• Berliner Gebietsreform 1938
    https://de.m.wikipedia.org/wiki/Verwaltungsgeschichte_Berlins


    Grenzänderungen der Berliner Bezirke zum 1. April 1938

    Aus heutiger Sicht zeigt die Karte einen Bezirk zuviel, dafür fehlen ein bzw. zwei neue im Osten der Stadt.

    Mit Wirkung zum 1. April 1938 wurden zahlreiche Begradigungen der Bezirksgrenzen sowie einige größere Gebietsänderungen vorgenommen. Dabei kamen unter anderem

    – die Siedlung #Eichkamp vom Bezirk Wilmersdorf zum Bezirk #Charlottenburg
    – der westliche Teil von #Ruhleben vom Bezirk Charlottenburg zum Bezirk #Spandau
    - der nördlich des #Berlin-Spandauer_Schifffahrtskanal s gelegene Teil der #Jungfernheide vom Bezirk Charlottenburg zu den Bezirken #Reinickendorf und #Wedding
    - #Martinikenfelde vom Bezirk Charlottenburg zum Bezirk #Tiergarten
    – das Gebiet um den #Wittenbergplatz und den #Nollendorfplatz vom Bezirk Charlottenburg zum Bezirk #Schöneberg
    – das Gebiet südlich der #Kurfürstenstraße vom Bezirk #Tiergarten zum Bezirk Schöneberg
    – ein großer Teil des #Grunewald s vom Bezirk #Wilmersdorf zum Bezirk #Zehlendorf
    – ein Teil von #Dahlem vom Bezirk Zehlendorf zum Bezirk Wilmersdorf
    - der östliche Rand des Bezirks Zehlendorf (in Dahlem nur ein schmaler Streifen, sich in Richtung Süden verbreiternd bis hin zu einem größeren Gebiet im Südosten) zum Bezirk #Steglitz
    - #Späthsfelde vom Bezirk #Neukölln zum Bezirk #Treptow
    – Bohnsdorf vom Bezirk Köpenick zum Bezirk Treptow
    #Oberschöneweide und die #Wuhlheide vom Bezirk #Treptow zum Bezirk #Köpenick
    - die westlich der #Ringbahn gelegenen Gebiete von #Boxhagen-Rummelsburg und #Friedrichsberg vom Bezirk #Lichtenberg zum Bezirk #Friedrichshain, damals #Horst-Wessel-Stadt.
    - #Wilhelmsruh vom Bezirk #Reinickendorf zum Bezirk #Pankow
    - das Gebiet um die #Wollankstraße westlich der Berliner #Nordbahn vom Bezirk Pankow zum Bezirk #Wedding.

    Bereits in den Jahren 1928 und 1937 war es zu Verschiebungen zwischen Schöneberg und Tempelhof gekommen.

    Unmittelbar nach Ende des Zweiten Weltkriegs machte die sowjetische Militärverwaltung aus heute unbekannten Gründen #Friedenau zwischen dem 29. April und dem 30. Juni 1945 zum 21. Bezirk mit Willy Pölchen (KPD) als Bezirksbürgermeister; danach wurde Friedenau wieder wie vorher ein Ortsteil von Schöneberg. Entsprechend bestand in der Zeit das #Amtsgericht_Friedenau.

    #Berlin #Geschichte #Verwaltung #Bezirke #Nazis

  • La ligne Nord-Sud, permanence d’un #clivage ancien et durable

    Très utilisée en classe pendant plus de deux décennies par commodité pédagogique, la limite Nord-Sud a été aussi beaucoup critiquée. Simpliste, réductrice, caricaturale ? En fait, retracer l’histoire de la notion permet de lui redonner une épaisseur et un intérêt épistémologique. Encore puissante aujourd’hui dans les mécanismes de négociation internationale, elle s’incarne toujours dans la notion de "Sud global".

    La limite Nord-Sud a été omniprésente sur les cartes des manuels scolaires de géographie jusqu’à encore récemment. Simple, elle répondait à certaines attentes didactiques du secondaire : un repère visible, traçable, mémorisable ; et résumait bien les inégalités dans le Monde.

    Son tracé reprenait la ligne qui avait été esquissée sur une carte publiée en 1980 en couverture des éditions étatsunienne et française du rapport rédigé sous la direction de l’ancien chancelier allemand Willy Brandt, Nord-Sud : un programme de survie. La carte avait été conçue selon une projection inhabituelle, justifiée dès le verso de la page de titre :
    « 

    « Elle montre exactement la proportion de la surface des terres immergées [1]. […] Cette projection marque un progrès important par rapport à la conception qui attribuait un rôle mondial prépondérant à l’Europe sur le plan géographique comme sur le plan culturel. »

    Willy Brandt (dir.), 1980, Nord-Sud : un programme de survie : Rapport de la Commission indépendante sur les problèmes de développement international, Paris, Gallimard, p. 6.
     »

    La carte présentée par Arno Peters en 1973 était une critique de la projection de Mercator, très utile en son temps pour les navigateurs européens, mais obsolète, voire inacceptable, au XXe siècle car non équivalente, trop « inégale » notamment à l’encontre des pays de la zone intertropicale. La projection de Peters, qui avait été décrite auparavant par James Gall en 1855, était plus juste dans la représentation de la surface des différentes régions du monde. Elle était donc en accord avec la perspective tiers-mondiste adoptée dans le rapport Brandt.

    Quant à la ligne elle-même, les auteurs du rapport soulignaient la simplification peut-être excessive qu’elle opérait :
    « 

    « Il y a des objections évidentes à une image simplifiée montrant le monde divisé en deux camps. Le “Nord” comprend deux pays riches et industrialisés, au sud de l’équateur, l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Dans le “Sud”, la gamme va d’une nation à demi industrialisée, en pleine expansion, comme le Brésil, à des pays pauvres enserrés par les terres, comme le Tchad, ou insulaires, comme les Maldives. Quelques pays du Sud, généralement exportateurs de pétrole, disposent d’un revenu plus élevé par habitant que certains pays du Nord. Mais d’une manière générale et bien qu’il n’y ait pas de classification uniforme ou permanente, “Nord” et “Sud” sont synonymes grosso modo de “riche” et de “pauvre”, de pays “développés” et de pays “en voie de développement”. »

    Willy Brandt (dir.), 1980, Nord-Sud : un programme de survie : Rapport de la Commission indépendante sur les problèmes de développement international, Paris, Gallimard, p. 55.
     »

    Cela revient à dire qu’aucune des appellations relevées dans la citation n’était totalement synonyme d’une autre ni complètement satisfaisante. Dans un bref ouvrage de synthèse sur le Tiers-Monde, le politologue Edmond Jouve (1955, p. 11 et suiv.) rappelait le succès, un temps, de la formule « nations prolétaires », empruntée à Arnold J. Toynbee et popularisée par Pierre Moussa, et parlait, à propos de toutes ces appellations, d’une « crise terminologique ». Quant au fait que Nord et Sud ne correspondaient pas strictement au découpage du globe selon la ligne équatoriale, les auteurs du rapport publié en 1980 le savaient bien, et il faudrait être d’assez mauvaise foi aujourd’hui pour ne pas voir dans ces appellations des catégories spatiales économiques et politiques qui n’ont qu’un rapport métonymique avec la division hémisphérique du globe en deux. Sur un plan strictement géographique, le découpage Nord-Sud n’est pas plus valide que le découpage Est-Ouest qui a dominé la guerre froide, l’ouest et l’est étant des positions relatives et non absolues. Cela n’invalide pas pour autant le sens dont ils sont porteurs. En revanche, « la ligne Nord-Sud est-elle encore pertinente aujourd’hui ? » est une autre question, qui mérite effectivement d’être posée.

    Pour y répondre, il est nécessaire de rouvrir le dossier géohistorique (Capdepuy, 2007) et de s’interroger : comment la ligne Nord-Sud est-elle devenue un objet cartographique ? Dans quelle mesure a-t-elle marqué de son emprunte la cartographie scolaire des inégalités mondiales ? Marque-t-elle un seuil de développement, comme on le pense assez communément, ou bien un clivage géopolitique ?

    1. La genèse d’une ligne

    La plus ancienne occurrence explicite d’une division Nord-Sud du Monde est attribuable à Oliver Franks, alors président de la Lloyds Bank, dans un discours prononcé le 19 novembre 1959 lors d’une conférence organisée par le Committee for Economic Development, groupe de réflexion états-unien fondé en 1942 et composé de cadres supérieurs de différentes entreprises. Le thème portait sur « L’économie du monde occidental est-elle en train de se séparer ? ». D’après le New York Times (Reston, 1959), le texte du discours d’Oliver Franks aurait été remis au secrétaire d’État Christian A. Herter, et attentivement étudié par le gouvernement, avant d’être publié dans la Saturday Review en janvier 1960.
    « 

    « Nous sommes entrés dans un monde différent. C’est pourquoi il est important de se demander quels sont aujourd’hui nos objectifs communs en matière de politique économique de part et d’autre de l’Atlantique. Je dirais qu’aujourd’hui nous en avons deux, et qu’ils sont liés à un changement dans la position politique et stratégique générale de notre monde occidental. Auparavant, les problèmes de tension entre l’Est et l’Ouest étaient dominants ; maintenant, nous avons un problème Nord-Sud d’égale importance. Il est lié au premier, mais a sa propre existence, indépendante et égale. Je voulais parler des problèmes des relations entre les pays industrialisés du Nord et les pays sous-développés et en développement qui se trouvent au sud de ceux-ci, que ce soit en Amérique centrale ou du Sud, en Afrique ou au Moyen-Orient, en Asie du Sud ou dans les grands archipels du Pacifique. S’il y a douze ans, l’équilibre du monde tournait autour de la reconquête de l’Europe occidentale, maintenant il tourne autour de relations justes du Nord industriel du globe avec le Sud en développement. »

    Oliver Franks, « The New International Balance : Challenge of the Western World », Saturday Review, vol. 43 16 janvier 1960, p. 20.
     »

    Un « problème Nord-Sud » – on peut s’étonner, soixante ans après, de la rapidité à laquelle l’expression employée par Oliver Franks en novembre 1959 a été reprise dans les mois qui suivirent. Dès 1960, Tadao Kato, étudiant japonais au Center of International Affairs de l’université de Harvard, rédigea un mémoire sur la double dichotomie Est-Ouest et Nord-Sud (Tadao, 1960). L’opuscule n’a pas été diffusé, mais révèle l’intérêt immédiat porté à ces concepts spatiaux. Notons que Tadao Kato a été, dix ans plus tard, ambassadeur du Japon au Mexique. En France, en 1960 également, dans la revue Politique étrangère, René Servoise, conseiller au ministère des Affaires étrangères, publia un article sur la transformation des relations entre les pays industrialisés et les anciens pays colonisés au moment où l’Europe occidentale et le Japon réapparaissaient sur la scène économique mondiale grâce à l’aide états-unienne dont ils avaient bénéficié.
    « 

    « Les succès même des Européens et les réussites économiques de la Grande-Bretagne, de l’Allemagne et de la France à la veille des années 1960 permettent désormais aux peuples occidentaux de regarder au-delà de l’horizon immédiat de leurs frontières. Les problèmes intérieurs économiques et financiers sont en grande partie réglés, la convertibilité monétaire est partiellement revenue, l’or et les devises se sont redistribués d’une façon plus équilibrée. Dans ces conditions les peuples européens peuvent se pencher avec une plus grande liberté d’esprit et des moyens plus considérables vers les problèmes du tiers-monde. »

    René Servoise, « De l’assistance au commerce international », Politique étrangère, n° 4, 1960, p. 318.
     »

    C’était le problème des « relations Nord-Sud » selon la formulation que René Servoise empruntait explicitement à Oliver Franks, mais avec une autre référence que celle précédemment citée : Oliver Franks aurait fait un autre discours, en des termes semblables, lors de la réunion annuelle de la Lloyds Bank en février 1960 [2].

    En 1962, Walt W. Rostow, théoricien économiste du développement et conseiller au département d’État, fit une conférence sur « la stratégie américaine sur la scène mondiale » en partant de l’interrogation : « Comment se fait-il que nous semblions vivre dans un océan de problèmes ? »
    « 

    « Abstraction faite des intrusions directes de la puissance militaire communiste dans les années d’après-guerre – symbolisées, par exemple, par le blocus de Berlin en 1948-49, l’invasion de la Corée du Sud en 1950 et les attaques périodiques contre les îles au large des côtes – les crises d’après-guerre ont été de trois sortes, généralement combinées d’une manière ou d’une autre : les crises internationales résultant de luttes internes pour le pouvoir, reflétant les tensions politiques et sociales inévitables de la modernisation en cours dans les régions sous-développées ; les conflits coloniaux ou postcoloniaux impliquant les nations européennes d’un côté et les nations et territoires des continents méridionaux de l’autre ; et les efforts des communistes pour exploiter systématiquement les occasions offertes par ces deux types de problèmes inhérents. Pensez-y et vous serez, je pense, d’accord. L’Indochine, Suez, l’Irak, Cuba, l’Algérie, le Congo, Bizerte, Goa, la Nouvelle-Guinée occidentale, la République dominicaine – tous ces événements sont le fruit d’une combinaison de ces trois éléments, et ils sont tous apparus dans ce que nous appelons les régions sous-développées.

    À l’époque de Staline, la politique communiste était plutôt directe et militaire, mais au cours de la dernière décennie, les communistes se sont systématiquement efforcés de tirer le meilleur parti des turbulences inévitables du processus de modernisation, d’une part, et des conflits nord-sud, d’autre part (en utilisant cette désignation géographique abrégée pour représenter le fait approximatif que la révolution industrielle est arrivée en premier dans les parties septentrionales du monde et qu’elle se poursuit aujourd’hui dans les parties occidentales du monde). »

    Walt W. Rostow, « American Strategy on the World Scene », The Department of State Bulletin, vol. 46, n° 1188, 2 avril 1962, p. 26.

     »

    Tout en soulignant la dimension simplificatrice de cette dichotomie Nord-Sud, Walt W. Rostow la reprenait pour dépeindre à grands traits un tableau du Monde. Soulignons au passage – on y reviendra – la dimension conflictuelle, anticoloniale, donnée aux relations Nord-Sud.

    En 1962, lors d’une conférence donnée à l’université de Harvard, Willy Brandt, alors bourgmestre-gouverneur de Berlin, considérait que l’accélération de la décolonisation amènerait sans doute un retournement de la géopolitique mondiale :
    « 

    « Depuis quelques années, le problème Est-Ouest est accompagné et influencé par un problème Nord-Sud. Ce dernier sera peut-être un jour le plus important des deux. »

    Willy Brandt, 1963, The Ordeal Of Coexistence, Cambridge, Harvard University Press, p. 74.
     »

    Cependant, comme il le reconnut dans ses Mémoires (Brandt, 1992, p. 341), « pendant de nombreuses années, [il avait] été bouleversé par l’extrême pauvreté qui était un phénomène particulièrement flagrant dans des régions comme l’Afrique au sud du Sahara, le sous-continent indien et les barrios en marge des villes latino-américaines » :
    « 

    « Il n’y a pas de honte à admettre que ce problème n’était pas au premier plan de mes préoccupations pendant les années où j’ai exercé des responsabilités gouvernementales. En politique étrangère, je devais me concentrer sur des préoccupations immédiates et urgentes, faute de quoi je n’aurais rien pu faire dans le domaine de l’Ostpolitik. »

    Willy Brandt, My Life in Politics, trad. de l’allemand, New York, Viking, 1992, p. 341.
     »

    De fait, alors que la guerre froide polarisait les relations internationales entre Est et Ouest, l’accès à l’indépendance de nombreux pays modifiaient la géopolitique mondiale selon une dynamique transverse. Alors qu’on comptait officiellement 51 États membres de l’Organisation des Nations Unies en 1945, ils étaient 115 en 1964, issus pour la plupart de la décolonisation. Le 16 juillet 1964, à Genève, devant le Conseil économique et social, le Secrétaire général de l’ONU, Maha Thray Sithu U Thant, par ailleurs homme politique birman, ne pouvait que faire le constat de la montée en puissance du Sud :
    « 

    « J’ai souvent dit, et je pense que cela mérite d’être répété, que les tensions Nord-Sud sont fondamentalement aussi graves que celles Est-Ouest et que l’ONU a une contribution unique à apporter à la diminution des deux. Avant la Conférence, le parallèle entre les relations Nord-Sud d’une part et les relations Est-Ouest d’autre part aurait pu sembler un peu tiré par les cheveux, puisque le Nord et le Sud ne pouvaient pas être distingués l’un de l’autre dans nos forums économiques aussi distinctement que l’Est et l’Ouest pouvaient l’être sur certaines questions politiques majeures. Maintenant, on sait que le Sud peut être identifié à un grand groupe de plus de 75 voix, lorsqu’il choisit de s’affirmer. En démontrant une telle possibilité, la Conférence a peut-être marqué un tournant dans l’histoire des relations économiques internationales. »

    Portfolio for Peace : Excerpts from the writings and speeches of U Thant, Secretary-General of the United Nations, on major world issues 1961-1970, New York, United Nations, 1970, p. 111.
     »

    La conférence à laquelle il faisait référence était la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), qui s’était tenue à Genève de mars à juin 1964 et qui s’était achevée par la « Déclaration commune des Soixante-dix-sept » [3]. L’objectif était de promouvoir « un ordre international nouveau et juste ». La déclaration se terminait sur ces mots :
    « 

    « L’injustice et la négligence des siècles doivent être réparées. Les pays en développement sont unis dans leur détermination à poursuivre leur quête d’une telle réparation et se tournent vers l’ensemble de la communauté internationale pour qu’elle comprenne et soutienne cette entreprise. »

    « Joint declaration of the seventy-seven developing countries made at the conclusion of the United Nations Conference on Trade and Development », Geneva, 15 June 1964.
     »

    Les pays développés ne sont pas explicitement mentionnés, mais l’idée d’une injustice à réparer les désigne. Cette revendication était portée par ce qu’on allait appeler le Groupe des 77, indépendamment du nombre croissant de ses États-membres. Le 10 avril 1974, le président algérien Houari Boumediene s’en fit le héraut à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies :
    « 

    « Posé depuis un quart de siècle par l’ensemble des nations comme l’une des priorités du monde, le problème du développement devient aujourd’hui la priorité des priorités à laquelle nous tous devons faire face, et sans plus attendre, si nous voulons éviter l’éventualité tragique que ce problème ne se transforme un jour en une source de conflagration incontrôlable.

    Toute volonté politique réelle d’attaquer de front le problème du développement devrait, en premier lieu, reconnaître comme une question centrale, le sort des ressources mondiales. En d’autres termes, toute démarche entreprise vers une solution concrète et définitive à ce problème impliquerait, au préalable, une prise de position appropriée sur la reconnaissance des priorités humaines. Elle devrait conduire, en définitive, à un réaménagement profond des relations économiques entre pays riches et pays pauvres, dans le sens d’une répartition des avantages, de la croissance et du progrès, répartition qui, pour être équitable, devrait être conforme aux besoins, aux priorités et aux intérêts légitimes des parties concernées.

    Or, force nous est de constater, en premier lieu, que dans le monde où nous vivons, tous les leviers de commande de l’économie mondiale sont entre les mains d’une minorité constituée par des pays hautement développés. Cette minorité, par sa position dominante, détermine à elle seule la répartition des ressources mondiales en fonction d’une hiérarchie des besoins qui lui est propre. »

    Assemblée générale des Nations unies, 2208e séance plénière, 10 avril 1974, A/PV.2008 [en ligne].
     »

    La résolution 3201 votée au mois de mai 1974 validait cette demande d’un « nouvel ordre économique international ». L’article 4 en détaillait les principes : l’égalité souveraine des États, l’autodétermination des peuples, les coopération entre tous les États de la communauté internationale, la participation de tous, à égalité, au règlement des problèmes économiques mondiaux, le droit de chaque pays de choisir son modèle économique et social, la souveraineté de chaque État sur ses ressources naturelles, le droit pour tous les États de se voir restituer ses territoires occupés, la réglementation et la supervision des activités des multinationales, la lutte contre la discrimination raciale et l’apartheid, des rapports équitables entre les prix des matières premières et les produits manufacturés, une aide aux pays en développement… [4]

    En 1974, après l’abandon de la convertibilité du dollar en or et le premier choc pétrolier, le président français Valéry Giscard d’Estaing lança l’idée d’une conférence internationale consacrée aux problèmes de l’énergie. Le 16 décembre 1975, à Paris, s’ouvrait la Conférence pour la coopération économique internationale. Elle réunissait 27 pays : 19 États du Tiers monde et 8 pays industrialisés, dont la CEE (document 1). La conférence dura jusqu’en juin 1977. Tout le monde ne parlait que de « dialogue Nord-Sud ».
    Document 1. Les participants à la Conférence pour la coopération économique internationale (1975–1977)

    C’est dans ce contexte qu’en 1977, Willy Brandt, sollicité par Robert S. McNamara, alors président de la Banque mondiale, constitua une « commission indépendante sur les problèmes de développement international », la « Commission Nord-Sud ». Le 9 décembre 1977, dans son discours d’accueil de ladite commission, Willy Brandt eut un mot d’explication sur la carte offerte aux invités :
    « 

    « Il est de coutume, en de telles occasions, d’offrir aux participants un souvenir de la réunion. Il se trouve qu’un de mes compatriotes a produit une nouvelle carte, une projection de la planète Terre sur laquelle, nous tous, riches et pauvres, nous devons vivre.

    Au lieu de la carte conventionnelle avec l’Europe au centre, qui donne deux tiers de l’espace à l’hémisphère Nord, cette carte prête attention à l’espace où vivent les deux tiers de la population mondiale. Ce sont les problèmes de ce Tiers Monde (ou devrais-je dire des Deux Tiers du Monde ?) qui nous préoccupent dans cette Commission et qui domineront les événements politiques et économiques au moins jusqu’à la fin de ce siècle. »

    Willy Brandt, “Opening address by Willy Brandt”, Gymnich Castle, 9 décembre 1977, in : Brandt Commission - Correspondence 11, 1771352, WB IBRD/IDA 03 EXC-10-4539S, Records of President Robert S. McNamara, World Bank Group Archives, Washington, D.C., United States.
     »

    C’est cette carte, présentée par l’historien Arno Peters lors d’une conférence de presse à Bonn en 1973 puis devant la Société cartographique de Berlin en 1974, qui fut reprise en 1980 sur la couverture du rapport final de la Commission et sur laquelle fut tracée une ligne illustrant la division Nord-Sud. Notons cependant que le choix d’accentuer cette division par deux couleurs différentes pour représenter le Nord et le Sud n’apparaît que dans l’édition française (document 2a). Sur la couverture de plusieurs autres éditions, notamment anglaise, la ligne serpente en noir sur un planisphère où les pays sont tous coloriés en rouge (2b). L’effet visuel est bien moindre. Par ailleurs, toutes les éditions n’ont pas fait le choix d’une carte en couverture : l’édition colombienne montre le clivage Nord-Sud par le contraste de deux photos (2c) et l’édition mexicaine montre deux mains qui se tiennent selon un axe vertical (2d).
    Document 2. La couverture du rapport Brandt dans les éditions française, anglaise, colombienne et mexicaine

    En août 1978, dans une discussion avec le directeur de la Banque mondiale, Rainer Steckhan, Willy Brandt avait évoqué le projet d’Arno Peters de réaliser « un nouveau type d’atlas dans lequel chaque pays de la communauté mondiale serait présenté sur une double page avec des données et des tableaux relatifs à son histoire et à sa situation économique et sociale actuelle » (Fischer, 1978), les proportions individuelles de chaque pays étant déduites de la carte du monde déjà présentée. Ainsi, « l’ancienne présentation du monde, centrée sur l’Europe, est abandonnée au profit d’une image géographiquement plus équilibrée des pays en développement qui, sur cette carte, occupe désormais environ les deux tiers de la carte et inverse ainsi l’ancienne présentation où le “Nord” occupait cet espace » (ibid.). Un soutien de la Banque mondiale en vue de la publication de cet atlas est évoqué, ainsi que celui de l’UNESCO. Malgré cela, l’atlas n’a pas été publié et le rapport édité par la Commission en 1980 ne comportait aucune carte sinon celle publiée en couverture.

    Elle résumait à elle seule la vision du Monde portée par la Commission. De fait, une dizaine d’années plus tard, on commençait à parler en anglais de la « ligne Brandt » (document 3).
    Document 3. La « ligne Brandt » entre le « Nord riche » et le « Sud pauvre », sur un atlas britannique de 1990

    2. Une zone en filigrane

    La ligne Nord-Sud a été inventée, cartographiquement, par le rapport Brandt de 1980. Pour autant, on peut se demander dans quelle mesure ce rapport a vraiment influencé la géographie scolaire française [5]
    Document 4. Le Tiers-Monde dans un manuel de terminale de 1983

    La chose peut paraître étonnante au regard des rythmes actuels, mais le programme de géographie de classe de terminale n’a pas été modifié entre 1963 et 1982. On manque donc de référents pour les années 1970. Le programme de 1982 a été conçu en trois volets : les quatre grandes puissances / la mondialisation des échanges / les inégalités de développement. La troisième partie a donné lieu dans les manuels de 1983 à une cartographie du sous-développement et notamment du Tiers monde. Ainsi, dans le manuel édité chez Armand Colin sous la direction de Marcel Baleste, on peut trouver une carte problématisée avec pour titre une question : « Où arrêter le Tiers-Monde ? » (document 4). Il s’agit d’une carte choroplèthe avec une typologie distinguant « pays moins avancés », « autres pays à faible revenu », « pays à revenu intermédiaire » et « pays exportateurs de pétrole à excédent de capitaux ». Elle pose le problème récurrent du manque d’unité de cet ensemble qu’on a pris l’habitude depuis les années 1960 d’appeler le Tiers-Monde – avec ou sans majuscules, avec ou sans trait d’union. Sur la carte, on trouve également deux lignes clairement tracées qui indiquent, d’après la légende, la « limite du Tiers monde », en l’occurrence les limites. Le cartographe ne reprenait pas la ligne Nord-Sud du rapport Brandt (document 5).

    Document 5. Deux modèles de limite Nord-Sud : zonal et hémisphérique

    Le fait que la ligne méridionale qui inclut l’Australie et la Nouvelle-Zélande soit prolongée sur tout l’hémisphère Sud, sous l’Afrique et sous l’Amérique du Sud, alors qu’il n’y a évidemment aucun pays développé plus au sud, ni même la potentialité qu’il s’en trouve, apparaît en effet comme la trace persistante de l’idée que le sous-développement serait liée à la tropicalité. Le cours en vis-à-vis amène à prendre un peu de distance avec « un vocabulaire ambigu » et « des limites incertaines ». Par rapport aux termes de « pays sous-développés » ou de « pays en voie de développement » qui renvoient à l’idée discutable de développement, les auteurs semblent préférer des expressions plus vagues et par là-même moins contestables, notamment « Nord » et « Sud » (p. 264 du même manuel).

    Document 6. Les pays en voie de développement d’après un manuel de terminale de 1983

    Dans un autre manuel de 1983, édité par Hachette, une double page présente une grande carte des pays en voie de développement (document 5). Deux grandes lignes rouges traversent le planisphère de gauche à droite, l’une dans l’hémisphère nord, l’autre dans l’hémisphère sud. L’Australie, la Nouvelle-Zélande, mais aussi l’Afrique du Sud et l’Argentine ne font pas partie des pays en question. On voit bien se dessiner une large zone, au sens étymologique de « ceinture ». Sa source d’inspiration est référencée : la Géographie du sous-développement, d’Yves Lacoste, éditée en 1981. Il s’agissait de la troisième édition d’un ouvrage publié pour la première fois en 1965.

    Document 7. Carte schématique des limites du Tiers Monde et des principales zones thermiques du globe

    Document 8. Esquisse provisoire des limites du Tiers-Monde

    On retrouve le même dispositif sur une carte publiée dans un autre livre d’Yves Lacoste : Unité et diversité du tiers monde, paru en 1980. L’ouvrage était présentée comme une étude détaillée et méthodique de cette question difficile :
    « 

    « Il n’est pas inutile – mais il n’est pas suffisant – de distinguer à la surface du globe quelques grands ensembles de pays (il vaudrait mieux dire grands ensembles d’États et de formations sociales), parce que l’on peut leur reconnaître, à un degré poussé d’abstraction, un certain nombre de caractéristiques communes, celles-ci n’excluant absolument pas les antagonismes au sein d’un même ensemble.

