• Festival Africolor : une danseuse malienne privée de visa
    http://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/festival-africolor-l-artiste-privee-de-visa-a-cause-de-son-petit-ventre-1

    Mariam Diarra, l’une des têtes d’affiche du festival Africolor — grand rendez-vous de la culture africaine qui réalise la plupart de ses dates en Seine-Saint-Denis —, restera à Bamako (Mali). La célèbre danseuse africaine qui devait se produire ce samedi à un grand bal mandingue à Evry, a été privée de visa d’entrée sur le territoire français.

    « La vice-consule lui a demandé de présenter un certificat de non-grossesse au prétexte qu’elle avait un petit ventre », assure Stéphane Lagrave, directeur du festival. Jeudi, il est parvenu, dit-il, à joindre le consulat de France de Bamako et la diplomate qui lui aurait confirmé ses exigences. « C’est une demande qui relève de l’intimité de la personne. Les autorités consulaires ont franchi la ligne rouge », dénonce Stéphane Lagrave.
    Bloquée à Bamako, l’artiste est « effondrée », poursuit-il. Grande prêtresse de la danse africaine, elle devait se produire à la salle Bexley d’Evry devant 300 personnes.

    Pourtant, quand le consulat avait exigé, fin octobre, un certificat de non-grossesse, la danseuse s’était inclinée. Ensuite, poursuit l’association, elle était revenue de l’hôpital de Bamako munie du précieux sésame. Confiante, « elle s’est présentée jeudi à la représentation française pour retirer son visa ». Première déconvenue, elle a dû attendre une journée supplémentaire car « le dossier n’était pas prêt ». Mariam Diarra sera contrainte d’annuler son vol pour Paris. Le lendemain, ce vendredi 18 décembre, la décision tombe : le visa est refusé au motif que « sa volonté de quitter l’espace Schengen à l’expiration du visa n’a pas été établie ». Selon Stéphane Lagrave, le consulat se fonde sur le fameux certificat de non-grossesse dont il juge l’authenticité douteuse. Contacté, le Quai d’Orsay n’a pas donné suite à nos sollicitations. La préfecture de l’Essonne n’a pas souhaité non plus communiquer sur le sujet.

  • Le racisme comme création de l’Etat, Jacques Rancière, 2010 - Oeuvres Ouvertes
    http://oeuvresouvertes.net/spip.php?article2132

    Je voudrais proposer quelques réflexions autour de la notion de « racisme d’Etat » mise à l’ordre du jour de notre réunion. Ces réflexions s’opposent à une interprétation très répandue des mesures récemment prises par notre gouvernement, depuis la loi sur le voile jusqu’aux expulsions de roms. Cette interprétation y voit une attitude opportuniste visant à exploiter les thèmes racistes et xénophobes à des fins électoralistes. Cette prétendue critique reconduit ainsi la présupposition qui fait du racisme une passion populaire, la réaction apeurée et irrationnelle de couches rétrogrades de la population, incapables de s’adapter au nouveau monde mobile et cosmopolite. L’#Etat est accusé de manquer à son principe en se montrant complaisant à l’égard de ces populations. Mais il est par là conforté dans sa position de représentant de la rationalité face à l’irrationalité populaire.

    Or cette disposition du jeu, adoptée par la critique « de gauche », est exactement la même au nom de laquelle la droite a mis en oeuvre depuis une vingtaine d’années un certain nombre de lois et de décrets racistes. Toutes ces mesures ont été prises au nom de la même argumentation : il y a des problèmes de délinquances et nuisances diverses causés par les immigrés et les clandestins qui risquent de déclencher du racisme si on n’y met pas bon ordre. Il faut donc soumettre ces délinquances et nuisances à l’universalité de la loi pour qu’elles ne créent pas des troubles racistes.

    C’est un jeu qui se joue, à gauche comme à droite, depuis les lois Pasqua-Méhaignerie de 1993. Il consiste à opposer aux passions populaires la logique universaliste de l’Etat rationnel, c’est-à-dire à donner aux #politiques_racistes d’Etat un brevet d’antiracisme. Il serait temps de prendre l’argument à l’envers et de marquer la solidarité entre la « rationalité » étatique qui commande ces mesures et cet autre -cet adversaire complice- commode qu’elle se donne comme repoussoir, la passion populaire. En fait, ce n’est pas le gouvernement qui agit sous la pression du racisme populaire et en réaction aux passions dites populistes de l’extrême-droite. C’est la raison d’Etat qui entretient cet autre à qui il confie la gestion imaginaire de sa législation réelle.

