toi, triste sire !

    • Merci @mad_meg et merci à tout·es les participant·es de #seenthis qui ensemble élaborent régulièrement depuis plusieurs années un discours politique vivant qui a fait avancer ma pensée sur le féminisme et mon rapport au monde en temps que femme. La pertinence de nos confrontations face à la difficile capacité de chacun·e a accepter les critiques ou à faire tomber nos propres barrières éducatives sont toujours d’une grande richesse.
      Déconstruire sans cesse les discours essentialistes, racistes et dominateurs reste une gageure face à l’arrogance du conservatisme.
      Cela permet de se sentir moins seul·e et de s’appuyer sur cette belle pensée commune lorsqu’il faut rapidement reconnaitre et agir contre cette oppression.

    • Si vous saviez comme j’aime les femmes, comme je tremble quand l’une d’elles souffre, comme j’ai envie de l’étreindre entre mes bras, comme je voudrais avoir des seins pour qu’elle puisse y reposer sa tête et me confier son chagrin.

      Les tueurs de femmes peuvent tenir le même discours que toi. Les pères incestueux aussi ainsi que les violeurs. Ils disent tuer par amour. L’amour des hommes c’est ce qui tue et viol les filles et les femmes en masse, c’est ce dont parle l’article. Venir laver tes propos misogynes et ton comportement sexiste dans ton prétendu l’amourrr de nos nibards et la jouissance que nos chagrins te procure ca ne fonctionne pas.

      Sur le sujet j’ai trouvé ceci : Au nom de l’amour : les violences dans le couple
      https://www.cairn.info/revue-informations-sociales-2007-8-page-34.htm

      Il y avait un texte super sur le blog « Comment ne pas être féministe ? » mais le blog a disparu #tristesse

      @aude_v @touti et tou·te·s merci pour vos messages de soutiens. Afin de pouvoir poursuivre sur le sujet des violences masculines dans le couple j’ai ouvert une nouvelle discussion ; https://seenthis.net/messages/609847

    • Non @dudh48, ce n’est pas comme ça qu’on fait des excuses.
      Tu n’as pas non plus droit à aller te cacher derrière le nihilisme, ton arrogance prouve bien l’impasse de tes propos. Apprends à élaborer ta pensée et reviens nous voir quand tu auras grandi.

    • Un autre point commun à nombre de ces affaires c’est le suicide du meurtrier.

      L’auteure n’insiste pas trop là-dessus, pourtant c’est révélateur de la perversité des ressorts de la violence masculine et du déni des hommes autoproclamés féministes qui reproduisent de bonne foi la domination masculine, souvent en évoquant d’une manière ou d’une autre la « tendresse », la « passion » ou l’« amour ». Hors-sujet.

      FAITES-VOUS SOIGNER !

      (à cette échelle de nuisance il ne s’agit plus seulement de pathologie individuelle)

      À ce propos, je crois, sur la violence masculine cf. ce strip :

      « Un sentiment sauvage apparaît, comment allez-vous le gérer ? »

      (compléter le 2, « je monte un fight club », avec « je la menace / je la frappe / je la tue »)

      La réponse 3 « j’en parle à mes proches, je crois que j’ai peur de l’abandon », présentée de façon légère, parait facile, encore faut-il avoir le courage de l’assumer dans une société patriarcale hétéronormée viriliste. Courage infiniment moins coûteux que celui d’une femme qui décide de s’émanciper.

      https://lemecxpliqueur.wordpress.com/2017/04/14/parlons-de-nos-sentiments

    • Au sujet des hommes qui prétendent être dominé par leur femme et disent vivre en régime matriarcale j’ai trouvé ce texte ;

      Non, la Germaine n’est pas une preuve qu’on vit dans un matriarcat
      La femme qui gère et mène son foyer subit une charge mentale, et c’est pas l’fun

      http://urbania.ca/249506/non-la-germaine-nest-pas-une-preuve-quon-vit-dans-un-matriarcat

      Il y a aussi le myth de la bretagne matriarcale, très présent chez les machos bretons. Il y a des variantes. J’ai croisé de nombreux hommes qui se prétendent féministes parceque leur grand-mère n’était pas totalement une serpillière H24 7/7j. Dès qu’une femme n’est pas un paillasson paf c’est le matriarcat ! Et ces pauvre hommes vivent dans le matriarcat depuis que mémé les a forcé à finir leur soupe.

    • Je la reposte ici :

      @dudh48 Je trouve embarrassants les gens qui n’arrivent pas à admettre qu’ils se sont peut-être viandés dans les grandes largeurs dans une discussion, qu’ils ont manqué de respect envers les autres intervenants et qu’il n’y a rien de déshonorant à tenter d’appréhender le point de vue d’autrui, d’évoluer avec l’autre et éventuellement s’excuser d’avoir eu un comportement ou des propos inappropriés, plutôt que d’imposer ses idées à tout prix, dans une posture arrogante et donc hermétique à la simple idée de débat contradictoire.

      Voilà, voilà !

    • Par rapport au nouveaux paternage, à l’education et cette dérésponsabilisation des hommes dans leur domination et culpabilisation des pères. Je remet le lien :

      https://www.cairn.info/revue-nouvelles-questions-feministes-2002-2-page-8.htm#no6

      En même temps, des théories féministes sur l’identité de genre se développaient sur la base de la théorie psychanalytique de la relation objectale ; elles soutenaient que les mères étaient seules responsables de la domination masculine à cause de leur manière d’éduquer les enfants (Dinnerstein, 1976 ; Chodorow, 1978) [6][6] La base de cette théorie est la suivante : « Les femmes.... Certaines critiques de ces théories féministes des relations objectales considéraient les hommes plus comme des victimes que comme des agents de la domination patriarcale et blâmaient en premier lieu les femmes puisqu’elles élèvent seules les enfants et détiennent le pouvoir émotionnel (Segal, 1987 ; Brittan, 1989 ; Connell, 1987 ; Cornwall et Lindisfarne, 1994). Par ailleurs, il faut relever que l’idée selon laquelle l’augmentation de l’investissement affectif des hommes auprès des enfants correspond à une diminution de l’autorité patriarcale dans les familles est contestée par les récentes études historiques, basées sur du matériel autobiographique, des pratiques de « paternage » au XIXe siècle (Tosch, 1996, 1999 ; Davidoff et al., 1999). Par exemple, Tosch a montré, dans son étude sur les pères de classe moyenne et sur la construction de l’identité masculine dans la première moitié du XIXe siècle, que ces pères étaient souvent très impliqués dans la « relation affective » avec leur enfant, mais que cette éducation « virile » était uniquement liée aux valeurs d’autorité morale paternelle et cherchait surtout à transmettre aux fils les caractéristiques « masculines ». Tosch soutient que, en dépit des variations historiques des rôles paternels, la règle du père perdure, car l’autorité paternelle demeure liée aux idées d’estime de soi, de statut et d’identité masculine.