    […]

    Pourtant s’il est utile de dégager ce qui permet de considérer le tiers monde comme un ensemble, malgré les affrontements qui s’y produisent, il ne faut plus négliger l’analyse de sa diversité. Trop longtemps, c’est seulement l’unité du tiers monde qui a été évoquée, célébrée, alors qu’il était pourtant évident que les États que l’on regroupait dans cet ensemble sont d’une extrême diversité, aussi bien en raison des héritages historiques, des contrastes de culture, des conditions naturelles, des structures économiques et sociales, des régimes politiques, etc. Mais les facteurs de cette diversité sont si nombreux, tellement hétéroclites qu’on renonçait à rendre compte méthodiquement de ce fouillis inextricable. L’évocation de l’unité du tiers monde permettait de laisser de côté cet embrouillamini, d’avoir une représentation du monde beaucoup plus simple, fondée sur un dualisme économique manichéen (pays développés/pays sous-développés) et de tenir des raisonnements relativement simples sur les mécanismes historiques de 1’“échange inégal” entre un “centre” dominant et une “périphérie” dominée. »

    Yves Lacoste, Unité et diversité du tiers monde, Paris, François Maspero, 1980, vol. 1, Des représentations planétaires aux stratégies sur le terrain, p. 10.

     »

    Yves Lacoste rejetait à nouveau toute zonalité climatique, considérant que « la rapidité de la croissance démographique constitue désormais, compte tenu des changements récents, la principale caractéristique commune des États que les médias envisagent communément comme faisant partie du tiers monde » (Lacoste, 1980, p. 96).
    Document 9. La diversité des situations des pays en développement dans un manuel de 1989

    Dans un manuel publié chez Hatier en 1989, sur la carte présentant la « diversité des situations des pays en développement », la ligne est discontinue au niveau des océans (document 9). Là aussi, les deux traits situés sous l’Amérique du Sud et l’Afrique peuvent apparaître a posteriori absurdes. Des années plus tard, dans un billet du blog, Philipe Rekacewicz est revenu sur la construction de cette carte. Lors d’un entretien, il explique que ces traits ont été ajoutés après discussion avec l’éditeur parce qu’il y avait un « besoin de sémiologiquement cadrer » ces pays en développement, pour « montrer qu’on avait un ensemble », « une zone » [6]. Philippe Rekacewicz reconnaît que ces traits n’avaient pas lieu d’être sur le plan géographique, mais, très influencé par la réflexion de Jacques Bertin, il avait fait le choix de les ajouter, dans un deuxième temps, parce que l’absence de traits avait été jugée déroutante.

    Document 10. « Nord » et « Sud » dans un manuel de terminale de 1989

    Document 11. La limite entre le « Nord » et le « Sud » en 1950 et en 1995 dans un manuel de 1995

    La même année, en 1989, le manuel publié chez Belin, sous la direction de Rémy Knafou, offre une carte qui, pour la première fois peut-être, révèle l’influence du rapport Brandt, avec une ligne unique qui traverse l’ensemble du planisphère et qui englobe l’Australie en un même mouvement (document 10). Les guillemets employés autour des termes « Nord » et « Sud » appelaient les élèves à comprendre que ces mots n’étaient évidemment pas à comprendre au sens strict, d’autant que l’équateur était clairement tracé. Quelques années plus tard, dans le manuel de terminale édité par Belin en 1995, deux cartes apparaissent a posteriori comme très novatrices (document 11). Tout d’abord, par le titre : elles représentent « la limite entre le “Nord” et le “Sud” ». Cela ne pourrait être qu’un détail, mais il est significatif. Ce n’est pas la limite du Tiers-Monde ou des pays en développement, mais bien une ligne distinguant deux ensembles. Ensuite, par le tracé : au lieu d’une ligne unique, on en trouve plusieurs, autour de différents espaces, dessinant ainsi une sorte d’archipel du Nord. Enfin, par l’approche historique : la première carte représente la limite Nord-Sud en 1950, la seconde en 1995. Entre 1950 et 1995, certains ne font plus partie du Nord (Argentine, URSS), tandis que d’autres l’ont intégré (Corée du Sud, Taïwan, Singapour, Espagne, Portugal). Le Nord et le Sud n’apparaissent pas ici comme des entités figées. On ne trouve rien d’équivalent dans les manuels qui ont été publiés depuis.

    En 1998, les auteurs du manuel d’histoire-géographie de Terminale STT publié par Magnard font le choix, en couverture, pour illustrer la géographie, de reprendre un planisphère où seule la ligne Nord-Sud est tracée (document 12). Celle-ci serait-elle en passe de devenir iconique ? La même année, dans le manuel de géographie de chez Hachette, sur un planisphère introductif représentant « le monde géopolitique aujourd’hui », la ligne est bien mise en valeur dans sa continuité grâce la projection polaire, mais la légende peut étonner : « ancienne limite Nord-Sud (pays industrialisés / tiers-monde » [7]. Au moment où en fait cette limite se diffuse et s’impose, elle apparaîtrait déjà obsolète – ce qui en fait se comprend si on la perçoit comme l’héritière d’une tradition cartographique qui est, en réalité, bien antérieure à 1980.

    Document 13. La Limite Nord-Sud sur une carte parue dans la Documentation photographique sur la mondialisation (2004)

    Pourtant, rien, alors, ne vint la remettre en question. Au contraire, la « limite Nord-Sud » est validée par une publication qui a une influence notable dans le milieu scolaire : la Documentation photographique et son numéro sur « La mondialisation en débat », dirigé par Laurent Carroué et publié en 2004 (document 13). On pourrait juste faire remarque le choix, rare, de ne pas représenter ladite limite par une ligne unique, mais par deux lignes. L’article que j’ai moi-même publié en 2007 dans M@ppemonde posait la question de l’origine de « la limite Nord/Sud » mais n’interrogeait absolument pas l’expression, employée dans le titre, alors que tout au long du texte, il n’était question que de « ligne ». Pourtant, cela appelait sans doute un commentaire.

    En effet, le terme de « limite » reste jusqu’à aujourd’hui le témoin de cette zonalité passée et un peu oubliée. Mais ce n’est pas forcément le cas partout. Ainsi est-il intéressant de comparer sur l’encyclopédie en ligne Wikipédia les différences de titres donnés à l’article consacré au sujet : « Limite Nord/Sud » en français, mais « División Norte-Sur » en espagnol, « Divisão norte-sul » en portugais, « Divisione Nord-Sud » en italien, « Nánběi fēnqí » en chinois… Tous renvoient à l’expression anglaise : « North-South divide », titre remplacé fin 2020 par « North-South divide in the World » puis en 2021, par celui de « Global North and Global South ». À l’exception de l’arabe « Had chamāl-janūb », qui, comme en français, met l’accent sur la frontière, ou la limite, dans les autres langues, c’est la division du monde en deux ensembles opposés qui est privilégiée.

    En 2015, Christian Gratalaloup, lors d’un café géographique, s’interrogeait : « Nord/Sud, une représentation dépassée de la mondialisation ? » Selon lui, cette vision du monde, outre son européocentrisme, a été rendue obsolète par la montée en puissance des BRICS, ce groupe de pays qui se réunissent lors de sommets annuels depuis 2009 [8]. En 2018, dans Vision(s) du Monde, il considère qu’on pouvait observer une « érosion de la zonalité mondiale » (p. 77). La formule en elle-même révèle une certaine interprétation de la dichotomie Nord-Sud. De fait, la tropicalité a été longtemps sous-jacente à la question du sous-développement. En 1990, dans Mondes nouveaux, le premier volume de la Nouvelle géographie universelle, réalisé sous la direction de Roger Brunet et d’Oliver Dollfus, les auteurs posaient encore la question : « Nord et Sud : un retour au “déterminisme géographique” ? » (p. 472). La réponse était négative, mais la lecture zonale demeurait prégnante.


    3. Un seuil de développement

    La question des critères pour délimiter le Tiers-Monde puis le Sud a été posée depuis longtemps. Yves Lacoste, en 1965, en proposait une liste assez longue :

    1. Insuffisance alimentaire.
    2. Graves déficiences des populations, forte proportion d’analphabètes, maladies de masse, forte mortalité infantile.
    3. Ressources négligées ou gaspillées.
    4. Forte proportion d’agriculteurs à basse productivité.
    5. Faible proportion de citadins ; faiblesse des classes moyennes.
    6. Industrialisation restreinte et incomplète.
    7. Hypertrophie et parasitisme du secteur tertiaire.
    8. Faiblesse du produit national par habitant.
    9. Ampleur du chômage et du sous-emploi ; travail des enfants.
    10. Situation de subordination économique.
    11. Très violentes inégalités sociales.
    12. Structures traditionnelles disloquées.
    13. Ampleur de la croissance démographique.
    14. Prise de conscience de la misère.

    Quinze ans plus tard, il considérait que prendre chaque critère l’un après l’autre aurait été fastidieux, pas toujours exact en termes de comparaison ou faussement précis :
    « 

    « Une démarche géographique aurait consisté, alors, à envisager l’extension spatiale de ces différentes caractéristiques, à examiner leurs coïncidences, leurs inclusions ou leurs intersections. Cette tâche de cartographie n’aurait d’ailleurs pas été facile à mener à bien, car bon nombre de ces “critères” sont relatifs ; ils procèdent d’une comparaison implicite ou explicite avec les caractéristiques des pays “développés”, et pour chacun d’eux l’établissement d’une carte aurait nécessité le choix d’un seuil quantitatif ; on se contente de tracer des ensembles spatiaux aux limites relativement floues. »

    Yves Lacoste, Unité et diversité du tiers monde, Paris, François Maspero, 1980, vol. 1, Des représentations planétaires aux stratégies sur le terrain, p. 40.
     »

    En 1981, cela ne lui paraissait plus possible de déterminer ainsi l’unité du Tiers monde. Nonobstant, la méthode est toujours plus ou moins celle-ci. Ainsi, Marcin Wojciech Solarz, professeur à l’université de Varsovie, a repris la question au début du XXIe siècle afin de proposer une cartographie plus juste, fondée sur le croisement de deux critères (Wojciech Solarz, 2009). D’un côté, il inscrit son travail dans la continuité de la réflexion initiée par l’économiste pakistanais Mahbub ul Haq, qui est l’inventeur de l’IDH, l’indice de développement humain utilisé dans le Rapport mondial sur le développement humain publié en 1990. Celui-ci, rappelons-le, agrège plusieurs données sur la santé (espérance de vie à la naissance), le niveau d’instruction (part de la population adulte alphabétisée + effectif scolarisé dans les trois cycles) et le niveau de vie (revenu brut par habitant en parité de pouvoir d’achat). D’un autre côté, Marcin Wojciech Solarz considère qu’il est nécessaire de compléter ces informations par un indicateur du développement politique, permettant de tenir compte du respect des droits politiques et des libertés civiles. Pour cela, il reprend le classement « Freedom in the World » publié tous les ans par l’ONG états-unienne Freedom House. Le croisement de ces deux classements lui permet de proposer deux cartes du Nord global et du Sud global, avec une définition plus ou moins large du Nord. Dans les deux cas, il ne représente pas de ligne qui diviserait le Monde en deux blocs et il conclut ainsi :
    « 

    « Une démarcation contemporaine de la ligne de partage Nord-Sud crée une image sur laquelle les îles et les archipels des pays caractérisés par un niveau de développement élevé sont dispersés dans un océan de pays caractérisés par l’absence de développement. »

    Marcin Wojciech Solarz, « North–South, Commemorating the First Brandt Report : searching for the contemporary spatial picture of the global rift », Third World Quarterly, vol. 33, n° 3, 2012, p. 569.
     »

    À partir des derniers rapports publiés, on peut en proposer une cartographie mise à jour et un peu différente qui dépasse la vision binaire habituelle (document 14). Mais sur la question de l’actualité de la limite Nord-Sud, les travaux récents arrivent à des conclusions parfois différentes.

    Document 14. Le Sud global en 2023 d’après les travaux de Marcin Wojciech Solarz

    En 2021, Nicholas Lee, dans une étude en termes de niveaux de développement économique, d’inégalités relatives, de pouvoir économique et de satisfaction politique, arrive à la conclusion que malgré une diversité économique accrue entre les pays du Sud, la hiérarchie mondiale reste la même qu’il y a quatre décennies (Lee, 2021, p. 85–106).

    Document 15. Dépasser la limite Nord Sud… et la voir ressurgir

    Plus récemment, en 2022, la question a été reprise sur le site Géoconfluences par Jean-Benoît Bouron, Laurent Carroué et Hélène Mathian. Ils proposent une nouvelle typologie des pays du monde sur la base d’une analyse multifactorielle combinant sept indicateurs : le taux de fécondité des femmes, la mortalité infantile, le PIB/hab., l’évolution du PIB/hab. entre 2000 et 2020, la consommation des ménages, la formation brute de capital fixe et les inégalités internes aux États (document 15). La ligne Nord-Sud telle qu’on l’enseignait apparaît dépassée, notamment en un point : la Russie est classée comme un pays émergent consolidé, à l’égal du Brésil et de la Chine, et non comme un pays favorisé.

    Le paradoxe de cet article, cependant, est peut-être que les pays qui constituent ce groupe de pays privilégiés sont peu ou prou les mêmes qu’il y a quarante ans. Ils correspondant finalement à ceux que Kenichi Ohmae, en 1985, avait inclus dans ce qu’il avait appelé « la Triade ». Terme souvent mal compris, il ne désignait pas alors une structure tripolaire, mais au contraire l’homogénéité d’un certain nombre de pays aux caractéristiques communes, et intéressantes pour des entreprises de plus en plus mondialisées.
    « 

    « On assiste à l’émergence d’un groupe homogènes de consommateurs formé des ressortissants du Japon, d’Amérique du Nord et de la Communauté européenne que nous pouvons appeler les Triadiens. Il s’agit de gens ayant des éducations très similaires de même que des niveaux de revenus, des styles de vie, des loisirs et des aspirations semblables. Dans ces pays démocratiques, l’infrastructure nationale – réseau routier, télécommunications, eau, électricité et services publics – est également très comparable. Les principales caractéristiques de la demande dans ces pays permettent à une entreprise d’aborder ce groupe de quelque 600 millions de personnes comme appartenant pratiquement à la même espèce. »

    Kenichi Ohmae, 1985, La Triade. Émergence d’une stratégie mondiale de l’entreprise, trad. de l’américain par C. Pommier, Paris, Flammarion, p. 21.
     »

    Leur conclusion n’est donc pas si éloignée de celle de Nicholas Lee dans le sens où on distingue toujours des inégalités mondiales et un « groupe de tête » composé des mêmes pays. Mais il est vrai que cela ne correspond pas à ce que montre la carte de la limite Nord-Sud telle qu’on la trace habituellement.


    4. Un clivage géopolitique

    Pour beaucoup, la ligne Nord-Sud représenterait autant un écart de développement qu’un seuil mal défini, une sorte de ligne de flottaison au-dessus de laquelle émergeraient les pays les plus développés. Marcin Wojciech Solarz souligne combien cette croyance ne tient pas, car le tracé de la ligne Nord-Sud, reprise depuis 1980 sans changement majeur d’une publication à l’autre, ne prend pas en compte le développement des pays (Solarz, 2020, p. 6–7). En un sens, c’est ce qu’ont voulu montrer Jean-Benoît Bouron, Laurent Carroué et Hélène Mathian : si on veut faire une typologie plus exacte, moins simpliste, des pays en fonction de critères socio-économiques, il faut abandonner la « limite Nord-Sud ». Et pourtant ! L’omniprésence, aujourd’hui dans les discours, du « Sud global » (davantage que du « Nord global »), montre bien que cette dichotomie fait sens à une expérience du Monde (Capdepuy, 2023). L’opposition Nord-Sud, qu’on a constamment voulu ramener à un écart de développement mesurable au niveau de richesse, a une dimension géopolitique qui a été gommée.

    On semble ainsi complètement oublier que cette vision du Monde a été inventée en 1959, en pleine guerre froide, et qu’elle prend sens par rapport à une autre division, Est-Ouest. Il faut réécouter ce que dit Willy Brandt le 9 décembre 1977, au château de Gymnich, lors de l’ouverture de la Commission Indépendante sur le Développement International :
    « 

    « L’exemple de ce que l’on a appelé l’Ostpolitik a montré qu’il est possible de changer le caractère d’un conflit et de trouver en son sein les éléments d’intérêt mutuel qui peuvent produire des solutions communes acceptables. Des différences fondamentales subsistent, mais de nouveaux domaines de coopération, s’ils sont correctement exploités, influencent même la scène idéologique.

    En tout état de cause, je suis prêt à m’engager dans une “Südpolitik” afin de réconcilier au moins certaines parties de la confrontation économique Nord-Sud. »

    Willy Brandt, “Opening address by Willy Brandt”, Gymnich Castle, 9 décembre 1977.
     »

    L’expression de Südpolitik n’a pas eu le succès de celle d’Ostpolitik, mais elle est révélatrice de l’esprit avec lequel cette commission était mise en place : une politique du Nord en direction du Sud dans l’espoir d’apaiser des relations perçues alors comme conflictuelles. L’équivalent de la « limite Nord-Sud » en allemand est « Nord-Süd-Konflikt ».

    Document 16. Le dialogue Nord-Sud en 1975–1977

    Ainsi est-il plus intéressant de cartographier la division Nord-Sud à partir de l’appartenance à deux ensembles géopolitiques dont l’origine remonte précisément au début des années 1960 lorsque l’expression a été imaginée : d’un côté, l’OCDE, l’Organisation de coopération et de développement économiques, créée en 1961 ; de l’autre, le G77, dont on a déjà dit qu’il avait été fondée en 1964, et qui comporte bien plus de membres aujourd’hui (document 16). La ligne Nord-Sud ne colle pas complètement. Le Mexique est membre de l’OCDE alors que la frontière mexicano-états-unienne est probablement un des lieux où la limite Nord-Sud est le plus tangible. L’ancien bloc communiste apparaît aussi encore en partie en blanc alors que l’URSS était considérée comme un pays du Nord. Il y a là une ambiguïté qui est intéressante, car révélatrice aussi de la posture ancienne de l’URSS et de la Russie d’aujourd’hui à se présenter non comme un pays du Sud, au sens où il serait sous-développé, mais comme un représentant des pays du Sud. Il y aurait une même logique de la conférence anti-impérialiste de Bruxelles en 1927 à la participation aux BRICS au XXIe siècle.

    Document 17. Pays développés au sens de l’Annexe B du Protocole de Kyoto

    Aujourd’hui, on a généralement tendance à considérer que la ligne Nord-Sud n’est qu’une abstraction, un artefact cartographique. Pourtant, il est un domaine où si la ligne n’est pas tracée, elle n’en divise pas moins les pays en deux catégories, c’est celui de la diplomatie climatique. Cette dichotomie a été actée lors du protocole de Kyoto en 1997 (Demaze, 2009) dont l’Annexe B a distingué deux groupes : d’une part, les pays développés et les ex-pays communistes d’Europe de l’Est, considérés comme « en transition vers une économie de marché » ; d’autre part, tous les autres pays du monde, qui ne sont pas listés, et qui correspondent aux pays en développement (document 17). Seuls les premiers devaient avoir baissé leurs émissions de gaz à effet de serre avant 2005. Le principe d’un tel clivage avait été ratifié à Rio de Janeiro lors de l’adoption de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, dont l’article 3 évoquait l’inégale responsabilité des pays dans le réchauffement du climat :
    « 

    « Il incombe aux Parties de préserver le système climatique dans l’intérêt des générations présentes et futures, sur la base de l’équité et en fonction de leurs responsabilités communes mais différenciées et de leurs capacités respectives. Il appartient, en conséquence, aux pays développés parties d’être à l’avant-garde de la lutte contre les changements climatiques et leurs effets néfastes. »

    Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, Nations unies, 1992, article 3, p. 5.

    Document 18. Les pays de l’Annexe I de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (1992)

    Ce sont les mêmes pays développés listés dans l’Annexe I de la Convention-cadre de 1992 qu’on retrouve dans l’Annexe B du protocole de Kyoto, à deux exceptions près : la Biélorussie et la Turquie (document 18). Or cette liste de pays développés, qui implique une liste invisible, celle des pays non nommés, des pays non développés, n’a pas la neutralité de l’annexe à laquelle elle est remisée.

    Comme l’affirma le président ougandais Yoweri Museveni lors du sommet de l’Union africaine qui s’était tenue à Addis Abeba en janvier 2007, « le changement climatique est un acte d’agression des riches contre les pauvres ». Propos qui fut rapporté par la ministre des Affaires étrangères britannique Margaret Beckett, alors qu’elle présidait au nom du Royaume-Uni le premier Conseil de sécurité portant sur cette question le 17 avril 2007 (p. 19). Lors de cette même réunion, Nassir Abdulaziz Al-Nasser, représentant du Qatar, insista bien sur cette dichotomie :
    « 

    « Pour parvenir à une compréhension commune qui permette de résoudre le problème du changement climatique, nous ne devons pas oublier le principe, convenu lors de tous les sommets et conférences des Nations unies, des responsabilités communes et différenciées de tous les États. En conséquence, les pays riches, développés et industrialisés se voient attribuer des responsabilités différentes de celles des pays pauvres en développement. »

    Nations Unies, Conseil de sécurité, 17 avril 2007, PV 5663, p. 10
     »

    Cette question de la justice climatique est la pierre d’achoppement des négociations actuelles, comme on a encore pu le voir lors de la COP27 qui s’est tenu à Charm el-Cheikh en novembre 2022. « The Global South Is Done Playing Mr. Nice Guy » titrait le Foreign Policy : « Le Sud global a fini de jouer Monsieur Gentil » (Hockenos, 2022).

    En 2009, lors de de la COP15 de Copenhague, avait été émise l’idée d’un Fonds vert pour le climat. Celui-ci devait servir à financer « l’adaptation » des pays en développement les plus vulnérables aux conséquences du réchauffement climatique, en priorité les pays les moins avancés, les États insulaires en développement, les pays d’Afrique (UNFCC, 2010). Ce fonds a été créé l’année suivante lors de la COP16 : « les pays développés parties adhèrent, dans l’optique de mesures concrètes d’atténuation et d’une mise en œuvre transparente, à l’objectif consistant à mobiliser ensemble 100 milliards de dollars par an d’ici à 2020 pour répondre aux besoins des pays en développement » (UNFCC, 2011) – les pays en développement, c’est-à-dire ceux qui ne sont pas sur la liste de l’Annexe I de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques de 1992. Le 29 novembre 2023, lors de l’ouverture de la COP 28 à Doubaï, le ministre des Affaires étrangères égyptien, Sameh Shoukry, qui avait présidé la COP 27, a rappelé que « nous ne pourrons pas atteindre nos objectifs communs sans l’adhésion de tous, et en premier lieu des pays du Sud », ajoutant :
    « 

    « Nous devons commencer à agir en faveur de la justice climatique et fournir les outils nécessaires dont nous avons déjà convenu à Charm el-Cheikh pour financer les pertes et les dommages, y compris la création d’un fonds. L’un des principaux résultats de la COP 28 est que le fonds soit pleinement opérationnel et financé. »

    United Nations Climate Change, « La COP 28 s’ouvre à Dubaï appelant à l’accélération de l’actio climatique et à une plus grande ambition face à l’escalade de la crise climatique », décembre 2023.
     »

    Plus de trente ans après, le clivage que cette catégorisation a acté perdure, quelle qu’ait été l’évolution économique des pays en question, et continue de diviser le Monde en deux : les pays développés et les pays en développement, le Nord et le Sud. Les problèmes sont communs, mais les responsabilités apparaissent différentes.

    Conclusion

    La dichotomie mondiale entre « Nord » et « Sud » ne date pas de 1980 (Capdepuy, 2018, p. 393). Il serait même possible de trouver les prémices d’une ligne Nord / Sud dans les décisions prises par différents papes au cours de la deuxième moitié du XVe siècle. On pense souvent à la ligne globale tracée « de pôle à pôle » par le traité de Tordesillas en 1494, mais on oublie la bulle Romanus Pontifex de 1454 qui donnait au roi du Portugal Alphonse V et à ses successeurs le droit de coloniser les territoires situés « à partir des caps Bojador et Nam jusqu’à toute la Guinée, c’est-à-dire en direction du Sud » [9]. Cette déclaration du pape dessinait une sorte de ligne distinguant deux mondes. Au sud d’une ligne qui correspondrait à peu près au 26e parallèle, on pouvait s’approprier tous les territoires et réduire en esclavage « Sarrasins et païens » ; au nord, c’était interdit. Les différents traités et bulles papales représentent à la fois la prétention absolue de puissances européennes, avec la bénédiction de l’Église catholique, à régenter un espace global dont elles n’avaient même pas encore fait le tour, et la dichotomie juridique instaurée entre l’Europe et le reste, qui était accaparable et exploitable, en un mot, colonisable.

    On pourrait considérer cela avec un certain scepticisme en arguant que tout cela est de l’histoire ancienne, sans rapport direct avec le Monde du XXIe siècle. On aurait tort. Pour preuve de l’actualité de ce rappel, le 30 mars 2023 a été publiée une Note commune sur la « Doctrine de la découverte » par le Dicastère pour la Culture et l’Éducation et le Dicastère pour le Service du Développement Humain Intégral. Rappelant la bulle Sublimis Deus prise par le pape Paul III en 1537 et condamnant déjà l’esclavagisation des populations indiennes, le Vatican a exprimé son rejet de ces bulles pontificales qui « n’ont pas reflété de manière adéquate l’égale dignité et les droits des peuples autochtones » et dont le contenu « a été manipulé à des fins politiques par des puissances coloniales concurrentes afin de justifier des actes immoraux à l’encontre des peuples autochtones qui ont été réalisés parfois sans que les autorités ecclésiastiques ne s’y opposent » :
    « 

    « L’Église est également consciente que le contenu de ces documents a été manipulé à des fins politiques par des puissances coloniales concurrentes afin de justifier des actes immoraux à l’encontre des peuples autochtones qui ont été réalisés parfois sans que les autorités ecclésiastiques ne s’y opposent. Il est juste de reconnaître ces erreurs, de reconnaître les terribles effets des politiques d’assimilation et la douleur éprouvée par les peuples autochtones, et de demander pardon. »

    « Joint Statement of the Dicasteries for Culture and Education and for Promoting Integral Human Development on the “Doctrine of Discovery” », Bollettino della Sala stampa della Santa Sede, 30 mars 2023.
     »

    Il reste que ce qui est visé ici ne concerne pas uniquement le Sud, mais aussi toute l’Amérique autochtone. De ce point de vue, la ligne Nord-Sud telle que dessinée sur la couverture du rapport de 1980 n’a aucune pertinence. Mais il n’est pas forcément besoin de tracer une ligne pour que le clivage entre ce qu’on appelle aujourd’hui le Nord global et le Sud global soit présent à l’esprit.

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    Rostow Walt W., « American Strategy on the World Scene », The Department of State Bulletin, vol. 46, n° 1188, 2 avril 1962.
    Servoise René, « De l’assistance au commerce international », Politique étrangère, n° 4, 1960, p. 318.
    Solarz Marcin Wojciech, Północ-Południe : Krytyczna analiza podziału świata na kraje wysoko i słabo rozwinięte [Nord-Sud : une analyse critique de la division du Monde en pays développés et en pays sous-développés], Varsovie, Wydawnictwa Uniwersytetu Warszawskiego, 2009.
    Solarz Marcin Wojciech, 2020, The Global North-South Atlas : Mapping Global Change, New York, Routledge.
    Tadao Kato, East-West and North-South : An Essay on American Concept s of Development Aid, Center for International Affairs, Harvard University, mai 1960.
    UNCC — United Nations Climate Change, « La COP 28 s’ouvre à Dubaï appelant à l’accélération de l’actio climatique et à une plus grande ambition face à l’escalade de la crise climatique », décembre 2023.
    UNFCC, Rapport de la quinzième session de la Conférence des Parties tenue à Copenhague du 7 au 19 décembre 2009, Additif, Deuxième partie : Mesures prises par la Conférence des Parties à sa quinzième session, 30 mars 2010.
    UNFCC, Rapport de la Conférence des Parties sur sa seizième session tenue à Cancun du 29 novembre au 10 décembre 2010, Additif, Deuxième partie : Mesures prises par la Conférence des Parties à sa seizième session, 15 mars 2011.

    http://geoconfluences.ens-lyon.fr/informations-scientifiques/dossiers-thematiques/inegalites/articles/limite-nord-sud

    #Nord #Sud #Sud_global #ligne_Nord-Sud #cartographie #visualisation #manuels_scolaires #histoire #ressources_pédagogiques #Oliver_Franks #Walt_Rostow #Rostow #Willy_Brandt #ligne_Brandt #rapport_Brandt #Tiers-Monde #développement

  • Sur les traces des colons suisses au Brésil et de leurs esclaves

    Des colons suisses ont été propriétaires d’esclaves à #Bahia au Brésil, un pan sombre de l’histoire de notre pays qui remonte au 19e siècle. Une époque de plus en plus documentée par les historiens, mais qui reste taboue.

    Dans les forêts de Bahia, au Brésil, des vestiges remontant à 150 ans témoignent d’une histoire sombre. « Là-bas, il y avait la ferme », raconte Obeny dos Santos dans l’émission Mise au Point. « Et ici en bas, les #esclaves étaient emprisonnés, torturés. » Cette ferme appartenait à des colons suisses, propriétaires d’esclaves.

