L’inquiétant virage radical des activistes écologistes, Le Parisien policier
L’inquiétant virage radical des activistes écologistes, Le Parisien policier
Ça inquiète les services de renseignement à défaut d’inquiéter sérieusement les saccageurs en chef (les industriels et leurs domestiques d’État). Ces écologistes « radicaux » en sont encore à la roue carré, et bientôt ils réaliseront (j’espère) que rien ne s’obtiendra par quelques actions dérisoires (même explosives, même terroristes) mais seulement par l’action organisée et déterminée des masses sur la base de leurs revendications de classe. Une évidence que le coma du mouvement ouvrier a fait oublier…
Écologie radicale : « Où est la force publique ? On sait parfaitement qui sont ces activistes »
▻https://www.leparisien.fr/faits-divers/ecologie-radicale-ou-est-la-force-publique-on-sait-parfaitement-qui-sont-
Guillaume Guérin, président (LR) de Limoges Métropole et vice-président de l’Assemblée des maires de France, s’inquiète de la montée de l’ « éco-sabotage » dans l’Hexagone, et en particulier dans son département de la Haute-Vienne.
Élu local en Haute-Vienne, Guillaume Guérin interpelle le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, en demandant des actes face à la recrudescence des violences dans ce département très rural, perpétrées par des groupuscules de l’écologie radicale selon lui.
Inquiétant. C’est bien le mot qui convient pour relater les funestes évènements qui survinrent sur le plateau des Millevaches en Limousin le 15 juin 2021.
Début octobre, était mis en ligne sur La Bogue l’interview réalisée par Radio Vassivière, radio associative du Plateau de Millevaches, de Marie-Claire, l’une des trois mis.e.s en examen pour l’affaire du 15 juin.
Ses propos ont été retranscrits et elle les a enrichis de quelques réflexions.
En pièces-jointes, deux documents permettront d’avoir les dernières nouvelles (dont des bonnes, enfin). L’un concerne les contrôles judiciaires, le second rappelle les principaux événements depuis ce funeste 15 juin 2021.
►https://labogue.info/spip.php?article1392
Le 15 juin 2021, dans plusieurs endroits du Limousin, la police antiterroriste a arrêté une dizaine de personnes entre la Creuse et la Haute-Vienne. Douze personnes ont été perquisitionnées, six ont été mises en garde à vue dont certaines pendant 4 jours, trois seront mises en examen sous contrôle judiciaire. Les faits instruits dans l’enquête menant à ces arrestations sont, d’une part, des incendies qui ont eu lieu début 2020 à Limoges sur des véhicules Enedis avec des revendications taguées contre le déploiement des compteurs Linky et, d’autre part, début 2021, près de Limoges, l’incendie du relais des Cars sur des émetteurs de tv, téléphone. Les accusations vont de « destructions en bande organisée » à « participation à un groupement formé ou une entente établie en vue de la préparation (…) d’un ou plusieurs crimes ou délits punis de 10 ans d’emprisonnement » soit la fumeuse « association de malfaiteurs ».
« Pourquoi vous ne l’avez pas quitté plus tôt ? »
Kingsley T., vingt ans, né en Martinique, comparaît pour menaces de mort réitérées et violences habituelles sur sa compagne ayant entraîné cinq jours d’ITT.
▻https://lasellette.org/pourquoi-vous-ne-lavez-pas-quitte-plus-tot
« Qu’il ait cassé, pas cassé, je m’en fous. Tant qu’il y aura un gilet jaune en prison, je ne serai pas libre »
Basta ! ▻https://www.bastamag.net/gilets-jaunes-prendre-du-ferme-garde-a-vue-tribunal-comparution-immediate-
Durement réprimé dans les rues, sur les péages et les ronds-points, le mouvement des Gilets jaunes le fut tout autant dans les tribunaux. Le livre Je ne pensais pas prendre du ferme recueille onze récits de Gilets jaunes face à la violence judiciaire.
Si les affrontements et violences qui ont accompagné le mouvement des Gilets jaunes ont amplement été médiatisés, le livre Je ne pensais pas prendre du ferme raconte « ce que les caméras n’ont pas montré » : les 10 000 gardes à vue qui ont ciblé les participants.e.s au mouvement, les milliers d’audiences au tribunal, partout en France, et les 3000 condamnations prononcées, dont plusieurs centaines de peines d’emprisonnement ferme. Du jamais vu face à un mouvement social récent. Début avril 2019, la rédaction de basta ! publiait un premier – et inédit – recensement de ces condamnations, réactualisé ensuite en septembre. Très peu de médias se sont intéressés à cet aspect.
#violences_policieres #violences_judiciaires #repression #gilets_jaunes
La justice pénale à l’épreuve de l’affaire Vincenzo Vecchi
2ème cassation, 16 mois de procédure, 2 cours d’appel en sa faveur et... le Parquet ne lâche pas ... Cassation ce mardi 15 décembre 9h à Paris.
