• À Nantes, la chasse à l’homme est devenue une 🏴affaire de femmes 🏴🖕
    https://nantes.indymedia.org/posts/148149/a-nantes-la-chasse-a-lhomme-est-devenue-une-%f0%9f%8f%b4affaire-de

    Le décor est planté, ici même, à Nantes. Une jeune femme de 19 ans, lardée de 50 coups de couteau par son ex. Un crime qui aurait pu, qui aurait DÛ être évité. Car ce n’est pas un drame imprévisible, c’est le résultat d’une faillite systémique, d’un abandon organisé. Analysons…

    #anarcha-féminisme #culture_du_viol #vss #Nantes_et_alentours #Local

  • 429 victimes, 215 agresseurs : révélations sur les violences sexuelles commises par les forces de l’ordre
    https://disclose.ngo/fr/article/429-victimes-215-agresseurs-revelations-sur-les-violences-sexuelles-commis

    Collègues de travail, plaignant·es, gardé·es à vue… Disclose a retrouvé 429 victimes de violences sexuelles perpétrées par des policiers ou des gendarmes partout en France. D’après notre enquête, en partenariat avec L’Oeil du 20 heures (France 2), ces affaires, qui vont du harcèlement sexuel au viol, impliquent 215 fonctionnaires, tous grades confondus. Leur point commun : ils ont abusé de leur pouvoir pour arriver à leurs fins et imposer le silence. Le ministère de l’intérieur laisse faire. Lire l’article

  • Sa soeur pognardée🔪 : À Nantes, la chasse à l’homme est devenue une 🏴affaire de femmes 🏴🖕
    https://nantes.indymedia.org/posts/148149/sa-soeur-poignardee%f0%9f%94%aa-a-nantes-la-chasse-a-lhomme-est-de

    Le décor est planté, ici même, à Nantes. Une jeune femme de 19 ans, lardée de 50 coups de couteau par son ex. Un crime qui aurait pu, qui aurait DÛ être évité. Car ce n’est pas un drame imprévisible, c’est le résultat d’une faillite systémique, d’un abandon organisé. Analysons…

    #anarcha-féminisme #culture_du_viol #vss #Nantes_et_alentours #Local

  • Affaires Juan Branco : vers un non lieu ?
    https://www.off-investigation.fr/affaires-juan-branco-vers-un-non-lieu

    L’avocat français Juan Branco au tribunal de Paris le 18 février 2020 durant le procès de l’artiste russe Pyotr Pavlensky et de sa compagne Alexndra de Taddeo, accusés d’avoir divulgué une "sexe tape" qui avait torpillé la carrière politique de Benjamin Griveaux, alors candidat macroniste à la mairie de Paris. (Photo Stephane de Sakutin / AFP) Auteur de plusieurs ouvrages critiques envers l’oligarchie et opposant notoire à la macronie, l’avocat Juan Branco est ciblé depuis 2021 par des plaintes pour « viol » ou « agression sexuelle ». Mais alors que l’instruction est achevée depuis mars 2024, le dossier ne contient toujours pas le […]Lire la suite : Affaires Juan Branco : vers un non lieu (...)

    #Enquêtes #Réservé_aux_abonnés

  • Au #Procès Depardieu, la #Victimisation_secondaire comme stratégie de défense
    https://radioparleur.net/2025/04/09/la-victimisation-secondaire-comme-strategie-de-defense

    Le procès de l’acteur Gérard Depardieu s’est tenu pendant quatre jours. Il a révélé une méthode de défense basée sur la victimisation secondaire, une double peine infligée aux victimes de violences sexistes et sexuelles. C’est inédit. Le comportement de l’avocat de Gérard Depardieu, agressif et « misogyne parmi les misogynes », choque dès le […] L’article Au procès Depardieu, la victimisation secondaire comme stratégie de défense est apparu en premier sur Radio Parleur.

    #Au_fil_des_luttes #Carousel_1 #cinéma #justice #Procès_Pélicot #VSS

  • #Anouk_Grinberg : “Les hommes rigolent derrière l’enceinte de l’#impunité. Ça suffit.”

    Avec “#Respect”, Anouk Grinberg fait face au système qui a tenté de la détruire. D’une voix forte et claire, elle analyse les mécanismes qui permettent aux #violences_sexuelles et psychologiques de se produire et de se reproduire.

    Dans un monde qui compte sur le silence des victimes pour faire perpétuer sa violence, prendre la parole est un acte politique. La comédienne Anouk Grinberg signe Respect, un texte court, incisif, qui décrit avec une grande clarté la manière dont s’organise l’omerta. Partant de son propre vécu, elle raconte ce que cela fait, dans la tête et dans la chair, lorsque l’on a porté atteinte à notre intimité.

    “Je pense que sans le mouvement #MeToo, je ne me serais jamais réveillée de cette espèce d’insensibilisation que je me suis imposée pour survivre aux agressions qui ont jalonné ou percé ma vie. Il y a un mouvement très vertueux et assez fantastique qui se passe en ce moment autour des femmes et des relations entre hommes et femmes. J’avais l’impression que mon histoire pouvait apporter une bûche au feu. Ce feu n’est pas dévastateur, au contraire, il est là pour réparer.”

    “Je raconte mon histoire, mais je sais qu’en racontant mon histoire, je parle d’un « nous ». Je parle de millions de femmes, si ce n’est de milliards, qui sont agressées plus ou moins violemment, parfois très violemment, et qui, à la suite de ça, sont brisées à jamais, et se terrent dans un silence qui est le propre des crimes sexuels.”

    Elle poursuit : “C’est ce que je ne comprends pas. Qu’est-ce qu’il y a avec ce putain de crime ? Comment ça se fait que les victimes sont coupables et que les coupables sont innocents ? Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond et qui, évidemment, est le travail inconscient de la société ou des familles qui fabriquent le déni, qui fabriquent l’omerta. Quels que soient les viols ou les violences par lesquels on est passé, c’est à la femme d’avoir honte, c’est à la femme de se taire, c’est à la femme de ravaler son envie de mourir. Il faut que les hommes comprennent que quand ils nous touchent de force, quand ils nous violent, ils nous tuent. On a beau être vivant encore, on a beau marcher dans les rues, travailler, avoir des maris, des enfants, quelque chose est mort en nous. Et eux ils rigolent. Ils rigolent derrière l’enceinte de l’impunité. Et ça suffit.”

    A travers le récit de cette trajectoire individuelle intrinsèquement liée à la violence, elle fait le portrait d’une société impuissante à regarder en face sa propre brutalité. Prenant l’exemple du cinéma de Bertrand Blier, dont elle fût l’un des visages dans les années 90, Anouk Grinberg dénonce l’hypocrisie qui consiste à refuser de voir qu’en fait et place d’art subversif ce que nous avons célébré - et continuons parfois de défendre - est l’expression d’une jouissance à abimer les femmes.

    “Si des gens regardent « Mon homme », je voudrais qu’ils sachent que c’est un film de torture. Je ne voulais pas le faire. Blier, quand je l’ai connu, je ne connaissais rien de son cinéma, je n’avais jamais vu ses films. Il m’a accueillie dans son monde avec un tel enthousiasme que j’ai cru que c’était de l’amour. En fait, c’était un ogre. Très vite, je suis devenue sa chose, sa muse. Être la muse, c’est être l’objet des délires d’un homme. C’est être encerclé par le regard d’un homme qui fait de vous son fantasme. Et vous n’avez rien le droit d’être d’autre que ça.”

    “Blier était très fier de balancer sa misogynie au monde. Il a fait de l’humiliation des femmes un divertissement [...] C’est fou que la société entière ait applaudi ça. C’est dire à quel point il y a quelque chose de si archaïque, si ancien et si profond dans le dysfonctionnement des rapports entre les hommes et les femmes.”

    La suite est à écouter.

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-midis-de-culture/anouk-grinberg-respect-8017184
    #VSS #viols #violences_psychologiques #livre #inceste #emprise #hantise #traumatisme #violence #honte #sidération #respect #pierre #amour #trahison #péché #silence #violences_conjugales #domination #soumise #agressions #identité #déni #omerta #hystérie #nausée #souvenir #mémoire #rage #mort #souffrance #mépris #cinéma #Bertrand_Blier #tragédie

    #podcast #audio

    • Anouk Grinberg : « Je suis un soleil plus fort que ce qu’on m’a fait »

      La comédienne révèle, pour la première fois, les violences sexuelles qu’elle a subies depuis l’enfance jusqu’à sa relation avec le réalisateur Bertrand Blier, décédé en janvier. Dans un livre à paraître jeudi, elle dépeint les dommages, irréparables, et l’espoir suscité par #MeToo.

      Anouk Grinberg est une voix qui porte, et qui compte. La comédienne soutient depuis des mois les plaignantes face à Gérard Depardieu. Elle était dans la salle d’audience lors du procès pour agressions sexuelles de l’acteur. Cette fois, c’est d’elle qu’elle parle.

      Dans un livre nerveux, sobrement intitulé Respect (Julliard, 2025), l’actrice et peintre révèle une vie marquée par les violences sexuelles. Pendant l’enfance d’abord, avec un viol à l’âge de 7 ans commis, dit-elle, par un beau-père de substitution qu’elle « adorait », avant un inceste à 12 ans. Cela ne s’est plus vraiment arrêté ensuite, à l’exception de ces dernières années – elle partage aujourd’hui sa vie avec le mathématicien Michel Broué.

      Anouk Grinberg raconte un #continuum_de_violences sur les plateaux de cinéma ou de théâtre, quasi quotidiennes. Elle évoque surtout, pour la première fois publiquement, sa relation pendant plusieurs années, durant les années 1980 et 1990, avec le réalisateur Bertrand Blier, décédé au mois de janvier. Elle l’accuse de violences conjugales, d’emprise, dans la vie privée comme au cinéma.

      Le constat est accablant, et lui ne peut plus répondre. Seuls les livres de Blier et ses films sont encore là, souvent empreints de scènes violentes et de propos sexistes.

