• The EU’s American Queen
    https://unherd.com/2024/03/the-eus-american-queen

    In the end, while an independent European defence industry and foreign policy may very well seem prudent in the current geopolitical context, #Von_der_Leyen’s approach is not. At present, her rhetoric and actions do little more than mimic the kind of stale neoconservatism favoured by some in Washington. She does not seek to articulate her own vision or supply a real alternative, but rather aims to fill the theoretical vacuum left by a withdrawing US with the fading empire’s own logic.

    #union_européenne

  • L’exploitation de #ukraine est à vomir « Nous n’avons personne à qui laisser ces bébés » nés de mères porteuses Ibrahim Molough avec CNN
    https://www.rtbf.be/article/guerre-en-ukraine-nous-navons-personne-a-qui-laisser-ces-bebes-nes-de-meres-por

    Aors que les bombes pleuvent sur les villes ukrainiennes, une maternité est aménagée dans un abri pour accueillir les bébés nés par gestation pour autrui (GPA). L’Ukraine est l’un des rares États du monde où la GPA est réglementée et autorisée par la loi.

    Selon le New York Times, il existe près de 500 mères porteuses enceintes en Ukraine pour des clients étrangers. Le pays n’autorise toutefois pas la procédure pour les couples homosexuels ou les personnes célibataires.

    Le centre de reproduction assistée « BioTexCom », le plus grand d’Ukraine, est l’entreprise qui gère l’abri de Kiev depuis le début de l’invasion. Sous terre, 21 bébés attendent leurs parents biologiques afin de quitter le pays en guerre. Cependant, la situation reste dangereuse.

    L’abri se situe à un peu plus de 14 km d’Irpin, une banlieue qui a déjà été la cible d’un assaut russe. Tout ceci complique l’arrivée des parents, qui se trouvent dans des pays comme le Canada, l’Italie et la Chine. En effet, pour confirmer la nationalité des bébés, la loi ukrainienne impose la présence sur place des parents biologiques, explique le New York Times.

    Témoignage de Victoria
    Lundi matin, Victoria, une mère porteuse de 30 ans, est arrivée à la clinique de fortune avec le petit garçon prénommé Laurence, qu’elle avait mis au monde une semaine auparavant dans un hôpital. Elle n’a pas pu retenir ses larmes lorsqu’elle a remis l’enfant au personnel.

    « C’est encore plus dur qu’il soit dans un endroit où il y a des bombardements », confie la mère porteuse à nos confrères de CNN. "Et quand est-ce que ses parents pourront l’emmener à cause de la guerre ? C’est vraiment dur."

    Victoria a été transférée de la maternité de l’hôpital au centre de maternité de substitution dans une camionnette par un membre du personnel de l’hôpital.

    Ce dernier a conduit à près de 160 km à l’heure à travers la ville pour essayer de réduire le risque d’être touché par des missiles, a-t-elle déclaré.

    Lorsque Victoria est entrée dans le bâtiment en berçant le bébé, elle raconte qu’elle pouvait entendre le bruit des tirs antiaériens ukrainiens au loin.

    Ils avaient attendu 20 ans pour leur bébé

    Les parents biologiques de Laurence, qui ont fourni à la fois le sperme et l’ovule pour la grossesse, vivent à l’étranger. Pour cette raison, ils ne savent pas encore quand ils pourront venir chercher l’enfant.

    « Ils disent qu’ils arrivent », déclare Victoria. « (Mais) c’est très difficile avec la paperasse en ce moment. Combien (de temps) ça va (prendre), personne ne peut le dire. »

    Victoria ajoute qu’elle a tenu les parents de Laurence informés « jusqu’à la dernière minute », avant de remettre le bébé au centre de maternité de substitution. « Et j’espère que nous resterons en contact, car (la situation est) très difficile », regrette-t-elle.

    Une rémunération indispensable
    Ihor Pechenoga, le médecin qui aide à gérer le centre de maternité de substitution, a déclaré que les femmes sont payées entre 17. 500 et 25.000 dollars pour être mère porteuse (16.000 et 23.000 euros).

    Une somme plus que nécessaire pour ces mères. Par exemple, Victoria voulait économiser cet argent pour acheter une maison. Elle a du mal à épargner depuis qu’elle a donné naissance à sa propre fille à l’âge de 17 ans. Sa fille, maintenant âgée de 13 ans, a quitté l’Ukraine pour la Bulgarie quand la guerre a commencé.

    Mais après avoir été hospitalisée pendant la majeure partie de sa grossesse en raison de complications – et face à ce qu’elle décrit comme le traumatisme d’abandonner le bébé avec lequel elle se sent maintenant liée –, Victoria confesse qu’elle ne le referait plus, relate CNN.

    Un avenir incertain
    Le centre de reproduction assistée "BioTexCom" a suspendu le programme suite à la guerre. Il se concentre aujourd’hui sur le soutien aux femmes enceintes et sur l’exfiltration des nouveau-nés du pays en toute sécurité.

    Même si le personnel de la clinique peut essayer de transporter les bébés vers des zones plus sûres à l’ouest de l’Ukraine, les nouveaux parents doivent toujours récupérer les bébés à l’intérieur du pays pour des raisons légales… et certains ont peur de traverser la frontière, selon CNN.

    « Tout dépend de la force du désir des parents », déclare Pechenoga, 51 ans. « J’ai rencontré des parents qui sont venus à Kiev pour récupérer leur bébé. Ils avaient les larmes aux yeux. Ils avaient attendu leur bébé pendant 20 ans, (donc) bien sûr, ils sont venus quoi qu’il arrive. »

    Mais il y a aussi « des couples qui ont peur, parce qu’il y a une guerre ici, et une guerre grave », remarque le médecin.

    Six nounous s’occupent des enfants dans cet abri de Kiev. Alors qu’elles en avaient l’opportunité, elles ont refusé de fuir afin de continuer à s’occuper des bébés. « Je partirais bien (parce que) j’ai aussi ma propre famille. Mais nous n’avons personne à qui laisser ces bébés », estime Yefimovich.

    #fric #capitalisme #commerce #gpa #pma #femmes #exploitation #gestation_pour_autrui #société #ukraine #reproduction #libéralisme #femmes #exploitation #maternité #bébés #bourgeoisie #esclavage

    • Un nationaliste (francais ? en vrai, on s’en fout) pro-Poutine et installé en Russie.
      Terme #ukronazi, connaissais pas...

      Le pire, c’est qu’il y croit.
      C’est tellement en opposition avec les témoignages des ukrainiens que je connais au sud-est.
      Mais j’imagine que pour des Fr en recherche de contre-information, c’est du miel.

      J’ai bien aimé le « bonne fete les femmes, ca y est, j’ai fait ma part, on se dit à l’année prochaine ». #8mars

    • Parlons plutôt de recherche d’informations, c’est à dire pas libé, médiaprout, le figaro, france cul. et consorts, bfm, cnews . . .
      Radio Galère - Comaguer : L’Ukraine, 3 ieme puissance nucléaire mondiale lors de la disparition de l’union soviétique.

      https://radiogalere.org/wp-content/uploads/1646/61/2022-03-01-Emission-Comaguer.mp3

      https://radiogalere.org/?playlist=2022-03-01-comaguer

      => Mémorandum de Budapest
      https://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9morandum_de_Budapest#Ukraine

    • @sandburg
      Andreï Makine : « Cracher sur la Russie n’aidera pas les Ukrainiens » Figaro Vox Par Alexandre Devecchio
      https://www.lefigaro.fr/vox/monde/andrei-makine-pour-arreter-cette-guerre-il-faut-comprendre-les-antecedents-


      « Je regrette que l’on oppose une propagande européenne à une propagande russe », dit Andreï Makine. Philippe QUAISSE / PASCO POUR LE FIGARO MAGAZINE

      Andreï Makine, né en Sibérie, a publié une douzaine de romans traduits dans plus de quarante langues, parmi lesquels Le Testament français (prix Goncourt et prix Médicis 1995), La Musique d’une vie (éd. Seuil, 2001), et, plus récemment, Une femme aimée (Seuil). Il a été élu à l’Académie française en 2016.

      FIGAROVOX. – En tant qu’écrivain d’origine russe, que vous inspire cette guerre ?
      Andreï MAKINE.  Pour moi, elle était impensable. J’ai en tête les visages de mes amis ukrainiens à Moscou, que je voyais avant tout comme des amis, pas comme des Ukrainiens. Le visage de leurs enfants et de leurs petits-enfants, qui sont dans ce chaudron guerrier. Je plains les Ukrainiens qui meurent sous les bombes, tout comme les jeunes soldats russes engagés dans cette guerre fratricide. Le sort du peuple qui souffre m’importe davantage que celui des élites. Comme le disait Paul Valéry, « la guerre, ce sont des hommes qui ne se connaissant pas et qui se massacrent au profit d’hommes qui se connaissent et ne se massacrent pas ».

      Une partie de la presse vous qualifie d’écrivain pro-Poutine. L’êtes-vous ?
      C’est une journaliste de l’AFP qui m’a collé cette étiquette il y a une vingtaine d’années. C’était juste après le départ de Boris Eltsine dont le bilan était catastrophique pour la Russie. Je lui avais expliqué que Eltsine, dans un état d’ébriété permanent, avec la responsabilité du bouton atomique, représentait un vrai danger. Et que j’espérais que la Russie pourrait devenir un peu plus rationnelle et pragmatique à l’avenir. Mais elle a titré : « Makine défend le pragmatisme de Poutine ». Comme c’était une dépêche de l’AFP, cela a été repris partout. Et lorsque je suis entré à l’Académie, un grand hebdo, dont par charité je tairai le nom, a, à son tour, titré : « Makine, un Poutinien à l’Académie »… Cela en dit long sur le monde de mensonge dans lequel nous vivons.

      Vous condamnez l’intervention russe…
      Mon opposition à cette guerre, à toutes les guerres, ne doit pas devenir une sorte de mantra, un certificat de civisme pour les intellectuels en mal de publicité, qui tous cherchent l’onction de la doxa moralisatrice. À force de répéter des évidences, on ne propose absolument rien et on en reste à une vision manichéenne qui empêche tout débat et toute compréhension de cette tragédie. On peut dénoncer la décision de Vladimir Poutine, cracher sur la Russie, mais cela ne résoudra rien, n’aidera pas les Ukrainiens.

      Pour pouvoir arrêter cette guerre, il faut comprendre les antécédents qui l’ont rendue possible. La guerre dans le Donbass dure depuis huit ans et a fait 13 000 morts, et autant de blessés, y compris des enfants. Je regrette le silence politique et médiatique qui l’entoure, l’indifférence à l’égard des morts dès lors qu’ils sont russophones. Dire cela, ne signifie pas justifier la politique de Vladimir Poutine. De même que s’interroger sur le rôle belliciste des États-Unis, présents à tous les étages de la gouvernance ukrainienne avant et pendant la « révolution du Maïdan », n’équivaut pas à dédouaner le maître du Kremlin. Enfin, il faut garder à l’esprit le précédent constitué par le bombardement de Belgrade et la destruction de la Serbie par l’Otan en 1999 sans avoir obtenu l’approbation du Conseil de sécurité des Nations unies. Pour la Russie, cela a été vécu comme une humiliation et un exemple à retenir. La guerre du Kosovo a marqué la mémoire nationale russe et ses dirigeants.

