• Une #enfance à l’#extrême_droite

    « Seuls les lâches abandonnent. » "Mon père entrait en claquant des talons." Élevés dans la peur et la haine de « l’étranger », le culte de la persévérance et de la discipline, petits-enfants de nazis ou issus d’une famille d’extrême droite, ils témoignent dans ce documentaire. Ils ont grandi avec l’injonction permanente d’être forts et de ne montrer aucune faiblesse. Certains, comme #Alexander_Lingner, ont pris de la distance par rapport à l’idéologie de leurs parents et grands-parents. D’autres, comme #Götz_Kubitschek et #Ellen_Kositza (mariés, sept enfants), deux figures de la Nouvelle Droite allemande, idéalisent leur jeunesse, qu’ils définissent comme « encadrée » et « tournée vers la foi chrétienne ». Nourri aussi de reportages sur la droite populiste allemande et d’interventions de chercheurs, ce documentaire comporte de nombreuses séquences d’animation, inspirées des témoignages recueillis, notamment celui d’Elsa, qui, après une jeunesse endoctrinée, a reproduit cette éducation avec ses propres enfants, avant de rompre définitivement avec l’extrême droite.


    https://www.senscritique.com/film/Une_enfance_a_l_extreme_droite/40689154
    #film #film_documentaire
    #Allemagne #Pegida #néo-nazis #religion #islamophobie #xénophobie #endoctrinement #endurcissement_des_enfants #identité #camps_de_vacance #HDJ #disposition_à_l'effort #persévérance #culture_germanique #partage_des_tâches #discrétion #idéologie #identitaires #Autriche #patriotisme #Ring_Nationaler_Frauen (#RNF) #femmes #éducation #darwinisme #Exit_Deutschland #discipline #école #entraînement_militaire #rectitude #travail #discipline #pantalons #jupe #humiliation #peur

  • Entretien avec Françoise Vergès | Radio Informal
    http://www.rybn.org/radioinformal/antivirus

    À propos d’inégalités invisibilisées, de normalité du confinement, de vulnérabilités et de racisme, de solidarité et d’auto-organisation comme contre-pouvoir, d’intersectionalité des luttes, de la métaphore du bateau négrier. Durée : 57 min. Source : Pi-node

    www.rybn.org/radioinformal/antivirus/audio/ANTIVIRUS18-FrancoiseVerges.mp3

  • Laura Ingraham retweets article from white nationalist group VDare blaming immigrant workers for coronavirus hotspots | Media Matters for America
    #Covid-19#migrant#migration#US#xenophobie

    https://www.mediamatters.org/coronavirus-covid-19/laura-ingraham-retweets-article-white-nationalist-group-vdare-blaming

    Article ties “great replacement” conspiracy theory to COVID-19 outbreaks at meatpacking plants

  • Simeng Wang : « L’épidémie exacerbe le racisme anti-asiatique »
    #Covid-19#migrant#migration#xenophobie#France

    https://www.franceculture.fr/sociologie/simeng-wang-lepidemie-exacerbe-le-racisme-anti-asiatique

    Coronavirus, une conversation mondiale | La sociologue, originaire de Wuhan, décrypte les tensions - entre les discriminations, les dynamiques de solidarité et les changements du modèle entrepreneurial - qui travaillent l’immigration chinoise en France, à l’aune de la crise sanitaire.

  • Rohingya, la mécanique du crime

    Des centaines de villages brûlés, des viols, des massacres et 700 000 Rohingyas qui quittent la Birmanie pour prendre le chemin de l’exil. Rapidement, l’ONU alerte la communauté internationale et dénonce un « nettoyage ethnique ». Ces événements tragiques vécus par les Rohingyas ne sont que l’achèvement d’une politique de discrimination déjà ancienne. Ce nettoyage ethnique a été prémédité et préparé il y a des années par les militaires birmans. Ce film raconte cette mécanique infernale.

    http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/57765_1
    https://www.youtube.com/watch?v=g2OjbDcBfPk


    #film #documentaire #film_documentaire #opération_nettoyage #armée_birmane #feu #incendie #réfugiés #2017 #Bangladesh #répression #Arakan #nettoyage_ethnique #génocide #préméditation #planification #moines #islamophobie #xénophobie #racisme #crime_contre_l'humanité #camp_de_réfugiés #camps_de_réfugiés #violence #crime #viol #Tula_Toli #massacre #Maungdaw #milices #crimes_de_guerre #colonisation #Ashin_Wirathu #immigrants_illégaux #2012 #camps_de_concentration #Koe_Tan_Kauk #ARSA (#armée_du_salut_des_Rohingya) #métèques #déni #Inn_Dinn #roman_national #haine #terres #justice #Aung_San_Suu_Kyi #retour_au_pays #encampement
    #terminologie #mots #stigmatisation
    –-> « La #haine passe du #discours aux actes »

    #ressources_naturelles #uranium #extractivisme #nickel —> « Pour exploiter ces ressources, vous ne pouvez pas avoir des gens qui vivent là »
    (#géographie_du_vide)

    #Carte_de_vérification_nationale —> donnée à ceux qui acceptent de retourner en #Birmanie. En recevant cette carte, ils renient leur #nationalité birmane.

    #NaTaLa —> nom utilisé par les #musulmans pour distinguer les #bouddhistes qui ont été #déplacés du reste de la Birmanie vers la région de l’Arkana. C’est les musulmans qui ont été obligés de construire, avec leur main-d’oeuvre et leur argent, les maisons pour les colons bouddhistes : « Ils nous ont enlevé le pain de la bouche et au final ils nous ont tués ». Ces colons ont participé au #massacre du village de Inn Dinn.

    A partir de la minute 36’00 —> #effacement des #traces dans le #paysage, maisons rohingya détruites et remplacées par un camp militaire —> photos satellites pour le prouver

    A partir de la minute 45’35 : la colonisation sur les #terres arrachées aux Rohingya (le gouvernement subventionne la construction de nouveaux villages par des nouveaux colons)

    ping @karine4 @reka

  • SAINT-LOUIS – Des membres de la société civile sur la stigmatisation des Noirs en Chine : « De vieux réflexes de la xénophobie et du racisme » | Lequotidien Journal d’informations Générales
    La stigmatisation et les violences exercées sur les Noirs en Chine à cause du coronavirus ont fait l’objet de vives réactions à Saint-Louis. Des intellectuels de tous bords, regroupés au sein d’une plateforme, ont exprimé leur « profonde indignation » et invité les autorités chinoises à cesser ces comportements et à s’investir davantage dans la lutte contre la pandémie. Ces universitaires et autres membres de la société civile locale disent, en effet, avoir constaté que « le coronavirus a dévoilé depuis quelque temps les vieux réflexes de la xénophobie et du racisme en Chine ». Selon les termes d’une déclaration lue par Babaly Sall, enseignant-chercheur à l’Université Gaston Berger, « c’est sous le fallacieux prétexte de la crise sanitaire que les autorités chinoises mettent systématiquement en quarantaine dans les grandes villes des Africains ». Ce qui constitue, selon la plateforme, « une discrimination sociale, en violation totale de toutes les normes morales ou juridiques contemporaines, singulièrement de l’Organisation mondiale de la santé et est aux antipodes de la civilité humaine pure et simple ».
    Monsieur Sall et ses camarades alertent donc sur les méthodes de « la police chinoise qui évacue les Africains violemment de leurs appartements en pleine nuit, sous prétexte de contrôle du Covid-19 ». Dans la même lancée, Maguèye Seck, Pro­fesseur en sociologie et criminologie à l’Université de Boston et initiateur de cette déclaration, estime que la Chine, dans ses pratiques administratives, « n’est plus en conformité avec les chartes des droits humains, notamment la Déclaration de 1948 signée sous l’égide de l’Onu », parce qu’elle ne respecte pas les libertés individuelles et collectives de la diaspora africaine.
    #Covid-19#migrant#migration#Chine#racisme#Africain#sénégalais#xénophobie#diaspora
    https://www.lequotidien.sn/saint-louis-des-membres-de-la-societe-civile-sur-la-stigmatisation-des-n

  • La crainte du coronavirus fait monter le ressentiment anti-occidental en Thaïlande - SWI swissinfo.ch
    #Covid-19#Thailande#xenophobie#migrant#migration

    https://www.swissinfo.ch/fre/societe/covid-19_la-crainte-du-coronavirus-fait-monter-le-ressentiment-anti-occidental-en-tha%C3%AFlande/45709044

    La pandémie de coronavirus qui sévit depuis le début de l’année trouve son origine en Chine. En Occident, elle a révélé un racisme latent envers les Chinois, voire envers tous les asiatiques. Or, en l’espace de trois mois, l’épicentre du Covid-19 a migré de la Chine à l’Europe, inversant la tendance et dévoilant un visage parfois peu amène du pays du sourire.

