#virilo-carnisme

  • L’incroyable réseau des Bach, une famille vietnamienne devenue la pièce maîtresse du trafic international d’animaux sauvages
    http://www.francetvinfo.fr/animaux/especes-menacees/l-incroyable-reseau-des-bach-une-famille-vietnamienne-devenue-la-piece-

    De l’Afrique du Sud à la Thaïlande, jusqu’aux opulentes banlieues de Pékin et d’Hanoi. Avec des revenus estimés à 17,6 milliards d’euros par an, le #trafic_d'animaux_sauvages se classe au quatrième rang des activités illégales les plus lucratives. Des dizaines de milliers d’animaux sauvages sont chassés, puis dépecés pour leur peau ou revendus sous forme de poudres auxquelles on prête des vertus curatives. Au Vietnam ou en Chine, deux des principaux consommateurs de ce genre de produits, une corne de rhinocéros se vend plus cher que le même poids d’or. Alors, un véritable réseau mafieux s’est mis en place.

    Dans une longue enquête publiée en septembre, le Guardian a révélé le rôle central qu’occupe la famille Bach dans ce commerce illégal entre l’Afrique et l’Asie du Sud-Est. Ces deux frères vietnamiens, âgés de 38 et 45 ans, gèrent un trafic international d’animaux sauvages depuis le début des années 2000. Le journal britannique a eu accès à quatorze années d’investigations menées par l’ONG Freeland, qui traque les contrebandiers en Thaïlande.

    https://www.theguardian.com/environment/2016/sep/26/bach-brothers-elephant-ivory-asias-animal-trafficking-network

    #mafia #crime #braconnage

  • Manhood and the Exploitation of Animals
    Brian Luke’s 2007 book, Brutal: Manhood and the Exploitation of Animals, explores the gendered nature of our relationship to other animals. Humans, he argues, are not naturally inclined to be violent towards other animals, but men’s attempt to rival women’s life-giving capabilities has fostered this behavior. The idea is that men can increase their social status through animal sacrifice. Sacrificial institutions (such as hunting, flesh production, or vivisection), he argues, position men as the primary generators of human life. While women generate life directly and positively (childbirth and nursing), men are the counter. Men tend to generate life indirectly and negatively via death and violence.
    http://www.coreyleewrenn.com/manhood-and-the-exploitation-of-animals

    • Les peuples dits « égalitaires » ca me semble toujours du domaine du mythe. Peut être que ca veut dire « moins inégalitaires que d’autres ».

      Les Batek de Malaisie ont l’air de tout de même bien divisé les rôles selon la tradition patriarcale habituelle - hommes et armement VS femmes et cosmétique. Sur wikipédia (source discutable je le sais) il est question de :

      Certaines choses sont considérés comme des biens personnels, comme la sarbacane des hommes, ou les peignes des femmes.

      Dire que c’est non-violent de tuer seulement les non-humains ca se discute. La mise à mort vu comme acte non-violent ca me pose problème.

      C’est bien possible qu’en vivant par groupes nomades de 10 sans notion de propriété, ca aide à être moins oppressif que dans une groupe de 1000000. Et je ne voie pas trop comment on peu s’inspirer du model Batek dans le contexte des mégalopoles actuelles et de leur approvisionnement massif en viande.

      Je comprend que c’est moins affreux de manger la viande d’un animal qui a vecu quelques mois de plus qu’un animal de batterie et dont on sais que l’agriculteurices à pris un peu plus soin que le font d’autres. C’est bien si on est à la campagne et qu’on connais personnellement tous les éleveurs chez qui on se fournis en viande ou qu’on bouffe ses propres poules.
      Mais quant on habite par groupes de 2.249.975 habitants comme c’est le cas par chez moi, on ne peu pas imaginé que chaque habitant carniste va aller rencontré personnellement les éleveureuses et s’informer de visu sur les conditions d’élevages. Sans parlé d’allé se rendre compte des conditions d’abattages à cette échelle là.

      On a vu avec L214 que même dans les abattoires dit « bio » les vaches sont découpés vivantes et leur mise à mort reste une horreur industrielle. Il n’y a pas moyen de rendre l’industrialisation de la mise à mort -sympa- douce-bienveillante- équitable. Et si les citadin·ne·s mangent de la viande, ca implique une industrialisation de l’élevage et de la mise à mort.

      Par rapport à la mise à mort, j’imagine que les poules et les poulets ne sont pas toujours conduits à l’abbatoire et doivent être décapité à domicile de manière artisanale de temps en temps, malgrès les interdictions sanitaires. Mais par exemple les vaches même élevé dans d’excellentes conditions, passent par une mise à mort industrielle. Les vaches découpées vivantes dans l’abattoir bio filmé par L214 avaient eu une très belle vie de vache dans un jolie paysage champêtre. C’est le cas de la plus part des vaches en france, car les élevages bovins en France sont de taille relativement petits (52 têtes en moyenne par éleveureuses).

      Je comprend qu’on puisse préféré favoriser la culture paysanne de l’élevage traditionnel dans des conditions de petite exploitation locale quant on y a accès. Personnellement j’ai pas envie d’aller voire des élevage à la campagne. Pas envie de perdre mon temps à voyager pour un plaisir gustatif que je peu trouvé avec d’autres aliments. Alors je ne mange plus de viande parce que j’en ai pas besoin et que je suis sur que la viande que je trouverais serait d’origine concentrationnaire.

      Qu’on choisisse ses priorité, comme tout le monde le fait, parcqu’on peu pas tout faire en même temps, c’est bien normal. Sinon personne ici n’aurais de PC vu les conditions de fabrications de ces machines sont bien connus de toutes et tous. Et comme on est pas non plus fana du nucléaire on aurai plus l’éléctricité non plus sans parlé du reste.
      Je comprend qu’on place ce sujet de la préservation de la paysannerie au dessus de la vie des non-humains. Chacun·e·s ses priorités. Mais je pense qu’on peu avoir cette priorité sans atténué la violences de ce qu’est l’élevage en soi. Dans tous les cas de figure le principe reste de prendre un être vivant qui a rien demandé, le tenir en captivité, exploité ses ovules, ses fluides corporelle, tuer ses petits et finir par abattre dans la fleure de l’age une fois les ovules et autres sécrétions taries pour manger sa chaire.
      C’est pas parce qu’on est plus futé qu’une poule qu’on peu la traité comme une chose.

  • « Bambi a froid » : Réponse à la « radicale mise au point » de la #fédération_anarchiste sur l’anti-spécisme
    https://coutoentrelesdents.noblogs.org/bambi-a-froid-reponse-a-la-radicale-mise-au-point-de-la-

    J’ai été déçu d’apprendre que le texte anti-antispéciste publié dans Zoop n°11 émanait d’un groupe de la Fédération Anarchiste. Camarades ! un peu de discipline ! Faut-il vous rappeler la décision prise, après un débat houleux mais n’en doutons pas franc et … Continue reading →

    #ANTISPECISME #animaux #antispécisme #aristote #cahiers_antispécistes #contradiction #oppressions #veganisme #viande

  • hypathie - Blog féministe et anti-spéciste : Des #femmes riant seules avec des #salades !
    http://hypathie.blogspot.fr/2015/11/des-femmes-riant-seules-avec-des-salades_11.html


    C’est fou, c’est tellement ancré que je n’avais pas fait attention à cette #iconographie #sexiste

    Vous les avez vues des centaines de fois. Vous savez, la dame croquant dans une salade, les yeux brillants. Tête rejetée en arrière avec une jubilation hystérique, elle est surprise par le glorieux mélange de végétaux qui agrémentent son assiette. Le tract promotionnel de votre coopérative locale d’alimentation naturelle en est orné. Le site web de votre chaîne d’épicerie les utilise. Ainsi que les affiches sur les murs de la salle d’attente de votre médecin. Des tonnes d’organisations véganes les utilisent. Zut, je parie que si je vérifie bien, j’en ai probablement montré une pour illustrer un des billets de ce blog au moins une fois.

    #vegan

  • Et monsieur sort sa saucisse...
    http://femininlemporte.blogspot.fr/2015/10/et-monsieur-sort-sa-saucisse-auchan.html


    Ici Madame s’est investie dans la cuisine (comme elle a été conditionnée à le faire notamment par la pub), elle fait probablement à manger tous les jours (les femmes se tapent 80% des tâches ménagères), a joué le raffinement pour faire honneur aux convives, mais contre toute attente Monsieur s’impose Roi de la fête avec de simples saucisses AUCHAN... et elle est bien sûr ridicule avec ses « verrines » compliquées.
    Ridiculiser sa conjointe devant tous ses amis, c’est un vieux truc de harceleur...
    On comprend bien qu’il s’agit, AH AH AH d’humour... Utiliser cet immense et coûteux pouvoir de la publicité pour diffuser des comportements de dénigrement des femmes sur le ton de la blague rentabilise simplement l’opération : vendre des saucisses, offrir du sexisme.

    https://www.youtube.com/watch?t=30&v=eQedc4pq-eY&ebc=ANyPxKr1iknipaHRUyWq9bBmfQbQ3MmbbQejPBIZglvINf

    #virilo-carnisme #bad_market

    • Assez contre-productive, cette pub qui glorifie les gros beauf’s sexistes, parce que les débiles qui l’ont pondue oublient que le gros beauf, il a précisément une petite femme pour ne jamais avoir à faire les courses lui-mêmes.
      Et aucun clichton épargné, avec le beauf qui fait une activité pour sa gueule (ici, le vélo) pendant que sa nana trime pour une activité pour sa gueule à lui et où il vient jouer les inspecteurs des travaux finis.
      Bref, risquent pas d’en vendre de leurs saucisses de merde !

    • Sponsorisez mon féminisme et votre sexisme.
      http://www.crepegeorgette.com/2015/10/06/sponsorisez-mon-feminisme-sexisme

      Vous voulez de la pub et vous avez malignement joué sur quelques ressorts sexistes afin que les féministes réagissent (que vous êtes subtil !). PAS DE PROBLEME.

      Pour 100 euros le twit, je produis une grosse et vraie indignation. Je garantis un RT de 2% minimum.

      Pour 850 euros j’écris un billet dénonçant le sexisme de votre production ARTISTIQUE et INTELLECTUELLE (et je m’engage à mettre 5 liens vers votre site).

      Bien évidemment en l’absence de tout paiement, je ne parlerai jamais, et à aucune occasion, de vos productions.

    • @monolecte J’ai l’impression aussi que la pub est contre productive mais illes comptent peut être sur la misogynie intégrée des femmes et sur les femmes de droite pour bouffer leurs saucisses. A moins que ca soit une pub qui cible les masculinistes célibataires qui achètent leurs saucisses eux même.