      Lorsque Vladimir Poutine affirme que la Russie est menacée, ce n’est pas un « prétexte » : à tort ou à raison, les Russes se sentent réellement assiégés.Andreï Makine

      Lorsque Vladimir Poutine affirme que la Russie est menacée, ce n’est pas un « prétexte » : à tort ou à raison, les Russes se sentent réellement assiégés, et cela découle de cette histoire, ainsi que des interventions militaires en Afghanistan, en Irak et en Libye. Une conversation rapportée entre Poutine et le président du Kazakhstan résume tout. Ce dernier tente de convaincre Poutine que l’installation de bases américaines sur son territoire ne représenterait pas une menace pour la Russie, qui pourrait s’entendre avec les États-Unis. Avec un petit sourire triste, Poutine répond : « C’est exactement ce que disait Saddam Hussein ! ».

      Encore une fois, je ne légitime en aucune manière la guerre, mais l’important n’est pas ce que je pense, ni ce que nous pensons. En Europe, nous sommes tous contre cette guerre. Mais il faut comprendre ce que pense Poutine, et surtout ce que pensent les Russes, ou du moins une grande partie d’entre eux.

      Vous présentez la guerre de Poutine comme une conséquence de la politique occidentale. Mais le président russe ne nourrit-il pas une revanche contre l’Occident depuis toujours ?
      J’ai vu Vladimir Poutine en 2001, peu après sa première élection. C’était un autre homme avec une voix presque timide. Il cherchait la compréhension des pays démocratiques. Je ne crois pas du tout qu’il ait eu déjà en tête un projet impérialiste, comme on le prétend aujourd’hui. Je le vois davantage comme un réactif que comme un idéologue. À cette époque-là, le but du gouvernement russe était de s’arrimer au monde occidental. Il est idiot de croire que les Russes ont une nostalgie démesurée du goulag et du Politburo. Ils ont peut-être la nostalgie de la sécurité économique, de l’absence de chômage. De l’entente entre les peuples aussi : à l’université de Moscou, personne ne faisait la différence entre les étudiants russes, ukrainiens et ceux des autres républiques soviétiques… Il y a eu une lune de miel entre la Russie et l’Europe, entre Poutine et l’Europe avant que le président russe ne prenne la posture de l’amant trahi. En 2001, Poutine est le premier chef d’État à proposer son aide à George W. Bush après les attentats du 11 septembre. Via ses bases en Asie centrale, la Russie facilite alors les opérations américaines dans cette région. Mais, en 2002, les États-Unis sortent du traité ABM, qui limitait l’installation de boucliers antimissiles. La Russie proteste contre cette décision qui ne peut, d’après elle, que relancer la course aux armements. En 2003, les Américains annoncent une réorganisation de leurs forces, en direction de l’Est européen.

      Poutine s’est durci à partir de 2004 lorsque les pays anciennement socialistes ont intégré l’Otan avant même d’intégrer l’Union européenne, comme s’il fallait devenir anti-russe pour être Européen.Andreï Makine

      Poutine s’est durci à partir de 2004 lorsque les pays anciennement socialistes ont intégré l’Otan avant même d’intégrer l’Union européenne, comme s’il fallait devenir anti-russe pour être Européen. Il a compris que l’Europe était vassalisée par les États-Unis. Puis il y a eu un véritable tournant en 2007 lorsqu’il a prononcé un discours à Munich en accusant les Américains de conserver les structures de l’Otan qui n’avaient plus lieu d’être et de vouloir un monde unipolaire. Or, en 2021, lorsqu’il arrive au pouvoir, Joe Biden ne dit pas autre chose lorsqu’il déclare que « l’Amérique va de nouveau régir le monde ».

      On a le sentiment que vous renvoyez dos à dos les Occidentaux et les Russes. Dans cette guerre, c’est bien la Russie l’agresseur…
      Je ne les renvoie pas dos à dos. Mais je regrette que l’on oppose une propagande européenne à une propagande russe. C’est, au contraire, le moment pour l’Europe de montrer sa différence, d’imposer un journalisme pluraliste qui ouvre le débat. Lorsque j’étais enfant dans la Russie soviétique et qu’il n’y avait que la Pravda, je rêvais de la France pour la liberté d’expression, la liberté de la presse, la possibilité de lire différentes opinions dans différents journaux. La guerre porte un coup terrible à la liberté d’expression : en Russie, ce qui n’est guère surprenant, mais aussi en Occident. On dit que « la première victime de la guerre est toujours la vérité ». C’est juste, mais j’aurais aimé que ce ne soit pas le cas en Europe, en France.

      Comment peut-on prétendre défendre la démocratie en censurant des chaînes de télévision, des artistes, des livres ?
      De mon point de vue, la fermeture de la chaîne RT France par Ursula von der Leyen, présidente non élue de la Commission européenne, est une erreur qui sera fatalement perçue par l’opinion comme une censure. Comment ne pas être révolté par la déprogrammation du Bolchoï de l’Opéra Royal de Londres, l’annulation d’un cours consacré à Dostoïevski à Milan ? Comment peut-on prétendre défendre la démocratie en censurant des chaînes de télévision, des artistes, des livres ? C’est le meilleur moyen, pour les Européens, de nourrir le nationalisme russe, d’obtenir le résultat inverse de celui escompté. Il faudrait au contraire s’ouvrir à la Russie, notamment par le biais des Russes qui vivent en Europe et qui sont de manière évidente pro-européens. Comme le disait justement Dostoïevski : « chaque pierre dans cette Europe nous est chère ».

      La propagande russe paraît tout de même délirante lorsque Poutine parle de « dénazification » …
      Le bataillon Azov, qui a repris la ville de Marioupol aux séparatistes en 2014, et qui depuis a été incorporé à l’armée régulière, revendique son idéologie néo-nazie et porte des casques et des insignes ayant pour emblème le symbole SS et la croix gammée. Il est évident que cette présence reste marginale et que l’État ukrainien n’est pas nazi, et ne voue pas un culte inconditionnel à Stepan Bandera. Mais des journalistes occidentaux auraient dû enquêter sérieusement sur cette influence et l’Europe condamner la présence d’emblèmes nazis sur son territoire. Il faut comprendre que cela ravive chez les Russes le souvenir de la Seconde guerre mondiale et des commandos ukrainiens ralliés à Hitler, et que cela donne du crédit, à leurs yeux, à la propagande du Kremlin.

      Au-delà du débat sur les causes et les responsabilités de chacun dans la guerre, que pensez-vous de la réponse européenne ?
      Bruno Le Maire a été critiqué pour avoir parlé de guerre totale, mais il a eu le mérite de dire la vérité et d’annoncer la couleur, loin de l’hypocrisie de ceux qui envoient des armes et des mercenaires et entendent ruiner l’économie russe, mais prétendent qu’ils ne font pas la guerre. En vérité, il s’agit bien de provoquer l’effondrement de la Russie, l’appauvrissement de son peuple. Il faut le dire clairement : l’Occident est en guerre contre la Russie.

      S’il y a un aspect positif pour la possible démocratisation de la Russie, c’est que l’on va anéantir la construction oligarchique qui est une vraie tumeur depuis les années 90.Andreï Makine

      Cependant, s’il y a un aspect positif pour la possible démocratisation de la Russie, c’est que l’on va anéantir la construction oligarchique qui est une vraie tumeur depuis les années 90. J’invite les dirigeants européens à exproprier les oligarques prédateurs, à confisquer ces milliards de roubles volés et investis à Londres et, plutôt que de les bloquer comme on le fait aujourd’hui, à les donner aux pauvres en Europe et en Russie.

      Que peut-on faire d’autre ?
      Pour cesser les hostilités, pour donner un avenir à l’Ukraine, on pense toujours qu’il faut avancer ; parfois il faut, au contraire, reculer. Il faut dire : « on s’est trompé ». En 1992, après la chute du mur de Berlin, nous nous trouvions à une bifurcation. Nous nous sommes trompés de chemin. Je pensais alors véritablement qu’il n’y aurait plus de blocs, que l’Otan allait être dissoute car l’Amérique n’avait plus d’ennemi, que nous allions former un grand continent pacifique. Mais je pressentais aussi que cela allait exploser car il y avait déjà des tensions : dans le Caucase, en Arménie dans le Haut-Karabakh… À l’époque, j’avais écrit une lettre à François Mitterrand.

      Quel était le contenu de cette lettre ?
      J’ignore s’il l’a reçue, mais j’évoquais la construction d’une Europe qui n’avait rien à voir avec le monstre bureaucratique représenté aujourd’hui par Madame #von_der_Leyen_pfizer . Je rêvais d’une Europe respectueuse des identités, à l’image de la Mitteleuropa de Zweig et de Rilke. Une Europe finalement plus puissante car plus souple, à laquelle on aurait pu adjoindre l’Ukraine, les Pays Baltes et pourquoi pas la Biélorussie. Mais une Europe sans armes, sans blocs militaires, une Europe composée de sanctuaires de la paix. Les deux garants de cette architecture auraient été la France et la Russie, deux puissances nucléaires situées aux deux extrémités de l’Europe, chargées légalement par l’ONU de protéger cet ensemble.

      Notre continent est un trésor vivant, il faut le protéger. Hélas, on préfère prendre le contre-pied de cette proposition : bannir Dostoïevski et faire la guerre. C’est la destruction garantie.Andreï Makine

      Est-ce réaliste ?
      La Mitteleuropa n’est pas une utopie, elle a existé. Je veux y croire et marteler cette idée. Il y a quelques années, j’ai rencontré Jacques Chirac puis Dominique de Villepin, qui partageaient cette vision d’une Europe de Paris à Saint-Pétersbourg. Mais les Américains en ont décidé autrement. Cela aurait signifié la fin de l’Otan, la fin de la militarisation de l’Europe qui, appuyée sur la Russie et ses richesses, serait devenue trop puissante et indépendante. J’espère tout de même qu’un nouveau président s’emparera de cette idée. L’Europe est un Titanic qui sombre et d’un pont à l’autre, on se bat.
      Cette situation est tellement tragique, tellement chaotique, qu’il faudrait proposer une solution radicale, c’est-à-dire revenir à la bifurcation de 1992 et reconnaître qu’il ne fallait pas relancer la course aux armements, reprendre cette direction démocratique et pacifique qui pouvait très bien inclure la Russie. Cela damnerait le pion aux tendances extrêmes en Russie. Cela éviterait l’effondrement politique et économique qui concerne toute la planète. Ce serait une issue honorable pour tout le monde et cela permettrait de construire une Europe de la paix, des intellectuels, de la culture. Notre continent est un trésor vivant, il faut le protéger. Hélas, on préfère prendre le contre-pied de cette proposition : bannir Dostoïevski et faire la guerre. C’est la destruction garantie car il n’y aura pas de vainqueur.