  • Chili : polémiques racistes autour de la présence de migrants haïtiens
    #Covid-19#Chili#xenophobie#migrant#migration

    http://www.rfi.fr/fr/ameriques/20180307-chili-migrants-haitiens-bienvenus-charters-racisme-polemique

    Près de 100 000 Haïtiens ont émigré au Chili l’an dernier, soit deux fois plus qu’en 2016. Une immigration récente, qui s’explique par la bonne santé économique du pays, son faible taux de chômage, et le fait qu’aucun visa préalable n’est demandé aux Haïtiens à leur arrivée dans le pays. Pourtant, plus de 160 Haïtiens se sont vu refuser leur entrée au Chili ces derniers jours et ont été renvoyés vers Port-au-Prince. Il arrive parfois que des migrants soient refoulés mais c’est la première fois qu’un groupe aussi important de personnes se voit refuser l’entrée au Chili depuis le début de l’immigration haïtienne vers ce pays.

  • Chili: des migrants haïtiens atteints de coronavirus victimes de racisme
    #Covid-19#Chili#xenophobie#migrant#migration

    http://www.rfi.fr/fr/am%C3%A9riques/20200425-chili-migrants-ha%C3%AFtiens-coronavirus-racisme

    Le coronavirus ne connaît ni frontières, ni classes sociales, ni religion, entend-on dire parfois depuis le début de l’épidémie de Covid-19 à travers le monde. Pourtant, la maladie réveille parfois la discrimination et le racisme contre les personnes diagnostiquées positives au virus. C’est ce que dénoncent au Chili des migrants haïtiens et des associations qui les accompagnent alors qu’un foyer de contagion est apparu.

  • Bosnia Herzegovina: Bosnian Serbs protest new migrant camp

    Political representatives of the Federation’s Bosnian Serb community have called on the authorities of the Una-Sana Canton not to build a camp for migrants on the basis that the mostly Muslim immigrants will pose a threat to them.

    There is already a migrant center in the Federation near Bihac, the largest town in Una-Sana, but approximately 3,000 migrants are currently without accommodations. The authorities want to expedite the building of a new tent camp for them due to fears about the spread of the coronavirus (COVID-19), according to a report at Balkan Insight.

    The proposed camp would be constructed near the village of Lipa, where ethnic Serbs who returned following the Bosnian War in the 1990s reside. It’s possible that the camp could be set up within the next few days, once tents and basic utilities are provided.

    The Serbs believe that the migrants, many of whom are Muslim, would pose a threat to their livelihoods and way of life. Also, many of the Serbs themselves live under rough conditions, and would not appreciate seeing resources given to people who are not even in the country legally.

    Djordje Radanovic, the Chairman of the Committee for the Protection of Serb Rights in the Federation of Bosnia and Herzegovina, said that such a camp would be an “insult” to Serbs, adding that “bringing migrants from Bihac to Lipa would further worsen the situation in the village and discourage the possible return of Serbs, because local authorities have not yet provided them with basic necessities for a normal life.”

    The Committee has filed a criminal complaint against Bihac’s Mayor, Sufret Fazlic, for proposing the new camp. Others have said that the local authorities do not have the power to order such a camp to be built in the first place. Fazlic has responded that the measure is necessary in order to prevent the migrants from spreading the coronavirus to the local population.

    Like most of Europe, Bosnia and Herzegovina is already under lockdown in response to the pandemic. Last week, the Federation’s Minister of Security ordered authorities to begin removing migrants from the streets and relocate them to reception centers, as previously reported by Voice of Europe.

    https://voiceofeurope.com/2020/03/bosnia-herzegovina-bosnian-serbs-protest-new-migrant-camp

    #Covid-19 #Migrants #Migrations #Balkans #Bosnie-Herzégovine #camp #Lipa #Xénophobie #Retour #Serbes #Unasanacanton #Fédérationcroatomusulmane

  • AYS Daily Digest 14/04/20

    GREECE
    #Kos
    Two days ago, people finally received their cash card top up. Normally, they receive financial assistance at the beginning of the month, as do most people in Greece, but due to the Corona restrictions, it was late this month. A lot of people needed to go shopping as they were running out of food, but only 65 people are currently allowed to go out at one time. There are currently over a thousand people in the camp, which has become more crowded since they moved the people camping outside to within the walls of the hotspot. As a result the situation escalated and the police beat both the women and the men to separate the groups.

    #Ritsona
    With 14 more days of quarantine, the people in Ritsona have no way to protect themselves. Seven out of ninety have already tested positive in the community.

    #Thessaloniki
    Mobile Info Team has recorded information from 30 homeless people on the move in Thessaloniki who were fined by the police under the “movement restrictions.” One person has been fined as often as 5 times, another two people, 4 times each. These people have nowhere to live, nowhere to go and the government who refuses to assist them sends its law enforcement officers to fine them?

    #Lesbos
    Fascist violence has been escalating over the past few weeks and on April 8th they burned down the home of refugees living outside Moria. Mare Liberum spoke with two of the men who were living there.
    The latest fire in #Moria caused a lot of devastating destruction.
    Luckily, the White Helmets have begun cleaning up the area, trying to make conditions better and cleaner for residents.
    Seawatch is working to send 1000 masks to Lesvos to try to curb the outbreak.
    #Incendie #Xenophobie

    #Chios
    The Ministry of Immigration and Asylum signed a contract today to lease a property in the ALITHEIA complex, in #Lefkonia-Kontari area of ​​Chios, for the creation of a space for the stay of the newcomers.
    The rent for a period of seven months amounts to 46,200 EURO, with the possibility of extending the lease, and the property will operate as a place of residence for newly arrived immigrants. This is supposedly all done in an effort to disperse the impact of the Corona pandemic. The impetus for the decision was stated as:
    “For reasons of urgency and unpredictability that are not the fault of the Greek State, as well as for reasons of security, public order and public interest, with attention to the need to take the necessary measures to protect public health and society as a whole.”

    #Samos
    Some good news out of Samos today. A young Syrian boy’s family reunification case was accepted! Hassan* will be able to join his older brother in the UK. The pictures below were taken by Hassan himself and demonstrate the dire conditions in the camps.

    #Transfert #Mineurs #Enfants
    This afternoon 20 minors were taken from Moria Camp to the harbor of Piraeus (Athens). They should reach Germany by the 18th.

    Human Rights Watch is calling for hundreds of migrant children who are in Greece without parents or relatives and in immigration detention to be moved to child friendly housing. HRW say they are currently at a heightened risk for contracting COVID-19.

    Human rights violations including illegal pushbacks continue occurring at the Greece-Turkey border. Read MIT’s report co-authored with No Name Kitchen and Border Violence Monitoring Network for more information on the update situation.

