• Facs et Labos en Lutte : une mobilisation féministe ? Retour d’expérience par celles qui l’ont vécue

    Depuis le début du confinement, le comité de mobilisation national des Facs et Labos en Lutte a opté pour une publication quotidienne, Confinée libérée. Une des premières contributions de ce nouveau « journal » en ligne, dont le nom a été volontairement féminisé, revient sur l’aggravation des inégalités de genre durant le confinement pour les étudiant·es et travailleur·ses de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (ESR).

    Si ces questions ont pu être soulevées et relayées si rapidement, c’est qu’elles font écho aux analyses et aux revendications féministes qui ont été centrales durant les mois de lutte qui ont précédé la décision du confinement. Depuis décembre dernier, les étudiant·es et travailleur·ses de l’ESR sont en effet engagé·es dans un mouvement d’une ampleur inédite depuis une dizaine d’années. À la lutte commune avec les salarié·es des autres secteurs contre la réforme des retraites, s’ajoute pour les universités et les laboratoires de recherche un combat plus spécifique, contre le projet de Loi de Programmation pluriannuelle de la Recherche (LPPR) qui accentuera encore la précarité des statuts et orchestrera une compétition délétère entre les établissements publics. Or, et c’est un trait marquant de ce mouvement, les revendications féministes ont été à la pointe de ces luttes, les femmes dénonçant combien ces contre-réformes allaient encore aggraver les inégalités de genre sur leurs lieux d’étude ou de travail.

    De fait, durant cette mobilisation, dans les facs et dans les labos comme ailleurs, les femmes ont été particulièrement actives, et ce dans des rôles pas toujours conformes aux stéréotypes de genre : dans les assemblées générales et les coordinations nationales, elles intervenaient voire introduisaient les discussions, elles n’hésitaient pas à apparaître dans les médias, occupaient l’espace de la parole en réunion, etc. Les premières initiatives pour l’emploi scientifique et contre la LPPR ont d’ailleurs été portées avant tout par des femmes, qui ont assumé un rôle d’organisatrices syndicales et politiques.

    Cette contribution collective propose donc un retour sur cette lutte, en analysant nos pratiques afin de saisir comment cette dynamique féministe a pu émerger et être perpétuée au sein du mouvement. L’enjeu est moins de livrer une analyse réflexive approfondie de cette séquence militante – qui se poursuit toujours, bien que sous d’autres formes, du fait du confinement – ce qui nécessiterait une plus grande prise de recul, que de consigner nos expériences d’organisation et de mobilisation, afin d’en laisser une trace qui pourrait être utile aux luttes à venir.

    Rédigé par des militantes féministes du comob (comité de mobilisation) national réélu et élargi à chaque AG de coordination puis au cours de deux coordinations nationales des facs et des labos en lutte depuis décembre 2019, ce texte est situé et ne prétend pas rendre compte de la manière dont la mobilisation a été vécue par toutes. Par exemple, au sein de cette structure militante qui a évolué tout au long des mois de mobilisation, nous avons rarement eu l’impression que les hommes prenaient trop de place ou se montraient hostiles aux prises de parole féminines, alors que ce problème s’est posé ailleurs, notamment dans les AG locales. Toutefois, dans le comob comme ailleurs dans l’ESR, les inégalités de statut – étudiant·es ; précaires ; enseignant·es chercheur·ses ; chercheur·ses ; BIATSS ; etc. – pèsent sur la mobilisation et recoupent parfois les inégalités de genre.
    Présence et visibilité des femmes dans la mobilisation : quelques hypothèses explicatives

    L’implication marquée des femmes dans la mobilisation est tout d’abord à mettre en relation avec les inégalités en termes de carrières entre les femmes et les hommes au sein de l’ESR. Bien que notre profession ait connu une féminisation très nette ces dernières décennies, toutes les formes de précarité pèsent davantage sur les femmes, alors que la majorité des positions de pouvoir reste largement occupée par des hommes, dissymétrie dénoncée par exemple dans la tribune signée par 440 collègues historiennes ou celle rédigée par les philosophEs en 2018. Plus généralement et au-delà des femmes, les rapports de domination sont particulièrement prégnants au sein de l’ESR, comme le montrait un numéro de Genre, Sexualité & Société, publié au tout début du mouvement social. Au « sommet » de la hiérarchie universitaire, il y a majoritairement des hommes cis blancs, alors qu’une femme ou une personne trans* a moins de chances d’avoir un poste pérenne, et a fortiori un poste de pouvoir. Les hommes sont plus attentifs à leur avancement que les femmes : ils passent davantage leur HDR, sont bien plus promus directeurs de recherche ou professeurs, etc. Ainsi, dans un contexte où les femmes ont moins de perspectives comme horizon, elles acceptent davantage de se « mettre en danger » en occupant une place visible de « contestataire » risquant de mettre à mal leurs relations de travail avec leurs supérieurs ou de futurs membres de conseils scientifiques.

    De plus, les fonctions occupées par les femmes dans l’ESR sont les plus attaquées par les transformations néo-libérales des services publics et rendues difficiles par les manques de financement. Nous sommes souvent assignées aux « petites » tâches administratives (gestion des licences, des étudiant·es, des stages, etc.), et non pas aux tâches valorisées de direction (d’UFR, d’université, de laboratoires, etc.). La socialisation féminine nous a appris à nous soucier des autres et du collectif avant nous-mêmes – un aspect important du travail du « care« . Pour toutes ces raisons, le manque de recrutement pèse sur nos épaules. Nous nous retrouvons seules à gérer des tâches qui réclameraient deux ou trois collègues, ce qui nous place régulièrement dans des situations d’épuisement professionnel et met nos recherches entre parenthèses pendant de longues années. Ainsi, le projet de LPPR qui annonce encore moins de recrutements pour venir nous soulager lorsque nous sommes titulaires, ou nous titulariser lorsque nous sommes précaires, et moins de financements pour nos recherches si nous ne sommes pas « compétitif·ves » touche plus directement les femmes de l’ESR. Nous ressentons davantage l’impossibilité de tirer notre épingle individualiste du jeu de cette grande guerre du tou·tes contre tou·tes que nous impose le ministère. Notre secteur rejoint en cela la plupart des secteurs mobilisés contre la réforme des retraites ou l’an passé, le mouvement des Gilets jaunes : la précarité est partout largement féminisée, ce qui éclaire l’implication massive des femmes dans ces luttes. Toutefois, cette explication, qui établit un lien mécanique entre premières concernées et premières mobilisées, n’est pas suffisante.

    Ce qui caractérise le mouvement des Facs et des Labos en Lutte, c’est une surreprésentation des militantes de moins de 45 ans, formées pour un certain nombre d’entre elles dans les mouvements sociaux des années 2000. Au sein de ces derniers, les questions liées au genre, aux violences sexistes et sexuelles, à la co-construction des formes de dominations, à l’intersectionnalité occupent une place importante et ont engagé la construction d’une conscience collective visant à instaurer une attention continue et constante afin d’empêcher les hommes de prendre trop de place et de nous reléguer dans des rôles militants subalternes. Par exemple, les collectifs de précaires sont très féminisés un peu partout – en Île-de-France, à Marseille, à Nantes, etc. – et dans ces cadres, beaucoup de militantes se sont formées au sein de mouvements féministes tels que CLASCHES. D’autres militantes appartiennent à cette nouvelle génération de chercheuses sur le genre qui continue de croître depuis une dizaine d’années. À plus court terme, il faut peut-être aussi prendre en compte la plus grande visibilité des discriminations et des violences infligées aux femmes avec l’émergence de mouvements comme celui de la grève féministe du 8 mars ou encore de #MeToo. Enfin, l’institutionnalisation des politiques d’égalité peut aussi aider à comprendre le caractère féminisé et féministe de notre lutte. Même si ces politiques relèvent souvent d’un effet d’affichage, les hommes peuvent moins se permettre de s’opposer à un certain nombre de pratiques institutionnalisées, et ce d’autant moins après le phénomène #MeToo : certaines choses deviennent indicibles ou moins facilement dicibles, nous y reviendrons.

    En dépit toutefois de cette féminisation à tous les niveaux, le partage des tâches militantes continue à être genré. Une grande part du travail d’organisation collective, coûteuse en énergie, sans apporter beaucoup de reconnaissance militante, que l’on peut qualifier de « travail de fourmi », est assumée par des femmes et il est nécessaire de mettre sur pied de façon volontariste des pratiques pour entraver la reproduction de ces inégalités.
    Corriger les inégalités dans la mobilisation

    La première coordination nationale des Facs et Labos en Lutte, organisée les 1er et 2 février 2020, a été l’occasion d’une prise de conscience : il nous fallait veiller à ne pas reproduire au sein de nos luttes les dominations préexistantes et par conséquent à les rendre plus inclusives. Nous y avons tenu un atelier portant sur la reproduction des dominations sexistes, racistes, validistes et classistes au sein de nos combats. Cet atelier a permis d’entendre de nombreux témoignages de perpétuation de situations d’oppression au sein des différents cadres militants, mais aussi de formuler des propositions concrètes pour enrayer les oppressions. En conséquence, nous avons décidé de mettre en place des règles plus systématiques pour la deuxième coordination nationale qui s’est tenue les 6 et 7 mars 2020.

    Tout d’abord, une première AG en mixité choisie regroupant une soixantaine de militant·es a été organisée le 7 mars. Réunissant des étudiantes, des précaires et des titulaires – en minorité -, elle a été l’occasion de discuter des questions de harcèlement et d’agressions sexistes et sexuels ainsi que de partager des expériences diverses sur nos modes de mobilisation pour les éradiquer. Nous étions censées faire un retour sur les bonnes pratiques, ce que la suite des évènements – le confinement et la fermeture des facs décidés moins d’une semaine plus tard – a interrompu brutalement. Au sein de cette AG, nous avons observé un effet générationnel intéressant : la très grande majorité des participantes avait moins de 30 ans, alors que seules deux femmes avaient plus de 40 ans. L’une d’entre elles a d’ailleurs été agréablement surprise de l’initiative, nous confiant que durant sa vie professionnelle elle ne s’était jamais sentie légitime à initier une démarche en mixité choisie.

    Ensuite, nous avions « noté des inégalités dans la prise de parole, que ce soit entre hommes et femmes, titulaires et non-titulaires, membres d’établissements franciliens et membres d’établissements non franciliens, et d’une façon plus générale, la reproduction de formes de domination et de discrimination (hétérosexisme, racisme, classisme, validisme) qui contraignent la prise de parole de certain·es ». Des règles de prise de parole visant à éviter l’hégémonie des hommes, des titulaires, des personnes blanches, etc. avaient été mises en place dans les assemblées de précaires, sans qu’elles ne suscitent de débat. Au sein de la coordination nationale, nous avons donc veillé à ce que la parole alterne entre les hommes et les femmes et donné la priorité aux interventions de précaires et d’étudiantes. Cela a été rendu possible par une double liste d’inscrit·es pour les discussions : l’une concernait les hommes cis titulaires et l’autre les femmes, les précaires et les étudiant·es et il s’agissait de veiller autant que possible, à l’alternance. Le principe a été expliqué en plénière à plusieurs reprises à l’aide d’un texte humoristique qui soulignait que les dominants pouvaient survivre au fait de ne pas prendre la parole en AG.

    De façon plus générale, ce mouvement a permis de discuter de problématiques largement ignorées dans l’ESR, qu’il s’agisse du handicap ou de la maladie, quelquefois en relation avec des enjeux de genre. Au sein d’un atelier, des camarades ont ainsi évoqué leurs difficultés à gérer leur endométriose, et à quel point cela pouvait freiner leur carrière et leur capacité à s’engager politiquement. En revanche, si on saisit bien les dynamiques d’exclusion et de marginalisation tant des personnes non-blanches que des problématiques liées au racisme, nous n’avons pas encore réussi à nous emparer collectivement du problème de façon satisfaisante, et ce, bien que deux groupes de travail très efficaces et engagés se soient chargés d’envisager la division internationale du travail universitaire et la place des étudiant·es étrangers d’un côté, et les discriminations de genre, de race et de classe de l’autre.
    Contre les violences sexistes et sexuelles

    Il nous a également semblé essentiel d’intégrer à cette lutte un combat que nous menons à l’université comme ailleurs avec l’appui d’associations telles que CLASCHES, à savoir le combat contre les violences sexistes et sexuelles. Les dispositifs institutionnels de signalement, d’accompagnement et de jugement de telles violences sont récents au sein de l’ESR et dans bien des cas déficients, puisque dépourvus de moyens et de personnels formé·es. Des affaires récentes, relayées par des enquêtes de presse, ont révélé de graves dysfonctionnements. Pour ces raisons, la coordination nationale des Facs et Labos en Lutte des 6 et 7 mars avait acté une journée nationale de mobilisation contre les violences sexuelles et sexistes dans l’ESR le 19 mars, date à laquelle le CNESER (Conseil National de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche) devait de nouveau statuer sur l’appel d’un enseignant suspendu de ses fonctions pour un an avec privation totale de traitement par son université pour des faits de harcèlement sexuel. Cette journée de mobilisation n’a malheureusement pas pu avoir lieu en raison du confinement et du report de l’audience.

