• ZORN
    https://www.lesfilmsdelatalante.fr/zorn
    #Youpi, Amalric présente l’ensemble au Mans le 27 nov

    Depuis 2010, Mathieu Amalric filme seul, avec sa caméra et ses micros, le musicien new-yorkais John Zorn.
    Saxophoniste, compositeur, improvisateur, explorateur indéfinissable, du jazz au quatuor à cordes, du noise au klezmer, de l’easy listening à l’orgue d’église, cartoon, oud électrique, soprano d’opéra ou chœur de femmes, Zorn nous embarque dans un voyage musical sans fin... (un Zorn IV est en route). Trois films, aux prismes volontairement différents, avec leurs constellations de musiciens, d’amitiés, de travail et d’énergies sonores. Mat

    C’est la première fois qu’ils sont projetés ensemble, au cinéma, en dehors des concerts de Zorn.

  • ★ Mon camp ? C’est celui des peuples contre tous les tyrans – Blog YY

    Non, les assassins, de part et d’autre, ne valent pas mieux les uns que les autres, en tenue kaki ou pas, peu importe.
    Non, les victimes civiles, de part et d’autre, ne valent pas moins les unes que les autres, quelle que soit leur origine, leur religion et leur couleur de peau.
    Un enfant est un enfant, de Gaza aux kibboutz voisins et de Marioupol à Khartoum.
    Depuis la nuit des temps, les humains se font la guerre parce que d’autres les poussent à cela : chefs politiques et religieux, ces mêmes qui décident de nos vies, qui écrivent les lois et qui nous divisent avec des frontières et nous poussent à la haine.
    Je n’ai pas plus de respect pour le Hamas que pour l’extrême-droite au pouvoir en Israël. Tous me donnent pareillement envie de vomir (...)

    #Palestine #Gaza #Israël...
    #anarchisme #émancipation
    #dominants #dominés #Paix #Liberté #Justice #YannisYoulountas

    http://blogyy.net/2023/11/11/mon-camp-cest-celui-des-peuples-contre-tous-les-tyrans

  • Pantouflages et conflits d’intérêts : à Lyon, la santé mentale dans tous ses états
    https://www.blast-info.fr/articles/2023/pantouflages-et-conflits-dinterets-a-lyon-la-sante-mentale-dans-tous-ses-

    En débauchant deux hauts fonctionnaires de l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes, le réseau de cliniques psychiatriques privés Ykoe a-t-il bénéficié de la mansuétude du directeur de l’agence régionale de santé, puis de celle des autorités ? Blast pose les termes de l’équation et livre les dessous d’une affaire sur laquelle le Parquet national financier (#PNF) se penche depuis des mois. [en attendant de classer le dossier]

    [...]

    Le Graal des arrêtés d’ouverture

    Pour les entreprises de santé privées, la course à l’ouverture de nouveaux établissements est une idée fixe, et un business rentable quand celle-ci est validée. Par conséquent, décrocher un #arrêté_d’ouverture est une sorte de Graal, difficile à obtenir bien que gratuit, mais promesse d’une manne financière. C’est particulièrement vrai dans le domaine de la #psychiatrie.

    Selon les derniers rapports de la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (la Drees), les #cliniques de soins psychiatriques affichent un taux de #rentabilité bien supérieur de celles spécialisées en chirurgie ou en obstétrique – deux domaines pourtant réputés rémunérateurs : il s’établit à 8%.

    Ce marché, très lucratif - la fédération hospitalière privée psy (FHP PSY) annonce un milliard d’euros de chiffre d’affaires pour 2022 -, promet de prospérer encore : l’Organisation mondiale de la santé (l’OMS) estime que 13 millions de Français souffrent de troubles psychiques.

    C’est donc dans ce contexte - celui d’intérêts financiers importants et d’appétits particulièrement aiguisés - que Jean-Yves Grall [directeur de l’#ARS Aura] signe en avril 2017 deux de ces précieux sésames, délivrés pour l’ouverture de deux établissements Psy Pro. Une marque et une filiale du groupe Clinipsy, fondé à Lyon en 2008 par le psychiatre Laurent Morasz. Mais, surprise, quelques mois plus tard, une fonctionnaire de l’ARS rejoint le groupe privé. En 2020, Céline Vigné en est même nommée directrice générale. Avant, deux ans plus tard, en 2022, de retourner dans le secteur public, cette fois aux Hospices civils de Lyon.

    Potentiellement, ce ping-pong, par sa seule nature, a déjà en soi de quoi allumer une petite lumière orange d’alerte. Mais celle-ci menace carrément de passer au rouge quand on découvre que la fonctionnaire était avant son passage chez Clinipsy directrice de l’offre de soins de l’ARS. Autrement dit c’est elle qui s’est chargée... de l’exécution des arrêtés d’ouvertures d’avril 2017.

    En 2019 rebelote, un schéma quasi similaire se reproduit : trois nouveaux arrêtés sont délivrés par l’ARS, à nouveau au bénéfice de #Clinipsy. Trois visas qui permettent notamment l’ouverture de l’Institut de l’enfant, de l’adolescent et du jeune adulte (IEAJA).

    Sur les trois arrêtés, l’un est directement signé par le directeur Jean-Yves Grall, les deux autres portent le paraphe de son adjoint. Un proche qui l’a suivi une bonne partie de sa carrière, de l’ARS Hauts-de-France jusqu’à Lyon : Serge Morais. Fin 2021 pourtant, le haut fonctionnaire choisit de suspendre ce long compagnonnage et de quitter la sphère publique pour rejoindre #Ykoe. Le nouveau... nom de Clinipsy (lire en encadré : Un Masson chez Clinipsy). Un choix dont il n’a en tout cas pas à se plaindre. En 2022, Serge Morais devient président du groupe nouvellement renommé, et actionnaire minoritaire.

    [...]

    [#Jean-Yves_Grall] L’homme qui a délivré sous sa signature une partie de ces Graal n’est pas le premier venu, en effet. Ancien directeur général de la santé, président du collège des directeurs d’ARS jusqu’à sa nomination à la Haute autorité de la santé (#HAS) en avril 2023, le cardiologue a tous les attributs du mandarin hospitalier, entregent politique inclus. Souvent présenté comme son fils spirituel, l’ancien ministre de la Santé Olivier Véran l’a élevé au grade d’officier de la légion d’honneur en 2021. Son successeur François Braun, connu du temps où Grall dirigeait l’ARS de Lorraine, l’a propulsé ensuite à la HAS. Et Raymond Le Moign, l’actuel directeur de cabinet d’Aurélien Rousseau, ministre en poste, a longtemps dirigé les Hospices civils de Lyon… après avoir cosigné plusieurs articles scientifiques avec le Dr Grall.

    de l’expertise publique à l’actionnariat privé, voilà un parcours de réussite

    #santé_publique #privatisation #pantouflage #entreprises_de_santé_privés

  • La résistance dans le ghetto de Minsk (1941-1943)

    Autour de la conférence de Masha Cerovic organisée le vendredi 17 novembre à 20h15 à l’UPJB

    Les troupes allemandes ont occupé Minsk, capitale de la Biélorussie, le 28 juin 1941. Un ghetto a été créé le 18 juillet. Il y a alors environ 100 000 Juifs à Minsk : une partie d’entre eux y vivaient déjà avant 1939, d’autres étaient des réfugiés venus après le partage de la Pologne entre Hitler et Staline en 1939. La collaboration entre « Occidentaux » et « Orientaux » sera un des facteurs qui expliquent l’extraordinaire résistance des Juifs de Minsk.

    Les « Occidentaux » ont l’expérience du travail politique clandestin en Pologne. Ils sont sans illusion sur Hitler. Les « Orientaux » ont été démoralisés par le pacte germano-soviétique. Ils sous-estiment complètement le danger mais ils apportent de précieuses relations avec la résistance soviétique à Minsk et dans les forêts.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/11/08/la-resistance-dans-le-ghetto-de-minsk-1941-194

    #histoire #yiddishland

  • What Palestinians Really Think of Hamas – Foreign Affairs, 25/10/2023
    https://www.arabbarometer.org/wp-content/uploads/what-palestinians-really-think-of-hamas-2023-10-26-08-4941.pdf

    Before the War, Gaza’s Leaders Were Deeply Unpopular—but an Israeli Crackdown Could Change at

    The argument that the entire population of Gaza can be held responsible for Hamas’s actions is quickly discredited when one looks at the facts. Arab Barometer, a research network where we serve as co-principal investigators, conducted a survey in Gaza and the West Bank days before the Israel-Hamas war broke out. e ndings, published here for the rst time, reveal that rather than supporting Hamas, the vast majority of Gazans have been frustrated with the armed group’s ineective governance as they endure extreme economic hardship. Most Gazans do not align themselves with Hamas’s ideology, either. Unlike Hamas, whose goal is to destroy the Israeli state, the majority of survey respondents favored a two- state solution with an independent Palestine and Israel existing side by side.

    Continued violence will not bring the future most Gazans hope for any closer. Instead of stamping out sympathy for terrorism, past Israeli crackdowns that make life more dicult for ordinary Gazans have increased support for Hamas. If the current military campaign in Gaza has a similar eect on Palestinian public opinion, it will further set back the cause of long-term peace.

  • 29.10.2023 : #Briançon : un corps retrouvé dans la #Durance

    Alors que les CRS effectuaient un secours en paroi ce dimanche matin, dans le secteur du #pont_d’Asfeld, à Briançon, ils ont été contactés pour un corps retrouvé dans la Durance.

    Un corps a été repêché ce dimanche 29 octobre au matin, dans la Durance, à Briançon, selon nos confrères de BFM DICI. Une information confirmée par une source proche du dossier.

    Une première alerte a été donnée par un témoin qui entendait des cris provenant d’une barre rocheuse en rive droite, au fond du parc de la Schappe, vers 8 heures. Les sapeurs-pompiers de Briançon se sont rendus en premier sur les lieux. Un homme, une personne migrante, était embarré. L’accès était difficile. Les pompiers ont donc fait appel aux secouristes en montagne. Une équipe de CRS de Briançon a effectué le sauvetage en paroi à bord de l’hélicoptère de la section aérienne de gendarmerie. L’homme a vraisemblablement passé une partie de la nuit, bloqué ici. Il a été transporté au centre hospitalier des Escartons. Son pronostic vital n’était pas engagé.

    Les sapeurs-pompiers ont ensuite mené une reconnaissance le long de la berge afin de vérifier si d’autres personnes étaient en danger. Des passants ont alors alerté les secours après avoir découvert un corps dans la Durance, vers l’entrée du parc de la Schappe. Ce dernier a été fermé pendant plusieurs heures, le temps de l’intervention.

    Une enquête a été ouverte afin de connaître les circonstances du décès et identifier la victime. Elle est confiée au commissariat de police de Briançon. Les enquêteurs cherchent notamment à déterminer s’il existe un lien entre les deux personnes, si elles se connaissaient, si elles sont venues ensemble, ou non.

    https://www.ledauphine.com/faits-divers-justice/2023/10/29/briancon-un-corps-retrouve-dans-la-durance

    #frontière_sud-alpine #asile #migrations #réfugiés #morts_aux_frontières #Hautes-Alpes #mourir_aux_frontières #frontières #Italie #France #Briançonnais

    –—

    ajouté au fil de discussion sur les morts à la frontière des Hautes-Alpes :
    https://seenthis.net/messages/800822

    lui-même ajouté à la métaliste sur les morts aux frontières alpines :
    https://seenthis.net/messages/758646

    • Briançon : le corps sans vie d’un homme retrouvé dans la Durance

      Les secours étaient en train de porter secours à un migrant, quand ils ont aperçu ce corps en contrebas des lieux. Une enquête est en cours pour tenter d’identifier la victime.

      Le corps sans vie d’un homme a été retrouvé dans la matinée de ce dimanche 29 octobre dans la Durance à Briançon, à proximité du parc de la Schappe, a appris BFM DICI.

      La CRS des Alpes a d’abord été appelée pour secourir un homme en difficulté au-dessus du parc sur une barre rocheuse près du pont d’Asfeld. L’individu a été héliporté sans difficulté et immédiatement transporté vers le centre hospitalier de Briançon pour des soins. Selon les premières constations, il s’agit d’un migrant.

      Une enquête ouverte

      C’est lors de cette intervention qu’un corps a été aperçu en contrebas des lieux.

      « Impossible à cette heure de savoir si les deux personnes étaient ensemble et si la victime retrouvée décédée est un migrant », avance, prudente, une source qui suit ce dossier de près.

      Une enquête judiciaire est ouverte pour tenter d’identifier la victime et de préciser les circonstances de sa mort.

      Le mercredi 4 octobre dernier, un homme avait déjà été secouru par le peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Briançon dans ce même secteur par hélitreuillage.

      Le samedi 14 octobre, c’est le corps sans vie d’un migrant qui avait été repêché cette fois-ci dans la Cerveyrette avant le pont Baldy. L’autopsie avait confirmé la noyade de la victime.

      https://www.bfmtv.com/bfm-dici/briancon-le-corps-sans-vie-d-un-homme-retrouve-dans-la-durance_AN-20231029025

    • Une traque meurtrière raciste de la police cette nuit, #rassemblement ce soir

      Dans la nuit du 28 au 29 octobre, la police a traqué un groupe de 4 personnes parti de Clavière vers 13h. Après une course poursuite, 2 d’entre eux ont été arrêtés en possession des deux seuls téléphones du groupe, tandis que les 2 autres se sont retrouvés seuls et perdus dans la montagne, traqués par la police.
      Après s’être cachés pendant des heures, ils ont fini par rejoindre le chemin près du pont d’Asfeld aux alentours de 1h du matin, où ils sont tombés de la falaise. L’un s’est noyé dans la rivière devant les yeux de son ami qui est resté accroché à un rocher jusqu’à l’intervention des secours vers 8h du matin.

      A Briançon, rassemblement ce soir lundi 30 octobre au Champ de mars à 17h.

      16h06. 🏔️ Personne ne doit mourir à la frontière ! Rassemblement ce soir à 19h30 place Guichard pour ne pas laisser tomber dans l’oubli tous ces meurtres racistes et dénoncer les politiques assassines de l’Europe forteresse

      🏔️Personne ne doit mourir à la frontière !
      ⚠️Rassemblement spontané- non déclaré ce soir 19h30 - place Guichard
      ❌ L’Etat néocolonial et raciste, armé de sa police aux frontières a encore traqué et poussé à la mort 1 jeune exilé, qui a été retrouvé noyé dans la Durance, comme Blessing Mathew avant lui.
      🏔️Le 14 octobre dernier, un autre exilé était retrouvé sans vie, comme des dizaines depuis 2018.
      ❌ Ni oubli Ni pardon !
      🕯️Retrouvons-nous avec pancartes/bougies/lampes frontales ce soir, pour ne pas laisser tomber dans l’oubli tous ces meurtres racistes et pour dénoncer les politiques assasines de l’Europe Forteresse.
      🔥Feu aux frontières !

      20h06. Ni oubli ni pardon. Pour cet homme, pour Blessing Mathew et tous les autres.

      20h20. Et mur par mur, et pierre par pierre, nous détruirons les centres de rétention. Feu aux frontières, feu à Frontex, feu à l’Europe forteresse.

      https://rebellyon.info/Briancon-Une-traque-meurtriere-raciste-de-25317
      #traque

    • Communiqué de Presse de Tous Migrants du 31 Octobre 2023

      Dans la nuit du 28 au 29 octobre, aux portes de Briançon, un homme a chuté d’une barre rocheuse dans la Durance où son corps sera retrouvé au matin. Une seconde personne qui l’accompagnait a été secourue, après avoir crié au secours pendant des heures.

      Comme nous le dénonçons inlassablement depuis 7 années, le passage de la frontière représente un risque mortel pour les personnes exilées en raison de la militarisation de la frontière au mépris de leur dignité et de leurs droits.
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      Malgré toutes nos alertes publiques, nos rapports documentant les atteintes aux droits, nos signalements au procureur, nos actions en justice, malgré également plusieurs victoires judiciaires dont la récente décision de la Cour de Justice de l’Union Européenne du 21 septembre confirmant l’illégalité des pratiques du gouvernement français en matière de contrôle et d’enfermement des personnes en migration aux frontières intérieures, la situation ne fait qu’empirer.

      Par exemple, la semaine dernière, une personne est tombée dans la Clarée, poursuivie par des policiers, après s’être cachée dans le col de l’Echelle, avoir vu ses compagnons de route arrêtés, dont une femme enceinte de 8 mois, et s’être perdue en haute-vallée vers les chalets de Laval. Cette personne a été repêché in extremis et emmené à l’hôpital par ces mêmes policiers.

      Après l’aide apportée aux régimes autoritaires des pays périphériques, et au rôle dévolu à l’agence européenne Frontex, militariser la frontière, utiliser la montagne en énième obstacle pour empêcher les personnes exilées d’arriver en France constituent une violence d’Etat. Ce ne sont pas des « migrants » sans âme ni existence, ce ne sont pas des individus « indésirables », ce ne sont pas des êtes « nuisibles » que notre pays rejette, mais des personnes, comme vous et nous, qui ont dû fuir leur pays. Ce sont des survivants.

      Le 28 octobre c’est Yusef qui perdait la vie. Depuis le 14 octobre il y a quelque part une famille qui attend avec anxiété des nouvelles de leur fils, frère, père, retrouvé noyé dans la Cerveyrette et toujours pas identifié. Le 7 août c’est Moussa qui est retrouvé mort à 2200 m d’altitude. Auparavant sept autres personnes ont péri dans nos montagnes : Blessing, Mamadi, Mohamed, Tamimou, Mohamed Ali, Fathallah, Ullah.

