#viriarcat

  • Macron fait aussi turbuler les think tanks
    http://www.lemonde.fr/politique/article/2017/09/09/macron-fait-aussi-turbuler-les-think-tanks_5183334_823448.html

    Big bang dans le petit monde des think tanks. Déçus par la « macronphilie » de la plupart des cercles de réflexion actuels, une poignée de hauts fonctionnaires et d’universitaires ont décidé de lancer une nouvelle fondation, baptisée L’#Hétairie, du nom de ces clubs qui réfléchissaient à la démocratie sous la Grèce antique. Objectif ? « Produire et diffuser une réflexion de gauche sur l’ensemble des sujets qui structurent la vie politique française », précise un communiqué publié jeudi 7 septembre par l’association.

    • réfléchir à la démocratie ?
    Hétairie — Wikipédia
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Hétairie

    L’opposition à la démocratie
    Les hétairies ont souvent été en conflit avec les démocrates, et de la méfiance existait de chaque côté.

    • ou, avec les #Compagnons, attendre son Alexandre le Grand ?

    theses.fr – Sandrine Rinaldi , Les hétairoi, compagnons guerriers et amis, images et réalités politiques d’Homère à Alexandre le Grand
    http://www.theses.fr/2009PA100196

    Les hétairoi forment, dans le monde guerrier, un groupe d’hommes qui entoure un chef, avec pour principale fonction celle de le servir. Dans les poèmes homériques, l’hétairos est le guerrier qui accompagne son roi ou son chef en expédition, ou le compagnon qui reste dans l’oikos pour veiller sur les biens de celui qui est absent. En Macédoine, les hétairoi constituent, d’une part, les membres de la cavalerie macédonienne et, d’autre part, les hégèmones qui composent l’état-major. Les hétairoi sont ceux qui combattent, qui délibèrent et qui partagent le repas avec leur chef. Certains d’entre eux sont des intimes, du fait d’affinités particulières et de liens d’amitié ; ces relations personnelles s’expliquent, en général, par la notion d’âge. Ainsi, les principaux hétairoi d’un chef sont, pour la plupart, des hommes qui ont le même âge et, donc, qui ont grandi ensemble. La notion d’hétairos est attachée à un certain nombre de valeurs, comme le courage et la fidélité, et, de ce fait, cette notion se trouve liée à l’idéal héroïque. Ainsi, la force de cette communauté s’explique, certes, par le respect des valeurs, par un soutien mutuel, par des liens d’amitié, mais aussi par des pratiques sociales comme le don et le contre-don. Cependant, poussé à l’extrême, cet idéal devient hybris, démesure, et transforme les valeureux hétairoi en êtres orgueilleux, non plus soucieux de leur chef, mais de leur propre personne. Ces hétairoi deviennent, de ce fait, un danger pour le reste de la communauté ou le roi. Ce dernier n’a alors d’autre issue que celle de souhaiter, voire de tramer, leur disparition.

    Nouvelle #synarchie ?

    • Côté sexisme, remarquons que le membre d’une hétairie, devrait se dire
      • hétaïre (au masculin, puisqu’a priori, la forme est épicène), problème…
      • hétaïre (au féminin) est bien connu…
      hétaïre — Wiktionnaire
      https://fr.wiktionary.org/wiki/hétaïre

      1. (Grèce antique) Femme éduquée et de haut niveau social qui offre compagnie et services sexuels, souvent de manière non ponctuelle.

      2. (Par extension) (Soutenu et plaisant) Femme vénale, qui fait profession du commerce charnel, courtisane.

      d’où le prude Littré qui propose (1872-1877)

      • hétériste, le Wiktionnaire le reprend mais l’usage m’en parait absolument nul et ne serait sans doute absolument pas compris…
      hétériste — Wiktionnaire
      https://fr.wiktionary.org/wiki/hétériste

      1. Membre d’une hétérie

      d’autant plus que voisine le mot
      • hétérisme
      hétérisme — Wiktionnaire
      https://fr.wiktionary.org/wiki/hétérisme

      1. Prostitution, condition, mœurs des hétères.

      (en gros, on systématiquement la variante entre le é et le )

      Bref, il vaut mieux que ça reste masculin :-)

  • Les sociétés matriarcales à travers le monde
    http://www.madmoizelle.com/societes-matriarcales-monde-286441

    Une société matriarcale, ce n’est pas vraiment ce qu’on imagine ! On ne trouve pas vraiment de trace d’un peuple amazone où l’intégralité des pouvoirs symboliques, économiques, politiques et/ou militaires auraient/seraient détenus exclusivement par des #femmes.

