• L’OIM aide les Bangladais vulnérables à rentrer du Liban tandis que davantage de migrants se pressent pour partir | International Organization for Migration
    https://www.iom.int/fr/news/loim-aide-les-bangladais-vulnerables-rentrer-du-liban-tandis-que-davantage-de-m

    L’OIM aide les Bangladais vulnérables à rentrer du Liban tandis que davantage de migrants se pressent pour partir. Beyrouth/Dhaka - L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a déclaré aujourd’hui qu’un nombre croissant de travailleurs migrants cherchaient désespérément à fuir les difficultés économiques au Liban. Parmi eux, un groupe de Bangladais en détresse est arrivé aujourd’hui à Dhaka en provenance de Beyrouth avec l’aide de l’OIM, du Processus de Bali et du gouvernement. «  De nombreux migrants font appel à l’OIM. Ils ont perdu leur emploi, ils ont faim, ils ne peuvent pas accéder aux soins médicaux et ne se sentent pas en sécurité  », a déclaré Mathieu Luciano, chef de l’OIM au Liban. «  Beaucoup sont tellement désespérés qu’ils veulent quitter le pays, mais ils n’en ont pas les moyens.  » Une récente étude de l’OIM menée auprès de plus de 1 000 migrants au Liban a montré que près de la moitié d’entre eux souhaitaient rentrer chez eux. Compte tenu de la profonde crise économique et de l’impasse politique après la démission du gouvernement suite à l’explosion dévastatrice du port de Beyrouth il y a un an, les ambassades ont également constaté une forte augmentation du nombre de migrants demandant à retourner dans leur pays d’origine. L’étude de l’OIM a révélé que de nombreux migrants ont perdu leur emploi et leurs moyens de subsistance, et qu’une augmentation des pratiques d’exploitation telles que le non-paiement des salaires, les licenciements abusifs ou la rupture des contrats par les employeurs, exposent les migrants à de plus grandes difficultés. «  Il y a un besoin évident de renforcer rapidement les programmes d’urgence de l’OIM, y compris le retour humanitaire volontaire  », a déclaré M. Luciano. Les 18 arrivées d’aujourd’hui à Dhaka font suite à un effort coordonné du Processus de Bali, par le biais de son programme de soutien aux retours volontaires et d’aide à la réintégration, et de l’initiative de l’OIM intitulé «  Coopération en matière de migration et de partenariats pour des solutions durables (COMPASS)  », financée par le Ministère des affaires étrangères des Pays-Bas, afin de soutenir et de protéger les migrants bloqués, notamment contre la traite des êtres humains et le trafic illicite. «  La crise économique, associée à la pandémie de COVID-19, accentue les vulnérabilités des migrants bangladais au Liban  », a déclaré Giorgi Gigauri, chef de mission de l’OIM Bangladesh. «  Nous continuerons à travailler avec les gouvernements, les donateurs et les partenaires concernés dont les efforts sont très appréciés pour faciliter le retour volontaire et la réintégration des migrants en situation de vulnérabilité.  » Avant de quitter Beyrouth, les migrants ont subi des examens de santé, notamment des tests de dépistage de la COVID-19, ont été soumis à un examen des vulnérabilités en matière de protection par l’OIM et ont bénéficié d’un transport. Ils ont également bénéficié d’une aide après leur arrivée au Bangladesh et recevront un soutien à la réintégration.

    #Covid-19#migrant#migration#liban#bangladesh#retour#OIM#sante#economie#crise#vulnerabilite#reintegration#depistage#COMPASS

  • Un soutien urgent est nécessaire tandis que des milliers de membres de la communauté de Cox’s Bazar perdent leurs moyens de subsistance | Organisation internationale pour les migrations
    https://www.iom.int/fr/news/un-soutien-urgent-est-necessaire-tandis-que-des-milliers-de-membres-de-la-commu
    https://www.iom.int/sites/default/files/styles/highlights/public/press_release/media/1_9.jpg?itok=b82Tw7a7

    Un soutien urgent est nécessaire tandis que des milliers de membres de la communauté de Cox’s Bazar perdent leurs moyens de subsistance. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) est préoccupée par le sort de plus de 80 000 membres des communautés des sous-districts d’Ukhiya et de Teknaf à Cox’s Bazar qui ont perdu leurs revenus et leurs biens suite aux inondations dévastatrices qui ont balayé la ville depuis le 27 juillet. Près de 2 500 jardins potagers ont été partiellement ou totalement endommagés et 140 arbres ont été anéantis, ce qui soulève des inquiétudes quant à l’érosion des sols et aux glissements de terrain provoqués par ce que les habitants décrivent comme les précipitations les plus importantes depuis plus de dix ans.
    «  La pandémie de COVID-19 et le confinement en cours ont déjà laissé des millions de personnes à travers le pays sans emploi et ils ont du mal à joindre les deux bouts  », a déclaré Manuel Marques Pereira, chef de mission adjoint de l’OIM au Bangladesh. «  Beaucoup avaient réussi à se relever grâce aux différentes opportunités de moyens de subsistance offertes par la communauté humanitaire, mais sont maintenant obligés de repartir de zéro.  »
    L’urbanisation rapide des deux sous-districts de Teknaf et d’Ukhiya pourrait avoir conduit à l’obstruction du système de drainage naturel, provoquant une accumulation rapide des eaux de pluie et des crues soudaines. Depuis le début des pluies de la mousson, l’OIM aide les volontaires locaux du programme de préparation aux cyclones à diffuser des messages d’alerte rapide sur les glissements de terrain et l’évacuation, touchant plus de 175 000 personnes vivant dans 244 zones vulnérables du district de Cox’s Bazar.

    #Covid-19#migrant#migration#bangladesh#coxbazar#sante#OIM#refugie#vulnerabilite#climat#pandemie#confinement#crise

  • Précarité étudiante : à Paris, les files d’attente pour la distribution alimentaire ne faiblissent pas
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/07/14/precarite-etudiante-a-paris-les-files-d-attente-pour-la-distribution-aliment

    Précarité étudiante : à Paris, les files d’attente pour la distribution alimentaire ne faiblissent pas
    « Quid des étudiants ? », réagit le syndicat L’Alternative, qui souligne que les 2,8 millions d’étudiants ne sont donc pas concernés par cette annonce. Et quid de la réforme des bourses promise à trois reprises depuis le début du quinquennat ? La Fédération des associations générales étudiantes, première organisation représentative, demande en urgence une allocation de rentrée ainsi qu’une revalorisation et une extension des bourses à un plus grand nombre de bénéficiaires.Quant à l’Union nationale des étudiants de France, qui plaide pour une allocation d’autonomie, elle réclame une hausse de 100 euros par mois des bourses et leur extension aux étudiants étrangers, particulièrement touchés par la pauvreté.

    #Covid-19#migrant#migration#france#sante#pauperisation#etudiant#etranger#vulnerabilite

    • Je pense franchement qu’on a pas vraiment capté #me_too en France. Le type se décrit comme un transfuge. Il fait son repentir là. Je ne remets pas du tout en cause la sincérité du gars, mais j’ai de sérieux doutes sur ce que ça peut apporter, cette démarche. C’est pratiquement impossible de ne pas être d’accord avec ce qu’il dit, et pourtant, il y a un truc qui me gêne. Qu’il se vive comme un « survivant d’agression sexuelle », je ne peux pas le remettre en cause, mais il y a quelque chose qui me semble hors de proportion. Je ne sais pas vraiment comme l’exprimer, surtout ici. Après avoir regardé ces deux speech, je ne me suis pas senti bien. Par contre j’ai trouvé ça via : https://seenthis.net/messages/922318 dont les vidéo m’ont apporté quelque chose. Je ne sais pas où se trouve la dif. Sa façon d’évoquer la #vulnérabilité à quelque chose de « bonniste » de ceux et de celles qui se pensent du côté des « bons », du « bien », et qui, je pense, peuvent faire beaucoup, beaucoup de mal. Il y a vraiment un aspect #purge dans #me_too qui me déprime. Sur la vulnérabilité, j’ai posté ça : https://seenthis.net/messages/922319 qui me semble plus... épais. Bref, j’ai posté pour le garder sous le coude, mais je ne suis pas en total soutien, même si le type a eut evidemment beaucoup de courage de s’exposer comme victime etc.

    • Vraiment anecdotique, mais je suis obligé de le dire du coup : c’est ouf, car je me suis réveillé ce matin en ayant en continue en tête le mot « Camacho » et en essayant de me souvenir d’où ça sortait (c’est le nom de son personnage dans Idiocracy). Sans avoir vu ce post du tout hier avant de me coucher hein.

  • Prendre soin de nos vulnérabilités avec Cynthia Fleury, philosophe et psychanalyste - Les Éclaireurs
    https://leseclaireurs.canalplus.com/articles/podcast/prenons-soin-de-nos-vulnerabilites-avec-cynthia-fleury-phil

    À la guerre, connaître ses faiblesses permet d’anticiper les attaques évidentes de l’ennemi. Dans la vie, se connaître soi-même et ses vulnérabilités permet d’être plus en paix avec soi-même. À l’échelle mondiale, étudier les vulnérabilités de la planète pourrait nous amener à prendre soin d’elle, des uns et des autres.

  • En Colombie, les migrantes vénézuéliennes contraintes de se prostituer
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/06/30/en-colombie-les-migrantes-venezueliennes-contraintes-de-se-prostituer_608640

    En Colombie, les migrantes vénézuéliennes contraintes de se prostituer
    Elles ont fui la misère et le chômage dans l’espoir d’une vie meilleure. Mais nombre de migrantes vénézueliennes, à leur arrivée en Colombie, se retrouvent à devoir se prostituer pour survivre.« Les Vénézuéliennes ont fait chuter les prix de la passe. Elles se vendent pour trois sous », commente, égrillard, un chauffeur de taxi, avant de s’en prendre « à tous ces migrants qui piquent le travail des Colombiens ». Le tarif pour vingt minutes de sexe commence à 5 000 pesos, un peu plus d’un euro. « Le tarif n’a rien à voir avec la nationalité, s’indigne Emily, une prostituée colombienne. Il n’y a pas de sexe bon marché, il y a des hommes qui profitent du malheur des femmes. »
    Le danger pour les migrantes commence dès le passage de la frontière, que la majorité passe à hauteur de la ville de Cucuta. Depuis le début de la pandémie, les ponts et postes-frontières officiels sont fermés. Des dizaines de sentiers permettent de passer d’un pays à l’autre. Ils sont contrôlés par des groupes armés. « La fermeture de la frontière a aggravé la vulnérabilité des migrantes et des migrants », reconnaît Pilar Sanabria, fonctionnaire à la préfecture départementale. En 2020, les organisations locales ont documenté quinze cas de femmes violées par les passeurs, parfois devant leurs enfants.« Depuis le début de l’année, le nombre de cas a été multiplié par trois », affirme Orfa Mora ; et personne ne doute que ce chiffre est très largement sous-estimé. « Les femmes qui passent la frontière clandestinement ne dénoncent pas les violences dont elles sont victimes. Parce qu’elles sont en situation illégale, elles se sentent responsables de ce qui leur est arrivé, explique une fonctionnaire onusienne. Des deux côtés de la frontière, l’action des militaires et des policiers, qui rançonnent à l’occasion eux aussi les migrants et violentent femmes et les adolescentes, ne pousse pas à la confiance dans les institutions. »
    Les autorités estiment que quatre cents Vénézueliens passent clandestinement la frontière tous les jours depuis le début de l’année, soit 12 000 par mois. Ils fuient un pays ruiné pour venir dans un pays pauvre et inégalitaire, aux institutions fragiles. La ville de Cucuta enregistre en effet un taux record de chômage (20,1 %) et 71 % de la population active travaille dans le secteur informel, sans la moindre protection sociale.
    re.
    La pandémie a en effet précarisé la situation des Vénézueliennes installées à Cucuta et élargi le marché du sexe. Les « maisons webcams » pullulent désormais dans les avenues ombragées de la ville. « Les images filmées ici sont consommées aux Etats-Unis, en Asie ou en Europe », explique Fernando Garlin, doctorant en ethnologie. Selon les témoignages recueillis, il estime qu’il pourrait y avoir aujourd’hui à Cucuta entre huit cents et mille de ces « maisons », dans une ville qui compte 800 000 habitants.
    Les autorités reconnaissent que le phénomène est en plein essor, mais elles ne disposent ni de chiffres ni de diagnostic précis. « Nous allons y procéder cette année, grâce aux fonds de la coopération américaine », confirme Fernando Garlin. Toutes les organisations locales dénoncent l’absence d’une politique publique « genrée », pour protéger les femmes – cisgenre et trans – et faire face au développement de la prostitution sous toutes ses formes. Les filles se chargent aussi de recruter des garçons. « Dans les “maisons webcams” que j’ai pu visiter, il y avait autant de filles que de garçons, et autant de femmes que d’hommes », affirme Fernando. La prostitution n’est pas réservée qu’aux femmes. « Mais les hommes et les adolescents sont encore plus réticents que les femmes à dénoncer les abus et les violences dont ils peuvent être victimes », précise Mme Vera. Fernando a constaté que « les hommes des “maisons webcams” se définissent comme des mannequins ».
    La ville de Cucuta n’a pas l’exclusivité de la prostitution, ni de ses drames. « Ici, l’ONU, la communauté internationale et des dizaines d’organisations locales tentent d’apporter de l’aide aux femmes migrantes, explique Irene Rojas, chercheuse universitaire. Mais dans les régions rurales isolées, notamment celle du Catatumbo, qui produit de la cocaïne, les Vénezueliennes sont complètement livrées à elles-mêmes. Elles sont recrutées – comme les hommes – pour aller travailler dans les champs de coca dans des conditions d’esclavage. Les plus jolies deviennent les maîtresses des guérilleros et des narcotrafiquants qui sévissent dans la région. » Dans la capitale, Bogota, le quartier de tolérance de Santafé est « passé sous contrôle vénézuélien », raconte Emily. « J’ai été travailleuse sexuelle au Chili. Nous étions nombreuses, les Colombiennes, dans les bordels, poursuit la jeune femme. Partout, dans tous les pays, les migrantes sont contraintes de pratiquer le sexe pour survivre. Mon pays ne devrait pas l’oublier. »