      Depuis la mise en place de cette politique illégale, illégitime, discriminatoire, démagogique, dangereuse et barbare, les souffrances et les morts s’additionnent, mais le gouvernement persiste et militarise toujours plus la frontière, pour un coût astronomique bien plus élevé que celui nécessaire à un accueil digne et respectueux du droit. La loi dite « Darmanin » en examen à partir du 6 novembre prévoit de durcir encore plus les conditions d’accueil, si ce mot a encore un sens au regard des conditions indignes infligées aux personnes exilées.

      Au nom de quoi ?

      Au nom de qui ?

      Nous ne sommes qu’en milieu d’automne, la neige est déjà présente en altitude et des températures négatives la nuit à Briançon sont annoncées.

      Nous appelons les autorités à respecter les droits fondamentaux, les forces de l’ordre à respecter la loi, et l’ensemble des citoyens à ne pas se laisser berner par les discours mensongers propagés au plus haut sommet de l’Etat.

      Nous appelons toutes les personnes révoltées comme nous, qui ne se résignent pas à considérer ces accidents comme une fatalité, à rejoindre les équipes de maraudes, à contacter les organisations solidaires de leur choix pour les renforcer, à dire haut et fort à nos côtés : Stop à la déshumanisation des personnes exilées, stop au racisme. Chaque vie compte. All lives matter.

      Un accueil digne est possible, une société plus équitable est nécessaire, et nous la construirons contre la haine, le racisme et la xénophobie.

    • Cronaca di un’altra morte annunciata. La frontiera continua ad uccidere.

      È una guerra contro ragazzi che hanno la colpa di cercare una terra in cui abitare e di aspirare a una vita dignitosa.

      Nella notte tra il 27 e 28 0ttobre 2023 un gruppo di 4 persone in cammino è stato intercettato dalla polizia, dopo che erano partiti nella notte da Claviere in direzione di Briançon. Dopo un primo tentativo di fuga, 2 sono stati fermati e gli altri 2 si sono ritrovati soli e privi di orientamento nella montagna, senza i telefoni. Dopo essersi nascosti hanno vagato per la montagna ritrovando la direzione solamente verso l’una del mattino del 29 ottobre 2023, costeggiando una falaise ormai prossima a Briançon. Youssef non ce l’ha fatta ed è precipitato per decine di metri e il suo corpo è stato ritrovato vicino al ponte Asfeld all’entrata della città. Il suo amico è rimasto tutta la notte aggrappato alla roccia, fino all’intervento del soccorso che lo ha riscattato verso le 11 del mattino.

      Il 14 ottobre un’altra persona in fuga era morta di frontiera, di cui però alla data attuale non conosciamo l’identità. Si è invisibili nella vita e poi anche nella morte. Il 7 di agosto altra vittima e in maggio 9 persone in cammino, salvate dal soccorso in quota, denunciano la presenza di un cadavere di cui descrivono nei particolari l’abito. Poi nessun riscontro se non la cortina di silenzio che accompagna queste morti

      Lo ripetiamo con rabbia e dolore: non è la montagna che uccide ma il sistema di frontiera; i morti nel Mediterraneo, a Cutro, a Pylos, nel Maghreb, in Libia e Tunisia, a Ventimiglia e sulle Alpi sono il risultato di una stessa pianificata politica dell’orrore.

      La militarizzazione della frontiera, la sospensione di Schengen, la caccia all’uomo di giorno e di notte da parte della Polizia di Frontiera, della Gendarmerie e dei militari di sentinella non fermano i flussi, ma producono morte. Le persone sono sempre più costrette a scegliere vie impervie e in quota mettendo a rischio la propria vita, oggi e ancor di più nei prossimi mesi con la neve e le temperature rigide.

      Denunciamo le responsabilità di questo disumano sistema sicuritario di frontiera, che semina morte in ogni dove.

      Denunciamo il trattamento sempre più violento della polizia in frontiera.

      Chiediamo che cessino le prassi illegali che non permettono alle persone di chiedere asilo e che cessino i respingimenti collettivi.

      Chiediamo che vengano rispettati i diritti e l’incolumità di uomini, donne e bambini.

      https://onborders.altervista.org/cronaca-di-unaltra-morte-annunciata-la-frontiera-continua-ad-u

    • Le corps découvert dans la Durance a été identifié comme étant celui d’un jeune Tchadien

      Son corps avait été découvert dans la Durance à Briançon le 29 octobre dernier. Le jeune homme, mort noyé dans la rivière après une chute depuis des falaises, a été formellement identifié comme étant #Yusef, un Tchadien âgé d’une trentaine d’années.

      https://www.ledauphine.com/societe/2023/11/28/le-corps-decouvert-dans-la-durance-a-ete-identifie-comme-etant-celui-d-u

  • من فمهم نُدينهم.. محللٌ إسرائيليٌّ : الأغلبية الساحقة حتى من (اليسار) تُريد تصعيد الحرب.. النزعة الفاشيّة سيطرت وباتت الموقف السائد الوحيد والرأي الآخر يُقمَع.. حماس ليست نازيّةً.. الإعلام العبريّ : دمِّروا غزّة نهائيًا | رأي اليوم
    https://www.raialyoum.com/%d9%85%d9%86-%d9%81%d9%85%d9%87%d9%85-%d9%86%d9%8f%d8%af%d9%8a%d9%86%d9%8

    A part le chapô, il s’agit pour l’essentiel de la reprise en arabe d’un article du Haaretz sur la gauche israélienne, l’opinion publique et Gaza.

    بات الإعلام العبريّ على مختلف مشاربه كاثوليكيًا أكثر من بابا روما وصهيونيًا أكثر من هرتسل، وأصبح رأس الحربة في عملية تحريض منهجيّة وشيطنة الفلسطينيين واستئساد على الأمّة العربيّة، دون كوابح أوْ جوامح، ورغم الرقابة العسكريّة الصارمة المفروضة، فإنّ الإعلام عينه يفرض على نفسه رقابةً لخدمة الرواية الإسرائيليّة الرسميّة.

    وعلى الرغم من ذلك، بقي المُحلِّل اليساريّ في صحيفة (هآرتس) العبريّة الصوت الوحيد، الذي ما زال يُغرِّد خارج السرب، فقد نشر مقالاً أشار فيه إلى أنّ “هجوم حماس المباغت قلب اليسار الإسرائيليّ رأسًا على عقب، ليصبح غير مبالٍ بالجرائم الوحشية التي تحدث في قطاع غزة، بل حتى إنّ الأغلبية تريد تصعيد الحرب“.

    وأضاف: “من الآن فصاعدًا، يسمح لإسرائيل بفعل أيّ شيءٍ لغزة، وسيعطي اليسار حتى مباركته، كما يمنع حتى التعاطف مع سكان غزة“.

    وأضاف أنّ “اليساريين، كانوا أوّل مَنْ فقدوا صوابهم وعادوا إلى رشدهم، وبات أولئك الذين قبل الحرب خرجوا بعزم للدفاع على الديمقراطية الآن يعرقلونها بأيديهم. ويتبنى أولئك الذين قبل الحرب اعتبروا أنفسهم ليبراليين، أشخاصًا محبين للسلام وحقوق الإنسان، الآن لا يبالون بالجرائم في غزة“.

    وتابع: “لماذا؟ لأنهم ارتكبوا فظائع ضدنا. إلى متى؟ حتى النهاية. بكم التكلفة؟ بأيّ ثمنٍ. وأضحى اليسار يفكر الآن في غزة تمامًا كما يفكر اليمين، ويعتقد أنّ الخيار الوحيد يتمثل في عدم التوقّف عن توجيه الضربات“.

    علاوة على ذلك أوضح أنّه “في الوقت الراهن، يعتقد الذين قللوا قبل الحرب من أهمية التعامل مع نظام الفصل العنصري ومصير الشعب الفلسطيني، أنّ اللعنة عليها أنْ تصيب الجميع، ويقولون فليخسأ الخاسئون، دعهم جميعًا يختنقون ويموتون ويُطردون، أولئك الذين قبل الحرب اعتبروا أنفسهم يتسِّمون بالوعي باتوا يدعمون توافق الآراء حول مصير غزة“.

    وقال إنّ “قلب اليسار ظل متحجرًا رغم مقتل أكثر من 2360 طفلا في غزة بحسب وزارة الصحة الفلسطينية، وقد كان اليسار مع بداية كلّ حربٍ مؤيدًا لها، قبل أنْ يصحو ويعود إلى رشده، ولكن يبدو ذلك غير مرجح هذه المرة“.

    وشدّدّ المُحلِّل على أنّ “الوضع الآن أسوأ خارج أروقة اليسار، فلقد انتشرت النزعة الفاشيّة على جميع المستويات وباتت هي الموقف السائد الوحيد. وساندت محطات التلفزيون المحلية أجندة القناة 14 التي تفيد أنّه عندما يتعلق الأمر بغزة، لا يوجد أي اختلاف، ويطلق المراسلون والمذيعون على حماس اسم النازيين في عرضٍ مقززٍ لتقليل أهمية الهولوكوست والإنكار، والجماهير تصفق على ذلك، ومن المحتمل أنّ حماس فعلت أشياء مشينة، ولكنها ليست نازيةً“.

    وذكر أنّ أيّ رأيٍ آخرٍ مخالفٍ الآن يُحكم بالقمع، ولقد تحدث الأمين العام للأمم المتحدة أنطونيو غوتيريش بصدق وشجاعة عن سياق الفظائع التي ارتكبت في 7 تشرين الأول (أكتوبر)، وسارع إلى التأكيد أنه لا يوجد شيء يمكن أن يبرر الهجمات المروعة التي ارتكبتها حماس، وردت إسرائيل بهجوم مسعور على غوتيريش، ضخمته وسائل الإعلام.

    وأوضح كاتب المقال أنّ “الشرطة احتجزت الممثلة ميساء عبد الهادي، من الناصرة، طوال الليل، بسبب منشورٍ على مواقع التواصل الاجتماعي لم ينتهك أيّ قانونٍ، وتقوم القنوات التلفزيونيّة الإسرائيليّة بإزالة أفلامها من أرشيف البث المباشر. عند مشاهدة كل هذه الإجراءات، يمكن للمرء أنْ يعتقد أنّ المكارثية بحدّ ذاتها كانت شعرت بالخزي ممّا يحدث في الوقت الحالي“.

    وأشار إلى أنّ “الأسيرة يوخيفيد ليفشيتس، التي أطلق سراحها، قدمت عرضًا مؤثرًا، واشتكى الصحفيون الرئيسيون لأنّها صرحت بالحقيقة. في السياق ذاته، كتب مستشار العلاقات العامة والشخصية المعروفة على شبكة الإنترنت راني رهاف وهو يشاهد فيديو الدمار في غزة: “هكذا يعجبني !!!” (مع كل علامات التعجب هذه)“.

    وأضاف أنّ “الصحفي تسفي يحزقيلي يحُثّ بدوره على تدمير غزة كلّ ليلة وقطاع غزة بأكمله، وترى زميلته في أخبار القناة 13، نتالي شيم طوف، أنّ الكثير من المباني لا تزال قائمة في غزة. وهذا هو الشرّ بعينه في مواجهة الكارثة في غزة، التي لا يكاد يطلع الإسرائيليون على فظائعها“.

    وخلُص المُحلِّل ليفي إلى القول “إسرائيل تمُرّ بفترةٍ عصيبةٍ تتميّز أبرز معالمها بهجمات حماس وفقدان الضمير والحكمة“.
    يُشار إلى أنّ وزير القضاء قدّم مشروع قانون بموجبه يتّم سحب الجنسيّة من فلسطينيي الداخل، الذين يؤيّدون حركة حماس، في ظلّ ارتفاع عدد المعتقلين من صفوفهم على هذه الخلفية.

  • #Rima_Hassan : « Nous subissons une #punition_collective »

    Pour Rima Hassan, juriste et fondatrice de l’Observatoire des camps de réfugiés, ce qui se passe à #Gaza est un « #carnage », qui relève d’une logique de « #génocide ». Elle dénonce le #cynisme de #Nétanyahou et la #récupération du #Hamas.

    Rima Hassan, 30 ans, est une Palestinienne dont toute la vie s’est déroulée en exil. Apatride jusqu’à ses 18 ans, aujourd’hui française, elle suit la guerre depuis la Jordanie, où elle séjourne actuellement pour une recherche à travers plusieurs pays sur les camps de réfugié·es palestinien·nes. Juriste autrice d’un mémoire de master en droit international sur la qualification du crime d’apartheid en Israël, dans une approche comparative avec l’Afrique du Sud, cette fondatrice de l’Observatoire des camps de réfugiés dénonce aujourd’hui un « génocide » et la #responsabilité d’#Israël dans la création du Hamas. Elle répond par téléphone à Mediapart samedi après-midi, alors que toutes les communications avec Gaza étaient coupées depuis la veille au soir.

    Mediapart : Qu’avez-vous comme informations sur ce qu’il se passe depuis vendredi soir à Gaza ?

    Rima Hassan : Les seules informations dont je dispose sont celles des journalistes d’Al Jazeera. C’est un carnage qui est en train de se passer. Jusqu’ici, l’#armée_israélienne prévenait tout de même avant de bombarder : #Tsahal larguait des centaines de petits coupons de papier sur la population gazaouie, pour avertir et donner quelques heures aux civils pour évacuer. Mais cette nuit-là, d’après Al Jazeera, il n’y a même pas eu d’annonce. Ce sont des #attaques_indiscriminées, par tous les moyens dont dispose l’armée israélienne. Il faudra mettre en perspective le nombre de responsables du Hamas tués par rapport au nombre de #victimes_civiles. D’après l’UNRWA, l’agence de l’ONU d’aide aux réfugiés palestiniens, 1,2 million de personnes de la bande Gaza ont par ailleurs déjà été déplacées.

    Ce qui se passe est inédit, paralysant, il est très compliqué de réfléchir. Depuis vendredi en fin de journée, on ne peut plus joindre personne dans la bande de Gaza.

    Comment qualifier les événements ?

    Cela relève du génocide. On n’a pas encore les chiffres précis, les Palestiniens ne sont plus en mesure de compter leurs morts. Ce vendredi 27 octobre était de toute façon une nuit sans précédent en termes d’intensification des #bombardements, dans l’un des territoires les plus densément peuplés au monde.

    Mais au-delà des morts, c’est tout ce qui entoure cette offensive qui caractérise le génocide : le fait de ne pas laisser de passages sûrs accessibles aux civils pour pouvoir fuir les combat, d’empêcher les humanitaires de passer, de ne pas prévenir les lieux qu’on cible, et le #blackout. En coupant toutes les communications, les autorités israéliennes veulent minimiser l’écho international de ce qui s’est passé dans la nuit de vendredi à samedi à Gaza. Je rappelle que 34 journalistes ont été tués dans le territoire depuis le 7 octobre.

    On fait tout pour concentrer une population sur un même espace, et précisément au moment où une résolution est adoptée à la majorité à l’ONU en faveur d’un cessez-le feu, on intensifie les bombardements, tout en bloquant tous les canaux de #communication : tout est mobilisé pour que les dégâts soient maximaux.

    Israël a tué bien plus à Gaza depuis le 7 octobre qu’au cours des vingt dernières années.

    Estimez-vous qu’il y a une intention génocidaire ?

    Il suffit d’écouter les déclarations des officiels israéliens. L’#animalisation du sujet palestinien est constante, de la même manière que les Juifs et les Tutsis étaient comparés à des animaux. Toutes les catégories des groupes ayant fait l’objet de #massacres ont été déshumanisées dans le but de justifier leur exclusion de la communauté humaine ; c’était un préalable à leur #extermination. « Nous combattons des #animaux_humains », a dit le ministre israélien de la défense #Yoav_Gallant le 9 octobre…

    Les médias israéliens répandent en outre l’idée qu’il n’y a pas d’innocents à Gaza : les civils tués sont assimilés au Hamas, à des terroristes – dans ces circonstances, un #dommage_collatéral n’est pas très grave. Les propos tenus sont sans ambiguïté : « #incinération_totale », « Gaza doit revenir à Dresde », « annihiler Gaza maintenant », etc. Voilà ce qu’a pu dire jeudi #Moshe_Feiglinun, ancien membre de la Knesset, sur un plateau télé.

    On a entendu dire également par #Benyamin_Nétanyahou que les Palestiniens pouvaient être accueillis dans le #Sinaï [territoire égyptien frontalier d’Israël et de la bande de Gaza – ndlr], ce qui renvoie, là aussi, à une logique de #disparition : c’est une population indésirable que l’on souhaite exclure.

    Toute cela s’inscrit dans une logique colonialiste de la part d’Israël, depuis sa création. Depuis longtemps on observe, chez les officiels israéliens, une constante à déshumaniser les Palestiniens, qui, bien avant le 7 octobre 2023, ont été comparés à des #cafards ou à des #sauterelles. « Les Palestiniens seront écrasés comme des sauterelles (…) leurs têtes éclatées contre les rochers et les murs », disait le premier ministre israélien #Yitzhak_Shamir en 1988. « Lorsque nous aurons colonisé le pays, il ne restera plus aux Arabes qu’à tourner en rond comme des cafards drogués dans une bouteille », avait déclaré le chef d’état-major #Raphael_Eitan en 1983 d’après le New York Times.