      L’actrice a longuement hésité avant de parler. Elle a eu besoin de temps. #MeToo,« le travail des journalistes et notamment de Mediapart », les témoignages d’autres femmes, l’ont aidée à mettre les mots. À comprendre que ce n’était « pas de [s]a faute ». L’an dernier, elle est tombée malade, « un cancer grave » ; elle a voulu tout dire.

      Mediapart a alors entamé une série d’entretiens avec Anouk Grinberg. « Vous m’avez proposé de réfléchir sur la période Blier, et pourquoi j’avais consenti à ma propre destruction et mon #humiliation pendant toutes ces années », raconte Anouk Grinberg. Mais la comédienne n’était pas encore prête : « Je vivais encore sous le régime de l’omerta qu’on m’avait imposé depuis tant d’années, celle du milieu du cinéma, celle de ma famille. » Et puis, elle avait besoin de mettre ses mots à elle, de reprendre le contrôle de sa vie, de ce qu’on lui avait volé petite. Anouk Grinberg a écrit un livre.

      « Si ce que moi j’ai dû traverser peut permettre à d’autres de mieux résister, tant mieux », nous confie-t-elle. Avant de dire, d’un ton bravache : « Je m’attends à des calomnies, à des agressions verbales et, en même temps, je suis dans une position confortable. Car moi, je dis la #vérité. »

      https://www.mediapart.fr/journal/france/020425/anouk-grinberg-je-suis-un-soleil-plus-fort-que-ce-qu-m-fait
      #sexisme #terreur #violences_conjugales #solidarité #sororité #vérité #guérison #réparation #survivante #mensonge #soleil

  • #Violences_sexuelles dans le #cinéma : retour sur les moments forts de la #commission_d'enquête, avant l’examen du rapport

    Le rapport de la commission d’enquête sur les « violences commises dans les secteurs du cinéma, de l’#audiovisuel, du #spectacle_vivant, de la #mode et de la #publicité », rédigé par Erwan Balanant (Les Démocrates) sera examiné, ce mercredi 2 avril, par les députés membres de l’instance. L’occasion pour LCP de revenir sur les moments forts de cette commission d’enquête présidée par Sandrine Rousseau (Ecologiste et social).

    Constituée en mai 2024, interrompue par la dissolution de l’Assemblée nationale, relancée en fin d’année dernière, la commission d’enquête relative aux « violences commises dans les secteurs du cinéma, de l’audiovisuel, du spectacle vivant, de la mode et de la publicité », qui a récemment achevé ses travaux, examinera ce mercredi 2 avril, à 15h, le rapport préparé par Erwan Balanant (Les Démocrates).

    Comme le veut la procédure, ce rapport fera l’objet d’une présentation et d’un vote à huis clos, avant d’être rendu public la semaine prochaine, mercredi 9 avril, lors d’une conférence de presse à laquelle devraient participer, selon les informations de LCP, plusieurs des actrices qui ont témoigné devant la commission présidée par Sandrine Rousseau (Ecologiste et social).

    Des actrices qui plaident pour « une révolution »

    « La dévoration d’un enfant par un loup ». Telle avait été la métaphore employée par Judith Godrèche, lors de son audition du 14 mars 2024, pour décrire ce que lui avaient fait subir les réalisateurs Jacques Doillon et Benoit Jacquot, alors qu’elle était encore mineure.

    C’est à cette occasion que l’actrice et réalisatrice, dénonçant un « système féodal » et des « #abus_d'autorité » envers les #femmes et les enfants présents sur les tournages, avait demandé aux députés de « prendre l’initiative d’une commission d’enquête sur le #droit_du_travail dans le monde du cinéma, et, en particulier, ses risques pour les femmes et les #enfants ». Et l’actrice d’appeler de ses vœux une « révolution » qui vienne mettre fin à « l’#oppression du plus faible » et aux #violences_sexistes_et_sexuelles dans le milieu du cinéma.

    Une fois constituée, la commission d’enquête « relative aux violences commises dans les secteurs du cinéma, de l’audiovisuel, du spectacle vivant, de la mode et de la publicité » avait une nouvelle fois auditionné Judith Godrèche, le 18 décembre 2024. Celle-ci avait notamment réagi aux propos tenus la veille par l’ancien directeur des Cahiers du Cinéma, de la Cinémathèque et d’Unifrance, Serge Toubiana.

    Ce dernier avait nié connaître la nature de la relation entre Judith Godrèche et Benoît Jacquot, respectivement âgés de 14 ans et de 39 ans au début de cette relation : « Nous n’étions pas des journalistes people, nous étions des critiques de cinéma », avait déclaré l’ancien directeur de la Cinémathèque. Avant d’admettre, devant les questions insistantes des députés, avoir été au courant : « Bien sûr que je connaissais leur relation, ils sont venus dîner chez moi (...) A l’époque, on ne jugeait pas comment les gens s’assemblaient. »

    « Benoît Jacquot était un de ses meilleurs amis, je venais donc parfois dîner avec eux chez Serge Toubiana. Il savait. Tout le monde savait, lui mieux que quiconque » avait, quant à elle, expliqué Judith Godrèche le 18 décembre, accusant Serge Toubiana d’avoir « menti sous serment ». Devant l’émotion de l’actrice, le rapporteur de la commission d’enquête Erwan Balanant (Les Démocrates), avait pris la parole, visiblement ému lui aussi.

    « Cette commission d’enquête n’est pas toujours facile (…) Vous venez, par vos mots puissants, de décrire cette machine à broyer de jeunes acteurs, de jeunes actrices », avait-il estimé, évoquant « quelque chose que nous ne pouvons plus accepter ». Sarah Legrain (La France insoumise) avait ensuite insisté sur la nécessité de « libérer le cinéma de la culture du viol ».

    Autre moment particulièrement fort de la commission d’enquête : l’audition de Sarah Forestier. L’actrice a ainsi raconté, le 7 novembre, comment un régisseur, alors qu’elle avait 15 ans, lui avait lancé, entre deux scènes, qu’il voulait lui « faire l’amour dans les fesses ». Et de témoigner également d’une gifle que lui aurait infligée Nicolas Duvauchelle sur le tournage d’un film, en 2017, ce que dément l’acteur. Devant les députés de la commission d’enquête, Sara Forestier a relaté que l’équipe du film l’avait dissuadée de se rendre au commissariat, en la « faisant culpabiliser » sur les éventuelles conséquences économiques d’une plainte : « Ils ont [eu] peur par rapport à l’argent, aux assurances », a-t-elle fait savoir, ajoutant que « licencier l’acteur [aurait coûté] beaucoup d’argent ».

    Au fil des auditions, d’autres actrices ont fait part d’expériences traumatisantes et d’abus, comme Nina Meurisse, qui a indiqué qu’elle était toujours « sous le choc » de scènes de viol et d’automutilation tournées à l’âge de 10 ans, ou encore Anna Mouglalis, qui explique avoir refusé une séance d’hypnose proposée par le scénariste et psychanalyste Gérard Miller alors qu’elle était âgée d’une vingtaine d’années.
    Le « caractère systémique » des violences dénoncé par Sandrine Rousseau

    Au-delà même des violences les plus graves et tombant sous le coup de la loi, la présidente de la commission d’enquête, Sandrine Rousseau (Ecologiste et social) a pointé le caractère destructeur d’un système à l’œuvre dans le monde de la culture. « Il faut que vous entendiez que la souffrance est bien trop grande pour quelque chose qui relève juste de l’art en réalité. Evidemment de l’art, absolument de l’art, mais juste de l’art », avait-elle aussi lancé à l’adresse de Serge Toubiana, le 17 décembre.

    Dans le même esprit, la journaliste Raphaëlle Bacqué a souligné la responsabilité du milieu du cinéma, et de la société française dans son ensemble. Co-auteure d’un livre d’enquête sur Gérard Depardieu (Une affaire très française, Albin Michel, 2024), elle a estimé lors de son audition que « la France entière » connaissait les agissements du célèbre acteur depuis les années 1980 : « On a trouvé des tas de reportages diffusés au journal de 20 heures où on voit Gérard Depardieu distribuer des mains aux fesses, tenir des propos graveleux. » Et Raphaëlle Bacqué d’affirmer le talent d’acteur de Gérard Depardieu a fait que beaucoup, sur les tournages, ont « fermé les yeux » : « Il a rendu complice des équipes entières parce qu’il s’est rarement caché (...) tout le monde riait et donc tout le monde était complice. »

    Faisant un premier bilan des travaux de la commission d’enquête, Sandrine Rousseau a évoqué, auprès de LCP, le « caractère systémique » des violences sexuelles et sexistes « dans le monde de la culture », tout en reconnaissant des « volontés d’avancées qu’on ne trouve pas ailleurs », notamment en raison des « enjeux financiers », puisqu’un film « abimé » par des accusations peut perdre un grand nombre de ses spectateurs.
    Echanges tendus avec Dominique Besnehard

    Parmi leurs très nombreuses auditions, les députés ont entendu, le 13 mars, l’ancien agent et producteur Dominique Besnehard, qui a semblé relativiser les accusations visant Gérard Depardieu, alors que l’acteur est notamment accusé de viol par l’actrice Charlotte Arnould. « Généralement, les cours de théâtre, on les fait dans un cours de théâtre, on ne va pas à domicile chez un acteur », a lâché Dominique Besnehard, ajoutant que l’actrice s’était rendue « deux fois » chez Gérard Depardieu.

    Au cours de son audition, le producteur de la série « Dix pour cent » a expliqué n’avoir plus de contact avec Gérard Depardieu, tout en rappelant qu’"il y a toujours la présomption d’innocence" : « Pour le moment il n’est pas condamné. »

    L’ancien agent a, en outre, affirmé avoir vu « des actrices dépasser un peu les bornes » : « On ne va pas dans un hôtel avec un metteur en scène », a-t-il estimé, évoquant « certaines actrices » qui, à Cannes, allaient « dans la chambre » d’Harvey Weinstein, « pour peut-être faire une carrière américaine ».

    Une séquence qui a donné lieu à un échange tendu, Sandrine Rousseau reprochant à Dominique Besnehard « d’avoir eu des propos de dénigrement des femmes qui parlent », celui-ci rétorquant : « Vous arrêtez de faire la morale à tout le monde ! ».