    BOSNIA & HERZEGOVINA

    The changing weather has just added to the number of difficulties people on the move face while stuck in Bosnia and Herzegovina. As there is no public transport at their disposal and no freedom of movement for them, getting from one place to another is extremely difficult. Most of the people are left out on their own (if they are not forced into provisional campsite like #Lipa near #Bihac), only some have managed to stay in private accommodation under different conditions and circumstances, while many are stuck in different hardships of the official camps run by international organisations, and German Civil Protection (Technisches Hilfswerk) in the case of recently infamous #Blazuj camp. Those who bother to go the extra step and show humane treatment to these people in transit through Bosnia and Herzegovina more than often see images of despair among these people who now also often carry the stigma of potential health risk in the context of coronavirus, although no infected people have been reported among all those people throughout the country.

    https://medium.com/are-you-syrious/ays-14-04-2020-left-to-fend-for-themselves-europes-unspoken-migration-policy

    #Covid-19 #Migration #Migrant #Balkans #Grèce #Bosnie-Herzégovine #Camp

  • AYS Weekend Digest 11–12/04/20

    GREECE

    Coast guard ordered to prevent any crossing from Turkey
    Following news from Turkey (see above), Greek media went into a frenzy on a possible second wave of what they like to call “the Turkish invasion”. According to these racist and colonial rhetorics, people on the move are nothing more than pawns used by Turkey to destroy Greek and European civilisation. The Greek coastguard has received orders to stay alert, “prevent any vessel carrying migrants from entering Greek territorial waters” and avoid any crossing from Turkey “on grounds of national security and public health”, Giorgos Christides reports.
    Since early February, Greek media have embraced war-like rhetoric and fake news in their coverage of people on the move in the country. Not only have they been described as ‘biological weapons’ armed by Turkey, but the number of positive Covid-19 tests are constantly given in separate figures for “citizens” and “non-citizens”. A racist attitude that is expanding to other groups:

    Criminal complaint filed against Greek coast guard for push-backs from Samos coast

    Greece: CHIOS
    No running water in Vial camp, Chios
    From Jenny Zinovia Kali, in the Solidarity in Chios group:
    Μessages keep coming from the residents of Vial about the unacceptable conditions they are experiencing in the camp despite the pandemic.
    As of yesterday, VIAL does not have running water. People can neither shower nor wash their hands. The mothers have no water to clean the little ones.
    Even worse, the administration has also banned the distribution of basic necessities to voluntary groups outside Vial, but no distributions have taken place since the pandemic started from Vial’s first reception. So the residents do not have any sanitary ware, diapers, sanitary napkins, etc.
    How do you ask 6000 people — roughly — to follow the protection measures when they don’t provide them with the basics ??????

    Greece: LESVOS
    Hunger strike in Moria’s PRO.KE.KA carries on
    As reported by Deportation Monitoring Aegean, the prisoners detained in Moria pre-removal detention centre (PRO.KE.K.A) in Lesvos have been on hunger strike since 5th April 2020. The PRO.KE.K.A hunger strikers demand their immediate release to avoid the disastrous consequences of a virus outbreak in the prison.

    As we previously reported, this week one boy was killed in Moria camp. Violence and fights erupted in the following hours. Nonetheless, the self-organised Moria White Helmets and the Moria Corona Awareness team are continuing to do what they can to improve the conditions in the camp. People are reportedly scared to line in queues for food and water and on Friday they held a large peaceful protest demanding safety, protection and the evacuation of everybody.

    While UNHCR is reportedly looking for hotels and ships on the eastern Greek islands to house vulnerable people from RICs, it is also reported that West Lesvos Municipality “grudgingly” accepted to restore and reopen the “old” Stage-2 transit camp in Skala Sykamnias as a quarantine facility to house new arrivals. This was used until the beginning of the year, but it was closed following a decision of the same municipality. It was later attacked by arsonists in March.

    GREECE: Samos
    Med’EqualiTeam is looking for doctors and nurses on Samos
    We need your help!
    Med’EqualiTeam is the only medical NGO on the Greek island of Samos offering primary healthcare to the 7000+ refugee population. Focusing on triage, treatment and wound care, the team sees currently up to 100 patients per day.
    The team are urgently looking for doctors and nurses who can stay 1 month or more.
    (All new team members must self-isolate for 2 weeks upon arrival to ensure safety of patients.)
    Please apply on https://www.medequali.team/de/volunteer/application

    GREECE: Athens
    More reports of racial profiling and police violence during so-called Covid-19 checks
    One young man was stopped, beaten, humiliated and had his papers destroyed in Athens. Read the full report (in Greek and English) HERE

    SERBIA
    People are once again being placed in Miratovac and Krnjača camps.

    A local solidarity group reports that the situation in Serbia is increasingly tense. Corona virus has allowed the Government to close the camps, turning them into jails. The army is stationed outside while inside there are the Comisariat, a department of the police. There are reports that a child was hit by one of the workers this week, which was followed by the presence of armed police using tear gas as we reported last week. Local activists are calling on people to spread the news of what is happening.

    BOSNIA AND HERZEGOVINA
    Violence Continues in camps and at borders
    Local groups report that workers from the private security agency that is involved in the camp Blažuj have physically attacked people staying at the camp. When they stood up against this violence, the police were brought in.
    When people try to leave these conditions and cross over into Croatia, further violence awaits for them.

    https://medium.com/are-you-syrious/ays-weekend-digest-11-12-04-2020-how-many-have-to-die-for-europe-sins-7157f1

    #Covid-19 #Migration #Migrant #Balkans #Grèce #Xénophobie #Chios #Vial #Camp #Lesbos #Moria #Grèvedelafaim #Révolte #Violence #Quarantaine #Skalasykamnias #Samos #Athènes #Miratovac #Krnjaca #Serbie #Bosnie-Herzégovine #Blažuj

  • Bordering under the corona virus pandemic

    In our recent book Bordering (Yuval-Davis, Wemyss & Cassidy, 2019), we discuss the paradoxical phenomenon that, under neoliberal globalisation, borders did not disappear but rather proliferated off-and in-shore, from consulates across the globe to everyday spaces like railways and places of work. We described the functioning of bordering as processes rather than static boundary lines that, like computer firewalls, are invisible to some, impermeable to many others. We showed the ways these have crucially contributed to multi-scalar – from the global to the local – inequalities and precarities, forcing more and more people to be precariously stuck in limbo grey borderzones with no possibility of building regular lives with civil, political and social rights.

    It is important to examine the ways the pandemic has affected these processes of everyday bordering, both locally and globally. Of course, it is far too early to know, or even predict, the longer-term transformations in bordering that the pandemic will bring. However, it is safe to say that, as after earlier major crises, such as 9/11 and the AIDS crises – to mention just two major transformatory crises in recent decades – the ‘new normal’ is not going to go back to how things were, in several major ways. Everyday bordering, from the lockdown of individuals in their homes to the lockdown of regional and national borders, is at the heart of the technologies of control used to try to contain the pandemic and it is thus hard to believe that free movement would be restored any time soon.

    Except that, as we’ve shown in our book, free movement has never been free for most people. Border controls have been operating like computers’ firewalls, invisible to some, blocking many others, with money and required skills for the neoliberal economy being the main facilitators. We can see these firewalls continuing to operate today as well – at different ends of the scale, the super-rich flying in private jets able to travel without being subject to the usual restrictions and seasonal workers from Eastern Europe being flown into the UK by the farming industry to ensure that fruit is being picked. Two weeks into the lockdown, the Home Office published its guidance for post-Brexit immigration rules aimed at preventing low paid workers – the key workers on which healthcare services are depending – from working in the UK.