    #Covid-19#migrant#migration#venezuela#colombie#sante#pandemie#prostitution#femme#vulnerabilité#violence#genre

  • Selon une nouvelle étude de l’OIM et du PAM, près de 14 millions de déplacés internes, de réfugiés et de migrants sont fortement touchés par la COVID-19 en Afrique de l’Est et dans la corne de l’Afrique | Organisation internationale pour les migrations
    https://www.iom.int/fr/news/selon-une-nouvelle-etude-de-loim-et-du-pam-pres-de-14-millions-de-deplaces-inte
    https://www.iom.int/sites/default/files/styles/highlights/public/press_release/media/dsc_88113799_0.jpg?itok=EWy8nEn-

    Selon une nouvelle étude de l’OIM et du PAM, près de 14 millions de déplacés internes, de réfugiés et de migrants sont fortement touchés par la COVID-19 en Afrique de l’Est et dans la corne de l’Afrique
    Nairobi - Selon un rapport de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et du Programme alimentaire mondial (PAM), près de 9 millions de déplacés internes, 4,7 millions de réfugiés et de demandeurs d’asile et des centaines de milliers de migrants dans l’est et la corne de l’Afrique subissent les pires conséquences de la pandémie de COVID-19.
    L’étude, intitulée « Life amidst a pandemic : Hunger, migration and displacement in the East and Horn of Africa », se concentre sur les impacts de la pandémie sur la mobilité, les moyens de subsistance et la sécurité alimentaire aux points névralgiques régionaux de la migration et de la famine.
    « Les migrants, les réfugiés et les autres personnes déplacées de force font partie des groupes les plus défavorisés et exclus à travers le monde, et il est essentiel de comprendre leurs besoins, ainsi que les progrès réalisés pour y répondre, pour savoir où nous en sommes par rapport aux engagements pris dans le cadre des ODD (Objectifs de développement durable) », a déclaré Mohammed Abdiker, Directeur régional de l’OIM pour l’Afrique de l’Est et la Corne de l’Afrique.
    La COVID-19 a accru la vulnérabilité des personnes déplacées et des migrants en 2020 et leurs difficultés ont été exacerbées par la réduction du financement des opérations humanitaires, la baisse des envois de fonds cruciaux causée par les interdictions des voyager et les pertes d’emploi pour des centaines de milliers de migrants. Ces groupes dépendent fortement des envois de fonds, qui constituent la source la plus importante d’entrées de capitaux en Afrique et qui sont essentiels pour les communautés et les ménages à faible revenu.À mesure que les possibilités d’emploi et de revenus se sont réduites à l’étranger, un nombre croissant de travailleurs migrants sont rentrés chez eux les mains vides et ont eu besoin d’un soutien important pour se réintégrer, mettant à rude épreuve leurs communautés d’origine.
    L’étude a également révélé que 54 millions de personnes souffraient d’insécurité alimentaire aiguë en Afrique de l’Est et dans la corne de l’Afrique en 2020, notamment les familles dans les zones rurales exposées à l’insécurité alimentaire, ainsi que les populations urbaines pauvres également exposées à l’insécurité alimentaire et particulièrement touchées par la pandémie.Le Soudan, l’Éthiopie et le Soudan du Sud figurent parmi les dix pays qui connaîtront les pires crises alimentaires au niveau mondial en 2020 - avec respectivement 9,6 millions, 8,6 millions et 6,5 millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire aiguë - tandis que le Burundi présente l’un des niveaux les plus élevés de malnutrition chronique ou de retard de croissance chez les enfants à travers le monde. Selon l’étude, la région du Tigré en Éthiopie est devenue une nouvelle zone sensible touchée par la famine depuis fin 2020, avec plus de 4 millions de personnes confrontées à une insécurité alimentaire sévère en raison du conflit.Compte tenu de la persistance de l’impact de la COVID-19 sur l’économie et les moyens de subsistance, le nombre de personnes en situation d’insécurité alimentaire devrait rester élevé tout au long de l’année 2021. Selon le rapport OIM-PAM, la pandémie de COVID-19 a également perturbé la mobilité, la santé publique et les possibilités socioéconomiques de la plupart des habitants de la région. D’autres défis préexistants, nouveaux et récurrents continueront à déstabiliser la région et à mettre à rude épreuve la capacité des populations touchées à faire face aux chocs, notamment aux conflits, à l’insécurité, à la sécheresse, aux inondations et aux invasions de criquets pèlerins. Cela aura des répercussions sur la migration et la faim, et plus largement, des conséquences sur la réalisation du Programme de développement durable à l’horizon 2030.
    « La COVID-19 n’a fait que s’ajouter aux difficultés auxquelles sont confrontées ces populations déjà vulnérables. Nous devons nous unir pour que les personnes dans le besoin ne soient pas oubliées et reçoivent une aide humanitaire vitale afin de répondre à leurs besoins alimentaires, nutritionnels et autres besoins vitaux », a déclaré Michael Dunford, Directeur régional du PAM pour l’Afrique de l’Est.

    #Covid-19#migrant#migration#personnedeplacee#refgie#afrique#OIM#PAM#sante#vulnerabilite#crise#pandemie#violence#insecurite#humanitaire

  • Aide médicale vitale pour les personnes déplacées du Tigré | The Storyteller
    https://storyteller.iom.int/fr/stories/aide-medicale-vitale-pour-les-personnes-deplacees-du-tigre

    Aide médicale vitale pour les personnes déplacées du Tigré. Mekele, Tigré - « Je suis enceinte, je suis déplacée, mais je suis toujours en vie », se lamente Lete en caressant son ventre. Elle attend son examen prénatal dans une clinique mobile de l’OIM à Mekele, la capitale de la région du Tigré, en Ethiopie.Lete fait partie des plus de 1,7 million de déplacés internes touchés par la crise dans le nord de l’Éthiopie, qui a débuté après une flambée de violence dans la région du Tigré en novembre 2020. « J’ai marché 90 kilomètres depuis ma ville natale d’Adwa, dans le centre du Tigré, avec mes enfants. Étant enceinte, c’était extrêmement difficile. J’étais seule avec mes enfants, j’ai dû abandonner mon mari et nous ne l’avons pas revu depuis. À mi-chemin de notre voyage, des gens nous ont aidés et nous ont laissés monter dans leur voiture pour aller à Mekele », raconte-t-elle.
    Lete fait partie des centaines de déplacés internes qui reçoivent un soutien médical de l’équipe mobile de santé et de nutrition de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), qui travaille actuellement dans des sites de déplacement de fortune qui étaient autrefois des écoles. Chaque jour, l’équipe - composée de deux agents de santé, deux infirmiers, deux sages-femmes et deux psychologues - se rend sur différents sites à Mekele. Selon la Matrice de suivi des déplacements de l’OIM, plus de 1,7 million de personnes ont été déplacées à l’intérieur du pays en raison du conflit actuel dans le nord de l’Ethiopie. Les établissements de santé sont débordés. De nombreuses personnes déplacées, notamment des femmes, des enfants, des nouveau-nés et des personnes handicapées, ont besoin de produits de première nécessité tels que de la nourriture et un abri. En outre, la menace de la COVID-19 accroît les craintes car de nombreuses personnes vivent dans des sites de fortune surpeuplés où les conditions d’hygiène sont mauvaises. Les pluies actuelles risquent d’aggraver la situation en provoquant davantage de déplacements dus aux inondations et en augmentant les cas de diarrhée aqueuse et de paludisme.

    #Covid-19#migrant#migration#ethiope#tigre#sante#personnedeplacee#santementale#vulnerabilite#urgence#humanitaire#crise

  • Entre le marteau et l’enclume : les migrants vénézuéliens et les Trinidadiens touchés par la pandémie | The Storyteller
    https://storyteller.iom.int/fr/stories/entre-le-marteau-et-lenclume-les-migrants-venezueliens-et-les-trini