    Les médias et le cas Patrick Poivre d’Arvor

    Le champ de la commission d’enquête ayant été élargi au-delà la sphère du cinéma, les députés ont notamment auditionné l’ancien directeur de l’information de TF1, Robert Namias, le 7 novembre. Celui-ci a affirmé ne pas avoir eu connaissance, à l’époque, des graves accusations formulées à l’encontre de Patrick Poivre d’Arvor. « Si nous avions eu la moindre conviction, rapportée par des propos identifiés qu’il y avait eu agression sexuelle à TF1, il aurait dû quitter immédiatement l’entreprise », a déclaré Robert Namias.

    Lors de son audition, l’ex-dirigeant de TF1 a été interpellé par Estelle Youssouffa (LIOT). Ancienne journaliste à LCI, une chaîne du groupe, l’élue s’est dite « stupéfaite » par la ligne de défense de Robert Namias : si Estelle Youssouffa a reconnu que les accusations de viol n’étaient pas connues au sein du groupe TF1, elle a ajouté que le « harcèlement sexuel » reproché à Patrick Poivre d’Arvor l’était de « la rédaction et de la direction ».

    « Il est impensable, dans une maison remplie de journalistes, de plaider ’je ne savais rien’ », a-t-elle considéré. Une mise en cause jugée « péremptoire » par Robert Namias, qui a néanmoins reconnu que « l’omerta » régnait à TF1 « puisque personne [ne lui avait] parlé » des comportements les plus graves de PPDA.

    https://lcp.fr/actualites/violences-sexuelles-dans-le-cinema-retour-sur-les-moments-forts-de-la-commission
    #VSS #vidéo

  • « Le viol n’est pas une pénétration non consentie, mais imposée », Emmanuelle Piet, Ernestine Ronai
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/04/01/le-viol-n-est-pas-une-penetration-non-consentie-mais-imposee_6589446_3232.ht

    Alors que l’Assemblée nationale s’apprête à débattre d’une nouvelle définition légale du #viol, un détail sémantique d’apparence anodine s’avère en réalité décisif. La proposition actuelle définit le viol comme une « pénétration non consentie ». Nous demandons qu’elle soit remplacée par une définition plus juste et juridiquement efficace : « Le viol est une pénétration imposée. »

    Pourquoi ce changement est-il crucial ? Parce qu’il recentre la loi sur la réalité du crime et sur son auteur. Le viol n’est pas un problème de consentement flou, soumis à des interprétations douteuses, mais un acte de domination, une violence imposée. En l’état actuel, la formulation proposée place le projecteur sur la victime et son #consentement – ou son absence de consentement – plutôt que sur l’acte commis par l’agresseur.

    Dans les tribunaux, cela a des conséquences dramatiques. Aujourd’hui déjà, des victimes doivent prouver qu’elles ont résisté, qu’elles ont dit non avec suffisamment de force, qu’elles ne se sont pas laissé faire. Le consentement devient une arme retournée contre elles.

    L’agresseur, lui, peut se contenter d’affirmer qu’il n’a pas compris, qu’il pensait que c’était « ambigu ». Une défense qui fonctionne trop souvent et qui permet à des violeurs d’échapper à la justice. Si la charge de la preuve reste la même, les victimes seront toujours, demain, obligées de prouver qu’elles n’ont pas consenti et qu’il en était conscient.

    Mettre fin à une logique perverse

    Or, ce qui fait un viol, ce n’est pas l’absence d’un « oui » foncièrement enthousiaste, ce n’est pas la subjectivité de la victime (et comment le prouver ?), c’est la présence d’une contrainte, d’une menace, d’un abus de pouvoir ou d’une ruse pour parvenir à imposer l’acte sexuel. C’est cela, la stratégie de l’agresseur. C’est cela qu’il faut regarder, ce sont ces preuves-là qu’il faut chercher, c’est cela qu’il faut graver dans le droit. Cette conviction profonde vient de nos quarante années passées auprès des victimes de viols et de violences sexuelles.

    Changer cette simple phrase de la proposition de loi, ce n’est pas qu’une question de mots. C’est mettre fin à une logique perverse qui pèse sur les victimes. C’est dire clairement que le viol est un acte de l’agresseur, et non un défaut de réaction de la victime. C’est aligner notre droit sur la réalité de la #violence_sexuelle en renforçant la portée de la violence, de la menace, de la contrainte et de la surprise.

    Les législateurs ont une responsabilité historique. Si la France veut être à la hauteur de son ambition féministe, elle doit inscrire dans sa loi une définition du viol qui protège véritablement les victimes et empêche les prédateurs de se cacher derrière des faux-semblants.

    Nous appelons donc les députés à voter cette modification essentielle. Pour que le droit dise enfin ce qu’il doit dire : le viol est une pénétration imposée à une victime. Elle n’y est pour rien. Il n’avait pas le droit.

    Emmanuelle Piet est présidente du Collectif féministe contre le viol ; Ernestine Ronai est présidente de l’Observatoire des violences envers les femmes du département de la Seine-Saint-Denis et coordinatrice de la Mission interministérielle pour la protection des femmes contre les violences et la lutte contre la traite des êtres humains.

    « Inscrire le non-consentement dans la loi sur la définition du viol est au mieux inutile, au pire contre-productif » (17 février 2025)
    https://archive.ph/q8xAd#selection-2039.0-2039.117

    Introduire le consentement dans la définition du viol : piège ou avancée ? (14 octobre 2024)
    https://archive.ph/gBg5X#selection-1999.0-1999.74

    #féminisme #renversement

  • Les violences sexistes et sexuelles dans les #transports_en_commun en #France

    Pour la première fois, l’Observatoire national des violences faites aux femmes publie une Lettre thématique dédiée aux violences sexistes et sexuelles dans les transports en commun en France (https://arretonslesviolences.gouv.fr/sites/default/files/2025-03/Lettre%2023%20Observatoire%20national%20des%20violences%20).


    Afin de mesurer l’ampleur et la nature de ces violences, la Miprof s’est appuyée sur les données des ministères des Transports, de l’Intérieur et de celles des opérateurs de transports.

    Publication des chiffres clés des #violences_sexistes_et_sexuelles dans les transports en commun :
    4 091 faits directement recensés en 2023 par les agent.es des compagnies
    3 374 victimes enregistrées par les forces de sécurité en 2024 (3% des victimes de violences sexuelles enregistrées tous lieux confondus)
    7% des victimes seulement déposent plainte => le phénomène reste extrêmement sous-évalué
    8 femmes sur 10 sont en alerte lorsqu’elles empruntent les transports

    A retenir :
    91% des victimes violences sexistes et sexuelles dans les transports en commun et collectifs en France sont des femmes selon l’enquête « Vécu et ressenti en matière de sécurité » du Ministère de l’Intérieur
    99% des auteurs de ces violences sont des #hommes, toujours selon le Ministère de l’Intérieur
    7 femmes sur 10 ont déjà été victimes de violences sexistes et sexuelles dans les transports franciliens au cours de leur vie selon l’enquête ENOV conduite pour la RATP. Cette proportion est encore plus élevée chez les jeunes avec 80% des femmes de 15 à 18 ans et 90% des femmes de 19 à 25 ans qui déclarent avoir été victimes au moins une fois dans les transports en Ile-de-France

    Si vous êtes victime ou témoin, d’une agression, de faits de harcèlement, y compris sexuels, dans les transports en commun, vous pouvez :
    Téléphoner au numéro 31 17
    Envoyer un SOS avec un simple SMS au 31 177
    Donner l’alerte via l’appli 31 17 Alerte, application mobile disponible pour iOS et Android
    Sur l’appli Transport Public Paris 2024 : appuyez sur le bouton « 31 17 » accessible dès la page d’accueil de l’application mobile
    Utiliser une borne d’appel en gare SNCF ou en station RATP

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2025/03/22/les-violences-sexistes-et-sexuelles-dans-les-t

    #violence #sexisme #VSS #transports_publics #RATP

  • Procès Le Scouarnec : «  L’inceste est au cœur de l’affaire »
    https://www.elle.fr/Societe/Interviews/Affaire-Le-Scouarnec-L-inceste-est-au-coeur-de-l-affaire-4318501

    Les violences infligées à ces patients mineurs ne se seraient certainement pas produites pendant autant de temps sans les défaillances institutionnelles qui ont largement été relayées dans la presse. Elles n’auraient pas non plus existé sans le silence du clan familial, qui avait découvert les agissements de Joël Le Scouarnec sur deux de ses nièces et une autre enfant proche de la famille, à la fin des années 1990. L’inceste a ainsi été le catalyseur des innombrables crimes sexuels commis par le chirurgien. Partie civile, l’association «  Face à l’inceste  » veillera à ce que le sujet ne soit pas occulté des débats.

    #VSS #pédocriminalité #viol #culture_du_viol #inceste

  • Bye bye Bayou.

    Au sujet de l’affaire Bayou. Des violences sexistes et sexuelles en politique. ‪@sandrousseau.bsky.social‬
    https://bsky.app/profile/sandrousseau.bsky.social/post/3liwd4253ii2m

    Le classement sans suite de la plainte d’Anaïs Leleux contre Julien Bayou est largement perçu comme le point final, tant attendu, de cette affaire.

    Ce qui permet à tout le monde ou presque de se convaincre que oui, décidément, les féministes contemporaines sont vengeresses et nuisent à leur si juste cause. Je souhaite expliquer ici pourquoi il s’agit en réalité d’une question politique, dont la prise en compte se fait plus que jamais attendre.

    Tout le monde est convaincu, tant cela a été répété dans tous les médias, que j’ai révélé cette affaire sur C à Vous le 19 septembre 2022. C’est faux et ce n’est pas anodin. C’est Julien Bayou lui-même, dans le Figaro du 7 juillet 2022 , qui a rendu publiques les accusations de son ex-compagne.

    Il a ainsi usé de son pouvoir médiatique, qu’il tenait de sa position dans notre parti politique, elle-même octroyée par nos militants et militantes, pour commencer à asseoir un récit public à son avantage sur cette affaire, alors privée.

