• Yvette Assilaméhou-Kunz, Franck Rebillard (dir.), La Machine Youtube. Contradictions d’une plateforme d’expression
    https://journals.openedition.org/lectures/62229

    Lecture critique de l’ouvrage
    « La machine YouTube »

    Le mot « contradiction » qui figure dans le sous-titre de l’ouvrage collectif coordonné par Yvette Assilaméhou-Kunz et Franck Rebillard nous renvoie à la réflexion développée par les sciences sociales autour du recul progressif de la promesse démocratique d’Internet1 face au mouvement de la « plateformisation »2. En effet, les enquêtes rassemblées dans ce volume investissent la problématique de l’expression en ligne en prenant pour objet la plateforme de partage de vidéo YouTube avec pour objectif d’« explorer dans quelle mesure YouTube, tout en procurant des possibilités d’expression […], s’avère également encadrer les actions des différents utilisateurs et “partenaires” de la plateforme » (p. 77). Les contributeurs retiennent comme entrée principale les domaines de « l’actualité et du politique au sens large » (p. 9) en faisant délibérément l’économie d’autres formes d’expression présentes sur la plateforme3.

    2L’organisation de l’ouvrage soutient l’ambition de vulgarisation assumée par les auteurs. La première partie (chapitres 1, 2, 3) aborde d’une manière très pédagogique les différentes « facettes » de YouTube qu’il convient d’étudier pour rendre compte de l’« encadrement » de l’expression sur la plateforme. Cette partie de l’ouvrage est aussi parsemée d’encadrés présentant des notions et des concepts utiles à l’analyse (intermédialité, mèmes, etc.). La deuxième partie (chapitres 4 à 10) regroupe les chapitres qui apportent des éclaircissements concernant une ou plusieurs de ces « facettes » à partir d’une enquête concrète. La manière peu habituelle dont ces enquêtes sont présentées (les analyses précèdent la description de la méthodologie) vise aussi à rendre la lecture plus accessible pour les non-spécialistes du sujet.

    3Les trois premiers chapitres sont rédigés par les coordinateurs de l’ouvrage, Franck Rebillard (chapitre 1 et 2) et Yvette Assilaméhou-Kunz (chapitre 3). La facette techno-sémiotique de YouTube est présentée dans un premier temps, à travers la revue des formats et des codes propres à la plateforme (l’analyse sémiotique du système de signes), ainsi que des éléments plus techniques de leur « mise en écran ». C’est ensuite la facette socio-économique qui est abordée, à partir de la description des stratégies économiques de la plateforme vis-à-vis des différents acteurs qu’elle relie. La partie se termine par l’introduction de la facette psycho-sociologique qui correspond à l’investissement émotionnel des consommateurs des contenus sur YouTube et à ses dynamiques communautaires.

    4Les chapitres 4 et 5 ont en commun de s’intéresser à la question des formats des vidéos traitant de l’actualité et du politique. Dans le chapitre 4, co-écrit par Lorenza Pensa et Jérémie Nicey, l’analyse sémiotique d’un corpus de vidéos produites lors de la campagne présidentielle de 2017, couplée à des entretiens avec leurs créateurs, permet de catégoriser les approches de présentation de l’information mises en œuvre sur leurs chaînes (« vulgarisateur » ou « éditorialiste »). Ces catégories mettent en lumière des formes d’articulation entre les codes propres à la plateforme et les codes issus des médias traditionnels : même si les youtubeurs adoptent en partie une démarche journalistique, il s’agit d’un bricolage qui mène à des formats hybridés. Le chapitre 5, rédigé par Guillaume Heuguet et Franck Rebillard, propose une étude plus détaillée de la trajectoire d’un des vidéastes politiques, Usul, en opérant une comparaison assez inattendue avec la dynamique de la présence sur YouTube d’une chanteuse américaine, Ariana Grande. Les deux ont commencé par des vidéos « face caméra », autoproduites en « épousant de façon plus ou moins volontaire leur esthétique amateur » (p. 111). Cependant, avec le développement de leurs carrières, ils ont dû chercher « l’alliage adéquat entre des modèles socio-économiques et des formats techno-éditoriaux » (p. 127) en travaillant avec des professionnels de l’audiovisuel. L’étude conjointe des vidéos et de leurs conditions de production met ainsi en évidence le caractère non linéaire du processus de ré-intermédiation professionnelle et commerciale, au sein duquel les acteurs ont su négocier une place pour s’exprimer.

    4 Les stratégies de gouvernance mises en place par YouTube en matière de monétisation des vidéos sont (...)
    5 Ce modèle consiste en « un enchainement de séquences éditoriales guidé par les dispositifs d’orient (...)

    5Le chapitre 6, d’Alan Ouakrat, représente un bref historique de l’évolution des politiques de YouTube. À travers une étude de quelques controverses ayant provoqué l’évolution des règles de la plateforme en matière de modération des contenus, il s’agit de comparer le traitement des scandales autour des vidéos mises en ligne par la presse et dans la communication publique de la plateforme. Nous apprenons notamment que YouTube met en place une politique différenciée de traitement de vidéastes en vue de préserver la réputation des annonceurs4. Écrit par Christian Pradié, le chapitre 7 propose un éclaircissement très bienvenu sur le processus de ré-intermédiation évoqué plus haut, en présentant au lecteur des acteurs peu connus de la chaîne de production des vidéos, qui proposent aux vidéastes l’assistance à l’édition tant sur le plan de la gestion que sur le plan juridique : les MCN (Multi-Channel Network). D’un grand intérêt, le chapitre donne une image dynamique des relations dans le triangle vidéaste-MCN-plateforme. Après avoir été fortement encouragés par la plateforme au début des années 2010, dans une logique de professionnalisation des productions, les MCN ont su instaurer le modèle de « semi-flot »5 dans l’encadrement apporté aux vidéastes. Or, dans le contexte de complexification du marché de vidéo en ligne, les MCN peinent à maintenir leur activité et se transforment pour certains en MPN (Multi-Platform Network), ce qui pousse YouTube à changer de stratégie et à reprendre progressivement la fonction d’accompagnement des vidéastes.