    Entre le marteau et l’enclume : les migrants vénézuéliens et les Trinidadiens touchés par la pandémie. Lucibel Mendoza a quitté le Venezuela avec son fils de trois ans et sa mère de 80 ans pour venir à Trinité-et-Tobago début 2020, tandis que son fils de 19 ans est resté au pays. Elle s’est installée à Moruga, un village situé le long du littoral sud de Trinité, en promettant de gagner de l’argent pour l’envoyer et aider son fils. Son arrivée à Trinité-et-Tobago au moment où la COVID-19 est apparue a rendu cette promesse presque impossible à tenir. Comme Lucibel, les réfugiés et migrants du Venezuela viennent à Trinité-et-Tobago dans l’espoir d’une vie meilleure. En 2019, 16 523 migrants vénézuéliens se sont inscrits auprès du gouvernement et ont reçu un permis du Ministère, qui leur permettait légalement de travailler pendant un an. À cette époque, les migrants pouvaient trouver du travail dans les secteurs de l’hôtellerie, du divertissement, de la restauration et de la construction.
    Cependant, la pandémie a entraîné la fermeture des frontières de Trinité-et-Tobago et de nombreuses entreprises employant des migrants. Le rapport 2020 de la Matrice de suivi des déplacements (DTM) a montré que 68 pour cent des migrants employés ont perdu leur emploi à cause de la COVID-19. Aujourd’hui, beaucoup d’entre eux luttent aux côtés des ressortissants de Trinité-et-Tobago pour trouver ou conserver un emploi stable. Les mesures prises pour enrayer la propagation du virus ont exacerbé leur vulnérabilité. Sans revenus réguliers, les migrants peuvent à peine se permettre des produits de première nécessité.« Les migrants sont inquiets en ce moment », déclare Natalie Patrice, fondatrice du Centre de réduction de la pauvreté à Moruga. « En l’état actuel des choses, ils sont dans l’incertitude, entre le marteau et l’enclume. Ils veulent survivre et pouvoir travailler » ajoute-t-elle.
    L’augmentation du chômage parmi les habitants et les migrants fait que les organisations communautaires comme le centre de Natalie Patrice sont de plus en plus sollicitées pour apporter une aide. Elle a contacté plusieurs agences, dont l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), pour demander une aide supplémentaire dans sa ville natale.Moruga est l’une des neuf communautés rurales où l’OIM a distribué plus de 4 000 kits d’hygiène - des boîtes d’articles sanitaires essentiels comme du dentifrice, du déodorant et de la lessive, entre autres, qui les aident à prendre soin d’eux pendant la pandémie.L’intervention vise à fournir une aide à court terme aux migrants vulnérables et aux communautés d’accueil, qui bénéficient également de la distribution.La nécessité d’une telle aide est en augmentation car l’OIM à Port d’Espagne reçoit de plus en plus de demandes pour diverses formes de soutien d’urgence de la part de ses partenaires et des migrants. La nourriture et l’accès aux produits de première nécessité, y compris les produits de nettoyage et d’hygiène, figurent en tête de liste des besoins primaires immédiats des personnes vulnérables. Les habitants comme les migrants ont été particulièrement touchés par l’impact économique de la pandémie dans les zones rurales et côtières de Trinité-et-Tobago, comme Moruga, Siparia, Penal, Mayaro, Rio Claro, Cedros et Icacos.
    « Il est important de prendre en considération les besoins des ressortissants de Trinité-et-Tobago qui sont également confrontés à une situation difficile. Les réfugiés et les migrants du Venezuela connaissent des difficultés à leur arrivée. Pourtant, si vous ne subvenez qu’à leurs besoins à eux, vous risquez d’alimenter la xénophobie et de rendre la vie dans leurs communautés d’accueil plus difficile », a déclaré Jewel Ali, responsable du Bureau de l’OIM à Port d’Espagne.« Il y a souvent des migrants qui viennent ici et essaient de vivre en groupes pour couvrir le coût du loyer », souligne Jewel Ali. « Ensuite, vous avez une surpopulation, ce qui crée des problèmes de protection et de santé pendant la pandémie, car il y a une capacité limitée d’auto-isolement si quelqu’un tombe malade. Il est donc nécessaire que nous venions ici et leur fournissions des kits d’hygiène », ajoute-t-elle.
    Les distributions ont également permis de relever un autre défi pour la population migrante : des informations insuffisantes sur l’accès aux services publics. Les études réalisées par l’OIM en 2019 ont identifié le manque de connaissances sur le droit du travail et les services de santé comme une préoccupation majeure parmi eux. L’OIM et ONU Femmes ont profité des opérations de distribution pour remettre de la documentation contenant les coordonnées de refuges contre la violence domestique et des organismes de premiers secours, ainsi que des conseils de prévention de la COVID-19.

    #Covid-19#migrant#migration#venezuela#trinidadettobago#sante#accessante#inclusion#vulnerabilite#economie#xenophonie#droit#OIM

  • Covid-19 : les mineurs isolés en recours exclus de la campagne de vaccination - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/33124/covid-19-les-mineurs-isoles-en-recours-exclus-de-la-campagne-de-vaccin

    Covid-19 : les mineurs isolés en recours exclus de la campagne de vaccination. Alors que les jeunes âgés de 12 à 17 ans peuvent désormais se faire vacciner contre le Covid-19 en France, les jeunes migrants en attente de la reconnaissance de leur minorité sont, pour le moment, exclus de la campagne de vaccination. L’absence de représentant légal, nécessaire pour vacciner les mineurs, complique leur accès au vaccin.Depuis le 15 juin, en France, la vaccination contre le Covid-19 est ouverte à tous les jeunes âgés de 12 à 17 ans, sur présentation d’une autorisation parentale. Mais pour les mineurs non-accompagnés (MNA) en recours, l’accès à la vaccination fait face à de nombreux obstacles. Ces jeunes non-reconnus mineurs par les départements doivent attendre plusieurs mois la décision d’un juge des enfants qui statuera sur leur âge. Pendant cette période, ils ne sont considérés ni comme mineurs, ni comme majeurs, et ne sont pas pris en charge par les autorités. De fait, ils se retrouvent exclus de la campagne de vaccination. « Pour ceux reconnus comme mineurs, la question ne se pose pas. Ils sont pris en charge par l’Aide sociale à l’enfance (ASE) qui fait office de représentant légal » lors des rendez-vous médicaux, explique à InfoMigrants Camille Boittiaux, référente MNA chez Médecins du monde (MdM). En revanche, « pour les mineurs en recours, c’est plus compliqué », en raison de l’absence d’un référent désigné. « L’autorisation parentale ne doit pas être un obstacle au vaccin. Ce qui doit primer est le consentement libre et éclairé du jeune, notamment via l’accès à l’interprétariat professionnel. Sinon on va exclure tous les MNA », prévient-elle. Une fois cet obstacle dépassé, d’autres vont se dresser pour ces jeunes. En premier lieu, la fracture numérique. Nombre de rendez-vous vaccinaux doivent être réservés sur le web. Or les mineurs isolés étrangers ont un accès fortement limité à interner, rendant difficile la recherche d’un créneau disponible.
    Les ONG vont-elles devoir prendre en charge la vaccination de cette population ? Médecins sans frontières (MSF), qui depuis quelques semaines vaccine les personnes en errance, dont la plupart sont des migrants majeurs, a, d’ores et déjà, mis son veto. Pour Corinne Torre, cheffe de la mission France de l’ONG médicale jointe par InfoMigrants, « c’est aux autorités de se saisir de ce sujet, de prendre leur responsabilité et de vacciner eux-mêmes ces mineurs ».
    Les obstacles à la vaccination des MNA en recours met en lumière les problématiques d’accès aux soins en général auxquelles ces jeunes sont confrontés au quotidien."Du fait de leur âge, de leur statut, de leur situation d’isolement et de précarité, ces jeunes cumulent des facteurs de vulnérabilité faisant obstacle à leur accès à la santé, aux soins et aux droits", écrit dans un communiqué MdM, qui réclame un « égal accès aux soins pour tous ». « Maintenant que les mineurs en France ont accès à la vaccination contre le Covid, les MNA doivent pouvoir en bénéficier, s’ils le souhaitent, au même titre que les autres mineurs », insiste Camille Boittiaux.

    #Covid-19#migrant#migration#france#sante#MNA#jeune#vaccination#inclusion#systemesante#accessante#droit#inegalite#vulnerabilite

  • The vulnerability of women migrant workers in agriculture and the EU: the need for a Human Rights and Gender based approach

    This study, commissioned by the European Parliament’s Policy Department for Citizens’ Rights and Constitutional Affairs at the request of the Committee on Women’s Rights and Gender Equality, explores the working conditions of migrant women in agriculture in the EU, focusing on some case studies in Italy and Spain. In particular, it aims to examine the factors that render women vulnerable to exploitation, paying attention to gendered dynamics and power relations. The study contends that to prevent and combat exploitation in agriculture it is necessary to implement concerted actions aimed at tackling, from a human rights and gender perspective, the structural factors of a socio-economic system which fosters and relies on workers’ vulnerability.

    https://www.europarl.europa.eu/thinktank/en/document.html?reference=IPOL_STU(2018)604966
    #vulnérabilité #genre #femmes #femmes_migrantes #agriculture #UE #EU #droits_humains #droits_fondamentaux

    via @isskein

  • HCR - Le HCR, l’OIM et les partenaires humanitaires appellent à aider d’urgence les réfugiés et migrants du Venezuela et leurs hôtes
    https://www.unhcr.org/fr/news/press/2021/6/60c8c250a/hcr-loim-partenaires-humanitaires-appellent-aider-durgence-refugies-migrants.

    Le HCR, l’OIM et les partenaires humanitaires appellent à aider d’urgence les réfugiés et migrants du Venezuela et leurs hôtes. Plus de 5,6 millions de Vénézuéliens ont quitté leur pays, la plupart pour des pays d’Amérique latine et des Caraïbes.
    En prévision d’une Conférence internationale des donateurs qui se tiendra le 17 juin, le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) appellent à un soutien international renouvelé pour répondre aux besoins urgents des réfugiés et migrants originaires du Venezuela et apporter un appui aux pays qui les accueillent. « Comme l’exode des Vénézuéliens se prolonge, le risque est de voir cette crise sombrer dans l’oubli », a déclaré le Représentant spécial conjoint du HCR et de l’OIM pour les réfugiés et migrants vénézuéliens, Eduardo Stein. « La pandémie de Covid-19 poursuit ses ravages dans la région et l’avenir de millions de réfugiés et migrants et de membres des communautés hôtes est en péril. La solidarité et l’engagement sont plus nécessaires que jamais pour assurer la fourniture continue de l’aide. » Les confinements prolongés, la perte des moyens d’existence et l’augmentation de la pauvreté forcent de nombreux réfugiés et migrants vénézuéliens à compter sur l’aide humanitaire d’urgence pour survivre. Les besoins sont immenses dans les domaines de la santé, la sécurité alimentaire, l’approvisionnement en eau et l’hygiène de base ainsi que pour l’accès à l’éducation et aux activités rémunératrices. La pandémie a également provoqué une hausse des cas d’expulsion et du nombre de sans-abri, ainsi qu’un dramatique accroissement des signalements de violences sexistes et des besoins en matière de santé mentale.
    Le flux continu de réfugiés et migrants qui quittent le Venezuela est l’une des plus importantes crises de déplacement externe dans le monde. À ce jour, plus de 5,6 millions de personnes ont déjà quitté leur pays. Dans ce contexte, le Plan régional 2021 d’aide pour les réfugiés et les migrants réunit 159 organisations dans le but de répondre aux besoins urgents et de mettre en place des solutions à plus long terme pour la résilience et l’intégration de près de 3,3 millions de Vénézuéliens et de membres des communautés hôtes. Ce plan d’un montant de 1,44 milliard de dollars demeure toutefois largement sous-financé. Les pays d’Amérique latine et des Caraïbes accueillent 80% des réfugiés et migrants vénézuéliens. Ils ont continué de faire preuve de solidarité à leur égard durant la crise sanitaire mondiale, notamment en instaurant de vastes programmes de régularisation. Toutefois, les capacités de ces pays ont été gravement mises à mal par la pandémie.
    « La charge ne devrait pas reposer uniquement sur les pays de la région. La communauté internationale se doit d’appuyer ces efforts qui favorisent la stabilité régionale », a ajouté Eduardo Stein. « Un déficit de financement priverait de protection des centaines de milliers de personnes qui se retrouveraient avec des options limitées pour reconstruire leur existence dans la dignité. »

    #Covid-19#migrant#migration#venezuela#sante#refugie#economie#vulnerabilite#crise#resilence#integration

  • Taiwan factory forces migrant workers back into dormitories amid Covid outbreak | Taiwan | The Guardian
    http://www.theguardian.com/world/2021/jun/11/taiwan-factory-migrant-workers-dormitories-covid-outbreak
    https://i.guim.co.uk/img/media/122f54e3dcd6c18626fb7f26bf16fdab0fa29489/0_185_3850_2310/master/3850.jpg?width=1200&height=630&quality=85&auto=format&fit=crop&overlay-ali