    #xénophobie_d'état

    • De là un usage de la loi qui remplit deux fonctions essentielles : une fonction idéologique qui est de donner constamment figure au sujet qui menace la sécurité ; et une fonction pratique qui est de réaménager continuellement la frontière entre le dedans et le dehors, de créer constamment des identités flottantes, susceptibles de faire tomber dehors ceux qui étaient dedans.

    • Nos Etats sont de moins en moins capables de contrecarrer les effets destructeurs de la libre circulation des capitaux pour les communautés dont ils ont la charge. Ils en sont d’autant moins capables qu’ils n’en ont aucunement le désir. Ils se rabattent alors sur ce qui est en leur pouvoir, la circulation des personnes. Ils prennent comme objet spécifique le contrôle de cette autre circulation et comme objectif la sécurité des nationaux menacés par ces migrants, c’est-à-dire plus précisément la production et la gestion du sentiment d’insécurité . C’est ce travail qui devient de plus en plus leur raison d’être et le moyen de leur légitimation.

    • «  comme objectif la sécurité des nationaux menacés par ces migrants, » ??? par antiphrase ? l’objectif par encadrement de réseaux et la dictature de l’éthique (+ la répression économique insidieuse ) tourne de plus en plus à l’assistance et la garantie de la sécurité des migrants quand ils sont menacés dans leurs ambitions par les natifs ! vers l’état d’urgence permanent

    • Ce n’est pas seulement la circulation des personnes vers qui s’est tourné le #législateur, après avoir abandonné toute idée de sécurité économique et social, mais aussi l’ensemble du comportement, et notamment la santé (tant que ça ne s’oppose pas aux intérês du capital), au nom de la #prévention_du_risque : loi anti-tabac, sécurité routière, interdiction des rassemblements festifs (attention, je ne dis pas que certaines de ces lois ne sont pas utiles)... Il y a de nombreuses raisons à cela, mais il y en a une une je n’ai pas l’habitude de lire : la nécessité pour le législateur, et l’#État, de produire des lois, car comment justifier son existence autrement ?

      Ce n’est pas que le racisme que les classes dominantes font peser sur le #peuple, mais bel et bien l’ensemble des idées réactionnaires (sexisme, violence intrafamiliales, etc.) Et pourtant, ce pauvre peuple a-t-il vraiment le temps de produire de l’idéologie, ou n’est-il pas plutôt condamné à choisir parmi les productions des classes qui l’exploitent ?

  • Migrants, le plan du gouvernement : des hébergements et des renvois
    http://www.lemonde.fr/immigration-et-diversite/article/2015/06/17/migrants-des-hebergements-et-des-renvois_4655820_1654200.html

    Une dose d’#humanitaire et une dose d’#expulsion : le plan proposé en conseil des ministres, mercredi, par le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, pour répondre aux conséquences en France de la crise migratoire européenne ressemble à un cocktail savamment dosé pour déminer un sujet politiquement explosif. Au risque de fâcher tout le monde…

    La chasse aux #migrants délogés de leurs installations successives dans Paris, qui scande la vie de la capitale depuis deux semaines et la proposition de la maire de Paris, Anne Hidalgo, de créer pour eux des #centres_de_transit, nourrissent le débat politique français et conduisent à une surenchère dans la volonté d’accueillir ou non les centaines de migrants qui passent par la France après avoir débarqué sur les côtes italiennes. Dans ce contexte, le plan du ministre de l’intérieur, qui répond à une commande du chef de l’Etat le 8 juin, a pour ambition de jouer un rôle pacificateur.

    Les demandeurs d’asile et les réfugiés en sont les premiers bénéficiaires, grâce à la création de 9 500 places d’#hébergement supplémentaires. En même temps, le ministre veut multiplier par deux le nombre de #retours_volontaires des migrants économiques et optimiser le remplissage de ses centres de rétention administrative (#CRA), dernière étape avant le renvoi forcé.

    Renvoyer plus d’étrangers

    La dose d’humanitaire (...) veut envoyer un signal à ceux qui pensent que le gouvernement Valls – et avant lui le gouvernement Ayrault – n’ont pas créé de vraie rupture avec la politique de l’ère Sarkozy. Le volet #sécuritaire, lui, s’adresse à l’extrême droite, à la droite et plus largement à une opinion publique pour laquelle, dans un débat mal posé, renvoyer plus d’étrangers est un gage de bonne politique migratoire.

    Le sujet est clivant. C’est en effet sur ce dossier du renvoi des étrangers qu’a achoppé la loi asile. Prévu pour passer au Parlement en procédure accélérée et s’inscrire dans la loi française en juillet, le projet de loi s’est conclu fin juin par un désaccord en commission mixte paritaire. Les Républicains ayant insisté pour que les refus d’octroi du statut de réfugié valent obligation de quitter le territoire, la députée (PS) Sandrine Mazetier, qui portait le dossier pour l’Assemblée nationale, a préféré renvoyer le texte à un nouvel examen par les deux chambres.