    « Regardez comme la structure était bien faite », explique Obeny dos Santos, en montrant des restes de murs mangés par la végétation. « C’est là que les esclaves étaient enfermés. Ils travaillaient pendant la journée et la nuit, on les bouclait là-dedans. » Attachés par des chaînes à un poteau de métal, aucune chance de s’enfuir.

    Les autorités suisses nient

    Les autorités suisses ont toujours nié avoir pris part aux horreurs de l’esclavage. Quelques financiers et commerçants auraient bien participé à cette #exploitation_forcée, mais dans le dos de la Confédération.

    Hans Faessler, un historien engagé, conteste cette vision des choses, documents à l’appui. Aux Archives fédérales de Berne, il présente un écrit exceptionnel : un rapport que le Conseil fédéral a rédigé en 1864 pour le Parlement, et qui concerne les Suisses établis au Brésil qui possèdent des esclaves.

    Premier constat : le Conseil fédéral est bien informé de la situation. Il connaît même le prix d’un esclave, entre 4000 et 6000 francs suisses.

    « Ce rapport est vraiment un document de grande importance pour l’histoire coloniale de la Suisse », souligne Hans Faessler. « Pour la première fois, la question de l’esclavage apparaît au Parlement suisse. Dans le rapport, le Conseil fédéral admet (...) qu’il y a des Suisses, des propriétaires de #plantations, des négociants et aussi (...) des artisans qui possèdent des esclaves. »

    Ce #rapport du Conseil fédéral répond à une motion de #Wilhelm_Joos, un médecin et conseiller national schaffhousois, qui s’est rendu dans les colonies suisses de Bahia. « Apparemment, Wilhelm Joos était choqué par la réalité de l’esclavage en #Amérique_latine, au Brésil, et la première motion qu’il a déposée au Conseil national demandait des mesures pénales contre des Suisses qui possédaient des esclaves au Brésil », détaille l’historien.

    Des traces encore vives au Brésil

    Le petit village d’#Helvetia, au sud de Bahia, garde aussi des #traces de cette époque. Son nom rappelle la présence de colons vaudois, neuchâtelois ou bernois durant tout le 19e siècle. Ici, on produisait de manière intensive du #café et du #cacao, une production impossible sans esclaves, beaucoup d’esclaves.

    « Il y en avait environ 2000, ils étaient largement majoritaires. C’est pourquoi aujourd’hui à Helvetia, 95% de la population est noire », raconte Maria Aparecida Dos Santos, une habitante d’Helvetia. Ses arrière-arrière-grands-parents ont été déportés d’Angola, avant d’être vendus aux colons suisses, envoyés dans les plantations et traités comme du bétail.

    « Les esclaves vivaient tous ensemble, entassés dans une grande écurie commune », décrit-elle. « Ils n’avaient pas d’intimité, pas de liberté, pas de dignité. Les colons violaient les femmes noires. »

    Et de souligner encore une autre pratique des colons : « Ces femmes noires étaient aussi considérées comme des reproductrices, donc les colons réunissaient des hommes forts et des femmes fortes pour fabriquer des enfants forts destinés spécifiquement à travailler dans les plantations ».

    Pour elle, cette histoire est « tellement triste que les gens essayent de l’oublier ». Même si depuis des années, des livres d’histoire racontent ces faits, « pour les gens, ces histoires ont représenté tant de #souffrance qu’ils ont essayé de les effacer de leur #mémoire, et donc de l’effacer de l’histoire ».

    Selon les autorités suisses de l’époque, « aucun crime » à dénoncer

    Les propriétaires suisses d’esclaves n’ont jamais été inquiétés par les autorités helvétiques. Pire, le Conseil fédéral de l’époque prend la défense des colons.

    « Le Conseil fédéral dit que l’esclavage pour ces Suisses est avantageux, et qu’il est normal », montre l’historien Hans Faessler dans le rapport. « Et il est impossible de priver ces ’pauvres’ Suisses de leur propriété qu’ils ont acquise légalement. »

    Selon le Conseil fédéral de 1864, ce n’est pas l’esclavage qui est injuste et contre la moralité, puisqu’il n’implique aucun #crime. Au contraire, aux yeux du gouvernement de l’époque, c’est « pénaliser les Suisses qui possèdent des esclaves qui serait injuste, contre la #moralité et constituerait un acte de violence ».

    « Le Conseil fédéral devient le dernier gouvernement de l’Occident qui banalise, qui justifie et qui excuse le crime de l’esclavage », insiste Hans Faessler. A cette date, la France, le Royaume-Uni et les Pays-Bas ont déjà aboli l’esclavage. Les Etats-Unis mettront eux un terme à cette pratique en décembre 1865.

    « Les esclaves travaillaient du lever au coucher du soleil »

    A quelques kilomètres d’#Ilheus, se trouve la #Fazenda_Vitoria, « Ferme de la victoire », l’une des plus grandes exploitations de la région. Près de 200 esclaves y cultivaient la #canne_à_sucre. Aujourd’hui la ferme est à l’abandon et son accès est interdit.

    Depuis plus de 40 ans, Roberto Carlos Rodriguez documente l’histoire de cette exploitation, où ses aïeux ont travaillé comme esclaves, et celle de ses propriétaires suisses.

    « #Fernando_von_Steiger était le deuxième plus grand propriétaire d’Africains réduits en esclavage dans le sud de Bahia », raconte Roberto Carlos Rodriguez. « Ici, les esclaves travaillaient du lever au coucher du soleil. Ils se réveillaient à cinq heures du matin, devaient donner le salut au patron. Ensuite, ils commençaient le travail. C’était un travail difficile et, comme dans d’autres fermes, l’esclave vivait très peu de temps. Au Brésil, l’espérance de vie d’un esclave était de sept ans. »

    Quand on évoque avec Roberto Carlos Rodriguez l’implication des autorités suisses dans l’esclavage, la colère se fait froide.

    « Cette ferme a été exploitée au plus fort de l’esclavage par deux Suisses. #Gabriel_Mai et Fernando von Steiger ont été financés par des maisons de commerces suisses », souligne-t-il. « De ce point de vue, il est de notoriété publique que le gouvernement suisse a investi dans l’esclavage par l’intermédiaire de ces #maisons_de_commerce. Dire que la Suisse n’a pas contribué à l’esclavage, c’est comme dire que le soleil ne s’est pas levé ce matin. »

    Quelle réaction aujourd’hui ?

    La conseillère nationale socialiste bâloise Samira Marti a déposé en 2022 une interpellation qui demande au Conseil fédéral de se positionner sur le rapport de 1864. C’est la 8e interpellation en une vingtaine d’années. A chaque fois, la réponse du Conseil fédéral est la même : « Les autorités fédérales d’alors ont agi conformément aux normes des années 1860 ».

    « C’est un peu scandaleux que le Conseil fédéral dise toujours que c’était seulement l’esprit du temps. Et que ce n’était pas l’Etat qui s’engageait dans l’esclavage », réagit l’élue bâloise. « Ce n’était vraiment pas normal. (...) Et la Suisse a quand même continué à accepter l’esclavage », souligne Samira Marti.

    L’élue socialiste réclame de la clarté de la part du gouvernement sur cette vision de l’histoire. « C’est important qu’aujourd’hui, le Conseil fédéral soit assez clair (...). Aussi pour aujourd’hui, aussi pour le futur, sur les discussions sur le racisme, sur l’inégalité globalement. » Et d’appeler même le gouvernement à corriger cette vision de l’histoire.

    Peur d’éventuelles demandes de réparation, embarras face aux compromissions passées, les autorités fédérales s’accrochent pour l’instant à leur version de l’histoire. Elles ont refusé toutes les demandes d’interview de Mise au Point.

    Dans l’autre Helvetia, même si l’exercice de la mémoire est aussi douloureux, Maria Aparecida Dos Santos espère trouver dans le passé des réponses à son présent et à celui de sa communauté. « J’ai envie aujourd’hui de faire des recherches parce que je sais qu’il existe des historiens à Salvador de Bahia qui travaillent sur le sujet. Il y a des livres qui racontent ce qui s’est passé à cette époque. Je me suis rendu compte que je ne connaissais pas ma propre histoire, et ça, ça suscite en moi un vide, une sensation intérieure forte… très forte. »

    https://www.rts.ch/info/suisse/14644060-sur-les-traces-des-colons-suisses-au-bresil-et-de-leurs-esclaves.html

    #Brésil #Suisse #histoire #histoire_coloniale #colonialisme #colonisation #Suisse_coloniale #esclavage #torture #tabou

    –—

    ajouté à la métaliste sur la #Suisse_coloniale :
    https://seenthis.net/messages/868109

    ping @cede

  • Heidelberger CC-BY-NC-ND
    https://www.flickr.com/photos/extranoise

    Flickr

    Was gibts hier zu sehen?
    0. Lichtverhältnise und Belaubung deuten auf Sommerabend zwischen 12:00 und 22:00 Uhr hin. Exif sagt 2012:05:17 21:33:42. Stimmt also.
    1. Im Vordergrund den Mittelstreifen der Mecklemburgischen Straße Höhe Cosy Wash mit Stadtmöbeln, die das Parken auf dem Mittelstreifen verhindern sollen. Putzig.
    2. Links gegenüberliegende Straßenseite, halbwegs alter VW Camper mit Hochdach, dahinter Baum.
    3. Taxi, VW Touran.
    4. neumodisches Zugangsbauwerk zum S-Bahnhof Heidelberger Platz. Wird benötigt, weil altes Backstein-Zugangsbauwerk von der DB (vermutlich) verkauft wurde.
    5. 3 Schornsteine des Kraftwerks Wilmersdorf, mittlerweile demontiert.
    6. Disco „Annabelle“, notorische Russendisko für die hemmungslose Jeunesse Dorée aus Dahlem bis Grunewald. Schon mal was von #metoo gehört? Nee, hier sicher nicht. Brauchen die nicht, die amüsiern sich einfach. Nastarovje ! Davor ein Briefkasten aus Bundespost-Zeiten und ein langweiliger PKW.
    7. Stadtring Autobahnbrücke
    8. Halo des Sonnenuntergangs. Straßenbeleuchtung.

    #Berlin #Wilmersdorf #Mecklemburgische_Straße #Heidelberger_Platz #S-Bahn #Disco #Kraftwerk #Stadtautobahn

  • Uber mißachtet Vorfahrt bei ausgefallener Verkehrsampel : mehrere Schwerverletzte
    https://www.morgenpost.de/berlin/article239370557/berlin-blaulicht-polizeimeldungen-polizei-feuerwehr-unfall-fehrbelliner-p
    https://img.sparknews.funkemedien.de/241030152/241030152_1704260370_v16_9_1200.webp

    So kennt man die Fahrer von Bolt, Uber und anderen Mietwagenplattformen : Ahnungslos, ohne Ausbildung und übermüdet. Die extreme Ausbeutung der Uber-Fahrer ist der Hintergrund vieler Verkehrsunfälle. Es wird Zeit, dass dieses Problem gelöst wird. Die Aufsichtsbehörde muss endlich Mindestlohn und die Einhaltung des Arbeitszeitgesetz durchsetzen.

    3.1.1023 Am Fehrbelliner Platz sind am Dienstagabend Autos kollidiert. Es wurden mehrere Menschen schwer verletzt.

    6.32 Uhr: Mehrere Menschen sind am Dienstagabend bei einem Unfall am Fehrbelliner Platz in Wilmersdorf verletzt worden. Ingesamt waren drei Autos an dem Crash beteiligt, teilte die Polizei am Mittwoch mit. Zum Zeitpunkt des Unfalls war die Ampel an der Kreuzung ausgefallen.

    Ein 49 Jahre alter Autofahrer war gegen 19.30 Uhr auf dem Hohenzollerndamm in Richtung der Stadtautobahn unterwegs. An der Kreuzung Fehrbelliner Platz kollidierte er mit einem 53 Jahre alten Autofahrer eines Fahrdienstunternehmens, der auf der Brandenburgischen Straße in Richtung Berliner Straße fuhr. Durch den Zusammenstoß schleuderte das Auto des Fahrdienstunternehmens, in dem sich vier Fahrgäste befanden, gegen das Fahrzeug eines 37-Jährigen. Dieser war auf der Gegenspur des Hohenzollerndamms unterwegs. Ein Mensch wurde in einem Auto eingeklemmt und mit schwerem Gerät befreit.

    Der 53 Jahre alte Fahrer des Fahrdienstunternehmens und die beiden Mitfahrerinnen im Alter von 20 und 47 Jahren sowie die beiden Mitfahrer im Alter von 28 und 53 Jahren erlitten Verletzungen am Kopf und kamen zur stationären Behandlung in Krankenhäuser. Bei dem 53-jährigen Mitfahrer besteht Lebensgefahr. Der 49-jährige Mann klagte über Kopf- sowie Nackenschmerzen und wurde ambulant am Ort behandelt.

    Die Feuerwehr war den Angaben zufolge mit über 50 Einsatzkräften vor Ort. Erst am frühen Mittwochmorgen schloss die Polizei die Unfallaufnahme ab. Die weiteren Ermittlungen werden von einem Fachkommissariat für Verkehrsdelikte der Polizeidirektion 2 (West) übernommen.

    #Berlin #Wilmersdorf #Fehrbellimer_Platz #Hohenzollerndamm #Brandenburgische_Straße #Uber #Unfall #Arbeit

  • Former hunters now active in wildlife conservation
    http://kathmandupost.com/karnali-province/2023/12/10/former-hunters-now-active-in-wildlife-conservation

    The poaching of wildlife and smuggling of timber in the northern part of the park are almost nil. And the number of wild animals is on the rise. But for farmers, that has posed another set of difficulties. When the villagers used to hunt the animals, the wild animals hardly entered the settlements. But these days, deer and wild boars, among other animals, routinely enter the settlements.

    “We can harvest about half of the crops while the wild animals eat or damage the other half,” said Dal Bahadur Oli, a local of Telpanigaun in Barahatal-1. “Tigers and leopards kill domesticated animals quite frequently and the livelihood of the locals has taken a hit. The authorities concerned should also work to lift the living standard of the local people.”

    Based on the damage caused by the wildlife, the national park provides relief to the farmers. But it is not easy for the residents of remote Telpani village. “It takes almost a day to go to the ward office to make a recommendation letter for the compensation. One generally spends Rs8,000 to get the compensation of Rs4,000,” said Oli.

    Telpani is around 20 kilometres from Birendranagar, the district headquarters of Surkhet, and the village is yet to be connected with road networks.

    #Népal #wildlife #réensauvagement

  • Schwerer Unfall am Fehrbelliner Platz in Berlin-Wilmersdorf: Mehrere Verletzte
    https://www.berliner-zeitung.de/news/schwerer-unfall-am-fehrbelliner-platz-mehrere-verletzte-li.2173242

    Uber schlägt zu. Mal wieder. Fahrer ohne Ortskenntnis + Lohndumping + Mangel an Erfahrung = Crash.

    Mal sehen, was mit der Versicherung des Mietwagens ist. Fahrgäste riskieren ihr Leben und Entschädigung. Kosten für Krankenhaus offen.

    2.1.2024 - Am Fehrbelliner Platz in Berlin-Wilmersdorf hat es am Dienstagabend einen schweren Unfall gegeben. Nach Angaben eines Sprechers der Feuerwehr kollidierten gegen 19.30 Uhr auf einer Kreuzung zwei Autos, wodurch insgesamt sechs Menschen zum Teil schwer verletzt wurden. Die Wucht des Aufpralls sei so stark gewesen, dass eine Person eingeklemmt wurde und mit schwerem Gerät aus dem Wrack befreit werden musste. Sie kam mit lebensbedrohlichen Verletzungen in ein Krankenhaus, so der Sprecher.

    Außerdem erlitten drei Insassen schwere Verletzungen, zwei weitere wurden leicht verletzt. Die Berliner Feuerwehr war mit 50 Einsatzkräften vor Ort, wie sie auf X mitteilte. Die Kreuzung ist voll gesperrt. Polizisten begannen umgehend mit den Ermittlungen zur Unfallursache. Nach Informationen der Berliner Zeitung handelt es sich bei den beiden Unfallwagen um einen Mercedes und einen Toyota, der gerade im Auftrag von Uber Fahrgäste transportierte.

    Update: Eine Person wurde im PKW eingeklemmt und musste mit hydraulischem Gerät befreit werden. Insgesamt wurden 6 Personen in Krankenhäuser transportiert, davon:
    🔴1 Person mit lebensgefährlichen Verletzungen,
    🟡4 Personen mit schweren Verletzungen
    🟢1 Person leicht verletzt. pic.twitter.com/Y7b3x8T7ys
    — Berliner Feuerwehr (@Berliner_Fw) January 2, 2024

    #Berlin #Wilmersdorf #Fehrbelliner_Platz #Verkehr #Uber #Unfall

  • Nos chats sont-ils des terreurs écologiques ?

    “Les chats sont une #catastrophe pour la #biodiversité. Les chiens sont une catastrophe pour le climat” a affirmé le 13 décembre, sur TF1, le chercheur médiatique #François_Gemenne, ancien membre du GIEC et enseignant à Science Po Paris. En disant cela, il a admis lui-même aborder un sujet sensible, susceptible de déclencher la colère des téléspectateurs. Et cela n’a pas loupé : la séquence a été largement commentée sur les réseaux sociaux, beaucoup de gens – y compris d’autres écologistes – rappelant qu’il y avait beaucoup à faire, par exemple s’en prendre aux grands bourgeois et leur train de vie délirant, avant de s’intéresser à l’impact de nos chats et de nos chiens sur la biodiversité et le #climat. Oui mais ne serions-nous pas des défenseurs de la planète en carton-pâte si nous ne considérions pas honnêtement la #responsabilité des animaux les plus populaires et les plus mignons sur ce qu’il nous arrive ?

    1 – La destruction de la biodiversité a plusieurs causes

    Quand on pense à l’écologie, on pense d’abord au sujet du réchauffement climatique dû à l’impact des activités humaines carbonés. Mais il y a d’autres sujets à prendre en compte parmi lesquels la baisse très rapide de la biodiversité (quantité d’espèces différentes sur la planète). Elle est en chute libre car de nombreux êtres vivants disparaissent du fait de la transformation, par les activités humaines, de leur environnement. C’est pourquoi on parle d’une “#sixième_extinction_de_masse” : une grande partie des espèces qui peuplent la terre pourrait disparaître prochainement. Selon l’Office Français de la Biodiversité, un établissement public créé récemment pour promouvoir la sauvegarde de ces espèces, 68 % des populations de vertébrés (mammifères, poissons, oiseaux, reptiles et amphibiens) ont disparu entre 1970 et 2016, soit en moins de 50 ans. Et rien qu’en 15 ans, 30% des oiseaux des champs ont disparu, ainsi que 38% des chauves-souris. Si jamais on s’en fout royalement de ces animaux, on peut se rappeler que tout est lié et que ces disparitions ont des conséquences sur nos vies, car chacune de ces espèces jouent un rôle au sein d’un #écosystème, et que certaines peuvent ensuite prendre le dessus et devenir envahissantes…

    La France a un rôle particulier à jouer car elle est le 6e pays du monde à héberger des espèces menacées. Qu’est-ce qui, chez nous, contribue à cette #extinction_de_masse ? Comme partout, le #changement_climatique joue un rôle important en déstabilisant la vie et la reproduction de nombre d’espèces. Ensuite, la pollution de l’air, de l’eau et du sol est considérée par l’ONG WWF comme la première cause de perte de biodiversité dans le monde. On peut également citer la transformation de l’usage des #sols, avec le développement de l’agriculture intensive et l’étalement urbain : le premier transforme la végétation, par exemple en détruisant les #haies pour augmenter les surfaces cultivables par des engins de plus en plus gros, ce qui dégomme des lieux de vie pour nombres d’espèces, en particulier les insectes et les rongeurs, dont la disparition affecte ensuite les oiseaux.

    Il faut aussi mentionner la surexploitation des animaux, via la #pêche_intensive mais aussi la #chasse, bien que sur cette dernière activité, le débat fasse rage dans le cas de la France : les défenseurs de la chasse estiment qu’elle contribue à préserver la biodiversité, puisque les chasseurs “régulent” certaines espèces potentiellement envahissantes et relâchent dans la nature des animaux qu’ils élèvent le reste de l’année. Les lobbies de chasseurs dépensent beaucoup d’argent et de temps pour imposer cette réalité dans le débat public, allant jusqu’à dire que les chasseurs sont “les premiers écologistes de France”, mais les faits sont têtus : seuls 10% des oiseaux relâchés par leurs soins survivent car ils sont désorientés, incapables de se nourrir correctement et pas autonome. Quiconque vit en zone rurale connaît le spectacle navrant de ces faisans et autres bécasses qui errent au bord des routes, attirés par la présence humaine, en quête de nourriture… Quant à la “régulation” des #espèces_invasives, il semble que cela soit en grande partie une légende urbaine : “La grande majorité des animaux tués à la chasse, approximativement 90 ou 95 % n’ont pas besoin d’être régulés” explique le biologiste Pierre Rigaud au Média Vert.

    2 – Les espèces invasives, produits du #capitalisme mondialisé

    Mais dans la liste des causes de la baisse de la biodiversité, il faut mentionner l’impact très important des espèces invasives introduites par l’homme dans la nature – on arrive à nos chatons. Dans son dernier rapport, la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES, qui représente 130 gouvernements et publie des rapports réguliers) établit que la “présence cumulative d’#espèces_exotiques s’est accrue de 40% depuis 1980, et est associée à l’intensification des échange commerciaux ainsi qu’à la dynamique et aux tendances démographiques”. Parce que la “#mondialisation” est passée par là, ou, pour le dire clairement, que la #colonisation et la mise sous régime capitaliste du monde entier a eu lieu au cours du XXe siècle, des espèces circulent d’un continent à l’autre et parviennent dans des endroits où elles commettent de gros dégâts sur les espèces endémiques (“endémique” : qui vit dans un lieu donné. S’oppose à “exotique”).

    Le cas du #frelon_asiatique est très symptomatique : cette espèce a débarqué en France, vraisemblablement dans un conteneur venu de Chine, il y a 20 ans et nuit depuis largement à la biodiversité, notamment aux abeilles. 2004, c’est le début de l’intensification des #échanges_commerciaux avec l’Asie du fait de la délocalisation de toute une partie de la production industrielle en Chine, au grand bonheur des entreprises européennes et de leurs profits. Au passage, ils nous ont ramené le frelon.

    Mais nos animaux préférés seraient aussi en cause : les chats sont des mangeurs d’#oiseaux et ont effectivement, comme le dit François Gemenne, une part de responsabilité dans la baisse de la biodiversité… Ce qu’il ne dit pas, c’est qu’ils provoquent autant de mortalité en France et en Belgique que… nos #fenêtres, contre lesquelles les oiseaux se cognent et meurent… Selon le Muséum d’Histoire Naturelle, interrogé par France Info, les chats ne sont pas les principaux responsables de la disparition des oiseaux car ”Leur raréfaction tient avant tout à la disparition des #insectes et la perte d’habitat. Le chat représente toutefois une pression supplémentaire importante sur une population fragilisée.” Ce serait en #ville et sur les #îles que l’impact des chats serait important, et non dans les campagnes, où il est “un prédateur parmi d’autres”.

    3 – Accuser les chats pour préserver les capitalistes ?

    Lorsque l’on regarde les principaux facteurs de chute de la biodiversité dans le monde, on constate que tout à avoir des décisions humaines. Quel type d’#agriculture développons-nous ? Comment construisons-nous nos villes ? A quelle fréquence faisons-nous circuler les marchandises et les animaux entre les différentes parties du monde ? Quelles activités polluantes décidons-nous de réduire et lesquelles nous choisissons de garder ? On est donc très loin d’une simple équation scientifique : face à un problème comme la sixième extinction de masse, ce sont des décisions collectives potentiellement très conflictuelles que nous devons prendre. Qui arrête son activité ? Qui la poursuit ? Qui va continuer à gagner de l’argent ? Qui va devoir perdre une activité très rentable ?

    Puisque le pouvoir, en France comme dans le monde, appartient aux défenseurs du capitalisme, la décision est pour l’instant la suivante : ce qui génère du profit doit continuer à pouvoir générer plus de profit. L’#agriculture_intensive doit donc continuer et se développer. C’est pourquoi, depuis 50 ans, 70% des haies et des #bocages, refuges de biodiversité, ont disparu, et le phénomène s’accélère. Car les lobbies de l’#agriculture_industrielle ont sévi et, encore récemment, ont obtenu de pouvoir continuer leur jeu de massacre. La #pollution des sols et de l’air ? Elle continue. Le #glyphosate, cet #herbicide qui dégomme les insectes et rend les animaux malades, a été autorisé pour 10 années de plus par l’Union Européenne, pour continuer à produire davantage sur le plan agricole, une production qui sera en grande partie exportée et qui contribuera au grand jeu des profits de l’#agroalimentaire

    Les villes et les villages peuvent continuer de s’étendre et c’est flagrant en zone rurale : puisque le marché du logement est dérégulé et qu’il est plus profitable de construire sur terrain nu que de réhabiliter de l’ancien dans les centre-bourgs, les périphéries des petites villes s’étendent tandis que les centres se meurent… L’#étalement_urbain, qui fait reculer la biodiversité, s’étend sous la pression du #marché_immobilier. Là encore, c’est un choix en faveur du capitalisme et au détriment de la biodiversité… Et inutile de parler du réchauffement climatique : la COP 28, dont la délégation française comprenait Patrick Pouyanné, le patron de TotalEnergies, s’est soldée par un “accord pitoyable”, pour reprendre les mots de Clément Sénéchal, spécialiste du climat, dans Politis. Mais François Gemenne, lui, s’en est réjoui avec enthousiasme.

    Le consensus des dirigeants du monde entier est donc le suivant : il ne faut donner aucune véritable contrainte aux marchés qui prospèrent sur la destruction des espèces vivantes sur cette planète. Et en France, puissance agricole, ce constat est encore plus flagrant.

    Alors, que nous reste-t-il ? Les #décisions_individuelles. Ce pis-aller de l’#écologie_bourgeoise qui consiste finalement à dire : “bon, on a tranché, on ne va pas toucher au train-train du capitalisme qui nous plaît tant mais par contre on va vous demander à vous, citoyens, de faire des efforts pour la planète”. Mais attention : sans trop mentionner la consommation de #viande, le seul “#petit_geste” qui a un impact très significatif parce que la consommation de viande est en moyenne la troisième source d’émission carbone des Français (avant l’avion). Les industriels de la viande veillent au grain et ne veulent surtout pas qu’on se penche là-dessus.

    Parler des animaux domestiques s’inscrit dans cette veine-là. Bien sûr que, dans l’absolu, les chats et les chiens ont un impact sur la biodiversité et sur le climat. Car tout a un #impact. Mais d’une part cet impact reste marginal et d’autre part il est non systémique. Certes, le capitalisme a trouvé un bon filon pour faire du profit sur le dos de nos amours pour ces animaux qui apportent de la joie et du bonheur chez de nombreuses personnes, il suffit d’entrer dans une animalerie pour cela : la diversité des aliments, des jouets, des accessoires, le tout dans des couleurs chatoyantes pour appâter le maître bien plus que le chien… Mais lorsque l’on parle des chats qui mangent des oiseaux, on ne parle pas du capitalisme. Pire, on en profite pour masquer l’impact bien plus significatif de certaines activités. Les chasseurs, qui dépensent de lourds moyens pour influencer le débat public et ne reculent devant aucun argument ne s’y sont pas trompés : #Willy_Schraen, le président de la Fédération Nationale des Chasseurs (FNC) a tenté d’orienter, en 2020, l’attention du public sur l’impact des chats, qu’il accuse, ironie du sort, de trop chasser et qu’il a appelé à piéger. Aucune solidarité dans la profession !

    4 – Sortir du discours écolo bourgeois : un mode d’emploi

    Les chats sont bel et bien des chasseurs mais il existe des solutions pour limiter leur impact sur la biodiversité : stériliser le plus souvent possible pour éviter leur prolifération, les faire sortir uniquement à certaines heures de la journée ou… jouer davantage avec eux durant la journée. Pas sûr que les mêmes solutions fonctionnent pour réduire l’impact de la FNSEA, de TotalEnergies, de Lactalis, de la CMA CGM et de tous les milliardaires français : le patrimoine de 63 d’entre eux, en France, émettent autant de gaz à effet de serre que la moitié de la population française.

    Pour amuser vos petites boules de poils, la rédaction de Frustration recommande l’arbre à chat. Pour amuser vos petits milliardaires on recommande la visite de l’épave du Titanic dans un sous-marin peu étanche

    Comment utiliser efficacement son temps d’antenne quand on est un scientifique médiatique comme #François_Gemenne ? On peut se faire mousser en se payant un petit bad buzz par la #culpabilisation des individus possédant un chat. Ou bien on peut prioriser les sujets, étant entendu que dans l’absolu, oui, toutes les activités humaines polluent et ont un impact sur la biodiversité. Comment procéder ?