    Les massacres du 7 octobre ont été perçus comme quelque chose d’explosif. En termes de vies civiles perdues, c’est sans précédent. Mais il faut rappeler que cela s’inscrit dans un #conflit_colonial_asymétrique, où les #réfugiés_palestiniens ont vu l’abolition de leur #droit_au_retour, où les Palestiniens de #Cisjordanie vivent sous #colonisation et sous #occupation, où les Palestiniens citoyens d’Israël se sont vu octroyer un statut de seconde zone après un régime militaire jusqu’en 1967, et où les Palestiniens de Gaza vivent un #blocus illégal depuis dix-sept ans.

    Quelle est l’importance du facteur religieux ?

    Ce n’est pas un #conflit_religieux. Même si l’on a au pouvoir des gens liés à une #radicalité_religieuse, du côté du pouvoir israélien comme du Hamas. On observe une #dérive_religieuse dans les extrêmes des deux sociétés.

    La population palestinienne ne fait pas de reproche aux Israéliens pour ce qu’ils sont – des Juifs –, mais pour ce qu’ils font : la colonisation.

    Rappelons que les personnes à l’origine de la fondation de l’État d’Israël étaient des laïques, et non pas des religieux. L’identité palestinienne a par ailleurs toujours été multiconfessionnelle.

    Il est inconcevable de confisquer une souffrance palestinienne vieille de 75 ans avec la #récupération qui est faite aujourd’hui par le Hamas. Pour nous, c’est la #double_peine.

    Côté israélien, c’est d’un #cynisme sans nom : c’est Nétanyahou lui-même qui a soutenu le Hamas, car l’organisation islamiste était perçue comme rivale du #Fatah [parti nationaliste palestinien fondé par Yasser Arafat – ndlr]. Voilà ce qu’il déclarait par exemple en mars 2019, comme l’a rappelé récemment un article d’Haaretz : « Quiconque veut contrecarrer la création d’un État palestinien doit soutenir le renforcement du Hamas et transférer de l’argent au Hamas. » Israël a une responsabilité majeure dans la création de l’organisation islamiste. Ce sont les autorités israéliennes qui ont nourri le monstre.

    Nous subissons avec ce blocus une punition collective. Nous qui utilisons le droit international et la voie diplomatique, qui nous battons depuis des dizaines d’années pour un État laïque, nous nous trouvons face à des autorités qui ont soutenu le Hamas... et qui aujourd’hui nous bombardent.

    https://www.mediapart.fr/journal/international/291023/rima-hassan-nous-subissons-une-punition-collective
    #Palestine #7_octobre_2023 #déshumanisation #religion #à_lire

  • Oslo 30. L’illusione della pace

    Il 13 settembre 1993, sul prato della Casa Bianca, a Washington, viene scattata una storica fotografia: i due nemici, #Ytzhak_Rabin, primo ministro israeliano, e #Yasser_Arafat, leader dell’Olp, l’Organizzazione per la liberazione della Palestina, si stringono la mano, dopo aver firmato i cosiddetti Accordi di Oslo. Trent’anni dopo, che cosa resta del processo di pace che avrebbe dovuto cambiare il Medio Oriente e non solo? Come sarebbe dovuta andare e soprattutto come è andata a finire, invece, tra Israele e Palestina?

    https://altreconomia.it/oslo30
    #accord_d'Oslo #illusion #paix #Palestine #Israël #podcast #audio #Rabin #Arafat #accords_d'Oslo

  • Comment Israël a payé plusieurs millions de dollars pour inonder les internautes français de publicités anti-Hamas
    par Elsa de La Roche Saint-André | le 25 octobre 2023 – Libération
    https://www.liberation.fr/checknews/comment-israel-a-paye-plusieurs-millions-de-dollars-pour-inonder-les-inte
    https://www.liberation.fr/resizer/K2tcdaO1fDAF0r_88WJ4K7ZsiVI=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/XG6QJZW2K5GZXO3GZNTKLLRWUQ.JPG

    Depuis le 7 octobre, en plus des combats qui opposent sur le terrain l’armée israélienne aux forces du Hamas, une autre bataille se joue entre l’Etat hébreu et le mouvement islamiste au pouvoir à Gaza, celle de la communication. Parmi les outils privilégiés par Israël pour rallier l’opinion mondiale à sa cause, l’un s’est particulièrement fait remarquer en France : des vidéos abondamment diffusées sous forme de spots publicitaires sur YouTube. Sur les réseaux sociaux, des internautes s’étonnent ainsi d’avoir vu apparaître, alors qu’ils visionnaient des vidéos sur la plateforme appartenant à Google, des publicités dénonçant les crimes perpétrés par le Hamas, parfois estampillées d’un logo « State of Israel ».

    Et à en croire les calculs d’un outil de marketing digital, de nombreux internautes français ont été exposés à ces contenus : plus de 4,6 millions de dollars (environ 4,3 millions d’euros) auraient été investis par le ministère des Affaires étrangères israélien en vue de distribuer ces campagnes publicitaires en France. Faisant de l’Hexagone le pays le plus ciblé par la diffusion de ces contenus. (...)

    #abonnés #7oct23

    • Dès le 8 octobre, au lendemain de l’attaque terroriste du Hamas en Israël, le journaliste Vincent Manilève rapportait sur X (anciennement Twitter) l’existence d’une vidéo diffusée avant les contenus de youtubeurs français connus, comme [l’antisémite, ndc] Squeezie ou Amixem. Pendant les vingt-neuf secondes de la vidéo, s’affiche en lettres rouges capitales un message, par ailleurs lu par une voix automatique sur fond de musique angoissante : « Le Hamas a déclaré la guerre à Israël. Les terroristes armés du Hamas se sont infiltrés en Israël par le biais d’une invasion terrestre et ont commencé à massacrer des Israéliens innocents. Des centaines de #civils israéliens, y compris des enfants et des femmes, ont été tués ou blessés. Des Israéliens ont été pris en otage. C’est une guerre et Israël prendra toutes les mesures nécessaires pour protéger ses citoyens contre ces terroristes barbares. »

      D’après les éléments disponibles dans le Centre de transparence publicitaire de Google, cette #vidéo importée sur le compte du ministère des Affaires étrangères d’#Israël, n’a été diffusée en France que sur la journée du 8 octobre. Pour cause : elle a rapidement été signalée par plusieurs internautes. La réponse adressée le 9 octobre par #You_Tube à l’un d’eux a été consultée par Arrêt sur images : la plateforme explique avoir « décidé de prendre des mesures à l’encontre de cette annonce », après avoir « déterminé que l’annonce ne respectait pas les règles de Google ». Après cette décision, il n’a plus été possible pour cette vidéo d’être distribuée comme publicité, sans pour autant être définitivement retirée de la chaîne YouTube de la diplomatie israélienne. Chaque jour, de nouvelles vidéos y sont importées. Et pour faire simple, celles qui comptabilisent le plus de vues sont celles qui ont, au moins un temps, été monétisées.

      Une quinzaine de campagnes publicitaires

      Car après sa vidéo du 8 octobre, cette chaîne a lancé de nouvelles #campagnes_publicitaires. Une semaine plus tard, l’humoriste Matthieu Longatte, plus connu sur les réseaux sociaux sous le pseudo Bonjour Tristesse, a par exemple été confronté à une autre annonce vidéo. « WTF les pubs de #propagande israélienne avant les vidéos YouTube », s’étonnait-il le 14 octobre. Cette vidéo, en effet, a été diffusée auprès des utilisateurs français de YouTube du 13 au 19 octobre. A l’écran, on lit : « Le Hamas, une organisation terroriste vicieuse, a assassiné plus de 1 300 Israéliens innocents […] des familles entières ont été massacrées dans leurs maisons. » Là aussi, des signalements ont été envoyés, mais différentes versions de la vidéo ayant été importées et monétisées par la chaîne, cette annonce a pu continuer à circuler.

      Dans la quinzaine de campagnes publicitaires du ministère israélien des Affaires étrangères qu’affiche le centre de transparence publicitaire de #Google, on trouve aussi une vidéo intitulée Ramenez nos enfants à la maison diffusée depuis le 19 octobre. Comptabilisant plus de 4,4 millions de vues sur YouTube, ce qui fait d’elle la plus visionnée sur la chaîne du ministère, elle se veut un avertissement adressé au reste du monde : « Plus de 200 bébés, enfants, personnes âgées, hommes et femmes innocents ont été enlevés par les terroristes du Hamas de Daech. Le Hamas a enlevé nos êtres chers. Demain, ce peut être les vôtres ! »

      Les mêmes publicités ont aussi été diffusées en dehors de YouTube, bien que toujours hébergées par la plateforme. Les vidéos sont ainsi apparues dans des #applications_de_jeu mobile – Candy Crush ou Angry Birds ont entre autres été citées par les internautes. « Je jouais tranquillement à un jeu mobile quand cette pub est tombée devant mes yeux », a tweeté la streameuse Twitch Artillerie lourde, qui ajoute plus tard : « deuxième vidéo sur le même jeu et les deux pubs redirigent sur le compte YouTube du ministère des Affaires étrangères israélien ».

      On peut également citer l’exemple d’une vidéo, déjà mentionnée par CheckNews, qui mettait en avant le chiffre de « 40 nourrissons » assassinés par le Hamas (qui n’a jamais été confirmé) dans une animation aux tons pastel. Selon le Centre de transparence publicitaire, cette vidéo a été diffusée comme annonce en France du 13 au 15 octobre. Malgré son apparence enfantine, elle n’a pas, comme toutes les annonces « à caractère politique » ou comportant des « références à la mort », pu « être diffusée auprès des enfants ou sur des contenus conçus pour les enfants, ou encore apparaître sur YouTube Kids », a expliqué un représentant de Google à CheckNews. Elle a en revanche continué à l’être auprès des adultes, les équipes du géant de la tech ayant considéré qu’elle était « en règle avec [ses] règlements publicitaires ».

      La Commission européenne a pris les devants

      De nouveau contacté, ce représentant de Google ne commente pas les autres vidéos sponsorisées par la diplomatie israélienne. Mais se contente de rappeler que les règles de YouTube interdisent aux annonceurs de monétiser « des vidéos contenant de la violence ou un contenu choquant ». Par ailleurs, Google a instauré une réglementation spécifique pour les « événements sensibles », « souvent mis en place à la suite de catastrophes naturelles ou d’autres événements tragiques », nous indique-t-on, sans accepter de préciser si le conflit entre Israël et le Hamas est concerné. Lorsque des événements ont été déclarés comme sensibles, « les annonces qui exploitent ou capitalisent sur ces tragédies ne sont pas autorisées, tout comme la monétisation des vidéos YouTube qui exploiteraient ou capitaliseraient sur ces tragédies, à moins qu’elles n’incluent un contexte crucial, tel qu’un rapport d’actualité faisant autorité ».

      Un mois après le début de la guerre en Ukraine, le 23 mars 2022, YouTube avait pour cette raison suspendu la « monétisation de tout contenu qui exploite, ignore ou cautionne la guerre ». Et c’est en appliquant ces règles qu’en 2021, YouTube avait déjà retiré une vidéo sponsorisée comme publicité par Israël. La plateforme avait alors estimé que cette séquence de quinze secondes alternant images de roquettes, d’explosions et de civils blessés ne respectait pas ses règles. « Nous avons une politique ferme à l’égard des publicités qui contiennent un contenu choquant », avait expliqué un porte-parole de Google à Vice.

      Dans le contexte du conflit actuel, la Commission européenne a pris les devants pour rappeler à #Alphabet, la maison mère de Google, ses obligations en matière de #modération sur YouTube. Dans un courrier adressé vendredi 13 octobre au patron d’Alphabet, le commissaire européen chargé du Numérique, #Thierry_Breton, soulignait que Google a une « obligation particulière de protéger les millions d’enfants et d’adolescents » utilisant sa plateforme « contre les contenus violents représentant des prises d’otages et autres vidéos choquantes ». Un appel qui semble avoir été entendu s’agissant de l’une des vidéos du ministère des Affaires étrangères israéliens. Après avoir été monétisée du 14 au 16 octobre, la séquence, qui montrait des murs et sols couverts de sang, des housses mortuaires ou encore des otages dénudés, a été définitivement supprimée de YouTube.

      France, Allemagne et Royaume-Uni

      Au total, les montants engagés par le ministère des Affaires étrangères pour diffuser ces publicités sont de l’ordre de 8,5 millions de dollars (8 millions d’euros), selon l’outil Semrush, un logiciel notamment utilisé pour estimer les performances des campagnes en ligne. La quasi-totalité de cette somme a été consacrée à trois pays européens : la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni.

      Ces investissements ont permis au ministère israélien des Affaires étrangères de réaliser en tout plus d’1,1 milliard d’impressions sur ses vidéos, dont 535 millions auprès du public français, toujours selon Semrush. Le pic de ces impressions se situe sur le week-end des 14 et 15 octobre, soit une semaine après l’attaque terroriste menée par le Hamas en Israël.

      Interrogé par CheckNews sur les raisons pour lesquelles le public français a été particulièrement exposé à ces vidéos de propagande, le porte-parole de l’ambassade d’Israël en France, Hen Feder, indique qu’il n’a « pas connaissance d’un ciblage spécifique de la population française ». Et l’ambassade d’ajouter qu’Israël est « maintenant en guerre contre une organisation vicieuse semblable à Daech », qui conduit une « guerre de propagande ». L’Etat hébreu explique donc publier « sur des plateformes, dont YouTube, pour [diffuser] la vérité sur l’horrible attaque terroriste du Hamas. »

      en Europe, la France est le pays qui compte le plus de musulmans et de juifs

      #propagande_de_guerre #légitimation #internet

  • Israel-Palestine war: Israeli officials ’unhappy’ with released woman’s description of captivity
    By MEE staff | Published date: 24 October 2023 | Middle East Eye
    https://www.middleeasteye.net/news/israel-palestine-war-captive-description-officials-unhappy

    Israeli officials are reportedly unhappy with an interview given by an elderly former captive of Hamas in Gaza because she had not been well prepared for the statement.

    In a press meeting on Tuesday, 85-year-old Yocheved Lifshitz, an Israeli captive released from Gaza on Monday evening, said she was beaten on 7 October, the day Palestinian fighters stormed southern Israel, but later treated “gently”.

    Sources told Israel’s state-owned Kan News that the interview was a “mistake”, adding that a “preliminary meeting” may not have been held with Lifshitz prior to her press statement and that if one had been held, not “all questions” to do with the preparation were asked.

    Lifshitz is one of four Israelis who have been released after Hamas-led Palestinian fighters stormed Israeli communities near the Gaza Strip in an attack that killed around 1,400 Israelis, mostly civilians. Israel believes 220 captives are being held in Gaza.

    The former Israeli hostage was one of the oldest held by Hamas in Gaza, and spent more than two weeks in captivity.

    (...)
    When Lifshitz was asked why she shook hands with the Hamas fighter before her release, she replied: “They were gentle with us, our needs were supplied.”

    During the press statement, Lifshitz also condemned the Israeli army’s lack of preparedness for the attack on 7 October, saying that “two billion” shekels had been spent on security systems that did not work.(...)

    #7oct23

    • Libérée par le Hamas, Yocheved Lifshitz a milité toute sa vie pour les droits des Palestiniens
      https://www.lemonde.fr/international/article/2023/10/26/liberee-par-le-hamas-yocheved-lifshitz-a-milite-toute-sa-vie-pour-les-droits

      Yocheved a dit aussi à ses geôliers que, quelques semaines avant leur enlèvement, les Lifshitz conduisaient encore régulièrement les malades de #Gaza jusqu’aux hôpitaux israéliens afin qu’ils y soient soignés… Toute la famille Lifshitz, d’ailleurs, milite pour Shalom Akhshav (« la paix maintenant », en hébreu), ce mouvement qui plaide « pour un compromis raisonnable entre les peuples israélien et palestinien ». En somme, par une tragique ironie de l’histoire, les terroristes du Hamas ne pouvaient ignorer que leur prisonnière et son époux sont de ces Israéliens qui protestent inlassablement contre les conditions dans lesquelles vivent les Palestiniens dans cette prison à ciel ouvert qu’est Gaza.
      « Shalom »
      Si le Hamas a diffusé si complaisamment la vidéo de la libération de Yocheved Lifshitz, c’est d’ailleurs parce que, en un geste et en un mot, leur prisonnière a rappelé cet engagement. Juste avant qu’elle ne le quitte, on y voit en effet la vieille dame se retourner vers son ravisseur, encagoulé et armé, pour lui serrer la main en murmurant distinctement un « shalom », ce mot hébraïque qui veut dire « paix » en même temps qu’il est un salut. Depuis quarante-huit heures, ce geste et ce « shalom » bouleversent une société israélienne déjà profondément traumatisée par les 1 400 morts et quelque 200 enlèvements perpétrés par les terroristes lors de leur attaque surprise du 7 octobre.
      Même ses quelques mots pour dire qu’elle avait été « bien traitée », lors d’une conférence de presse organisée par sa fille et son petit-fils, sans que le gouvernement israélien ait eu son mot à dire, ont choqué jusqu’aux autres familles d’otage. « Au moment même où des efforts considérables sont déployés pour convaincre le monde que les otages doivent être libérés le plus rapidement possible, c’est étrange de l’entendre dire qu’ils sont bien traités », s’insurge Ronen Tzur, le directeur de la communication du Forum des familles d’otages et de disparus, qui reconnaît la rupture de tout contact avec les Lifshitz.