      et

      Des groupes tels que les Families need fathers prétendent que les femmes sont responsables de ces inégalités évidentes dans la division sexuelle du travail, car elles exercent le « pouvoir domestique » à la maison et refusent de le partager avec les hommes. Certaines féministes libérales ont repris ce concept de « pouvoir » domestique : elles soutiennent que, puisque les femmes sont supposées devoir élever les enfants, cela leur donne un pouvoir « caché ». C’est leur responsabilité d’encourager les compétences masculines (Backett, 1987). Les féministes du New Labour ont aussi adopté ce discours culpabilisant les femmes, qui influence les politiques sociales récentes et considère les mères comme un obstacle majeur à l’augmentation de la participation des hommes à l’éducation des enfants (Williams, 1998).
      21

      Ces discours accompagnent une focalisation accrue sur la valeur genrée différente de l’investissement des pères, qui consolide les arguments soutenant que les enfants ont besoin de leurs pères. Le fait que les pères s’occupent moins de leurs enfants n’a ainsi plus d’importance, puisque leur contribution au développement de l’enfant repose sur les valeurs morales et masculines (supérieures) qu’ils apportent à la relation père-enfant (Williams, 1998). Par exemple, Burges et al. (1997) démontrent que « le manque de preuves de l’investissement paternel dépend de la nature des soins paternels plutôt que de leur absence ». D’autres chercheurs, aux États-Unis, Hawkins et Dollahite (1995), affirment que les « pères ne sont pas des mères et ne doivent pas essayer de l’être ». Ils considèrent que l’activité paternelle la plus importante est la « responsabilité éthique des hommes pour les générations futures », « leur travail de relation » et la « stimulation intellectuelle qu’ils procurent aux enfants à travers le jeu ».

      sur la violence masculine et le contexte des séparation

      La violence domestique, les enfants et le droit de visite
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      La violence masculine contre les femmes a été reconnue par le Home Office  [7][7] Le département du gouvernement anglais responsable... comme un problème vaste et considérable, et à partir du témoignage d’enquêtes locales (voir par exemple Mooney, 1993 ; Radford et Dominy, 1996), il semble qu’une femme sur quatre soit susceptible d’en faire l’expérience au cours de sa vie (Home Office, 1999). Ces enquêtes ont également révélé qu’un tiers au moins des femmes subissent des violences accrues après la séparation (voir aussi Mirlees-Black, 1995). On ne sait pas actuellement combien d’enfants vivent la violence domestique au quotidien ou sont affectés par ses conséquences dans le contexte postérieur à la séparation, mais l’enquête British Crime de 1996 a montré que la moitié des femmes qui subissaient des violences domestiques étaient des mères (Mirlees Black et Byron, 1999).

      Des études féministes concernant l’impact de la violence domestique sur les enfants sont venues s’inscrire en faux contre les idées reçues présentant les mères comme les plus susceptibles de maltraiter physiquement ces derniers dans ce contexte. Ces études ont révélé une corrélation élevée entre violence domestique et mauvais traitements physiques par le même auteur. Par exemple, en examinant 116 rapports hospitaliers sur des cas de mauvais traitements envers les enfants où la violence domestique était également présente, les chercheurs américains Stark et Flitcraft ont découvert que les pères violents étaient trois fois plus susceptibles d’être les principaux auteurs de maltraitance des enfants que les mères (Stark et Flitcraft, 1988). Une autre étude américaine (Bower et al., 1988) a révélé une corrélation élevée entre la gravité de la violence domestique et la gravité des mauvais traitements physiques infligés aux enfants par des pères, dans un échantillon spontané de 775 mères qui avaient subi des violences domestiques. Ces auteurs ont affirmé que les deux formes de violence visaient le « maintien de la dominance familiale » (Bower et al., 1988 : 166). Dans une moindre mesure, des études ont également examiné les connexions entre la violence domestique et les agressions sexuelles envers les enfants perpétrées par les pères. Hooper (1992), par exemple, dans une enquête à petite échelle sur les mères, a trouvé que cette violence était souvent utilisée pour les empêcher de percevoir l’agression sexuelle contre l’enfant, tandis que Hester et Pearson (1988), en examinant 44 dossiers d’enfants placés sous protection ont estimé que la violence domestique et l’agression sexuelle envers l’enfant par le même auteur étaient co-présentes dans la moitié des cas.

      je vais finir par le cité en integralité !

      Au vu des textes mentionnés ci-dessus, on comprend que beaucoup de recherches entreprises sur les pères se soient concentrées sur les plus ou moins prétendues contraintes imposées à leurs relations avec leur enfant, et en particulier sur le « paternage » en contexte de post-séparation et de post-divorce. Toutefois, dans ce domaine, les recherches ont mis en évidence des découvertes étonnamment cohérentes, même si ces recherches ont été menées à partir d’une pluralité de perspectives différentes, dont toutes n’étaient pas féministes. Par exemple, elles constatent que la préoccupation de la majorité des pères lors de la séparation n’est pas de satisfaire les besoins et les intérêts des enfants, mais la perception de leur propre perte en pouvoir direct et contrôle des femmes et des enfants, et ce, qu’il y ait ou non usage de violence domestique (Simpson et al., 1995 ; Arendell, 1995 ; Smart et Neale, 1999).
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      Smart et Neale ont interrogé aussi bien des mères que des pères dans leurs investigations sur le « parentage » après divorce et ils ont constaté que, en dépit de quelques exceptions individuelles, la majorité des hommes interrogés considèrent la décision des femmes de mettre fin à leur relation comme un coup porté à leur identité masculine, et que souvent ils cherchent, par réaction, à créer « le plus de grabuge possible », utilisant pour cela leurs relations avec les enfants. Or, loin de s’opposer à ces relations, les préoccupations des mères concernent généralement la non-fiabilité des engagements des pères quant à l’exercice du droit de visite et leurs capacités à prendre soin des enfants. Smart et Neale racontent également comment la plupart des pères considèrent tout effort pour normaliser les relations avec les enfants ou pour répondre au souci des mères concernant la qualité de ces relations, comme une limitation de leurs droits à la possession de l’enfant. Toutefois, la plupart des pères ne souhaitent pas avoir la responsabilité de s’occuper à plein temps des enfants mais veulent « voir les enfants lorsqu’ils en ont envie – ils ne veulent pas que les mères se plaignent s’ils les ramènent en retard, ou s’ils leur ont fait manger n’importe quoi, ils veulent davantage voir les enfants, mais seulement lorsque cela les arrange, et non lorsque cela arrange les mères » (Smart et Neale, 1999 : 146).
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      Les mères, de leur côté, voient les enfants et les pères comme détenteurs de droits, mais pas elles, et elles se perçoivent comme n’ayant à l’égard des enfants que des responsabilités. Cette étude a mis en lumière des différences genrées significatives quant à la manière dont les mères et les pères se perçoivent comme parents, les mères sentant qu’on attend d’elles qu’elles donnent la priorité aux besoins des enfants, se préoccupent de la qualité des soins et de l’attention apportés aux enfants lors des visites, tandis que les pères se soucient davantage de leurs propres droits de propriété sur les enfants et de l’effet de ces derniers sur leur propre statut masculin.
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      L’étude de Simpson et al. (1995) a débouché sur des constatations analogues, mais centrées sur le sentiment de perte éprouvé par les pères lors de la séparation et du divorce. Selon eux, ce qui préoccupe le plus les pères, c’est la perte non seulement d’un sentiment de pouvoir et de contrôle sur la famille, mais aussi de leur statut paternel et de leur influence sur les enfants. Pour prendre un exemple de préoccupation particulière, ils mentionnent le désir d’inculquer leurs propres valeurs aux enfants, et la crainte que ceux-ci n’adoptent les valeurs maternelles.

