• La France en marche EP64 - Les aventures de Jean Castex au pays des non vaccinés Studio Crapulax

    https://www.youtube.com/watch?v=IYEn9Ohm9_I

    Cette vidéo n’est pas sponsorisée par un jeu gratuit tout naze ni un VPN à la noix ni un parti politique !
    Si vous voulez soutenir mon taff et m’aider à me payer des test PCR, ça se passe ici : https://fr.tipeee.com/studio-crapulax
    Oyé oyé, la France en Marche est un programme satirique dont l’existence se justifie parce que « Je suis Charlie » !

    Si ce programme vous semble moins caricatural que la réalité, je décline toute responsabilité.
    En raison de la politique de censure arbitraire de Youtube, je vous invite à télécharger cette vidéo si elle vous a plu parce qu’elle, comme la chaine, n’est pas à l’abri d’une censure définitive et sans appel !

    Si vous souhaitez que je poste mon contenu sur Odysee, hésitez pas à me filer des crédits sur le site. https://odysee.com/@studiocrapulax:d
    J’ai ouvert une chaine télégram où je fous rien mais si ça vous dit de venir taper la discussion, z’etes bienvenus ! https://t.me/studiocrapulaxlafranceenmarche

    #humour #satyre #vaccination #EnMarche #crise_sanitaire #sante #santé #coronavirus #sars-cov-2 #variant #covid #pandémie #vaccins #santé_publique #enfants #confinement #France #néo-libéralisme #ordo-libéralisme #injustice #populisme #violences_policières

  • ENTRETIEN. Violences policières : l’auteur nantais Pierre Douillard enquête et témoigne
    Presse Océan Recueilli par Laurent Huou Publié le 18/01/2022
    https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/incendie-la-cantine-numerique/entretien-violences-policieres-l-auteur-nantais-pierre-douillard-enquet

    L’auteur nantais Pierre Douillard vient de publier « Nous sommes en guerre », un ouvrage dans lequel il entend analyser les rapports entre la police « et sa militarisation » et les manifestants.

    Presse Océan : comment a germé l’idée de ce livre qui aborde les violences policières sur une quinzaine d’années ?

    Pierre Douillard-Lefèvre : « Lors d’une manifestation lycéenne en 2007, j’ai été blessé à l’œil par un tir de LBD (lanceur de balles de défense). C’était l’une des premières fois que ce type d’arme était utilisé. Depuis, cela, c’est généralisé et les victimes se sont multipliées. J’avais déjà écrit un livre en 2016, intitulé L’arme à l’œil. Je pensais le réactualiser, mais entre 2016 et 2021, la situation s’est aggravée, la militarisation du maintien de l’ordre s’est accélérée et j’ai choisi d’écrire un nouveau livre complet d’analyses historique, sociologique et même philosophique ».

    En quoi la situation s’est-elle aggravée ?

    « On le vit au quotidien, la répression s’amplifie : Gilets jaunes et ses blessés, rave party et mort de Steve à Nantes, grapheurs… À chaque fois, ces rassemblements sont sévèrement réprimés. »

    Vous pointez la hausse du nombre de blessés comparée aux années 1990. Comment expliquez-vous cela ?

    « Au moment de l’expulsion de la Zad : 13 000 grenades ont été tirées en une semaine, 10 000 le 1er décembre 2018 contre les Gilets jaunes. On est là dans des quantités industrielles par rapport aux manifestations contre le CPE, ou Le Pen en 2002, où il y avait plus de monde pourtant. Nous vivons dans des sociétés de plus en plus inégalitaires et nous avons des gouvernements autoritaires, incapables d’écouter les attentes de la population. Ils répondent par la force. »

    Certains manifestants ne sont-ils pas plus violents aujourd’hui qu’il y a 20 ans ?

    « C’est factuellement faux : on remarque que les dernières décennies ont connu des moments de violences de rues très importantes. Il y a les grèves insurrectionnelles de Nantes et Saint-Nazaire en 1955, l’explosion de Mai 1968, les mobilisations contre le nucléaire, avec des affrontements très durs, les marins à Rennes en 1994, les émeutes à Nantes, contre le CIP ou lors des grèves de 1995. Pourtant, il n’y a pas de LBD, quasiment jamais de grenades explosives et encore moins de personnes tuées ou mutilées à vie. Alors même que l’équipement de protection des policiers était beaucoup plus léger. Je cite Mandela : “C’est toujours l’oppresseur, non l’opprimé qui détermine la forme de lutte. Si l’oppresseur utilise la violence, l’opprimé n’aura pas d’autre choix que de répondre par la violence”. »

    Vous évoquez également la disparition des corps intermédiaires…

    « Oui, les gouvernements actuels ne les écoutent plus. Il y a donc un rapport direct entre le pouvoir et la rue. [...] Il y a un pouvoir qui se durcit, une police qui se radicalise. »

    Comment expliquer qu’il y a des différences entre certaines villes, par exemple Nantes et Saint-Nazaire ?

    « Je pense que le pouvoir met en place, dans des bastions comme Nantes, des commissaires et préfets durs. Cette stratégie se répand en France. Regardez Paris. »

    Vous mettez en avant cette phrase : « En blesser un pour en terroriser 100 ».

    « C’est de la stratégie. On a tous entendu autour de nous des gens dire : “Je ne vais plus aux manifs car j’ai peur, je n’irais pas avec mes enfants”. Il y a 15 ans, tout le monde allait manifester avec ses enfants. L’idée de faire peur pour dissuader d’aller manifester fonctionne. »

    Quelles seraient les solutions pour apaiser tout cela ?

    « Un, la fin de l’impunité. Dans les affaires que je suis, elles sont quasi toutes classées. Dénoncer les fabricants de ces armes. Revenir à une gestion du conflit sans répression ».

    « Nous sommes en guerre » de Pierre Douillard-Lefèvre, Éd. Grevis, 12 €.

    #Violences_policières

  • Prison N°5

    À travers le récit de son #emprisonnement en #Turquie, #Zehra_Dogan, journaliste et artiste, parle de l’histoire et de l’oppression du peuple kurde, mais aussi de solidarité et de résistance de toutes ces femmes enfermées.
    Ce livre est le fruit d’une détermination, transformant un emprisonnement en une résistance. Zehra Dogan, artiste kurde condamnée pour un dessin et une information qu’elle a relayés, fut jetée dans la prison n°5 de Diyarbakir, en Turquie. Elle nous immerge dans son quotidien carcéral. Découvrir le passé de ce haut lieu de persécutions et de résistances, c’est connaître la lutte du peuple kurde.

    https://www.editions-delcourt.fr/bd/series/serie-prison-n-5/album-prison-n-5
    #BD #bande_dessinée #livre

    #Kurdes #résistance #auto-gestion #syndrome_de_Nusaybin #Kurdistan_turc #guerre #violence #armée_turque #couvre-feu #destruction #Sur #massacres #Cizre #Silopi #villes #PKK #Öcalan #révolte_de_Dersim #révolte_de_Kocgiri #révolte_de_Koçgiri #Cheikh_Saïd #torture #terrorisme #Kenan_Evren #Esat_Oktay_Yildray #assimilation #quartier_35 #Osman_Aydin #résistance #uniforme #tenue_unique #Sakine_Causiz #impunité #discriminations #exil_forcé #IDPs #déplacées_internes #identité #langue #exploitation #enlèvements #enlèvements #Hasan_Ocak #Mères_du_Samedi #montagne #guérilla #Kurdistan #Mères_de_la_paix #paix #violences_policières #ring_bleu #prison_de_Tarse #enfants #femmes

    (BD très très dure, mais un document historique incroyable)

  • Retour sur des faits de #violences_policières et de #mensonges_d'état. Quand les pouvoirs publics plaident la "légitime défonce" des manifestant·es

    Procès ce 7 Janvier de « l’affaire Mathias » : notre enquête – Radio BIP 96.9FM | Média Indépendant à Besançon
    https://radiobip.fr/site/blog/2022/01/05/affaire-mathias-gilet-jaune-mattrauqe-a-la-tete-a-besancon-notre-enquete

    Procès ce 7 Janvier de « l’affaire Mathias » : notre enquête

    L’affaire avait fait couler beaucoup d’encre. Nos images avaient fait le tour de l’hexagone. A l’époque, tout le monde était choqué par la violence des images et de voir le jeune Mathias (gilet jaune) en sang.
    Retour sur une affaire qui a montré la défaillance de l’État à tous les niveaux

    Témoignage. Voici le récit de cette affaire vu par la caméra de Radio BIP / Média 25 :

    « Nous sommes le 30 mars 2019. Je me rappelle, je devais prendre ma journée ce samedi là. Je l’avais annoncé sur mes réseaux pour qu’on comprenne pourquoi je ne serai pas présente pour la couvrir comme à mon habitude depuis le début des manifestations Gilets Jaunes. Cependant vers 15h30 je reçois un coup de téléphone d’un ami. Il me dit, tu devrais venir, « ils ont gazé à fond quand le cortège s’est élancé vers le Rectorat ». Après avoir eu l’accord de la rédaction, fiche de mission et matériel prêt, je fais un mot à mon collègue bénévole en sécurité (à l’époque) et je lui demande si ça lui dit de venir garder mes arrières.