      Quant à la technique de Crèpe Georgette ca donne envie mais je ne pense pas pouvoir prétendre aux mêmes tarifs qu’elle ! En attendant je continuerait à dénoncer leur crasse sexistes, je ne pense pas que sur seenthis ca pousse du monde à la consommation de ses produits....

    • C’est long et chiant, le combat féministe et la prise de conscience du patriarcat au quotidien.

      Hier soir, on regarde River of no return en famille. J’ai dû le voir étant gosse et bon, je m’en souvenais à peine comme d’un classique du western.

      Donc re-vision du truc avec ma propre fille. Je me rends compte qu’il y a plein de clichtons sur les hommes forts et les femmes qui chantent dans les bars, mais bon… et puis arrrive la « scène de séduction » où Mitchum se jette comme un mort de faim sur Monroe qui se débat de toutes ses forces en gueulant. Il finit par l’écraser sous son poids alors qu’elle se débat toujours et quand enfin, il arrive à l’embrasser, le corps de Marilyn devient flasque, comme abandonné.
      Je me rends compte qu’il s’agit de la « scène d’amour » du film, qu’elle illustre la passion amoureuse et qu’en fait, c’est un putain de viol. Et que ce genre de « scène de séduction » est assez courante dans les films de cette époque.

      Le mec bafouille une sorte d’excuse de merde un peu plus tard et on en reste là jusqu’à la fin et son happy end bien typique aussi. La femme a repris sa vie d’avant, vu qu’elle n’a plus d’homme pour lui prendre tout son blé pour suivre ses objectifs à lui, autrement dit, elle gagne sa vie toute seule en chantant dans un saloon (bon, c’est western : ou bonne femme d’un mec ou pute). On va dire qu’elle a un beau succès.

      Là, le gros séducteur arrive pendant qu’elle chante, la charge sur son épaule sans lui dire ni bonjour ni merde et l’embarque comme un sac de patates dans son charriot vers un avenir glorieux de boniche personnelle. Là aussi, on ne va pas s’encombrer à lui demander son avis, à la gonzesse !

      Bref, je me suis dit qu’avec un imaginaire romantique de cet acabit, je commençais à mieux comprendre la nature des relations entre hommes et femmes dans la société. Parce que ce film est considéré comme un film d’amour et d’aventure et qu’il est très loin d’être le seul à mettre en scène ce genre de relations.

      Il m’a fallu toute une éducation féministe pour voir ce qui, pourtant, saute aux yeux : ce film est caractéristique de la #culture_du_viol et je suis certaine que la plupart des gens ne voient pas le problème. Parce que c’est habituel.

      Le seul truc qui me rassure, c’est que le soir, après le film, la gosse a fait remarquer à son père que la scène d’amour était une grosse scène de viol.
      Comme je ne m’étais pas du tout exprimée sur ce sujet (soirée en famille étendue…), je suis assez contente de voir qu’elle a l’air de savoir faire la différence entre consentement ou pas dans les rapports amoureux.

      C’est rassurant !

    • Ta fille à l’œil bien aiguisé. Et elle ne se laisse pas embobiné c’est rassurant comme tu dit et ca sera bien utile pour elle.
      En tout cas ce film m’a fait pensé à deux trucs.

      Mitchum se jette comme un mort de faim sur Monroe qui se débat de toutes ses forces en gueulant. Il finit par l’écraser sous son poids alors qu’elle se débat toujours et quand enfin, il arrive à l’embrasser, le corps de Marilyn devient flasque, comme abandonné.

      là je pense à cette affiche dont parle la docteur Muriel Salmona


      http://stopaudeni.com/post/131225212402/laffiche-de-lexposition-fragonard-amoureux

      et pour ceci

      Là, le gros séducteur arrive pendant qu’elle chante, la charge sur son épaule sans lui dire ni bonjour ni merde et l’embarque comme un sac de patates dans son charriot vers un avenir glorieux de boniche personnelle. Là aussi, on ne va pas s’encombrer à lui demander son avis, à la gonzesse !

      C’est l’image de l’Enlèvement des sabines une scene de rapt de femmes qui implique des viols à répétition et que les peintres et collectionneurs affectionnait beaucoup et ont beaucoup érotisé.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Enl%C3%A8vement_des_Sabines

      qui n’est qu’une variante de ca en faite :

      A mon avis on peu trouvé ce genre de scène dans des films actuels, ils ont bien sorti « nos femmes » en 2014 !

    • Le pire, c’est que j’ai vraiment été surprise de me rendre compte que c’est un viol qui est décrit et même très bien. Quand elle s’amollit à la fin de la lutte, ce n’est pas la révélation de son amour pour lui (ben oui, rien de tel que d’être forcée pour se rendre compte de ses sentiments profonds !), mais un truc de l’ordre de la soumission, de la sidération qui est souvent décrite dans les scènes de viol : la nana se laisse faire quand elle estime avoir perdu la bataille, histoire de limiter les dégâts et aussi parce que c’est une sorte de réflexe chez les victimes de violences.
      D’ailleurs, pendant le reste du film, on ne la sent pas super subjuguée par le charme brut de Mitchum, elle discute surtout avec lui pour négocier une reddition à moindre mal de l’homme dont elle énonce plusieurs fois dans le film qu’elle l’aime, même si elle se rend compte que s’il n’est pas violent, c’est l’autre type de sale type, celui qui utilise les gonzesses pour poursuivre sa petite vie égoïste.
      Elle tente de limiter la violence de la confrontation finale, mais ne cherche pas spécifiquement à sauver Mitchum, son violeur.
      Et même dans la dernière image, on se demande si, finalement, elle ne suit pas plus le petit garçon que le sale type, parce que c’est vers le gosse qu’elle se penche.

      Finalement, si l’on retient qu’il « n’y a pas d’amour, que des preuves d’amour », à aucun moment dans ce film Monroe ne donne des preuves d’amour à Mitchum. Quand elle reste avec lui après la scène de la cabane, c’est plus par affection pour le gosse et dégout de la violence de son mec qu’autre chose. Et même à ce moment, elle continue à croire en son mec et à vouloir faire sa vie avec lui.

      Du coup, on peut se demander si, finalement, ce n’est pas fait exprès.

    • C’est peut être intentionnel mais vu l’épaisseur de peau de saucisse que les hommes ont par rapport au sujet du viol ca m’étonnerait que ca soit visible pour eux. Le viol est montré de manière confuse intentionnellement. Par exemple l’affiche avec le détail du tableau « le verrou » qui s’appel aussi parfois « le viol » est accompagné du titre « Galant et libertin ». Du masculin stricte et la disparition de la notion de viol remplacé par une valorisation des violeurs. Ca me fait pensé à la Défense de DSK qui est souvent qualifié de libertin alors qu’on devrait dire agresseur sexuel multirécidiviste.
      Et la chute de reins de la sculpture de l’enlèvement des sabines témoigne aussi d’une érotisation du viol pour le plaisir des violeurs. C’est aussi le scénario de base de la plus part des porno, une femme qui dit non pense en fait secrètement oui et comme les femmes n’ont pas le droit a exprimé leurs désirs sexuels c’est un systheme bien verouillé.
      Tu dit que ta fille et toi avez remarqué le viol représenté dans ce film, mais est-ce que monsieur monolecte l’avait relevé tout seul ? Peut être que oui mais la plus part des hommes sont aveugle (ou font semblant de l’être car c’est à leur aventagée).
      Voire par exemple cette superbe #shit_storm que j’ai déclenché en faisant remarqué une phrase problématique : http://seenthis.net/messages/415658

      Ou cet article qui se demande pourquoi les hommes ne remarque pas la misogynie ?
      http://www.slate.fr/monde/87771/pourquoi-les-hommes-ont-tant-de-mal-reperer-la-misogynie

    • Pour monsieur Monolecte, je ne sais pas, mais il est très sensibilisé aux questions fondamentales du respect et du consentement. Après, comme la gosse a directement attaqué sur le sujet, il n’a pas eu le temps d’en parler par lui-même.

      On en parlait, l’autre jour, du fait que revoir un film vu étant jeune était une expérience troublante, parce que nous ne sommes plus les mêmes personnes et nous n’avons plus les mêmes grilles de lecture. Je pense que toutes ces années ensemble, avec beaucoup d’échanges politiques et donc féministes aussi, ont bien dû finir par changer sa vision des choses.

    • pour le re-visionnage des films je voie tout à fait ce que tu veux dire. Gamine je râlait deja beaucoup sur le sexisme des fictions mais ca a été ma participation au site @le_cinema_est qui a changer mon regard en profondeur. Et ca deviens compliqué pour moi de trouver du plaisir dans les productions culturelles. Et surtout en tant que bourgeoise et blanche j’ai partiellement ouvert les yeux sur ces problématiques pour lesquelles j’était completement aveugle il y a quelques années.

    • un exemple de viol banalisé dans un film contemporain (2009) relevé ici
      http://seenthis.net/messages/420317
      je met un extrait en rapport avec notre disussion par ici :

      Je voudrais donc préciser à Richard Curtis, que tes deux personnages ne sont pas des jeunes hommes sympathiques juste un peu pas corrects, mais pas mauvais bougres dans le fond mais juste deux gros salopards à partir du moment où tu les mets dans cette scène. Le fait que Carl a échoué ne change rien au fait qu’il était prêt à le faire. Dave quant à lui n’est certainement pas magnifique et me fait gerber quand il parle de bateau de l’amour. Il n’y a pas d’amour sans consentement. Il n’y a pas d’amour sans respect.

      Et ce qui est encore pire, c’est l’absence totale de polémique suite à ce film. J’ai cherché partout j’ai trouvé que des éloges, si vous trouvez une cirtique sur le sujet je me jette dessus. Je me demande sérieusement ce que les assos féministes foutaient en 2009. Cette scène ne choque absolument personne, il faut que je la raconte pour qu’on me dise « oui effectivement ça aurait été un viol »

      Je suppose que c’est tellement enveloppé dans du comique et de messages pronant la liberté sexuelle qu’on oublie ce qu’est la liberté sexuelle. Mais ça montre quand même que le consentement d’une femme en 2009 on s’en fout.

      Les critiques sont ultra élogieuses , du genre :Véritable hymne au Rock, à la joie de vivre, à la liberté d’expression, cette comédie est de loin la meilleure comédie anglaise créé depuis de nombreuses années. Tout y est : l’humour est simple et efficace, les situations ont toujours un sens et un intérêt, la bande original est fantastique, les personnages sont tous charismatiques et non caricaturaux. »

      Heu… t’es au courant qu’une nana qui a été violée ne ressent pas spécialement de joie de vivre ?