    Ainsi le terme « #matriarcat », construit pour s’opposer à celui plus connu de « #patriarcat », ne permet pas, pris sans nuance, de décrire une culture existante ou ayant existé.

    Mais ne perds pas espoir, exploratrice en quête d’inconnu ! Il existe bien des peuples qui, en matière de répartition des rôles genrés dans la société, ont pris des voies radicalement différentes des nôtres. Partons à leur rencontre.

    Les Na, en Chine

    Aussi appelée « #Moso », cette ethnie du sud-ouest de la Chine est surprenante à bien des niveaux. Pour la caractériser, on parle de société #matrilinéaire, #matrilocale et #avunculaire !

    Un petit point s’impose donc : dans une société matrilinéaire, la #filiation passe par la mère, qui transmet notamment à ses enfants son nom et son futur héritage. Les Moso sont aussi dit « matrilocaux » car l’époux rejoint sa femme dans sa famille lors du mariage. Enfin, on parle de société avunculaire car ce sont les oncles maternels, et non les pères, qui s’occupent des enfants.

    • C’est curieux d’expliquer que lè matriarcat n’existe pas puis de faire un inventaire de ces cultures en les appelant tout de même matriarcat. Pourquoi ne pas dire simplement sociétés non-patriarcales ? Dans ces sociétés pseudo matriarcales, les femmes ne dominent pas les hommes, elles n’opriment pas les hommes, c’est juste qu’elles leurs servent moin de paillasson que d’habitude. Et dans notre monde façonner par et pour les hommes, lorsqu’une femme n’est plus un paillasson c’est forcement une dominatrice.

    • On me signale la société #Bijaro sur l’oiseau bleu
      BIJAGO PEOPLE : GUINEA BISSAU (AFRICAN) MATRIARCHAL TRIBE
      http://www.africanamerica.org/topic/bijago-people-guinea-bissau-african-matriarchal-tribe

      On the island of Orango Grande, in the Bijagos Archipelago, off the coast of Guinea Bissau, there is a matriarchal society where women possess all the power, where they organise themselves into associations which manage the economy, social welfare and the law.

    • Pourtant chez moi Le lien fonctionne. Et je me suis fondé sur l’extrait que tu as mis ici.
      Dans l’article en fait je voie pas trop ce qui est matriarcale chez les Mozo. Les femmes n’y dominent pas du tout les hommes, d’ailleurs c’est elles qui sont de corvée de chiotte et comme si les tâches domestiques n’étaient pas physiques : « Chez les Moso, la division du travail respecte la distinction entre travaux physiques pour les hommes et tâches domestiques pour les femmes. » Et quand les hommes « travaillent » les femmes font des « taches »

      Je dit pas Ca vis à vis de ta lecture de l’article @odilon , c’est juste que cette idee de matriarcat j’ai beau la retourner dans tous les sens Ca me semble être une grosse arnaque. Et quant tu écoute les gens (surtout les gens masculin) ils ont tous une grand mere bretonne (ou basque ou paysanne) qui portait la culotte sauf que des que tu creuse, la grand mère se tape tout le boulot et elle a une retraite misérable si elle en a une et pendant que Pepe joue a la pétanque c’est bien lui qui est proprietaire de la maison, de la voiture, de la grosse retraite, c’est lui qui décide de ce qui est important meme si Ca se voie pas lè dimanche au repas de famille (enfin si on veux pas voire). Pour le matriarcat Ca me semble tout pareil.