    Reportage de Emma Audrey, journaliste Grand Reporter Média 25 / Radio BIP

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Radio_BIP

  • 1 AN APRÈS LA BARBARIE POLICIÈRE : LE TÉMOIGNAGE BOULEVERSANT DE MICHEL ZECLER
    21 déc. 2021 - Le Media
    https://www.youtube.com/watch?v=PAQAsC5vLBs

    Il y a un an et un mois, le média Loopsider nous donnait à voir des images terribles, des images d’un homme, un homme noir tabassé de manière insensée par des policiers à l’entrée de son studio dans le 17ᵉ arrondissement de Paris. Tabassé gratuitement, abreuvé d’injures racistes.

    La diffusion de ces images, alors que se discutait la loi Sécurité globale, qui prévoyait l’interdiction de filmer les policiers a à ce point secoué l’opinion publique nationale qu’Emmanuel Macron avait dû exprimer sa honte.

    L’homme tabassé, quasiment torturé il y a un an et un mois, c’est Michel Zecler. Il se remet de ses blessures au corps et à l’âme. Il vient par ailleurs de publier un livre, un livre témoignage sur ce qu’il a vécu, mais pas que. Le titre de ce livre : Rester debout.

    #violences_policières
    ““““““““““““““““““““““““““““““““““““““"
    Michel Zecler : Rester debout
    Éditeur : Plon (25/11/2021)

  • Le 15/12/2021 | Les Pieds sur terre

    L’affaire des sept antifas à Lyon
    https://www.franceculture.fr/emissions/les-pieds-sur-terre/l-affaire-des-sept-antifas-a-lyon

    A la suite d’une bagarre survenue au cours d’une manifestation anti-pass cet été, sept militants antifascistes lyonnais ont été accusés de violences en réunion. La procédure judiciaire s’est achevée le 4 novembre. En regardant le dossier de plus près, certains y voient une dérive inquiétante…

    #antifas #violences_policières

  • Violences policières, racisme, vol, mensonges : l’affligeante impunité de l’unité CSI 93
    par Ismaël Halissat
    publié le 16 décembre 2021 à 17h00 – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/police-justice/violences-policieres-racisme-vol-mensonges-laffligeante-impunite-de-lunit
    https://www.youtube.com/watch?v=J7ic9g3bplM

    « Libération » a pu reconstituer une liste vertigineuse de délits et crimes reprochés à la même unité francilienne. Malgré une mise sur écoute, des auditions, des rapports de l’IGPN, les enquêtes menées sont souvent classées sans suite et la plupart des agents concernés sont toujours en poste.

    #violences_policières

  • Mexique : #Bloque_Negro, la révolution féministe

    Encagoulées, vêtues de #noir de la tête aux pieds, organisées en groupuscules, une nouvelle génération de féministes lève le poing en faveur d’une reconnaissance des #droits_des_femmes.
    Loin du modèle de la génération précédente, celui de ces mères de familles qui défilaient en silence, ces activistes anarchistes qui manifestent avec violence dans les capitales européennes se réclament de la mouvance des "#Black_Blocs".

    A leurs yeux, l’homme est un prédateur, un danger ultime. Leur slogan : “Ni pardon, ni oubli” pour tous les agresseurs sexuels. La #radicalisation du #mouvement_féministe tourne parfois au combat de rue dans tout le pays. En 2019, près de 4.000 Mexicaines ont été assassinées. Le féminicide a été reconnu seulement pour 976 cas. 99% des #meurtres de femmes restent impunis.

    Il y a quelques mois, une partie de ce groupe d’activistes a pris d’assaut le siège de la Commission Nationale des Droits de l’Homme à Mexico. L’édifice public est devenu le QG de leur mouvement, mais aussi un refuge pour des femmes victimes d’agression, venues de tout le Mexique. Un lieu totalement interdit aux hommes et surprotégé.

    Exceptionnellement, les Bloque Negro ont accepté la présence de la caméra de Manon Heurtel, en immersion dans le quotidien de ces femmes meurtries et combattantes.

    https://www.arte.tv/fr/videos/101555-000-A/mexique-bloque-negro-la-revolution-feministe

    #film #film_documentaire #documentaire

    #Mexique #féminisme #anti-conformisme #femmes #viols #ni_pardon_ni_oubli #résistance #lutte #matriarcat #justice #féminisme_radical #anonymat #refuge #réfugiées #réfugiés #espace_non-mixte #non-mixité #protection #impunité #cagoule #auto-défense #Okupa_Bloque_Negro #violences_policières #corruption #Patricia_Olamendi_Torres #droits

    déjà signalé sur seenthis par @colporteur :
    https://seenthis.net/messages/916354

    ping @_kg_

  • [Audio] À la Rochelle s’est tenu pendant 3 jours le procès en correctionnelle de 7 surveillants responsables de la mort de Sambaly Diabaté à la maison centrale de Saint-Martin-de-Ré en août 2016. L’Envolée était présente au procès et a fait un comte-rendu "à chaud" chaque jour :

    – lundi 29 novembre, le tribunal entendait : l’ancienne directrice de la centrale de Saint-Martin en poste au moment des faits ; une représentante de l’OIP venue rendre compte du rapport « Omerta, opacité, impunité » sur les violences pénitentiaires ; un expert médico-légal qui devait déterminer les causes et l’heure de la mort de Sambaly Diabaté ; 4 des 7 surveillants renvoyés devant le tribunal pour « homicide involontaire ».
    https://lenvolee.net/proces-des-matons-homicides-de-saint-martin-de-re-compte-rendu-a-chaud-jou
    https://lenvolee.net/wp-content/uploads/2021/11/Matons-homicides-Jour-1.mp3

    – mardi 30 novembre, le tribunal entendait les trois derniers matons homicides. Puis en début d’après-midi, des proches de Sambaly Diabaté s’exprimaient à la barre. Les avocat.e.s de la famille Diabaté ont ensuite plaidé la requalification des faits en « violences volontaires ayant entraîné la mort », pour tenter d’obtenir un renvoi aux Assises. La procureure a enfin donné son réquisitoire, des peines ridicules avec sursis.
    https://lenvolee.net/proces-des-matons-homicides-jour-2
    https://lenvolee.net/wp-content/uploads/2021/12/Matons-tueurs-Deuxieme-Jour.mp3

    – mercredi 1er décembre, restait à entendre les plaidoiries des 6 avocats des 7 matons tueurs. La tâche n’était pas trop ardue, compte tenu des réquisitions scandaleuses de la proc. Rendu du tribunal, dont on n’attend rien si ce n’est qu’il se dessaisisse : le 27 janvier 2022 à 13h30. D’ici là, charge à nous de faire un maximum de bruit sur cette nouvelle mascarade judiciaire. Force et courage à Oumou Diabaté et à ses proches.
    https://lenvolee.net/proces-des-matons-homicide-j3
    https://lenvolee.net/wp-content/uploads/2021/12/Matons-tueurs-Troisieme-Jour.mp3

    Il y a aussi les suivis de L’OIP à dérouler :
    29 novembre : https://twitter.com/OIP_sectionfr/status/1465229530084352004
    30 novembre : https://twitter.com/OIP_sectionfr/status/1465731840900218883
    1er décembre : https://twitter.com/OIP_sectionfr/status/1466001347971530754

    Voir aussi les autres tweets qui en parlent : https://twitter.com/search?q=%22Sambaly%20Diabat%C3%A9%22%20OR%20%23SambalyDiabate&src=typed_qu