    6Les trois derniers chapitres choisissent pour optique la réception des productions politisées sur YouTube, tout en proposant une diversité méthodologique remarquable. Dans le chapitre 8, signé Raphaël Lupovici, la réception des vidéos de médiacritique produits par Usul (encore lui) est étudiée à partir des entretiens avec les « citoyens engagés à gauche ». La question à éclaircir est la suivante : comment la médiacritque influence-t-elle la participation politique ? D’après l’auteur, la médiacritique sert aux citoyens de « refuge » leur permettant de se rassurer « sur la validité de leur expérience, mais aussi comme la possibilité pour eux de comprendre les causes de leur malaise face à l’information distillée par les médias traditionnels » (p. 179). Un terrain radicalement opposé est investi dans le chapitre 9 par Nelly Quemener, qui traite des « communautés réactives » en prenant comme exemple les commentaires sous les vidéos de Dieudonné, un humoriste controversé. Cette étude contraste avec l’approche sémiotique privilégiée dans les autres chapitres et s’intéresse à la nature performative du commentaire. En effet, elle met en évidence les dynamiques d’intensification propres à cet espace numérique, ce qui permet de penser la « communauté antisémite » observable dans les commentaires à travers le prisme relationnel, c’est-à-dire comme un résultat et non comme le déclencheur de ces chaînes de réaction. Enfin, le chapitre 10, co-écrit par Yvette Assilaméhou-Kunz, Julien Mésangeau et Sophie Balcon-Fourmaux, combine la quantification des réactions et l’analyse des procédés langagiers. Il s’agit d’expliquer le fonctionnement d’une « chambre d’écho » dans le cas des commentaires figurant sous la vidéo polémique d’une youtubeuse traitant de politique, Tatiana Ventôse. Cette approche originale permet notamment de montrer que, pour la formation d’un consensus entre les commentateurs autour d’une vidéo, la forme des commentaires est aussi importante que leur contenu, mais aussi que « les interactions entre les commentateurs peuvent générer un système de contraintes fortes sur les idées exprimées ainsi que sur la façon dont cette expression peut se faire » (p. 227).

    6 Plantin Jean-Christophe, Lagoze Carl, Edwards Paul N., Sandvig Christian, « Infrastructure studies (...)
    7 Pour des éléments d’analyse des intermédiations plus horizontales : Levoin Xavier, Louessard Bastie (...)

    7L’ouvrage propose une image riche et complexe de la plateforme en traitant des opportunités d’expression qu’elle offre, de l’encadrement de cette expression par différents acteurs, mais aussi de la formation des communautés, quelles que soient leur échelle et leur orientation politique. Les contributeurs donnent judicieusement à voir comment les productions sur YouTube s’articulent avec des codes issus d’espaces d’expression plus traditionnels, sans perdre de vue la dynamique d’évolution de la plateforme. Quelques bémols sont toutefois à souligner : le traitement léger du caractère infrastructurel de la plateforme6, ainsi que l’absence d’analyse de la circulation horizontale des savoir-faire entre les vidéastes7, analyse qui pourrait améliorer notre compréhension de la construction des fameux codes de la plateforme. En outre, il est possible de constater le manque de mise en dialogue des résultats des différents chapitres : par exemple, les chapitres 8 et 9 traitent tous les deux de formes d’opposition aux médias traditionnels et leur comparaison ne serait pas superflue compte tenu du clivage entre les publics étudiés. Il n’en reste pas moins que les textes produits par les membres du laboratoire IRMÉCCEN constituent un ensemble cohérent et bien équilibré, qui servira à toute personne s’intéressant à la « Machine YouTube ».

    #YouTube #Machine_YouTube #Franck_Rebillard #Yvette_Assilaméhou-Kunz

  • Thierry Breton : un néo-fascisme néolibéral, pourquoi pas ? - Vu du Droit Régis de Castelnau - vududroit.com

    Avec la fin du gaullisme politique porté en terre par les successeurs du Général, avec la disparition d’un PCF outil puissant de la classe ouvrière, avec la trahison du Parti socialiste fourrier du néolibéralisme, la France a emprunté le toboggan du déclin la conduisant à la sortie de l’Histoire. Pour faire bon poids le même Parti socialiste a offert à nos oligarques un président de la République conforme à leurs vœux, incapable politique, corrompu et soucieux de leurs intérêts.


    Tout à son anomie dépressive et son pessimisme foncier, notre pays continue à se passionner pour des polémiques secondaires quand elles ne sont pas dérisoires. Face à la catastrophe économique qui vient, confronté à une crise migratoire majeure, à une perte du contrôle public de parties considérables de son territoire, à l’effondrement de son système éducatif, celui de son système de santé, chassé d’Afrique, dirigé par un incompétent dépassé, il se passionne pour les conséquences et se désintéresse des causes. Et les domestiques d’un système médiatique asservi essaient de nous intéresser à une rencontre entre le chef de l’État et les dirigeants des partis politiques représentés à l’Assemblée nationale. Rencontre sans autre intérêt que de démontrer la servilité de ces mêmes partis qui ont tous été à la soupe pour assurer Macron de leur connivence. Et s’il en était besoin, de démontrer une fois de plus l’inconscience narcissique de celui-ci réclamant qu’on lui offre la possibilité d’un troisième mandat !

    Diversion vestimentaire
    Gabriel Attal, malgré son jeune âge, est un politicien roué. Après les polémiques Sardou/Armanet, Médine chez les verts, le voilà qui a lancé une opération de diversion de grand style. Plutôt que de parler de l’effondrement du système éducatif français, du nombre et du niveau des professeurs, des moyens de l’éducation nationale, il a jeté un chiffon rouge en forme de vêtement à « intention » religieuse sur lequel l’infosphère s’est précipitée.