    Taiwan factory forces migrant workers back into dormitories amid Covid outbreakManufacturer ASE defends imposing rules that do not apply to the broader community in Taiwan, drawing accusations of discrimination
    A major manufacturer in Taiwan is forcing some migrant workers out of private homes and back into shared accommodation at the height of the island’s worst Covid-19 outbreak since the pandemic began, drawing accusations of discrimination and double standards.ASE, a semiconductor manufacturer, told its workers in the Taoyuan district of Chungli, about 50km (30 miles) from capital Taipei, that those who live independently in private rentals, must “move back to their dormitories immediately”, or be given “a major demerit”. Three such demerits are punishable by dismissal, the notice says.It stipulates residents will be banned from leaving the dorms except to go straight to and from work. Those who are late face being locked out and penalised. The workers cannot do their own shopping or have visitors.Such restrictions do not apply to the broader Taiwanese community. The island is currently under a level 3 alert, which allows gatherings and freedom of movement.Taiwan has recorded more than 12,000 local cases and 360 deaths since mid April. Hundreds of cases have been detected at four factories in Miaoli county, mostly among migrant workers and linked to crowded dormitory conditions.
    Central government orders require that the number of people per room in migrant worker accommodation be significantly reduced to cut the threat of infection among residents but offer no further detail, such as a maximum number per room.Footage seen by the Guardian purported to be of one of the ASE workers’ dorm rooms show rows of bunk beds on each side of the narrow room, with sheets hung around the edges to give occupants some privacy. Residents said they share bathroom facilities, sometimes with workers on different shifts or workers from other companies. Many migrant workers opt to live in private homes in which one or two people share a room.When asked about accusations it was discriminating against its migrant workers, she said: “ASE will do our best to follow the regulation. We are working under a lot of pressure and policies which may sound draconian and unfair but we appeal to our colleagues to abide by the regulations until the case numbers have come down. We appeal to their understanding. The rules are tight for a reason.”She said the company was not in breach of any rules, and was pulling people back to dorms “to protect them from further exposure outside, as well as to prevent cross-infections”. She said the company was also arranging other accommodation, including nearby university hostel rooms, aiming to have a maximum of four people per room.Similar restrictions on dorm-living migrant workers have been ordered by the Miaoli county government, prompting the health and welfare minister, Chen Chih-shung, to “remind” local authorities they can only implement measures in line with level 3 restrictions, which permit freedom of movement.
    The Guardian spoke to dozens of workers who fear that speaking out could see them fired or sent home. They stressed they had no issue with the job or the pandemic safety measures on the factory floor but they believed the accommodation order put them all in far greater danger than if they stayed in their own homes and practised social distancing. (...)
    The spokeswoman for ASE said the company had also increased cleaning and disinfection of the dorms, implemented social distancing measures, and was providing in-house counselling for distressed employees and financial incentives to not break rules “as a gesture of support”. Taiwan’s migrant worker population is considered vulnerable and unlikely to speak up against employers, according to rights groups, who also note weak labour laws in Taiwan.The situation is drawing comparisons to Singapore in early 2020, when officials were accused of overlooking migrant dormitories as part of their otherwise lauded pandemic response, leading to massive outbreaks among workers. “We know from Singapore’s situation that migrant workers who are confined to their dorms and not allowed to leave also face psychological adjustment issues, and some of them were known to have taken their lives in Singapore,” said Roy Ngerg, a Taipei-based writer covering human rights and labor issues. He said Taiwan had ample warning of the dangers. Lennon Ying-dah Wong, director of migrant worker policies at Taoyuan labor organisation Serve the People Association, said the decision to send workers back to dorms was “very questionable”. “The Covid-19 virus won’t be controlled merely by locking the migrant workers inside the factory.” Wong said.“It’s totally unfair and unjustifiable to continue this double standard for migrant and Taiwanese workers in the factory.”The ASEspokeswoman said the company was working closely with government to protect all employees “regardless of nationalities”.
    “We have already strengthened precautionary measures to ensure their safety and are following strict directives from the Taiwan health and labor ministry,” she said.“ASE is committed to international standards … that governs employee welfare and safeguards their rights. Our customers conduct audits at our sites on a regular basis, and we have always been transparent with our policies and conduct.”

    #Covid-19#migrant#migration#taiwan#singapour#sante#discrimination#vulnerabilite#travailleurmigrant#dortoir#santepublique

  • HCR - L’hiver dans l’hémisphère sud accroît les défis pour les réfugiés et les migrants vénézuéliens
    https://www.unhcr.org/fr/news/stories/2021/6/60c21b9ea/lhiver-lhemisphere-sud-accroit-defis-refugies-migrants-venezueliens.html

    L’hiver dans l’hémisphère sud accroît les défis pour les réfugiés et les migrants vénézuéliens. Dans la région méridionale de l’Amérique du Sud, la chute des températures entraîne des difficultés supplémentaires pour les sans-abris, et s’ajoutent à la pauvreté engendrée par la pandémie de coronavirus.Le froid ne ressemble en rien à ce que Wendy* avait pu expérimenter auparavant. Cette grand-mère de 52 ans et sa famille vivent dans la rue à Santiago, la capitale chilienne, après avoir fui leur pays d’origine, le Venezuela, un pays tropical où la température descend rarement en dessous de 20°C.Mais depuis qu’ils ont fui vers la nation la plus méridionale de l’Amérique du Sud, la famille a dû faire face à des conditions hivernales pour la première fois. L’hiver imminent de l’hémisphère sud entraîne régulièrement des températures inférieures à zéro à Santiago, et Wendy et sa famille s’inquiètent de la manière dont ils vont se protéger des éléments au cours des prochains mois. Wendy et sa famille ne sont pas les seuls dans ce cas. Parmi les plus de cinq millions de Vénézuéliens qui ont fui les pénuries généralisées de nourriture et de médicaments et l’insécurité croissante dans leur pays, beaucoup ont trouvé refuge dans des pays andins comme la Colombie et le Pérou, ainsi qu’en Argentine et au Chili, au sud de l’Amérique du Sud, où le froid peut être mordant. L’arrivée de l’hiver dans l’hémisphère sud menace d’aggraver les effets dévastateurs de la pandémie de Covid-19, qui a particulièrement touché l’Amérique latine et continue de sévir dans une grande partie de la région. La combinaison de la pandémie de Covid-19 et du climat hivernal constitue une menace directe pour les réfugiés et les migrants vénézuéliens dans de nombreuses régions d’Amérique du Sud. (...)
    « En Équateur, le froid était vraiment intense. Mon enfant a commencé à faire de l’hypothermie et à vomir à cause du froid », se souvient cette mère de 20 ans, qui a voyagé avec son fils de 2 ans, son frère, sa mère et le compagnon de cette dernière, bravant les fermetures de frontières liées à la pandémie de Covid-19 à certains endroits. La famille a dû faire face à des températures encore plus froides à son arrivée dans la ville frontalière chilienne de Colchane. « La nuit, le froid était extrême au point que les draps étaient couverts de glace. »Après plus de deux semaines à Colchane, où ils ont dormi dans la rue ou dans des stations-service, se serrant les uns contre les autres pour se réchauffer, la famille a réussi à rassembler suffisamment d’argent pour acheter des billets de bus pour le voyage de plus de 2100 kilomètres vers Santiago.Mais le fait d’arriver enfin à destination n’a pas amélioré leur situation. Souvent, ils n’ont pas d’autre choix que de dormir dans la rue. Ils se gagnent un peu d’argent en vendant des bonbons aux passants mais, la plupart du temps, ils ne parviennent pas à en vendre suffisamment pour se payer une chambre d’hôtel pour la nuit. De plus, être sans-abri a des coûts cachés : la famille doit payer pour utiliser une salle de bain et pour que quelqu’un surveille leurs maigres possessions pendant qu’ils vendent leurs produits.Dans toute la région, le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, redouble d’efforts pour aider les Vénézuéliens à lutter contre les conditions hivernales. Au Chili, où vivent environ 460 000 réfugiés et migrants vénézuéliens, le HCR distribue des kits d’équipement contre les conditions hivernales et des couvertures thermiques, ainsi qu’une aide en espèces et des bons électroniques pour que les personnes dans le besoin puissent acheter des appareils de chauffage, du carburant et des vêtements d’hiver.Des kits d’équipement contre les conditions hivernales seront également distribués en Argentine, en Bolivie et en Uruguay. Au Pérou, où l’hiver est arrivé plus tôt que prévu cette année, affectant des villes de haute altitude comme Cuzco et Arequipa avec plus de 15 centimètres de neige, le HCR travaille avec des équipes de volontaires vénézuéliens pour venir en aide aux plus vulnérables, y compris les communautés indigènes péruviennes.Alors que la plupart du Brésil est un pays tropical - avec des parties de la région amazonienne récemment touchées par des inondations historiques - le sud du pays peut devenir très froid en hiver. Le HCR fait son possible pour collecter des fonds et distribuer des vêtements chauds aux réfugiés et migrants vénézuéliens dans cette région.

    #Covid-19#migrant#migration#chili#venezuela#argentine#bolivie#perou#uruguay#sante#vulnerabilite#HCR

  • A Paris, l’hôpital Robert-Debré veut « réparer » les mineurs isolés
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/06/04/a-paris-l-hopital-robert-debre-veut-reparer-les-mineurs-isoles_6082766_3224.