    - Aller du plus systémique au moins systémique : critiquer le capitalisme (ou ses sous-catégories : marché immobilier, #agro-industrie, industrie pétrolière etc.), qui conduit les entreprises et les individus à chercher la production permanente et l’exploitation permanente dans un monde aux ressources finies, plutôt que les chats, qui se contentent de vivre et de paresser sans chercher à performer ou faire preuve de leur respect de la “valeur travail”.
    - Aller du plus impactant au moins impactant : oui, la nourriture des chiens pollue, mais l’industrie de la viande dans le monde est une bombe climatique. Mais peut-être est-il moins gênant de vexer Frolic et Royal Canin que Fleury Michon et Fabien Roussel ?
    – Aller du plus superflu au moins superflu : dans l’ordre, commencer à interdire les yachts et les vols en jet privé avant de s’en prendre à la voiture individuelle serait une bonne chose. Sans quoi, personne ne comprend la demande d’un effort à forte conséquence sur son mode de vie quand, pour d’autres, ce sont les loisirs qui seraient visés.

    Ensuite, puisqu’il faut trancher, que ces choix se fassent démocratiquement. Pour préserver la biodiversité, préfère-t-on interdire la chasse ou limiter le nombre de chats par personne ? Veut-on sortir du modèle agricole productiviste orienté vers la production de viande ou interdire les chiens ? Et si on rappelait au passage que les #animaux_de_compagnie sont parfois la seule famille des personnes seules et fragilisées, notamment parmi les personnes pauvres, et qu’ils fournissent des services à la population, non quantifiable sur le plan financier ?

    Bref, préférez-vous en finir avec les chatons ou avec la bourgeoisie ? De notre côté, la réponse est toute trouvée.

    https://www.frustrationmagazine.fr/chats-ecologie

    #chats #chat #écologie #animaux_domestiques #industrie_agro-alimentaire #priorité #à_lire

  • Das Einküchenhaus - Roomservice am Lietzensee
    https://www.berliner-zeitung.de/b-history/wohnen/das-einkuechenhaus-roomservice-am-lietzensee-li.224463


    Das Einküchenhaus verfügte über eine Großküche, die alle küchenlosen Wohnungen mit Mahlzeiten versorgte. Über Haustelefone konnten die Bewohner Essen bestellen.

    Der bürgerliche Feminismus hat ein paar interessante Ideen hervorgebracht, die unter kapitalistischen Rahmenbedingungen zum Scheitern verurteilt waren. Das Einküchenhaus wäre in einer sozialistischen Gesellschaft ein Erfolg geworden. Die Politik der DDR war nicht fortschrittlich genug, um die Verhältnisse der Menschen untereinander durch die radikale Änderung der Arbeitsteilung voranzutreiben. Diese Umfähigkeit ist Teil der Geschichte ihres Untergangs.

    Der Kapitalismus entledigte sich des Experiments auf seine Art: Es fanden sich nicht ausreichend Investoren und Mittel für das innovative Konzept, von dem nur die Bausubstanz erhalten blieb.

    7.5.2023 von Ida Luise Krenzlin - Die Frauenrechtlerin Lily Braun hatte eine emanzipierte Idee: die Kollektivierung der Hausarbeit in Zentralküchen. Warum das Berliner Experiment scheiterte.

    Wie bitte, keine Küchen in den Wohnungen? Ein Skandal! Stattdessen die „Einrichtung von Centralküchen, von Centralwaschanstalten, und die Einführung von Centralheizung“, dazu noch Speisesäle, Kindergärten und Turnräume? Wahrlich ein Skandal! Der Gegenwind, der dieser neuen Form des Wohnens entgegenschlägt, nimmt Orkanstärke an. Vom „Zukunftskarnickelstall“ und „Kasernenabfütterung“ ist die Rede, die konservativen Parteien sehen die Kleinfamilie in Gefahr. Denn ohne Küche kein Nachwuchs.

    Lily Braun fordert die Vereinbarkeit von Muttersein und Berufstätigkeit

    Was war geschehen? Die Frauenrechtlerin und Sozialdemokratin Lily Braun, die sich für die Vereinbarkeit von Muttersein und Berufstätigkeit engagiert, hat in einer Streitschrift 1901 gefordert, die Frau durch den Bau von „Einküchenhäusern“ aus „der Sklaverei der Hausarbeit“ zu befreien.

    „Raus aus dem Korsett!“ ist das Motto der Zeit. Das gilt nicht nur für die Garderobe, sondern auch für die Wohnverhältnisse. Denn immer mehr Frauen, sowohl aus bürgerlichen wie auch aus proletarischen Kreisen, sind berufstätig, vor allem in den Großstädten. Dass die kräftezehrende und zeitaufwendige Hausarbeit Frauen nicht mehr von der Teil - habe am gesellschaftlichen Leben abhalten soll, darin sind sich Vordenker*innen wie Lily Braun, Clara Zetkin und August Bebel oder der Architekt Bruno Taut einig. Gegenwind bläst aber auch in ihren Reihen: So hält Clara Zetkin die privatwirtschaftlich organisierten Berliner Einküchenhäuser für elitär. Für Arbeiterinnen, die in Mietskasernen in erbärmlichen Verhältnissen leben, seien die Kosten schlichtweg zu hoch. Sie soll recht behalten.

    Das erste Einküchenhaus am Lietzensee

    Die ersten deutschen Einküchenhäuser entstehen in Berliner Vororten. Am 1. Oktober 1908 ziehen Frauen – mit und ohne Familie – in das Einküchenhaus am Lietzensee. Das fünfgeschossige Wohnhaus in der Kuno-Fischer-Straße 13 in Charlottenburg, entworfen vom Architekten Curt Jähler, verfügt im Untergeschoss über eine Zentralküche. Mittels Haustelefon können die Bewohner die Speisen bestellen, Aufzüge bringen die Mahlzeiten hoch in die Zwei- bis Fünf-Zimmer-Wohnungen. In Windeseile sind alle Wohnungen belegt.


    Lily Braun setzt sich um 1900 für die Vereinbarkeit von Familie und Beruf ein. Die Frauenrechtlerin plädiert für die Kollektivierung der Hausarbeit in Zentralküchen. CC-BY 3.0

    Wenige Monate später, am 1. April 1909, gibt es zwei weitere Wohnanlagen mit gemeinschaftlich organisierten Haushaltseinrichtungen, eine in der Wilhelmshöher Straße 17–20 in Friedenau, die andere Unter den Eichen 53 in Lichterfelde-West. Die Reform-Architekten Albert Gessner und Hermann Muthesius haben die Gebäude entworfen. Außer Zentralküche, Speiseaufzügen, Dachterrasse, Sporträumen, Fahrradkeller und Grünflächen verfügt die von Gessner gebaute Anlage in Friedenau sogar über einen Kindergarten, den Reformpädagogen leiten. Es ziehen jedoch keine Arbeiterinnen ein, sondern gut situierte Familien und ledige Frauen.

    Eine emanzipierte Idee scheitert in Berlin

    Alle drei Berliner Einküchenhäuser werden privatwirtschaftlich gebaut und bewirtschaftet. Die dazu 1907 gegründete „Einküchenhaus-Gesellschaft der Berliner Vororte“ geht allerdings wenige Monate nach Eröffnung der Muthesius-Anlage pleite. Die Häuser sind teuer, die Kapitaleinlagen zu gering.


    Ein Dienstmädchen serviert seiner Herrschaft eine Mahlzeit aus dem Speisenfahrstuhl. ullstein-bild

    Der Widerstand aus dem konservativen Lager ist groß, die Frauenrechtlerinnen sind sich uneins. Als sogar die Sozialdemokraten das bürgerliche Familienmodell wiederentdecken, ist es um das Berliner Einküchenhaus geschehen. Die Umbrüche des Ersten Weltkriegs machen dem Reformprojekt endgültig den Garaus. Am Lietzensee schließt die Zentralküche 1913, in Lichterfelde 1915, in Friedenau 1917/18. Alle Wohnungen bekommen eine Küche eingebaut. Fortan steht dort jede Frau wieder an einem Herd.

    In Berlin scheitert das Einküchenhaus, in anderen Städten hingegen gibt es nach dem Ersten Weltkrieg ähnliche Projekte des kollektiven Wohnens. Dazu gehören der Heimhof in Wien, das Narkomfin-Kommunehaus in Mos - kau und die Isokon Flats (Lawn Road Flats, Isokon Building) in London. In Letzterem wohnen zeitweise Agatha Christie, Marcel Breuer und Walter Gropius.

    #Muthesiusstraße
    https://m.kauperts.de/Strassen/Muthesiusstrasse-12163-Berlin

    #Berlin #Witzleben #Lietzensee #Kuno-Fischer-Straße #Friedenau #Wilhelmshöher_Straße #Lichterfelde #Unter_den_Eichen #Feminismus #Wohnen #Architektur #Immobilien #Gedchichte

  • Regina Ziegler: „Als ich nach Berlin kam, war ich wie im Rausch“
    https://www.berliner-zeitung.de/panorama/regina-ziegler-als-ich-nach-berlin-kam-war-ich-wie-im-rausch-li.215


    „Die Mitte meiden und sich am Rand wohlfühlen“: Regina Ziegler lebt in Zehlendorf. Foto Guido Werner/Ziegler Film

    30.10.2033 von Anne Vorbringer - Berlin hat rund 3,8 Millionen Einwohner, und jeder hat seinen eigenen Blick auf die Stadt. Was macht Berlin aus, wieso lebt man hier – und tut man es überhaupt gern?

    In unserer Rubrik „Fragebogen Berlin“ fragen wir bekannte Hauptstädterinnen und Hauptstädter nach ihren Lieblingsorten und nach Plätzen, die sie eher meiden. Sie verraten, wo sie gern essen, einkaufen oder spazieren gehen. Aber auch, was sie an Berlin nervt und was man hier auf keinen Fall tun sollte.

    Diesmal hat Regina Ziegler unsere Fragen beantwortet, die in diesem Jahr großes Jubiläum feiern kann. Vor 50 Jahren gründete sie Ziegler Film und wurde Deutschlands erste Produzentin. Bis heute realisierte sie rund 500 Filmprojekte und gehört damit zu den produktivsten und erfolgreichsten Produzenten des Landes.

    Für ihr neuestes Projekt arbeitete Ziegler mit dem Streaming-Riesen Amazon zusammen. Seit dem 26. Oktober läuft die Serie „Die Therapie“ exklusiv bei Prime Video. Die Buchvorlage stammt von einem anderen bekannten Berliner: dem Bestseller-Autor Sebastian Fitzek.

    1. Frau Ziegler, seit wann sind Sie schon in der Stadt?

    Eigentlich wurden meine Wurzeln in Berlin 1943 gepflanzt. Meine Mutter wohnte damals in Charlottenburg in der Röntgenstraße. Sie war mit mir hochschwanger und wurde mit meiner älteren Schwester an der Hand drei Tage und vier Nächte im Luftschutzkeller verschüttet. Als wir gerettet waren, war unsere Wohnung nicht mehr da. So trampte sie nach Allrode im Harz zu ihren Eltern und ich wurde am 8. März in Quedlinburg geboren und war der Hit des Weltfrauentages 1944. Diese Geschichte saß so tief in mir, dass ich nach dem Abitur 1964 zum Jurastudium nach Berlin zog.

    2. Welcher ist Ihr Lieblingsort in Berlin?

    Der China Club in der Behrenstraße 72, der seit vielen Jahren meinen Gästen und mir auch wegen seiner fantastischen asiatischen Küche und wegen des Restaurantmanagers Henryk Vieillard ein Genuss ist.

    3. Wo zieht es Sie hin, wenn Sie entspannen wollen?

    In mein Bett …

    4. Welche Ecken der Stadt meiden Sie?

    Als Dauer-Radiohörerin kenne ich immer aktuell die Präsenz der Klebeaktionen der Letzten Generation und kann entsprechend reagieren. Meistens gelingt es mir, dadurch stundenlange Staus zu vermeiden und zu meinen Terminen pünktlich zu sein.

    5. Ihr ultimativer Gastro-Geheimtipp?

    Das 893 Ryotei in der Kantstraße und das Ponte in der Regensburger Straße zum Dinner. Zum Lunch empfehle ich die Salumeria Rosa in der Neuen Kantstraße 25.

    6. Ihr ultimativer Shopping-Geheimtipp?

    Es gibt kleine, feine Boutiquen rund um den Savignyplatz, in denen ich mich gerne nach ausgefallenen Modellen umschaue. Und an einem Issey-Miyake-Shop kann ich nicht vorbeigehen, ohne reinzuschauen. Gott sei Dank haben wir in Berlin keinen Miyake-Laden.

    7. Der beste Stadtteil Berlins ist …

    Charlottenburg war und ist immer noch mein bevorzugter Kiez. Als ich 1964 aus Obernkirchen nach Berlin kam, war ich wie im Rausch. So viele Menschen wie an der Kaiser-Wilhelm-Gedächtniskirche hatte ich noch nie gesehen. Ich mietete ein Zimmer in der Mommsenstraße 36 bei einer kinderreichen Familie. Meine Vermieterin und ihre vier Kinder nahmen mich wie ein Familienmitglied auf, und sie drückte auch ein Auge zu, wenn mein späterer Ehemann Hartmut Ziegler mal über Nacht blieb, was damals strikt verboten und deshalb sehr ungewöhnlich war und zu der Geburt von Tanja führte.
    Um mir etwas dazuzuverdienen, trug ich in Charlottenburg die Berliner Morgenpost aus und verkaufte an den Wohnungstüren Waschmaschinen. Während der ersten Jahre beim Sender Freies Berlin in der Masurenallee nutzte ich noch jeden Tag die Straßenbahn entlang der Kantstraße. Mein erster Spielfilm „Ich dachte, ich wäre tot“ lief 1974 mit großem Erfolg viele Wochen im filmkunst 66 in der Bleibtreustraße 12. Als die langjährigen Besitzer des Kinos, Rosemarie und Franz Stadler, das filmkunst 66 verkauften, haben Tanja und ich nicht lange überlegt – und uns einen Traum erfüllt.

    8. Das nervt mich am meisten an der Stadt:

    Klaus Wowereit hat mit Georgia Tornow vor vielen Jahren am Potsdamer Platz den Boulevard der Stars ins Leben gerufen. Da haben die Sterne noch gestrahlt. Meiner auch. Heute sind sie total verrottet und vergammelt. Diese Sterne sind für mich auch Sinnbild für die Filmfestspiele und deren ungewisse Zukunft.

    9. Was muss sich dringend ändern, damit Berlin lebenswert bleibt?

    Dass in Berlin keine Menschen mehr unter den Brücken schlafen müssen. Wir brauchen bezahlbaren Wohnraum, wir brauchen eine nachhaltige Verbesserung der Verkehrssituation. Die Menschen müssen kurzfristiger Termine bei den Bürgerämtern bekommen. Und beim BER müssen endlich die Laufbänder und die Fahrstühle funktionieren und nicht tagelang ausfallen. Ich finde es unverständlich, dass die Lufthansa nur wenige Direktflüge aus der deutschen Hauptstadt ins Ausland anbietet. Auch das muss sich dringend ändern.
    Und aus aktuellem Anlass möchte ich hinzufügen: Eine Stadtgesellschaft hat Regelungen und Gesetze, an die sich alle halten müssen – ganz gleich, ob sie in Berlin geboren oder erst später hierhergekommen sind: Sie sind Berliner. Es gibt keinen Platz für Hass, Aggression, Gewalt, Intoleranz und Antisemitismus.

    10. Ihr Tipp an Unentschlossene: Nach Berlin ziehen oder es lieber bleiben lassen?

    Wenn, dann die Mitte meiden und sich am Rand wohlfühlen.

    11. Cooler als Berlin ist nur noch …

    Quedlinburg, weil ich da geboren bin.

    –---

    Zur Person

    Regina Ziegler kam 1944 in Quedlinburg (Sachsen-Anhalt) zur Welt. 1964 ging sie nach Berlin und arbeitete nach einer Ausbildung zur Wirtschaftsdolmetscherin zunächst als Produktionsassistentin beim SFB. 1973 gründete sie ihre eigene Firma. Gleich für ihre erste Produktion „Ich dachte, ich wäre tot“ erhielt sie mehrere Auszeichnungen. Mittlerweile haben sie und ihre Tochter Tanja (Foto) rund 500 Filme und Serien für Kino und Fernsehen produziert.

    Tanja Ziegler stieg im Jahr 2000 ins Unternehmen Ziegler Film ein und besitzt inzwischen die Mehrheit der Anteile. Regina Ziegler ist Honorarprofessorin an der Filmuniversität Babelsberg, gemeinsam mit ihrer Tochter betreibt sie das Berliner Programmkino filmkunst 66. Vom Museum of Modern Art in New York wurde sie 2006 mit einer Retrospektive geehrt. 2017 veröffentlichte sie ihre Autobiografie „Geht nicht gibt’s nicht“. Ihre neue Produktion, die sechsteilige Thriller-Serie „Die Therapie“, läuft aktuell bei Amazon Prime Video.

    #Berlin
    #Charlottenburg #Bleibtreustraße #Kantstraße #Masurenallee #Mommsenstraße #Neue_Kantstraße #Röntgenstraße #Regensburger_Straße #Savignyplatz
    #Mitte #Behrenstraße #Potsdamer_Platz
    #Wilmersdorf
    #Zehlendorf

    #Fernsegen
    #Film
    #Gastronomie
    #Kino

  • Republik Türkei : 100 Jahre Krieg
    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Helmuth_Karl_Bernhard_von_Moltke


    Moltkebrücke https://www.openstreetmap.org/way/222139121#map=18/52.52187/13.36877
    Le centième anniversaire de la république turque signifie cent ans de persécutions et de guerre contre les Kurdes par un état soi-disant démocratique. L’unité éthnique est un pilier de l’état turc qui sert de justification pour sa politique génocidaire.

    On ne parle que rarement des excellentes relations de la Turquie avec l’Allemagne nazie. Cependant l’actuel état capitaliste allemand poursuit son soutien sans réserve pour les génocidaires d’Ankara.

    Il s’agit d’une vielle tradition. En 1838 déja le futur maréchal prussien Helmuth Graf von Moltke assista les troupes ottomanes pendant une campagne militaire contre les Kurdes. Entre entre 1915 et 1917 le Kaiser laissa faire le génocide ottoman contre les Arméniens. Pour les nazis la Turquie fut un allié contre l’enpire britannique. Aujourd’hui le gouvernement démocratique et les industriels allemands soutiennent la guerre génocidaire contre le peuple kurde et persécutent les réfugiés politiques kurdes sur le sol allemand.

    De l’« Homme malade de l’Europe Helmuth Graf von Moltke écrivit en 1841 :

    « Ce fut longtemps la tâche des armées occidentales de contenir la puissance ottomane ; il semble que la préoccupation de la politique européenne soit à présent de retarder son déclin. »

    -- H. von Moltke

    https://www.nd-aktuell.de/artikel/1177352.rueckblick-republik-tuerkei-jahre-krieg.html

    27.10.2023 von Christopher Wimmer - Drohnen- und Artilleriebeschuss, Bomben aus Flugzeugen, zerstörte Infrastruktur, getötete Zivilist*innen; ein Krankenhaus, das in Schutt und Asche liegt. Solche Bilder gehen gerade um die Welt. Sie spielen sich jedoch nicht nur in Israel und im Gazastreifen ab, sondern sind auch rund 1000 Kilometer weiter nordöstlich bittere Realität. Die Luftangriffe, von denen hier die Rede ist, werden von der türkischen Armee ausgeführt. Die Zivilist*innen, die dabei sterben, sind syrische Staatsbürger*innen, meist Kurd*innen. Beim zerstörten Krankenhaus handelt es sich um eine Covid-19-Klinik in der Stadt Dêrik, die in der autonomen Region Nord- und Ostsyrien liegt.

    Am 5. Oktober hat die Türkei eine Militäroffensive gegen die Region gestartet, die auch als »Rojava« bekannt ist. Die Begründung dafür war ein Anschlag auf das Innenministerium in Ankara. Die Arbeiterpartei Kurdistans PKK bekannte sich zu diesem Angriff, bei dem zwei türkische Polizisten verletzt wurden. Hakan Fidan, der türkische Außenminister, behauptete daraufhin, die PKK-Attentäter seien in Nordsyrien ausgebildet worden, was die Operation in der benachbarten Region rechtfertige. Beweise konnte er nicht vorlegen. Auch wirkte der Anlass für die Offensive vorgeschoben. Der Türkei ist Rojava seit Jahren ein Dorn im Auge; die kurdisch-dominierte Selbstverwaltung sei lediglich ein Ableger der verbotenen PKK, heißt es.
    Eine Geschichte der Verfolgung

    Woher stammen die Aggressionen des türkischen Staates gegen die Kurd*innen? Ein Blick zurück: Vor hundert Jahren, am 29. Oktober 1923, erklärte Mustafa Kemal Paşa, später als Atatürk bekannt, dass die Türkei von nun an eine Republik sei. Atatürk wurde am selben Tag zum ersten Präsidenten der Republik gewählt.

    Innerhalb des neuen Staates bildeten die Kurd*innen die größte ethnische Minderheit – auch heute leben noch etwa 15 Millionen kurdische Menschen in der Türkei, was 19 Prozent der Gesamtbevölkerung entspricht. Atatürks Staat sah in ihnen eine Bedrohung für die staatliche Integrität und nationale Einheit. Die »moderne« Türkei wollte ein ethnisch homogener Nationalstaat werden. Religiöse und ethnische Vielfalt standen dieser Vorstellung im Weg. Der spätere türkische Justizminister Mahmut Esat Bozkurt formulierte dies 1930 unumwunden: »Der Türke muss der ausschließliche Herr und Meister in diesem Land sein. Wer nicht türkischer Herkunft ist, der kann hier nur ein einziges Recht haben, das Recht, Diener und Sklave zu sein.«

    Die Kurd*innen waren von einer massiven Assimilierungspolitik betroffen: Kurdische Kinder mussten in der Schule Türkisch lernen, auf ihre Muttersprache stand die Prügelstrafe. Kurdische Ortsnamen wurden umbenannt, kurdische Namen und Kultur verschwanden aus der Öffentlichkeit. 1934 erließ das türkische Parlament zudem das Gesetz gegen »Personen ohne Verbundenheit mit der türkischen Kultur«, mit welchen Zwangsumsiedlungen von Kurd*innen aus den kurdischen Gebieten umgesetzt wurden.
    Eine Geschichte des Widerstands

    Die kurdische Bevölkerung in der Türkei reagierte auf diese Politik mit zahlreichen Aufständen, die allerdings aufgrund von internen Spaltungen durchweg scheiterten. Gründe dafür waren meist Stammesgrenzen oder religiöse Differenzen. Doch blieb der Widerstand bestehen und erreichte mit den weltweiten Protesten der 1960er Jahre neuen Aufschwung. Aus einer Gruppe rebellierender Studierender gründete sich im November 1978 eine neue Partei. Sie sollte die kurdische Bevölkerung – im Guten wie im Schlechten – seitdem bestimmen: die Arbeiterpartei Kurdistans PKK. 1984 erklärte die PKK der Türkei den bewaffneten Kampf. Bis heute ist die Guerilla nicht besiegt – militärisch konnte die PKK aber auch nicht gewinnen. Von den geschätzten 40 000 Toten dieses Krieges sind rund 25 000 Kämpfer*innen der PKK sowie knapp 6000 Zivilist*innen. Zur Bilanz hinzu kommen 3500 zerstörte Dörfer und über 2,5 Millionen geflohene Kurd*innen sowie massive Menschenrechtsverletzungen durch türkische Sicherheitskräfte. Von ihrem ursprünglichen Ziel, einen kurdischen Staat zu schaffen, ist die Partei mittlerweile abgerückt. Die »kurdische Frage« ist jedoch in der Türkei bis heute ungelöst, der PKK-Gründer Abdullah Öcalan sitzt seit 1999 in türkischer Haft.
    Keine guten Aussichten

    Seit 2002 kontrolliert die Partei für Gerechtigkeit und Entwicklung (AKP) des Präsidenten Recep Tayyip Erdoğan die Geschicke der Türkei. In ihrer Regierungszeit hat sie den türkischen Staat deutlich verändert: Die republikanisch-kemalistischen Eliten wurden entmachtet und durch eine islamisch dominierte Politik ersetzt: Ein neues Präsidialsystem sichert Erdoğan, der im Mai 2023 wiedergewählt wurde, die Macht. Nahtlos knüpfte die AKP jedoch in einem Punkt an ihre Vorgänger an: die Unterdrückung kurdischer Selbstbestimmung.

    Zuletzt eskalierte der Konflikt in den kurdischen Gebieten der Türkei 2015. Ankara verschärfte erneut die Repression gegen kurdische Politiker*innen und Aktivist*innen, die daraufhin in einzelnen Städten Barrikaden errichteten und ihre Selbstverwaltung ausriefen. Daraufhin kam es zum »Städtekrieg«, in dem die Türkei im Inneren Panzer und Hubschrauber einsetzte. Dabei sollen bis zu 400 Menschen getötet worden sein. Alle Anlässe, gegen Oppositionelle vorzugehen, richteten sich in den letzten Jahren auch immer gegen Politiker*innen der prokurdischen Halkların Demokratik Partisi (HDP), von denen viele – etwa der frühere Ko-Vorsitzende Selahattin Demirtaş – zu langen Haftstrafen verurteilt wurden.

    Doch nicht nur innerhalb der eigenen Grenzen bekämpft die Türkei kurdische Selbstbestimmung. Seit Jahren gibt es – weitgehend unbeachtet von der Weltöffentlichkeit – im nordsyrischen Rojava Raketen- und Drohnenangriffe des Nato-Mitglieds Türkei. Zudem hat Ankara bereits seit 2016 in drei Angriffskriegen große Teile der Region annektiert, verübt dort laut Amnesty International Kriegsverbrechen und betreibt eine Politik der ethnischen Vertreibung der lokalen Kurd*innen. Unter anderem der Wissenschaftliche Dienst des Deutschen Bundestags hat die türkischen Invasionen als völkerrechtswidrig bezeichnet. Auch vermeintliche PKK-Stellungen im Nordirak greift die Türkei regelmäßig an. Dabei soll es immer wieder zum Einsatz von verbotenen chemischen Kampfstoffen durch die türkische Armee kommen.

    All diese Angriffe sind Teil in einer mindestens 100-jährigen Geschichte des anti-kurdischen Rassismus in der Türkei. Für die kurdische Bevölkerung – sowohl in der Türkei als auch in Syrien und im Irak – bedeutet dieser einen permanenten Zustand von Angst und Schrecken. In Rojava beginnen gerade langsam wieder die Aufbauarbeiten der zerstörten zivilen Infrastruktur, jedoch scheint der nächste türkische Angriff nur eine Frage der Zeit. Die westliche Staatengemeinschaft lässt Ankara gewähren.

    #histoire #guerre #génocide #Turquie #Allemagne #Kurdistan #Berlin #Moabit #Moltkebrücke #Entlastungsstraße #Willy-Brandt-Straße #Alt-Moabit #Rahel-Hirsch-Straße #Elisabeth-Abegg-Straße #Magnus-Hirschfeld-Ufer

  • Le lobby des chasseurs veut encore gagner en influence et vise les élections européennes - Basta !
    https://basta.media/Le-lobby-des-chasseurs-veut-encore-gagner-en-influence-et-vise-les-election


    https://seenthis.net/messages/717946#message718307

    Il a un CV résolument politique. Le président de la Fédération nationale des chasseurs Willy Schraen a été conseiller municipal (de Broxeele, dans le Nord) dès l’âge de 18 ans. Il est conseiller municipal de la commune de Bayenghem-lès-Éperlecques (Pas-de-Calais) depuis 2014. Et se trouve invité très régulièrement des plateaux télé. #Willy_Schraen a même écrit un livre autobiographique, aux airs programmatiques, nommé Un #chasseur en campagne (Éditions du Gerfaut, 2020). Cet essai-témoignage est préfacé par… Éric Dupond-Moretti, alors Garde des Sceaux depuis un mois à peine.

  • #Willy_Muth, militant anarchiste allemand assassiné par les nazis
    https://www.partage-noir.fr/willy-muth-militant-anarchiste-allemand-assassine-par-les-nazis

    Willy Muth est mort. Willy, un des meilleurs camarades allemands, vient d’être sauvagement assassiné par les nazis. Qui ne se rappelle pas de ce camarade dévoué, sincère, avec des idées profondes et humaines ? N’était-il pas un pilier du mouvement anarchiste en Rhénanie. Il a vu les jours héroïques du prolétariat uni, armé, qui voulait, détruire le Capitalisme. Il a aussi connu des temps sombres, lutté comme peu l’ont fait. Peu connu dans l’ensemble du mouvement anarchiste, mais un (...) Partages

    / #Allemagne, #Willy_Muth

    #Archives_Autonomies_
    https://www.partage-noir.fr/IMG/pdf/lavoixlibertaire-n306.pdf

  • L’administration #Biden annonce discrètement qu’elle va financer une section du mur à la frontière avec le #Mexique

    « Construire un mur massif sur toute la frontière sud n’est pas une solution politique sérieuse », avait proclamé Joe Biden lors de son accession à la présidence des Etats-Unis. Son administration a pourtant discrètement annoncé jeudi 5 octobre qu’elle comptait ajouter une nouvelle section au mur frontalier avec le Mexique pour tenter de limiter les arrivées de migrants, reprenant à son compte une mesure phare et controversée de l’ancien président Donald Trump.