    These are just some of the paradoxes of ‘lockdown’ and ‘social distancing’ policies. On the one hand, a neo-liberal governmentality that puts the onus of responsibility on the individuals, where people are required to isolate themselves at home and keep away from others, while others are forced to carry on working – not only because they fulfil essential medical, social and economic roles, but also because many of them would not get any money to live on if they stop working.

    This is just one of the intersectional growing inequalities impacts of everyday bordering. Given their disproportionate presence in frontline health and public services, the percentage of BAME people who have died under the pandemic is still unknown but feared to be to very high. Of course, this is not just due to the kind of jobs they do, but also their poor and crowded living conditions, as well as a distrust of governmental and scientific authorities which have not helped them in the past.

    In addition to unequal class and racialised effects, the lockdown bordering has also had a major gendered effect, such as a sharp rise in domestic violence, as can be expected when nuclear family members are locked down together.

    In our book we discussed the ways everyday bordering as a top down technology of control has been reinforced by and reinforces the growth of bottom up nativist extreme right movements, which have brought to power authoritarian rulers in many countries in the globe and arguably Brexit in the UK. Blaming and scapegoating the ‘Others’ have been a major multi-scalar reaction to the pandemic, from Trump calling the corona virus ‘the Chinese virus’, to social media blaming George Soros in the traditional antisemitic blood conspiracy theories, to street hate crimes, including health workers reporting abuse from strangers for leaving their homes.

    One of the positive ‘side effects’ of the lockdown has been the development and reinforcement of mutual aid groups in local communities. Neighbours have got to know each other, help elderly and vulnerable people with their shopping etc. However, the other side of the strengthening of local bonds has been the rejection of ‘others’. Local media report people crossing county borders’ violating lockdowns – Kent Online reported ‘Lockdown louts from London have been fined after once again invading the county’ and being found by ‘enforcement officers from the council who were patrolling the area’. This is aided by regional bordering policies, which in some countries, such as Italy, has meant the official closure of regional borders for non-essential traffic, while in the UK, Sussex police, for example, praised ‘the amazing community spirit across Sussex’, whilst noting that ‘Unfortunately, a small number of people from outside of the county deemed it appropriate to visit the area’.

    The aim of this blog post is not to oppose bordering policies in the age of the pandemic, but rather to argue that using it as almost the only counter-pandemic measure is dangerous, both at present and for the future.

    At present, we have seen that when voluntary lockdown policies are used, without mass testing and sufficient protective equipment for those who are not in isolation, they cost many lives as well as create psychological, social and economic hardships. In comparison, other states, including Germany and South Korea, have used mass testing and contact tracing to slow down the rate of infection.

    Moreover, these borderings, like the borderings we described in our book, are an intersection of political projects of governance and of belonging. Very few states, including Ireland and Portugal, have recognised all migrants to be full entitled members of society during the pandemic; only a few states have recognized the right of all members of societies for minimum income during the pandemic, and policies aimed at exclusion and deprivation of all those in national and global grey limbo zones endanger the lives of millions across the globe.

    Everyday bordering policies are evolving in which the surveillance of people is reaching sci-fi dimensions. Similar COVID-19 related technologies are being developed globally by authoritarian and liberal governments. While Israel has authorised counter-terrorism surveillance to track corona virus patients, compulsory colour-coded health apps determine whether individuals can travel in China, while Russia uses face recognition technologies to enforce self-isolation. In Hong Kong and Singapore, COVID 19 apps identify locations and contacts of individuals. European governments are copying these apps whilst also collecting telecom data and using drones to spot transgressors.

    Such developments combine with rumours and debates about national and global digital monitoring of vaccinations, adding force to Yuval Noah Harari’s speculations that the epidemic may normalise biometric surveillance with authorities becoming able to detect people’s emotions as well as their lifestyles and whereabouts. This would be the utmost paradox: a borderless world with the most tightly operated everyday bordering technology.


    https://acssmigration.wordpress.com/2020/04/20/bordering-under-the-corona-virus-pandemic-georgie-wemyss-and-nira-yuval-davis/amp/?__twitter_impression=true

    #frontières #coronavirus #covid-19 #bordering #frontiérisation #surveillance #frontières_mobiles #riches #pauvres #immobilité #hyper-mobilité #travailleurs_étrangers #confinement #responsabilité_individuelle #travail #inégalités #everyday_bordering #classes_sociales #inégalités_raciales #violence_domestique #altérité #solidarité #racisme #xénophobie #surveillance_biométrique #drones

    La conclusion autour d’un #paradoxe :

    This would be the utmost paradox: a borderless world with the most tightly operated everyday bordering technology.

    Pour @etraces :

    Everyday bordering policies are evolving in which the surveillance of people is reaching sci-fi dimensions. Similar COVID-19 related technologies are being developed globally by authoritarian and liberal governments. While Israel has authorised counter-terrorism surveillance to track corona virus patients, compulsory colour-coded health apps determine whether individuals can travel in China, while Russia uses face recognition technologies to enforce self-isolation. In Hong Kong and Singapore, COVID 19 apps identify locations and contacts of individuals. European governments are copying these apps whilst also collecting telecom data and using drones to spot transgressors.

    Pour @karine4 :

    Moreover, these borderings, like the borderings we described in our book, are an intersection of political projects of governance and of belonging. Very few states, including Ireland and Portugal, have recognised all migrants to be full entitled members of society during the pandemic; only a few states have recognized the right of all members of societies for minimum income during the pandemic, and policies aimed at exclusion and deprivation of all those in national and global grey limbo zones endanger the lives of millions across the globe.

    ping @isskein @mobileborders

    • Version française, que j’ai découverte après, ici :
      https://twitter.com/VictorPereir1/status/1245355065046687744

      Aproveito o confinamento para rever milhares de fotografias tiradas em vários arquivos franceses e portugueses.
      Vou fazendo uns threads sobre a história da imigração portuguesa em França no século 20.
      Começo pelo início : a Primeira Guerra mundial

      Tudo começa em #1916.
      No século 19 e início do século 20, os Portugueses emigravam muito mas iam principalemente para o Brasil.

      Quase não havia trabalhadores portugueses em França antes de 1916. No fim do século 19, até os censos franceses deixaram de contar Portugueses.

      Porque é que isto muda em 1916 ?
      A França está em guerra e precisa de braços : os homens estão, na maioria, a combater e é necessário aumentar a produção de armas.
      Procura-se mão-de-obra em toda a parte. Recrutam-se trabalhadores nas colónias francesas e até na China.

      Em 1916 começa-se a pensar na hipótese de fazer vir Portugueses. Porquê ?
      O governo de Lisboa – com #Afonso_Costa e #Norton_de_Matos – pretende entrar na guerra europeia (por vários motivos que não posso explicar aqui) e oferece os seus préstimos militares à Inglaterra e à França

      A França aproveita a oportunidade e pede trabalhadores (o que não era a ideia do governo português que queria apenas mandar soldados)
      Mas para conseguir o seu objetivo principa, o governo português cede.

      Em 28 de outubro de 1916, depois de várias semanas de negociações (e de desentendimentos) é assinado um acordo que permite a vinda detrabalhadores portugueses em França.

      Os trabalhadores – que devem ter mais de 32 anos ou estarem livres das obrigações militares – podem obter um contrato de trabalho válido 6 meses

      O governo francês envia a Portugal #Georges_Le_Gentil – especialista de literatura espanhola que mais tarde será um dos precursos do ensino do português e da língua portuguesa em França – para recrutar a mão-de-obra.

      Não se sabe nada, nesta altura, sobre os trabalhadores portugueses porque não existia uma corrente migratória prévia.
      Vários estereótipos nascem neste período. Privilegia-se o recrutamento no norte de Portugal para evitar os lisboetas e alentejanos considerados mais politizados

      Le Gentil instala uma missão francesa de recrutamento da mão-de-obra no Porto. Nas cartas que envia para Paris Le Gentil fala dum Portugal que sofre com as consequências da guerra e com a fome

      Entre 15 000 e 2000 homens chegam em França (por barco ou por comboio). Instala-se um depósito de trabalhadores em Bayonne, no Sul da França, para receber os trabalhadores e envia-los onde foram contratados.

