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    Vanderling @vanderling 21/11/2021

    you’re class i’m trash | The Monsters
    ▻https://the-monsters.bandcamp.com/album/youre-class-im-trash


    ▻https://voodoorhythm.com
    Certain [other] Kinds of Trash Chain & The Gang
    ▻https://chainandthegang.bandcamp.com/track/certain-kinds-of-trash

    ▻https://neu.soundsofsubterrania.com/artists/chainandthegang
    #voodoo_rhythm_rds

    Vanderling @vanderling
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  • @metroet_
    métroet+ @metroet_ 6/09/2021
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    @tout_va_tres
    1

    Cent projets de start-up pour renforcer le service public
    ▻https://www.lefigaro.fr/entrepreneur/cent-projets-de-start-up-pour-renforcer-le-service-public-20210905

    L’État est devenu incubateur de jeunes pousses. À Bercy, l’une d’elles, Signaux Faibles, est censée mieux détecter les entreprises en difficulté.

    Pour faire bouger l’État, il y a les vastes réflexions sur les nouveaux enjeux du service public et les petits pas concrets. Le programme Beta.gouv suit clairement la seconde voie. Il vise à « aider les administrations publiques à améliorer le service public de l’intérieur grâce au numérique » en s’appuyant sur des start-up d’État, c’est-à-dire des services innovants incubés au sein des ministères ou des administrations.

    https://i.f1g.fr/media/eidos/704x396_cropupscale/2021/09/05/XVMfb985d28-0e62-11ec-b6a8-568613951dea.jpg

    Concrètement, il s’agit de donner aux fonctionnaires, à l’esprit entrepreneur et au projet solide, les moyens financiers et le temps pour développer leurs idées de nouveaux outils internet tournés vers les usagers. Ces incubateurs inspirés du privé permettent ainsi à l’État de valoriser ses agents les plus innovants, mais aussi de mobiliser l’expertise de jeunes informaticiens, codeurs, qui, sans cette promesse de souplesse et d’autonomie dans le travail, n’auraient jamais pensé rejoindre la direction d’un ministère.

    La suite payante, mais à lire : Start-up nation : quand l’État programme son obsolescence Jules Brion ▻https://seenthis.net/messages/926470

    #start-ups #France #État_français #schumpeters #entreprenariat. #jeunes_pousses #start-up_nation #French_Tech #Fleur_Pellerin #Innovation #Économie_numérique #French_Tech_Visa #licornes #innovation #subventions #réindustrialisation #bpi #Banque_Publique_d_Investissement #Caisse_des_Dépôts_et_Consignations #CDC #conversion_numérique #Transition_numérique #Cedric_O #passerelles_public-privé #SATT #Italie #mythe #chômage #désindustrialisation #qwant #souveraineté_technologique #start-up_mania #chômage_structurelle #plateformisation #Uber #Deliveroo #code_du_travail #Aircall #Voodoo #Tencent #healthtech #Owkin #Lucine #Icade #agents_publics #zeitgeist #Doctolib #AP-HP #COVID-19 #financiarisation #burn_rate #Theranos #Rifft #The_camp #AirBnb #Lyft #pyramide-de_Ponzi #néolibéralisme #économie_disruptive #services_publics

    métroet+ @metroet_
    • @metroet_
      métroet+ @metroet_ 6/09/2021

      L’argent public, pour en enrichir quelques un.e.s et vous empoisonner la vie.

      métroet+ @metroet_
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  • @metroet_
    métroet+ @metroet_ 18/08/2021

    Start-up nation : quand l’État programme son obsolescence Jules Brion
    ▻https://lvsl.fr/start-up-nation-quand-letat-programme-son-obsolescence

    Depuis de nombreuses années, les start-ups françaises peuvent se targuer d’avoir à leur disposition de nombreuses subventions publiques et un environnement médiatique favorable. Partant du postulat que la puissance privée est seule capable d’imagination et d’innovation, l’État français finance à tour de bras ces « jeunes pousses » dans l’espoir schumpéterien de révolutionner son économie. Cette stratégie économique condamne pourtant la puissance publique à l’impuissance et à l’attentisme.

    https://lvsl.fr/wp-content/uploads/2021/08/23687459963_eccd933ad7_k-750x422.jpg

    Emmanuel Macron, alors ministre de l’Economie, promouvant la “French Tech” au Consumer Electronics Show de Las Vegas en 2016. © Christophe Pelletier

    En 2017, Emmanuel Macron avait largement axé sa campagne présidentielle sur un discours général favorable à l’entreprenariat. La stratégie économique française valorise ainsi la création de nouvelles entreprises, dites jeunes pousses ou start-ups. En avril 2017, le futur président français assène qu’une « start-up nation est une Nation où chacun peut se dire qu’il pourra créer une start-up. Je veux que la France en soit une ». Ces entités ont pour vocation de proposer des technologies de ruptures disruptives, selon l’expression de l’économiste américain Clayton Christensen, c’est-à-dire une redéfinition des règles du jeu économique venant remplacer les anciens schémas de pensée.

    Cette configuration institutionnelle favorable aux start-ups n’est cependant pas apparue subitement lors de la dernière présidentielle. Le label French Tech est en effet lancé dès 2013 par Fleur Pellerin, alors Ministre déléguée chargée des Petites et moyennes entreprises, de l’Innovation et de l’Économie numérique. Ce programme a pour ambition de développer les jeunes pousses hexagonales. Les successeurs de Fleur Pellerin vous tous accompagner et poursuivre ce mouvement d’effervescence : en 2015 sont lancés le French Tech Ticket ainsi que le French Tech Visa en 2017.

    Ce discours s’accompagne d’un appel à créer le plus de licornes possibles : des start-ups valorisées sur les marchés à plus d’un milliard d’euros. Alors que la France compte 3 licornes en 2017, ce chiffre est passé à 15 en 2020. Le gouvernement espère qu’il en sera crée 10 de plus d’ici 2025. Ce constant appel à l’innovation s’inspire de l’exemple israélien, parangon de la start-up nation, qui compte une jeune pousse pour 1400 habitants. Poussé par l’afflux de liquidités fourni par son ministère de la défense, l’État hébreux s’est lancé très tôt dans cette stratégie économique. Les nombreuses start-ups qui y sont créées permettent à Israël de mieux peser sur la scène internationale : son secteur de l’innovation représente 10% de son PIB et près de la moitié de ses exportations.

    De l’État providence à l’État subventionneur
    Toutes ces entreprises ne se sont pas créées d’elles-mêmes. Pour leur écrasante majorité, elles ont largement été financées par la puissance publique. Dès 2012, tout un écosystème institutionnel favorable à l’entreprenariat individuel est mis en place. En pleine campagne présidentielle, François Hollande promet une réindustrialisation rapide et efficace de la France. Afin d’atteindre cet objectif ambitieux, ce dernier entend créer « une banque publique d’investissement qui […] accompagnera le développement des entreprises stratégiques ». Quatre mois plus tard naît la Banque Publique d’Investissement (BPI), détenue par la Caisse des Dépôts et des Consignations (CDC) ainsi que par l’État. La BPI a pour mission de « financer des projets de long terme » et d’œuvrer à la « conversion numérique » de l’Hexagone. Très vite, l’institution devient un outil permettant à l’État de financer massivement les start-ups. La BPI subventionne ainsi le label French Tech à hauteur de 200 millions d’euros et est actionnaire de nombreuses start-ups françaises.