    A Paris, l’hôpital Robert-Debré veut « réparer » les mineurs isolés
    Par Juliette Bénézit et Zineb Dryef
    Alors que le nombre de mineurs isolés, souvent étrangers, ne cesse de croître dans la capitale, ce centre pédiatrique du 19e arrondissement développe une stratégie de suivi et d’aide pour tenter de les soustraire à l’emprise des réseaux de drogue et de prostitution.Il y a d’abord eu le premier. A l’été 2016. Un tout petit. Overdose. Et un deuxième, un troisième… Puis ils se sont mis à affluer par dizaines aux urgences de l’hôpital parisien Robert-Debré, le plus grand centre pédiatrique d’Ile-de-France. Des étrangers de moins de 18 ans, venus seuls en France et désignés par l’administration sous l’acronyme MNA, « mineur non accompagné », ramassés dans les quartiers alentour par des pompiers, inconscients ou blessés. Luigi Titomanlio, le responsable des urgences, se souvient de leur état à leur arrivée : « poly-intoxiqués », « comateux » et parfois « très agressifs ».
    Confrontés à cette situation, les urgentistes sollicitent l’aide de leurs collègues pédopsychiatres. Leur chef, le professeur Richard Delorme, décide alors de laisser carte blanche, en interne, à l’équipe spécialisée en addictologie pour les enfants et les adolescents. « Il a fallu imaginer une nouvelle façon de les prendre en charge », raconte la psychiatre Emmanuelle Peyret, chef de cette unité. Celle-ci découvre « des enfants rendus à l’état sauvage, qui se défoncent pour supporter l’insupportable » et n’ont plus confiance en personne.
    Un éducateur, François-Henry Guillot, est mobilisé, ainsi qu’une interne en pédiatrie, Marie Parreillet. Avec la docteure Peyret, ils deviennent les principaux interlocuteurs de ces quelque 200 patients, âgés de 9 à 18 ans – parfois davantage. « Ils se déclarent mineurs, on les prend en charge comme des mineurs, rappelle Marie Parreillet. Notre mission, c’est de réparer ces enfants, pas de trancher sur leur âge. »
    Ce travail de longue haleine, qui confine parfois à la mission impossible, les confronte aux réalités du monde des MNA. Mi-mars, l’un d’eux a perdu connaissance en pleine rue ; il avait avalé six comprimés de Lyrica, un puissant antidouleur. D’après ses papiers, il avait 15 ans. M. Guillot lui en donne quatre de moins. « Il était tout petit », décrit-il. Dans un accès de violence, il a dû être attaché. Il a refusé de parler aux soignants avant d’admettre, du bout des lèvres, habiter « chez un mec à La Chapelle ».
    En décembre 2020, un autre jeune, confié à l’aide sociale à l’enfance (ASE) des Yvelines, avait lui aussi été transporté aux urgences de Robert-Debré. Son corps était couvert de plaies à vif, et d’autres, plus anciennes. Ce soir-là, François-Henry Guillot lui a rendu visite dans sa chambre. « Il suçait son pouce en regardant Gulli », se souvient l’éducateur. Puis il a fugué. Personne n’a retrouvé sa trace.
    Lina, Algérienne, a 15 ans. Orientée vers cet hôpital par l’association France terre d’asile après avoir été renvoyée d’un foyer, cette ado toute menue a été signalée comme victime potentielle d’un réseau de prostitution. La première fois que nous la rencontrons, au mois de février, elle parle de se soigner et de retourner à l’école. Mais, deux semaines plus tard, quand elle revient à l’hôpital, elle présente des traces de scarification sur les avant-bras et des brûlures de cigarettes sur les mains.
    La semaine suivante, la voici de nouveau à Robert-Debré, les cheveux lissés, le visage maquillé, mais de mauvaise humeur. Ses jambes tremblent, elle triture les cordelettes de sa doudoune. Les deux soignants s’inquiètent : elle semble en manque. Depuis quelques semaines pourtant, elle paraissait sevrée du Rivotril, un antiépileptique qui, consommé à hautes doses, désinhibe ces jeunes.« J’en reprends parce que je n’arrive plus à dormir », commence-t-elle. Mais, si elle en a, cela suppose qu’elle est retournée en acheter à la sauvette du côté de Barbès. « Pourquoi tu ne prends pas ton Lyrica ? », l’interrogent les soignants.Pour ces jeunes dépendants, l’une des méthodes de sevrage proposée est de leur prescrire du Lyrica en réduisant les doses au fur et à mesure. « L’idée est de se substituer à leur dealeur et de les ramener petit à petit vers le droit commun », détaille la docteure Peyret. Certains tentent bien d’arracher aux soignants des ordonnances pour du Rivotril, mais leur réponse est ferme : c’est non. Car la priorité est précisément de les faire décrocher définitivement de ce produit, plus dangereux que le Lyrica.Lina, malgré son ordonnance, n’a pas réussi à obtenir son anxiolytique : « La pharmacienne ne veut pas m’en vendre ! » Les soignants ont vérifié auprès de la pharmacienne en question : le produit était en rupture de stock. Une catastrophe pour ces ados qui pourraient être tentés de s’en procurer dans la rue. Ce jour-là, il a fallu plus d’une heure pour convaincre Lina de ne pas retourner à Barbès.
    A Robert-Debré, les consultations s’enchaînent. Hicham, d’origine algérienne, vient ici depuis septembre 2020, lui aussi pour une surconsommation de médicaments. Il est logé par l’ASE dans un hôtel du 17e arrondissement. « Tu te sens triste ? », lui demande François-Henry Guillot. « Comment vous le savez ? », répond en souriant l’adolescent. D’après les médecins, ces patients très particuliers sont tous atteints de stress post-traumatique sévère, lié à l’exil et à leur vie dans la rue.
    « Créer une alliance »
    Quand il est appelé dans leurs chambres par les urgentistes pour tenter d’établir un dialogue, l’éducateur répète les mêmes gestes : baisser la lumière, se présenter, parler à voix basse, en utilisant Google Translate pour parvenir à communiquer avec eux et surtout s’agenouiller. « Je ne dois pas être en surplomb, même physiquement. » Il insiste : « On les regarde comme des enfants victimes, pas comme des délinquants. Et ce n’est pas une posture naïve : c’est le seul moyen de les garder. » Car tous ces soins sont dispensés en ambulatoire : le jeune, une fois sorti des urgences, n’est pas hospitalisé, mais il a des rendez-vous réguliers avec l’« addicto ».
    Pour les faire revenir, les soignants improvisent beaucoup. Avant le Covid-19, il leur arrivait de les emmener boire un café ou un thé en face de l’hôpital. « Même ceux qui finissent leurs joints dans la salle d’attente, on ne les vire pas. On leur demande de fumer dehors », décrit Marie Parreillet. Une fois, François-Henry Guillot a offert un pot de sauce pimentée à Yedo, un petit Ivoirien qui jugeait la cuisine française trop fade. « C’était un moyen de le faire parler de ce qu’il mangeait là-bas, donc de sa vie. » Et Yedo a parlé. « On sort du cadre, c’est évident, mais l’approche classique ne fonctionne pas avec eux », poursuit François-Henry Guillot.L’enjeu : réussir à « créer une alliance » et à faire de ce lieu un espace de répit. Ainsi, ils reviendront et se livreront peu à peu. Tout cela, les équipes de l’unité « addicto » l’ont appris sur le tas, puis en échangeant avec les acteurs institutionnels qui aiguillent ces jeunes vers elles : la protection judiciaire de la jeunesse, le secteur éducatif auprès des mineurs non accompagnés, la section des mineurs du parquet de Paris et les associations de terrain (Hors la rue, CASP, France terre d’asile…).Depuis deux ans, tous les quinze jours, tous se retrouvent à la mairie du 18e arrondissement pour des réunions consacrées aux « mineurs en errance ». Une convention, signée le 13 janvier, a consacré ce partenariat de la Ville avec l’hôpital. « L’idée est de rendre nos outils reproductibles dans les hôpitaux de l’AP-HP [Assistance publique-Hôpitaux de Paris] confrontés aux mêmes difficultés », précise François-Henry Guillot.L’une des principales est celle des fugues depuis les urgences. Trois ans après, tout le service parle encore de ce gamin de 13 ans qui s’est extubé avant de s’enfuir, pieds nus et en pyjama. Quand ils disparaissent ainsi, l’hôpital informe systématiquement le parquet, car il y a suspicion de traite des êtres humains. Ils en sont convaincus : ces mineurs sont pris dans des réseaux de trafic de drogue et/ou de prostitution. « A 13 ans, on ne deale pas de sa propre initiative, explique François-Henry Guillot. A 13 ans, on n’a pas de relations sexuelles avec un majeur qui vous héberge par hasard. Il y a des regards et des silences qui ne trompent pas. Et il y a ce qu’ils finissent par raconter. »L’un des outils mis en place par l’équipe, « la procédure d’urgence vitale sanitaire », est né du cas d’un garçon de 14 ans qui, après s’être enfui des urgences orthopédiques, est revenu deux jours après avec la jambe hypertrophiée et une forte fièvre. Les médecins lui ont dit que sans une opération et une hospitalisation d’au moins trois jours il risquait de perdre sa jambe, voire de mourir. Dans sa chambre, il s’impatientait, fumait cigarette sur cigarette : pas le temps de rester là, trop de choses à faire. « Et il est parti, poursuit M. Guillot. Ça a sidéré tout le monde. C’est là qu’on a pensé à l’alerte sanitaire avec la Mairie de Paris, les associations et le parquet. » Désormais, quand un patient fugue ainsi, une alerte est diffusée dans tous les hôpitaux, commissariats et associations parisiennes. L’ado qui risquait de perdre sa jambe a été récupéré à temps par la police et opéré avec succès.
    (...)Même si l’activité est difficile, chronophage et intense – les jeunes appellent à toute heure, ne reviennent pas ou se trompent de jour de rendez-vous –, ces soignants ne feraient rien d’autre au monde. Ils sont très heureux de la nouvelle vie d’Omar, d’Iyad, qui entame un CAP cuisine, de la petite Lina, presque sevrée au Lyrica et qui a compris qu’il lui fallait quitter Paris. Et de celle de tous les autres. Ils disent : « Ces gamins sont notre avenir. »

    #Covid-19#migrant#migration#france#paris#sante#MNA#pediatrie#urgence#pedopsychiatrie#association#violence#vulnerabilite

  • La route de l’incertitude : la dévastation règne sur les routes du Yémen | The Storyteller
    https://storyteller.iom.int/fr/stories/la-route-de-lincertitude-la-devastation-regne-sur-les-routes-du-yem

    Le chemin de l’incertitude : la dévastation règne sur les routes du Yémen
    Laḩij, Yémen - Il s’assied sur le lit, regardant par la fenêtre tout en soulevant lentement sa jambe du sol pour la poser sur le matelas en caoutchouc. Sa jambe semble plus lourde qu’il ne l’imagine, mais il finit par y arriver. A mesure que les gens entrent dans la pièce, il regarde la porte sans réaction, clignant des yeux avec fatigue tout en prenant des respirations superficielles. Il n’a que la peau sur les os et est en souffrance.
    Cela faisait des mois que son corps n’avait pas touché un matelas. Les passeurs ne lui auraient jamais permis un confort aussi simple. En sécurité à l’hôpital de Laḩij, où il reçoit des soins grâce au soutien de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et du Service à l’aide humanitaire de l’UE, tout ce qui lui est rassurant et familier se trouve encore à un millier de kilomètres et à l’autre bout du monde. Pourtant, les souvenirs des horreurs récentes - des mois de violence et de famine forcée aux mains de gangs criminels - étaient toujours présents dans son esprit.
    Le voyage de Mohammed* a commencé en Éthiopie avec l’ambition de mettre fin à la pauvreté de sa famille depuis des générations. Il ne s’attendait pas à ce que cette aspiration le mène à une expérience de mort imminente et à des milliers de dollars gaspillés.Lorsque Mohammed est arrivé, son état était préoccupant mais il commence à se rétablir.
    Comme des centaines de milliers d’autres migrants de la Corne de l’Afrique ces dernières années, Mohammed tentait de rejoindre le Royaume d’Arabie saoudite. Les personnes qui empruntent cet itinéraire n’espèrent généralement rien de plus que de parvenir à leur destination pour aider leur famille à prospérer en toute modestie. La plupart n’ont aucune idée des expériences qu’ils devront d’abord endurer ou du fait qu’ils pourraient ne jamais y arriver.
    Partant généralement d’Éthiopie en direction des côtes somaliennes ou djiboutiennes, les migrants sont confrontés à l’épuisement et à la déshydratation en cours de route, ce qui s’avère fatal pour un nombre inconnu de personnes. Ils traversent le golfe d’Aden, entassés dans les bateaux des passeurs ; certains succombent à l’asphyxie ou à la noyade. Une fois au Yémen, de nombreux migrants sont retenus par les passeurs pendant des jours, voire des mois. La plupart sont sauvagement battus tandis que leurs familles sont contraintes de payer une rançon.« Un jour, un passeur est venu dans le champ où mon ami et moi travaillions. Il nous a dit qu’il pouvait nous emmener en Arabie saoudite pour trouver du travail et qu’en un an nous serions riches et pourrions construire des villas pour nos familles », raconte Ibrahim*, un Éthiopien de 20 ans qui, comme Mohammed, a cru aux mensonges des passeurs. Il a laissé l’exploitation familiale d’oignons - ainsi que son innocence - en Ethiopie.
    Au point d’accueil pour migrants de l’OIM à Aden, Mahmoud gare la camionnette de la clinique mobile près de l’entrée, permettant à son collègue, le Dr. Yasser, de charger plus facilement les fournitures médicales nécessaires à leur travail éreintant de la journée. « Nous commençons tôt chaque matin avec la même ambition de soigner les migrants vulnérables et de les aider à retrouver une vie digne », explique le Dr. Yasser, chef d’équipe. Il dirige un dispensaire d’urgence pour les migrants récemment arrivés de Djibouti sur la côte, près de Ras Al Arah, à Laḩij. L’équipe mobile fait quatre heures de route dans des conditions climatiques difficiles, sous une chaleur écrasante, ou dans des tempêtes de sable, pour atteindre ses patients épuisés. Sur ce long trajet, ils craignent les accidents ou les criminels, mais ils sont toujours déterminés à atteindre leur destination.
    « C’est un sentiment magnifique de sauver une vie vulnérable - les migrants ont droit aux soins de santé comme nous tous. Quand je pense à l’épidémie de choléra ici au Yémen, il nous est arrivé de n’avoir que quelques minutes pour sauver une vie », a ajouté le Dr. Yasser.Après avoir quitté l’exploitation familiale, Ibrahim s’est rendu au Yémen et est devenu l’un des patients du Dr. Yasser.« Nous avons marché pendant de nombreux jours. Des gens sont morts en chemin après avoir bu de l’eau insalubre ; j’ai enterré six personnes. À Djibouti, ils nous ont entassés à 250 dans un camion. Ceux qui sont morts ont été jetés dehors sans aucune pitié », a expliqué Ibrahim, les larmes aux yeux.Puis Ibrahim a été entassé dans un petit bateau. Lorsqu’ils sont arrivés près de la côte yéménite, les passeurs l’ont forcé à nager dans une mer déchaînée. Lorsqu’il a atteint le rivage, il avait urgemment besoin de soins médicaux. Le Dr. Yasser et ses collègues ont veillé à ce qu’il reçoive de l’aide.
    Depuis le début de la pandémie de COVID-19, les arrivées de migrants au Yémen ont diminué. Cependant, plus de 32 000 migrants sont restés bloqués dans le pays. Certains d’entre eux ont été placés en détention, d’autres sont retenus par des passeurs. L’équipe mobile rencontre de plus en plus de migrants blessés qui ont été détenus par des passeurs pendant de longues périodes. Un migrant a raconté à l’équipe médicale mobile son expérience avec les passeurs : « au Yémen, les passeurs nous ont emmenés de force. Dans le parc de rétention, nous pouvions voir que les corps des gens étaient ensanglantés par la torture. Ils ont commencé à nous frapper et nous ont fait appeler nos familles en leur demandant d’envoyer 1 500 dollars. J’ai appelé ma famille et le lendemain, ils ont envoyé 300 dollars. C’était tout ce qu’ils pouvaient se permettre. »« Les passeurs avaient l’habitude de nous suspendre par une jambe, et de nous battre à tour de rôle. Même les femmes et les filles étaient battues. Une fille a été violée par sept hommes. Comme ma famille n’a d’abord envoyé que 300 dollars, j’ai dû rester là pendant des semaines jusqu’à ce qu’elle envoie les 1 200 dollars supplémentaires », ajoute le migrant. Et dans le cas d’Ibrahim, sa famille a été contrainte de vendre son exploitation d’oignons pour assurer la libération de son fils.La plupart des migrants ne reçoivent pas les soins médicaux dont ils ont besoin après avoir souffert aux mains des cruels passeurs. Ceux qui sont soignés par les équipes médicales de l’OIM ont de la chance. Les migrants bénéficient de séances de sensibilisation à la santé, d’un soutien en matière de santé mentale et de soutien psychosocial, d’une orientation vers des établissements de santé proches, ainsi que de nourriture, d’eau et d’autres articles de secours essentiels.
    (...) Une fois en voie de guérison, Mohammed a été amené dans la famille d’accueil de l’OIM à Aden pour se remettre confortablement avec d’autres migrants vulnérables. Il retournera probablement en Ethiopie lorsqu’il sera suffisamment rétabli. Comme beaucoup d’autres, le rêve que lui ont vendu les passeurs d’un voyage et d’une vie faciles en Afrique du Sud était loin d’être une réalité.