    • Une chose est remarquable : tandis qu’il était clair que les pères faisaient usage de violence à la fois contre les mères et les enfants, et que cela concernait le contrôle et l’autorité qu’ils exerçaient alors qu’ils vivaient encore en famille, nombre de ces pères s’affirmaient comme nouveaux pères qui s’impliquent régulièrement et s’occupent des enfants pendant que les mères travaillent, et un petit nombre d’entre eux affirmaient être ceux qui gagnent l’argent du ménage.

    • Condoléances pour ton père @vanderling

      @touti Je peu pas écouté l’interview mais je met ici la fin de la retranscription

      Et c’est là que je trouve les hommes lents : c’est-à-dire, à un moment donné, prenez la parole sur ce qui est votre problème. Les victimes souvent sont des femmes, d’accord, mais les agresseurs c’est vous, donc c’est à vous de prendre ça en charge. […] Ça devrait faire 15 ou 20 ans que je devrais voir les mecs réfléchir comme des fous pour changer. Mais je ne les vois pas.

    • Je m’en souviens de ton histoire de bretelles de sous-tifs @phalene . Tu ferais mieux de pas venir rajouté du déni à ton machisme. Dans cette histoire tu t’es ridiculisé tout seul en étant incapable de parler de la liberté des femmes sans venir nous infliger tes émotions érotiques d’hétéro. Le voile c’est pas à toi un mec blanc profitant des privilèges historiques de la colonisation et du patriarcat combiné de venir dire aux femmes ex-colonisées comment elles doivent s’habillées.
      C’est assez incroyable la force du déni masculin.

      Pour mémoire voici la discution en question :
      https://seenthis.net/messages/582085
      https://seenthis.net/messages/584293

      Pour la peine je vais ajouter #humaniste_nibardophile sur le lexique de mégèrisme
      @phalene et @dudh48 merci pour l’inspiration et le divertissement.

      edit : en fait humanisme priapique ca fonctionne pas mal aussi

    • ces mots de Virginie Despentes qui pointe la lenteur des hommes (en tant que groupe) à régler leur problème de violence

      Quand une femme est violente et qu’elle ne le reconnait pas, elle a raison d’exercer une violence symétrique ?
      C’est pour ça que la meute ne lui dit rien, voir l’encourage dans sa violence ?

    • Despentes ne parle pas de cas individuels. On peut toujours trouver des exceptions, dans TOUT il y a des exceptions, c’est pas pour ça que ça dit des choses sur la société dans sa globalité.

      La violence des femmes est clairement anecdotique, sur la société entière, et quand elle existe en plus c’est la majorité du temps en réaction/défense (les stats de meurtres de conjoints par des femmes montrent que la majorité était violentée, ce qui n’est jamais le cas dans l’autre sens).

      À l’intérieur de cette déjà minorité, on peut obligatoirement en trouver une minorité de la minorité où ce n’est pas le cas et où telle femme est totalement en tord, forcément : tout existe. Mais ça ne va pas dire beaucoup de choses sur l’état de notre société.

    • Et sinon à part ça, oui les femmes ont le droit mille fois d’exercer une violence symétrique pour se défendre et même en prévention, vu qu’elles savent clairement (et mieux que toi ou moi) ce qui les attend dans la majorité des cas, et ce qu’elles ont déjà enduré avant, de la part de personnes de la classe sociale des hommes. Elles vont pas tendre l’autre joue, c’est bien gentil de demander la non-violence toujours aux mêmes.

    • Ok, une façon comme un autre de botter en touche.
      Ce que tu rappelles est acquis pour moi, je me suis visiblement mal exprimé mais je n’ai pas « appris à élaborer ma pensée » comme dit plus haut.
      J’aurais dû bien préciser que je parlais de comportement de violence sur seenthis. Je parlais de la meute juste au dessus, ça me paraissait implicite, ça ne l’était pas.

    • c’est vrai qu’il y a un effet de meute comme tu dit mais c’est une violence VERBAL en réponse à des propos misogynes (Violence verbale aussi). Je comprend que pour toi la misogynie d’un @dudh48 ca ne te dérange aucunement et tu ne vie pas cela comme une agression, mais c’est de la violence verbale pour les femmes. Et personnellement je répond à la violence, je ne tend pas l’autre joue.

    • @nicod_ C’est pas une meute, c’est #seenthis pour moi, ou un cluster dans seenthis si certains ne s’y retrouvent pas (#seens8 :p)

      Franchement le gars qui s’épanche en disant bouhou l’humanité c’est pourri autant tous crever dans un fil sur le fait que les femmes meurent de manière systémique... ça mérite un retour de flammes ...

      Et @mad_meg n’est pas la dernière à reconnaître qu’elle s’est emportée sur un malentendu ou dans le genre, donc d’après les nombreux échanges que j’ai pu voir, sa méthode permet assez vite de gratter le vernis pour voir ce qu’il y a en dessous. Ça passe ou ça casse, ça demande juste un peu d’efforts et d’intelligence au gars qui se prend un coup de gueule dessus.

    • @nicod_ : le gars là, il cherche. Il impute des trucs qui n’existent pas, il continue d’insulter en s’adressant aux femmes qui lui ont répondu... à lui qui « défend les femmes par ses multiples engagements dans la vie réelle » (sur Internet)... mais peut tout à fait s’en violenter une ou deux sur les rézosocios, sans que ça ne le choque une seconde. Ni toi d’ailleurs. T’es dans l’métro, une personne agresse une autre personne, tout le métro réagit, c’est juste de l’effet de meute ? La « meute », là, tu trouves qu’elle a écharpée le pauvre ego blessé par l’horrible agression de mad_meg ? Y-a pas un petit peu d’échange et de discussion, et de pincettes même, pour ne pas le faire fuir trop vite ? :-)

    • @dudh48 Maintenant ça suffit. Tu ne peux pas insulter les personnes présentes ici depuis plusieurs années et qui font de cet endroit une richesse intellectuelle inestimable et collective. Ta provocation (pour appeler les choses comme ça, ce qui leur donne beaucoup de crédit) est pour le moins médiocre, en fait elle est même nulle. Retourne dans ta chambre d’adolescent (qui sent le tabac froid, la sueur et le sperme sec), ici c’est une conversation de grandes personnes. Tu en seras peut-être un plus tard. Encore qu’il soit permis d’en douter.

      cc @seenthis : cette personne sent très mauvais (et pas que le sperme sec)

    • Maintenant ça suffit. Tu ne peux pas insulter les personnes présentes ici depuis plusieurs années et qui font de cet endroit une richesse intellectuelle inestimable et collective .../...

      Et même si on n’est pas forcément d’accord, et que même on s’engueule, on argumente pour faire valoir son point de vue. Et lorsqu’on s’aperçoit qu’on a dit des conneries, on s’excuse et on réfléchit avant de continuer à s’enfoncer.

      Mais le bonhomme semble rétif à toute tentative qui lui permettrait d’améliorer sa personnalité : il préfère casser le nouveau jouet qu’il vient d’acquérir plutôt que d’en lire le mode d’emploi qui lui permettrait d’en profiter de la meilleure façon. Tant pis pour lui.