▻https://lundi.am/La-justice-penale-a-l-epreuve-de-l-affaire-Vincenzo-Vecchi
La justice n’est pas le déroulement neutre de procédures. Elle est avant tout une production sociale, son résultat n’est pas celui d’une opération mathématique, mais plutôt une sorte de dénouement. Ainsi, deux mandats d’arrêt européens ont été émis contre Vincenzo Vecchi, le premier concerne sa participation à une manifestation contre l’extrême droite à Milan en 2006, l’autre concerne sa participation aux manifestations contre le G8 à Gênes en 2001. Le premier mandat s’est avéré caduc. Il ne reste plus que le second. Mais celui-ci demande que M. Vecchi soit livré à la justice italienne afin d’accomplir une peine de douze ans et demi de prison pour dévastations et saccages. La cour d’appel de Rennes a refusé l’exécution de ces mandats et relâché aussitôt M. Vecchi qui avait été placé en détention pendant trois mois. Le procureur s’est alors pourvu en cassation. La cour de cassation a infirmé, sur un unique point de procédure, l’arrêt de la cour de Rennes et a renvoyé l’affaire. A son tour, la cour d’appel d’Angers a refusé l’exécution. Le procureur s’est à nouveau pourvu en cassation. Cela dure depuis un an et demi.
Et big up au Soutien à Vincenzo Vecchi toujours sur la brèche :
Communiqué suite à la condamnation d’un membre de Désarmons-les ! | Désarmons-les !
▻https://desarmons.net/2020/12/04/communique-suite-a-la-condamnation-dun-membre-de-desarmons-les
Ce jeudi 3 décembre au tribunal de Montpellier, ian, membre de Désarmons-les, se faisait juger sur la base d’un faux en écriture publique réalisé par un agent des Compagnies départementales d’intervention, Jean-Charles Notolan. Ce dernier, après avoir maltraité une observatrice de la LDH au cours de la manifestation du 28 septembre 2019 [1], en lui assénant des coups répétés de bouclier (affaire faisant l’objet d’une plainte IGPN de la part de ladite observatrice), s’était plaint de violences imaginaires de la part de ian, mais aussi d’outrage (il faut bien arrondir sa paie), avant que ses collègues n’ajoutent un délit de groupement en vue de commettre des violences, prétextant la présence dans sa sacoche d’un résidu de grenade lacrymogène percutée [2]
Le déroulé des faits avait été publié ici : ►https://desarmons.net/2019/10/01/ianb-membre-de-desarmons-les-revient-sur-son-arrestation-a-montpellier-le
Une affaire somme toute banale qui ne laissait pas présager un coup de massue comme celui qui est tombé sur la tête de ian en fin d’audience : 8 mois de prison ferme et 600 euros au titre des dommages et intérêts !
L’audience s’est avérée être une farce, dans laquelle le procureur Lionel Sabater Bono, la juge Gisèle Bresdin et l’avocat du policier Panis Guilhem se sont livrés à des simagrées digne d’un tartuffe. Dans leurs certitudes bourgeoises, le policier est couvert d’un blanc-seing qui l’absout par avance de tout mensonge et de toute violence sous prétexte qu’il a prêté serment (la réalité des abus et violences dénoncée à corps et à cris par l’ensemble de la société leur est indifférente) : malgré les évidences criantes, leur prisme d’analyse totalement binaire et manichéen les amène à considérer toute personne critique envers l’action des forces de l’ordre comme un parasite à écraser sous sa botte, à réduire au silence. Et c’est ainsi que ian a été traité tout au long de l’audience, avec un violent mépris, sans retenue.
Le procureur Lionel Sabater Bono, d’une médiocrité rhétorique assourdissante, s’est ensuite empêtré dans un réquisitoire honteux, présentant ian comme un complice du #terrorisme, du fait qu’il prenait l’initiative de réagir aux injustices au lieu de laisser faire la police : “Si Mohammed Merah se faisait interpeller par la police, vous le sauveriez aussi ?” (SIC). Dans son argumentaire scabreux, il s’est également retrouvé involontairement à comparer les policiers avec des chiens enragés : “Si des chiens attrapaient quelqu’un par les crocs, vous iriez vous jeter dans leurs griffes pour le libérer ?” Au delà de l’ineptie de la question, le pire est sans doute que la réponse normale devrait être “oui”. (...)
Violences sur mineurs du XIIe arrondissement parisien : trois policiers relaxés en appel
#Paywall ▻https://www.mediapart.fr/journal/france/231020/violences-sur-mineurs-du-xiie-arrondissement-parisien-trois-policiers-rela
Les preuves, pourtant, ne manquaient pas dans ce dossier : photos, certificats médicaux, témoins, enquête de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN)… Alors, qu’a voulu dire la cour d’appel ? Le président de la 7e chambre n’a pas pris la peine d’expliquer la motivation de sa décision, et les avocats des adolescents ne disposaient même pas hier soir de l’arrêt qui permettrait de répondre à cette question.
Les poursuites judiciaires avaient pourtant été limitées au strict minimum. Initialement, en décembre 2015, dix-huit jeunes du XIIe arrondissement de Paris avaient saisi la justice de plusieurs dizaines de faits de violences volontaires aggravées, agressions sexuelles aggravées, arrestations arbitraires, séquestrations, destructions de biens, discrimination et abus d’autorité, commis depuis au moins 2013.
Un procès au civil gagné
▻https://seenthis.net/messages/883567
« c’est ballot ! »
▻https://nantes.indymedia.org/articles/47882
Gendarmerie et justice ont plus de temps pour essayer d’intimider et criminaliser des manifestants que pour enregistrer des plaintes pour violence conjuguale ou défaut de pension alimentaire, par exemple... Comble de l’histoire : les ballots de paille, pourtant au coeur de la procédure, n’ont jamais été entendus, ni même convoqués !!