      Os trabalhadores são dispersos em várias áreas, trabalhando em fábricas de guerra em Montluçon, em Givors, perto de Lyon, em Rouen.
      Alguns trabalham nas florestas como lenhadores.
      (aqui nota-se já a presença de emigrantes vindos de Tomar, Pombal e Vila Nova de Ourém)

      O objetivo das autoridades é tirar uma produtividade máxima dos trabalhadores coloniais e estrangeiros.
      É feito um esforço para oferecer comida adatada aos trabalhados. Um dos conselhos dado para agradar os portugueses é propor bacalhau

      Durante a guerra, as autoridades francesas tentam controlar as deslocações dos trabalhadores estrangeiros. Teme-se os espiões. Asim, é em 1917, que aparecem os primeiros bilhetes de identidade que devem ter os estrangeiros.

      Teme-se também que os trabalhadores mudem de patrão para ter melhores salários (originando uma subida dos salários). Outro motivo para vigiar de perto os Portugueses como aqui em Montluçon.

      Como a imensa maioria dos trabalhadores portugueses nunca foram à escola, temos muito poucos documentos escritos por eles.
      Como viviam a vida na fábrica ? como viviam em barracas ? como é que viviam sem saber falar francês num país onde quase ninguém falava português?

      Aqui temos um dos raros documentos escrito por um operário português numa fábrica de #Givors.
      Nota-se a escrita insegura

      No fim da guerra, a maioria dos trabalhadores volta para Portugal. Mas alguns ficam em França, renovando o contranto ou mudando de fábrica.
      Veremos noutro thread o que se passa nos anos 1920 !

      #WWI #première_guerre_mondiale #travailleurs_étrangers #effort_de_guerre #accord #accord_bilatéral

    • Segundo thread sobre a história da imigração portuguesa em França.
      Desta vez, vou falar dos anos 1920. Nesta década a França é o principal país de imigração no mundo.
      Pelo menos 75 000 Portugueses vão emigrar em França nestes anos


      Depois da Primeira Guerra mundial, a França precisa de mão-de-obra estrangeira (já era o caso antes e durante a Guerra).
      A Grande Guerra provocou a morte de quase 1,4 milhão de pessoas, centenas de milhares de pessoas ficaram inválidas (os famosos gueules cassées)

      O norte e o leste do país foram destruídos pelos bombardeamentos e os combates.
      Algumas cidades foram quase completamente destruídas como aqui Arras, no Pas-de-Calais

      As autoridades francesas pretendem atrair imigrantes mas querem escolhê-los.
      A ideia é que é preciso atrair trabalhadores europeus – Portugueses incluídos – porque são considerados assimiláveis.
      Os trabalhadores que vinham das colónias e da China são mandados embora

      Em 1919-1920, a França assina acordos de mão-de-obra com a Itália, a Polónia e a Checoslováquia.
      Uma proposta é feita ao governo português mas é recusada. Já nesta época, a vontade é de guardar a mão-de-obra (para manter os baixos salários) e enviar colonos em Africa

      Assim, nos anos 1920, milhares de Polacos (500 000), de Italianos (alguns fugindo o fascismo), de Espanhois e de Russos chegam em França

      Em 1931, a França é o país que conta a % mais forte de estrangeiros (mais que os USA que limitaram fortemente as entradas em 1920 e 1924 com quotas)
      Apesar da ausência de acordo, uma imigração portuguesa desenvolve-se.
      Um depósito para acolher os trabalhadores portugueses é criado perto da estação de comboio de Hendaye, junto à fronteira espanhola

      O depósito abre em 1 de Junho de 1919.
      Este criação não agradou muito as autoridades municipais : teme-se que os trabalhadores portugueses possam introduzir doenças (como a gripe espanhola – que não era espanhola)

      O papel do depósito é de receber os trabalhadores, vacina-los, verificar os documentos e contrato de trabalho (não caso de o trabalhador ter tal contrato), dar contratos de trabalho aos que não tinham contatos prévios

      Tira-se fotografias dos trabalhadores que, muitas vezes, viajaram bem vestidos. Mas muitos deles não assinam o salvo-conduto que lhes é dado para prosseguir viagem, não sabendo ler e escrever

      Esta imigração serve perfeitamente os objetivos das autoridades francesas que conseguem diversificar a mão-de-obra estrangeira.
      Em período de desemprego, fecha-se o depósito e a fronteira e os imigrantes ficam bloqueados em Irun, do #lado espanhol.

      Entre 1920 e 1930, 71 472 Portugueses passam pelo depósito

      Quem são e onde é que vão trabalhar os Portugueses?

      Em primeiro lugar, 85% são homens que pensam ficar apenas alguns meses

      Muitos vão nas regiões ditas libertadas, no norte e no leste.
      Algumas cidades como Reims foram quase completamente destruídas.
      Em 1924, vivem 3500 Portugueses em #Reims

      O fato dos estrangeiros irem reconstruir cidades destruídas não impede discursos racistas.
      nesta notícia de 1920 é dito que os estrangeiros – incluído os Portugueses - são perigosos e podem introduzir doenças (não se pensa no covid-19 mas na gripe espanhola)

      Depois desta notícia um inquérito é feito junto dos trabalhadores portugueses que tinham chegado recentemente (alguns estavam doentes)

      Encontra-se também portugueses no #Pas-de-Calais e na Somme, zonas onde combateu o Corpo Expedicionário Português em 1917-1918

      Alguns soldados ficaram (alguns depois de terem encontrado noivas francesas). Outros, depois duma estadia em Portugal, regressaram na terra que conheciam e onde a mão-de-obra estrangeira era necessária para a reconstrução

      Em 1924 é criado uma sociedade portuguesa de assistência mutual em Arras.
      Esta sociedade junta trabalhadores portugueses e antigos soldados que todos os anos comemoram a batalha de La Lys (9 de abril de 1918)

      No resto do país, trabalhadores portugueses trabalham nas obras e na construção civil. Por exemplo, várias empresas do país basco francês empregam portugueses.
      São trahalhadores pouco qualificados, a maioria é analfabeta

      Também encontram-se trabalhadores portugueses em fábricas – perto de Rouen – ou nas minas – perto de #Saint-Etienne

      Vivem muitas vezes à parte da sociedade francesa, em barracas, em cantinas, junto das obras (como aqui numa cantina junto duma barragem em construção)


      Muitos deles mudam muito frequentemente de patrão e de lugar (para tentar ganhar mais dinheiro e voltar depois para Portugal)

      Sinal que é uma migração temporária, apenas há 15% de mulheres.
      Algumas delas não se limitam a acompanhar o marido : trabalham em fábricas como no caso das indústrias de conservas de peixe do país basco

      No fim dos anos 1920, algumas algarvias – o Algarve tinha uma importante indústria de conservas de peixe mas que entra em crise nos fim dos anos 1920 – vão trabalhar no país basco

      A região parisiense já atrai muitos portugueses que se encontram nos arredores (pobres) de Paris como em Saint-Ouen
      Em 1931, 26% dos Portugueses vivem na região parisiense

      Sinal duma certa estabilização de parte dos Portugueses um Portugal football Club à Paris é criado em Saint-Ouen em 1930

      Estes Portugueses têm muito bom gosto como se pode ver no documento

      Não se sabe muito sobre este clube mais em 1930 ele participa num torneio internacional anti-fascista
      Como veremos o Partido Comunista Francês tenta politizar os Portugueses dos arredores parisienses, nomeadamente em Saint-Ouen