    • donc ta contribution au sujet c’est de nous dire que y a des choses plus grave, et que la violence machiste c’est à cause des comportement masochistes des femmes et de leur connerie de pas trouvé les moyens de s’en sortir.
      Bravo mec

  • La racine de Holà ou comment mettre les femmes au pas ! – Savoirs d’Histoire
    https://savoirsdhistoire.wordpress.com/2016/05/28/la-racine-de-hola-petite-histoire-de-la-violence-conjuga

    «  Le docteur Tricotin a fait la découverte de la racine de Holà qui guérit les femmes querelleuses, orgueilleuse, menteuse, joueuse, babillarde, mutine  », etc. Tout un programme. Et comment compte-t-il s’y prendre, le bougre  ? C’est bien simple, à grands coups de bâton  ! Car oui, Mesdemoiselles et Mesdames, la racine de holà n’est autre qu’un petit gourdin destiné à soumettre les épouses les plus rebelles  !

    #histoire #violence_conjugale

  • Joanne Belknap et Heather Melton : Les hommes hétérosexuels sont-ils aussi victimes de violence conjugale ?

    https://tradfem.wordpress.com/2016/04/15/les-hommes-heterosexuels-sont-ils-aussi-victimes-de-violence-conj

    La recension de la recherche dont rend compte cet essai conclut au caractère genré de la Violence Exercée contre les Partenaires Intimes (VEPI) : les hommes et les garçons sont plus susceptibles (que les femmes et les filles) d’en être les auteurs, et les femmes et les filles sont plus susceptibles (que les hommes et les garçons) d’être les victimes de la VEPI. En même temps, il est nécessaire de reconnaître qu’il existe certaines femmes et filles qui maltraitent et violentent leurs partenaires intimes masculins. Leur proportion est évaluée à cinq pour cent ou moins des cas de VEPI. La recherche indique que la VEPI exercée par les femmes et les filles doit être interprétée dans le contexte de l’apprentissage de la maltraitance et de la violence, des occasions de recourir à ces violences et du choix de le faire.

    Traduction : #Tradfem
    Original : http://www.vawnet.org/Assoc_Files_VAWnet/AR_MaleVictims.pdf

    #Joanne_Belknap, Ph.D., Professeure, Départements de sociologie et d’études sur les femmes, Université du Colorado et #Heather_Melton, Ph.D., Professeure adjointe, Département de sociologie, Université de l’Utah.


    #violence_de_genre #violence_conjugale #masculinisme

    • Bien que la situation d’hommes qui agressent des femmes est le plus fréquent des cas de figure de la VEPI en termes de genre, il est important d’étudier les femmes qui violentent des hommes (ainsi que les cas de VEPI entre partenaires de même sexe). D’abord, on constate que, sans égard à qui est l’agresseur principal, de plus en plus de femmes sont appréhendées pour VEPI (voir Dasgupta, 2001 ; Jones & Belknap, 1999 ; Malloy, McCloskey, Grigsby, & Gardner, 2003 ; Martin, 1997 ; McMahon & Pence, 2003 ; Miller, 2001). La mise en œuvre de politiques proarrestation à partir des années 1980 a produit des nombres record de femmes arrêtées pour violence conjugale. Avant l’adoption de ces politiques préconisant les arrestations pour violence conjugale, il était presque inouï que des femmes soient arrêtées pour violence conjugale. Depuis la mise en œuvre de ces politiques, la police est beaucoup plus susceptible d’arrêter les deux membres du couple (si l’homme signale que la femme l’a agressé d’une façon ou d’une autre), ou même d’arrêter uniquement la femme. Ainsi, les praticiens et le personnel de traitement des causes criminelles ont été confrontés à répondre au problème de taux sans précédent de femmes accusées de violence conjugale.

      La recherche et la critique de la recherche dont fait état le présent document ont des implications très importantes. Bien que certaines des délinquantes identifiées peuvent être l’agresseur principal, beaucoup d’entre elles peuvent être qualifiées de délinquantes alors qu’elles tentaient simplement de se protéger d’une agression ou qu’elles étaient en situation d’autodéfense. Il peut être très traumatisant pour ces prétendues « délinquantes » de se voir obligées de passer par l’arrestation, la prison, des programmes de gestion de la colère ou des programmes d’intervention conçus pour des agresseurs, alors qu’en réalité, ce sont les victimes. Les façons dont les praticiens et le système de justice pénale s’adapteront à des victimes transformées en délinquantes et traitées comme telles auront des implications majeures dans leur décision de recourir ou non à ces services à l’avenir. Par conséquent, il est très important d’améliorer la collecte de données pour identifier correctement les taux de VEPI perpétrée par des femmes, mais aussi, pour apporter des changements au système de traitement des affaires pénales, afin que les victimes de VEPI ne soient pas transformées en délinquantes et traitées comme telles. En même temps, dans le cas des femmes individuelles qui sont effectivement violentes et dont la mise en accusation reflète la transgression de lois sur la violence conjugale, il est important d’adapter les programmes d’intervention pour reconnaître qu’il existe des différences de genre dans les façons dont des hommes et des femmes en viennent à utiliser la violence dans leurs relations intimes.

      #ACAB #fraternité

  • Dessine-moi un éléphant
    http://unmug.tumblr.com/post/134519602042/dessine-moi-un-%C3%A9l%C3%A9phant

    Les anglophones ont une expression délicieuse : « the elephant in the living room », l’éléphant dans le salon. Elle désigne cet étrange phénomène de truc énorme en train de se passer dans notre vie, mais sans que jamais ce ne soit dit, sans même qu’on s’en aperçoive. On tourne autour de l’éléphant dans le salon, on fait comme s’il n’était pas là. Source : Un mug

    • La première de ces fausses croyances s’appuie sur des mythes, ancrés socialement. Pour faire court : personne n’aime être responsable.

      Pour développer : d’une part, il est plus rassurant que croire que les responsables de violences conjugales sont des êtres un peu anormaux, des personnes dénuées de tout sentiment, des bêtes, des sauvages, des pas-comme-nous. C’est rassurant sur notre propre nature d’être humain – nous, êtres humains, nous ne sommes pas capables de faire de telles choses, ça non. C’est rassurant sur notre nature d’homme – moi, homme, je ne suis pas capable de faire de telles choses, ça non. Ils ont eu des problèmes dans leur vie, leur enfance, cela a dû briser leurs repères ; c’est rassurant pour notre propre nature d’être humain avec des repères – moi, je ne suis pas capable de faire de telles choses, ça non ; c’est rassurant pour notre propre nature de parents – mes enfants, que j’élève avec brio, ne pourront pas faire de telles choses, ça non.

      Ce mythe des gens bons d’un côté et des méchants de l’autre, abreuvé en permanence et depuis l’enfance par les dessins animés, les livres, les contes, les films, les mots des parents « Attention, ne parle pas aux inconnus, certains sont méchants » « Pourquoi il va en prison, lui ? — Parce qu’il est méchant », ce mythe rassure la société qui continue à tourner avec ses gens bons qui regardent dans les coins s’il n’y aurait pas quelques méchants.