    Nous avons aussi cherché à lutter contre ces violences au sein même de nos cadres militants. Lors de la seconde coordination nationale de mars 2020, nous avons mis sur pied une cellule anti-harcèlement et un numéro de téléphone dédié, ainsi que des règles, présentées ci-dessous, afin que les comportements oppressifs qui s’y dérouleraient puissent nous être signalés. Ce sont en fait essentiellement des comportements qui s’étaient produit antérieurement dans des cadres militants autres que la coordination qui nous ont été rapportés et auxquels nous avons apporté une attention particulière afin que l’espace de la coordination puisse rester un espace sûr pour tou·tes. Le moment festif, organisé le soir du premier jour, pouvait laisser craindre une multiplication des comportements oppressifs. Nous avons donc édicté des règles, dont le respect était assuré par une « vigie féministe » présente tout au long de la soirée. Deux personnes – à l’exclusion d’hommes cis – étaient attentives à ce qui se passait, s’assurant que personne n’était victime de harcèlement, d’agression ou de comportement oppressif. Il ne s’agissait bien sûr pas d’assumer un rôle de chaperonne, mais de refuser qu’au nom de la « fête », certaines personnes soient agressées d’une façon ou d’une autre.

    Règles pour une soirée festive et militante sans comportement oppressif

    1. Ce temps festif est un espace « safe » : veille à inclure avec bienveillance des personnes que tu connais peu ou pas dans les conversations ; sache que toutes insultes ou agressions à caractère sexistes, racistes, classistes, lesbophobes, homophobes, transphobes, validistes seront sanctionnées.

    2. Si une personne refuse le verre que tu lui offres, n’insiste pas, iel n’en veut pas. Saouler une personne n’est pas une technique de drague, c’est une technique de viol.

    3. Si une personne te signifie qu’iel ne veut pas danser avec toi, n’insiste pas et prend tes distances, iel ne veut pas.

    4. Si tu as envie d’embrasser/d’avoir une relation sexuelle avec une personne, pose la question. Si iel ne veut pas, n’insiste pas et prends tes distances, iel ne veut pas.

    5. Si une personne est très alcoolisée, demande-lui s’iel se sent bien et s’iel a besoin d’aide. Ne profite pas de la situation pour passer outre son consentement.

    6. Si une personne est inconsciente ou endormie, iel ne désire pas être embrassé.e ou avoir une relation sexuelle. Par contre, assure-toi qu’iel est en sécurité.

    Des résistances marginales

    La mise en place de ces règles et des espaces en non-mixité choisie participe de la construction d’un rapport de force, que nous jugeons nécessaire à la prise de conscience des modes de domination, en vue leur éradication. Elle a donc pu susciter des réactions négatives, bien que marginales. Quelques hommes ont ainsi quitté la coordination après que les règles concernant la prise de parole aient été présentées à la tribune (la version sexiste du « on se lève et on se casse »). Au sein des ateliers cela a pu se traduire par des demandes répétées auprès des camarades chargé·es de la liste des inscrit·es : (homme) « Tu ne m’as pas oublié, hein ? J’ai demandé la parole il y a un moment ». Certains militants ont reproché au comob des Facs et des Labos en Lutte de monter les participant·es les un·es contre les autres. À la fin de la coordination, alors que les camarades de la tribune tentaient de tenir l’ordre du jour pour que nous puissions rejoindre à temps la marche féministe de nuit du 7 mars et qu’une camarade demandait aux femmes l’autorisation de dépasser d’un quart d’heure afin de finir les débats, un homme s’est levé et a imposé sa parole en disant « qu’il parlait sans genre (sic) et qu’une coordination d’ampleur nationale était plus importante qu’une marche féministe », prenant ainsi la liberté de hiérarchiser à notre place nos luttes.

    Ces propos tendent toutefois à devenir indicibles dans le contexte actuel : la grande majorité des participant·es aux différentes coordinations a une conscience réelle des dominations et de la manière dont elles se répercutent dans nos luttes, considérant qu’il ne s’agit pas de problèmes « accessoires » apolitiques, comme cela pouvait être pensé et dit il y a encore quelques années. Ainsi, certains comités de mobilisation locaux ont dû faire face à des affaires de viols. Lorsque les collectifs militants ont été mis au courant, les femmes très investies au sein de ceux-ci ont immédiatement demandé l’exclusion des hommes accusés. La position centrale de ces femmes dans la mobilisation combinée à la dénonciation publique de la culture du viol dans les milieux de gauche depuis une dizaine d’années a permis que ces décisions soient adoptées sans que personne ne les contredise.

    Sororité et manifestations féministes

    Assez rapidement dans la mobilisation et à différents niveaux, des groupes informels de femmes se sont organisés et ont joué un rôle important dans la place que nous avons prise collectivement et dans les propositions concrètes qui ont émergé. Ces groupes ont également été des soupapes, des ressources, pour se donner confiance et construire le rapport de force au sein de nos cadres militants. Pour celles qui ont déjà vécu des mouvements sociaux importants tels que ceux de 2003 ou encore contre le Contrat Premier Embauche (CPE) en 2006, il nous a semblé que, de façon plus générale, les relations entre femmes ont changé. Il y a une vigilance et une attention permanente des unes aux autres, alors même que nous ne nous connaissions pas ou peu, pour la plupart d’entre nous. En janvier, nous sommes d’ailleurs plusieures à avoir reçu et renvoyé ce message révélateur de ces nouvelles solidarités que nous forgeons :

    Chères amies,

    Cette semaine a été riche, nous avons incroyablement avancé en quelques jours, et la semaine qui arrive sera sans doute intense. J’espère que vous avez pu prendre le repos indispensable à notre lutte.

    Une fois n’est pas coutume, la mobilisation ici s’appuie largement sur des femmes, que ce soit dans la logistique (comme d’habitude) mais aussi dans les prises de paroles, les dynamiques, et cela donne un ton général qui est à saluer. Moins de temps perdu pour les egos, moins d’agressivité dans les débats, plus d’attention aux uns et aux autres.

    Notre implication a un coût. Nous commençons à recevoir beaucoup de mails, beaucoup d’information à traiter et transmettre, beaucoup d’actions à mener. Pour beaucoup d’entre nous, nous avons des charges de famille, des jeunes ou futurs enfants, et janvier étant ce qu’il est, nous ne sommes pas à l’abri des coups de froid, des rhumes, etc.

    Or, il nous faudra tenir dans la durée, y compris après le mouvement. Rappelons-nous que nous ne sommes pas indispensables à tout moment et comptons les unes sur les autres pour nous remplacer, pour assurer une réunion, un mail etc. Permettons-nous les unes aux autres de se mettre en retrait quelque temps. Surtout, veillons les unes sur les autres. Restons attentives aux signes de fatigue, de surcharge, et faisons corps.

    Transférons chacune ce mail à deux autres sur qui nous pouvons compter. Tenons-bon, faisons lien, faisons société… jusqu’à la victoire !

    Par ailleurs, les femmes de la coordination nationale des Facs et Labos en Lutte ont été nombreuses à participer à la marche féministe du 7 mars à la fois extrêmement enthousiasmante et violente, du fait de la répression par les forces de l’ordre sur la place de la République à la fin de la manifestation. Nous nous sommes organisées rapidement, notamment face à la répression policière : notre capacité à nous mouvoir et à nous écouter paraissait spontanée. Toute camarade qui se faisait frapper recevait du soutien et de l’attention. Ce fut la mise en pratique d’une réactivité et d’une organisation qui ne nécessite pas d’être verbalisée, grâce à notre socialisation au care qui augmente notre puissance d’agir. Nous l’avions également observé, le 28 février, lors du rassemblement contre les violences sexistes et sexuelles devant la Salle Pleyel, à l’occasion de la cérémonie des Césars : le caractère offensif de ces mobilisations est frappant. Il y a un saut dans la prise de conscience du rôle joué par la police – particulièrement sexiste à ces occasions – et la justice dans l’oppression systémique que nous subissions. Des femmes très différentes n’ont plus peur d’aller au contact avec les forces de l’ordre. Une énergie et une colère très forte se dégageaient lors de ces manifestations.
    Conclusion : le confinement ou l’accentuation de la division sexuée du travail militant ?

    Le confinement a créé un nouveau contexte, dans lequel les femmes se sont retrouvées en première ligne. La division sexuée du travail militant tend désormais à se réinstaller, voire à se renforcer. Il a déjà été montré que, durant le confinement, les chercheuses, souvent occupées par ailleurs au travail de care familial, déposent nettement moins d’articles que les chercheurs qui ont amélioré leur productivité : Cette logique se retrouve dans la mobilisation.

    La situation est complexe : alors que quelques jours avant l’annonce de la fermeture des facs nous étions plus de 500 délégué·es en coordination nationale, nous nous sommes retrouvé·es à devoir chercher un moyen de faire exister notre lutte sans pouvoir nous réunir et mobiliser sur nos universités et nos laboratoires. Pour beaucoup, la crise sanitaire a été source de sidération et de paralysie, pour d’autres, elle a fait émerger d’autres urgences politiques comme la solidarité envers les plus précaires dans nos quartiers et dans les lieux d’enfermement. Certain.es ont pu aussi juger que, du fait de l’arrêt brutal et imposé de la mobilisation, il était devenu difficile de trouver un sens à leur implication au sein de comités qui émanaient de la lutte en cours. Il ne s’agit pas de juger les départs, mais seulement ici de les constater.

    Or, force est de constater que dans ce contexte difficile pour tou·tes, les comités de mobilisation qui continuent de fonctionner semblent l’être sous l’impulsion de femmes et le comité de mobilisation national, qui réunit 70 personnes élues, a largement diminué, voyant disparaître une grande partie des hommes impliqués précédemment.

    Nombreux sont les hommes qui écrivent des textes et des tribunes, tandis que les femmes continuent à prendre en charge l’organisation du travail collectif, tâche qui devient plus lourde du fait de la mise en retrait de nombreux·ses militants, l’absence de réunions physiques, les rythmes décalés des un.es et des autres… D’ailleurs, la campagne à laquelle nous avons participé au début de la période de confinement pour le report des délais de candidatures aux postes de Maîtres·ses de conférences a principalement été portée par des femmes, car certaines d’entre elles, avec enfants, expliquaient qu’elles ne pourraient pas y arriver tandis que certains hommes nous ont expliqué que, confiné·es, nous n’avions rien d’autre à faire que de constituer nos dossiers.

    Les femmes sont également plus nombreuses à assurer le travail de care, dans l’environnement familial et au travail, mais aussi dans les collectifs militants et solidaires, de l’ESR et d’ailleurs. Elles sont davantage investies, notamment, dans les nombreuses initiatives de solidarité qui ont vu le jour pour apporter un soutien psychologique, logistique, financier, alimentaire ou sanitaire aux personnes les plus en difficulté suite à la crise sanitaire et au confinement. Concernant les initiatives propres à l’ESR, par exemple, l’équipe s’occupant de la caisse de solidarité des Facs et Labos en Lutte, lancée conjointement par le comité de mobilisation des facs et labos et des collectifs de précaires et d’étudiant·es réunis en assemblée générale le 27 mars, est composée de six personnes dont cinq femmes (et cinq précaires, par ailleurs). Cela semble également être le cas dans les initiatives hors ESR qui se sont créées pour organiser la solidarité sur une base territoriale (ville, quartier ou arrondissement), telles que les Brigades de Solidarité populaire ou le réseau #COVID-ENTRAIDE FRANCE.

