• Royaume-Uni : la santé mentale des demandeurs d’asile très affectée par les #attaques_racistes de l’été 2024, selon un rapport

    Dans un rapport publié mardi, l’organisation caritative britannique, Fondation pour la Santé Mentale, souligne la grande détérioration de la santé mentale des demandeurs d’asile au Royaume-Uni depuis les émeutes racistes survenues à l’été 2024 (https://www.mentalhealth.org.uk/sites/default/files/2024-10/MHF%20Annual%20Report%202024.pdf).

    Selon un rapport de la Fondation pour la Santé Mentale, une organisation caritative basée au Royaume-Uni, les demandeurs d’asile ont vu leur santé mentale se dégrader fortement lors des troubles violents qui ont secoué le Royaume-Uni durant l’été 2024.

    Des émeutes xénophobes avaient agité l’Angleterre durant plusieurs semaines (https://www.infomigrants.net/fr/post/58908/au-royaumeuni-des-migrants-pris-pour-cible-sur-fond-demeutes-dextreme-). Elles avaient éclaté suite à une attaque au couteau survenue le 29 juillet dans la ville côtière de Southport qui avait causé la mort de trois fillettes et fait dix blessés. Des informations erronées sur l’identité et la nationalité de l’agresseur, un adolescent britannique d’origine rwandaise, avaient alors été largement diffusées par des militants d’extrême-droite, propageant des discours anti-migrants, racistes et islamophobes.

    « Crainte d’être attaqué dans la rue »

    Ce déchainement de #violence a généré chez nombre de demandeurs d’asile la #crainte de sortir dans la rue de peur d’être pris pour cible par des manifestants d’extrême-droite, comme le souligne le rapport publié ce 15 avril. Les hôtels les hébergeant avaient également fait l’objet d’attaques, ce qui a accentué le sentiment de #détresse_psychologique dont nombre de migrants vulnérables souffrent, augmentant les risques de #tentatives_de_suicide ainsi que de développer des #troubles_psychiatriques.

    « Nous avons constaté que les #émeutes_racistes de l’été 2024 ont eu un impact terrible sur la santé mentale de nombreux demandeurs d’asile au Royaume-Uni. Certaines personnes nous ont dit qu’elles avaient peur de quitter leur logement, risquant de s’isoler davantage, et d’autres ont dit qu’elles craignaient d’être attaquées en marchant dans la rue simplement à cause de la couleur de leur peau », a déclaré Mark Rowland, directeur général de la Fondation pour la santé mentale qui soutient les demandeurs d’asile et réfugiés en matière de santé mentale au Royaume-Uni. Par peur du rejet, certains cachent leur statut de demandeur d’asile et considèrent ce vocable comme stigmatisant.

    Les #réseaux_sociaux ont joué « un rôle clé dans l’escalade des tensions », selon le directeur général, en relayant les rumeurs et amplifiant les #appels_à_la_haine, les propos xénophobes et racistes sur diverses plateformes, dont X. Le directeur général de la Fondation pour la santé mentale a appelé le gouvernement britannique à « prendre davantage de mesures pour endiguer l’impact de la #désinformation et de la haine en ligne et hors ligne ».

    https://www.youtube.com/watch?v=yUY5wB0w68k

    Appels pour l’accès à l’emploi des demandeurs d’asile

    L’exclusion des demandeurs d’asile du marché de l’emploi, du fait de conditions très restrictives contribue également à détériorer leur santé mentale en aggravant leur #précarité, selon le même rapport. Actuellement, seuls les demandeurs qualifiés pour des professions en tension peuvent occuper un emploi, et uniquement si leur demande d’asile n’a pas fait l’objet d’une décision au bout d’un an.

    Pourtant dans son dernier rapport, la Fondation démontre qu’en leur octroyant le droit d’occuper tout type d’#emploi, leur santé mentale s’en trouvera meilleure mais aussi améliorera les #recettes_fiscales du Royaume-Uni. L’Institut National de recherches économiques et sociales a ainsi évalué une économie de 4.4 milliards de livres sterling (5.1 milliards d’euro) en dépenses publiques, un gain d’1 milliard de livres sterling (1.2 milliard d’euro) pour la croissance économique ou encore une augmentation de 880 millions de livres sterling (1milliard d’euro) pour les recettes fiscales. En outre, cela favoriserait une meilleure #intégration des personnes étrangères, une réduction de leur dépendance aux aides et une amélioration de leur santé mentale.

    La Fondation réclame à ce que, faute de traitement de leur demande par le ministère de l’intérieur dans un délai de six mois, le demandeur d’asile puisse occuper tout type d’emploi. Cette demande est portée depuis 2020 par la campagne « #Lift_the_ban » (lever l’interdiction), qui regroupe une coalition de plus de 300 organisations, syndicats, entreprises etc. « Donner aux demandeurs d’asile le droit de travailler est une évidence. Tout le monde - qu’il s’agisse des demandeurs d’asile, des entreprises, du gouvernement, du NHS ou de nos communautés - a intérêt à ce que les demandeurs d’asile aient la possibilité de subvenir à leurs besoins. Le système actuel, qui est à la fois nuisible et coûteux, ne peut plus être maintenu en l’état », a souligné Mark Rowland.

    Si le parti travailliste au pouvoir s’est engagé à proposer un plan intergouvernemental sur la santé mentale, le Guardian rapporte que le porte-parole du ministère de l’intérieur a assuré qu’ils n’avaient « certainement pas l’intention de créer une procédure accélérée permettant aux personnes qui viennent au Royaume-Uni en dehors des règles établies en matière de visa de travail d’ignorer ces règles ». Malgré les promesses électorales, la crise du #logement pour migrants se poursuit le parti au pouvoir peinant à trouver des solutions pérennes aux hébergements dans les #hôtels.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/64051/royaumeuni--la-sante-mentale-des-demandeurs-dasile-tres-affectee-par-l
    #santé_mentale #UK #Angleterre #asile #migrations #réfugiés #santé #racisme #peur #racisme #xénophobie #attaques_anti-migrants #travail #intégration_professionnelle #hébergement

    ping @karine4

  • Royaume-Uni : la santé mentale des demandeurs d’asile très affectée par les attaques racistes de l’été 2024, selon un rapport - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/64051/royaumeuni--la-sante-mentale-des-demandeurs-dasile-tres-affectee-par-l

    Royaume-Uni : la santé mentale des demandeurs d’asile très affectée par les attaques racistes de l’été 2024, selon un rapport
    Par Clémence Cluzel Publié le : 17/04/2025
    Dans un rapport publié mardi, l’organisation caritative britannique, Fondation pour la Santé Mentale, souligne la grande détérioration de la santé mentale des demandeurs d’asile au Royaume-Uni depuis les émeutes racistes survenues à l’été 2024.
    Selon un rapport de la Fondation pour la Santé Mentale, une organisation caritative basée au Royaume-Uni, les demandeurs d’asile ont vu leur santé mentale se dégrader fortement lors des troubles violents qui ont secoué le Royaume-Uni durant l’été 2024.
    Des émeutes xénophobes avaient agité l’Angleterre durant plusieurs semaines. Elles avaient éclaté suite à une attaque au couteau survenue le 29 juillet dans la ville côtière de Southport qui avait causé la mort de trois fillettes et fait dix blessés. Des informations erronées sur l’identité et la nationalité de l’agresseur, un adolescent britannique d’origine rwandaise, avaient alors été largement diffusées par des militants d’extrême-droite, propageant des discours anti-migrants, racistes et islamophobes.
    Ce déchainement de violence a généré chez nombre de demandeurs d’asile la crainte de sortir dans la rue de peur d’être pris pour cible par des manifestants d’extrême-droite, comme le souligne le rapport publié ce 15 avril. Les hôtels les hébergeant avaient également fait l’objet d’attaques, ce qui a accentué le sentiment de détresse psychologique dont nombre de migrants vulnérables souffrent, augmentant les risques de tentatives de suicide ainsi que de développer des troubles psychiatriques.
    « Nous avons constaté que les émeutes racistes de l’été 2024 ont eu un impact terrible sur la santé mentale de nombreux demandeurs d’asile au Royaume-Uni. Certaines personnes nous ont dit qu’elles avaient peur de quitter leur logement, risquant de s’isoler davantage, et d’autres ont dit qu’elles craignaient d’être attaquées en marchant dans la rue simplement à cause de la couleur de leur peau », a déclaré Mark Rowland, directeur général de la Fondation pour la santé mentale qui soutient les demandeurs d’asile et réfugiés en matière de santé mentale au Royaume-Uni. Par peur du rejet, certains cachent leur statut de demandeur d’asile et considèrent ce vocable comme stigmatisant.
    Les réseaux sociaux ont joué « un rôle clé dans l’escalade des tensions », selon le directeur général, en relayant les rumeurs et amplifiant les appels à la haine, les propos xénophobes et racistes sur diverses plateformes, dont X. Le directeur général de la Fondation pour la santé mentale a appelé le gouvernement britannique à « prendre davantage de mesures pour endiguer l’impact de la désinformation et de la haine en ligne et hors ligne ».
    L’exclusion des demandeurs d’asile du marché de l’emploi, du fait de conditions très restrictives contribue également à détériorer leur santé mentale en aggravant leur précarité, selon le même rapport. Actuellement, seuls les demandeurs qualifiés pour des professions en tension peuvent occuper un emploi, et uniquement si leur demande d’asile n’a pas fait l’objet d’une décision au bout d’un an.
    Pourtant dans son dernier rapport, la Fondation démontre qu’en leur octroyant le droit d’occuper tout type d’emploi, leur santé mentale s’en trouvera meilleure mais aussi améliorera les recettes fiscales du Royaume-Uni. L’Institut National de recherches économiques et sociales a ainsi évalué une économie de 4.4 milliards de livres sterling (5.1 milliards d’euro) en dépenses publiques, un gain d’1 milliard de livres sterling (1.2 milliard d’euro) pour la croissance économique ou encore une augmentation de 880 millions de livres sterling (1milliard d’euro) pour les recettes fiscales. En outre, cela favoriserait une meilleure intégration des personnes étrangères, une réduction de leur dépendance aux aides et une amélioration de leur santé mentale.
    La Fondation réclame à ce que, faute de traitement de leur demande par le ministère de l’intérieur dans un délai de six mois, le demandeur d’asile puisse occuper tout type d’emploi. Cette demande est portée depuis 2020 par la campagne « Lift the ban » (lever l’interdiction), qui regroupe une coalition de plus de 300 organisations, syndicats, entreprises etc. « Donner aux demandeurs d’asile le droit de travailler est une évidence. Tout le monde - qu’il s’agisse des demandeurs d’asile, des entreprises, du gouvernement, du NHS ou de nos communautés - a intérêt à ce que les demandeurs d’asile aient la possibilité de subvenir à leurs besoins. Le système actuel, qui est à la fois nuisible et coûteux, ne peut plus être maintenu en l’état », a souligné Mark Rowland.
    Si le parti travailliste au pouvoir s’est engagé à proposer un plan intergouvernemental sur la santé mentale, le Guardian rapporte que le porte-parole du ministère de l’intérieur a assuré qu’ils n’avaient « certainement pas l’intention de créer une procédure accélérée permettant aux personnes qui viennent au Royaume-Uni en dehors des règles établies en matière de visa de travail d’ignorer ces règles ». Malgré les promesses électorales, la crise du logement pour migrants se poursuit le parti au pouvoir peinant à trouver des solutions pérennes aux hébergements dans les hôtels.