      D’autre part, il est beaucoup plus pratique de tourner sur ce manège-là plutôt que d’arrêter tous les poneys d’un coup pour se dire : Hey ? Mais ce sont nos enfants qui deviennent ces maltraitants, comment faire pour que ça ne se reproduise plus ? — Non mais c’est de la faute de leurs parents !! — Si c’est le cas, ces parents, ils ont été enfants aussi, je répète : comment faire pour que ça ne se reproduise plus ? Peut-on réellement prendre le temps de se pencher sur la question, de donner enfin les moyens, financiers, humains, matériels, à l’éducation, l’aide à l’enfance, aux parents, à la justice des mineurs, aux associations qui œuvrent en ce sens, plutôt que de mettre des pansements sur les plaies une fois faites ? — Euh… Pffff, allez viens, on fait repartir les poneys !!

    • Doutes, remises en cause du récit, accusations, engueulades, culpabilisations, fuites, mises en perspective déplacées, tout y passe. En tête de liste, l’incompréhension. « Mais je comprends pas… » Qu’est-ce qui n’est pas compris ? Pourquoi elle reste. Pourquoi elle ne part pas. Pourquoi elle n’a pas porté plainte. Pourquoi elle a retiré sa plainte. Pourquoi elle est retournée vivre avec lui. Pourquoi elle est tombée enceinte. Pourquoi, pourquoi, pourquoi.
      En seconde place dans le top 50, l’amour. Si la victime de violences conjugales parle d’amour, l’interlocuteur ouvre de grands yeux, lève les sourcils, soupire, secoue la tête, dit « N’importe quoi putain ! », se tape sur les cuisses, fait des salto arrière, mange un oreiller. Parce que lui, il sait ce qu’est l’amour, et l’amour ce n’est pas ça.
      Alors, fatalement, c’est qu’elle le veut bien. C’est qu’elle cherche ce qui lui arrive. C’est qu’elle aime ça. Qu’elle est perverse.

      Vous avez déjà construit une maquette ? Un vaisseau Lego ? Une maison Playmobil ? Une cabane en rondins ? Un igloo avec des carrés de neige ?
      On se souvient toujours de la première pièce. Le premier élément qu’on a placé. Les inaugurations de bâtiments se font en fanfare sur la première pierre. Personne ne vient voir ce qui se passe quand les ouvriers en sont au troisième étage à installer des milieux de fenêtres. Personne ne se souvient des éléments microscopiques de sa maquette d’avion, ceux qui allaient à l’intérieur et qu’on ne voit même plus. On se rappelle le commencement.
      Une victime de violences conjugales se souvient toujours de la première fois. La première fois où elle s’est dit « Wow, c’est bizarre. » Une première dispute, bizarre, pour une raison bizarre, dans un lieu bizarre, sur un ton bizarre. Est-ce qu’on quitte quelqu’un qu’on aime parce qu’une dispute est bizarre ? Non, ce n’est pas suffisant. On avance avec, on fait une concession, c’est le principe du couple. Sur le premier élément, tordu, on en pose un deuxième, joli, coloré.
      La première fois où elle a été gênée par ses propos, devant ses amis, sa famille, ses collègues. Elle lui en a parlé ensuite, il a reconnu que c’était déplacé, ça arrive à tout le monde, discussion de couple. On monte les éléments les uns sur les autres.
      Le temps passe, éléments stables, éléments moins stables, l’ensemble monte. « Y a des hauts et des bas », c’est le principe du couple. Il y a surtout des moments forts. Il la place au-dessus de tout et de tout le monde, il lui dit des choses qu’elle n’a jamais entendues, qu’elle a besoin d’entendre, qu’il a besoin de dire ; elle est son unique amour, il ne vit que pour elle, elle est irremplaçable, il sera toujours là pour elle, s’opposera à quiconque lui voudra du mal, la défend envers et contre tout. Elle l’aime tout autant, elle seule sait qu’il est fragile malgré les apparences. Dans leur bulle, ils ressentent ce qu’ils avaient toujours eu besoin de ressentir. Sur les fragilités antérieures de l’un et de l’autre, le ciment prend, solide. Il coule sur les premières bases et amalgame l’ensemble dans un bloc compact. Impossible désormais de discerner quelle pièce provenait d’elle et laquelle venait de lui ; il n’y a que des éléments uniformes bétonnés. Les prochains seront préalablement trempés dans l’enduit « couple » avant même d’être mis en place.

      #aliénation

    • Si cette forme de parasitisme humain est aussi difficile à détecter c’est d’une part parce-que le parasite sait détecter certaines blessures de la personne cible et y mettre du baume dans les premiers temps de la relation ; c’est aussi parce-que la personne cible n’est pas capable de penser comme le parasite, n’est pas capable de se figurer le trou noir qu’il y a à l’intérieur, et de quelle façon ce trou noir engloutira tout ce qu’elle investira dans la relation, en faisant jouer contre elle ses propres qualités humaines : empathie, dévouement, droiture, sens de l’engagement. La personne cible agit comme si c’était un autre humain comme elle qu’elle était en train d’aimer, et plus elle y met de sa personne plus c’est difficile de voir et d’admettre qu’elle met ce qu’elle a de plus précieux dans un trou noir qui engloutit tout et lui donnera toujours la sensation qu’elle n’en fait pas assez.

  • La #violence_contre_les_femmes est un problème politique
    Relevé sur twitter (https://twitter.com/feeskellepeut/status/669426422814015488 et suivants)

    25 novembre, anniversaire pour toutes celles qui ont tout perdu et pire encore à cause d’un enfoiré qui avait LE DROIT pour lui.
    on va vous demander de parler, non qu’on ait l’intention de changer quoi que ce soit à la règle commune qui permet ça, mais pour faire peur à toutes les autres, qu’elles sachent bien pourquoi elles ont intérêt à fermer leur gueule (mais en vous plaignant, bien entendu)
    allez les copines on y va on déballe, ils adorent tellement nos malheurs, faut pas brimer le public, et puis certains en vivent, hein.
    amère, moi ? oh penses tu. j’ai eu tellement d’’aide. tellement. je suis si reconnaissante. à mon chien moi aussi.
    c’est fou le nombre de femmes maltraitées qui doivent leur vie à leur chien. et dont le chien est d’ailleurs le seul pote restant, au final.
    ça non plus c’est pas politique je suppose. on a du juste être trop connes pour se défendre correctement et se faire aider, hein.
    bisous si toi aussi tu as signé un amiable tellement amiable que t’avais 125 euros de ressources par mois et monsieur 3500.
    ce qui est notifié sur ton jugement mais n’a pas une seconde mis la puce à l’oreille du jaf parce que hey, amiable. \o/
    câlin si toi aussi 5 ans après on te chie à la gueule parce que t’as pas « reconstruit ta vie » assez bien avec ces si bonnes bases. \o/
    si en prime on te traite de cancer social bouffeur d’allocs et de mère indigne au passage parce qu’il a tjrs le droit de nuire aux gosses
    si toi aussi t’as perdu tout ton entourage parce que c’est pas politique c’est pas un pb de droit DONC ça n’arrive qu’’aux connes/folles parce que « yadézaides » et que donc si tu t’en es mal tirée c’est que t’es RESTEE conne/folle. donc on va s’abstenir de te garder en contact.
    si toi aussi le 25.11 c’est l’anniversaire de ta mort sociale pure et simple, de ton entrée dans la survie définitive, keur sur toa coupine.
    ça va j’ai bien mérité ma cacahuète des braves apitoyés qui feront rien changeront rien ? ou y’en faut plus ?
    non mais jdemande pare que d’habitude il faut aussi que je dise comment j’ai pas accès au #logement décent, aux #soins, etc
    Auj les membres du gvt porteront un ruban blanc pour dire non aux violences faites aux femmes.
    Les meufs j’espère que vous êtes rassurées