    Comme le pointe un rapport publié par Rolland Berger, une grande majorité des entreprises du French Tech Next 40/120 — un programme regroupant les start-ups françaises les plus prometteuses — a reçu des prêts et des subventions de la puissance publique. On estime ainsi que 89% de ces entreprises ont reçu une aide indirecte de la BPI ! En pleine crise sanitaire, l’institution obtient plus de 2 milliards d’euros pour soutenir ces entreprises innovantes tandis que 3,7 milliards du plan de relance décidé en 2020 par le gouvernement a été fléché vers la création et l’aide aux start-ups. Cedric O, Secrétaire d’État chargé de la Transition numérique, confirme ainsi qu’il « va y avoir des opportunités suite à la crise [sanitaire], tout comme celle de 2008 ».

    Pour autant, l’État français ne soutient pas ses start-ups uniquement sur le plan financier. La loi Pacte de 2019, en continuité avec la loi Allègre de 1999, facilite les passerelles public-privé et encourage les chercheurs à créer des entreprises. Ces dispositions législatives permettent à des recherches menées et financées grâce à de l’argent public d’être « valorisées », c’est-à-dire en réalité privatisées, par le secteur lucratif. Des Sociétés d’Accélération du Transfert de Technologies (SATT) ont été créées pour accélérer ce processus dans de nombreuses universités. Plus de 250 start-ups ont été développées par le prisme de ce réseau depuis 2012. L’Union européenne n’est pas en reste dans cette stratégie de soutien massif aux « jeunes pousses ». Sa stratégie Horizon 2020, un programme de 79 milliards d’euros étalé entre 2014 et 2020, dédiait 20% de son budget à la création de start-ups. Pléthore de pays européens se tournent eux aussi vers des stratégies de numérisation de l’économie, souvent via un soutien sans faille aux start-ups. En 2012, le ministre italien de l’économie, sous le gouvernement du technocrate Mario Monti, a promulgué une loi qui a permis à l’État italien de dépenser 200 millions d’euros pour aider les jeunes entreprises du pays, dans le but de « promouvoir la mobilité sociale ». Depuis 2019, le fonds national pour l’innovation italien a dépensé 245 millions d’euros pour subventionner 480 start-ups.

    Le mythe des start-ups souveraines et créatrices d’emplois
    Si les nations européennes axent autant leurs stratégies économiques sur le développement des start-ups, c’est avant tout car cette politique permet aux États de prétendre agir dans des domaines clefs où leur incurie a mainte fois été pointée du doigt : la lutte contre le chômage de masse et la mise en place d’une souveraineté technologique. 

    Nombre de médias se sont ainsi fait le relais de la start-up mania, louant la capacité de la French Tech à « créer 224.000 nouveaux emplois d’ici à 2025 » et à être le « fer de lance de l’économie ». Ces jeunes pousses permettraient de créer jusqu’à « 5,2 emplois indirects qui dépendent de [leur] activité » et d’œuvrer à la réindustrialisation de la France. Ce constat mérite pourtant d’être nuancé. Comme cela a déjà été évoqué, la start-up mania s’accompagne d’une aide inconditionnelle de l’État français par le prisme de la BPI. Pourtant, comme l’ont analysé nos confrères du Média, le bilan de l’institution est tâché de nombreux scandales. La banque, dès sa création, n’a pas été pensée comme un organisme capable de contenir et d’endiguer la désindustrialisation de l’Hexagone. M. Moscovici, alors ministre des finances, déclarait ainsi en 2012, que « la BPI n’est pas un outil défensif, c’est un outil offensif, n’en faisons pas un pompier ».

    L’institution est en effet souvent demeurée indifférente aux plans de licenciements et en a même favorisé certains comme le confirment les exemples des entreprises Veralia et Arjowiggins. Une loi du 23 mars 2020 a quant à elle permis d’ouvrir le conseil d’administration de l’institution à des acteurs privés, laissant une fois de plus planer le doute sur la capacité et la volonté de la banque publique d’agir pour le bien commun.

    Il est également permis de rester sceptique face à une stratégie de réduction de chômage structurelle se basant principalement sur le soutien à des start-ups qui participent à la « plateformisation » de notre économie. En proposant de mettre en contact clients et professionnels, des entreprises telles que Uber ou Deliveroo s’évertuent à détruire code du travail et régulations étatiques. Alors qu’elles sont vendues comme des instruments permettant de lutter contre le chômage, ces start-ups ne peuvent exister et espérer devenir rentables que par une grande flexibilité et en excluant leurs travailleurs du salariat. Le gouvernement socialiste espagnol vient ainsi récemment de légiférer afin de contrôler ces géants de l’économie de plateforme, permettant de conférer un statut de salarié aux livreurs qui étaient considérés comme des travailleurs indépendants. À peine la nouvelle annoncée, Deliveroo a annoncé qu’elle comptait mettre fin à ses activités dans le pays, tandis que ses concurrents Stuart, Glovo et UberEats critiquaient cette décision qui va mettre « en danger un secteur qui apporte 700 millions d’euros au PIB national ».

    En somme, la France semble avoir abandonné toute stratégie ambitieuse de réduction du chômage de masse. Plutôt que de défendre le droit de tout citoyen à obtenir un emploi, inscrit dans le préambule de la Constitution de 1946, l’État dépense des sommes faramineuses afin d’encourager la création d’entreprises à l’avenir très incertain. Dans cette politique qui s’apparente à un véritable choix du chômage, les citoyens sont appelés à innover alors même que les multiples causes du chômage structurelle sont éludées. Pour autant, cette incurie étatique ne date ni du quinquennat Hollande ni du mandat du président Macron : Raymond Barre déclarait en 1980 que « les chômeurs pourraient essayer de créer leur entreprise au lieu de se borner à toucher les allocations de chômage ! ».

    NDLR :  Pour en savoir plus sur les choix politiques et économiques ayant conduit à un chômage de masse persistant, lire sur LVSL l’interview de Benoît Collombat par le même auteur ▻https://lvsl.fr/le-choix-du-chomage-est-la-consequence-de-decisions-neoliberales-entretien-avec : « Le choix du chômage est la conséquence de décisions néolibérales ».

    Outre l’argument des créations d’emplois, le soutien aux start-ups est également justifié par une nécessaire préservation de la souveraineté nationale. Dès qu’éclate en 2013 l’affaire Snowden, la préservation de la vie privée et la souveraineté technologique deviennent des préoccupations politiques majeures. Des entrepreneurs ont profité de ce phénomène pour proposer des technologies souveraines capables de réduire l’impuissance des nations européennes face à l’espionnage de masse. Les États comme la France vont alors largement baser leur politique de défense de la souveraineté nationale par un soutien massif à des start-ups.