  • A ne pas oublier...

    „I thank #Greece for being our European #shield

    Dixit #Ursula_von_der_Leyen, March 2020.

    Phrase complète:

    Those who seek to test Europe’s unity will be disappointed. We will hold the line and our unity will prevail. Now is the time for concerted action and cool heads and acting based on our values. Turkey is not an enemy and people are not just means to reach a goal. We would all do well to remember both in the days to come. I thank Greece for being our European #ασπίδα [English: #shield] in these times.

    Source:
    https://ec.europa.eu/commission/presscorner/detail/en/statement_20_380

    voir aussi:
    https://seenthis.net/messages/830355

    #bouclier #internal_externalization #Grèce #asile #migrations #frontières #EU #UE #Union_européenne #réfugiés #von_der_Leyen

    ping @isskein @karine4

    • –-> 05.06.2021 :

      Link here of the speech [in Greek, google translation OK] of #Margaritis_Schinas in Komotini yesterday.
      Among other things: ’Evros, thrace, are now the symbol of the “European shield”...

      https://twitter.com/lk2015r/status/1401198056603856896

      –—

      Σχοινάς : Σύμβολο της “ευρωπαϊκής ασπίδας” ο Έβρος και η Θράκη

      Ο αντιπρόεδρος της Ευρωπαϊκής Επιτροπής, Μαργαρίτης Σχοινάς, πραγματοποίησε χθες βράδυ ομιλία σε εκδήλωση στο Αρχαιολογικό Μουσείο Κομοτηνής, με τη συμμετοχή εκπροσώπων των τοπικών φορέων.

      Ο κ.Σχοινάς, που συνεχίζει σήμερα την διήμερη περιοδεία του στην Θράκη και χθες επισκέφθηκε το νομό Έβρου, συνοδευόμενος από τον Περιφερειάρχη Ανατολικής Μακεδονίας και Θράκης Χρήστο Μέτιο, τόνισε ότι :

      “Η Θράκη της ισότητας είναι πρότυπο κοινής συμβίωσης χριστιανών και μουσουλμάνων, για όλη την Ευρώπη, διαπολιτισμικής και διαθρησκευτικής συνεργασίας, πολιτικής και κοινωνικής αντιπροσώπευσης στη δημόσια ζωή”, υπογράμμισε ο αντιπρόεδρος της Ευρωπαϊκής Επιτροπής, Μαργαρίτης Σχοινάς.

      “Η Θράκη είναι η καρδιά του πολιτικού, δημοκρατικού και κοινωνικού, κοινού ευρωπαϊκού στοιχείου, καθρεφτίζει το σπουδαίο πολυπολιτισμικό μας ψηφιδωτό, αλλά και την σπουδαιότητα των κοινωνικών μας κατακτήσεων, τον ευρωπαϊκό τρόπο ζωής που αποτελείται από ένα μοναδικό πλαίσιο αρχών και αξιών που μόνο εδώ, στην Ευρώπη, μπορεί κάποιος να τις βρει συγκεντρωμένες, όλες μαζί.”, είπε ο κ. Σχοινάς και συνέχισε : “Ο ευρωπαϊκός τρόπος ζωής είναι οι κατακτήσεις που πετύχαμε όλοι μαζί οι Ευρωπαίοι διαχρονικά για να δημιουργήσουμε το αρτιότερο πολιτικό σύστημα, το πιο σύγχρονο δημοκρατικό πλαίσιο που γνώρισε ποτέ ο κόσμος και που η Ελλάδα έκανε κτήμα της τα τελευταία 40 χρόνια της ένταξης της στην Ενωμένη Ευρώπη, που περήφανα γιορτάζουμε φέτος όλοι οι Έλληνες μαζί”.

      Η Θράκη στην καρδιά του Ευρωπαϊκού Τρόπου Ζωής
      Όπως σημείωσε, ο ευρωπαϊκός τρόπος ζωής περιλαμβάνει την ασφάλεια, τη δημόσια υγεία, το μεταναστευτικό, την εκπαίδευση, τις δεξιότητες, την ενσωμάτωση, τον Πολιτισμό, τον διαθρησκευτικό διάλογο και την συνύπαρξη, την ανεκτικότητα στο διαφορετικό και την καταπολέμηση του ρατσισμού, της μισαλλοδοξίας, του αντισημιτισμού ή κάθε άλλης μορφής θρησκευτικού εξτρεμισμού – που δεν ταιριάζουν με την ποικιλόμορφη ευρωπαϊκή μας ταυτότητα, τις αξίες, τις ευκαιρίες, την κινητικότητα, τον σεβασμό στην ιστορική μας ταυτότητα αλλά και τα ανθρώπινα δικαιώματα.

      “Τα τελευταία σαράντα χρόνια αποτελούν τη μακρύτερη περίοδο ειρήνης, δημοκρατίας και ευημερίας που γνώρισαν οι Έλληνες, κάθε θρησκεύματος, κάθε φύλου, κάθε καταγωγής ή κοινωνικής τάξης”, τόνισε και για τη Θράκη σημείωσε πως αν και βρίσκεται στα σύνορα της Ευρώπης, “είναι η καρδιά της Ευρώπης, ζωτική της περιφέρεια και φάρος ελπίδας για πολλές άλλες περιοχές με συναφή χαρακτηριστικά. Η Θράκη είναι στη καρδιά του ευρωπαϊκού τρόπου ζωής και χάρις στα ευρωπαϊκά εργαλεία για την εκπαίδευση, την ενσωμάτωση, την συνεργασία, την κινητικότητα, την πολιτιστική δημιουργία είναι σήμερα υπόδειγμα ισονομίας και ισοπολιτείας”.

      Ανέφερε πως από την αρχή της θητείας της η νέα Ευρωπαϊκή Επιτροπή εργάζεται σκληρά για να εμπλουτίσει το κεκτημένο της Ευρώπης που δημιουργεί ευκαιρίες για όλους. Κάνει χρήση πρωτοβουλιών, όπως το νέο Θεματολόγιο για τις δεξιότητες, που κατατέθηκε το καλοκαίρι, και μέσω αυτού θέλουμε να βοηθήσει όλους τους Eυρωπαίους πολίτες να προετοιμαστούν για την επανάσταση δεξιοτήτων που θα φέρει η πράσινη και ψηφιακή εποχή.

      Προγράμματα που προωθεί η Κομισιόν στην Ανατολική Μακεδονία – Θράκη
      Αυτό θα γίνει, μεταξύ άλλων, και μέσω του προγράμματος Erasmus του οποίου διπλασίασε τους πόρους και μιας νέας οικογένειας υποστηρικτικών μέσων, τον Ενιαίο Ευρωπαϊκό Χώρο Εκπαίδευσης, που φιλοδοξεί να συγκροτήσουμε μαζί με τα κράτη μέλη, ως ένα εξαιρετικό οικοσύστημα μάθησης και αριστείας, προσβάσιμο και ανοιχτό σε όλους, που θα διευκολύνει την κινητικότητα στην εκπαίδευση, την κατάρτιση, τις επαγγελματικές συνεργασίες, την κοινωνική ένταξη και ενσωμάτωση.

      Παρέθεσε αναλυτικά στοιχεία, σύμφωνα με τα οποία :

      Περισσότερες από 2.500 υποτροφίες κινητικότητας έχουν χορηγηθεί μέσω του Δημοκρίτειου Πανεπιστημίου Θράκης (ΔΠΘ), του Διεθνούς Πανεπιστημίου και του ΤΕΙ Καβάλας σε φοιτητές, διδακτικό προσωπικό και εργαζόμενους σε προγράμματα στην Ελλάδα, την Γαλλία, την Γερμανία, την Ισπανία, την Ιταλία, την Κύπρο, την Πολωνία, την Ρουμανία, την Τσεχία, την Βουλγαρία, την Τουρκία.
      Το Δημοκρίτειο Πανεπιστήμιο συμμετέχει στα προγράμματα Καινοτομίας και Έξυπνης Εξειδίκευσης για τα οποία σκοπεύουμε να εκδώσουμε σχετική έκθεση το ερχόμενο καλοκαίρι.
      Η Ελλάδα, κυρίως στα προγράμματα του Ορίζοντα 2020, έχει να επιδείξει μια ακόμη ιστορία επιτυχίας μιας και είναι στην πρώτη δεκάδα απορροφητικότητας με 1,62 δισ. ευρώ στους 27 συν το Ηνωμένο Βασίλειο.

      Η Ανατολική Μακεδονία και Θράκη συμμετέχει μέσω του ΔΠΘ, των ΟΤΑ αλλά και ιδιωτών και τη νέα προγραμματική περίοδο, με το διευρυμένο πρόγραμμα Ορίζοντας Ευρώπη όπου θα υπάρχουν ακόμη μεγαλύτερες δυνατότητες για την χρηματοδότηση της Καινοτομίας και της Έρευνας με περισσότερα κονδύλια για όλη την χώρα αλλά και την δική σας περιφέρεια. Μέχρι στιγμής η Ανατολική Μακεδονία και Θράκη έχει προσελκύσει κεφάλαια 6,4 εκατ. ευρώ που είμαι σίγουρος ότι θα πολλαπλασιαστούν.
      Συστατικό κομμάτι της πολιτικής μας που απαντά στην ενίσχυση των δεξιοτήτων και της εκπαίδευσης καλύπτουμε με το Σχέδιο Δράσης για την Ψηφιακή Εκπαίδευση, που εγκρίναμε τον περασμένο Σεπτέμβριο, και μπορεί να υποστηρίξει την χώρα στην ανάπτυξη των ψηφιακών δεξιοτήτων και υποδομών.

