Lecture Despentes - Séminaire Paul B. Preciado par Dali_Z
▻https://soundcloud.com/dali_z/lecture-despentes-seminaire-paul-b-preciado
Tout est possible et c’est une affaire de désirer autre chose
]]>« Lettre adressée à mes amis #blancs qui ne voient pas où est le problème... » - Virginie Despentes
▻https://www.franceinter.fr/emissions/lettres-d-interieur/lettres-d-interieur-04-juin-2020
#racisme
#racisme_institutionnel
#france
Césars : « Désormais on se lève et on se barre » | Virginie Despentes
►https://www.liberation.fr/debats/2020/03/01/cesars-desormais-on-se-leve-et-on-se-barre_1780212
Je vais commencer comme ça : soyez rassurés, les puissants, les boss, les chefs, les gros bonnets : ça fait mal. On a beau le savoir, on a beau vous connaître, on a beau l’avoir pris des dizaines de fois votre gros pouvoir en travers de la gueule, ça fait toujours aussi mal. Tout ce week-end à vous écouter geindre et chialer, vous plaindre de ce qu’on vous oblige à passer vos lois à coups de 49.3 et qu’on ne vous laisse pas célébrer Polanski tranquilles et que ça vous gâche la fête mais derrière vos jérémiades, ne vous en faites pas : on vous entend jouir de ce que vous êtes les vrais patrons, les gros caïds, et le message passe cinq sur cinq : cette notion de consentement, vous ne comptez pas la laisser passer. Source : (...)
]]>#couilles_sur_la_table
#Virginie_Despentes – #Queen Spirit – Binge #Audio
▻https://www.binge.audio/virginie-despentes-queen-spirit
Rosa Bonheur est évoquée ici :
▻https://seenthis.net/messages/750758
Mais ça m’a donné envie de lui consacrer une entrée pour elle toute seule, à partir de sa page Wikipédia
►https://fr.wikipedia.org/wiki/Rosa_Bonheur
Introduction :
Marie-Rosalie Bonheur, dite Rosa Bonheur, née le 16 mars 1822 à Bordeaux et morte le 25 mai 1899 à Thomery, est une artiste peintre et sculptrice française, spécialisée dans les scènes de genre avec des animaux, la peinture et la sculpture animalière.
La gloire qu’elle connait de son vivant faiblit rapidement après sa mort ; sa peinture est trop éloignée des tendances modernes. À partir de 1980, des publications biographiques l’associent aux débuts du féminisme en raison de la vie très émancipée qu’elle a menée.
Vie privée :
Au cours de ses années de jeunesse à la campagne, au château Grimont à Quinsac, Rosa Bonheur a la réputation d’être un garçon manqué, réputation qui la suivra toute sa vie et qu’elle ne cherchera pas à faire mentir, portant les cheveux courts et fumant des havanes. Elle se dit consciente qu’elle aurait été plus épanouie en étant à la fois artiste et mère, mais a toujours refusé de se marier, afin de rester indépendante, et en raison des mauvais souvenirs que lui a laissés l’attitude de son père vis-à-vis de sa mère. Et puisque le mariage fait des femmes des subalternes de l’homme, elle considère que cela l’aurait empêchée de se dévouer à son art. Considérée comme homosexuelle par nombre d’auteurs — ce que Rosa Bonheur a toujours réfuté —, elle a vécu avec deux femmes. La première, Nathalie Micas, rencontrée en 1837 (Rosa avait quatorze ans et Nathalie douze), qui deviendra peintre comme elle, et dont elle ne sera séparée qu’à la mort de cette dernière en 1889 ; la seconde, après le décès de Nathalie Micas, en la personne de l’Américaine Anna Klumpke, également artiste-peintre de talent, « boiteuse, de visage ingrat, lui témoignant une admiration totale qui ne demandait qu’à se muer en affection », qu’elle connut à l’automne 1889 et qu’elle reverra à plusieurs reprises. Elle vint vivre avec elle à By en juin 1898 pour faire son portrait (elle en fera 3, entre 1898 et 1899), et écrire ses mémoires. À la demande de Rosa Bonheur, elle y restera et deviendra sa légataire universelle.