    D’autre part, bien que des réunions aient continué à se tenir à distance, ce type de rencontres a souffert de la situation confinement. En conséquence, beaucoup de décisions cruciales, concernant par exemple la continuité pédagogique ou les validations, ont eu pour principal cadre de discussion des instances routinières de prise de décision, telles que les conseils d’université, de laboratoire ou de départements, au sein desquelles les femmes restent mal représentées et dans lesquelles les règles que nous avons instaurées pour lutter contre les dominations de genre ne sont pas rigueur.

    Pour conclure, si les formes d’organisation collective qui ont été mises en place durant cette mobilisation ont permis aux femmes de prendre leur place dans la prise de parole et dans la prise de décision, il faut donc veiller à maintenir cet acquis dans le contexte particulier que nous vivons, mais aussi, à long terme, dans le fonctionnement « normal » de l’université et de la recherche.

    L’ambition de ce texte était de conserver des traces et rendre visible un aspect de la mobilisation pas toujours évoqué. Il participe à un contexte plus large, cette lame de fond féministe que nous connaissons actuellement et qui ne saurait s’arrêter.

    Cet article a été rédigé par six militantes du Comité de mobilisation national des Facs et Labos en Lutte, il est également publié par la revue Contretemps.

    https://universiteouverte.org/2020/05/21/facs-et-labos-en-lutte-une-mobilisation-feministe-retour-dexperie
    #université #ESR #facs #France #résistance #femmes #féminisme #inégalités #réforme #inégalités_de_genre #LPPR #résistance #visibilité #carrière_universitaire #care #socialisation #compétition #précarisation #titularisation #précarité #conscience_collective #tâches_militantes #résistance #militantisme #dominations #sexisme #patriarcat #mixité_choisie #prise_de_parole #AG #assemblées_générales #violences_sexistes #violences_sexuelles #sororité #confinement

  • Une expertise psychiatrique décrit « l’emprise » qu’avait Tariq Ramadan sur ses principales accusatrices
    https://www.francetvinfo.fr/societe/justice/tariq-ramadan/une-expertise-psychiatrique-decrit-l-emprise-qu-avait-tariq-ramadan-sur

    Ces deux femmes disent avoir été violées respectivement en 2012 et en 2009. Cette dimension d’emprise « éclaire essentiellement la phase postérieure aux faits, rendant compte de l’ambivalence des sentiments et réactions et de la persistance du lien dans la durée », estime l’expert.

    Concernant Henda Ayari, « pour la phase antérieure, il convient de considérer également l’intensité des sentiments amoureux qui l’ont amenée à consentir à une relation sexuelle », poursuit-il. L’expert estime par ailleurs qu’"il serait erroné de considérer que seule l’emprise a conduit [Christelle] à consentir à une rencontre sexuelle". Mais pour les deux femmes, il conclut, à l’identique : « Ce à quoi elle n’a pas consenti, c’est aux actes qu’elle décrit comme un mélange d’extrême violence et d’absence de considération pour son propre désir et sa dignité ».

    Concernant une troisième plaignante, une femme de 37 ans apparue l’an dernier dans l’enquête, l’expert note que « si emprise il y a eu, c’est celle de l’état amoureux de X qui a vite cédé devant le constat de l’écart entre ses attentes et la nature de celles de Monsieur Ramadan ». « C’est d’un autre ordre qu’un viol physique, (...) il y a un viol moral », avait expliqué cette femme aux enquêteurs au sujet de ses deux rencontres avec l’islamologue en mars 2016 à Paris.

    Après avoir nié toute relation extraconjugale, le prédicateur a dû changer de version face aux abondantes correspondances sexuelles exhumées par les enquêteurs. Il plaide désormais des « relations de domination », rudes mais « consenties ».

    Je trouve ça intéressant, qu’on puisse considérer comme une violence ces actes-là. Les femmes sont admiratrices, amoureuses, elles consentent à une relation sexuelle mais pas à une relation « SM » (avec des guillemets puisque le SM est fondé dans l’idéal sur le consentement et vise la sûreté des participant·es) et c’est cet écart entre la relation acceptée (le sexe) et la relation imposée (le sexe violent) qui est jugée comme un crime. On avance !

    Et s’il y en a ici qui trouvent que c’est couper les cheveux en quatre, imaginez que vous (ou une femme à qui vous voulez du bien) signez pour un coït vaginal et subit une sodomie forcée, violente, sans protection. Dire oui pour l’une, ce n’est pas accepter l’autre...
    #violence_de_genre #violences_sexuelles #viol #justice (un peu)

  • #ChileDespertó
    Le Chili : 30 ans après la fin de la dictature

    Depuis le 17 octobre dernier, des millions de Chilien.ne.s sont dans les rues pour protester contre le gouvernement en place de Sebastián #Piñera, dont le #néolibéralisme extrême est hérité de la dictature d’Augusto Pinochet (1973-1990). C’est pour un nouveau modèle de société mais aussi contre la #répression_étatique que les Chilien.es se mobilisent. En effet, depuis cette date, les violations des droits de l’homme se multiplient de la part des #forces_armées et de la police : #arrestations_sommaires, #violences_sexuelles, #assassinats, #blessures graves sont rapportés par les ONG nationales et internationales pour le respect des droits de l’homme.

    Face à l’urgence chilienne, l’équipe d’espagnol de l’IEP de Grenoble et leurs étudiants ont jugé nécessaire de communiquer. Un contact via les réseaux sociaux a été établi avec plusieurs photographes chiliens amateurs basés sur Santiago. Ceux-ci ont répondu à l’appel dans l’objectif de donner de la #visibilité, au-delà des frontières, à la situation actuelle dans leur pays. Ce projet de soutien au Chili entend diffuser une vision nationale-populaire de la crise sociale, grâce à ces clichés qui sont autant d’actes artistiques de résistance.
    Ce travail est le fruit d’une collaboration riche entre les enseignants d’espagnol et les bibliothécaires de Sciences Po Grenoble en charge de la médiation culturelle, qui ont réalisé ce site afin de finaliser ce projet malgré les contraintes de confinement. C’est pourquoi l’évènement, qui aurait dû avoir lieu dans l’institut, est ainsi proposé en exposition virtuelle.

    https://sites.google.com/iepg.fr/chiledesperto

    Les photographes :
    #Luis_Fernández_Garrido
    #Camilo_Aragón_Guajardo
    #Patricio_Acuña_Pérez
    #Yerko_Jofre_Amaru
    #Roberto_Vega_Sotelo

    –-> zéro #femmes (sic)
    #femmes_photographes

    https://sites.google.com/iepg.fr/chiledesperto/lexpo/les-photographes

    #Chili #exposition #droits_humains #police #héritage #dictature #résistance #visibilisation #photographie

    ping @reka @albertocampiphoto

  • Compte twitter Counting Dead Women

    UK women killed by men or where a man is the principal/primary suspect. Account run by @k_ingalasmith

    https://twitter.com/countdeadwomen
    #féminicide #données #UK #Angleterre #femmes #meurtres #violence_domestique #violences_sexuelles

    Le fil est tenu par une chercheuse, une sociologue de l’université de Durham, #Karen_Ingala_Smith, dont voici le site perso :

    https://kareningalasmith.com

    Et sa page institutionnelle :

    Since 2009, I have been Chief Executive of nia, an East London based charity providing services for women, girls and children who have experienced sexual and domestic violence. Under my leadership, nia has maintained an undaunted feminist commitment to ending male violence. During an unfavourable economic climate, I have built upon nia’s reputation for innovative and creative ways of responding to the needs of the women and children it serves to become a highly regarded organisation championing an integrated approach to addressing all forms of male violence. nia’s services include East London Rape Crisis; The Emma Project –a unique refuge for women who have experienced domestic and sexual violence; Daria House – a refuge for women who have been sexually exploited with a focus on supporting women who been exploited through their involvement in prostitution; the London Exiting and Advocacy Project supporting women to exit prostitution; and the recently launched Huggett Women’s Centre.

    https://www.dur.ac.uk/sociology/staff/profile/?id=13884

    –-------

    The #Femicide_Census

    The Femicide Census is a unique source of comprehensive information about women who have been killed in the UK and the men who have killed them.

    Men’s violence against women is a leading cause of the premature death for women globally but research in the UK and Europe is limited and unconnected. The Femicide Census significantly improves upon currently available data by providing detailed comparable data about femicides in the UK since 2009, including demographic and social factors and the methods men selected to kill women. By collating femicides, we can see that these killings are not isolated incidents, and many follow repeated patterns.

    Launched in 2015, The Femicide Census was founded by Karen Ingala Smith and Clarissa O’Callaghan with support from Freshfields, Deloitte and Women’s Aid (England). It was inspired by information collected by Karen and recorded in her blog Counting Dead Women. Since then, The Femicide Census has become established as a leading articulation of men’s fatal violence against women in the UK. We are now ready to take the Femicide Census into its next phase as an independent entity.

    https://kareningalasmith.com/the-femicide-census

    #recensement #chiffres #statistiques #données #base_de_données

    –---

    Karen Ingala Smith est citée ici, en lien avec le coronavirus/covid-19 :
    Domestic abuse killings ’more than double’ amid Covid-19 lockdown
    https://seenthis.net/messages/831467#message843842

  • Au Québec, le lobby réglementariste se sert des médias pour continuer à envoyer au casse-pipes de la prostitution à l’heure du COVID-19 les filles et les femmes les plus précarisées.
    Ci—dessous : Commentaire de JOHANNE ST-AMOUR, féministe radicale, sur une entrevue complaisante du lobby STELLA, publiée il y a quelques jours dans LE DEVOIR (https://www.ledevoir.com/societe/576142/l-industrie-du-sexe-ne-s-arrete-pas) :
    #prostitution #violences_sexuelles #putiers #prostitueurs #proxenetisme #culture_du_viol #coronavirus #covid-19
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    dimanche 5 avril 2020

    Prostitution : quand la pandémie est un prétexte à protéger un système et ses exploiteurs

    "Je m’attendais à mieux de la part du Devoir qu’un mauvais reportage sur la détresse des acheteurs de la prostitution et les astuces « innovantes » d’un groupe qui maintient des femmes dans l’exploitation sexuelle. Mais c’est bien ce à quoi ressemble l’article de Jessica Nadeau, « L’industrie du sexe ne s’arrête pas ». (1)

    Nous apprenions alors que les membres du groupe Stella sont des « expertes du sécurisexe ». « Des compétences transférables à d’autres types d’infection » sont intégrées dans ce contexte de pandémie.

    Sandra Wesley, directrice de l’organisme qui défend les « travailleuses du sexe », soutenait qu’on travaillait, à travers le monde, à développer des guides pour minimiser les risques : « On tente de voir si ça se transmet dans le sperme ou non et quelles sont les précautions à prendre si quelqu’un est obligé de travailler ». On n’arrête pas le progrès ! Surtout que la distanciation (physique) ne semble pas au programme.

    La prostitution serait-elle devenue un service essentiel ?

    Derrière ces femmes qui auront besoin du revenu de la prostitution, Mme Wesley cache les hommes pour qui les désirs et fantasmes sexuels sont soi-disant incontrôlables.

    Comment faire respecter des « nouvelles règles de sécurité » quand des exploiteurs ne respectent même pas le port du condom ? Quand les exploiteurs n’ont aucune considération pour les femmes qu’ils prostituent et sont axés sur leurs propres désirs ou leur propre profit ?

    J’avais l’impression de lire un mauvais article du Journal des Affaires qui relatait le plan de réajustement d’urgence d’une entreprise indispensable à la population. Il ne s’agissait que d’une entreprise criminalisée que certains aiment bien appeler l’« industrie du sexe ».

    « Les travailleuses du sexe s’adaptent toujours au marché et sont très créatives ! » Pensez au misérable gars qui est pris à la maison et n’a pas accès à sa « camgirl » ajoutait Mme Wesley. Le Devoir rapporte ces propos, alors que nos besoins de base sont actuellement soumis à des règles strictes pour s’approvisionner. Étonnant !

    Prostituer est-il aussi devenu un droit ?

    Un droit que popularise Mme Wesley qui, je le rappelle, est membre du CA de la Fédération des femmes du Québec.

