• Var : un homme tue son voisin tunisien par balles et diffuse des vidéos racistes
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2025/06/01/var-un-homme-tue-son-voisin-tunisien-par-balles-et-diffuse-des-videos-racist

    Le mis en cause a également blessé, samedi soir, un autre voisin, de nationalité turque. Il a « diffusé avant et après son passage à l’acte deux vidéos sur son compte d’un réseau social au contenu raciste et haineux », a fait savoir le procureur.

    Dans Var matin :

    Samedi soir, un habitant de Puget-sur-Argens a tué un voisin par balle avant d’en blesser un autre. Traqué par le GIGN, il s’est rendu dimanche matin. Le crime pourrait avoir été motivé par la haine des étrangers.

    https://archive.ph/SZlO7

    Le tir sportif, c’est le culte des #armes_à_feu. C’est l’exutoire du #virilisme.
    #assassinats_racistes

  • Le stade Bukele du spectacle | Frédéric Thomas
    https://lundi.am/Le-stade-Bukele-du-spectacle

    Qui n’a pas vu ces images de prisonniers, torses nus, tatoués, la tête courbée, assis en file indienne, entourés de militaires ? En quelques années, au Salvador, le taux d’homicides a été réduit de plus de moitié. La stratégie de la militarisation mise en place par Bukele vaut à celui qui se présente comme « le dictateur le plus cool du monde » une grande popularité. Source : Lundi matin

    • Cette guerre contre les gangs est également une guerre visuelle. Une autre image de la présidence de Bukele a fait le tour du monde : celle de militaires dans l’hémicycle parlementaire pour intimider les députés et les pousser à approuver une décision de l’exécutif. Il s’agit là de la dimension la plus visuelle de la militarisation : celle du kaki washing. On désigne par-là l’utilisation des forces armées comme stratégie de communication politique, afin de projeter sur le gouvernement l’image associée aux vertus et aux valeurs que les militaires inspirent : honnêteté, efficacité, attachement à l’intérêt général.

      (...) il faut comprendre le prestige des militaires au regard de la défiance envers une classe politique clientéliste et corrompue, dans un contexte mondial d’émergence de nouvelles droites.

      [...]

      Le savoir-faire médiatique du président salavadorien est indéniable. Il gouverne pratiquement autant par et sur les réseaux sociaux [8,6 millions d’abonnés sur #Tik_Tok] qu’au niveau de l’exécutif, ne cessant de mettre en scène sa politique et ses succès. Le récit omniprésent sature l’espace visuel et réflexif, prouvant mieux que des analyses et autant que les faits sa réussite. Les images sont têtues. Elles constituent autant de démonstrations de force scénographiques qui confortent le soutien populaire.

      #Salvador #état_d'urgence #bitcoin #militarisation #populisme_punitif #virilisme

    • À se souvenir du degré actuel de militarisation de la police comme de l’engagement du Raid, de la BRI et du GIGN contre les émeutes qui ont suivi en juin 2023 le meurtre de Nahel dans diverses villes, alors que les tanks de l’armée étaient restés stationnés aux portes de Paris en 68, on voit que la voie française vers le « modèle » salvadorien qui se cherche est pas à pas, en train d’advenir. En attendant un éventuel bond en avant.

  • Inoxtag et l’Everest : le “dépassement de soi” est-il de droite ?
    https://www.frustrationmagazine.fr/inoxtag-everest

    Inoxtag, 22 ans, est l’un des youtubers les plus célèbres de France. En février 2023, il a annoncé se préparer à l’ascension de l’Everest, le plus au sommet du monde, en une seule année. Accompagné de ses amis, de sherpas et d’un guide de haute montagne, il y est parvenu et raconte leur parcours dans […]

    • Mythologie de l’#exploit_sportif : culte du « dépassement de soi » et de la « résistance à la douleur ». Comme de gros relents de #virilisme et d’#exploitation_capitaliste (le premier n’étant que l’instrument de la seconde) ; un thread :

      https://threadreaderapp.com/thread/1834526349790175622.html

      Le premier point fascinant de cette mythologie de la douleur dans le monde sportif est de faire croire que les athlètes « connaissent » leurs corps.

      (source : https://x.com/coachouicoachv2/status/1834526349790175622)

    • L’article est tellement élogieux que cela en devient gênant.
      Glorifier le dépassement de soi et la découverte libératoire de la nature dans des mises en scène soit olympiques soit d’exploits filmés est toujours formidable depuis les contrées occidentales qui mangent bien.

      Si tant qu’on en oublie les vrais héros comme celleux qui traversent la mer sur un canot de sauvetage.
      Mais voila sans cesse renouvelé le spectacle de la star - homme bien sûr - qui se détache de la masse des indigents bouffi de son égo démesuré pour nous distraire de toute pensée critique.

    • La gauche est-elle condamnée à être le camp des éternels “rageux”, à renvoyer les grands rêves à leurs inévitables “contradictions” ?

      (Ce qui est rarement le cas chez les « premiers de cordée ») ...
      Mais ... lol !

      Le dépassement de soi, c’est quand une aide-soignante prend seule son service de nuit à l’hôpital avec sous sa responsabilité une cinquantaine de patient.

    • Il y a quand même énormément d’élitisme dans la majorité des réactions, surtout des alpinistes. Parce que « pas du milieu », parce que c’est un petit jeune franco-algérien (quand bien même il s’est réellement préparé sérieusement physiquement), de la même façon que les critiques sur les joueurs de foot. Ça empêche pas les critiques, mais faut enlever celles qui sont hypocrites.

      https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/2024-09-18/pourquoi-le-documentaire-d-inoxtag-sur-son-ascension-de-l-everest-bousc

      Orianne Aymard, 45 ans, a fait l’ascension de l’Everest en mai 2023. Elle a « frôlé la mort » lors d’une chute de séracs. Hospitalisée à Katmandou, elle est repartie et a fini l’ascension. Pour elle, qui n’est pas une alpiniste de haute montagne pure et dure, il y avait une dimension spirituelle. « Je comprends Inoxtag. Ce message de foncer vers ses rêves. À chacun son Everest, oui. Je ne vois pas pourquoi on empêcherait des gens d’y aller. Je n’ai pas toujours été soutenue en tant que femme, par exemple. Je suis pour le partage, l’ouverture et la démocratisation de l’Everest. Moi, ça m’a transformée. »

      […]

      Maxime Chaya, qui a gravi l’Everest en 2006, mais aussi les sept sommets du monde ou exploré les pôles, en connaît un rayon sur l’aventure. Et refuse tout élitisme. « Il s’est quand même préparé et entraîné comme il faut. Ça demande une grosse force mentale de faire l’Everest, peu importent ses moyens. S’il est monté et redescendu avec tous ses doigts, bravo à lui. »

      […]

      François Damilano a vu le documentaire d’Inoxtag. Il est guide de haute montagne, réalisateur du film Le dernier sommet et coauteur de l’ouvrage Les quatorze 8 000 avec Sophie Lavaud. Le Manceau de 64 ans a bien écouté et analysé les réactions du milieu. « Il y a beaucoup de postures chez certains. Il y a pas mal de réactions qui sont un peu… réactionnaires. »

      Il développe : « Il faut voir son documentaire comme un phénomène de société. Il n’utilise pas les codes habituels du milieu de l’alpinisme alors certains remettent en cause sa légitimité. Les alpinistes sont les premiers à faire du prosélytisme pour dire aux gens de venir et se plaignent quand il y a trop de monde. »

      Pour lui, Inoxtag a d’abord souffert d’un procès en intention. « Mais vous savez, il est plus préparé que la plupart de ceux qui tentent l’Everest ! Il est parti de rien, a appris à grimper, a fait du ski de randonnée, s’est mis au sport… Les cris d’orfraie de notre milieu, ça me dérange. » Quid d’une ascension trop facile grâce à des moyens démesurés ? « Vous connaissez la proportion de gens qui ont gravi l’Everest sans oxygène artificiel ? 0,2 % sur 12 000 personnes. Combien l’ont fait par des « moyens loyaux », c’est-à-dire sans aide de portage, sans corde fixe et sans oxygène ? Trois personnes. Alors les commentaires du milieu sur le fait de grimper de telle ou telle manière… »

      Mais

      « Dans le fait de dire quand on veut on peut, il y a quelque chose du pseudo-développement personnel, quelque chose de très libéral. Alors qu’on sait qu’il y a du déterminisme dans la vie. Selon où on naît, par qui, ce n’est pas la même chose… » Une image l’a marqué, dans le documentaire. « On le voit lui et son vidéaste, tout sourire, et derrière un porteur avec 35 kilos sur le dos. Bon… »