      Ce que raconte Yocheved Lifshitz, alors que son mari est toujours détenu, est pourtant le premier témoignage public sur la façon dont s’est déroulée l’une des prises d’otages perpétrées par le Hamas. Pour s’imaginer l’événement, il faut d’abord plonger à moins de 3 kilomètres du mur d’enceinte et de l’énorme grille électrifiée entourant Gaza, là où se trouve le kibboutz de Nir Oz, où vivent les Lifshitz.

      https://archive.ph/rfTaO

      #Israël #Hamas

    • Ali Abunimah is now on bluesky sur X :

      Elderly Israeli Yocheved Lifshitz turns around, shakes the hand of a Palestinian Qassam Brigades soldier and says “Shalom” as she is transferred to the Red Cross. The resistance are keeping their promise to safely return home all detained noncombtants, as conditions allow.

      https://twitter.com/AliAbunimah/status/1716573935943266606

      https://video.twimg.com/ext_tw_video/1716570755150872576/pu/vid/avc1/636x360/H0kHbrd9bNrMlycs.mp4?tag=12

    • Je vois passer beaucoup de ce genre de commentaires cette nuit, et franchement j’ai beaucoup de mal. Si on veut démontrer son humanité, il y a quand même mieux que de se pavaner en train de libérer une femme de 85 ans qu’on vient de prendre en otage pendant quinze jours. Par exemple en ne prenant pas en otage une femme de 85 ans.

    • cette militante du dialogue Israélo palestinien va subir un long débriefing. ses interventions média seront à surveiller

      edit

      Leurs époux sont toujours retenus dans la bande de Gaza .... Le porte-parole de la branche militaire du Hamas, Abou Obeida, a affirmé dans un communiqué que les deux femmes otages avaient été libérées « pour des raisons humanitaires pressantes » grâce à une médiation du #Qatar et de l’#Egypte. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a affirmé de son côté avoir facilité la libération de ces deux #otages. .... Les négociations sur une éventuelle libération d’un groupe de 50 otages ont échoué, le Hamas exigeant qu’Israël autorise les livraisons de carburant à Gaza, ce que rejette l’Etat hébreu tant que tous les otages n’auront pas été libérés, selon des responsables au fait des #pourparlers, rapporte le Wall Street Journal. .... D’après les estimations des responsables du kibboutz [Nir Oz] , environ un quart de ses 400 habitants ont été tués, kidnappés ou sont portés disparus.

      https://www.20minutes.fr/monde/israel/4059174-20231023-guerre-hamas-israel-mouvement-islamiste-palestinien-affir

      #Yocheved_Lifshitz #kibboutz_Nir_Oz #otages #Hamas #Israël

    • @arno
      J’ai bien conscience que c’est de la propaguande et que peut etre les Quassam mangent des mémés israeliennes hors caméra mais je comprend pas le pbl de sortir les civils non combattants via la croix-rouge quand c’est possible pour les éloigner des bombes. C’est quand même un geste qui montre un « humanisme » plus élévé que les bombardement de Gaza. J’ai pas vu écrit "otage"et a te lire j’ai l’impression que ton pbl c’est le sexe et l’age de la dame. Comment on fait a guerre proprement et « humainement » (tellement d’hommerie dans l’hypocrisie de ce mot) ? Quel types de civils non-combattants doit on éloigner du feu ? Quel est la différence entre un « civil non-combattant évacué à la croix-rouge » et un « otage libéré qui n’aurais jamais du être otagé » ?

    • Les terroristes ne doivent jamais paraître humains. Et à chaque fois que tu parles d’eux et de leurs actes, tu dois rappeler que ce sont des terroristes inhumains. Sinon tu es comme eux.

      Il n’en reste pas moins qu’il s’agit apparemment d’une survivante de la directive Hannibal... ainsi qu’une survivante des bombardements d’autodéfense... ainsi qu’une survivante des armées diaboliques du Hamas. J’ignore lequel des 3 est le plus prodigieux.

      (je n’adhère pas forcément à tout ce que j’écris ; je me laisse coupablement aller à un certain cynisme, et j’ai honte... au moins 30 secondes... mon cynisme est cependant à priori moins létal que les Quassam ou les JDAM)

    • J’avais pas vu l’article de 20mns mis par @colporteur - on parle bien d’otages et on apprend que les « époux » sont toujours retenus (si c’est des prostates non-combattantes ca passe de les otagé manifestement). Mais vu qu’il y a un échange je pense maintenant qu’on peu parler d’otages. Si j’ai compris ce que j’ai lu, les deux femmes libéres avaient des besoins de santé qui justifiaient leur évacuation. C’est quand même un peu plus sympa vu d’ici que de couper électricité et l’eau ou bombarder 55 hopitaux...

      Je sais pas ce qu’est la directive Hannibal, mais est-ce que ces otages ou civiles non-combattants sont sur des territoire qui devraient revenir à la Palestine selon les directives de l’ONU ? Si c’est le cas c’est pas exactement simplement ce que j’appellerait des « non-combattants » ou des « otages » ? Je veux pas dire que des colonialistes israeliennes mériteraient d’etre prises en otage, mais je voudrais comprendre du mieux possible ce que couvre tous ces mots qui sont pas claire, cad terroristes/resistants, otages/civiles-non-combattants/colons...

      (Il y a « campisme » aussi qui à popé hier dans cette guerre de vocabulaire et là aussi j’avoue ne pas trop comprendre quelle hommerie cache ce mot. Il doit y avoir des infos sur seenthis désolé pour ce hors sujet.)

    • " On peut définir le campisme comme la "science du camp". une affaire scout, "toujours prêts, ou vcegda gatov chez les pionniers.

      https://wikirouge.net/Campisme
      (peut mieux faire...)

      Le « campisme » : une vision binaire et idéologique des questions internationales, Bernard Dréano
      https://blogs.mediapart.fr/jean-marc-b/blog/160818/le-campisme-une-vision-binaire-et-ideologique-des-questions-internat

      en consultant les cartes successives de la présence juive puis de la création et de l’extension d’Israël, on constate que la bande de Gaza a dès la création d’Israël été un isolat bordé par Israël et l’Égypte.
      si on adopte une définition politique extensive de l’État colon, on considérera que les habitants israéliens et juifs du désert du Néguev sont des colons. si on en reste au droit international (impérialiste), il n’en est pas de même. nombre des morts suite aux massacre commis par le Hamas sont d’ailleurs nés dans le Neguev, et on a pu lire que certains tâchaient d’entrenir des relations avec des gazaouis, prenaient position contre le traitement infligé par Israël aux Bédouins du Néguev, faisaient partie de ceux qui lors de la récente contestation massive du régime avaient réintroduit la question d’une paix juste avec les palestiniens (outre le fait quelle doit escompter un traitement acceptable de son mari et des autres otages, Yocheved Lifshitz vient de fournir une image fort troublante à ce sujet)
      https://www.monde-diplomatique.fr/cartes/israel
      lorsque des otages sont en cause, il est classique (si on est pas en Russie avec le massacre de Beslan en 2004 https://fr.wikipedia.org/wiki/Prise_d%27otages_de_Beslan) que l’État supposé garant de leur sécurité soit traversé de contradictions quant à la manière de procéder, négocier, ou pas ? jusqu’ou ? (WP évoque un refus de laisser livre du carburant à Gaza, blocus, libération de prisonniers palestiniens par milliers, ouverture de négociations politiques sur le devenir des palestiniens ? un état palestinien ? mais où ?!?). l’article de 20mn cite la presse US qui parle de tractations s !ur le sort des otages. si cessez-le-feu il pouvait y avoir c’est aussi par là que ça passe. cependant, dans bien des cas, la libération d’otages revient en boomerang contre l’État des libérés.

      ainsi, par exemple, la Démocratie chrétienne italienne a-t-elle chose le refus de toute négociation préférant un Aldo Moro mort exécuté par les BR plutôt que libéré et apte à livrer publiquement une analyse politique de la putréfaction du compromis historique qui a continué à lier la DC au PCI.

      Ici les enjeux sont tout autres, le Gouvernement israélien d’unité nationale devra finir, quand ? comment ? c’est le jeu de parties israéliennes (dont celle, disons "pour une paix juste", passée de minoritaire à marginale, que l’on silence à coups de licenciements et de censure) y compris dans la manière de mener la guerre.
      #campisme #négociation

    • D’après certains témoignages, la directive Hannibal aurait débordé du cadre lors de la riposte à l’attaque (terroriste) du Hamas, au sens où apparemment, des tirs de mortiers auraient été employés pour déloger les combattants (terroristes) embusqués avec des civils israéliens (innocents).

    • כאן חדשות sur X : “גורמים שעוסקים בהסברה הישראלית בימים האחרונים: העובדה שאפשרו ליוכבד ליפשיץ לשאת הצהרה בשידור חי הייתה טעות. לא בטוח שהיה מישהו שערך דיון מקדים בנושא ושאל את עצמו את כל השאלות • בתמונה: כך סיקרו ב”סקיי ניוז" את הצהרתה AmichaiStein1
      https://twitter.com/kann_news/status/1716761417380950040

      “Each person had a guard watching him or her. They took care of all the needs. They talked about all kinds of things, they were very
      friendly.”
      sky Yocheved Lifshitz details what it was like while
      being held hostage by Hamas.

    • Les responsables israéliens seraient mécontents d’une interview donnée par une ancienne captive âgée du Hamas à Gaza parce qu’elle n’avait pas été bien préparée à cette déclaration.

      https://seenthis.net/messages/1022869

      le Sin beth patauge dans la semoule ou quoi ? je voyais Yocheved Lifshitz partie pour une semaine de débriefing avant éventuelle prise de parole (ou internement).

      edit : la trad automatique de la partie en hébreu du tweet cité : « Facteurs impliqués dans la propagande israélienne ces derniers jours : le fait que Yocheved Lifshitz ait été autorisé à faire une déclaration en direct était une erreur. Il n’est pas sûr que quelqu’un ait eu une discussion préliminaire sur le sujet et se soit posé toutes les questions. • Sur la photo : voici comment Sky News a couvert sa déclaration »

    • le Sin Beth, aux fraises, a fait comme si on ne savait pas qui était libéré, alors qu’il leur est loisible d’enfermer le temps qu’il faut dans un hôpital militaire qui est susceptible de revenir de captivité avec un discours et une attitude inapproprié

      Haaretz :

      Lifshitz is a peace activist who together with her husband helped sick Palestinians in Gaza get to hospital for years, her grandson told Reuters. Lifshitz and her 83-year-old husband, Oded, were kidnapped from their home at the Nir Oz kibbutz, close to the border with Gaza in southern Israel and Oded remains a captive, according to the Israeli government.
      “They are human rights activists, peace activists for all their life,” grandson Daniel Lifshitz told Reuters in Tel Aviv before the release was confirmed. “For more than a decade, they took... sick Palestinians from the Gaza Strip, not from the West Bank, from the Gaza Strip every week from the Erez border to the hospitals in Israel to get treatment for their disease, for cancer, for anything,” he added.

  • #Directive_Hannibal — Wikipédia
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Directive_Hannibal

    Le but de la directive Hannibal est d’empêcher l’enlèvement de soldats israéliens par les forces ennemies, même si cela se fait au prix de la vie de ces soldats. Les soldats israéliens ont pour ordre d’empêcher toute tentative d’enlèvement par la force et d’utiliser tous les moyens disponibles à cette fin. La logique controversée derrière l’ordre semble être qu’un soldat mort est préférable à un captif.

  • L’anthropologue #Didier_Fassin sur #Gaza : « La non-reconnaissance de la qualité d’êtres humains à ceux qu’on veut éliminer est le prélude aux pires violences »

    Le sociologue s’alarme, dans une tribune au « Monde », que l’Union européenne n’invoque pas, dans le cadre du conflit israélo-palestinien, la « responsabilité de protéger » votée par l’Assemblée des Nations unies, et qu’elle pratique le deux poids deux mesures dans ses relations internationales.

    L’incursion sanglante du #Hamas en #Israël a produit dans le pays un #choc sans précédent et a suscité des réactions d’horreur dans les sociétés occidentales. Les #représailles en cours à Gaza, d’autant plus violentes que le gouvernement israélien est tenu responsable par la population pour avoir favorisé l’essor du Hamas afin d’affaiblir le #Fatah [le parti politique du président palestinien, Mahmoud Abbas] et pour avoir négligé les enjeux de sécurité au profit d’une impopulaire réforme visant à faire reculer la démocratie, ne génèrent pas de semblables sentiments de la part des chancelleries occidentales, comme si le droit de se défendre impliquait un droit illimité à se venger. Certaines #victimes méritent-elles plus que d’autres la #compassion ? Faut-il considérer comme une nouvelle norme le ratio des tués côté palestinien et côté israélien de la guerre de 2014 à Gaza : 32 fois plus de morts, 228 fois plus parmi les civils et 548 fois plus parmi les enfants ?

    Lorsque le président français, #Emmanuel_Macron, a prononcé son allocution télévisée, le 12 octobre, on comptait 1 400 victimes parmi les Gazaouis, dont 447 enfants. Il a justement déploré la mort « de nourrissons, d’enfants, de femmes, d’hommes » israéliens, et dit « partager le chagrin d’Israël », mais n’a pas eu un mot pour les nourrissons, les enfants, les femmes et les hommes palestiniens tués et pour le deuil de leurs proches. Il a déclaré apporter son « soutien à la réponse légitime » d’Israël, tout en ajoutant que ce devait être en « préservant les populations civiles », formule purement rhétorique alors que #Tsahal avait déversé en six jours 6 000 bombes, presque autant que ne l’avaient fait les Etats-Unis en une année au plus fort de l’intervention en Afghanistan.

    La directrice exécutive de Jewish Voice for Peace a lancé un vibrant « #plaidoyer_juif », appelant à « se dresser contre l’acte de #génocide d’Israël ». Couper l’#eau, l’#électricité et le #gaz, interrompre l’approvisionnement en #nourriture et envoyer des missiles sur les marchés où les habitants tentent de se ravitailler, bombarder des ambulances et des hôpitaux déjà privés de tout ce qui leur permet de fonctionner, tuer des médecins et leur famille : la conjonction du siège total, des frappes aériennes et bientôt des troupes au sol condamne à mort un très grand nombre de #civils – par les #armes, la #faim et la #soif, le défaut de #soins aux malades et aux blessés.

    Des #crimes commis, on ne saura rien

    L’ordre donné au million d’habitants de la ville de Gaza de partir vers le sud va, selon le porte-parole des Nations unies, « provoquer des conséquences humanitaires dévastatrices ». Ailleurs dans le monde, lorsque éclatent des conflits meurtriers, les populations menacées fuient vers un pays voisin. Pour les Gazaouis, il n’y a pas d’issue, et l’armée israélienne bombarde les écoles des Nations unies où certains trouvent refuge. Ailleurs dans le monde, dans de telles situations, les organisations non gouvernementales apportent une assistance aux victimes. A Gaza, elles ne le peuvent plus. Mais des crimes commis, on ne saura rien. En coupant Internet, Israël prévient la diffusion d’images et de témoignages.

    Le ministre israélien de la défense, #Yoav_Gallant, a déclaré, le 9 octobre, que son pays combattait « des #animaux_humains » et qu’il « allait tout éliminer à Gaza ». En mars, son collègue des finances a, lui, affirmé qu’« il n’y a pas de Palestiniens, car il n’y a pas de peuple palestinien ».
    Du premier génocide du XXe siècle, celui des Herero, en 1904, mené par l’armée allemande en Afrique australe, qui, selon les estimations, a provoqué 100 000 morts de déshydratation et de dénutrition, au génocide des juifs d’Europe et à celui des Tutsi, la non-reconnaissance de la qualité d’êtres humains à ceux qu’on veut éliminer et leur assimilation à des #animaux a été le prélude aux pires #violences.

    Rhétorique guerrière

    Comme le dit en Israël la présidente de l’organisation de défense des droits de l’homme, B’Tselem, « Gaza risque d’être rayée de la carte, si la communauté internationale, en particulier les Etats-Unis et l’Europe, ne fait pas stopper – au lieu de laisser faire, voire d’encourager – les crimes de guerre qu’induit l’intensité de la riposte israélienne ». Ce n’est pas la première fois qu’Israël mène une #guerre à Gaza, mais c’est la première fois qu’il le fait avec un gouvernement aussi fortement orienté à l’#extrême-droite qui nie aux Palestiniens leur humanité et leur existence.
    Il existe une « responsabilité de protéger », votée en 2005 par l’Assemblée des Nations unies, obligeant les Etats à agir pour protéger une population « contre les génocides, les crimes de guerre, les nettoyages ethniques et les crimes contre l’humanité ». Cet engagement a été utilisé dans une dizaine de situations, presque toujours en Afrique. Que l’Union européenne ne l’invoque pas aujourd’hui, mais qu’au contraire la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, se rende, sans mandat, en Israël, pour y reprendre la #rhétorique_guerrière du gouvernement, montre combien le deux poids deux mesures régit les relations internationales.
    Quant à la #France, alors que se fait pressante l’urgence à agir, non seulement le gouvernement apporte son appui sans failles à l’#opération_punitive en cours, mais il interdit les #manifestations en faveur du peuple palestinien et pour une #paix juste et durable en Palestine. « Rien ne peut justifier le #terrorisme », affirmait avec raison le chef de l’Etat. Mais faut-il justifier les crimes de guerre et les #massacres_de_masse commis en #rétorsion contre les populations civiles ? S’agit-il une fois de plus de rappeler au monde que toutes les vies n’ont pas la même valeur et que certaines peuvent être éliminées sans conséquence ?

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/10/18/l-anthropologue-didier-fassin-sur-gaza-la-non-reconnaissance-de-la-qualite-d

    #à_lire #7_octobre_2023

    • Le spectre d’un génocide à Gaza

      L’annihilation du Hamas, que la plupart des experts jugent irréaliste, se traduit de fait par un massacre des civils gazaouis, ce que la Première ministre française appelle une « catastrophe humanitaire », mais dans lequel un nombre croissant d’organisations et d’analystes voient le spectre d’un génocide.