    Un droit qu’on dérobe sous le concept vaporeux d’agentivité des prostituées que la FFQ a voté en 2018, une façon détournée de cautionner la prostitution.

    Madame Wesley en a profité pour demander la décriminalisation totale de la prostitution. Elle avait fait la même chose suite au meurtre de Marylène Lévesque à Québec.

    Stella a l’habitude de mettre de l’avant les quelques femmes qui disent exercer cette activité par choix. C’est toujours plus « glamour ». La situation actuelle nous montre le côté plus réaliste, et plus dramatique : la pauvreté et la précarité des femmes qui sont exploitées. La très grande majorité. (...)

    L’ARTICLE DE JOHANNE ST-AMOUR EST À LIRE AU COMPLET SUR SISYPHE
    –-----------------------------
    (1) http://sisyphe.org/spip.php?article5572

    • @martin4 sachant que tu es pas très à l’aise avec la netiquette et probablement les rouages techniques de seenthis je me permet de te donner quelques conseils d’utilisation du réseau.

      – quant tu cite un texte je te conseil d’utiliser l’option « citation » qui s’affiche en haut à droite de la fenêtre dans lequelle tu ecrit (il suffit de cliquer dessus et les «  » spéciaux apparaitrons dans ton message. ou sinon le raccourci clavier maj+tab permet la même chose. Ca permet de distingué ce qui est écrit par toi de ce qui ne l’est pas.

      – on utilise les hashtags ou tags pour retrouvé les ressources partagés par exemple pour le texte que tu rapporte ici les tags que ca m’inspire sont :
      #prostitution #violences_sexuelles #putiers (ma manière de nommer les consommateurs de viols tarifés) et #proxenetisme #culture_du_viol #coronavirus #covid-19

      – tu peu aussi éditer à tout moment tes propres messages pour mettre les tags qui te plaisent, ajouter un commentaire, une image, mettre les parties citées en citation, orthographe, amélioré ta mise en page... Quand tu survole ton message apparait deux commandes en bas du message « modifié et supprimé ».

      Merci pour le partage des infos et bonne continuation à toi.

  • #Violences_sexuelles : l’#université radie deux profs, la #justice les blanchit

    Deux enseignants de la faculté Jean-Jaurès de #Toulouse ont été radiés pour des faits qualifiés de #harcèlement_sexuel et moral. Mais la décision de la justice de classer sans suite passe mal auprès des étudiantes et enseignantes qui ont porté le dossier.

    https://www.mediapart.fr/journal/france/090320/violences-sexuelles-l-universite-radie-deux-profs-la-justice-les-blanchit
    #harcèlement_moral #université #fac #France

  • Le Ministre de l’Éducation Nationale et la culture du viol

    Le 3 mars 2020, Jean-Michel Blanquer a déclaré (citation intégrale) :

    « Il faut être attentif à toujours bien distinguer l’œuvre de l’auteur. Je continuerais à regarder la Joconde même si j’apprenais beaucoup de défauts de Léonard de Vinci »

    Sources :
    https://www.lci.fr/politique/video-interview-lci-elizabeth-martichoux-jean-michel-blanquer-ministre-de-l-educ
    http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2020/03/04032020Article637189045896448212.aspx

    À part Nous toutes, personne ne semble choqué.
    https://www.facebook.com/NousToutesOrg/photos/a.273814676794302/668537550655344

    Je ne comprends pas qu’aujourd’hui les appels à une démission ne se multiplient pas…
    Ce Ministre qui participe par ses propos à la culture du viol en réduisant des faits avérés (et jugés, non ?) de viol et de pédophilie à un défaut, ce Ministre est celui de l’Éducation, garant :
    – de la sécurité et de l’intégrité des élèves ;
    – de la mise en œuvre de la prévention des comportements sexistes et des violences sexuelles.
    https://cache.media.eduscol.education.fr/file/Sante/44/9/Guide_comportements-sexistes-violences-sexuelles_-_edi

    #éducation #culture_du_viol #sexisme #pédophilie #violences_sexuelles

  • #Mirion-Malle

    Le livre parle d’abord d’une dépression mais plus spécifiquement de la #dépression d’une jeune femme qui est victime de violences sexuelles. J’avais envie de montrer les impacts que ces dernières peuvent avoir sur le long terme et le nœud de #complexité qu’elles créent. Ça ne fait pas mal pendant une semaine ou un an mais pendant vraiment longtemps, jusqu’à prendre toute la place. Certains événements qui peuvent paraître moins grave par la suite vont contribuer au mal-être général de la personne.

    https://us14.campaign-archive.com/?u=7355b8808026c73901c9d83fc&id=ff46f56211
    #livre #femmes #violences_sexuelles #santé_mentale

  • #ONU, le #scandale des #abus_sexuels

    De la Centrafrique à New York, une investigation sur les abus sexuels commis par les collaborateurs de l’ONU et l’impuissance de l’organisation à les combattre.

    « Tout ceci est hautement immoral et en totale contradiction avec notre mission. » En 2004, l’ONU et son secrétaire général, Kofi Annan, affrontaient un vaste scandale d’abus sexuels commis par des militaires et des employés de l’organisation en République démocratique du Congo. Dans la foulée, le conseiller Zeid Ra’ad al-Hussein présentait ses préconisations pour éradiquer le fléau et l’impunité qui l’accompagne : mise en place de cours martiales dans les pays où des casques bleus sont déployés et adoption d’une convention internationale permettant à l’ONU d’engager des poursuites pénales contre son personnel civil. Près de quinze ans plus tard, alors que les États membres s’opposent toujours au morcellement de leur compétence juridictionnelle, l’exploitation et les violences sexuelles perdurent sur les terrains d’opération, comme en Centrafrique. Malgré les mesures déployées (création d’un poste de défenseur des droits des victimes, couvre-feux pour éviter les contacts entre la population locale et les employés des Nations unies en dehors des heures de service, travail de sensibilisation et d’éducation…) et la tolérance zéro prônée par l’actuel secrétaire général, António Guterres, près de cinquante nouvelles plaintes ont été enregistrées l’année dernière.

    Victimes oubliées
    Cette enquête recueille la parole de victimes oubliées – non signalées ou abandonnées par l’organisation –, les tentatives d’explication de responsables onusiens et le témoignage effarant du Français Didier Bourguet, seul civil condamné à ce jour, pour deux viols sur mineures, alors qu’il reconnaît avoir eu des rapports sexuels avec au moins une vingtaine d’enfants. Elle pointe ainsi l’intolérable impunité qui prédomine dans la grande majorité des cas.

    https://www.arte.tv/fr/videos/074593-000-A/onu-le-scandale-des-abus-sexuels
    #viols #impunité #pédophilie #pédocriminalité #documentaire #film_documentaire #casques_bleus #RDC #MINUSCA #Didier_Bourguet #plaintes #justice #faille_juridique #République_Centrafricaine #Centrafrique #abus_sexuels #code_blue #viols_sur_mineurs #Régiment_des_Diables_Rouges #casques_bleus_français #Innocence_en_danger (ONG) #tolérance_zéro #Fondation_Femme_Plus #grossesse #MONUSCO

    • Code Blue

      The Code Blue Campaign works to end impunity for sexual abuse by un personnel.


      The UN has a longstanding crisis caused, first, by UN personnel who commit sexual offenses against members of the populations they’re intended to serve and against other UN personnel and, second, by the institution’s response—the policies, procedures, and practices that create and sustain an institutional culture of impunity.

      We have identified three root causes of the UN’s culture of impunity:

      The institution has taken the liberty to manage its crisis internally.

      UN senior managers responsible for responding to and deliberating on individual cases are all rendered non-neutral by the conflicts of interest inherent in their positions: each is simultaneously called upon to represent and defend the best interests of the UN, the rights of the Organization’s accused employees and witnesses, and the rights of claimants.

      UN immunity makes the Organization’s “words and deeds” uniquely impervious to oversight or audit, shielding its functions and functionaries from external scrutiny and effectively negating the freedom of information that is a cornerstone of due process and a necessary precondition to equal justice for all.

      The Code Blue Campaign is concerned with overhauling several UN practices now in place that allow the UN Organization to dismiss and violate claimants’ fundamental rights to due process and neutral justice before the law:

      In addressing claims of “sexual exploitation and abuse” and “sexual harassment and assault” made against UN personnel, UN officials consistently misinterpret, misrepresent, and misapply UN immunity (an important legal protection intended to protect the multilateral work of the world body) to shield individual personnel from accountability and the Organization’s officials from reputational damage.

      The license to manage its sexual abuse crisis internally has evolved in tandem with the linear, largely unplanned growth of the UN system into a sprawling bureaucracy with many dozens of semi-autonomous “entities” that operate in relative isolation with barely monitored and rarely questioned authority accorded the heads.

      This combination of rapid de-centralization and unmonitored, quasi-independence and authority has in turn given rise within the various “entities” to dozens of inharmonious, non-coherent, and often conflicting policies, procedures, and practices for addressing sexual offense claims made against the personnel of those entities.

      The result is a non-system in which claimants and accused UN personnel associated with one entity of the UN Organization are subject to policies and procedures that may bear no resemblance to those followed by other entities of the same UN Organization. The only unifying factors across the system are the root causes of the UN’s culture of impunity for sexual offenses: the internal handling of all cases including those in which crimes beyond the UN’s “jurisdiction” are alleged; the misinterpretation and misapplication of UN immunity; and the inherent conflicts of interest underlying every case.

      The Code Blue Campaign has arrived at these conclusions through years of intense research. We have exposed several cases that illustrate the injustice, the incoherence, the innate and insurmountable conflicts of interest, and the long history of rights violations and abusive treatment by the UN Organization, primarily of victims but also of the accused. We argue that unjust UN policies and practices have, over decades, resulted in a culture of impunity for sexual “misconduct” ranging from breaches of UN rules to grave crimes. This represents a contravention of the UN Charter. Member States must intervene immediately. The General Assembly could end this crisis by divesting the UN Organization of any role in cases of “sexual misconduct,” and delegating the authority instead to an appropriate entity created, staffed by and reporting directly to the Member States, and entirely independent of the Organization.

      Member States have not yet come to the realization that the day of reckoning is approaching. If they do not take the initiative to fully recognize, understand, and solve a problem that has become an attention-getting Achilles heel, the UN’s sexual abuse crisis is likely to reach a pinnacle soon that could hobble the United Nations’ ability and authority to perform any of its functions. The UN could follow in the unenviable footsteps of another enormously powerful, largely secretive global institution whose former heights of moral authority are now universally queried: the Catholic Church.

      http://www.codebluecampaign.com

    • Taking action on sexual exploitation and abuse by peacekeepers: Report of an independent review on sexual exploitation and abuse by international peacekeeping forces in the Central African Republic

      Executive Summary

      I. Introduction

      When peacekeepers exploit the vulnerability of the people they have been sent to protect, it is a fundamental betrayal of trust. When the international community fails to care for the victims or to hold the perpetrators to account, that betrayal is compounded.

      In the spring of 2014, allegations came to light that international troops serving in a peacekeeping mission in the Central African Republic (“CAR”) had sexually abused a number of young children in exchange for food or money (the “Allegations”). The alleged perpetrators were largely from a French military force known as the Sangaris Forces, which were operating as peacekeepers under authorization of the Security Council but not under UN command.

      The manner in which UN agencies responded to the Allegations was seriously flawed. The head of the UN mission in CAR failed to take any action to follow up on the Allegations; he neither asked the Sangaris Forces to institute measures to end the abuses, nor directed that the children be removed to safe housing. He also failed to direct his staff to report the Allegations higher up within the UN. Meanwhile, both UNICEF and UN human rights staff in CAR failed to ensure that the children received adequate medical attention and humanitarian aid, or to take steps to protect other potential victims identified by the children who first raised the Allegations.

      Instead, information about the Allegations was passed from desk to desk, inbox to inbox, across multiple UN offices, with no one willing to take responsibility to address the serious human rights violations. Indeed, even when the French government became aware of the Allegations and requested the cooperation of UN staff in its investigation, these requests were met with resistance and became bogged down in formalities. Staff became overly concerned with whether the Allegations had been improperly “leaked” to French authorities, and focused on protocols rather than action. The welfare of the victims and the accountability of the perpetrators appeared to be an afterthought, if considered at all. Overall, the response of the UN was fragmented and bureaucratic, and failed to satisfy the UN’s core mandate to address human rights violations.