      Et que c’est totalement contraire à sa liberté ? La liberté sexuelle concerne aussi les femmes.

      #cinema

    • De tout cœur avec toi @mad_meg pour http://seenthis.net/messages/415658 (je découvre la discussion et refuse d’y souscrire par une éventuelle participation)
      Comme j’y ai eu droit aussi dernièrement, dans un autre genre, je suis surtout abasourdie par la trop courante impossibilité des hommes, et surtout ceux de bonne foi, à entendre ce qu’on leur dit quand on relève du sexisme dans, ne serait-ce que simplement dans leurs paroles.
      Je m’interroge avec désarroi sur ce backslash continuel que l’on se prend. Mais aussi sur les modalités dialectiques des femmes qui montrent juste là où ça va pas, quasi systématiquement les hommes vont leur reprocher la forme, Aaaaah La forme, le fond oui, bon, ok, mais LA FORME !!
      Et donc comment faire bouger les choses autrement ? vraiment c’est la grande question qui m’épuise, car montrer le sexisme discrètement/gentiment est inutile, puisque cela reste toujours critiquable.

      EDIT : il ne sert donc pas (malheureusement) de dénoncer le sexisme de façon agréable, car cet amabilité n’existe pas de toute façon pour celui qui se retrouve dans la position d’agresseur et il n’y aura jamais de manière convenue pour montrer où l’agression se situe.
      Ce retournement en backslash agresseur/agressée/agressé fait que l’agresseur va se persuader que c’est lui la victime.

      En tout cas, merci de résister et de dire.

    • @touti merci pour ta sororité. Je pense que si pour GF et ses amis nouveaux inscrits, il n’y a pas grand chose à faire, je sais que d’autres hommes (et peut être femmes et +) sur seenthis profitent avantageusement de mes remarques concernant le sexisme. Le fait qu’il m’attaque sur l’orthographe m’a fait surtout de la peine pour lui... Bon il est bloqué ici alors je ne vais pas chargé le mulet :p

      Sinon pour économiser notre énergie sur seenthis par rapport à ces question on pourrait convenir d’un tag discret mais reconnaissable par les personnes sensibilisées. Je pensait par exemple a un truc comme #ACEURM (= Attention Ceci Est Une Remarque Machiste) qui permettrais l’archivage de ces phrases machistes banales qu’on trouve parfois dans des texte et sur lequel on a pas envie de perdre son énergie en explication et bagarre avec la personne qui les véhicule. Bon ca ne marcherait pas avec tout les hommes mais je commence à être bloqué par pas mal d’hommes sexistes du coup les plus atteints ne peuvent pas savoir ce que je cacherait dans ces #ACEURM
      Il y a aussi le fait que la dénonciation du sexisme ne serait pas compréhensible pour les personnes les plus atteintes mais bon je suis pas maso et mon but n’est pas de convaincre les machos mais de vaincre le machisme (cf ; http://seenthis.net/messages/396807 )

      @aude_v tu m’etonne pas :p Dans les exemples récents de films qui banalisent la culture du viol il y a aussi les 50 nuance de gray et Twilight sur lesquels il y a de bons papiers sur le cinéma est politique (je les met mais je pense que tu connais deja).
      www.lecinemaestpolitique.fr/saga-twilight-violence-conjugale-et-glorification-du-patriarcat/
      www.lecinemaestpolitique.fr/saga-twilight-violence-conjugale-et-glorification-du-patriarcat/
      http://www.lecinemaestpolitique.fr/koizora-2007-quand-le-romantisme-justifie-les-violences-faites-
      Ce sont des productions qui cible specialement les femmes en plus histoire qu’elles intégrè bien que le viol c’est la sexuslité ordinaire.

  • Fuck ce spécial gars, Ricardo
    http://fucklemonde.blogspot.ca/2015/05/fuck-ce-special-gars-ricardo.html

    « Le bacon, c’est l’équivalent culinaire d’une fille aux cheveux longs dans une robe d’été. »

    Ar – ke !!!

    Dans l’idéologie de la viande, le bacon occupe une place spéciale. Il est l’aliment fétiche dans lequel se rencontrent enfin les deux mâles archétypaux de notre époque, le douchebag et le hipster.

    Le mâle-barbecue aime le bacon par bravade : c’est gras, salé, sans apport nutritif et ça coûte cher pour rien. Ça fait freaker la fille-tofu et son végétarisme. Le mâle-barbecue n’a pas grand-chose d’autre pour s’exciter, à part peut-être son char. Il est généralement assez conformiste, il travaille, il est pogné avec une blonde qui l’énarve (voir plus haut), et c’est ainsi qu’il ne lui reste plus que le plaisir douteux de manger mal.

    Quant au hipster, il aime le bacon parce que c’est un aliment dévalorisé, appartenant aux sous-classes dont il détourne les codes. Il va s’ouvrir, dans mon Limoilou chéri, une baconnerie. Mais dans quels abîmes de décadence et d’embourgeoisement ce quartier autrefois populaire est-il tombé pour qu’il soit possible d’imaginer y ouvrir un magasin exclusivement consacré à un aliment d’accompagnement ? On parle d’y offrir « différentes saveurs de bacon […] ainsi que des items ayant rapport au bacon (savon au bacon, toutou en forme de bacon, t-shirt, etc.) » Des toutous en forme de bacon tabarnak !

    D’ailleurs, quand on entremêle les attributs du douchebag – carrure, muscles, attitude de marde – et ceux des hipsters – barbe, tatouages, consommation ironique – on obtient le prototype de cuisinier rebelle qui se retrouve pratiquement partout, à la télé comme dans les restaurants, et dont on voit les spécimens les plus aboutis dans Epic Meal Time, lesquels se sont faits les parangons de la cuisine au bacon.

    Fuck le bacon.

    #virilo-carnisme #viande #virilité#masculinité #bacon

  • Sexisme du barbecue : les meufs, il est temps d’allumer le feu ♪ ♫ ♩ ♬ ♭ - Rue89 - L’Obs
    http://rue89.nouvelobs.com/rue69/2015/08/04/sexisme-barbecue-les-meufs-est-temps-dallumer-feu-260567

    « Je déteste mon amour du barbecue. Non pas que le végétarisme m’attire ou que j’aie une quelconque raison de m’opposer à la pratique, mais le plaisir que je tire à une activité si conventionnellement masculine me met mal à l’aise. »

  • L’école des soignants : Qui a peur de l’#obésité ? 2e épisode : Le médecin, le patient et les kilos en trop - par Marc Zaffran/Martin WInckler
    http://ecoledessoignants.blogspot.fr/2015/08/qui-peur-de-lobesite-2e-episode-le.html
    Super article sur la #maltraitance médicale des personnes en #surpoids.

    Que pour « manger sainement » (ou, d’ailleurs, faire de l’exercice) et avoir un poids "parfait" il faut avoir un métabolisme particulier ET être informé, ET avoir de l’argent, du soutien, une vie compatible avec les efforts que ça exige. La première cause de morbidité ce n’est pas l’obésité, c’est la génétique. La seconde, c’est le manque de moyens économiques. (Vous avez remarqué que dans les populations défavorisées il y a des gros et des maigres ? Eh bien, ce n’est pas parce que les uns mangent plus que les autres, figurez-vous...)

    #santé #alimentation

    • Car, en France, on n’enseigne pas aux médecins à prendre conscience de leurs privilèges de classe (culturels, sinon économiques) et de leurs préjugés, ni à exclure ces préjugés de leurs « critères diagnostiques ». Lorsque un médecin se considère (intellectuellement ou moralement parlant) comme faisant partie d’une élite, il ne peut être ni tolérant ni humble envers les personnes qui font partie d’une minorité.

    • Les « gros » (pardon d’utiliser un mot fourre-tout qui ne décrit pas du tout la variété des situations mais j’essaie de reproduire ici la pensée globalisante et simpliste de ces maltraitants-là) les foutent mal à l’aise. Pour des raisons esthétiques, le plus souvent, mais pas seulement. Le poids les insécurise psychologiquement et parfois physiquement. Ils ne savent pas par quel bout prendre celle ou celui qui sort de leurs critères. Ils ont des préjugés de gabarit, comme on a des préjugés de genre, religieux, ethniques ou socio-culturels.

      #grossophobie

    • Une couverture d’une revue de course qui utilise une image de femme de grande taille et sans message culpabilisant sur le poids ni de conseil régime. Une couverture qui ne devrait pas être exceptionnelle et qui me semble pourtant toute à fait révolutionnaire.


      Il y a même un titre « 3 reasons your weight dosen’t matter »
      via http://egalitariste.tumblr.com

      @philippe_de_jonckheere chez les hommes la grosseur peut être valorisé. Winckler l’évoque lorsqu’il dit que les hommes ne se prennent pas le tiers des horreurs que les médecins infligent aux femmes en consultation. Et là il ne parle que des médecins. J’ai une amie qui m’a raconté que les employés de la superette près de chez elle font des bruits de camion en marche arrière dans son dos quant elle fait ses courses. Ces personnes ne se cachent pas et n’ont pas peur de s’en prendre à une femme en publique, une de leur cliente régulière et de commenter son apparence de manière aussi irrespectueuse et en plus sur leur lieu de travail où on peu les retrouvé chaque jour. Par contre mon compagnon qui a le physique « seigneur du jeu » ne se fait jamais emmerdé nulle part et bénéficie d’une sorte de respect craintif lié à sa taille (en effet les sept autres lui vouent un respect indiscutable mais je trouve ca plutot horrible qu’autre chose). voire aussi le #virilo-carnisme

      En Occident et aujourd’hui, la force chez les hommes c’est une forme de beauté, chez les femmes c’est à proscrire. Ce que la masse des gens désigne comme « la beauté féminine » et ce qu’on inflige comme exemple aux femmes dans les pubs et les médias dominants sont des signes évident de faiblesse, de maladie et de #néoténie : maigreur, pâleur, chaussures hautes qui donnent une démarche fragile et empeiche la course, jupe qui entrave les mouvements, pilosité pré-pubert et maquillage qui ramène à l’enfance (grands yeux, joues rose, bouche très dessiné), cheveux éclaircie (les enfants ont les cheveux souvent plus claire que les adultes et les femmes se font souvent éclaircir les cheveux) et dissimulation des cheveux gris et blancs pour avoir l’air plus jeune... La jeunesse peut être associé à la force, mais j’ai l’impression que pour les femmes on est plus dans le « mon bébé » et « ma poupée » ou « ma petite » qui ne traduisent pas du tout la force mais tout le contraire à mon avis.
      J’ai rencontré une femme qui faisait de la natation à un haut niveau de compétition jusqu’à ces 18 ans et qui m’a expliqué avoir tout arrêter non par désintérêt du sport mais parce que son corps faisait peur a tous les garçons et qu’elle désespérait de rester célibataire à vie. Quelle tristesse de devoir se privé de sa passion pour plaire à des sales mecs stupides aux gouts de machos incapable de dépasser les apparences. Et pour le Rugby, ca m’étonnerait que les « seigneuresses du jeu », Les Grosses bénéficient de la même déférence que Les Gros.