      Με τα άλματα που έχει κάνει η χώρα τους τελευταίους μήνες στην ψηφιοποίηση και την αποτελεσματικότητα των υπηρεσιών μπορεί να εκμεταλλευτεί πλήρως τα νέα αυτά ευρωπαϊκά εργαλεία για τη χορήγηση βασικών – αλλά και πιο εξειδικευμένων – ψηφιακών δεξιοτήτων στους συμπολίτες μας. Για να επιτύχουμε μια πραγματική ψηφιακή επανάσταση δεν αρκεί να επενδύσουμε μόνο σε τεχνολογίες και υποδομές, αλλά – πρωτίστως – σε ανθρώπους. Όλους τους ανθρώπους, χωρίς αποκλεισμούς, ενδιάμεσους και ημέτερους.
      Εκτός από την ψηφιακή μετάβαση, την ασφάλεια και το μεταναστευτικό που αποτελούν δομικά συστατικά του δικού του χαρτοφυλακίου, ο κ. Σχοινάς είπε ότι η Πράσινη Συμφωνία αποτελεί μια εξίσου σπουδαία προτεραιότητα που παρέμεινε ψηλά στη ατζέντα παρά το ηλεκτρικό σοκ που επέφερε η πρωτοφανής πανδημία που χτύπησε την ανθρωπότητα. Επίσης, μέσα από την ενίσχυση του μοναδικού φυσικού κάλους της Θράκης μπορούν να προκύψουν επιπλέον ευκαιρίες παράλληλα με την προστασία της βιοποικιλότητας για την οποία έχουμε ήδη συγχρηματοδοτήσει 42,8 εκατομμύρια ευρώ από το πρόγραμμα LIFE.Σε λίγο καιρό, πιθανότατα εντός του Ιουνίου θα ανοίξει και για νέες συμμετοχές-ανοιχτές και σε προτάσεις που αφορούν την ενέργεια. Μέσα από συνέργειες με τα συναφή εκπαιδευτικά ιδρύματα του ΔΠΘ που παράγουν σπουδαίο ερευνητικό έργο, αλλά και ΣΔΙΤ, με την δική μας χρηματοδότηση μπορεί να δοθεί περαιτέρω έμφαση σε δράσεις για τον αγροτοδιατροφικό κλάδο, την έξυπνη και αειφόρο γεωργία και δασοκομία, το θαλάσσιο και παράκτιο περιβάλλον, τη βιοοικονομία, τα ποτάμια και τους υδροφόρους ορίζοντες της περιοχής.

      Μέσω του προγράμματος αγροτικής ανάπτυξης έχουμε ήδη στηρίξει 586.000 αγρότες και γεωργικές επιχειρήσεις, 29.000 νέους ενώ 25.000 αγρότες έχουν καταρτιστεί ή επιμορφωθεί. Το 9,8% των εγκεκριμένων προγραμμάτων και το 10,9% των συνολικών πληρωμών αφορούν την Ανατολική Μακεδονία και Θράκη. Ενώ έχουμε φροντίσει να προστατεύσουμε δεκάδες τοπικά προϊόντα της πατρίδας μας πολλά από τα οποία δικά σας όπως το Ούζο Θράκης, κρασιά από τους αμπελώνες όλων των νομών της περιφέρειας, τον Ίσμαρο την Δράμα, ελιές από την Θάσο, τις περίφημες πατάτες και τα φασόλια Νευροκοπίου και άλλα πολλά που προσθέτουν σημαντικά οφέλη στην τοπική παραγωγή και οικονομία. Για την περίοδο 2021-2027, η Ελλάδα θα επωφεληθεί από συνολική κατανομή της 19,4 δισεκατομμυρίων ευρώ που έχουμε αποφασίσει για την Κοινή Γεωργική Παραγωγή στην Ευρώπη και ήδη δουλεύουμε ως Ευρωπαϊκή Επιτροπή στενά με τις εθνικές αρχές για την κατάρτιση και την έγκριση της νέας περιόδου.

      Σχετικά με την Περιφέρεια Ανατολικής Μακεδονίας και Θράκης είπε ότι διαθέτει ένα μοναδικό σύνολο ιδιαιτεροτήτων που μπορούν να συνδράμουν ουσιαστικά στην εξέλιξη και τον εκσυγχρονισμό της περιοχής, όπως :

      Η μεταποιητική της παράδοση από την ιστορική μεταξουργία στο Σουφλί.
      Η γεωστρατηγική και οικονομική σημασία των ενεργειακών δικτύων που τέμνουν την περιοχή αλλά και οι προοπτικές των λιμανιών της Αλεξανδρούπολης και της Καβάλας – με την δεδομένη στήριξη της Ευρώπης – μπορούν να εκτοξεύσουν τον παραγωγικό ιστό όχι μόνο της Περιφέρειας αλλά της ευρύτερης περιοχής εντός και εκτός συνόρων. Όλα αυτά μαζί με τον δυναμισμό των επιχειρήσεων που έχουν ήδη επενδύσει στην περιοχή κι έχουν δημιουργήσει σημαντικές παραγωγικές δομές, με τα πανεπιστημιακά ιδρύματα και τα εργαστήρια που τονώνονται συνεχώς με το δυναμισμό των νέων που σπουδάζουν και δημιουργούν εδώ.

      Η Ευρώπη αποδεδειγμένα βρίσκεται στο πλευρό της περιφέρειας, των δήμων και των επιχειρήσεων της περιοχής και σχεδόν 460 εκατομμύρια ευρώ κατευθύνθηκαν στην Ανατολική Μακεδονία και Θράκη την περίοδο 2014-2020 από τα Ευρωπαϊκά Διαρθρωτικά Ταμεία και αλλάζουν τη φυσιογνωμία του τόπου.

      άλλαξε ουσιαστικά τις ζωές μας, την πορεία του κόσμου, όπως τον γνωρίζαμε, οδήγησε σε τομές στην ευρωπαϊκή πολιτική που ποτέ ξανά δεν τολμήσαμε και τόνισε πως “στην τωρινή δύσκολη συγκυρία ίσως τη κρισιμότερη σε βάθος γενεών, χτίζουμε το κοινό μας μέλλον σε τέσσερα κρίσιμα ευρωπαϊκά εργοτάξια”.

      Στην Υγεία. Στην πρώτη γραμμή της μάχης μεα ασφαλή και προσβάσιμα σε όλους ακόμη και εκτός Ευρώπης μιας και η ΕΕ είναι η μοναδική έως σήμερα που εξάγει σχεδόν τον ίδιο αριθμό εμβολίων που έχει εξασφαλισμένα ήδη έως το 2023 για τους πολίτες της και στον υπόλοιπο κόσμο.

      Με τη νέα Ευρωπαϊκή Ένωση Υγείας που το εν εξελίξει εμβολιαστικό πρόγραμμα – το μεγαλύτερο στην ιστορία της ανθρωπότητας με εμβόλιθα μας θωρακίσει στις υγειονομικές προκλήσεις του αύριο, αλλά και την επέκταση της κοινής προμήθειας σε θεραπευτικά σκευάσματα κατά του COVID-19 που ήδη εγκρίναμε πριν λίγες εβδομάδες. Από τον ευρωπαϊκό προϋπολογισμό σήμερα υποστηρίζουμε κινητές μονάδες υγείας, τα εμβολιαστικά κέντρα, τα διαγνωστικά testcenters.

      Στο σημείο αυτό έκανε ειδική αναφορά στο Πανεπιστημιακό Νοσοκομείο Αλεξανδρούπολης που επισκέφθηκε το μεσημέρι και υπογράμμισε : “Όλα τα νοσοκομεία της περιφέρειας και ιδιαίτερα το Πανεπιστημιακό της Αλεξανδρούπολης που επισκέφτηκα νωρίτερα ως το κέντρο αναφοράς για την πανδημία έχουν ενισχυθεί σημαντικά από τις έκτακτες ενισχύσεις ενώ είναι το μοναδικό δημόσιο νοσοκομείο στη Βόρεια Ελλάδα (περίπου 3,1 εκατομμύρια πολίτες) με δυνατότητες ενδοαγγειακής θεραπείας, με αποτέλεσμα τη περίθαλψη ασθενών από όλους τους νομούς της Μακεδονίας και της Θράκης χάρις στη διαχρονική του χρηματοδότηση από τα εργαλεία της Ευρωπαϊκής Επιτροπής”.

      Μίλησε για το Πιστοποιητικό Κινητικότητας, το χαρακτήρισε “ένα νέο πακέτο για την ασφαλή επανέναρξη των μετακινήσεων, στο οποίο η Ελλάδα και ο πρωθυπουργός της πρωτοστάτησαν” και συμπλήρωσε : “Δεν πρόκειται μόνο για ένα πιστοποιητικό εμβολιασμού, αλλά ένα κλειδί ασφαλείας για την επάνοδο στην κανονικότητα, τον τουρισμό και την κινητικότητα. Την προηγούμενη εβδομάδα εγκαινιάσαμε μαζί με τον πρωθυπουργό και τον Σαρλ Μισέλ, τον πρόεδρο του Ευρωπαϊκού Συμβουλίου, και τον αρμόδιο υπουργό την ελληνική του έκδοση στο Υπουργείο Ψηφιακής Διακυβέρνησης στην Αθήνα. Ένα κλειδί ασφαλείας για την δημόσια υγεία αλλά και τις μετακινήσεις και τον τουρισμό. Μάλιστα, όταν συνήθως η νομοθετική διαδικασία στην ευρωπαϊκή γραφειοκρατία ολοκληρώνεται περίπου σε 2 χρόνια, το συγκεκριμένο fasttrack πιστοποιητικό – χωρίς εκπτώσεις στα προσωπικά δεδομένα – το ολοκληρώσαμε μόλις σε 2 μήνες”.

      Στη θωράκιση της οικονομίας με ιστορικά νέα εργαλεία και αποφάσεις. Μαθαίνοντας από τα λάθη της προηγούμενης κρίσης, αναστείλαμε τους δημοσιονομικούς περιορισμούς του Συμφώνου Σταθερότητας για τρία χρόνια, δίνοντας στα κράτη μέλη πλήρη ευελιξία να στηρίξουν τις οικονομίες τους όσο χρειάζονται μέχρι να γυρίσουν στα προ-κρίσης επίπεδα.
      Δημιουργήσαμε σε χρόνο ρεκόρ ένα νέο χρηματοδοτικό εργαλείο αξίας 100 δισ. ευρώ για την στήριξη της απασχόλησης (SURE) το οποίο παρέχει στην Ελλάδα άνω των 5 δισ. ευρώ μέσω του προγράμματος Συν-Εργασία. Η Ευρωπαϊκή Κεντρική Τράπεζα ενίσχυσε τις προσπάθειες των χωρών μας με τεράστιο πρόγραμμα αγορών ομολόγων αξίας 1.8 τρισ. ευρώ, μειώνοντας το κόστος δανεισμού σε ιστορικά χαμηλά επίπεδα για περιπτώσεις όπως η Ελλάδα.

      Ως έκτακτα μέτρα για την στήριξη της τοπικής αγοράς στην Περιφέρεια έχουν ήδη επιλεγεί 10000 επιχειρήσεις με συνολικό στόχο τις 25000 και στις οποίες επενδύουμε 65 εκατομμύρια από τους διαθέσιμους πόρους του Ευρωπαϊκού Ταμείου Περιφερειακής Ανάπτυξης. Για την αντιμετώπιση των κοινωνικοοικονομικών συνεπειών της κρίσης από την πανδημία και για την παροχή στήριξης στις πληγείσες μικρομεσαίες επιχειρήσεις. Επίσης, ενισχύουμε 41 επενδυτικά Project καινοτομίας, με σχεδόν 58 εκατομμύρια για δράσεις κοινωνικής ενσωμάτωσης και περίπου 6 εκατομμύρια για την στήριξη της απασχόλησης.