    Cette décision a valu à Joe Biden d’être accusé de #volte-face, lui qui avait promis le jour de son entrée en fonction, en janvier 2021, que le contribuable ne payerait plus pour la construction d’un mur. Le démocrate de 80 ans, candidat à sa réélection, a assuré qu’il ne « pouvait pas interrompre » le #financement engagé par son prédécesseur, faute d’avoir pu convaincre le Congrès d’employer ces fonds pour d’autres mesures. Le même jour, la Maison Blanche a fait part de la reprise de vols directs d’expulsion vers le Venezuela pour les immigrés en situation irrégulière, interrompus depuis des années.

    Le ministre de la sécurité intérieure, Alejandro Mayorkas, a expliqué qu’une nouvelle portion de mur serait érigée dans la vallée du #Rio_Grande, à la frontière avec le Mexique. « Il existe actuellement un besoin aigu et immédiat de construire des barrières physiques et des routes à proximité de la frontière des Etats-Unis afin d’empêcher les entrées illégales », a-t-il déclaré dans un avis officiel publié par le registre fédéral des Etats-Unis. Plus de 245 000 tentatives d’entrées illégales ont été enregistrées sur une dizaine de mois jusqu’au début d’août, selon l’administration.

    Le ministre a ensuite assuré sur le réseau social X (ex-Twitter) que des passages de l’avis officiel avaient été « sortis de leur contexte » et a affirmé : « Il n’y a pas de nouvelle politique concernant le mur à la frontière. Nous avons toujours dit clairement qu’un mur n’était pas une solution. »

    Au Mexique, le président Andres Manuel Lopez Obrador, qui rencontre jeudi le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a jugé qu’il s’agissait d’un « pas en arrière ». « Cette autorisation pour la construction du mur est un pas en arrière parce qu’elle ne résout pas le problème, nous devons nous attaquer aux causes » de l’immigration illégale, a réagi le président mexicain.

    Des fonds approuvés sous la présidence de Donald Trump

    « L’argent était prévu pour le mur frontalier. J’ai essayé de convaincre [les républicains au Congrès] d’allouer les fonds à autre chose, de les rediriger. Ils n’ont pas voulu », s’est défendu Joe Biden. « En attendant, il n’est pas possible légalement d’utiliser cet argent pour autre chose que ce pour quoi il a été prévu », a poursuivi le démocrate pour justifier une décision vivement critiquée par certains élus de son parti, en particulier dans l’aile gauche.

    M. Mayorkas a expliqué de son côté que les fonds pour « les barrières physiques supplémentaires » viendraient d’une dotation approuvée par le Congrès dans ce but précis en 2019, quand M. Trump était au pouvoir. L’immigration illégale est un problème politique croissant pour M. Biden, que les républicains accusent de laxisme.

    Donald Trump, son rival et favori de la droite pour la prochaine élection présidentielle, n’a pas manqué de réagir. L’annonce de l’administration Biden montre que « j’avais raison quand j’ai construit 900 km (…) d’un mur frontalier tout beau, tout neuf », a-t-il écrit sur sa plate-forme Truth Social. « Joe Biden s’excusera-t-il auprès de moi et de l’Amérique pour avoir mis si longtemps à bouger et avoir permis que notre pays soit inondé de 15 millions d’immigrants illégaux, venant de lieux inconnus ? », a-t-il ajouté.

    Les républicains ont fait de l’immigration l’un de leurs angles d’attaque favoris contre la Maison Blanche. L’aile droite du parti s’oppose par exemple au déblocage de fonds supplémentaires pour l’Ukraine, estimant que cet argent devrait plutôt servir à lutter contre la crise migratoire.

    Le sénateur conservateur Lindsey Graham a demandé de lier les deux sujets, alors que le Congrès américain doit voter sur un nouveau budget, et donc sur une éventuelle rallonge pour l’Ukraine, avant le 17 novembre, sous peine de paralysie de l’Etat fédéral.

    Reprise des expulsions vers le Venezuela

    La Maison Blanche s’est défendue d’utiliser la construction du mur pour marchander le soutien des parlementaires républicains à un nouvel effort financier en faveur des Ukrainiens : « Je ne ferais pas le lien entre les deux », a assuré Karine Jean-Pierre.

    Concernant le Venezuela, l’administration Biden va reprendre dans les prochains jours les expulsions directes par avion, suspendues depuis des années en raison de la situation sécuritaire très dégradée dans ce pays.

    Le département d’Etat a précisé que les autorités de Caracas avaient accepté de recevoir leurs ressortissants ainsi renvoyés. Le gouvernement vénézuélien a confirmé, dans un communiqué, que les deux pays avaient « conclu un accord permettant de rapatrier de manière organisée, sûre et légale des citoyens vénézuéliens depuis les Etats-Unis ».

    Les Vénézuéliens sont l’une des nationalités les plus représentées parmi les migrants qui arrivent régulièrement à la frontière sud des Etats-Unis. Cette reprise des expulsions directes vise des personnes entrées sur le territoire américain après le 31 juillet 2023. Pour ceux qui se trouvaient sur le sol américain avant cette date, Washington avait récemment annoncé l’octroi de 500 000 permis temporaires de séjour.

    Selon l’ONU, plus de sept millions de personnes ont fui le Venezuela depuis l’effondrement de son économie. Le régime du président Nicolas Maduro est visé par des sanctions de Washington, qui n’a pas reconnu sa réélection en 2018.

    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/10/05/l-administration-biden-annonce-discretement-qu-elle-va-financer-une-section-
    #Joe_Biden #frontières #USA #Etats-Unis #murs #barrières_frontalières #renvois #expulsions #Venezuela

    • ‘Stabbed in the back’ : Biden’s border wall U-turn leaves Indigenous and climate groups reeling

      Rio Grande communities feel like the ‘sacrificial lamb’ in a political war as climate activists and environmentalists call foul

      The Biden administration’s decision to waive environmental, public health and cultural protections to speed new border wall construction has enraged environmentalists, Indigenous leaders and community groups in the Rio Grande valley.

      “It was disheartening and unexpected,” said Laiken Jordahl, a borderlands campaigner with the Center for Biological Diversity (CBD), amid concerns of the impact on essential corridors for wild cats and endangered plants in the area. “This is a new low, a horrific step backwards for the borderlands.”

      This is the first time a Democratic administration has issued such waivers for border wall construction, and for Joe Biden, it’s a marked departure from campaign promises and his efforts to be seen as a climate champion.

      “I see the Biden administration playing a strategic game for elections,” said Michelle Serrano, co-director of Voces Unidas RGV, an immigrants rights and community advocacy group based in the Rio Grande valley. The many rural, immigrant and Indigenous communities that live in the region have become “the sacrificial lamb” for politicians looking to score points, she added.

      As the climate crisis fuels ecological decline, extreme weather and mass migration, the administration’s move is especially upsetting, she added. “Building a border wall is counterproductive,” she said.

      “This is an inhumane response to immigration,” said Michele Weindling, the electoral director of the Sunrise Movement, a youth-led climate justice group. “The right thing to do would be to treat immigrants with compassion and address the root cause of what is forcing people to have to leave their countries, which is the climate crisis.”

      Following the administration’s decision to approve the Willow drilling project in Alaska and renege on a promise to end new drilling, the border wall construction will likely further alienate young voters, she said: “Biden has already caused distrust among young voters. This is another and horrendous reversal of promises he made on the campaign trail, which is a dangerous move to make ahead of 2024.”

      Among the 26 environmental and cultural protections the administration is waiving are the National Environmental Policy Act, the Endangered Species Act, the Native American Graves Protection and Repatriation Act and the American Indian Religious Freedom Act.

      The administration’s proposed 20 new miles of a “border barrier system” in Starr county, Texas, cuts near the lower Rio Grande Valley national wildlife refuge. Construction would bisect fields where the Carrizo/Comecrudo Tribe and other tribes source peyote for sacramental use. It would also cut through or near old village sites and trails.

      “By developing this, they are furthering a genocide,” said Juan Mancias, the chair of the Carrizo/Comecrudo Tribe, who has been battling border wall construction though tribal cultural sites and graveyards through multiple US administrations. Colonizers “killed our people in the first place, and we had to bury – then you dig them up to build. It’s ongoing genocide”, he said.

      The new sections of border wall would cut through “some of the most rural, peaceful sections of the Rio Grande”, said Jordahl, who recently canoed down the stretch of river where the administration plans its construction. “It was one of the most serene experiences I have ever had on the border. There were orioles flapping their wings in the sky, kingfishers, great blue herons.”

      CBD believes the construction will set back the recovery of endangered ocelots, and cut off wildlife corridors essential to the spotted wildcats’ long-term survival. Two endangered plants, the Zapata bladderpod and prostrate milkweed, would also be threatened by wall construction, according to the CBD.

      The waivers were announced just a month after the Government Accountability Office, a nonpartisan watchdog agency, released a dire report finding that border wall construction during the Trump administration had destroyed towering saguaro cactuses in Arizona, threatened ocelots in Texas and dynamited Indigenous cultural sites and burial grounds. The report urged US Customs and Border Protection and the interior department to develop a plan to ease the damage.

      In fueling Donald Trump’s zeal to build a “big, beautiful wall” at the US-Mexico border, his administration issued waivers that suspended 84 federal laws including protections pertaining to clean air and water, endangered species, public lands and the rights of Native Americans. The Biden administration rescinded one of the prior administration’s waivers in June.

      In July, the federal government agreed in a settlement to pay $1.2bn to repair environmental damages and protect wildlife affected by sections of border wall construction. Several states as well as the Sierra Club and Southern Border Communities Coalition had challenged Trump’s use of military construction and of treasury department forfeiture funds to build parts of the wall.

      Now, the president who once vowed that “not another foot of wall would be constructed” under his watch has had his administration issue further waivers to speed wall construction. He has argued that his administration is compelled to construct border barriers, because money to fund its construction was already allocated by Congress. “I tried to get them to reappropriate, to redirect that money. They didn’t,” Biden told reporters. Asked if he thought the border wall worked, he responded, “No.”

      Environmental advocates have disputed the president’s claim that there was no choice but to move ahead with border wall construction. The administration was not obligated to waive environmental and public health protections to speed the work, they argue.

      “It’s absolutely mystifying as to why they thought it was a good idea to issue these waivers,” Jordhal said. “They could have moved forward with the Endangered Species Act still intact, so endangered wildlife and these areas would have had protections.” Keeping environmental, health and cultural protections in place would also have allowed local communities to provide input on the proposed construction and its impact, he added.

      “I’m angry,” said Nayda Alvarez, who spent years fighting the Trump administration’s efforts to seize land that her family has held for at least five generations to build the border wall. “Biden didn’t keep his promises – what happened to his word?”

      Even after the lawsuit to take her property along the Rio Grande was dropped, Alvarez said, she remained uncertain and uneasy – and continued to voice her concerns about the ecological damage caused by border barriers. “We thought maybe we’d be OK with a Democrat as president, and now Biden did this. We’re being stabbed in the back.”

      https://www.theguardian.com/us-news/2023/oct/06/biden-border-wall-indigenous-climate-rio-grande
      #peuples_autochtones #nature

      –-

      A mettre en lien aussi avec les conséquences sur la #faune et la #nature de la construction de #barrières_frontalières :
      https://seenthis.net/messages/515608
      #wildlife

  • Talk To God About Everything
    https://adevotion.org/archive/talk-to-god-about-everything

    The main way He “speaks” to us is through inward impressions or ideas, all of which will line up with His written Word, the Bible.

    People who claim to follow the Bible come up with ideas that have no basis whatsoever in the pages of Scripture. The above idea is so widespread that it is hardly ever questioned. Although one author did: Garry Friesen, in Decision Making and the Will of God: A Biblical Alternative to the Traditional View.

    #WillOfGod #revelation

  • Un créateur passe de DC (Comics) à DP (Domaine Public)
    https://framablog.org/2023/09/26/un-createur-passe-de-dc-comics-a-dp-domaine-public

    Bill #Willingham, fort mécontent de son éditeur #DC_Comics, décide de porter toutes ses #Fables dans le #Domaine_Public. Il s’en explique dans un communiqué de presse du 14 septembre. En #édition, le modèle auquel nous sommes conformé·es, c’est qu’une … Lire la suite­­

    #Enjeux_du_numérique #contrat #Copyright #création #Dérivés

  • vous en conjure, les Sapiens Sapiens, cessez de vous cacher derrière votre petit doigt et de prétendre que vous tondez-coupez-élaguez-bouturez-tuteurez-rafraîchissez-sarclez les plantes « parce qu’elles en ont besoin » ou « parce que ça leur fait du bien » ! La végétation était là cinq cents millions d’années avant vous et durant tout ce temps elle se débrouillait très correctement sans vos « services », merci pour elle ! La réalité c’est que vous ne faites pas cela dans son intérêt mais uniquement pour la plier à vos fantasmes, vous faites cela parce que vous êtes des psychopathes, des tortionnaires et des assassins ! Si vous voulez réellement avoir quelque attitude bénéfique pour « la Nature » ne vous occupez absolument pas d’elle, n’y fichez jamais les pieds, tenez-vous le plus loin possible, asseyez-vous dans un coin (non, pas sur l’herbe !), restez immobiles et surtout ne touchez à rien. Là oui, là vous ne serez peut-être plus une nuisance pour l’environnement.

    Tout autre comportement est intrinsèquement meurtrier, et le fait que les « bonnes intentions » (sic) soient l’arme du crime ne saurait constituer une circonstance atténuante.

    #MamieNicoleEstEncoreDeBonneHumeur.

    • N’avais-je pas déjà pondu moult dazibaos du même style ? Bah si, c’est bien possible, mais puisque visiblement ce fut sans effet et que la gabegie continue je suis bien obligée de radoter. Quel sacerdoce d’être dictateuse !

    • En zone sèche, on peut éviter de laisser trop de broussaille se déssecher sous les arbres.
      Ce qu’on enlève on peut le couper en morceaux plus petits (éventuellement le broyer) et le laisser sur place largement éparpillé sur le sol, pour que ces débris végétaux se décomposent et soient mangés par les insectes et les micro-organismes.
      Ainsi le carbone qu’ils contiennent reste dans les êtres vivants ou le sol, et n’alimente pas le CO2 de l’atmosphère (ce qui se passe si on brûle ces « déchets » végétaux).

      Parce qu’il y a, en zone méditerranéenne, toujours un risque de feu (qui relargue énormément de CO2 dans l’atmosphère).
      Et hélas des humains, il y en a partout : leur étourderie ou leur folie, peut toujours laisser trainer un mégot ...

  • Berliner Trüffel, Folge 36: Enten und Jungschwäne in Charlottenburg
    https://www.tagesspiegel.de/kultur/berliner-truffel-folge-36-enten-und-jungschwane-in-charlottenburg-10368

    27.8.2023 - Michael Bienert - Die Enten fühlen sich auf dem Brunnenrand vor dem #Renaissance-Theater pudelwohl: Ein Exemplar döst vor sich hin, den Schnabel ins Gefieder gesteckt, eine andere putzt sich. Der laute Autoverkehr um den Ernst-Reuter-Platz stört die sechs Artgenossinnen nicht. Ihre glatt polierten, messingglänzenden Köpfchen beweisen, dass die Bronzevögel gerne gestreichelt werden. Große Kunst zum Anfassen von August Gaul, der um 1900 die Millionenstadt Berlin mit seinen Tierskulpturen bevölkerte, mit anmutigen Kreaturen, weitab von Bedeutungshuberei und wilhelminischem Bombast.

    Auf einem niedrigen Sockel ruht ein Brunnenbecken aus Muschelkalk, in der Mitte erhebt sich ein steinerner Pilz, über den Wasser in das Becken rinnt. Und an zwei Seiten des Beckenrands hocken je drei Entlein zusammen. Ein liebliches, ein märchenhaftes Arrangement.
    Geschenkt vom Stadtverordneten

    Es gibt Anwohner, die es verstimmt, dass der Brunnen derart harmlos plätschert, ohne Hinweis auf seinen Stifter. Der Straßenschmuck von 1908 war ein Geschenk des Industriellen, Berliner Stadtverordneten und ehrenamtlichen Stadtrates Max Cassirer an die Stadt Charlottenburg. Wie sein Neffe, der Kunsthändler Paul Cassirer, förderte er August Gaul. Max Cassirer besaß eine Villa an der #Kaiserallee, der heutigen #Bundesallee. In seinem Garten ließ er einen kleineren Brunnen errichten, ebenfalls mit sechs Vögeln von Gaul auf dem Rand. Damit die Proportionen passten, entschied man sich für Jungschwäne statt ausgewachsener Enten.

    Dieser zweite Brunnen steht seit 1962 am #Kurfürstendamm, Ecke #Leibnizstraße. Auch hier könnte an das Schicksal des jüdischen Stadtrates erinnert werden: Die Ehrenbürgerwürde von Charlottenburg wurde Cassirer 1933 aberkannt, seine Fabriken wurden arisiert. Die Villa an der Kaiserallee musste er verkaufen, um eine Zwangsabgabe an den NS-Staat aufzubringen. Ende 1938 rettete er sich der 82-jährige Mäzen ins Ausland, danach wurde er ausgebürgert, um sein Restvermögen und die Kunstsammlung zu beschlagnahmen.

    Im Foyer des Rathauses Charlottenburg erinnert ein etwas ramponierter Aufsteller an Max Cassirer und seine Ausplünderung. Der Weg zwischen dem Rathaus und den beiden Brunnen ist aber doch recht lang, und so bleibt es eine Herausforderung, das Schöne und Grausame zusammenzudenken.

    #Berlin #Charlottenburg #Wilmersdorf #Otto-Suhr-Allee #Hardenbegstraße #Knesebeckstraße #Geschichte #Nazis #Judenverfolgung #Kunst #Mäzenatentum

  • Bodies of 18 people found in #Dadia forest that is on fire

    August 22, 2023

    The charred bodies of at least 18 people have been found in Dadia forest that has been on fire since Monday afternoon, the Fire Service announced on Tuesday.

    The bodies were found in two spots of the dense forest near the village of #Avantas in #Evros, north-eastern Greece.

    Fire Service inspectors and a coroner are heading to the area, news247.gr reported.

    “The bodies were found near some huts and as there are no alerts of missing people in the area, it is possible that they were irregular migrants, who entered the country illegally,” fire Service spokesman Giannis Artopoios announced.

    He added that the Civil Protection sent evacuation messages in time on time, when the fire broke out on Monday.

    Avantas is one of the dozens of villages and settlements that were evacuated in the area.

    Monday night, the charred body of a man was found also in Dadia forest with authorities suspecting that it belonged to a migrant.

    Some news websites claimed that the number of bodies found in Dadias were 26.

    Police and military forces in Evros are on the highest level of alert to intercept even the slightest attempt by irregular immigrants to cross into Greece, website newsit.gr noted.

    https://www.keeptalkinggreece.com/2023/08/22/bodies-18-people-fire-dadias-forest
    #forêt #incendie #feu #migrations #asile #réfugiés #Grèce #morts #décès

    –-

    see as well:
    2 groups of ~250 people in total stranded on different islets of the #Evros river ! (22.08.2023)
    https://seenthis.net/messages/1014292

    • 18 migrants killed in wildfires raging across Greece, officials say

      Eighteen people, believed by fire officials to be migrants or refugees, were found dead in Greece’s Dadia Forest after a raging wildfire swept for the fourth day through the northeastern Greek region near the Turkish border that serves as a major crossing point for refugees and migrants.

      The charred remains of the 18 people were recovered Tuesday near a shack close to a national park in Alexandroupolis, a city in Greece’s Evros region. Evros, which shares a land border with Turkey, is seen as a “no man’s land,” where bodies of migrants trying to cross into the European Union are found every year.

      “With great sadness, we learned of the death of at least 18 immigrants from the fire in the forest of Dadia,” Dimitris Kairidis, Greece’s migration minister, said in a statement Tuesday. “This tragedy confirms, once again, the dangers of irregular immigration.”

      Kairidis added that he denounced the “murderous activity of criminal traffickers” which is “what endangers the lives of many migrants both on land and at sea every day.”

      Two other people were killed in this week’s fires — an 80-year-old shepherd and an apparent migrant — bringing the death toll in Greece to at least 20.

      While migration numbers into Greece from Turkey have dropped in recent years as a result of strict border controls and deals with Ankara, Greece remains a front-line country for migration to Europe. The Eastern Mediterranean route — which includes arrivals by land and sea — has seen more than 17,000 people trying to cross this year, mostly from Syria, the Palestinian territories, Afghanistan, Somalia and Iraq.

      Earlier Tuesday, the Hellenic Fire Service said that because there were no reports of missing people from surrounding areas, “the possibility that these are people who entered the country illegally is being investigated.”

      In early August, Greek officials met to coordinate migration policy after more than 100 migrants — mostly from Syria and Iraq, including 53 children — were found crossing the border in Evros, the Associated Press reported. Last week, Greece’s coast guard stopped nearly 100 migrants in inflatable boats crossing through the Aegean Sea from Turkey — with such crossings increasing in recent weeks, officials said.

      Sixty-three wildfires broke out in Greece within 24 hours, the fire service said Monday. The agency added that it sent out more than 100 evacuation messages for the broad area since Monday, amid windy, dry conditions as Southern European temperatures hit 40 degrees Celsius (104 Fahrenheit).

      On Tuesday, the Ministry for Climate Crisis and Civil Protection issued a “very high fire risk” alert for several areas.

      Authorities have been evacuating affected villages as the wildfires spread. Flames threatened to engulf a hospital in Alexandroupolis, prompting officials to evacuate all of its patients — including newborns and those in intensive care units — onto a ferry that became a makeshift hospital on Tuesday, Reuters reported. Nuns from a monastery were also evacuated, local media reported.

      Satellite images recorded massive plumes of smoke streaming from the affected areas.

      Theodore Giannaros, a fire meteorologist and associate researcher at the National Observatory of Athens, called the 18 deaths a “true tragedy.” Nearly 99,000 acres have been burned in the past three days.

      “These facts clearly stress … that we need to change our whole approach for managing wildfires in Greece,” he said, calling for an integrated and interdisciplinary fire management approach and better collaboration between authorities and the scientific community.

      Fire officials and researchers have raised alarm bells at the region’s lack of preparedness for wildfires — which are increasing in intensity, length and geographic breadth alongside summer heat waves.

      Neighboring Turkey and Spain’s island of Tenerife have also dealt with wildfires this week.

      The E.U. mobilized more resources Tuesday to help Greece’s firefighting battle. In the last two days, the E.U. has deployed seven airplanes, one helicopter, 114 firefighters and 19 vehicles, the E.U. commission said in a statement.

      Greece is seeing “an unprecedented scale of wildfire devastation this summer,” European Commissioner for Crisis Management Janez Lenarcic, said in a statement Tuesday.

      https://www.washingtonpost.com/world/2023/08/22/greece-wildfires-bodies-heat-europe

    • Elliniki Lysi MP for Evros P. Papadakis also made similar statements live to local outlet e-evros, where he clearly blames people on the move for the #Evros #wildfires:
      [from 1.06] ’I said it and will say it again, we’re at war, the mountains are full and everywhere, at all sites [of fire], there’ve been interfered with. Arrests have been made by ordinary citizens but also by the police at all (fire) fronts … we have war, they have come here in coordination, and they have put, the illegal immigrants specifically, fires at more than ten locations. At all mountains and where there are fires, there are illegal immigrants. They know this very well the police, the fire brigade and the volunteers who are very many.

      https://www.youtube.com/watch?v=MbwC1D1Nq2c


      https://twitter.com/lk2015r/status/1694421902985515295

      –—

      The MP with the extreme-right party Greek Solution, P. Papadakis, invites people on Facebook to “take measures” & “be alert to do what we do best” against “illegal migrants” who, he alleges, “hinder the work of pilots”.
      In another post he states that “illegals” were “starting fires”. “It’s a war” he says, and urges: “declare an emergency”!
      The comments are a cesspool of pure, unadulterated racist hatred.

      These are the depths to which parts of Greek society have sank -and the @kmitsotakis govt has everything to do with it.

      https://twitter.com/ninarei/status/1694096863094288864

    • 19 refugees dead in the devastating fires and escalation of racist violence in Evros, Greece

      While the situation seems to be out of control with fires burning across a large part of Greece, from Evros region to Parnitha in Attica, the tragic human toll currently includes 19 confirmed dead refugees on Evros.

      One refugee was found charred on Monday 21/8 in Lefkimi, Evros, where he was reportedly trapped and died from the fumes. Another 18 refugees, including two children, died yesterday, Tuesday 22/8 in the Dadia forest, where they were also found charred by firefighters.

      At the same time, the fires have destroyed and threaten vast forest and residential areas, many of which have been evacuated. The evacuation of the Alexandroupolis hospital at dawn on Tuesday is characteristic: 65 impatiens, including babies and intubated patients, were transferred to a passenger ferry boat that served as a floating hospital and to the port of Alexandroupolis, in tents. Νursing homes in the city were also evacuated.

      The lack of effective fire protection, prevention and response to the fires is blatant, also due to the severe understaffing – also blatant is the overall inadequacy of the state mechanism. The fires, which burn huge green areas and now also residential areas every year, are a predestined tragedy, to the extent that no effective protection and response policies are implemented.

      At a time when at least 19 refugees are dead, instead of the State assuming its responsibilities, we unfortunately see its representatives obfuscating reality, and in some cases, accepting, if not fomenting, racist discourse and practices. Characteristic is the statement of the Minister of Migration and Asylum Dimitris Kairidis on the deaths that “this tragedy confirms, once again, the dangers of irregular migration”, as well as the respective statement by the Minister of Climate Crisis and Civil Protection, Vassilis Kikilias. At the same time, an attempt is unfolding to collectively incriminate refugees in part of the media, referring to alleged arson and fires emerging on the paths they follow.

      To top it off, we see an escalation of racist violence in Evros, targeting refugees and migrants as allegedly responsible for the fires: yesterday, on Tuesday, a video was released in which a civilian has 13 refugees imprisoned in his truck – he referred to 25 people – and calls for a pogrom against them. After the extent of the incident, he was arrested along with two alleged accomplices without, however, any official information on the fate of the kidnapped refugees. At the same time, many other reports and videos speak of vigilante “militias” and “bounty hunters”, citizens that are called to swoop in against refugees and migrants. Further, members of the parliament appear to foment such practices through their public statements, which include racist language and a “call to action” to citizens in the area.

      This escalation of racist discourse and practices is extremely worrying and cannot be tolerated! The murderous persecution of refugees at the borders and racist “pogroms” must stop now, their victims must be protected, existing incidents must be thoroughly investigated and the perpetrators must be punished, taking into account a potential racist motive. The State must assume its responsibilities and act immediately to identify and rescue people who may be in danger in the region, both from these practices and from the devastating fires. Furthermore, as regards the dead, all the relevant protocols must be followed to identify them, inform their relatives and bury their remains, with respect for the dead and their rights.

      https://rsaegean.org/en/19-refugees-dead-fires-and-escalation-of-racist-violence
      #racisme #violence #violence_raciste

    • Greece: Suspected asylum seekers killed in Evros fires

      Eighteen bodies were found in two different locations in Dadia national park amid forest fires, the Evros fire department reported today.

      Fire fighters have found the charred remains of 18 suspected asylum seekers in the Dadia forest in Evros amid wildfires in Greece that have been raging for the past four days.

      Fire department spokesman Yiannis Artopoios confirmed in a televised address on Tuesday that the bodies were found in two different locations near the Turkish border, one of the most common migration entry points for Syrian and Asian migrants crossing the Evros River from Turkey.

      No local people have been reported missing, so the remains are thought to belong to asylum seekers.

      “We know very quickly if it’s a local or not, because [they] will be reported missing very fast,” forensics anthropologist Jan Bikker, who is working to identify the bodies, told MEE. “If they’re not reported, then most likely it’s an asylum seeker.”

      According to Bikker, Dadia is a common migration route, as it is densely forested, allowing migrants to hide from the Greek authorities who would likely push them back out to sea.

      “The safest way [for them] is through the forest. This is what people do after they cross over the river,” he told MEE.

      “A lot of migrant groups [that] travel [do] not even [travel] on the roads, but in the middle of the forest.”

      Amid soaring temperatures, these routes are also the sites of devastating forest fires.