    • @philippe_de_jonckheere je tente de trouver les mots justes depuis ton intervention à propos du rugby et des gros·ses.
      Comme je suis une femme, je suis très sensible aux injonctions qui leur sont faites et par concomitance à la différenciation sociale par genre.
      Les gros et grosses sont toutes différentes et bien entendu on peut être bien dans son corps de gros·se et surtout valorisé·e suivant le milieu dans lequel on évolue.

      Le gros est censé être un mot gentil, « mon gros doudou » "mon gros lapin" ou « mon gros » tout court, renvoie au bébé dodu et charmant que l’on a envie d’embrasser. Je ne crois pas que les rugbymen puissent être obèses, il faut réussir à courir, à plaquer etc, et vu que c’est un sport devenu de plus en plus brutal il est fait surtout pour des grands costauds. Quand on est gros·se, on ne devient pas une « force de la nature » pour autant, et on garde la même intelligence. Quand on porte 30 kilos en plus, il faut imaginer marcher ou courir avec 15 kilos dans chaque bras, ça peut être épuisant. Donc le grand costaud baraqué on l’appelle le gros par humour potache sans qu’il y colle une connotation péjorative, parce qu’au final il n’est pas gros mais costaud, viril quoi. A preuve l’inverse ridiculisé du gros au rugby qui sera le gringalet et que personne ne prendra dans son équipe.
      Concernant la valorisation du costaud, j’ai un lointain souvenir d’une paysanne bretonne rencontrée dans sa ferme qui avait accouché de six fils de chacun six kilos, c’était une fierté, je ne la connaissais pas qu’elle me le racontait déjà !

      Pour le corps des femmes, comme l’explique @mad_meg, il se définit sur un cadre d’oppression avec des critères inverses à celui des hommes : il faut en chier de son corps pour être belle et pourtant rester propre comme une image.
      Et pour son expression pleine, ni pet, ni rôt, ni grossièretés (tiens donc !) ne lui sont tolérées. D’ailleurs traditionnellement la femme n’ingère ni ne digère, elle est la nourricière ok, mais doit manger elle-même cachée des hommes. Une activité surement trop répugnante pour être mise en spectacle puisque la femme-image est regardée avant tout.
      Devenir grosse c’est parfois le seul moyen de défense pour ne plus être regardée, quitter un corps ou une sexualité qui n’apporte que des galères, s’accorder enfin avec la mésestime de soi, éloigner la séduction très loin … On peut croire qu’être grosse c’est être une force de la nature mais les grosses sont souvent barricadées dans leur hyper sensibilité pour une question de survie.

      Et les médecins et leurs médocs, accompagnés du sadisme inconscient et historique qui les anime (autre chapitre…) n’aident pas vraiment les femmes, la pilule contraceptive ou abortive peut dérégler tout le système hormonal sans qu’on te le dise, y a-t-il seulement des études sur ce sujet ? À toi de te débrouiller avec tes 30 kilos en six mois ensuite et toute la culpabilité véhiculée avec …

    • @mad_meg Ce n’est pas parce qu’ils sont physiquement impressionnés par les Gros que les sept autres respectent les Gros, mais pour le travail qu’ils font.

      Je connais mal le milieu du rugby féminin, si ce n’est que les jeunes et moins jeunes femmes avec lesquelles j’ai parfois entraîné les enfants m’ont toutes fait une impression de femmes drôlement bien dans leur peau et j’adorais par dessus tout me faire plaquer par elles pour montrer aux gamins que n’importe qui peut foutre parterre n’importe qui. L’une d’elles a longtemps été la baby sitter des enfants et avec elle j’étais tout à fait rassuré de sa bonne compréhension de Nathan et de ses particularités. Connaissant un peu ce sport, je serais très surpris que les huit de devant ne s’appellent pas entre elles les grosses et que cela ne fasse rire personne sur le terrain et dans les tribunes.

      @touti la représentation que tu te fais de sport que j’ai longtmeps aimé est uen réprésentation télévisuelle dans laquelle tous les joueurs couent vite et envoient du bois. La pratique amateur est au contraire un vivier remarquable pour toutes sortes de gabarit, y compris pour les petits, qui finissent en 9 ou à l’aile, et sont, finalement le cerveau de la bande. En tout cas c’était jusqu’à récemment un sport dans lequel on apprenait à s’accepter comme on était collectivement. Depuis l’anéne dernière et quelques directives stupides de la FFR, ce sport va désormais prendre la même pente que d’autres avant lui, donc c’est un peu fini et finalement la réprésentation télévisuelle sera la meilleure qui soit, la plus fidèle, j’en pleurerai, en tout cas j’ai raccroché mes crampons d’entraîneur.

      Pour le reste c’est bien possible que ce soit pire pour les femmes d’être grosse que pour les hommes. Je n’ai aucun mal à le comprendre et à l’admettre. Pour moi être gros n’a jamais été, en grande partie avec la pratique du rugby, un vrai problème. Il m’est arrivé cependant quelques situations assez humiliantes, comme, je n’invente rien, une chaise qui tout d’un coup explose sous mon poids (alors que j’étais en très gentille conversation), mais mal an bon an, ça allait. Depuis six mois désormais je suis désormais obligé de me battre contre mon poids pour des raisons médicales, genoux de centenaire (là pour le coup je ne remercie pas le rugby) alors que je n’en ai que 50, et là c’est pas très drôle parce que la pression sociale, c’est quasiment la grande faucheuse qui en est responsable et qui l’imprime.

      Quant à cette affaire de regard, je plains beaucoup les hommes qui sont incapables de voir la beauté des femmes en dehors du prisme des canons actuels, les femmes telles qu’elles sont peintes par Rubens sont tellement plus voluptueuses. Mais alors ce devait être une époque terrible pour les femmes élancées et maigres.

      Et moins terrible pour les petits gringalets de la même époque, j’ai bien compris. J’ai également que je peinais à faire comprendre cette intuition qui est la mienne qu’un peu de renversement du point de vue et du regard permet peut-être de moins souffrir. Et je sais aussi que je peux très facilement dire en public que je pèse 120 kilos et que l’on pensera que oui, mais ça lui va plutôt bien non ? Finalement il n’y a que mes genoux, surtout le droit, qui me font chier.

    • Pour reprendre les mots de @touti, on dit mon gros doudou, mon gros lapin avec affection, par contre ont dit une grosse vache, une grosse pute, une grosse salope...
      En dehors de ma mère qui nous appelait « ma grosse » avec affection (mais sûrement parcequ’on ne l était pas...grosse), je n ai jamais entendu le mot grosse accolée à autre chose qu une insulte.

    • @aude_v C’est surtout que se professionnalisant un sport fait entrer le dopage et avec lui, des performances qui sont quasi en contradiction avec l’esprit du sport en question. Donc au rugby des gros qui continuent de courir, comme au début, du match à la soixante-dix-neuvième minute, du coup on muscle aussi les arrières pour pouvoir arrêter les gros et le sport est mort. Du coup c’est ennuyeux à regarder, il n’y as plus de place pour la ruse et la feinte notamment. C’est surtout le One boring way .

    • ahah @aude_v je connaissait cette histoire mais pas comme une blague.

      @philippe_de_jonckheere je ne dit pas que les hommes gros n’ont pas aussi des problèmes avec les injonctions culpabilisantes de leurs médecins. Et il y a aussi des problèmes liés au poids qui sont commun aux femmes et aux hommes (voire icc par exemple https://coupsdegueuledelau.wordpress.com/2015/07/25/y-a-quelques-temps-jai-pris-lavion-et-javais-peur-pas- ) Simplement le biais du genre est important par rapport à ce sujet (ne serais-ce que par la pression plus forte faites aux femmes sur leur apparence) et ca m’a sauté aux yeux avec ton exemple de rugby vu que le rugby féminin n’a pas la même respectabilité que le masculin. Je ne parle pas de toi car j’imagine bien que tu n’a pas d’apriori défavorable aux joueuses de rugby, mais au niveau de la visibilité médiatique global et de l’image des sports habituellement masculins mais pratiqué par des femmes, il y a une différence importante et qui me semble significative.

      @touti @corinne2 et @aude_v , j’avais jamais réalisé ce coté systématiquement négatif du féminin de gros dans le langage usuel. Merci pour cette révélation :)

      et puis pour revenir à la question du #racisme_pondéral en contexte médicale, j’ai retrouvé un témoignage qui montre bien la gravité du problème. Je ne l’ai pas relu aujourd’hui car j’en ai un souvenir éprouvant alors je met un avertissement pour les personnes qui voudraient le lire
      Trigger Warning* = Attention il y a beaucoup de souffrances et de désespoir exprimé et des descriptions de violences par des médecins
      http://lechodessorcieres.net/grossophobie-et-sante

      *pour les personnes qui ne connaissent pas ce qu’est le #Trigger_Warning voire ici : http://www.madmoizelle.com/trigger-warnings-171603
      Je trouve que c’est pas mal des #TW et je pense me mettre à les utilisé sur @seenthis

      cc @alvilda @dora_ellen

    • Oui, @aude_v, sans compter l’hérédité et l’âge comme facteurs comptables de l’obésité. Après il y a le mal de vivre qu’on oublie facilement, pire, dans le rapport poids/taille au delà de xx c’est nommé « obésité morbide », tout un programme… Et si on soignait la vie et les personnes plutôt que de les caser dans des espaces étroits ou ils étouffent un peu plus ? Ne serait-ce que pouvoir parler à son médecin en étant écouté, c’est simple à première vue et c’est pourtant rare d’en trouver attentifs à l’Autre.

