• Comment ne pas apprendre les leçons sanitaires asiatiques

    Jean-François Delfraissy : « Nous avons une vision à quatre semaines » - ce monsieur est le président du conseil scientifique du gouvernement sur le COVIS-19
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/03/20/jean-francois-delfraissy-nous-avons-une-vision-a-quatre-semaines_6033854_324

    Parmi les stratégies envisageables, il y a celle qu’a appliquée la Corée du Sud. Elle associe une très large quantité de tests et un suivi des personnes testées positives en ayant recours à une application numérique permettant de tracer les individus, ce qui représente une atteinte aux libertés.
    [...]
    Pourquoi ne pas avoir mis en œuvre sans attendre cette stratégie ?

    Parce que nous en sommes incapables et que ce n’est pas l’enjeu dans la phase de montée de l’épidémie. Nous ne possédons pas les capacités de tester à la même échelle que la Corée du Sud. En France, environ 8 000 tests sont réalisés chaque jour. Les laboratoires privés vont s’y ajouter mais nous avons un énorme problème avec les réactifs utilisés dans les tests. Ces réactifs de base proviennent de Chine et des Etats-Unis. La machine de production s’est arrêtée en Chine et les Etats-Unis les gardent pour eux.

    Quand avez-vous perçu que notre système de soins aurait des difficultés à faire face à l’épidémie ?
    Au début de la crise sanitaire italienne. Des discussions avec des collègues scientifiques et des modélisations que j’ai pu consulter fin février-début mars m’ont convaincu des difficultés à venir.

    Autrement dit, les responsables sanitaires de notre pays ont mis un mois à comprendre ce qui se passait en Chine, et ont complètement ignoré les réponses mises en oeuvre en Asie, avec une efficacité certaine.
    Par ailleurs, notre système sanitaire se révèle totalement dépendant de fournisseurs qui, en tant de crises, sont eux mêmes à l’arrêt ou mettent en oeuvre une stratégie de réquisition - ce que la France a d’ailleurs décidé il y a quelques jours pour les masques.

    Et les masques justement ?
    Le dénigrement du masque en Europe suscite la consternation en Asie, par Brice Pedroletti, correspondant du Monde en Chine
    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/03/21/le-denigrement-du-masque-en-europe-suscite-la-consternation-en-asie_6033926_

    Le port préventif du masque a contribué à juguler les contaminations dans les pays développés d’Extrême-Orient, où l’appel à ne pas en porter en France si l’on n’est pas malade est vu comme une grave erreur.
    Le confinement généralisé de la population en France, après l’Italie et l’Espagne, rend perplexes les pays développés d’Asie. Ceux-ci voient tout à coup des sociétés aux économies sophistiquées n’avoir comme seule solution pour contrer l’explosion des contaminations que de recourir à une méthode primitive, au coût économique immense, que seule la Chine autoritaire, la première touchée par l’épidémie, a dû mettre en œuvre.

    En serions-nous arrivés là si nous n’avions pas regardé de haut les mesures prophylactiques mises en place par les tigres asiatiques ? Celles-là même qui ont permis à Taïwan, Hongkong, la Corée du Sud et Singapour, et aussi, jusqu’à aujourd’hui le Japon, de se protéger d’une propagation exponentielle du virus. Voire, comme pour la Corée du Sud, de la juguler.

    Une telle riposte, aux allures de ratage, laisse aujourd’hui un goût amer à ces pays qui doivent désormais se barricader contre l’arrivée de personnes infectées, venues non plus de Chine directement, mais de pays contaminés dans un deuxième temps.

    Tous ces Etats asiatiques ont tiré des leçons de l’épisode de syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) survenu en 2003, du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS) en 2015 et de plusieurs accès de grippe aviaire. Les aéroports de la région s’étaient alors dotés de caméras infrarouges mesurant la température des passagers, une mesure écartée en France au prétexte que « son efficacité n’est pas prouvée ». Les voyageurs ont pris l’habitude de remplir des formulaires de santé pour les remettre à des préposés en blouse blanche.

    Face à l’épidémie de Covid-19, ces protocoles ont été très vite activés et enrichis de nouveaux dispositifs, afin d’établir la traçabilité des personnes déclarées plus tard infectées. Des mises en quarantaine ont ciblé les individus venant de zones infectées, ainsi que des restrictions à l’entrée du territoire – du moins à Taïwan, Hongkong et Singapour.

    La mise à disposition de gels hydroalcooliques dans les lieux publics et la désinfection régulière des surfaces ont été la règle depuis le début. Enfin, les gouvernements se sont vite assurés que des masques étaient disponibles – tout en en réservant suffisamment, et de qualité supérieure, au personnel médical. Certains pays comme la Corée du Sud ont misé sur le dépistage massif, avec succès.

    Mode de confinement ambulant
    En France, comme dans le reste du Vieux Continent, cette chaîne prophylactique est largement incomplète, du moins vue d’Asie. Ainsi du port préventif du masque, qui n’est autre qu’un mode de confinement ambulant et individuel très largement présent dans la panoplie de la région.

    A Hongkong, le microbiologiste Yuen Kwok-yung qui conseille le gouvernement de la région autonome et a fait partie de la délégation de scientifiques qui a visité la ville chinoise de Wuhan en janvier, épicentre de l’épidémie, a immédiatement préconisé le port « universel » du masque du fait des caractéristiques du virus, très présent dans la salive : pour se protéger soi, mais aussi les autres, en raison de la contagiosité de personnes asymptomatiques ou ressentant peu de symptômes.

    Le masque relève en Asie du « bon sens » : une rame de métro bondée où des gens discutent entre eux, soupirent et toussent est le scénario idéal de propagation de l’infection. Dans les villes chinoises, il est ainsi devenu au plus fort de l’épidémie interdit de se déplacer sans masque – ce qui a permis d’autoriser les sorties, tout en régulant leur fréquence au niveau de chaque immeuble. « Vous voulez stopper l’épidémie ? Mettez un masque ! », a lancé Hu Shuli, la fondatrice du site d’information chinois Caixin, dans un édito daté du 19 mars à l’attention des Occidentaux.