      “There is always a possibility that someone could have died in one of those fires…and the bodies are never recovered," he said.

      “It’s very, very dangerous terrain…if they go missing, it’s very difficult to trace them."

      While Artopois said that emergency alerts were sent to all mobile phones in the area, according to Bikker, it is unlikely the group would have carried phones or had any signal if they did.

      “Often, they are not able to communicate with the outside world until they reach like a village where there is some internet signal,” he said.
      Struggling to breathe

      The NGO Alarm Phone had reportedly been in contact with two groups of 250 people stranded on different islets of the Evros River for days. Some of them sent videos of the approaching fires with pleas for help: “The fires are getting very close to us now. We need help as soon as possible!"

      “They fear for their lives as the wildfires approach & the air is unbreathable. Their cries for help have remained unanswered by authorities for days,” the NGO tweeted.

      Later, the NGO reported receiving another alert from a group near the town of Soufli. “They tell us one person struggles to breathe. They unable to move due to the nearby fires and worry they will die,” they tweeted.

      Greece has seen a devastating wave of wildfires since July, fuelled by high winds and soaring temperatures. The recent deaths have brought the overall toll to 20. Fifty-three new blazes broke out across the country on Monday.

      For Bikker, who works to trace long-term missing people in the region, the impact of wildfires on migrants is often overlooked.

      “People think of the locals, but it also [impacts] the migrants.” He added: “For many of the people who go missing, we will not find anything…because they get lost in the fires and the remains will never be recovered.”

      Since 2020, civil actors have reported a surge in disappearances and deaths of asylum seekers on the Greek islands.

      When they arrive on the islands, migrants are driven to hiding in forested or mountainous areas in order to evade pushback by the Greek authorities.

      https://www.middleeasteye.net/news/greece-suspected-asylum-seekers-killed-evros-fires

    • Deaths in Greece wildfires highlight the plight of asylum seekers

      Firefighters find 18 burned bodies in Dadia Forest, suspected to be asylum seekers, as wildfires ravage northern Greece.

      The discovery of 18 bodies in the Greek wildfires – thought to be asylum seekers – has prompted new discussion around the plight of those on the move in the country.

      Greek authorities found the remains of 18 people in the national forest of Dadia on Tuesday, in the northeastern Greek region of Evros where the blaze is still raging.

      The group, reportedly made up of two children and 16 adults, was likely trying to flee from the flames, according to the local coroner Pavlos Pavlidis, who said the children were between 10 and 15 years old.

      It was separately reported that the body of a man was found on Monday also presumed to be an asylum seeker.

      Locals have had to abandon homes and livelihoods to escape the fires as villages and even the main hospital in Alexandroupoli, the region’s capital, were evacuated.

      The Evros region shares a land border with Turkey and lies along a well-trodden route for asylum seekers crossing into Europe from Turkey.

      The area is highly monitored by Greek authorities and there have been ongoing reports of illegal and brutal pushbacks of asylum seekers, which authorities adamantly deny.

      Some people who used this route, which consists of swathes of forests, have previously described to Al Jazeera how they have hidden to avoid detection.

      Alarm Phone, an emergency hotline frequently contacted by people on the move in distress, told Al Jazeera they had been in contact with a number of groups of people in the region in recent days who described being threatened by the flames, but said were equally afraid of being pushed back over the border.

      Alarm Phone said the area was essentially a “no-man’s land” for asylum seekers.

      The Greek Ministry of Migration and Asylum expressed “great sadness” on the news of the deaths, but added that “despite the constant and persistent efforts of the Greek authorities to protect the borders and human life, this tragedy confirms, once again, the dangers of irregular immigration”, and denounced “the murderous activity of criminal traffickers”.

      The Civil Protection Ministry also expressed condolences, but added “the unfortunate foreigners, while they were forbidden to be in the forest … and despite multiple 112 messages to Greeks and foreigners in the area, did not leave”.

      It is not known if the group had working mobile phones, understood the language of the messages or knew it was forbidden to be in the forest.

      Two Greeks and one Albanian were arrested on Tuesday after posting a video online of a group of people presumed to be asylum seekers locked in a trailer.

      In the video, the man accused migrants of having started the fires but offered no evidence and none has emerged that this is the case.
      Conspiracy theories

      The Border Violence Monitoring Network (BVMN), a coalition of more than 14 organisations, in a statement with Lena Karamanidou, a noted researcher on Evros, pointed to far-right galvanisation around conspiracy theories that migrants were responsible for the fires.

      They said that figures such as Kyriakos Velopoulos, a member of parliament and leader of the far-right party Hellenic Solution had shared the video of the people locked in the trailer.

      “Yet again, a tragic situation has been manipulated to blame people on the move themselves for their own deaths, and to strengthen links between migration and criminality that has led to the proliferation of mobilised right-wing groups in the region,” the BVMN said, criticising the response of some Greek authorities.

      “Greece’s intense focus on migration has come at the cost of its land and its citizens, with tens of millions of euros poured into high-tech Closed Controlled Access Centres and the Automated Border Surveillance Systems used to ‘prevent entry’ of 2,170 undocumented persons between the 14th and 17th of August, and arrest 29 alleged human traffickers,” they said.

      “Yet, there were few fire-preparedness measures taken for the wildfires that everyone knew were coming, and that have destroyed Greece’s natural landscape and razed homes and livelihoods to the ground,” BVMN added.

      Eftychia Georgiadi, International Rescue Committee’s head of programmes in Greece, told Al Jazeera it was “devastating that at least 18 people have needlessly lost their lives”.

      “Nobody should be forced to seek shelter in the forest and left without adequate protection,” Georgiadi said.

      She said – once confirmed – the deaths “demonstrate the deadly consequences of the EU’s failure to agree on a humane, sustainable asylum system”.

      “This lack of coordinated action leaves people exposed to grave dangers at every step of their journeys in search of protection in Europe,” Georgiadi said, adding it was vital “the EU and its member states uphold the fundamental right to apply for asylum, and create more safe routes so that fewer people are left with no option but to risk their lives on such dangerous journeys”.
      ‘Invisible’

      Alarm Phone told Al Jazeera that asylum seekers moving through the region had become “invisible”, and sent a list of the groups they had lost contact with in recent days as well as a catalogue of reports of pushbacks and violence in the area.

      “Nobody implied that foreigners set the fires on Rhodes one month ago,” they said, “state mechanisms – not just Greek – did everything to evacuate tourists”, and highlighted the difference between how international media focussed heavily on tourists impacted by the fires on Rhodes earlier this summer compared to the muted response now.

      The group told Al Jazeera that climate change added an extra layer of violence to the lives and treatment of those on the move.

      “The comparison between how foreigners are treated during disasters in Greece shows that the right to life is arbitrarily determined based on racist and colonial socioeconomic standards.”

      https://www.aljazeera.com/news/2023/8/24/deaths-in-greece-wildfires-highlight-the-plight-of-asylum-seekers
      #invisibilité #droit_à_la_vie #touristes #tourisme

    • Update : originally it was reported that 18 died, but now 8 more dead have been added.

      “The first 18 #migrants were found dead near a landslide in the Avanda area , as the Fire Service spokesman said, while the second group was found in the Lefkimmi area”

      https://twitter.com/EleniKonstanto/status/1693983836298776988

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      Φρίκη : 18 οι απανθρακωμένοι μετανάστες μέσα στο δάσος της Δαδιάς - Εγκλωβίστηκαν από τη φωτιά

      18 πτώματα εντοπίστηκαν μέσα στο δάσος της Δαδιάς - Οι μετανάστες βρήκαν φριχτό θάνατο

      Τραγωδία στο Δάσος της Δαδιά. Οπως αναφέρουν οι πληροφορίες, η μεγάλη φωτιά στον Εβρο έχει προκαλέσει τον θάνατο 18 μεταναστών, που εγκλωβίστηκαν μέσα στο δάσος της Διαδιάς. Και υπάρχουν φόβοι ότι ενδεχομένως ο αριθμός θα αυξηθεί. Πάντως η πληροφορορία που μετέδωσε ο Σκάι ότι βρέθηκαν και άλλοι 8 μετανάστες νεκροί στη Λευκίμμη δεν επιβεβαιώθηκε.

      Μέχρι στιγμής έχουν εντοπιστεί 18 πτώματα.

      Σύμφωνα με τα όσα έχουν διαρρεύσει από πηγές της Πυροσβεστικής, μονάδες πυροσβεστών που επιχειρούν στην περιοχή, βρέθηκαν ξαφνικά μπροστά σε ένα αποτρόπαιο θέαμα. Δεκάδες απανθρακωμένα πτώματα μεταναστών, που εγκλωβίστηκαν στην φωτιά μέσα στο δάσος. Τις πληροφορίες επιβεβαιώσε σε έκτακτη ανακοίνωση που έκανε ο εκπρόσωπος της Πυροσβεστικής κ. Αρτοποιός, σημειώνοντας ότι γίνονται ενέργειες μέσω Διεθνών οργανισμών βοήθειας, για την αναγνώριση των θυμάτων.

      Οι 18 μετανάστες βρέθηκαν νεκροί κοντά σε παράπηγμα στην περιοχή του Αβαντα, όπως είπε ο εκπρόσωπος τύπου της Πυροσβεστικής Υπηρεσίας.

      « Στην πυρκαγιά της Αλεξανδρούπολης, σε επιτόπιο έλεγχο από στελέχη της Πυροσβεστικής στην ευρύτερη περιοχή του Άβαντα εντοπίστηκαν οι σωροί 18 ατόμων πλησίον παραπήγματος. Με δεδομένο ότι από τις γύρω περιοχές δεν έχει υπάρξει καμία δήλωση εξαφάνισης ή αγνοουμένων κατοίκων διερευνάται το ενδεχόμενο να πρόκειται για ανθρώπους που εισήλθαν παράτυπα στη χώρα.

      Υπενθυμίζεται ότι από χθες είχαν σταλεί μηνύματα 112 εκκένωσης της ευρύτερης περιοχής. Σημειώνεται ότι, τα μηνύματα μεταδίδονται και σε κινητά από ξένα δίκτυα που βρίσκονται στην περιοχή. Ήδη από το αρχηγείο της ελληνικής αστυνομίας έχει ενεργοποιηθεί η ομάδας αναγνώρισης θυμάτων καταστροφών. Οι έρευνες σε όλο το μήκος της περιοχής που εκδηλώθηκε και βρίσκεται σε εξέλιξη η πυρκαγιά, συνεχίζονται ».

      https://www.thetoc.gr/koinwnia/best-of-internet/plirofories-gia-dekades-apanthrakomenous-metanastes-mesa-sto-dasos-tis-dadias

    • Greece: Evros wildfire dead are victims of ‘two great injustices of our times’

      Reacting to the deaths of 19 people, likely migrants and refugees, on 21 and 22 August in fires affecting the Evros region, Northern Greece, Adriana Tidona, migration researcher at Amnesty International said:

      “The 19 people killed by wildfires in northern Greece appear to be victims of two great injustices of our times. On the one hand, catastrophic climate change, which governments are failing to address and is worsening the scale of wildfires worldwide as rising temperatures lead to longer and more destructive fire seasons. On the other hand, the lack of access to safe and legal routes for some people on the move, and the persistence of migration management policies predicated on racialized exclusion and deadly deterrence, including racist border violence.

      “Though the identities of the people killed by the fires are not known, it seems likely that they were migrants and refugees who had recently crossed the border into Greece. Because of the lack of access to safe and legal routes for people trying to reach Europe, migrants and refugees increasingly use the land borders in the Evros region to cross irregularly from Turkey into Greece. Authorities there have systematically responded with unlawful forced returns at the border, denial of the right to seek asylum and violence.

      “The fires have fuelled racist rhetoric and abuses against migrants and refugees. On his Facebook account, Paraschos Christou Papadakis, an ultra-nationalist Greek MP, racist language to claim that fires had been started by migrants and refugees. A private individual was arrested, after he abducted a group of migrants and refugees in his vehicle and incited others to do the same, uploading a video of his actions online.

      “Alarm Phone, an NGO, has reported that hundreds of refugees and migrants are stranded in different areas of Evros while fires blaze in the region. Amnesty International calls on the Greek authorities to urgently evacuate all those stranded in the Evros region and who are unable to move safely due to fires and to ensure that refugees and migrants who have entered into Greece irregularly can seek asylum and are not illegally forcibly returned at the border. The Greek authorities must publicly condemn and investigate any act of racist violence or speech or incitement to such behaviours, including on the part of politicians.”

      https://www.amnesty.org/en/latest/news/2023/08/greece-evros-wildfire-dead-are-victims-of-two-great-injustices-of-our-times
      #injustice #climat #changement_climatique #exclusion #exclusion_raciale

    • Reçu via la mailing-letter Migreurop, de Eirini Markidi, 23.08.2023

      https://hellas.postsen.com/local/475765/Fire-in-Evros--Locked-immigrants-in-a-truck-trailer-and-calls-for-a-

      He kidnapped and forcibly locked migrants and refugees in a truck, spewing his racist venom on live broadcast

      Unthinkable situations unfold in streets of Alexandroupolis. While he rages for the fourth day the fiery fronta man broadcast and even to live broadcast video on social media, in which it has been locked immigrants and refugees in truck trailers and in his racist delusion, he mentions that he has “25 tracks inside the trailer”.

      This is a resident of the area, who essentially forcibly kidnaps refugees and immigrants in a truck, spreading the his racist poison. In fact, he calls others to organize and follow these inhumane practices, because as he says about the refugees “they will burn us.”

      Characteristically, in his racist delirium he states “We are sleeping! A ride from Chili to Scopo Volis I have loaded 25 pieces I have here in the trailer. Open up a little. 25 pieces. Open the wire a little. They will burn us…, they will burn us. Oops, see? 215 pieces. It’s filled the whole mountain, guys. The whole mountain is full. They are sworn, they are sworn to burn us. Full of holly. Full of holly, everywhere, that’s what I’m telling you guys. Get organized, let’s all go out and collect them. They will burn us, that’s all I’m telling you.”

      In fact, some of the comments under the video, which are full of racism and hatred, make a sad impression. Indicatively, some users wrote to him “Turn off the camera and give pain”“Kapstous”, “At sea with the trailer”, cleaning Apostoli etc.

      video (without subs): https://youtu.be/LxMugRHvXP0

      https://www.reuters.com/world/europe/greece-detains-man-calling-migrants-be-rounded-up-police-2023-08-23

      August 23, 2023

      THENS, Aug 23 (Reuters) - Greek police said they had detained a man who held migrants in a trailer and called on citizens to “go out and round up” migrants he accuses of setting wildfires in Greece.

      The man was detained after a video posted on social media showed a jeep pulling a trailer along a dirt road in northern Greece, and he can be heard asking another person to open its doors. Two migrant men can be seen crammed inside the trailer.

      “Get organised, let’s all go out and round them up. They will burn us...,” the man, who police said is a foreign national, can be heard saying in Greek in the video.

      In a statement late on Tuesday, police said the man, who owns the vehicle, had illegally detained 13 Syrian and Pakistani migrants. Two Greek nationals who allegedly helped him were also arrested.

      The three were expected to appear before a prosecutor on Wednesday, after which it will be decided if they are formally arrested and charged.

      A police official, speaking on condition of anonymity, said the 13 migrants had also been detained for entering the country illegally.

      The semi-official state news agency ANA said a Supreme Court prosecutor has ordered an investigation into the video. In a document published by ANA, the prosecutor is quoted as saying: “Phenomena of racist violence against immigrants are worrying.”

      She described the video as “a racist delirium of violence, accusing immigrants of ’burning us’ and inciting others to racist pogroms, calling on them to organise and imitate him”.

      Major wildfires have broken out in Greece in recent days, with the biggest front in the northern region of Evros bordering Turkey, from where migrants typically cross into Greece via the river separating the two countries.

      The burned bodies of 18 people, believed to be migrants, were found in a rural area in the region on Tuesday.

      Reporting by Karolina Tagaris and Lefteris Papadimas, editing by Mark Heinrich

    • Reçu via la mailing-list Migreurop, de Vicky Skoumbi, 25.08.2023

      Le comble de l’horreur : les 13 migrants kidnappés par trois hommes faisant partie d’un réseau constitué de chasseurs de migrants non seulement ont subi l’expérience atroce et traumatisante étant traité comme des animaux, retenus à 13 dans un cagot pour chiens, mais ils n’ont pas été vraiment libérés par la police mais arrêtés. Ils sont accusés d’avoir fabriqué des mécanismes incendiaires et doivent maintenant faire face à des charges très lourdes, le tout sur la foi des témoignages de leurs …kidnappeurs ! Les charges contre ces 13 personnes migrantes sont très lourdes : tentative d’incendie criminel mettant en danger la vie d’autrui, fabrication et possession d’explosifs et entrée illégale au territoire L’avocat de l’homme qui a monté la vidéo où il se vantait d’avoir attrapé « 25 pièces » lors de sa patrouille, soutient que son client les avait surpris à essayer de mettre le feu par des mécanismes incendiaires artisanaux aux abords du tissu urbain et que lui-même et ses deux complices étaient désarmés, tandis que les 13 migrants –les 25 proies de la chasse au "clandestin" étaient finalement 13 syriens et pakistanais- avaient des armes blanches.

      Comment trois individus désarmés arrivent à capturer et à enfermer dans une remorque 13 personnes armées de couteaux, c’est sans doute une question qui n’a pas trop préoccupé le juge d’instruction. Car, c’est bien sur la foi de ce témoignage incroyable et qui plus est, en flagrante contradiction avec la vidéo que l’homme qui les avait capturés avait tournée et de ses complices, que les 13 migrants voient leur cauchemar continuer et même s’aggraver. Enfin, quel intérêt auraient ces personnes migrantes qui se tiennent au loin d’endroits habités, en tentant de passer inaperçues au risque d’être piégées par le feu, de s’exposer à la proximité d’une ville pour y mettre le feu avec un mécanisme incendiaire ?

      Tout cela arrive à un moment où des députés locaux, dont un de la Nouvelle Démocratie au pouvoir actuellement, appellent la population à se défendre contre les étrangers incendiaires, tandis que des chefs locaux de milices paramilitaires constituées des honnêtes gens rassemblent des foules qu’ils haranguent afin qu’elles prennent la situation en main, et ceci au vu et au su de tous.

      Il est évident que les 13 victimes de ce pogrom ont besoin en toute urgence de notre soutien et surtout d’une assistance juridique à la hauteur des risques qu’ils encourent, avec des charges si lourdes, Y-aurait-il des avocats ou des ONG –HIAS, GCR etc- en mesure de fournir une aide immédiate et efficace à ces 13 victimes de violences et de traitements inhumains qui doivent maintenant se défendre devant un tribunal grec ?

      Ci-dessous les sources d’information en anglais

      https://www.efsyn.gr/ellada/koinonia/401767_katigoroyn-toys-13-gia-emprismo-me-martyres-toys-apagogeis-toys

      They accuse the "13" [migrants, victims of kidnapping] of arson, with their captors as witnesses

      24.08.23 16:02

      efsyn. gr

      The public prosecutor of Alexandroupolis decided to impeach the uninvited sheriffs who locked 13 refugees and immigrants in a cart. According to today’s proposal from the Prosecutor, the indictment attributed to them concerns incitement to commit crimes, violence or discord with racial motives in combination with robbery with racial motives together and complicity and exposure to danger, while the foreign owner of the vehicle that appears in a video pulling the trailer is also charged with violating the law on personal data.

      As far as the 13 immigrants and refugees are concerned, they are charged with attempted arson endangering human life, manufacturing and possession of explosives and illegal entry. But it is a referral that raises reasonable questions, as according to information the charge against them arose from the testimonies of their alleged captors. Therefore, the question arises as to how reliable the accusation of attempted arson is when the arrest of the alleged arsonists was not made by the police authorities themselves, but by those who launched the pogrom against the refugees who have an interest in establishing the case of arson to make their trial a more favorable position. Even according to the statement of the lawyer of the 45-year-old Albanian who speaks in the shameful video, the immigrants were holding knives in their hands, while he was not armed, yet he managed to trap them inside the closed cart. How is it possible for three unarmed men to capture 13 armed and dangerous arsonists ?

      Even more surprising is the fact that the three men claimed that they called the police to hand over the alleged arsonists around 5.30 pm and that they finally handed over the 13 men a few minutes later when the police arrived at the scene, to whom they also handed over the alleged incendiary device. Consequently, there is also a significant time gap between the statements that talk about the police being called at the time of the "arrest" of the immigrants at 17.30 and the arrest of the three men which took place late at night after the reactions that caused the release of the video. According to the police, the 13 immigrants were found in the 45-year-old’s cart at the moment they arrested him, so how did they surrender to them at 5:30 p.m.?

      https://english.elpais.com/international/2023-08-24/no-guns-no-knives-civilian-militias-hunting-migrants-on-greek-border

      ‘No guns, no knives :’ Civilian militias ‘hunting’ migrants on Greek border amid devastating wildfires

      The Supreme Court has ordered an investigation into what it terms an ‘alarming phenomena of violence’ against immigrants and incitement to ‘racist pogroms’

      ANDRÉS MOURENZALOLA HIERRO

      Istanbul / Madrid - AUG 24, 2023 - 12:47 CEST

      The Greek province of Evros, where at least 18 migrants were found burned to death Tuesday in a wave of wildfires ravaging the country, was already a hell on earth for those fleeing their countries in search of a better life in Europe. For more than a decade, countless cases of abuses and violations of the most basic rights against people attempting to cross the territory — where the homonymous river serves as a natural border between Greece and Turkey — have been reported. Beatings, forced deportations, rapes, and illegal detentions have been recorded by human rights organizations. But if the situation for people attempting to reach EU territory was already dangerous, now it has become considerably worse : since the most recent fire broke out last Saturday, groups of local residents have organized themselves into militias to hunt down migrants. It is not the first time such practices have been witnessed, but tensions have been stoked further by the popular belief that they are to blame for the fires.

      The chief prosecutor of the Greek Supreme Court, Georgia Adilini, on Wednesday ordered a double investigation to look for possible evidence of “an organized plan” to provoke the fire — although the police later stated that it had been caused by lightning — and to discover more details about the “alarming phenomena of violence” against migrants and incitements to “racist pogroms.”

      These investigations have arisen following a video shared on social networks on Tuesday in which a man triumphantly displays the result of what he considers his hunting booty. The man, who is also the alleged author of the recording, opens the hatch of a trailer attached to a van to display an undetermined number of captured men looking confusedly at the camera. Their captor refers to these people as “pieces,” claims there are 25 of them and that he has “hunted them down” because they are responsible for the fires. “The mountains are full of these,” he adds.

      “Part of the population thinks that the fires are the fault of the migrants and that’s why they chase them,” explains Lefteris Papayannakis, director of the Greek Institute for Refugees, in an interview with EL PAÍS. “They function as a militia ; they arrest them on their own account and use violence against them.”

      The owner of the vehicle and suspected author of the video, a resident of the province of Albanian origin, and two other people of Greek nationality were arrested Wednesday. But Vassilis Kerasiotis, director of the NGO HIAS Greece and a lawyer specializing in migration, says that these militias are far from a one-off phenomenon and are organized with absolute impunity because the authorities prefer to look the other way. “There is tolerance on the part of the authorities, that’s why they feel they can freely publicize these criminal acts,” he adds. “Obviously, when a criminal act occurs, the authorities must react. That’s why they have arrested them,” he insists.

      “It’s frightening how openly accepted hostility against migrants is in a certain part of society,” says a spokesman for Alarm Phone, an organization dedicated to receiving messages from migrants in distress throughout the Mediterranean area and passing them on to the relevant authorities.

      Appeals to chase and capture migrants are spread through messages on social networks such as Facebook, X or TikTok. The video of the Albanian citizen showing the result of his “hunt” was uploaded to a channel on the Viber messaging network, with 240 members. Another recording released Wednesday shows a man dressed in military attire instructing several dozen residents of Evros to organize another pogrom. “Whoever can, start patrolling [...] But I’m going to ask you, no guns, no knives, or you’re going to get in trouble. It’s illegal. You will be arrested,” he says.

      Before the video of the illegally detained migrants appeared, Paris Papadakis, deputy of the far-right Greek Solution party for the province of Evros, published another inflammatory tirade in which he accused the migrants of “obstructing the work of firefighters” and of starting the blaze.

      Several left-wing MPs have called for Papadakis to be investigated by the Greek Parliament’s Ethics Committee. In his publication, the far-right MP described the situation as a “war” and called on his fellow citizens to organize raids to “arrest” illegal migrants “in the same way as in March 2020,” during the Greek-Turkish border crisis, when the government of Ankara facilitated the arrival of tens of thousands of migrants on the frontier with Evros. At that time, some locals organized themselves into militias to assist the police and the Greek Army in their defense of the border.

      Hiding for fear of deportations

      Evros was the main entry route to Greece and Europe until 2015 and 2016, when migrants started using boats to reach Aegean islands such as Chios or Lesbos. However, the transit of refugees has never stopped. So far in 2023, around 3,700 migrants have entered Greece via the land route, compared to some 6,000 in total in 2022, according to the United Nations High Commissioner for Refugees (UNHCR). It is possible that the numbers of those who have made it into Greek territory via Evros is in fact much higher. “More than 250,000 illegal entries were prevented at the Evros border during 2022,” the Ministry of Citizen Protection said in a statement. Some of that number probably crossed the border but were illegally deported by the Greek authorities, a very common practice in the area despite the fact that it violates both Hellenic and European laws. Various NGOs and human rights organizations have collected testimonies and evidence of about 400 such incidents during the last six years, in which some 20,000 migrants were illegally deported, in most cases with violent methods and having been stripped of their money and belongings.

      Between Tuesday and Wednesday, Alarm Phone passed on alerts about four groups comprising hundreds people trapped in the area affected by the wildfires : three of them on islets in the river and another in a wooded area near the town of Sufi. “The fact that in the face of a fire people are hiding in the forest instead of trying to get to safety gives an idea of the need they feel to hide for fear of deportations,” Vassilis points out.

      The Alarm Phone spokesman explains that the authorities contacted them and assured them that they had not found anyone at the indicated points. The organization also adds that on Wednesday, contact was lost with two of the four groups and that only the two larger ones, stranded on islets, remained in contact : one, of about 250 people, had been surrounded by the police. Another, of about 100 people trapped on an islet near the town of Lagina, was rounded up by officers and taken to a detention center. “We cannot say much more about the situation [of the groups], but previously, when the authorities claim they cannot find them, what they do is to attack the migrants and return them illegally to Turkey. It’s an excuse they often use,” says Vassilis.

      Groups of civilians hunting for migrants is yet another threat that adds to the already treacherous conditions they face when crossing the border. The route involves a militarized zone where no one is permitted to enter, not even humanitarian aid organizations. They use the dense forests to hide for indeterminate periods of time during which they have no access to food, sanitation, or any other basic necessity. “There is no assistance there. It is almost impossible to help them when they are in hiding. Sometimes they take food with them, sometimes they go somewhere nearby to look for it,” says Lefteris Papayannakis of the Greek Refugee Institute. “We know that sometimes the Turks give them food while forcing them to cross, or give them access to power to charge their phones.”

      Papayannakis adds that road accidents involving vehicles carrying migrants are frequent. “They are trafficked in cabs or vans to the cities. It is illegal, so sometimes the traffickers go very fast, in the wrong direction... We know of people who have died or been seriously injured because they were involved in an accident.”

      For his part, the Minister of Climate Crisis and Civil Protection, Vassilis Kikilias, has attributed the death of migrants to not having followed the evacuation orders that are sent automatically, in Greek and English, to all cellphones in the affected area : “In Evros there have been 15 fire outbreaks at the same time, which have joined together to form a huge fire,” read one. Satellite images show an immense area in flames, with a front reaching 20 kilometers (12.5 miles) and advancing “uncontrollably” in several directions. The dense smoke from this large fire, together with that of other fronts in Greece, has reached the islands of Sicily and Malta, more than a 1,000 kilometers (620 miles) away, and now covers 80% of Greek territory. Kerasiotis, of HIAS, takes a different view of the tragedy : “The cause of these 18 deaths is a combination of the absence of legal and safe entry procedures on Greek and European territory, together with the fact that potential asylum seekers are afraid of being illegally returned to Turkey.”

    • NGO umbrella group condemns self-proclaimed ‘militia’ groups

      An umbrella group comprising 55 non-governmental organizations and civil society bodies across Greece has condemned recent incidents involving civilian self-proclaimed “militia” groups engaging in unlawful acts of violence against refugees and migrants.

      In an “alarming incident” in the Evros region, “citizens appeared to threaten and illegally detain a group of migrants and refugees inside a trailer, while using racist and derogatory language and inciting similar acts of violence,” the Racist Violence Recording Network said, in statement issued through the UNHCR in Greece.

      “The incident came to light through a relevant video and subsequent articles, which triggered numerous racist comments. These events coincide with the tragic news of discovering dead people, reportedly refugees and migrants, in the Evros region due to the fires.”