    • @philippe_de_jonckheere, j’entends bien que tu souhaitais inverser et valoriser le terme ’gros’.
      Juste un exemple sur les vêtements quand tu es une femme avec une taille au-delà de 42 dans les magasins de prêt à porter qui pullulent. Tant qu’on fait en dessous de 40 on n’en s’en préoccupe pas, c’est une insulte continuelle pourtant une fois au-delà. Et quand on trouve, c’est souvent de la chance ou bien très môche ou très cher. Du coup, certaines femmes choisissent leurs fringues au rayon hommes ! Et ensuite on leur reproche leur tenue masculine …
      Pour les hommes maigres ou petits, je suppose que c’est le même désespoir pour trouver à s’habiller.
      @mad_meg merci pour ton lien, j’attends d’être en état pour le lire ;)

  • The Beast Burger™ | Beyond Burgers | Beyond Meat
    http://beyondmeat.com/products/view/the-beast-burger

    The Beast Burger™
    More protein and iron than beef
    More omegas than salmon
    Ingredients

    Water, Pea Protein Isolate, Oil Blend (Canola Oil, Sunflower Oil, Flaxseed Oil, Palm Oil, DHA Algal Oil), Methylcellulose, Carrageenan, Calcium Sulfate, Yeast Extract, Maltodextrin, Potassium Bicarbonate, Potassium Chloride, Tapioca Starch, Caramel Color, Sorbitol, Beyond Nutrient Blend (Vegetable Nutrient Extract Blend (Spinach, Broccoli, Carrot, Tomato, Beet, Shiitake Mushroom), Sea Buckthorn Juice Powder, Beet Juice Powder, Hydrilla Powder, Horsetail Herb Powder, Moringa Leaf Powder, Mesquite Powder, Fulvic Minerals, Pomegranate Seed Powder), Natural Flavoring, Spices, Salt, L-Cysteine Hydrochloride, Onion Powder, Sugar, Onion Extract, Paprika Extract, Garlic Extract.

    Avec le nom et le design très mââââle.
    Et une belle perf avec deux niveaux de parenthèse pour décrire tout cette mélasse #industrielle

    #alimentation_cyborg #élevage #viande

  • Ces dames au salon - 08/03/2015 - LaDepeche.fr
    http://www.ladepeche.fr/article/2015/03/08/2062616-ces-dames-au-salon.html
    Un papier bien réac de Daguin pour fêter la journée du droit des femmes

    Les rares qui avaient dépassé les 18 ans en 1946, cette fameuse année où la Veuve qui Clot s’illustra en faisant fermer des maisons déjà closes, auront sans doute souvenir de cet appel au rassemblement que l’on pouvait entendre dans des lieux accueillants, lieux tolérés par des gens tolérants qui, tels Paul Claudel, pensaient que la tolérance avait ses maisons.

    De nos jours, le salon, moins intimiste, serait plutôt un gigantesque rassemblement de gens, et pas seulement des hommes, qui, s’intéressant au même sujet, se réunissent pour en parler, pour voir ce qui s’est fait de beau et de bon depuis la dernière fois. Et l’agriculture, cette seule vraie science de la vie, n’y manque pas puisque, chaque début de printemps, trois quarts de million de gens se précipitent en famille pour voir (et sentir, surtout les derniers jours) de beaux spécimens d’élevage, des idées neuves sur la culture, des méthodes inédites qui concernent tous les êtres humains. Les végétaliens nous disent qu’il faut cesser de tuer pour nous nourrir, mais alors, tous ces animaux qui sont beaux à voir et qui seront bons à manger, les citadins en seront privés ? Je suis d’accord pour être végétarien dès que les lions le seront.

  • hypathie - Terrorisme machiste : la capacité de terroriser
    http://hypathie.blogspot.fr/2015/01/terrorisme-machiste-la-capacite-de.html
    « Je propose cette semaine un texte de Andrea Dworkin tiré de Pouvoir et violence sexiste aux Edition Sysiphe, sur la terreur, le terrorisme, exercés par les hommes : »

    « ... le pouvoir est la capacité de terroriser, d’utiliser le soi et la force pour inculquer la peur, la peur chez toute une classe de personnes, pour toute une classe de personnes. Les actes de la terreur s’échelonnent du viol à la violence conjugale au viol d’enfants à la guerre aux mutilations à la torture à l’esclavage à l’enlèvement à l’agression verbale à l’agression culturelle aux menaces de mort aux menaces de sévices, étayées par le pouvoir et le droit de passer aux actes*. Les symboles de la terreur sont usuels et entièrement familiers : le pistolet, le couteau, la bombe, le poing, et ainsi de suite. Plus significatif encore est le symbole caché de la
    terreur : le pénis. Les actes et les symboles s’agencent de toutes les façons, de sorte que la terreur est le thème et l’effet dominants de l’histoire masculine et de la culture masculine, même si elle est noyée d’euphémismes ou nommée gloire ou égoïsme. Même ignoble, elle est immense et intimidante. La terreur émane de l’homme, illumine sa nature essentielle et son but premier. Il décide du niveau de terreur à inspirer, choisit d’en faire un passe-temps ou une obsession, de l’utiliser de façon brutale ou subtile.

    Mais la terreur a d’abord une légende, que les hommes mettent un soin sublime à cultiver. Épopées, drames, tragédies, chefs d’œuvres et livres mineurs, télévision et films, histoire fondée ou fictive : partout, les hommes sont des géants qui inondent la terre de sang. Dans la légendes, les hommes ont de grandes possibilités et sont porteurs de valeurs. Dans la légende, les femmes sont du butin, au même titre que l’or et les joyaux et le territoire et les matières premières. La légende de la violence masculine est la plus célébrée des légendes humaines et c’est d’elle qu’émerge l’identité de l’homme : il est dangereux. Avec la montée du darwinisme social au XIXème siècle et celle, plus contemporaine, de la pseudo-science qu’est la sociobiologie, l’Homme-Agresseur est au faîte de la lutte évolutionnaire, roi de la terre parce qu’il est le plus agressif, le plus cruel. La biologie de la suprématie masculine, qui se répand aujourd’hui dans les sciences humaines, est de fait un élément essentiel de la légende moderne de terreur que l’homme éructe en se célébrant : autrefois guerrier de Dieu, le voici sacré biologiquement pour imposer par la terreur soumission et conformité aux femmes et à tout le reste de la création. Faute de quoi, la terreur remplira sa promesse : le mâle éliminera tout ce que la terreur ne contrôle pas.

    Le troisième axiome idéologique de la suprématie masculine, dans une société laïque où la biologie a remplacé Dieu, (et sert à étayer, au besoin, une théologie anachronique), c’est que les hommes sont biologiquement agressifs, foncièrement combatifs, éternellement antagonistes, génétiquement cruels, enclins au conflit du fait de leurs hormones, irrémédiablement hostiles et belliqueux. Pour qui demeure pieux, Dieu a gratifié l’homme de ce qu’il faut bien reconnaître, selon tous les critères, comme un caractère universellement mauvais, mais qui trouve heureusement un usage dans la maîtrise des femmes. Les actes de terreur, les symboles de la terreur et la légende de la terreur, propagent tous la terreur. Cette terreur n’est pas un phénomène psychologique, au sens courant du terme : elle ne naît pas dans l’esprit de l’être qui la subit, bien qu’elle y résonne sauvagement, mais est générée par des actes de cruauté largement sanctionnés et encouragés. Elle est aussi générée par sa propre réputation de longue date, qu’elle soit exquise comme chez Homère, Genet ou Kafka, ou diabolique comme chez Hitler, Charles Manson ou le véritable comte Dracula. La viande qui pourrit pue ; la violence produit de la terreur. Les hommes sont dangereux ; les hommes sont craints. »

    #virilo-carnisme #domination #condition_masculine

  • hypathie - Blog féministe et anti-spéciste : La part du lion - Consommation différentielle en Patriarcat - Partie 1
    http://hypathie.blogspot.fr/2014/10/la-part-du-lion-consommation.html
    Description criante de réalité... puisque j’ai connu ça !

    Dans la famille rurale traditionnelle (du 19è siècle) et aujourd’hui encore dans les exploitations familiales marginales comme celles qui prédominent dans le Sud-Ouest de la France, la consommation de nourriture est extrêmement diversifiée selon le statut de l’individu dans la famille.
    Cette diversification porte sur la quantité de nourriture et oppose d’abord enfants et adultes, femmes à hommes. Mais parmi les adultes, les vieux mangent moins que les gens d’âge mûr, les membres subalternes moins que le chef de famille. Celui-ci prend les plus gros morceaux. Il prend aussi les meilleurs : la diversification porte autant sur la qualité que sur la quantité.
    Les enfants sont nourris jusqu’à deux ou trois ans de lait, de farine et de sucre exclusivement. Les vieux, particulièrement les vieillards impotents retrouvent le même régime à base de céréales et de lait, les panades et les bouillies.
    La viande est rarement au menu, et encore plus rarement au menu de tous. Souvent, elle n’apparaît sur la table que pour être consommée par le seul chef de famille, surtout s’il s’agit de viande de boucherie. Les viandes moins chères -les volailles élevées à la ferme, les conserves faites maison- ne sont pas l’objet d’un privilège aussi exclusif. Cependant, jamais les femmes et les enfants n’auront le morceau de choix réservé au père (ou dans les occasions sociales, aux invités de marque : ainsi les morceaux nobles de jambon, aliment noble en soi, échoient au futur gendre, dit Jean-Jacques Cazaurang -1968) et les nourrissons et les vieux n’y toucheront pas. L’alcool est un autre aliment dont la consommation est fortement différentiée. Elle est le fait des hommes adultes, à l’exclusion des femmes et des enfants.
    Le respect des interdictions alimentaires est obtenu à la fois par la coercition et par l’intériorisation de ces interdictions.

    • Une fois, j’ai vu le pater familias se servir la moitié du plat de purée qui n’était déjà pas grand pour 12... il s’est tout goinfré sans un regard pour les autres. Je l’aurais butté avec plaisir, à ce moment-là. Et c’est probablement un de ces moments qui a fait de moi ce que je suis.
      Les garçons étaient toujours servis en premier et il n’y avait que les filles qui débarrassaient la table et donc les assiettes pleines de restes dégueulasses et figés des hommes, alors qu’elles avaient dû bien lécher leur micro-portion.
      Et on n’était pas dans les années 50.

    • Bizarre que ces traditions restent. Dans ma maison, comme celle de ma grande-mère du côté de ma mère, tout le monde était servi pareil. Les grands d’abord et les enfants après avec des portions plus petites.
      Du côté de mon père, ceux qui travaillaient dans les champs mangeaient à 11h-11h30 car réveillés depuis 4h30. Mes tantes mangeaient après à midi avec nous. Les enfants étaient servis d’abord avec l’impérieuse obligation de tout manger. Les femmes et les hommes « citadins » mangeaient avec les enfants avec moins de nourriture car ils travaillaient moins, du point de vue physique.
      Il s’agit de la campagne et la ville au Costa Rica.