    #Covid-19#migration#migrant#royaumeuni#asile#sante#santementale#xenophobie#violence

  • Aymeric Caron sur X :
    https://x.com/CaronAymericoff/status/1912434176093040919

    Nouvelles menaces contre ma famille et moi-même, reçues au courrier ce matin.

    En soi, rien de très original. Elles s’ajoutent à toutes les autres.

    Mais je suis sûr que leur révélation va me valoir le soutien de l’ensemble de la classe politique française, notamment celui de la présidente de l’Assemblee nationale, @YaelBRAUNPIVET, ainsi qu’une protection policière de la part du ministère de l’Intérieur, et de nombreuses invitations médias pour dénoncer la situation.Comme cela se fait pour tous les autres députés non-FI et apparentés.

    Sûr et certain.

  • Après la condamnation de Marine Le Pen : Méfions-nous du bon sens qui arrive près de chez nous
    https://www.nouvelobs.com/politique/20250401.OBS102202/mefions-nous-du-bon-sens-qui-arrive-pres-de-chez-nous.html

    Excellent comme toujours Xavier de La Porte

    A l’occasion de la condamnation de Marine Le Pen à une inéligibilité de cinq ans, on entend des réactions qui cachent une logique folle.

    Quelques jours avant la présidentielle américaine, le podcasteur d’extrême droite Joe Rogan reçoit le candidat républicain Donald Trump. Comme deux vieux copains, ils discutent à bâtons rompus (c’est ça, le « Rogan style »). L’animateur fustige le militantisme des journalistes américains et donne un exemple : lors du seul débat télévisé ayant opposé Trump à la candidate démocrate Kamala Harris, un système de fact checking avait été mis en place par la chaîne hôtesse (ABC News) et devinez quoi ? N’ont été corrigées que des déclarations du candidat républicain, jamais de son adversaire ! C’est bien la preuve du parti pris de tous ces médias militants et corrompus, ajoute Rogan, tendant ainsi la perche à Trump pour un plaidoyer victimaire.

    Le raisonnement est presque drôle : n’est jamais évoquée la possibilité que Trump ait été le seul à prononcer des propos si grossièrement erronés qu’ils soient corrigibles en quelques secondes. On se dit qu’il faut vraiment avoir perdu tout sens commun pour se faire prendre par ce retournement grossier et ne pas se demander : si Trump est autant corrigé, c’est peut-être que Kamala Harris ment moins… Eh bien, manifestement, suffisamment de gens ont la tête à l’envers pour accepter ces torsions (car il s’agit là d’un exemple parmi mille autres)…

    Mais ce sont les Etats-Unis. Un pays dont la rationalité politique n’a jamais été le fort (souvenons-nous, par exemple, de l’élection de George W. Bush…). Un truc comme ça ne pourrait pas arriver en France. Nous avons nos défauts, certes, mais au pays de Descartes, nous savons raisonner, jusqu’en politique.

    Et puis, à l’occasion d’une grève qui touche la radio de service public (pour cause d’un mouvement social préoccupé par la création d’une holding chapeautant Radio France, France Télévisions et l’INA), nous voici écoutant la matinale d’Europe 1, chaîne du groupe Bolloré, avant-garde de l’extrême droitisation du paysage médiatique français. Au milieu de flashs info qui rabâchent la pugnacité de Marine Le Pen suite à sa condamnation, ainsi que les réactions outrées du monde entier à cette même condamnation, Alexis Brezet, directeur des rédactions du « Figaro », fait sa chronique. Voici en substance ce qu’il explique : la décision des juges de rendre « provisoire » l’inéligibilité de la figure de proue du RN – ce qui l’empêche, à moins d’une autre décision contradictoire en appel, de se présenter à la présidentielle de 2027 – est un problème démocratique. Et d’ailleurs, poursuit le journaliste, à force de constater que, dans l’histoire récente, ce type de décisions touche principalement des élus de droite (Nicolas Sarkozy, François Fillon…), les Français vont devoir se rendre à l’évidence : la justice s’acharne toujours sur les mêmes, la justice est politique (= de gauche).

    En entendant cela, on se dit : suis-je le seul à entendre qu’il y a une petite faille dans le raisonnement ? Et si – mais l’hypothèse est peut-être trop audacieuse –, la droite et l’extrême droite française étaient, dans l’histoire récente, plus enclines aux malversations ? Est-ce si inenvisageable ?

    Et puis, on reconnaît la torsion : exactement la même que celle de Trump et Joe Rogan. Une manière de dire les choses qui a l’apparence du bon sens, mais consiste à le renverser pour consolider une vision du monde, au détriment de toute forme de contradiction par les faits. Scientifiquement, on appelle cela un « biais de confirmation », mais c’est, depuis toujours, la logique propre à la folie : si je pense être Napoléon à Sainte-Hélène, les infirmiers qui s’occupent de moi deviennent des soldats anglais. C’est logique. Et c’est implacable.

    L’étrangeté de la période consiste en une conversion de tout un tas de gens qu’on pensait certes engagés politiquement, mais raisonnables, à ce type de raisonnement. Et un vieux souvenir remonte : dans « Rhinocéros » de Ionesco, une pièce relue ces temps-ci parce qu’elle raconte, allégoriquement, la conversion progressive d’une population au fascisme, un des personnages principaux est « le logicien ». L’écrivain avait sans doute compris qu’on remporte une victoire quand la logique ne sert plus la raison.

    Par Xavier de La Porte

    #Xavier_de_La_Porte #Justice #Marine_LePen #Logique_malsaine

  • « On va perdre des gamines ! » : la proposition de loi sur l’interdiction du voile en compétition divise le monde sportif amateur
    https://www.francetvinfo.fr/societe/on-va-perdre-des-gamines-la-proposition-de-loi-sur-l-interdiction-du-vo

    « Les autres joueuses, ça ne leur posait aucun souci que je porte le voile, assure aussi Morgane. Ce qui compte dans une équipe, ce sont tes compétences, mais chacun vient comme il est. » L’argument de la laïcité cache en réalité « une stigmatisation des femmes musulmanes », voire « un racisme décomplexé », estime la trentenaire. Pour preuve, selon elle : plusieurs responsables du Rassemblement national veulent aller plus loin que la proposition de loi et appellent à faire « disparaître » le voile de la société, comme le rappelle Le Nouvel Obs.

    « On m’interdit de porter mon voile pour jouer, mais les tatouages religieux, placés à des endroits du corps visibles, sont autorisés » et ne sont pas visés par le texte, abonde Houria, jeune basketteuse rencontrée par le Bondy Blog. « Des manifestations extérieures d’opinions personnelles dans le sport, il y en a de toutes sortes, et des grandement plus outrancières que le voile, mais on ne dit rien », renchérit Bruno Vetticoz, du club d’athlétisme de Gif-sur-Yvette. Il assure notamment avoir vu des sportifs « avec des tatouages d’armes à feu ou de croix gammées ».