    Cela faisait trois mois qu’Anaïs Leleux avait écrit à la cellule d’EELV pour dénoncer les comportements de son numéro 1, et trois mois qu’il ne s’était rien passé au sein du parti. Ce signalement a été suivi d’une tentative de suicide puis de son hospitalisation.

    Plusieurs figures féministes interpellaient alors publiquement le parti à ce propos sur les réseaux sociaux. C’est donc logiquement que la question m’a été posée sur le plateau de C à vous. J’ai répondu ce que je savais.

    Cette affaire relevait de “comportements de nature à briser la santé morale des femmes”. Tels ont été mes mots. Toute autre réponse aurait été un mensonge, une trahison de la parole des femmes, et pourtant, que n’avais-je pas dit ? On m’a reproché d’exposer des faits privés.

    On m’a reproché de mettre en danger la victime, toujours en prise à des crises suicidaires : je m’étais évidemment préalablement assurée auprès d’elle de ce qu’elle souhaitait que, le cas échéant, je réponde.

    Qu’avons-nous appris depuis ? Les deux plaintes déposées par Mme Leleux ont été classées sans suite. Ce n’est pas nécessairement la fin de la procédure mais c’est un point d’étape incontestable, qui dit l’état du droit sur ce cas précis.

    Nous avons également appris, à la lecture de l’article de Médiapart du 29 octobre 2022 et de l’article de Reporterre du 25 octobre 2022 , que Julien Bayou, alors investi par nos militants et militantes du pouvoir de porte-parole national puis de secrétaire national, / aurait séduit, successivement ou simultanément, des jeunes femmes, parfois nouvelles adhérentes, ou sympathisantes, rencontrées non pas dans un bar mais bien ès qualités dans l’espace militant du parti.

    Au cours de ces relations, certaines disent s’être senties “humiliées”, d’autres ont eu le sentiment que Julien Bayou avait pillé leur travail militant, la plupart ont quitté notre parti et ont connu des épisodes de dégradation plus ou moins grave de leur santé mentale.

    Nous n’avons pas réfléchi collectivement aux conséquences du fait que notre pouvoir politique collectif, dont nous investissons certains et certaines d’entre nous, pour leur confier des mandats internes ou externes, aurait été utilisé à plusieurs reprises pour engager des relations / avec des adhérentes abordées dans le parti, qui ont été blessées au point d’abandonner l’action politique à nos côtés. Ces faits n’ont pas besoin de qualification judiciaire pour être appréhendés politiquement : ils relèvent du mécanisme caractéristique de la domination sexiste, au sein, / et par le pouvoir, et sont en contradiction avec nos valeurs féministes. C’est précisément sur ces sujets-là que nous attendons notre parti, et non sur des réactions uniquement calquées sur l’activité policière et judiciaire.

    Certes, certains et certaines de nos adhérents ne partagent pas ce point de vue et considèrent que ces faits ne sont qu’un cumul de malheureuses affaires privées. Un certain nombre d’entre elles et eux appartiennent toutefois à des réseaux internes qui ont été développés par Julien Bayou /
    lors des périodes où il a été en situation de pouvoir : c’est la dernière lame de l’intrication entre pouvoir et domination. Le pouvoir sert autant à aborder les personnes pouvant devenir victimes qu’à se protéger a posteriori.

    Je salue les décisions prises par le parti d’ouvrir un espace de parole pour les femmes et la décision de suspension à titre conservatoire.

    Je crois cependant que le parti aurait dû, dès la parution des articles, présenter des excuses auprès de ces femmes pour n’avoir pas vu, pas su les protéger, s’excuser aussi de n’avoir pas su retenir ces adhérentes qui constituent la force vive de notre collectif, affirmer haut et fort / que ces faits n’ont pas leur place dans un parti qui se prétend féministe. Il n’est pas trop tard.

    Qu’avons-nous appris d’autre ? Sophie Tissier a dénoncé le 9 mars 2024, sur Twitter un “baiser volé” à la suite d’une intervention à notre conseil fédéral.

    Cela a été minimisé mais qu’est-ce qu’un “baiser volé”, sinon la romantisation d’une agression sexuelle ? Nous avons enfin appris, par un communiqué du parti le 25 octobre 2024, que l’enquête du cabinet Pisan n’avait relevé aucun fait contraire au droit ou aux règles du parti de la part de J Bayou.

    Cette formulation évite la question politique car, les faits décrits précédemment contreviennent à nos valeurs, pas à notre règlement intérieur. Le fait que Le Canard enchaîné du 12 novembre 2024 révèle que cette enquête contenait le témoignage d’une femme pouvant relever d’un viol / n’a par ailleurs suscité aucune réaction. Il n’y a pas de hasard ou de concours de circonstance dans le fait que la proportion de femmes ne soit que de 36% au Sénat comme à l’Assemblée nationale. Cela est le produit de processus de domination, de fragilisation et d’éviction des femmes des lieux / de militantisme politique. Les comportements de « séduction » en leur sein, qui masquent en réalité bien souvent de la prédation, y participent.

    Ils ne sont pas les seuls : la mauvaise répartition des tâches domestiques qui incombent davantage aux femmes, la moindre confiance en soi, des réseaux plus ténus y jouent aussi des rôles. Cela constitue un ensemble qui aboutit à une mise en retrait des femmes militantes politiques.

    Enfin les femmes qui s’engagent en politique ont, comme toutes les femmes, été exposées à des violences dans leur vie. Elles ont, pour certaines d’entre elles, un rapport compliqué avec leur corps (souvent d’ailleurs le corps des femmes politiques est un objet de discussion et de commentaires), / elles peuvent aussi avoir une estime d’elles-mêmes dégradée ou fragile. Ce sont donc des cibles pour des comportements d’emprise ou toxiques.

    Chez les Écologistes, nous ne tolérerions pas, au nom de nos valeurs, qu’un ou une militante vante les mérites des pesticides ou prône la possession de jets de privés, pourtant ces positions ne relèveraient pas de la loi.

    Si nous sommes, comme nous le revendiquons, un parti féministe, pourquoi avons-nous tant de mal à reconnaitre que si certaines de nos adhérentes ont été humiliées, par un homme qui s’est servi à cette fin de la part de pouvoir que nous lui avions confiée, cela contrevient à nos règles, à nos valeurs / et requiert une réaction de notre parti ? Parfois les luttes mettent du temps. Le viol conjugal par exemple n’est entré que récemment dans la jurisprudence et le devoir conjugal a été supprimé, en France, par la Cour européenne de justice uniquement le 23 janvier dernier.

    Rappelons-le : un viol sur deux est commis par un conjoint ou un ex-conjoint. On peut imaginer que nous ne sommes qu’à l’aube de la prise de conscience sociétale de ce que sont l’emprise et les violences psychologiques et que le droit évoluera un jour sur ces questions, mais seul l’avenir le dira.

    Juridiquement, le classement sans suite fait de Julien Bayou un présumé innocent des faits visés par ces plaintes.

    Les affaires judiciaires suivent leur cours (son ex compagne a évoqué la possibilité de se porter partie civile).

    La question politique, elle, attend toujours son issue et c’est cela qui crée la confusion et nuit au parti.

    C’est cependant une question importante posée à l’ensemble des espaces militants : quels sont les cadres et mesures à mettre en place pour que tout le monde puisse y venir militer en sécurité ? Et comment faire en sorte que ces lieux soient aussi ceux de la bataille culturelle à mener sur ces sujets.

    À toutes les personnes qui lisent ce texte et qui souhaitent que la société change, que les dominations soient combattues, j’aimerais pouvoir dire : « venez, engagez-vous, nous avons besoin de vous et notre parti est un lieu de militantisme safe ».

    • Enquête contre Julien Bayou classée sans suite : Les Ecologistes-EELV regrettent les "conséquences négatives" de l’affaire pour leur ancien numéro 1
      https://www.francetvinfo.fr/politique/julien-bayou/les-ecologistes-regrettent-les-souffrances-occasionnees-sur-l-ex-depute

      Julien Bayou dit « ne plus rien attendre » des Ecologistes, après le classement sans suite de la plainte de son ex-compagne
      https://www.lemonde.fr/politique/article/2025/02/21/julien-bayou-dit-ne-plus-rien-attendre-des-ecologistes-apres-le-classement-s

      Une lettre, déjà signée d’une centaine de militants écologistes, appelle la direction du parti à affirmer l’innocence de l’ancien chef des Ecologistes et à lui présenter des excuses.

      #EELV #Marine_Tondelier (celle qui offre des fleurs aux CRS)

    • Le monsieur a désormais tribunes ouvertes sur tous les médias pour pouvoir faire valoir son innocence contre les féminazies.

      A peu près certain qu’il n’a jamais eu autant de facilité pour accéder à certaines émissions.

      Car quand il s’agit de pourrir la gauche... y-a des médias qui savent ce qu’ils ont à faire.

      L’autre fois, je suis tombé sur l’interview de Salamé, qui pour une fois, a interviewé un politique de gauche sans lui savonner la planche.

    • Il avait été déjà choisi comme porte parole pour ses talents de communicant (le PCF on le sait a moins bien réussi la chose). Il s’était préalablement formé avec constance aux relations presse en organisant des happenings médiatiques sur le logement et la précarité à Paris (ville merdiatique) tout en se fadant le taf d’actions d’occupation dont certaines ne se résumaient pas à des coups médiatiques.
      Autant dire que Tondelier, malgré la petite trouvaille du costume de scène (la veste verte - sur l’air de la souris du même nom ?- qui a finit par en faire une cheffe difficile à contester car médiatiquement bankable) et les autres sont aux fraises, tant que la politique reste circonscrite à l’électoralisme et à la surface médiatique.
      Pour ce que l’on en voit, il n’y a dans leurs écuries que Rousseau qui assure un tantinet mais à elle on ne pardonnera pas une certaine « rigidité féministe » (elle enrobe pas beaucoup, le coté curé en mission un peu crispé peut passer assez mal ; par ex renvoyer la séduction a des lieux dédiés, tels les bars, c’est pas une vision sérieuse de ce qu’est la séduction si on ne limite pas celle-ci à une action instrumentale voire prédatrice, il est possible d’être séduit par tel ou telle, qui ne cherche pas nécessairement à produire ce genre d’effet, sans le vouloir ni en prendre conscience au départ, au fil de réunions politiques).
      Pire, il y a pour Bayrou et ce genre de figures un argument en or : il sera facile pour aucune composante politique un tant soit peu à gauche des droites de pas laisser les hommes sombrer / se faire entraîner sur le plan électoral (et pas que) dans le masculinisme fascisant.
      Bref, bye bye Bayou, c’est pas joué du tout en effet. D’autant que trimballer de bonnes grosses casseroles est l’une des conditions qui permet d’intégrer la classe politique. L’alliance « de gauche » sans LFI ce sera un bon spot pour qu’il se refasse. Même EELV peut être tenté de le remettre en position éminente, ce qu’ils n’oseront pas faire car iels peuvent pas faire pire encore, en terme de sensibilité politique comme de tensions internes, que ce qu’a été la complaisance de Mélenchon et d’une bonne part de son « mouvement gazeux » vis-vis de Quatennens.