    je me sens direct d’humeur à adopter un mâle dominant à temps plein, tiens. #rassuréegrave
    nous c’est ruban blanc, donc ? c’est bien c’est jouli ça rappelle la virginité, la colombe la bonne victime innocente. BRAVO.
    c’est pas politique on te dit. c’est pas circonstanciel. c’est une connasse victime (bien blanche la colombe) et un monstre. hop.
    Ô ironie c’est le même jour que celui des catherinettes, odieuse tradition pour se moquer des femmes de 25 ans sans proprio légal.
    le blanc, la virginitay, on disait.

    c’est le jour de rappeler que si ce’st pas que les meufs cis het en attendant c’est 80% des meufs cis het violentées par des mecs cis het au sein d’un putain de couple cis het et en général à l’arrivée de l’enfant dudit couple cis het MAIS CEST TJRS PAS POLITIQUE
    et c’est pas social non plus. et ça n’a aucun rapport avec les structures du droit commun du couple NON PLUS, hein
    aucun rapport avec la grossesse et sa sanction sociale/professionnelle, aucun rapport avec LE FRIC qu’on PERD en congé mater
    aucun rapport avec le congé parental et son indemnisation RIDICULE qui nous fout EN DEPENDANCE ECONOMIQUE
    aucun rapport avec le fait qu’une femelle avec un petit même un con de lion sait que c’est celle qu’il bouffera le plus facilement
    aucun putain de rapport avec les modes de garde INSUFFISANTS ce qui nous OBLIGE à lâcher nos tafs et DEPENDRE d’un mec qui ensuite ABUSE de son POUVOIR ECONOMIQUE aucun rapport avec le fait qu’une fois PRECARISEES COMME CA PAR LA #SOCIETE on est COINCEES
    aucun rapport avec l’absence TOTALE de soutien logistique et financier pour PARTIR ou au moins REEQUILIBRER le pouvoir dans le #couple
    non penses tu on est juste connes et ils sont juste monstrueux, dors bien sur tes deux oreilles toi tu risques rien ma poule.
    et puis tiens, on s’en remet, hein. partir avec RIEN, une valise, deux jouets, les papiers, en EXIL, fuir, on s’en remet ! allons !
    c’est tellement génial d’avoir réussi à partir, hein ? dis donc tu vas pas te plaindre d’avoir tout perdu, ho
    et toi si tu devais faire une valise ma chérie, une seule valise, pour partir avec tes enfants, t’emmènerais quoi ? mH ?
    combien de fois tu t’es dit toi « ha non ce souvenir là il a été perdu c’est vrai » en pensant à une lettre qui t’aurait réchauffé le coeur ?
    combien de fois t’as répondu à ton gamin « ha non ça on l’a pas emmené ptète que papa l’a » ?

    (c’est tous les jours l’extrême violence, l’enfer, la solitude, tenir, reconstruire en partant de rien, en prendre plein la gueule partout
    se faire emmerder parce que chômage -hahaha, lol-, parce que ci parce que ça, et entendre cette horreur trop souvent : « tu l’avais CHOISI »)
    ce « tu l’avais choisi » je l’entends dès que j’ouvre la bouche. parlez qu’ils disent. sauf que si tu parles on te répond ça.
    et je sais pas si t’as la queue d’une idée de la VIOLENCE de cette toute petite phrase.
    si tu parles on te répond cette horreur là et si tu parles pas on te juge barge parce que hey, c’est quoi ste meuf avec ste vie sérieux ?
    il n’y a PAS de vie après la violence conjugale.
    il n’y a PAS d’après la #violence_conjugale. elle ne s’arrête PAS. jamais. la société toute entière la poursuit.
    mais chaque 25 novembre je pourrai gentiment me rappeler ce qui m’a été fait, l’impuissance, la souffrance, l’enfer, le pourquoi.
    et chaque 25 novembre je pourrai contempler l’apitoiement du monde bourgeois qui fait les règle qui organisent tout ça.

    le lol c’est qu’on est QUE 2 millions de mères isolées c’est te dire le pourcentage de joyeuses survivantes ayant réussi à fuir....
    mais du coup comme on est PEU tavu ça prouve bien qu’on est des cassosses graves connes barges etc et que c’est pas un truc social/politique
    c’est pas beau une bonne infinite loop comme ça ? moi jtrouve ça beau. vachement bien foutu. franchement bravo changez rien.

    « parlez » disent -ils aux victimes genre c’est parler qui va changer ta vie. laule. nope. tellement pas. ça va juste empirer les choses même
    1 personne te croit
    2 personne te croit
    3 quand on te croit on peut rien pour toi
    en plus quand on te croit on veut surtout rien avoir à foutre dans un truc glauque qui fait peur et tu fais PEUR, meuf
    du coup on va pas te fréquenter parce que on sait pas si ton ex va pas nous dézinguer la gueule, nous harceler, nous espionner (pas faux)
    on va pas te loger parce que qu’est ce qui nous dit que ça va pas péter un jour qu’il va pas venir tout casser que va pas yavoir des merdes
    des plaintes du voisinage si ça gueule etc (pas faux non plus)
    on va pas t’embaucher parce qu’’entre toi et tes mioches traumas merci le cassosse qui va chialer nimporte quand hein (pas improbable)
    personne viendra te voir parce que et si jamais c’est un jour de visite et qu’IL est là ho ? (absolument possible anéfé)

    les enfants ne doivent pas savoir, et un papa c’est toujours un mec bien, dis donc, ça n’a rien à voir avec ton mari (oui c’est le mm mec)
    d’ailleurs tu devras pas non plus dire aux #enfants pourquoi ils ont tout perdu et fui. bah non. l’aura du papa ma chérie (bonne chance)
    c’est très important pour toi de parler ça va aider tout le monde à te mettre à part du monde des humains
    en revanche c’est très important de rien dire aux enfants qu’ils aient l’impression d’être normaux (avec une mère anormale, donc)
    et tu auras la gentillesse de faire ça en les élevant bien, silteplé, qu’ils deviennent pas comme leur père. huhuhu. COURAGE MA PUCE.