      The network said it was pleased to note “that the authorities have included the investigation of racist motive” under the relevant article of the Penal Code.

      The network also expresses “serious concern regarding the deteriorating climate against refugees and migrants in the political and public discourse, which is even expressed by representatives of parties in the Greek Parliament, in light of the aforementioned incidents.”

      “Such phenomena normalize, encourage, and ultimately escalate racist reactions, firstly in the media and social media, that sometimes result in attacks on the street, with the clear risk of irreparably disrupting social cohesion,” it said.

      Coordinated by the Greek National Commission for Human Rights and UNHCR in Greece, the network comprises 55 non-governmental organizations and civil society bodies, as well as the Greek Ombudsman and the Migrant Integration Council of the Municipality of Athens as observers.

      https://www.ekathimerini.com/news/1218541/ngo-umbrella-group-condemns-self-proclaimed-militia-groups

      #milice #milices

    • En Grèce, les feux attisent des propos et des actes racistes

      A la frontière gréco-turque, les migrants sont tenus pour responsables des incendies qui brûlent la forêt depuis six jours par des groupes d’habitants, qui s’organisent pour les chasser.

      Avec plus de 73 000 hectares brûlés en six jours, les incendies autour d’#Alexandroupoli, ville frontalière avec la Turquie, dans le nord-est de la Grèce, sont les feux les plus dévastateurs jamais enregistrés dans l’Union européenne. Devant des paysages de désolation, la tristesse laisse place depuis deux jours à la rage, voire à la haine envers des boucs émissaires tout trouvés, des migrants, désignés comme responsables des départs de feux par des groupes d’extrême droite agissant dans la région.

      Mercredi 23 août, 19 personnes (dont deux enfants, selon le médecin légiste), très probablement des migrants, selon les autorités, qui avaient traversé le fleuve Evros séparant la Grèce et la Turquie, ont été retrouvées mortes. Quelques heures après cette annonce, des rumeurs alimentées par des groupuscules d’extrême droite circulaient sur les réseaux sociaux : des migrants auraient été à l’origine des feux, il ne s’agirait pas d’un hasard si les incendies ont lieu sur la route empruntée par les exilés. S’ensuit une vidéo diffusée sur Facebook par un homme qui montre un groupe de migrants enfermés dans la remorque de son véhicule. « J’ai chargé 25 morceaux », dit-il fièrement. « Ils vont nous brûler !(…) Organisez-vous tous pour les ramasser ! » , ajoute-t-il.

      Sous la publication, un internaute commente : « Jette-les dans le feu ! » Les propos, repris par les médias grecs, ont choqué le pays et le ministre de la protection du citoyen, Yannis Oikonomou, a réagi : « La Grèce est un Etat de droit, doté de solides acquis démocratiques et d’une tradition humanitaire. Faire justice par soi-même ne peut être toléré. » Le propriétaire de la voiture et deux de ses complices ont été interpellés et ont été inculpés pour « enlèvement à caractère raciste et mise en danger de la vie d’autrui ». Treize demandeurs d’asile, syriens et pakistanais, sont eux aussi détenus, accusés d’être entrés illégalement sur le territoire grec et d’avoir été non intentionnellement à l’origine de départs de feux. Tous doivent être présentés devant la justice vendredi.

      Depuis mardi, plusieurs groupes d’hommes de la région frontalière de l’Evros, s’organisent pour patrouiller et débusquer ceux qu’ils appellent les « clandestins ». Dans une vidéo, diffusée par le média en ligne The Press Project, un homme en treillis militaire s’adresse à la foule : « Commencez à patrouiller, prenez toutes les informations nécessaires… Mais s’il vous plaît, pas d’armes, pas de couteaux sur vous, vous allez avoir des problèmes ! Les autorités ne nous laissent pas faire, même si nous faisons face à une guerre hybride ! »

      « Le climat est effrayant ! »

      Thanassis Mananas, un journaliste local, le confirme : « Autour d’Alexandroupoli, des patrouilles de civils s’organisent pour attraper des migrants (…).Ils échangent sur des groupes Viber ou WhatsApp et appellent clairement à des actes violents. Plusieurs centaines de personnes se regroupent et le climat est effrayant ! », confie le jeune homme.

      Les appels à la haine sont relayés par des députés d’extrême droite, notamment ceux du petit parti Solution grecque, qui a recueilli 8,8 % dans le nome de l’Evros aux élections législatives, en juin. Paraschou Papadakis, un avocat originaire d’Alexandroupoli et député de ce parti, est bien connu dans la région. « J’ai des informations sérieuses sur des clandestins qui dérangent le travail des pilotes [des Canadair]. Il faut passer à l’action ! (…) Nous avons une guerre, Messieurs ! », écrit-il sur son compte Facebook. Le député s’adresse aux membres de l’Ainisio Delta, l’association des propriétaires de cabanes de la région du delta de l’Evros, qui, fin février-début mars 2020, avaient coopéré avec la police et l’armée pour empêcher le passage de milliers de migrants, incités par le président turc, Recep Tayyip Erdogan, à prendre le chemin de l’Europe.

      En février 2020, dans le village de Poros, le maire, Athanassios Pemoussis, confiait au Monde que « la démonstration de force » des agriculteurs qui avaient quadrillé le fleuve de l’Evros avec des tracteurs avait été efficace. Aujourd’hui, il assure que « les patrouilles n’ont plus lieu, mais que les arrivées de migrants ont repris de plus belle » .

      Lena Karamanidou, une chercheuse spécialisée sur la question migratoire, estime que « les feux ont été instrumentalisés par ces groupes d’extrême droite, mais les phénomènes de violence et de chasse aux migrants ne sont pas nouveaux » . En 2020, « ces hommes ont été valorisés, dépeints par les médias grecs comme des héros qui défendent les frontières de la Grèce et de l’Europe. Les hommes politiques, dont le premier ministre, leur ont rendu visite en les remerciant pour leur action et ils jouissent d’une grande impunité, puisqu’ils côtoient la police et les gardes-frontières quotidiennement ! » , explique-t-elle.

      Plusieurs ONG qui ont déjà dénoncé les refoulements illégaux de migrants à la frontière, accompagnés de vols, de violences et d’humiliations, s’inquiètent du sort des centaines d’exilés qui seraient actuellement bloqués à la frontière avec les feux. Adriana Tidona, chercheuse à Amnesty International, appelle « les autorités grecques à évacuer de toute urgence toutes les personnes bloquées dans la région d’Evros (…) , et à enquêter sur tout acte de violence raciste ou tout discours incitant à de tels comportements, y compris de la part d’hommes politiques ».

      https://www.lemonde.fr/international/article/2023/08/25/en-grece-les-feux-attisent-des-propos-et-des-actes-racistes_6186488_3210.htm

    • Greek wildfires spur anti-migrant sentiment

      As Greece was hit by wave after wave of wildfires this week, asylum-seekers found themselves at the receiving end of several allegations they started fires, leading to an anti-migrant frenzy online.

      At least two news reports implicating migrants were soon denied.

      The verbal assault intensified after a group of 13 Pakistani and Syrian men were accused by locals of being caught red-handed trying to light a fire outside the city of Alexandroupoli, in the Evros region bordering Turkey.

      One of the locals on Tuesday posted a live Facebook video showing the migrants stacked in a trailer, boasting that he had caught them for trying to “burn us.”

      “Don’t show them... burn them,” another user commented on the feed.

      The 45-year-old man was arrested alongside two alleged accomplices, with authorities insisting that “vigilantism” will not be tolerated.

      The three detainees have been charged with inciting racist violence. The migrants were charged by a prosecutor in Alexandroupoli with illegal entry and attempted arson.

      But a government source told Kathimerini daily that the evidence so far suggested migrants could more likely be linked to accidental arson by making campfires, rather than premeditated.

      A picture of the alleged arson device posted on social media showed two car tyres crammed with styrofoam and wood.

      The 45-year-old caught for detaining the migrants — dubbed the “Evros sheriff” by Greek media — was placed under house arrest Friday.

      The man, who lives in the area after emigrating from Albania, claimed that he intervened after seeing the migrants attempting to light the device in bushes near a supermarket.

      Heightened fears in the area have also given rise to media misinformation.

      An Evros news portal on Tuesday said that 20 migrants had been arrested outside Alexandroupoli after exchanging gunfire with police.

      Authorities later denied this.

      Similarly, national TV station Open on Wednesday issued a correction after erroneously reporting that two migrants had been caught lighting a fire in the neighbouring region of Rodopi.

      Northern Greece has been engulfed in a mega fire that originally broke out Saturday and required over 14,000 evacuations, including at a local hospital.

      Lightning sparked the fire, according to Alexandroupoli’s mayor Giannis Zamboukis.

      By Thursday, the various fronts had merged into a line stretching over 15 kilometres (nine miles), burning over 60,000 hectares (148,000 acres) of agricultural land and forest.

      The area is just a few kilometres from the Turkish border. Migrant crossings aided by smugglers occur on a regular basis.

      In 2020, tens of thousands of migrants tried to break through this remote northeastern area, clashing for days with Greek security forces.

      Work on extending a 37.5-kilometre (23-mile) steel barrier to block the path is to be completed by the end of the year.

      After the first fires broke out Saturday near Alexandroupoli, pictures and videos have been posted on social media claiming to show makeshift arson devices created by migrants crossing the border with Turkey.
      ’They want to destroy us’

      Anti-migrant sentiment is strong in Greek border areas, where locals accuse asylum seekers of stealing and say reckless driving by smugglers poses a serious traffic risk.

      “I am absolutely convinced that the fires were caused by migrants,” Evros resident Christos Paschalakis told AFP.

      “They burn us, they steal from us, they kill us in road accidents,” he said.

      “I have no doubt that the forest fire was started by migrants,” said Vangelis Rallis, a 70-year-old retired logger from Dadia, a village near a key national park that also burned last year.

      “They burned it last year, and this year they returned to finish the job. They may have even been paid to do it. They want to destroy us,” he said.

      The issue also sparked political controversy this week after Kyriakos Velopoulos, the leader of nationalist party Greek Solution, joined the attacks on migrants and praised the man arrested for illegally detaining them.

      An MP for Velopoulos, Paris Papadakis, also called on locals to “take measures” as migrants were allegedly “obstructing” fire-fighting plane pilots.

      “We are at war,” Papadakis said in a Facebook post.

      In national elections in June, Velopoulos’ party and two other far-right groups posted their highest ratings in northern Greece.

      In the Evros region, Greek Solution scored nearly nine percent of the vote.
      Wildfire victims

      Of the 20 people killed in this week’s fires, it is believed 19 were migrants.

      One group of 18, including two children, was found Tuesday near a village 38 kilometres (24 miles) from the Turkish border.

      Another migrant was found dead in the area of Lefkimmi near the Turkish border a day earlier.
      Of the 20 people killed in this week’s fires, it is believed 19 were migrants

      The head of Evros’ border guards, Valandis Gialamas, told AFP he expects more bodies of migrants to be found, as crossings from Turkey have increased in recent days.

      Amnesty International on Wednesday called on Greece to “urgently evacuate all those stranded in the Evros region and who are unable to move safely due to fires, and to ensure that refugees and migrants who have entered into Greece irregularly can seek asylum and are not illegally forcibly returned at the border.”

      https://www.france24.com/en/live-news/20230825-greek-wildfires-spur-anti-migrant-sentiment

    • Reçu via la mailing-list Migreurop, de Vicky Skoumbi, 25.08.2023:

      Tandis que les trois auteurs de séquestration de 13 personnes migrantes sont libres de rentrer chez eux assignés à domicile par le procureur et le juge d’instruction, leurs victimes sont toujours en détention et doivent se présenter au juge d’instruction ce lundi
      Bref le signal à la société locale est claire: impunité de chasseurs de tête de migrants et pénalisation des victimes
      En même temps; Le parc National de Dadia, détruit en très grande partie par le feu, ne cesse de révéler de personnes migrantes et réfugiées qui ont trouvé une mort atroce dans leur effort de rester cachées pour éviter un refoulement vers la Turquie. Jusqu’aujourd’hui il y a au moins 20 personnes dont deux enfants qui ont connu ce sort; mais il devrait y avoir plus voire beaucoup plus qui ont été piégés par le feu dans la forêt

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      Charred body found in Dadia forest; number of migrants burned in Evros rises to 20: https://www.keeptalkinggreece.com/2023/08/25/migrants-burned-dadia-evros

      August 25, 2023

      Τhe body of one more person has been found charred in the forest of Dadia in Evros, north-eastern Greece. The fire victim was most possible a migrant, raising the number of migrants who lost their lives in the wildfires to 20.

      The body was found with burn injured in the area of Lefkimmi on late Thursday afternoon, at the point where the destructive and deadly fire in Evros passed through and where another migrant was found charred on on Monday, August 21, 2023.

      On Tuesday, August 22, the bodies of 18 migrants were found charred in the forest of Dadia. Among the dead were also two children.

      Speaking to Reuters news agency, coroner Pavlos Pavlidis said that one group of seven to eight bodies were found huddled together in what appeared to be a final embrace. Others were buried in the wreckage of a shelter destroyed by the flames.

      “They realized, at the last moment, that the end was coming, it was a desperate attempt to protect themselves,” Pavlidis said.

      DNA samples have been taken form the bodies in an effort to identify them and have an answer to relatives who may seek them.

      The fire in Dadia has been raging since beginning of the week.

      Spokesperson of the Fire Service, Giannis Artopoios, said on Friday that two suspects of arson are being sought, while investigation being carried out in depth.

    • “Free without restrictive conditions for the charges of attempted arson & possession of incendiary materials & incendiary device, 4 Pakistani nationals were released.” Racist motivated vigilante accusations against 13 #Evros #migrants are falling apart!

      https://twitter.com/EleniKonstanto/status/1695545622147858504

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      Ελεύθεροι οι 4 Πακιστανοί – Μόνο οι « σερίφηδες » είδαν εμπρηστικό μηχανισμό

      Αρκετές αντιφάσεις ως προς τον χειρισμό της υπόθεσης απ’ τις διωκτικές αρχές εντοπίζει ο έγκριτος νομικός Θανάσης Καμπαγιάννης. O ισχυρισμός περί « αυτοσχέδιου εμπρηστικού μηχανισμού » βασίζεται αποκλειστικά στον λόγο των τριών κατηγορουμένων για αρπαγή.

      Ελεύθεροι χωρίς περιοριστικούς όρους για τις κατηγορίες της απόπειρας εμπρησμού και κατοχής εμπρηστικών υλών και εμπρηστικού μηχανισμού, αφέθηκαν οι τέσσερις υπήκοοι Πακιστάν, έπειτα από πολύωρη διαδικασία, η οποία έλαβε τέλος με τη σύμφωνη γνώμη εισαγγελέα και ανακρίτριας.

      Όσον αφορά τους υπόλοιπους εννέα που βρέθηκαν στο « κλουβί » των αυτόκλητων σερίφηδων της περιοχής θα απολογηθούν τη Δευτέρα (28/08).

      Στο μεταξύ, σύμφωνα με πληροφορίες, η ανακρίτρια διέταξε ιατροδικαστική εξέταση για τους « 13 » καθώς φαίνεται πως έχουν τραύματα που τα προκάλεσε -όπως λένε- ο 45χρονος κατηγορούμενος για διέγερση και διάπραξη εγκλημάτων, βιαιοπραγίες και αρπαγή με ρατσιστικά κίνητρα από κοινού και κατά συναυτουργία, έκθεση σε κίνδυνο και για παράβαση της νομοθεσίας περί προσωπικών δεδομένων.

      Αντιφάσεις

      Για την υπόθεση που έχει ξυπνήσει τα δημοκρατικά αντανακλαστικά αρκετού κόσμου τοποθέτηθηκε ο γνωστός δικηγόρος Θανάσης Καμπαγιάννης, που επισημαίνει αρκετές αντιφάσεις ως προς τον χειρισμό της υπόθεσης απ’ τις διωκτικές αρχές.

      - Ένα απ’ τα σημεία που τονίζει είναι ότι τα θύματα αρπαγής δεν κλήθηκαν να καταθέσουν ως μάρτυρες στο πλαίσιο της προανάκρισης, ενώ δύο φαίνεται να κατέθεσαν στην ανακρίτρια.

      – Η μόνη περίπτωση που μέχρις στιγμής ακούστηκε η φωνή των προσφύγων είναι η έγγραφη δήλωση παράστασης υποστήριξης της κατηγορίας από πλευράς ενός 24χρονου Σύριου πρόσφυγα, με επιμέλεια των εξουσιοδοτημένων δικηγόρων του, Κατερίνας Γεωργιάδου και Γιάννη Πατζανακίδη, που μετέβησαν χτες στο κρατητήριο του Αστυνομικού Τμήματος Φερών και σήμερα στο Δικαστικό Μέγαρο Αλεξανδρούπολης, σημειώνει.

      - Ένα δεύτερο στοιχείο που υπογραμμίζει ο κ. Καμπαγιάννης είναι ότι ενώ ζητήθηκε η κατάσχεση των κινητών τηλεφώνων των τριών κατηγορούμενων δραστών για να διαπιστωθούν οι συνεννοήσεις και οι κινήσεις τους, ακόμα δεν έχει διαταχθεί η κατάσχεση.

      – Το τρίτο στοιχείο που υπογραμμίζει είναι ότι η η δίωξη στους μετανάστες για απόπειρα εμπρησμού βασίζεται αποκλειστικά και μόνο στις καταθέσεις των τριών δραστών της κακουργηματικής αρπαγή, με την επισήμανση ότι στην περίπτωση αυτή οι προανακριτικοί υπάλληλοι αστυνομικοί μερίμνησαν να λάβουν μαρτυρικές καταθέσεις.

      - Το τέταρτο στοιχείο είναι πως ο αστυνομικός που κατέθεσε στην προανάκριση, προσήλθε όταν οι 13 πρόσφυγες ήταν ήδη κλειδωμένοι στο κλουβί, οπότε ο ισχυρισμός περί “αυτοσχέδιου εμπρηστικού μηχανισμού” γύρω από τον οποίο βρέθηκαν οι 13 πρόσφυγες βασίζεται αποκλειστικά στον λόγο των τριών κατηγορουμένων για αρπαγή και σε καμία άλλη κατάθεση, στοιχείο ή έκθεση αυτοψίας.

      Στο σπίτι τους οι « σερίφηδες » κατόπιν διαφωνίας εισαγγελέα και ανακριτή

      Νωρίτερα, χθες, οι τρεις που είχαν συγκροτήσει τάγμα εφόδου σε παράνομο πογκρόμ μίσους και συμμετείχαν στην απαγωγή τουλάχιστον 25 μεταναστών, τους οποίους κλειδαμπάρωσαν σε τρέιλερ φορτηγού, εμφανίστηκαν στο δικαστικό μέγαρο Αλεξανδρούπολης για να απολογηθούν αλλά κατόπιν διαφωνίας μεταξύ εισαγγελέα και ανακριτή για το αν πρέπει να προφυλακιστούν αποφασίστηκε να τεθούν σε κατ’ οίκον περιορισμό.

      Για την τύχη τους θα αποφασίσει τώρα το δικαστικό συμβούλιο.

      Σύμφωνα με τα όσα δήλωσε μετά το πέρας της διαδικασίας ο Βασίλης Δεμίρης, συνήγορος του ιδιοκτήτη του οχήματος που εμφανίζεται σε βίντεο να έλκει το τρέιλερ, « τη διαφωνία αυτή καλείται να λύσει το Συμβούλιο Πλημμελειοδικών εντός πέντε ημερών όπως προβλέπει ο Κώδικας Ποινικής Δικονομίας. Μέχρι τότε έχει επιβληθεί ο όρος του κατ’ οίκον περιορισμού, της απαγόρευσης εξόδου από τη χώρα και της αφαίρεσης διαβατηρίου ».

      Αναφορικά με το επίμαχο βίντεο ο κ. Δεμίρης δήλωσε : « Υπήρχε ένα ατυχές βίντεο για τους χαρακτηρισμούς τους οποίους χρησιμοποίησε (σ.σ. ο εντολέας μου) δηλώνει δια στόματός μου πλήρως μετανοημένος. Όλη του η οργή όμως και η αγανάκτηση έχει εξαντληθεί σ’ αυτό το βίντεο. Δεν άσκησε ποτέ βία, δεν χρησιμοποίησε ποτέ οπλισμό, κάλεσε τις Αρχές ως όφειλε να κάνει και οι Αρχές έφτασαν στο σημείο. Θα αναμείνουμε με αγωνία την απόφασή του Συμβουλίου Πλημμελειοδικών. Εντός τριών ημερών θα πρέπει να γίνει η πρόταση και να εισαχθεί από τον εισαγγελέα πρωτοδικών προς το Συμβούλιο και εντός πέντε ημερών θα πρέπει να υπάρχει και το σχετικό βούλευμα του Συμβουλίου », ανέφερε.

      https://www.efsyn.gr/ellada/dikaiosyni/401935_eleytheroi-oi-4-pakistanoi-mono-oi-serifides-eidan-empristiko-mihanismo

    • Lena K. sur twitter :

      Just finished talking with family back home in #Evros. I’ll write down some of what I’ve heard, at least as an antidote to media coverage focusing on locals blaming border crossers for the fire etc. Note: family & their friends are mostly but not exclusively leftwing.

      They don’t seem to have fallen for the narrative of border crossers being responsible for the fire, & were angry with media & govt not counting them among the dead. Lots of disagreements with locals blaming borders crossers & discounting their deaths.

      The dominant view was that the worst was averted because of local people. Some participated in firefighting, but (especially in relation to the village we come from) what they did before & after the night the village partly burned - such as hosing water around houses to prevent fires restarting & clearing out unburned grass and weeds. There seems to be a belief that failure (mostly by the local authorities) to clear such vegetation (& also e.g. wheat stalks after fire) contributed to the fire spreading more quickly.

      Lots of anger towards the government & local authorities for this - not doing enough for fire prevention. Reports of firefighting equipment breaking down too, a perception of lack of coordination between Greek & EU firefighting forces who came to help.

      Lots of anger towards the government for not showing up when the fires were at their worst, too.
      The contrast with frequent visits by government officials before the fires (for whatever reason, not only the wall) is not unnoticed.

      I’d note on this that there’s a very deep-rooted (and justified) belief in Evros being largely neglected by Athens, the fires seem to reinforce it. Nationalism & anti-migration discourses have been used ’manage’ this (& IMO the far right has been useful) but did not eradicate it.

      https://twitter.com/lk2015r/status/1695780783288615323

    • Locked immigrants in a truck trailer and calls for a pogrom

      Les 13 migrants détenus à Evros ont été libérés et l’accusation d’incendie criminel a été complètement abandonnée.

      Les 9 immigrants, à savoir 8 Syriens et un Pakistanais, accusés de tentative d’incendie criminel à Evros, ont été libérés sans conditions restrictives. Selon dikastiko.gr, la décision a été prise avec l’accord de l’enquêteur et procureur d’Alexandroupolis, qui avaient déjà libéré vendredi 25 août les quatre Pakistanais accusés des mêmes charges. Comme l’a souligné dans son message l’avocat Thanasis Kabayannis, l’accusation de « tentative d’incendie criminel » a été totalement abandonnée. Il est rappelé que des poursuites pénales avaient été engagées contre les 13 migrants pour tentative d’incendie criminel à Alexandroupoli sur la base exclusive des témoignages des trois auteurs présumés de leur enlèvement, à savoir les shérifs « autoproclamés », qui ont « arrêté » et entassé les 13 réfugiés syriens et pakistanais dans une remorque fermée, les ont accusés de tentative d’incendie criminel. Les personnes migrantes ont déclaré qu’elles ont été violemment frappées avec une barre métallique par les chasseurs de tête de migrants.

      https://www.efsyn.gr/ellada/dikaiosyni/402168_eleytheroi-kai-oi-alloi-9-metanastes-ston-ebro-katepese-pliros-i-katigo

      Mais l’ ‘exploit’ des trois chasseurs de tête a fait des émules :

      Nouvel incident avec un shérif autoproclamé à Evros.

      Déchaînement de l’extrême droite à Evros avec des shérifs autoproclamés appelant toujours à des pogroms contre les migrants et mettant en ligne des vidéos fières de " leurs exploits’’. La réaction du représentant du gouvernement est assez molle. Réaction forte de SYRIZA-P.S.

      La nouvelle vidéo publiée sur les réseaux sociaux qui montre ouvertement l’action d’un autre "chasseur de têtes" ne peut susciter que la honte. À Aisimi Evros, le shérif autoproclamé et ses deux assistants auraient immobilisé quatre migrants terrifiés sur un chemin de terre, en rivalisant avec l’homme qui avait capturé 13 immigrés dans une remorque de camion, provoquant l’intervention de la Cour suprême. Dans la vidéo qui circule sur Internet, on entend le « gardien » d’extrême droite de la patrie dire : « Quatre de plus, quatre de plus, des investisseurs... Vous voyez ? A midi, où sont les autorités...où sont les autorités, où sont les autorités...Quatre autres investisseurs, on appelle la police, il n’y a pas de réseau … ». La vidéo a été « sauvée » par d’internautes, l’auteur lui-même parlant de diffamation, il a supprimé les messages de haine qu’il avait publiés. Il n’y a jusqu’à présent aucune réaction de la part de la police ou du parquet d’Evros.

      La réaction du représentant du gouvernement est molle. Lors du briefing habituel, le représentant du gouvernement a été interrogé sur le rôle de l’Etat et sur ce qu’il compte faire. Pavlos Marinakis a répondu simplement en disant : "dans tout acte illégal, comme cela s’est produit dans un cas précédent, il est de la responsabilité des autorités de faire leur travail et cela sera fait". Que disent-ils à SYRIZ-PS ? A Koumoundourou, le siège de Syriza, on se demande "que font les autorités compétentes et la justice face à ces réseaux qui veulent imposer la loi du Far West, qui capturent les gens et incitent à la haine ? Ils appellent les autorités et la justice à « intervenir de manière décisive ».

      Rappel : il y a quelques jours, les trois qui avaient formé une escouade d’assaut dans un pogrom haineux illégal et participé à l’enlèvement d’au moins 25 immigrés (des « morceaux » selon leurs dires), qu’ils ont enfermés dans une remorque de camion, se sont présentés au palais de justice d’Alexandroupoli, mais suite à un différend entre le procureur et le juge d’instruction sur leur éventuelle détention provisoire, il a été décidé de les assigner à résidence. Le conseil judiciaire qui va siéger cette semaine va désormais décider de leur sort.

      https://www.efsyn.gr/ellada/koinonia/402105_ta-kommatia-tora-eginan-ependyte

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      Déclaration des avocats de la défense des 8 réfugiés syriens

      (traduction par Vicky Skoumbi)

      Après une procédure très longue qui s’est terminé tard dans la nuit au palais de justice d’Alexandroupoli, le juge d’instruction et le procureur ont accepté la libération inconditionnelle des 8 réfugiés de nationalité syrienne et de l’un de nationalité pakistanaise, accusés de tentative d’incendie criminel, le seul élément étant le témoignage de l’auteur accusé de leur enlèvement et de leur séquestration dans une caravane le 22 août. Après la libération inconditionnelle des 4 accusés d’origine pakistanaise le vendredi 25 août, et étant donné que les 13 citoyens syriens et pakistanais n’ont pas de résidence connue dans le pays, on peut conclure que l’accusation portée contre eux a été jugée dépourvue de tout fondement. Les auteurs de l’enlèvement sont assignés à résidence, suite au désaccord entre le juge d’instruction et le procureur, et la décision finale sur leur détention provisoire sera prise par le Conseil Juridique.

      L’affaire n’est pas terminée.

      Les 13 réfugiés sont toujours détenus administrativement en raison de leur entrée illégale dans le pays. Étant donné qu’ils sont déjà victimes et témoins essentiels d’actes criminels poursuivis en vertu de l’article 82A du Code pénal pour le délit à caractère raciste, pour lequel une déclaration de soutien à l’accusation a été présentée, l’octroi d’un permis de séjour à tous les 13 pour raisons humanitaires doit être décidé immédiatement

      En plus de nos propres actions, les autorités policières et le Département des Violences Racistes de l’ELAS (police hellénique) doivent assurer leur séjour légal dans le pays.

      Nous tenons à remercier les milliers de citoyens qui ont exprimé leur solidarité avec les victimes et les centaines qui ont aidé à couvrir les frais de leur défense juridique. La possibilité de représenter les migrants signifiait l’exercice pratique de leur droit à la défense et la mise en évidence, de notre part, du caractère raciste organisé des « milices » autoproclamées opérant dans la région d’Evros. De nouvelles séquences vidéo diffusées aujourd’hui montrent que l’incident en question était tout sauf isolé.