      Ce que j’ai beaucoup apprécié de ce que dit Rousseau : ce n’est pas la légalité qui détermine une ligne politique (les jets privés sont légaux). C’est vrai du féminisme, comme du refus de l’antisémitisme, -quoi que les deux puissent vouloir dire- si c’est du sérieux.

      #politique #VSS #masculinisme #EELV

  • Viols sur mineurs à Bétharram : les mensonges de Bayrou pour défendre une institution catholique | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/050225/viols-sur-mineurs-betharram-les-mensonges-de-bayrou-pour-defendre-une-inst

    Des prêtres et des surveillants du pensionnat Notre-Dame-de-Bétharram, près de Pau, sont visés par une centaine de plaintes. Malgré l’ampleur du scandale, François Bayrou, qui y a scolarisé ses enfants, jure qu’il ignorait tout. Plusieurs documents et témoignages recueillis par Mediapart prouvent le contraire.

    David Perrotin et Antton Rouget

    5 février 2025

  • Une femme qui refuse des rapports sexuels à son mari ne doit pas être considérée comme « fautive » ; la France condamnée par la CEDH
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2025/01/23/la-cedh-condamne-la-france-pour-avoir-retenu-comme-faute-dans-un-divorce-le-

    La Cour européenne des droits de l’homme a rappelé, jeudi, que « tout acte sexuel non consenti est constitutif d’une forme de violence sexuelle ».

    Les bonnes nouvelles sont rares, tardives, limitées, m’enfin voir la CEDH donner un coup de pelle aux "droits de l’homme" et cassant le "devoir conjugal" ça se refuse pas.

    #femmes #VSS #divorce #divorce_pour_faute

  • #Juan_Branco accusé de #viols et d’#agression_sexuelle : « J’ai esquivé ses baisers, puis il a commencé à vriller »

    « Libération » a recueilli pour la première fois le témoignage de quatre femmes qui dénoncent des violences sexuelles commises par l’avocat entre 2017 et 2021. Un dossier singulier puisque le conseil de 35 ans, triplement mis en examen, a ensuite humilié et intimidé les plaignantes sur Internet.

    https://www.liberation.fr/societe/police-justice/juan-branco-accuse-de-viols-et-dagression-sexuelle-jai-esquive-ses-baiser
    #accusation

    #humiliations #intimidation #VSS

  • "Le travail de mémoire est une étape fondamentale dans la reconstruction de soi."

    Renée Dickason, professeure en civilisation et histoire contemporaine à l’Université Rennes 2, porte le projet aLPHa, lauréat en février 2023 de l’appel émergence TISSAGE. Ce financement va permettre de franchir une première étape dans l’impulsion d’un projet de création de #Mémorial vivant virtuel des survivant·es de viol(ence)s, sous le patronage du Pr. Dr. #Denis_Mukwege, prix Nobel de la Paix et Docteur Honoris Causa de l’Université Rennes 2.

    Votre projet, aLPHa, est lauréat de l’appel émergence TISSAGE (https://www.univ-rennes.fr/saps-tissage). C’est le premier jalon d’un projet plus vaste de création de « Mémorial vivant virtuel des survivant·es de viol(ence)s », sous le patronage du Pr. Dr. Denis Mukwege, prix Nobel de la Paix. De quoi s’agit-il précisément ?

    Renée Dickason. Notre projet porte sur une réalité sociale lourde : les viols et les #violences faites aux femmes, aux enfants, aux vulnérables, abordés à travers les #témoignages de survivant·e·s (terme de Denis Mukwege) dans des situations de #guerres, de #conflits et de #paix.

    Face à ce problème de société prégnant, aux enjeux multiples, nous avons souhaité développer un agir collectif qui fasse société en nous concentrant sur la #libération_des_paroles, le #recueil des #mots substantialisant les #maux et la nécessaire #mise_en_mémoire de ces témoignages dans l’écriture d’une histoire singulière, plurielle et tout à la fois universelle.

    C’est dans ce cadre que nous avons déposé une réponse à l’appel à projets « émergence » de recherches participatives TISSAGE (Triptyque Science Société pour Agir Ensemble) : le projet aLPHa, qui a été retenu par le jury. Suite à la signature d’une convention bipartite, il est prévu que nous bénéficions d’un accompagnement financier d’amorçage d’un montant de 3 000 euros.

    aLPHa s’inscrit dans une dynamique globale autour de la lutte contre les #violences_genrées, en particulier celles à l’encontre des femmes, quel que soit le contexte culturel, géopolitique, social ou sociétal considéré, le phénomène étant universel.

    aLPHa a été imaginé comme un laboratoire co-partenarial d’expérimentations à ciel ouvert, qui constitue, en effet, un premier jalon, assez modeste car naissant, mais utile pour impulser un projet d’une envergure plus large qui nécessitera des financements pérennes, celui de la création progressive d’un Mémorial vivant virtuel des survivant·e·s de viol(ence)s, sous le patronage du Pr. Dr. Denis Mukwege, prix Nobel de la Paix et Docteur Honoris Causa de l’Université Rennes 2 (octobre 2022).

    Dans le cadre du projet aLPHa, nous espérons tisser des liens, recueillir des soutiens et ouvrir nos collaborations à des acteurs locaux et régionaux de la société civile, à des associations sur les droits humains et/ou qui interviennent à différents stades de la #réparation, de la #reconstruction ou de l’#accompagnement des #victimes / survivant·e·s de viol(ence)s, ou encore à des entreprises responsables et sincères, des responsables du secteur privé sur le territoire breton et des élus locaux…

    Phénomènes malheureusement universels, les violences sexuelles sont des expériences banalisées et souvent réduites au silence. Elles présentent des similarités malgré la pluralité des contextes où elles ont lieu. Dans le cadre d’aLPHa, nous allons entamer une série d’entretiens de survivant·e·s, réfugié·e·s, exilé·e·s, migrant·e·s, accompagné·e·s et suivi·e·s dans différentes structures, à Rennes. Nous allons aussi organiser, avec plusieurs membres fondateurs de notre projet, un « atelier témoignages » avec des survivant·e·s congolaises et certain·e·s de celles et ceux qui les aident et les accompagnent.

    En prolongement, et dans un autre périmètre que celui du projet aLPHa, le recueil de témoignages se fera aussi sur les lieux des exactions ou dans des zones de tension ou dans des structures de prise en soins, de formation ou de réinsertion, dans un but cathartique individuel et collectif, et avec une visée de reconstruction personnelle et/ou historique des faits. Tous ces aspects sont à l’étude avec des collègues médecins et psychologues, dont l’expertise permettra de se prémunir des risques (non souhaités, à l’évidence) de re-traumatisations des victimes.

    Colliger des témoignages de survivant·e·s déplacé·e·s dans leur pays, des survivant·e·s ayant vécu ou vivant dans des camps et/ou recueilli·e·s dans des centres d’accueil ou de réinsertion nécessite des partenariats multiples, qui vont s’engager en parallèle et dans la poursuite d’aLPHa. Nous avons, à cet égard, commencé à établir des conventions de recherche entre l’Université Rennes 2 et des centres en République Démocratique du Congo et au Kenya. Cette dimension du projet est soutenue et sera cofinancée par plusieurs laboratoires de l’Université Rennes 2 (ACE, ERIMIT, LIDILE, LP3C, Tempora).
    Pourquoi est-il important de mettre en mémoire la parole des survivant·es ? Comment cette mémorialisation se construit-elle ?

    R. D. Pour les victimes, les survivant·e·s de violences sexuelles (excision, viol, esclavage…), celles qui font face à des contextes de conflits notamment, il s’agit de chercher à s’échapper en s’engageant sur les chemins de l’exil et à s’extraire du trauma(tisme) ; ceci alors que viennent s’entretisser plusieurs trajectoires de violences et de vulnérabilités. Le poids du trauma(tisme) est alourdi par la souffrance psychique surajoutée qui découle de prises en soins parcellaires, de handicaps cumulés, ou encore du déracinement, de l’arrachement, voire de l’errance culturels… une pluralité de facteurs renforçant le silence, l’impossible communicabilité autour des expériences vécues.

    Il nous est apparu, après plusieurs échanges avec des personnes ayant subi des violences sexuelles et après plusieurs rencontres et discussions avec le Professeur Docteur Denis Mukwege, que le travail de mémoire est une étape fondamentale dans la reconstruction de soi, que ce soit de manière individuelle ou collective.

    Mettre en mémoire la #parole des survivant·e·s est donc une étape nécessaire qui s’ajoute à d’autres mécanismes et préoccupations qui caractérisent, par exemple, la #justice_transitionnelle et les initiatives déployées dans la quête d’une #vérité_réparatrice, le plus souvent essentiellement basée sur la reconnaissance des exactions, des violations des #droits_humains.

    La #mémorialisation se construit en plusieurs phases : dévoilement, collecte, partage, puis analyse des témoignages.

    Étape indispensable pour contribuer à la fabrique de l’Histoire face aux omerta multiples, la mise en mots des maux, la « re-visibilisation » d’une histoire invisibilisée, occultée, la libération d’une parole enfouie, cachée, parfois interdite, prolongent un cheminement personnel thérapeutique.