    Née il y a des décennies au Japon, où c’est une politesse pour les gens se sentant malades d’en porter, la culture du masque s’est généralisée lors de la crise du SRAS dans toute l’Asie du Nord-Est. En Chine, la pollution de l’air en a fait un attribut normal du citadin, qui en fait des réserves chez lui.

    Aussi, les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), reprises par les pouvoirs publics en France, de n’en porter que si l’on est « malade » ont dérouté en Asie, tout comme l’argument selon lequel les différentes normes de masques rendent compliquée son utilisation.

    Résultat du déni initial
    Cela a nourri une culture du déni, et du dénigrement : des vidéos d’incidents montrant des Asiatiques conspués précisément parce qu’ils portaient des masques dans le métro à Paris ont profondément choqué en Asie. Comme le fait que le personnel en contact avec le public français – les policiers, les caissières, les serveurs et le personnel médical non urgentiste – susceptible de propager le virus n’en porte pas. Le port de masque est même parfois proscrit pour le personnel de vente en France par crainte de « faire fuir le client » – l’inverse de l’Asie où un vendeur sans masque indispose.

    L’autre argument mis en avant en Europe est de prévenir la pénurie de masques pour le personnel médical. Or, celle-ci a bien lieu, alors que la Chine a rétabli ses stocks et souhaite en livrer aux Etats européens. Les pays d’Asie ont connu des difficultés d’approvisionnement en masques en janvier. La Corée du Sud a mis en place des mesures de rationnement. D’autres ont dopé leurs productions face à la demande.

    A Hongkong, des fabriques ont surgi pour en confectionner. A Taïwan, des associations industrielles ont uni leurs forces pour monter soixante lignes de production en un mois. En Chine, General Motors et le constructeur de voitures électriques BYD ont décidé d’en fabriquer en masse. Une réponse dans l’urgence en forme de leçon pour l’Europe.

    Je pense qu’il faudra à un moment donné s’interroger sur les préjugés anti-chinois et anti-asiatiques qui sont derrière ce déni, où les habitants de ce continent sont vus comme sales, crachant partout, et mangeant des animaux sauvages, comme le pointe Anna Moï, écrivaine franco-vietnamienne, qui relate comment, à l’inverse, ce sont les touristes occidentaux comme porteurs insouciants du virus qui sont stigmatisés au Vietnam :

    Coronavirus : « Cela n’arrive qu’aux autres, aux pauvres, aux consommateurs de chauve-souris et autres animaux dégoûtants »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/03/22/coronavirus-cela-n-arrive-qu-aux-autres-aux-pauvres-aux-consommateurs-de-cha

    Nous ignorons les avertissements. Le fait de vivre en France nous immunise. Cela n’arrive qu’aux autres, aux pauvres, aux consommateurs de chauve-souris et autres animaux dégoûtants.
    [...]
    Après la patiente n° 17, on passe aux cas n° 39 puis n° 76, un Français de 52 ans. Sur l’ensemble des malades, vingt-deux sont des étrangers. La presse parle de progression exponentielle. La plupart des nouvelles contaminations ont pour origine des voyageurs venus du vieux continent.

    Sur la route du delta du Mékong, aux aires de repos, des vigiles armés de drapeaux rouges frénétiquement agités s’opposent au stationnement des cars de touristes occidentaux. Les hôtels et restaurants ferment les uns après les autres. Les bateaux de tourisme de la baie d’Halong sont interdits de croisière après que des passagers anglais ont été testés positifs au coronavirus sur une jonque. A Hanoï, les visiteurs d’origine caucasienne font profil bas.

    La discrimination a changé de visage.

    En France, pendant la même période, la contamination est également exponentielle. Neuf mille individus sont infectés par le virus. Tous ne sont pas des croqueurs de chauve-souris.

    #coronavirus #Asie #masques #tests #distance_sanitaire

  • L’Ultra droite prend les rues de Lesbos

    Aujourd’hui à Lesbos, les ONG sont harcelées, menacées et attaquées par la police et l’ultra droite. La procédure d’asile est stoppée pour un mois et les nouveaux réfugié·e·s dorment dans un navire de guerre surpeuplé en attendant d’être expulsé·e·s vers leurs pays d’origine. Aucun solidaire ne peut les atteindre. Après avoir fui leurs pays, les gens sont en prison sur ce navire. Un témoignage sur place d’une militante de Mare Liberum.

    https://blogs.mediapart.fr/sabrina-lesage/blog/110320/lultra-droite-prend-les-rues-de-lesbos
    #extrême_droite #anti-réfugiés #asile #migrations #racisme #réfugiés #xénophobie #attaques_racistes #Grèce #Lesbos

    • Réfugiés : la #haine se réveille tout au long de la #route_des_Balkans

      Patrouilles de civils en armes dans le nord de la Grèce, manifestations xénophobes en Serbie, nationalistes croates qui s’enflamment, et Milorad Dodik qui appelle à la « défense de l’Europe chrétienne »... La crise provoquée par Recep Tayyip Erdoğan soulève une vague de réactions anti-migrants dans les Balkans, terres de transit vers l’Europe occidentale. Tour d’horizon avec nos correspondant.e.s.

      Grèce : violences en hausse contre les réfugiés et les humanitaires

      Depuis l’annonce par la Turquie, le 28 février, qu’elle n’empêchait plus les réfugiés présents sur son sol de franchir ses frontières occidentales, les actes xénophobes sont en forte hausse en Grèce. Dernier en date : l’incendie d’une école pour enfants réfugiés, gérée par une ONG suisse sur l’île de Lesbos. Il y a quelques jours, les images montrant des habitants de l’île en train de repousser violemment un canot rempli de migrants avaient fait le tour du monde. Des journalistes et des humanitaires ont aussi été menacés, leur matériel cassé, et certains ont même été physiquement agressés.

      À la frontière terrestre gréco-turque, dans la région de l’Evros, la tension monte dangereusement : des patrouilles civiles rassemblant anciens militaires, agriculteurs, pêcheurs et chasseurs s’organisent pour aider les forces de l’ordre à arrêter les migrants qui essaient de s’introduire en Grèce. Lundi, Jordan Bardella, le vice-président du Rassemblement national, était en visite sur place pour rencontrer ces citoyens grecs qui, fusils à l’épaule, sont prêts à « défendre » leurs frontières.