      Και πάνω απ’ όλα, δημιουργήσαμε το εμβληματικό και χωρίς προηγούμενο Σχέδιο Ανάκαμψης με τα 750 δισ. ευρώ του κοινού δανεισμού, που μαζί με το πολυετές δημοσιονομικό πλαίσιο για την περίοδο 2021-2027, δημιουργεί ένα υπερόπλο σχεδόν 2 τρισ. ευρώ για την οικονομική ανάκαμψη, πολλαπλάσιο του Πακέτου Μάρσαλ σε πραγματικούς όρους.

      Αναλογικά με το μέγεθος της οικονομίας της, η Ελλάδα θα είναι η 4η πιο ευνοημένη χώρα, λαμβάνοντας πάνω από 60 δισ. ευρώ σε επιδοτήσεις, ποσό που αντιστοιχεί στο ένα τρίτο του προ-κρίσης εθνικού προϊόντος μας.

      Εδώ και πάλι η Ελλάδα βγήκε μπροστά με παρρησία, καταθέτοντας δεύτερη σε όλη την Ευρώπη το Εθνικό της Σχέδιο Ανάκαμψης και Ανθεκτικότητας « Ελλάδα 2.0 » για την αξιοποίηση αυτών των κονδυλιών.

      Όπως προδίδει η ονομασία του, το Σχέδιο αποτελεί μια ιστορική ευκαιρία για την δημιουργία μίας νέας Ελλάδας : σύγχρονης, εξωστρεφούς, και έτοιμης να ανταποκριθεί όχι μόνο στις τρέχουσες επιπτώσεις της πανδημίας αλλά και στις παγκόσμιες επαναστάσεις που είναι ήδη εδώ όπως η Πράσινη Συμφωνία και η Ψηφιακή Μετάβαση που προανέφερα, που πλέον και ο πιο δύσπιστος καταλαβαίνει ότι η Ελλάδα έχει κάνει άλματα.

      Με λίγα λόγια, ένα σχέδιο Ελληνικό, Made in EU Greece, που γράψαμε εμείς, όχι άλλοι για μας και που αφορά κάθε Ελληνίδα και Έλληνα. Να είστε σίγουροι ότι προβάλλει μια Ελληνική, με περισσότερη Ευρώπη, δεκαετία. Το ελληνικό σχέδιο θα είναι από τα πρώτα που θα εγκριθούν τις επόμενες ημέρες με έναν ιδιαίτερο πολιτικό ευρωπαϊκό συμβολισμό.

      Σύμβολο της “ευρωπαϊκής ασπίδας” ο Εβρος
      Στη Μετανάστευση. “Εδώ επιτρέψτε μου έναν ιδιαίτερο προσωπικό τόνο, μιας και λίγες μέρες πριν μπει ο κορονοϊός στη ζωή μας, η Ελλάδα υπερασπιζόταν τα ευρωπαϊκά σύνορα με την ιστορική, εμβληματική παρουσία της ευρωπαϊκής ηγεσίας στο πλευρό του πρωθυπουργού στον Έβρο. Που σήμερα, Ευρωπαίοι συνοριοφύλακες και ακτοφύλακες δεν προστατεύουν μόνο τα κοινά μας σύνορα αλλά και γίνονται ανάχωμα στην εργαλειοποίηση κάθε είδους σκοπιμότητας εκμετάλλευση αθώων συνανθρώπων μας. Ποτέ ξανά φίλες και φίλοι, δεν έχει συστρατευτεί σύσσωμη η ευρωπαϊκή ηγεσία στον ίδιο τόπο, στο μέτωπο της κρίσης.

      Ο Έβρος, η Θράκη αποτελεί πλέον το σύμβολο της « ευρωπαϊκής ασπίδας », την καρδιά της ευρωπαϊκής άμυνας απέναντι σε κάθε επίδοξο και αστάθμητο παράγοντα. Στην περιοχή του Έβρου, η Frontex συνεργάζεται με τα τοπικά κέντρα συντονισμού της Ελληνικής Αστυνομίας στην Ορεστιάδα και την Αλεξανδρούπολη, όπου πραγματοποιείται η καθημερινή διοίκηση και ο έλεγχος των επιχειρησιακών δραστηριοτήτων. Η περιοχή φιλοξενεί σήμερα τη μεγαλύτερη εγκατάσταση προστασίας χερσαίων συνόρων στην Ευρώπη και περιλαμβάνει και τις τρεις κύριες κατηγορίες προσωπικού του Frontex, δηλαδή : Με αξιωματικούς του μόνιμου σώματος του Frontex, παρουσία δυνάμεων από άλλα κράτη μέλη με μακροπρόθεσμο σχεδιασμό αλλά και ορισμένου βραχυπρόθεσμου χρονικού πλαισίου ανάπτυξης. Οπως είπε, ξεκίνησε την περιοδεία του στη Θράκη από τα σύνορα στον Εβρο, όπου η Frontex αναπτύσσει δυνάμεις με οχήματα, φορτηγά με θερμικές κάμερες, σκοπούς με συνοδεία σκύλων και ειδικούς σε θέματα επιχειρησιακά.
      “Η πρόταση μας για ένα νέο « Σύμφωνο Αλληλεγγύης » για την μετανάστευση και το άσυλο που βρίσκεται ήδη στη διαπραγμάτευση ανάμεσα στα κράτη μέλη στο Συμβούλιο Υπουργών, προτείνει δίκαιο καταμερισμό των βαρών και των ευθυνών, αναβαθμίζει την Ευρώπη ως έναν προορισμό ασύλου αλλά μόνο για αυτούς που αποδεδειγμένα έχουν ανάγκη”, σημείωσε και πρόσθεσε : “Με το Σύμφωνο, στόχος μας είναι να δημιουργήσουμε μια εντελώς νέα αρχιτεκτονική, βασισμένη στη συνολική προσέγγιση του μεταναστευτικού. Επαναλαμβάνω : η αλληλεγγύη και ο επιμερισμός των βαρών θα γίνει ο κανόνας. Μέσα από ένα κυκλικό σύστημα όπου τα επιμέρους στοιχεία του Συμφώνου συνδέονται λειτουργικά : διαδικασίες διαλογής, συνόρων, ασύλου, επιστροφών, αλληλεγγύης – όλα μαζί, αδιάρρηκτα.

      Γυρνάμε σελίδα σε ένα σύστημα που δεν δούλεψε, που δεν περιποιεί τιμή στην Ευρώπη. Αλλάζουμε το υπόδειγμα, διασφαλίζοντας ότι οι προκλήσεις της μετανάστευσης αντιμετωπίζονται συνολικά και διεξοδικά – εντός και εκτός της Ένωσης. Σήμερα, έχουμε για πρώτη φορά μετά από χρόνια την ευκαιρία μίας ανθεκτικής, ενιαίας, συνεκτικής μεταναστευτικής πολιτικής. Μια ευκαιρία που δεν πρέπει να χαθεί”.

      Στη γεωπολιτική της Ευρώπης. “Ας ξεκινήσουμε με μια απλή παραδοχή : παρ’ όλες τις ατέλειες, τις ελλείψεις, τα όποια λάθη μας, αυτός ο σύγχρονος κόσμος πάει καλύτερα χάρις και στην Ευρώπη”, είπε και συνέχισε : “Να παραδεχτούμε υπερήφανα ότι μας αναγνωρίζει ο υπόλοιπος κόσμος, ότι η Ευρώπη είναι πάντα συνεπής στην υπεράσπιση ενός πολυμερούς, βασισμένου σε κανόνες δικαίου κόσμου. Είμαστε οι μεγαλύτεροι δωρητές αναπτυξιακής βοήθειας στον αναπτυσσόμενο κόσμο οι μεγαλύτεροι εξαγωγείς και χορηγοί εμβολίων, πρωταγωνιστές στη μάχη κατά της κλιματικής αλλαγής, πρότυπο δημοκρατικών και κοινωνικών δικαιωμάτων, υπερασπιστές της ειρήνης και δημοκρατίας παντού στον κόσμο. Η Ευρώπη έχει πολλά ατού για να μείνει αμέτοχη. Την μεγαλύτερη εσωτερική αγορά και το δεύτερο νόμισμα στον κόσμο, το μοντέλο της οικονομίας της αγοράς με ανοικτές αγορές αλλά και συστήματα υγείας και πρόνοιας για όλους, την προστασία των προσωπικών δεδομένων και των ανθρώπινων δικαιωμάτων”.
      Από την “ευρωπαϊκή αθωότητα” στην “ευρωπαϊκή ωριμότητα”
      Ο κ. Σχοινάς επισήμανε ότι η κρίση του COVID επιτάχυνε την πολιτική μετάβαση μας από την περίοδο “ευρωπαϊκής αθωότητας » σε εκείνη της « ευρωπαϊκής ωριμότητας », ίσως το τέλος μιας εποχής όπου η Ευρωπαϊκή Ένωση εθεωρείτο παίκτης αποκλειστικά « ήπιας δύναμης » στην γεωστρατηγική σκακιέρα.

      “Η Ελλάδα και σε αυτό το σημείο έχει αποδείξει ότι μπορεί να διαδραματίσει ρόλο πρωταγωνιστικό. Οι σθεναρές ελληνικές τοποθετήσεις στα ζητήματα που αφορούν την Ανατολική Μεσόγειο, η εποικοδομητική στάση στα Βαλκάνια, ο άξονας Φιλίας στον Κόλπο και το εύρος των δεσμών της στον Εύξεινο Πόντο και τον Καύκασο. Η επιμονή της στο κράτος δικαίου και το διεθνές κεκτημένο και η ενεργή ανάμειξη της χώρας στα στρατηγικής σημασίας ερωτήματα στα οποία καλείται να δώσει απάντηση η Ευρώπη, την καθιστούν σημαντική φωνή το επόμενο διάστημα. Αυτή η 70χρονη πορεία μας θυμίζει και κάτι άλλο : οι ευρωπαϊκές επιτυχίες έρχονται μόνο όταν τολμάμε, σπάνια όταν συμβιβαζόμαστε. Η τόλμη πάντα τέμνει τις εξελίξεις, οι συμβιβασμοί στον χαμηλότερο κοινό παρονομαστή συνήθως μετακυλούν τα προβλήματα. Η ενιαία εσωτερική αγορά, η γέννηση της ΟΝΕ και του ευρώ, το Σένγκεν και η Frontex, η δημιουργία του ESM, τα εμβόλια και το Ταμείο Ανάπτυξης, η Ευρωπαϊκή Πολιτική Προστασία και η κλιματικά ουδέτερη και ψηφιακά ώριμη Ευρώπη μας δείχνουν τον αυτονόητο δρόμο”, τόνισε.