    Retour sur l’Entretien avec Oumou Diabaté, sœur de Sambaly - mars 2021

    Le 9 août 2016, Sambaly Diabaté , prisonnier à la prison centrale de Saint-Martin-de-Ré, meurt étouffé dans un fourgon cellulaire, bâillonné, menotté dans le dos, avec un voire plusieurs matons sur lui. L’Envolée avait été informé de la mort de Samba en août 2016 par Gaëtan, correspondant du journal. En mars 2020, un autre prisonnier, Jean-Christophe Merlet, témoigne. Il était présent au début des événements qui ont conduit à la mort de Samba. Grâce à lui, L’Envolée rentre et reeste en contact avec Oumou, la soeur de Samba.

    https://lenvolee.net/viens-vite-avant-quils-me-tuent

    #prison #violences_policieres #violences_d-etat #systeme_carceral #procès #justice #morts_en_prison

  • Violences policières : à Calais, Darmanin ment ! [Actions collectives] ⋅ #GISTI
    https://www.gisti.org/spip.php?article6690
    Interviewé par France 3 Hauts-de-France le 9 octobre 2021, le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a déclaré :

    « […] Ce que je peux dire, c’est que malgré tous les procès d’intention qu’on fait aux forces de l’ordre, je constate que pas un policier et pas un gendarme sur la côte littoral n’a été poursuivi par la justice […] et j’aimerais qu’on les respecte et qu’on les soutienne plutôt qu’on les insulte surtout lorsque manifestement ce sont des mensonges […] »

    Il répondait à une question concernant le dernier rapport de Human Rights Watch, « Infliger la détresse. Le traitement dégradant des enfants et des adultes migrants dans le nord de la France » [2] qui met en évidence le #harcèlement_policier dont sont victimes les personnes migrantes dans le nord de la France.
    https://www.infomigrants.net/fr/tag/calais
    https://www.youtube.com/watch?v=EW773L0d2-I&t=229s


    le « premier flic de France » est un menteur et All Cops Are bastards
    #violences_policières #Calais

    • France : #Traitement_dégradant des migrants dans la région de Calais

      Une stratégie de détresse infligée aux enfants et aux adultes

      Les autorités françaises soumettent régulièrement les adultes et les enfants migrants vivant dans des campements de fortune dans la région de Calais à des traitements dégradants, conclut Human Rights Watch dans un rapport publié aujourd’hui. Cinq ans après la démolition par les autorités françaises du vaste camp de migrants souvent surnommé « la Jungle », plus d’un millier de personnes vivent dans des campements dans et aux alentours de la ville.

      Le rapport de 86 pages, intitulé « Enforced Misery : The Degrading Treatment of Migrant Children and Adults in Northern France » (« Infliger la détresse : Le traitement dégradant des enfants et adultes migrants dans le nord de la France »), documente les opérations répétées d’expulsion massive, le harcèlement policier quasi quotidien et les restrictions pesant sur la délivrance d’aide humanitaire et sur l’accès à cette aide. Les autorités mettent en œuvre ces pratiques abusives principalement dans le but de forcer les personnes à partir ailleurs, sans résoudre leur statut migratoire ni l’absence d‘abri et sans dissuader de nouvelles arrivées.

      « Rien ne peut justifier de soumettre des personnes à une humiliation et un harcèlement quotidiens », selon Bénédicte Jeannerod, directrice France de Human Rights Watch. « Si l’objectif est de décourager les migrants de se regrouper dans le nord de la France, ces politiques sont un échec flagrant, et entraînent de graves souffrances. »

      Human Rights Watch a mené des entretiens avec plus de 60 personnes migrantes, dont 40 se sont identifiées comme des enfants non accompagnés, à Calais et aux alentours, ainsi que dans la commune voisine de #Grande-Synthe, d’octobre à décembre 2020, puis de juin à juillet 2021. Human Rights Watch a également rencontré des responsables de la préfecture et du département du #Pas-de-Calais, ainsi que de la mairie de Grande-Synthe.

      Environ deux mille personnes, dont au moins 300 enfants non accompagnés, vivaient dans des campements à Calais et ses alentours à la mi-2021, d’après les associations humanitaires. Plusieurs centaines de personnes supplémentaires, dont de nombreuses familles avec enfants, étaient installées dans une forêt à Grande-Synthe, près de la ville de Dunkerque.

      Les actions de la #police visant à faire partir les adultes et enfants migrants de Calais et de Grande-Synthe n’ont pas découragé les nouvelles arrivées et ne semblent pas avoir réduit le nombre de traversées irrégulières de la Manche, qui ont battu des records en juillet et août. En revanche, ces pratiques policières ont infligé une détresse croissante aux personnes migrantes.

      « Quand la police arrive, nous avons cinq minutes pour sortir de la tente avant qu’elle ne détruise tout. Mais ce n’est pas possible, pour cinq personnes dont de jeunes enfants, de s’habiller en cinq minutes dans une tente », a indiqué une femme kurde d’Irak à Human Rights Watch en décembre 2020.

      Les policiers exigent très fréquemment des migrants qu’ils quittent temporairement le terrain sur lequel ils se trouvent pendant qu’ils confisquent – et souvent détruisent – les tentes, bâches et sacs de couchage que les gens n’ont pas réussi à emporter avec eux. Au cours de l’année 2020 et de la première moitié de 2021, la police a soumis la plupart des #campements de Calais à ces #expulsions de routine environ un jour sur deux. À Grande-Synthe, ces expulsions ont eu lieu une à deux fois par semaine.

      En 2020, la police a procédé à plus de 950 opérations routinières d’expulsion à Calais et au moins 90 expulsions de routine à Grande-Synthe, saisissant près de 5 000 tentes et bâches et des centaines de sacs de couchage et de couvertures, d’après Human Rights Observers (HRO), une association qui assure un suivi régulier des expulsions de ces campements par la police.

      La police expulse aussi régulièrement tous les occupants d’un campement, prétendant qu’il s’agit d’opérations de « mise à l’abri ». Mais l’abri n’est fourni que pour quelques jours. De plus, les autorités procédant à ces expulsions collectives n’assurent pas efficacement l’identification des enfants non accompagnés et ne prennent pas de mesures spécifiques pour les protéger.

      Du fait de ces #tactiques, les enfants et les adultes sont constamment en alerte et concentrés sur leur survie au jour le jour. Beaucoup sont hagards, en manque de sommeil et, comme l’a observé l’institution française de la Défenseure des droits en septembre 2020, « dans un état d’#épuisement physique et mental ».

      Les autorités font par ailleurs peser des restrictions légales et pratiques sur la délivrance d’#aide_humanitaire et sur l’accès à cette aide. Des arrêtés municipaux interdisent la #distribution_de_nourriture et d’#eau par les associations humanitaires dans le centre-ville de Calais. Les sites où une assistance est fournie par l’État sont souvent déplacés ; ou bien l’aide est distribuée en même temps que les expulsions.

      Les services des autorités ne répondent pas aux besoins des femmes et des filles. Les campements de fortune à Calais ne disposent pas de toilettes séparées pour les femmes et il n’y a pas de toilettes à Grande-Synthe. Les #toilettes existantes ne sont par ailleurs pas correctement éclairées, exposant les #femmes et les #filles à des risques particuliers. Toutes les personnes vivant dans les campements manquent d’eau en raison des difficultés pour y accéder, mais cela pose des problèmes particuliers aux femmes et aux filles lors de leurs #menstruations.

      L’#hébergement_d’urgence, en France, est en principe accessible à toute personne en ayant besoin, mais le système est débordé. Les hébergements d’urgence à Calais sont souvent complets et encore plus limités à Grande-Synthe. L’hébergement d’urgence est habituellement limité à quelques nuits, même pour les familles avec de jeunes enfants. Il existe un système distinct d’#accueil_d’urgence pour les #mineurs_non_accompagnés, mais il est également souvent complet ou presque, et de nombreux enfants s’en voient refusé l’accès.

      Les policiers ont par ailleurs harcelé des bénévoles de HRO, d’Utopia 56 et d’autres associations non gouvernementales qui observent la police lors des expulsions. Certains policiers ont déclaré à tort aux observateurs qu’ils ne pouvaient pas filmer leurs opérations, les menaçant d’arrestation.

      Ces #pratiques_abusives contribuent à une politique de #dissuasion par laquelle les autorités cherchent à éliminer ou éviter tout ce qui, à leurs yeux, attire les migrants dans le nord de la France ou encourage l’établissement de campements. Cette approche ne tient pas compte de la réalité, à savoir que le réel attrait de cette côte est sa proximité avec le Royaume-Uni, situé à seulement 30 km au niveau du pas de Calais.