La vie émancipée que menait Rosa Bonheur n’a pas fait scandale, à une époque pourtant très soucieuse des conventions. Comme toutes les femmes de son temps, depuis une ordonnance datant de novembre 1800, Rosa Bonheur devait demander une permission de travestissement, renouvelable tous les six mois auprès de la préfecture de Paris, pour pouvoir porter des pantalons dans le but de fréquenter les foires aux bestiaux ou de monter à cheval. Nathalie Micas avait également une autorisation de travestissement (visible au musée-château de By)
Toutefois de nombreuses rumeurs sur sa vie privée circulent et la font souffrir. Après son départ du foyer familial recomposé et la mort de son père, elle a réglé les dettes de ce dernier, et continué à aider financièrement son demi-frère : certains l’accusent d’en être la mère. Les soupçons d’homosexualité la peinent aussi ; elle fait valoir que l’époque est tolérante avec les artistes féminines, et que si elle l’avait été, il lui aurait très simple de l’assumer.
Pionnière :
En 1865, elle est la première femme artiste à recevoir la légion d’honneur. L’impératrice Eugénie la lui remet en mains propres, voulant démontrer que « le génie n’avait pas de sexe ». En 1894, elle devient la première femme promue au grade d’officier.
Elle accède à la grande peinture malgré toutes les barrières dévolues aux femmes avec son tableau Le Labourage nivernais en 1849, par le thème, la taille (H. 1,34 ; L. 2,6 m) et la composition. Cette œuvre fait référence à la peinture hollandaise et à La Mare au diable de George Sand. Les bovins traversent le tableau sur une ligne horizontale.
Elle dessine une stratégie commerciale pour assurer son indépendance financière. Elle constitue un atelier de production avec Nathalie Micas et Juliette Bonheur. Ses œuvres sont reproduites en estampes par la maison Goupil qui souhaite mettre l’art à la portée de tous, lui assurant une large diffusion. Elle donne interviews et photographies pour forger une légende autour de son personnage. Elle part en tournée avec son marchand d’art pour trouver son réseau de vente et faire la promotion de ses tableaux.
Elle est la première artiste dans l’histoire de la peinture qui voit le marché de l’art spéculer sur ses tableaux de son vivant.
Hommages :
Surpris qu’elles n’y soient pas, j’ai ajouté à la page Wikipédia un lien vers les guinguettes Rosa Bonheur (que je connaissais alors que je ne connaissais pas la peintre). La guinguette des #Buttes-Chaumont joue un rôle important dans le livre #Vernon_Subutex de #Virginie_Despentes... :
▻http://rosabonheur.fr
En hommage à la peintre, trois guinguettes parisiennes portent le nom de Rosa Bonheur. La première ouvre en 2008 dans le Parc des Buttes-Chaumont, la deuxième en 2014 en bords de Seine, au Port des Invalides, et la troisième en 2017 à Asnières-sur-Seine.
#Rosa_Bonheur #peintre #historicisation #femmes #pionnières #guinguette
]]> En racontant dans King Kong Théorie pour la première fois comment elle est devenue Virginie Despentes, l’auteur de Baise-moi conteste les discours bien-pensants sur le viol, la prostitution, la pornographie.
▻https://www.franceculture.fr/emissions/latelier-fiction/king-kong-theorie-de-virginie-despentes
J’écris de chez les moches, pour les moches, les frigides, les mal baisées, les imbaisables, toutes les exclues du grand marché à la bonne meuf, aussi bien que pour les hommes qui n’ont pas envie d’être protecteurs, ceux qui voudraient l’être mais ne savent pas s’y prendre, ceux qui ne sont pas ambitieux, ni compétitifs, ni bien membrés. Parce que l’idéal de la femme blanche séduisante qu’on nous brandit tout le temps sous le nez, je crois bien qu’il n’existe pas.