      Au début de l’année 1904, dans ce qui était alors le protectorat allemand du Sud-Ouest africain, les Hereros se rebellent contre les colons, tuant plus d’une centaine d’entre eux dans une attaque surprise.

      Au cours des deux décennies précédentes, ce peuple d’éleveurs a vu son territoire se réduire à mesure que de nouvelles colonies s’installent, s’emparant des meilleures terres et entravant la transhumance des troupeaux. Les colons traitent les Hereros comme des animaux, les réduisent à une forme d’esclavage et se saisissent de leurs biens. Le projet des autorités est de créer dans ce qui est aujourd’hui la Namibie une « Allemagne africaine » où les peuples autochtones seraient parqués dans des réserves.

      La révolte des Hereros est vécue comme un déshonneur à Berlin et l’empereur envoie un corps expéditionnaire avec pour objectif de les éradiquer. Son commandant annonce en effet qu’il va « annihiler » la nation herero, récompensant la capture des « chefs », mais n’épargnant « ni les femmes ni les enfants ». Si l’extermination n’est techniquement pas possible, ajoute-t-il, il faudra forcer les Hereros à quitter le pays, et « ce n’est qu’une fois ce nettoyage accompli que quelque chose de nouveau pourra émerger ».

      Dans les mois qui suivent, nombre de Hereros sans armes sont capturés et exécutés par les militaires, mais la plupart sont repoussés dans le désert où ils meurent de déshydratation et d’inanition, les puits ayant été empoisonnés. Selon l’état-major militaire, « le blocus impitoyable des zones désertiques paracheva l’œuvre d’élimination ». On estime que seuls 15 000 des 80 000 Hereros ont survécu. Ils sont mis au travail forcé dans des « camps de concentration » où beaucoup perdent la vie.

      Le massacre des Hereros, qualifié par les Allemands de « guerre raciale » est le premier génocide du XXe siècle, considéré par certains historiens comme la matrice de la Shoah quatre décennies plus tard. Dans Les Origines du totalitarisme, la philosophe Hannah Arendt elle-même a établi un lien entre l’entreprise coloniale et les pratiques génocidaires.

      Comparaison n’est pas raison, mais il y a de préoccupantes similitudes entre ce qui s’est joué dans le Sud-Ouest africain et ce qui se joue aujourd’hui à Gaza. Des décennies d’une colonisation qui réduit les territoires palestiniens à une multiplicité d’enclaves toujours plus petites où les habitants sont agressés, les champs d’olivier détruits, les déplacements restreints, les humiliations quotidiennes.

      Une déshumanisation qui conduisait il y a dix ans le futur ministre adjoint à la Défense à dire que les Palestiniens sont « comme des animaux ». Une négation de leur existence même par le ministre des Finances pour qui « il n’y a pas de Palestiniens car il n’y a pas de peuple palestinien », comme il l’affirmait au début de l’année. Un droit de tuer les Palestiniens qui, pour l’actuel ministre de la Sécurité nationale, fait du colon qui a assassiné vingt-neuf d’entre eux priant au tombeau des Patriarches à Hébron un héros. Le projet, pour certains, d’un « grand Israël », dont l’ancien président est lui-même partisan.

      Pendant les six premiers jours de l’intervention israélienne, 6 000 bombes ont été lâchées sur Gaza, presque autant que les États-Unis et ses alliés en ont utilisé en Afghanistan en une année entière

      Dans ce contexte, les attaques palestiniennes contre des Israéliens se sont produites au fil des ans, culminant dans l’incursion meurtrière du Hamas en territoire israélien le 7 octobre faisant 1 400 victimes civiles et militaires et aboutissant à la capture de plus de 200 otages, ce que le représentant permanent d’Israël aux Nations unies a qualifié de « crime de guerre ». La réponse du gouvernement, accusé de n’avoir pas su prévenir l’agression, s’est voulue à la mesure du traumatisme provoqué dans le pays. L’objectif est « l’annihilation du Hamas ».

      Pendant les trois premières semaines de la guerre à Gaza, les représailles ont pris deux formes. D’une part, infrastructures civiles et populations civiles ont fait l’objet d’un bombardement massif, causant 7 703 morts, dont 3 595 enfants, 1 863 femmes et 397 personnes âgées, et endommageant 183 000 unités résidentielles et 221 écoles, à la date du 28 octobre. Pendant les six premiers jours de l’intervention israélienne, 6 000 bombes ont été lâchées sur Gaza, presque autant que les États-Unis et ses alliés en ont utilisé en Afghanistan en une année entière, au plus fort de l’invasion du pays.

      Pour les plus de 20 000 blessés, dont un tiers d’enfants, ce sont des mutilations, des brûlures, des handicaps avec lesquels il leur faudra vivre. Et pour tous les survivants, ce sont les traumatismes d’avoir vécu sous les bombes, assisté aux destructions des maisons, vu des corps déchiquetés, perdu des proches, une étude britannique montrant que plus de la moitié des adolescents souffrent de stress post-traumatique.

      D’autre part, un siège total a été imposé, avec blocus de l’électricité, du carburant, de la nourriture et des médicaments, tandis que la plupart des stations de pompage ne fonctionnent plus, ne permettant plus l’accès à l’eau potable, politique que le ministre de la Défense justifie en déclarant : « Nous combattons des animaux et nous agissons comme tel ». Dans ces conditions, le tiers des hôpitaux ont dû interrompre leur activité, les chirurgiens opèrent parfois sans anesthésie, les habitants boivent une eau saumâtre, les pénuries alimentaires se font sentir, avec un risque important de décès des personnes les plus vulnérables, à commencer par les enfants.

      Dans le même temps, en Cisjordanie, plus d’une centaine de Palestiniens ont été tués par des colons et des militaires, tandis que plus de 500 éleveurs bédouins ont été chassés de leurs terres et de leur maison, « nettoyage ethnique » que dénoncent des associations de droits humains israéliennes. Croire que cette répression féroce permettra de garantir la sécurité à laquelle les Israéliens ont droit est une illusion dont les 75 dernières années ont fait la preuve.

      L’annihilation du Hamas, que la plupart des experts jugent irréaliste, se traduit de fait par un massacre des civils gazaouis, ce que la Première ministre française appelle une « catastrophe humanitaire », mais dans lequel un nombre croissant d’organisations et d’analystes voient le spectre d’un génocide.

      L’organisation états-unienne Jewish Voice for Peace implore « toutes les personnes de conscience d’arrêter le génocide imminent des Palestiniens ». Une déclaration signée par 880 universitaires du monde entier « alerte sur un potentiel génocide à Gaza ». Neuf Rapporteurs spéciaux des Nations unies en charge des droits humains, des personnes déplacées, de la lutte contre le racisme et les discriminations, l’accès à l’eau et à la nourriture parlent d’un « risque de génocide du peuple palestinien ». Pour la Directrice régionale de l’Unicef pour le Moyen Orient et l’Afrique du nord, « la situation dans la bande de Gaza entache de plus en plus notre conscience collective ». Quant au Secrétaire général des Nations unies, il affirme : « Nous sommes à un moment de vérité. L’histoire nous jugera ».

      Alors que la plupart des gouvernements occidentaux continuent de dire « le droit d’Israël à se défendre » sans y mettre de réserves autres que rhétoriques et sans même imaginer un droit semblable pour les Palestiniens, il y a en effet une responsabilité historique à prévenir ce qui pourrait devenir le premier génocide du XXIe siècle. Si celui des Hereros s’était produit dans le silence du désert du Kalahari, la tragédie de Gaza se déroule sous les yeux du monde entier.

      https://aoc.media/opinion/2023/10/31/le-spectre-dun-genocide-a-gaza

    • Cette réponse sur AOC est d’une mauvaise foi affligeante. Ils se piquent de faire du droit international, et ne se rendent pas compte que leurs conclusions vont à l’encontre de ce qui est déclamé par les instances multilatérales internationales depuis des dizaines d’années.

      Personnellement, les fachos qui s’ignorent et qui prennent leur plume pour te faire comprendre que tu n’es pas assez adulte pour comprendre la complexité du monde, ils commencent à me chauffer les oreilles. La tolérance c’est bien, mais le déni c’est pire. Et là, cette forme de déni, elle est factuelle. Elle n’est pas capillotractée comme lorsqu’on étudie les différentes formes d’un mot pour en déduire un supposé racisme pervers et masqué.

    • La réponse dans AOC mais fait vraiment penser à la sailli de Macron sur les violences policières : « dans un État de droit il est inadmissible de parler de violences policières » : autrement dit ce ne sont pas les violences elles-mêmes, concrète, prouvées, qui sont à condamner, mais c’est le fait d’en parler, de mettre des mots pour les décrire.

      Là c’est pareil, l’État israélien fait littéralement ces actions là : tuerie de masse par bombes sur civils, destruction des moyens de subsistance en brulant les champs (d’oliviers et autres), et en coupant tout accès à l’eau (base de la vie quand on est pas mort sous les bombes) ; ce qui correspond bien factuellement au même genre de stratégie militaire d’annihilation des Héréros par les allemands. Mais ce qui est à condamner c’est le fait de le décrire parce que ça serait antisémite, et non pas les actions elles-mêmes.

      Parce que l’accusation d’empoisonnement est un classique de l’antisémitisme depuis le moyen âge, alors si concrètement une armée et des colons de culture juive bloquent l’accès à la subsistance terre et eau, ça n’existe pas et il ne faut pas en parler.

      (Et c’est le même principe que de s’interdire de dire que le Hamas est un mouvement d’extrême droite, avec une politique autoritaire et ultra réactionnaire, et qu’ils promeuvent des crimes de guerre, parce qu’ils se battent contre l’État qui les colonise. Il fut un temps où beaucoup de mouvements de libération, de lutte contre le colonialisme et ou les impérialismes, faisaient attention aux vies civiles, comme le rappelait Joseph Andras il me semble.)

      #campisme clairement ("mon camp", « notre camp », ne peut pas faire ça, puisque c’est les méchants qui nous accusaient faussement de faire ça…)

  • #Gaza : le #droit_international comme seule boussole

    Le 7 octobre, le #Hamas a lancé une attaque sans précédent sur le sud d’Israël, semant la terreur et perpétrant de nombreux #crimes_de_guerre contre des #civils israéliens. En réponse à cette attaque, Israël a lancé une #opération_militaire d’une violence inédite sur la #bande_de_Gaza, alliant déplacements forcés de population et frappes indiscriminées, également constitutifs de crimes de guerre. Si rien ne peut justifier les crimes de guerre, quel que soit le camp, cette séquence s’inscrit cependant dans un contexte qu’il est indispensable de prendre en compte pour comprendre ce qu’elle représente et les conséquences dévastatrices qu’elle peut avoir.

    La bande de Gaza est, avec la Cisjordanie, l’une des deux composantes du #Territoire_palestinien_occupé. Après la Guerre des Six Jours, elle a, comme la Cisjordanie, fait l’objet d’une colonisation par Israël, avant que ce dernier ne l’évacue unilatéralement en 2005. L’année suivante, le Hamas gagnait les élections législatives à Gaza. L’UE exclut tout contact avec le Hamas compliquant la formation d’un gouvernement palestinien. S’en suit une guerre intra palestinienne entre Fatah et Hamas dans la bande de Gaza, qui se termine en 2007 par la prise de contrôle du territoire par le Hamas. Depuis cette date, un blocus est exercé par Israël sur Gaza, imposant ainsi une punition collective à 2,3 millions de Palestiniens et de Palestiniennes, à laquelle s’ajoutent depuis 2009 des bombardements réguliers et indiscriminés, qu’ils ne peuvent fuir. En conséquence de ces sévères restrictions à la liberté de mouvement des personnes et des biens, 97% de l’eau courante à Gaza est impropre à la consommation, le taux de chômage est de 47%, et 80% de la population dépend de l’aide internationale (données Oxfam).

    Ce #blocus est l’un des aspects du régime d’#apartheid qu’Israël impose à l’ensemble du peuple palestinien, c’est-à-dire un régime institutionnalisé d’#oppression et de #domination systématiques, établi dans l’intention de maintenir la #domination d’un groupe racial sur un autre, l’intention de le maintenir et qui comprend l’existence d’actes inhumains commis comme partie intégrante de ce régime, tels que l’ont récemment qualifiés de nombreux rapports Amnesty, Human Rights Watch et des Rapporteurs spéciaux de l’ONU.

    En décembre dernier, un gouvernement d’#extrême_droite a pris le pouvoir en Israël, renforçant ce régime d’apartheid et intensifiant la colonisation israélienne en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Au cours de l’année 2023, avant le 7 octobre, plus de 200 Palestiniens et Palestiniennes avaient déjà été tués par l’#armée_israélienne ou les colons, surtout en Cisjordanie mais aussi à Gaza. La #violence des colons a augmenté, autorisée et alimentée par le gouvernement israélien, menant à de nombreuses attaques sur des villages palestiniens. Sous les jougs conjugués d’ordres d’#expulsion et de la violence exercée par les colons, des communautés palestiniennes entières de la #zone_C ont été déplacées de force. Au sein de la société israélienne, mais aussi parmi les responsables politiques israéliens, les appels à la haine et au meurtre des Arabes palestiniens sont de plus en plus fréquents.

    Face à cette exacerbation de la violence, la communauté internationale, et l’UE en particulier, n’a réussi qu’à condamner, par des formules creuses et répétitives les multiples violations du droit international commises par Israël, sans jamais prendre de #sanctions.

    Tout cela, c’était avant le 7 octobre et l’attaque meurtrière du Hamas, qui tue plus de 1000 #victimes_civiles israéliennes et prend en #otages entre 120 et 200 personnes. Dans plusieurs lieux, des #meurtres_collectifs ont lieu, sans aucun doute constitutifs de crimes de guerre. Ces faits choquent l’opinion publique internationale et entraînent de nombreux messages de soutien à Israël de la part des responsables politiques, entre autres européens. Certains, tel le Secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, prennent la peine d’appeler à une réponse « proportionnée ». D’autres, comme la Présidente de la Commission européenne, se contentent d’apporter leur soutien sans faille à Israël, sans même rappeler les obligations qui lui incombent au regard du droit international.

    Depuis le début de la réponse militaire israélienne, les officiels israéliens multiplient les déclarations déshumanisant les Palestiniens, punissant collectivement la population de Gaza pour les crimes commis par le Hamas :

    Lundi 9 octobre, #Yoav_Gallant, le Ministre israélien de la Défense a déclaré : « J’ai ordonné un siège complet de la bande de Gaza. Il n’y aura pas d’électricité, pas de nourriture, pas de carburant, tout est fermé. Nous combattons des animaux humains et nous agissons en conséquence ».

    Mardi 10 octobre, le chef de la Coordination de l’administration civile dans les territoires (COGAT), le général #Ghassan_Alian a annoncé opérer un #blocus_complet sur la bande de Gaza, coupant le territoire en #électricité et en #eau, ne lui promettant que des dommages, et déclarant à l’adresse du Hamas : « Vous avez voulu l’enfer, vous aurez l’enfer ! ».

    Jeudi 12 octobre, le ministre israélien de l’Energie #Israël_Katz a déclaré : « Aucun interrupteur électrique ne sera allumé, aucune pompe à eau ne sera mise en route et aucun camion de carburant n’entrera tant que les Israéliens enlevés ne seront pas rentrés chez eux (…). Et personne ne peut nous faire la morale ».

    Vendredi 13 octobre, le gouvernement israélien a ordonné une #évacuation de toute la population du nord de la Bande de Gaza, soit 1,1 million de Palestiniens, vers le sud de la Bande de Gaza. Il s’agit d’un #déplacement_forcé de la moitié de la population de Gaza, déjà coupée d’électricité, d’eau et de carburant. Les organisations humanitaires ont tout de suite dénoncé l’impossibilité que cela puisse se passer sans conséquences catastrophiques. Depuis vendredi, plusieurs organes et responsables de l’ONU, l’UNRWA, l’OMS, le chef de l’aide humanitaire de l’ONU sont sortis de leur réserve habituelle et tirent la sonnette d’alarme. MSF multiplie également les déclarations pour dénoncer l’insoutenabilité de la situation sanitaire. Les témoignages qui nous viennent de Gaza sont glaçants : rationnement en eau des enfants, un boulanger qui ne peut plus faire de pain faute d’électricité, les cadavres qui ne trouvent plus de place dans les morgues, ou qui pourrissent sous les décombres.

    Depuis le début de l’attaque militaire israélienne contre Gaza, quelques 2778 Palestiniens sont morts, 9 938 personnes sont blessées, dans un système de santé qui s’est totalement effondré
    (données du 16 octobre).