    L’exemple de l’entreprise Qwant est sur ce point éloquent tant il permet de montrer les insuffisances et les impasses d’une telle approche. Fondée en 2011 par Jean-Manuel Rozan, Eric Léandri et Patrick Constant, l’entreprise se rêve en « Google français » en proposant un moteur de recherche souverain. Alors que la société n’est pas loin de la faillite, l’affaire Snowden lui permet de faire un large lobbying au sein des institutions françaises. Ces efforts seront rapidement récompensés puisque la Caisse des Dépôts et des Consignations investit en 2017 plus de 20 millions d’euros dans le projet tout en détenant 20% de son capital. En janvier 2020, l’État annonce même que Qwant est désormais installé sur les postes informatiques de l’administration publique. Pourtant, force est de constater que cette aide massive n’a pas permis de bâtir un moteur de recherche réellement souverain : en 2019, soit sept ans après sa création, Qwant utilise la technologie de Bing (Microsoft) dans 75% des recherches effectuées. Une note de la Direction interministérielle du numérique (DINUM) pointe également les nombreuses failles de l’entreprise, tels que les salaires mirobolants de ses dirigeants et les nombreux problèmes techniques du logiciel utilisé par Qwant, qui laissent perplexe quant au soutien massif que lui prodigue l’État. Plus largement, rien n’indique qu’une entreprise créée sur le sol français ne tombera pas aux mains de fonds d’investissements étrangers : parmi les licornes « françaises », la start-up Aircall (téléphonie via IP) est détenue à majorité par des acteurs non-français, tandis que Voodoo (jeux vidéo) a fait rentrer le géant chinois Tencent à son capital.

    Quand les start-ups remplacent l’État
    Le recours aux start-ups s’explique également par une prétendue incapacité de l’État à innover, à comprendre le marché et à « prendre des risques ». Ce mythe, pourtant déconstruit méthodiquement par l’économiste Mariana Mazzucato dans The Entrepreneurial State (paru en français en 2020), laisse penser que seul le secteur privé est capable de faire évoluer nos activités économiques et donc de créer des emplois. Comme l’analyse l’auteure, « le « retard » de l’Europe par rapport aux États-Unis est souvent attribué à la faiblesse de son secteur du capital-risque. Les exemples des secteurs de haute technologie aux États-Unis sont souvent utilisés pour expliquer pourquoi nous avons besoin de moins d’État et de plus de marché ». Nombre de start-ups se servent de ce mythe auto-réalisateur pour légitimer leur activité.

    Il est intéressant de noter que cette mentalité a également imprégné les dirigeants d’institutions publiques. Un rapport de la CDC ayant fuité en 2020 et prétendant redéfinir et révolutionner la politique de santé française chantait les louanges du secteur privé, des partenariats public-privé et de 700 start-ups de la healthtech. La puissance publique finance volontiers des jeunes pousses du domaine de la santé, à l’image d’Owkin, qui utilise l’intelligence artificielle pour traiter des données médicales, ou encore Lucine qui, grâce à des sons et des images, revendique la capacité de libérer des endorphines, de la morphine ou de l’adrénaline. La CDC détient également 38,8% d’Icade santé, un des acteurs majeurs du secteur privé et lucratif de la santé en France. De fait, les start-ups médicales s’immiscent de plus en plus au sein des institutions privées, à l’image d’Happytal, financé à hauteur de 3 millions d’euros par la BPI, qui propose à prix d’or aux hôpitaux des services de pré-admission en ligne ou de conciergerie de patients hospitalisés. Pour encourager les jeunes pousses à envahir les hôpitaux publics, la puissance publique va jusqu’à prodiguer, via un guide produit par BPI France ►https://www.lemediatv.fr/articles/2021/bpi-france-banque-publique-interets-prives-letat-livre-la-sante-aux-financ , des conseils pour entrepreneurs peu scrupuleux expliquant comment passer outre des agents publics dubitatifs et méfiants qui ont « tendance à freiner les discussions » !

    Ainsi, comme l’analyse Mariana Mazzucato, « c’est donc une prophétie auto-réalisatrice que de considérer l’État comme encombrant et uniquement capable de corriger les défaillances du marché ». Pourtant, les start-ups ne pullulent pas uniquement grâce à ce zeitgeist favorable à l’entreprenariat, mais profitent directement de l’incapacité de l’État à fournir des services à ses citoyens, renforçant d’autant plus le mythe évoqué par Mariana Mazzucato. L’exemple de l’attribution à Doctolib du vaste marché de la prise de rendez-vous en ligne des Hôpitaux de Paris (AP-HP) en 2016 est révélateur de ce phénomène : devenu incapable de fournir un service public de prise de rendez-vous, l’État a dû confier les données de santé de millions de français à cette start-up française. La même expérience s’est répétée lors de la prise des rendez-vous de la vaccination contre le COVID-19, qui ont permis à l’entreprise d’engranger des millions de nouveaux clients sans aucune dépense de publicité.

    Vers une bulle spéculative ?
    Outre les questions que soulève le soutien massif de l’État français aux jeunes pousses du numérique, il convient également de se poser la question de la crédibilité économique de ces entreprises. En effet, il apparaît que nombre de ces sociétés participent à la financiarisation de nos activités économiques et deviennent des actifs spéculatifs et instables. Plus que de « changer le monde », un créateur de start-up recherche principalement à réaliser un « exit », c’est-à-dire à réaliser une belle plus-value via le rachat ou l’entrée en bourse de son entreprise. Dans un climat hostile et instable — on estime que seulement 20 % des jeunes pousses réussissent cet « exit » — les entrepreneurs sont poussés à dilapider le plus rapidement l’argent qu’ils ont à leur disposition. Cette stratégie, dénommée burn rate, est souvent perçue comme une perspective de croissance future par les investisseurs.

    De plus, les entrepreneurs sont souvent poussés à embellir leurs entreprises en exagérant le potentiel des services qu’elles proposent, voire en mentant sur leurs résultats, comme le montrent les exemples de Theranos (tests sanguins soi-disant révolutionnaires), Rifft (objets connectés) ou The Camp (technopôle provençal en perdition adoubé par M. Macron). Cela conduit les start-ups technologiques à avoir un ratio de valorisation sur chiffre d’affaires très élevé. Alors qu’il n’est que de 2,6 fois pour Amazon, c’est-à-dire que la valorisation boursière de l’entreprise n’excède « que » de 2,6 fois son chiffre d’affaires, ce nombre atteint plus de 50 pour certaines licornes. Pour AirBnb, la troisième licorne mondiale valorisée à 25,5 milliards de dollars, le chiffre est par exemple de 28,6. Alors que dans une entreprise traditionnelle la valeur des actions est estimée par les investisseurs en fonction de l’estimation des bénéfices futurs d’une entreprise, ce chiffre est très largement secondaire dans les levées de fonds de start-ups. Ainsi, de nombreuses licornes ne prévoient pas à court ou moyen terme de réaliser des bénéfices. L’entreprise Lyft a par exemple enregistré l’an dernier une perte de 911 millions de dollar, tandis qu’Uber a perdu 800 millions de dollars en un trimestre. On estime que sur les 147 licornes qui existent autour du globe, seulement 33 sont rentables. En somme, les investisseurs s’intéressent principalement à la capacité d’une start-up à produire une masse d’utilisateurs la plus large possible. Ce phénomène justifie des dépenses gargantuesques par ces mastodontes de l’économie de plateforme : Lyft a dépensé 1,3 milliard de dollars en marketing et en incitations pour les chauffeurs et les coursiers en 2018. Cet écosystème très instable a toutes les chances de participer à la création d’une bulle spéculative sous la forme d’une pyramide de Ponzi. En effet, si nombre de ces entreprises sont incapables à moyen terme de produire un quelconque bénéfice, que leurs actifs sont surévalués et que les règles du jeu économique poussent les entrepreneurs à dépenser sans compter tout en accentuant excessivement les mérites de leurs produits, les marchés financiers risquent de connaître une nouvelle crise technologique comparable à celle de 2001.