    • matricien.org est une source vraiment douteuse et à mon avis très sournoisement antiféministe. Ce site est justement très présent sur tous les espaces féministes au sujet du pseudo matriarcat alors que je ne trouve rien de féministe sur ce site et même il y a des articles de pur troll masculiniste (par exemple sur le nazisme comme exemple de matriarcat).
      https://matricien.org/nsdap
      https://matricien.org/geo-hist-matriarcat/europe
      il crain ce site je trouve problématique qu’il soit utilisé par des féministes croyant y trouver des infos scientifiques alors que c’est du grand n’importe quoi essentialiste et à mon avis très proches de groupes neo-nazis.

      edit : désolé je radote :)
      https://seenthis.net/messages/506423#message516343

      edit 2 : voire aussi ici https://seenthis.net/messages/129936

      edit 3 : " j’ai insisté pour que ça ne soit pas qualifié de « plus dur » que pour une femme" arf j’y ai été confronté aussi il y a peu mais c’était à propos du viol, sois disant pire pour les hommes. Et au sujet de ce que tu dit ce matin je suis tombé (ou retombé) sur ce texte (excellent) qui devrait t’interesser : http://lmsi.net/Le-mythe-des-hommes-battus

      edit 4 : On parle rarement de #viriarcat mais je pense que ce mot peut être utile pour éviter certaines confusions liée au mot "patriarcat" en particulier dans ce contexte.

    • « dans une société matrilinéaire, la #filiation passe par la mère ». C’est pareil chez les Juifs, on est Juif par sa mère.
      Et c’est même une évidence pour toute société raisonnable : « maman sûr, papa peut-être ».
      Et là je pense à la fameuse phrase « Mon mari m’a tellement trompée, que je ne suis pas sûre d’être la mère de mes enfants » :)

  • Le #patriarcat viendrait t-il de l’#agriculture et du #désert ?

    (Edit : je colle mon premier commentaire pour que ce soit plus compréhensible)
    Pour être plus précis, l’article sur saharasia tente de corréler les cultures patriarcales avec les peuples du désert. Mais sur les cartes il y a plusieurs divergences : l’Australie désertique des aborigènes n’est pas patriarcale, et certaines zones patriarcales (Est des USA, Chine du Sud, îles Pacifiques, Amérique centrale) ne sont pas désertiques. j’ai regardé les centres de domestication (découvertes indépendantes de l’#agriculture), et bingo, ça correspond plutôt bien. Peut être que l’agriculture est la condition d’apparition du patriarcat, et que les déserts sont des terrains propices d’expansion à cause des mythologies induites par les facteurs climatiques.

    A Saharasian climate linked geographical pattern in the global cross-cultural data on human behavior, James DeMeo
    http://eclectic.ss.uci.edu/~drwhite/worldcul/14-2DeMeo.pdf

    Of significance is the fact that Saharasia has for 6000 years of human hi story constituted the largest single contiguous region of harsh desert , with the most extreme conditions affecting life, found on planet Earth. Of further significance from an ancient-historical perspective, is the observation from paleoclimatic research, that this same broad belt of harsh desert was, prior to c.4000-3500 BCE, a well-watered gra ssland savannah, with year-round streams, large rivers, and both small and large freshwater lakes. As I have summarized previously (DeMeo 1986, 1991, 1998), the bulk of evidence de monstrates a dramatic environmental transformation from wet to dry conditions primarily around c.4000-3500 BCE — the most dramatic and widespread climate change since the end of the Pleistocene glacial epoch, in fact — triggering devastating widespread famine, starvation, land-abandonment and mass migrations to wetter regions among developing hum an village-level and c ity-state societies.
    Consequent to these widespread social change s, one finds recorded in both the archaeology and history of the region, the first clear and unambiguous evidence for major organized warfare and other aspects of institutionalized so cial violence. These social transformations appear firstly within Saharasia, intensifying along exotic rivers with more secure water resources, where human culture is seen to gradually organize into the plethora of exceedingly violent divine-king despotic states recorded in ancient history

    Voir aussi
    Are the Desert People Winning ?
    http://discovermagazine.com/2005/aug/desert-people

    Textor’s work highlights other differences between desert and rain forest societies. Purchasing or indenturing wives is far less prevalent among rain forest peoples. And in rain forest cultures, related women tend to form the core of a community for a lifetime, rather than being shipped off to serve the expediency of marriage making. In desert cultures, women typically have the difficult tasks of building shelters and wandering in search of water and firewood, while the men contemplate the majesty of their herds and envision their next raid. Among rain forest cultures, it’s the men who are more likely to do the heavy lifting. Rain forest cultures also are less likely to harbor beliefs about the inferiority of women; you won’t be likely to find rain forest men giving thanks in prayer that they were not created female, as is the case in at least one notable desert-derived religion. Finally, desert cultures tend to teach their children to be modest about nudity at an earlier age than in rain forest cultures and have more severe strictures against premarital sex.