    « Pôles d’éloignement »

    Dans le plan présenté mercredi, Bernard Cazeneuve choisit de donner des gages sur ce sujet. La création annoncée de « #pôles_d’éloignement » aux contours encore flous est un moyen d’effacer l’image « laxiste » qui colle aux socialistes. Une autre manière aussi d’entériner que le « bon » étranger est un demandeur d’asile, un réfugié ou titulaire d’une carte talent pour les universitaires, les artistes, les étudiants les plus brillants… Cette même philosophie sous-tend le texte de loi sur les titres de séjour (qui va aussi arriver en discussion fin juillet au parlement). On n’est pas loin de l’« émigration choisie » de Nicolas Sarkozy, même si cette expression est réfutée place Beauvau.

    Depuis son arrivée à l’intérieur, Bernard Cazeneuve insiste régulièrement sur « l’accroissement de 13 % des retours forcés hors Union européenne depuis 2012 ». Pour poursuivre cette courbe et surtout renouer avec les départs volontaires qui eux sont en baisse de 18,6 % entre 2013 et 2014, son plan prévoit d’expérimenter « de nouveaux dispositifs de préparation au retour », déclare-t-il sans donner de détail. Une version qui pourrait être assez proche des « Maisons du retour » que la sénatrice UDI Valérie Létard avait fait introduire lors de la première discussion sur la loi asile. Politiquement, le plan Cazeneuve a un mot pour chaque sensibilité politique.

    Les efforts faits en faveur des demandeurs d’asile sont censés contrebalancer les renvois. Des moyens supplémentaires vont être débloqués pour les réfugiés, que M. Cazeneuve présente comme « une préoccupation ».

    Marchandage en cours

    L’effort conséquent en nombre de logements, fait conjointement avec la ministre du logement, Sylvia Pinel, n’efface pourtant pas le marchandage en cours sur la part que la France pourrait prendre dans une répartition européenne des réfugiés débarqués en Italie. L’exécutif s’était fait tirer l’oreille pour réinstaller 500 Syriens quand l’Allemagne acceptait d’en prendre 10 000 (sur 130 000 personnes jugées prioritaires par le HCR). Depuis, elle a doublé ce contingent, mais reste toujours loin derrière l’Allemagne qui a donné son aval pour recevoir 10 000 personnes supplémentaires.

    La loi ne suffira pas à changer le visage de l’asile dans l’Hexagone. Plus que par son faible taux d’hébergement des demandeurs, la France se caractérise depuis des années par son peu de générosité. En première lecture, la France octroie l’asile à 17 % des demandeurs (22 % selon Eurostat qui calcule autrement). En Allemagne, ce taux est de 42 % en 2014 selon Eurostat, en Belgique de 40 %, en Finlande de 67 %, au Royaume-Uni de 39 % et globalement dans l’UE de 45 %.

    Jusqu’au mois de mai, les Érythréens qui, avec les Soudanais peuplent les campements parisiens, avaient bien peu de chance d’obtenir un statut de réfugié. 14,8 % pour les Érythréens en première instance, alors que « pour l’Érythrée, le taux est de 100 % en Suède et de 85 % dans la plupart des pays », précise Gérard Sadik, de la Cimade. Pour les Soudanais, c’est la même chose. 279 ont obtenu le statut de réfugié en 2014 pour 990 refusés. « Pour eux, les proportions sont inversées des deux côtés de la Manche, estime M. Sadik. Près de 75 % d’accord au Royaume-Uni et autant de rejets en France. » Quant aux Syriens, fierté de l’OFPRA avec leurs 96 % de taux d’acceptation, 40 % entre eux n’obtiennent pas le statut de réfugiés, mais une simple #protection_subsidiaire bien moins avantageuse.

    Bernard Cazeneuve : « De nouveaux dispositifs de retour seront expérimentés »
    http://www.lemonde.fr/immigration-et-diversite/article/2015/06/17/bernard-cazeneuve-de-nouveaux-dispositifs-de-retour-seront-experimentes_4655

    Le #gouvernement veut en finir avec les #campements #précaires de migrants : Un plan pour améliorer la prise en charge des migrants
    http://www.lemonde.fr/immigration-et-diversite/article/2015/06/17/un-plan-pour-ameliorer-la-prise-en-charge-des-migrants_4655609_1654200.html

    #OQTF #immigration_choisie #xénophobie_d'état

  • Une « prime d’activité » aux contours flous
    http://www.lemonde.fr/politique/article/2015/04/21/une-prime-d-activite-aux-contours-encore-bien-flous_4619602_823448.html

    ...dimanche, dans son interview sur Canal+, le chef de l’Etat a élargi le périmètre de la prime à « toutes les personnes qui sont dans des petits boulots, l’#intérim, le #temps_partiel (…) pour que cela puisse être avantageux de continuer à travailler ». François Hollande a l’intention d’en faire bénéficier les #étudiants, mais « à la condition qu’ils travaillent », et les #apprentis. « Il veut que tous ceux qui travaillent dans le pays aient droit à cette prime dès 18 ans, en fonction de leurs revenus et de leur situation familiale », explique un proche du président de la République.