      […]

      Damilano balaye. « C’est un fantasme. Peut-être que ce documentaire va créer du désir, de l’envie pour l’Everest. Mais ça ne veut pas dire que les gens se bousculeront pour y aller. Après le documentaire Free Solo, qui avait été très vu, sur de l’escalade intégrale au parc Yosémite (États-Unis), il n’y avait pas eu foule à vouloir grimper. Le tourisme de masse est un problème, mais un problème politique. C’est une histoire de marché non régulé. »

  • BALLAST • La boxe, ce sport de prolétaires
    https://www.revue-ballast.fr/la-boxe-ce-sport-de-proletaires

    Dans l’i­ma­gi­naire col­lec­tif, la boxe a long­temps été asso­ciée à des images de salles sombres où résonnent le bruit des coups sur les sacs, tan­dis que des corps trans­pirent à la lumière des néons. Aujourd’hui, les salles de sport pro­posent sa pra­tique sous des moda­li­tés variées à un public issu des classes moyenne ou aisée, qui veut se main­te­nir en forme, ou dans le cadre de cours d’au­to­dé­fense. Malgré tout, la boxe reste une acti­vi­té spor­tive bien ancrée dans les classes popu­laires. Par l’en­ga­ge­ment qu’elle demande et la dure­té de la pra­tique, elle fait écho à des condi­tions de vie dif­fi­cile, qu’elle aide à affron­ter. Face à sa récu­pé­ra­tion mar­chande et à la ten­ta­tive de la vider de son carac­tère sub­ver­sif, le jour­na­liste Selim Derkaoui défend pour sa part un sport « au ser­vice des com­bats que l’on mène à plu­sieurs ». Dans Rendre les coups — Boxe et lutte des classes, qui paraît ces jours-ci au Passager clan­des­tin, il rend hom­mage à la boxe popu­laire, celle que pra­ti­quait son père et qu’il est allé ren­con­trer à Aubervilliers, Pantin ou dans la ban­lieue de Caen. Nous en publions un extrait.

    #sport #boxe

  • est une vieille dame saine et équilibrée (hum...), vous le savez bien, alors elle n’est ni du côté des un(e)s, ni du côté des autres. C’est seulement qu’elle ne comprend pas comment le monde parvient encore à jouer les vierges effarouché(e)s à chaque fois qu’une attaque, qu’une « opération spéciale » ou qu’une guerre se déclenche ou se réveille quelque part. La vie est une s***perie, Sapiens Sapiens est la pire des s***peries au sein de la vie, la masculinité est la pire des s***peries parmi les Sapiens Sapiens — c’est ainsi depuis des centaines de milliers d’années et on continue à dire « Ah bah ça alors ! Un conflit ! Comment est-ce donc possible ? On ne s’y attendait pas du tout ! »

    Amusez-vous à dresser la liste des États, des pays ou plus globalement des entités territoriales-économiques-politiques-religieuses-ethniques qui ne sont pas impliqué(e)s dans une guerre, officiellement ou en soum-soum, là, aujourd’hui, en vendémiaire 232 : vous n’en trouverez aucun(e), ou quasiment aucun(e) — d’ailleurs les rares qui ne le seraient pas à l’instant T prennent juste une petite pause avant de retourner dans la mêlée.

    Les seules solutions ? Le kimilsungisme-kimjongilisme-kimjongunisme ou la fin du monde.

  • Une famille ultra-orthodoxe malmène des soldates israéliennes dans un train Times of Israel Staff

    Une famille ultra-orthodoxe, comprenant de jeunes enfants, a insulté un groupe de soldates voyageant dans un train. Des images ont été diffusées mardi.

    Une partie a été filmée par les soldates. La Douzième chaîne a flouté l’identité des personnes impliquées.

    Le média a indiqué que les « agresseurs » appartenaient tous à une même famille, sans préciser quand cela avait eu lieu, ni où le train se rendait.

    Sur la vidéo, on entend des membres du groupe scander : « Nous mourrons et ne serons pas enrôlés. Nous irons en prison et pas à l’armée. »

    « Attendez, comment ça on peut emmener des chiens dans le train ? Comment font-ils pour monter ? », demande un jeune garçon.

    Une femme lui répond. « Une société de nettoyage a apporté la benne à ordures et a déversé toutes les poubelles ici. Qu’est-ce que vous ne comprenez pas ? »

    Un garçon dit alors au reste du groupe de « se calmer, elle [la soldate] pleure ».

    Un autre dit : « Enlevez cette odeur de poubelle d’ici ».

    Une femme passe ensuite devant les soldats, se couvrant les yeux en disant « pas besoin de voir une shiksa », terme péjoratif désignant une femme non-juive.

    Tsahal n’a pas encore commenté l’incident.

    Le ministre du Logement et de la Construction, Yitzchak Goldknopf, chef du parti ultra-orthodoxe Yahadout HaTorah, a condamné l’incident en déclarant que « ce comportement n’est pas représentatif du public observant la Torah ».

    De nombreux membres de la communauté ultra-orthodoxe refusent de faire leur service militaire obligatoire qui s’applique pourtant à la majorité des Israéliens, et la communauté a historiquement bénéficié d’exemptions générales de l’armée en faveur d’études religieuses.

    Ces dernières années, plusieurs incidents se sont produits au cours desquels des soldats ont été physiquement agressés par des membres de la communauté haredi.

    #israel #racisme #religions #religion #ultra-orthodoxe #ultra-orthodoxes #patriarcat #violence #violences_sexuelles #domination #Femmes #harcèlement #virilisme #agressions

    Source : https://fr.timesofisrael.com/une-famille-ultra-orthodoxe-malmene-des-soldates-israeliennes-dans

  • Les accidents mortels sur l’autoroute ont augmenté de 43 % en 2022, l’alcool et la drogue en cause
    https://www.huffingtonpost.fr/france/article/les-accidents-mortels-sur-l-autoroute-ont-augmente-de-43-en-2022-l-al

    Les accidents mortels sur les autoroutes de France ont augmenté de 43 % en 2022, avec 188 personnes tuées. Il s’agit principalement de conducteurs de moins de 35 ans, fortement alcoolisés ou sous l’emprise de stupéfiants, selon des données du secteur publiées ce mercredi 2 août.

    Question quasiment rhétorique : puisqu’on sait l’âge, est-ce qu’on sait aussi le genre de ces « conducteurs de moins de 35 ans » ?

    • Dans les années 80, il fallait être un « battant ». Aujourd’hui les mots ont changé mais le sens perdure. Maintenant il faut être un « mâle Alpha ». C’est quoi le rapport ? le rapport c’est le corps. Le corps exhibé, phallicisé, le corps sans plis, le corps qui ne vieillit pas, qui ne fléchit pas, qui ne se déprime pas, qui ne pleure pas, bref « le #corps_fasciste ».
      Ce corps est aussi un #corps-entreprise. Le corps est une start-up. C’est un corps social.
      Voir sur TikTok, cette application de merde. Ce fonctionnement "désimaginatif". Allez mater le nouveau malaise dans la civilisation. Allez examiner quelles sont les « nouvelles » obsessions sociales : non pas si ma voisine ou mon voisin souffrent, mais plutôt si mon corps est bien en accord avec mon fantasme, avec mon narcissisme de dominant potentiel. Si tu n’es pas le clone du chef spartiate, tu es vraiment une tapette ! comprenez : tu es une merde.

      Il faut montrer que tu en a dans le froc et par tous les moyens possibles : tractions sur une barre, pompes, exercices en salles, accumulation des conquêtes, marchandisation des corps. Et surtout en matière de violence matricielle : l’incontournable MMA. Ce sport-limite semble reproduire ce que la virilité fasciste et capitaliste ont conçu de pire : apologie de la violence, culte délirant du KO, en attendant la mise à mort spectacularisée (et payante). Au passage, constatons chez les chroniqueurs sportifs que la syntaxe est singulièrement écrasée. Tout ce que la langue a de polysémique est, dans les commentaires, atomisé au profit d’une langue biface, tantôt robotique (phrases déclaratives et sans affects), tantôt une langue maniaque, exclamative et guerrière. Et derrière tout ça, des éclats de discours dans ce qu’ils recèlent de plus homophobe, transphobe et mysogine. Tu seras un homme mon fils, un vrai mec, tu seras un "bonhomme", pas une femme, ni un trans. Tout un nivellement de la pensée par le muscle, c’est-à-dire une perte de l’esprit critique, une #dépolitisation massive. Le virilisme est en effet, politiquement démobilisateur : il s’agit de s’épuiser en salle, pas de renverser la domination.