    Vous l’avez compris, une partie de notre projet global réside dans la collecte mais aussi dans la création d’« archives vivantes », où les témoignages de rescapé·e·s, de survivant·e·s (toujours en vie, et c’est un point d’importance !) auront une place centrale. Quatre mots-clés sous-tendent toutes leurs trajectoires : trauma(tisme), réparation, reconstruction, mémoire.

    La mise en mémoire, la mémorialisation des expériences vécues des victimes, survivant·e·s de violences sexuelles dans le contexte d’une histoire « en train de s’écrire » seront croisées avec le regard des chercheurs impliqués.

    En révélant leur #vérité_subjective, les victimes qui témoignent seront actives dans leur processus de reconstruction et dans la mise en récit d’une histoire à la fois intime, personnelle et commune. Livrant leur #vécu et celui de leurs semblables, ces #personnes-histoires-témoins contribueront, ipso facto, outre à reprendre #confiance en elles-mêmes, à faire évoluer les mentalités et les regards portés sur les survivant·e·s et les violences. Ceci d’autant que ces témoignages auront vocation à être accessibles, à terme, à un public élargi, à travers le Mémorial vivant virtuel des survivant·e·s de viol(ence)s.

    Pouvez-vous nous expliquer en quoi votre recherche est interdisciplinaire et participative ?

    R. D. Nous sommes un groupe d’universitaires, de psychologues et de médecins, venant de divers horizons disciplinaires et de différents secteurs. Nos travaux, par essence, interdisciplinaires (histoire et civilisation, anthropologie, littérature, psychologie, traductologie, médecine…) ont une finalité réflexive et éducative. Notre but est de contribuer à assurer la transmission, la bascule vers une dynamique collective de mise en partage et en expression des #expériences_vécues, afin de construire une #transition_sociale pleinement partagée, vertueuse et inclusive.

    Nos intérêts communs convergent autour d’objectifs à visée transformationnelle, des objectifs de responsabilité sociale et de développement durable tels qu’identifiés par l’ONU, des objectifs centrés sur le respect de la dignité et des droits humains, la lutte contre les violences genrées, la bonne santé et le bien-être, l’égalité de traitement et de prises en soins, une éducation de qualité, une paix responsable et pérenne.

    La nature de nos objets de recherche nous amène à nous pencher sur les interactions entre sciences et société et sur les interactions avec le tissu socio-économique et culturel, la société civile, tant pour essaimer les résultats de nos travaux que pour éveiller à certaines réalités troublantes et nécessitant une prise de conscience citoyenne, première étape dans la résolution des problèmes. Cette dimension participative est, d’ailleurs, centrale au projet aLPHa.

    Soucieux de faire évoluer les regards, les comportements et les mentalités relatifs aux questions complexes des violences sexuelles, conformément aux termes de la Charte des sciences et recherches participatives en France, nous sommes toujours sensibles à la possibilité d’ouvrir de nouveaux horizons réflexifs, de développer diverses formes de production de connaissances scientifiques, que ce soit par le truchement des arts ou par le relai d’espaces de paroles ponctuels et/ou de rencontres plus systématiques ou grâce à des collaborations entre la communauté scientifique et la société civile, telles que définies par l’UNESCO ou par le Comité économique et social européen.

    Autre précision, nos travaux sont régis par une charte éthique. Les données personnelles collectées nécessitent, en effet, une vigilance particulière du fait de leur caractère sensible, voire intime, afin de protéger la vie privée des survivant·e·s et de recueillir leur consentement et leur accord informé.

    Dans ce projet de recueil et de mise en lumière de témoignages de survivant·es – qui n’est pas sans évoquer le travail journalistique –, qu’est-ce que l’expertise des chercheur·ses vient apporter ?

    R. D. Question vaste et très intéressante qui soulève une réflexion complexe quant à la porosité des apports du travail des journalistes d’investigation, ici, face à celui des chercheurs toutes disciplines confondues… Outre le fait que les missions des uns et des autres évoluent, les attentes que l’on peut avoir d’un article rédigé par un journaliste diffèrent de celles que suscite la contribution d’un chercheur… le dialogue entre le journaliste et le chercheur enrichit indéniablement les débats et aide à faire avancer nos pensées… Le travail journalistique peut ainsi venir en complément de celui du chercheur et surtout aider à la diffusion des résultats.

    Au gré des registres abordés, de la maïeutique discursive mobilisée, des mots à appréhender, de la finesse des ressentis exprimés et de la nature des maux à guérir, la recherche au sens large du terme est protéiforme. Le travail journalistique permet, en somme de « prendre le pouls » des sujets porteurs de sens, investis par les chercheurs et/ou la société civile, de donner à voir et de questionner la diversité des perspectives dans la modalité du traitement des sujets.

    Pour faire simple, et de manière générale, dans ce type de problématique sanitaire, humanitaire, humaniste, sociétale, des correspondances peuvent se faire jour entre travail journalistique d’investigation et travail de recherche. Cela passe, par exemple, par des méthodes d’observation, de recueil de données, de conduite d’enquêtes... Par contre, les modalités d’analyse et de diffusion diffèrent. Sensibiliser, documenter, analyser, informer, alerter font certes partie du travail du chercheur, mais sa focale n’est pas la même que celle du journaliste. Ceci d’autant que la posture du chercheur, son approche, ne sont pas les mêmes selon le champ d’expertise. L’ampleur des dispositifs mis en œuvre est aussi à souligner car si le chercheur peut travailler seul, généralement, ses résultats sont ceux d’un travail d’équipe et le travail mené s’inscrit dans le temps long. Ce temps long de la recherche est, à l’évidence, un marqueur de nos réflexions de recherche autour de la mémorialisation.

    Dans une démarche de recueil et de mise en lumière de témoignages de survivant·e·s, victimes de trauma(tisme)s, des précautions s’imposent. Il s’agit pour nous de conduire des entretiens en équipe interdisciplinaire comprenant la présence de médecins et de psychologues. Au-delà de la transmission d’informations, d’analyses et de connaissances, les recherches, se nourrissant de croisements disciplinaires multiples, peuvent ouvrir des horizons et être vecteurs d’innovation grâce aux propositions/préconisations émergeant du travail mené.

    Enfin, le travail de recherche se nourrit de la confrontation à l’expertise d’autres chercheurs, d’autres cadres analytiques. Dans cette perspective, les échanges lors de divers types de manifestations scientifiques (séminaires, colloques...) ainsi que la mise en dialogue par écrits interposés (publication d’articles, de monographies) contribuent à nourrir le perfectionnement des outils d’analyse et à renouveler les questionnements. Un autre niveau est celui des productions à destination d’un public élargi (vulgarisation, « traduction » du travail de recherche par les journalistes) qui, par les allers-et-retours générés, viennent alimenter la réflexion sur la pertinence, la justesse de la démarche de recherche.
    Au-delà de sa dimension de recherche, votre projet ambitionne de proposer à l’avenir une formation aux survivant·es de violences. Pouvez-vous nous en dire quelques mots ?

    R. D. Notre projet global, au-delà d’aLPHa donc et en complément du Mémorial, ambitionne de proposer à l’avenir une formation aux survivant·e·s de violences, une formation à visée holistique (la perspective holistique est, d’ailleurs, au cœur du modèle Panzi

    de Denis Mukwege). Selon les financements que nous pourrons réunir, il nous semble important de donner à ces victimes, ces témoins, ces survivant·e·s, des outils pratiques pouvant les aider à évoluer dans leur parcours personnel, à différents stades, dans leur cheminement, leur reconstruction et leur permettre de se prendre en charge, de faire entendre leur voix, de co-construire leur histoire individuelle et collective, d’écrire une histoire des survivant·e·s de violences, de faire évoluer les mentalités et les comportements…

    En d’autres termes, l’idée ici est d’encourager et d’outiller les survivant·e·s, de leur donner des clés pour développer un empowerment et un leadership au féminin.

    Face à l’empire du silence, il s’agirait de leur donner la chance, que certains ont voulu briser…

    … de se relever

    … de reprendre confiance en elles/eux

    … de s’émanciper

    … de faire entendre leur voix

    … d’affirmer leur place dans la société

    … de devenir des leaders de demain

    …et ainsi pour citer Denis Mukwege, « de changer le cours de l’Histoire ».

    https://nouvelles.univ-rennes2.fr/article/travail-memoire-est-etape-fondamentale-dans-reconstruction-so
    #viols #violence #survivants #VSS

    ping @karine4 @_kg_ @cede

  • Education à la sexualité à l’école : le projet en l’état « n’est pas acceptable », estime le ministre délégué Alexandre Portier
    https://www.lemonde.fr/education/article/2024/11/27/education-a-la-sexualite-a-l-ecole-le-projet-en-l-etat-n-est-pas-acceptable-

    Le projet de programme d’éducation à la vie sexuelle qui doit être prochainement officialisé « n’est pas acceptable » en l’état et « et il doit être revu », a déclaré le ministre délégué à la réussite scolaire, Alexandre Portier, mercredi 27 novembre, lors de la séance des questions au gouvernement au Sénat.
    Annoncé par l’ancien ministre de l’éducation Pap Ndiaye et prévu initialement pour la rentrée 2024, ce projet, qui fait l’objet d’une offensive des milieux conservateurs, doit être présenté courant décembre aux organisations syndicales. Ce texte, dont la version actuelle n’est pas encore définitive, fait l’objet de concertations depuis le printemps.
    Disant avoir « trois réserves importantes » sur la version actuelle du projet, le ministre délégué, proche de Laurent Wauquiez, a assuré d’abord qu’il « s’engagerait personnellement pour que la théorie du genre [il n’existe pas une « théorie du genre » mais des études sur le genre] ne trouve pas sa place dans nos écoles, parce qu’elle ne doit pas y avoir sa place ». « Deuxièmement, le militantisme n’a pas non plus sa place dans nos écoles. Et je veux un encadrement très strict de tous les intervenants qui auront à porter ces sujets », a-t-il poursuivi.

    Mieux vaut du porno que des cours, n’est-il point ?