    #Covid-19#migrant#migration#yemen#djibouti##ethiopie#OIM#sante#pandemie#vulnerabilite#violence#transit#frontiere

  • Judith Butler : « Certains pensent être plus dignes d’être pleurés que d’autres »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/05/21/judith-butler-certains-pensent-etre-plus-dignes-d-etre-pleures-que-d-autres_

    [...] dans certaines conditions, vivre est pire que mourir. On peut envisager la #vie comme une persistance de l’organisme, mais cette « persistance » est la condition minimale de la vie humaine ; il ne s’agit pas d’un mouvement délibéré ou même volontaire.

    En effet, certaines dimensions importantes de la vie, de la poursuite de la vie, sont involontaires, et peuvent même apparaître, à l’esprit conscient, comme un affront, voire une curiosité. Quand une personne est traitée comme une chose morte, une chose morte néanmoins vivante, on peut penser qu’il vaut mieux être mort plutôt que de continuer à vivre ainsi. Il est intéressant de constater que, dans certaines conditions extrêmes d’assujettissement, la #mort n’apparaît pas toujours comme une issue. Les individus asservis peuvent trouver ou non une issue, mais continuer à vivre peut devenir une forme de résistance, une façon de défier « l’état de mort » qui leur a été imposé. Ou alors continuer à vivre peut devenir une double peine.

    #paywall

  • Le nombre de déplacés internes, dus aux conflits et au climat, atteint des records
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/05/20/le-nombre-de-deplaces-internes-dus-aux-conflits-et-au-climat-atteint-des-rec

    Le nombre de déplacés internes, dus aux conflits et au climat, atteint des records. A la fin 2020, 55 millions de personnes vivaient en exil dans leur propre pays, un record. Près de 41 millions de nouveaux déplacements internes ont été enregistrés l’an dernier, dont les trois quarts en raison de catastrophes environnementales. Elles ont quitté leur foyer et leurs terres pour fuir des guerres, des tempêtes, des épisodes de sécheresse ou de violentes moussons. A la fin 2020, 55 millions de personnes vivaient en exil dans leur propre pays, un record, alerte l’Observatoire des situations de déplacement interne (IDMC), dans son bilan annuel publié jeudi 20 mai. Parmi ces populations, 48 millions de personnes ont été poussées au départ en raison de conflits et de violences, et 7 millions du fait de catastrophes environnementales – un chiffre probablement sous-estimé.
    Cette structure basée à Genève, qui dépend du Conseil norvégien pour les réfugiés, comptabilise également le nombre de nouveaux déplacements internes intervenus dans l’année, qui peuvent concerner plusieurs fois les mêmes personnes, dont certaines finissent par rentrer chez elles. L’an dernier, près de 41 millions de nouveaux déplacements ont été enregistrés dans 149 pays, soit le chiffre le plus élevé depuis dix ans (+ 20 % par rapport à 2019). Les trois quarts des départs (31 millions) sont dus à des catastrophes environnementales.« Ces nouveaux chiffres sont choquants. La hausse, année après année, du nombre de personnes déplacées montre que l’on ne trouve pas de solutions pour ces gens », regrette Alexandra Bilak, la directrice de l’IDMC. Elle note que les déplacés internes ne suscitent pas la même attention politique que les réfugiés, deux fois moins nombreux. Pourtant, rappelle-t-elle, ces déplacements entraînent « des chocs répétés sur des populations souvent précaires, des déracinements, des traumatismes, des vies brisées ». La pandémie de Covid-19 n’a pas forcément augmenté le nombre de personnes déplacées, mais elle a accru leur vulnérabilité et leur insécurité alimentaire. « Moins de personnes ont cherché des abris d’urgence après des catastrophes, par peur d’être contaminées », ajoute Alexandra Bilak.

    #Covid-19#migrant#migration#sante#vulnerabilite#personnedeplacee#migrantinterne#deracinement#exil#traumatisme#santementale#conflit#environnement#statistiques

  • 87 millions de dollars sont nécessaires pour soutenir l’accès équitable au vaccin et atténuer les effets de la COVID-19 en Afrique de l’Est et dans la Corne de l’Afrique | Organisation internationale pour les migrations
    https://www.iom.int/fr/news/87-millions-de-dollars-sont-necessaires-pour-soutenir-lacces-equitable-au-vacci
    https://www.iom.int/sites/default/files/styles/highlights/public/press_release/media/ok_faces_pixelated_iom_team_is_providing_medical_assistance_for_migrants_arrivi

    87 millions de dollars sont nécessaires pour soutenir l’accès équitable au vaccin et atténuer les effets de la COVID-19 en Afrique de l’Est et dans la Corne de l’Afrique. Nairobi - La pandémie de COVID-19 a fortement affecté la vie de milliers de migrants, de déplacés internes et de communautés d’accueil en Afrique de l’Est et dans la Corne de l’Afrique, rendant vulnérables de nombreuses personnes, communautés et économies, qui ont besoin d’un soutien et d’une protection supplémentaires.
    Les restrictions de circulation et les mesures induites par la COVID-19 ont un impact direct sur la vie quotidienne des déplacés internes, des réfugiés et des communautés d’accueil, en particulier dans les pays où de nombreuses personnes dépendent des envois de fonds.L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) recherche environ 87 millions de dollars pour soutenir les activités vitales de réponse et de relèvement dans l’Est et la Corne de l’Afrique.Les fonds sollicités dans le cadre du Plan stratégique de réponse et de relèvement à la COVID-19 2021 pour l’Afrique de l’Est et la Corne de l’Afrique garantiront la poursuite et l’intensification des services essentiels de santé et autres. Les fonds permettront à l’OIM d’atténuer les effets à long terme de la pandémie et d’éclairer les efforts de réponse et de relèvement en suivant l’impact de la COVID-19 sur la mobilité humaine, et en renforçant la prise de décision basée sur des preuves.
    L’OIM continuera également à plaider pour un accès équitable à la vaccination contre la COVID-19 pour les populations vulnérables, notamment les migrants, les déplacés internes et les communautés touchées.« Alors même que les pays commencent à déployer des programmes de vaccination pour enrayer la pandémie, les migrants et autres groupes vulnérables risquent d’être laissés de côté », a déclaré Mohammed Abdiker, Directeur régional de l’OIM pour l’Afrique de l’Est et la Corne de l’Afrique.« Les migrants demeurent parmi les plus vulnérables à la perte de possibilités économiques, à l’expulsion et à l’absence de domicile, ainsi qu’à la stigmatisation et à l’exclusion des services essentiels. »
    Dans toute la région, les moyens de subsistance ont été perturbés et l’accès aux soins de santé reste limité. De nombreuses communautés accueillant des déplacés internes n’investissent pas suffisamment dans la santé, l’eau et l’assainissement. Elles vivent souvent dans des zones surpeuplées avec un accès limité à des abris et ressources adéquats et à des informations fiables.La région comprend également des pays qui subissent des crises humanitaires complexes et des conflits prolongés qui ont été aggravés par la pandémie.L’OIM travaillera avec les gouvernements et les partenaires pour soutenir l’inclusion des migrants dans la planification du relèvement et du développement, ainsi que dans les mesures de relèvement socioéconomique à moyen et long terme.Le Plan de réponse stratégique contre la COVID-19 est aligné sur le Plan stratégique mondial de réponse et de relèvement de l’OIM.

    #Covid-19#migrant#migration#sante#OIM#inclusion#vaccination#personnedeplacee#refugie#conflit#humanitaire#vulnerabilite

  • La #naturalisation comme #dépolitisation de la pandémie - Perspectives Printanières, par @twoinou_
    https://perspectives-printanieres.info/index.php/2021/04/27/catastrophisme-pandemique

    Un premier principe d’une approche sanitaire raisonnée de la #pandémie réside dans la possibilité de reconnaître que l’expertise du conseil scientifique – et plus généralement du corps scientifique spécialisé (qui n’inclut pas que les médecins et épidémiologistes) – est vitale. Cette reconnaissance n’est pas possible en régime catastrophiste, car le virus est considéré comme inévitablement meurtrier, délégitimant le fait de tout faire pour sauver des vies. Le #catastrophisme pandémique est ainsi #criminel car il alimente l’idée que l’« empirisme zéro » invalide toutes les conclusions scientifiques immédiates en matière infectiologique ou épidémiologique62.
    Second principe : la raison sanitaire n’ancre pas dans la population l’idée d’une mise en balance des générations : les vulnérabilités de chacun·e à l’instant T sont reconnues et appréhendées. L’attention est ainsi portée sur la position sociale des personnes (genre, race, classe mais aussi handicap), plutôt que sur leur seul âge. Ce principe n’est d’ailleurs pas valable qu’en temps de pandémie, puisque la #vulnérabilité est une condition continue et non événementielle – dans cette optique, l’auteur de ces lignes vous invite à signer la pétition en cours pour la déconjugalisation de l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH).
    Un troisième principe de raison sanitaire pour gérer la pandémie réside dans la maximisation des capacités hospitalières : celle-ci permet de faire disparaître le tri qu’est obligé de pratiquer le personnel médical lorsqu’il manque de lits. Maximiser les capacités des services de #santé permet aussi d’en réduire la surcharge, dont le poids des dispositifs managériaux sur le traitement des patients – la résorption de la nécessité managériale ne permet toutefois pas d’affirmer que les biais racistes du corps médical se réduiront, car ceux-ci ne résultent pas (ou pas seulement) d’une telle gestion des capacités de soin. Plus généralement, une raison sanitaire primant sur le nouveau #managérialisme hospitalier redonnerait aux services de santé leur destination publique essentielle.
    Le déploiement de moyens exceptionnels permettant d’anticiper la catastrophe constitue un quatrième principe63 de l’idée de raison sanitaire. L’ouverture des brevets vaccinaux pour les produire en masse, sans dépendre du bon vouloir de groupes industriels mettant en balance leurs intérêts économiques et la santé des populations64. Déployer de tels moyens exceptionnels face à la catastrophe, c’est refuser la stratégie catastrophiste d’attente et de réaction face aux impacts variés de la pandémie.