      [...]

      L’absence de pitié est devenu vertu.

      l’avais lu avec intérêt et pas signalé ni vu ici.merci @vanderling !

      #virilisme #MMA #lesiècledunietzschéisme

    • MUSK ANNONCE SON COMBAT CONTRE ZUCKERBERG EN ITALIE, « PAS À ROME » SELON LE GOUVERNEMENT
      https://www.bfmtv.com/tech/musk-annonce-son-combat-contre-zuckerberg-a-rome-dans-un-lieu-antique_AV-2023

      L’idée d’un combat entre les deux milliardaires rivaux, a émergé en juin dernier. Lancé comme une blague, la joute verbale s’est ensuite transformée en véritable combat de MMA (mixed martial arts) sur les tablettes.

      Mark Zuckerberg, grand adepte du jujitsu brésilien, a remporté un tournoi régional cette année et continue de s’entraîner. De son côté, Elon Musk s’est lui aussi lancé dans l’entraînement pour rivaliser avec le patron de Facebook.

  • ★ Refusons l’institution militaire - Le Libertaire GLJD

    C’est surtout en période de paix que l’on peut faire entendre une voix pacifiste. En temps de mobilisation, l’irrationnel prend le dessus. Pourquoi se mobiliser contre l’armée aujourd’hui encore ?

    Parce que l’armée est une institution qui participe à l’oppression des individus tout comme l’autre usine capitaliste, la famille patriarcale et les différentes drogues religieuses. C’est de plus un Etat dans l’Etat. Il suffit de regarder les crédits qui lui sont alloués et ce depuis plus de cent ans.

    L’armée, c’est la robotisation des personnes : gauche-droite ; en avant, marche ! Et nous autres libertaires, nous n’aimons pas marcher au pas, en cadence. Ni se faire commander par des férus d’autorité qui souvent ne réfléchissent pas plus loin que la visière de leur képi.

    A l’armée, il n’y a de la place que pour l’obéissance, pas pour l’intelligence et encore moins pour l’amour. D’autre part, le comportement militaire, viriliste par essence, ne peut faire bon ménage avec le féminisme. Mais l’armée n’est pas qu’un enfermement ; lorsqu’elle se met en branle, elle se révèle redoutable pour la santé physique et morale des populations. Le nationalisme exacerbé, le chauvinisme, la haine du cégétiste et de l’anarchiste, le mépris de l’étranger…ça peut faire des ravages. Nous avons vu l’armée intervenir pour briser des grèves (lors de la grève générale en 1953, déjà pour une réforme des retraites…), pour maintenir en place des chefs d’Etat en Afrique ou contrer éventuellement l’ennemi intérieur (…)

    🏴 #Anarchisme #Antimilitarisme #Anticapitalisme #Féminisme #émancipation #internationalisme #Liberté #Paix
    ⚡️ #armée #militarisme #aliénation #soumission #SNU #virilisme #nationalisme #autoritarisme #Cronstadt #Makhno #Trotsky #armement #guerre...

    ⏩ Lire l’article complet…

    ▶️ https://le-libertaire.net/non-au-snu-antimilitarisme-2

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  • #Hellfest : « l’Enfer » du décor

    https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/a-nantes-le-hellfest-devant-les-prud-hommes-pour-harcelement-6476040

    Une ancienne stagiaire du Hellfest attaque aux prud’hommes l’association à la tête du festival de métal, Hellfest Productions. La jeune femme de 31 ans, dénonce des faits de harcèlement moral et sexuel. Une audience prévue à Nantes (Loire-Atlantique) ce mardi 28 mars.
    [...]
    Et le problème ne vient pas que d’un seul salarié du festival, pointe son avocate, Me Marie-Océane Gelly. « On est vraiment sur une forme de harcèlement d’ambiance », estime-t-elle, institutionnalisé dans le cadre de relations de travail, « et le code du travail s’applique ».

    #harcèlement #code_du_travail #sexisme #virilisme

  • Hardi, compagnons ! (Clara Schildknecht) // Les éditions Libertalia
    https://www.editionslibertalia.com/catalogue/poche/hardi-compagnons

    Masculinités et virilité anarchistes à la Belle Époque

    Cet ouvrage aborde d’une façon novatrice, par le prisme de la domination de genre, un sujet d’études déjà défriché par les historien·nes : la constellation anarchiste française, dans ses diverses composantes (syndicalistes, illégalistes, milieux libres), entre 1871 et 1920.
    On y croise Ravachol et la bande à Bonnot, Émile Pouget, Louise Michel, Rirette Maîtrejean, Vigo, Libertad, Madeleine Pelletier, Germaine Berton, E. Armand, Henriette Roussel...
    L’autrice analyse le rapport à la violence souvent héroïsée et s’interroge sur la glorification virile, l’homophobie et la phraséologie misogyne qui avaient trait dans le milieu. Elle aborde la réappropriation des marqueurs de virilité par certaines militantes, le paraître libertaire, les tentatives d’égalité. Ce faisant, elle propose une relecture stimulante et passionnante de ces années charnières.

    Clara Schildknecht est enseignante. Ce livre est issu d’un M2 soutenu au Centre d’histoire du XIXe siècle de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

    Je n’ai pas lu mais le sujet me semble très intéressant (dans ma liste).

    • Venant juste de terminer la lecture de ce livre, je propose cette #recension.

      De l’antiféminisme légendaire de Proudhon jusqu’aux remous provoqués par l’onde de choc MeToo dans les mouvements les plus radicaux, la « masculinité et virilité anarchiste », loin de ne constituer qu’un sujet d’étude abstrait, est une constante qui traverse l’histoire du mouvement libertaire.

      La critique de l’anarchisme « réellement existant ou ayant existé », si l’on peut dire, sous l’angle de son contenu intrinsèquement masculiniste, semble une approche des plus stimulantes. Cela devrait contribuer à débarrasser les fondamentaux libertaires de l’une de ses scories récurrentes, parmi les plus pénibles.

      L’étude de Clara Schildknecht, Hardi Compagnons ! ne concerne que la période dite de « la Belle époque ». Il s’agit, dans l’histoire du mouvement anarchiste français, d’une séquence historique importante.

      C’est à cette période que se sont constituées les différentes tendances, dans la continuité du collectivisme antiautoritaire de la première internationale : communistes libertaires, auteurs d’attentats (propagande par le fait), syndicalistes révolutionnaire et individualistes.

      Quelle que soit la tendance, on glorifie le rôle strictement masculin du « compagnon » anarchiste, lequel, par son tempérament viril sera supposé être le plus à même de provoquer le salut révolutionnaire.

      La place qu’occupent les femmes, de façon générale, dans la vie des anarchistes est des plus accessoires. On s’adresse, par exemple, aux mères, nécessairement cantonnées au rôle de l’éducation des enfants, pour les convaincre des bienfaits de la propagande antimilitariste. On est loin des audaces radicales, réellement émancipatrices, de Fransisco Ferrer.

      Les théorises anarchistes de cette époque comportent parfois une critique des instituions patriarcales et religieuses telles que le mariage ou des rôles assignés aux femmes dans la procréation, notamment dans les théories néomalthusiennes. Il n’en reste pas moins que la critique est formulée de façon ultra majoritaire par des hommes. Il n’est pas question de remettre en cause la place occupée par les femmes dans la société en tant qu’opprimées ni même d’envisager que puisse exister l’expression autonome de cette dénonciation par les femmes elles-mêmes.

      Les « compagnes », dans les communautés individualistes, sont considérées le plus souvent comme faire-valoir de « l’amour libre ». Si on leur reconnaît le droit à ne pas limiter leur sexualité à un seul partenaire c’est aussi pour que les hommes puissent mieux en profiter.

      L’autrice montre que les représentations dominantes de l’époque, en matière de discrimination de genre, sont bien inscrites dans les esprits, fussent-ils anarchistes.

      Lorsque certaines femmes accèdent au statut reconnu par la société d’anarchiste à part entière, c’est pour mieux en faire des sortes de créatures extraordinaires, à la fois fascinantes et repoussantes. Ces femmes anarchistes sont probablement alors perçues comme étant encore plus mystérieuses que leur alter ego masculins, tel Ravachol qui s’efforce, notamment lors de son procès, de présenter toutes les marques de virilité – courage et absence de peur - pour affirmer sa défiance et son opposition à l’autorité de l’État.