      Des manifestations ont néanmoins rassemblé plus de 7000 personnes à Athènes et à Thessalonique en fin de semaine dernière pour dénoncer le durcissement de la politique migratoire du gouvernement conservateur grec, la militarisation des frontières et les violences faites aux réfugiés et aux humanitaires.

      « L’armée bulgare est prête à réagir »

      Les rumeurs vont bon train en Bulgarie et, mardi, le ministère des Affaires étrangères a démenti une « information » laissant entendre qu’Athènes avait demandé à Sofia de vider les eaux d’un barrage à proximité de la frontière pour faire monter le niveau du fleuve Evros et empêcher les migrants en provenance de Turquie de pénétrer sur le sol grec. Rapportée par les médias grecs, cette « information » est le dernier acte de ce qu’une analyste bulgare a appelé « la pièce d’Erdoğan jouée aux frontières de l’Union européenne ».

      Le ministre de la Défense, le nationaliste Krassimir Karachanov, a exprimé mardi son mécontentement face au projet de construction d’un centre de rétention fermé par la Grèce dans la région de Serres, près de la frontière bulgare. « Une installation pour les migrants illégaux du côté grec, près de nos frontières, renforcera les tensions. C’est absurde et ce n’est pas l’acte d’un bon voisin », a-t-il écrit sur Facebook. « L’armée bulgare est prête à réagir. Je garantis que je ne permettrai pas à une nouvelle vague de migrants de venir dans notre pays. »

      La Bulgarie, dont le Premier ministre Boïko Borissov a tenté en vain une mission européenne de médiation auprès de Recep Tayyip Erdoğan, reste néanmoins épargnée par cette nouvelle crise, les migrants évitant soigneusement de s’aventurer près de ses frontières bulgares, par peur ou par impossibilité.

      La Macédoine du Nord craint plus le coronavirus qu’une nouvelle vague migratoire

      Malgré la proximité avec la Grèce et le peu de cas détectés dans le pays, le coronavirus reste le sujet n°1 dans l’actualité macédonienne, reléguant la question des réfugiés aux oubliettes. Ou presque. Samedi soir, la police a découvert 56 réfugiés (54 Pakistanais, 2 Afghans) dans la remorque d’un camion près de Gevgelia, la ville qui fait frontière avec la Grèce sur l’autoroute qui file de Skopje vers Thessalonique, mais les médias locaux ont très peu évoqué l’affaire.

      Le Premier ministre intérimaire Oliver Spasovksi a d’ailleurs très rapidement évacué la question migratoire lors de la conférence de presse qu’il a tenue dimanche, se contentant de répéter que la Macédoine du Nord résisterait à toute vague migratoire. « Nous aurons une tolérance zéro et nous n’autoriserons pas l’entrée de migrants, car c’est la politique de tous les États de la région. »

      Surenchères électorales en #Serbie

      Après des rassemblements anti-migrants dans les villes de Požarevac, Šid et Subotica, c’est devant le gouvernement, à Belgrade, que se sont rassemblés dimanche environ 200 manifestants, très majoritairement de jeunes hommes, à l’appel d’une « patrouille massive du peuple », se disant « prêts à défendre le pays si l’État et la police ne peuvent pas le faire ».

      Ces militants d’extrême-droite brandissaient des drapeaux serbes et grecs et des pancartes proclamant : « On ne veut pas de migrants », « La Serbie aux Serbes » ou encore, en anglais « Terrorists not welcome ». Arborant des insignes tchétniks et des badges à l’effigie du criminel de guerre Ratko Mladić, ils s’en sont pris au Commissariat pour les réfugiés, jetant des pavés dessus. « C’est une honte pour la Serbie, mais le faible nombre de personnes mobilisées par la haine est rassurant », a estimé le Commissaire aux réfugiés et aux migrations, Vladimir Cucić.

      Selon Gordan Paunović, de l’Ong Infopark, « la question n’est pas humanitaire ou sécuritaire aujourd’hui en Serbie, mais politique ». En effet, à l’approche des élections législatives et municipales prévues le 26 avril prochain, la droite et l’extrême-droite instrumentalisent la question des réfugiés pour tenter de marquer des points.

      En #Bosnie-Herzégovine, Milorad Dodik veut défendre « l’Europe chrétienne »

      Milorad Dodik, le membre serbe de la Présidence tripartite, a aligné son discours sur celui de l’extrême-droite européenne. Connu pour ses liens avec le nationaliste autrichien Heinz Christian Strache, il dénonce une « mise en danger de la chrétienté européenne », comme le rapporte Al Jazeera Balkans. « Ce qu’on propose à la Bosnie-Herzégovine c’est de devenir un parking à migrants », a-t-il expliqué, estimant qu’il s’agit là « d’une forme d’occupation du monde chrétien ».

      Selon l’homme fort de Banja Luka, l’attitude du Président turc Recep Tayyip Erdoğan s’inscrirait dans « un grand jeu stratégique », sous-entendant que ce dernier viserait à islamiser de l’Europe en ouvrant les frontières de son pays. Pas question néanmoins, estime-t-il, d’avoir une frontière étanche avec la Serbie, les deux États doivent « gérer cette question migratoire conjointement ».

      Zagreb propose son aide, les nationalistes croates s’enflamment

      « La #Croatie est prête à s’adapter à la situation de crise et à accueillir des enfants non-accompagnés », assure la ministre de la Démographie, de la Famille, de la Jeunesse et de la Politique sociale de Croatie Vesna Bedeković. Des propos qui font suite à la promesse du Premier ministre Andrej Plenković d’accueillir près de 5000 mineurs isolés, aujourd’hui bloqués dans des camps en Grèce. Ces jeunes devraient être hébergés dans deux centres d’accueil à Zagreb et à Split.

      En pleine crise à la frontière gréco-turque, cette décision du gouvernement conservateur a provoqué une vague de réactions négatives, dans les médias et sur les réseaux sociaux.

      « Les habitants des communes frontalières ne se sentent pas en sécurité, surtout en cette période de travaux agricoles, ils n’osent pas travailler dans les champs, sortir le soir », a lancé le très nationaliste Marijan Pavliček, adjoint au maire de Vukovar et chef du Parti conservateur croate. Les forces de l’ordre croates patrouillent depuis plusieurs années à la frontière avec la Serbie pour empêcher l’entrée de migrants, n’hésitant pas à recourir à la violence.