      Στην αρχή της ομιλίας του ο αντιπρόεδρος της Κομισιόν μίλησε για τη Θράκη στη διαδρομή των αιώνων. Η Θράκη ήταν αδελφή της Ευρώπης κατά την ελληνική μυθολογία, έδωσε το όνομα της στη περιοχή που φιλοξένησε τον προστάτη των Θρακών, ‘Αρη, και μοιράζεται πολλούς κοινούς ηγεμόνες με τις γειτονικές περιοχές της Μακεδονίας, είπε. Η ευρύτερη περιοχή από τον Στρυμόνα στον Νέστο και από το Παγγαίο στην οροσειρά της Ροδόπης ως την Δαδιά και τον Έβρο, την χερσαία είσοδο της Ενωμένης Ευρώπης αναβλύζουν το σπουδαίο πέρασμα από την αρχαία Ελλάδα στην Ρωμαϊκή εποχή του πολυμήχανου Σπάρτακου και μετέπειτα στο Βυζάντιο με τις πολλές δυναστείες που είχαν την καταγωγή τους από τον τόπο αυτό.

      Εποχές που γέννησαν τις αρχές και τις αξίες της ίδιας της Ευρώπης και του σύγχρονου δυτικού πολιτισμού. Στις περιοχές αυτές που ενέπνευσαν τις αναζητήσεις του Λευκίππου, του Δημόκριτου που μίλησε για τους διαφορετικούς κόσμους στο σύμπαν και τον Πρωταγόρα, όλοι τους παιδιά των Αβδήρων. Την Ρωμαϊκή Εγνατία, τις τραγωδίες που αντήχησαν στα αρχαία θέατρα των Φιλίππων και της Μαρώνειας. Τον Απόστολο Παύλο που δίδαξε στις περιοχές αυτές, την Αγία Λυδία που βαφτίστηκε ως η πρώτη χριστιανή στην Ευρώπη, αλλά και την οθωμανική περίοδο που συνέθεσε στο αρχιτεκτονικό και μνημειακό τοπίο της περιοχής όπως το περιγράφει στις αναφορές του ο σπουδαίος χρονικογράφος Εβλιγιά Τσελεμπί, το εμβληματικό τέμενος του Διδυμοτείχου για παράδειγμα και αλλά πολλά στην περιοχή.

      Ανθρωποι των επιστημών και του πνεύματος όπως ο Καραθεοδωρής, ο Βιζυηνός ή ευεργέτες όπως ο Μαρασλής και ο Ευγενίδης που συνέβαλαν τα μέγιστα στην Ελλάδα, την Οθωμανική Αυτοκρατορία αλλά και την δύση και την ευρύτερη περιοχή της Μεσογείου συμβάλλοντας στην εξέλιξη και άλλων λαών ή περιοχών.

      Πριν την ομιλία ο κ. Σχοινάς συναντήθηκε με τον Περιφερειάρχη Ανατολικής Μακεδονίας και Θράκης Χρήστο Μέτιο, ο οποίος τον συνοδεύει σε όλη την διήμερη περιοδεία του στην Θράκη.

      https://www.evros-news.gr/2021/06/05/%cf%83%cf%87%ce%bf%ce%b9%ce%bd%ce%ac%cf%82-%cf%83%cf%8d%ce%bc%ce%b2%ce%bf

    • lien propre:

      https://www.heise.de/tp/features/Ich-haette-nicht-gedacht-dass-ich-Jean-Claude-Juncker-so-heftig-vermissen-wuer

      [...]

      Frau von der Leyen hat nach ihrem Wehrdienst als Präsidentin der EU-Kommission angeheuert. Wie macht sich die Neue bei Ihnen in Brüssel?

      Martin Sonneborn: Ich hätte nicht gedacht, dass ich Jean-Claude Juncker so heftig vermissen würde. Eine orientierungslose Präsidentin, die sich eigens ein Appartement im Kommissionsgebäude einbauen lässt, um sich mit ihrem z.T. sehr überbezahlten deutschen Beraterstab darin zu verschanzen, die ihre Twitter-Botschaften gegen Zeilengeld von Kai Diekmann, vormals „Bild“, formulieren lässt, und in ihren schlecht choreographierten Reden den Eindruck erweckt, es sei alles bestens bestellt in der EU, sie habe die ultimative Problemlösungskompetenz und befördere die Belange im Sinne der Bürger - das ist schon bizarr.

      Sie planten ursprünglich, den Prozess gegen Julian Assange offiziell für die EU vor Ort in London zu verfolgen. Dessen Haftbedingungen bewertete UN-Sonderberichterstatter Nils Melzer als Folter, was die Bundesregierung hinzunehmen scheint. Machen Sie das jetzt aus dem Homeoffice?

      Martin Sonneborn: Nein, aber mein Büroleiter Dustin Hoffmann ist in London und berichtet täglich umfassend via Twitter aus dem Gerichtssaal. Ich habe eine Rede zu Assange gehalten und finde es schade, dass der skandalöse Schauprozess in der deutschen Öffentlichkeit nicht stärker diskutiert wird. Hier steht nicht nur Trumps übermächtiges Regime gegen einen in jeder Hinsicht isolierten Assange. Hier geht es um uns alle, um Pressefreiheit, Meinungsfreiheit, Menschenrechte. Und bei der antidemokratischen Entwicklung, die Grobbritannien unter dem dämlichen Boris Johnson gerade nimmt - auch hier werden nach dem Vorbild der EU-Diktatur Ungarn Medien und Justiz umgebaut -, habe ich keine große Hoffnung für Assange.

      [...]

      #von_der_Leyen
      #UE #EU #jeu_mort
      #Julian_Assange

      #auf_deutsch #sarkasme #résignation #défaitisme

  • L’UE veut multiplier les « #partenariats » avec les pays africains

    L’UE cherche à placer une série de « partenariats » de diverses thématiques politiques au cœur de sa #stratégie_UE-Afrique, qui sera officiellement lancée début mars, selon un document confidentiel.

    22 commissaires européens sur 27 doivent se retrouver jeudi à Addis Abeba en Ethiopie, pour le sommet de l’Union africaine. Le continent, dont la présidente de la commission a fait une priorité, doit faire l’objet d’une stratégie ad hoc. Dans une première version qu’Euractiv a pu consulter, la Commission assure qu’il faut « changer de discours et regarder l’Afrique sous l’angle de son devenir : la terre de la plus jeune population mondiale, la plus grande région commerciale depuis la création de l’OMC, un appétit pour l’intégration régionale, l’autonomisation des femmes, et tout ça créant d’immenses #opportunités_économiques. »

    L’ébauche de stratégie énonce aussi les domaines que l’UE couvrirait. Elle souhaite ainsi créer des partenariats pour la #croissance_durable et l’#emploi, pour une #transition_écologique, pour une #transformation_numérique, pour la #paix, la #sécurité, la #gouvernance et la #résilience, mais aussi pour la #migration et la #mobilité et enfin, le #multilatéralisme.

    L’accent mis sur les « partenariats » plutôt que sur le « #développement » y est clair. Il avait aussi marqué les premiers mois de la Commission #Von_der_Leyen.

    Le document de la Commission contient peu de substance sur les politiques mais montre la direction de la politique EU-Afrique dans l’un des documents clés donnant les orientations de la Commission « géopolitique » d’#Ursula_von_der_Leyen. Il devrait être dévoilé par l’exécutif le 4 mars sous la forme d’une communication, mais il est peu probable qu’il devienne une politique officielle avant le sommet UE/Union africaine en octobre à Bruxelles.

    Le processus d’ébauche de la #stratégie a débuté avec une réunion des ministres européens du Développement le 13 février dernier. Ces derniers doivent maintenant adopter des conclusions lors d’un Conseil Affaires étrangères en avril ou mai, puis lors du sommet européen des 18 et 19 juin.

    La #politique_africaine est aussi portée par le gouvernement finlandais, qui détient la présidence tournante de l’UE jusqu’en juillet.

    « La #Finlande prépare aussi sa propre stratégie pour l’Afrique. Les deux stratégies visent à renforcer un #partenariat_stratégique entre égaux entre l’UE et l’Afrique, et à stimuler leurs relations commerciales et politiques », commente la ministre finlandaise du Développement, Ville Skinnari.

    La stratégie se concentrera probablement sur les manières d’accroître les #opportunités_commerciales et l’#investissement entre les deux continents. Elle promet aussi davantage de soutien de l’UE pour l’accord établissant la #zone_de_libre-échange continentale africaine, qui entrera en vigueur plus tard dans l’année.

    Il risque néanmoins d’être éclipsé par les lentes tractations autour du successeur de l’#accord_de_Cotonou, qui couvre les relations politiques et commerciales entre l’UE et l’Afrique, les Caraïbes et le Pacifique. L’accord de Cotonou expire en mars et pour l’instant pas l’ombre d’un nouvel accord à l’horizon.

    L’exécutif européen assure qu’il est sur la bonne voie pour verser les 44 milliards d’euros d’investissements dans le #secteur_privé promis dans le cadre du #Plan_extérieur_d’investissement lancé par la Commission Juncker. Reste à savoir si la nouvelle « stratégie » comprendra de nouveaux investissements ou outils d’investissement.

    La note confidentielle souligne seulement que la Commission se concentrera sur « la mobilisation de tous les moyens : l’#engagement_politique, l’#aide_publique_au_développement, la #sécurité, la mobilisation des #ressources_domestiques, le secteur privé, etc. »

    L’UE est loin d’être le seul acteur international en lice pour développer davantage de relations économiques et politiques avec l’Afrique. Le #Royaume-Uni, l’#Inde, la #Turquie, la #Russie et la #France ont organisé ou organisent des conférences sur l’investissement axées sur l’Afrique en 2020.

    L’administration américaine de Donald Trump a également commencé à étoffer sa nouvelle offre de #commerce et d’investissement aux dirigeants africains.

    Le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, s’est rendu au Sénégal, en Éthiopie et en Angola pour une tournée express du continent la semaine dernière. Il s’agissait de son premier voyage en Afrique subsaharienne depuis sa prise de fonction il y a deux ans.

    L’administration Trump a entamé des pourparlers sur un accord de libre-échange avec le #Kenya ce mois-ci. Selon elle, c’est le premier d’une série d’#accords_commerciaux_bilatéraux avec les nations africaines dans le cadre de sa nouvelle stratégie commerciale « #Prosper_Africa ».

    Dans le même temps, Washington veut que sa nouvelle #Société_internationale_financière_pour_le_développement rivalise avec les investissements chinois sur le continent africain.

    https://www.euractiv.fr/section/l-europe-dans-le-monde/news/partnerships-to-be-at-heart-of-eu-africa-strategy-leaked-paper-reveals
    #Afrique #accords #UE #EU #libre_échange #USA #Etats-Unis

    • A record number of College members travel to Addis Ababa for the 10th European Union-African Union Commission-to-Commission meeting

      The President of the European Commission, Ursula von der Leyen, travels tomorrow to Addis Ababa, Ethiopia, for the 10th Commission-to-Commission meeting between the European Union and the African Union, accompanied by 20 Commissioners and the EU High Representative for Foreign Affairs and Security Policy. Discussions will focus on key issues such as growth, jobs, green transition, digital, peace, security and governance, and mobility and migration.

      Before departing Brussels, President von der Leyen, said: “Europe and Africa are natural partners. We have a historic bond and we share many of today’s challenges. One of our main objectives is to turn the green and digital transformation of our economies into opportunities for our youth.”