      Alexandroupoli, 28/8/2023,

      Aikaterini Georgiadou, Ioannis Patzanakidis,

      avocats de la défense des 8 réfugiés syriens dans l’affaire de l’#enlèvement d’Evros.

      https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=pfbid02XULbKN47o1nCQEZE3VB8TiqDsJaa8NLwPFXo5jQ2Tk

    • To date, the tragic death toll from the #fires in #Evros #Greece has risen to 20 dead, all refugees. The fire is still burning in the area, for the 10th day, while the overall scale of the destruction is terrifying.

      https://twitter.com/rspaegean/status/1696076952874951005

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      Στους 20 οι νεκροί του Εβρου

      Πρωτοφανές και σε ευρωπαϊκό επίπεδο το μέγεθος της καμένης γης που έχει ήδη ξεπεράσει τα 700.000 στρέμματα.

      Στους 20 νεκρούς ανέρχεται ο τραγικός απολογισμός της φονικής πυρκαγιάς που κατακαίει τον Εβρο για περισσότερο από μία εβδομάδα και παραμένει το ενεργότερο μέτωπο στη χώρα. Είχε προηγηθεί ο εντοπισμός 18 μεταναστών που βρέθηκαν νεκροί κοντά σε παράπηγμα στην περιοχή του Αβαντα, ενώ στις 21 Αυγούστου είχε εντοπιστεί ο πρώτος νεκρός από τη φωτιά που μαίνεται στον Εβρο στην περιοχή της Λευκίμμης.

      Υπενθυμίζεται ότι ολική απανθράκωση είναι η αιτία θανάτου των μεταναστών που βρέθηκαν νεκροί στο δάσος λόγω της πυρκαγιάς, σύμφωνα με τον ιατροδικαστή Αλεξανδρούπολης Παύλο Παυλίδη. Συνεχίζουν να σοκάρουν τα στατιστικά στοιχεία που δείχνουν το μέγεθος της καταστροφής. Σύμφωνα με την ευρωπαϊκή υπηρεσία Copernicus για τις πυρκαγιές στον Εβρο μέχρι την 6η ημέρα από την έναρξή τους, έχει καεί το 17% της συνολικής έκτασης του νομού και το 45% του δασικού συμπλέγματος που εκτείνεται από τον κεντρικό έως τον νότιο Εβρο, στους δήμους Σουφλίου και Αλεξανδρούπολης.

      Η καμένη έκταση υπολογίζεται σε 723.440 στρέμματα και χαρακτηρίζεται « η μεγαλύτερη που έχει καταγραφεί σε ευρωπαϊκό έδαφος εδώ και χρόνια ». Η καταστροφή είναι τεράστια εάν αναλογιστεί κανείς ότι η έκταση του Εβρου είναι 4.242 τετραγωνικά χιλιόμετρα (ή 4.242.000 στρέμματα) και το δασικό σύμπλεγμα των δήμων Σουφλίου και Αλεξανδρούπολης είναι περίπου 1,6 εκατ. στρέμματα. Σε όλα αυτά πρέπει να προστεθεί και το κύριο πλήγμα που δέχτηκε το παραγωγικό μοντέλο της περιοχής με τις τεράστιες υποδομές σε αγροτικό και ζωικό κεφάλαιο.

      https://www.efsyn.gr/ellada/koinonia/401920_stoys-20-oi-nekroi-toy-ebroy

    • « Recherche de coupables », #milices organisées… En Grèce, les incendies réveillent la xénophobie

      Si les feux ravageant le pays depuis des jours sont un révélateur de l’inefficacité de l’Etat, ils exacerbent aussi le racisme qui se propage dans une partie de la société : la vidéo d’un passage un tabac de migrants par des sympathisants d’#extrême_droite fait polémique depuis ce lundi.

      D’un côté, il y a la Grèce qui affronte le « plus grand incendie jamais enregistré dans l’Union européenne », comme l’a déclaré ce mardi 29 août un représentant de la Commission européenne. De l’autre, il y a celle qui recherche des #boucs_émissaires.

      Depuis près de deux semaines, sous une #canicule asséchant encore un peu plus le pays après un des étés les plus chauds de ces dernières décennies, les flammes dévorent le nord du pays. Dans la région d’Alexandroúpoli, à la frontière avec la Turquie, elles ont provoqué l’évacuation de villages, d’une partie de l’hôpital… Elles ont carbonisé la forêt de Dadia, un parc du réseau européen Natura 2000 connu pour abriter de nombreux rapaces et déjà brûlé l’an dernier. A ce jour, plus de 81 000 hectares ont été réduits en cendres, soit une superficie plus grande que la ville de New York, selon l’agence Copernicus.

      Certes, les Vingt-Sept mobilisent actuellement près de la moitié des moyens aériens européens communs pour lutter contre les feux. Mais les onze avions et l’hélicoptère de la flotte européenne, ainsi que les 407 pompiers envoyés pour aider la Grèce, ne suffisent pas à éteindre un brasier qui s’étend sur un front de près de 10 kilomètres. D’après un porte-parole des pompiers, ces flammes sont « toujours hors de contrôle ».

      En parallèle du combat quasi désespéré des soldats du feu, la colère ne cesse de monter chez les Grecs. « Il y avait un manque de préparation des autorités », déplore Antonis Telopoulos, journaliste à Alexandroúpoli pour Efsyn (« le journal des rédacteurs »). Prévention insuffisante, entretien des forêts défaillant, moyens des pompiers manquants… Le constat revient depuis des années. Mais bien que le pays ait retrouvé des marges de manœuvre budgétaires depuis 2018, le gouvernement du Premier ministre, Kyriákos Mitsotákis, de droite conservatrice, n’a ni investi dans du matériel récent ni recruté des pompiers. Selon leurs syndicats, il y aurait au moins 4 000 postes vacants.

      « Un #discours_dominant inattendu et très dangereux de l’extrême droite »

      Il semble que l’incendie ait été déclenché par la foudre. La météo est la première raison invoquée par les autorités. Ce qui ne les empêche pas non plus de se lancer dans « la recherche des coupables », poursuit le journaliste d’Efsyn, ciblant « le récit mis en place par le Premier ministre » Mitsotákis.

      C’est le cas concernant le foyer ravageant la banlieue d’Athènes, notamment la ville d’#Asprópyrgos, où vit une communauté Rom dans un bidonville, stigmatisée par une grande partie de la population. « Ces derniers jours, nous avons été témoins, en Grèce, d’un discours dominant inattendu et très dangereux de l’extrême droite. Les médias, le gouvernement et l’administration locale accusent les migrants d’avoir allumé le feu en Evros et les #Roms d’être les responsables des incendies à Apsrópyrgos », analyse le chercheur Giorgos Katsambekis, sur Twitter (renommé X).

      Cette inquiétude trouve sa source dans de nombreux discours politiques. Le ministre de la Protection civile, Vassilis Kikilias, a visé des « pyromanes de bas étage » à la télévision, sans que personne ne lui demande de preuve de ce qu’il avançait. Puis il a ajouté : « Vous commettez un crime contre le pays, vous ne vous en tirerez pas comme ça, nous vous trouverons et vous devrez rendre des comptes. » Le président du parti d’extrême droite Solution grecque, Kyriákos Velópoulos, accuse les « immigrants illégaux » d’être à l’origine des incendies. La chasse aux coupables est officiellement lancée.

      Elle atteint son point culminant au fleuve Evros. Différents médias tel que Efsyn ou The Press Project ont révélé des vidéos où des habitants de la région s’organisent en milices, comme ils l’avaient déjà fait en mars 2020. Leur objectif ? Chasser les migrants. Paris Papadakis, député du parti d’extrême droite pour la région d’Evros, est allé jusqu’à déclarer « être en guerre ». Il a lui-même participé aux patrouilles, tout en débitant des horreurs : « Les migrants illégaux sont venus ici de manière coordonnée et les migrants illégaux ont spécifiquement mis le feu à plus de dix endroits. »

      18 migrants morts dans les flammes

      Des vidéos font le tour des réseaux sociaux. Elles montrent des migrants à terre, sans doute battus. Le gouvernement est-il, alors, dépassé par la situation ? Il n’a en tout cas pas condamné ces actes racistes et xénophobes pour l’instant. Toutefois, le procureur général de la Cour de cassation et son adjoint ont appelé à conduire une enquête sur ces phénomènes de milices organisées sur les réseaux sociaux et leur composante raciste.

      Plus de 20 personnes sont mortes dans les incendies depuis le début de l’été, dont 18 migrants pris dans les flammes à Evros. Dans la même région, trois migrants ont depuis été arrêtés, ainsi que trois miliciens qui les avaient capturés. Les trois premiers ont été relâchés lundi, sans preuve aucune de leur implication dans l’incendie.

      https://www.liberation.fr/international/europe/recherche-de-coupables-milices-organisees-en-grece-les-incendies-reveille
      #bouc_émissaire #responsabilité

    • Le Premier ministre grec à propos des migrants morts dans l’Evros avec les feux : « ils n’auraient jamais dû se trouver là dans la forêt et le msg du 112 (pour les évacuations) avait été envoyé » …

      https://twitter.com/News247gr/status/1697237541588447435

      –->

      Ο πρωθυπουργός, @PrimeministerGR για τους νεκρούς μετανάστες στη Δαδιά από το βήμα της Βουλής « Δεν έπρεπε ποτέ να βρίσκονται στο δάσος και με το μήνυμα από το 112 που εστάλη και στις δύο γλώσσες ».

      https://twitter.com/MarinaRafen/status/1697246231523905797

    • Grèce : des militants d’extrême droite arrêtent des migrants au nom de la lutte contre l’incendie

      Des hommes apeurés dans une remorque, ou humiliés à terre au pied d’un 4X4 : deux vidéos ont montré depuis le 23 août des arrestations de migrants par des militants d’extrême-droite dans la région grecque de l’Evros, frontalière de la Turquie. Ce genre d’arrestations n’est pas nouveau, mais n’a que rarement été documenté en images. Les agresseurs accusent les migrants d’être responsables de l’immense incendie dans la région, dans un contexte politique anti-migrants disent nos Observateurs.

      "Quatre autres... Vous voyez ? Il est midi et où sont les autorités ? [...] Nous contactons la police, mais il n’y a pas de réponse" s’énerve un homme qui filme cette vidéo publiée le 27 août et tournée dans la région de l’Evros, à une date inconnue. On y voit quatre migrants à terre, au pied d’un véhicule devant lequel se trouvent au moins deux autres hommes debout, manifestement complices de celui qui filme. Ce dernier se montre à la fin de la vidéo, vêtu d’un t-shirt noir et d’un pantalon à motif militaire. L’homme s’appelle Walandi Abrassis sur ses comptes sur les réseaux sociaux où il a directement diffusé sa vidéo.

      https://twitter.com/parameteoros/status/1695824660884070411

      Quelques jours plus tôt, une autre vidéo montrait une scène similaire : un homme filme son 4x4 puis ouvre la porte de la remorque qu’il y avait attachée, dans laquelle on voit au moins quatre hommes apeurés. "J’ai chargé 25 pièces dans la remorque. Organisez-vous, sortons tous et récupérons-les" dit-il, ajoutant : "Toute la montagne est pleine, les gars (…) Ils ont juré de nous brûler (…) Ils vont nous brûler, c’est tout ce que je vous dis", une référence claire à l’incendie, qui ravage le nord-est de la Grèce, considéré comme le plus important jamais enregistré dans l’Union européenne. Selon la presse locale, cette vidéo a été prise à Alexandroúpolis, à quelques kilomètres de la frontière turque, démarquée par le fleuve Evros.

      Les victimes, au total 13 hommes et non 25, ont affirmé au site The Press Project avoir été frappées avec des barres en métal : “Ils ont enlevé tous nos vêtements et nous ont filmés. Nous sommes restés là un long moment, en sueur et incapables de respirer" a déclaré l’un des 13 hommes arrêtés.

      https://twitter.com/EFSYNTAKTON/status/1694020764012359710

      L’auteur de cette deuxième vidéo a été placé en résidence surveillée dans l’attente d’une éventuelle inculpation.

      “Ces miliciens arrêtent des migrants mais comme ils ne peuvent pas les refouler, ils les remettent ensuite aux policiers”

      Panayote Dimitras est le porte-parole de l’Observatoire grec des accords d’Helsinki, une ONG de défense des droits de l’homme qui alerte notamment sur les refoulements de migrants par la Grèce, qu’ils soient fait par la police ou par des civils :

      Ce phénomène existe depuis des années, mais cette fois ils ont vraiment décidé d’eux-mêmes de présenter les vidéos de leurs actions. Cela illustre des choses dont des organisations comme la nôtre parlent de longue date, et cela a incité un procureur adjoint de la Cour suprême à charger un procureur local de s’en saisir. Ceci dit, rien n’a été fait face à tous les cas de refoulements illégaux vers la Turquie orchestrés par la Grèce, bien qu’ils aient été largement documentés, donc on peut douter que qui que ce soit, soit condamné ici. Mais toutes ces données enrichissent les dossiers qu’on peut présenter aux institutions internationales comme la Cour européenne des Droits de l’Homme, pour montrer comment ça se passe pour les migrants dans cette région.

      On sait que ces milices coopèrent avec la police locale. Dans l’Evros, ces miliciens arrêtent des migrants mais comme ils ne peuvent pas les refouler, ils les remettent ensuite aux policiers, qui ne vont pas enregistrer l’incident parce que sinon, la présence de ces hommes est notifiée et ils ont le droit de faire une demande d’asile et ne peuvent plus être refoulés illégalement.

      Les partis d’extrême droite comme Aube dorée ou Solution grecque cherchent à trouver des soutiens dans cette région. Il est clair que ces hommes sont liés à des organisations locales d’extrême droite.

      L’auteur de la vidéo publiée le 27 aout, qui n’a pas été interpellé, a réagi dans une interview dans un journal d’extrême droite ainsi que sur la page Facebook d’un leader local d’extrême droite. Il assure qu’il souhaitait seulement apporter de l’eau et venir en aide aux migrants.

      Les migrants désignés responsables

      Sur les réseaux sociaux grecs, des groupes citoyens s’organisent dans la région avec des appels à chasser les migrants venus de Turquie, comme le montre The Press Project avec une capture d’une conversation sur Viber. Des leaders d’extrême droite ont ouvertement imputé la responsabilité de l’incendie aux migrants qui passent par l’Evros. Le député du parti Solution grecque, ParisPapadakis, originaire d’Alexandroupolis, a notamment écrit sur Facebook : “J’ai des informations sur des clandestins qui dérangent le travail des pilotes [des Canadair]. Il faut passer à l’action ! (…) Nous avons une guerre, messieurs !”.

      Le 30 août, le Premier ministre de droite, Konstantinos Mitsotakis, a laissé entendre que les migrants étaient responsables des feux - ce que rien n’étaye - déclarant : "Il est presque certain que les causes sont d’origine humaine. Il est également presque certain que cet incendie s’est déclaré sur des routes souvent empruntées par des migrants illégaux qui sont entrés dans notre pays", ajoutant cependant que "les actes d’autodéfense et les shérifs autoproclamés ne seront pas tolérés par ce gouvernement”.

      “L’action de ces hommes est adoubée par la police tout simplement parce qu’ils ont la même idéologie que l’État”

      Eva (pseudonyme), une habitante de la région de l’Evros qui suit de près la situation et a requis l’anonymat, ajoute :

      En mars 2020, quand la Turquie avait ouvert sa frontière pour faire pression sur l’Union européenne, la police avait officiellement demandé l’aide des civils, et une association locale de pêcheurs de l’Evros, Aenisio Delta Evros avait été très active pour arrêter des migrants. Officiellement, ce n’est plus le cas, la police ne veut pas donner l’impression qu’elle tolère cela. Mais quand on leur demande s’ils le font encore… ils ne répondent pas à la question, ce qui en dit long.

      L’action de ces hommes est adoubée par la police tout simplement parce qu’ils ont la même idéologie que l’État : protéger les frontières, utiliser la violence pour le faire, pour eux tout ce qu’ils font est dans l’intérêt de l’État grec. Au sein de l’association Aenisio Delta Evros, on trouve d’ailleurs énormément de réservistes de l’armée.

      https://observers.france24.com/fr/europe/20230901-migrants-turquie-grece-extreme-droite-milice-incendie-e

    • « Brûlez-les ! » : les incendies en Grèce attisent la haine contre les migrants
      https://reporterre.net/Brulez-les-les-incendies-en-Grece-attisent-la-haine-contre-les-migrants

      4 septembre 2023 à 09h53 Mis à jour le 5 septembre 2023 à 10h26

      Les incendies qui ravagent toujours le nord-est de la Grèce se conjuguent avec une déferlante de racisme. Sous les encouragements de l’extrême droite, des citoyens capturent des migrants qu’ils tiennent pour responsables des feux.
      Parc de Dadia (Grèce), reportage

      « Vous voyez, là-bas c’est l’incendie de l’an dernier et maintenant ça brûle de l’autre côté. C’est sûr que ce sont eux qui sont revenus pour terminer leur travail. Nous sommes en danger », affirme cette habitante de Dadia, dans le nord-est de la Grèce.

      Sans détenir la moindre preuve, elle est certaine que des demandeurs d’asile ont délibérément provoqué cet incendie historique qui fait rage depuis plus de deux semaines. Certaines autorités penchent toutefois pour un départ de feu d’origine naturelle, causé par la foudre.


      Les exilés utilisaient la forêt pour se cacher de la police. © Romain Chauvet / Reporterre

      Cette forêt protégée de Dadia est située dans la région de l’Evros, près de la frontière avec la Turquie. Une route empruntée par les demandeurs d’asile qui veulent rejoindre l’Europe et qui s’y cachent pour échapper aux autorités. Près d’une vingtaine d’exilés y ont été retrouvés morts, calcinés.


      © Louise Allain / Reporterre

      Mais le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis (conservateur), a déclaré au parlement qu’il était « presque certain que ce feu soit d’origine humaine », allumé sur des « itinéraires empruntés par les migrants illégaux ». Des propos qui font écho à ce que l’on entend sur place.

      « Tout ça c’est la faute des réfugiés, ils sont partout dans la forêt et ils mettent le feu, ils veulent nous tuer ! » lance en colère un habitant qui doit évacuer, les flammes se rapprochant dangereusement de son hameau.

      Kidnappings racistes

      Ce méga incendie n’en finit plus de susciter des propos et actes racistes, dans cette région reculée, pauvre et très encline à voter pour l’extrême droite. « Ce sont les Pakistanais, ils nous envahissent, c’est un problème, un immense problème ici », dit cet autre habitant de la région.

      Durant les derniers jours, plusieurs citoyens, encouragés par l’extrême droite, se sont filmés en train d’arrêter des migrants, qu’ils tiennent pour responsables de ce feu. « J’ai chargé 25 morceaux », s’est vanté en vidéo sur les réseaux sociaux un homme après avoir mis une dizaine de demandeurs d’asile dans une remorque.

      « Brûlez-les ! » a répondu une internaute à la vidéo. Ces demandeurs d’asile ont depuis été mis hors de cause et plusieurs auteurs d’arrestations poursuivis par les autorités.


      Alors que le gouvernement est vivement critiqué pour sa gestion des feux, la communication du Premier ministre est loin de décourager l’extrême droite. © Romain Chauvet / Reporterre

      « En temps de crise, il y a toujours une forte tendance à blâmer les autres, ceux qui ne sont pas comme nous. Ça permet aussi d’éviter d’être confronté à des critiques pour une mauvaise gestion », analyse la politologue spécialisée dans les migrations, Eda Gemi.

      Depuis le début de l’été, le gouvernement grec est sous le feu des critiques pour sa gestion des incendies et son manque de préparation. Plusieurs médias locaux ont aussi alimenté ce climat raciste, dans un pays qui se classe dernier de l’Union européenne en matière de liberté de la presse, selon Reporters sans frontières.

      Une chaîne de télévision a par exemple rapporté que deux migrants avaient été surpris en train d’allumer un incendie avant de démentir, alors que sur une autre chaîne de télévision, une présentatrice s’est réjouie en direct qu’il n’y ait pas eu de décès, si ce n’est ces « pauvres migrants ».

      Un mur à la frontière

      « Le soutien aux partis de droite et d’extrême droite semble avoir augmenté depuis 2015, ce qui coïncide avec le pic des arrivées de demandeurs d’asile dans le pays », explique Georgios Samara, professeur en politique publique, qui analyse les mouvements d’extrême droite.

      Plus de 850 000 arrivées de demandeurs d’asile avaient été enregistrées sur le sol grec cette année-là, marquant le début de ce que l’on a appelé en Europe la crise des réfugiés.

      Mais depuis, la situation a considérablement changé, avec un durcissement de la politique migratoire. Un mur de plusieurs kilomètres a été construit à la frontière terrestre avec la Turquie.


      Des personnes ont été arrêtées pour enlèvement, mise en danger d’autrui et incitation à commettre des crimes racistes après s’être filmées en train d’arrêter et d’enfermer des exilés. © Romain Chauvet / Reporterre

      Pendant ce temps, les autorités sont régulièrement accusées de criminaliser l’aide humanitaire et de refouler violemment les migrants, refoulements communément appelés « pushbacks ». La Grèce est donc devenue un point de transit, plutôt qu’une destination finale.

      Ce climat de tension fait suite à la poussée de l’extrême droite en Grèce, près de 15 % aux dernières élections. « Les partis d’extrême droite pourraient être les grands gagnants de cet incendie, dans la mesure où les électeurs pourraient vouloir encore plus de mesures extrêmes (contre les migrants) », s’inquiète Georgios Samara. Depuis le début de l’année, plus de 17 000 arrivées de demandeurs d’asile ont été enregistrées en Grèce.

  • William Friedkin, réalisateur de « L’Exorciste », est mort
    https://www.lemonde.fr/culture/article/2023/08/07/william-friedkin-realisateur-de-l-exorciste-est-mort_6184736_3246.html

    William Friedkin, réalisateur de « L’Exorciste », est mort

    L’Américain, oscarisé en 1972 avec le film « French Connection », est décédé à 87 ans.

    Le Monde
    Publié aujourd’hui à 19h31

    Le cinéaste américain Willian Friedkin est mort lundi 7 aoûtà Los Angeles, a déclaré sa femme Sherry Lansing au média américain The Hollywood Reporter. Il avait 87 ans. Célèbre pour son film d’horreur L’Exorciste (1973), il avait remporté deux Oscars - meilleur réalisateur et meilleur film - en 1972 avec le film French Connection, décrivant le réseau d’importation d’héroïne depuis la France

    L’exorciste, pour moi un chef d’œuvre absolu du genre. Je l’ai vu alors que je n’avais pas l’âge et j’ai été fortement impressionné, comme tout le monde à l’époque. Mes gamins l’ont vu sur le web, ils étaient ados, aussi, et l’ont trouvé complètement nul, sans que ça leur fasse le moindre effet.

  • RIAS-Kutte kennt sich aus mit Kurt Pomplun
    http://www.rias1.de/sound4/rias_/kutte/kutte.html

    RIAS Berlin „Kutte kennt sich aus“ (1971-1977) mit Heimatforscher Kurt Pomplun
    „Rundschau am Mittag“ 31.12.1968 Joachim Cadenbach im Interview mit Kurt Pomplun (2:54): Im Juni ist ja die Temperaturen sehr erfreulich, auch wenn Napoleon behauptet hat, der deutsche Sommer ist ein grün angestrichner Winter.

    http://www.rias1.de/sound4/rias_/rundschau/rundschau/681231_rias_aktuell_rundschau_am_mittag_joachim_cadenbach_interview_kurt_pompl
    Auf der Seite können sie die Folgen 1 bis 127 hören.

    Kurt Pomplun – Wikipedia
    https://de.wikipedia.org/wiki/Kurt_Pomplun

    Kurt Pomplun (* 29. Juli 1910 in Schöneberg; † 5. August 1977 in Berlin) war ein deutscher Heimatforscher. Er publizierte Werke zur Geschichte Berlins und Brandenburgs, seiner Mundart und mündlich überlieferten Märchen und Sagen.
    ...
    Pomplun beantragte am 27. Dezember 1937 die Aufnahme in die NSDAP und wurde rückwirkend zum 1. Mai desselben Jahres aufgenommen (Mitgliedsnummer 5.585.940).[1] Bereits 1933 war er der SS beigetreten, in der er es mindestens bis zum Hauptscharführer brachte.
    ...
    Im Alter von 67 Jahren verstarb Kurt Pomplun am 5. August 1977 während einer Diskussion in der Schöneberger Buchhandlung Elwert und Meurer an Herzversagen.

    #Albrechts_Teerofen #Alte_Berliner_Bahnhöfe #Amüsement #Ärzte #Bänkelsänger #Berlin #Strand_und_Freibäder #Berlin-Museum #Bernau #Biesdorf #Britz #Britz #Brücken #Brunnen #BVG-Museum #Cafes #Dahlem #Dampferfahrten #Düppel #Eisenbahn-Nahverkehr #Fasching #Filmmetropole #Friedenau #Fronau #Gartenlokale #Gassenhauer #Gatow #Geschichte #Groß-Berlin #Gründerzeit #Grunewaldseen #Häfen #Hansaviertel #Havelland #Heiligensee #Hohenschönhausen #Humor #IFA #Inseln #Jagdschloß_Grunewald #Kaulsdorf #Kladow #Klein-Glienicke #Klein-Machnow #Kneipen #Kohlhasenbrück #Kolonie_Grunewald #Köpenick #Krankenhäuser #Kurfürstendamm #Lankwitz #Leierkastenmänner #Lichtenrade #Lichterfelde #Lietzensee #Lübars #Mahlsdorf #Maibräuche #Marienfelde #Märkisches_Museum #Märkisches_Viertel #Moabit #Nikolassee #Operetten #Operetten #Pankow #Parks #Pfaueninsel #Pichelsdorf #Post-Museum #Potsdam #Potsdamer_Platz #Radio #Rauchfangswerder #RIAS #Rixdorf #Rote_Insel #Rundfunk #Sagen #SansSouci #Schloß_Charlottenburg #Schloßpark_Charlottenburg #Schmargendorf #Schmökwitz #Schöneberg #Schönow #Siemensstadt #Spandau #Spielzeug #Sport #Spreewald #Springer-Haus #Staaken #Stansdorf #Steglitz #Steinstücken #Stralau #Südende #Tegel #Tegelersee #Tempelhof #Theater #Theater #Tiergarten #Treptow #Turnen #Unter_den_Linden #Volks-Theater #Wannsee #Wedding #Weihnachten #Weinstadt_Berlin #Weißensee #Westend #Wilmersdorf #Wintergarten #Scala #Wintersport #Zeitungswesen #Zitadelle_Spandau #Zoo #Zoologischer_Garten

  • Épisode 1/4 : Pourquoi reconstituer les étapes de la #croissance ?

    Les économistes s’intéressent aux étapes de la croissance. De nombreux travaux ont été consacrés à la question. A quoi servent-ils donc ?

    En 1960, paraissait Les étapes de la croissance économique. Un manifeste non communiste, un ouvrage rassemblant les conférences données par #William_Rostow à l’Université de Cambridge, puis publiées dans The Economist. L’ouvrage défendait l’idée que le développement économique d’un pays passe nécessairement par cinq phases, allant de la société traditionnelle à société de consommation.
    Une histoire mondiale différente

    Quelques décennies plus tard, l’économiste #Angus_Maddison propose une histoire mondiale différente dans laquelle il reconstitue pour chaque continent les #étapes_de_la_croissance depuis l’An 1. Il montre notamment que la Chine a présenté jusqu’au XIVème siècle un revenu par habitant plus élevé que celui de l’Europe, mais insiste sur « le caractère exceptionnel, dans le développement mondial, de la performance économique sur le long terme de l’Europe occidentale ». « En l’an 1000, indique-t-il, son niveau de revenu était tombé en deçà de celui de l’Asie et de l’Afrique du Nord ; au XIVe siècle, à l’issue d’une longue résurrection, elle avait rattrapé la Chine (premier pays du monde) ; en 1820, ses niveaux de revenu et de productivité étaient plus de deux fois supérieurs à ceux du reste du monde ; en 1913, le niveau de revenu de l’Europe occidentale et des pays d’immigration européenne était plus de six fois supérieur à celui du reste du monde ». Comment expliquer cette évolution ?

    Maddison réfute la thèse de certains de ses prédécesseurs, dont #Paul_Bairoch, selon lesquels l’Europe de l’Ouest aurait été moins riche que la Chine jusqu’en 1800 et aurait, à partir de ce moment, principalement construit sa supériorité sur l’#exploitation des autres pays. Maddison soutient que l’Europe de l’Ouest était déjà riche avant la Révolution industrielle par comparaison aux autres parties du monde, cette position s’expliquant par « son avance scientifique, des siècles de lente accumulation et la solidité de son organisation et de sa #finance ». L’objectif de Maddison est en effet de comprendre les facteurs qui expliquent les divergences entre les pays et notamment l’avancée de certains. Parmi ceux-ci, il souligne la place reconnue à la science au cours de la #modernité occidentale (...)

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-pourquoi-du-comment-economie-et-social/pourquoi-reconstituer-les-etapes-de-la-croissance-7221905
    #économie #richesse