      « Tous les moyens de force légitimes doivent être activés pour protéger la frontière », a de son côté réagi le député Hrvoje Zekanović, qui préside le parti des Souverainistes croates.

      En #Slovénie, le futur « gouvernement anti-migrants » se prépare

      Ces derniers jours, la Slovénie est avant tout préoccupée par le coronavirus. Pour empêcher sa propagation, le petit pays a d’ailleurs fini par fermer sa frontière avec l’Italie voisine.

      La directrice générale de la police slovène a néanmoins exprimé sa « grande préoccupation » dans les colonnes de Nedelo, le journal du dimanche. Plus de 1240 migrants sont entrés illégalement en Slovénie au mois de janvier, une hausse de plus de 20 % par rapport à l’an dernier. Les autorités se veulent néanmoins rassurantes, expliquant que Ljubljana est prête en cas de « nouvelle vague migratoire ». Deux camions d’aide humanitaire ont été envoyés en renfort à la frontière gréco-turque.

      Anže Logar, qui doit prendre la tête du ministère des Affaires étrangères du futur gouvernement dirigé par Janez Janša, a annoncé mardi qu’il allait renforcer « pour le bien commun »la coopération avec les pays voisins, à commencer par la Croatie, « au vu de la crise sanitaire et migratoire inédite ».

      https://www.courrierdesbalkans.fr/Refugies-la-haine-se-reveille-tout-au-long-de-la-route-des-Balkan

    • Oumar, sur l’île de Chios : « Le bâtiment s’est enflammé alors que des personnes dormaient à l’intérieur »

      Oumar*, originaire d’Afrique de l’ouest, vit dans le camp de Vial, sur l’île grecque de Chios, depuis plusieurs mois. En contact avec InfoMigrants, le jeune homme raconte comment les violences ont éclaté dans la soirée du samedi 18 avril, provoquant l’incendie de plusieurs structures.

      "Les violences ont débuté samedi soir. Une femme irakienne, malade et souffrant terriblement, s’est vu refuser l’accès à un médecin par les autorités du camp. Un peu plus tard, elle est décédée. [Selon l’agence de presse grecque ANA, cette femme avait été hospitalisée plus tôt dans la semaine en raison d’une fièvre. Elle avait alors été testée négative au Covid-19, NDLR.]

      Les communautés arabe et afghane se sont alors révoltées. Les migrants se sont mis à vandaliser et incendier des boutiques, les bureaux administratifs et les services de l’asile, le poste de police, les toilettes mobiles, etc.

      Ils étaient très en colère. Je les comprends car la situation est très compliquée dans le camp [Plus de 5 000 migrants vivent entassés dans le camp de Vial, prévu initialement pour 1 000 personnes, NDLR]. C’est encore plus dur avec le coronavirus car nous sommes livrés à nous-mêmes et nous avons très peu d’informations.

      Face à la révolte, la police a fait usage de la force et a utilisé des gaz lacrymogènes. Les migrants prenaient la fuite, ils couraient dans tous les sens.

      « Tout a brûlé, nous n’avons plus rien »

      Dans leur riposte, les policiers ont jeté des gaz lacrymogènes en direction du bâtiment des Africains, qui eux n’avaient pas pris part aux violences. La structure s’est enflammée alors que des personnes dormaient à l’intérieur. Les femmes et les enfants criaient de peur. On était tous en panique. Heureusement, tout le monde a réussi à sortir sain et sauf.

      Mais nos documents administratifs ont brûlé à l’intérieur. Nous n’avons plus rien, à part les vêtements que nous portions. Tout a brûlé !

      Après l’intervention de la police, le calme est rapidement revenu dans le camp. Les autorités nous ont relogés dans un autre bâtiment, qui servait à stocker des bidons d’eau.

      Hier (dimanche, NDLR), la directrice du camp est venue nous rendre visite en réaction aux violences. Elle nous a seulement dit que le Premier ministre travaillait sur le dossier et allait revenir avec des solutions.

      Pour l’heure, nous ne savons pas ce qu’il va se passer."

      https://www.infomigrants.net/fr/post/24226/oumar-sur-l-ile-de-chios-le-batiment-s-est-enflamme-alors-que-des-pers

  • Se soigner tout·es pour se soigner mieux - Mon blog sur l’écologie politique
    http://blog.ecologie-politique.eu/post/Se-soigner-tout-es-pour-se-soigner-mieux

    La santé est un bien commun et ça nous éclate au visage aujourd’hui : une personne mal soignée est une personne qui peut en infecter d’autres. Les maladies infectieuses sont moins présentes aujourd’hui dans le paysage sanitaire des pays riches et ont été remplacées par les maladies chroniques (qui nécessitent d’autres politiques de prévention). Mais les voilà de retour avec notamment ce coronavirus qui engage les gouvernements à mettre en place des mesures, y compris coercitives, pour freiner sa propagation.

    #santé #politique #bien_commun #communs #étranger

    • #CMU #AME #sécu #migrants #asile #santé_publique #coronavirus

      Revenons à notre droit au soin pour les personnes étrangères en séjour irrégulier. « Les bénéficiaires de l’AME souffrent plus fréquemment que les autres assurés de pathologies infectieuses graves, telles que la tuberculose, les affections hépatiques, ou le VIH (3) », ne serait-ce que parce qu’ils et elles viennent de ces pays plus pauvres où les maladies infectieuses sont plus présentes. Restreindre leur accès à la médecine de ville et aux soins tout court, c’est retarder la prise en charge et laisser les malades attendre des situations plus aiguës pour consulter, soit parce qu’une consultation hospitalière est plus lourde qu’en ville, soit parce que ces soins ne sont dispensés gratuitement que lorsque leur « absence mettrait en péril le pronostic vital (3) ». Des prises en charge rapides sont d’autant plus efficaces et moins coûteuses. Elles bénéficient à la santé de l’ensemble de la population.

      Au-delà de la décence qui interdit de laisser crever autrui devant sa porte, au-delà de la mesquinerie des calculs à court terme sur la santé publique dans nos pays sous gouvernance néolibérale, il y a cet intérêt-là, plus fort que tout : c’est ensemble que nous serons en bonne santé. Ou non. Et le raisonnement vaut aussi pour d’autres biens communs.