Mais la justice non plus n’est pas aussi débordée que certaines mauvaises langues le disent : dès ce 2 décembre 2019, nous sommes 16 personnes convoquées par le délégué du procureur du tribunal de grande instance de la Roche sur Yon. En effet, même si ni Mac Donald ni Super U n’ont porté plainte, la justice, elle, ne l’entend pas de cette oreille et nous condamne selon une procédure simplifiée de 1972, mise en place pour traiter certaines contraventions, c’est à dire les infractions les moins graves. Son champ d’application a été élargi par la loi du 9 septembre 2002 en y incluant certains délits. Et c’est un délit qui nous est reproché. Donc, quelqu’un peut être condamné sans être entendu par la justice.
Un procureur nous poursuit. Une vice présidente du TGI nous condamne à une peine de 150€ d’amende chacun, et 50€ de plus pour ceux qui avaient eu le malheur d’avoir eu affaire précedemment à la justice, pour avoir ’placé 4 ballots de paille devant les deux passages du parking véhicules du Mac Donald de la zone commerciale du Super U de Boufféré- Montaigu-Vendée’. Ce que aucun de nous ne reconnait : les ballots de paille s’étaient installés avant notre arrivée. Et personne n’a apporté la preuve qu’un de nous les a installés puisque ce n’est pas nous. Nous échappons à la prison, même avec sursis. Enfin cette fois ci car à quoi s’attendre à une prochaine manif ou dans d’autres circonstances, si on a le malheur d’être interpellé ? C’est peut être l’objectif : faire planer une menace sur des gens. Et aussi les frapper au portefeuille , 181€ , avec les frais de procédure. Quand on est au Smic (1203€ net) ou un peu au dessus, au minimum vieillesse (868€ net), au RSA (550€ net), 181 € ce n’est pas rien. Plus du cinquième du minimum vieillesse. Nous sommes dans ces situations car nous sommes ces gens là, qui travaillent, qui cherchent du boulot, qui sont à la retraite, toutes sortes de situations de ce monde du travail dégradé. Nous sommes des personnes très diverses, des hommes, des femmes, de tous âges. Ce qui nous relie c’est que nous sommes très ’peuple’ et avons dit ’y en a marre’.
De plus, chacun aura une inscription au casier judiciaire, le B2. Très embêtant quand on cherche du boulot ou qu’on travaille dans certains secteurs. Cela participe à la criminalisation du militantisme et s’inscrit dans la repression d’un mouvement social.
Nous souhaitons donc faire opposition (c’est le terme de la justice) à cette condamnation. Cette opposition va nous couter 125€ en frais de procédure et il faudra payer un avocat pour une défense commune. Ce recours va peut être nous couter autant que la condamnation, mais nous ne voulons pas être condamnés pour quelquechose que nous n’avons pas fait ni avoir une menace planant au dessus de nous.
Prenez deux heures de votre temps, particulièrement si vous n’allez pas assister à une rencontre, pour écouter David Dufresne ET TOUTES LES PERSONNES qui témoignent autour de de son livre-catharsis. Vraiment. C’est important. Ces paroles sont trop rares médiatiquement pour passer à côté.
▻https://youtu.be/9thxFSCXLMY
#maintien_de_l'ordre #violences_policières #violences_judiciaires #traumatismes @davduf
tiens justement ya-t-y une rencontre prévue vers Bordeaux @davduf ?
oui @rastapopoulos : le lendemain, le 7 novembre : ►http://www.davduf.net/derniere-sommation-grasset-debats-petites
Oui ,))) ►http://www.davduf.net/derniere-sommation-grasset-debats-petites --- oh, ça me ferait bien plaisir de t’y retrouver !
Yes, merci, c’est noté ! Bon ça fait tard car c’est une semaine où j’ai le fils et c’est pas vendredi, ya collège le lendemain, mais je vais voir comment faire :)
#Politique : sécurité intérieure & maintien de l’ordre
|> Comment le ministère de l’Intérieur veut s’adapter à la « subversion violente »
|+|> cas pratiques ce week-end : comment la #Police maintient, non pas l’ordre, mais la terreur.
Tout d’abord, lecture de l’article de Jean-Dominique Merchet [qui prépare] L’Opinion : ▻https://www.lopinion.fr/edition/politique/comment-ministere-l-interieur-veut-s-adapter-a-subversion-violente-198969
A la menace terroriste est donc venue s’ajouter celle de la « subversion violente ». C’est dans ce contexte décrit par Laurent Nuñez, secrétaire d’Etat à l’Intérieur, que se prépare le Livre blanc sur la #sécurité_intérieure. Annoncé en juin dernier par le Premier ministre, ce document devrait être rédigé d’ici à la fin de l’année et servir de base à une loi de programmation. Le précédent livre blanc sur la « sécurité publique » date de 2011, alors qu’un autre, spécifiquement consacré à la lutte contre le terrorisme remonte à 2006. En plein effort doctrinal, comment l’exécutif aborde-t-il la « sécurité intérieure » ?