    #sexisme #visualisation #écologie #climat

    • Pour être plus précis, l’article sur saharasia tente de corréler les cultures patriarcales avec les peuples du désert. Mais sur les cartes il y a plusieurs divergences : l’Australie désertique des aborigènes n’est pas patriarcale, et certaines zones patriarcales (Est des USA, Chine du Sud, îles Pacifiques, Amérique centrale) ne sont pas désertiques. j’ai regardé les centres de domestication (découvertes indépendantes de l’#agriculture), et bingo, ça correspond plutôt bien. Peut être que l’agriculture est la condition d’apparition du patriarcat, et que les déserts sont des terrains propices d’expansion à cause des mythologies induites par les facteurs climatiques.

    • Peut être que l’agriculture est la condition d’apparition du patriarcat

      Y en a qui disent que dans un lointain passé les hommes ne comprenaient pas comment les femmes faisaient parfois sortir des enfants de leur ventre, et que le jour où ils ont compris qu’ils y étaient pour quelque-chose ça a été un grand pas à la fois dans l’élevage (gestion des cheptels avec mâles reproducteurs, encadrement des périodes de saillies etc.) et dans l’asservissement de la femme, à un moment où la sédentarisation rendait possible une plus grande fécondité (les agriculteurs n’ayant plus à marcher autant que des chasseurs cueilleurs on pouvait avoir des naissances plus rapprochées sans le délai nécessaire à ce que l’enfant précédent puisse marcher seul) et où la notion même de fécondité devenait synonyme de richesse, tant pour ce qui est des troupeaux que pour ce qui est de la descendance.
      Ajoute à ça la présence de surplus stockables (les céréales) et tu as dans le même basculement l’apparition du patriarcat, de l’élevage/céréaliculture et du capitalisme.
      (l’#horticulture c’est mieux, cherchez pas :-))

    • Ça me parait très louche d’avoir un culte de la fécondité/fertilité au paléolithique, j’ai jamais entendu parler de ça avant et je ne pense pas que les chasseurs cueilleurs avaient à se soucier particulièrement de la fertilité (souvent sous entendant « à un endroit précis »), et universellement ils avaient/ont un culte animiste.

      Je pense qu’il y aurait beaucoup à prendre du côté de Cauvin et de son « Naissance des divinités, naissance de l’agriculture » qui postule que l’agriculture n’est arrivée qu’après un changement de divinités. Toujours pas eu le courage de le lire car c’est très universitaire sur les résultats de fouilles tout ça.

    • @koldobika Un gros point de basculement aussi c’est l’apparition des grosses infrastructures agricoles comme les systèmes d’irrigation, car à partir de ce moment là il y a clairement une hiérarchie et un monopole. Ce n’est « plus » seulement une question d’accumulation de richesse par le stockage des grains.

    • Ça me parait très louche d’avoir un culte de la fécondité/fertilité au paléolithique, j’ai jamais entendu parler de ça avant et je ne pense pas que les chasseurs cueilleurs avaient à se soucier particulièrement de la fertilité (souvent sous entendant « à un endroit précis »), et universellement ils avaient/ont un culte animiste.

      Non justement, cette valorisation de la fécondité serait plutôt apparue avec l’agriculture.

      Ce n’est « plus » seulement une question d’accumulation de richesse par le stockage des grains.

      Non bien sûr tout ne se résume pas aux céréales, mais elles sont quand même un élément clé pour bon nombre de choses (apparition des villes, spécialisation des métiers, spéculation...).

    • Non justement, cette valorisation de la fécondité serait plutôt apparue avec l’agriculture.

      Oui mais ton lien n’est pas très clair sur le sujet :

      affirme que c’est l’époque magdalénienne (dernière phase du
      Paléolithique, comprise entre environ 17 000 et 10 000 ans av. J.-C) des grandes chasses qui amena peu à peu (indépendamment des régions ou civilisations du monde) le patriarcat.
      Au Paléolithique, un culte était voué à la fécondité qui était féminin

      Non bien sûr tout ne se résume pas aux céréales, mais elles sont quand même un élément clé pour bon nombre de choses (apparition des villes, spécialisation des métiers, spéculation...).