    • Autre exemple de comment les #maillons_faibles sur lesquels chie le libéralisme sont la clef de la bonne santé globale d’une société...

      En ce moment à Singapour, les chiffres de contamination explosent. C’est dû aux conditions de logement des travailleurs migrants.

      Coronavirus : Letter on dorm cases xenophobic, says Shanmugam, Singapore News & Top Stories - The Straits Times
      https://www.straitstimes.com/singapore/letter-on-dorm-cases-xenophobic-shanmugam
      https://www.straitstimes.com/sites/default/files/styles/x_large/public/articles/2020/04/18/fhdorm18.jpg?itok=FlO3iDn0

      While the average number of cases in the local community has stayed stable in recent days, the number of cases in dormitories has soared to the hundreds and now forms the majority of new cases.

      This is primarily due to communal living and is not just a question of personal habits, Mr Shanmugam told Zaobao.

      “Personal habits are extremely important: washing of hands, keeping yourself clean,” he said.

      “But when you put people together, when they sleep in the same room, they cook together and they are in close proximity over a long period of time, of course there will be high levels of transmission, just like we know (there are) also transmissions in households.”

      Instead of pointing fingers, Singaporeans should be coming together to take care of the foreign workers here, he added, as he credited them for helping to build Singapore’s Housing Board flats and infrastructure and keeping the country clean.

      Réponse des autorités : signaler ces cas à part pour mettre sur le compte de la moralité de « ces gens-là » les contaminations !

      [Sent by Gov.sg]

      COVID-19: 22 Apr update

      New cases: 1,016
      – Imported: 0
      – Cases in community: 17 (15 S’poreans/PRs, 2 Work Passes)
      – Work Permit holders (residing outside dormitories): 32
      – Work Permit holders (residing in dormitories): 967

      cc @reka et @cdb_77

    • Singapore socialite Jamie Chua apologises for ‘insensitive’ Instagram post
      https://cnalifestyle.channelnewsasia.com/trending/singapore-socialite-jamie-chua-apologises-insensitive-

      The local socialite, who has more than one million followers on Instagram, had posted on her IG stories about a “disturbing nightmare” she had.

      “I’m sooooo tired today. Woke up at 3.47 am from a disturbing nightmare, dreamt of Indian workers dorm and they were all rushing into my house. Been so affected by the recent cases, I’ve (sic) suffering from mild anxiety,” she wrote in the now-deleted post. “I think I may need another coffee to stay awake today.”

      The original post is no longer available and has since been replaced by the same photo, this time with the offending portion removed and a “self isolation” sticker in its place instead.

      Chua made another post on her Instagram stories later that same day to apologise, writing: “I would like to apologise for a post I made earlier today. While my intention was solely to share how this pandemic has taken a toll on my mental well-being, I realise that it was insensitive and ignorant.”

      #xénophobie #racisme

  • Vos #astérisques sont trop étroits pour nos vécus - Les mots sont importants (lmsi.net)
    http://lmsi.net/Vos-asterisques-sont-trop-etroits-pour-nos-vecus
    À propos du #racisme dans l’#enseignement_supérieur_et_la_recherche en France, et de son #déni

    par Collectif #LKJ
    5 mars 2020

    En région parisienne, #Parcoursup fait jouer à plein la #ségrégation territoriale qui oppose les banlieues populaires et leurs facs aux établissements parisiens - et avec elle, l’imaginaire raciste qui l’accompagne. Les facs peuvent pondérer les résultats d’un élève en lycée selon le lieu où ce dernier se trouve, et négocient de surcroît un quota de boursier.e auprès du rectorat. Sans surprise, la filière du droit à Assas, au cœur de Paris, ne recrute que 2% de boursier.es, quand la même filière à l’université de Paris 8 Saint Denis en recrute 16%. En filière éco-gestion, l’université de Villetaneuse accepte 21% de boursier.es, l’université Panthéon-Sorbonne seulement 7%. Et au-delà des universités, il reste les formations sélective - ancien et puissant mécanisme de reproduction des inégalités sociales. HEC, Sciences po, Polytechniques sont les établissements les moins divers socialement, et l’investissement moyen annuel par étudiant.es y est cinq à dix fois plus important que dans les universités, où il avoisine les 4 000 à 6 000 euros.

  • Hungary’s slow descent into xenophobia, racism and human rights abuses

    Hungary’s refugee and migrant policies have been in breach of international human rights conventions as well as EU regulation for years. Along the country’s border with Serbia there’s now a new, underreported trend affecting migrants: deliberate starvation.

    Near Hungary’s two major border crossings of Röszke and Tompa, two so-called transit zones have been set up in response to the onset of the so-called refugee crisis in 2015. These fortifications are basically container barracks that resemble high-security prisons. Surrounded by wire fences, these are the only places in Hungary where refugees can currently apply for asylum.

    Every day a maximum of 10 people are admitted through their iron gates to file their applications. However, the vast majority is rejected following what looks like a quick trial and must then leave the transit zone immediately. But authorities are now reportedly trying to employ inhumane methods to make migrants give up on their cases before they’re even heard.

    Starving asylum seekers into submission

    According to reports, asylum applicants rarely receive any meals during their stays in the transit zones at all. They are kept behind bars while their applications are being processed having no access to food. The objective behind this practice appears to be the intention to force asylum seekers to leave these transit zones voluntarily out of sheer hunger.

    According to Hungarian law, leaving the transit zone would automatically result in rejection without ever being allowed to submit an asylum application again — in case the same asylum seekers were to return. In 2019, there have been 27 cases recorded cases of asylum seekers being left without food to eat so far. Independent Hungarian media organizations have taken to referring to this practice as “starvation.”

    In a number of cases, the migrants were only given some food after urgent decisions taken by the European Court of Human Rights (ECHR) had to be applied, forcing Hungarian authorities to feed them.

    Underage, underfed, underrepresented

    No Hungarian politician is more familiar with this situation than independent opposition MP Bernadett Szél. For years, she has been tirelessly criticizing Hungary’s asylum policies and the outright disregard for certain human rights when it comes to migrants and refugees.

