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  • Businessnews.com.tn | Sociétés pétrolières : Adieu la Tunisie !
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    Bras de fer entre les compagnies pétrolières, le gouvernement tunisien et les mouvements populaires

    Après l’ENI, EnQuest et Shell exploration, c’est Petrofac, société pétrolière de prospection et d’exploitation énergétique, qui s’apprête aujourd’hui à quitter la Tunisie. La firme britannique subit des pertes énormes, affirme à Business News une source bien informée, ayant requis l’anonymat.

    A cause des protestations anarchiques, Petrofac n’est plus maitre de sa production. La société a vu son activité arrêtée plusieurs fois depuis la révolution parce que quelques jeunes chômeurs avaient choisi de se faire entendre en bloquant la production. Les responsables de Petrofac en ont assez de cette situation et des pertes qui en découlent qui la font de plus en plus vaciller.
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    Néanmoins, il existe une autre raison qui a amené ces sociétés à quitter la Tunisie. Le non renouvellement des permis de forage a poussé plusieurs compagnies à fermer et partir ailleurs. La commission de l’énergie à l’ancienne ANC a refusé de renouveler en 2014 tous les permis de prospection et d’exploitation de gaz naturel et de pétrole « Il n’y a pas eu de nouvelles autorisations. Il n’y a pas eu de renouvellement de contrats et même les avenants n’ont pas été signés », confirme Mohamed Akrout, PDG de l’Entreprise Tunisienne d’Activités Pétrolières (ETAP), dans une interview à nos confrères de Espace Manager.

    L’argument avancé par ladite commission, c’est que bon nombre de ces entreprises ne respectent pas les clauses des contrats signés avec l’État tunisien. Il s’agit, pour elle, de faire valoir l’article 13 de la Constitution qui dispose que « les ressources naturelles sont la propriété du peuple tunisien, la souveraineté de l’État sur ces ressources est exercée en son nom ».
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    A cause de ces éléments, le refus de renouvellement et les perturbations sociales, la production nationale du pétrole a gravement chuté. Elle a diminué à raison de 10% par an en moyenne. « En 2009, on était à quelque 81 mille barils produits par jour avant de baisser en 2015, à 55 mille barils », déclare Mohamed Akrout. Le déficit énergétique s’est ainsi creusé « Selon les estimations, on s’attend à ce que la production soit de 6 millions de tonnes (2015), alors que la consommation sera de 10 millions de tonnes. Un déficit de 4 millions de tonnes sera enregistré et notre production ne couvrira que 60% de nos besoins », a-t-il poursuivi.

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