    Pour rappel, 70% de la population de Gaza sont des #réfugiés, c’est-à-dire que leurs familles ont été chassées de leurs maisons par les Israéliens lors de la #Nakba (mot arabe qui signifie la « catastrophe » et qui désigne, pour les Palestiniens, l’exil forcé de 700 000 d’entre eux, lors de la proclamation de l’État d’Israël en 1948). Ils attendent depuis de pouvoir exercer leur #droit_au_retour, consacré par la Résolution 194 de l’Assemblée générale des Nations Unies. Même si un #corridor_humanitaire était mis en place, nombreux sont celles et ceux qui refuseraient de partir, estimant que quitter la Palestine signifierait ne jamais y revenir. C’est en effet le sort subi par tous les populations palestiniennes déplacées depuis la Nakba de 1948.
    Ce qui se risque de se passer à Gaza est qualifié par de nombreuses voix palestiniennes, dont PNGO, le réseau des ONG palestiniennes mais aussi la Rapporteuse spéciale des Nations Unies Francesca Albanese, comme du #nettoyage_ethnique, comme une nouvelle Nakba. Par ailleurs, pour les principales organisations palestiniennes de défense des droits humains (Al Haq, Al Mezan, PCHR), il devient évident « qu’Israël impose délibérément au peuple palestinien des conditions de vie susceptibles d’entraîner sa destruction physique totale ou partielle ». Ces organisations « appellent les États tiers à intervenir de toute urgence pour protéger le peuple palestinien contre le #génocide ». Ce constat rencontre celui de la Fédération internationale des droits humains (FIDH) qui qualifie l’#ordre_d’évacuation des 1,1 million de Palestiniens du nord de la bande de Gaza de « tentative de déplacement forcé et illégal de civil⋅es pouvant refléter une intention génocidaire ». Cette qualification est également appuyée par un historien spécialisé dans l’étude de l’Holocauste et du génocide, Raz Segal. Selon lui, « l’assaut contre Gaza peut également être compris en d’autres termes : comme un cas d’école de génocide se déroulant sous nos yeux ».

    Pendant ce temps, la situation en Cisjordanie et à #Jérusalem-Est se détériore aussi. Comme le fait remarquer Yehuda Shaul, le fondateur de l’ONG Breaking the Silence, et directeur du think tank israélien Ofek, « les crimes de guerre du Hamas sont l’occasion pour la droite israélienne de faire avancer son programme messianique au-delà de la réponse de l’armée israélienne à Gaza. De la reconstruction des colonies à Gaza à l’intensification de la prise de contrôle du Haram al Sharif [l’Esplanade des mosquées]-Montagne du Temple, en passant par les pogroms en Cisjordanie ». En Cisjordanie, 55 Palestiniens ont été tués par les colons et par l’armée en une semaine.

    En Israël même, la situation de la population palestinienne et de celles et ceux qui défendent leurs #droits devient très difficile. Suite à l’attaque du Hamas et les appels à la #revanche partout dans la société israélienne, les Palestiniens d’Israël (18% de la population) craignent de sortir de chez eux. Les Israéliens et Israéliennes du « camp de la paix » vivent aussi des moments compliqués, d’une part parce que de nombreuses victimes du Hamas étaient des militants et militantes pour la paix, d’autre part parce que la défense de la population civile palestinienne de Gaza et la nécessité d’une réponse israélienne mesurée n’est même plus audible dans l’opinion publique actuelle en Israël.

    "En refusant systématiquement d’obliger Israël à respecter le droit international et en laissant les violations impunies, la communauté internationale porte une responsabilité écrasante dans la situation désespérée que nous connaissons aujourd’hui."

    Face au drame qui se déroule sous nos yeux, la boussole de la Belgique et de l’Union européenne doit plus que jamais rester le droit international et la protection de la vie, de la dignité et des droits humains. Pour l’UE et la Belgique, la priorité doit aujourd’hui être de mettre tout en œuvre pour obtenir un cessez-le-feu, la protection de toutes les populations civiles, et un accès à l’aide internationale pour la population gazaouie actuellement en urgence humanitaire absolue. Elles doivent également appeler à la libération de tous celles et ceux qui ont été illégalement privés de leur liberté, les otages retenus par le Hamas, comme les prisonniers politiques palestiniens arrêtés dans le cadre de la répression de la résistance à l’occupation. L’UE et la Belgique doivent en outre exiger d’Israël la levée du siège de la bande de Gaza, et cela dans une perspective de levée du blocus et d’une reconnexion du territoire avec le reste du territoire palestinien occupé. Elles doivent également s’attaquer aux causes structurelles du présent conflit en adoptant des mesures contraignantes contre Israël afin qu’il mette fin à l’occupation, à la colonisation et à l’apartheid contre le peuple palestinien, à commencer par la fin du commerce avec les colonies israéliennes. Enfin, la Belgique, pionnière historique de la lutte contre l’impunité en matière de crimes de guerre, doit apporter un soutien politique et financier à l’enquête en cours à la Cour pénale internationale sur la situation en Palestine et encourager le procureur de la Cour pénale à en faire une priorité afin que tous les criminels de guerre soient rapidement tenus responsables.

    https://www.cncd.be/gaza-le-droit-international-comme-seule-boussole
    #à_lire #Israël #Palestine #7_octobre_2023 #histoire

  • Aux #origines de l’#histoire complexe du #Hamas

    Le Hamas replace violemment la question palestinienne sur le devant de la scène géopolitique. Retour aux origines du mouvement islamiste palestinien, fondé lors de la première Intifada et classé organisation terroriste par les États-Unis et l’Union européenne.

    L’arméeL’armée israélienne a indiqué, samedi 14 octobre, avoir tué deux figures du Hamas qui auraient joué un rôle majeur dans l’attaque terroriste qui a plongé il y a une semaine le peuple israélien dans « les jours les plus traumatiques jamais connus depuis la Shoah », pour reprendre l’expression de la sociologue franco-israélienne Eva Illouz (plus de 1 300 morts, 3 200 blessés ainsi qu’au moins 120 otages, parmi lesquels de nombreux civils).

    Le responsable des Nukhba, les unités d’élite du Hamas, Ali Qadi, aurait été tué, de même que Merad Abou Merad, chef des opérations aériennes dans la ville de Gaza. Dimanche, c’est la mort d’un commandant des Nukhba, Bilal el-Kadra, présenté par l’armée israélienne comme le responsable des massacres du 7 octobre dans les kibboutz de Nirim et de Nir Oz, qui a été annoncée.

    Depuis l’offensive surprise du Hamas, Israël assiège et pilonne en représailles la bande de Gaza. Ses bombardements ont fait en l’espace de quelques jours 2 750 morts, dont plus de 700 enfants, et 9 700 blessés, selon un bilan du ministère palestinien de la santé du Hamas établi lundi matin. « Ce n’est que le début », a prévenu le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, qui a déclaré : « Le Hamas, c’est Daech et nous allons les écraser et les détruire comme le monde a détruit Daech. »

    S’il est difficile de ne pas convoquer la barbarie de Daech en Syrie, en Irak ou sur le sol européen devant les massacres commis le 7 octobre par le mouvement islamiste palestinien dans la rue, des maisons ou en pleine rave party, la comparaison entre les deux organisations a ses limites.

    « Oui, le Hamas a commis des crimes odieux, des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité, mais c’est un mouvement nationaliste qui n’a rien à voir avec Daech ou Al-Qaïda, nuance Jean-Paul Chagnollaud, professeur des universités, directeur de l’Institut de recherche et d’études Méditerranée/Moyen-Orient (iReMMO). Il représente ou représentait largement un bon tiers du peuple palestinien. Si Mahmoud Abbas [chef de l’Autorité palestinienne – ndlr] a annulé les élections il y a deux ans, c’est parce que le Hamas avait des chances d’emporter les législatives. »

    « La comparaison avec Daech a une visée politique qui consiste à enfermer le Hamas dans un rôle de groupe djihadiste, abonde le chercheur Xavier Guignard, spécialiste de la Palestine au sein du centre de recherche indépendant Noria. Je comprends le besoin de caractériser ce qu’il s’est produit, mais cette comparaison nous prive de voir tout ce qu’est aussi le Hamas », un mouvement islamiste de libération nationale, protéiforme, politique et militaire, qui est l’acronyme de « Harakat al-muqawama al-islamiya », qui signifie « Mouvement de la résistance islamique ».

    Considéré comme terroriste par l’Union européenne, les États-Unis ainsi que de nombreux pays occidentaux, le Hamas, dont la branche politique dans la bande de Gaza est dirigée par Yahya Sinouar (qui fut libéré en 2011 après vingt-deux ans dans les geôles israéliennes lors de l’échange de 1 027 prisonniers palestiniens contre le soldat franco-israélien Gilad Shalit), est arrivé au pouvoir lors d’une élection démocratique. Il a remporté les législatives de 2006. L’année suivante, il prend par la force le contrôle de la bande de Gaza au terme d’affrontements sanglants et aux dépens de l’Autorité palestinienne (AP), reconnue par la communauté internationale et dominée par le Fatah (Mouvement national palestinien de libération, non religieux) de Mahmoud Abbas, qui contrôle la Cisjordanie.
    Guerre fratricide

    Cette prise de pouvoir constitue un moment charnière. Elle provoque une guerre fratricide entre les formations palestiniennes et offre à l’État hébreu une occasion de durcir encore, en riposte, le blocus dans la bande de Gaza, en limitant la circulation des personnes et des biens, avec le soutien de l’Égypte. Un blocus dévastateur par terre, air et mer qui asphyxie l’économie et la population depuis plus d’une décennie et a été aggravé par les guerres successives et les destructions sous l’effet des bombardements israéliens.

    Officiellement, pour Israël, qui a décolonisé le territoire en 2005, le blocus vise à empêcher que le Hamas, qui se caractérise par une lutte armée contre l’État hébreu, se fournisse en armes. Créé en décembre 1987 par les Frères musulmans palestiniens (dont la branche a été fondée à Jérusalem en 1946, deux ans avant la proclamation de l’État d’Israël), lors de la première intifada (soit le soulèvement palestinien contre l’occupation israélienne de la Cisjordanie et de la bande de Gaza), alors massive et populaire, le mouvement a épousé la lutte armée contre Israël à cette époque.

    « Un profond débat interne » avait alors agité ses fondateurs, comme le raconte sur la plateforme Cairn l’universitaire palestinien Khaled Hroub : « Deux points de vue s’opposent. Les uns poussent à un tournant politique dans le sens d’une résistance à l’occupation, contournant par là les idées anciennes et traditionnelles en fonction desquelles il convient de penser avant tout à l’islamisation de la société. Les autres relèvent de l’école classique des Frères musulmans : “préparer les générations” à une bataille dont la date précise n’est toutefois pas fixée. Avec l’éruption de l’intifada, les tenants de la ligne dure gagnent du terrain, arguant des répercussions très négatives sur le mouvement si les islamistes ne participent pas clairement au soulèvement, sur un même plan que les autres organisations palestiniennes qui y prennent part. »

    Acculé par son « rival plus petit et plus actif », le Jihad islamique, « une organisation de même type – et non pas nationaliste ou de gauche », poursuit Khaled Hroub, le Hamas a fini par accélérer sa transformation interne.

    La transformation de la branche palestinienne des Frères musulmans en Mouvement de la résistance islamique n’est pas allée de soi, et les discussions ont été vives avant que le sheikh Yassin, tout frêle qu’il soit dans son fauteuil roulant de paralytique, ne l’emporte. Une partie des membres tenaient en effet à rester sur la ligne frériste : transformer la société par le prêche, l’éducation et le social. Le nationalisme n’a pas droit de cité dans cette conception, c’est la communauté des croyants qui compte. Le Hamas, lui, rajoute à l’islam politique une dimension nationaliste.

    Sa charte, 36 articles en cinq chapitres, rédigée en 1988, violemment antisémite, est sans équivoque : le Hamas appelle au djihad (guerre sainte) contre les juifs, à la destruction d’Israël et à l’instauration d’un État islamique palestinien. Vingt-neuf ans plus tard, en 2017, une nouvelle charte est publiée sans annuler celle de 1988. Le Hamas accepte l’idée d’un État palestinien limité aux frontières de 1967, avec Jérusalem pour capitale et le droit au retour des réfugié·es, et dit mener un combat contre « les agresseurs sionistes occupants » et non contre les juifs.

    En 1991, la branche du Hamas consacrée au renseignement devient une branche armée, celle des Brigades Izz al-Din al-Qassam. À partir d’avril 1993, l’année des accords d’Oslo signés entre l’OLP (Organisation de libération de la Palestine) de Yasser Arafat et l’État hébreu, que le Hamas a rejetés estimant qu’il s’agissait d’une capitulation, les Brigades Izz al-Din al-Qassam mènent régulièrement des attaques terroristes contre les soldats et les civils israéliens pour faire échouer le processus de paix. Pendant des années, elles privilégient les attentats-suicides, avant d’opter à partir de 2006 pour les tirs de roquettes et de mortiers depuis Gaza.

    Ces dernières années, le Hamas, critiqué pour sa gestion autoritaire de la bande de Gaza, sa corruption, ses multiples violations des droits humains (il a réprimé en 2019 la colère de la population exténuée par le blocus israélien), était réputé en perte de vitesse, mis face à l’usure du pouvoir.
    Prise de pouvoir de la branche militaire

    Son offensive meurtrière par la terre, les airs et la mer du samedi 7 octobre – cinquante ans, quasiment jour pour jour, après le déclenchement de la guerre de Kippour et à l’heure des accords d’Abraham visant à normaliser les relations entre Israël et plusieurs pays arabes sur le dos des Palestiniens et sous pression des États-Unis – le replace en première ligne. Elle révèle sa nouvelle puissance ainsi qu’un savoir-faire jusque-là inédit dans sa capacité de terrasser l’une des armées les plus puissantes de la région et d’humilier le Mossad et le Shin Bet, les tout-puissants organes du renseignement extérieur et intérieur israélien.

    Elle révèle aussi le pouvoir pris par la branche militaire sur la branche politique d’un mouvement sunnite qui serait fort d’une mini-armée, dotée d’environ 40 000 combattants et de multiples spécialistes, notamment en cybersécurité, selon Reuters. Un mouvement qui peut compter sur ses alliés du « Front de la résistance » pour l’équiper : l’Iran, la Syrie et le groupe islamiste chiite Hezbollah au Liban, avec lesquels il partage le rejet d’Israël.

    Sur les plans militaire, diplomatique et financier, l’Iran chiite est l’un de ses principaux soutiens. Selon un rapport du Département d’État américain de 2020, cité par Reuters, l’Iran fournit environ 100 millions de dollars par an à des groupes palestiniens, notamment au Hamas. Cette aide aurait considérablement augmenté au cours de l’année écoulée, passant à environ 350 millions de dollars, selon Reuters.

    Le Hamas n’est pas seulement un mouvement politique et une organisation combattante, c’est aussi une administration. À ce titre, il lève des impôts et met en place des taxes sur tout ce qui rentre dans la bande de Gaza, soit légalement, par les points de passage avec Israël et avec l’Égypte, soit illégalement. Les revenus qu’il perçoit ainsi sont estimés à près de 12 millions d’euros par mois. Ce qui est peu, finalement, car cette administration doit payer ses fonctionnaires et assurer un minimum de protection sociale, sous forme d’écoles, d’institutions de santé, d’aides aux plus défavorisés. Il est en cela aidé par le Qatar sunnite, avec l’aval du gouvernement israélien. L’émirat a ainsi versé 228 millions d’euros en 2021 et cette somme devait être portée à 342 millions en 2021.

    Le Hamas figurant sur les listes américaine et européenne des mouvements soutenant le terrorisme, le système bancaire international lui est fermé. Aussi, quand cette aide est mise en place, en 2018, ce sont des valises de billets qui arrivent, en provenance du Qatar, à l’aéroport de Tel Aviv et prennent ensuite la route de Gaza où elles pénètrent le plus officiellement du monde. Par la suite, les opérations seront plus discrètes.

    Plus discrets, aussi, d’autres transferts à des fins moins avouables que le paiement du fuel pour la centrale électrique ou des médicaments pour les hôpitaux. Ceux-là arrivent jusqu’au Hamas par des cryptomonnaies. Même si les relations avec l’Iran sont moins bonnes depuis que le Hamas a soutenu la révolution syrienne de 2011, la république islamique reste encore le principal financier de son arsenal, de l’aveu même d’Ismail Hanniyeh. Le chef du bureau politique du Hamas, basé à Doha, a affirmé en mars 2023 que Téhéran avait versé 66 millions d’euros pour l’aider à développer son armement.

    Le Qatar accueille également plusieurs des dirigeants du Hamas. Quand ils ne s’abritent pas au Liban ou dans « le métro » de Gaza, ce dédale de tunnels creusés sous terre depuis l’aube des années 2000, qui servent tout à la fois de planques et d’usines où l’on fabrique ou importe des armes, bombes, mortiers, roquettes, missiles antichar et antiaériens, etc.

    Pour les uns, le Hamas a enterré la cause palestinienne à jamais le 7 octobre 2023 et est le meilleur ennemi des Palestinien·nes. Pour les autres, il a réalisé un acte de résistance, de libération nationale face à la permanence de l’occupation, la mise en danger des lieux saints à Jérusalem, l’occupation en Cisjordanie. « Quand il s’agit de la cause palestinienne, tout mouvement se dressant contre Israël est considéré comme un héraut, quelle que soit son idéologie », constate Mohamed al-Masri, chercheur au Centre arabe de recherches et d’études politiques de Doha, au Qatar, dans un entretien à Mediapart.

    Samedi 7 octobre, c’est Mohammed Deif qui a annoncé le lancement de l’opération « Déluge d’al-Aqsa » contre Israël pour « mettre fin à tous les crimes de l’occupation ». Le nom n’est pas choisi au hasard. Il fait référence à l’emblématique mosquée dans la vieille ville de Jérusalem, symbole de la résistance palestinienne et troisième lieu saint de l’islam après La Mecque et Médine, d’où le prophète Mahomet s’est élevé dans le ciel pour rencontrer les anciens prophètes, dont Moïse, et se rapprocher de Dieu.

    Mohammed Deif est l’ennemi numéro un de l’État hébreu, le cerveau de ce qui est devenu « le 11-Septembre israélien » : il est le commandant de la branche armée du Hamas. Surnommé le « chat à neuf vies » pour avoir survécu à de multiples tentatives d’assassinat, Mohammed Diab Ibrahim al-Masri, de son vrai nom, serait né en 1965 dans le camp de réfugié·es de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza. Il doit son surnom de « Deif » – « invité » en arabe – au fait qu’il ne dort jamais au même endroit.