    Or, pour l’instant, le projet de loi sur le dialogue social ne concerne pas les deux dernières catégories. « Les étudiants et les apprentis ne sont pas dans le projet de loi », ont confirmé lundi au Monde la Rue de Grenelle et Matignon. L’ajout de ces deux catégories devra donc se faire par amendement gouvernemental ou parlementaire lors de l’examen du texte par les députés à partir de la fin du mois de mai.

    Outre le niveau de revenus mensuels, un nombre minimum d’heures de travail sera nécessaire pour prétendre à la prime , y compris chez les étudiants #salariés. « Il y a environ un million d’étudiants qui travaillent, mais on ne va pas tous les prendre », prévient Matignon. « Un étudiant qui fait quelques heures de baby-sitting par mois pour se faire de l’argent de poche, n’y aura pas droit ; en revanche, un étudiant qui, pour payer ses études, a un job régulier à temps partiel par exemple, pourra y prétendre », selon une source gouvernementale.

    Un critère de sélection pourrait être retenu : le fait pour un étudiant salarié de dépasser les 900 euros de revenus mensuels , qui le range automatiquement parmi les cotisants au régime général de la sécurité sociale et plus seulement au régime étudiant. « La prime n’est pas une aide pour tous les étudiants, mais davantage pour les #travailleurs_pauvres qui poursuivent des études », précise ainsi un proche de M. Hollande.

    Quel coût pourrait avoir cet élargissement alors que le gouvernement doit faire face [dit ici en lieu et place de "mettre en oeuvre" ou "imposer", ndc] à des restrictions budgétaires ? « Un milliard d’euros de plus », selon le député socialiste de Saône-et-Loire Christophe Sirugue, futur rapporteur du projet de loi et guère favorable à la mesure. « Moins de 500 millions d’euros », corrige-t-on dans l’entourage présidentiel. Pas un centime supplémentaire , fait savoir de son côté Matignon, qui n’entend pas augmenter l’enveloppe initiale de 4 milliards d’euros annoncée par M. Valls.

    Le casse-tête budgétaire est donc loin d’être réglé. D’autant qu’à ce stade, l’annonce de M. Hollande ne satisfait pas les partenaires sociaux, qui estiment qu’ajouter étudiants salariés et élèves apprentis aux travailleurs les plus pauvres, y compris chez les moins de 25 ans, risque d’entraîner une baisse de la future prime d’activité de ces derniers.

    Aucun média n’évoque la dose de #préférence_nationale (5 ans de "#séjour_légal" avant d’y ouvrir droit pour les étrangers) qui assaisonne cette prime, et autorise par avance des économies, cf :
    http://seenthis.net/messages/346552

    #omerta #précarisation #xénophobie_d'état

  • Face à la montée du FN, la dérive des « #néocons »_de_gauche, Philippe Corcuff - Libération
    http://www.liberation.fr/politiques/2015/03/30/face-a-la-montee-du-fn-la-derive-des-neocons-de-gauche_1231682

    La notion d’« #insécurité_culturelle », empruntée à l’essayiste Christophe #Guilluy, est caractérisée de manière vague par Bouvet : « L’insécurité culturelle est donc l’expression d’une inquiétude culturelle, d’une crainte, voire d’une peur, vis-à-vis de ce que l’on vit, voit et perçoit et ressent, ici et maintenant, "chez soi", des bouleversements de l’ordre du monde, des changements dans la société, de ce qui peut nous être à la fois proche ou lointain, familier ou étranger. » On a affaire à une notion attrape-tout indûment élevée au rang de « variable explicative ». Elle est susceptible d’amalgamer des facteurs, contextes, tensions, angoisses et stéréotypes hétéroclites, en donnant l’impression qu’il s’agit du « même » problème. Elle se situe à rebours de la démarche des sciences sociales invitant à dégonfler les baudruches des généralisations hâtives sans perdre de vue des repères globalisants. (...)