      By examining these failures and recommending reforms to deter future incidents of sexual violence by peacekeepers, this Report provides an opportunity for the UN to chart a new course of action and to undertake meaningful organizational change. If the Secretary-General’s zero tolerance policy is to become a reality, the UN as a whole—including troop contributing countries (“TCCs”)—must recognize that sexual abuse perpetrated by peacekeepers is not a mere disciplinary matter, but a violation of the victims’ fundamental human rights, and in many cases a violation of international humanitarian and criminal law. Regardless of whether the peacekeepers were acting under direct UN command or not, victims must be made the priority.

      In particular, the UN must recognize that sexual violence by peacekeepers triggers its human rights mandate to protect victims, investigate, report and follow up on human rights violations, and to take measures to hold perpetrators accountable. In the absence of concrete action to address wrongdoing by the very persons sent to protect vulnerable populations, the credibility of the UN and the future of peacekeeping operations are in jeopardy.

      https://reliefweb.int/sites/reliefweb.int/files/resources/Independent-Review-Report.pdf

      #rapport

    • Innocence en danger. Mouvement mondial de protection des enfants contre toutes formes de #violences notamment sexuelles.

      Innocence en Danger (IED) est un mouvement mondial de protection des enfants contre toutes formes de violences notamment sexuelles, présent dans une dizaine de pays et partenaire d’associations internationales actives dans la lutte contre la pédocriminalité.

      Le Directeur Général de l’Unesco, Fédérico Mayor, nomme en 1999, Homayra Sellier Présidente du mouvement de protection mondial de l’enfance. Depuis avril 2000, Innocence en Danger (IED) est une association Loi 1901 en France à vocation internationale. Elle est indépendante de tout organisme, déclarée à la préfecture de Paris, à but non lucratif et reconnue d’intérêt général.

      Innocence en Danger regroupe tous les acteurs militants de notre société : spécialistes d’internet, juristes, experts de l’enfance, décideurs des mondes politiques, économiques et médiatiques. Son but est de sensibiliser l’opinion internationale aux fléaux croissants rencontrés par l’enfance, afin de peser sur les décisions des gouvernements.

      Innocence en Danger constitue une force d’action, de sensibilisation, de proposition, d’éducation et d’information auprès des organisations gouvernementales ou non gouvernementales, des instances européennes et internationales, des entreprises, des écoles, des collectivités locales, des groupes de jeunes…

      Innocence en Danger tient le rôle de relais d’informations entre le public et les institutions publiques. Elle accompagne au quotidien les enfants victimes et le(s) parent(s) protecteur(s). Elle est la première et la seule association à avoir mis en place des séjours de résilience.

      https://innocenceendanger.org

      #violence #violences_sexuelles

  • Les règles des femmes, sujet d’un rapport inédit à l’Assemblée nationale | Le Huffington Post LIFE
    https://www.huffingtonpost.fr/entry/les-regles-des-femmes-sujet-dun-rapport-inedit-a-lassemblee-nationale

    Déplorant une “connaissance insuffisante” des filles et des femmes sur ce sujet, notamment concernant la “diversité des produits de protection”, les “précautions d’usage et d’hygiène” ou les “risques sanitaires”, les deux députées préconisent que le cycle menstruel soit systématiquement abordé dès la classe de 6e, et qu’un site internet public soit créé pour délivrer des “informations ludiques et accessibles”.

    “Informer au plus tôt c’est le mieux, dans un premier temps en abordant cette question de l’éducation à la sexualité”, a indiqué à l’AFP Laëtitia Romeiro Dias.

    C’est bien, sauf que l’éducation à la vie affective et sexuelle à l’école est prise en charge par des associations sous-dotées (et que personne à l’école n’est formé pour les remplacer).

    Baisses de financements des établissements d’information, de conseil conjugal et familial : on vous explique ! | Le planning familial
    https://www.planning-familial.org/fr/vie-du-mouvement/baisses-de-financements-des-etablissements-dinformation-de-consei

    Pour le Planning, sur l’ensemble du territoire, au vu des besoins, il n’y a pas de régions sur-dotées, il n’y a que des régions sous-dotées ! Comment poursuivre un travail de qualité et garantir l’égalité d’accès avec des moyens en baisse alors qu’ils ne suffisent déjà pas à couvrir les besoins ? Les besoins des populations et l’état des lieux des ressources pour y répondre devraient être les seuls critères recevables.
    Plutôt qu’une « répartition » des actions sur les territoires à moyens constants, démunissant les uns pour mal munir les autres, il est urgent d’augmenter la ligne budgétaire nationale affectée aux missions des EVARS EICCF : 2,8M€ pour toute la France métropolitaine et DROM, avec une moyenne de 800 000 jeunes par classe d’âge, c’est largement insuffisant !

    Ici aussi : https://twitter.com/KarinePlassard/status/1228048932619636737

    Je vais être obsessionnelle !
    Le planning familial du Puy de Dôme risque de fermer bientôt parce que l’état leur a retiré une subvention importante.
    Alors je sais Twitter c’est le Puy de Dôme loin des préoccupations de beaucoup d’entre vous mais pour nous ça veut dire beaucoup
    👇

    Le PF 63 intervient dans les collèges dans tout le département pour faire de la prévention. Pour cela l’asso était financé depuis des années.
    Il y a quelques mois, on leur a annoncé que désormais l’éducation nationale pourrait le faire seul, sauf que

    Sauf que les établissements continuent de solliciter le planning, car personne n’a été formé à quoique ce soit et que du coup, cette année aucun élève de collège n’aura d’intervention.
    Je rappelle que la loi prévoit 3 séances par an par classe d’âge ! C

    C’est une vrai mise en danger des jeunes...
    Par ailleurs ce manquement financier met en péril la structure même, la fermeture du planning 63 ça veut dire la fermeture du plus gros centre de planification du département

    Ça veut dire la fin des consultations pour des jeunes filles mineures qui venait avoir un suivi contraceptif, ça veut dire la fin de la prise en charge des femme victimes de violences, ça veut dire la fin des interventions auprès des migrantes, des détenues...

    La liste est longue de toutes les actions essentielles que mènent l’équipe du Planning familial, les attaquer en leur supprimant leur financement, c’est nous attaquer toutes !
    Il faut nous mobiliser, parce qu’aujourd’hui c’est ici et demain ce sera ailleurs !

    Même les capotes manquent... On le rappelle, c’est des investissements minuscules au regard de ce que leur manque peut coûter à la société en matière de santé, de violences à l’égard des femmes et de recul de leurs droits et de leur présence dans la sphère publique.

    Des pénuries de préservatifs gratuits inquiètent les associations | Slate.fr
    https://www.slate.fr/story/180273/penurie-preservatifs-planning-familial-mst-jeunes-prevention?amp

    Cet été, le Planning familial soulève pourtant une inquiétude. Il commence à s’alarmer d’un début de pénurie de préservatifs gratuits dans certains départements. Une préoccupation que l’association souhaite partager, notamment à travers une plateforme d’appels à témoignages, afin d’évaluer l’ampleur de la problématique sur les territoires.

    #santé #femmes #éducation_sexuelle #avortement #contraception #violences_sexuelles #IST #règles #préservatifs #Planning_familial

  • Je me souviens de Gabriel Matzneff (Élise Thiébaut, Le Club de Mediapart, 12.01.20)
    https://blogs.mediapart.fr/elise-thiebaut/blog/120120/je-me-souviens-de-gabriel-matzneff

    C’était notre monde. Notre contexte. Nos horizons. Et il nous a fallu beaucoup de temps, d’efforts et de péripéties pour que notre réalité dépasse leur fiction. Oui, nous avons été capables, finalement, de reprendre à notre compte cette #liberté-sexuelle qui s’exerçait trop souvent à nos dépens. Et ce n’est sans doute pas un hasard si en même temps que sont dénoncées les #violences_sexuelles et #sexistes grâce au mouvement #MeToo, surgit enfin une autre parole #féministe autrement plus émancipatrice sur le corps, sur la sexualité, sur le plaisir.

  • Quand BHL soutenait le pédocriminel Matzneff en 2018
    https://www.les-crises.fr/quand-bhl-soutenait-le-pedocriminel-matzneff-en-2018

    2018, une tout autre époque, où BHL soutenait Matzneff… Matzneff, Pinchard, Martinez Bernard-Henri Lévy, 19 mars 2018, La règle du je(u), arch Critique de « La Jeune Moabite » de Gabriel Matzneff, de « Hespérie » de Bruno Pinchard et de « Kairos Melancolia – Jacques Martinez Venise 2017 » de Guido Brivio. Bien des choses me tiennent à distance de […]

  • Aux États-Unis, l’Église évangélique luthérienne qualifie le sexisme de péché
    https://www.la-croix.com/Religion/Protestantisme/Etats-Unis-lEglise-evangelique-lutherienne-qualifie-sexisme-peche-2019-08-

    Ce texte a pourtant bien failli ne pas voir le jour. « Cette Église a révélé sa résistance à mener une conversation prolongée et une délibération morale sur les enseignements théologiques et éthiques concernant des préoccupations sociales pertinentes », raconte Mary Streufert qui a dû redoubler d’efforts pour ne pas laisser les membres du groupe de travail se décourager.

    De son côté, Jane Stranz, pasteure au sein de l’Église protestante unie de France et membre d’un groupe de réflexion sur la théologie féministe, salue « une tentative d’inscrire dans la doctrine sociale de l’Église la dénonciation du sexisme et du patriarcat. » « Je trouve ça normal, précise-t-elle toutefois. La Fédération luthérienne mondiale encourage en effet depuis très longtemps ses Églises membres à travailler pour la” justice de genre”. »

    Dans les années 1970, cette instance a lancé la campagne « Thursdays in black » ou « Jeudis noirs » qui invite hommes et femmes à se vêtir de cette couleur chaque jeudi pour protester contre les violences sexistes et la culture du viol.
    Rejeter les interprétations sexistes de la Bible

    La déclaration de l’ELCA pointe aussi la responsabilité de l’institution elle-même. « Le christianisme a été complice du péché de patriarcat et de sexisme à travers certaines croyances, pratiques et aspects de son histoire », regrettent les auteurs.

    Parmi les solutions mentionnées, une lecture de la Bible tenant compte du contexte de son écriture et rejetant les interprétations sexistes ; un enseignement religieux repensé ; l’utilisation d’un langage inclusif ; ou encore une répartition équitable de l’autorité et des fonctions de décision au sein de l’ELCA. L’assemblée s’est plus largement prononcée en faveur d’un accès équitable et abordable à la santé sexuelle et reproductive, et de la lutte contre les violences faites aux femmes.

    Les représentants des 9 100 congrégations évangéliques luthériennes ont par ailleurs réélu leur présidente, l’évêque Elizabeth Eaton. Ils ont aussi adopté d’autres textes, notamment une résolution condamnant le suprématisme blanc et une déclaration reconnaissant le rôle de leur Église dans le trafic d’esclaves entre le XVIIe et le XIXe siècle.

    https://s3.amazonaws.com/media.guidebook.com/upload/151152/sRQpAmUbA6luf2rk8lRamCpoXLxMQ5pIbOcO.pdf

    note ici l’#euphémisme

    Cette Église a révélé sa résistance à mener une conversation prolongée et une délibération morale sur les enseignements théologiques et éthiques concernant des préoccupations sociales pertinentes

    #méaculpa #église_luthérienne #protestants #sexisme #racisme #esclavagisme #violences_sexuelles

    Recherche dans le cours de https://seenthis.net/messages/818757 et si le signataire Pasteur G.Berner, Président du Consistoire de Paris-Nord s’avère être effectivement l’auteur de « La notion de liberté chez Luther
    Pasteur G. BERNER
    Edité par auto édité, 1980 »
    https://www.abebooks.fr/signe/notion-libert%C3%A9-Luther-Pasteur-G-BERNER/14709435374/bd

  • D’anciens compagnons brisent le silence sur des violences sexuelles à Emmaüs - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/020120/d-anciens-compagnons-brisent-le-silence-sur-des-violences-sexuelles-emmaue

    Deux anciens compagnons ont porté plainte pour #violences_physiques et #attouchements_sexuels contre un responsable de l’antenne #Emmaüs de #Chatou (Yvelines). Un autre ex-compagnon se plaint de faits similaires et plusieurs témoins attestent de coups, de propos à connotation sexuelle et de #baisers_forcés portés à des publics vulnérables. Emmaüs France ne semble pas avoir pris la mesure des faits exposés.