    Il a rejoint le Hamas dans les années 1990, connu la prison israélienne pour cela, avant d’aider ensuite à fonder la branche armée du Hamas dans les pas de son mentor qui lui a appris les rudiments des explosifs, Yahya Ayyash. Après l’assassinat de ce dernier, il a pris les rênes des Brigades Al-Qassam. Israël peut détruire l’appareil du Hamas, avec des assassinats ciblés. D’autres se tiennent prêts à prendre la relève dans l’ombre des maîtres. Deif en est un exemple emblématique.

    « Le Hamas a été promu en sous-main par Nétanyahou, rappelle dans un entretien à Mediapart l’écrivain palestinien et ancien ambassadeur de la Palestine auprès de l’Unesco, Elias Sanbar. J’ai le souvenir, tandis qu’Israël organisait un blocus financier à l’encontre du Fatah et de l’Autorité palestinienne, que les transferts d’argent au Hamas passaient alors par des banques israéliennes ! La créature d’Israël s’est retournée contre lui. Entre-temps, elle s’est nourrie des échecs de l’Autorité palestinienne, dont les représentants sont accusés d’être des naïfs, sinon des traîtres, partant depuis 1993 dans des négociations avec Israël pour en revenir toujours bredouilles. »

    –—

    Sur la charte de 1988 et le document de 2017

    La charte du Hamas, publiée en 1988 (il existe une traduction du texte intégral réalisée par le chercheur Jean-François Legrain, spécialiste du Hamas), reprend les antiennes antisémites européennes. Elle définit le Hamas comme « un des épisodes du djihad mené contre l’invasion sioniste » et affirme notamment que le mouvement « considère que la terre de Palestine [dans cette acceptation Israël, Cisjordanie et bande de Gaza – ndlr] est une terre islamique de waqf [mot arabe signifiant legs pieux et désignant des biens inaliénables dont l’usufruit est consacré à une institution religieuse ou d’utilité publique – ndlr] pour toutes les générations de musulmans jusqu’au jour de la résurrection. Il est illicite d’y renoncer tout ou en partie, de s’en séparer tout ou en partie ».

    Dans son livre Le Grand aveuglement, sur les relations parfois en forme de pas-de-deux, entre les dirigeants israéliens successifs et le Hamas, Charles Enderlin cite de nombreux rapports du Shabak, service de renseignement intérieur de l’État hébreu. Dont celui-ci, dans la foulée de la diffusion de la charte de 1988 : « Le Hamas présente la libération de la Palestine comme liée à trois cercles : palestinien, arabe et islamique. Cela signifie le rejet absolu de toute initiative en faveur d’un accord de paix, car : “Renoncer à une partie de la Palestine équivaut à renoncer à une partie de la religion. La seule solution au problème palestinien c’est le djihad”. »

    Dans la lignée de ce texte, le Hamas, qui n’appartient pas à l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP), dont fait partie le Fatah, parti de Yasser Arafat, rejette évidemment les Accords d’Oslo et toutes les phases de négociations.

    Au fil des années cependant se feront jour des déclarations plus pragmatiques. Le sheikh Yassin lui-même a, avant son assassinat par Israël en 2004, affirmé à plusieurs reprises que le Hamas était près à une hudna (trêve) avec l’État hébreu, laissant aux générations futures le soin de reprendre, ou non, le combat.

    La participation du Hamas aux élections législatives de 2006 est considérée comme une reconnaissance informelle et non dite de l’État d’Israël. Le Hamas accepte en effet un scrutin qui se déroule sur une partie, et une partie seulement, de la Palestine historique, celle des frontières de 1967, ceci en contradiction avec la charte de 1988.

    Dans une longue et savante analyse, l’historien Jean-François Legrain, reconnu comme un des meilleurs spécialistes français du Hamas, explique que la charte de 1988, écrit par un individu anonyme, n’a pas fait consensus dans les instances dirigeantes du Hamas. Elle était très peu citée par ses cadres. Ce qui ne signifie pas que des responsables du Hamas ne tenaient pas des discours antisémites. Lors d’une interview en 2009, Mahmoud al-Zahar, alors important responsable du Hamas dans la bande de Gaza, défendait la véracité du Protocole des sages de Sion, cité dans la charte de 1988.

    Au cours de la décennie qui suit sa victoire aux élections législatives puis sa guerre fratricide avec le Fatah, le Hamas, maître désormais de la bande de Gaza, montrera qu’il ne renonce pas à la lutte armée : s’il semble avoir renoncé aux attentats-suicides, si nombreux de 1993 à 1996 puis entre 2001 et 2005, il lance régulièrement des roquettes Qassam, du nom de sa branche militaire, en direction du territoire israélien.

    Ce sont les civils qui en paient le prix, avec des guerres lancées contre la bande de Gaza en 2008, 2012, 2014 et 2021. Le Hamas, sans abandonner la lutte armée, adopte en 2017 un Document de principes et de politique généraux qui semble aller contre les principes de la charte de 1988. Il ne s’agit plus de lutter contre les Juifs, mais contre les sionistes : « Le Hamas affirme que son conflit porte sur le projet sioniste et non sur les Juifs en raison de leur religion. Le Hamas ne mène pas une lutte contre les Juifs parce qu’ils sont juifs, mais contre les sionistes qui occupent la Palestine » (article 16). Plus remarqué encore, l’acceptation des frontières de 1967 : « Le Hamas rejette toute alternative à la libération pleine et entière de la Palestine, du fleuve à la mer. Cependant, sans compromettre son rejet de l’entité sioniste et sans renoncer à aucun droit palestinien, le Hamas considère que la création d’un État palestinien pleinement souverain et indépendant, avec Jérusalem comme capitale, selon les lignes du 4 juin 1967, avec le retour des réfugiés et des personnes déplacées dans leurs foyers d’où ils ont été expulsés, est une formule qui fait l’objet d’un consensus national » (article 20).

    La charte de 1988 n’est pour autant pas caduque, explique à la chercheuse Leila Seurat Khaled Mechaal, un des membres fondateurs du Hamas : « Le Hamas refuse de se soumettre aux désidératas des autres États. Sa pensée politique n’est jamais le résultat de pressions émanant de l’extérieur. Notre principe c’est : pas de changement de document. Le Hamas n’oublie pas son passé. Néanmoins la charte illustre la période des années 1980 et le document illustre notre politique en 2017. À chaque époque ses textes. Cette évolution ne doit pas être entendue comme un éloignement des principes originels, mais plutôt comme une dérivation (ichtiqaq) de la pensée et des outils pour servir au mieux la cause dans son étape actuelle. »

    Le nouveau document maintient, de toute façon, la lutte armée comme moyen de parvenir à ses fins.

    https://www.mediapart.fr/journal/international/161023/aux-origines-de-l-histoire-complexe-du-hamas
    #à_lire
    #complexité #Palestine #Israël #Intifada #Gaza #bande_de_Gaza #Daech #Fatah #blocus #lutte_armée #frères_musulmans #nationalisme #islam_politique #djihad #Brigades_Izz al-Din_al-Qassam #terrorisme #corruption #droits_humains #droits_fondamentaux #Iran #Qatar #armes #armement #tunnels #occupation #résistance #libération_nationale #Déluge_d’al-Aqsa #7_octobre_2023 #Mohammed_Deif #Yahya_Ayyash #Brigades_Al-Qassam #Autorité_palestinienne

  • Yvette Assilaméhou-Kunz, Franck Rebillard (dir.), La Machine Youtube. Contradictions d’une plateforme d’expression
    https://journals.openedition.org/lectures/62229

    Lecture critique de l’ouvrage
    « La machine YouTube »

    Le mot « contradiction » qui figure dans le sous-titre de l’ouvrage collectif coordonné par Yvette Assilaméhou-Kunz et Franck Rebillard nous renvoie à la réflexion développée par les sciences sociales autour du recul progressif de la promesse démocratique d’Internet1 face au mouvement de la « plateformisation »2. En effet, les enquêtes rassemblées dans ce volume investissent la problématique de l’expression en ligne en prenant pour objet la plateforme de partage de vidéo YouTube avec pour objectif d’« explorer dans quelle mesure YouTube, tout en procurant des possibilités d’expression […], s’avère également encadrer les actions des différents utilisateurs et “partenaires” de la plateforme » (p. 77). Les contributeurs retiennent comme entrée principale les domaines de « l’actualité et du politique au sens large » (p. 9) en faisant délibérément l’économie d’autres formes d’expression présentes sur la plateforme3.

    2L’organisation de l’ouvrage soutient l’ambition de vulgarisation assumée par les auteurs. La première partie (chapitres 1, 2, 3) aborde d’une manière très pédagogique les différentes « facettes » de YouTube qu’il convient d’étudier pour rendre compte de l’« encadrement » de l’expression sur la plateforme. Cette partie de l’ouvrage est aussi parsemée d’encadrés présentant des notions et des concepts utiles à l’analyse (intermédialité, mèmes, etc.). La deuxième partie (chapitres 4 à 10) regroupe les chapitres qui apportent des éclaircissements concernant une ou plusieurs de ces « facettes » à partir d’une enquête concrète. La manière peu habituelle dont ces enquêtes sont présentées (les analyses précèdent la description de la méthodologie) vise aussi à rendre la lecture plus accessible pour les non-spécialistes du sujet.

    3Les trois premiers chapitres sont rédigés par les coordinateurs de l’ouvrage, Franck Rebillard (chapitre 1 et 2) et Yvette Assilaméhou-Kunz (chapitre 3). La facette techno-sémiotique de YouTube est présentée dans un premier temps, à travers la revue des formats et des codes propres à la plateforme (l’analyse sémiotique du système de signes), ainsi que des éléments plus techniques de leur « mise en écran ». C’est ensuite la facette socio-économique qui est abordée, à partir de la description des stratégies économiques de la plateforme vis-à-vis des différents acteurs qu’elle relie. La partie se termine par l’introduction de la facette psycho-sociologique qui correspond à l’investissement émotionnel des consommateurs des contenus sur YouTube et à ses dynamiques communautaires.

    4Les chapitres 4 et 5 ont en commun de s’intéresser à la question des formats des vidéos traitant de l’actualité et du politique. Dans le chapitre 4, co-écrit par Lorenza Pensa et Jérémie Nicey, l’analyse sémiotique d’un corpus de vidéos produites lors de la campagne présidentielle de 2017, couplée à des entretiens avec leurs créateurs, permet de catégoriser les approches de présentation de l’information mises en œuvre sur leurs chaînes (« vulgarisateur » ou « éditorialiste »). Ces catégories mettent en lumière des formes d’articulation entre les codes propres à la plateforme et les codes issus des médias traditionnels : même si les youtubeurs adoptent en partie une démarche journalistique, il s’agit d’un bricolage qui mène à des formats hybridés. Le chapitre 5, rédigé par Guillaume Heuguet et Franck Rebillard, propose une étude plus détaillée de la trajectoire d’un des vidéastes politiques, Usul, en opérant une comparaison assez inattendue avec la dynamique de la présence sur YouTube d’une chanteuse américaine, Ariana Grande. Les deux ont commencé par des vidéos « face caméra », autoproduites en « épousant de façon plus ou moins volontaire leur esthétique amateur » (p. 111). Cependant, avec le développement de leurs carrières, ils ont dû chercher « l’alliage adéquat entre des modèles socio-économiques et des formats techno-éditoriaux » (p. 127) en travaillant avec des professionnels de l’audiovisuel. L’étude conjointe des vidéos et de leurs conditions de production met ainsi en évidence le caractère non linéaire du processus de ré-intermédiation professionnelle et commerciale, au sein duquel les acteurs ont su négocier une place pour s’exprimer.

    4 Les stratégies de gouvernance mises en place par YouTube en matière de monétisation des vidéos sont (...)
    5 Ce modèle consiste en « un enchainement de séquences éditoriales guidé par les dispositifs d’orient (...)

    5Le chapitre 6, d’Alan Ouakrat, représente un bref historique de l’évolution des politiques de YouTube. À travers une étude de quelques controverses ayant provoqué l’évolution des règles de la plateforme en matière de modération des contenus, il s’agit de comparer le traitement des scandales autour des vidéos mises en ligne par la presse et dans la communication publique de la plateforme. Nous apprenons notamment que YouTube met en place une politique différenciée de traitement de vidéastes en vue de préserver la réputation des annonceurs4. Écrit par Christian Pradié, le chapitre 7 propose un éclaircissement très bienvenu sur le processus de ré-intermédiation évoqué plus haut, en présentant au lecteur des acteurs peu connus de la chaîne de production des vidéos, qui proposent aux vidéastes l’assistance à l’édition tant sur le plan de la gestion que sur le plan juridique : les MCN (Multi-Channel Network). D’un grand intérêt, le chapitre donne une image dynamique des relations dans le triangle vidéaste-MCN-plateforme. Après avoir été fortement encouragés par la plateforme au début des années 2010, dans une logique de professionnalisation des productions, les MCN ont su instaurer le modèle de « semi-flot »5 dans l’encadrement apporté aux vidéastes. Or, dans le contexte de complexification du marché de vidéo en ligne, les MCN peinent à maintenir leur activité et se transforment pour certains en MPN (Multi-Platform Network), ce qui pousse YouTube à changer de stratégie et à reprendre progressivement la fonction d’accompagnement des vidéastes.

    6Les trois derniers chapitres choisissent pour optique la réception des productions politisées sur YouTube, tout en proposant une diversité méthodologique remarquable. Dans le chapitre 8, signé Raphaël Lupovici, la réception des vidéos de médiacritique produits par Usul (encore lui) est étudiée à partir des entretiens avec les « citoyens engagés à gauche ». La question à éclaircir est la suivante : comment la médiacritque influence-t-elle la participation politique ? D’après l’auteur, la médiacritique sert aux citoyens de « refuge » leur permettant de se rassurer « sur la validité de leur expérience, mais aussi comme la possibilité pour eux de comprendre les causes de leur malaise face à l’information distillée par les médias traditionnels » (p. 179). Un terrain radicalement opposé est investi dans le chapitre 9 par Nelly Quemener, qui traite des « communautés réactives » en prenant comme exemple les commentaires sous les vidéos de Dieudonné, un humoriste controversé. Cette étude contraste avec l’approche sémiotique privilégiée dans les autres chapitres et s’intéresse à la nature performative du commentaire. En effet, elle met en évidence les dynamiques d’intensification propres à cet espace numérique, ce qui permet de penser la « communauté antisémite » observable dans les commentaires à travers le prisme relationnel, c’est-à-dire comme un résultat et non comme le déclencheur de ces chaînes de réaction. Enfin, le chapitre 10, co-écrit par Yvette Assilaméhou-Kunz, Julien Mésangeau et Sophie Balcon-Fourmaux, combine la quantification des réactions et l’analyse des procédés langagiers. Il s’agit d’expliquer le fonctionnement d’une « chambre d’écho » dans le cas des commentaires figurant sous la vidéo polémique d’une youtubeuse traitant de politique, Tatiana Ventôse. Cette approche originale permet notamment de montrer que, pour la formation d’un consensus entre les commentateurs autour d’une vidéo, la forme des commentaires est aussi importante que leur contenu, mais aussi que « les interactions entre les commentateurs peuvent générer un système de contraintes fortes sur les idées exprimées ainsi que sur la façon dont cette expression peut se faire » (p. 227).

    6 Plantin Jean-Christophe, Lagoze Carl, Edwards Paul N., Sandvig Christian, « Infrastructure studies (...)
    7 Pour des éléments d’analyse des intermédiations plus horizontales : Levoin Xavier, Louessard Bastie (...)

    7L’ouvrage propose une image riche et complexe de la plateforme en traitant des opportunités d’expression qu’elle offre, de l’encadrement de cette expression par différents acteurs, mais aussi de la formation des communautés, quelles que soient leur échelle et leur orientation politique. Les contributeurs donnent judicieusement à voir comment les productions sur YouTube s’articulent avec des codes issus d’espaces d’expression plus traditionnels, sans perdre de vue la dynamique d’évolution de la plateforme. Quelques bémols sont toutefois à souligner : le traitement léger du caractère infrastructurel de la plateforme6, ainsi que l’absence d’analyse de la circulation horizontale des savoir-faire entre les vidéastes7, analyse qui pourrait améliorer notre compréhension de la construction des fameux codes de la plateforme. En outre, il est possible de constater le manque de mise en dialogue des résultats des différents chapitres : par exemple, les chapitres 8 et 9 traitent tous les deux de formes d’opposition aux médias traditionnels et leur comparaison ne serait pas superflue compte tenu du clivage entre les publics étudiés. Il n’en reste pas moins que les textes produits par les membres du laboratoire IRMÉCCEN constituent un ensemble cohérent et bien équilibré, qui servira à toute personne s’intéressant à la « Machine YouTube ».

    #YouTube #Machine_YouTube #Franck_Rebillard #Yvette_Assilaméhou-Kunz

  • [The Locomotion] #toad (avec #maud_herrera)
    https://www.radiopanik.org/emissions/the-locomotion/toad-avec-maud-herrera

    Depuis 2009, #la_nòvia est un collectif de musiciens et d’artistes officiant depuis la Haute-Loire en France, qui expérimente en partant des musiques dites traditionnelles. En juillet dernier, la Nòvia organisait trois jours de fête aux #instants_chavirés à Montreuil, avec un bal sous la grande halle, des performances solo dans le Haut-Montreuil, du théâtre et un concert caniculaire.