▻http://www.theatre-atelier.com/king-kong-th-orie-lo2407.html
#Virginie_Despentes #féminisme #création_sonore #théâtre
Je crois qu’on l’a oublié ici celui-ci :
#Virginie_Despentes : « Cette histoire de féminité, c’est de l’arnaque »
Annick Cojean, Le Monde, le 9 juillet 2017
▻http://www.lemonde.fr/culture/article/2017/07/09/virginie-despentes-devenir-lesbienne-c-est-perdre-40-kilos-d-un-coup_5158037
Les Inrocks - Virginie Despentes : “Ma colère est une colère de vaincu”
►http://www.lesinrocks.com/2017/05/26/livres/virginie-despentes-ma-col%c3%a8re-est-une-col%c3%a8re-de-vaincu-11947807
Je ne crois pas trop à l’ignorance dans ce pays. Je ne crois pas que le vote FN soit un vote contestataire, c’est un vote raciste, un vote pro-répression policière, un vote pro-torture, un vote de gens qui croient qu’il suffit de taper fort pour que tout rentre dans l’ordre. Un vote d’enfant qui croit qu’il faut que papa soit autoritaire et qu’alors tout va bien se passer. Il me semble que les électeurs FN imaginent que ça ne va s’appliquer qu’aux délinquants ou aux Arabes, et comme on leur explique que le problème en France, c’est pas la pauvreté et la confiscation des richesses, mais les Arabes, ils se disent que ça ira mieux.
Je suis surpris, SeenThis semble ignorer la présence de cet article alors que je suis persuadé d’avoir déjà lu ces propos.
L’article est sous #paywall mais via Facebook, je tombe sur cet autre extrait :
Les plus riches ont décidé de nous faire une guerre(...)Je fréquente des riches à Paris et leur indifférence est totale. Si tu leur dis qu’en Espagne, à 60 ans, on peut être obligé de travailler pour 2,60€ de l’heure, ils s’en foutent. Tu te rends compte qu’ils sont déjà prêts pour ce monde là. Dans leur tête c’est réglé : pour les pauvres, ça va être très dur, et ils s’en tamponnent.(...) On vivra entre riches dans des mini bulles bunkers. Tant pis pour les crevards. J’ai eu longtemps l’impression que les riches ne se rendaient pas compte, mais là je pense que c’est pire : c’est concerté, c’est ce qu’ils veulent, que les gens s’enfoncent dans une misère noire. Ils ne voient pas le travailleur comme un être humain mais comme un problème à gérer.
1) Elle parle cru, mais elle parle bien
2) Ça me rappelle que j’aimerais un jour réussir à écrire un post sur la façon dont le réchauffement climatique a été pris en compte par les élites, pour totalement s’en foutre, et accepter que finalement, limiter la hausse des températures n’était pas un objectif important. Cela en partant des décisions d’exploitation des gaz de schiste dans le monde entier, sous l’impulsion des US, et par les effets largement documentés du méthane sur le réchauffement climatique depuis longtemps, et qui ne font que se confirmer avec le temps qui passe. Et par l’absence totale de volonté d’encadrer ne serait-ce que symboliquement les fuites de ces gaz dans l’atmosphère.
D’ailleurs, il faudra ce jour là que je recherche la photo de nuit des US, où les lumières des puits brûlant le gaz en surpression illuminent le pays plus efficacement que les grandes villes.
#Virginie_Despentes : “Ma colère est une colère de vaincu”
Nelly Kaprièlian, Les Inrocks, le 26 mai 2017
►http://www.lesinrocks.com/2017/05/26/livres/virginie-despentes-ma-col%C3%A8re-est-une-col%C3%A8re-de-vaincu-11947807
Virginie Despentes : la France au scanner
▻https://www.franceculture.fr/emissions/linvite-des-matins/virginie-despentes-la-france-au-scanner
La romancière est notre invitée pour parler du très attendu tome 3 des aventures de Vernon Subutex, sorte de « Comédie humaine » des années 2010, du côté des vaincus, portée par une écriture « à l’os ».
J’ai rien attendu, j’ai pas encore lu les 2 premiers.
La sensation que moi j’ai, c’est que le punk a envahi complètement toute la culture dominante dans son imagerie, dans son son, dans une désinvolture, dans un nihilisme. /.../ Le punk est devenu très mainstream parce qu’il y’a un côté no future, on l’a tous maintenant, et on le sait quelque part, que peut-être demain tout s’arrête.
]]>« Vernon Subutex 3 », fin de série pour #Virginie_Despentes
▻https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/240517/vernon-subutex-3-fin-de-serie-pour-virginie-despentes
Canal Saint-Martin, à Paris, le 13 novembre 2016, un an après les attentats. © Reuters Ce mercredi paraît le troisième et dernier tome, très attendu, de #Vernon_Subutex.