      « Les exilés ne voyagent pas jusqu’au nord de la France parce qu’ils ont entendu dire qu’ils pourraient y camper dans les bois ou dormir sous un pont. Ils ne viennent pas parce que des associations distribuent un peu d’eau et de nourriture. Ils viennent parce que c’est là que se trouve la frontière », a expliqué Charlotte Kwantes, coordonnatrice nationale d’Utopia 56.

      La fin de la période de transition du Brexit implique que le Royaume-Uni ne peut plus renvoyer la plupart des demandeurs d’asile adultes vers la France sans avoir préalablement examiné leur demande d’asile. Le gouvernement britannique a également cessé d’accepter de nouvelles demandes de transfert au nom du regroupement familial, qui était en pratique la seule option légale permettant aux enfants non accompagnés d’entrer au Royaume-Uni.

      Les préfets du Pas-de-Calais et du Nord, départements où se situent Calais et Grande-Synthe, devraient mettre fin aux #expulsions_répétées des campements de migrants et cesser de saisir les biens des personnes, a déclaré Human Rights Watch. Les préfectures devraient travailler de concert avec les autorités départementales pour assurer des solutions alternatives d’hébergement à même de permettre aux personnes de se poser et de les aider à faire des choix éclairés, comme demander l’asile ou un autre statut en France ou ailleurs, ou bien repartir dans leur pays d’origine.

      Les autorités françaises de protection de l’enfance devaient faire davantage pour informer les enfants non accompagnés au sujet des options qui s’offrent à eux, notamment intégrer le système d’aide sociale à l’enfance, leur permettant d’accéder à un statut légal à leur majorité.

      L’Union européenne devrait mettre en place un système de partage des responsabilités entre ses États membres qui évite de faire peser une pression excessive sur les pays de première arrivée et les pays de destination les plus prisés, et qui tienne dûment compte des liens familiaux et sociaux, ainsi que des préférences individuelles des demandeurs d’asile.

      Le gouvernement britannique devrait mettre en place des moyens sûrs et légaux permettant aux personnes migrantes de se rendre au Royaume-Uni afin de demander refuge, d’être réunies avec les membres de leur famille, de travailler ou d’étudier.

      « Les autorités françaises devraient renoncer à leur stratégie défaillante à l’égard des migrants », conclut Bénédicte Jeannerod. « Il est nécessaire qu’elles adoptent une nouvelle approche pour aider les gens, au lieu de constamment les harceler et leur infliger des abus. »

      https://www.hrw.org/fr/news/2021/10/07/france-traitement-degradant-des-migrants-dans-la-region-de-calais

      #rapport #HRW #points_de_fixation

    • merci @cdb_77
      https://www.hrw.org/fr/news/2021/10/14/le-deni-par-le-ministre-francais-de-linterieur-des-abus-policiers-contre-les
      https://twitter.com/MichaelBochenek/status/1446130172126654466

      Le harcèlement systématique et les restrictions d’accès à l’aide humanitaire que les autorités françaises font subir aux migrants n’empêchent pas les nouvelles arrivées, mais provoquent une grande détresse.

      https://video.twimg.com/ext_tw_video/1446129388735500288/pu/vid/720x720/0FaLXNbE9O8_G1DV.mp4

  • Écrire après les violences policières
    https://www.revue-ballast.fr/ecrire-apres-les-violences-policieres

    Villemomble, quar­tier des Marnaudes, en Seine-Saint-Denis. Le 25 juin 2013, Makan Kebe est vio­len­té par la police. Son grand frère, qui accourt pour lui por­ter secours, est frap­pé et vic­time d’un tir de Flash-Ball en plein visage : il per­dra par­tiel­le­ment l’au­di­tion. Leur mère, qui arrive peu après, per­dra quant à elle un œil. Ce déferlement de vio­lence va meur­trir une famille et gros­sir les rangs des per­sonnes vic­times de vio­lences poli­cières. Dans un ouvrage paru aux édi­tions Premiers Matins de Novembre, « Arrête-toi ! », Makan Kebe retrace, aux côtés de la jour­na­liste Amanda Jacquel, le fil de ces évè­ne­ments — de la lutte judi­ciaire aux effets intimes sur leurs vies. Il nous raconte.

    /.../

    Très vite après ce jour de juin 2013, on a organisé un rassemblement au pied des immeubles. Samir Elyes, du MIB [Mouvement de l’immigration et des banlieues], est venu nous voir et le Collectif Œil était présent. Samir nous a fait comprendre les différentes manières d’agir de la police, et très vite on a réalisé qu’on s’engageait malgré nous dans un combat qui n’avait pas commencé avec notre histoire personnelle et qui, malheureusement, ne se terminerait pas avec elle. On se pose alors la question de notre place dans tout ça, de notre possible contribution à l’évolution de cette situation. J’ai vraiment pris conscience de la forme d’engagement précis que j’allais prendre, moi, personnellement, après le procès en 2018. J’ai commencé à prendre la parole dans des manifestations, dans des groupes de débats et à réfléchir à l’ossature du livre. Puis, en 2020, lors du deuxième procès au tribunal de Paris, j’ai rencontré Amanda, avec qui l’idée d’une collaboration est venue très naturellement. Je lui ai parlé de mon projet et elle a accroché, on a discuté et j’ai tout de suite senti que c’était la personne avec qui je voulais faire ce livre. On l’a totalement coécrit, c’est un travail à deux. Il était évident pour nous qu’il devait être accessible à tous, sans jargon, sans statistiques ou données chiffrées. Que ce soit un véritable récit de vie qui puisse aider les familles qui rencontrent ce type de problème.

    #violences_policieres #violence_d'Etat #témoignage

  • Chronique du système policier français : traque d’antifascistes, des auxiliaires de police tuent, gazage, grenadage, éborgnage, tirs, prison pour une manif ou un tag de craie, réservistes, pré-fascisme...
    https://ricochets.cc/Chronique-du-systeme-policier-francais-traque-d-antifascistes-des-auxiliai

    Les brutalités policières et les lois sécuritaires s’accumulent. Mais, au-delà des faits les plus scandaleux et spectaculaires, le pire du système policier ne serait-il pas la partie la moins visible, la partie immergée de l’iceberg ? C’est bien la routine du contrôle, du fichage, des pressions, de l’habituation à l’extension partout du domaine policier et de tout type d’agents (sécurité privée commerciale, SNCF, RATP, présence dans les établissements scolaires, publicité...), des QR codes, de la (...) #Les_Articles

    / Autoritarisme, régime policier, démocrature..., #Procès,_justice,_répression_policière_ou_judiciaire, Violences (...)

    #Autoritarisme,_régime_policier,_démocrature... #Violences_policières
    https://fb.watch/7Yj1V7QESC
    https://rebellyon.info/Coup-de-filet-en-cours-dans-le-milieu-23380
    https://rebellyon.info/Acharnement-politique-contre-les-23389
    https://nantes-revoltee.com/allemagne-bloc-contre-le-fascisme-a-leipzig
    http://blogyy.net/2021/09/22/deux-membres-de-rouvikonas-menaces-de-prison-a-vie
    https://paris-luttes.info/antiterrorisme-lettre-ouverte-au-15301
    https://t.co/62rZHDGdWh?amp=1
    https://www.lutte-ouvriere.org/breves/darmanin-roussel-et-les-forces-de-lordre-174678.html
    https://www.revolutionpermanente.fr/VIDEO-A-Anemasse-la-police-gifle-et-frappe-un-jeune-homme-menot
    https://desarmons.net/2021/09/16/inventaire_eborgnes/https://desarmons.net/2021/09/16/inventaire_eborgnes
    https://reporterre.net/Proces-de-Bure-deux-militants-antinucleaires-condamnes-a-de-la-prison-fe
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/09/23/l-assemblee-nationale-adopte-le-projet-de-loi-relatif-a-une-reforme-de-l-irr
    https://mars-infos.org/clarification-avec-les-5929
    https://fb.watch/82OzR2K64-
    https://fb.watch/88zUVa6jaq
    https://fb.watch/89iEBD1FS_