    La bande de Mélenchon et Mélenchon lui-même, organisant un festival d’hypocrisie et de mauvaise foi, et bénéficiant du soutien des belles âmes intellectuelles habituelles. Parmi celles-ci, un certain Jean-Bernard Spitz, « spécialiste de philosophie politique » assène sans mollir un certain nombre d’énormités relayées avec gourmandise par des cohortes d’ignorants trouvant là, l’aliment de la supériorité morale qu’ils s’attribuent.  « L’idée même d’un vêtement “religieux” est une absurdité. Dans une république laïque, aucun vêtement n’est ni musulman, ni juif, ni chrétien. »  Ah bon ? La kippa, un vêtement qui couvre une partie de la tête, n’est pas juif ? Les habits « sacerdotaux » que portent prêtres, évêques, cardinaux et papes ne sont pas chrétiens ? Notre spécialiste en philosophie va plus loin :  « Car, dans un État qui prétend être respectueux des droits des individus, on ne juge pas les intentions, mais les actes. L’idée d’un vêtement religieux par destination conduirait à juger différemment un seul et même acte — le port d’une robe longue — en fonction de l’intention de celle qui l’accomplit. C’est la définition même de l’arbitraire, car un État de droit applique une règle uniforme à des actes extérieurement identiques. »  Mais dites cher spécialiste, c’est ce que fait le Code pénal à longueur d’articles, à rechercher et à qualifier les intentions. Pour leur appliquer des règles différentes. Par exemple, je renverse un piéton en voiture et le tue. Je n’ai pas fait exprès : homicide involontaire. Je l’ai fait exprès, homicide volontaire avec arme (par « destination » justement), la voiture. J’avais prémédité mon coup, assassinat avec arme. Un seul acte, cinq qualifications possibles, cinq peines différentes. Et c’est précisément parce qu’il est respectueux des individus qu’un État civilisé opère de cette façon.

    Et pendant que se poursuivent ces polémiques rageuses qui sont autant d’opérations de diversion et dont le niveau témoigne de la pauvreté, les mauvais coups se succèdent.

    Thierry Breton en mode Jdanov
    Dernier en date, celui que Thierry Breton, le commissaire politique nommé par Macron à la Commission européenne pour faire régner l’ordre numérique, nous a annoncé avec gourmandise. Depuis le 25 août, un règlement du Parlement européen et du Conseil est désormais applicable à l’ensemble de l’Union. Composé de 82 articles et de 155 considérants, ce texte interminable et particulièrement confus ne poursuit en fait qu’un seul objectif, celui de doter les institutions des pays de l’UE d’un pouvoir de censure a priori sur les réseaux sociaux.

    Dès le début de l’exposé des motifs, on annonce la couleur :  « De plus en plus, les États membres adoptent ou envisagent d’adopter des législations nationales sur les matières relevant du présent règlement, imposant notamment des obligations de diligence aux fournisseurs de services intermédiaires en ce qui concerne la manière dont ils devraient combattre les contenus illicites, la désinformation en ligne ou d’autres risques pour la société. »  Il s’agit tout simplement d’obliger les plates-formes numériques qui gèrent les réseaux sociaux à censurer ceux-ci.

    On sait que les sociétés privées qui gèrent YouTube, Facebook, Twitter et autres TikTok pratiquent depuis longtemps la censure. Elles ont mis des algorithmes et des comités de surveillance qui doivent supprimer les contenus des mal-pensants, soit carrément les bannir. On sait le rôle qu’elles ont joué au moment de l’élection présidentielle américaine de 2020, avec notamment la suppression brutale du compte Twitter d’un des candidats, à savoir Donald Trump, malgré le fait qu’il soit suivi par 98 millions de personnes. On sait aussi sa chasse aux contenus faisant état preuve à l’appui de la corruption du fils de l’autre candidat Joe Biden. Mais pour les gouvernements occidentaux, ce n’est pas suffisant et on a vu se multiplier les tentatives pour mettre en place des dispositifs contraignants pour les plates-formes.

    C’est ce qui s’est produit en France avec la loi scélérate présentée par l’ancienne députée Laetitia Avia et votée par le groupe macroniste accompagné des parlementaires LR, jamais en retard d’une atteinte aux libertés publiques. Le texte était une grossière violation de la Déclaration des droits de l’Homme qui fait partie de notre Constitution, et le Conseil constitutionnel n’a pu faire autrement que de l’annuler. Faisant sortir la destruction d’une liberté publique fondamentale par la porte, que Thierry Breton vient triomphalement de faire rentrer par la fenêtre européenne.

    Pour bien comprendre l’enjeu de cette forfaiture, il faut rappeler une fois de plus les principes de la liberté d’expression telle qu’ils sont garantis par notre Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen et par toutes celles qui s’en sont inspirées. Les articles 10 et 11 consacrent la liberté d’opinion qui est absolue et la liberté d’expression qui l’est également, mais avec la possibilité, si un intérêt général supérieur l’exige, de certaines restrictions. En France ce sont celles qui sont contenues dans la loi de 1881 improprement appelée « loi sur liberté de la presse ». Avec des conditions de procédure très strictes, elle pose deux principes : tout d’abord le contrôle des excès de la liberté d’expression ne peut se faire qu’a posteriori, ensuite ce contrôle et les sanctions éventuelles qui s’y attachent ne peuvent être effectuées que par un juge.

    Un néo-fascisme néolibéral, pourquoi pas ?
    C’est de tout cela que Thierry Breton veut se débarrasser. Au nom d’une soi-disant protection des citoyens et des consommateurs, le pouvoir administratif veut se doter d’un pouvoir de censure  a priori . Comme on l’a vu, la régulation de la liberté d’expression sur les réseaux se faisait de deux façons, tout d’abord par la censure pratiquée par les plates-formes elle-même et ensuite par le biais des procédures judiciaires diligentées par les victimes des infractions.

    Mais pour les gouvernements européens, ce n’est pas suffisant. Pour des systèmes où tous les grands médias sont aujourd’hui confisqués par les oligarchies, la liberté de parole et les possibilités offertes par les réseaux numériques de s’opposer, de contester et de combattre les pouvoirs en place leurs sont insupportables. C’est la raison pour laquelle il a été décidé de ne plus s’en remettre au bon vouloir des plateformes pour pratiquer leur censure interne, mais de les obliger à le faire. Cette sous-traitance va utiliser un moyen très simple : dès lors que les pouvoirs en place auront repéré un contenu qui les gêne, elles useront d’un pouvoir d’injonction donné aux supports concernés pour le supprimer immédiatement. À défaut d’obéir à cette injonction, les plateformes s’exposeront à des amendes aux montants considérables pouvant aller jusqu’à 6 % de leur chiffre d’affaires global. Mais elles courront également le risque d’être supprimées, ni plus ni moins. On imagine évidemment le pouvoir d’intimidation considérable d’un tel dispositif, d’abord sur les fournisseurs, mais également sur l’autocensure que ne manqueront pas de pratiquer ceux qui veulent pouvoir continuer à s’exprimer. Quant au respect de la Déclaration des droits de l’Homme, est-il nécessaire de faire un commentaire ?