    #violences_sexuelles #abus_de_pouvoir

  • Anne-Claude Ambroise-Rendu, Histoire de la pédophilie, XIXe-XXIe siècle


    https://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CLIO1_042_0244#

    À quelques exceptions près (dont la thèse de sociologie soutenue en 2012 par Guillaume Brie, à l’Université Paris Ouest Nanterre La Défense, Traitement social de la criminalité sexuelle pédophile. Rapports de pouvoir et lutte des représentations entre agents chargés du contrôle et condamnés), rares sont les auteur.e.s en sciences sociales à avoir interrogé les violences sexuelles sur mineurs. L’intensité des émotions qu’elles suscitent aujourd’hui rend tout propos distancié difficilement audible, dicible, voire même pensable. En publiant une histoire de la pédophilie du xix e siècle à nos jours, Anne-Claude Ambroise-Rendu propose une lecture éclairante de cette problématisation moderne des violences sexuelles sur mineurs. Moins à partir des pratiques que des discours qu’elles suscitent (saisis à travers la justice pénale, les évolutions législatives, les archives policières, les faits divers journalistiques ou, pour la période plus récente, les investissements philanthropiques), son ouvrage montre la formulation progressive d’un intolérable contemporain. Ainsi, entre histoire des émotions collectives, de l’enfance, de la criminalité ou de l’expertise juridico-médicale, Histoire de la pédophilie, xix e - xx e siècle donne à voir la fabrique d’un regard et d’une indignation.

    2
    Le livre s’organise en dix chapitres qui couvrent de manière chronologique et thématique près de deux siècles d’abus sexuels sur mineurs. Le parti-pris de l’auteure permet de saisir comment des institutions produisent une clinique de la pédophilie en spécifiant, isolant et condamnant les violences sexuelles commises sur les enfants. Sans pouvoir entrer ici dans le détail des chapitres, on peut retenir que ce processus, initié au xix e siècle, s’est formalisé sous l’impulsion conjointe de la justice criminelle et de la médecine. Si Michel Foucault est un peu rapidement critiqué en début d’ouvrage pour sa lecture d’un cas particulier (p. 33), on voit à quel point ses travaux irriguent l’analyse de l’auteure pour penser la production d’un nouveau regard et la naissance d’un discours expert sur une violence que l’on formalise progressivement comme particulière, au fur et à mesure que l’enfance et la sexualité deviennent des objets de savoir.

    Histoire de la pédophilie : XIXe-XXIe siècles - Anne-Claude Ambroise-Rendu - Google Books
    https://books.google.com/books/about/Histoire_de_la_p%C3%A9dophilie.html?hl=de&id=5HIeAwAAQBAJ
    https://books.google.de/books/content?id=5HIeAwAAQBAJ&printsec=frontcover&img=1&zoom=1&edge=curl&imgt

    Histoire de la pédophilie : XIXe-XXIe siècles
    von Anne-Claude Ambroise-Rendu

  • R. Kelly accusé de pédophilie : un documentaire provoque une onde de choc
    https://www.telerama.fr/television/r.-kelly-accuse-de-pedophilie-un-documentaire-provoque-une-onde-de-choc,n60

    Diffusé la semaine dernière par la chaîne américaine Lifetime, la série documentaire “Surviving R. Kelly” décrit la star de R’n’B comme un prédateur sexuel ayant manipulé de nombreuses adolescentes. Souvent accusé, jamais condamné, R. Kelly pourrait cette fois ne pas s’en tirer à si bon compte.

    La rumeur court depuis des années, mais il a fallu la force d’un documentaire télé pour qu’enfin advienne un sursaut. La semaine dernière, la chaîne américaine Lifetime a lâché une bombe en diffusant Surviving R. Kelly (« Survivre à R. Kelly » en version française), un film en six parties sur la star de R’n’B, connue depuis les années 1990 pour ses tubes (I believe I can fly, Ignition...), ses collaborations avec les plus grands artistes (Jay-Z, Michael Jackson) et ses soixante millions d’albums vendus à travers le monde. En ligne de mire : les multiples accusations de détournement de mineures qui suivent le chanteur depuis des années, sans jamais vraiment nuire à sa carrière.

    Le montage a beau friser le sensationnalisme, le choc – et la nausée – n’a rien d’artificiel. En six heures, la cinquantaine de témoignages recueillis par le film (membres de la famille, anciens producteurs, ex-choristes, victimes...) dépeint R. Kelly comme un véritable prédateur sexuel, opérant depuis des années selon le même mode : le chanteur cible des jeunes femmes, souvent mineures, lors de concerts ou de déambulations dans des centres commerciaux, se montre tout d’abord charmant, leur promet de les aider dans leur carrière, puis flirte avec elles, les éloigne peu à peu de leur famille, avant d’entraîner les plus fragiles dans une sorte de harem dédié à son seul plaisir. Certains parlent de « secte », et pour cause : dans les propriétés de la star, le culte du chanteur atteint des dimensions difficilement imaginables. Sous emprise, les jeunes femmes doivent demander la permission avant d’effectuer le moindre geste (se déplacer, se nourrir, se laver...) et se montrer sexuellement disponibles. Le film suit ainsi plusieurs parents, cherchant désespérément à renouer contact avec leurs filles recluses dans les demeures de R. Kelly – le cinquième épisode filme même l’opération de sauvetage menée à Los Angeles par l’une des mères.

    #viol #pedoviol #violences_sexuelles #metoo

  • Laissez venir à eux les petits agneaux, ils les boufferons à Pâques.

    Cent soixante-quinze mineurs, pour la plupart des garçons âgés de 11 à 16 ans, ont été victimes d’agressions sexuelles entre 1941 et 2019 de la part de 33 membres de la congrégation catholique des Légionnaires du Christ, dont le fondateur fut longtemps protégé par le Vatican.
    ...
    En 2016, cette congrégation comptait 963 prêtres et 687 séminaristes ainsi que 121 paroisses. Ses membres sont appelés les « légionnaires du Christ ». Ils ont longtemps été appréciés du Saint-Siège et du pape Jean-Paul II.

    La Légion du Christ œuvre aussi auprès des laïcs dans de nombreux domaines tant sociaux que culturels, ils sont à l’origine de l’organe de presse Zenit.org qui diffuse des informations sur les activités du pape et du Saint-Siège.

    http://www.leparisien.fr/societe/175-mineurs-agresses-sexuellement-par-des-pretres-de-la-congregation-des-

    JP2 à été canonisé le 27 avril 2014 ce qui fait de lui le saint patron et protecteur des pédovioleurs.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Canonisations_des_papes_Jean_XXIII_et_Jean-Paul_II

    Au passage l’article utilise l’euphémisme #abus comme synonyme d’ #agression_sexuelle et #viol
    #culture_du_viol #violophilie #catholicisme #violences_sexuelles #pédocriminalité #amour

  • Le Mans : un médecin mis en examen pour agressions sexuelles sur des policières
    Six policières ont porté plainte contre lui après des attouchements. Le médecin est suspendu jusqu’à nouvel ordre.
    http://www.leparisien.fr/faits-divers/le-mans-un-medecin-mis-en-examen-pour-agressions-sexuelles-sur-des-polici

    Un médecin du Mans a été mis en examen ce jeudi pour « agressions sexuelles aggravées » et suspendu jusqu’à nouvel ordre, rapporte France Bleu Maine. Des décisions qui font suite aux plaintes de six policières qui auraient été ses victimes.

    Ce médecin était chargé des consultations médicales des fonctionnaires de police après leurs arrêts maladie ou blessures sur le terrain. C’est lors de ces consultations qu’il aurait eu des « gestes déplacés » et des « mains baladeuses », selon l’avocat des plaignantes. Certaines accusations sont récentes, d’autres remontent à plusieurs années.
    Le médecin travaillait pour la police depuis plusieurs années

    Selon France Bleu, dix femmes ont été entendues par les enquêteurs dans cette affaire. Six ont finalement décidé de porter plainte. Selon leur avocat, elle l’ont fait dans l’espoir « que cessent les agissements de ce praticien » qui travaillait pour la police depuis plusieurs années.

    Les enquêteurs estiment disposer d’indices « graves et concordants », justifiant la mise en examen du médecin et son placement sous contrôle judiciaire. Il fera l’objet d’une expertise psychiatrique et psychologique d’ici environ un an. D’ici là, il n’a pas le droit d’exercer la médecine jusqu’à nouvel ordre.

    En Moselle, le médecin-chef de la police pour le Grand Est avait fait l’objet d’accusations similaires en 2018. Neuf jeunes élèves policiers, sept femmes et deux hommes, avaient déposé plainte contre lui. Jugé pour des gestes déplacés et des agressions sexuelles commises durant les examens qu’il faisait passer à des fonctionnaires de police, il a été condamné à un an avec sursis et à une interdiction définitive d’exercer en juin dernier.

    –-
    En voila encore un qui a pu faire des victimes par dizaines. Ne pas confondre le medecin agresseur de flics du Mans avec celui de la Moselle qui a été condamné à du sursis pour des douzaines d’agressions sexuelles.
    La manière dont l’avocat des victimes qualifie les faits est inquiétante, son vocabulaire est celui de la #culture_du_viol et non du droit :

    C’est lors de ces consultations qu’il aurait eu des « gestes déplacés » et des « mains baladeuses », selon l’avocat des plaignantes.

    #violences_sexuelles #multirécidiviste #industrie_du_viol #masculinité

    • Making misery pay : Libya militias take EU funds for migrants

      When the European Union started funneling millions of euros into Libya to slow the tide of migrants crossing the Mediterranean, the money came with EU promises to improve detention centers notorious for abuse and fight human trafficking.

      That hasn’t happened. Instead, the misery of migrants in Libya has spawned a thriving and highly lucrative web of businesses funded in part by the EU and enabled by the United Nations, an Associated Press investigation has found.

      The EU has sent more than 327.9 million euros to Libya (https://ec.europa.eu/trustfundforafrica/region/north-africa/libya), with an additional 41 million approved in early December (https://ec.europa.eu/trustfundforafrica/all-news-and-stories/new-actions-almost-eu150-million-tackle-human-smuggling-protect-vulnerable), largely channeled through U.N. agencies. The AP found that in a country without a functioning government, huge sums of European money have been diverted to intertwined networks of militiamen, traffickers and coast guard members who exploit migrants. In some cases, U.N. officials knew militia networks were getting the money, according to internal emails.

      The militias torture, extort and otherwise abuse migrants for ransoms in detention centers under the nose of the U.N., often in compounds that receive millions in European money, the AP investigation showed. Many migrants also simply disappear from detention centers, sold to traffickers or to other centers.

      The same militias conspire with some members of Libyan coast guard units. The coast guard gets training and equipment from Europe to keep migrants away from its shores. But coast guard members return some migrants to the detention centers under deals with militias, the AP found, and receive bribes to let others pass en route to Europe.

      The militias involved in abuse and trafficking also skim off European funds given through the U.N. to feed and otherwise help migrants, who go hungry. For example, millions of euros in U.N. food contracts were under negotiation with a company controlled by a militia leader, even as other U.N. teams raised alarms about starvation in his detention center, according to emails obtained by the AP and interviews with at least a half-dozen Libyan officials.

      In many cases, the money goes to neighboring Tunisia to be laundered, and then flows back to the militias in Libya.

      The story of Prudence Aimée and her family shows how migrants are exploited at every stage of their journey through Libya.

      Aimée left Cameroon in 2015, and when her family heard nothing from her for a year, they thought she was dead. But she was in detention and incommunicado. In nine months at the Abu Salim detention center, she told the AP, she saw “European Union milk” and diapers delivered by U.N.staff pilfered before they could reach migrant children, including her toddler son. Aimée herself would spend two days at a time without food or drink, she said.

      In 2017, an Arab man came looking for her with a photo of her on his phone.

      “They called my family and told them they had found me,” she said. “That’s when my family sent money.” Weeping, Aimée said her family paid a ransom equivalent of $670 to get her out of the center. She could not say who got the money.