      This 10th Commission-to-Commission meeting marks a record participation on the EU side, a testament of the priority relations which Africa represents for the new European Commission and its aspiration to take them to a new level.

      Besides High Representative/Vice-President of the Commission Josep Borrell, Vice-Presidents for the European Green Deal, Frans Timmermans, for a Europe fit for the Digital Age, Margrethe Vestager, for an Economy that works for people, Valdis Dombrovskis, for Inter-institutional Relations and Foresight, Maroš Šefčovič, for Values and Transparency, Věra Jourová, for Democracy and Demography, Dubravka Šuica, as well as Vice-President for Promoting our European way of life, Margaritis Schinas, will accompany the President.

      Commissioners for International Partnerships, Jutta Urpilainen, for Trade, Phil Hogan, for Innovation and Youth, Mariya Gabriel, for Jobs and Social Rights, Nicolas Schmit, for Economy, Paolo Gentiloni, for Agriculture, Janusz Wojciechowski, for Cohesion and Reforms, Elisa Ferreira, for Justice, Didier Reynders, for Equality, Helena Dalli, for Home Affairs, Ylva Johansson, for Crisis Management, Janez Lenarčič, as well as Commissioners for Transport, Adina Ioana Vălean, for Energy, Kadri Simson and for Environment, Oceans and Fisheries, Virginijus Sinkevičius, will also travel to Addis Ababa.

      The EU and the African Union (AU) will discuss how to take foward their cooperation to address key challenges both Europe and Africa are facing such as the need to promote sustainable growth and jobs, green transition, digital transformation, peace, security and good governance, mobility and migration.

      The meeting will also be an opportunity for the EU side to consult its African partners on the upcoming comprehensive Africa Strategy which President von der Leyen promised to deliver in her first 100 days in office and is due to be presented in early March.

      The presentation of this important document will kick-start a wider consultation process that will lead up to the EU-AU Ministerial meeting in May 2020 in Kigali, Rwanda, and the upcoming EU-AU Summit in October in Brussels, where both sides will agree a joint approach on shared priorities.

      Background

      The EU and the AU have progressively built a solid strategic and political partnership that is anchored on reciprocal commitments. This partnership is based on shared values and interests, enshrined in the Joint Africa-EU Strategy adopted in 2007 in the Summit in Lisbon.

      Political dialogue between the EU and the AU takes place regularly at different levels. Commission-to-Commission and ministerial meetings take place every year, whilst EU-AU Summits at Heads of State level are held every three years. At the 5th AU-EU Summit in 2017, African and European leaders identified economic opportunities for the youth, peace and security, mobility and migration and cooperation on governance as the strategic priorities for 2018-2020 and committed to tackle them jointly.

      The EU also presented in the Summit in 2017 in Abidjan, Côte d’Ivoire, its new External Investment Plan with the objective to create 10 million new jobs by 2023, in particular for women and young people. The Plan hopes to trigger €47 billion in public and private investments.

      In the last Commission-to-Commission meeting in May 2018 in Brussels, the EU and the AU signed a Memorandum of Understanding to reinforce their cooperation in the area of peace and security.

      The two Commissions are committed to being active players and driving forces to implement the EU-AU Partnership, which is today more relevant than ever in a fast evolving global environment.

      https://ec.europa.eu/commission/presscorner/detail/en/IP_20_317

    • Questions et réponses : vers une #stratégie_globale_avec_l'Afrique

      1. Pourquoi l’UE a-t-elle besoin d’une nouvelle #stratégie ?

      L’Afrique est le voisin le plus proche de l’Europe. En raison de l’histoire, de la proximité et des intérêts partagés, les liens qui unissent l’Afrique à l’Union européenne (UE) sont vastes et profonds. Il est temps de faire passer cette relation à un niveau supérieur.

      Pour les relations entre l’Afrique et l’UE, 2020 sera une année charnière pour concrétiser l’ambition de développer un #partenariat encore plus solide.

      Le nouvel #accord de partenariat entre l’UE et le groupe des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique devrait être conclu et le prochain sommet UE-Union africaine aura lieu à Bruxelles en octobre 2020 en vue de définir un #programme_commun_de_partenariat.

      L’Afrique comme l’Europe sont confrontées à un nombre croissant de défis communs, notamment les effets du changement climatique et la transformation numérique.

      L’Europe doit donc coopérer avec l’Afrique pour relever avec elle les défis communs du 21e siècle. C’est la raison pour laquelle cette communication propose de nouvelles voies de coopération entre les deux continents qui visent à renforcer l’alliance stratégique de l’UE avec l’Afrique.

      2. Qu’y a-t-il de nouveau dans cette proposition de nouvelle stratégie ?

      La communication conjointe de la Commission et du haut représentant est une contribution à une nouvelle stratégie avec l’Afrique. Elle expose des idées pour intensifier la coopération dans tous les aspects du partenariat UE-Afrique. Elle propose un cadre global pour le futur partenariat afin de permettre aux deux parties d’atteindre leurs objectifs communs et de relever les défis mondiaux.

      En réponse aux nouvelles réalités changeantes, la proposition de stratégie met l’accent sur la #transition_écologique et la #transformation_numérique, qui constituent les principaux domaines cibles de la #coopération future.

      Surtout, l’UE insiste tout au long de la communication conjointe sur la nécessité de prendre pleinement en considération les #jeunes et les #femmes ainsi que leur potentiel en tant que vecteurs de changement. En répondant à leurs aspirations, nous déterminerons l’avenir du continent.

      La proposition de nouvelle stratégie constitue un point de départ pour faire passer le partenariat à un niveau supérieur fondé sur une compréhension claire de nos intérêts et responsabilités mutuels et respectifs. Elle vise à rendre compte de l’exhaustivité et de la maturité de notre relation, dans laquelle les intérêts et les valeurs des deux parties sont rassemblés pour promouvoir une coopération commune dans des domaines d’intérêt commun.

      Il s’agit notamment de développer un modèle de #croissance_verte, d’améliorer l’environnement des entreprises et le climat d’#investissement, d’encourager l’#éducation, la #recherche, l’#innovation et la création d’#emplois_décents grâce à des investissements durables, de maximiser les bienfaits de l’#intégration_économique_régionale et des #échanges_commerciaux, de lutter contre le #changement_climatique, de garantir l’accès à l’#énergie_durable, de protéger la #biodiversité et les #ressources_naturelles, ainsi que de promouvoir la #paix et la #sécurité, de garantir la bonne gestion de la #migration et de la #mobilité et d’œuvrer ensemble au renforcement d’un ordre multilatéral fondé sur des règles qui promeut les valeurs universelles, les #droits_de_l'homme, la #démocratie et l’égalité entre les hommes et les femmes. Une coopération renforcée sur les questions mondiales et multilatérales doit être au cœur de notre action commune.

      L’UE et ses États membres doivent adapter leur dialogue avec l’Afrique en veillant à ce que leur positionnement soit conforme à nos intérêts mutuels et accorder plus d’importance aux valeurs, aux principes clés et aux bonnes pratiques réglementaires, compte tenu de l’intérêt accru affiché par de nombreux acteurs pour le potentiel de l’Afrique.

      3. Quels sont les principaux défis et domaines de coopération à venir ?

      La stratégie recense cinq domaines clés de la future coopération approfondie entre l’Europe et l’Afrique.

      Il s’agit des domaines suivants : (1) transition écologique et accès à l’énergie, (2) transformation numérique, (3) croissance et emplois durables, (4) paix et #gouvernance, (5) migration et mobilité.

      Dans chacun de ces domaines, la proposition de nouvelle stratégie définit des moyens de réaliser des objectifs communs.

      En outre, le développement d’une coopération politique renforcée sur les questions mondiales et multilatérales sera au cœur de notre action commune.

      4. L’UE a-t-elle noué des contacts avec les parties prenantes pour élaborer cette stratégie ?

      La Commission et le haut représentant ont présenté aujourd’hui les premiers éléments de la stratégie. Des contacts préliminaires avaient eu lieu auparavant. Outre un dialogue interne avec les États membres de l’UE et les députés du Parlement européen ainsi que la société civile au niveau formel et informel, l’UE a noué des contacts avec des partenaires africains, notamment lors de la 10e rencontre de « Commission à Commission », qui s’est tenue le 27 février 2020 à Addis-Abeba.

      Les propositions s’inscrivent également dans le prolongement du programme arrêté d’un commun accord lors du sommet Union africaine-UE de 2017 à Abidjan et des récents échanges qui ont eu lieu au niveau politique.

      La communication conjointe de ce jour présente des propositions destinées à alimenter le dialogue en cours avec les États membres de l’UE, les partenaires africains, ainsi que le secteur privé, la société civile et les groupes de réflexion, et il sera donné suite à ces propositions dans la perspective du prochain sommet UE-Union africaine qui se tiendra à Bruxelles en octobre 2020.

      La réunion ministérielle Union africaine-UE qui se tiendra les 4 et 5 mai à Kigali sera une autre occasion de débattre en profondeur de la communication à un niveau plus formel avec la partie africaine.

      Le sommet UE-Union africaine d’octobre 2020 devrait être le point culminant au cours duquel nous espérons nous accorder sur une approche commune avec nos partenaires africains pour s’attaquer aux priorités communes, ce qui est notre objectif.

      5. La nouvelle stratégie va-t-elle remplacer la stratégie commune Afrique-UE définie en 2007 ?

      La stratégie commune Afrique-UE de 2007 a marqué une étape importante dans la relation entre l’UE et l’Afrique. Toutefois, à cette période, le monde était différent et la réalité de notre partenariat avec l’Afrique s’inscrivait dans un autre contexte mondial. En 2020, soit 13 ans plus tard, de nouvelles opportunités et de nouveaux défis se présentent, tels le changement climatique, la transformation numérique, les inégalités, les pressions démographiques et la gouvernance mondiale. L’Afrique est un continent en plein essor, qui a vu ces dernières années certains de ses pays afficher les taux de croissances les plus rapides au niveau mondial, et elle attire l’attention de plusieurs autres acteurs. Nous vivons dans un environnement mondial concurrentiel dans lequel les biens publics mondiaux sont menacés. Nous devons nous adapter à ces nouvelles réalités et renouveler notre partenariat avec l’Afrique.

      Aujourd’hui, l’UE propose les priorités envisageables pour ce nouveau partenariat. L’UE continuera de dialoguer avec les partenaires africains en vue de définir avec eux nos priorités stratégiques communes pour les années à venir.

      6. En quoi cette stratégie est-elle compatible avec les objectifs plus larges de la Commission européenne, tels que le pacte vert pour l’Europe et la priorité accordée au numérique ?

      La Commission européenne entend conduire la transition vers une planète saine et un nouveau monde numérique. Le dialogue de l’UE avec l’Afrique prend en compte ces ambitions dans ces deux domaines.

      Pour atteindre les objectifs de développement durable, l’UE et l’Afrique doivent choisir un avenir à faible intensité de carbone, efficace dans l’utilisation des ressources et résilient face au changement climatique, conformément à l’accord de Paris.