    Concernant les critères qui permettent d’ouvrir la voie à la procédure d’injonction et par conséquent de censure, le règlement n’y va pas par quatre chemins et annonce la couleur dans son considérant 12 :  « Il convient, en particulier, de donner une définition large de la notion de “contenu illicite” de façon à ce qu’elle couvre les informations relatives aux contenus, produits, services et activités illégaux. »  S’agissant d’une législation répressive, c’est le contraire qui devrait s’appliquer, celui de l’interprétation stricte. Mais envoyer par-dessus bord les principes fondamentaux des libertés publiques, ce n’est pas ce qui gêne Thierry Breton. Lequel a d’ailleurs annoncé la couleur lors d’une interview télévisée expliquant clairement sa volonté de criminaliser, certes, les « contenus haineux », mais aussi et surtout « les appels à la révolte ». Cette passion du commissaire politique pour la censure s’est d’ailleurs transformée en rage avec l’arrivée d’Elon Musk à la tête de Twitter et son annonce d’en faire un espace de liberté d’expression.

    L’installation de la société autocratique voulue par le bloc qui a installé Emmanuel Macron à l’Élysée se poursuit sans que les organisations politiques représentées à l’Assemblée nationale ne s’en émeuvent, preuve de l’effondrement de leur culture des libertés. Les parlementaires européens des mêmes organisations ont tranquillement voté le texte européen scélérat. À l’exception du Rassemblement national qui s’est courageusement abstenu…

    #néo-fascisme #capitalisme #ue #union_européenne #censure #bruxelles #thierry_breton #gabriel_attal #en_vedette #surveillance #numérique #médias #YouTube #Facebook #Twitter #TikTok #vêtement

    Source : https://www.vududroit.com/2023/09/thierry-breton-un-neo-fascisme-neoliberal-pourquoi-pas

  • « Dans les cours de yoga, on retrouve toujours les mêmes codes très bourgeois, des salles aseptisées, aucune mixité » - Basta !
    https://basta.media/Dans-les-cours-de-yoga-toujours-les-memes-codes-tres-bourgeois-salles-asept

    C’est la manière dont il est aujourd’hui enseigné et promu, dans ces salles de sport comme dans les ateliers en entreprise, ou dans les écoles, les hôpitaux, etc. On met d’abord en avant la façon dont le yoga va nous permettre d’améliorer notre existence, en prenant soin de notre corps tout en soignant notre esprit. Cette dimension sotériologique (science théologique relative au salut, à la rédemption, ndlr) est parfaitement assumée. Le yoga est devenu l’instrument parfait de la « réalisation de soi ».

    C’est ce qui en fait un outil à la fois très dépolitisant, puisqu’il annihile toute référence à la mobilisation collective pour changer concrètement la structure du système. Mais la portée de ce discours n’en est pas moins politique, dans le sens où il réalise justement ce grand dessein néolibéral visant à réduire la société à une somme d’individualités. Si, tel que Pierre Bourdieu l’avait défini, le néolibéralisme consiste en « un programme de destruction des structures collectives [encore] capables de faire obstacle à la logique du marché pur », alors on peut considérer que le yoga y participe, à sa façon, aujourd’hui.

    Cela n’empêche pas une bonne partie des pratiquants d’être animés par des convictions très critiques contre l’ordre établi, avec des discours volontiers anticonsuméristes. Car le yoga entretient cet imaginaire de transformation sociale, la plupart des yogis pensent qu’ils agissent pour changer le monde. Il y a beaucoup d’idéalistes dans ces milieux.

    #yoga #néolibéralisme #bien-être

  • « Dans les cours de yoga, on retrouve toujours les mêmes codes très bourgeois, des salles aseptisées, aucune mixité » - Basta !
    https://basta.media/Dans-les-cours-de-yoga-toujours-les-memes-codes-tres-bourgeois-salles-asept

    C’est la manière dont il est aujourd’hui enseigné et promu, dans ces salles de sport comme dans les ateliers en entreprise, ou dans les écoles, les hôpitaux, etc. On met d’abord en avant la façon dont le yoga va nous permettre d’améliorer notre existence, en prenant soin de notre corps tout en soignant notre esprit. Cette dimension sotériologique (science théologique relative au salut, à la rédemption, ndlr) est parfaitement assumée. Le yoga est devenu l’instrument parfait de la « réalisation de soi ».

    C’est ce qui en fait un outil à la fois très dépolitisant, puisqu’il annihile toute référence à la mobilisation collective pour changer concrètement la structure du système. Mais la portée de ce discours n’en est pas moins politique, dans le sens où il réalise justement ce grand dessein néolibéral visant à réduire la société à une somme d’individualités. Si, tel que Pierre Bourdieu l’avait défini, le néolibéralisme consiste en « un programme de destruction des structures collectives [encore] capables de faire obstacle à la logique du marché pur », alors on peut considérer que le yoga y participe, à sa façon, aujourd’hui.

    Cela n’empêche pas une bonne partie des pratiquants d’être animés par des convictions très critiques contre l’ordre établi, avec des discours volontiers anticonsuméristes. Car le yoga entretient cet imaginaire de transformation sociale, la plupart des yogis pensent qu’ils agissent pour changer le monde. Il y a beaucoup d’idéalistes dans ces milieux.

    #yoga #néolibéralisme #bien-être

  • AI comes for YouTube’s thumbnail industry - Rest of World
    https://restofworld.org/2023/youtube-thumbnail-ai

    Designers and artists who spoke with Rest of World said they’re treating the rise of text-to-image generation AI tools such as Midjourney and AlphaCTR with a mix of anxiety and curiosity. Rest of World spoke to four YouTube thumbnail artists in India, Qatar, and France who said they have either already incorporated, or will soon incorporate, AI tools such as Midjourney or Photoshop’s Generative Fill into their workflows.

    “I’ve heard from so many junior artists who are absolutely petrified because they’ve gone to university; they’ve put years of work and resources and experience into this skill that, quite frankly, may not ever get used,” U.K.-based senior digital designer Edd Coates told Rest of World. “From a technical standpoint, what we’re talking about is a piece of software that you have fed other people’s work into, and then that software is generating work that will replace the people who you’ve taken the work from.” Coates said it’s his responsibility as a senior digital designer in the gaming industry to push back against the use of such tools.

    Until 2020, full-time thumbnail artists were far and few. The pandemic sparked a boom in the creator economy, which led to the emergence of numerous graphic design professionals catering to YouTubers full time, said Muazz Shaail, a Qatar-based thumbnail designer. The rise of the YouTube economy, which also included strategists, video editors, and scriptwriters, even led to the creation of YT Jobs, a job board to find talented YouTube professionals in 2021.