  • Deadly shipwreck off Venezuela underscores need for safe migration pathways, protection | | UN News
    https://news.un.org/en/story/2021/04/1090582

    Deadly shipwreck off Venezuela underscores need for safe migration pathways, protection. The latest shipwreck in the Caribbean has highlighted the need for safe migration pathways, particularly in the COVID-19 era when many borders remain closed, two UN agencies said on Monday.
    The International Organization for Migration (IOM) and the UN refugee agency, UNHCR, expressed deep sadness over the deaths of two people after a boat capsized off the coast of Venezuela last Thursday while heading towards Trinidad and Tobago. At least 24 people were on board, according to local authorities. While commercial Venezuelan vessels rescued seven people, operations are ongoing to find survivors among the 15 others who remain unaccounted for.
    “The waters of the Caribbean Sea continue to claim the lives of Venezuelans”, said Eduardo Stein, Joint Special Representative of UNHCR and IOM for Venezuelan Refugees and Migrants. “As the conditions in the country continue to deteriorate – all worsened by the COVID-19 pandemic – people continue to undertake life-threatening journeys.” There are over five million Venezuelan refugees and migrants around the world, and it is estimated that 200,000 are being hosted in the Caribbean.
    The tragedy is the latest of several incidents involving the capsizing of boats carrying Venezuelan refugees and migrants towards Caribbean islands. The most recent was reported near the Venezuelan city of Guiria in December 2020. With land and maritime borders still closed to limit coronavirus transmission, the UN agencies said such journeys are taking place along irregular routes, thus heightening the danger as well as health and protection risks. “Shipwrecks, tragic deaths at border crossings and further suffering are avoidable, but only if immediate and concerted international action is mobilized to find pragmatic solutions that put saving lives and protecting human rights at the forefront of any response”, Mr Stein said. “The establishment of regular and safe pathways, including through humanitarian visas and family reunification, as well as the implementation of protection-sensitive entry systems and adequate reception mechanisms, can prevent the use of irregular routes, smuggling and trafficking.”
    The UN agencies are co-leaders of a platform that coordinates the work of at least 24 partners and governments across the Caribbean to meet the needs of refugees and migrants from Venezuela in the sub-region.

    #Covid-19#migration#migrant#venezuela#trinidadtobago#caraibes#sante#refugie#frontiere#pandemie#vulnerabilite

  • OIM/HCR : Des milliers de Vénézuéliens retrouvent espoir et dignité suite à leur relocalisation au Brésil | Organisation internationale pour les migrations
    https://www.iom.int/fr/news/oimhcr-des-milliers-de-venezueliens-retrouvent-espoir-et-dignite-suite-leur-rel
    https://www.iom.int/sites/default/files/styles/highlights/public/press_release/media/03-interiorizacao_rafael-zart_mds.jpg?itok=FYwh1xOO

    OIM/HCR : Des milliers de Vénézuéliens retrouvent espoir et dignité suite à leur relocalisation au Brésil. Plus de 50 000 Vénézuéliens ont déjà été relocalisés depuis l’Etat reculé de Roraima au nord du Brésil, vers 675 villes brésiliennes, grâce à une initiative modèle menée par les autorités brésiliennes.Depuis son lancement il y a trois ans, la stratégie de relocalisation a déjà permis d’aider près d’un Vénézuélien sur cinq dans le pays à améliorer significativement sa qualité de vie. Selon une enquête menée par le HCR auprès de 360 familles vénézuéliennes relocalisées, plus de 77 pour cent d’entre elles avaient trouvé un emploi dans les semaines qui ont suivi leur arrivée à destination, alors que seulement sept pour cent avaient auparavant une source de revenu à Roraima. Par conséquent, les familles ont indiqué que, dans les six à huit semaines suivant leur installation dans une nouvelle ville, leurs revenus avaient augmenté.Avant leur relocalisation, six personnes interrogées sur dix vivaient dans des abris temporaires et trois pour cent d’entre elles étaient sans abri. Quatre mois après la relocalisation, personne ne dormait plus dans la rue. La majorité d’entre elles louaient leurs logements, et seulement cinq pour cent vivaient dans des lieux d’hébergement temporaires. De plus, après avoir été relocalisées, toutes les familles avaient au moins un enfant scolarisé, contre seulement 65% d’entre elles avant leur transfert.La stratégie de relocalisation s’inscrit dans le cadre de l’opération Welcome (Operação Acolhida), menée par le gouvernement fédéral pour répondre à l’afflux de réfugiés et de migrants vénézuéliens au Brésil. Elle vise à réduire la pression portée sur les communautés frontalières vulnérables où arrivent les Vénézuéliens, et à favoriser l’intégration en aidant les réfugiés et les migrants à trouver de nouvelles opportunités d’emploi dans d’autres villes.
    « Grâce à sa détermination, le Brésil a trouvé des solutions à long terme pour répondre à la détresse des réfugiés et des migrants vénézuéliens, malgré le défi supplémentaire posé par la pandémie de Covid-19 », a déclaré Jose Egas, le représentant du HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, au Brésil. « La stratégie de relocalisation interne au sein du pays s’est avérée efficace pour accorder aux Vénézuéliens déracinés la chance d’un nouveau départ. Elle constitue une pratique exemplaire, tant au niveau de la région que pour le reste du monde. »Malgré la pandémie de Covid-19, les relocalisations n’ont pas cessé durant l’année passée. Depuis le début de la pandémie, plus de 1000 Vénézuéliens ont été relocalisés en toute sécurité chaque mois.« La réponse mise en œuvre par le gouvernement brésilien a permis d’aider efficacement des dizaines de milliers de Vénézuéliens à reconstruire leur vie au Brésil dans la dignité », a déclaré le chef de mission de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) au Brésil, Stéphane Rostiaux. « Nous avons franchi une étape importante dans le contexte d’une pandémie qui a bouleversé de manière inattendue la vie de nombreuses personnes. Nous devons continuer à travailler ensemble pour soutenir les personnes les plus vulnérables. »Toutes les personnes qui ont pris l’avion lors de leur transfert pour la relocalisation ont passé un test de dépistage du Covid-19, tandis que d’autres mesures ont été appliquées pour empêcher la propagation de la maladie.

    #Covid-19#migration#migrant#venezuela#bresil#sante#relocalisation#OIM#UNHCR#pandemie#vulnerabilite#crise

  • La surmortalité en France deux fois plus élevée chez les personnes nées à l’étranger - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/31611/la-surmortalite-en-france-deux-fois-plus-elevee-chez-les-personnes-nee

    Un rapport de l’Institut national des statistiques, Insee, met en lumière la surmortalité qui a été « 2,1 fois plus forte » chez les personnes nées à l’étranger que celles nées en France en 2020, notamment pendant la première vague de la pandémie de coronavirus. Les Africains et les Asiatiques sont particulièrement concernés.Les personnes nées à l’étranger ont connu en 2020, pendant la première vague de la pandémie de Covid-19, une surmortalité deux fois plus élevée que celles nées en France.
    Les décès sont d’ailleurs plus importants chez les personnes originaires d’Afrique, a révélé une enquête de l’Insee, publiée vendredi 16 avril. Si le nombre des morts a augmenté en moyenne de 9% l’an dernier par rapport à 2019 en France, avec 669 000 morts, celui des personnes étrangères a bondi de 17%, précise l’Institut national des statistiques."Pendant la première vague de la pandémie, la hausse des décès des personnes nées à l’étranger a ainsi été 2,1 fois plus forte en moyenne que celle des personnes nées en France", écrit l’Insee, fournissant un aperçu inédit de l’impact de la crise sanitaire sur cette population.
    Dans le détail, la surmortalité a surtout frappé les Maghrébins avec une hausse de 21% (40 100 décès). Les Africains venus d’autres pays (hors Maghreb) ont vu leur mortalité augmenter de 36 % (7 400 décès).L’Asie n’est pas non plus épargnée. Les patients d’origine asiatique ont aussi connu une forte surmortalité, avec un bond de 29% des décès (6 300), alors que ceux originaires d’Europe, d’Amérique ou d’Océanie ont enregistré une hausse de leur mortalité « proche de celle observée pour les personnes nées en France ».
    Si l’Insee affirme que son étude « ne permet pas d’expliquer la différence de surmortalité » entre ces différentes populations, elle relève toutefois que l’écart s’est surtout creusé aux mois de mars et avril 2020, lorsque la situation épidémique a conduit au premier confinement.Sur ces deux mois précis, « toutes causes confondues, les décès de personnes nées à l’étranger ont augmenté de 49% » par rapport à la même période de 2019, contre 23% chez celles nées en France.En particulier, les données de l’Insee révèlent que pendant ces deux mois, la surmortalité a culminé à 55% chez les Maghrébins, 117% chez le reste des Africains et 92% chez les Asiatiques.
    Le ratio de la surmortalité des étrangers « est plus modéré pour la deuxième vague (1,7 contre 2,1), même s’il demeure élevé », écrit encore l’organe de statistique.
    Ces données factuelles viennent conforter l’idée, appuyées par certaines enquêtes publiées ces derniers mois par des associations, que les migrants les plus précaires ont connu une surexposition au virus.Ainsi, une étude menée par Médecins sans frontières (MSF) à l’été 2020, publiée en octobre, mettait en évidence une prévalence « énorme » chez ces personnes.Selon MSF, le taux de positivité au Covid-19 atteignait 50% dans les centres d’hébergement et 89% dans les foyers de travailleurs migrants en Île-de-France, essentiellement peuplés par des ressortissants africains. L’étude de l’Insee, elle aussi, met en évidence que « la hausse des décès a été particulièrement forte en Île-de-France », avec une augmentation de 93% des décès en mars-avril 2020, comparé à la même période de l’année précédente.

    #Covid-19#migrant#migration#france#sante#surmortalite#etranger#minorité#inegalite#systemesante#economie#vulnerabilite#travailleurmigrant#foyer

  • Réfugiés : contourner la #Croatie par le « #triangle » #Serbie - #Roumanie - #Hongrie

    Une nouvelle route migratoire s’est ouverte dans les Balkans : en Serbie, de plus en plus d’exilés tentent de contourner les barbelés barrant la #Hongrie en faisant un crochet par la Roumanie, avant d’espérer rejoindre les pays riches de l’Union européenne. Un chemin plus long et pas moins risqué, conséquence des politiques sécuritaires imposées par les 27.

    Il est 18h30, le jour commence à baisser sur la plaine de #Voïvodine. Un groupe d’une cinquantaine de jeunes hommes, sacs sur le dos et duvets en bandoulière, marche d’un pas décidé le long de la petite route de campagne qui relie les villages serbes de #Majdan et de #Rabe. Deux frontières de l’Union européenne (UE) se trouvent à quelques kilomètres de là : celle de la Hongrie, barrée depuis la fin 2015 d’une immense clôture barbelée, et celle de la Roumanie, moins surveillée pour le moment.