      Além da imigração regular que passava por Hendaye, já existia uma imigração irregular com falsos documentos e travessias clandestinas dos Pirineus com passadores

      Na imprensa da altura, já se critica os passadores e os falsificadores de documentos.
      Um exemplo de 1927

      Mas como os trabalhadores eram na maioria analfabetos, quase não existem documentos escritos por eles e que nos permitem conhecer melhor como (sobre)viviam num país estrangeiro, onde não dominavam a língua

      O próximo thread será sobre um período mais difícil para os Portugueses (e os estrangeiros em geral) : os anos 1930 onde milhares de Portugueses tiveram que sair de França

      Para mais informações sobre os anos 1920 e o depósito de Hendaye, podem dar uma olhadela aqui (mas é em francês)

      https://www.academia.edu/37726596/Trier_et_inspecter_les_travailleurs_%C3%A9trangers_les_d%C3%A9p%C3%B4ts_de

      #sauf-conduit #frontières

    • 3e thread sur l’histoire de l’immigration portugaise en France.
      On arrive aux terribles années 1930 : crise économique, #xénophobie et #expulsions.
      Les Portugais sont loin d’être épargnés et des milliers d’entre eux sont contraints au départ

      On revient d’abord un peu en arrière.
      En 1929 et 1930, 30 000 Portugais arrivent en France.
      En 1930, autant de Portugais partent en France qu’au Brésil, principale destination de l’émigration portugaise jusqu’alors.
      Le Brésil est durement touché la crise économique dès 1930

      En 1931, le recensement français compte 49 000 Portugais (loin des 250 000 Belges, 350 000 Espagnols, 500 000 Polonais, 800 000 Italiens
      La France est alors le premier pays d’immigration au monde

      Les effets du krach de Wall Street touchent la France en 1931.
      Une des conséquences est la réduction des entrées d’immigrés (sauf pour les travailleurs agricoles)
      En août 1932, une loi impose des quotas d’étrangers par profession ou branche de l’industrie ou du commerce

      Le dépôt des travailleurs portugais ferme ses portes au milieu des années 1930.
      Il n’est plus question de faire venir de nouveaux travailleurs.
      Dans les années 30 la France rechigne aussi à accueillir des milliers de réfugiés qui fuient le nazisme et les persécutions franquistes

      En seulement 5 ans, la population portugaise se réduit de 42%.
      Il n’y a plus que 28 000 Portugais selon le recensement de 1936.
      Face aux expulsions, les Portugais n’ont pas un traitement de faveur car ils sont peu nombreux ou prétendument bien "intégrés". Au contraire.

      Les Portugais sont souvent les derniers arrivés – le pic des arrivées est en 1929-1930.
      Derniers arrivés, premiers à être virés par leurs employeurs.
      Ils sont souvent seuls, sans leurs épouses, vivant en marge (dans des garnis, des baraquements). Ils sont désormais inutiles

      La plupart sont en France que depuis quelques mois : ils parlent peu ou mal le français, ils n’ont pas de qualifications particulières, sont peu connus de leurs employeurs ou des maires. Ils sont donc souvent les premiers à être renvoyés.

      Pas d’accord de main-d’oeuvre entre le Portugal et la France. Donc les Portugais ne touchent pas de nombreuses aides sociales dont le chômage (l’allocation est versée par les municipalités et réservée aux Français et aux nationaux d’un pays qui a signé un accord de réciprocité).

      Sans emploi, sans revenus, beaucoup partent donc au Portugal d’eux-mêmes.

      Dans certains cas, ils n’ont pas l’argent pour payer le voyage. Ils obtiennent d’être rapatriés par un consulat portugais (les consulats essaient évidemment de réduire cette dépense)

      Pour réduire ces retours (et la prise en charge financière de ces rapatriements et l’arrivée d’une population sans emploi et potentiellement subversive), les diplomates portugais essaient de défendre leurs ressortissants en France

      Les diplomates demandant qu’on donne des papiers et des allocations chômage aux anciens combattants de la Grande guerre, à ceux étant en France depuis plus de 10 ans, aux mariés avec des Françaises, ou ayant des enfants légitimés de mères françaises.
      Mais c’est du cas par cas

      En 1935, le gouvernement Flandin (droite) finance le #rapatriement des travailleurs étrangers au #chômage. Il s’agit de faire partir le plus possible d’étrangers (communiqué du ministère du travail reproduit dans l’Humanité en mai 1935)

      Dans les années 30, les Portugais ont des difficultés pour rester légalement en France : on ne leur renouvelle pas toujours leur carte d’identité de travailleur, document qu’ils doivent posséder pour rester légalement en France. Sans ce document, ils reçoivent des refus de séjour

      Ne pas avoir d’emploi, travailler dans un secteur où des travailleurs français sont au chômage, autant de motifs pour ne pas renouveler les cartes d’identité.

      On refuse le séjour de Joaquim Alves alors qu’il vit en France depuis 1916. Mais il est sans ressources, ni logement...

      De nombreux Portugais sont donc ainsi refoulés car ils n’ont plus de documents en cours de validité

      Et un des moyens pour les autorités françaises de réduire les étrangers « en trop » (on dit parfois indésirables), c’est de les expulser.
      On expulse alors à tour de bras : après un délit (parfois même mineur comme un vol) les arrêtés d’expulsions tombent

      On expulse aussi ceux dont on considère qu’ils font de la politique (ce qu’un étranger ne doit pas faire). Ainsi, avoir participé à une manifestation ou à une grève, avoir exprimé une opinion politique dans un café, un propos défaitiste en 1939-1940 amène souvent à l’expulsion

      Les Portugais - et les étrangers en général - vivent donc toujours avec cette épée de Damoclès : ils risquent l’expulsion au moindre écart, s’ils osent participer à des mouvements sociaux. L’expulsion permet de brider les revendications de ces travailleurs

      Les motivations fournies par les services de police sont souvent moralistes et reposent parfois sur de simples "mauvaises réputations". Un tel boit, un tel est querelleur.
      Je vous laisse apprécier la prose ci-dessous

      Face à ces pratiques d’éloignement, les Portugais sont souvent démunis : ils sont analphabètes, isolés, ne parlent pas le français, n’ont pas de capital social.
      Beaucoup ne font appel ni à leur consul, ni à leur employeur, ni au maire ou à un député

      Beaucoup disent ainsi accepter de se conformer à l’arrêté d’expulsion qui leur est notifié par les gendarmes ou la police et prétendent rentrer au Portugal (mais certains restent parfois en France dans l’illégalité)

      Il y a toutefois des exceptions. Certains demandent de l’aide : à des amis et/ou à des personnalités politiques.
      Ici un travailleur d’Ivry qui est appuyé par Maurice Thorez, le fils du peuple

      Certains font écrire des lettres par des connaissances françaises.
      Ils plaident leur cause, donnant l’image de l’immigré parfait aux yeux des autorités : un bon travailleur, qui ne fait pas de politique, s’occupe de sa famille et aspire à devenir Français

    • 4e thread sur l’histoire de l’immigration portugaise en France au 20e siècle.
      Cette fois, j’évoque l’exil et les mobilisations politiques entre 1927 et 1939
      Cela parle de révoltes, de grèves, de bombes, d’Espagne et de... Sénégal

      Le 28 mai 1926, des militaires – dont d’anciens officiers ayant participé à la Première guerre mondiale – organisent un coup d’état à Braga, ville plutôt conservatrice du nord du pays
      Les insurgés descendent ensuite vers Lisbonne et prennent le pouvoir, sans trop de résistances

      Ces militaires prétendent « sauver » le Portugal du chaos et mettre fin la domination du Parti Démocratique qui est le plus souvent au pouvoir. La situation financière du pays est mauvaise, notamment à cause des effets de la participation du pays à la Première Guerre mondiale

      C’est la fin de la Première République (1910-1926). Mais tout le monde n’en a pas conscience à l’époque.
      Car cette République a été très instable : 45 gouvernements en 16 ans, des coups d’état, une guerre civile, deux dictatures.