    Of the over 2,000 job postings on YT Jobs this past May, thumbnail designer was the second most in-demand role, accounting for 19.3% of the listings. Creators who once made their own thumbnails, or paid graphic designers a meager $20 for thumbnails five years ago, are now paying hundreds of dollars for a single image, Paddy Galloway, creator of YT Jobs noted in his analysis.

    #YouTube #Thumnail #Intelligence_artificielle #Métiers_numériques

  • [France travail is coming] Dans l’Yonne, les allocataires du RSA déjà soumis à la pression, Faïza Zerouala

    Ainsi Thomas assure-t-il ressentir une pression quasi quotidienne alors qu’il considère n’être pas le mieux outillé pour faire face au monde du #travail et ses exigences. Un simple exemple : personne ne semble tenir compte du fait que les entretiens auxquels il est si souvent convoqué se déroulent à plusieurs kilomètres de chez lui, alors qu’il ne possède ni permis de conduire ni voiture. En zone rurale, où les bus sont rares, impossible de faire sans.

    Le quadragénaire n’a pas les moyens de se payer un ticket de TER et se refuse à frauder, par peur d’être contrôlé. Il ne lui reste donc qu’à marcher sur le bord de la route en essayant de gratter quelques kilomètres en stop. Plusieurs fois, il a rempli des demandes d’aide pour passer le permis, mais son dossier n’a jamais été retenu.
    Depuis des années, l’homme enchaîne les missions en pointillé. Et sans parler de l’éloignement géographique, cela se passe parfois mal : une de ces missions s’est arrêtée au bout de quelques jours : « Quand je suis revenu dans l’entreprise, ils avaient embauché quelqu’un d’autre à ma place, sans prévenir ! »

    Quant à Julie, depuis la perte de son emploi, personne ne lui a proposé de poste en rapport avec son importante expérience professionnelle. Le conseiller qui la suit lui a proposé de devenir aide à domicile, mais elle n’en a ni l’envie, ni, estime-t-elle, les compétences. Le conseil départemental lui a aussi demandé de suivre des formations de métiers administratifs, elle qui a travaillé plus de vingt ans dans le secteur. Julie en soupire encore.
    L’automne dernier, la jeune femme s’est rendu compte sur Internet que son allocation était notée comme suspendue, en rouge. Elle s’est rapprochée de la #CAF, qui lui a expliqué qu’elle était privée de RSA pour deux mois car elle n’avait pas répondu à un contrôle de situation. « J’ai donc été suspendue de mes droits, sans qu’on me prévienne par mail ou par un coup de téléphone », souligne-t-elle. Un courrier papier lui avait été envoyé un mois et demi plus tôt. Or sans domicile fixe, difficile pour Julie de recevoir du courrier…
    Elle garde un souvenir cuisant de son échange téléphonique avec l’agent·e de la CAF : « La personne m’a dit : “C’est la seule façon de vous faire bouger, dès qu’on vous coupe les vivres, vous vous manifestez !” On dirait qu’on est vraiment des numéros, des objets. »
    Ses problèmes ne se sont pas arrêtés là. Elle a aussi été convoquée pour une audience par le #département, au motif qu’elle n’avait pas établi de projet personnalisé pour retrouver un emploi, comme la loi l’impose. Selon son récit, l’entretien avec plusieurs interlocuteurs s’est mal passé. « Personne ne m’avait rien expliqué, mais ils cherchent la faille, ils cherchent à culpabiliser. Vous avez un devoir, mais aucun droit, en gros. C’est ça, le message. Le plus dur, c’était de ne pas répondre et de rester zen. »

    Il aurait aussi été demandé [par MJ consulting qui sous traite le suivi pour le compte du département] à Thomas d’être joignable par téléphone « 24 heures sur 24 », sous peine de voir son allocation suspendue. Mais l’homme a parfois des soucis de connexion à cause d’un réseau capricieux. Réponse du consultant : « Ce n’est pas possible au XXIe siècle. »
    https://www.mediapart.fr/journal/france/300723/dans-l-yonne-les-allocataires-du-rsa-deja-soumis-la-pression
    https://justpaste.it/dfhv0

    #Yonne #MJ_Consulting #RSA #métiers_en_tension #coupure_de_revenu #revenu

  • Marche pour Adama Traoré : une procédure engagée contre sa sœur, l’un de ses frères interpellé
    https://www.bfmtv.com/police-justice/en-direct-mort-de-nahel-et-d-adama-traore-des-marches-de-deuil-et-colere-cont

    Une policière va déposer plainte pour violences contre les forces de l’ordre à l’encontre du frère d’Adama Traoré, a-t-on appris de sources concordantes, ce samedi.

    Deux personnes ont été interpellées, dont Youssouf Traoré, le frère d’Adama Traoé, au rassemblement parisien, en marge de la dispersion pour violences sur personne dépositaire de l’autorité publique, selon la préfecture de police de Paris.

    "Le frère d’Adama arrêté c’est une honte. Il n’y avait aucune raison. Tout se passait très bien. La manifestation était en train de se disperser dans le calme à l’appel d’Assa Traore. J’étais à proximité rien ne justifie ce qui s’est passé", a réagi la députée Nupes de Paris Sandrine Rousseau.

    edit placage ventral, de Youssouf Traoré, selon les moments, deux ou trois flics de la #Brav_M sur le dos


    lors de sa GAV, il a été transféré à l’hosto sur un brancard

    #police #vérité_et_justice_pour_Adama_Traoré #Youssouf_Traoré

  • YouTube test threatens to block viewers if they continue using ad blockers
    https://www.engadget.com/youtube-test-threatens-to-block-viewers-if-they-continue-using-ad-blockers
    https://s.yimg.com/uu/api/res/1.2/iNClM5RS.M9Onb_34VaW0Q--~B/Zmk9ZmlsbDtoPTYzMDtweW9mZj0wO3c9MTIwMDthcHBpZD15dGFjaHlvbg--/https://media-mbst-pub-ue1.s3.amazonaws.com/creatr-images/2019-04/ddd07510-5afe-11e9-a7fd-df8c0956efd4.cf.webp

    Mariella Moon
    Mariella Moon|@mariella_moon|June 30, 2023 1:31 AM

    YouTube is looking to take a more aggressive approach in preventing viewers from using ad blockers while watching videos on its platform. As BleepingComputer reports, people have been posting screenshots on social networks like Reddit that show a pop-up notice warning them that their player will be blocked after three videos.