    #école #sexualité

    • Education à la sexualité : premier recul d’Anne Genetet face aux pressions conservatrices
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/11/27/education-a-la-sexualite-premier-recul-d-anne-genetet-face-aux-pressions-con

      Après les déclarations de son ministre délégué, Alexandre Portier, jugeant le projet de programme à l’éducation à la vie affective, relationnelle et à la sexualité « pas acceptable en l’état », l’entourage de la ministre de l’éducation indique que la notion d’« identité de genre » ne figure plus dans le texte.
      Par Sylvie Lecherbonnier

      L’estocade est venu du ministre délégué à la réussite scolaire et à l’enseignement professionnel, Alexandre Portier. Interrogé, mercredi 27 novembre lors des questions au gouvernement, par le sénateur Les Républicains des Pyrénées-Atlantiques Max Brisson, l’un de ses proches, sur le premier projet de programme d’éducation à la vie affective, relationnelle et à la sexualité, le ministre a jugé que ce texte « n’est pas acceptable en l’état » et « doit être revu ». « Je m’engagerais personnellement pour que la théorie du genre ne trouve pas sa place dans nos écoles », a-t-il affirmé – alors qu’il n’existe pas de théorie du genre, vocable utilisé comme repoussoir par un courant réactionnaire, mais des études sur le #genre.

      Dans la foulée, l’entourage d’Anne Genetet a indiqué à la presse que le terme « identité de genre » – utilisé pour distinguer le sexe de naissance du sentiment d’identité masculine ou féminine notamment – « ne figurera pas » dans la version définitive du programme sans donner plus d’explications. Lundi, pourtant, l’équipe de la ministre affirmait encore au Monde que « l’identité de genre fait partie des motifs de discriminations inscrits dans le code pénal ».

      Selon nos informations, avant ce revirement, la direction générale de l’enseignement scolaire travaillait encore mardi sur une version qui intégrait ce terme au programme à partir de la classe de 5e dans le cadre de la lutte contre les discriminations.

      « Peurs et fantasmes »

      Depuis quelques jours, les pressions d’associations de #droite et d’#extrême_droite comme SOS-Education, le Syndicat de la famille (ex- Manif pour tous) ou Parents vigilants – proche du mouvement Reconquête d’Eric Zemmour – , s’intensifient contre ce premier projet de programme consacré à l’éducation à la vie affective, relationnelle et à la sexualité.

      Le texte doit permettre de rendre effectives les trois séances annuelles obligatoires prévues dans la scolarité depuis une loi de 2001 et très peu appliquées. L’enjeu de santé publique, de lutte contre les LGBTphobies et les violences sexistes et sexuelles est pointé par les acteurs éducatifs, alors que près de 160 000 enfants sont victimes d’agression sexuelle et d’abus chaque année. Mais pour ces associations conservatrices, cette éducation n’a pas sa place à l’école et revient à la #famille. Nombre d’entre elles contestent la distinction entre sexe et genre, parlant d’une « théorie du genre ».

      Les déclarations du sénateur Max Brisson et la réponse d’Alexandre Portier amènent la polémique au sein du Parlement et du gouvernement. « Un ministre ne devrait pas diffuser de fausses informations en agitant des peurs et des fantasmes pour espérer se faire connaître des Français. Il n’est nullement question de “théorie du genre” dans l’éducation à la vie affective. Il est question de respect et d’égalité », a ainsi réagi Aurore Bergé, députée Ensemble pour la République [ça alors !].

      « Théorie du genre »

      L’entourage d’Anne Genetet a pourtant assuré d’un « alignement » des points de vue entre la ministre et son ministre délégué, même s’ils s’expriment différemment, et endosse désormais ce même discours : « La théorie du genre ne trouve pas sa place à l’école », indiquait ainsi sommairement l’équipe de la ministre de l’éducation nationale dans la foulée des déclarations d’Alexandre Portier. Depuis sa prise de fonction, Anne Genetet défend pourtant encore, le 19 novembre sur CNews et Europe 1, ce programme « très progressif et séquencé ».

      Dans la communauté éducative, la nécessité d’un tel programme fait consensus. « Ce projet de programme va dans le bon sens et doit être appliqué rapidement », assure ainsi le secrétaire national du SE-UNSA, Jérôme Fournier. « Le ministre cède aux marchands de peur et leurs contrevérités : la théorie du genre n’existe pas », s’énerve Sophie Vénétitay, responsable du SNES-FSU pour qui il s’agit de « diffuser des paniques morales au mépris de l’#éducation et la #prévention ».

      La nouvelle version du programme, en vue de la présentation au conseil supérieur de l’éducation de décembre, devrait « circuler en début de semaine prochaine », indique-t-on dans l’entourage d’Anne Genetet.

    • Education à la sexualité : après les propos du ministre délégué Alexandre Portier, la Ciivise et le Planning familial répliquent aux pressions conservatrices
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/11/28/education-a-la-sexualite-la-ciivise-et-le-planning-familial-repliquent-a-la-

      Pour la Ciivise, « les informations mensongères qui propagent une peur infondée parmi les parents d’élèves doivent être rectifiées ». « Jamais », insiste-t-elle dans un communiqué, « le besoin d’instruire les enfants de manière progressive et ajustée à leur âge et de leur permettre de comprendre les enjeux de la vie affective et relationnelle, de l’intimité, du consentement n’ont été plus évidents et consensuels ».

      En France, « 160 000 enfants sont chaque année victimes d’inceste et de violences sexuelles », des violences qui « provoquent chez les victimes des dommages profonds et durables », rappelle la Commission.

      Même indignation au sein du collectif Pour une véritable éducation à la sexualité, mis en place en 2022 et qui compte dans ses rangs le Planning familial, la Fédération nationale des centres d’information sur les droits des femmes et des familles (FNCIDFF), Sidaction, entre autres. Dans un communiqué publié jeudi, les associations dénoncent « l’usage de rhétoriques mensongères des mouvements anti-droits issus de l’extrême droite visant à empêcher l’aboutissement de ce projet essentiel ».

      « Bénéficier d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle permet d’apprendre le respect de soi et des autres, d’appréhender le consentement, de lutter contre les stéréotypes et toutes formes de violences », écrivent-elles. « En pleine actualité du procès Pelicot, la nécessité de mettre en œuvre une éducation permettant de prévenir les violences et de mieux repérer les victimes ne devrait plus être à démontrer. »

      A la mi-journée, la ministre de l’éducation Anne Genetet a déclaré que « la théorie du genre n’existe pas, elle n’existe pas non plus dans le programme » d’éducation à la vie sexuelle. « Ce programme, je le pilote, et la ligne de ce programme, c’est la ligne du ministère, il n’y a pas de théorie du genre dans ce programme », a-elle martelé en marge d’un déplacement à Marcq-en-Barœul (Nord), dans la banlieue de Lille, sur l’orientation. Ce programme « est très clair », « progressif », « adapté à tous les âges » et « permet d’apprendre des notions fondamentales comme le respect, comme le consentement, savoir dire non, ce que c’est qu’une fille, ce que c’est qu’un garçon », a-t-elle poursuivi.

    • Education affective et sexuelle : pour les infirmières scolaires, « c’est trop tard d’en parler en sixième »
      https://www.liberation.fr/societe/education/education-affective-et-sexuelle-pour-les-infirmieres-scolaires-cest-trop-

      Infirmière scolaire depuis dix-sept ans, Jeanne (1) se sent une nouvelle fois « abandonnée » après les propos tenus par Anne Genetet autour de l’éducation à la sexualité. Mercredi 27 novembre, elle s’alignait sur son ministre à la Réussite scolaire, Alexandre Portier, qui reprenait à son compte le fantasme de la « théorie du genre », repoussoir des réacs, qui n’aurait pas sa place à l’école. Alors que ladite théorie n’existe pas, ce qu’a finalement corrigé la ministre de l’Education le lendemain. Mais le mal est fait, estime Jeanne : « Les ministres nous exposent à de nouveaux problèmes sur le terrain avec des opposants qui vont nous mettre des bâtons dans les roues en estimant avoir le soutien de l’Etat. »

      Jeanne sait de quoi elle parle. L’an dernier, elle est devenue l’incarnation des prétendues dérives observées autour de l’Education à la vie affective, relationnelle et à la sexualité (Evars), qui figure dans le code de l’éducation depuis 2001 et dont le projet de programme doit être présenté le 12 décembre au Conseil supérieur de l’éducation. Début mars 2023, Jeanne assure l’un de ces cours dans une école de l’académie de Lyon avec des CM2, en présence d’une enseignante, comme c’est toujours le cas. Après avoir expliqué aux élèves l’intérêt de sa mission « pour les accompagner et faire de la prévention », elle leur propose d’écrire leurs questions sur un morceau de papier à glisser dans une boîte aux lettres. « L’un d’eux avait demandé si on pouvait faire du sexe par les fesses, rapporte l’infirmière. On a écarté cette question qui n’était pas adaptée à leur âge. »

      Galaxie de groupes ultraconservateurs

      Dans un mail daté du 9 mars 2023 et adressé au directeur de l’école, à des journalistes, à des politiques ou au rectorat, le collectif Parents en colère assure que c’est Jeanne qui a tenu ce propos. Elle est alors taxée d’avoir expliqué « à des enfants de 9 à 10 ans ce qu’étaient la fellation, la sodomie, le cunnilingus, le changement de sexe, le “caressage” de testicules » ou encore que, « pour le plaisir, une fille peut sucer le pénis du garçon ». La rumeur tourne sur les réseaux sociaux, relayée par une galaxie de groupes ultraconservateurs : SOS Education, association réputée proche de la droite conservatrice, le Syndicat de la famille, ex-Manif pour tous, qui s’est mobilisé en 2012 contre le mariage de couples de même sexe, Parents Vigilants, des partisans du polémiste d’extrême droite Eric Zemmour, ou encore le collectif Mamans Louves. « Cela reste une minorité qui s’agite beaucoup mais qui est dangereuse pour l’éducation des enfants parce qu’elle veut empêcher toute prévention sur ce sujet, remarque Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU. D’autant plus qu’elle bénéficie de la caisse de résonnance de l’empire #Bolloré qui l’invite sur les plateaux télés de #CNews ou a placé le 24 novembre ce sujet en une du #JDD en titrant : « Education sexuelle à l’école : les enfants en danger ? » avant de dérouler un article sur « l’offensive idéologique » du futur programme.