      Beaucoup pensent donc qu’au bout de qqs mois, la situation va revenir à la normale.
      Les militaires du 28 mai 1926 ont d’ailleurs des objectifs différents, certains veulent instaurer une république conservatrice, d’autres une dictature à la Primo de Rivera ou à la Mussolini

      D’ailleurs les militaires sont divisés et le pouvoir reste fort instable.
      Ces divisions permettront à un peu connu professeur de l’Université de Coimbra - António de Oliveira Salazar - de prendre progressivement le pouvoir après son arrivée au ministère des Finances en 1928

      Les dirigeants républicains - qui pour la plupart son restés au Portugal - pensent qu’ils vont pouvoir reprendre le pouvoir et organisent une insurrection avec des militaires fidèles à la république en février 1927 à Lisbonne et à Porto.
      Mais c’est un échec

      Plusieurs dirigeants s’exilent en France et notamment Bernardino Machado, deux fois président de la République (et deux fois chassé par une révolution). A Paris réside déjà Afonso Costa – leader historique républicain - qui n’est pas rentré au Portugal après la PGM

      Au fil des révolutions, la France a accueilli de nombreux exilés portugais : libéraux à la fin des années 1820, républicains chassés par Sidonio Pais en 1917-1918, etc
      Par ex, un des chefs monarchistes - Paiva Couceiro - a vécu dans le pays basque avant la PGM

      En 1927 les exilés républicains fondent la ligue de défense de la République, (la ligue de Paris). Leur objectif est notamment d’éviter que la dictature obtienne une reconnaissance internationale officielle.

      La ligue organise une campagne pour que la SDN ne cautionne pas un emprunt sollicité par le gouvernement portugais pour équilibrer ses comptes fortement déficitaires

      Les exilés essaient aussi de faire tomber la dictature par la force. On appelle cela le reviralho, la volonté de revenir en arrière, à la République. Jusqu’en 1931, plusieurs coups d’état sont planifiés

      Certains sont déjoués par la dictature qui se dote de polices politiques. D’autres explosent comme la révolte à Madère, en Guinée Bissau et aux Açores en avril 1931.
      Mais à chaque fois la dictature militaire résiste. Les insurgés sont emprisonnés et certains d’entre eux envoyés dans les colonies

      Certains déportés dans les colonies – où ils sont laissés en liberté – ne renoncent pas et essaient de reprendre le combat.
      C’est notamment le cas de Silvino Augusto Ferreira, un des plus tenaces opposants à la dictature

      Silvino est né en 1899. Ouvrier à l’arsenal de Lisbonne, un des bastions du mouvement ouvrier portugais, il participe aux organisations du syndicalisme révolutionnaire de tendance anarchiste.

      Dans les années 1920, il est l’un des principaux dirigeants du Parti Communiste Portugais, parti crée en 1921, d’une scission au sein du mouvement anarchiste.
      Il est déporté en Guinée-Bissau en 1928 avec d’autres insurgés à cause de sa participation aux tentatives d’insurrection

      Avec des camarades, il traverse la Guinée-Bissau pour se rendre au Sénégal. A Dakar, il réussit à prendre un bateau qui va à Marseille. Une fois en France, il rejoint la ligue de Paris pour continuer son combat contre la dictature

      Il reste quelques mois en France puis repart clandestinement au Portugal en 1932 pour continuer ses activités politiques et syndicales

      Cependant, après l’échec de la grève générale révolutionnaire lancée le 18 janvier 1934 par les anarchistes et quelques communistes, il s’exile en Espagne.
      Il n’arrête cependant pas le combat.

      Il revient encore au Portugal et participe à la tentative d’assassinat de #Salazar qui a lieu le 4 juillet 1937

      Salazar, Premier ministre depuis 1932, va tous les dimanches à la messe. Des opposants mettent une bombe dans les égouts, devant l’église où il se rend. Mais la bombe est mal placée et Salazar en sort indemne (en 1973, Carrero Blanco lui n’aura pas cette chance)

      Silvino Augusto Ferreira est arrêté en 1940 et reste 19 ans en prison. Il s’exilera de nouveau en France en 1960, fortement malade et diminué physiquement par son incarcération

      Après l’échec de 1931, le reviralho s’essoufle. Les exilés se déchirent souvent entre eux, de multiples tensions opposent certaines personnalités qui continuent de ruminer les échecs de la république et des différentes insurrections.

      De plus, en 1931, plusieurs exilés quittent la France pour aller en Espagne où s’est implantée la République le 14 avril 1931

  • Coronavirus : le bobard de Marine Le Pen sur le confinement et les migrants « attestés » SDF - Œil sur le front
    #Covid-19#migrant#migration#France#xenophobie

    https://oeilsurlefront.liberation.fr/les-intox/2020/04/17/coronavirus-le-bobard-de-marine-le-pen-sur-le-confinement-

    Lors d’une séance de questions-réponses sur sa page Facebook jeudi, la présidente du RN a affirmé que certains migrants SDF avaient obtenu une attestation officielle pour leur permettre de rester dans la rue.

  • Un film contre les discriminations liées au Covid-19 : activisme chez les migrants chinois qualifiés en France

    Le projet d’un court-métrage a été conçu le 7 février 2020 par cinq étudiants chinois en journalisme et cinéma vivant en France. Depuis l’apparition du #Covid-19 à Wuhan et sa propagation internationale, ces étudiants ont constaté la multiplication d’actes et de #discours_discriminants et racistes envers les personnes d’origine chinoise et plus largement asiatique dans l’#espace_public (école, transports, rue, travail, etc.). Ils ont ainsi souhaité lutter contre ces discriminations, combattre les stéréotypes et faire entendre leur propre voix de migrants chinois qualifiés dans les luttes contre le Covid-19.

    Très vite, ils ont été rejoints par une trentaine d’autres migrants chinois primo-arrivants, dont une grande majorité d’étudiants, mais également des journalistes, médecins, restaurateurs et chercheurs. Cette nombreuse équipe a élaboré l’ensemble du projet à distance via WeChat et s’est réunie pour le tournage les 15 et 16 février. Depuis sa première diffusion le 7 mars 2020, le court-métrage a été vu par plus de 22 millions d’internautes dans le monde sur une dizaine de plateformes.
    Pour aller plus loin

    Chloé Tisserand et Simeng Wang, « Combattre l’épidémie de stéréotypes et de racisme : une urgence sociétale en temps de Covid-19 », contribution pour Désinfox Migrations, Institut Convergences Migrations, 27 mars 2020.
    La déclaration commune « Épidémie 2019-Coronavirus : les préjugés n’aident pas à se protéger » co-signée par l’Agence Régionale de Santé Ile-de-France, le Réseau de recherche Migrations asiatiques en France, et des associations franco-chinoises.
    Lin-Lan Dao, Julie Hamaïde et Simeng Wang, « Répondre à la stigmatisation d’une maladie “venue de Chine”… » et « Critiques et “bonnes” pratiques de la gestion de crise (Chine vs France) », interventions dans le cadre du Sommet mondial en ligne sur les leçons à tirer de la crise du coronavirus (enregistrement sur Youtube), 23 mars 2020.
    Tamara Lui, « Coronavirus : la loi de la rumeur, de la contestation au racisme », Asialyst, 8 février 2020.

    http://icmigrations.fr/2020/04/07/defacto-018-06
    https://www.youtube.com/watch?time_continue=202&v=2Cvi-Odj4sA&feature=emb_logo


    #stéréotypes #Chine #racisme #xénophobie #épidémie #migrations #migrants_chinois #film #court-métrage #racisme_anti-chinois #coronavirus

  • Migrants et #épidémies : une vieille histoire

    Peur de l’épidémie et de la submersion par les migrants sont associées depuis longtemps. Une caricature publiée le 18 juillet 1883 dans le journal satirique américain Puck en témoigne, alors qu’une pandémie de #choléra affecte le monde. On y voit la société américaine se mobiliser pour repousser d’un même mouvement le spectre du choléra et les « #émigrants_assistés ».