    The warning says YouTube will block their ability to play videos on the platform unless they disable their ad blocker or add the website to their white list. “Ads allow YouTube to stay free for billions of users worldwide,” the notice continues. To go ad-free, the company tells users to get a YouTube Premium subscription so “creators can still get paid.” Prior to these warnings, YouTube only showed popups to ad blocker users, reminding them that it’s against the website’s TOS. Eventually, it added a timer to the notices to ensure viewers take the time to read them.

    The website has confirmed to BleepingComputer that the new alerts are part of an experiment. A spokesperson told the publication that YouTube is “running a small experiment globally that urges viewers with ad blockers enabled to allow ads on YouTube or try YouTube Premium.” They said that YouTube might temporarily disable playback “[i]n extreme cases, where viewers continue their use of ad blockers.” The spokesperson added that they will only disable playback “if viewers ignore repeated requests to allow ads on YouTube,” though it’s unclear if that means YouTube won’t automatically block playback after a viewer watches three videos and will give them more opportunities to comply.

    At the moment, this new approach only affects a small number of users, and YouTube didn’t say how many people and regions are part of the test. The website, which makes most of its money from ads, has seen its ad revenue decline over the past three quarters, so we won’t be surprised if this test expands to more users around the world should it turn out to be effective.

    #YouTube #Publicité

  • Termes nautiques
    https://www.annoncesbateau.com/conseils/termes-nautiques

    petit #dictionnaire

    Écrit par : Bénédicte Chalumeau
    ...
    Pour naviguer il est nécessaire d’avoir une compréhension du vocabulaire de la navigation, de la mer et des bateaux. Nous vous présentons ici les termes techniques les plus courants, utilisés dans le monde maritime.

    A
    #Abattre :
    Écarter sa route du lit du vent. Ce mouvement s’appelle une abattée.

    #Abord (en) :
    Sur le côté du bâtiment.

    #Accastillage :
    Objets et accessoires divers équipant un navire.

    #Accoster :
    Placer un bâtiment le long d’un quai ou le long d’un autre navire.

    #Acculée :
    Mouvement en arrière d’un navire, il cule.

    #Adonner :
    Le vent adonne pour un navire à voiles quand il tourne dans un sens favorable à la marche, c’est à dire quand il vient plus à l’arrière. Le contraire est refuser.

    #Affaler :
    Faire descendre, c’est le contraire de hâler. Affaler quelqu’un le long du bord, ou d’un mât, c’est le faire descendre au bout d’un filin.

    #Aiguillots :
    Pivots fixes sur une mèche du gouvernail ou sur l’étambot et tournant dans les fémelots.

    #Aileron :
    Partie de tente qui se place en abord. Prolongements en abord et généralement découverts de l’abri de navigation.

    #Ajut :
    Noeud servant à réunir momentanément deux bouts de cordage.

    #Allure :
    Direction d’un navire par rapport à celle du vent.

    #Amariner :
    Amariner un équipage : l’habituer à la mer.

    #Amarrage :
    Action d’amarrer.

    #Matelotage
     : bout de lusin, merlin, ligne, etc... servant à relier ensemble deux cordages.

    #Amarres :
    Chaînes ou cordages servant à tenir le navire le long du quai.

    #Amener :
    abaisser, faire descendre.

    #Amer :
    Point de repère sur une côte.

    #Amure :
    Manoeuvre qui retient le point inférieur d’une voile du côté d’où vient le vent (voiles carrées). Par extension est synonyme d’allure. Pour les bateaux latins, on continue à dire qu’ils naviguent bâbord ou tribord amures, selon que le vent vient de la gauche ou de la droite.

    #Anguillers :
    Conduits, canaux ou trous pratiqués dans la partie inférieure des varangues des couples pour permettre l’écoulement de l’eau dans les fonds.

    #Anspect :
    Ou barre d’anspect. Levier en bois dur servant à faire tourner un cabestan ou un guindeau. Primitivement, servait à pointer les canons en direction.

    #Aperçu :
    Pavillon signal que l’on hisse pour indiquer que l’on a compris un signal.

    #Apiquer :
    Hisser l’une des extrémités d’un gui ou d’une vergue de manière à l’élever au-dessus de l’autre.

    #Apparaux :
    Ensemble des objets formant l’équipement d’un navire.

    #Appel :
    Direction d’un cordage, de la chaîne de l’ancre.

    #Appuyer :
    Haler, raidir un cordage pour soutenir ou fixer l’objet auquel il aboutit. Appuyer un signal, c’est l’accompagner d’un signal sonore, coup de Klaxon, pour attirer l’attention. Appuyer la chasse : poursuivre obstinément.

    #Araignée :
    Patte d’oie à grand nombre de branches de menu filin qu’on installe sur les funes des tentes et tauds pour permettre de les maintenir horizontaux. Hamac : réseau de petites lignes à oeil placées à chaque extrémité de la toile du hamac pour le suspendre : elles se réunissent à deux boucles métalliques ou organeaux d’où partent les « rabans » de suspension.

    #Arborer :
    Arborer un pavillon, c’est le hisser au mât. En Méditerranée, dans la langue des galères, le mât s’appelait l’arbre.

    #Ardent :
    Un navire est ardent lorsqu’il tend de lui-même à se rapprocher du lit du vent. C’est le contraire du mou.

    #Armement :
    L’armement d’un bâtiment consiste à le munir de tout ce qui est nécessaire à son genre de navigation ; ce terme désigne aussi la totalité des objets dont un navire est muni. Ces objets sont inscrits sur les « feuilles d’armement ». Dans une embarcation, on appelle ainsi son équipage.

    #Armer :
    Armer un navire : le munir de son armement. / Armer un câble : le garnir en certains endroits pour le garantir des frottements.

    #Arraisonner :
    Arraisonner un navire c’est le questionner sur son chargement, sa destination, et toutes autres informations pouvant intéresser le navire arraisonneur.

    #Arrimage :
    Répartition convenable dans le navire de tous les objets composants son armement et sa cargaison.

    #Arrivée :
    Mouvement que fait le navire quand il s’éloigne du lit du vent pour recevoir le vent plus de l’arrière. Synonyme : « abattée ». Contraire : « auloffée ».

