Je suis partagé, des fois je me formule aussi cette hypothèse (pour me consoler) mais en même temps il y a quand même la prédominance de l’image de la femme glabre qui semble durablement installée. Si ce n’était qu’une question de cycle de modes et de fantasmes, on aurait fantasmé à une période ou une autre sur les filles avec des jambes velues. Or à ma connaissance cela n’a pas eu lieu. Depuis que je suis né, une femme a toujours dû avoir les jambes épilées pour être désirable (et respectable) et quand ce n’était pas le cas, c’était par mouvement de dissidence féministe et hippie, mais jamais selon un courant esthétique.
Deuxième hypothèse qui semble vouloir asseoir la norme de l’épilation, c’est l’acceptation du sexe féminin comme objet de plaisir, les filles me semblent plus décomplexées par rapport à ça, c’est plutôt une bonne nouvelle (bon parfois un peu trop, on peut se demander si la sexualité libérée n’est pas un nouveau diktat chez les jeunes générations, mais c’est un autre débat)
Or un objet de plaisir c’est fait pour s’en servir, ça doit être pratique, facile d’entretien, optimisé pour la douceur et les sensations, donc débarrassé de toute pilosité. Les hommes s’y mettent aussi, du coup.
Bref, j’en suis bien triste, mais je ne partage pas l’optimisme d’Agnès Giard sur ce sujet (j’ai pas pu lire son billet, le serveur semble être en carafe..)