    • Je n’ai pas connu ce genre de pratiques dans ma famille, à l’exception de mon grand-père maternel qui était le seul à avoir le droit de remplir son assiette de crème au delà du rebord, empiétant donc largement sur le marli…

      Ma première rencontre avec ce privilège masculin a été chez les parents d’une de mes copines, où le prends, les garçons, ça mange plus ne souffrait pas la contestation (ils n’avaient que des filles). Ça m’avait choqué et, plus encore, le fait que cela était complètement intériorisé par la copine.

    • Chez mes parents la question ne se posait pas, on est que des filles et nous étions copieusement servies en viande au moins une fois par jour avec obligation de finir son assiette. Quand les petits copains ont commencé à débouler, il n’y pas eu non plus de discrimination de ce type, tout le monde était servi équitablement. Ça faisait d’ailleurs l’objet d’un jeu : on menaçait de sortir la balance si une personne avait une part plus grosse que les autres. Mon père avait un rapport maladif à l’alimentation, sans doute du aux privations pendant l’occupation, et à la viande en particulier. Du côté de mon oncle et ma tante, pareil, il n’y a que des filles. Et ma grand-mère n’était pas du genre à se laisser entortillée par ce genre de considération qui voudrait que les garçons soient mieux nourris que les filles, et plus largement mieux soignés.

    • Je continue ici, même si c’est ton billet là http://seenthis.net/messages/305324 qui m’a fait penser à ce morceau d’anthologie

      Jean-Christophe, t. 1 L’aube , Romain Rolland

      Il y avait des moments de gêne très étroite à là maison. Ils étaient de plus en plus fréquents. On faisait maigre chère, ces jours-là. Nul ne s’en apercevait mieux que Christophe. Le père ne voyait rien ; il se servait le premier, et il avait toujours assez pour lui. Il causait bruyamment, riait aux éclats de ce qu’il disait ; et il ne remarquait pas le regard de sa femme, qui riait d’un air forcé, en le surveillant, tandis qu’il se servait. Le plat, quand il passait, était à moitié vide. Louisa servait les petits : deux pommes de terre à chacun. Lorsque venait le tour de Christophe, souvent il n’en restait que trois sur l’assiette, et sa mère n’était pas servie. Il le savait d’avance, il les avait comptées, avant qu’elles arrivassent à lui. Alors il rassemblait son courage, et il disait d’un air dégagé :
      -- Rien qu’une, maman.
      Elle s’inquiétait un peu.
      -- Deux, comme les autres.
      -- Non, je t’en prie, une seule.
      -- Est-ce que tu n’as pas faim ?
      -- Non, je n’ai pas très faim.
      Mais elle n’en prenait qu’une aussi, et ils la pelaient avec soin, ils la partageaient en tout petits morceaux, ils tâchaient de la manger le plus lentement possible. Sa mère le surveillait. Quand il avait fini :
      -- Allons, prends-la donc !
      -- Non, maman.
      -- Mais tu es malade, alors ?
      -- Je ne suis pas malade, mais j’ai assez mangé.
      Il arrivait que son père lui reprochât de faire le difficile, et qu’il s’adjugeât la dernière pomme de terre. Mais Christophe se méfiait maintenant ; et il la réservait sur son assiette pour Ernst, le petit frère, toujours vorace, qui la guettait du coin de l’œil depuis le commencement du dîner, et qui finissait par lui demander :
      -- Tu ne la manges pas ? Donne-la moi, dis, Christophe.
      Ah ! comme Christophe détestait son père, comme il lui en voulait de ne pas penser à eux, de ne même pas se douter qu’il leur mangeait leur part ! Il avait si faim, qu’il le haïssait, et qu’il aurait voulu le lui dire ; mais il pensait, dans son orgueil, qu’il n’en avait pas le droit, tant qu’il ne gagnerait pas sa vie. Ce pain que son père lui prenait, son père l’avait gagné. Lui n’était bon à rien ; il était une charge pour tous ; il n’avait pas le droit de parler. Plus tard, il parlerait, — s’il arrivait à plus tard. Oh ! il mourrait de faim avant !…


  • http://chateauxdesablemandern.tumblr.com/post/97556365973/madame-revendique-et-si-je-zigouillais-elle

    Et si je zigouillais Elle ?

    OH LE MEURTRE CONJUGAL COMME C’EST MALIN COMME C’EST PERTINENT COMME SUGGESTION. COMME SI TOUS LES TROIS JOURS UN HOMME NE TUAIT PAS SA COMPAGNE/FEMME/EX. Bravo Soledad Bravi, bravo pour cette bd tellement pas nauséabonde du tout dont la société en général et les lectrices en particulier ont tellement besoin.

    Tellement glauque.

    « Et si je zigouillais ma femme quand elle refuse de me faire un pipe ? »

    Ok Elle. Ok.

    #violence_conjugal #presse_féminine #misogynie

    • A l’époque où on vote le blocage administratif des sites « djihadistes »... c’est drôle de constater les suggestions de meurtres dans les journaux « mainstream ». Je pratique le confusianisme évidemment. Tout le monde sait bien qu’un journal comme #Elle n’a rien à voir avec l’Internet.

      On vote donc la possibilité de bloquer un site Internet pour suspicion d’apologie de terrorisme... Proposer de zigouiller sa femme, ce n’est pas de l’apologie de terrorisme ? Y-a pas un procureur qui voudrait s’amuser 30 secondes ? Histoire de tester la nouvelle loi...

    • le feuilletage de Elle m’a toujours rendu dingue. Ma mère les cache scrupuleusement depuis une dizaine d’années quant je viens la voire de peur que je lui fasse une lecture commenté ^^

      J’imagine que le journal et cette dessinatrice de BD se cacherons derrière le prétexte de l’humour, les lectrices battus par leurs compagnons apprécierons. Sauf que c’est pas la première fois que Elle fait part de sa vision patriarcale de la sexualité et du couple pour rappel :
      http://www.elle.fr/Love-Sexe/Sexualite/Dossiers/La-fellation-le-ciment-du-couple-2120880
      http://leplus.nouvelobs.com/contribution/597199-la-pipe-du-magazine-elle-ciment-de-la-soumission.html
      –---
      chez Elle on a le « féminisme » à géographie variable. On aime bien s’investir sur la cause de femmes afghanes, un peu d’islamophobie bon teint ca ne se refuse pas, mais pour les femmes locales, c’est suce ou crève.

      –-----

      Ca me rappel aussi une expo participative ou j’avais essayé de participé quant j’etais plus jeune. Au palais de Tokyo, une expo sponsorisé par une marque d’imprimante.
      http://www.photosapiens.com/Le-palais-de-Tokyo-accueille-la.html

      N’importe qui pouvais venir avec son image à faire imprimer et elle était exposé au Palais de Tokyo a Paris. Le seul critère était pas de politique, pas de religion, pas de racisme.
      Je viens avec ca


      pour faire imprimer la page de droite avec les twin towers en poster. J’aurais pas pensé que l’image serait polémique. Là on me dit « non c’est politique on prend pas » ... J’essaye de protester, pas moyen on me dit que l’entreprise US ne veux pas qu’on parle de cet événement.
      bon la personne qui s’occupe de l’imprimante me le fait quant même mais ca sera pas exposé. Avec mon poster sous le bras je vais visiter l’expo et là je voie une affiche retenu, un montage photo d’une femme maquillé dont la bouche est remplacé par une cuvette de chiotte. Mais ca c’est pas politique, le fait qu’une femme soit comparée à un chiotte ca peu se faire sans soucis. Il y avait aussi pas mal de photos de type « mode » avec des nanas anorexique de 14 ans hypersexualisé mais ca c’est pas politique c’est de l’art....

      –-----------

    • quand l’humour n’est pas drôle, suite :
      en vidant mes spams, au début j’ai cru que c’était du second degré pas très malin pour faire faire le ménage aux mecs (genre #misandrie_ironique évoquée ici http://seenthis.net/messages/294445 ),

      mais non ça semble être du premier degré, qui doit bien plaire à Elle
      http://operation.actions.seloger.com/consoweb5/?cmp=PA0188

      « Rendre les objets du quotidien plus fun et plus féminins ». On peut dire qu’avec sa nouvelle collection de liquides vaisselle, le pari est réussi haut la main !

      En lançant sa propre gamme de liquides vaisselle sexuellement explicites, Marie Colin a trouvé un moyen efficace de faire parler d’elle avec ces emballages pleins d’humours.

      Des phrases coquines telles que « C’est connu, le plaisir vient en astiquant », « Ne pas avaler ? Zut pour une fois que j’étais d’accord », ou encore « Il faut pomper pour que ça gicle », ajoutent une touche provocante parfaite !

      Pour un prix de 9,50 euros le flacon, préparez-vous à réaliser les tâches ménagères avec le sourire aux lèvres !

  • L’étrange flore intestinale des chasseurs-cueilleurs
    http://www.futura-sciences.com/magazines/sante/infos/actu/d/biologie-etrange-flore-intestinale-chasseurs-cueilleurs-53339

    Une dernière surprise attendait les auteurs de ce travail, dirigé par Alyssa Crittenden, de l’université du Nevada, à Las Vegas. Ils ont noté une nette différence dans les microbiotes des hommes et des femmes hadzas. Une divergence issue de la division des tâches au sein de ce peuple nomade : les hommes sont chasseurs et se nourrissent principalement de viande et de miel. Les femmes, quant à elles, collectent les fruits ou les tubercules, qu’elles mangent en plus grande quantité. Chaque sexe doit avoir l’équipement bactérien adapté à ses besoins.

    #bactérie #intestin #santé

    • Étonnant, je n’étais pas tombé dans mes (maigres) lectures sur les chasseurs-cueilleurs sur cette division de l’alimentation. Est-ce que ça dénote une domination des hommes sur les femmes (la viande et surtout le miel étant prisés et plus dur à obtenir que le reste) ou juste l’éloignement géographique des deux sexes fait que des fois les hommes doivent manger pendant la chasse (et donc de la viande issue de la chasse) et les femmes mangent aussi lorsque les hommes sont partis à la chasse (donc ce qu’elles ont sous la main) ?

      En tout cas une chose est sûre, les tâches ingrates de l’anthropologie sont réservées aux jeunes femmes, évidemment. Heureusement que les Hadza sont « classe ».

      La tâche (peu enviable) de récupérer les fèces de ces hommes et ces femmes incombait à Stephanie Schnorr, doctorante à l’Institut Max Planck d’anthropologie évolutionniste, basé à Leipzig (Allemagne). Lorsqu’il a fallu leur demander l’autorisation, celle-ci a été agréablement surprise par la réponse de l’un d’eux, nommé Panda, qui lui dit qu’ils en faisaient normalement cadeau à la terre, mais qu’ils feraient une exception pour elle et lui donneraient volontiers.