  • Géographies de la colère. #Ronds-points et prés carrés

    Dans un contexte de crise économique, de catastrophe climatique, de luttes altermondialistes et démocratiques, la première décennie du XXIe siècle a été le théâtre de contestations sociales marquées par un ancrage spatial des #revendications et des #conflits. #Printemps_arabes, #Gilets_jaunes, #Blacks_Lives_Matter, #MeToo, #marches_pour_le_climat… Les #mobilisations et les #mouvements_sociaux visant à la défense de causes spécifiques s’enchaînent, et la colère semble un puissant dénominateur commun de ces manifestations disparates. Ce numéro de Géographie et cultures ambitionne de questionner les traductions spatiales de ces colères. À la faveur d’un mouvement inédit en France difficile à comprendre et à décrypter avec des grilles classiques des sciences humaines et sociales, les différents articles analysant les logiques spatiales des Gilets jaunes traduisent un besoin de renouvellement des cadres de compréhension : les ronds-points périphériques deviennent des pôles de #luttes et parfois de #violences_policières, la cartographie devient participative en demeurant un outil de combat, le périurbain n’est (toujours) pas une périphérie homogène. Des échos sont clairement identifiables dans d’autres colères issues de l’injustice de traitement : l’accès aux services publics, la violence faite aux femmes, aux Noirs (aux États-Unis). Ce numéro s’inscrit à différentes échelles : très locale quand il s’agit du fonctionnement quotidien d’un rond-point occupé ou des luttes contre les projets éoliens à celle, internationale, des violences terroristes.

    https://journals.openedition.org/gc/14706
    #revue #géographie #géographie_de_la_colère

  • Tirs policiers à Stains : « je me suis vu mourir »
    Par Céline Beaury - Le 16/09/2021 - Bondy Blog
    https://www.bondyblog.fr/societe/police-justice/tirs-policiers-a-stains-je-me-suis-vu-mourir

    Dans la nuit du 15 au 16 aout dernier, Nordine et sa compagne reçoivent près d’une dizaine de coups de feu à Stains, tirés par des policiers sans brassards non identifiables. Près d’un mois après les faits, l’homme toujours choqué, se confie pour la première fois aux médias, pour le BB. Témoignage.

    « Nous aurions pu mourir, je ne comprends pas pourquoi ils ont tiré autant de fois, ils auraient pu viser les roues. » Le récit de Nordine est aussi glaçant que les images publiées en août dernier, qui ont fait le tour des réseaux sociaux. Dans la vidéo, des hommes tirent à plusieurs reprises sur une voiture. Les images enflamment la toile, et suscite l’émotion et l’effroi. Au lendemain des faits, même les Grandes Gueules sur RMC y consacre une émission intitulée « Stains : BAC les nouveaux Cow-boys ?

    Il s’agit de policiers de la BAC de Stains (Seine-Saint-Denis), en civil, sans brassards et dont le véhicule n’est pas équipé de gyrophare. La scène d’une rare violence s’est déroulée dans la nuit du 15 au 16 août dernier, à l’angle du boulevard Maxime-Gorki et la rue Salvador-Allende. (...)

    #violences_policières

  • Ina.fr
    @Inafr_officiel
    1963 Belmondo victime de violences policières
    https://twitter.com/Inafr_officiel/status/1435910190155567105

    « J’ai fait du sport, j’ai jamais été knock-out comme ça m’est arrivé cette nuit ! » Poing fermé 1963, Jean-Paul Belmondo et trois amis portent secours à un motard blessé. Un épisode qui se terminera en affrontement avec la police... Et que l’acteur est venu raconter au JT de 20 heures.

    https://video.twimg.com/amplify_video/1435868303382224897/vid/960x720/XlBnK5jaJ88Xsn1j.mp4?tag=14

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    La France rend un hommage national à Jean-Paul Belmondo
    https://www.lepoint.fr/culture/en-direct-la-france-rend-un-hommage-national-a-jean-paul-belmondo-09-09-2021

    #violences_policières

  • Tourcoing. Une policière vise un collègue avec son son taser, provoquant un accident
    https://www.ouest-france.fr/societe/police/tourcoing-une-policiere-vise-un-collegue-avec-son-son-taser-provoquant-

    Trois policiers de Roubaix (Nord) seront jugés en correctionnelle pour avoir percuté un véhicule en stationnement et pris la fuite, après qu’une policière passagère a « déclenché » son taser en direction de son collègue au volant samedi à Tourcoing, a-t-on appris mardi auprès du parquet.

    Ces policiers doivent comparaître le 3 février 2022, l’une pour violences volontaires avec arme sans ITT et mise en danger de la vie d’autrui, les deux autres pour délit de fuite et complicité de délit de fuite, a indiqué la procureure de la République de Lille, Carole Étienne, sollicitée par l’AFP et confirmant des informations de la Voix du Nord.

    Trois gardes à vue
    Samedi vers 0 h 30 à Tourcoing, « un véhicule de police dans lequel se trouvaient 6 policiers du commissariat de Roubaix a percuté un véhicule en stationnement à Tourcoing », a-t-elle rapporté.

    « L’un des passagers a effectivement déclenché son taser dans [la] direction » du conducteur, a-t-elle ajouté, précisant que « le véhicule de police a quitté les lieux sans s’arrêter. »

    Les policiers ont été entendus, dont trois sous le régime de la garde à vue.

    #Tourcoing , ville qui a élu monsieur #darmanin #police #violences_policières #france #violence #maintien_de_l'ordre #violence_policière #femme

  • #Eyal_Weizman : « Il n’y a pas de #science sans #activisme »

    Depuis une dizaine d’années, un ensemble de chercheurs, architectes, juristes, journalistes et artistes développent ce qu’ils appellent « l’architecture forensique ». Pour mener leurs enquêtes, ils mettent en œuvre une technologie collaborative de la vérité, plus horizontale, ouverte et surtout qui constitue la vérité en « bien commun ». Eyal Weizman en est le théoricien, son manifeste La Vérité en ruines a paru en français en mars dernier.

    https://aoc.media/entretien/2021/08/06/eyal-weizman-il-ny-a-pas-de-science-sans-activisme-2

    #recherche #architecture_forensique #forensic_architecture #vérité #preuve #preuves #régime_de_preuves #spatialisation #urbanisme #politique #mensonges #domination #entretien #interview #espace #architecture #preuves_architecturales #cartographie #justice #Palestine #Israël #Cisjordanie #Gaza #images_satellites #contre-cartographie #colonialisme #Etat #contrôle #pouvoir #contre-forensique #contre-expertise #signaux_faibles #co-enquête #positionnement_politique #tribunal #bien_commun #Adama_Traoré #Zineb_Redouane #police #violences_policières #Rodney_King #Mark_Duggan #temps #Mark_Duggan #Yacoub_Mousa_Abu_Al-Qia’an #Harith_Augustus #fraction_de_seconde #racisme #objectivité #impartialité #faits #traumatisme #mémoire #architecture_de_la_mémoire #Saidnaya #tour_Grenfell #traumatisme #seuil_de_détectabilité #détectabilité #dissimulation #créativité #art #art_et_politique

    • La vérité en ruines. Manifeste pour une architecture forensique

      Comment, dans un paysage politique en ruines, reconstituer la vérité des faits ? La réponse d’Eyal Weizman tient en une formule-programme : « l’architecture forensique ». Approche novatrice au carrefour de plusieurs disciplines, cette sorte d’architecture se soucie moins de construire des bâtiments que d’analyser des traces que porte le bâti afin de rétablir des vérités menacées. Impacts de balles, trous de missiles, ombres projetées sur les murs de corps annihilés par le souffle d’une explosion : l’architecture forensique consiste à faire parler ces indices.
      Si elle mobilise à cette fin des techniques en partie héritées de la médecine légale et de la police scientifique, c’est en les retournant contre la violence d’État, ses dénis et ses « fake news ». Il s’agit donc d’une « contre-forensique » qui tente de se réapproprier les moyens de la preuve dans un contexte d’inégalité structurelle d’accès aux moyens de la manifestation de la vérité.
      Au fil des pages, cet ouvrage illustré offre un panorama saisissant des champs d’application de cette démarche, depuis le cas des frappes de drone au Pakistan, en Afghanistan et à Gaza, jusqu’à celui de la prison secrète de Saidnaya en Syrie, en passant par le camp de Staro Sajmište, dans la région de Belgrade.

      https://www.editionsladecouverte.fr/la_verite_en_ruines-9782355221446
      #livre

  • Schaerbeek : décès d’un jeune de 26 ans après une interpellation policière
    https://bx1.be/categories/news/schaerbeek-deces-dun-jeune-de-26-ans-apres-une-interpellation-policiere

    Un jeune homme de 26 ans serait décédé ce jeudi en fin d’après-midi à la suite d’une interpellation à Schaerbeek dans la nuit de mercredi à jeudi selon une information de RTL. D’après sa sœur, il aurait été victime d’une bavure policière.