      Sans soutien de sa hiérarchie, Jeanne a depuis abandonné ses cours en primaire et ne les assure désormais qu’au collège. « On fait de la prévention sur les violences sexuelles et, chaque année, des enfants dénoncent des abus sexuels. C’est trop tard d’en parler en sixième », regrette-t-elle. L’infirmière de 49 ans a même été suspendue de ses fonctions de formatrice à l’éducation à la sexualité. « Ces gens qui crient au loup parlent du traumatisme qu’on provoquerait pour les jeunes mais jamais de ces enfants qu’on sauve en parlant de ces sujets-là », ajoute Lolita Rivé, enseignante en maternelle qui a instauré ces séances de sensibilisation et lancé le podcast « C’est quoi l’amour, maîtresse ? » sur ce thème. Confrontée à des réflexions sexistes, des insultes homophobes entre les élèves ou à de petites agressions, elle a mis en place ces séances en 2022 avec des CE1. « Je dis vulve et pénis pour apprendre le nom scientifique aux enfants et on m’a accusée de prononcer des mots pornos. On m’a aussi dit que leur parler d’#inceste n’était pas de leur âge alors que c’est le seul moyen de les protéger. »

      « Préoccupation »

      « Sous couvert d’autorité parentale, ces réseaux veulent limiter le rôle de l’Education nationale à la transmission des connaissances purement académiques et disciplinaires, note Saphia Guereschi, secrétaire générale du syndicat majoritaire des infirmières scolaires, le Snics-FSU, qui indique avoir accompagné des collègues dans douze académies après des pressions exercées. C’est un sujet de préoccupation des jeunes qui demandent à recevoir cette éducation qui doit se tenir tout au long de la scolarité de façon adaptée. »

      Ces dernières semaines, des chefs d’établissements ont reçu sur leur boîte professionnelle des communiqués de différentes associations condamnant les contenus du nouveau programme. Elles distribuent aussi des tracts devant des établissements scolaires ou descendent dans la rue, comme le 27 novembre, à Lyon, à l’appel du Syndicat de la famille. Dans l’académie de Lyon encore, des lettres nominatives et en recommandé, qui remettent en cause ces cours, ont été envoyées depuis le mois d’octobre à six infirmières scolaires. « Certaines veulent depuis jeter l’éponge, rapporte Gwenaëlle Durand, secrétaire générale du syndicat des infirmiers Snies-Unsa. Elles ont peur de représailles parce qu’on cible des gens. C’est terrible parce que toutes les nouvelles infirmières ne veulent déjà plus pas se former là-dessus, préférant déléguer la tâche à des associations extérieure. » Et d’ajouter : « C’est une vraie régression. »

      (1) Le prénom a été modifié.

      #VSS

    • Dans chaque article, cette même défense pathétique des journalistes : la théorie du genre n’existe pas. Finalement reprise par la ministre. Voilà, tout le monde est rassuré, ça ne va vraiment pas exister dans ces programmes.

    • La pédocriminalité et l’inceste ont des beaux jours à venir. Par contre il ne faut pas faire une éducation à la sexualité et au consentement. Me font voir rouge tous ces fachos.

  • ABC des #procédures_disciplinaires pour violences sexistes et sexuelles dans l’enseignement supérieur et la recherche


    Un #abécédaire pour quoi faire ?

    - Face aux violences sexistes et sexuelles trouver les premières informations permettant de découvrir rapidement les réponses juridiques à mettre en œuvre.
    - Fournir aux non-spécialistes quelques moyens clairs de s’orienter dans les procédures et d’agir à bon escient.

    Un abécédaire pour qui ?

    - Toute personne témoin, victime, intervenant·e de la communauté universitaire
    - (étudiant·e·s, enseignant·e·s, personnels BIATSS) et notamment membres des sections disciplinaires.

    Un abécédaire par qui ?

    - Laure Ignace, juriste et formatrice, www.laureignaceformation.fr
    - Catherine le Magueresse, doctoresse en droit privé et sciences criminelles, ex-Présidente de l’Association européenne contre les Violences faites aux Femmes au Travail (AVFT Libres et Egales)
    - Les membres du conseil d’administration de l’Association nationale des études féministes (ANEF)

    Un abécédaire à lire comment ?

    - Des notions de droit classées par ordre alphabétique.
    - Des liens hypertexte pour accéder aux documents originaux.
    - Des éléments bibliographiques pour prolonger la connaissance.

    Vie de l’abécédaire : La publication des articles est datée : s’agissant d’un site dynamique, des actualisations peuvent être apportées en permanence, les lectrices et lecteurs sont invité·e·s à faire connaître les modifications souhaitables.
    https://abcdroit-vss.fr

    #ESR #enseignement_supérieur #VSS #violences_sexistes #violences_sexuelles #université #facs #manuel #guide #justice

    ping @_kg_

  • I Just Start Kissing Them”: Satirical Trump Statue Ignites Debate Across U.S.

    Satirical Trump Statues Pop Up in U.S. Cities, Confronting Power and Accountability

    In recent weeks, life-sized statues of former President Donald Trump have appeared in cities like Philadelphia and Portland. These bronze-colored statues, complete with a smirk and suggestive hand gesture, are labeled “In Honor of a Lifetime of Sexual Assault” and feature Trump’s infamous Access Hollywood quote, where he described making advances on women without consent.

    Each statue has been placed near a nude female figure, creating a provocative visual commentary on celebrity privilege and power dynamics.

    In Philadelphia’s Maja Park, Trump’s statue was set behind Maja, a nude sculpture by Gerhard Marcks, before city workers quickly removed it. Similarly, in Portland, a Trump statue was placed near Kvinneakt, another well-known nude sculpture. These installations are part of an anonymous artist’s mission to spark dialogue on issues often glossed over due to “resistance fatigue.”

    For more insight into the motivation behind these satirical Trump statues, read this exclusive interview with the anonymous artist on New York Magazine’s Intelligencer (https://nymag.com/intelligencer/article/who-made-the-pop-up-trump-statues-in-portland-and-philly.html).

    https://streetartutopia.com/2024/11/12/i-just-start-kissing-them-satirical-trump-statue-ignites-debate-acr
    #satire #statue #USA #Etats-Unis #Donald_Trump #Trump #espace_public #sexisme #VSS #toponoymie_féministe #toponymie

    • The Artist Behind the Trump Statues in #Portland and Philly Explains His Work

      Last Thursday, an unusual statue appeared on the National Mall in Washington, D.C. — a bronze-colored swirl of poop on top of a replica of Nancy Pelosi’s desk. “This memorial honors the brave men and women who broke into the United States Capitol on January 6, 2021 to loot, urinate and defecate throughout those hallowed halls in order to overturn an election,” read the plaque on the statue’s base.

      Then on Sunday in Portland, Oregon, a temporary statue of Donald Trump popped up in front of a permanent statue of an abstract female nude, its placement suggesting the former president was ogling the woman. A plaque at its base read “In honor of a lifetime of sexual assault” followed by Trump’s infamous Access Hollywood quote that was made public in the final days of the 2016 election. (By Wednesday, a similar statue was placed behind a female nude in Philadelphia.) And on Monday, a statue of a tiki torch evoking the white-nationalist rally in Charlottesville was installed in Freedom Plaza blocks from the White House with a plaque describing it as the “Donald J. Trump Enduring Flame.”

      With no one coming forward to claim credit for the statues, I reached out to a woman — who, coincidentally, was a producer on one of the Borat sequels — who applied for a permit for the poop-desk statue on the National Mall. Hours later, I received a call from an artist who said the Borat producer was not involved, but that she applied for the permit for him as a cutout. Declining to give his name, he took credit for the statues in Philadelphia and Portland and did not say if he was behind the D.C. statues — though the permit process and the similarity of the plaques suggest the same author. I spoke with the guerilla artist about their mission and whether or not we can expect more statues before Election Day.

      When did you come up with this idea and why did you start making the statues?
      Have you heard this phrase “resistance fatigue”? We’ve been through nine years of a Trump presidency and the aftermath and now a campaign again. It’s exhausting and we’ve grown kind of numb to it. I thought that resistance fatigue is interesting and very true for a large part of the world right now. To me, a lot of the most shocking things about Trump as a candidate and as a human being are things that have become kind of forgotten or numbed or normalized, and that’s very scary. So this is a way to try to bring some of those very shocking, very real, very important things into a national conversation in a fun, cheeky way.

      Did you know from the beginning you wanted to use Trump’s Access Hollywood quote, or was this revived for the two new groping allegations that have emerged in the past week?
      We knew we wanted it to be in reference to the Access Hollywood tape. I think the thing that really appealed with that one was the juxtaposition of putting it next to female statues that were nude. Obviously, we didn’t want to put it next to real people because it felt a little icky, I guess, to put it next to a Harriet Tubman statue or something. But the headline — “in honor of a lifetime of sexual assault” — that came very late in the process.

      How long have you been in the process of creating and installing these statues?
      It’s been more than one month, but less than three months.

      How did you choose the placement of the statues in Portland and Philadelphia, beyond just their proximity to a nude figure?
      It was a combination of nude statutes that are accessible where they might look right and places we thought they might last a little bit longer. Which I would say we were incorrect. [Note: The statue in Portland was beheaded hours after its installation. City workers have removed the statue in Philadelphia.]

      Was there a specific picture of Trump that these statues were modeled off? What are they made of?
      No.

      The pedestals are actually just painted wood. Trump’s head is clay, initially molded, then turned into a plastic. We wanted it to be a very condescending smirk on the face and then a kind of lewd grabbing motion with the hand. The face was the hardest part to get right. The torso is kind of weird. Those are actual clothes that have been sort of solidified. They are around eight feet tall and weigh about 100 pounds.

      Can we expect more to pop up before the election on Tuesday?
      Anything can happen.

      https://nymag.com/intelligencer/article/who-made-the-pop-up-trump-statues-in-portland-and-philly.html