    La stratégie économique de soutien massif aux start-ups adoptée par l’État français s’apparente ainsi fortement à une politique néolibérale. En effet, comme ont pu l’analyser Michel Foucault et Barbara Stiegler, le néolibéralisme, loin d’être favorable à un État minimal, comme le libéralisme classique, prône l’émergence d’un État fort capable de réguler l’économie et d’adapter les masses au sens de l’évolution capitaliste ; c’est-à-dire aux besoins du marché. Ce constat conduit l’auteure d’Il faut s’adapter (Gallimard, 2019) à affirmer que « la plupart du temps les responsables de gauche caricaturent ainsi le néolibéralisme en le prenant pour un ultralibéralisme lointain […] si bien que dès qu’un gouvernement fait appel à plus l’État, ces responsables croient que ça signifie que la menace ultralibérale a été repoussée ». De fait, plutôt que de considérer de facto une politique de soutien aux start-ups comme souhaitable et efficace, il conviendrait de rester prudent vis-à-vis de ce genre d’initiative. Une telle attitude serait d’autant plus vertueuse qu’elle permettrait de comprendre que « l’économie disruptive », loin de dynamiter les codes du secteur économique, imite sans scrupule les recettes du « monde d’avant ». Les concepts flous de « start-up » ou de « technologies de ruptures » y sont les nouveaux arguments d’autorité justifiant la destruction de nos écosystèmes, la disparition des petites entreprises et des services publics et la précarisation de pans entiers de la populations.

    NDLR :  Pour en savoir plus sur la différence entre libéralisme et néolibéralisme, lire sur LVSL ▻https://lvsl.fr/limperatif-neoliberal-de-ladaptation-par-barbara-stiegler l’article réalisé par Vincent Ortiz et Pablo Patarin : L’impératif néolibéral de « l’adaptation » : retour sur l’ouvrage de Barbara Stiegler.

    #start-ups #France #État_français #schumpeters #entreprenariat. #jeunes_pousses #start-up_nation #French_Tech #Fleur_Pellerin #Innovation #Économie_numérique #French_Tech_Visa #licornes #innovation #subventions #réindustrialisation #bpi #Banque_Publique_d_Investissement #Caisse_des_Dépôts_et_Consignations #CDC #conversion_numérique #Transition_numérique #Cedric_O #passerelles_public-privé #SATT #Italie #mythe #chômage #désindustrialisation #qwant #souveraineté_technologique #start-up_mania #chômage_structurelle #plateformisation #Uber #Deliveroo #code_du_travail #Aircall #Voodoo #Tencent #healthtech #Owkin #Lucine #Icade #agents_publics #zeitgeist #Doctolib #AP-HP #COVID-19 #financiarisation #burn_rate #Theranos #Rifft #The_camp #AirBnb #Lyft #pyramide-de_Ponzi #néolibéralisme #économie_disruptive #services_publics

    métroet+ @metroet_
    • @metroet_
      métroet+ @metroet_ 18/08/2021

      On comprends mieux tout le bazar des start ups, et où passe l’argent de nos impôts

      métroet+ @metroet_
    • @metroet_
      métroet+ @metroet_ 24/08/2021

      Paris - 29 Mars 2021 : Think Tec Summit, 10 000 start_ups pour changer le monde ! (Cérémonie).
      ▻https://10kstartups-pour-changer-le-monde.fr

      La Tech au coeur de la relance économique ? 
Financement, impact, hypercroissance, Covid-19, jeunesse et relance, mixité, relocalisations dans les territoires d’industrie, biotech, souveraineté…
      Le 29 mars, La Tribune réunit l’ensemble de l’écosystème tech au Grand Rex de Paris pour le Think Tech Summit, l’événement de référence qui pense le futur de la French Tech, comme moteur de la relance, comme tremplin d’emplois, comme modèle d’insertion.
      ▻https://www.youtube.com/watch?v=Xl3G02GYyY8

      15h00 - Keynote : Où va la French Tech ?
      15h20 - 11 licornes, et après ? Les défis de l’hypercroissance
      15h50 - Vaccins, médicaments : comment faire grandir les biotech ?
      16h20 - KEYNOTE : L’international avec Business France
      16h30 - La startup nation, moteur de la Relance ?
      17h00 - La tech peut-elle relancer les territoires d’industrie ?
      17h30 - KEYNOTE : Les startups contre Apple, un enjeu de concurrence
      17h45 - Cleantech, Enertech : quelles innovations de rupture ?
      18h15 - La souveraineté peut-elle se gagner par la technologie ?
      18h45 - KEYNOTE : Les années 20 seront exubérantes !
      19h00 - Cérémonie 10K
      20h00 - After Work « Think Tech Summit »

      L’apothéose d’une tournée dans toute la France et en Outre-Mer, pendant laquelle La Tribune et son jury d’experts ont entendu 180 pitchs et primé 48 lauréats dans six catégories.

      métroet+ @metroet_
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  • @tintin
    gwyneth bison @tintin 12/12/2020
    1
    @kassem
    1
    @colporteur

    The Jimi Hendrix Experience: Live in Maui Album Review | Pitchfork
    ▻https://pitchfork.com/reviews/albums/the-jimi-hendrix-experience-live-in-maui

    https://media.pitchfork.com/photos/5fb7f2017157507b781db93a/2:1/w_1000/Live+In%20Maui_The%20Jimi%20Hendrix%20Experience.jpg

    Near the end of his life, Jimi Hendrix recorded two concerts in Hawaii for an ill-fated film. A new reissue reveals him elevating above an earthly debacle to offer a glimpse of transcendence.

    cc @colporteur #hendrix #hawaï

    gwyneth bison @tintin
    • @colporteur
      colporteur @colporteur CC BY-NC-SA 12/12/2020

      Je fonds. Ça fait d’autant plus envie que c’est pas du tout un de ces affreux concerts de masse. En plein-air, sans barrière, a #free_concert.

      #Voodoo_Child (Slight Return)

      ▻https://www.youtube.com/watch?v=qFfnlYbFEiE

      J’apprend l’existence d’une soeur adoptive, à l’origine de cette sortie. Le nombre de fonds de tiroir publiés depuis sa mort est hénaurme. Beaucoup de déchets, semi déchets, et nombre de perles. Sauf monomanie, impossible d’en faire le tour. Et là, très peu de morceaux accessibles il semble. Je les entendrais pas sauf aller les chercher en bibliothèque. Mais il n’y en a qu’un que je ne connais pas. Quand même l’impression que c’est une came pour victime de collectionnite.