    Selon un témoin, Mounir aurait fait une hémorragie suite à des coups donnés par des policiers lors d’une arrestation mercredi soir. Selon la sœur de Mounir, il était balafré comme s’il avait reçu des coups a-t-elle expliqué à RTL. Un examen médical a révélé un hématome au cerveau et il est décédé le jeudi 29 juillet à 18h40.


    La porte-parole adjointe de la zone de police Bruxelles-Nord confirme qu’une intervention policière a eu lieu dans la nuit de mercredi à jeudi rue du Brabant à Schaerbeek après que des témoins ont appelé la police. Une personne nue sur la voie publique endommageait un véhicule. La personne semblait agitée et sous influence de substance selon la porte-parole de la zone de police.

    Durant le transfert entre le lieu de l’intervention et l’hôpital, le jeune homme a eu un arrêt cardiaque dans l’ambulance, selon la police. Les secours l’ont “par la suite réanimé mais il est décédé de ses blessures à l’hôpital en fin d’après-midi” , ajoute la porte-parole adjointe sans préciser de quelles blessures Mounir est décédé.

    Une autopsie a été demandée par le Parquet afin de déterminer la cause du décès.

    En attendant les résultats, une marche blanche est prévue dans les prochains jours.
    #police #surveillance #violences_policières #racisme #répression #réfugiés #violence #maintien_de_l'ordre #violence_policière #Bruxelles #Belgique

  • Hong Kong - La révolte d’une ville - | ARTE (-> 10/10/2021)
    https://www.arte.tv/fr/videos/103550-000-A/hong-kong-la-revolte-d-une-ville

    Auprès de jeunes manifestants, une passionnante immersion dans le mouvement prodémocratie hongkongais, qui s’est radicalisé en 2019 face à une répression croissante.

    Au printemps 2019, le projet de loi proposé, puis retiré par l’exécutif hongkongais sur les extraditions en direction de la Chine continentale a provoqué un mouvement de contestation massif et, en retour, une répression croissante. En rupture avec le statut d’autonomie garanti en 1997, lors de la rétrocession du territoire, la « loi relative à la sécurité nationale » adoptée en juin 2020 par Pékin et imposée à la région administrative spéciale de Hong Kong a donné lieu à une nouvelle attaque en règle contre les droits humains et les libertés fondamentales, avec l’emprisonnement de nombreux opposants politiques. Comment les jeunes citoyens hongkongais, qui ont grandi avec la démocratie et les réseaux sociaux, vivent-ils cette période sombre ? Comment fonctionne, de l’intérieur, un mouvement prodémocratie dépourvu de leaders identifiés, qui s’est radicalisé face à la répression ?

    Entre courage et désespoir

    Cette immersion dans la révolte hongkongaise suit sur une année de jeunes militants lycéens, étudiants ou salariés : Eve, qui proposait des conseils juridiques aux manifestants avant de voir son campus assiégé par la police ; Tan, père de famille et déjà engagé dans la « révolution des parapluies » de 2014, désormais tenté par l’action violente ; « MJ », 18 ans, qui a mis de côté son rêve de devenir footballeur pour embrasser le combat politique… Une passionnante chronique au long cours, au fil d’une année, entre courage et désespoir.

  • #Bruxelles : Mauvaise querelle Mathieu - pave-marolles.be

    En septembre dernier, durant quelques jours, le quartier de la Querelle était le terrain d’affrontements violents entre la police et des jeunes Marolliens.  La Capitale rapportait les propos du bourgmestre de la Ville de Bruxelles, P. Close peu après les événements :  “Les délinquants des Marolles ont besoin d’une bonne leçon”. Tandis que M. Goovaerts, le chef de la police bruxelloise, interrogé par Het Laatste Nieuws , accusait quant à lui les parents des jeunes présents ces soirs-là : “Ces garçons doivent apprendre les bonnes manières (…). Actuellement, ce sont de vrais petits princes qui font la loi eux-mêmes ”. 

    Comme bien souvent, la plupart des journalistes ont traité les événements en se référant uniquement, ou presque, aux témoignages des pouvoirs publics et de policiers. Pour ceux-ci, la violence exposée n’est qu’une preuve supplémentaire de l’incivilité des jeunes des quartiers populaires. Peu d’articles se référant à ces affrontements parlent explicitement, voire tout court, de ce qui a embrasé le quartier. 

    Le 5 octobre 2020, Andrzej rejoint Wendy, qui a travaillé dans le quartier dans le passé et qui avait donné rendez-vous à la place de la Querelle aux jeunes qu’elle connaît et leurs amis pour qu’ils et elles s’expriment sur ce qui s’y était déroulé les dernières semaines. 8 garçons entre 12 et 20 ans et deux filles de 16 ans prennent la parole. “Ils disent des trucs alors que c’est pas ça. Ils mentent, ils mettent ce qu’ils veulent en fait”, commence A. à propos des articles qu’il a pu lire dans les médias. « Ça ne me choque pas les médias. Ça a toujours été comme ça. [Les journalistes] modifie[nt] pour faire le buzz, pour genre… enfin, comme d’hab quoi ça modifie les choses. Mais d’un côté ça ne me choque pas parce qu’ils disent aussi une part de vérité. Il y a les preuves en plus”, explique-t’-il en montrant les dégâts causés lors de ces quelques jours. ”Ce qui s’est passé, ils ont dit ce qu’il y a mais ils ajoutent leur petit piment. C’est ça qui nous énerve en fait. Ils vont jamais parler de ce qui est à l’origine des faits. Il faut pouvoir se mettre à la place des jeunes.”

    KEZY ET LES AUTRES
    A l’origine des faits, il y a cette tension entre la police et les jeunes qui préexistaient à la Covid, et qui est encore montée d’un cran durant le confinement. Aboud et Bruno sont deux travailleurs d’une association travaillant avec les jeunes des Marolles. Nous les rencontrons dans leur association. Pour Aboul : “Il y a eu Kezy et on en a parlé parce que ça a été filmé. Mais des Kezy, il y en avait tous les jours. C’était une semaine après Adil.” Kezy, c’est le nom d’un jeune des Marolles qui, mi-avril, subissait une intervention pour le moins musclée, suite à un simple contrôle d’identité. Les images relayées de l’arrestation avaient fait le tour des réseaux sociaux et avait une nouvelle fois mis en débat le sens des contrôles Covid et le rôle de la police. 

    Quelques jours plus tard, une rencontre avait été organisée entre P. Close, le chef de corps de la police de Bruxelles Capitale/Ixelles et deux associations, le Foyer des Jeunes des Marolles (FJM) et Jeune Ambition Marolles (JAM)… mais aucun jeune du quartier. La police et le bourgmestre s’entendaient pour juger la rencontre constructive, les acteurs associatifs, légèrement moins complaisants, étaient tout de même “ravis d’entendre le bourgmestre rebondir sur la nécessité d’adopter une approche préventive et participative dans le quartier”.

    Mais depuis cette rencontre, aucune suite n’a été donnée par les autorités publiques. Pire, l’affaire Kezy a été médiatiquement l’arbre qui cachait la forêt. A discuter avec les habitants et travailleurs, l’événement n’est pas un fait isolé. Tous les habitants du quartier avec qui nous avons discuté mettent en avant des contrôles abusifs et décrivent un quotidien de violences et de harcèlement policier. 

    Quand B. raconte sa journée type pendant le confinement, “On sortait pas. On restait à la maison, on s’amusait, on jouait à la Play. On regardait des films. Et voilà”, A. nuance tout de même : “Il y avait quand même des jeunes qui étaient dehors. Ça se passait bien et mal, on se faisait contrôler pour rien. On recevait des amendes, gratuit, 250 euros.” Aboul est plus explicite encore : “Il y a eu des tabassages non justifiés. Plein de jeunes ont reçu des amendes de 300, 600, 1000 euros et l’apprenaient par après. Il y avait des faux PV.”