    Au début des années 1880, une épidémie de choléra se répand à travers le monde à partir de son foyer initial situé en Inde. La maladie est connue depuis longtemps en Asie où elle trouve ses premiers foyers, mais ce n’est qu’à la faveur du renforcement de la #mondialisation qui caractérise le XIXe siècle que la maladie prend un caractère pandémique, et connaît plusieurs vagues de diffusion dans le monde. Les premiers cas ont été identifiés aux États-Unis dans les années 1830.

    Le début des années 1880 est également marqué une forte migration européenne vers les États-Unis, sous l’effet d’une dépression économique durable qui frappe l’ensemble du Vieux continent. Face à cet afflux, les États-Unis, qui ont fondé leur dynamisme sur une forte tradition d’asile, se ferment progressivement. Le 3 août 1882, le président Chester A. Arthur signe le premier Immigration Act, ouvrant ainsi la voie à une série de mesures restrictives qui culmineront avec l’ouverture du centre fédéral d’immigration d’Ellis Island en 1892.

    Le début des années 1880 voit donc la convergence d’une pandémie de choléra et d’une modification du récit national américain moins favorable aux migrants. Puisque l’épidémie circule essentiellement d’un continent à l’autre par bateau – avec les migrants mais aussi avec les marchandises, les aliments, l’eau –, les migrants apparaissent comme des coupables tout trouvés de la pandémie, comme en témoigne la caricature publiée le 18 juillet 1883 dans le journal satirique américain Puck.
    Un choléra turc sur un bateau anglais

    Cette caricature représente un bateau de migrants prêt à accoster à New-York. On ne voit du bateau que l’imposante figure de proue qui représente une faucheuse, symbole de mort explicité par le mot « choléra » qui orne le tissu posé sur ses jambes, et vêtue d’un costume traditionnel turc, particulièrement identifiable grâce au fez qui la coiffe. La présence d’un drapeau britannique, l’Union Jack, derrière cette figure ottomane qui apporte avec elle un virus venu d’Inde montre à la fois la multiplicité des origines des migrants qui arrivent alors aux États-Unis et la volonté du caricaturiste de considérer tous les migrants, d’où qu’ils viennent, comme des vecteurs de l’épidémie.

    En face de cette figure de mort qui occupe un bon tiers du dessin, tout ce qui pourrait entraver son entreprise de mort paraît dérisoire : la disproportion entre le bateau qui arrive et la barque du Board of health (bureau de la santé) montre combien il est dérisoire d’espérer arrêter l’épidémie sans renvoyer le bateau. Cela est d’autant plus vrai que les occupants de la barque ne sont armés que d’une bouteille d’acide carbolique, un simple désinfectant. Sur la côte, les bouteilles de désinfectant ont été alignées comme des canons le long de la pointe sud de Manhattan, lieu traditionnel de débarquement des migrants – on distingue Castle Clinton, qui servit de centre d’accueil des migrants entre 1855 et 1892, situé au cœur de Battery Park qui retrouve pour l’occasion sa première vocation militaire. En effet, les produits désinfectants ne sont pas là pour le soin, mais comme des armes pour repousser indistinctement la menace épidémique et les personnes qui l’incarnent. Mais ces produits, dont tous les noms ne peuvent pas être déchiffrés, sont plutôt des désinfectants que des médicaments, et montrent surtout l’impuissance de la chimie américaine à lutter contre ce nouvel ennemi. Comme pour pallier cette impuissance, en première ligne, les citoyens américains forment une barrière dérisoire de leur corps, certains munis de gourdins, plongeant à l’eau sans hésitation à l’avance de la menace. Ils se font protecteurs de la ville, à l’arrière-plan, dont la silhouette encore paisible montre que l’épidémie ne s’y est pas encore répandue.
    Quand la peur de l’épidémie rend xénophobe

    Le titre « The Kind of Assisted Emigrants we can not afford to admit » (« le genre d’immigrants assistés que nous ne pouvons pas nous permettre d’accueillir ») opère la jonction entre les deux peurs contemporaines que sont celles de l’épidémie et celle de la submersion migratoire - le champ lexical de la vague de submersion ou de la flambée leur est d’ailleurs commun. Le glissement de l’un à l’autre se fait par le biais de notions comme celle d’« émigré assisté » (« assisted emigrants ») ou de capacité financière (« affordability ») qui montrent la porosité entre le registre de la peur de la maladie et celui de la xénophobie. Ce n’est pas seulement le vecteur de diffusion d’une épidémie qui est redouté, c’est la solidarité elle-même qui pose problème : en consacrant ses ressources financières et sanitaires à aider les migrants, on se prive des moyens de lutter contre la pandémie à l’intérieur du pays. Et le message est clair : nous ne pouvons pas nous le permettre.

    On ne peut qu’être frappé de voir que ce message émane d’un journal, Puck – du nom du personnage facétieux du Songe d’une nuit d’été de Shakespeare –, qui n’a alors que dix ans d’existence et a été fondé en 1871 par un émigré allemand, Joseph Ferdinand Keppler (1838-1894), parti rejoindre son père en Amérique après avoir échoué à percer en Europe. D’abord publié en allemand, le journal vient de lancer sa version anglaise en 1877. Quant au dessinateur, Friedrich Graetz (1842-1912), il est lui-même originaire de Francfort, ce qui montre à quelle vitesse on peut passer du statut de demandeur d’asile à celui d’adversaire résolu de l’aide aux – nouveaux – migrants.
    Pour aller plus loin

    Dan Backer, Puck’s Role in Gilded Age Politics, University of Virginia, 1996.
    Mark Harrison, How commerce has spread disease. Yale University Press, 2012.
    Frank Snowden, Epidemics and Society : From the Black Death to the Present, Yale University Press, 2019.

    http://icmigrations.fr/2020/04/07/defacto-018-05

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  • AYS Daily Digest 08/04/20

    https://medium.com/are-you-syrious/ays-daily-digest-08-04-20-will-working-restraints-now-be-lifted-so-that-refu

    Police violence against asylum seekers is on the rise amidst the corona lock-down and often occurs in the context of patrols for movement restrictions. Three recent cases have been collected by anti-fascist groups in Greece. Two of them took place in Athens, another on Samos. On Samos, a man from Cameroon who was waiting with other people in a queue outside of a super market was checked for his documents of movement based on racial profiling. The police reacted brutally when it turned out he did not have all the required documents. They started to beat him, tried to push him into a police car and later forced him to sign a document in Greek, which he did not understand. No copy has been given to to him.
    In all three cases a criminal complaint has been filed against the police officers.

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    According to eyewitnesses, four people tried to set an abandoned building on Lesvos on fire in which refugees are living. The building is near a LIDL supermarket in the area of Kara Tepe. The aggressors halted their plans when they realized that people were in the building, but threatened to come back.

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    A sixteen-year-old Afghan boy has been stabbed to death in Moria by a young adult. The boy lived with members of his family in a tent outside the main camp of the Moria Identification Centre. After his death became known, fights broke out amongst teenagers, leading to the injury of four youngsters.
    This event is tragic. But if we consider the circumstances the people and especially the kids live under in Moria, it is a wonder that there aren’t more escalations of violence. Every death in Moria is Europe’s responsibility. Europe is responsible for the overcrowding, the fact that unaccompanied minors stay with no protection, and that mental health issues are not being properly treated

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