      She was moved to an informal warehouse and eventually sold to yet another detention center, where yet another ransom — $750 this time — had to be raised from her family. Her captors finally released the young mother, who got on a boat that made it past the coast guard patrol, after her husband paid $850 for the passage. A European humanitarian ship rescued Aimée, but her husband remains in Libya.

      Aimée was one of more than 50 migrants interviewed by the AP at sea, in Europe, Tunisia and Rwanda, and in furtive messages from inside detention centers in Libya. Journalists also spoke with Libyan government officials, aid workers and businessmen in Tripoli, obtained internal U.N. emails and analyzed budget documents and contracts.

      The issue of migration has convulsed Europe since the influx of more than a million people in 2015 and 2016, fleeing violence and poverty in the Mideast, Afghanistan and Africa. In 2015, the European Union set up a fund intended to curb migration from Africa, from which money is sent to Libya. The EU gives the money mainly through the U.N.’s International Organization for Migration (IOM) and the High Commissioner for Refugees. (UNHCR).

      But Libya is plagued by corruption and caught in a civil war. The west, including the capital Tripoli, is ruled by a U.N.-brokered government, while the east is ruled by another government supported by army commander Khalifa Hifter. The chaos is ideal for profiteers making money off migrants.

      The EU’s own documents show it was aware of the dangers of effectively outsourcing its migration crisis to Libya. Budget documents from as early as 2017 for a 90 million euro (https://ec.europa.eu/trustfundforafrica/sites/euetfa/files/t05-eutf-noa-ly-03.pdf) outlay warned of a medium-to-high risk that Europe’s support would lead to more human rights violations against migrants, and that the Libyan government would deny access to detention centers. A recent EU assessment (https://ec.europa.eu/trustfundforafrica/sites/euetfa/files/risk_register_eutf_0.pdf) found the world was likely to get the “wrong perception” that European money could be seen as supporting abuse.

      Despite the roles they play in the detention system in Libya, both the EU and the U.N. say they want the centers closed. In a statement to the AP, the EU said that under international law, it is not responsible for what goes on inside the centers.

      “Libyan authorities have to provide the detained refugees and migrants with adequate and quality food while ensuring that conditions in detention centers uphold international agreed standards,” the statement said.

      The EU also says more than half of the money in its fund for Africa is used to help and protect migrants, and that it relies on the U.N. to spend the money wisely.

      The U.N. said the situation in Libya is highly complex, and it has to work with whoever runs the detention centers to preserve access to vulnerable migrants.

      “UNHCR does not choose its counterparts,” said Charlie Yaxley, a spokesman for the U.N. refugee agency. “Some presumably also have allegiances with local militias.”

      After two weeks of being questioned by the AP, UNHCR said it would change its policy on awarding of food and aid contracts for migrants through intermediaries.

      “Due in part to the escalating conflict in Tripoli and the possible risk to the integrity of UNHCR’s programme, UNHCR decided to contract directly for these services from 1 January 2020,” Yaxley said.

      Julien Raickman, who until recently was the Libya mission chief for the aid group Médecins Sans Frontières, also known as Doctors Without Borders, believes the problem starts with Europe’s unwillingness to deal with the politics of migration.

      “If you were to treat dogs in Europe the way these people are treated, it would be considered a societal problem,” he said.

      EXTORTION INSIDE THE DETENTION CENTERS

      About 5,000 migrants in Libya are crowded into between 16 and 23 detention centers at any given time, depending on who is counting and when. Most are concentrated in the west, where the militias are more powerful than the weak U.N.-backed government.

      Aid intended for migrants helps support the al-Nasr Martyrs detention center, named for the militia that controls it, in the western coastal town of Zawiya. The U.N. migration agency, the IOM, keeps a temporary office there for medical checks of migrants, and its staff and that of the UNHCR visit the compound regularly.

      Yet migrants at the center are tortured for ransoms to be freed and trafficked for more money, only to be intercepted at sea by the coast guard and brought back to the center, according to more than a dozen migrants, Libyan aid workers, Libyan officials and European human rights groups. A UNHCR report in late 2018 noted the allegations as well, and the head of the militia, Mohammed Kachlaf, is under U.N. sanctions (https://www.un.org/securitycouncil/sanctions/1970/materials/summaries/individual/mohammed-kachlaf) for human trafficking. Kachlaf, other militia leaders named by the AP and the Libyan coast guard all did not respond to requests for comment.

      Many migrants recalled being cut, shot and whipped with electrified hoses and wooden boards. They also heard the screams of others emerging from the cell blocks off-limits to U.N. aid workers.

      Families back home are made to listen during the torture to get them to pay, or are sent videos afterward.

      Eric Boakye, a Ghanaian, was locked in the al-Nasr Martyrs center twice, both times after he was intercepted at sea, most recently around three years ago. The first time, his jailers simply took the money on him and set him free. He tried again to cross and was again picked up by the coast guard and returned to his jailers.

      “They cut me with a knife on my back and beat me with sticks,” he said, lifting his shirt to show the scars lining his back. “Each and every day they beat us to call our family and send money.” The new price for freedom: Around $2,000.

      That was more than his family could scrape together. Boakye finally managed to escape. He worked small jobs for some time to save money, then tried to cross again. On his fourth try, he was picked up by the Ocean Viking humanitarian ship to be taken to Italy. In all, Boakye had paid $4,300 to get out of Libya.

      Fathi al-Far, the head of the al-Nasr International Relief and Development agency, which operates at the center and has ties to the militia, denied that migrants are mistreated. He blamed “misinformation” on migrants who blew things out of proportion in an attempt to get asylum.

      “I am not saying it’s paradise — we have people who have never worked before with the migrants, they are not trained,” he said. But he called the al-Nasr Martyrs detention center “the most beautiful in the country.”

      At least five former detainees showed an AP journalist scars from their injuries at the center, which they said were inflicted by guards or ransom seekers making demands to their families. One man had bullet wounds to both feet, and another had cuts on his back from a sharp blade. All said they had to pay to get out.

      Five to seven people are freed every day after they pay anywhere from $1,800 to $8,500 each, the former migrants said. At al-Nasr, they said, the militia gets around $14,000 every day from ransoms; at Tarik al-Sikka, a detention center in Tripoli, it was closer to $17,000 a day, they said. They based their estimates on what they and others detained with them had paid, by scraping together money from family and friends.

      The militias also make money from selling groups of migrants, who then often simply disappear from a center. An analysis commissioned by the EU and released earlier this month by the Global Initiative Against Transnational Organized Crime (https://globalinitiative.net/migrant-detention-libya) noted that the detention centers profit by selling migrants among themselves and to traffickers, as well as into prostitution and forced labor.

      Hundreds of migrants this year who were intercepted at sea and taken to detention centers had vanished by the time international aid groups visited, according to Médecins Sans Frontières. There’s no way to tell where they went, but MSF suspects they were sold to another detention center or to traffickers.

      A former guard at the Khoms center acknowledged to the AP that migrants often were seized in large numbers by men armed with anti-aircraft guns and RPGs. He said he couldn’t keep his colleagues from abusing the migrants or traffickers from taking them out of the center.

      “I don’t want to remember what happened,” he said. The IOM was present at Khoms, he noted, but the center closed last year.

      A man who remains detained at the al-Nasr Martyrs center said Libyans frequently arrive in the middle of the night to take people. Twice this fall, he said, they tried to load a group of mostly women into a small convoy of vehicles but failed because the center’s detainees revolted.

      Fighting engulfed Zawiya last week, but migrants remained locked inside the al-Nasr Martyrs center, which is also being used for weapons storage.

      TRAFFICKING AND INTERCEPTION AT SEA

      Even when migrants pay to be released from the detention centers, they are rarely free. Instead, the militias sell them to traffickers, who promise to take them across the Mediterranean to Europe for a further fee. These traffickers work hand in hand with some coast guard members, the AP found.

      The Libyan coast guard is supported by both the U.N. and the EU. The IOM highlights (https://libya.iom.int/rescue-sea-support) its cooperation with the coast guard on its Libya home page. Europe has spent more than 90 million euros since 2017 for training and faster boats for the Libyan coast guard to stop migrants from ending up in Europe.

      This fall, Italy renewed a memorandum of understanding with Libya to support the coast guard with training and vessels, and it delivered 10 new speedboats to Libya in November.

      In internal documents obtained in September by the European watchdog group Statewatch, the European Council described the coast guard as “operating effectively, thus confirming the process achieved over the past three years” (http://www.statewatch.org/news/2019/sep/eu-council-libya-11538-19.pdf). The Libyan coast guard says it intercepted nearly 9,000 people in 2019 en route to Europe and returned them to Libya this year, after quietly extending its coastal rescue zone 100 miles offshore with European encouragement.

      What’s unclear is how often militias paid the coast guard to intercept these people and bring them back to the detention centers — the business more than a dozen migrants described at the al-Nasr Martyrs facility in Zawiya.

      The coast guard unit at Zawiya is commanded by Abdel-Rahman Milad, who has sanctions against him for human trafficking by the U.N.’s Security Council. Yet when his men intercept boats carrying migrants, they contact U.N. staff at disembarkation points for cursory medical checks.

      Despite the sanctions and an arrest warrant against him, Milad remains free because he has the support of the al-Nasr militia. In 2017, before the sanctions, Milad was even flown to Rome, along with a militia leader, Mohammed al-Khoja, as part of a Libyan delegation for a U.N.-sponsored migration meeting. In response to the sanctions, Milad denied any links to human smuggling and said traffickers wear uniforms similar to those of his men.

      Migrants named at least two other operations along the coast, at Zuwara and Tripoli, that they said operated along the same lines as Milad’s. Neither center responded to requests for comment.

      The U.N.’s International Organization for Migration acknowledged to the AP that it has to work with partners who might have contacts with local militias.

      “Without those contacts it would be impossible to operate in those areas and for IOM to provide support services to migrants and the local population,” said IOM spokeswoman Safa Msehli. “Failure to provide that support would have compounded the misery of hundreds of men, women and children.”

      The story of Abdullah, a Sudanese man who made two attempts to flee Libya, shows just how lucrative the cycle of trafficking and interception really is.

      All told, the group of 47 in his first crossing from Tripoli over a year ago had paid a uniformed Libyan and his cronies $127,000 in a mix of dollars, euros and Libyan dinars for the chance to leave their detention center and cross in two boats. They were intercepted in a coast guard boat by the same uniformed Libyan, shaken down for their cell phones and more money, and tossed back into detention.

      “We talked to him and asked him, why did you let us out and then arrest us?” said Abdullah, who asked that only his first name be used because he was afraid of retaliation. “He beat two of us who brought it up.”

      Abdullah later ended up in the al-Nasr Martyrs detention center, where he learned the new price list for release and an attempted crossing based on nationality: Ethiopians, $5,000; Somalis $6,800; Moroccans and Egyptians, $8,100; and finally Bangladeshis, a minimum $18,500. Across the board, women pay more.

      Abdullah scraped together another ransom payment and another crossing fee. Last July, he and 18 others paid $48,000 in total for a boat with a malfunctioning engine that sputtered to a stop within hours.

      After a few days stuck at sea off the Libyan coast under a sweltering sun, they threw a dead man overboard and waited for their own lives to end. Instead, they were rescued on their ninth day at sea by Tunisian fishermen, who took them back to Tunisia.

      “There are only three ways out of the prison: You escape, you pay ransom, or you die,” Abdullah said, referring to the detention center.

      In all, Abdullah spent a total of $3,300 to leave Libya’s detention centers and take to the sea. He ended up barely 100 miles away.

      Sometimes members of the coast guard make money by doing exactly what the EU wants them to prevent: Letting migrants cross, according to Tarik Lamloum, the head of the Libyan human rights organization Beladi. Traffickers pay the coast guard a bribe of around $10,000 per boat that is allowed to pass, with around five to six boats launching at a time when conditions are favorable, he said.

      The head of Libya’s Department for Combating Irregular Migration or DCIM, the agency responsible for the detention centers under the Ministry of Interior, acknowledged corruption and collusion among the militias and the coast guard and traffickers, and even within the government itself.

      “They are in bed with them, as well as people from my own agency,” said Al Mabrouk Abdel-Hafez.