    Malheureusement, les polarisations engagées par les néocons de gauche, d’une part, et certains secteurs de « la gauche de la gauche », d’autre part, s’éloignent de ces chemins pragmatiquement radicaux. Le débat public à gauche pourrait ainsi être prochainement pollué par l’opposition entre, d’un côté, la figure du « vrai peuple blanc de la France périphérique, culturellement menacé par l’islam et luttant en priorité contre l’antisémitisme », dans des intersections avec la droite sarkozyste et le FN, et, de l’autre, celle du « vrai peuple musulman des banlieues postcolonisé et discriminé, combattant d’abord l’islamophobie », dans des intersections avec les fondamentalismes islamistes. L’horizon de la convergence des opprimés, propre aux idéaux historiques de la #gauche, en serait brouillé pour longtemps.

    #xénophobie_d'état #socialisme #Laurent_Bouvet

  • La future #prime_d’activité selon Le Monde
    http://www.lemonde.fr/politique/article/2015/02/28/comment-la-nouvelle-prime-d-activite-va-fonctionner_4585089_823448.html

    La prime pour l’emploi (PPE) et le #RSA_activité sont bientôt morts, bienvenue à la nouvelle « prime d’activité ».

    La PPE, qui consiste en un crédit d’impôt versé en septembre, bénéficie en effet à 6,3 millions de foyers qui gagnent entre 0,3 et 1,3 smic, mais son montant moyen mensuel était de seulement 36 euros. Trop de bénéficiaires pour un montant trop faible, versé trop tard : la PPE était critiquée pour son absence d’effet incitatif. Elle sera versée pour la dernière fois en septembre 2015. De son côté, le RSA activité (à différencier du RSA socle pour les personnes qui ne travaillent pas du tout et qui va perdurer) bénéficiait lui à seulement 700 000 personnes, mais pour un montant moyen de 176 euros.

    Jugée trop complexe, cette prestation est sous-utilisée, avec à peine un tiers des bénéficiaires potentiels qui en font la demande. « Le bénéficiaire doit effectuer deux déplacements physiques, remplir six pages de formulaires et fournir de nombreuses pièces justificatives pour déposer une demande », dénonçait le député PS Christophe #Sirugue, dans un rapport remis en juillet 2013 et qui a servi de base à la réforme du gouvernement.

    Selon nos informations, M. #Valls devrait annoncer que la nouvelle prime, dont le fonctionnement sera très proche du RSA activité, sera concentrée sur les travailleurs gagnant entre 570 et 1 360 euros net, soit entre 0,5 et 1,2 #smic. Tous les bénéficiaires actuels de la PPE au-delà de ce seuil ne percevront plus rien, mais le gouvernement estime que la perte sera très faible, de l’ordre de quelques dizaines d’euros par an.

    La prime d’activité sera bien versée dès le premier euro gagné mais les #salariés touchant jusqu’à 0,5 smic (soit environ 570 euros) ne devraient pas voir de grand bouleversement, le montant de la nouvelle prime d’activité restant pour eux à peu près le même que celui du RSA activité. « Il s’agit de ne pas inciter les tout petits contrats à temps partiel », justifie un des acteurs du dossier [ah ! ah ! ah !, ndc]. « Le dispositif doit fonctionner comme une incitation à travailler davantage », abonde Matignon. Quitte à ne pas aider les #travailleurs les plus #pauvres. Le montant devrait être maximum pour les salariés gagnant autour de 800 euros . Le collectif Alerte, qui regroupe les associations de lutte contre la pauvreté, a demandé que ce maximum soit de 250 euros, mais le rapport Sirugue avait évoqué de son côté 215 euros.

    Un geste pour les #apprentis ?

    Surtout, la prime d’activité sera ouverte aux #jeunes entre 18 et 25 ans, qui n’ont aujourd’hui pas accès au RSA. Selon le rapport Sirugue, environ #300000_jeunes pourraient ainsi toucher cette prestation. Mais les derniers arbitrages du gouvernement pourraient finalement être bien moins généreux, car les jeunes résidant chez leurs parents verront les revenus de l’ensemble du foyer fiscal pris en compte . « Nous voulons que les jeunes de moins de 25 ans qui travaillent puissent en bénéficier quoi qu’il arrive de manière autonome, sinon seulement 200 000 jeunes pourront en profiter », critique François Soulage, président du collectif Alerte. Le gouvernement s’y oppose pour l’instant, mais serait prêt à faire un geste pour les apprentis qui au départ ne devaient pas bénéficier de la prime. « C’est un point qui pourra bouger lors de l’examen parlementaire [prévu cet été] et faire l’objet d’amendement », confirme Matignon.