      #Jimi_Hendrix #T-15

      colporteur @colporteur CC BY-NC-SA
    • @tintin
      gwyneth bison @tintin 13/12/2020

      Le nouveau documentaire, “Music, Money, Madness… Jimi Hendrix In Maui”, vient de sortir. Ce dernier retrace la visite du groupe Jimi Hendrix Experience à Maui dans l’archipel d’Hawaï en juillet 1970 et comment ils se sont retrouvés pris au piège du scandaleux film Rainbow Bridge produit par leur manager Michael Jeffery. Le documentaire et l’album live qui l’accompagne, Live In Maui, sont disponibles depuis le vendredi 20 novembre sur différentes plateformes.

      ▻https://www.benzinemag.net/2020/12/03/jimi-hendrix-live-in-maui-nouveau-live-et-documentaire-sur-le-guitariste

      gwyneth bison @tintin
    • @tintin
      gwyneth bison @tintin 13/12/2020

      y a pas un noir dans le public c’est flippant.

      gwyneth bison @tintin
    • @tintin
      gwyneth bison @tintin 13/12/2020

      foutus hippies

      gwyneth bison @tintin
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  • @vanderling
    Vanderling @vanderling 11/11/2020
    1
    1

    VOODOO RHYTHM RECORDS - BOB LOG III - MY SHIT IS PERFECT
    ▻https://www.voodoorhythm.com/60-artists/bob-log-iii/107-bob-log-iii-my-shit-is-perfect.html
    ▻https://www.voodoorhythm.com/images/HI_RESOLUTION_PICTURES/MP3/BOB_LOG_III_MY%20SHIT%20IS%20PERFECT.mp3

    https://www.voodoorhythm.com/images/catalog/VR1254.jpg

    #voodoo_rhythm_rcds #bonne_came #blues #mp3

    Vanderling @vanderling
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  • @cinema
    Cinema Nova @cinema 21/10/2020
    1
    @vanderling
    1

    Baudouin de Jaer / Wölfli
    ▻https://www.nova-cinema.org/prog/2020/179-a-la-folie-waanzin/a-la-folie/article/baudouin-de-jaer-wolfli

    Interné de 1900 à 1930, le bûcheron suisse Adolf Wölfli (1864-1930) se met à dessiner. À sa mort, il laisse dans sa chambre une oeuvre colossale de 25.000 dessins dont 5000 contiennent des notes de musique indéchiffrables. Pendant 80 ans, ces notes restent décoratives. Le hasard pousse Baudouin de Jaer, violoniste et compositeur belge, à en découvrir la clé de déchiffrage qui s’applique sans exception à toutes les partitions de Wölfli. La musique est écrite sur des portées de six lignes, pratique singulière, et en deux passages sur une même portée. Lors du deuxième passage, Adolf Wölfli venait intercaler d’autres notes, la queue vers le bas. Ce système de notation lui permettait ainsi de gagner beaucoup d’espace, sa grande inquiétude étant de manquer de papier. Adolf Wölfli est actuellement considéré comme (...)

    https://www.nova-cinema.org/IMG/jpg/cab_lausanne_december_2016.jpg

    Cinema Nova @cinema
    • @vanderling
      Vanderling @vanderling 11/11/2020

      Sudden Infant, une autre fascination pour l’artiste suisse dingo et génial Adolf Wölfli, par Joke Lanz un performer tatoué au regard anxiogène qui fait dans le blues industriel et noisy.
      Wölfli’s Nightmare – voodoo rhyhtm records (2014)
      ▻https://www.voodoorhythm.com/111-artists/sudden-infant/169-sudden-infant-woelfli-s-nightmare.html
      ▻https://suddeninfant.bandcamp.com/album/w-lflis-nightmare

      https://www.voodoorhythm.com/images/artists/SUDDEN_INFANT_04_2014.jpg

      #Adolf_Wölfli #voodoo_rhythm_rds

      Vanderling @vanderling
    • @vanderling
      Vanderling @vanderling 11/11/2020

      Joke Lanz - Sudden Infant
      ▻https://jokelanz.bandcamp.com
      ▻http://www.suddeninfant.com/index.html

      https://f4.bcbits.com/img/0020006501_10.jpg

      #sudden_infant #musique #industrial #noise

      Vanderling @vanderling
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  • @vanderling
    Vanderling @vanderling 26/07/2020
    2
    @colporteur
    @gillesm
    2

    Voodoo Rhythm records
    ▻https://voodoorhythmrecords.tumblr.com
    ►https://voodoorhythm.bandcamp.com/music

    https://64.media.tumblr.com/7c6019202be938cc46bb7a01c1fb3e6b/tumblr_inline_o8rfiwy2Bm1regux1_500.jpg

    ▻https://the-monsters.bandcamp.com/track/im-a-stranger-to-me

    ▻https://voodoorhythm.ch

    #The_Monsters #voodoo_rhythm_records #musique #rock'n'roll

    Vanderling @vanderling
    • @vanderling
      Vanderling @vanderling 26/07/2020

      Dead Elvis & his one man grave
      ▻https://onemangrave.bandcamp.com
      ▻https://onemangrave.bandcamp.com/track/fifty-gallon-drum


      https://f4.bcbits.com/img/0003398944_100.png https://64.media.tumblr.com/0d171fef05238bcb66032df472e4a51d/tumblr_pp3fvi4Zhd1xp2bkyo1_1280.jpg https://64.media.tumblr.com/7cf65ed613ff97b41f3ea9f98b6e95f6/tumblr_poy828KqXf1xp2bkyo1_1280.jpg

      ▻http://www.hisonemangrave.com
      ▻https://www.trashwax.com/category/trash
      ▻http://www.monstermashrecords.com
      #Dead_Elvis #trash

      Vanderling @vanderling
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  • @_kg_
    -KG- @_kg_ 19/04/2020

    La politique des putes

    Océan réalise, avec « La #Politique_des_putes », une enquête en immersion dans laquelle il tend le micro à des travailleuses·rs du sexe. Elles disent le stigmate, la marginalisation, la précarité, les violences systémiques mais aussi les ressources et l’empowerment. Pour elles, l’intime est résistance. Dix épisodes de 30 mn pour briser les préjugés.

    http://www.nouvellesecoutes.fr/wp-content/uploads/2020/03/COVER_DOCU_INTIMEPOLITIQUE-2-1-600x600.jpg


    La Politique des putes (1/10) - Travailler
    La Politique des putes (2/10) - Stigmatiser
    La Politique des putes (3/10) - Militer
    La Politique des putes (4/10) - Choisir
    La Politique des putes (5/10) - Désirer
    La Politique des putes (6/10) - Migrer
    La Politique des putes (7/10) - Soigner
    La Politique des putes (8/10) - S’échapper
    La Politique des putes (9/10) - Agir
    La Politique des putes (10/10) - Construire

    ►http://www.nouvellesecoutes.fr/podcasts/intime-politique

    #sex_work #prostitution #patriarchy #capitalism #feminism #wage_labor #whorephobe #whorephobia #pimping #stigma #bias #prejudice #stigmatization #discrimination #systemic_violence #instiutional_violence #heterosexual_concept #sexual_education #normalisation #abolotionism #black_and_white #subventions #decriminalisation #penalty #laws #rights #transphobia #domination #marginalisation #vulnerability #invisbility #undocumented #isolation #fear #police_harassment #physical_violence #rape #precarity #affirmation #empowerment #dignity #trust #solidarity #network #community #choice #perception #society #associations #seropositive #access_to_healthcare #suicidal_thought #debt #menace #voodoo #exploitation #trafficking #migration #borders #family_pressure #clients_image #mudered #testimony #interview #podcast #audio #France #Paris

    “sex work is not dirty - dirty are all the representations about sex work” (La politique des putes 7/10, min 7).