      SKIMMING PROFITS

      Beyond the direct abuse of migrants, the militia network also profits by siphoning off money from EU funds sent for their food and security — even those earmarked for a U.N.-run migrant center, according to more than a dozen officials and aid workers in Libya and Tunisia, as well as internal U.N. emails and meeting minutes seen by The Associated Press.

      An audit in May of the UNHCR (https://oios.un.org/audit-reports, the U.N. refugee agency responsible for the center, found a lack of oversight and accountability at nearly all levels of spending in the Libya mission. The audit identified inexplicable payments in American dollars to Libyan firms and deliveries of goods that were never verified.

      In December 2018, during the period reviewed in the audit, the U.N. launched its migrant center in Tripoli (https://www.unhcr.org/news/press/2018/12/5c09033a4/first-group-refugees-evacuated-new-departure-facility-libya.html), known as the #Gathering_and_Departure_Facility or #GDF, as an “ alternative to detention” (https://apnews.com/7e72689f44e45dd17aa0a3ee53ed3c03). For the recipients of the services contracts, sent through the Libyan government agency LibAid, it was a windfall.

      Millions of euros in contracts for food (https://apnews.com/e4c68dae65a84c519253f69c817a58ec) and migrant aid went to at least one company linked to al-Khoja, the militia leader flown to Rome for the U.N. migration meeting, according to internal U.N. emails seen by the AP, two senior Libyan officials and an international aid worker. Al-Khoja is also the deputy head of the DCIM, the government agency responsible for the detention centers.

      One of the Libyan officials saw the multimillion-euro catering contract with a company named Ard al-Watan, or The Land of the Nation, which al-Khoja controls.

      “We feel like this is al-Khoja’s fiefdom. He controls everything. He shuts the doors and he opens the doors,” said the official, a former employee at the U.N. center who like other Libyan officials spoke anonymously out of fear for his safety. He said al-Khoja used sections of the U.N. center to train his militia fighters and built a luxury apartment inside.

      Even as the contracts for the U.N. center were negotiated, Libyan officials said, three Libyan government agencies were investigating al-Khoja in connection with the disappearance of $570 million from government spending allocated to feed migrants in detention centers in the west.

      At the time, al-Khoja already ran another center for migrants, Tarik al-Sikka, notorious for abuses including beating, hard labor and a massive ransom scheme. Tekila, an Eritrean refugee, said that for two years at Tarik al-Sikka, he and other migrants lived on macaroni, even after he was among 25 people who came down with tuberculosis, a disease exacerbated by malnutrition. Tekila asked that only his first name be used for his safety.

      “When there is little food, there is no choice but to go to sleep,” he said.

      Despite internal U.N. emails warning of severe malnutrition inside Tarik al-Sikka, U.N. officials in February and March 2018 repeatedly visited the detention center to negotiate the future opening of the GDF. AP saw emails confirming that by July 2018, the UNHCR’s chief of mission was notified that companies controlled by al-Khoja’s militia would receive subcontracts for services.

      Yaxley, the spokesman for UNHCR, emphasized that the officials the agency works with are “all under the authority of the Ministry of Interior.” He said UNHCR monitors expenses to make sure its standard rules are followed, and may withhold payments otherwise.

      A senior official at LibAid, the Libyan government agency that managed the center with the U.N., said the contracts are worth at least $7 million for catering, cleaning and security, and 30 out of the 65 LibAid staff were essentially ghost employees who showed up on the payroll, sight unseen.

      The U.N. center was “a treasure trove,” the senior Libaid official lamented. “There was no way you could operate while being surrounded by Tripoli militias. It was a big gamble.”

      An internal U.N. communication from early 2019 shows it was aware of the problem. The note found a high risk that food for the U.N. center was being diverted to militias, given the amount budgeted compared to the amount migrants were eating.

      In general, around 50 dinars a day, or $35, is budgeted per detainee for food and other essentials for all centers, according to two Libyan officials, two owners of food catering companies and an international aid worker. Of that, only around 2 dinars is actually spent on meals, according to their rough calculations and migrants’ descriptions.

      Despite the investigations into al-Khoja, Tarik al-Sikka and another detention center shared a 996,000-euro grant from the EU and Italy in February.

      At the Zawiya center, emergency goods delivered by U.N. agencies ended up redistributed “half for the prisoners, half for the workers,” said Orobosa Bright, a Nigerian who endured three stints there for a total of 11 months. Many of the goods end up on Libya’s black market as well, Libyan officials and international aid workers say.

      IOM’s spokeswoman said “aid diversion is a reality” in Libya and beyond, and that the agency does its best. Msehli said if it happens regularly, IOM will be forced to re-evaluate its supports to detention centers “despite our awareness that any reduction in this lifesaving assistance will add to the misery of migrants.”

      Despite the corruption, the detention system in Libya is still expanding in places, with money from Europe. At a detention center in Sabaa where migrants are already going hungry, they were forced to build yet another wing funded by the Italian government, said Lamloum, the Libyan aid worker. The Italian government did not respond to a request for comment.

      Lamloum sent a photo of the new prison. It has no windows.

      TUNISIA LAUNDERING

      The money earned off the suffering of migrants is whitewashed in money laundering operations in Tunisia, Libya’s neighbor.

      In the town of Ben Gardane, dozens of money-changing stalls transform Libyan dinars, dollars and euros into Tunisian currency before the money continues on its way to the capital, Tunis. Even Libyans without residency can open a bank account.

      Tunisia also offers another opportunity for militia networks to make money off European funds earmarked for migrants. Because of Libya’s dysfunctional banking system, where cash is scarce and militias control accounts, international organizations give contracts, usually in dollars, to Libyan organizations with bank accounts in Tunisia. The vendors compound the money on Libya’s black-market exchange, which ranges between 4 and 9 times greater than the official rate.

      Libya’s government handed over more than 100 files to Tunisia earlier this year listing companies under investigation for fraud and money laundering.

      The companies largely involve militia warlords and politicians, according to Nadia Saadi, a manager at the Tunisian anti-corruption authority. The laundering involves cash payments for real estate, falsified customs documents and faked bills for fictitious companies.

      “All in all, Libya is run by militias,” said a senior Libyan judicial official, who spoke on condition of anonymity for fear of risking his life. “Whatever governments say, and whatever uniform they wear, or stickers they put....this is the bottom line.”

      Husni Bey, a prominent businessman in Libya, said the idea of Europe sending aid money to Libya, a once-wealthy country suffering from corruption, was ill-conceived from the beginning.

      “Europe wants to buy those who can stop smuggling with all of these programs,” Bey said. “They would be much better off blacklisting the names of those involved in human trafficking, fuel and drug smuggling and charging them with crimes, instead of giving them money.”

      https://apnews.com/9d9e8d668ae4b73a336a636a86bdf27f

  • stop aux violences familiales, conjugales et sexuelles : Violences sexuelles dans l’enfance Enquête auprès des victimes de l’association Mémoire Traumatique et Victimologie conduite par Ipsos 7 octobre 2019
    https://stopauxviolences.blogspot.com/2019/10/violences-sexuelles-dans-lenfance.html

    Violences sexuelles dans l’enfance Enquête auprès des victimes de l’association Mémoire Traumatique et Victimologie conduite par Ipsos 7 octobre 2019

    #victimation #violences_sexuelles

  • A study on missing & murdered Indigenous women and-girls in states impacted by the Keystone XL pipeline
    Publications | SBI
    https://www.sovereign-bodies.org/publications

    Read our newest report, Zuya Winyan Wicayu’onihan: Honoring Warrior Women now! This report, published in partnership with Brave Heart Society, takes a deep dive into MMIWG (missing and murdered Indigenous women and girl) in Montana, the Dakotas, and Nebraska, and examines intersections of MMIWG and the Keystone XL pipeline, and lack of justice or safety for Native women in the region.

    #femmes #folles #industrie_pétrolière #violences_sexuelles #Keystone

    https://2a840442-f49a-45b0-b1a1-7531a7cd3d30.filesusr.com/ugd/6b33f7_27835308ecc84e5aae8ffbdb7f20403c.pdf

  • Un MOOC pour mieux appréhender les violences sexuelles dans le cadre professionnel

    La thématique des violences sexuelles prend actuellement une place considérable dans les débats sociétaux. Ce MOOC a pour ambition de montrer comment prévenir et réagir face à ce type de violence.

    En 1905, à Limoges, un groupe d’ouvrières de l’usine de porcelaine Haviland sont entrées en grève pour dénoncer les violences sexuelles faites par quelques-uns de leurs contremaîtres. Aujourd’hui, plus d’un siècle plus tard, malgré les avancés sociales, le phénomène persiste. Début 2019, une enquête sur les violences sexuelles menée par l’Ifop (Institut français d’opinion publique) pour la Fondation Jean-Jaurès démontrait que 60% des femmes européennes avaient déjà souffert au moins une fois au cours de leur existence de violences sexuelles ou d’atteintes sexistes dans le cadre de leur travail.

    Bien que les hommes soient aussi susceptibles de subir ces mêmes types de violence, ce sont les femmes qui en sont aujourd’hui les plus impactées. Dans une société Post #MeToo, les questions d’égalité entre hommes et femmes constituent un enjeu important aussi bien sur le point de vue politique que juridique.

    Les violences sexuelles et sexistes au travail sont des faits graves, caractérisés par plusieurs gestes effectués dans la finalité d’avoir un acte sexuel. Il peut s’agir d’agissements déplacés, de harcèlements physiques et moraux, de pressions psychologiques, de menaces verbales. Ces gestes représentent un abus de pouvoir pour les personnes qui en sont victimes, et peuvent causer d’importantes répercussions, par exemple une dépression, un isolement social, ou encore un suicide. Nul n’est protégé face à ce genre de violence, car il peut toucher tous les milieux socio-professionnels et peut parfois mener au licenciement de la victime. Aujourd’hui, le législateur prend de plus en plus la mesure de ce type de violence dans les textes de loi.

    L’université de Lille avec le soutien du Secrétariat d’État chargé de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, propose un MOOC consacré à ces questions s’intitulant : “ Violences sexuelles et sexistes au travail : prévenir et réagir ”. Le cours est segmenté en 5 semaines distinctes durant lesquelles les apprenants pourront suivre le quotidien d’une jeune femme fictive victime de violences sexuelles au travail. Ce MOOC de sensibilisation permet d’apprendre à réagir, psychologiquement, socialement et juridiquement face à ce type de situations.

    https://www.fun-mooc.fr/news/violences-sexuelles
    #MOOC #violences_sexuelles #formation

  • Les 400 culs - Pourquoi faire des toilettes séparées ? - Libération.fr
    http://sexes.blogs.liberation.fr/2019/11/18/pourquoi-faire-des-toilettes-separees-homme-et-femme

    Officiellement, ce sont les dames qui trouvent indécent d’avoir à faire leurs besoins dans des lieux de promiscuité. De nos jours encore, il semble d’ailleurs scandaleux que des hommes et des femmes puissent être amenés à faire leurs besoins dans un espace commun. La vision d’un pénis émergeant d’une braguette pourrait probablement heurter la sensibilité des femmes ?

    Agnès Giard est docteure en anthropologie mais visiblement elle n’a pas eu connaissance au cours de ses études des #violences_masculines et #violences_sexuelles et elle en est encore à trouver qu’une dick pick (ou l’exhibitionnisme IRL), c’est sympa.
    #toilettes

  • « Est-ce normal de devoir attacher un enfant ? » : le témoignage d’une infirmière confrontée à l’austérité
    https://www.bastamag.net/hopital-greve-infirmiere-aide-soignant-puericulture-budget-agnes-buzyn

    Tiphaine Todesco est infirmière puéricultrice dans un hôpital public de la région parisienne. Dans un témoignage publié sur Facebook, elle raconte le quotidien de son service : la course perpétuelle d’un enfant à un autre, et l’adaptation constante aux manques de moyens humains et matériels. A vous, consultant en ressources humaines qui sur RMC ce jeudi 14 novembre 2019 prétendez tout savoir de la situation de l’hôpital public et certifiez que les infirmières, aides soignants ou auxiliaires de (...) #Témoignages

    / #Luttes_sociales, #Conditions_de_travail, Santé , #Services_publics, A la une, Ma vie au (...)

    #Santé_ #Ma_vie_au_travail