      Quand Louise Michel ou Henriette Roussel revendiquent l’usage de la violence révolutionnaire, elles sont systématiquement renvoyées, dans la représentation de l’époque, à leur supposée laideur physique. Bien entendu, les anarchistes ne reprennent pas à leur compte ces stéréotypes dégradants mais ils n’échappent pas aux représentations de l’être extraordinaire au sens propre du terme, parce que femme et s’exprimant par la violence, en tant que révolutionnaire anarchiste.
      Remarque personnelle : on peut considérer qu’il s’agit de représentations profondes et tenaces qui se sont manifestées notamment lors de l’enterrement de notre brave Louise Miche, femme du peuple, et qui lui vaudront le statut d’icône quasi-religieux dont elle fait l’objet, encore aujourd’hui, dans les milieux libertaires.

      L’autrice nous révèle qu’il n’y a visiblement pas pire injure dans le mouvement anarchiste de l’époque (et probablement la classe ouvrière) que celle, déjà en usage de « tante » ou de « tapette ». Miguel Almeyreda, par exemple, en fera les frais. On moquera sa tendance à porter de beaux habits, histoire de lui reprocher, de façon détournée, son ralliement à Gustave Hervé.

      Enfin, il est rappelé que les revendications féministes, le plus souvent, ravalées sous le sobriquet méprisant de « suffragettes » sont alors majoritairement considérées, dans les milieux anarchistes, comme des fantaisies réformistes.

      Considérant que l’anarchisme est partie constitutive du mouvement ouvrier, il serait probablement erroné de considérer qu’à la même époque, l’idéologie masculiniste et misogyne ne s’exprimait pas de façon tout aussi caricaturale dans les autres tendances socialistes de l’époque. Une étude plus générale, si elle n’existe pas déjà, serait fort utile pour évaluer cette hypothèse.

      Voilà, en tout cas, qui devrait nous interroger sur le fait que, dans 100 ans, s’il y a encore du monde sur cette planète en mesure de formuler des critiques sociales, on mettra certainement en exergue tout un tas d’aberrations et contradictions idéologiques, alors insoupçonnées, mais portées par les mouvements radicaux de ce début du 21e siècle.

      #Clara_Schildknecht #Hardi_compagnon #anarchisme #virilisme #virilité #masculinité #sexisme #critique_sociale #féminisme #syndicalisme_révolutionnaire #individualisme

  • L’Amérique sur le ring
    https://laviedesidees.fr/Loic-Artiaga-Rocky-la-revanche-revee-des-Blancs.html

    À propos de : Loïc Artiaga, Rocky : la revanche rêvée des Blancs, éditions Amsterdam/Les Prairies ordinaires. Rocky n’est pas un simple personnage de film, mais une figure qui porte les aspirations de l’homme blanc et viril dans la culture populaire américaine – fantasme d’une nation qui l’emporte toujours contre le Noir et le communiste.

    #Arts #cinéma #sport #racisme #Amérique_du_Nord
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20220511_rocky.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20220511_rocky.pdf

    • Un policier, connu pour des faits de violences conjugales, est activement recherché après la découverte du cadavre de sa petite amie dans leur logement à #Paris.

      –-

      Un policier tue une femme, est en fuite, les syndicats policiers sont invités partout, pas les féministes et celles qui lutent contre les violences conjugales, les syndicats policiers.

      Ils ramènent le sujet sur les souffrances de la police. Une honte et tant d’indécence.

      –-

      "On demande à ce qu’il se manifeste très rapidement. On va tous trouver une solution ensemble" J.-Christophe Couvy, sec. national du syndicat Unité SGP Police FO, au sujet du policier armé, recherché après la découverte du corps d’une femme hier soir à #Paris. (itw BFM)

      –-

      Un policier est « connu » pour violences conjugales et le ministère de l’Intérieur lui laisse son arme ?

      Ça doit être une erreur.
      Ce n’est pas possible.

      relevé sur cuicui

      #féminicide

    • on fait publiquement mine de négocier avec un criminel (d’autant que c’est un collègue) pour éviter tirs ou suicide - que c’est le plus gros problème de la police, et peut-être qu’ils se tuent plus qu’ils ne tuent - et ça permet d’occuper le terrain police ouin ouin ouin on est mal nos collègues se tuent, ce qui légitime le syndicat

      les chiffres sur les violences conjugales chez les flics sont astronomiques, pas loin du vote RN ou l’inverse, je sais plus

      #virilisme

  • Qui va à la chasse
    https://laviedesidees.fr/stepanoff-L-animal-et-la-mort.html

    À propos de : Charles Stépanoff, L’animal et la #mort. Chasse, modernité et crise du sauvage, La Découverte. Les chasseurs sont davantage préoccupés des fragilités de la nature qu’on ne le croit généralement. Ils en sont les premiers témoins et leur relation à l’animal n’est pas seulement faite de prédation aveugle.

    #Société #anthropologie #animaux
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20211022_animal.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20211022_animal.pdf

    • La préoccupation de la fragilité de la nature... C’est beau comme du Madzneff !
      Depuis les trois dernière semaine voici comment les modernes chasseurs ont montré leur amouuuuurrrrr pour la fragilité de la natuuuuuurrrrrrre (morte) !

      Préjudice écologique : une société de chasse condamnée à ré
      parer des travaux en zone humide

      https://www.actu-environnement.com/ae/news/prejudice-ecologique-reparation-travaux-zone-humide-societe-chas

      l’ancien deuxième vice président de l’ONCFS jugé pour braconnage

      https://www.chassepassion.net/actualite-de-la-chasse/insolites/pas-de-retrait-de-permis-pour-lancien-vice-president-de-loncfs-juge-p

      #virilisme #carnisme #sexisme #specisme #polleurs #tueurs #nature_morte

    • Amour et exploitation de la nature

      La sensibilité contemporaine à l’égard de la souffrance animale, qui semble de plus en plus partagée, va de pair avec le maintien d’un rapport d’exploitation des ressources naturelles que les mobilisations environnementales ne sont pas encore parvenues à infléchir. On peut supposer que le changement n’aura lieu que lorsqu’il sera vraiment imposé par la catastrophe climatique. Il semble que plus nous aimons les animaux qui peuplent le monde sauvage, mais aussi leurs biotopes, plus nous nous livrons à l’extraction des ressources qui met en question la pérennité de leur reproduction.

      Kurozawa, Dersou Ouzala

      Ce constat est le point de départ de l’enquête sur la chasse que livre Charles Stépanoff dans un livre pionnier, car il se nourrit d’une double expérience ethnographique : celle des peuples autochtones de Sibérie, qui a longtemps occupé l’auteur et donné lieu à des travaux originaux ; celle des chasseurs qui vivent aux confins de la Beauce, des Yvelines et du Perche, terrain que les circonstances lui ont imposé, mais qui s’est révélé d’une rare fécondité. Si la démarche comparative ne constitue pas le nerf de l’argumentation, elle n’en permet pas moins de rendre compte de pratiques qui se situent dans les périphéries de la métropole parisienne en ne les traitant pas différemment de celles qui sont prises dans un rapport « non moderne » à l’#animal. La représentation la plus répandue chez les amoureux de la nature consiste en effet à opposer d’un côté des pratiques de prélèvement qui semblent être intégrées au fonctionnement des écosystèmes, parce qu’elles sont à la fois frugales et limitées par l’arsenal à disposition des chasseurs (et aussi des cueilleurs), et d’un autre côté des attitudes qui ne sont plus fondées sur la nécessité de la survie et qui manifestent uniquement le maintien d’une violence prédatrice devenue inutile et dangereuse. Si l’exploitation industrielle aussi bien que l’agriculture intensive qui marquent notre relation à la nature trouvent leur origine, comme le mode de production capitaliste, dans l’histoire de l’Occident, l’anthropologue remarque qu’ "_on se tromperait si l’on imaginait que les groupes humains qui semblent le plus étrangers à ce mode de vie entretiennent, par contraste, des relations purement harmonieuses et contemplatives avec les êtres qui les entourent. Pour se nourrir, pour fabriquer leurs vêtements, pour édifier leurs habitations et les chauffer, les peuples autochtones tuent des animaux, abattent des arbres, détruisent les milieux (p. 7).3
      Les formes et surtout l’intensité de la #prédation ne sont plus les mêmes, cela va de soi, mais il est nécessaire de rappeler ce fait pour éclairer les formes de relation à la nature dans le monde contemporain, où le capitalisme existe à l’état global. L’anthropologie nous évite de sombrer dans l’illusion d’un univers autochtone parfaitement intégré à l’écosystème, illusion qui est au principe de nombreuses représentations de l’écologisme ou du végétalisme populaires.