La lecture de l’article fait froid dans le dos mais pour qui a suivi de près l’évolution du #maintien_de_l'ordre ces dernières années et la mutation de ces 3 derniers mois, rien de vraiment surprenant... hélas. Le scandale des #violences_policières, le nombre astronomique de blessures graves du mouvement des #gilets_jaunes a obligé les décideurs politiques à trouver une parade. Oui mais voilà, ils sont dans une panique totale d’une révolte qui les vire du pouvoir et au vu des choix d’orientation politique d’extrême-centre du président des riches, on ne saurait donner tord à ceux qui les font flipper. Ainsi donc au fur et à mesure, les #violences_judiciaires faisant beaucoup moins parler d’elles, c’est vers une répression à deux vitesses que souhaite s’orienter le pouvoir en place, et l’expérience du #G7 semble avoir conforté leur choix : arrêter préventivement, même avec des dossiers vides, même avec la plus parfaite mauvaise foi, des cibles connues ou totalement inconnues, et, ils imaginent, paralyser ainsi les "fomentateurs" de révolte. Un passage dans l’article est particulièrement significatif :
« Nous avons modifié nos modes d’action opérationnels en un temps record, mais nous devons finaliser la doctrine dans les semaines qui viennent ». Un séminaire de travail sur le « schéma national du maintien de l’ordre » a eu lieu en juin place Beauvau, mais peu de voix critiques y avaient été conviées. Depuis lors, le sociologue de la police Sebastian Roché, qui plaide pour une politique alternative de « désescalade », s’est même vu retirer son cours à l’Ecole des commissaires… Le ministère de l’Intérieure ne manque pourtant pas de plaider pour « la concertation la plus large possible. »
Ainsi donc ce samedi on apprend deux évènements qui font penser que ce nouvel ordre du maintient est acté :
– à #Toulouse des observateurs de la LDH se font charger, puis prennent une pseudo leçon de loi par [le préfet ?] parce que l’un d’eux a voulu ramasser un projectile d’arme policière que les avait touchés. C’est la troisième fois qu’ils se font ainsi malmener :
▻https://twitter.com/Maxime_Reynie/status/1177984007386140674 + chez @gonzo : ▻https://seenthis.net/messages/804242
Communiqué de la #LDH : ▻https://www.ldh-france.org/agressions-policieres-contre-des-observations-citoyennes-ca-suffit
– à #Montpellier, c’est Ian B. de Desarmons-les, collectif contre les armes de la police, qui se fait arrêter pour la deuxième fois alors qu’il devait faire une conférence le soir même sur les armes de la police. A cette heure, il n’y a toujours pas de nouvelles.
▻https://twitter.com/ValKphotos/status/1178342218895171586
Pour mémoire, la fois précédente : ▻https://desarmons.net/index.php/2019/03/30/ianb-revient-plus-precisement-sur-son-arrestation-des-25-et-26-mars-2019-
Pendant ce temps, le CM du Syndicat Indépendant des Commissaires de Police s’amuse à titiller @davduf / David Dufresne, tranquilou : ▻https://twitter.com/davduf/status/1178376236395089920 , le syndicat Alliance fait des communiqués auxmenaces à peine voilées : ▻https://twitter.com/davduf/status/1178285515730239488 & ▻https://twitter.com/ValKphotos/status/1178294536155611142 et Linda Kebbab continue de se lâcher avec désormais une photo de profil des plus explicites : ▻https://twitter.com/LindaKebbab/photo
Bref : #ça_pue !
@val_k : pourquoi « hélas RT » ? Sans rien ignorer des biais de RT, je ne comprends pas ce « hélas »... L’info est là, sur une source très manipulée, sans doute, mais largement plus fiable que la moyenne... Pourquoi ne pas écrire par ex., de façon plus justifiée à mon avis par rapport au pire et au meilleur qu’on y trouve : « et m... encore twitter » ???!!!
Modifié, @gonzo, à l’occasion de l’ajout du communiqué de la LDH.
J’ai la flemme ce soir de chercher des sources hors twitter quand elles existent, comme j’ai la flemme de ramener ici tous les tweets que j’ai cité, comme j’ai la flemme de consolider les sources en les doublant d’un lien d’archive comme j’ai la flemme d’expliquer en quoi il est étrange de confondre un média d’information qui paye et influence ses employé-e-s et un réseau social dont les algorithmes influencent les utilisatrices qui ne choisissent pas de faire des recherches comme je le fais, tout comme j’ai la flemme d’expliquer pourquoi j’ai le droit d’écrire hélas si j’en ai envie dans mon texte et d’éviter RT... Bref à ce jour pour m’informer je ne connais rien de mieux que twitter et pour ça aussi, oui, je dis hélas.
Une mise en perspective de #Mathieu_Rigouste via un réseau parmi d’autres.
▻https://twitter.com/MathieuRigouste/status/1178308628337631232
#subversion #subversion_violente #Ultra-Jaunes #Black_Blocks versus #subversion_douce ; #subversion_lente ; #subversion_molle
#Nantes : Plus de 60 interpellations hier dont plus de 30 "preventives" autour de la manif contre les . Une grosse moitié est déjà sortie, certain-e-s n’ont même pas la moindre justification de leur arrestation, pas de récépissé, rien.
▻https://www.flickr.com/photos/valkphotos/48455067341
ValK. a posté une photo :
#Nantes : Plus de 60 interpellations hier dont plus de 30 « preventives » autour de la manif contre les #violencespolicières. Une grosse moitié est déjà sortie, certain-e-s n’ont même pas la moindre justification de leur arrestation, pas de récépissé, rien. Il reste encore pas mal de monde à priori et c’est chouette de venir attendre leur sortie devant le commissariat Waldeck Rousseau pour qu’iels se sentent pas seul-e-s mais aussi pour faire le relai avec la Legal Team (06 75 30 95 45) afin qu’elle puisse faire un suivi... Besoin de relai maintenant, ce soir mais aussi demain matin. Et ca peut être chouette aussi d’aller au Palais de Justice à partir de 13h, particulièrement quand on ne connaît pas le processus des #violencesjudiciaires, la pression mise pour céder à l’injonction de la comparution immédiate. Voir aussi comment non, jamais les photos ou vidéos n’aident les gens à se disculper à ce stade là.