    #femmes #sport #france #racisme #politique_F_haine #xdroite

  • Entre racisme et masculinisme, des liaisons ordinaires

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/03/27/entre-racisme-et-masculinisme-des-liaisons-ordinaires_6586717_3232.html

    Des discours fascistes de l’entre-deux-guerres à ceux de Donald Trump, les détestations xénophobes, antiféministes et homophobes fonctionnent ensemble et se renforcent mutuellement.

    En quelques semaines, la liste noire a fait le tour des universités et des institutions américaines. Elle associe les mots et les sigles « antiracisme », « discrimination », « féminisme », « genre », « LGBT+ » ou « santé mentale » comme autant de thématiques « à éviter », selon The New York Times, depuis que l’administration Trump a publié, le 21 janvier, son décret supprimant les politiques en faveur de la diversité, de l’égalité et de l’inclusion

    L’inquiétant regain du masculinisme, cette pensée réactionnaire aux origines millénaires

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/04/12/l-inquietant-regain-du-masculinisme-cette-pensee-reactionnaire-aux-origines-

    L’inquiétant regain du masculinisme, cette pensée réactionnaire aux origines millénaires
    Par Claire Legros
    Publié le 12 avril 2024 à 18h00

    Ce contre-mouvement au féminisme s’appuie sur le mythe d’une « crise de la masculinité » pour défendre le modèle inégalitaire des rapports entre les femmes et les hommes.

    C’est un mouvement diffus, mais têtu. Une réalité dérangeante six ans après les débuts de la révolution #metoo. Alors que les jeunes femmes adhèrent de plus en plus aux valeurs progressistes, les hommes du même âge ont tendance à se tourner vers des idées conservatrices. A partir de données de plus d’une vingtaine de pays, un article du Financial Times a mis en évidence la progression, depuis six ans, d’un « fossé idéologique » de 30 points environ entre les filles et les garçons de la génération Z, notamment sur les questions d’égalité.

    #masculinisme
    #racisme
    #xénophobie
    #homophobie

  • La transformation merveilleuse de la #classe_ouvrière en étrangers


    https://www.youtube.com/watch?v=0tzyT30dQ6Q

    Samir utilise des photos de famille privées, des animations, des clips musicaux et des documents d’archives inconnues pour raconter de manière divertissante l’histoire de la migration des pays du Sud voisins vers la Suisse, de l’après-guerre à nos jours.
    Alors que jusque dans les années 1950, le PS et les syndicats ont dirigé la #culture_ouvrière suisse, ces institutions ont petit à petit perdu leur importance et une nouvelle force est apparue, qui a façonné notre société jusqu’à aujourd’hui : la #migration_du_travail. Aujourd’hui, plus personne ne parle de « classe ouvrière ». Et le terme « #ouvrier » est devenu synonyme d’ « #étranger ».

    https://www.dvfilm.ch/fr/movies/documentaries/die-wundersame-verwandlung-der-arbeiterklasse-in-auslaender
    #film #documentaire #Suisse #travailleurs_étrangers #film_documentaire #Samir #immigration #travail #économie #Gastarbeiter #logement #baraquements #saisonniers #immigrés_italiens #xénophobie #racisme #italianité

  • Les PUF vont bien publier le 30 avril leur ouvrage collectif titré « Face à l’obscurantisme woke » – Libération
    https://www.liberation.fr/idees-et-debats/les-puf-vont-bien-publier-le-30-avril-leur-ouvrage-collectif-titre-face-a
    https://www.liberation.fr/resizer/4-kOO9rgCtPc-HlSlJfEV9DVHpI=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70):focal(1380x1237:1390x1247)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/4SNNRVYQDFDALM4ZN26LOIOSVU.jpg

    Finalement, c’est oui. Dans une lettre aux contributeurs, que Libération a pu consulter, Paul Garapon, directeur éditorial des Presses universitaires de France (PUF), affirme que l’ouvrage collectif titré Face à l’obscurantisme woke, et dirigé par les universitaires Emmanuelle Hénin, Xavier-Laurent Salvador et Pierre Vermeren, sera bien publié le 30 avril prochain. Il affirme même aux auteurs que « la volonté de publier (leur) ouvrage ne (l’)a jamais quitté ».

    Pourtant, la parution de l’ouvrage, initialement prévue pour le 9 avril, avait été suspendue, comme Libération le révélait le 10 mars. Et pour cause, publier un livre dénonçant l’« assaut inédit » du « mouvement woke » sur la science en Amérique du Nord et en Europe peut sembler contestable à l’heure où le président Trump s’attaque aux champs universitaires touchant aux inégalités sociales, aux discriminations raciales, au climat ou encore à la santé. A coup de licenciements, coupes budgétaires drastiques ou censure de mots comme « changement climatique », « genre » et « diversité ». Les PUF estimaient d’ailleurs, dans un communiqué, « que les conditions nécessaires à un accueil serein de ce livre collectif ne sont plus réunies aujourd’hui

    #PUF #recherche #woke #panique_morale ?

  • The Loyalist - The cruel world according to Stephen Miller
    https://www.thenation.com/article/politics/stephen-miller-hatemonger-biography

    Guerrero spoke with Jason Islas, a working-class Mexican American who was Miller’s friend in middle school and attended his lavish bar mitzvah. Though the two initially bonded over Star Trek, Miller abruptly ditched Islas as a friend the summer after middle school, citing his Latino heritage as a justification. “The conversation was remarkably calm,” Islas told Guerrero. “He expressed hatred for me in a calm, cool, matter-of-fact way.

    In middle school, Miller was already drawn to right-wing subcultures that distinguished him from his peers, purchasing a subscription to Guns & Ammo magazine and finding himself inspired by the writings of Charlton Heston and Wayne LaPierre on the Second Amendment. His father was also moving right, alienated by bad relationships and burned bridges with his liberal Santa Monica cohort, and Stephen seems to have inherited his father’s contrarian streak. By the time he enrolled in the public Santa Monica High School, which Guerrero portrays as neatly internally segregated between professional-class, college-bound whites and working-class Hispanics, he was a full-fledged conservative provocateur.

    For Miller, a key entry point to the right was The Larry Elder Show, whose Black host had built a following among right-wing Angelenos for his verbal assaults on political correctness and liberal shibboleths. Miller called in to the show and invited Elder to speak at his high school, and he subsequently became a frequent guest, a precocious teen reactionary holding forth on his high school’s alleged anti-Americanness in the wake of the 9/11 attacks before an audience that spanned Southern California.

    Miller’s provocations became more outlandish as he advanced through his teens. He cultivated a mid-century gangster affect: He listened to Frank Sinatra, enjoyed gambling, and styled himself after Ace Rothstein, the Robert De Niro character in Casino. He was known for arguing with teachers, hijacking school events, and winning attention with his outrageous antics. In both high school and college, he would be repeatedly observed throwing trash on the floor and then insisting that the custodial staff pick it up. (“Am I the only one here who is sick and tired of being told to pick up my trash when we have plenty of janitors who are paid to do it for us?” he is quoted as saying at one point.) A number of students and faculty found this behavior appalling, but Miller’s shameless transgressiveness at least got him a lot of attention.

    [...]

    By this point, Miller had become much more deeply immersed in the literature and online forums of the extreme right and was taking direct inspiration from Jean Raspail’s novel The Camp of the Saints, with its dystopian vision of a horde of nonwhite migrants invading the West. Soon he also began to develop ties with leading right-wing media figures like Ann Coulter, Laura Ingraham, Tucker Carlson, and the anti-immigration think tanker Mark Krikorian.

    Perhaps the most vocal advocate against immigration in that media space was one Donald Trump, who had leveraged his celebrity to become the leading exponent of the “birther” conspiracy theory during the Obama years, impressing Miller greatly in the process. “Our whole country is rotting, like a third world country,” Trump told Breitbart in the wake of the Obama immigration bill’s defeat, prompting Miller to e-mail his friends that “Trump gets it…. I wish he’d run for president.” When Trump began his long-shot campaign the following year, Miller, barely 30, joined up, and the two quickly hit it off. Where more traditional young Republicans might have spent their early careers preparing to work for a more conventional Republican candidate like Jeb Bush or Chris Christie, Miller had presciently spent his preparing for a candidate like Trump. And with Trump’s victory came opportunities to do the kinds of things that his more seasoned peers might never have proposed.

    Literally from Day 1, Miller set the tone for Trump’s first presidency: “This American carnage stops right here and stops right now,” the most memorable line in Trump’s 2017 inaugural address, came from Miller’s pen. A wave of executive orders empowering Immigration and Customs Enforcement, targeting sanctuary cities, ordering the construction of a border wall, and suspending immigration from seven Muslim-majority countries soon followed, all of them pushed and heavily shaped by Miller. It was Miller who made the once-obscure Salvadoran gang MS-13 
an obsession of the Trump administration, and Miller who emerged as one of the top internal advocates for the family separation policy that became a national scandal in 2018.

    In addition to the president himself, Miller built a close relationship with Jared Kushner and Ivanka Trump, ensuring a level of family trust that protected him from the turnover for which the Trump administration became infamous. If #xenophobia was the policy through line for most of Miller’s efforts, competent bureaucratic maneuvering and absolute loyalty to Trump were what empowered him to execute his agenda. Miller’s fingerprints are likewise all over the early initiatives of Trump’s second term, including turning legal refugees away from the United States, suspending foreign aid, launching #ICE raids on major cities, and leaning on the major tech companies to ban diversity initiatives.