      La Commission européenne est déterminée à faire de l’Europe le premier continent neutre sur le plan climatique au monde ; dans le cadre de son action extérieure, elle propose de coopérer avec l’Afrique afin de maximiser les bienfaits de la transition écologique et de réduire autant que possible les menaces pesant sur l’environnement. Cela englobera chaque aspect de l’économie circulaire et de chaînes de valeur et de systèmes alimentaires durables, à travers la promotion des énergies renouvelables, la réduction des émissions, la protection de la biodiversité et des écosystèmes et une progression vers des modèles d’urbanisation verts et durables.

      Les pays africains sont particulièrement vulnérables face au changement climatique, car celui-ci risque de compromettre les progrès en cours en matière de développement durable.

      De même, la Commission européenne s’est engagée à créer une Europe adaptée à l’ère numérique ; dans le cadre de son action extérieure, elle propose de coopérer avec l’Afrique afin de promouvoir et de valoriser la transformation numérique en Afrique et de garantir l’accès à des services numériques sûrs et abordables.

      Selon les estimations, une augmentation de 10 % de la couverture numérique pourrait augmenter le PIB de l’Afrique de plus de 1 %. Avec les investissements, les infrastructures et le cadre réglementaire appropriés, le passage au numérique a le pouvoir de transformer les économies et les sociétés en Afrique. En outre, l’interdépendance des deux continents sous-tend que le dialogue de l’UE avec l’Afrique est dicté tant par ses valeurs que par ses intérêts.

      7. Quels liens économiques existent entre l’Europe et l’Afrique ?

      L’UE est le principal partenaire de l’Afrique en matière d’échanges et d’investissements, et le principal soutien de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA), avec la mobilisation prévue de 72,5 millions d’euros d’ici la fin de 2020.

      En 2018, le total des échanges de biens entre les 27 États membres de l’UE et l’Afrique s’élevait à 235 milliards d’euros, soit 32 % des échanges totaux de l’Afrique. À titre de comparaison, ce total s’élève à 125 milliards d’euros pour la Chine (17 %) et à 46 milliards d’euros pour les États-Unis (6 %).

      En 2017, le stock d’investissements directs étrangers des 27 États membres de l’UE en Afrique s’élevait à 222 milliards d’euros, soit plus de cinq fois les stocks des États-Unis (42 milliards d’euros) ou de la Chine (38 milliards d’euros).

      8. Quelle est l’ampleur de l’aide humanitaire et de l’aide au développement fournies par l’UE en Afrique ?

      L’UE et ses États membres sont le principal fournisseur d’aide publique au développement (APD) en faveur de l’Afrique. En 2018, l’UE et ses 27 États membres ont octroyé 19,6 milliards d’euros, soit 46 % du total reçu par l’Afrique.

      En outre, l’UE, conjointement avec ses États membres, est le principal donateur d’aide humanitaire en Afrique. Depuis 2014, la Commission européenne a elle-même alloué plus de 3,5 milliards d’euros à l’aide humanitaire déployée en Afrique.

      L’UE négocie actuellement son futur budget à long terme. Selon les propositions de la Commission européenne, le nouvel instrument de financement extérieur de l’UE pour la période 2021-2027 aura une portée mondiale, mais plus de 60 % des fonds disponibles profiteront à l’Afrique.

      9. Que fait l’UE pour stimuler les investissements et la création d’emplois en Afrique ?

      L’Afrique est un continent où les possibilités de croissance sont de plus en plus nombreuses, avec une main-d’œuvre jeune et innovante et des niveaux de croissance économique élevés. L’UE est le plus grand partenaire commercial et d’investissement de l’Afrique.

      Nous entendons coopérer avec l’Afrique afin de :

      – stimuler les échanges commerciaux et les investissements durables en Afrique ;

      – promouvoir des réformes qui améliorent l’environnement des entreprises et le climat d’investissement ;

      – améliorer l’accès à une éducation de qualité, aux compétences, à la recherche, à l’innovation, à la santé et aux droits sociaux ;

      – favoriser l’intégration économique régionale et continentale.

      Il est possible d’y parvenir en s’appuyant sur les travaux menés dans le cadre de l’Alliance Afrique-Europe pour un investissement et des emplois durables, lancée en 2018 dans le but de créer 10 millions d’emplois en cinq ans, de stimuler l’investissement et de promouvoir le développement durable. Avec le plan d’investissement extérieur de l’UE, qui est un élément clé de l’Alliance, l’UE a déjà alloué 4,6 milliards d’euros de fonds pour des financements mixtes et des garanties depuis 2018. Ces fonds devraient permettre de mobiliser 47 milliards d’euros d’investissements publics et privés. En outre, depuis 2018, l’UE a également fourni près de 1,4 milliard d’euros à l’Afrique pour qu’elle renforce l’environnement des entreprises et le climat d’investissement.

      L’UE propose de faire de l’Alliance un pilier central des relations économiques entre les deux continents.

      10. L’UE accordera-t-elle la priorité aux échanges commerciaux, aux investissements et à la croissance économique aux dépens des droits de l’homme ? Comment la stratégie va-t-elle promouvoir le respect des droits de l’homme ?

      Le respect des droits de l’homme demeure au cœur de la coopération au développement de l’UE et occupe donc une place fondamentale dans la proposition de nouvelle stratégie.

      Le respect des droits de l’homme universels - politiques, civils, économiques, sociaux ou culturels - restera une caractéristique essentielle de notre partenariat.

      Dans le cadre du partenariat pour la paix et la gouvernance, l’UE s’emploiera à unir ses forces à celles des partenaires africains afin de promouvoir le plein respect des droits de l’homme, en agissant à tous les niveaux. Par exemple, l’UE continuera de soutenir les défenseurs des droits de l’homme et les initiatives visant à renforcer les organisations de la société civile. Une approche plus stratégique et structurée des dialogues politiques sur les droits de l’homme menés avec les pays africains sera également adoptée, en complémentarité avec les consultations régulières avec les organisations régionales africaines et le dialogue bien établi sur les droits de l’homme entre l’UE et l’UA.

      Le développement, c’est-à-dire la croissance économique, ne peut être durable que s’il repose sur les fondements du respect des droits de l’homme.

      11. Que fait l’UE pour promouvoir la paix et la stabilité en Afrique ?

      La paix et la sécurité ne sont pas seulement un besoin fondamental pour tous, elles constituent également une condition préalable au développement économique et social.

      La paix, la sécurité, la bonne gouvernance et la prospérité économique en Afrique sont également essentielles pour la propre sécurité et prospérité de l’UE.

      L’UE est déjà active dans ce domaine en Afrique. Elle fournit actuellement des conseils et des formations à plus de 30 000 membres des personnels militaires, policiers et judiciaires africains dans le cadre de 10 missions relevant de la politique de sécurité et de défense commune. En outre, l’UE a fourni 3,5 milliards d’euros par l’intermédiaire de la facilité de soutien à la paix pour l’Afrique depuis sa création en 2004, dont 2,4 milliards d’euros depuis 2014, afin de contribuer aux opérations militaires et de paix menées par l’Union africaine.

      Par ailleurs, plus d’un million de personnes en Afrique subsaharienne ont bénéficié depuis 2014 de programmes soutenus par l’UE en faveur de la consolidation de la paix après un conflit et de la prévention des conflits.

      Dans le cadre des propositions formulées dans la stratégie, l’UE adaptera et approfondira son soutien aux efforts de paix africains au moyen d’une coopération plus structurée et stratégique, en mettant particulièrement l’accent sur les régions connaissant les tensions et les vulnérabilités les plus fortes. L’UE propose de soutenir les capacités africaines en matière de défense et de sécurité, notamment au moyen de la facilité européenne pour la paix et de ses missions de la PSDC, et de se concentrer sur une approche intégrée des conflits et des crises, en agissant à tous les stades du cycle des conflits. Cela suppose de déployer des efforts de prévention, de résolution et de stabilisation au moyen d’actions bien ciblées sur le plan humanitaire, du développement, de la paix et de la sécurité.

      La résilience devrait en particulier être au cœur des efforts consentis par l’Afrique et l’UE pour faire face aux conflits et fragilités qui perdurent, sachant que la résilience, la paix, la sécurité et la gouvernance sont étroitement liées. L’UE propose, dans la stratégie, de soutenir les efforts déployés par nos partenaires africains pour s’attaquer à l’ensemble des défis et accroître leur résilience globale.

      12. Comment l’UE coopérera-t-elle avec l’Afrique en matière de migration et de mobilité ?

      L’évolution démographique, l’aspiration à bénéficier d’opportunités économiques, les conflits et crises actuels et l’impact du changement climatique auront pour conséquence que les niveaux de migration et de déplacement forcé continueront d’engendrer des défis et des opportunités aussi bien pour l’Europe que pour l’Afrique.

      La migration restera l’une des priorités de notre partenariat. Une migration et une mobilité bien maîtrisées peuvent avoir un effet positif sur les pays d’origine, de transit et de destination et profiter aux sociétés de nos deux continents.

      Depuis 2015, les pays de l’UE et les pays africains ont mis en place, dans le cadre du dialogue et de la coopération relevant des processus de La Valette, de Rabat et de Khartoum, une approche commune de la gestion des aspects extérieurs de la migration et de la mobilité, qui a démontré qu’ensemble nous pouvons sauver et protéger des vies, venir en aide aux personnes dans le besoin et démanteler le terrible modèle économique des passeurs et des trafiquants.

      L’UE coopérera avec l’Afrique sur une approche équilibrée, cohérente et globale de la migration et de la mobilité, guidée par les principes de solidarité, de partenariat et de responsabilité partagée et fondée sur le respect des droits de l’homme et du droit international. Tant les possibilités de migration légale que l’amélioration de la coopération en matière de retour et de réadmission feront l’objet des discussions sur l’approche à suivre.

      L’UE promeut le dialogue entre les continents sur la mobilité et la migration et continuera à renforcer la coopération trilatérale entre l’Union africaine, les Nations unies et l’UE.

      13. Comment les négociations avec les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique seront-elles prises en compte ?

      L’UE et le groupe des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) devraient conclure un nouvel accord de partenariat pour remplacer l’accord de Cotonou, qui expirera à la fin de 2020. Le futur accord ACP-UE englobe un accord de base commun, ainsi que trois partenariats spécifiques adaptés à chaque région, dont un pour les relations de l’UE avec les pays d’Afrique subsaharienne qui sont parties au groupe des États ACP. Cela permettra de créer un nouveau cadre juridique pour les relations entre l’UE et les pays ACP.

      L’UE a également conclu des accords d’association distincts avec quatre pays d’Afrique du Nord.

      Les relations globales entre l’UE et l’UA sont définies par les sommets conjoints, qui ont lieu tous les trois ans, et par les réunions ministérielles régulières, qui donnent une direction politique à la relation entre les deux continents.

      https://ec.europa.eu/commission/presscorner/detail/fr/QANDA_20_375