      Oui les céréales nous ont bien mis dedans. Cela dit je crois que les villages étaient là avant grâce à le récolte abondante des céréales sauvages. Pour la spécialisation je me demande pas si ça serait pas venu avec les barrages justement, mais c’est juste une intuition

    • Ah oui en effet y a des éléments à nuancer pour ce qui est des cultes. Mais j’ai lu à plusieurs endroits qu’en même temps que l’apparition de l’agriculture les gens passaient de divinités féminines immanentes à des divinités masculines et plus désincarnées. Faudrait que je retrouve les sources (y avait Starhawk dans le lot).

    • Je suis génée par ton affirmation que les aborigènes d’Australie ne sont pas patriarcaux @nicolasm . Si les aborigènes d’Australie ne sont pas patriarcaux alors ca serait bien de dire ce qu’illes sont.

      Sur la non-existance du matriarcat je conseil cette émission qui explique l’histoire de ce mot et pourquoi il ne sert à rien et ne pourra jamais être utile parce qu’il est une construction patriarcale qui s’imagine une symétrie à la domination des hommes : https://www.franceculture.fr/emissions/la-fabrique-de-l-histoire/la-fabrique-de-l-histoire-jeudi-19-mai-2016

      Sur le prétendue non patriarcat des aborigènes, google me renvoie essentiellement vers le site matricien, un site à tendances fasciste proche des masculiniste et hoministes que je dénonce régulièrement et qui prétend que le nazisme etait matriarcale et autres fadaises. Le site indique seulement que ce peuple est matrilinéaire, ce qui n’est absolument pas matriarcale.

      Les peuples chasseurs-ceuilleurs etaient peut être moins extrémistes dans les inégalités patriarcales que les agriculteurs mais de là à dire qu’ils n’étaient pas patriarcaux ca me semble pas possible. Je rappel qu’il existe des viriarcat qui ne passent pas par le père mais par les oncles et frères. C’est vrai que le mot patriarcat n’est pas adapté à ses peuples mais il existe le mot « viriarcat » qui devrais d’ailleur être un peu plus utilisé afin de ne pas apporter de l’eau au moulin des misogynes matriciens.

      #viriarcat #matriarcat #patriarcat #matriciens

    • @mad_meg : ce n’est pas moi qui dit qu’ils ne sont pas pratriarcaux, mais l’étude citée. Voir qu’elles sont ses critères (je n’ai pas accès à l’étude ici). Mais il me semble que patriarcat et matriarcat apparaissent avec l’agriculture. Après je me rends compte que j’associe surtout les *atriarcats avec l’héritage et le pouvoir que cela procure. Dans ce sens ça n’a pas lieu d’être du point de vue des chasseurs-cueilleurs qui ne possèdent rien. Mais sur les autres aspects (domination) je n’ai pas d’éléments à apporter

    • Désolé @nicolasm si j’ai été vive dans mon dernier commentaire, c’est que j’aime pas du tout cette idée de matriarcat et le sujet me passionne. Je n’ai pas lu l’étude non plus mais matriarcat la plus part du temps ca veut dire matri-linéarité et ici ca semble être le cas. La linéarité n’est pas toujours liée au pouvoir (surtout la linéarité des femmes) et c’est même pas un indice de moindre oppression des femmes si on prend par exemple les juifs orthodoxes du catalogue Ikéa qui ne peuvent pas voire une femme en peinture mais ont une filiation matrilinéaire.

      Personnellement je refuse l’utilisation du mot matriarcat car il fait croire à une possible symétrie des horreurs que les hommes font subir aux femmes dans le patriarcat/viriarcat. Le mot donne corps à un mythe celui du sexisme inversé et en lui même il est une euphémisation du patriarcat. Historiquement Matriarcat c’est un mot et une idée crée par des misogynes pour prouver l’infériorité des femmes. C’est une invention patriarcale de A à Z. Et ca ne fait pas du tout consensus chez les scientifique, la notion est même plutot rejeté aujourd’hui il me semble.

