@bp314 : ça y est j’ai visionné.
L’issue dont je parle est justement l’issue de l’effondrement du système par perte de confiance totale des travailleurs dans les organisations classiques (évoqué à 5mn15).
Concernant le concept de « coopération verticale », le terme fait peur, je le reconnais, moi ça me fait penser à collaboration avec toute la connotation historique de ce mot. Pour moi le manager est avant tout un coordinateur d’actions et un agrégateur de responsabilités. Un animateur, consacré sur sa mission à lui, plus large et d’autant plus anticipatrice que ce qu’il doit agréger est important.
La cible est une organisation où chacun se sente entrepreneur de son poste, responsable de sa mission, gratifié de sa contribution à l’équipe, à ses « clients » bénéficiaires de son action, gratifié par le soutien et la reconnaissance de l’équipe, gratifié par la réussite de l’oeuvre collective.
Le collectif fait le reste, et très franchement, moi qui déteste l’autorité, ça tombe bien, on n’en fait quasiment jamais usage. Quand on se considère tous en adultes responsables, on se comporte tous en adultes responsables, tout le monde assume, tout le monde y trouve son compte..
@pariaurbain : oui la tendance actuelle à négocier et légiférer hors du champ républicain (démocratique si on veut), dans les murs mêmes de l’entreprise, fait peur et risque d’accélérer l’effondrement qu’évoque C. Dejours. On le voit pour l’ANI.
On parle que de flexibilité, compétitivité et concurrence, comme si on avait pas encore touché le fond...
Tout l’enjeu va consister, pour les entreprises bienveillantes à devenir suffisament fortes pour être les locomotives de la mutation, en poussant les entreprises conventionnelles à s’aligner, un peu comme la filière bio pourrait y arriver dans l’agriculture si la population l’y aidait. Et ce sera plus facile pour le boulot que pour le bio. Il est plus facile de vivre sans bosser dans une entreprise que de vivre sans manger des trucs de l’industrie agro-alimentaire.
Mais il est certain qu’un coup de pouce politique semble le plus adapté. Rien est exclu. Quand tout se casse la gueule, on peut envisager de voir une reprise en main politique. Regarde sur la question fiscale en Europe. Il aura fallu 25 ans pour qu’ils reconnaissent qu’il faut faire quelque chose...