]]>@gata cite ce texte :
« Avec moi » (le 7 mai)
Pierre Tevanian, Les Mots Sont Importants, le 30 avril 2017
►http://lmsi.net/Avec-moi-le-7-mai
Avec ce commentaire (►https://seenthis.net/messages/594094) :
Je ne sais pas trop quoi en penser mais Tevanian (dans son long texte, très bon et honnête, texte évoqué dans ce fil mais jamais cité pour l’instant, je crois) parle aussi de la peur (de sa peur) à la fin et il écrit aussi ça :
J’ai évoqué le paternalisme, c’est-à-dire ce mélange de posture antiraciste protectrice, de condescendance raciste et de tolérance sans limites à l’égard des discriminations, que Macron partage par exemple avec François Hollande. Mais dans beaucoup des prises de positions que j’ai lues, la question du racisme n’est même pas évoquée, et on se contente d’affirmer un lien mécanique entre l’ultralibéralisme de Macron et le triomphe du lepénisme dans cinq ans. Je reconnais dans ces équations simplistes une pauvreté intellectuelle typiquement franchouillarde, qui consiste d’une part à réduire le vote FN à un vote de protestation sociale, un vote ouvrier, un vote de pauvre, de perdant de la mondialisation libérale, bref un cri de souffrance, en minorant gravement la centralité du racisme dans ce vote (pourtant maintes fois revendiquée par les électeurs eux-mêmes, dans les enquêtes « sortie des urnes »), y compris dans sa frange ouvrière (qui par ailleurs ne représente qu’un septième du vote FN), et d’autre part à ne parler du racisme de cet électorat que comme un réflexe mécanique de peur de l’autre lié à la conjoncture économique – ce qui revient à nier les mécanismes sociaux, culturels et idéologiques spécifiques qui alimentent le racisme ou au contraire le battent en brèche.
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Je respecte et j’apprécie le travail de Tevanian, mais cette fois ci je ne suis pas d’accord, je ne sais pas ce que les autres en pensent.
Mona Chollet, Dominique Vidal et Pierre Tevanian, parmi d’autres, avancent cet argument : Macron ce sera le capitalisme, alors que Le Pen ce sera le capitalisme + le racisme. Ils ajoutent que le racisme est le point qui leur semble le plus important, et que c’est trop facile de s’abstenir pour des blancs qui n’en subiront pas les conséquences.
Je suis effectivement un blanc, un bourgeois relativement épargné par l’avenir sombre que nous proposent Trump et Le Pen, et aussi un marxiste qui pense que tout est d’abord question de domination sociale. Je suis conscient que l’un des effets les plus sévère, violent, injuste, cruel, insupportable est celui du racisme, de la discrimination de populations entières à cause de leurs origines, de leur aspect ou de leurs pratiques, et je suis aussi de ceux qui pensent que c’est l’une des questions les plus urgentes à régler, à combattre, et à laquelle il faut s’adresser. Néanmoins, je ne confonds pas l’effet et la cause. Je continue de croire (j’ai peut-être tort, mais je ne suis pas naïf) que le racisme n’est qu’une conséquence des inégalités sociales, du malaise social, de la crise sociale.
Je ne dis pas que le vote FN n’est qu’un vote d’ouvrier et de pauvres, mais oui, en total désaccord avec Pierre Tevanian, je dis que le vote FN est un vote de colère, de protestation, de perdants de la mondialisation libérale, de réflexe lié à la conjoncture économique, de laissés pour compte qui voient une classe dirigeante et financière s’enrichir de façon indécente tout en nous disant que c’est la crise et qu’il faut se serrer la ceinture, qu’on ne pourra plus avoir une retraite, une éducation et des soins gratuits, alors que notre pays et notre planète n’ont jamais été aussi riches, etc. C’est un vote de perte de confiance envers les hommes et les femmes politiques et leurs partis qui nous gouvernent et nous ruinent depuis des décennies, et qui assombrissent notre avenir. Cette perte de confiance, elle me touche aussi. Je ne vote pas Le Pen parce que je ne pense pas que ce soit la solution, mais je comprends la colère, et je comprends aussi le majeur dressé sous forme de Brexit, de Trump ou de Le Pen.