    Tous s’apprêtent à tenter le « #game », ce « jeu » qui consiste à échapper à la police et à pénétrer dans l’UE, en passant par « le triangle ». Le triangle, c’est cette nouvelle route migratoire à trois côtés qui permet de rejoindre la Hongrie, l’entrée de l’espace Schengen, depuis la Serbie, en faisant un crochet par la Roumanie. « Nous avons été contraints de prendre de nouvelles dispositions devant les signes clairs de l’augmentation du nombre de personnes traversant illégalement depuis la Serbie », explique #Frontex, l’Agence européenne de protection des frontières. Aujourd’hui, 87 de ses fonctionnaires patrouillent au côté de la police roumaine.

    Depuis l’automne 2020, le nombre de passages par cet itinéraire, plus long, est en effet en forte hausse. Les #statistiques des passages illégaux étant impossibles à tenir, l’indicateur le plus parlant reste l’analyse des demandes d’asiles, qui ont explosé en Roumanie l’année dernière, passant de 2626 à 6156, soit une hausse de 137%, avec un pic brutal à partir du mois d’octobre. Selon les chiffres de l’Inspectoratul General pentru Imigrări, les services d’immigrations roumains, 92% de ces demandeurs d’asile étaient entrés depuis la Serbie.

    “La Roumanie et la Hongrie, c’est mieux que la Croatie.”

    Beaucoup de ceux qui espèrent passer par le « triangle » ont d’abord tenté leur chance via la Bosnie-Herzégovine et la Croatie avant de rebrousser chemin. « C’est difficile là-bas », raconte Ahmed, un Algérien d’une trentaine d’années, qui squatte une maison abandonnée de Majdan avec cinq de ses compatriotes. « Il y a des policiers qui patrouillent cagoulés. Ils te frappent et te prennent tout : ton argent, ton téléphone et tes vêtements. Je connais des gens qui ont dû être emmenés à l’hôpital. » Pour lui, pas de doutes, « la Roumanie et la Hongrie, c’est mieux ».

    La route du « triangle » a commencé à devenir plus fréquentée dès la fin de l’été 2020, au moment où la situation virait au chaos dans le canton bosnien d’#Una_Sana et que les violences de la police croate s’exacerbaient encore un peu plus. Quelques semaines plus tard, les multiples alertes des organisations humanitaires ont fini par faire réagir la Commission européenne. Ylva Johansson, la Commissaire suédoise en charge des affaires intérieures a même dénoncé des « traitements inhumains et dégradants » commis contre les exilés à la frontière croato-bosnienne, promettant une « discussion approfondie » avec les autorités de Zagreb. De son côté, le Conseil de l’Europe appelait les autorités croates à mettre fin aux actes de tortures contre les migrants et à punir les policiers responsables. Depuis, sur le terrain, rien n’a changé.

    Pire, l’incendie du camp de #Lipa, près de #Bihać, fin décembre, a encore aggravé la crise. Pendant que les autorités bosniennes se renvoyaient la balle et que des centaines de personnes grelottaient sans toit sous la neige, les arrivées se sont multipliées dans le Nord de la Serbie. « Rien que dans les villages de Majdan et Rabe, il y avait en permanence plus de 300 personnes cet hiver », estime Jeremy Ristord, le coordinateur de Médecins sans frontières (MSF) en Serbie. La plupart squattent les nombreuses maisons abandonnées. Dans cette zone frontalière, beaucoup d’habitants appartiennent aux minorités hongroise et roumaine, et Budapest comme Bucarest leur ont généreusement délivré des passeports après leur intégration dans l’UE. Munis de ces précieux sésames européens, les plus jeunes sont massivement partis chercher fortune ailleurs dès la fin des années 2000.

    Siri, un Palestinien dont la famille était réfugiée dans un camp de Syrie depuis les années 1960, squatte une masure défoncée à l’entrée de Rabe. En tout, ils sont neuf, dont trois filles. Cela fait de longs mois que le jeune homme de 27 ans est coincé en Serbie. Keffieh sur la tête, il tente de garder le sourire en racontant son interminable odyssée entamée voilà bientôt dix ans. Dès les premiers combats en 2011, il a fui avec sa famille vers la Jordanie, puis le Liban avant de se retrouver en Turquie. Finalement, il a pris la route des Balkans l’an dernier, avec l’espoir de rejoindre une partie des siens, installés en Allemagne, près de Stuttgart.

    “La police m’a arrêté, tabassé et on m’a renvoyé ici. Sans rien.”

    Il y a quelques jours, Siri à réussi à arriver jusqu’à #Szeged, dans le sud de la Hongrie, via la Roumanie. « La #police m’a arrêté, tabassé et on m’a renvoyé ici. Sans rien », souffle-t-il. À côté de lui, un téléphone crachote la mélodie de Get up, Stand up, l’hymne reggae de Bob Marley appelant les opprimés à se battre pour leurs droits. « On a de quoi s’acheter un peu de vivres et des cigarettes. On remplit des bidons d’eau pour nous laver dans ce qui reste de la salle de bains », raconte une des filles, assise sur un des matelas qui recouvrent le sol de la seule petite pièce habitable, chauffée par un poêle à bois décati.

    De rares organisations humanitaires viennent en aide à ces exilés massés aux portes de l’Union européennes. Basé à Belgrade, le petit collectif #Klikaktiv y passe chaque semaine, pour de l’assistance juridique et du soutien psychosocial. « Ils préfèrent être ici, tout près de la #frontière, plutôt que de rester dans les camps officiels du gouvernement serbe », explique Milica Švabić, la juriste de l’organisation. Malgré la précarité et l’#hostilité grandissante des populations locales. « Le discours a changé ces dernières années en Serbie. On ne parle plus de ’réfugiés’, mais de ’migrants’ venus islamiser la Serbie et l’Europe », regrette son collègue Vuk Vučković. Des #milices d’extrême-droite patrouillent même depuis un an pour « nettoyer » le pays de ces « détritus ».

    « La centaine d’habitants qui restent dans les villages de Rabe et de Majdan sont méfiants et plutôt rudes avec les réfugiés », confirme Abraham Rudolf. Ce sexagénaire à la retraite habite une modeste bâtisse à l’entrée de Majdan, adossée à une ruine squattée par des candidats à l’exil. « C’est vrai qu’ils ont fait beaucoup de #dégâts et qu’il n’y a personne pour dédommager. Ils brûlent les charpentes des toits pour se chauffer. Leurs conditions d’hygiène sont terribles. » Tant pis si de temps en temps, ils lui volent quelques légumes dans son potager. « Je me mets à leur place, il fait froid et ils ont faim. Au vrai, ils ne font de mal à personne et ils font même vivre l’épicerie du village. »

    Si le « triangle » reste a priori moins dangereux que l’itinéraire via la Croatie, les #violences_policières contre les sans papiers y sont pourtant monnaie courante. « Plus de 13 000 témoignages de #refoulements irréguliers depuis la Roumanie ont été recueillis durant l’année 2020 », avance l’ONG Save the Children.

    “C’est dur, mais on n’a pas le choix. Mon mari a déserté l’armée de Bachar. S’il rentre, il sera condamné à mort.”

    Ces violences répétées ont d’ailleurs conduit MSF à réévaluer sa mission en Serbie et à la concentrer sur une assistance à ces victimes. « Plus de 30% de nos consultations concernent des #traumatismes physiques », précise Jérémy Ristor. « Une moitié sont liés à des violences intentionnelles, dont l’immense majorité sont perpétrées lors des #push-backs. L’autre moitié sont liés à des #accidents : fractures, entorses ou plaies ouvertes. Ce sont les conséquences directes de la sécurisation des frontières de l’UE. »

    Hanan est tombée sur le dos en sautant de la clôture hongroise et n’a jamais été soignée. Depuis, cette Syrienne de 33 ans souffre dès qu’elle marche. Mais pas question pour elle de renoncer à son objectif : gagner l’Allemagne, avec son mari et leur neveu, dont les parents ont été tués dans les combats à Alep. « On a essayé toutes les routes », raconte l’ancienne étudiante en littérature anglaise, dans un français impeccable. « On a traversé deux fois le Danube vers la Roumanie. Ici, par le triangle, on a tenté douze fois et par les frontières de la Croatie et de la Hongrie, sept fois. » Cette fois encore, la police roumaine les a expulsés vers le poste-frontière de Rabe, officiellement fermé à cause du coronavirus. « C’est dur, mais on n’a pas le choix. Mon mari a déserté l’armée de Bachar avec son arme. S’il rentre, il sera condamné à mort. »

    Qu’importe la hauteur des murs placés sur leur route et la terrible #répression_policière, les exilés du nord de la Serbie finiront tôt ou tard par passer. Comme le déplore les humanitaires, la politique ultra-sécuritaire de l’UE ne fait qu’exacerber leur #vulnérabilité face aux trafiquants et leur précarité, tant pécuniaire que sanitaire. La seule question est celle du prix qu’ils auront à paieront pour réussir le « game ». Ces derniers mois, les prix se sont remis à flamber : entrer dans l’Union européenne via la Serbie se monnaierait jusqu’à 2000 euros.

    https://www.courrierdesbalkans.fr/Refugies-contourner-la-Croatie-par-le-triangle-Serbie-Roumanie-Ho
    #routes_migratoires #migrations #Balkans #route_des_Balkans #asile #migrations #réfugiés #contournement #Bihac #frontières #the_game

    ping @isskein @karine4

  • L’OIM et Harvard lancent une étude sur les flux migratoires en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale | Organisation internationale pour les migrations
    https://www.iom.int/fr/news/loim-et-harvard-lancent-une-etude-sur-les-flux-migratoires-en-afrique-de-louest
    https://www.iom.int/sites/default/files/styles/highlights/public/press_release/media/mtd0053.jpg?itok=FVBLVI5c

    Genève - En collaboration avec le Centre François-Xavier Bagnoud pour la santé et les droits de l’homme de l’Université de Harvard, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) lance une étude conjointe intitulée « See migration like water : An Analysis of IOM Flow Monitoring Survey Data on Migration Flows in West and Central Africa ». Le rapport analyse les flux migratoires et les vulnérabilités des migrants lors de leurs périples à l’intérieur et au départ de l’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique centrale.
    La région de l’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique centrale offre de nombreux exemples de schémas migratoires dynamiques, notamment une longue histoire de flux migratoires infrarégionaux et interrégionaux divers. La complexité et l’évolution rapide des caractéristiques de la mobilité dans la région, associées à l’émergence de nouveaux défis et risques, comme la COVID-19, aggravent les risques le long des itinéraires migratoires et laissent de nombreux migrants sans protection.
    Le rapport appelle à une compréhension globale et contextualisée des vulnérabilités des migrants à travers les itinéraires migratoires les plus populaires d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale - en examinant les facteurs de risque et de protection aux niveaux individuel, familial, communautaire et structurel.L’étude est fondée sur les données du suivi des flux de la Matrice de suivi des déplacements (DTM) de l’OIM recueillies auprès de plus de 110 000 migrants, à travers 38 points de transit dans 7 pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale. En outre, des données qualitatives issues d’entretiens avec des experts menés en 2020 éclairent l’impact de la COVID-19 sur les périples des migrants et leur bien-être.
    Cette étude conjointe s’inscrit dans le cadre d’un effort plus large de l’OIM pour recueillir et diffuser des données empiriques solides sur les dynamiques et les vulnérabilités migratoires afin de soutenir les progrès vers le renforcement de la migration sûre, notamment pour soutenir la mise en œuvre du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières et réaliser les Objectifs et cibles de développement durable (ODD) liés à la migration.

    #Covid-19#migrant#migration#OIM#harvard#recherche#fluxmigratoire#sante#crisesanitaire#afriquedelouest#afriquecentrale#transit#pactemondial#bienetre#vulnerabilite