L’article décortique ce qui fait qu’un mème fonctionne, en fonction des penchants politiques des uns et des autres.
Plus que les fake news qui ne veulent pas dire grand chose (cf. ▻https://seenthis.net/messages/709990), ce qui compte c’est l’#amplification. (En fait c’est la base de la science des #mèmes, tout comme la reproduction est la base de la génétique.)
Et comme en génétique, il n’y a pas que la sélection naturelle.
Voici un exemple assez caractérisé de #manipulation mémétique : #walkaway. Ça commence avec un coiffeur de New York qui râle contre le parti démocrate, et RT transforme ça en mouvement de foule :
#WalkAway : le parti démocrate américain secoué par un mouvement de contestation interne — RT en français
▻https://francais.rt.com/international/52138-walkaway-parti-democrate-americain-secoue-mouvement-contestation-
La campagne WalkAway, par laquelle des démocrates expliquent qu’ils quittent un parti englué dans le politiquement correct et qui cultive l’idée d’une oppression systémique des minorités à des fins électoralistes, prend de l’ampleur sur les réseaux.
Mais faire prendre de l’ampleur sur les réseaux, c’est précisément le rôle des bots que suit le site Hamilton68 (site possiblement « paranoiaque », ou pas, mais qui affiche clairement sa méthodologie visant à surveiller des bots « liés à l’influence russe »)
▻https://securingdemocracy.gmfus.org/the-methodology-of-the-hamilton-68-dashboard
Russian Bots Linked To Viral Twitter Attacks On ’Hateful’ Dems | HuffPost
▻https://www.huffingtonpost.com/entry/russian-bots-linked-to-viral-attacks-over-rude-dems_us_5b414945e4b05
Russia bots appear to be fueling a wave of criticism targeting Democrats over alleged intimidation in political confrontations and a lack of “civility,” according to bot trackers.
Attacks with the hashtag #WalkAway purport to be from a “grassroots” wave of one-time Democrats who have left the party in part because they say they are so incensed by the hateful and divisive behavior of party members. The message is to “walk away” from ugly confrontations, “intolerance” and hate — and from the Democratic Party.
But the hashtag has been connected to Russian bots.
À noter que d’après les stats de Hamilton68, le tag #Benalla est en ce moment amplifié par ces mêmes bots.
L’affaire Benalla n’est (à priori) pas une fake news, mais le sujet semble suffisamment intéressant pour les bots qui « amplifient », peut-être parce qu’il correspond à certaines métriques, comme une capacité à provoquer de la discorde et de la confusion. Ou peut-être parce qu’il y a des analystes dotés d’un cerveau qui regardent les thèmes d’actu les plus « intéressants » de ce point de vue.