    #Stephen_Miller

    • In one meeting during the 2024 campaign, Mr. Trump said that if it was up to Mr. Miller there would be only 100 million people in this country, and they would all look like Mr. Miller, according to a person with knowledge of the comment.

      –—

      As he works out his priorities, Mr. Miller appears to have learned two key lessons from the first Trump term.

      The first is to flood the zone. He believes that those he regards as Mr. Trump’s enemies — Democrats, the media, groups like the American Civil Liberties Union and portions of the federal bureaucracy — are depleted and only have so much bandwidth for outrage and opposition. Mr. Miller has told people that the goal is to overwhelm them with a #blitz of activity.

      The second lesson has been to operate with as much secrecy as possible to prevent anyone from finding ways to obstruct the Trump agenda. As a congressional staffer, Mr. Miller was freewheeling in his digital communications. But since working for Mr. Trump, who doesn’t use email and regards people who take notes with suspicion, he puts almost nothing in writing. Instead, he works through emissaries.

      The protectiveness around the executive orders is particularly notable. An incoming administration would usually send the drafts to the Justice Department’s Office of Legal Counsel, where a career lawyer — walled off from the outgoing administration’s political appointees — reviews them for form and legality and suggests improvements. For the most part, Mr. Trump’s first transition is said to have followed that practice.

      But Mr. Miller is using a team of lawyers from outside the Justice Department to vet the orders, a person with knowledge of the situation said — a sign of Trump aides’ general distrust of the Justice Department, which brought three special counsel investigations into Mr. Trump and twice indicted him.

      In the meantime, Mr. Miller is trying to eliminate any roadblocks to Mr. Trump’s immigration plans. Mass deportations will require arrangements with other countries to take in the migrants; to that end, Mr. Miller lobbied for his ally, the former ambassador to Mexico, Christopher Landau, to be chosen as deputy secretary of state under Marco Rubio, the Florida senator whom Mr. Trump has chosen to lead the agency.

      Knowing the White House will need billions in congressional appropriations for the biggest #deportation operation in American history — which he’s previously said will include sweeping raids and use of the U.S. military to build massive camps to detain the migrants — Mr. Miller has spent the past four years building relationships with lawmakers.

      It appears to have paid off.

      NYT, janvier 2025
      https://archive.ph/33Q58

  • La guerre à l’#accès_aux_droits des étrangers

    Pour les avocats spécialisés en #droit_des_étrangers, la tâche est ardue. Ils occupent une position dominée dans leur champ, les lois évoluent très vite, et une nouvelle forme de #violence se fait jour, y compris contre les magistrats : des campagnes diffamatoires par des médias d’extrême droite – jusqu’à rendre publics les noms des « coupables de l’invasion migratoire ».
    Le gouvernement Bayrou, dans une continuité incrémentale avec l’orientation répressive déjà actée par les gouvernements Attal puis Barnier, est entré dans une #guerre ouverte contre les étrangers.

    L’arsenal lexical et juridique déployé en témoigne : de la #rhétorique de la « #submersion » à l’enterrement du #droit_du_sol à #Mayotte, en passant par la restriction drastique des conditions pour l’#admission_exceptionnelle_auséjour, l’attitude belliqueuse de l’exécutif et de ses alliés dans l’hémicycle n’a de cesse de s’affirmer et de s’assumer, quitte à remettre en cause l’#État_de_droit qui, selon Bruno Retailleau, ne serait désormais ni « intangible, ni sacré ».

    Il faut dire aussi que le vent xénophobe qui souffle sur l’Europe ne fait qu’encourager ces choix nationaux décomplexés : le Nouveau Pacte européen sur l’asile et l’immigration, adopté au printemps 2024 et dont le Plan français de mise en œuvre n’a pas été rendu public malgré les diverses sollicitations associatives, a déjà entériné le renforcement des contrôles aux frontières extérieures, la banalisation de l’#enfermement et du #fichage des étrangers[1],dans un souci de résister « aux situations de #crise et de #force_majeure ».

    C’est donc dans ce contexte politique hostile, caractérisé entre autres par une effervescence législative remarquable qui les oblige à se former constamment, que les avocats exercent leur métier. Ainsi, défendre les droits des personnes étrangères est difficile, d’abord et avant tout parce qu’ils en ont de moins en moins.

    Deuxièmement, les conditions pour exercer le métier afin de défendre ce qui reste de ces #droits peuvent être difficiles, notamment à cause des contraintes multiples d’ordre économique, symbolique ou encore procédural. Tout d’abord, ces professionnels savent qu’ils pratiquent un droit doublement « des pauvres » : d’une part, cette matière est plutôt dépréciée par une grande partie des collègues et magistrats, car souvent perçue comme un droit politique et de second rang, donnant lieu à des contentieux « de masse » répétitifs et donc inintéressants (on aurait plutôt envie de dire « déshumanisants ») ; d’autre part, ces mêmes clients ont souvent réellement des difficultés financières, ce qui explique que la rémunération de leur avocat passe fréquemment par l’#Aide_Juridictionnelle (AJ), dont le montant est loin d’évoluer suivant le taux d’inflation.

    Concernant les obstacles d’ordre procédural, la liste est longue. Que ce soit pour contester une décision d’éloignement du territoire ou une expulsion de terrain devenu lieu de vie informel, le travail de l’avocat doit se faire vite. Souvent, il ne peut être réalisé dans les temps que grâce aux collaborations avec des bénévoles associatifs déjà débordés et à bout de souffle, mais proches des situations de terrain, et donc seuls à même de collecter les nombreuses pièces à déposer pour la demande de l’AJ ou encore pour apporter les preuves des violences subies par les justiciables lors d’évacuations ou d’interpellations musclées. Pour gagner ? Pas autant de fois qu’espéré : les décisions de #justice décevantes sont légion, soit parce qu’elles interviennent ex post, lorsque la #réparation du tort n’est plus possible, soit parce qu’elles entérinent l’#impunité des responsables d’abus, soit parce que, même lorsqu’elles donnent raison aux plaignants, elles ne sont pas exécutées par les préfectures, ou encore elles ont peu de pouvoir dissuasif sur des pratiques policières ou administratives récidivantes.

    Enfin, même lorsque des droits des étrangers existent toujours sur le papier, en faire jouir les titulaires est un parcours du combattant : l’exemple de la #dématérialisation des services publics est un exemple flagrant. Assurément, Franz Kafka en aurait été très inspiré : toutes les démarches liées au #droit_au_séjour des étrangers doivent désormais se faire en ligne, alors que dans certaines préfectures l’impossibilité de prendre un rendez-vous en des temps compatibles avec le renouvellement du #titre_de_séjour fait plonger dans l’#irrégularité beaucoup de personnes parfois durablement installées et insérées professionnellement en France.

    Même la Défenseure des droits, dans un rapport rendu public le 11 décembre 2024, a épinglé l’#Administration_numérique_des_étrangers_en_France (#ANEF) en pointant du doigt sa #responsabilité en matière d’« #atteintes_massives » aux droits des usagers. Parmi ces derniers, les étrangers sont de plus en plus nombreux à faire appel à des avocats censés demander justice en cas de risque ou de perte du droit au séjour à la suite des couacs divers en #préfecture, dans sa version numérique ou non, comme dans le cas des « #refus_de_guichet ». Et encore une fois, pour les avocats il s’agit d’intenter des #procédures_d’urgence (les #référés), qui engorgent la #justice_administrative à cause de dysfonctionnements généralisés dont les responsables sont pourtant les guichets de ce qui reste du #service_public.

    Ces dysfonctionnements sont au cœur d’une stratégie sournoise et très efficace de #fabrication_de_sans-papiers, et les craintes des personnes étrangères sont d’ailleurs bien fondées : avec l’entrée en vigueur de la nouvelle #loi_immigration, dite Darmanin, les refus ou pertes de titre de séjours sont assorties d’obligations de quitter le territoire français (#OQTF), avec, à la clé, le risque d’enfermement en #Centre_de_Rétention_Administrative (#CRA) et d’#éloignement_du_territoire.

    Au vu du nombre grandissant d’étrangers déjà en situation irrégulière ou craignant de le devenir, des nouvelles entreprises privées y ont vu un marché lucratif : elles vendent en effet à ces clients potentiels des démarches censées faciliter leur #régularisation ou encore l’accès à la nationalité française. À coup de pubs sur les réseaux sociaux et dans le métro, puis de slogans aguicheurs (« Devenez citoyen français et démarrez une nouvelle vie ! ») et de visuels bleu-blanc-rouges, ces entreprises facturent des prestations de préparation de dossier à plusieurs centaines voire milliers d’euros, sans toutefois vérifier systématiquement l’éligibilité de la personne au titre demandé et donc sans même garantir le dépôt effectif du dossier[2].Qui sont donc ces magiciens autoproclamés des procédures, qui se font payer à prix d’or ? Les équipes sont présentées sur les sites de ces entreprises comme étant composées d’« experts spécialisés en démarches administratives », et encore de « conseillers dévoués ». Si l’accompagnement d’un avocat est nécessaire ou souhaité, mieux vaut aller voir ailleurs avant d’avoir signé le premier chèque…

    Les temps sont donc troubles. Et ils le sont aussi parce que les vrais professionnels du droit, celles et ceux qui ne cessent de se mettre à jour des derniers changements législatifs ou procéduraux, et de travailler en essayant de tenir les délais de plus en plus serrés de la justice (au rabais) des étrangers, sont ouvertement menacés.