    In recent months, she has been researching this practice of starving refugees in transit zones, and has recently published her findings. Being a member of parliament, Szél was able to visit the transit zones — unlike lawyers or civil rights activists, who are routinely denied access.

    “The transit zones are practically prisons,” Szél told InfoMigrants. “Most of the applicants inside are minors. They have no access to regular education and are only entitled to medical care in urgent cases.”

    No due process – even for Hungarian politicians

    At the beginning of August, Szél sued Hungarian authorities for abuse of power and physical assault against asylum seekers in the transit zones because of the starvation practices. However, her allegations were thrown out of court as being “unfounded.”

    Authorities said that there was no such practice as “starvation,” highlighting that those who felt affected by any such alleged practice were free to voluntarily leave the transit zone at any time.

    For Bernadett Szél, the ruling in favor of the starvation tactics marks a new low point in the country’s attitudes towards refugees and migrants: “There has been virtually no fairness in Hungary’s asylum system based on fair procedures since 2015,” Szél said, “even though we joined the Geneva Convention 30 years ago.”

    Emergency powers

    In the spring of 2015, Hungarian Prime Minister Viktor Orbán turned the issue of migration into a major political campaign issue. Many Hungarians felt a sense of unease about the thousands of refugees who were crossing the Hungarian border each day mainly on their way to Austria, Germany and other EU nations.

    Against this backdrop, Orbán promised to deliver a crackdown on “illegal migration” and to protect the country against Islamic terrorism, mass immigration and cultural alienation. In the early summer of 2015, Orbán’s government built a fence along the border with Serbia. By September 2015, the country further sealed off that border hermetically, and has since deployed thousands of border guards to the area.

    At the same time, the Hungarian parliament adopted a set of special laws relating to migration after announcing a “state of emergency.” These have been in force since the beginning of 2016. The provisions of the “migration emergency” give law enforcement officials and the military wide-reaching operational powers across the country. For example, civil rights such as freedom of movement or freedom of assembly can unduly be withdrawn, and homes can be searched without a legal warrant.

    Special refugee courts

    Márta Pardavi, the co-chair of the Hungarian Helsinki Committee, which provides legal assistance to refugees and migrants, has criticized the repeated extension of the so-called “migration emergency” laws since 2016, saying that there is “no real and fact-based reason for this.”

    “(It) only provides the government with the framework for its inhumane action against refugees,” Pardavi told InfoMigrants.

    As part of the emergency measures, the government also introduced a special court to deal with cases involving refugees and migrants: judges carry out expedited proceedings at the court in the southern city of Szeged, focusing on issues like migrants who illegally crossed the border or committed other offenses, including damaging the border fence.

    Proceedings usually last only one or two hours and contravene various constitutional and other legal standards. For example, any indictments and verdicts delivered by the court do not need to be translated in writing into the mother tongue of the defendants. It is not even required to identify the defendants sufficiently. The court also treats minors aged 14 and over as adults.

    No practical avenues left to qualify for asylum

    Orbán’s government has also tightened the country’s asylum legislation in numerous ways in 2017 and 2018 to reflect his iron-fisted approach to immigration. Hungarian immigration laws are now considered to be the most restrictive within the European Union.

    Under current regulations, migrants entering from a third country deemed to be a safe country of origin are no longer entitled to asylum at all; their applications are automatically rejected. However, as all of the neighboring countries have been deemed to be such safe third countries and nearly all migrants and refugees pass through these neighboring countries on their way to Hungary, it is now practically impossible for refugees to obtain asylum status in Hungary.

    Furthermore, the new laws stipulate that refugees can only apply for asylum in the transit zones at the national borders, which they are not allowed to leave for the duration of the proceedings. Asylum procedures can also be terminated immediately and without appeal if the applicant leaves the transit zone at during this process or is deemed to not cooperate with the authorities.

    However, a small number of asylum seekers still manage to receive asylum or a temporary protection status in Hungary. In the first eight months of 2019, there were only 35 people admitted into Hungary — out of a total of 476 applicants. The explanation for this is that Hungarian authorities proceed according to the Geneva Refugee Convention, as a government spokesman told InfoMigrants.

    Márta Pardavi of the Hungarian Helsinki Committee, however, explains that judges sometimes overrule the decisions made by the immigration authorities, thereby forcing the Hungarian state to grant asylum to the applicants. “This shows that some judges still dare to oppose the official party line, despite the massive pressure put on the judicial system and asylum procedures.”

    Populism, nationalism, xenophobia

    In addition to introducing new laws targeting potential asylum seekers directly, the Hungarian government has also launched a series of campaigns to gang up support among Fidesz voters against migrants as well — or as the government calls them “national consultations.” These so-called consultations appear to have been designed to fuel anti-refugee sentiments among the population and by presenting Orbán’s government as protectors of the country against the backdrop of a perceived threat of unmitigated immigration.

    The first such campaign took place in the early summer of 2015, when the government launched a nationwide billboard campaign with a controversial slogan saying “if you come to Hungary, you can not take away the work places from Hungarians.” Other posters followed that were billed as part of the campaign, containing slogans like “if you come to Hungary you have to respect the culture of the Hungarians.”

    Stop Soros law

    Another government-sponsored campaign that came up as part of the overall anti-migrant rhetoric was the so-called “Stop Soros” drive, which featured some not-so-hidden anti-Semitic undertones: the campaign was targeted against Hungarian-American stock market billionaire George Soros, a Holocaust-survivor, who has since become a divisive figure in Hungary on account of the government’s ongoing campaign against him.

    Large parts of Soros’ immense fortune have been transferred to his Open Society Foundation which since the late 1980s has supported democratization processes, the rule of law and civil society initiatives across Eastern Europe. Orbán, once an Open Society scholar himself, has now taken to accusing Soros of planning to settle millions of migrants in Europe in an alleged bid to undermine his government and destroy the “European way of life” — echoing sentiments that during the Nazi rule of large swathes of Europe had been brought against other Jewish people of influence.

    At the end of the campaign against Soros, the Hungarian government passed the so-called “Stop Soros” law, which targets mostly non-governmental organizations supported by Soros. The law calls for the penalization of all acts of “promotion of illegal migration” — be they big or small. Under the law, even small information events about current trends in migration could be penalized.