      #Charles_Stépanoff

  • #socialisation MASCULINE A LA #violence : le prix à payer
    https://revolutionfeministe.wordpress.com/2021/09/04/socialisation-masculine-a-la-violence-le-prix-a-payer

    Annotations :

    Vous rappelez que, si dans toutes les cultures, les identités masculines et féminines sont définies comme en opposition l’une à l’autre, ce qui est considéré comme masculin ou féminin varie considérablement d’une culture à l’autre. Vous mentionnez les Arapesh étudiés par l’ethnologue Margaret Mead chez qui les hommes sont censés être doux et sensibles, et les Chambouli où les femmes sont dominantes et où les hommes sont vus comme émotifs. lorsqu’ils naissent, on va avoir des contacts beaucoup plus toniques avec des garçons, on va davantage valoriser leur force physique, on va davantage les couper des sentiments tout en valorisant la colère, on va moins les prévenir du (...)

    #.entretien #féminismes #:Lucile_Peytavin #masculinité #Sociologie #virilisme

  • Allemagne - Il abat un caissier qui lui demande de porter un masque - Le Matin
    https://www.lematin.ch/story/il-abat-un-caissier-qui-lui-demande-de-porter-un-masque-991959014875

    Les faits ont eu lieu samedi soir dans une station-service d’Idar-Oberstein (Rhénanie-Palatinat, ouest de l’Allemagne). Un homme de 49 ans s’est présenté à la caisse avec deux packs de six bières. Comme il ne portait pas de masque, le caissier lui a signalé que c’était obligatoire. L’homme a alors quitté l’échoppe après s’être montré menaçant.

    Il est revenu un peu plus tard avec la volonté manifeste de provoquer le jeune caissier. Il s’est à nouveau présenté avec des bières mais portait cette fois un masque facial. Il l’a cependant ôté à peine arrivé devant le jeune homme. Ce dernier lui a alors à nouveau indiqué qu’un masque était exigé. Mais l’homme de 49 ans avait récupéré un pistolet. Il l’a sorti de sa poche et a ouvert le feu, visant la tête du caissier et le touchant mortellement.

  • Enquête sur l’Ultra-Trail
    https://lundi.am/Enquete-sur-l-Ultra-Trail

    « Tu vas pisser du sang. Tu vas en chier. Tu vas souiller ton froc. Tu vas toucher le fond un nombre incalculable de fois. Tu vas voir 36 chandelles en éclatant l’ampoule de ton gros orteil sur un caillou pointu. Tu vas parler aux arbres […]. Tu vas engloutir des litres de Coca. Tu vas rêver de bouillon de légumes et de pastilles de sel. […] Tu vas tomber tête la première sur une allée forestière toute plate en t’éclatant une rotule déjà mal en point. Tu vas bouffer des tonnes de chips. Tu vas les gerber. Tu vas abandonner, le cœur et le corps brisés… et une demi-heure ou trois semaines après ta dernière agonie, tu chercheras une nouvelle course. Comment peut-on être aussi con ? Peut-être qu’au-delà de toutes ces emmerdes, de toutes ces souffrances, l’ultra a quelque chose de magique… [1]

    [1] Citation tirée du livre Trail de Jean-Philippe Lefief,...
     »

    Voici comment Clare Gallagher, coureuse américaine aux dizaines de milliers d’abonnés Instagram, militante écologique, diplômée de la prestigieuse université de Princeton et nouvelle égérie de Patagonia – la multinationale spécialisée dans le sport dit outdoor –, décrit son expérience de la course très longue distance en milieu naturel : l’ultra-trail.

    #trail #ultra_trail #course_à_pied #industrie_du_sport #sport_spectacle #virilisme #survivalisme

    Notez bien qu’"engloutir des litres de coca" et « bouffer des tonnes de chips », c’est « bon pour la planète » chez les adeptes de l’ultra trail.

    #bullshit_ecology #égologie #greenwashing

  • Ultradroite : un antiféminisme vecteur du terrorisme
    https://www.mediapart.fr/journal/france/250521/ultradroite-un-antifeminisme-vecteur-du-terrorisme?onglet=full

    Un rapport du parquet général de Paris consacré à l’ultradroite évoque la « porosité idéologique » avec les groupes masculinistes. Il montre que la reconstruction d’une masculinité hégémonique est l’un des moteurs d’action des terroristes contre la « décadence » de la société. Deuxième volet de notre série.

    Le constat semble relever de l’évidence, mais il figure cette fois noir sur blanc dans un rapport officiel. L’antiféminisme, la culture de la virilité, la reconstruction d’une masculinité hégémonique sont au cœur de l’idéologie de l’extrême droite et l’un des moteurs d’action de l’ultradroite terroriste en particulier.

    Un rapport du parquet général de la cour d’appel de Paris, daté de mars, s’est penché sur la galaxie de l’ultradroite française et a étudié plusieurs dossiers d’« association de malfaiteurs terroriste ». Il montre que ces activistes envisagent la « réaffirmation de rapports de genre hiérarchisés et essentialisés » comme une solution pour « mettre fin à la décadence de la société ». Le document de 56 pages détaille des « passerelles idéologiques entre extrêmes droites et groupuscules masculinistes ».

    Des membres des Barjols, le 13 mai 2018. Des membres des Barjols, le 13 mai 2018.

    « Frustration » et « impuissance »

    Le parquet général insiste sur le fait que le passage entre idéologie et action est loin d’être mécanique. L’idéologie est un tremplin à l’engagement si elle résonne avec le « terreau culturel » de l’individu et alimente ses « émotions négatives » (colère, frustration, haine et peur). L’étude des dossiers judiciaires montre que les individus d’ultradroite poursuivis pour terrorisme verbalisent souvent leur « frustration » et leur « impuissance » – des termes dont la connotation sexuelle interpelle, souligne le rapport. L’un des mis en examen, jeune majeur, ajoutera : « Ensuite, on se soulageait en imaginant des actes extrémistes. Faire des attentats dans des mosquées de Daech. »

    Les profils des mis en examen dans le dossier de l’Action des forces opérationnelles (AFO, démantelée en juin 2018), que Mediapart a consulté, sont à ce titre révélateurs. Si certains sont bien insérés socialement, d’autres se décrivent comme solitaires, affichent peu ou pas de relations sociales, et pour certains, peu ou pas de relations amoureuses ou sexuelles.

    L’un, sexagénaire, qui se voyait « père d’une famille nombreuse », a ainsi confié ne jamais avoir eu de relation sentimentale ou sexuelle au cours de sa vie. Il ressort de l’enquête de personnalité qu’il semblait « rejeter plutôt la responsabilité de son célibat sur les femmes » et qu’il avait « laissé entrevoir une vision de la femme plutôt superficielle ». Un autre, trentenaire, qui a évoqué une mère peu aimante et maltraitante, dit avoir souffert d’être trop timide pour approcher les femmes. Il relate un « désert affectif » et sexuel, à l’exception d’une relation de six mois et de la fréquentation de prostituées dès l’âge de 18 ans. Un troisième, marié à une femme rencontrée en Thaïlande, n’a fait état d’aucune autre relation sentimentale sérieuse.

    D’autres, en couple depuis plusieurs décennies, reconnaissent se comporter en patriarches avec leurs femmes et enfants. L’un se définit comme un « vieux relent machiste ». Un autre est décrit par ses enfants comme un « chef de famille », « autoritaire », « craint », voire « un tyran », avec une épouse « sous son emprise ».

    Deux profils de femmes semblent rejoindre les groupes d’ultradroite violents : celles accompagnant leur conjoint ; celles vivant seules et se disant « angoissées » depuis les attentats. Une femme de 54 ans dit ainsi avoir rejoint le groupe AFO parce qu’elle était « terrorisée », vivait « dans la peur », car elle habite au milieu de trois cités à forte concentration de population musulmane ou d’origine arabe.