    MAIS QUE FAIT LA POLICE ?
    Au-delà des amendes, certains faits rapportés mettent en lumière des pratiques policières sans cadre, sans garde-fou. Les humiliations subies sont nombreuses et les cicatrices profondes. Comme celle-ci, glanée lors d’une de nos rencontres : “Au début du confinement, au Radis, des jeunes ont été alignés, il leur a été demandé de poser leur téléphone et un policier a mimé un peloton d’exécution. Ils les ont mis en joue en mimant une fusillade : “On va faire comme aux États-Unis, on va tirer dans le tas”. “ 

    Ou bien celle-là : “Certains jeunes ont été emmenés au Bois de la Cambre et tabassés. Certains [les policiers] se réfèrent verbalement aux nazis. Ils mettent leur genou sur le thorax. Aucun travail pédagogique n’est effectué. Ils sont formés comme ça. Il n’y a pas d’encadrement, de règles d’arrestation. Au lieu de faire une arrestation, ils font une tentative de meurtre. Ils montrent des photos de morsures de chiens comme des trophées. “

    Et encore : “Ils nous embarquent. Ils font une vérification au commissariat, ils nous frappent – dans la camionnette ou au commissariat – et ils nous relâchent. Juste pour nous faire chier. Comme ça on fait le trajet tout ça. “

    Ces agissements, plus que de simples écarts de conduite, sont révélateurs du comportement du corps policier et des dysfonctionnements structurels à l’institution. Selon un rapport de Police Watch, observatoire des violences policières en Belgique, paru en juin 2020, 70% des abus policiers ont eu lieu dans les quartiers du croissant pauvre. Par ailleurs, il semble non seulement que les abus soient plus fréquents dans les quartiers pauvres mais qu’ils présentent un degré de gravité plus élevé : 77% des coups et insultes rapportés se concentrent dans les quartiers du croissant pauvre.

    “Il n’y a pas de loup isolé mais un problème institutionnel à la police. Du racisme. Tout passe”, nous disent Aboul et Bruno. “Ils viennent de loin et arrivent comme des cowboys. Pour certains jeunes policiers, c’est comme un jeu de choisir d’aller à Molenbeek ou dans les Marolles pour avoir de l’action. (…) Dans leur tête, tout ce qui est habillé de la même manière est un délinquant. Ils stigmatisent une partie de la population. Si tu résistes, c’est directement outrage et rébellion. “ Selon le rapport évoqué précédemment, 70% des abus rapportés concernent des jeunes et 40%, des personnes racisées.

    Bruno et Aboul nous expliquent les difficultés des jeunes à emprunter des voies légales pour se défendre face à ses attaques : “Les policiers ne sont pas identifiés, on ne voit pas leur matricule. Un jeune s’est fait casser le bras par la police. Il n’a pas déposé plainte parce qu’il pensait qu’il n’y aurait pas de suite. Il y a une impunité. Le Comité P, c’est la police, des pairs qui jugent des pairs.” D. continue et donne ces exemples d’impunité policière : “Ils mettent des caméras. Et quand c’est la police qui frappe, ils disent que la caméra ne fonctionne pas. Et quand nous on fait quelque chose, eh ben, ils peuvent l’utiliser. La caméra ici, elle prend tout. Et comme par hasard quand on dit : « vous avez frappé », ils disent que la caméra ne fonctionne plus, qu’il faut la réparer. C’est faux. Ils sont protégés par des hauts placés.”

    Trop souvent, les comportements violents de la police sont ainsi tus. L’accumulation de ces déviances policières, plus importante encore depuis le début du confinement, que ce soit par leurs nombres ou leurs gravités, a contribué irrémédiablement à créer un climat vindicatif. La brutalité policière a une fois de plus été l’étincelle qui a mis le feu à la plaine.

    JETS DE CAILLOUX, POLICE PARTOUT
    Le vendredi 4 septembre, une voiture de police patrouille dans le quartier. Les voyant arriver, sans doute effrayés par les conséquences d’une arrestation et la possibilité de subir de nouvelles violences, plusieurs jeunes se mettent à courir. L’un d’eux est rattrapé et pris à partie par des policiers.  “Il se prenait des coups, alors son oncle a voulu intervenir », témoigne un jeune. L’homme, d’une soixantaine d’années, est mis à terre et frappé par les policiers.

    “Après, la nuit, ça a dégénéré.” relate A. “[Les jeunes ont] commencé à jeter des cailloux. [Les policiers ont]  commencé à gazer et tout.” Ce soir-là, deux mineurs seront interpellés après le caillassage de 4 véhicules de police, la vandalisation de l’éclairage public et le caillassage de la crèche des Petits Pas. Les 2 mineurs, jusqu’ici inconnus de la justice, seront mis à disposition du parquet, un juge de la jeunesse sera saisi pour des faits de rébellion armée et de port d’arme prohibée. “A ce stade, ils ne nient pas avoir été présents sur les lieux mais nient le jet de projectiles. Le juge de la jeunesse a décidé de leur maintien en famille, avec surveillance du SPJ et sous conditions.” À entendre les accusations, A. s’indigne : “Ils disent que ce sont des auteurs de ce qui s’est passé à la Querelle. En fait, ils veulent coller des jeunes qui n’ont rien à voir dans tout ça. (…). Ils vont coller quelqu’un qui a rien fait, qui va prendre un dessaisissement, aller en prison, j’sais pas combien des amendes… ça peut être un demi-million. La crèche, les voitures, les lampes…”.

    Les jours suivants, la pression policière se fera plus intense encore que ce qu’elle n’était. Dès le samedi, M., un jeune habitant près du quartier relate : “Samedi soir, des petits étaient en train de jouer au foot. Ils sont arrivés avec des gazeuses et des matraques, ils ont commencé à taper et là, toutes les lumières se sont éteintes… et tout le monde est sorti”. La crèche est de nouveau caillassée. Une camionnette et des poubelles ont ensuite été incendiées. Les pompiers mobilisés ont été pris pour cibles avec des cocktails Molotov. La police, elle, déploie une autopompe, des policiers anti-émeute arrivent en renfort, un hélicoptère survole le quartier, comme il le fera les soirs suivants. À David répond Goliath.

    Dimanche, la nuit est sensiblement identique. Des heurts ont de nouveau lieu. Mais au cours de ces affrontements, une voiture prend feu, et roule jusqu’à terminer sa course sur la façade de la crèche, Les Petits Fleuristes, rue Saint Thérèse. Si la répression était déjà importante, désormais, les politiques et les médias, dans un scénario déjà écrit, accableront les jeunes. Dès le lendemain matin, P. Close déclare « Rien ne peut justifier de tels actes de violence”, avant de continuer : « Nous appelons à la plus grande fermeté et nous espérons que la justice sera dure vis-à-vis des fauteurs de troubles. La police continuera à être très présente aux côtés des habitants, ce sont eux les premières victimes de ces débordements. “ Par “débordements”, P. Close n’évoque bien sûr pas ceux du fait des policiers, et par “habitants”, il n’évoque bien entendu pas les jeunes hommes du quartier. 

    PAS DE FUMÉE SANS FEU ?
    Pourtant l’intentionnalité des jeunes de brûler la crèche n’est pas si claire aux yeux de plusieurs habitants rencontrés. E. témoigne “Ils n’ont pas attaqué la crèche, ils ont brûlé une voiture, et la voiture elle est descendue. Donc la fumée de la voiture, elle a touché une partie de la crèche. Parce que s’ils avaient vraiment voulu brûler la crèche, elle ne serait plus là. “ B. pense, quant à elle : “Et la crèche, maintenant ça veut dire, si moi j’ai mon enfant, et je le ramène à la crèche, du jour au lendemain, je peux plus le ramener à la crèche, il y a un gros problème. C’était un accident. C’était une voiture qui est partie sur la crèche, mais quand même… la crèche elle est brûlée. “

    La crèche, pourtant, a pu, dans le passé, être la cible de la rancœur des habitants envers les politiques communales. À discuter avec certains habitants, attaquer la crèche aurait pu trouver ses raisons. “La crèche est une cible parce qu’il manque d’infrastructures et qu’elle accueille très peu d’enfants du quartier […] On a mis la crèche là sans vision d’ensemble, sans tenir compte des besoins” , explique ainsi Mohamed. Attaquer la crèche, cela aurait donc pu être une manière de s’attaquer à un symbole des dysfonctionnements des politiques publiques.