    Mon-governmental organizations deemed to be engaged in such alleged promotion of illegal migration will also now be subject to a 25% tax on all income and donations, effectively limiting the funds that organizations like the Open Society Foundation can spend on philanthropic activities and other forms of outreach.

    EU intervention

    In July 2018, the European Union launched infringement proceedings against Hungary, targeting both the tightened asylum legislation and the Stop Soros laws introduced in recent years, and more recently has also initiated another infringement case against the Hungarian government’s alleged practice of “starving” asylum seekers at the transit zone.

    There is still no final decision in any of the cases as the Court of Justice of the European Union (ECJ) continues to examine them. However, the Hungarian government said it would not accept any ruling that would demand any commitments on its part that could result in changes to its asylum legislation.

    Speaking to InfoMigrants, a Hungarian government spokesman said that the outgoing “migration-friendly” EU Commission was working hard" to bring even more migrants to the European Union and thus to Hungary."

    “The Hungarian people repeatedly said no to immigration. Now the outgoing Commission wants to punish Hungary and the Hungarian people by all means. In our view, these steps taken by the outgoing Commission are deeply anti-democratic and incorrect, as it wants to force the new EU Commission to follow a coercive route, leaving no room to maneuver one of the main problems of the continent.”

    Hanging on to power

    There are also parts of the Hungarian migration policies, however, where the EU cannot intervene. This is especially true for the way the government veers the public debate on migration. Orbán and his government routinely counter almost any criticism against any of their policies by stating that these criticisms come from “pro-migration forces.” They push news stories in government media outlets about horrors relating to migration elsewhere in Europe, most of which have been proven to be invented or distorted.

    Independent MP Bernadett Szél said that Orbán “uses the refugee crisis and the issue of migration as a means to maintain his position of power, so his propaganda machine is constantly spreading a distorted picture of reality.”

    A climate of fear

    There have been far-reaching consequences to the government’s way of handling the public discourse on the migration issue: for example, non-governmental organizations report that they now face steep challenges whenever the want to rent spaces to hold events, as landlords fear they might have to face legal consequences if they rent out their spaces to groups that later might be regarded as out of the government’s favor. They often prefer to decline renting spaces to NGOs than risk being penalized themselves.

    It is commonly known that private social media accounts of public employees are more or less systematically monitored by the government. Anyone working in the public service is therefore careful to avoid having any connection to anyone who might be seen to be in favor of a more liberal approach to migration.

    Above all, people of color — mainly tourists but also Hungarian citizens — report that they increasingly suffer from being exposed to public insults, especially if they are perceived as being immigrants of any sort. There are been cases were some were even arrested as suspected illegal migrants only because of the color of their skin.

    However, “white” Hungarians don’t appear to be safe from this climate of fear either. In October 2017, the case of Zoltán Fenyvesi made headlines. Fenyvesi, a pension operator from the western Hungarian village of Öcsény, wanted to offer a recognized refugee family a one-week free holiday including an adventure program for children. His gesture of humanity, however, triggered resentment across the village, the tires of his two cars were cut, some villagers openly threatened him with violence. In the end, he canceled the family visit for security reasons.

    Even Orbán got involved in the affair, saying he had found "nothing to complain about “the reactions displayed by the villagers.”

    “They expressed their opinions in a determined, loud and understandable way.”

    https://www.infomigrants.net/en/post/20220/hungary-s-slow-descent-into-xenophobia-racism-and-human-rights-abuses

    #xénophobie #Hongrie #asile #migrations #réfugiés #anti-migrants #anti-réfugiés #droits_humains #populisme #nationalisme #peur #murs #frontières #procédure_d'asile

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    voir aussi:
    Using Fear of the “Other,” Orbán Reshapes Migration Policy in a Hungary Built on Cultural Diversity
    https://seenthis.net/messages/807348

    • Hérault : des Lyonnais attaqués à la lie de vin au carnaval des Pailhasses, cette « fête barbare »
      https://www.midilibre.fr/2020/02/28/proche-de-montpellier-un-couple-de-lyonnais-agresses-a-la-lie-de-vin-au-ca

      Sauf que lorsqu’ils se sont engagés dans une rue déserte, « un énergumène abominable » s’est littéralement jeté sur eux en les couvrant de lie de vin. « Nos cheveux, nos sacs en cuir avec tout ce qu’il y avait dedans, mon manteau en cuir qui, heureusement, me couvrait jusqu’aux chevilles, tout a été imprégné de cette boue visqueuse. Tout est foutu, on en a pour au moins 2 000 € de préjudice. Et j’ai eu beau hurler sur mon agresseur, expliquer que mon mari avait des problèmes cardiaques, rien n’y a fait, il ne nous a pas laissés partir et a continué à se frotter à nous et à avoir les mains baladeuses à mon encontre. » 

      L’intervention de deux adolescents qui lui ont crié sur la Pailhasse en lui disant qu’il n’avait pas le droit de leur faire ça n’y changea rien. « On a bien essayé de nous enfuir mais il nous a rattrapés et a recommencé son manège. On s’est retrouvé complètement maculé de cette bouillasse. C’est inhumain ce qui nous est arrivé à nos âges. »

      Au bout de plusieurs minutes de calvaire, le couple a trouvé refuge auprès d’un escadron de gendarmes en leur expliquant qu’ils souhaitaient déposer plainte mais « ils nous ont rétorqué que ça ne servait à rien car ils ne retrouveraient jamais l’auteur et qu’il s’agissait d’une fête païenne extrêmement connue depuis le Moyen-âge sur le département de l’Hérault. » Avant de les inviter à aller se nettoyer à la piscine municipale.

      « C’est quand même inadmissible que ce ne soit pas marqué aux entrées du village avec des panneaux qui indiquent que c’est une fête barbare et qu’il ne faut pas pénétrer dans le village lorsqu’on est piéton. On a essayé d’entrer en contact avec le maire mais on nous a dit qu’il était absent. On a essayé de porter plainte au commissariat de Sète on a là encore reçu une fin de non-recevoir. Alors on va faire une lettre au préfet. On ne sait plus vers qui se tourner. On veut absolument éviter que d’autres personnes vivent cet enfer. Ce n’est vraiment pas normal ces choses-là, c’était extrêmement traumatisant. »

    • On a essayé d’entrer en contact avec le maire mais on nous a dit qu’il était absent. On a essayé de porter plainte au commissariat de Sète on a là encore reçu une fin de non-recevoir. Alors on va faire une lettre au préfet.