    #Arrondir :
    Passer au large d’un cap pour éviter les dangers qui le débordent.

    #Assiette :
    Manière dont le navire est assis dans l’eau, autrement dit sa situation par rapport à la différence de ses tirants d’eau avant et arrière.
    Assiette positive : T AV < T AR
    Assiette négative : T AV > T AR

    #Atterrir :
    Faire route pour trouver une terre ou un port.

    #Attrape :
    Cordage fixé sur un objet de façon à pouvoir en temps utile l’amener à portée de main.

    #Atterrissage :
    Action d’atterrir.

    #Auloffée :
    Mouvement d’un navire tournant son avant vers le lit du vent. Contraire : arrivée abattée (ou abattée).

    #Aveugler :
    Une voie d’eau, obstruer avec des moyens de fortune

    B
    #Bâbord :
    Partie du navire située à gauche d’un observateur placé dans l’axe de ce navire en faisant face à l’avant.

    #Baguer :
    Faire un noeud coulant.

    #Baille :
    Baquet (appellation familière donnée à leur école, par les élèves de l’école Navale).

    #Balancine :
    Manoeuvre partant du haut du mât et soutenant les extrémités d’une vergue ou l’extrémité d’un gui ou d’un tangon.

    #Ballast :
    Compartiments situés dans les fonds du navire et servant à prendre du lest, eau ou combustible.

    #Ballon :
    Défense sphérique que l’on met le long du bord.

    #Bande :
    Inclinaison latérale du navire. Synonyme de gîte. Mettre l’équipage à la bande : l’aligner sur le pont pour saluer un navire ou une personnalité.

    #Barbotin :
    Couronne à empreintes du guideau ou du cabestan sur laquelle les maillons d’une chaîne viennent s’engrener successivement.

    #Base :
    Banc de roche ou de corail formant un bas-fond.

    #Bastaque :
    Hauban à itague employé sur les petits bateaux. Il peut aussi servir à hisser certains objets.

    #Bastingage :
    Autrefois muraille en bois ou en fer régnant autour du pont supérieur d’un navire, couronnée par une sorte d’encaissement destiné à recevoir pendant le jour, les hamacs de l’équipage ; une toile peinte les recouvrait pour les protéger de la pluie et de l’humidité. On emploie aussi ce terme par extension pour désigner les gardes corps ou lisses de pavois.

    #Battant :
    Partie du pavillon qui flotte librement par opposition au guindant qui est le long de la drisse.

    #Bau :
    Poutres principales placées en travers du bateau pour relier les deux murailles de la coque et supporter les bordages de la coque.

    #Beaupré :
    Mât situé à l’avant du bâtiment.

    #Béquiller :
    #Empêcher un navire échoué de se coucher en le maintenant avec des béquilles.

    #Berceau :
    Assemblage en bois ou en fer destiné à soutenir un navire quand il est halé à terre.

    #Berne (en) :
    Mettre le pavillon à mi-drisse en signe de deuil.

    #Bigue :
    Très gros mât de charge maintenu presque vertical et portant à son extrémité supérieure des cordages et des appareils destinés à lever des poids très lourds. On nomme aussi bigues deux mâts placés et garnis comme le précèdent, et dont les têtes sont réunies par une portugaise.

    #Bittes :
    Pièce de bois ou d’acier fixé verticalement sur un pont ou un quai et servant à tourner les aussières.

    #Bitture :
    Partie d’une chaîne élongée sur le pont à l’avant et à l’arrière du guindeau, filant librement de l’écubier aussitôt qu’on fait tomber l’ancre (prendre une bitture).

    #Bollard :
    Point d’amarrage à terre constituée par un gros fût cylindrique en acier coulé, à tête renflée, pour éviter le glissement de l’amarre.

    #Bôme :
    Vergue inférieure d’une voile aurique.

    #Borde :
    #Ensemble des tôles ou des planches formant les murailles d’un navire.

    #Bordée :
    – Distance parcourue par un navire en louvoyant et sans virer de bord.
    – Division : de l’équipage pour faire le quart.

    #Border :
    – ne voile : la raidir en embarquant l’écoute.
    – La côte : la suivre de très près.
    – Un navire : mettre en place le bordé.

    #Bordure :
    Côté inférieur d’une voile ; la ralingue qui y est fixée se nomme ralingue de fond ou de bordure.

    #Bosco :
    Maître de manoeuvre (marine de guerre), Maître d’équipage (marine de commerce)

    B#osse :
    Bout de cordage ou de chaîne fixé par une de ses extrémités et qui, s’enroulant autour d’un cordage ou d’une chaîne sur lesquels s’exerce un effort, les maintient immobile par le frottement.

    #Bossoir :
    – Pièce de bois ou de fer saillant en dehors d’un navire et servant à la manoeuvre des ancres à jas ; par extension coté avant d’un navire. De capon - de traversières : sert à mettre l’ancre au poste de navigation ; d’embarcation ou portemanteau : sert à suspendre et à amener les embarcations.
    – Homme de bossoir : homme de veille sur le gaillard avant.

    #Bouge :
    Convexité transversale entre ponts et faux-ponts des navires.

    #Bouée :
    Corps flottant.

    #Bourlinguer :
    Se dit d’un bateau qui lutte dans une forte mer et d’un marin qui navigue beaucoup.

    #Braie :
    Sorte de collier en toile à voile ou en cuir que l’on applique autour du trou pratiqué dans le pont pour le passage d’un mât, d’une pompe, de la volée d’un canon afin d’empêcher l’infiltration de l’eau à l’intérieur du bateau.

    #Branles :
    Nom ancien des hamacs (d’où « branle-bas »).

    #Brasse :
    Mesure de longueur pour les cordages, 1m83, servant aussi à indiquer la profondeur de l’eau. Ce terme est en usage dans la plupart des nations maritimes mais la longueur en est différente : en France : 1m624, en Angleterre et en Amérique : 1m829 (six pieds anglais).

    #Brasser :
    Orienter les vergues au moyen des manoeuvres appelées bras. - carré : placer les vergues à angle droit avec l’axe longitudinal du navire. Brasser un tangon.

    #Brider :
    Étrangler, rapprocher plusieurs cordages tendus parallèlement par plusieurs tours d’un autre cordage qui les serre en leur milieu ; ou augmente ainsi leur tension.