    #psychiatrisation
    #féminisme #femmes #mères #maternité #maltraitance #divorce #précarisation #emploi #guerre_aux_pauvres #patriarcat
    #vie_intérieure

    • https://twitter.com/feeskellepeut/status/669501985356447745

      est ce que tu vois le lien entre temps partiels imposés et salaire en moyenne 20% inférieur et DEPENDANCE ECONOMIQUE/ POUVOIR ? mh ?
      est ce que tu vois le lien entre congé mater payé 80% congé parental payé 500 euros et DEPENDANCE ECONOMIQUE/ POUVOIR ? mh ?
      tu vois le lien entre pas de place en crèche nounou qui coute ton smic et congé parental obligatoire ET DONC DEPENDANCE ECONOMIQUE/POUVOIR ?
      est ce que tu fais un mini lien, intellectuellement, entre POUVOIR et VIOLENCE ? mh ?
      on fait on fait ? appel à la JUSTICE ? oh yeah ! injonction à déposer plainte, bonjour, tu nous manquais.
      et là bien sûr AUCUN BIAIS économique.

      oh. wait.

      lol
      du coup vois tu le problème est totalement psy et ce qu’il faut c’est bien évidemment nous faire PARLER, bien entendu (non)
      non le problème est totalement matériel, les conditions d’exercice du pouvoir sont prédéfinies socialement et environ 80% des conjoints peuvent décider, si ce n’est à tout moment au moins au moment de la naissance d’un enfant, de le convertir en violence. ça ne tient qu’à EUX. et toi bichette tu pèses pas lourd dans la décision. voilà voilà.
      tu peux avoir toute la self esteem (laule) que tu veux tu peux être grande gueule ou soumise tu peux bien secouer tes poings rageurs à partir du moment où t’es coincée à la maison avec un machin de 3 kilos à soigner protéger et zéro thune ou quasi t’es baisée. la suite ne dépend absolument pas de toi. gentille ou pas conciliante ou pas le pouvoir est entre ses mains à lui c’est SOCIAL POLITIQUE et absolument pas personnel. tous les couples s’engueulent tous les couples vacillent à l’arrivée du chiard qui prive de sommeil tous les couples voient leur pouvoir économique diminuer à l’arrivée du gnôme aussi, le pouvoir est entre les mêmes mains dans 80% des cas (voire 100%si on tient compte du fait que toutes les mères sont épuisées physiquement et au bord du #burn-out à la naissance). de même, SANS gamin, il est FACILE de partir. beaucoup plus facile. ton cul une valise un train une copine. c’est justement parce que sans gamin le pouvoir est PLUS EQUILIBRE MIEUX REPARTI que la majorité des violences se déclarent A la naissance du 1er si la nana est assez précaire pour qu’un seul suffise à la déstabiliser, du 2eme dans les autres cas.

    • https://twitter.com/feeskellepeut/status/669511367607611392

      ceci étant donc : scoop ultime 2k15 les violences viennent du POUVOIR et ce n’est qu’une question D ARGENT. ce qui en milieu capitaliste est fort étonnant houlala. dans le genre étonnant tu pourras aussi constater que la proportions de femmes agressées dans les transports en commun est INFERIEURE à la proportion de femmes agressées dans une limousine particulière avec chauffeur. BICHETTE.
      d’une manière tout aussi étonnante la proportion de femmes violentées en milieu professionnelles est dépendante de la position hiérarchique. ainsi dis donc les femmes ministres se prennent sensiblement moins de mains au cul que les femmes ouvrières.

      les VELOS en ville pouvaient ne pas correspondre aux besoins de sécurité des femmes dans l’espace urbain. de même que l’extinction des éclairages publics la nuit. CAY TRES COMPLIQUAY LE REEL TAVU FAUT DES ETUDES. habon les hommes violents agressent plus facilement si ils sont aidés par la pénombre qui permet effet de surprise + diff d’identification ? cay OUF. ce serait comme dire que les maris violents cèdent + facilement à leurs envies quand ils savent que leur nana peut pas se barrer.
      cay INCROYABLE limite on croirait qu’ils passent à l’acte PARCE QU ILS PEUVENT, dis. du coup pour éviter qu’ils ne le fassent il faudrait qu’ils NE PUISSENT PAS. oui mais non hey tavu ça coûte va voir un psy plutôt.
      éventuellement PAYER les femmes correctement PAYER le #travail_reproductif ça POURRAIT éviter bcp de passages à la violence éventuellement des VRAIES AIDES au divorce des VRAIES AIDES aux mères isolées ça pourrait calmer les mecs aussi
      éventuellement c’est parce qu’ils savent qu’on n’a rien à gagner à se tirer qu’ils montent en charge et se lâchent. EVENTUELLEMENT.

    • Rappel de quelques données sur les violences conjugales (/ !\ concernent les couples hétéros).
      1. 1 femme/10 en France subit des violences conjugales. Moins de 10% portent plainte. 20% ne se confient même à personne.
      2. Au moment du contact avec des services d’aide, plus de 70% des femmes violentées vivent toujours avec leur conjoint.
      3. Jusqu’à 35% des femmes consultant aux urgences présentent des symptômes dus aux violences ; 2% sont identifiées « victimes »
      4. Au 3919, 86% des violences rapportées sont des violences psychologiques (statistiques 2014).
      5. Autres formes-> viol. verbales:75%, physiques:70%, sexuelles (sous-déclarées):6.4%, économiques:23 %, administratives:2%.
      6. 43% des victimes appelant le 3919 déclarent des conséquences sociales aux violences conjugales (notamment isolement).
      7. Chez les femmes victimes de violences, le risque de tentative de suicide est multiplié par 25 (/population générale).
      8. 52 à 72% des femmes hospitalisées en psychiatrie et 64% adressées à un psychiatre sont victimes de violences.
      9. 58% des victimes de violences développent Syndrome de stress post-traumatique (SSPT). Jusqu’à 80% si violences sexuelles.
      10. Alors qu’avec une prise en charge adaptée, 80% des femmes victimes déclarent une nette amélioration de leur santé psy.
      11. Violences conjugales coûtent 2 à 3 milliards d’euros chaque année en France (soins, arrêts de travail, précarité, etc.)
      12. 40% des violences conjugales ont débuté pendant la grossesse. Beaucoup s’agravent lors de grossesse ou naissance.
      13. Plus d’1 mère sur 10 subissant des violences conjugales peut identifier de l’angoisse chez son(ses) enfant(s) témoin(s).
      14. 60% des enfants témoins (donc victimes) de violences conjugales développent un Syndrome de stress post-trauma (SSPT).
      15. 35% des 6-12ans exposés à la violence conjugale connaissent des tbles importants (problèmes d’adaptation ou dépression).
      16. 20-25% des enfants vivant dans de la violence conjugale subissent de la violence directe de la part du conjoint violent.
      17. Or, 42% des femmes victimes de violences conjugales vivent avec des enfants de moins de 6 ans.
      18. Une grande majorité des conjoints violents obtient pourtant un droit de visite voire garde alternée sur ses enfants.
      19. Dans 70% de ces cas, les F disent être maintenues sous emprise de l’ex par attaques indirectes utilisant les enfants.
      20. Risques pour ces enfants grandissant en insécurité : trbles de l’humeur ou du comportement, reproduction de la violence.
      21. Risque de suicide x20. 50% de jeunes délinquants grandi dans violence. 60% des H violents grandi dans viol. conjugale.
      22. Avec PEC adaptée durant enfance ou adolescence, prenant en compte trauma des violences, 65% ne déclarent aucun trouble.
      23. Aucun statut de victime pour ces enfants. Moins de 10% des pères étant conjoints violents ont droit de visite restreint.
      24. Parmi les plaintes pour violences conjugales, 10% environ arrivent devant tribunal. Une minorité aboutit à condamnation.
      25. A titre de comparaison : aux USA la violence conjugale est d’abord une affaire pénale. En France, d’abord psycho-sociale.