      C’est pas une lettre au procureur qu’il faudrait faire plutot qu’a préfet ?

      Intéressante cette fête, je ne connaissait pas. La video met bien en évidence l’absence de femmes, la xénophobie et le virilisme de l’événement. Ca ressemble à du bizutage et j’imagine que beaucoup de femmes ont été violées et violentées lors de cette fête depuis des siècles et des siècles qu’elle se pérpétue. Ces hommes qui se roulent dans la boue et la vinasse me font pensé aussi que la saleté est très genrée. Les femmes n’ont pas le droit à la saleté, elles doivent non seulement être propres, mais être épilées, parfumées, corsetées. Elles doivent être propre mais aussi elles doivent nettoyé la crasse des autres. Elles ont la charge de l’hygiène de la demeure du domus à qui elle appartiens (on lui impose toujours le nom du domus) ainsi que du domus lui même et de ses gens (progéniture qui porte aussi le nom du domus), parents et amis du domus, animaux domestiques...
      De leur coté les hommes peuvent être des étrons ambulants comme ces Pailhasses. Ca les rend plus viriles, non seulement parcequ’ils peuvent humilier et agresser les femmes et les étranger·es qui s’aventurent dans l’espace publique, mais aussi ils vont donner une surcharge de travail à leurs femmes qui vont devoir nettoyé toute cette merde, cette pisse, ce vomis que les hommes ont rependus partout.

      https://www.youtube.com/watch?v=kv8rb5EpwPE

      #virilité #bizutage #agression_sexuelle #harcelement_de_rue
      #tradition #espace_publique #féodalisme #xénophobie #alcool #hygiène #saleté

    • https://www.youtube.com/watch?v=2E1UGUkycMY


      « Sans toit ni loi » : Les souillures du carnaval - CINÉLÉGENDE #5

      Dans cette video la fete des palihasses est clairement désigné comme un éventement durant lequel les hommes vêtus de paille s’acharnent à salir les filles.

      Sinon pour ce qui est dévérsé dans la fête des Pailhasse c’est pas seulement de la lie de vin, c’est un mélange de lie de vin et de bouse.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/F%C3%AAte_des_pailhasses
      #sexisme #misogynie

      Selon cette vidéo « autrefois c’etait pas de la lie de vin, c’etait de la merde » - « il y avait du sang et de la merde »
      https://www.youtube.com/watch?v=j3AdDhmj4p4

  • Serbie : #Dveri lance une #campagne_de_haine contre les réfugiés

    L’opposition serbe tergiverse toujours autour du boycott des élections du 26 avril, mais le mouvement d’extrême-droite Dveri, membre de l’#Alliance_pour_la_Serbie, a trouvé son cheval de bataille : la « politique d’immigration » que mènerait le gouvernement. Au programme, #haine, #mensonges et #propagande.

    Le mouvement d’extrême droite Dveri vient de lancer une campagne anti-migrants, expliquant que le pays risquait de devenir « le plus grand camp de cette partie de l’Europe ». Les statistiques montrent pourtant que l’immense majorité des réfugiés qui pénètrent en Serbie quittent rapidement le pays pour se diriger vers l’Europe occidentale. Dveri, qui appelle au boycott des élections du 26 avril, est membre de la coalition d’opposition de l’Alliance pour la Serbie (Savez za Srbiju).

    Le mouvement a tweeté qu’il allait collecter des signatures dans la ville de Čačak pour « changer la politique du gouvernement en matière d’immigration ». Le camion de campagne montre une longue colonne de réfugiés, surmontée de l’inscription : « Est-ce que ce sont des femmes et des enfants migrants ? Pétition contre la politique d’immigration du gouvernement. La signature qui garantit la sécurité pour vos enfants ».

    Boško Obradović, le chef de Dveri, tente de suggérer que cette campagne ferait partie d’une action plus large de l’Alliance pour la Serbie, dans la cadre de la campagne pour le boycott des élections. « C’est parti ! », a-t-il écrit sur Twitter. « Dans chaque ville, dans chaque village doit se diffuser l’idée du boycott, d’une lutte pour des élections libres et équitables et pour la libération de la Serbie de cette autorité criminelle, traître et voleuse. Pas de retour en arrière ! Pas de trahison ni de reddition ! »

    « Les migrants ne pourront ni avancer ni reculer, et s’installeront donc définitivement ici », expliquait il y a une semaine Boško Obradović. Des déclarations contestées à plusieurs reprises par le Commissariat de Serbie aux réfugiés et aux migrations. Sur les centaines de milliers de migrants en provenance d’Asie, d’Afrique et du Moyen-Orient entrés en Serbie depuis le haut de la crise en 2015, « plus personne n’est dans le pays », a souligné le Commissariat dans un communiqué repris par le quotidien Danas. « 5638 réfugiés sont actuellement hébergés dans des centres d’accueil et d’asile, et tous veulent poursuivre leur voyage hors de Serbie. » En décembre dernier, le Commissariat avait démenti l’existence d’un quelconque « plan » pour installer des migrants en Serbie.

    https://www.courrierdesbalkans.fr/Serbie-Dveri-lance-une-campagne-de-haine-contre-les-refugies

    #Serbie #haine #anti-réfugiés #asile #migrations #racisme #xénophobie #réfugiés #extrême_droite

    • Le parquet fédéral, compétent dans les affaires de terrorisme, soupçonne une « motivation xénophobe » et s’est saisi de l’enquête.

      Après les attentats, un manifeste et une vidéo dans lesquelles le tueur présumé, Tobias R., évoque des « peuples à éliminer » ont été découvertes. Tobias R. a été retrouvé mort à son domicile pendant la nuit aux côtés d’un autre corps sans vie. Selon le quotidien Bild, il s’agirait de sa mère, âgée de 72 ans. Le tueur était de nationalité allemande et titulaire d’un permis de chasse.

      Le parquet semble un peu non-raciste et ne retient pas la piste du déséquilibre psychologique.
      #terrorisme #islamophobie #racisme #xénophobie #féminicide #chasse