  • hypathie - Blog féministe et anti-spéciste : Les dernières boulettes du lobby de la viande
    http://hypathie.blogspot.fr/2014/03/les-dernieres-boulettes-du-lobby-de-la.html

    Oui aux poulets bien élevés. Oui aux dindes bien élevées. Non aux volailles sans papiers. Les trois slogans sexistes, racistes et réactionnaires, écrits au marqueurs sur la poitrine nue d’un homme campé devant un tunnel à poulets : c’est la dernière campagne de l’Association de Promotion de la Volaille française.
    Voici la video montrant les trois clips que vous pouvez voir sur vos télévisions, hors écrans publicitaires, puisque je l’ai vue sur France 2 après 20H30, horaire où la pub est normalement bannie de leurs écrans. Ce ne serait pas de la pub, ce seraient des messages à caractère informatif d’intérêt général !

    http://www.youtube.com/watch?v=2LzbhAJK4bs

    #virilo-carnisme #homen #sexisme #racisme #pub

    • Super initiative @PaperLi,
      Pour les tags, avec #viol il y a #culture_du_viol
      Tu peu avoir aussi #genre, #virilité #féminité #masculinité
      J’utilise aussi #virilo-carnisme pour mettre des infos sur l’association viande & virilité. Il y a aussi le tag #PUA qui concerne aussi le féminisme par rapport aux questions de #harcelement_de_rue
      Je croi qu’il y a aussi #condition_masculine mais ca fait longtemps que je l’ai pas vu passé et je ne sais pas si la tag #condition_feminine renvoie a qqchose.
      il y en a beaucoup d’autres mais je n’y pense pas là tout de suite, si j’en trouve d’autres je te les fait suivre. Bonne soirée et merci pour ton journal, je m’y abonne de suite :)

      peut être #black_feminisme aussi (je sais pas si ce tag est utilisé)

    • Salut @mad_meg,

      @paperli, c’est aussi @alanshore4 . Ce compte me sert pour expérimenter la solution paper.li . Je sais que nous avons eu une discussion un peu houleuse autrefois, mais cette page c’est un peu pour me rattraper.

      Si tu regardes le post http://seenthis.net/messages/206763 , tu verras deux autres pages que j’ai réalisée. Cela te permettra de comprendre le potentiel de #paper.li et ce que cette page sur le sexisme peut devenir. Moi-même, je ne suis qu’au début de mon expérimentation et je sens que ça va être prometteur.

      Ce que je te propose, c’est de créer toi-même cette page sur le sexisme. Ne te tracasses pas, c’est gratuit même s’il existe une option pro.

      Ce qu’il te faut :

      – un compte sur Twitter.
      – une adresse de mail.
      – un carnet de sites spécialisés sur le sujet. Sites où tu pomperas les flux RSS pour remplir ton journal.

      Pour commencer rends-toi à cette adresse :

      http://paper.li et clique sur Get Started

      1) Ensuite, tu dois choisir entre t’identifier par Facebook ou Twitter. Prends Twitter et autorise paper.li à se connecter.

      2) Tu dois ensuite choisir le titre de ton journal, faire une petite description, et déterminer sa fréquence de mise à jour. Ne te tracasses pas trop, tu pourras encore changer tout ça par après.

      3) Là, tu arrives dans la page de gestion de contenu de ton journal. J’explique tout dans l’image suivante :

      Dans le résultat de tes recherches, si tu cliques sur le nom (par ex. : @contreleviol) d’un utilisateur, la page de cet utilisateur s’ouvrira pour te permettre de savoir si cet utilisateur est une bonne source.

      Tu peux aussi hiérarchiser tes sources en les faisant glisser vers le haut ou vers le bas (il y a un bouton à gauche de chaque source).

      Ce que tu dois savoir aussi, c’est qu’une source c’est bien, mais à condition qu’elle produise régulièrement. Seuls les articles du jour sont pris en compte.

      Clique sur Enregistrer et c’est parti ton journal devrait apparaitre. Comme j’ai déjà essuyé les plâtres, je peux te dire que ça peut tourner indéfiniment et qu’il n’apparaitra jamais. Mais comme je suis persévérant, j’ai trouvé un truc pour que ça marche :

      Va en haut à droite et clique sur ton icône, un petit menu va apparaitre. Clique sur Paramètres journaux.

      Dans la fenêtre Paramètres journaux modifies ce qui te sembles à modifier, sauvegarde en bas, puis clique sur Contenu dans la colonne de gauche.

      J’explique tout ce que tu dois savoir dans l’image suivante :

      Maintenant que tu as pu découvrir ton journal, il te reste encore une petite chose à faire. Clique en haut à droite sur le bouton noir Modifier :

      Ce bouton te permet d’effacer un article qui ne te plait pas, ou de bloquer un troll qui se croit malin, etc.

      Lorsque tu as fini, reclique sur le bouton et envois l’adresse de ton journal à toutes tes amies. Cette adresse ne changera pas et ton journal se mettra automatiquement à jour.

      Tiens-moi au courant. Si tu veux @fil te donnera mon e-mail.

      #sexisme #paper.li

    • Merci pour l’invitation @Alanshore4 @paperli Ca a l’air très bien ce paper.li et pas trop fatiguant ni compliqué à gérer et l’idée d’un paper.it féministe me plait. Mais, il y a un « mais » désolé, je n’ai pas les comptes requis Fb ou Tw et j’ai pas envie d’ouvrir un compte sur ces sites. Peut être que quelqu’unE d’autre sur seenthis qui aurait un compte sur un de ses sites voudra bien s’occuper de ce paper.li sur le sexisme c’est pas comme si les féministes étaient rares sur #seenthis :)

  • Suite à la discussion ici
    http://seenthis.net/messages/190547#message191097
    je déplace mes digressions vers un poste à part

    Parmis les signataires du manifeste des 17 prostitueurs hier Gil Mihaely s’expliquait sur BFM

    Question d’un abolitionniste : »Comment faites-vous pour distinguer une prostituée libre d’une prostituée en réseau ?
    Réponse de Gil Mihaely, directeur de la publication du mensuel “Causeur” Quand je vais au supermarché, je peux pas non plus distinguer la viande fraîche de la viande avariée ».

    Cette réponse me rappel un interview de clients que j’avais vu dans une émission sur F3 qui leur était dédié. Au même genre de question il disait : "Quant je mange un steak, je ne me demande pas si la vache à souffert avant d’arriver dans mon assiette". Il disait cela en dégustant une pièce de boeuf.

    Ce matin je tombe sur cet article "L’animal est une femme comme les autres" http://www.jesuisfeministe.com/?p=6875

    L’anthropologie nous a démontré que plusieurs peuples font peu de distinction entre les humains et la nature. Dans la culture occidentale, par contre, l’être humain se dissocie de la nature et des animaux pour mieux les utiliser à son bénéfice. De plus, les groupes considérés comme “autres” ont été déshumanisés et associés au règne animal, pour justifier qu’on les traite différemment : on n’a qu’à penser aux “spécimens” représentant les peuples colonisés dans les expositions coloniales (ces zoos humains), aux Juifs ou aux esclaves Noirs. La femme n’y échappe pas. Ruby Hamad rappelle qu’« historiquement, les femmes ont été assimilées aux animaux, pour mieux les marginaliser. Les hommes étaient considérés comme des êtres d’intellect et de raison tandis que les femmes étaient placées au niveau des animaux et de la nature. » Platon a affirmé que « Ce sont les mâles seulement qui sont créés directement par les dieux et à qui l’âme est donnée. » (Timée 90e)

    L’animalisation des femmes est encore chose courante à notre époque. Jules Renard a dit : « La femme est un bel animal sans fourrure dont la peau est très recherchée ». On a vu Joséphine Baker poser en compagnie de félins ou livrer des performances avec des plumes au derrière. Grace Jones a été photographiée avec l’inscription “do not feed the animal” inscrite sur la cage dont elle est prisonnière. Les bunnies de Playboy portant des oreilles et une queue de lapin sont aussi un bel exemple d’animalisation de la femme. Robin Thicke, dans sa chanson Blurred lines disait : « Ok now he was close, tried to domesticate you, but you’re an animal, baby its in your nature… »

    Dans The sexual politics of meat, Carol Adams analyse les publicités qui dépeignent les femmes comme de la nourriture. Elle nous met en garde par rapport au fait que « les images de femmes incarnant de la nourriture peuvent promouvoir (ou du moins réfléter) une violence plus générale envers les femmes. Voir une femme “comme un morceau de viande” est une des premières étapes menant à la victimisation et à l’oppression. » Dans le Sexual politics of meat slideshow, on peut voir des images allant des poulets en talons hauts, au cochon féminisé présentant ses fesses, en passant par la dinde en bikini et les images juxtaposées d’une cuisse de poulet et d’une jambe de femme. Je vous propose l’expérience de deux recherches d’images comparées sur Google : cliquez d’abord sur le lien "women as meat" puis, cliquez sur le lien "men as meat". Dans la première recherche, les images de femmes incarnant de la viande sont nombreuses, tandis que dans la deuxième, les images d’hommes incarnant de la viande sont presque inexistantes.

    Pour le lien entre virilité-carnisme-prédation-domination il y a une pub charal que je trouve très parlante
    http://www.youtube.com/watch?v=9WvayOEZRNU

    #carnisme #thanatocratie #viande #virilité #prédation #domination #prostitution
    #machisme #misogynie

  • « La Chasse » (2012) : Chasse à l’homme
    http://www.lecinemaestpolitique.fr/la-chasse-2012-chasse-a-lhomme

    Les films qui mettent en scène de tels hommes en adoptant exclusivement leur point de vue ne manquent pas en ce moment. Certains ont d’ailleurs déjà fait l’objet d’articles sur ce site (comme les Taken, Skyfall, Carnage, ou la série Louie). On retrouve aussi une telle tendance dans pas mal de films français, comme par exemple Les Infidèles ou Le Cœur des hommes (dont le troisième volet sortira en octobre de cette année). Ce masculinisme ambiant n’est pas le propre du cinéma populaire, mais on le (...)

  • Françoise Héritier explique le principe de la marmite - Olympe et le plafond de verre
    http://blog.plafonddeverre.fr/post/Fran%C3%A7oise-H%C3%A9ritier-explique-le-principe-de-la-marmite

    La domination masculine remonte à la nuit des temps, et plus précisément à l’époque paléolithique, celle des chasseurs-collecteurs. Quand les humains, peu nombreux (de l’ordre de 100 000) vivaient en groupes consanguins de 15/20 personnes.