      (relevé sur twitter https://twitter.com/VanilleCitron/status/707120638142627840 )

  • Domestic Violence in Los Angeles
    http://lacontroller.maps.arcgis.com/apps/MapSeries/index.html?appid=b246d90a43574e728e1f8725f00b3c63

    On a typical day, 131 people call the City of Los Angeles’ 911 number for help because of domestic violence. In the course of a year, the City receives about 48,000 such calls.

    Domestic violence is a City-wide scourge that does not respect income, council district boundaries, or population densities, as readers can see for themselves on these maps.

    #violence_conjugale #violence_domestique #los_angeles #états-unis #violence

  • Quand le féminisme est instrumentalisé à des fins islamophobes - Crêpe Georgette
    http://www.crepegeorgette.com/2013/09/13/islam-feminisme

    « Il faut comprendre que ces gens-là, ont tout de même bien conscience qu’il y a un problème avec les femmes. C’est pas que cela les empêche de se raser le matin mais, tout de même cela tire un peu aux encoignures quand on te rappelle les 50 000 viols par an, la violence conjugale ou l’inégalité salariale. On ne va pas pour autant entamer des réformes sociales d’importance, ou réfléchir à quoi que ce soit qui pourrait nous ôter une once de privilège donc coller le sexisme sur le dos des musulmans tout en payant des amendes sur la parité s’avère, au final, une technique assez confortable. Et quand cela ne marche plus, on explique aux femmes qu’elles l’ont bien cherché et le problème est réglé.

    L’extrême-droite l’a d’ailleurs assez bien compris et l’on voit surgir, ça et là des articles nous expliquaient (...)

    #feminisme

  • Normalisation culturelle de la #violence_conjugale
    (réflexions suite au #meurtre de la jeune Erika, 16 ans, égorgée par son compagnon http://seenthis.net/messages/401797 )
    https://twitter.com/feeskellepeut/status/636855701160239105

    là on peut toujours tenter d’individualiser mais c’est un pur flag : personne n’a réagi ni les parties ni l’entourage PARCE QUE C’EST LA NORME
    parce que c’est la norme et que c’est clairement de l’amour pour tout le monde, ils le disent, TOUS.
    et tu peux regarder le monde comme tu veux tu verras que tout concorde et qu’en effet c’est vraiment ce qu’on nous présente comme une relation normale, la jalousie c’est normal les disputes c’est normal ça peut « déraper » c’est normal, rompre reprendre en boucle c’est normal, les abus économiques les engueulades de fric normal aussi le drama permanent c’est normal bref c’est la foutue norme. la foutue norme amoureuse CONTIENT d’office le conflit, le pouvoir, la violence. ils te le disent tous : c’était une relation amoureuse. les films les bouquins la musique te le confirmeront. une relation amoureuse, ça contient ça. cay la passion tuvoa. et ce pote qui dit « elle ne méritait pas ça ». le point mérite. le reste était normal. voilà. « il avait des gestes violents mais il l’aimait ».

    https://twitter.com/feeskellepeut/status/636874887483772929

    par rapport à l’imbrication amour violence qui est la norme du coup j’ai envie de dire on est du coup supposés être contents si on a des relations amoureuses où ya pas de morts au final, quoi.
    d’ailleurs en fait c’est piège double pr les femmes qui ont dit merde à la violence du #couple une fois. comme t’es partie au seuil légitime de violence qui n’entre plus dans la norme, c’est LA validation que le connard suivant utilisera en boucle. « ça va je te frappe pas MOI ». du coup tu peux vivre dans le drama permanent la jalousie les conneries en tout genre de violence psy, tant que c’est pas une baffe... il reste « moins pire que celui d’avant » donc un mec suffisamment bien pour toi, si ce n’est un mec bien tout court. |-[
    et c’est pas psy, hein, c’est pas TOI qui valide, c’est le mec tout seul. et l’entourage. la société entière validera. t’es encore plus foutue que les autres nanas vu que t’as déjà fait l’expérience de la limite. genre : vu d’où tu viens de quoi tu te plains. ça marche aussi pour les putes. évidemment si des mecs ont eu le droit de jouer avec ton cul pour 30 euros tu penses bien qu’avant d’être légitime aux yeux du monde dans un refus de poursuivre une relation que tu trouves moisie t’en as pour un moment...
    évidemment ça marche de manière plus vaste avec la domination économique. je te mets pas de baffe + j’améliore ton niveau de vie= je t’aime suffisamment bien dans tous les cas pour une nana de ta condition (inférieure à la mienne de mâle donc)
    et là tu comprends que y’a quand même pas assez d’ex putes et mères isolées et d’ex femmes battues pour tout le monde donc les masculinistes se mobilisent sur les conditions de domination économique, ils sont quand même pas niais, hein. c’est sûr que si tu arrives à faire passer de la loi qui te garantit que ta meuf crèvera de faim sous un pont si elle te quitte tu n’auras jamais à remettre en question la part de violence que contient ta définition de l’amour et les vaches seront bien gardées. si tout le monde continue à psychiatriser les choses au lieu de regarder les conditions matérielles de domination, ça va passer crème.

    lien avec http://seenthis.net/messages/317829
    #violence_contre_les_femmes #féminicide #femmes #psychiatrisation #patriarcat #machisme #exploitation

  • «Nos femmes»: quand le cinéma français rigole des violences conjugales | Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/101423/nos-femmes-violences-conjugales

    Mais le problème de Nos femmes, c’est surtout son pitch. Soit l’adaptation par Richard Berry d’une pièce de théâtre elle-même commise par Eric Assous et déjà mise en scène par Richard Berry, qui y campait aussi le même personnage.
    Max (Richard Berry), Paul (Daniel Auteuil) et Simon (Thierry Lhermitte) sont des amis de trente-cinq ans. Une amitié virile à base de virées en mer, de parties de cartes et de daubage sur leurs femmes respectives. Justement, les trois amis ont rendez-vous chez Max pour une partie de cartes. Simon arrive à la bourre et il a une bonne excuse : il a buté sa femme. Techniquement, il l’a étranglée après une dispute. Sans grande surprise, le film tient alors sur un dilemme pas du tout éculé : jusqu’où peut-on aller par amitié ?
    Mais badaboum ! Rebondissement ! Yeux qui roulent ! Alors que les deux copains envisagent après moult atermoiements (et blagues de merde) d’aider Simon en lui fournissant un alibi, Paul découvre que Simon couche avec Pascaline, sa fille (de Paul, la fille, pas de Simon).
    SPOILER : à la fin, on découvre qu’Estelle (la femme de Simon censée être morte sur le tapis du salon) n’est pas du tout morte en fait. Même qu’elle est allée porter plainte à la police.
    Voilà.
    Si à ce stade vous ne voyez pas quel est le problème de fond de ce film, c’est que vous êtes Richard Berry. Sinon, vous aurez sans doute noté que l’histoire repose sur une affaire de violence conjugale. Et qu’il s’agit bien là d’une comédie : un homme tue sa femme de ses propres mains —> pluie de gags.

    #violence_conjugale #femmes #cinéma