    Plusieurs femmes du groupe apparaissent en situation de vulnérabilité : l’une a été victime de violences conjugales pendant des années ; une autre, qui pâtit d’une « image dégradée d’elle-même », a fait des tentatives de suicide dans sa jeunesse et a souffert d’un mari alcoolique ; une troisième a fait une tentative de suicide et plusieurs dépressions sévères.

    Pour les auteurs du rapport, le passage à l’acte terroriste permet parfois de « restaurer une image de soi dégradée », « se trouver une cause, une guerre et donner un sens à son existence ». Comme ce jeune mineur de 15 ans présentant des troubles autistiques, qui a subi lors de sa scolarité harcèlement et agressions, avant de s’engager dans un groupe d’ultradroite violent, poursuivi pour terrorisme. « Il s’agit de s’octroyer une image de soi grandiose et mythifiée », analyse l’historien Nicolas Lebourg dans son étude consacrée à l’ultradroite.

    L’historien souligne que les hommes de l’AFO ont « souvent été dans les forces de l’ordre » et parlaient « spontanément beaucoup de leur service militaire, vécu comme un moment important de leur sociabilisation et de leur virilité ». Une membre de l’AFO, détentrice cloîtrée d’un arsenal, déclarait aux policiers : « À un moment, j’ai vraiment cru faire partie de la Résistance, comme dans les films. II y a eu un peu cet effet dans tout le groupe. »

    L’exaltation d’un modèle combattant viriliste

    Le rapport note la prégnance, dans ces dossiers judiciaires, « d’un entre-soi viril », marqué par la camaraderie, la valorisation de la force, le culte de la préparation physique. Les salles de sport, les clubs de tir, les dojos et autres lieux de pratique des arts martiaux sont donc autant de lieux de socialisation politique, d’entraînement et de recrutement pour les groupes les plus radicaux. Dans une affaire judiciaire en cours, on retrouve au centre du dossier un club d’airsoft (jeu d’équipe de tir sportif avec des répliques d’armes). Déclaré en préfecture, il constituait, en réalité, un lieu d’entraînement paramilitaire. L’ultradroite puise aussi dans le milieu du tuning.

    On y retrouve les codes et gestuelles présents plus largement à l’extrême droite : corps virils, sportifs, tatoués et exaltation d’une masculinité dite « hégémonique ». Ce modèle « masculin » vante les qualités et capacités chevaleresques, la force de caractère, l’honneur. À l’inverse sont renvoyés du côté du féminin le déshonneur, la lâcheté, l’absence d’identité de l’homme de gauche. « La dévirilisation-féminisation de l’adversaire constitue un invariant des cultures politiques d’extrême droite, qui n’est pas incompatible avec l’hypersexualisation des populations racisées qui, depuis les années 1960, construit une figure de paria délinquant et violeur », note le rapport.

    Le corollaire de ce modèle viriliste est l’invisibilisation des engagements féminins – ou, en tout cas, la sous-estimation de leur engagement volontaire au sein de groupes violents, estime le parquet général. Dans les groupes d’ultradroite, les femmes sont présentes, mais elles demeurent considérées comme des individus « à défendre » et sont, le plus souvent, renvoyées à leur rôle biologique et domestique.

    Cette représentation est présente chez Génération identitaire : ce groupuscule – dissous, mais qui n’a pas été mis en cause pour des actions terroristes – défend une vision essentialisée des rapports de genre où la femme doit procréer pour perpétuer la race alors que les hommes sont assignés au virilisme.

    L’une des membres des Barjols lors d’une séance d’initiation au tir. L’une des membres des Barjols lors d’une séance d’initiation au tir.

    Le groupuscule AFO, lui, fonctionne même avec trois catégories de membres : les « blancs » (les sympathisants), les « noirs » (les opérationnels, destinés à passer à l’action) et les « gris » (qui s’occupaient de la logistique, l’administration et la formation), dans lequel évoluent les femmes, « car elles sont peut-être moins aguerries à la défense que ne le seraient des hommes », a déclaré aux enquêteurs son responsable Île-de-France. Il leur confie ensuite des tâches. L’une est chargée de la formation médicale, l’autre de la mise à l’abri des enfants en cas de guerre civile. Une troisième a pour rôle de « lever un doute » concernant une personne désireuse d’intégrer le mouvement. Pour certains événements, tel un « week-end découverte », il est précisé que « les femmes peuvent participer ».

    Dans le dossier des Barjols, une référente du groupe dans l’Est décrit un rôle « d’intendance », et explique que, lors d’un rassemblement, elle s’occupait « de la cuisine et tout ça », de mettre et débarrasser la table. Certaines ont cependant des rôles plus actifs. À l’instar de cette quinquagénaire membre des Barjols, ancienne militaire et ex-adhérente du Front national, qui se prévalait (à tort) de liens avec la DGSI et des proches de Vladimir Poutine, et apparaît comme l’instigatrice d’un projet de coup d’État.

    Dans ce modèle, « l’homosexuel » est érigé « en figure repoussoir d’une masculinité féminisée et donc négative », souligne également le rapport. Cette dimension ressort, par exemple, du dossier AFO, où l’un des mis en examen pour terrorisme réprouve l’homosexualité, y compris celle de son propre fils. « II a eu peur que le nom de famille disparaisse », estime sa fille. Dans une lettre à la juge, le fils prête à son père ces propos homophobes : « Les pédés, j’te fusillerais tout ça. » Lorsque, petit, il a voulu faire de la danse, son père a refusé. Puis quand il a annoncé son homosexualité, son géniteur a pris la tête des anti-Pacs du département. Quinze ans plus tard, il s’est investi pleinement dans la Manif pour tous. Son fils a quitté le domicile familial et rompu les liens. « Par la suite, j’ai eu droit à tout, écrit-il à la magistrate : rumeur selon laquelle j’étais dans une secte, dénonciation calomnieuse à la gendarmerie pour travail illégal. »

    Le conseiller régional EELV Pierre Serne a, lui, été la cible de plusieurs vagues de menaces de mort et d’injures de la part de l’ultradroite en raison de son homosexualité (« petite fiotte gay », « islamo-fellateur », etc.). Il a déposé plusieurs plaintes pénales.

    Mais l’« aversion théorique et rhétorique pour l’homosexualité » de ces groupes résisterait peu à l’épreuve des faits, d’après le rapport : le parquet général évoque des « pratiques d’homosocialités » caractéristiques de ces groupes, et une définition des identités sexuelles « souvent ambiguës ». Car, pour ces individus qui évoluent « dans un univers sentimental et relationnel clos », le groupe s’avère fondamental et « les acteurs entretiennent des liens de dépendance mutuelle ». Dans une affaire récente, l’un des très jeunes militants d’ultradroite confie, par exemple, son attachement amoureux à l’égard d’un autre membre du groupe.

    Combat contre la « dévirilisation » de la société

    Ce modèle trouve aussi une source idéologique : pour les militants d’extrême droite, notre société « décadentiste » aurait dépossédé les hommes de leur identité masculine. La nation, par la faute de ses dirigeants, serait faible et sa vitalité érodée. La faiblesse démographique des Français (qui ne relève d’aucune réalité scientifique) encouragerait le recours à l’immigration et un « grand remplacement » serait donc à l’œuvre. Ce concept, popularisé par l’écrivain d’extrême droite Renaud Camus, présuppose qu’en raison d’une immigration « massive » et d’une fécondité plus forte les populations d’origine africaine seraient en passe de surpasser numériquement les populations européennes et, donc, d’imposer leur culture et leur religion au continent.

    Pour les militants d’ultradroite, dénonciation de l’incompétence de l’État et dénonciation de la « dévirilisation » de la société vont donc de pair : il s’agit de rétablir la virilité de l’homme blanc. Le rapport note que la question sexuelle apparaît d’ailleurs très fréquemment sur leurs forums de discussion. Il cite un exemple, la galaxie Suavelos (« bienvenue » en celte).

    Le site Suavelos.eu a été créé en 2016 par deux militants d’extrême droite : Daniel Conversano, youtubeur et ancien technicien de Dieudonné (les deux hommes sont désormais « en totale opposition ») ; et Yann Merkado, un ex-sergent de l’armée de terre, ardent défenseur du port d’arme. Suavelos s’appuie sur une myriade d’autres sites et pages Facebook (dont, un temps, « Madame Suavelos »), pour fédérer les défenseurs d’un séparatisme blanc, tout en instrumentalisant la question du féminisme. D’un côté, certains de ces sites défendent les droits des femmes face aux hommes d’origine immigrée ; de l’autre, on y trouve des propos misogynes et sexistes.