    Le cas du hors-série n° 1 du magazine Frontières est exemplaire d’une attitude fascisante et décomplexée, déterminée à jeter le discrédit sur les avocats, les #magistrats et les #auxiliaires_de_justice (accompagnés bien sûr des ONG, associations, et universitaires « woke »), coupables de défendre les droits de celles et ceux que la fachosphère voudrait bien rayer de la catégorie de justiciables : les #étrangers. Discrédit qui devient #menace et #mise_en_danger, lorsque les noms, les prénoms, la fonction et le lieu d’exercice de ces maîtres à abattre sont rendus publics : en effet, ces supposés coupables du « #chaos_migratoire » sont explicitement identifiés dans ces pages. Plus précisément, plusieurs dizaines d’« #avocats_militants », profitant des dossiers de l’aide juridictionnelle pour « passer des vacances au soleil toute l’année », sont nommément pris à parti. Les magistrats ne sont pas épargnés dans cette cabale, et le magazine les épingle également.

    Plusieurs sonnettes d’alarme ont été tirées, du Conseil des barreaux européens (CCBE) au Conseil supérieur des tribunaux administratifs et des cours administratives d’appel (CSTA) : cette dernière instance relevant du Conseil d’État, généralement très discrète, s’est exprimée publiquement le 11 février dernier pour dénoncer sans ambiguïté les injures et menaces proférées nominativement à l’encontre d’avocats et #juges, ainsi que la mise en cause de l’#indépendance et de l’#impartialité de la justice administrative, estimant que « toutes les suites pénales susceptibles d’être engagées doivent l’être ». La matière pour le faire ne semble pas manquer, et des #plaintes avec constitution de partie civile ont déjà été déposées par le passé par des magistrats, donnant lieu à des contentieux pénaux dont certains sont encore en cours. Mais face à la montée des récriminations violentes contre les juges « rouges », plusieurs juridictions s’organisent pour attribuer la #protection_fonctionnelle à leur personnel.
    Et ce n’est pas bon signe.

    Malgré le soutien de #Gérald_Darmanin aux magistrats menacés, dans ses nouvelles fonctions de Ministre de la Justice, son homologue de l’Intérieur a repris un vieux cheval de bataille qui revient à fustiger la supposée « #confiscation_du_pouvoir_normatif » par les juridictions européennes ou nationales : en défendant la légitimité du #non-respect_du_droit lorsqu’il est considéré incompatible avec les principes nationaux, une brèche de plus a été ouverte par #Bruno_Retailleau pour qui « on doit changer la loi. Aujourd’hui, on a quantité de règles juridiques qui ne protègent pas la société française ».

    En réalité, Gérald Darmanin doit en partager le raisonnement, puisque, lorsqu’il était lui-même à l’Intérieur, il avait osé autoriser l’expulsion d’un ressortissant Ouzbèke soupçonné de radicalisation malgré la décision contraire de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), pour ensuite être débouté par le juge des référés du Conseil d’État qui avait enjoint sa réadmission. Ce #contrôle_juridictionnel est considéré par un nombre croissant d’élus, et d’internautes violents, comme excessif et nuisible à l’efficacité du maintien de l’ordre. De là à traiter les avocats et magistrats « fautifs » de trop brider les ambitions sécuritaires du gouvernement comme des ennemis intérieurs, il n’y a qu’un pas.

    Les plus optimistes pourront toujours considérer le #Conseil_Constitutionnel comme le dernier rempart vis-à-vis des risques d’ingérence de l’exécutif sur le judiciaire. Mais que peut-on attendre de cette institution et de son #impartialité, lorsque l’on sait que les « Sages » sont souvent d’anciens professionnels de la politique, peu ou pas formés au droit, dont #Richard_Ferrand, à peine nommé, est un exemple parfait ?

    L’histoire nous le dira. En attendant, il serait opportun de penser à faire front.

    https://aoc.media/analyse/2025/03/16/la-guerre-a-lacces-aux-droits-des-etrangers
    #mots #vocabulaire #terminologie #Etat_de_droit #xénophobie #contrôles_frontaliers #avocats #juges_rouges
    ping @reka @isskein @karine4

  • Ne nous libérez pas, on s’en charge | Le Club
    https://blogs.mediapart.fr/collectif-fff/blog/090325/ne-nous-liberez-pas-sen-charge

    Alors nous n’avons pas le luxe de choisir entre les féminismes, de plaire aux hommes effrayés de perdre leurs pouvoirs et leurs repères, de plaire aux bourgeois, aux nantis, aux détenteurs du pouvoir, aux croisés de toutes les religions, aux faux laïcs, aux hommes blancs de 50 ans qui pleurent dans des journaux complaisants, aux militants de l’extrême droite qui pleurent dans leurs media sur mesure.

    On n’a plus le temps, on n’a plus les moyens, on ne vous supporte plus, on ne veut plus vous entendre. Dégagez !

    Vous êtes malfaisants, nuisibles, mortifères. Dégagez !

  • James Jackson sur X : https://x.com/derJamesJackson/status/1897601285995606321

    OK, it’s official. The Berlin police considers “foreigners out!” chant de facto legal, but “from the river to the sea” illegal.

    ’Ausländer Raus’-Gesänge im Tennisclub straflos?
    https://www.lto.de/recht/nachrichten/n/auslaender-raus-rassistische-gesaenge-in-berliner-tennisverein

  • Gedenken an Hanau-Anschlag: SPD, CDU und FDP schikanieren Terror-Betroffene
    Yağmur Ekim Çay
    https://taz.de/Gedenken-an-Hanau-Anschlag/!6071189

    Die Mutter des ermordeten Sedat Gürbüz hat die kommunale Koalition in Hanau kritisiert. Nun will diese das Gedenken so nicht mehr zulassen .

    Le racisme des petits provinciaux irresponsables frappe les parents des victimes de l’attentat xénophobe de Hanau

    21.2.2025 von Yağmur Ekim Çay - Hanau, 19. Februar: Emis Gürbüz, Mutter des ermordeten Sedat Gürbüz spricht bei der Gedenkveranstaltung der Stadt   Foto: Patrick Schreiber/imago

    Hanau taz | In Hanau hat die kommunale Koalition aus SPD, CDU und FDP verkündet, künftig nicht mehr wie bisher der Opfer des rassistischen Terroranschlags gedenken zu wollen. Begründet hat sie dies mit der Meinungsäußerung einer Opfermutter. Diese hatte bei einer Gedenkveranstaltung am Mittwoch die Stadt kritisiert.

    „Ich werde bestraft, weil ich mich nicht beuge“, kritisiert Emis Gürbüz, die Mutter, des ermordeten Sedat Gürbüz, die Erklärung der Koalition. Diese hatte sich in einer Pressemitteilung am Freitag gegen die Mutter des Ermordeten gewandt.

    Darin heißt es, Gürbüz habe sich bei der Gedenkveranstaltung „mit schockierenden Äußerungen zu Wort gemeldet“. Tatsächlich hatte sie in ihrer Rede erklärt, dass „die Stadt Hanau die Verantwortung für den 19. Februar 2020“ trage und „schuldig“ sei. Der Täter habe vor seiner Tat Briefe geschrieben, die ignoriert worden seien. Zudem sei gegen die verschlossene Notausgangstür am Tatort nichts unternommen worden.

    „Die Fehler, Versäumnisse und Fahrlässigkeiten der Stadt Hanau haben neun jungen Menschen das Leben gekostet“, hatte Gürbüz am Mittwoch gesagt und eine Verantwortungsübernahme gefordert. „Hätte die Stadt ihre Aufgaben ordnungsgemäß erfüllt, wären diese Kinder heute am Leben.“

    Die Koalition wirft Gürbüz „Agitation“ vor

    Stattdessen schreiben die Hanauer Politiker in der Pressemitteilung, auch mit dem „furchtbaren Tod ihres Sohnes Sedat“ sei „nicht jede Rede von Frau Gürbüz zu rechtfertigen“. Sie werfen ihr vor, das „Gedenken zur politischen Agitation genutzt“ zu haben.

    „Bei allem Verständnis für die Trauer“ verlangte der Vorsitzende der Hanauer FDP-Fraktion, Henrik Statz, „Respekt und Achtung gegenüber Bund, Land, Stadt sowie den anderen Opferfamilien“. Der CDU-Fraktionsvorsitzende Pascal Reddig warf Gürbüz vor, die Gedenkveranstaltung genutzt zu haben, um „rückwärtsgewandt zu spalten und die schreckliche Tat zu instrumentalisieren“. Für die Zukunft stellte die Koalition klar, es werde derlei Gedenkveranstaltung in Hanau nicht mehr geben.

    Falschbehauptung der Koalition über Gürbüz

    Darüber hinaus wirft die Koalition aus SPD, CDU und FDP Emis Gürbüz vor, bei der Premiere des Films „Das Deutsche Volk“ auf der Berlinale gesagt zu haben, dass sie Deutschland, Hanau und den Hanauer Oberbürgermeister hasse. Das wies Gürbüz zurück. Dass eine derartige Aussage nicht gefallen sei, bestätigten auf Nachfrage der taz weitere Premieren-Gäste.