Repression des Gilets Jaunes : appel à témoignage de Amnesty International
2/Nous souhaitons rentrer en contact avec des personnes qui ont été interpellées/mises en garde à vue/poursuivies pour groupement et/ou outrage et/ou rébellion à l’encontre des personnes dépositaire de l’autorité publique, ou encore dissimulation du visage
3/Pourquoi ?
Nous entamons une enquête ayant pour but d’analyser les conséquences de l’application de certaines dispositions du droit pénal sur le respect du droit à la liberté de manifestation pacifique.
4/Comment ?
La première prise de contact se fera par mail. Ensuite votre témoignage individuel pourra être récolté par téléphone, en utilisant une messagerie sécurisée, ou lors d’une entretien face à face.
5/Votre témoignage servira à apporter des éléments d’analyse aux restrictions de la liberté de manifester. Certains témoignages pourront éventuellement être publié dans un rapport public, avec l’accord des personnes concernées et la possibilité de préserver son anonymat.
contactez moi ici ou par mail : marco.perolini@amnesty.org
Source twitter : ▻https://twitter.com/esteban80paris/status/1147146677637308418
#gilets_jaunes #répression #violences_policieres #violences_judiciaires #maintien_de_l'ordre
Les syndicats font la police dans les tribunaux
►https://www.liberation.fr/france/2019/06/13/les-syndicats-font-la-police-dans-les-tribunaux_1733613
Les deux plus grosses organisations de policiers maintiennent une pression constante sur les juges et les politiques.
Il y a le ton outragé : « Un policier renvoyé aux assises, mais comment des juges ont-ils pu prendre une telle décision ? » (Unité SGP-Police). La mise en garde : « Attention, nous n’accepterons pas que nos collègues servent de boucs émissaires pour satisfaire une idéologie antiflics » (Alliance police nationale). La menace nette et sans bavure : « Si nos collègues venaient à être injustement condamnés, nous saurons ce qu’il nous reste à faire… et notre colère, personne ne pourra la contenir » (Alliance encore).
Ces communiqués, les deux syndicats, qui représentent les deux tiers de la profession, les ont rédigés après l’interview accordée par le procureur de Paris, Rémy Heitz, au Parisien le 31 mai. Que disait le magistrat ? Rien de tonitruant, à part que pour la police aussi, la justice passera. « Je veux être très clair : il n’y a aucune volonté de ma part d’éluder les violences [commises par les forces de l’ordre, ndlr] ou de les minimiser. […] Toutes les procédures vont être analysées avec beaucoup d’attention. Il y aura des classements sans suite. Il y aura aussi des renvois de policiers devant le tribunal correctionnel d’ici à la fin de l’année. » D’où cette question : les syndicats de police sont-ils contre l’Etat de droit que leur profession est pourtant censée garantir ?
Ce rapport de force, les organisations l’ont de tout temps entretenu. En son for intérieur, chaque juge ou presque garde en mémoire ce jour ou des policiers ont roulé des mécaniques devant leur tribunal , après une décision peu appréciée. « Lorsqu’un policier est mis en cause pour une bavure, les syndicats vont à la fois se mobiliser sur la reconnaissance de la légitime défense, mais aussi protester contre les décisions des juges. Le moindre regard de la justice sur un événement déclenche des colères. Les policiers veulent une présomption d’usage légitime de la force », observe Vanessa Codaccioni, maîtresse de conférence à l’université Paris-VIII. Son confrère Fabien Jobard, chercheur au CNRS, dressait le même constat en 2016 dans la revue Esprit, ajoutant tout le sel de l’affaire : « Récurrentes, presque mécaniques, les colères policières sont de celles qui font immanquablement peur au politique. Parce qu’elles s’articulent à une rhétorique systématique de retrait, de vacance de la force publique, les gouvernements leur prêtent d’emblée une écoute inquiète. »
Voilà qui tombe parfaitement dans le mille. Depuis 2014, la menace terroriste est si forte que la Place Beauvau ne peut se permettre aucun coup de canif dans le contrat. A ce titre, il est d’ailleurs impressionnant de noter à quel point le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, et son secrétaire d’Etat, Laurent Nuñez, multiplient les soutiens appuyés aux troupes.
Le mouvement des gilets jaunes a complexifié la donne, certains bleus ayant parfois envisagé de déposer le casque, étranglés eux aussi par un salaire chiche, des heures pléthoriques et un avenir morose. En cas de renvois massifs, certains syndicats agitent déjà le spectre d’un débrayage des officiers de police judiciaire, qui refuseront alors d’exercer le moindre acte de procédure. C’est dire si l’avis de tempête s’avère sérieux.