    -KG- @_kg_
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  • @cdb_77
    CDB_77 @cdb_77 13/05/2018
    2
    @bce_106_6
    @02myseenthis01
    2

    Les routes de l’#esclavage (1/4)
    476-1375 : au-delà du désert

    Domination, violence, profit : le système criminel de l’esclavage a marqué l’histoire du monde et de l’humanité. Au fil de ses routes, cette série documentaire retrace pour la première fois la tragédie des traites négrières. Captivant et implacable. Premier volet : de la chute de Rome en 476 à la fin du XIVe siècle.

    Après la chute de Rome en 476, les peuples (Wisigoths, Ostrogoths, Berbères, Slaves, Byzantins, Nubiens et Arabes) se disputent les ruines de l’Empire. Tous pratiquent l’asservissement – « esclave » viendrait du mot « slave ». Mais au VIIe siècle émerge un Empire arabe. Au rythme de ses conquêtes se tisse, entre l’Afrique et le Moyen-Orient, un immense réseau de traite d’esclaves, dont la demande ne cesse de croître et qui converge vers Bagdad, nouveau centre du monde. Après la révolte des Zanj – des esclaves africains –, qui s’achève dans un bain de sang, le trafic se redéploie vers l’intérieur du continent. Deux grandes cités commerciales et marchés aux esclaves s’imposent : Le Caire au nord, et Tombouctou au sud, place forte de l’Empire du Mali d’où partent les caravanes. Au fil des siècles, les populations subsahariennes deviennent la principale « matière première » de ce trafic criminel.

    ▻https://www.arte.tv/fr/videos/068406-001-A/les-routes-de-l-esclavage-1-4

    #film #documentaire #Afrique #Empire_romain #histoire #pratique_généralisée #traite #Fustat #économie #Nubie #guerre #violence #butins_de_guerre #Bagdad #main-d'oeuvre #Islam #Berbères #dromadaires #Sahara #Tombouctou #Empire_du_Mali #or #altérité #Touareg #essentialisme #fatalité #Basora #Le_Caire #esclaves_domestiques #paternalisme #négation_de_l'être #domination #esclavage_doux #oasis #Atlas_catalan

    #Catherine_Coquery-Vidrovitch :

    Dans l’Empire arabo-musulman, « l’#esclave n’était pas différencié par sa couleur, ça ne comptait pas. L’esclave était différencié par sa #culture. Il n’avait pas la culture du dominant »

    #géographie_culturelle #domination

    #Ibrahima_Thioub, université Cheickh Anta Diop, Sénégal :

    « Pour mettre en esclavage un individu, un des phénomènes importants c’est de le construire comme autre, de construire une #altérité. Les sociétés humaines ont des registres assez larges. On peut utiliser la différence de #couleur_de_peau, la différence de #religion. Dans la #traite_trans-saharienne, on va combiner les deux ».

    ▻https://fr.wikipedia.org/wiki/Ibrahima_Thioub

    Ibrahima Thioub :

    « L’intérêt des maîtres, c’est de faire croire à l’individu qu’il est esclave non pas parce qu’un jour on lui a opposé un rapport de force qui est réversible, mais parce que, par sa nature, il est destiné à être un esclave. C’est une #idéologie extrêmement forte. Si votre sang est considéré comme un sang servile, et que cette nature vous la transmettez à votre descendance, il devient impossible de sortir du phénomène esclavagiste »

    Selon ce qui est dit dans ce reportage, 3,5 millions d’Africains ont circulé sur les routes de l’esclavage entre le 7ème et le 14ème siècle.

    • #afrique
    • #Europe
    CDB_77 @cdb_77
    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 13/05/2018

      Les routes de l’esclavage (2/4)
      1375-1620 : pour tout l’or du monde

      Deuxième volet : 1375-1620. À l’issue des croisades, l’Europe à son tour se tourne vers l’Afrique, source d’immenses richesses...

      À l’issue des croisades, l’Europe à son tour se tourne vers l’Afrique, source d’immenses richesses. Contournant les musulmans en Méditerranée, les navigateurs portugais, qui convoitent l’or du continent, entreprennent en pionniers de le conquérir, et reviennent avec des milliers d’esclaves, issus notamment du royaume Kongo, pour les vendre en Europe du Sud, avec la bénédiction de l’Église. Sur l’île de São Tomé, sorte de « laboratoire » de l’esclavage situé au large du Gabon, ils passent du négoce de captifs à la production d’esclaves au service d’une plantation sucrière à la rentabilité inégalée, et mettent en place la première société esclavagiste. À partir de 1516, la découverte du Brésil ouvre de nouvelles routes de traite, inaugurant le commerce triangulaire entre les continents – or, esclaves, sucre. Bientôt apparaissent les premières communautés armées de #fugitifs, les #mocambos.

      ▻https://www.arte.tv/fr/videos/068406-002-A/les-routes-de-l-esclavage-2-4

      #Portugal #Henri_Le_Navigateur #caravelle #archéologie_de_l'esclavage #Lagos #Eglise_catholique #Pape_Nicolas_V #esclavage_perpétuel #Sao_Tomé #Royaume_Kongo #Alfonso_Ier, #Roi_du_Congo #Elmina #Akan #commerce_triangulaire #plantations_sucrières #sucre #plantations #canne_à_sucre #Brésil #Caraïbes #traite_négrière #traite_trans-atlantique #Luanda #métissage #viol #métisses

      #Toponymie :
      #Rua_Poço_dos_Negros à #Lisbonne, au #Portugal
      ▻https://www.youtube.com/watch?v=-C2XLnSg9Aw

      CDB_77 @cdb_77
    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 13/05/2018

      Les routes de l’esclavage (3/4)
      1620-1788 : du sucre à la révolte

      Troisième volet : de 1620 à 1789, de la guerre du sucre aux premières voix qui s’élèvent contre la barbarie de la traite.

      Imitant le modèle portugais, Espagne, Hollande, France et Angleterre, en quête de colossaux profits, se disputent les Caraïbes pour y cultiver la canne. L’Atlantique devient le champ de bataille de la guerre du sucre, laquelle va multiplier les routes de l’esclavage à grand renfort d’investissements, avec la complicité des banques et des compagnies d’assurances. Alors que les méthodes s’industrialisent et que la terreur s’intensifie – razzias, tortures et décapitations publiques pour prévenir toute rébellion –, près de 7 millions d’Africains sont entraînés dans la tourmente, vendus par des marchands locaux à des flibustiers et armateurs négriers, tandis que s’élèvent en Europe les premières voix contre la barbarie de la traite, socle du capitalisme émergent.