    Gürbüz selbst sagt dazu: „Ich habe mich immer bei allen Deutschen, die mich seit Jahren begleiten, von ganzem Herzen bedankt.“ Es mache sie betroffen, dass man sich weiterhin so mit ihr beschäftige, nach dem ihr Kind ermordet wurde. „Was wollen sie von mir noch?“, fragt sie.
    Vermischung mit Privatangelegenheiten

    Die Koalition merkte an, dass Gürbüz aktuell die deutsche Staatsbürgerschaft beantrage, und stellte die Frage: „Warum sie bei einer derartigen Gefühlslage die deutsche Staatsbürgerschaft beantrage, bleibt wohl ihr Geheimnis.“ Die Betroffene kritisierte, dass ihr privates Anliegen thematisiert werde.

    Die SPD-Fraktionsvorsitzende Ute Schwarzenberger erklärte zudem, sie wünsche „Frau Gürbüz die Kraft, ihren Hass zu überwinden, um sich künftig respektvoll zu äußern“.

    Armin Kurtović, dessen Sohn Hamza Kurtović ebenfalls bei dem Anschlag am 19. Februar 2020 in Hanau ermordet wurde, kritisierte die kommunale Koalition scharf. „Anstatt die Verantwortung für ihr Versagen zu übernehmen, startet der Oberbürgermeister mit dem Magistrat eine Gegenoffensive – wie immer“, sagte Kurtović der taz.

    #Allemagne #Hesse#Hanau #attentat #racisme #xénophobie #politique

  • Communiqué de presse : Procès Le Scouarnec - Collectif Féministe Contre le Viol
    https://cfcv.asso.fr/communique-de-presse-proces-le-scouarnec

    Le Conseil National de l’Ordre des Médecins (CNOM) s’est porté partie civile (1) dans cette accusation, ce qui nous apparaît illégitime et irresponsable, voire insultant au vu de son inaction depuis 2006.

    Juin 2006 : lettre adressée au directeur de l’hôpital de Quimperlé par un médecin psychiatre et président de la CME (Commission Médicale d’Établissement) ayant appris la condamnation et qui alerte sur le comportement de Joël Le Scouarnec. La direction de l’hôpital transmet au CDOM du Finistère qui demande copie de la condamnation et convoque le Dr Le Scouarnec fin novembre 2006. Une réunion plénière du CDOM se tient quelques semaines plus tard. Mais le conseil départemental décide, à l’unanimité, de n’engager aucune procédure disciplinaire. Le dossier est transmis à l’Ordre régional, mais aucune suite n’est donnée.

    En parallèle, la condamnation de Joël Le Scouarnec est remontée à la Direction de l’Hospitalisation et des Soins (DHOS), rattachée au Ministère de la Santé, qui juge la condamnation « préoccupante » et non « compatible avec les conditions de moralité nécessaires » pour être praticien hospitalier. Une radiation est envisagée mais Joël Le Scouarnec vient d’être titularisé Praticien Hospitalier en août 2006 (la justice n’ayant pas mis à jour son casier judiciaire) et une note blanche du ministère change la donne : elle reconnaît que « la connaissance par l’administration » de la condamnation du chirurgien « aurait certainement justifié qu’elle ne procède pas à sa nomination » mais, qu’après coup, il paraît « difficile d’envisager d’annuler la nomination de ce praticien ». Elle rappelle aussi « les bonnes appréciations portées sur [son] travail » et se finit ainsi : « Le ministre (NB : Xavier Bertrand l’époque) se devant de réagir, l’option de la plainte devant l’Ordre des médecins paraît la plus adéquate ». Les responsables du Ministère de la Santé demandent alors au directeur régional de l’hospitalisation de Bretagne de déposer cette plainte en leur nom auprès de l’Ordre des médecins… sauf que cette plainte n’a jamais existé.

    Et donc Scouarnec couvert par #Xavier_Bertrand pour qui il paraît « difficile d’envisager d’annuler la nomination de ce praticien ».

  • Aux Etats-Unis, Springfield retient son souffle sous la menace des expulsions d’Haïtiens
    https://www.lemonde.fr/international/article/2025/02/20/aux-etats-unis-springfield-retient-son-souffle-sous-la-menace-des-expulsions

    Aux Etats-Unis, Springfield retient son souffle sous la menace des expulsions d’Haïtiens
    Par Ivanne Trippenbach (Springfield (Ohio) - envoyée spéciale)
    Dans le Midwest, Springfield est une petite ville entourée de champs de maïs figés dans le givre, comme tant d’autres. Mais cette Sprinfield-là, dans l’Ohio – on en compte une soixantaine aux Etats-Unis –, reste prisonnière de l’ouragan déclenché par Donald Trump. Le 10 septembre 2024, le candidat républicain avait asséné que les Haïtiens de Springfield mangeaient chiens et chats. Message reçu par ses partisans : avec Trump à la Maison Blanche, les gens venus d’ailleurs ne seront plus les bienvenus aux Etats-Unis. Le premier à avoir relayé cette fake news piochée sur Facebook, J. D. Vance, natif de l’Ohio, aujourd’hui vice-président des Etats-Unis, avait cyniquement revendiqué sur CNN « créer des histoires » pour que les médias « fassent vraiment attention aux souffrances du peuple américain ».
    Six mois plus tard, les médias ont disparu, les alertes à la bombe ne paralysent plus la ville, les groupuscules de suprémacistes blancs ont cessé, pour l’instant, leurs défilés en armes… Mais l’histoire inventée de toutes pièces a imprimé les mémoires de la région. La souffrance reste. Pire, l’incertitude. Alors que Donald Trump a promis des « expulsions massives » de migrants, Springfield pourrait tenir lieu de théâtre à ces opérations de police spectaculaires.
    Au Village haïtien, une enfilade d’échoppes en périphérie, Ketlie Moise, dite « Madame Keket », s’affaire dans une cuisine qui embaume les mets caribéens. Cette Haïtienne de 42 ans tient le restaurant Au Bon Goût. Elle a le regard effrayé. Le gros de ses clients ne vient plus. Deux de ses quatre salariés ont déguerpi pour le Tennessee ou le Michigan. « Pourquoi partir ? Ce sera partout pareil, dans tous les Etats-Unis, relève Ketlie Moise. J’ai construit une affaire et dépensé mon argent. J’ai peur. »
    Ironie de l’histoire, les Haïtiens de Springfield ne sont pas des clandestins. Ils sont réfugiés ou bénéficient du statut de protection temporaire, créé en 1990 pour protéger du renvoi vers un pays touché par la guerre ou d’autres catastrophes humanitaires. Certains Haïtiens vivent aux Etats-Unis depuis des années. Il y a cinq ans, plusieurs milliers d’entre eux – entre 12 000 et 15 000, selon les estimations – ont pris leurs quartiers dans cette ville de 50 000 habitants sinistrée par la désindustrialisation.
    « On avait désespérément besoin de gens, la population était tombée à son niveau de 1920. Ça a fait renaître la ville et prospérer les entreprises », explique Carl Ruby, un pasteur au regard doux derrière des lunettes rondes, à la Central Christian Church, une église posée au milieu des bois. L’homme de foi voit la peur s’infiltrer chez les Haïtiens. Il s’efforce de faire comprendre aux Américains les raisons de l’exil d’Haïti, gangrenée par la drogue et le crime.
    Il suffit d’un de ces décrets présidentiels pour renvoyer des populations installées légalement sur le sol américain. Jeudi 20 février, le ministère de la sécurité intérieure a révoqué le statut de protection des Haïtiens, ouvrant la voie à l’expulsion de 500 000 immigrés vivant aux Etats-Unis. Donald Trump l’avait déjà fait pour le Venezuela : début février, il a mis fin à la protection de près de 350 000 Vénézuéliens, d’ici à soixante jours. Dès son investiture, le président américain avait annoncé que les immigrés venus de Cuba, d’Haïti, du Nicaragua et du Venezuela et bénificiant de ce statut spécial perdraient le droit de rester aux Etats-Unis.
    Pour l’heure, aucune opération de l’Immigration and Customs Enforcement (ICE, service de l’immigration et des douanes) n’a eu lieu à Springfield, selon les autorités locales, contrairement à d’autres villes du Midwest. Mais la police de l’immigration pourrait surgir en août, au moment où les Haïtiens perdront le statut de protection.
    Une résistance locale s’organise. Le pasteur Ruby délivre des formations sur les droits civiques aux Haïtiens. Même chose au centre communautaire, où les bénévoles leur apprennent à ne pas ouvrir la porte à l’officier ou à ne pas répondre aux questions avant l’arrivée d’un avocat. « Nous ignorons si l’absence de raid est due au fait que Springfield a assez souffert, ou si ce silence tient au fait qu’ils établissent une stratégie pour fondre sur la ville », soupèse le directeur du centre, Viles Dorsainvil, 39 ans.
    Un collectif de citoyens baptisé « Springfield Neighbors United » (« voisins unis de Springfield », en français) organise de modestes happenings, par des températures négatives, pour inciter les habitants à soutenir leurs voisins dont « la dignité, la sûreté et l’accès à la justice sont menacés en raison de leur statut ». Un contrepoids à l’autre groupe, baptisé « Stopper l’afflux » sur Facebook, qui dénonce la supposée mainmise des Haïtiens sur le logement ou les services de santé. Il est soutenu par l’ex-candidat à la primaire républicaine, Vivek Ramaswamy, originaire du sud de l’Ohio.
    La parole raciste et xénophobe, libérée, reste contenue par les efforts des autorités locales et des églises. « Tous les républicains ne sont pas racistes, mais Trump parle directement aux émotions », démêle posément Viles Dorsainvil, au centre communautaire. A l’église évangélique haïtienne, installée dans le même local, les rôles se mêlent : le pasteur Reginald Silencieux, porte-parole et travailleur social, sait que des Haïtiens ne sortent plus faire leurs courses. C’est l’entraide de voisinage qui leur permet de ravitailler les uns et les autres. « Ce n’est pas le problème des Haïtiens, c’est le problème de tout le monde, insiste-t-il. Personne ne sait ce que Trump va faire. »