Pour autant, ce type de discours tétanise-t-il les juges ? « Non », rétorquent plusieurs magistrats à Libération. « Les syndicats de police sont en quelque sorte dans leur rôle », estime Sarah Massoud, du Syndicat de la magistrature. En 2012, alors en poste au parquet, elle avait vu 200 policiers déferler devant le tribunal d’Evry après des réquisitions qu’ils estimaient trop clémentes contre des prévenus pour outrage et violences contre des policiers. « En pareil cas, il est primordial que la chancellerie sorte du bois et nous exprime son soutien, insiste la magistrate. Notre indépendance doit être systématiquement protégée et garantie. C’est la condition pour que des décisions courageuses continuent d’être prises. »
Willy Le Devin , Ismaël Halissat
Est-ce que les juges et magistrat·es ont un moyen de se protégé du chantage et des menaces des policiers et de leurs syndicats ?
#impunité #injustice #etat_policier #menace #chantage #syndicat
Sauf qu’il est rarissime que les témoignages des policiers soient mis en doute et puis ils servent d’experts des images quand il y en a, ils presentent des ITT pour un ongle cassé ou une blessure faussement attribuée à un-e manifestant-e quand ils trébuchent ou qu’un collègue les blessent, etc. Alors l’impartialité de la Justice est déjà biaisée, pas besoin des coups de pression de Alliance pour ça...
#maintien_de_l'ordre #violences_policieres #violences_judiciaires #violences_psychologiques
Ubuesque. Kafkaïen. Gilet jaune, il dénonce des violences policières et se retrouve en garde à vue
▻https://actu.fr/pays-de-la-loire/mans_72181/un-gilet-jaune-sarthe-place-garde-vue-violences-policieres_24065578.html
Un habitant de Vaas (Sarthe), David B., Gilet jaune mobilisé depuis le début du mouvement en novembre dernier, a été interpellé par les policiers et placé en garde à vue au Mans mardi 28 mai 2019.
/.../
Cette procédure fait suite au dépôt de deux plaintes, devant la gendarmerie de Château-du-Loir, par le couple de Védaquais le 18 février 2019 pour des « violences policières. »
#Traduisons-les : si les flics t’ont tabassé, ils avaient sûrement une très bonne raison !
merci pour le tag #maintien_de_l'ordre (dont je me sers bp)
Oups, oui, je l’ai oublié sur ce coup là ! Je le rajoute ;)
// edit : je découvre à l’occasion que le ’ est accepté dans les tags ! Je vais de ce pas modifier mes #maintien_de_lordre ou #maintien_de_l_ordre précédents, je galérais souvent à savoir comme l’écrire justement (mais en s’abonnant à #maintien_de_ ça marchait, heureusement !)
Un gilet jaune a-t-il été placé en garde à vue... après avoir porté plainte pour violences policières ?
▻https://www.liberation.fr/checknews/2019/05/30/un-gilet-jaune-a-t-il-ete-place-en-garde-a-vue-apres-avoir-porte-plainte-
Un homme a déposé plainte pour violences policières après une manifestation de gilets jaunes au Mans en février dernier. Dans la même affaire, il a été placé en garde à vue et sous contrôle judiciaire mercredi, pour violences contre un fonctionnaire de police.
Question posée sur Twitter le 30/05/2019
Bonjour,
Vous nous avez saisis sur Twitter après avoir lu un article du Courrier -L’Echo relatant les mésaventures de David B., 48 ans, placé en garde à vue mardi 28 mai au Mans, trois mois et demi après avoir déposé plainte pour violences policières à la gendarmerie de son village sarthois.
CheckNews a contacté l’intéressé et sa femme, et a consulté son dépôt de plainte tout comme son placement sous contrôle judiciaire. Le procureur du Mans ne nous a pour l’heure pas répondu.
Le 16 février dernier, David B. rejoint sa femme Vanina à la manifestation de gilets jaunes au Mans. Très impliqué dans un campement local à proximité d’un rond-point, l’homme n’est pas un grand fan des manifs. « On a été séparés de notre groupe d’amis avec ma fille, et on s’est retrouvées à l’arrière d’une charge policière. On a vu un monsieur se faire gazer, et on a voulu l’aider », raconte d’abord sa femme Vanina B. « On a commencé à se faire insulter, et là je vois mon mari sur le côté. Ils m’ont mise en joue avec le LBD et mon mari est arrivé pour baisser leur arme, pour les calmer. C’est parti en cacahuète, ils nous ont frappés et mis des coups partout. Mon mari s’est allongé sur moi pour me protéger. Mais à cause des gaz, il s’est retrouvé en détresse respiratoire. Il a fait un arrêt cardiaque il y a deux ans. Ma fille est pompier volontaire, ils ont refusé qu’elle vienne l’aider. Les street medics n’ont pas eu le droit d’intervenir non plus ».
David B. corrobore : « J’étais en veste de moto, je n’avais même pas de gilet jaune. J’étais en observateur. A un moment, je retrouve ma femme et j’entends des insultes "dégage salope". C’est dirigé vers ma femme et ma fille. Ça attire mon attention et je vais à leur rencontre ». Il voit alors un LBD, sans comprendre s’il est dirigé vers lui, ou vers sa femme et sa fille qui sont quelques mètres derrière. « Je veux tenter de baisser l’arme. J’ai à peine posé la paume de ma main sur son canon que les coups se mettent à pleuvoir. Il y a tellement de lacrymos que je ne peux plus respirer, je me sens partir, comme lors de mon arrêt cardiaque il y a deux ans ».