      ▻https://www.arte.tv/fr/videos/068406-003-A/les-routes-de-l-esclavage-3-4

      #Guadeloupe #Plage_de_raisins_clairs #guerre_du_sucre #Caraïbes #Londres #banques #Angleterre #City_of_London #Bank_of_England #Loyd's_of_London #Nantes #Louis_XIV #race #catégorisation #race #torture #terreur #code_noir #résistance #Nègres_marrons #résistance_dans_les_montagnes #montagne #odeur #abolitionnisme #Gustave_Vassa #accumulation_de_richesse

      Sur la #construction_de_la_race, #Myriam_Cottias, CNRS :

      "Ce qui se construit dans l’esclavage transatlantique, et ce qui marque la différence par rapport aux autres systèmes d’esclavage, c’est la construction de la race. C’est cette superposition qui se construit entre une apparence physique, est est décrite par un terme, et un statut. Donc, aux deux extrêmes de ce continuum de statut et de couleur, il y a le Blanc maître et l’esclave noir. Ce terme de #Blanc n’existe pas avant les sociétés esclavagistes. Le terme « blanc » se construit précisément dans les #Antilles. Cet espace esclavagiste atlantique est essentiel dans la construction de #catégories_raciales que nous utilisons actuellement et que nous utilisons comme des choses immuables et qui ne le sont pas".

      CDB_77 @cdb_77
    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 13/05/2018

      Les routes de l’esclavage (4/4)
      1789-1888 : les nouvelles frontières de l’esclavage

      Le dernier volet débute en 1789. À Londres, Paris et Washington, le courant abolitionniste gagne du terrain...

      À Londres, Paris et Washington, le courant abolitionniste gagne du terrain. Après la révolte des esclaves de Saint-Domingue, la Grande-Bretagne abolit la traite transatlantique en 1807. Mais l’Europe, en pleine révolution industrielle, ne peut se passer de la force de travail des esclaves. Pour satisfaire son besoin de matières premières, elle repousse les frontières de l’esclavage, fermant les yeux sur les nouvelles formes d’exploitation de l’homme au Brésil et aux États-Unis. En Afrique, l’Europe se lance dans de nouvelles conquêtes coloniales. À l’heure où la traite légale est enfin interdite, la déportation des captifs africains va exploser, plus importante que jamais. En cinquante ans, près de 2,5 millions de personnes sont déportées.

      ▻https://www.arte.tv/fr/videos/068406-004-A/les-routes-de-l-esclavage-4-4

      #Rio_de_Janeiro #Brésil #Saint-Domingue #woodoo #Voodoo #Toussaints_l'Ouverture #Haïti #New_Orleans #viol #Zanzibar #guerre_de_sécession #discipline #émancipation #couleur_de_peau #occupation_coloniale #évangélisation #Tippo_Tip #travail_forcé #supériorité_de_la_race / #infériorité_de_la_race #Livingstone

      Tippo Tip :

      Tippo Tip, variantes Tippo Tib ou Tippu Tip ou selon les langues locales Tippo Tipo1, de son vrai nom Hamed bin Mohammed el Marjebi, né et mort à Zanzibar (1837 - 1905), est un marchand d’esclaves originaire de Unguja, île principale de l’archipel de Zanzibar. Il fut également propriétaire de plantations et gouverneur de province au Congo. Successeur des sultans de Zanzibar, il conduisit de nombreuses expéditions commerciales en Afrique centrale orientale, dont certaines esclavagistes.

      https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/fd/Tippu_Tip.jpg

      ▻https://fr.wikipedia.org/wiki/Tippo_Tip

      #Abdu_Sheriff, Université Dar Es Salaam :

      « Il y a une certaine ironie dans le fait que les britanniques soient intervenus dans l’abolition de l’esclavage et de la traite. Cela forcé les gens à se dire : si on ne peut pas exporter les esclaves, alors on les utilisera pour produire des marchandises à exporter. »

      –-> "Galvanisés par ses grands principes moraux (abolition de l’esclavage), des dizaines d’Européens partent à l’aventure prêts à investir dans les #matières_premières dont l’Europe a besoin. Le missionnaire Livingstone devient la figure de proue de ces explorateurs abolitionnistes.

      #Abdu_Sheriff, Université Dar Es Salaam :

      "Ceux qui soutenaient ces missions étaient des hommes d’affaires, des gens qui avaient de l’argent. Ils avaient probablement une idée derrière la tête, ils n’étaient pas juste intéressés par la découverte des monts enneigés d’Afrique. Concernant les missionnaires, Livingstone était très clair, il savait ce qui intéressait les capitalistes. Il a dit à l’UMCA, l’organisation missionnaire qu’il s’agissait d’une mission philanthropique + 5%. Ils y trouveraient un intérêt financier. Il a dit très explicitement : « Vous, les philanthropes, aidez-nous à abolir l’esclavage parce que ça sera bénéfique pour vous. Vous produirez du tissu que vous vendrez à la population »

      #capitalisme

      « Dans ce système de travaux forcés, les missionnaires sont désormais les témoins impuissants des exactions des exploitants. Les armées à la solde des Belges terrorisent les villageois et matent les révoltes. Chaque balle est comptée et pour prouver la bonne utilisation de leurs fusilles, les soldats doivent rapporter la main de leurs victimes. Il suffit d’une balle perdue pour couper la main d’un innocent. »
      #Léopold_II #Belgique

      Ibrahima Thioub :

      « Il fallait justifier la domination, la violence, la conquête militaire, c’était insupportable pour toute opinion dite civilisée. A partir de là on a enseigné aux Africains, on a inculqué aux Africains, pour leur faire accepter la suprématie européenne, pour leur faire accepter la #mission_civilisatrice que l’Europe a eu la prétention de conduire en Afrique »

      #civilisation

      « Avec sa cohorte de médecins, d’anatomistes et de cadres coloniaux, l’Europe se sert de la race comme d’un outil scientifique pour justifier sa domination. L’Afrique devient un tout homogène relégué en bas de l’échelle de l’humanité. Principe de race et lutte contre l’esclavage sont les deux mamelles de la colonisation »

      #train #chemin_de_fer

      #Catherine_Hall, UCL :

      « Le fait que les hiérarchies raciales aient persisté après l’émancipation, n’a vraiment rien d’étonnant, parce que c’était le mode de penser des abolitionnistes. Ceux d’entre eux qui appréciaient réellement la culture africaine, et qui considéraient les Africains et les Africaines comme leurs égaux, étaient peu nombreux. Même les plus égalitaires partaient du principe que la culture britannique était civilisée, évoluée, etc. C’était leur vision des choses. »

      Silvia Hunold Lara, Université d’Etat de Campinas, Brésil :

      « Le mouvement abolitionniste au Brésil était un mouvement conservateur, mené par des Blancs. Ce n’était pas un mouvement radical dans lequel étaient impliqués des Noirs. L’idée était avant tout que le Brésil devait se civiliser, progresser. L’idée du #progrès et de la #civilisation était directement lié à l’élimination de la #barbarie pratiquée avec l’esclavage. Mais en éliminant l’esclavage, ce mouvement abolitionniste voulait aussi éliminer les Noirs de l’histoire du Brésil, parce qu’ils étaient considérés comme barbares, d’une certaine manière. »