    Cette nouvelle prime, qui entrera en vigueur début 2016, devrait coûter environ 4 milliards d’euros par an, le même coût que la PPE et le RSA cumulés. Environ 7 millions de personnes y seraient éligibles, mais Matignon a fondé ses calculs sur le fait que seulement 50 % des bénéficiaires potentiels en feront au final la demande . En revanche, l’allocation spécifique de solidarité (ASS), versée par Pôle emploi à 450 000 chômeurs en fin de droit, ne sera pas incluse dans la réforme et gardera donc son − complexe − fonctionnement propre. Au grand regret des associations de lutte contre la pauvreté.

    En 1998, lorsqu’il était premier ministre et confronté à une mobilisation massive des #chômeurs et #précaires, Lionel Jospin dénigrait déjà -bien avant Sarkozy...- la #solidarité. Il avait déclaré : "je préfère une société de travail à l’#assistance" .

    Voir À gauche poubelle, précaires rebelles
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5374

    #Droits #non_recours #précarité #salaire #travail #emploi #travaillisme #inégalité #idéologie_du_travail #activation_des_dépenses_passives (comme ils disent)

    • Toujours à la rubrique, #l'économie_est_la_politique_du_capital, les 5,3 milliards d’économie réalisées actuellement par l’état grâce au non-recours des #ayants_droits potentiels qui ne demandent pas le RSA ne seront pas perdus avec cette #prime_d'activité : « Matignon a fondé ses calculs sur le fait que seulement 50 % des bénéficiaires potentiels de cette prime en feront au final la demande. »...
      Le salaire que soutiendra le moins mal cette prime c’est 800 boules. Pour les #jeunes, faudra pas qu’ils soient déclarés sur les impôts de leur parents, sinon ceinture. Et toujours pas de droit au RSA « socle » pour ces centaines de milliers d’entrants dans le #salariat qui n’ont pas droit à une #allocation_chômage..

      #austérité #pauvreté #exploitation

    • La « #préférence_nationale » introduite dans la loi RMI en 1988 continue à faire des petits...Ègalite ? mon oeil. Extraits dun mel reçu :

      La future nouvelle « prime d’activité » va remplacer (fusionner) le RSA activité (qui relève, avec le RSA dit « socle », du CASF) et la prime pour l’emploi (qui relève du code des impôts). Elle entrera en vigueur le 1er janvier 2016 (article 26 avant projet de loi), sauf pour Mayotte où ce sera une ordonnance...

      Le RSA activité, comme le RSA, est conditionné pour les étrangers non UE à une résidence régulière depuis plus de 5 ans (cadeau Hirsch-Sarkozy de la loi RSA)
      La prime pour l’emploi ne comporte pas de telles conditions, elle était due à tout contribuable, donc y compris au sans papiers.
      Eh bien pour la nouvelle prime d’activité (qui relèvera du Code de la sécurité sociale), quelle est la condition retenue ? bingo ! c’est la plus restreinte et discriminatoire des deux... (seul point positif, tous les étrangers UE y ont droit, mais c’est une obligation du droit de l’UE, cela découle de la libre circulation des travailleurs).

      Politiquement, puisque cette prime d’activité est destinée aux #pauvres_méritants car ils travaillent (même pour des semblants de boulot, des bribes de travail, des heures..), et non comme le RSA socle à ces feignasses d’assistés qui se prélassent dans l’oisiveté, on peut se demander pourquoi en priver les étrangers en situation régulière « méritants » qui travaillent ?
      Et pourquoi, puisque l’objectif de la prime d’activité, comme le RSA activité, est d’inciter au travail (), d’encourager à la vertu, de permettre l’insertion professionnelle, pourquoi ne pas vouloir de cet objectif pour les #étrangers résidant régulièrement en France et qui y travaillent ? () selon l’exposé des motifs « encourager l’activité en soutenant le pouvoir d’achat des travailleurs modestes, de façon simple et lisible, avec une prime mensuelle, dont le montant est étroitement lié aux revenus d’activité des bénéficiaires »
      Le maintien de la condition d’antériorité de 5 ans (en séjour régulier avec droit au travail) est lamentable. Lamentable de la part du mnistère du travail Rebsamen en charge de ce projet de loi, et probablement de la ministre des affaires sociales Touraine (sans doute co-responsable sur le volet sécurité sociale / prime d’activité).

      Voir l’avant projet de loi dialogue social dans lequel figure cette condition, l’article 23 concerne la prime d’activité.
      Pour les autres conditions de la prime d’activité, il semble que c’est un copié-collé des articles du CASF sur le RSA (ce serait à vérifier), avec des choses renvoyées aux décrets.

      #Xénophobie_d'état

  • Aide médicale d’État : une nouvelle restriction… en toute discrétion
    http://www.tsa-quotidien.fr/action-sociale/etrangers/a-347082/aide-medicale-d-etat-une-nouvelle-restriction-en-toute-discretion.html

    Cette restriction, qui s’inscrit dans un mouvement continu de décrochage de la protection #AME par rapport à celle des assurés sociaux, créé une rupture d’égalité entre ces derniers, en particulier les bénéficiaires de la #CMU-C, et les bénéficiaires de l’AME. Elle génère également une nouvelle #insécurité juridique, laissant présager de nouvelles exclusions.