Dépôt de plainte dès le lundi suivant
Reprenant conscience David B. s’éloigne puis poursuit les forces de l’ordre en leur demandant leur identité. « Je ne savais même pas si c’était des policiers ou pas, je leur signifie que je veux porter plainte et que je veux un nom, un numéro de matricule ». Avant la fin de la manif, sa femme est évacuée par les pompiers pour des douleurs au genou suite aux coups. Elle assure à CheckNews avoir eu sept jours d’interruption temporaire de travail et devoir se faire opérer des ligaments.
Le lundi 18 février, le couple va porter plainte pour violences policières à la gendarmerie. « Pour demander justice », explique Vanina B. CheckNews a consulté le PV de son audition, où l’homme est qualifié de victime.
Puis, plus de nouvelles pendant plus de trois mois. Jusqu’au mardi 21 mai. « La police appelle mon mari en lui disant qu’il va être auditionné, ils prennent rendez-vous pour le jeudi », se remémore Vanina B. Le couple croit que l’audition fait suite à leur plainte. « Ils rappellent le lendemain et lui disent qu’il va être placé en garde à vue après l’audition ». David B. aurait alors refusé de se rendre au rendez-vous.
Une semaine plus tard, la police vient le chercher chez lui. Sans mandat, il refuse de les accompagner. « Ils sont revenus mardi matin, avec un mandat de perquisition. Mon mari n’était pas là, j’ai compris qu’ils cherchaient son blouson et son casque de moto », raconte toujours Vanina. « Quand ma femme m’a appelé pour me dire que la police était là avec des papiers, je suis venu, je n’ai rien à me reprocher », confirme David B.
Garde-à-vue trois mois après
Au cours de sa garde à vue de 30 heures au Mans, où il assure avoir rencontré des policiers très respectueux, David B., est confronté à des photos et des vidéos de gopro et vidéosurveillance. « On me demande si c’est bien moi, je me reconnais. Pour moi, il n’y a pas d’histoire, pas d’ambiguïté ». Il comprend qu’on lui reproche d’avoir tenté de s’emparer du tireur de balle de défense d’un policier. « On voit mon bras tendu, mais c’est parce que je demandais au policier de baisse son arme qu’il braque sur moi ou ma femme et ma fille ». Ce n’est qu’au moment de sa présentation devant le juge qu’il comprend qu’on lui reproche aussi d’avoir mis un coup de poing au policier.
Placé sous contrôle judiciaire, il est convoqué au tribunal correctionnel le 4 septembre prochain. Selon son ordonnance de placement sous contrôle judiciaire, consultée par CheckNews, il lui est reproché « d’avoir volontairement commis des violences n’ayant pas entraîné d’incapacité de travail […], avec cette circonstance aggravante que les faits ont été commis sur un fonctionnaire de la police nationale […] et notamment en l’espèce d’avoir tenté de saisir le LBD du policier en lui donnant un coup de poing ».
Des faits que conteste David B. : « Je n’ai jamais frappé ce policier ni cherché à le dessaisir de son arme. Si j’ai vraiment fait tout ça, comment ça se fait qu’ils m’aient laissé libre sur le coup ? ça ne tient pas debout ».
Y a-t-il un lien avec sa plainte ? « On m’a dit que ça n’avait aucun rapport », raconte-t-il dubitatif. « De toute façon je suis bien décidé à aller jusqu’au bout ». Pour l’heure, nous n’avons pas reçu de réponse du parquet. Auprès du journal local qui a révélé l’affaire, le procureur a refusé de communiquer.
Pauline Moullot
Merci pour le complément d’enquête, @mad_meg : ça sent effectivement le coup monté pour évacuer la plainte.
Lille : quatre Gilets jaunes, dont Alexandre Chantry, en garde à vue après s’être rassemblés avec des soignants du CHRU Quentin Vasseur - 22 Février 2019 - france 3 régions
▻https://twitter.com/GiletsJaunesGo/status/1098988245071867906
▻https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/nord-0/lille/lille-quatre-gilets-jaunes-dont-alexandre-chantry-garde
Quatre Gilets jaunes ont été interpellés à Lille, dont la figure lilloise Alexandre Chantry ce vendredi après-midi, alors qu’ils manifestaient en compagnie d’une partie du personnel médical du CHU.
Le rassemblement était prévu sur le parvis de l’ICP et a démarré vers 13 heures. Plusieurs Gilets jaunes avaient appelé à se mobiliser dans le cadre de la visite conjointe de la ministre de la Santé #Agnès_Buzyn et de la Garde des Sceaux .
Les faits se sont produits vers 14 heures, alors que les Gilets jaunes se trouvaient en nombre réduits sur le parvis, entre les CRS et un groupe de soignants plus nombreux.
Sur une vidéo mise en ligne sur YouTube, on peut voir que les Gilets jaunes sont en nombre très réduits. Le personnel médical scande plusieurs fois « Pourquoi la police ? les soignants sont pacifiques ! » puis vers 5 minutes, les forces de l’ordre interviennent.
▻https://www.youtube.com/watch?v=jfSmUYg2Kf0
Cinq personnes avaient initialement été interpellées,mais la cinquième à été relâchée peu après.
Le parquet de Lille "confirme l’interpellation et le placement en garde à vue de 4 individus pour des faits de participation à une manifestation non préalablement déclarée, participation à un attroupement après les sommations d’usage et outrages à agent dépositaire de l’autorité publique. Les gardes à vue sont en cours."
Une cinquantaine de Gilets jaunes s’est réunie en fin d’après-midi devant le commissariat de Lille.