    #Covid-19#migrant#migration#etatsunis#haiti#migrationirreguliere#xenophobie#politiquemigratoire#expulsion#sante

  • Le gouvernement français annonce un nouveau plan de lutte contre les réseaux de #passeurs

    Le ministre français de l’Intérieur #Bruno_Retailleau et la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin ont annoncé, vendredi, la création d’une #cellule_de_renseignements conjointe entre les services de divers ministères pour mieux lutter contre les réseaux de passeurs. L’Intérieur évoque également le déploiement de #nouvelles_technologies pour identifier et pister ces réseaux, sans préciser, pour le moment, les moyens humains et financiers relatifs à ce nouveau plan.

    À l’occasion d’un déplacement dans les bureaux de l’#Office_de_lutte_contre_le_trafic_illicite_de_migrants (#Oltim), à Lognes, en Seine-et-Marne, vendredi 7 février, dans la matinée, les ministres de l’Intérieur #Bruno_Retailleau et des Comptes publics #Amélie_de_Montchalin ont présenté un plan de #lutte contre les réseaux de passeurs.

    L’Intérieur a affiché sa volonté de « désormais mener une lutte à 360 degrés » contre ces #réseaux_criminels. « On a des #filières qui deviennent de plus en plus violentes et dangereuses. Il faut que cette lutte change de dimension (…) pour qu’on ait plus de résultats encore et qu’on soit plus efficace », a déclaré Bruno Retailleau lors d’une conférence de presse.

    « Pour la première fois, une convention va être signée entre #Tracfin [la cellule antiblanchiment du ministère de l’Économie], le #renseignement_financier et les services du #ministère_de_l'Intérieur en charge de la #lutte_contre_l'immigration_clandestine », a souligné Amélie de Montchalin, citée par l’AFP.

    Une « #cellule_d'échanges_de_renseignements » va être créée en associant ensemble les services des ministères des Armées, de l’Intérieur, et du ministère de l’Économie.

    « Un plus grand recours aux technologies »

    Parmi les mesures annoncées, il est également prévu « un plus grand recours aux technologies », comme « la lecture automatique des #plaques_d'immatriculation », la pose de balises sur les #voitures ou « les intercepteurs de #données numériques », a détaillé le ministre, toujours selon l’AFP.

    Pour l’heure, le gouvernement n’a pas donné de détails sur les moyens financiers et humains de ses ambitions.

    D’après le patron de l’Oltim, #Xavier_Delrieu, interviewé par le Figaro jeudi 6 février, « plus de 4 000 passeurs ont été interpellés » en France en 2024, dont 500 en Outre-mer. La majorité des personnes interpellées font partie d’un réseau structuré.

    Ainsi, en 2024, l’Oltim, qui compte 157 enquêteurs spécialisés épaulés par 450 policiers sur tout le territoire, a démantelé « 269 filières » criminelles, « découpées en 66 filières d’entrée sur le territoire national, 132 filières d’aide au maintien sur le territoire, le reste se répartissant entre les filières d’aide au transit et celles de traite des êtres humains ».

    Les filières sont particulièrement actives dans les secteurs du #BTP (60 % des cas), de l’#agriculture et de l’#hôtellerie - café - #restauration, selon Xavier Delrieu.

    S’agissant de l’organisation du passage dans la #Manche, le ministre de l’Intérieur a récemment annoncé des renforts sécuritaires, ainsi que la création d’un nouveau préfet délégué pour la défense et la sécurité dans les Hauts-de-France, #Vincent_Lagoguey.

    Malgré les renforcements des moyens policiers en 2024, plus de 600 traversées ont été répertoriées en 2024 pour 36 000 personnes ayant réussi à rejoindre le Royaume-Uni : soit une hausse de 24 % sur un an, selon l’Oltim.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/62726/le-gouvernement-francais-annonce-un-nouveau-plan-de-lutte-contre-les-r

    #France #technologie #migrations #frontières

    ping @karine4

  • Abstimmung über Anträge der Union zur Migrationspolitik : Die Reaktionen der Parteien
    https://www.berliner-zeitung.de/politik-gesellschaft/abstimmung-ueber-antraege-der-union-zur-migrationspolitik-die-reakt

    Au Bundestag l’extrême droite xénophobe remporte son premier grand succès. Les chrétien-démocrates, les libéraux FDP et l’AfD votent ensemble contre les règles européennes et pour l’isolement de l’Allemagne. Leur but à toutes et tous est l’introduction de mesures imhumaines pour se débarasser d’un nombre important de réfugiés indésirables. Pour l’extrême droite c’est la fin de l’isolement. L’AfD accède au rang de partenaire potentiel lors de l’investiture d’un gouvernement fédéral de droite après les élections du 23 février.

    Notons le nom d’ Antje Tillmann l’unique élue chrétien-démocrate à s’être prononcée contre la motion de son chef de parti Friedrich Merz. On s’intéressera à son destin politique après son acte d’insubordination.

    Une étape supplémentaire vers la fachisatiion de l’Allemagne vient d’avoir lieu. On se rappellera de ce jour lors de la prochaine « incendie du Reichstag ». Les géants de l’internet fourniront alors sans hésiter les listes des ennemis du prochain Reich si ce n’est pas déjà fait. Là on construit les camps pour quelques centaines de milliers d’immigrés á expulser. On les réutiliserait volontiers pour les ennemis politiques intérieurs.

    29.1.2024 von Maximilian Beer, Len Sander, Sophie-Marie Schulz, Elmar Schütze - Die Berliner Zeitung hat linke CDUler, Realos von den Grünen und das enthaltsame BSW zum Erfolg von Friedrich Merz’ Antrag zur Einwanderung befragt. Die Antworten überraschen.

    Mehr Zurückweisungen an den Grenzen, unbefristeter Arrest für ausreisepflichtige Straftäter, dauerhafte Grenzkontrollen: Die Union hat ihren Antrag für eine striktere Migrationspolitik durch den Bundestag gebracht. Am Mittwoch gab es 348 Ja-Stimmen und 345 Nein-Stimmen für den sogenannten Fünf-Punkte-Plan des Unions-Kanzlerkandidaten Friedrich Merz – zehn Abgeordnete enthielten sich.

    „Ich trage alle fünf Punkte unseres Antrags mit“, sagt die CDU-Bundestagsabgeordnete Serap Güler der Berliner Zeitung. „Wer im Wahlkampf mit Bürgern spricht, der weiß: Kaum jemand will das Argument hören, etwas sei rechtlich nicht möglich.“ In den vergangenen Tagen hatten SPD und Grüne angesichts der Forderungen wiederholt rechtliche Bedenken geäußert – sei es wegen der deutschen oder europäischen Gesetzgebung.

    Politik sei dafür da, Gesetze zu schaffen, sagt die CDU-Abgeordnete Güler. „Und wenn Deutschland jetzt handelt, könnte es einen Kaskadeneffekt in ganz Europa geben – indem unsere Nachbarländer ebenfalls ihr Recht anpassen.

    Link zu Artikel: Showdown im Bundestag: Knappe Mehrheit für Fünf-Punkte-Plan zur Migration – mit Stimmen der AfD, Von Maximilian Beer, Paul Hoffmann

    Grünen-Politikerin Polat: „Wer soll Friedrich Merz jetzt noch glauben?“

    CDU und CSU fordern in ihrem Antrag unter anderem dauerhafte Grenzkontrollen, ein Einreiseverbot für Menschen ohne gültige Papiere, Inhaftierungen von Ausreisepflichtigen und die Etablierung von täglichen Abschiebeflügen. Bundesausreisezentren sollen geschaffen werden sowie ausreisepflichtige Straftäter und Gefährder so lange im Ausreisearrest bleiben, bis sie freiwillig in ihre Heimat zurückgehen oder abgeschoben werden können. Da es sich um einen Entschließungsantrag handelt, ist er rechtlich nicht verbindlich – durch die Zustimmung des Bundestags wird die Regierung lediglich zu Maßnahmen aufgefordert.

    Im Voraus hatte die AfD angekündigt, für den Antrag der Union zu stimmen – und das, obwohl sie im Text als staatsfeindliche Partei beschrieben wird. Das tat sie auch ausnahmslos. In der Union stimmte mit Antje Tillmann nur eine Abgeordnete dagegen. Bei der FDP befürworteten bis auf zwei Enthaltungen alle anwesenden Fraktionsmitglieder den Fünf-Punkte-Plan. Von acht anwesenden fraktionslosen Abgeordneten stimmten sechs mit Ja und zwei mit Nein.