Alors oui, je pense que dans un tel contexte, le racisme n’est qu’une conséquence, la recherche d’une solution facile, d’un bouc émissaire à faire payer en temps de crise. Oui, je remarque que là où la crise est moins sévère, le fascisme et le racisme avancent moins fortement. Et nos dirigeants actuels en sont, à mon avis, triplement responsables : 1) car ce sont également eux qui, dans leurs discours, ont pointé du doigt ces boucs émissaires ; 2) parce que dans leurs pratiques, ils n’ont pas attendu le FN pour commencer déjà à les opprimer socialement, géographiquement, judiciairement etc. 3) parce que, ils le savent, le capitalisme pourra fleurir tout aussi bien sous un gouvernement FN.
Donc je suis convaincu que Macron n’est pas la solution à Le Pen. Macron est la cause de Le Pen, et celui qui jette de l’huile sur son feu. Pour combattre le racisme de Le Pen, il faut combattre sa source qui est, selon moi, dans l’ultralibéralisme de Macron. Je me demande même si on n’a pas perdu trop de temps à combattre le racisme sans combattre le capitalisme, car pendant ce temps, plus de 7 millions de Français ont rejoint le vote FN. Ce sont ces 7 millions de Français qui devraient poser question. Toute solution cherchée ailleurs, chez les abstentionnistes par exemple, est d’une myopie qui, me semble-t-il, ne résoudra rien, ni à court ni à long terme...
#France #Elections_présidentielles_2017 #Abstention #Barrage
#Pierre_Tevanian #Vote_FN #FN #Racisme
Depuis 2012, le Marché Noir permet de présenter toutes sortes de
travaux de micro publications difficilement visibles autrement
PCCBA ( ►http://www.le-terrier.net/pccba ) sera présent, dès demain soir (ça commence à 18h et ça finit à 22h demain, et les journées de vendredi et samedi sont ouvertes à partir de 14h, jusqu’à 18h).
Des tas de trucs que nous avons tout juste achevé seront présentés à cette occasion : le dernier Amici et le dernier Pré Carré , Temple & Jardin , toutes choses montrées dans le Terrier ces derniers jours, mais aussi des choses sur lesquelles nous travaillons discrètement depuis un moment à l’atelier : un deuxième livre de Lucas Taïeb (« On s’y retrouve tous »), dans un grand format vertical, cette fois-ci, avec une couverture
bichro en patamogravure de votre serviteur, un petit bidule
expérimental né d’un week-end avec Noémie Lothe et Aurélien Leif « LLL », et « BLU » un travail de furieux sur lequel nous nous escrimons depuis presque trois mois, consacré à la couleur bleue (30 exemplaires de format carré réalisés avec de la taille-douce, du bois gravé, des pochoirs au crayon de couleur, à la bombe, au carbone frotté, de la patatogravure, de la patamogravure, des estampages d’objets, de l’aquarelle, du cynaotype, de l’alugraphie, de la couture sur calque, des vignettes d’imprimerie en destruction graduelle, des réhauts d’acrylique, le tout pris dans une belle reliure japonaise au raphia)
j’espère pouvoir vous montrer tout ça ce week end, et causer avec vous pliage, couture, collage, estampe
Virginie Despentes inspire la « Playlist de Vernon Subutex » :
▻http://www.vernon-subutex.fr/vernon-subutex.html
#Virginie_Despentes #Vernon_Subutex #BO #Playlist #Musique #Littérature
]]>SURL | Casey et Virginie Despentes, la rencontre (1ère partie)
►http://www.surlmag.fr/casey-et-virginie-despentes-interview-part-1-2015
Beaucoup de choses ont été dites sur la rappeuse Casey et Virginie Despentes, l’écrivaine. Complexes, provocatrices, engagées, viscérales, il n’y a qu’une chose qu’on peut affirmer sans avoir peur de se tromper : les deux sont à l’image de leur plume. Deux femmes ancrées dans leur temps, mais nées trop tard ou trop tôt pour accepter de vivre conventionnellement. On a souhaité provoquer leur rencontre, parce que leurs oeuvres racontent comme peu l’état de notre monde, et parce que dans leurs textes rôdent la mort, la violence, la politique et l’amour. La vie, en somme.