    Les deux activistes promeuvent, depuis 2017, un projet à visée nataliste, destiné à fonder des « foyers blancs » en Europe. « Faire des enfants européens, c’est attaquer le système », estime Daniel Conversano, dans une vidéo. Il a d’abord créé un forum privé en ligne, Suavelos Oppidum, pour mettre en relation des expatriés et des candidats à la migration à l’est, sensibles à l’argument selon lequel avoir une « femme féconde, prévenante, prête à se mettre en couple avec un Français » serait plus aisé en Europe centrale et orientale. En moins de deux ans, plus de 5 000 personnes se sont inscrites sur ce site, d’après le rapport, et une chaîne Telegram y est consacrée, intitulée Les Blancs de l’Est.

    Sur le site internet des « Braves », communauté défendant un nationalisme blanc. Sur le site internet des « Braves », communauté défendant un nationalisme blanc.

    Puis il a mis sur pied « Les Braves – Vivre européen », une plateforme au design moderne qui compte environ 600 membres actifs – des francophones, dont « la moitié » seraient expatriés à l’étranger, selon Daniel Conversano. L’idée : face aux « enjeux démographiques » et à « l’inefficacité du champ politique à enrayer ce phénomène », il faut « bâtir des foyers traditionnels » et préserver « notre patrimoine biologique et culturel ». Le projet assume une préférence « ethnique » : « Nous sommes tribaux : les nôtres avant les autres », annonce la charte des Braves. Questionné par Mediapart, il assume un positionnement « nataliste » en faveur d’une « Union européenne vraiment au service des Européens ».

    Photo de l’un des camps d’été (baptisés Edelweiss) organisés par les « Braves ». Photo de l’un des camps d’été (baptisés Edelweiss) organisés par les « Braves ».

    Dans sa charte, Daniel Conversano réfute tout recours à la violence : il prône un « développement personnel et communautaire de manière pacifique » et précise que tout membre qui manifesterait « l’intention de mener ou participer à des actions violentes ou illégales » serait « banni ». Selon le rapport du parquet général, les Braves s’entraîneraient, en tout cas, collectivement aux sports de combat lors de leurs camps d’été, et l’un des « proches » de Conversano serait actuellement mis en examen pour « association de malfaiteurs terroriste ». Dans une vidéo diffusée en 2014 (dont l’accès a depuis été restreint), l’activiste disait souhaiter voir « des douaniers avec des flingues » tirer sur « les mecs à la nage ». Et au Monde, il avait expliqué : « Je ne vois pas comment un Blanc pourrait ne pas se venger au bout du dixième attentat islamiste. » « C’est une analyse, et non une prescription », assure-t-il à Mediapart. « Nous sommes un groupe pacifique et nous ne militons pas », soutient-il, assurant n’avoir « pas vu d’activité de combat » lors des camps d’été, et affirmant n’avoir pas connaissance d’un quelconque proche mis en examen [lire sa réponse intégrale dans l’onglet « Prolonger »].

    Des passerelles idéologiques entre masculinistes et extrêmes droites

    L’ultradroite qui passe à l’acte puise aussi dans l’idéologie masculiniste, souligne le rapport du parquet général, qui insiste sur les « porosités idéologiques » entre les deux. Le masculinisme est une idéologie essentialisant les différences de genre et considérant que le masculin et le féminin renvoient à deux réalités différentes et immuables. Les incels (pour involuntary celibates, célibataires involontaires) incarnent cette porosité. Ces groupes misogynes proches de l’ultradroite, nés en Amérique du Nord, théorisent le fait que les femmes refuseraient aux hommes la sexualité à laquelle ils devraient avoir droit. Certains de ces militants se sont manifestés par des passages à l’acte violent. Comme l’auteur de l’attentat à la voiture-bélier qui a fait dix morts à Toronto (Canada), en avril 2018. « La rébellion des incels a déjà commencé. On va renverser tous les “chads” et “stacys” », avait-il posté sur Facebook, quelques heures avant le drame.

    En France, nombre d’idéologues d’extrême droite ont prospéré sur la supposée « crise du masculin » et exalté une masculinité hégémonique. Comme Alain Soral dans sa Sociologie du dragueur, parue en 2016, par exemple. Ou Julien Rochedy, l’ancien directeur du Front national de la jeunesse (FNJ), qui a lancé, en 2018, un site baptisé « École Major », dont la devise est : « Être et rester un homme » (voir la vidéo d’introduction). Il y propose des articles et des formations payantes (« Mentalité supérieure – références masculines mentales et culturelles » ; « Psychologie sexuelle – comprendre les comportements et les différences hommes/femmes », « L’amour et la guerre – Répondre aux féministes »).

    C’est le cas aussi de Papacito, « royaliste viril » autoproclamé, qui prodigue sur YouTube ses conseils aux « hommes debout » pour ne plus vivre « comme des fiottes » dans une « société émasculée » et pouvoir rétorquer aux « Uber de l’islam radical » et à ses attentats meurtriers. « C’est par le style de vie et vestimentaire, intellectuel et physique qu’on va revenir à une estime de soi », plaide-t-il dans l’un de ses sept « entretiens choc » en ligne. « Quand je vois des jeans cigarettes qui s’arrêtent à la cheville et que les mecs ont des démarches de la Fashion Week alors qu’ils sont pourvus de testicules, c’est problématique. Tu peux pas marcher comme un mannequin nigérian ou suédois alors que t’es un homme » (lire notre enquête sur les youtubeurs d’extrême droite).

    Lire aussi

    Ultradroite : anatomie d’une nouvelle menace terroriste Par Matthieu Suc et Marine Turchi
    En France aussi, les services de renseignement s’inquiètent de l’activisme des suprémacistes blancs Par Matthieu Suc et Marine Turchi

    Le rapport note que l’antiféminisme constitue également un thème fondamental des forums de joueurs à fort trafic et de certains jeux vidéo (Blabla 18-25, jeuxvideos.com, le forum Avenoel, les jeux vidéo World of Warcraft et Fortnite), où recrute l’extrême droite, mais où elle se forme aussi. Beaucoup de jeunes hommes en quête identitaire viennent s’y nourrir d’une contre-culture « à la jonction entre l’univers des jeux en ligne et le milieu d’extrême droite masculiniste et antiféministe ». En 2020, une affaire d’association de malfaiteurs terroriste a, par exemple, impliqué de très jeunes militants, connectés sur Discord à l’âge de 12 ans et passés d’abord par des groupes de discussion sur les jeux vidéo.

    Ce monde fonctionne avec ses propres codes et son vocabulaire anglophone spécifique, raconte le rapport. Comme le terme de « red pill », référence à une scène du film Matrix (1999). Dans les milieux incels, ce terme désigne l’élévation, l’épiphanie associée à la prise de conscience misogyne et raciste.

    #masculinisme #virilisme #extreme_droite #fascisme #machisme #domination_masculine

  • Les pathologies du #militantisme
    https://laviedesidees.fr/Les-pathologies-du-militantisme.html

    La violence sectaire au sein des groupes militants n’est pas nouvelle. Les années post-68 en témoignent : phallocratisme, homophobie, police des mœurs y faisaient des ravages.

    #Société #domination #sexisme #manipulation #censure
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/202104_militantisme.docx

  • (@tintin - Urgent. Qui peut enregistrer ce docu et le mettre à dispo ? Il n’est visible que jusqu’à ce soir minuit. Merci !) //edit 26/03 : Merci pour vos retours ! y’a d’autres docus sur France3 qui sont supers//

    Le sous-sol de nos démons
    La France en Vrai - Midi-Pyrénées -
    en streaming - Replay france 3 Midi-Pyrénées | France tv
    https://www.france.tv/france-3/nouvelle-aquitaine/l-heure-d/2289237-la-france-en-vrai.html

    aussi là sans inscription :
    https://www.francetelevisions.fr/le-club/evenements-exclusifs/avant-premiere-le-sous-sol-de-nos-demons-5075

    disponible jusqu’au 26.03.21
    société
    52 min
    2019
    tous publics

    réalisé par Baptiste de Cazenove, Olivier Laban-Mattei
    (non ! Fanny Fontan et écrit avec Feriel Alouti)
    plus que 5h

    A l’hôpital Lapeyronie de Montpellier, tous les jours Magali écoute les récits de pédophiles et pédocriminels, au sein du CRIAVS (Centre de ressources pour les intervenants auprès des auteurs de violences sexuelles). Tous les jours, Mathieu tente de convaincre, en dehors du centre, de l’importance de mettre en place un numéro unique pour pédophiles et éviter les passages à l’acte. Les consultations et les groupes de paroles que Magali anime se trouvent à l’intérieur de l’hôpital. Dans un huis-clos caché aux yeux de tous, des hommes malades et pour la plupart condamnés pour des crimes sexuels, atterrissent ici. Au sous-sol de l’hôpital, au bout de longs couloirs, dans des pièces fermées, parfois obscures, ils ont l’obligation d’être suivis.