Alexandre Chantry avait déjà été interpellé le 22 janvier alors qu’il s’était réuni avec une poignée de personnes devant le Grand palais où devait (supposément) venir le ministre Christophe Castaner.
#Lille #Hôpital #CHR #CHRU #Soignants #violences_policières #violences_judiciaires #en_marche #police #GiletsJaunes
Zad. Interpellé à la manif, un SDF en pleurs devant le tribunal.
Mardi 17 avril 2018 16:01 - Nantes
▻https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/zad-interpelle-la-manif-un-sdf-en-pleurs-devant-le-tribunal-5702618
Le troisième prévenu est un étudiant belge de 21 ans. Dimanche, en fin de matinée, il a été interpellé par les gendarmes, tiré d’un attroupement menaçant qui se déplaçait façon tortue, protégé par des boucliers de fortune. Des pierres ont volé, ont atteint les militaires. Le jeune Belge, assurent deux gendarmes à l’audience, les a aspergés avec un extincteur. Lui, il se récrit, affirme que ce n’était pas lui, mais regrette d’avoir été là, avec les assaillants, dit qu’il s’est laissé emporté par « l’effervescence collective », lui qui était venu en covoiturage, de Belgique, pour le rassemblement pacifique du dimanche. Lui qui était là, dit-il, pour vivre selon ses convictions de « solidarité et d’entraide ».
Le ministère public ne le croit pas, voyant dans le fait qu’il avait dans son bagage un masque à gaz et des lunettes de protection la preuve « qu’il est bien venu pour en découdre dans la guérilla rurale. Et je pense qu’il n’a pas renoncé à son mode de pensée, celui qui l’a conduit sur la zone ». Elle requiert douze mois ferme avec mandat de dépôt.
Huit mois ferme
L’avocat du prévenu, Loïc Cabioch, hausse le ton comme rarement, tonnant contre « cette situation qui dérive, qui devient folle, avec ce qui se passe sur la Zad. Douze mois ferme contre un garçon qui n’a pas de casier, qui n’a même jamais été interpellé ! » . Il en appelle à la sagesse du tribunal, l’engage à juger des faits, non un contexte. Et en l’occurrence, argumente que le doute subsiste : selon lui, rien ne démontre que son client a bien usé de l’extincteur, qui n’a jamais été retrouvé.
Il demande la relaxe. Le tribunal le condamne à huit mois ferme sans mandat de dépôt et interdiction de séjour en Loire-Atlantique à effet immédiat.
ENQUETE FRANCEINFO. Les agressions sexuelles en maison de retraite, un tabou français
▻http://www.francetvinfo.fr/societe/enquete-franceinfo-comment-imaginer-sa-grand-mere-se-faire-violer-les-a
Attention #TW viol
Dans la nuit du 25 au 26 novembre 2010, Paulette, résidente d’une maison de retraite du Gard, est retrouvée « le visage marqué, très rouge, les lèvres en sang ». Atteinte d’aphasie, elle est incapable de s’exprimer. Les couloirs du « cantou », ce secteur réservé aux malades d’Alzheimer, sont déserts et silencieux. « A 0h45, nous l’avons trouvée en train de se faire agresser physiquement et sexuellement » par un autre résident, écrit l’aide-soignante de garde dans une note de transmission que franceinfo a pu consulter.
Les deux résidents sont séparés, la retraitée âgée de 70 ans est « rassurée » puis lavée. Sans ordonnance, on lui donne un Lexomil, un anxiolytique puissant, puis on la recouche, toujours selon le document rempli par l’aide-soignante. Paulette « dort bien » jusqu’au lever du jour. Cette nuit-là, ni la direction, ni la famille, ni les autorités ne sont alertées, affirment les proches de Paulette.
Les jours suivants, toujours selon la note de transmission, le médecin de cet Ehpad qui accueille 74 résidents, prescrit une pommade pour apaiser les rougeurs sur le visage de la retraitée. Elle montre des signes de rejet lors de la toilette intime et est aperçue en train de manger ses selles. Elle souffre d’irritations à l’anus, ses couchers sont agités, détaille encore le document.
Il faudra plus d’un an pour que la famille de Paulette soit avertie et que cette dernière soit éloignée de son agresseur. « Une personne de l’établissement m’a arrêté dans la rue et m’a dit qu’il était arrivé quelque chose de grave à ma belle-mère, se souvient David Leviez, le gendre de Paulette. Cette personne avait trop peur pour son travail, mais elle n’en pouvait plus de se taire. »
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Mais « si un homme atteint d’Alzheimer donne une caresse à une femme qui le rejette, qu’on lui explique qu’il n’a pas le droit, mais qu’il oublie et réitère, est-ce qu’on le poursuit ?, interroge-t-elle. C’est une agression, mais c’est compliqué au quotidien de sortir le drapeau de l’agression sexuelle tout le temps. » Et puis, comment repérer un délit sexuel lorsque le rapport à l’intimité, la sexualité et la pudeur des résidents sont quotidiennement banalisés ?
Ca pose la question de la mixité dans ces institutions. Les hommes susceptibles de commettre des agressions sexuelles doivent etre mis à part qu’ils soient conscients ou pas, pénalement responsables ou pas. Ca me semble pas si compliqué. Quand je lie ca, j’espère qu’on me piquera comme une clébarde plutot que me laisser en pâture aux hommes dans ces lieux d’agonie infernaux.