    Johannes Arlt (SPD): „Das war ein schamloser Tabubruch von Friedrich Merz“

    „Friedrich Merz hat heute sein Wort gebrochen“, sagt die Grünen-Bundestagsabgeordnete Filiz Polat , deren Fraktion den Antrag der Union geschlossen ablehnte – genauso wie die Linke und die SPD. „Die Brandmauer ist Geschichte, Union und FDP haben bewusst und sehenden Auges zusammen mit Rechtsextremen abgestimmt“, sagt Polat dieser Zeitung. Sie spricht von einem historischen „Tabubruch“ und einem unverzeihlichen Angriff auf die Demokratie. „Wer soll Friedrich Merz jetzt noch glauben, dass er nach der Wahl nicht mit den Rechtsextremen zusammenarbeitet?“

    Ähnlich äußert sich der SPD-Bundestagsabgeordnete Johannes Arlt . „Das war ein schamloser Tabubruch von Friedrich Merz“, sagt der Abgeordnete aus Mecklenburg-Vorpommern. „Gut, dass er vor der Wahl seine Bereitschaft demonstriert, auf dem Weg zur Macht Rechtspopulisten die Steigbügel zu halten.“

    Bildunterdchrift: „Mehrheiten jenseits Rot-Grün sind erstmals auch in der Migrationspolitik möglich geworden“, sagt der AfD-Politiker Brandner.

    AfD-Abgeordneter Brandner: „Sehr guter Tag für die Demokratie“

    Nach dem Attentat von Aschaffenburg, bei dem ein abgelehnter und ausreisepflichtiger Asylbewerber aus Afghanistan einen Mann und ein Kind getötet hatte, war die Migrationspolitik zum bestimmenden Thema des Wahlkampfes geworden. Dabei ging es auch um die Frage, inwieweit die Union mit ihren asylpolitischen Forderungen die Politik der AfD rechtfertige. SPD und Grüne warfen Merz vor, er reiße die sogenannte Brandmauer ein, indem er eine Zustimmung der Rechtsaußenpartei für seine Anträge in Kauf nehme. Ein zweiter Antrag, der sich vorranging mit innerer Sicherheit befasst, wurde am Mittwoch vom Parlament jedoch abgelehnt.

    Dies sei ein „sehr guter Tag für die Demokratie und für Deutschland überhaupt“, sagt Stephan Brandner , einer der parlamentarischen Geschäftsführer der AfD. „Mehrheiten jenseits Rot-Grün sind erstmals auch in der Migrationspolitik möglich geworden, weil die Union, leider um Jahre verspätet und nach sehr vielen Toten und anderen Opfern, unsere Politikansätze übernommen hat.“

    Karl Lauterbach: „30 Prozent der Geflüchteten sind psychisch krank“

    Im Gespräch mit der Berliner Zeitung kritisiert die CDU-Politikerin Güler die Vorwürfe aus den Reihen von SPD und Grünen. Sie hätte sich gewünscht, dass alle „demokratischen Fraktionen über ihren Schatten gesprungen wären“. Außerdem hätte die Union alleine mit der AfD gar keine Mehrheit im Parlament – „auch deshalb ist diese ganze Brandmauer-Debatte von SPD und Grünen verlogen“, so Güler. „Erstens ist es doch selbstverständlich, dass wir für unsere eigenen Anträge stimmen. Und zweitens war es die Ampelkoalition, die in der Migrationspolitik vieles hat schleifen lassen.“

    In den Augen Gülers scheinen das vor allem die Grünen nicht wahrhaben zu wollen. „Dass sie sich auf ihrem Parteitag für eine Erleichterung des Familiennachzugs ausgesprochen haben, geht komplett an der Realität vorbei. Die Kommunen sind weit über der Belastungsgrenze“, sagt die Abgeordnete aus Nordrhein-Westfalen.

    Während die Linke geschlossen gegen den Antrag stimmte, enthielt sich das Bündnis Sahra Wagenknecht (BSW) wie angekündigt – acht der insgesamt zehn Enthaltungen kamen vom BSW. Beide Parteien sind seit dem Abgang von Sahra Wagenknecht und deren Unterstützern aus der Linke-Fraktion nur noch als Gruppen im Bundestag vertreten. Aus der BSW-Gruppe hieß es, man stimme zwar in einigen Positionen mit der Union überein. Dass in dem Antrag aber Russland die Hauptschuld an den hohen Flüchtlingszahlen gegeben werde, sei nicht zustimmungsfähig.

    „Dass der Fünf-Punkte-Plan eine Mehrheit gefunden hat, ist leider auch Ergebnis einer völligen Ignoranz von Rot-Grün bei diesem Thema“, sagt der BSW-Abgeordnete Alexander Ulrich . „Wer die Probleme der illegalen Migration und der Kriminalität in der Vergangenheit benannt hat – wie Sahra Wagenknecht und das BSW – wurde als ‚Rechter‘ in die Ecke gestellt.“ Das Schlimme an dem Beschluss sei, so Ulrich, dass sich dadurch nichts ändern werde im Land. „Das wird neue Enttäuschungen in der Bevölkerung hervorrufen. Die Menschen werden schnell merken, dass Merz nicht geliefert hat.“

    Grünen-Politiker Gelbhaar: „Merz ist so als Kanzler ungeeignet“

    Nach der Abstimmung im Parlament äußerten sich auch mehrere Berliner Bundestagsabgeordnete zum Vorstoß der Union unter Friedrich Merz. „Bei mir hat das Vorgehen der Union heute ein tiefes Nachdenken ausgelöst“, sagt der Grünen-Politiker Stephan Gelbhaar. Der Abgeordnete aus Pankow wird dem Bundestag in der kommenden Legislaturperiode nicht mehr angehören, nachdem er seinen Listenplatz und seine Direktkandidatur nach teils falschen Belästigungsvorwürfen aus der eigenen Partei verloren hat. Die Union sei „auf einen Irrweg geraten“, sagt Gelbhaar dieser Zeitung. Merz habe „sein Wort gebrochen, den europäischen Gedanken fallen gelassen, und seine Partei gegenüber ihren Feinden angreifbar gemacht. Das spricht massiv gegen seinen politischen Instinkt. Merz ist so als Kanzler ungeeignet.“

    Die Berliner Zeitung hat außerdem alle fünf Berliner CDU-Abgeordneten angefragt, wie sie heute abgestimmt haben. Auch wollte sie wissen, wie die Politiker am Freitag abstimmen wollen, wenn die Union ihren Gesetzentwurf zur „Zustrombegrenzung“ einbringen will – und wie sie zur Brandmauer-Debatte stehen. Nicht alle antworteten.

    Jan-Marco Luczak (CDU): Keine Zusammenarbeit mit AfD, BSW und Linkspartei

    Jan-Marco Luczak , Wohnungsbaupolitiker und Spitzenkandidat der Berliner CDU bei der Wahl am 23. Februar, sagt, er „gehe den Weg von Friedrich Merz mit“, weil „die Menschen die sehr klare Erwartung“ hätten, dass sich die Dinge verändern. Die Integrationskraft sei an ganz vielen Stellen aufgebraucht. Das Zustrombegrenzungsgesetz liege seit September im Bundestag, sei jedoch von der Ampel – inklusive FDP – im Innenausschuss niedergestimmt worden. Dennoch sei es jetzt, nach Magdeburg und Aschaffenburg, an SPD und Grünen, Verantwortung zu übernehmen. Soll heißen: mitzustimmen. Für Luczak, der sein Bundestagsmandat in Tempelhof-Schöneberg verteidigen will, sei klar: „Niemand bei uns sucht eine Zusammenarbeit, oder gar eine Mehrheit mit der AfD, dem BSW und der Linken.“

    Auch Ottilie Klein , Nummer 2 der Berliner CDU bei der Bundestagswahl und deren Generalsekretärin, unterstützt den Unions-Versuch ebenfalls eindeutig. Viel zu oft habe man feststellen müssen, dass „die Ampel den Schutz von Straftätern über den Schutz der Bevölkerung stelle“. Diesen Zustand werde die Union „nicht weiter akzeptieren“. Die Nachfrage zur Brandmauer-Debatte lässt Klein, die sich in Neukölln um ein Direktmandat bewirbt, unbeantwortet.

    Mario Czaja , auch für die Neuwahl Direktkandidat für Marzahn-Hellersdorf, argumentiert, dass, wer die Migration bekämpfe, „auch Populisten ihre politische Arbeitsgrundlage“ entziehe. Die AfD nutze „Probleme, Sorgen und Ängste, die durch die massenhafte illegale Migration entstanden sind, um Fremdenfeindlichkeit zu schüren und Verschwörungstheorien in Umlauf zu bringen“, sagt der ehemalige Generalsekretär der Bundes-CDU.

    Thomas Heilmann aus Steglitz-Zehlendorf, der dem nächsten Bundestag nicht mehr angehören wird, lässt mitteilen, er wolle sich „aktuell nicht äußern, weil er den Kollegen, die Wahlkampf machen, nicht die Bühne nehmen will“.

    Monika Grütters , unter Angela Merkel Kulturstaatsministerin und seitdem einfache Abgeordnete, will sich zu ihrem Abstimmungsverhalten bei einem ihrer letzten Auftritte im Bundestag nicht äußern. Auch zur Brandmauer-Debatte sagt sie nichts.

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