    #austérité #xénophobie_d'état

  • On ne nous enterrera pas avec Charlie | quartierslibres
    https://quartierslibres.wordpress.com/2015/01/14/on-ne-nous-enterrera-pas-avec-charlie

    Durant des années Charlie Hebdo a traité la question sociale sous le prisme de la religion et s’est moqué des populations qui prennent de plein fouet les violences sociales et le chômage de masse. Ces journalistes engagés ont cru qu’il était possible d’éteindre les flammes du jihadisme avec des brûlots. Ils n’ont fait qu’empirer la situation. Charlie Hebdo prétendait lutter contre les injustices économiques mais avait choisi la voie du libéralisme en défendant de manière agressive le « oui » au traité européen en 2005, sans parler de la proximité de Philippe val (ancien directeur de Charlie Hebdo) avec Sarkozy, BHL et la droite en général. Pour masquer son alignement sur la gauche libérale il ne lui restait comme posture politique « révolutionnaire » que la haine des religions.
    Aujourd’hui leur mort tragique est une opportunité politique pour les classes dominantes d’enterrer toute possibilité de critique reposant sur une alternative politique.

    • Le fait que les représentants de tant de gouvernements ou de mouvements politiques qui oppriment soient unanimement présents pour défendre la mémoire de Charlie Hebdo, et qu’ils puissent le faire sans avoir à trop instrumentaliser son œuvre est une preuve supplémentaire que Charlie Hebdo produisait une ligne éditoriale qui pouvait servir les dominants.

      Quand entre autres Jeanette Bougrab, Serge Ayoub Yvan Rioufol, Hollande, Sarkozy, Lepen, Netanyahou, Obama, Cameron, Bongo, Dieudonné … peuvent se servir du travail et du sacrifice ultime d’un groupe militant se proclamant de gauche, c’est que sa ligne politique était au mieux confuse au pire qu’il ne défendait plus la cause pour laquelle il se croyait pourtant mobilisé.
      Avec cet enterrement de classe mondiale, les erreurs politiques de Charlie Hebdo et d’une partie de la gauche française dont ils étaient le haut-parleur sautent aux yeux. Cette ligne politique d’essentialisation de la question sociale et d’islamophobie au nom de l’anticléricalisme permet de renforcer l’oppression en annihilant toute possibilité de critique radicalement antiraciste. Pour remplir ce vide de la contestation, nos élites sortent leur diable de confort pour mettre en scène des postures de révolte stérile. Et voilà comment et pourquoi le 14 janvier de bonne heure, Manuel Valls brandit à nouveau le spectre Dieudonné, son clown politique de service.
      De Zemmour à Dieudonné la parole raciste va se lâcher, mise en scène par un pouvoir cynique. D’un coté la faute aux juifs de l’autre aux musulmans. Pendant ce temps le CAC40 se porte bien.

    • Le pouvoir en place sait instrumentaliser tout cela à merveille. Lui, si prompt à lutter contre des menaces comme Tarnac, les mobilisations syndicales, les mouvements de sans papiers, les camps de Roms, les révoltes dans les quartiers… n’a pas trop regardé en direction des tak-tak ces derniers temps. Parce qu’au delà des morts ces attentats ne déstabilisent pas en profondeur le fonctionnement de la société, au contraire ils renforcent les hiérarchies sociales et raciales. Doit-on rappeler que pendant que les services de la DCRI montaient le dossier politique bidon de Tarnac à coup de centaines d’enquêteurs et de juges antiterroristes, dans le même temps elle relâchait la surveillance sur les tak-tak par faute de moyens humains ?

    • Dans la logique spéculative qui caractérise la mentalité de nos élites économique et politique, ces attentats c’est l’opportunité de tenter de punir les pauvres et de rendre caricaturale toute contestation en l’organisant autour d’un clown chantant lui aussi la marseillaise comme Dieudonné. Leur option est que leur monde n’explose pas et que l’union nationale serve de carcan pour tenir une société qui craque sous le poids des injustices. Ils comptent mettre hors du champ « démocratique » toute forme de remise en question du capitalisme et misent sur l’implosion nihiliste des plus désespérés, et sur les clowneries de Dieudonné et le complotisme pour dévoyer les révoltes.