#Virginie_Despentes #Casey #interview #rencontre
via #Rocé autre part
cc @supergeante ! :)
Une saison froide et rêche
▻http://blog.monolecte.fr/post/2015/02/19/une-saison-froide-et-reche
Un petit livre qu’on s’envoie comme un shoot entre les deux esgourdes, histoire de se rappeler que le monde est âpre et n’en finit pas de se casser la gueule. On se doute dès le départ qu’on ne va pas…Lire la suite →
#Le_petit_bout_de_la_lucarne #bouquin #civilisation #société #série
]]>Je viens de commencer Vernon Subutex de #Virginie_Despentes - après, rien mais tout à voir, la lecture de Même si en fin de compte, on devient évidemment soi-même, livre d’entretiens avec #David_Foster_Wallace - et bien, désolée, les gars, mais ça sent encore la tuerie forcenée.
Les infinis jeux mathématiques de David Foster Wallace
▻http://images.math.cnrs.fr/Les-infinis-jeux-mathematiques-de.html
« Je veux marcher à côté des mères, des salopes, des grosses »
▻http://www.liberation.fr/societe/2014/03/07/je-veux-marcher-a-cote-des-meres-des-salopes-des-grosses_985440
L’unité dans le féminisme, c’est possible ?
Quand le cortège du 8 mars, il y a une dizaine d’années, a refusé pour la première fois que les femmes voilées se joignent à la manifestation, je faisais partie de celles que ça a choqué. Ne sont-elles pas assez blanches pour se considérer comme des femmes ? Je ne suis pas une fanatique de la manifestation du 8 mars, mais si j’y vais, je ne vais pas vérifier auprès des meufs, une par une, si elles sont bien athées… j’ai envie de marcher à côté des mères au foyer, des femmes mariées, des travailleuses précaires, des transsexuelles, des salopes, des cadres supérieures, des lesbiennes, des grosses, des vieilles… Car au finale, nous partageons une identité : nous sommes les victimes « naturelles ». Quand un homme est torturé et tué en raison de la couleur de sa peau ou de sa religion on dit « attention, malheur, atteinte aux droits de l’homme, crime politique ! » Quand tous les jours des femmes sont torturées ou tuées parce qu’elles sont des femmes on dit « ah la la, les hommes, qu’est-ce qu’ils sont méchants ». Mais ce n’est pas politique ? Ah non, ça, c’est hormonal. Et très vite, le problème devient « mais elle faisait un jogging toute seule » ou « elle attendait le bus toute seule ». Bref, elle était dehors, elle était une femme et chacune d’entre nous doit se souvenir qu’elle n’est pas en sécurité, dehors.
Pourquoi de telles dissensions ?
Les questions qui divisent les féminismes nous séparent d’une façon particulièrement hostile. Cette violence est assez étonnante, car enfin, il n’y a pas beaucoup d’argent à se disputer, ni de postes de pouvoir, alors pourquoi sommes-nous incapables d’avoir des échanges qui nous enrichiraient ? Perso, le féminisme des « bonnes mamans » ne me concerne pas, mais ça m’intéresse de les écouter. Le féminisme musulman, je ne vais pas sauter de joie à chacune de leurs déclarations, mais ça m’intéresse. Ecouter les unes et les autres ne m’empêche pas de savoir où je me situe - par exemple, du côté de celles qui n’ont pas fait d’enfants. On est encore embourbées dans un délire de destin biologique. On a donné l’argent des écoles aux banques, on n’a pas ouvert de structures d’accueil pour les handicapés, il n’y a pas de travail, on va tailler dans les aides aux plus démunis - mais faites des enfants, sinon vous passerez à côté de votre destin biologique. Autant dire : enfoncez-vous le plus possible dans la merde. Je crois qu’il faut valoriser la position des femmes qui ne s’intéressent pas à la maternité. Ceaucescu appelait « les déserteuses » les Roumaines qui ne donnaient pas les cinq enfants exigés pour la patrie. Valoriser cette position, ce n’est pas mépriser les autres. On peut être mère de famille nombreuse et être en accord avec ce qu’on vit, et on peut aussi être une quadragénaire nullipare qui se félicite tous les jours de son choix. Ce qui n’empêche pas d’être solidaire des luttes pour la PMA (procréation médicalement assistée) pour toutes. Etre féministe, justement, ça pourrait être de dire : est-ce qu’on pourrait arrêter de définir à notre place ce qu’est la féminité ?
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