      Dans le meilleur des cas les sociétés que les gens appellent « matriarcales » sont seulement moins oppressives que les sociétés traditionnelles. Dire que les femmes y détiennent une somme de pouvoirs supérieurs à celui détenu par les hommes ou dire qu’elle détiennent les pouvoirs qui sont symboliquement les plus important dans tel ou tel type de société me semble vraiment aller un peu vite en besogne. Surtout que Matriarcat c’est toujours employé dans le plus grand flou, sans définir ce qu’on entend par ce mot. Domination des femmes, société égalitaire, société légèrement moins patriarcales que d’autres ou sociétés patriarcales seulement matrilinéaires, tout ca est confondu avec le mot matriarcat. Et ceci fait le jeu des masculinistes, d’ou leur présence massive sur le sujet en France via le site matricien.

      Ce qui me pose aussi vraiment problème avec ce matriarcat c’est qu’il crée une division des sociétés en oppositions binaire patriarcat-matriarcat. c’est réducteur de l’imaginaire collectif et ca évacue l’idée même des sociétés égalitaires ou non fondés sur la domination de sexe et genre. A lire et écouté ce qui se dit sur le sujet c’est comme si entre patriarcat et matriarcat il n’y avait absolument rien.

      Par rapport à l’agriculture il me semble que les dernières découvertes indiquent qu’on est passé d’une société peut être peu oppressive ou égalitaire à cause de la taille des groupes, à une société patriarcale hardcore qui a généré des blessure tellement profondes chez les femmes qu’on se retrouve avec un dimorphisme sexuel qui n’existait pas avant. Dimorphisme qu’on trouve aussi chez les chasseureuses-ceuilleureuses contemporain·ne·s et chez les prétendus peuples matriarcaux soit dit en passant.

      Je me demande pourquoi il y a une telle quête collective du matriarcat, alors qu’on devrait plutot être en quête d’exemple de sociétés égalitaires, non oppressives, non fondés sur la domination. Qu’est ce qu’on aurais à apprendre du matriarcat si ca existait ? C’est juste une tyrannie pour une autre.

      En tout cas c’est passionnant ces nouvelles découvertes sur l’agriculture, ca m’inspire plein de grands dessins. Merci à vous tou·te·s sur @seenthis pour toutes ces ressources.

    • Je n’ai pas trouvé ton commentaire « vif » :)
      Sujet passionnant en effet, merci de partager tes connaissances.

      Il y a plusieurs notion liées mais pas forcément équivalentes, et c’est parfois difficile de comprendre quelles notions sont nécessaires et/ou suffisantes pour engendrer certaines situations.

      Entre sédentarisation, agriculture, propriété privée, division du travail, hiérarchie parmi les humains, domination de l’homme sur la femme, patriarcat, hérédité ...

    • Je comprends bien tes réticences sur l’utilisation de « matriarcat » et effectivement je n’avais pas identifié les problèmes.

      Ce qui me séduit dans l’idée que je me fait du matriarcat, c’est que dans une société où l’on peut être propriétaire de terres et de moyens de production, il faut une notion d’hérédité. Et celle-ci est beaucoup plus logique si cette filiation passe par la mère, d’un point de vue biologique, que de la faire passer par le père avec tous les problèmes que cela engendre pour garantir la paternité (monogamie, contrôle de la sexualité des femmes ...)

    • Les mots que vous recherchez ne seraient-ils pas patri- et matri-linéaire ?

      Juste pour le « abusiv. »

      matriarcat n. m. Régime social ou juridique basé sur la seule filiation maternelle. ¶ Abusiv. Régime social dans lequel la mère, la femme joue un rôle prépondérant ou exerce une grande autorité.

      patriarcat n. m. 1. RELIG Dignité de patriarche (sens 3). ­ Étendue de territoire soumise à sa juridiction. Le patriarcat d’Antioche.
      2. SOCIOL Régime social dans lequel la filiation est patrilinéaire et l’autorité du père prépondérante dans la famille (par oppos. à matriarcat).

      patrilinéaire adj. ETHNOL Se dit d’un type de filiation ou d’organisation sociale qui ne prend en compte que l’ascendance paternelle. Ant. matrilinéaire.

      matrilinéaire adj. ETHNOL Qualifie un mode de filiation et d’organisation sociale reposant sur la seule famille maternelle. Ant. patrilinéaire.

      (source : dictionnaire Hachette :-) )