  • Front national : la discrète ascension de Nicolas Bay
    http://www.lemonde.fr/politique/article/2014/11/30/fn-la-discrete-ascension-de-nicolas-bay_4531678_823448.html

    Bay présente un autre avantage pour le parti : son carnet d’adresses qui navigue entre Union pour un mouvement populaire (UMP) et extrême droite radicale, notamment au Bloc identitaire. C’est M. Bay qui a été chargé d’opérer le rapprochement de certains cadres vers le FN. Des opérations qui ne se sont pas toujours soldées par des succès. Mais son arrivée à la tête du secrétariat général – qui a la main sur les nominations des secrétaires départementaux, sorte de « préfets du parti » – pourrait changer la donne.

    Nicolas Bay a commencé à militer jeune, au Front national jeunesse (FNJ), avant donc de suivre Bruno Mégret dans sa scission de 1998. Lors de ces premières années de militantisme à l’extrême droite, il se lie d’amitié avec quelqu’un qui fera ensuite carrière chez Philippe de Villiers puis à l’UMP : Guillaume Peltier, ancien porte-parole du candidat Sarkozy à la présidentielle, chef de file de la Droite forte, courant « dur » de l’UMP.

    A PS xénophobe, #axe_UMP/FN...

  • Etranger, si tu es malade, va te faire soigner ailleurs !
    http://blogs.mediapart.fr/blog/fini-de-rire/020314/etranger-si-tu-es-malade-va-te-faire-soigner-ailleurs

    Le titre de séjour pour « étranger malade » est une planche de salut dont bénéficient à peine quelques milliers de personnes par an. Mais c’est encore trop pour un pouvoir qui cherche à réduire la voilure, fût-ce aux dépens des plus fragiles.

  • Deux fois plus d’évacuations de Roms en 2013 qu’en 2012
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/01/14/deux-fois-plus-d-expulsions-de-roms-en-2013-qu-en-2012_4347670_3224.html

    Le gouvernement a procédé en 2013 à un nombre record d’#évacuations de #campements #roms, avec près de 20 000 personnes expulsées, deux fois plus qu’en 2012, selon un rapport présenté mardi 14 janvier par la Ligue des droits de l’homme (LDH) et l’European Roma Rights Center (ERRC).

    #Valls #socialisme #xénophobie_d'état

  • Le couple infernal

    Aujourd’hui, c’est Manuel Valls, représentant du « système », qui accrédite la posture de résistant (bidon) de Dieudonné. Dans l’Affaire Dieudonné, on assiste à une collaboration de fait, à un accord « win-win » entre deux cynismes. Si le premier se sert du second comme d’un divertissement permettant de cacher la « courbe du chômage » et comme d’un objet transitionnel permettant d’incarner la fermeté républicaine. Le second bénéficie, d’une part, de l’aura de subversion que lui fournit le Ministère de l’intérieur. Et d’autre part, il tire profit d’une campagne de publicité à l’échelle nationale qui ne lui coûtera pas un rond. C’est pourquoi, ceux qui passent leur temps à dénoncer Dieudonné, surtout quand ils ne dénoncent que Dieudonné, font eux-mêmes partie du cirque ambiant...

    Rôle de la presse en ligne : http://blogs.mediapart.fr/blog/remy-p/301213/une-quenelle-tres-mediatisee-le-role-de-la-presse-en-ligne

  • GISTI - Un gouvernement socialiste délibérément inhumain
    http://www.gisti.org/spip.php?article3112

    Demain, 8 juin 2013, un jeune Afghan prendra sans doute l’avion pour Kaboul, expulsé par M. Valls, qui l’ajoutera à ses trophées de chasse, à côté d’Ahmed Sohail, le jeune Pakistanais de 24 ans éconduit pendant les fêtes de fin d’année, et de tant d’autres.

    Quelques jours plus tôt, un autre Afghan a échappé de peu à ce mauvais sort grâce à un juge des libertés et de la rétention.

    Sans le moindre scrupule, le gouvernement français expulse en direction des pays les plus dangereux de la planète. L’« humanité » dont il se prévaut dans ses discours ne vaut pas mieux que celle de ses prédécesseurs de droite. Une « humanité » de pacotille.

    On peut tout craindre d’un gouvernement qui n’hésite pas à imposer un visa supplémentaire (visa de transit) aux Syriens au moment où le bilan de la guerre civile a franchi le seuil des 100 000 morts [1].

    On peut tout craindre encore d’un État qui se refuse à protéger la majorité des 800 collaborateurs afghans de son armée en Afghanistan auxquels le président de la République n’a accordé que 166 visas [2], quand le premier ministre conservateur britannique en délivre plus de 700 aux siens.

    Dans une France dont les dirigeants sont en majorité socialistes, l’inhumanité à l’égard des migrantes et des migrants reste décidément la règle.

    #migrants #réfugiés #Syrie #Afghanistan #Pakistan #expulsions