      CDB_77 @cdb_77
    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 8/06/2018

      Les #ports_négriers face à leur histoire

      ▻https://www.franceculture.fr/emissions/la-fabrique-de-lhistoire/histoire-des-ports-44-les-ports-negriers-face-a-leur-histoire

      CDB_77 @cdb_77
    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 8/06/2018

      Les ports négriers face à leur histoire

      Une sociologie des politiques mémorielles à #Nantes, #Bordeaux et #Liverpool

      https://images.epagine.fr/414/9782247136414_1_75.jpg

      ▻https://www.librairiedalloz.fr/livre/9782247136414-les-ports-negriers-face-a-leur-histoire-politiques-de-la-memoire-a-nantes-bordeaux-et-liverpool-renaud-hourcade/%27.$urlExtrait.%27
      #livre #mémoire

      CDB_77 @cdb_77
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  • @cdb_77
    CDB_77 @cdb_77 18/10/2015
    1
    @reka
    1

    Dix ans après #Katrina, le #vaudou revient à La #Nouvelle_Orléans

    Dix ans après l’#ouragan Katrina et malgré l’exode massif provoqué par les crues, le vaudou renaît de ses cendres à La Nouvelle Orléans. La ville américaine, qui partage de nombreux points communs mais aussi des liens très forts et très anciens avec Haïti, est aussi le centre de la religion vaudou aux Etats-Unis. Après avoir été dispersés aux quatre vents, ses adeptes sont chaque jour plus nombreux.

    ▻http://www.rfi.fr/emission/20150828-etats-unis-katrina-vaudou-nouvelle-orleans-adeptes
    #voodoo #New_Orleans #vaudou

    CDB_77 @cdb_77
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  • @tintin
    gwyneth bison @tintin 7/02/2015
    4
    @simplicissimus
    @colporteur
    @james
    @02myseenthis01
    4

    ▶ Elizabeth Cotten pt 1 - YouTube
    ▻https://www.youtube.com/watch?v=dgQEOkuCRZ0#t=13


    https://i.ytimg.com/vi/dgQEOkuCRZ0/hqdefault.jpg

    • #YouTube
    • #University of Washington
    • #Elizabeth Cotten
    gwyneth bison @tintin
    • @colporteur
      colporteur @colporteur CC BY-NC-SA 7/02/2015

      Autre gaucher, autre #autodidacte. Le morceau commence pour de bon à 1min15
      ▻http://www.dailymotion.com/video/x4931j_jimi-hendrix-hear-my-train-comin-ac_music

      #voodoo_child

      colporteur @colporteur CC BY-NC-SA
    • @denisb
      denisb @denisb 7/02/2015

      autre gaucher certes, mais l’observateur attentif aura remarqué que la guitare de elizabeth cotten est cordée pour droitier (donc mi grave en bas) alors que celle du woodoo child est cordée pour gaucher (donc mi grave en haut)...
      autrement dit, elizabeth inverse aussi son joué de main droite (la main qui forme les accords).

      denisb @denisb
    • @simplicissimus
      Simplicissimus @simplicissimus 7/02/2015

      These performances were video-taped at the University of Washington in the late 60’s in association with the Seattle Folklore Society.

      À propos du compte FolkSeattle sur YT.
      ▻https://www.youtube.com/user/FolkSeattle/videos

      TOUTE la collection des vidéos est exceptionnelle !

      Simplicissimus @simplicissimus
    • @nicolasm
      Nicolas🌱 @nicolasm CC BY-SA 7/02/2015

      Dans le style « je prends une guitare et je l’adapte à mon style de jeu » j’aime ce morceau qui met toujours de bonne humeur :)

      ▻https://www.youtube.com/watch?v=v9qE-qXI11I

      Nicolas🌱 @nicolasm CC BY-SA
    • @colporteur
      colporteur @colporteur CC BY-NC-SA 7/02/2015
      @denisb @nicolasm

      @denisb, oui, ça saute aux yeux y compris pour ce qui est du jeu de la main gauche, c’est très étonnant. Puisse ma propension appeler Hendrix (ici #acoustique) au #secours à tout bout de champ ne pas trop vous lasser, c’est évidemment pour les costumes, métis.
      Merci @nicolasm pour la perle.

      #guitares

      colporteur @colporteur CC BY-NC-SA
    • @james
      James @james PUBLIC DOMAIN 7/02/2015

      #gaucher #gauchère

      James @james PUBLIC DOMAIN
    • @tintin
      gwyneth bison @tintin 7/02/2015
      @nicolasm

      roh c’est magnifique ce truc @nicolasm

      gwyneth bison @tintin
    • @nicolasm
      Nicolas🌱 @nicolasm CC BY-SA 7/02/2015

      J’aime bien Brushy One String qui joue avec une seule corde sur ses morceaux :)
      ▻https://www.youtube.com/watch?v=E8H-67ILaqc

      Nicolas🌱 @nicolasm CC BY-SA
    • @tintin
      gwyneth bison @tintin 7/02/2015

      merci again (misère du partage d’enthousiasme au travers d’un clavier)

      gwyneth bison @tintin
    • @simplicissimus
      Simplicissimus @simplicissimus 8/02/2015

      Petit cours de picking sur Freight Train par le grand Marcel, suivi de Doc’s Guitar, 1996
      ▻https://www.youtube.com/watch?v=GcokQYA2bvk


      (tout le concert est truffé de blagues…)

      Simplicissimus @simplicissimus
    • @simplicissimus
      Simplicissimus @simplicissimus 8/02/2015

      Le même, un peu (!) avant.
      On appréciera le fond de la salle…
      Big Chief, Marcel Dadi
      ▻https://www.youtube.com/watch?v=wdj-q8VoCk4

      Simplicissimus @simplicissimus
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  • @albertocampiphoto
    albertocampiphoto @albertocampiphoto CC BY-NC-SA 30/01/2015
    1
    @02myseenthis01
    1

    I AM HAITI by RAUL DE LA FUENTE

    ▻http://vimeo.com/104487974

    ESTRENO MUNDIAL EN LA 62 EDICIÓN DEL FESTIVAL DE CINE DE SAN SEBASTIÁN (2014).

    SINOPSIS

    En Haití los ancestros dicen que si algo va a ocurrir, se hará realidad y nadie puede cambiarlo. La inspiración del vudú sirve al artista Celeur para crear sus esculturas, reflejo de la compleja realidad del país caribeño. Las reflexiones del escultor enmarcan las vidas de Oriental, un joven huérfano, y de Marah, que tuvo que buscarse la vida desde muy pequeña en las calles de Puerto Príncipe. Un retrato de Haití, y una apelación al regreso a las raíces del país: África.

    #film #doc #voodoo #Haiti

    albertocampiphoto @albertocampiphoto CC BY-NC-SA
    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 3/01/2018

      #vaudou #documentaire #Haïti

      CDB_77 @cdb_77
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