    J’ai eu la chance de pouvoir interviewer le trio Toad qui se produisait ce soir là avec le duo Violoneuses et Jacques Puech en solo. Un trio dont la musique, aussi inhospitalière qu’envoutante, est fortement inspirée par les musiques traditionnelles du centre de la France. Pierre-Vincent Fortunier (cornemuse et violon) était là mais n’a pas dit grand chose, c’était surtout #yann_gourdon (vielle à roue) et #guilhem_lacroux (...)

    #toad,yann_gourdon,guilhem_lacroux,maud_herrera,instants_chavirés,la_nòvia
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/the-locomotion/toad-avec-maud-herrera_16541__1.mp3

  • [The Locomotion] Agenda du 28 septembre - #toad (avec #maud_herrera)
    https://www.radiopanik.org/emissions/the-locomotion/toad-avec-maud-herrera/#16527

    Agenda du 28 septembre

    Depuis 2009, #la_nòvia est un collectif de musiciens et d’artistes officiant depuis la Haute-Loire en France, qui expérimente en partant des musiques dites traditionnelles. En juillet dernier, la Nòvia organisait trois jours de fête aux #instants_chavirés à Montreuil, avec un bal sous la grande halle, des performances solo dans le Haut-Montreuil, du théâtre et un concert caniculaire.

    J’ai eu la chance de pouvoir interviewer le trio Toad qui se produisait ce soir là avec le duo Violoneuses et Jacques Puech en solo. Un trio dont la musique, aussi inhospitalière qu’envoutante, est fortement inspirée par les musiques traditionnelles du centre de la France. Pierre-Vincent Fortunier (cornemuse et violon) était là mais n’a pas dit grand (...)

    #yann_gourdon #guilhem_lacroux #toad,yann_gourdon,guilhem_lacroux,maud_herrera,instants_chavirés,la_nòvia
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/the-locomotion/toad-avec-maud-herrera_16527__0.mp3

  • Selon la CGT, « il y a eu chez Yara des démissions de honte »
    Presse Océan Marina CESSA. Publié le 26/09/2023
    https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/saint-nazaire-44600/selon-la-cgt-il-y-a-eu-chez-yara-des-demissions-de-honte-0c31d74a-5ae7-
    https://media.ouest-france.fr/v1/pictures/MjAyMzA5NzQ2NzdkNWUwYjdiYmMzMjY2YzM3Y2RhYWZiMmExOTk?width=1260&he

    Yara compte 170 salariés. «  Et ils sont pour certains riverains de l’entreprise », précise Damien Girard, secrétaire de l’union locale CGT. En répondant à nos questions, le syndicaliste indique qu’en aucun cas il ne se substitue aux délégués CGT de Yara. L’un d’eux a été contacté par Presse Océan mais n’a pas donné suite.

    Les employés de Yara sont les premiers exposés à la pollution du site, à sa dangerosité aussi. Ils sont aussi exposés à la mauvaise image que véhicule l’entreprise. Si certains n’osent plus dire pour qui ils travaillent, d’autres quittent le navire. «  Les conditions de vie des salariés sont compliquées. Yara n’est pas une carapace facile à porter. Il y a eu ce qu’on appelle des démissions de honte, c’est-à-dire que les salariés n’arrivaient plus à assumer. Et Yara a du mal à recruter. Les salariés sont victimes de la politique de l’entreprise  », souligne Damien Girard. À cela s’ajoutait jusqu’à il y a quelques mois, la présence d’un directeur « provocateur et conflictuel ». Il a été remplacé. (...)

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    Fuite de 13 tonnes d’acide sulfurique dans l’entreprise Yara près de Saint-Nazaire
    Presse Océan Marina Cessa Publié le 20/09/2023
    https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/montoir-de-bretagne-44550/environnement-nouvelle-fuite-dacide-chez-yara-a-montoir-de-bretagne-5f0

    La Dreal a révélé que 13 tonnes d’acide sulfurique se sont déversées le 28 juillet 2023 dans les eaux pluviales stockées par l’entreprise Yara à Montoir-de-Bretagne, à l’est de Saint-Nazaire. Un salarié aurait été blessé.

    #YARA

  • « Affaire du 8 décembre 2020 » : un procès pour terrorisme d’ultragauche sur des bases fragiles

    https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/09/25/affaire-du-8-decembre-2020-le-proces-d-une-supposee-menace-terroriste-d-ultr

    Sept personnes sont renvoyées à partir du 3 octobre devant le tribunal correctionnel de Paris pour « association de malfaiteurs terroriste ». Ce dossier terroriste d’ultragauche est le premier à être jugé depuis le groupe Action directe, dont le dernier procès remonte à 1995.

    https://soutienauxinculpeesdu8decembre.noblogs.org

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    Suivi du procès qui a débuté mardi 3 octobre 2023 :
    https://seenthis.net/messages/1019505

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    En commentaire ci-dessous : détails sur l’affaire.

    • C’est un groupe qui n’a pas de nom. Un groupe dont la plupart des membres ne se connaissent pas. Un groupe sans lieu ni objectif défini. Bref, ce n’est pas vraiment un groupe. Mais cela n’a pas empêché les juges antiterroristes de renvoyer sept individus – six hommes et une femme – classés politiquement à l’ #ultragauche devant un tribunal pour « association de malfaiteurs #terroriste ». Leur procès doit se tenir du 3 au 27 octobre devant la 16e chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Paris. Ils encourent jusqu’à dix années de prison.

    • Par quelque bout qu’on le prenne, le dossier tient essentiellement sur une seule personne : Florian D., qui se fait appeler désormais « Libre Flot ». Agé de 39 ans, ce militant anarchiste est parti combattre au Kurdistan syrien aux côtés des Unités de protection du peuple (#YPG), des brigades intégrées aux Forces démocratiques syriennes contre l’organisation Etat islamique (EI), d’avril 2017 à janvier 2018.

      #libre_flot

    • A l’été et à l’automne 2020, les pièces versées au dossier vont même en décroissant. Les écoutes sont de peu d’intérêt, seule la sonorisation du camion dans lequel vit et se déplace Florian D. vient alimenter quelque peu le dossier. Or, en novembre 2020, les enquêteurs apprennent que Florian D. a l’intention de vendre son camion et de partir à l’étranger. Il est alors décidé, au terme d’une réunion le 19 novembre 2020 entre la #DGSI, le #PNAT et le juge d’instruction Jean-Marc Herbaut, d’interpeller les mis en cause. Le coup de filet a lieu le 8 décembre 2020, les mises en examen de sept des onze interpellés, appréhendés dans toute la France et ramenés au siège de la DGSI, sont prononcées le 11 décembre.

    • Au bout de quinze mois d’isolement, qu’il assimile à de la « torture blanche » et qui a occasionné pertes de mémoire, désorientation spatiotemporelle, etc., Florian D. a mené une grève de la faim d’un mois, qui s’est achevée par sa remise en liberté sous contrôle judiciaire. Après sa sortie de prison, il a attaqué l’Etat devant le tribunal administratif de Versailles et a obtenu, le 18 avril 2023, l’annulation des décisions de mise à l’isolement et la condamnation de l’Etat à 3 000 euros de réparations.

    • « Dans ce dossier, le PNAT et le juge d’instruction ont plaqué de manière totalement artificielle une méthodologie et un récit directement empruntés au terrorisme djihadiste, estiment les deux avocates. On retrouve la notion de “séjour sur zone” [au Kurdistan syrien] pour aller combattre, la figure du “revenant” tout comme l’idée d’un “réseau transnational” kurde. C’est absurde, il n’y a jamais eu de lien entre une entraide internationale au Rojava et des actions en Occident, c’est un procédé grossier pour criminaliser à bas coût l’extrême gauche. Au contraire, les Kurdes combattent Daech [acronyme arabe de l’organisation Etat islamique], avec l’appui de la coalition. » « Il ne faut pas oublier que nous défendons quelqu’un qui a combattu Daech au péril de sa vie », renchérit Me Kempf, qui assure la défense de Florian D., avec Me Coline Bouillon. D’autant qu’il n’est pas illégal d’aller combattre avec les YPG au Kurdistan, comme le confirme un jugement du tribunal administratif du 31 mars 2017.

    • Pour Mes Simon et Vannier, « ce dossier pose les bases de ce qui va suivre : les notions d’écoterrorisme et de terrorisme intellectuel agités par Gérald Darmanin depuis un an, la dissolution des Soulèvements de la Terre [ #slt ] en juin ». Me Kempf, lui, y voit la logique dévorante de l’antiterrorisme en action : « Les acteurs de l’antiterrorisme ont besoin de se nourrir de dossiers pour justifier leur existence. Avec le reflux du djihadisme, on peut penser qu’ils ont besoin de se tourner vers d’autres horizons. Or, eux seuls décident, en fonction de critères obscurs, de ce qui est terroriste ou pas. » Pour Mes Chalot et Arnaud, « ce dossier est une porte ouverte extrêmement dangereuse pour les années qui viennent ».

      Des avocats expriment la crainte d’une requalification terroriste à l’avenir de plusieurs dossiers de destruction de biens dans lesquels les Soulèvements de la Terre sont poursuivis.

    • AFFAIRE DU 8 DÉCEMBRE -L’antiterrorisme à l’assaut des luttes sociales
      https://lundi.am/Affaire-du-8-decembre

      Le 8 décembre 2020, une opération antiterroriste visait 9 militants politiques français. Les quelques éléments de langage et de procédure distillés dans la presse par la police laissent alors songeur. Une association de Paint Ball, un artificier qui travaille à Disneyland et quelques discussions de fin de soirée où l’on dit tout le mal que l’on pense de la police nationale captées par des micros cachés par la DGSI. À partir du 3 octobre, sept personnes seront jugées à Paris, soupçonnées de participation à une association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. Afin de mieux saisir les enjeux comme le fond de cette affaire, nous avons reçu cette analyse détaillée et politique du dossier d’instruction.

      #luttes #antiterrorisme #police #justice #enquête #téléphonie #fadettes #géolocalisation

    • Ça parait tout droit issu de la culture des recrues de l’intérieur nourrie de la bibliothèque rose, un truc comme la DGSI et le club des cinq ou bien Darmanin et La girafe noire

      Et pourtant, la DGSI n’avait pas lésiné sur les moyens de surveillance. A la sonorisation de lieux d’habitation, s’ajoutent des milliers d’heures d’écoutes téléphoniques, le recours à la géolocalisation en temps réel, des dizaines d’opération d’IMSI catching, des centaines de filatures et bien entendu l’analyse des dizaines de supports numériques saisis lors des arrestations et des comptes associés (mails, réseaux sociaux...). Soit sept intimités violées pour venir satisfaire la curiosité malsaine des quelques 106 agent.es du renseignement ayant travaillé sur ce dossier.

    • Affaire du « 8 décembre » : le droit au chiffrement et à la vie privée en procès - 2 octobre 2023

      https://www.laquadrature.net/2023/10/02/affaire-du-8-decembre-le-droit-au-chiffrement-et-a-la-vie-privee-en-pr

      Le 3 octobre prochain s’ouvrira le procès de l’affaire dite du « 8 décembre ». Sept personnes sont accusées d’association de malfaiteurs terroriste. Pour construire le récit du complot terroriste, les services de renseignement de la DGSI chargés de l’enquête judiciaire, le parquet national antiterroriste (PNAT) puis le juge d’instruction instrumentalisent à charge le fait que les inculpé·es utilisaient au quotidien des outils pour protéger leur vie privée et chiffrer leurs communications . Face à cette atteinte inédite, que nous documentions longuement il y a quelques mois, le temps de ce procès va donc être crucial dans la bataille contre les velléités récurrentes de l’État de criminaliser des pratiques numériques banales, sécurisées et saines, pratiques que nous défendons depuis toujours.

      [...]

      Ce procès est une énième attaque contre les libertés fondamentales, mais surtout un possible aller sans retour dans le rapport que l’État entretient avec le droit à la vie privée. Alors votre mobilisation est importante ! Rendez-vous demain, 3 octobre, à 12h devant le tribunal de Paris (Porte de Clichy) pour un rassemblement en soutien aux inculpé·es. Puis si vous le pouvez, venez assister aux audiences (qui se tiendront les après-midis du 3 au 27 octobre au tribunal de Paris) afin de montrer, tous les jours, solidarité et résistance face à ces attaques.

      –—

      Affaire du 8 décembre : le chiffrement des communications assimilé à un comportement terroriste - 5 juin 2023

      https://www.laquadrature.net/2023/06/05/affaire-du-8-decembre-le-chiffrement-des-communications-assimile-a-un-

      nous avons été alerté du fait que, parmi les faits reprochés (pour un aperçu global de l’affaire, voir les références en notes de bas de page7), les pratiques numériques des inculpé·es, au premier rang desquelles l’utilisation de messageries chiffrées grand public, sont instrumentalisées comme autant de « preuves » d’une soi-disant « clandestinité » qui ne peut s’expliquer que par l’existence d’un projet terroriste.

      Nous avons choisi de le dénoncer.

      –—

      « Affaire du 8 décembre 2020 » : le #chiffrement des communications des prévenus au cœur du soupçon

      https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/09/25/affaire-du-8-decembre-2020-le-chiffrement-des-communications-des-prevenus-au

    • Procès pour terrorisme d’ultragauche : la cause kurde en filigrane de l’accusation

      https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/10/03/proces-pour-terrorisme-d-ultragauche-la-cause-kurde-en-filigrane-de-l-accusa

      Florian D. et six autres personnes sympathisantes de l’ultragauche sont jugées à Paris à partir de mardi. A l’origine du dossier, le séjour de Florian D. au Kurdistan syrien, durant lequel il a appris le maniement des armes pour combattre l’organisation Etat islamique.

  • Mindestlohn : Mehrheit verdient unter 20 Euro pro Stunde
    https://www.jungewelt.de/artikel/459696.mindestlohn-mehrheit-verdient-unter-20-euro-pro-stunde.html

    La moitié des employés allemands n’auront droit qu’à une retraite de pauvres après avoir travaillé à plein temps pendant 40 ans.

    La génération qui a travaillé entre 1945 et 1985 pouvait encore accumuler assez d’argent pour devenir propriétaire d’une maison individuelle même avec un travail de vendeuse sans formation particulière. Une retraite comfortable était leur récompense systématique pour une vie de travail. Avec les salaires en baisse et les prix de l’immobilier en augmentation spéculative cette perspective est désormais réservée à une minorité de cadres, de membres des professions libérales et surtout aux héritiers d’un ample patrimoine familial.

    25.9.2023 von Raphaël Schmeller - Löhne in BRD »beschämend gering«. Statistikamt prognostiziert Explosion der Altersarmut

    In der BRD verdient mehr als die Hälfte der sozialversicherungspflichtig Beschäftigten unter 20 Euro brutto pro Stunde. Mehr als jeder Dritte bekommt sogar weniger als 16 Euro. Das geht aus einer Auswertung des Statistischen Bundesamtes hervor, die die Bundestagsfraktion der Partei Die Linke in Auftrag gegeben hat und über die das Redaktionsnetzwerk Deutschland (RND) am Sonntag berichtete. Die Zahlen basieren auf einer Verdiensterhebung von Oktober 2022 und schließen die Löhne von Auszubildenden nicht mit ein.

    Konkret bekommen 21,5 Millionen von 39,8 Millionen Beschäftigten einen Stundenlohn von unter 20 Euro brutto. Das macht einen Anteil von 53,9 Prozent aus. Unter 16 Euro brutto pro Stunde erhalten 13,6 Millionen und damit 34,2 Prozent der Beschäftigten. 6,6 Millionen verdienen unter 13 Euro brutto pro Stunde – das ist ein Anteil von 16,7 Prozent.

    Linke-Fraktionschef Dietmar Bartsch kritisierte gegenüber dem RND, das Lohnniveau in Deutschland sei »beschämend gering«. Weiter erklärte er: »Die Mehrheit der Deutschen verdient unter 20 Euro. Das bedeutet: Die Mehrheit der heutigen Arbeitnehmer wird im Alter keine gute Rente erhalten.«

    Die gesetzliche Lohnuntergrenze in der BRD liegt derzeit bei zwölf Euro pro Stunde. Sie soll nach dem Vorschlag der sogenannten Mindestlohnkommission in zwei Schritten minimal angehoben werden: ab 2024 auf 12,41 Euro und ab 2025 auf 12,82 Euro.

    Mit dieser Anpassung im Cent-Bereich wird die Anfang des Jahres vom Statistischen Bundesamt prognostizierte Explosion der Altersarmut wohl kaum verhindert werden können. Laut der Wiesbadener Behörde droht aktuell jeder dritten Frau mit einer Vollzeitarbeit auch nach 40 Arbeitsjahren eine Rente von weniger als 1.000 Euro pro Monat. Um auf eine Nettorente von 1.000 Euro oder mehr zu kommen, müssen Frauen wie Männer demnach derzeit 40 Jahre lang durchgehend 2.844 Euro brutto im Monat verdienen. Für einen Anspruch auf 1.200 Euro Rente brauchen Beschäftigte 40 Jahre lang einen Bruttomonatslohn von 3.413 Euro.

    #Allemagne #travail #salaires #retraites

  • En Méditerranée, l’heure de la mobilisation pour sauver la posidonie

    Alors que près de 10 % de ces prairies sous-marines au rôle majeur ont disparu des côtes françaises, des plongeurs repiquent des fragments d’herbier arrachés par les ancres des #yachts, dont les capitaines sont désormais poursuivis en justice.
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/09/21/en-mediterranee-l-heure-de-la-mobilisation-pour-sauver-la-posidonie_6190357_

    #posidonie #herbier

    et pour non assistance à personnes en danger ?

    edit trouvé ! https://justpaste.it/dd9xd

    #Méditerranée