    Quelques jours plus tard, le mardi 8, P. Close présentant sûrement le bon coup médiatique, décide d’organiser une rencontre avec les habitants des Marolles. Les journalistes ne sont pas conviés à la réunion et attendent le bourgmestre à la sortie. “Des mamans y ont dit que ce qui s’était passé était de la faute des policiers”, explique Abdel.

    Parmi les personnes avec lesquelles nous nous sommes entretenues, si certains remettent en question la légitimité de la violence des jeunes, tous arrivent à un constat : la violence des jeunes est en partie le produit de la violence sociale qu’ils subissent. Ces violences s’exercent non seulement à travers les logiques sécuritaires et les pratiques policières à l’œuvre dans le quartier mais également à travers les politiques publiques mises en place en ce qui concerne l’aménagement, le logement, l’offre de services publics, etc… 

    POLITIQUES PUBLIQUES AU RABAIS
    Quelques jours après les émeutes, le bourgmestre confiait à des journalistes de la RTBF, : “On a un travail de long terme dans les Marolles qui a plutôt assaini ce quartier, même s’il reste – je ne les minimise pas – des poches de criminalité et de pauvreté.” Des investissements importants en équipements publics, et au niveau de la rénovation des logements sociaux ont été réalisés ces dernières années dans le quartier, jure-t-il la bouche en cœur à des journalistes approbateurs. La désillusion quant aux promesses politiques se discerne pourtant dans toutes les conversations que nous avons eues. “Il y a de l’argent pour tout, sauf pour rénover.” , juge ainsi Abdel. Pour A.,  “c’est toujours la même histoire. Oui, on va faire un centre, on va faire ça nanana”, avant que D. continue : “c’est que des blabla. Ça fait des années qu’il dit oui on va réparer, c’est toujours la même.” 

    La suite (gratuite) : http://www.pave-marolles.be/mauvaise-querelle

    #Marolles #pauvreté #violences_policières #police #violence_policière #racisme #répression #maintien_de_l'ordre #violence #justice #brutalité_policière #violences_policieres #bourgmestre #confinement #arbitraire #violence_sociale #logiques_sécuritaires #pratiques_policières #affrontements # Police_Watch #impunité

  • 27 coups de taser en 10 minutes : "J’ai cru que j’allais mourir" : trois policiers mis en examen pour violences sur un jeune de 19 ans près d’Argenteuil
    https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/police/violences-policieres/info-franceinfo-j-ai-cru-que-j-allais-mourir-trois-policiers-mis-en-exa


    La rue du Clos Garnier, à Cormeilles-en-Parisis (Val d’Oise). (GOOGLE STREET VIEW)

    Les faits remontent au 29 janvier dernier à Cormeilles-en-Parisis, près d’Argenteuil (Val-d’Oise). À l’origine de ces violences : une photo de policier déguisé en strip-teaseuse, retrouvée dans le téléphone du jeune homme.

    Ce 29 janvier, vers 15 heures, Jonathan*,19 ans, traîne avec des amis dans le hall d’un immeuble de la rue du Clos Garnier, à Cormeilles-en-Parisis (Val-d’Oise). Une équipe de cinq policiers se dirige vers eux pour les contrôler. Jonathan tente de prendre la fuite mais les forces de l’ordre le rattrapent et découvrent dans son téléphone une photo d’un policier de la #BAC, la brigade anti-criminalité d’Argenteuil, qui circulait à l’époque sur les réseaux sociaux. On y voit le fonctionnaire de police habillé en short en cuir, bas résille, et maquillé.

    "Tout est parti de cette photo" , analyse aujourd’hui le jeune homme. À partir de là, il va subir un déchaînement de violence de la part de trois policiers du groupe. "J’ai déjà pris des claques par des policiers mais là c’était autre chose , témoigne Jonathan. C’était des coups de taser, des coups de poings, pendant 40 minutes j’ai vraiment cru que j’allais mourir. Je leur ai dit d’arrêter mais ils nr se sont pas arrêtés (...) Je tremblais et je tombais."

    « C’était trois policiers, un qui me mettait des coups de taser, et deux qui venaient de temps en temps pour me mettre des coups de coude ou des coups de pieds dans les jambes. »

    "J’ai vu de la colère et de la haine dans les yeux des policiers, raconte le jeune homme. Ils ont aussi traité ma mère de chienne, ils ont dit qu’ils allaient attraper ma copine et qu’ils voulaient la violer. Ils m’ont dit aussi qu’en arrivant au commissariat, je pouvais me faire violer aussi" , poursuit Jonathan. Le jeune homme affirme aussi que l’un des policiers a versé sur ses blessures du gel hydroalcoolique et du doliprane en poudre en lui disant "que ça allait [le] soigner."

    "C’est notre parole contre la vôtre"

    Après "40 minutes de violences", Jonathan parvient à repartir en boitant, porté par deux de ses amis. Les caméras de vidéo-surveillance, présentes uniquement à l’extérieur du bâtiment, en témoignent. Le jeune homme prévient alors sa mère, qui le voit arriver "la bouche en sang à la maison". Elle l’amène au commissariat et croise alors les policiers en question :"Ils nous ont pris à partie, raconte Nathalie, ils nous ont dit : ’Qu’est ce que vous venez faire là’, ils étaient arrogants. Ils nous ont dit : ’De toute façon c’est notre parole contre la votre’."

    La mère de Jonathan décide également de faire ausculter son fils par le médecin de famille. Il indique que le jeune homme souffre d’un hématome à l’oreille, d’une ecchymose à l’oeil droit, d’hématomes sur les joues et sur la jambe. Le médecin de l’unité médico-judiciaire qui avait examiné le jeune homme pendant la garde à vue avait pourtant mentionné zéro jour d’ITT (incapacité temporaire de travail), évoquant seulement "des lésions superficielles sans retentissement fonctionnel".
    Nathalie et son fils réussissent finalement, après plusieurs heures d’attente, à déposer plainte. Une enquête est ouverte, mais les fonctionnaires nient en bloc.

    27 coups de taser en 10 minutes

    Deux éléments vont cependant mettre à mal la version des policiers. Il y a d’abord l’analyse du #taser utilisé par le chef de la brigade. Selon l’expertise, que franceinfo a pu consulter, l’arme a été mise en marche 27 fois en dix minutes au moment du contrôle, dont une fois pendant plus de 5 secondes "ce qui correspond à un cycle complet de neutralisation dévolu à une efficacité maximale du pistolet", indique l’expert même si "aucun élément ne permet d’affirmer que le déclenchement [était] associé à une neutralisation par contact" à ce moment-là. (...)

    #police #violences_policières

  • Exclusif : Intervention meurtrière, un témoin met en cause la version policière
    12 juillet 2021
    Par Nicolas Mayart, Lisa Noyal et Taha Bouhafs | Le Média
    https://www.lemediatv.fr/articles/2021/exclusif-un-gendarme-vise-par-une-plainte-pour-homicide-volontaire-eiyGfFX

    Le 5 juillet dernier, Aziz* a été tué par un gendarme lors d’une intervention. Le tireur a été placé en garde à vue. Un témoignage exclusif remet en cause la légitime défense. D’après nos informations, la famille du trentenaire a décidé de porter plainte pour « homicide volontaire » et réclame le dépaysement de la procédure.

    #violences_policières

  • La Baule : station balnéaire bourge du 44. Ce week-end des jeunes font la fête sur la plage, feux d’artifices, tmts. Quand la police est venue les chasser suite à l’appel du « Punch In Baule » (oui oui !), forcément, ça a riposté.
    Un jeune s’est pris un tir de LBD et « est tombé »
    Probable compa aujourd’hui
    Pour des jeunes qui veulent fêter leur bac et l’été « Les fonctionnaires font alors usage de grenades lacrymogène, d’une grenade de désencerclement et d’un tir de lanceur de balles de défense (LBD). Les 300 jeunes ne se dispersent que peu. »
    Oui ça m’a amusée de me dire que les bourges aussi goutaient la lacrymo mais une désencerclante ?! Le mineur qui s’est pris le LBD vient de St Nazaire et avait déjà une mesure d’éloignement : il risque de prendre cher 😕
    Et le maire qui surenchérit sécuritaire... pour une teuf 🤢

    Source bleue : https://www.francebleu.fr/amp/infos/faits-divers-justice/des-echauffourees-entre-300-jeunes-et-des-policiers-a-la-baule-1625914151

    #police #violences_policieres #armes #lacrymo #grenade #lbd #maintien_de_l'ordre