    L’analyse génétique de groupes décimés par une maladie ou une catastrophe, et dont les membres sont donc morts en même temps, permet de constater que les hommes et les enfants partagent le même ADN, mais que celui des femmes est différent.

    Concrètement, cela signifie que les femmes venaient d’autres groupes. Elles constituaient une monnaie d’échanges ou faisaient l’objet de razzias.

    Françoise Héritier rappelle que ce sont ces humains qui ont crée les premiers systèmes de pensée. Rien avant eux n’existait.

    Or, l’un des mystères auxquels ils se trouvent confrontés et celui de l’impossibilité pour les hommes de se reproduire, alors que les femmes peuvent concevoir des filles mais aussi concevoir des garçons.

    Ils ont remarqué qu’un coït était obligatoire pour qu’une grossesse ait lieu. Conclusion : ce sont les hommes qui mettent les enfants dans les femmes et les femmes sont, avec cette logique, conçues comme des marmites (des vases sacrées nous dit la Bible).

    Il devient donc important pour les hommes de les posséder et les garder.

    En fin de propos Françoise Héritier a suscité les applaudissements de la salle en estimant qu’aujourd’hui nous ne faisons pas des réformettes en essayant d’établir l’égalité hommes/femmes, nous faisons « un recommencement du monde ».

    #recommencement_du_monde #feminisme #paleontologie

    • Le mâle est-il à ce point préoccupé par sa descendance ? Je ne suis pas sûr. Bien sûr des hommes peuvent voir dans leur enfant leur prolongement, leur oeuvre, palliatif pour faire le deuil de notre immortalité. Mais cela me semble trop marginal pour corroborer l’idée de .
      La polygamie me semble être à la base une pratique masculine pour disposer de plusieurs amantes, pas de plusieurs génitrices.
      Pour moi, la pensée à long terme, je la vois plutôt introduite par les femmes. Ce sont elles qui prévoient, qui anticipent. Les mecs chassent, l’immédiateté est leur horizon favori. La descendance je la vois plutôt comme une préoccupation féminine. Filtre sexiste ? Peut-être...

      En fait je vois 3 grandes catégories de mâles alors : les chasseurs, les éleveurs et les curés-empereurs.
      Les chasseurs (violeurs ?) inconsciemment dominés par leur instinct sexuel de reproduction et animés par la pulsion prédatrice du corps des femmes.
      Les éleveurs (dominateurs) conscientisant leur instinct sexuel, et s’organisant pour disposer du corps des femmes, comme on organise un élevage alimentaire, et prêts à prendre les armes en cas de rivalité entre congénères, entretenant pour ça leur virilité comme arme de dissuasion.
      Enfin les curés-empereurs, vivant mal la compétitition intra-masculine entre dominateurs, rêvant d’unifier et organiser le monde selon leur propre vision, prêts à faire la guerre pour cela. Pour moi ce sont eux qui ont commencé à se préoccuper de leur descendance. Ce sont eux qui, en quête de pouvoir et d’ordre public, et identifiant la faiblesse masculine d’être l’esclave de leur instinct sexuel, n’assumant pas cette culpabilité, ont projeté leur aigreur sur les femmes, les accusant d’être source d’impureté, de tentation. Ce sont eux qui ont ont sacralisé la sexualité reproductrice pour mieux diaboliser la sexualité source de plaisir. Ce sont eux qui ont préféré faire des femmes des marmites d’enfantage plutôt que des marmites de plaisir débauchant.
      Oui j’ai une vision très animale de l’humanité, ce n’est pas pour ça que je serais fataliste et patriarcal. Au contraire, je veux favoriser la prise de conscience pour sortir de notre animalité, et le féminisme est une des clés principales pour y parvenir..

      Voilà ma vision, elle peut sans doute choquer, mais je veux bien la confronter à d’autres :-)

    • Euh... alors, si les hommes ne peuvent être que des violeurs, des dominateurs ou des curés et pas autre chose, moi je me flingue tout de suite !

      Entre les boites et les catégories quelques alternatives, non ?

    • @reka : c’est une caricature, une énorme simplification pour évoquer un sujet complexe, je ne dis pas qu’il n’y a que 3 catégories.
      D’ailleurs j’aurais pu en évoquer une quatrième, apparue plus récemment. C’est le « conciliant », celui qui commence à entendre la cause féministe, qui fait des concessions en comprenant qu’il n’a pas intérêt à trop sous-estimer la femme, car elles sont bien utiles et ne disent pas que des conneries, qui leur donne le droit de vote, etc, mais ne se remet pas en cause (ou faiblement : il participe plus aux tâches ménagères à la maison que ne le faisait son père).
      Il est à peu près d’accord pour considérer que la femme est un mec comme les autres, qu’elle peut donc aussi participer à la compétition, et que si elle n’est pas contente malgré tout elle ne peut s’en prendre qu’à elle même (genre la cause des femmes, c’est comme l’environnement ou les accès handicapés, ça commence à bien faire..)
      On essaie, dans notre génération, de sortir de cette quatrième catégorie, mais on n’a pas forcément les idées claires apparemment...

    • J’ai pas beaucoup de temps aujourd’hui, mais il y a ce texte qui pourrait vous intéresser @petit_ecran et @reka
      http://seenthis.net/messages/132556
      et pour vos questions il y a une féministe qui a beaucoup travailler sur la sexualité c’est Andréa Dworkin, la compagne de John Stoltenberg justement. Je la connait encore très mal, elle est très peu traduite en français. Il semble qu’elle analyse le fait que la sexualité patriarcale est toujours du domaine du viol. Idée qui me choque aussi et dont je ne sais pas quoi pensé tant que je ne me serait pas pencher sur les textes de Dworkin.

      j’essaye de réunir tout ce que je trouve sur la #condition_masculine avec ce tag, c’est à mettre en parallèle avec le texte de Ms. Dreydful rapporter ici
      http://seenthis.net/messages/132482
      C’est aussi difficile de penser la condition de blanc que celle d’homme, et pour les deux, il y a tout à faire.

      @petit_ecran, quant tu dit que les préoccupation de descendances ne sont pas si fortes chez les hommes, je tousse un peu, les questions d’héritage, la loi Salique, les accusations de bâtardise... c’est pas une invention soixante-huitarde à mon avis.

    • @mad_meg : je me trompe peut-être, mais ces questions là (héritage, batardisme...) touchent à l’identité sociale du mâle lorsque la société est déjà très structurée (mais bien avant mai 68 je suis d’accord :-)

      Cela touche à la perpétuation de son pouvoir et de son « rang » : les héritiers de mon patrimoine, la pureté de mon sang...
      ça arrive dans les sociétés à une époque, le moyen-âge où les curés-empereurs sont justement en train de sévir..
      Il ne s’agit pas d’un intérêt porté à la descendance, mais de s’assurer que ma descendance est bien conforme à mon pouvoir, compatible avec mon rang. En aucun cas une préoccupation positive envers ma descendance qui me fera voir la femme comme une précieuse marmite à enfanter, bref qui me fera considérer la femme comme un objet stratégique que je dois posséder. Si je la possède, c’est pour mon plaisir, et son rang, sa beauté, doit faire image à ma valeur, ma virilité.
      Le mâle commence à s’intéresser à sa descendance pour s’assurer qu’elle est conforme à l’image qu’il en attend, et contrôler que la maman lui a toujours été parfaitement dévouée et fidèle.
      C’est horrible ce que j’écris, mais sincèrement, je doute que dans l’histoire, les mâles aient toujours accordé une grande importance à la capacité d’enfantement des femmes.

    • oh bah y a un vieux bouquin qu’on appel la bible et qui comporte des généalogies presque exclusivement masculine, il me semble que l’evengile de Matthieu commence par la longue enumeration des poseurs de petites graines...

      Généalogie de Jésus Christ, fils de David, fils d’Abraham.
      1.2
      Abraham engendra Isaac ; Isaac engendra Jacob ; Jacob engendra Juda et ses frères ;
      1.3
      Juda engendra de Thamar Pharès et Zara ; Pharès engendra Esrom ; Esrom engendra Aram ;
      1.4
      Aram engendra Aminadab ; Aminadab engendra Naasson ; Naasson engendra Salmon ;
      1.5
      Salmon engendra Boaz de Rahab ; Boaz engendra Obed de Ruth ;
      1.6
      Obed engendra Isaï ; Isaï engendra David. Le roi David engendra Salomon de la femme d’Urie ;
      1.7
      Salomon engendra Roboam ; Roboam engendra Abia ; Abia engendra Asa ;
      1.8
      Asa engendra Josaphat ; Josaphat engendra Joram ; Joram engendra Ozias ;
      1.9
      Ozias engendra Joatham ; Joatham engendra Achaz ; Achaz engendra Ézéchias ;
      1.10
      Ézéchias engendra Manassé ; Manassé engendra Amon ; Amon engendra Josias ;
      1.11
      Josias engendra Jéchonias et ses frères, au temps de la déportation à Babylone.
      1.12
      Après la déportation à Babylone, Jéchonias engendra Salathiel ; Salathiel engendra Zorobabel ;
      1.13
      Zorobabel engendra Abiud ; Abiud engendra Éliakim ; Éliakim engendra Azor ;
      1.14
      Azor engendra Sadok ; Sadok engendra Achim ; Achim engendra Éliud ;
      1.15
      Éliud engendra Éléazar ; Éléazar engendra Matthan ; Matthan engendra Jacob ;
      1.16
      Jacob engendra Joseph, l’époux de Marie, de laquelle est né Jésus, qui est appelé Christ.

      C’est vrai qu’il y a Marie à la fin et Ruth est cité, mais sinon le patriarche Matthieu a fait l’économie des femmes, et c’était bien avant le moyen age...

      L’expression « petite graine » est assez parlante, c’est dans la terre qu’on plante les graines et la terre n’est pas connu pour être un élément actif.

      Je doit partir, on continuera peut être ce soir, mais là je suis désolé de répondre un peu à la va vite.

    • @mad_meg, pas de souci, vaque à tes occupations :-)
      Tu as raison pour la bible, ce bouquin dont on se demande s’il n’a pas été écrit par Hergé, tant les femmes sont aussi visibles que dans un épisode de Tintin.
      Désolé pour les anachronismes de mon modèle alors, disons que le patriarche Mathieu correspond pour moi à un curé-empereur qui va organiser la vie de ses pairs en leur montrer le droit chemin (sur lequel il traîneront leur femme, de gré ou de force). Et surtout ici il est question d’ascendance, pas de descendance. D’où vient Jesus ?

      Je ne veux pas te donner l’impression que je joue sur les mots. Mais très franchement j’ai la conviction que ce qui caractérise l’orientation comportementale du mâle, c’est : « après moi le déluge »