    #CRIAVS #pédocriminalité

  • Il est temps - Y a-t-il une femme pour sauver la planète ? - Regarder le documentaire complet | ARTE
    https://www.arte.tv/fr/videos/093802-003-A/il-est-temps
    https://api-cdn.arte.tv/api/mami/v1/program/fr/093802-003-A/940x530?text=true

    Les résultats de l’enquête participative « Il est temps » réalisée en France et en Allemagne. L’écologie est-elle plus féminine que masculine ? 70 % des femmes, et 59 % des hommes ayant répondu estiment que l’urgence est maximale en matière d’écologie.

    Cet écart d’environ dix points se retrouve sur la quasi-totalité des questions d’environnement. Les pratiques quotidiennes (l’alimentation, la consommation, le traitement des déchets) évoluent plus vite chez les femmes que chez les hommes. Dans la sphère publique, celles-ci se révèlent plus militantes et soucieuses d’une transformation sociétale. Elles questionnent également davantage le fait de faire des enfants, mais cela n’est plus une évidence pour une grande majorité de participants, hommes et femmes confondus. Au-delà de l’écologie, les femmes sont également plus concernées par les questions de racisme et de genre que les hommes. Subir une forme de domination sociale pourrait-il renforcer la sensibilité aux inégalités et aux enjeux climatiques ?

    Nouveaux choix de vie
    En France et en Allemagne, les 400 000 participants à l’enquête « Il est temps », lancée en mai 2020, ont répondu en ligne à 133 questions, permettant à un collectif de sociologues d’analyser plus de 42 millions de réponses. Cinq thématiques ressortent de cet océan de données : l’émergence d’une écologie populaire, le rôle prépondérant des femmes, le rapport à la viande et à la consommation, les solutions et les visions du futur. Ponctuée d’infographies ludiques, d’images d’archives et d’interviews, cette série d’animation décrit les mutations en cours, laissant émerger de nouveaux choix de vie et mettant fin à bons nombre d’idées reçues.

    • Dans le documentaire, les femmes sont plus nombreuses que les hommes a ne pas vouloir avoir d’enfants. Un autre point genré, sur le végétarisme et la consommation de viande que la plupart des hommes ne veulent pas remettre en question.
      #virilisme

      Et du coup, je trouve la question posée totalement à côté de ce qui ressort en faisant fi du pouvoir masculin comme carcan mental.

      Subir une forme de domination sociale pourrait-il renforcer la sensibilité aux inégalités et aux enjeux climatiques ?

      j’aurai plutôt renversé la question

      Exercer une domination sociale permet-t-il d’être insensible aux inégalités et aux enjeux climatiques ?

      Et du coup, dans cette catégorie, tu peux coller les #riches et la politique du #capitalisme

      #hommes

  • Quand Europol s’inquiète des "Incels", du terrorisme d’extrême droite et des anti-féministes
    https://www.rtbf.be/info/societe/detail_quand-europol-s-inquiete-des-incels-du-terrorisme-d-extreme-droite-et-de


    La convergence des « ismes ».

    En réalité, l’#antiféminisme semble être une composante au sein de certaines idéologies d’extrême droite qu’elles soient violentes ou non. Mais c’est une composante qui peut être fédératrice. L’antiféminisme dans les idéologies d’#extrême_droite s’opposerait ainsi « au féminisme qui ferait la promotion d’une société mondialisée, multiculturelle et métissée dont la victime serait la race blanche en danger, ’en péril grave et imminent », analyse Michaël Dantinne, professeur de criminologie à l’Université de Liège.

    Ainsi, l’antiféminisme extrémiste s’insère dans les « théories du grand remplacement ». « Le féminisme aurait été inventé pour distraire les femmes de leur rôle ’naturel’ de mères, et est par conséquent blâmé pour la chute des taux de natalités dans les pays de l’Europe occidentale, ce qui a finalement permis l’immigration », souligne le rapport d’Europol.

    Et d’ajouter, « la frustration sexuelle et la misogynie ont été clairement explicitée par les auteurs des attaques de Christchurch (Nouvelle Zélande) et Halle (Allemagne), en 2019 et en 2020 ».

    La composante misogyne chez les auteurs d’attaques empreintes d’idéologies d’extrême droite n’est pas nouvelle. Dans son manifeste, le terroriste norvégien Anders Breivik indiquait : « il faut parfois tuer des femmes, même si elles peuvent être très attirantes ».

    #racisme

    • #The_Handmaid's_Tale #La_Servante_Écarlate

      Je crois que ça a démarré en Argentine, il y a 2 ans,…
      Why are protesters dressing like The Handmaid’s Tale in Argentina ? – explainer - YouTube (août 2018)
      https://www.youtube.com/watch?v=3Idw6LY4AGM

      et actuellement aux É.-U.
      Women Wear ‘Handmaid’s Tale’ Outfits to Protest Abortion Bill - YouTube
      https://www.youtube.com/watch?v=ySslUJlicOc

      légende de la photo ci-dessus :
      Il existe des « ponts » entre les idéologies d’extrême droite et les « antiféministes ».
      © 2019 Getty Images

    • Oui, mais justement : pourquoi la photo, sans explication, de trois manifestants féministes, alors que l’article est consacré au danger que représente « des "Incels", du terrorisme d’extrême droite et des anti-féministes » ?

    • LA VIRILITÉ, AU CŒUR DE LA SENSIBILITÉ (ET DU PROBLÈME) FASCISTE
      https://lundi.am/La-virilite-au-coeur-de-la-sensibilite-et-du-probleme-fasciste

      Le sociologue Francis Dupuy-Déri explique la chose suivante, à propos des hommes qui pensent avoir droit, notamment, aux faveurs des femmes : « Aujourd’hui, ces hommes blancs réagissent comme des aristocrates qui voient leur échapper des privilèges qui leurs seraient dus à titre de mâles. Ne pas pouvoir jouir de ces privilèges – emploi, épouse, amante, etc. – apparaît comme un véritable scandale, d’où ces deux émotions souvent évoquées : la colère et le ressentiment. Même si objectivement, l’inégalité persiste entre les sexes, ces hommes blancs se prétendent victimes d’une très grave injustice en faveur des femmes et des populations racisées et migrantes »

      #femmes #virilisme

    • Et #incels pour finir en admettant qu’ils sont assez isolés mais c’était bien de les mettre dans le titre.

      Mais il est vrai que des « ponts » existent entre avec les idéologies d’extrême droite et les Incels. Europol observe en effet dans son rapport que « la communauté misogyne, principalement composée de jeunes hommes, se rencontrent sur le web, dans des espaces semblables à ceux fréquentés par les suprémacistes blancs et ils blâment les féministes, pour leur incapacité à trouver une partenaire sexuelle ».

      Il est très difficile d’analyser l’ampleur de ce phénomène. Néanmoins, les mouvements d’extrême droite violents, de même que les incels semblent être dans le collimateur des services de sécurité. Ou du moins sous observation. Michaël Dantinne rappelle toutefois que « tous les incels ne sont pas violents, c’est d’ailleurs davantage l’affaire de minorité isolée ».

  • La zone du cador. Révolution viriliste chez un « héros » de la gauche critique, Alain Damasio | Leïla Bergougnoux, Nina Faure et Yéléna Perret
    https://lmsi.net/La-zone-du-cador

    Alain Damasio est partout. Il est un invité régulier sur les ondes de France Culture [1] et dans les colonnes des Inrockuptibles [2], tandis que les journaux et revues de la gauche critique lui dressent des éloges panégyriques, de Reporterre à Ballast ou Lundi Matin, dont il est contributeur, en passant par le regretté Article XI. Quiconque s’intéresse aux idées libertaires, aux luttes anticapitalistes, aux ZAD et aux recherches d’alternatives croisera tôt ou tard sa prose enflammée et ses tirades tonitruantes, au détour d’un article ou d’un remix électro. Source : Les mots sont importants