    #Brigadier :
    Matelot d’une embarcation placé à l’avant pour recevoir les bosses ou les amarres, annoncer les obstacles sous le vent ou aider à accoster avec la gaffe.

    #Brin :
    Mot servant à indiquer la qualité du chanvre d’un cordage ; le meilleur est dit le premier brin. S’emploie aussi pour qualifier un homme remarquable.

    #Bulbe :
    Renflement de la partie inférieure d’une étrave.

    #Bulge :
    Renflement des flancs du navire.

    C
    #Cabaner :
    Chavirer sans dessus dessous en parlant d’une embarcation.

    #Cabestan :
    Treuil vertical servant à actionner mécaniquement ou à bras les barbotins.

    #Cabillot :
    Chevilles en bois ou en métal qui traversent les râteliers et auxquelles on amarre les manoeuvres courantes au pied des mâts ou en abord.

    #Câblot :
    Petit câble d’environ 100 mètres de longueur servant à mouiller les embarcations au moyen d’un grappin ou d’une petite ancre.

    #Cabotage :
    Navigation entre deux ports d’une même côte ou d’un même pays.

    #Caillebotis :
    treillis en bois amovible servant de parquet et laissant écouler l’eau.

    #Calfatage :
    Opération qui consiste à remplir d’étoupe, au moyen d’un ciseau et à coups de maillet, les coutures des bordages ou des ponts en bois d’un navire afin de les rendre étanches. L’étoupe est ensuite recouverte de brai.

    #Calier :
    Homme employé spécialement à la distribution de l’eau douce.

    #Caliorne :
    Gros et fort palan destiné aux manoeuvres de force.

    #Cap de mouton :
    Morceau de bois plat et circulaire percé de trois ou quatre trous dans lesquels passent des rides pour raidir les haubans, galhaubans, etc...

    #Cape (à la) :
    On dit qu’un navire est à la cape quand, par gros temps, il réduit sa voilure ou diminue la vitesse de sa machine en gouvernant de façon à faire le moins de route possible et à dériver le plus possible pour éviter les effets de la mer.

    #Capeler :
    Capeler un mât, c’est faire embrasser la tête du mât par toutes les manoeuvres dormantes qui doivent entourer cette tête et s’y trouver réunies.

    #Capeyer :
    Tenir la cape.

    #Capon :
    Palan qui servait à hisser l’ancre sur les anciens navires (bossoirs de capon).

    #Carène :
    Partie immergée de la coque d’un navire.

    #Caréner (un navire) :
    Nettoyer et peindre sa carène.

    #Cartahu :
    Cordage volant, sans affectation spéciale, destiné à hisser ou amener les objets qu’on y attache. Les cartahus de linge servent à mettre le linge au sec ; ils se hissent parfois entre les mâts de corde.

    #Chadburn :
    Système mécanique employé pour transmettre les ordres de la passerelle aux machines (marine de commerce).

    #Chambre (d’embarcation) :
    Partie libre, à l’arrière de l’embarcation où peuvent s’asseoir les passagers.

    #Chandeliers :
    Barres généralement en acier fixées verticalement en abord d’un pont, autour des panneaux et des passerelles pour empêcher les chutes. Les chandeliers sont percés de trous dans lesquels passent les tringles ou les filières de garde-corps.

    #Chapelle, #Faire_chapelle :
    Se dit d’un navire qui, marchant, sous un vent favorable, vient à masquer par suite, d’une cause quelconque et est obligé de faire le tour pour reprendre les mêmes amures.

    #Charnier :
    Tonneau à couvercle, ayant généralement la forme d’un cône tronqué et dans lequel étaient conservés les viandes et les lards salés pour la consommation journalière de l’équipage (ancien). Par extension réservoir rempli d’eau potable.

    #Chasser (sur son ancre) :
    Entraîner l’ancre par suite d’une tenue insuffisante de fond.

    #Château :
    Superstructure établie sur la partie centrale d’un pont supérieur et qui s’étend d’un côté à l’autre du navire.

    #Chatte :
    Grappin à patte sans oreilles dont on se sert pour draguer les câbles ou les objets tombés à la mer.

    #Chaumard :
    Pièce de guidage pour les amarres solidement fixées sur le pont dont toutes les parties présentent des arrondis pour éviter d’user ou de couper les filins.

    #Chèvre :
    Installation de trois mâtereaux réunis à leur tête pour les manoeuvres de force.

    #Choquer :
    Filer ou lâcher un peu de cordage soumis à une tension.

    #Claire :
    Ancre haute et claire :
    ancre entièrement sortie de l’eau, ni surpattée, ni surjalée. On dira de même :
    manoeuvre claire, pavillon clair.

    #Clan :
    Ensemble formé par un réa tournant dans une mortaise qui peut être pratiquée dans un bordage, une vergue ou un mât.

    #Clapot :
    Petites vagues nombreuses et serrées qui se heurtent en faisant un bruit particulier.

    #Clapotis :
    Etat de la mer qui clapote ou bruit de clapot.

    #Clin :
    Les bordages sont disposés à clin quand ils se recouvrent comme les ardoises d’un toit :
    embarcation à clins.

    #Clipper :
    Nom donné à un
    voilier
    fin de carène, spécialement construit pour donner une grande vitesse (clipper du thé, de la laine).

    #Coaltar :
    Goudron extrait de la houille (protège le bois de la pourriture).

    #Coffre :
    Grosse bouée servant à l’amarrage des navires sur une rade.

    #Connaissement :
    Document où est consigné la nature, le poids et les marques des marchandises embarquées. Cette pièce est signée par le capitaine après réception des marchandises avec l’engagement de les remettre dans l’état où elles ont été reçues, au lieu de destination sauf périls et accidents de mer.

    #Conserve, Naviguer de conserve :
    Naviguer ensemble (un bâtiment est ainsi « conserve » d’un autre).

    #Contre-bord (navire à) :
    Navire faisant une route de direction opposée à celle que l’on suit.

    #Coque :
    Boucle qui se forme dans les cordages.

    #Coqueron :
    Compartiment de la coque souvent voisine de l’étrave ou de l’étambot, servant e soute à matériel.

    #Corde :
    Ce mot n’est employé par les marins que pour désigner la corde de la cloche.

    #Cornaux :
    W-C. de l’équipage consistant en auges inclinées qui découlent dans les conduits aboutissant à la mer ; les cornaux étaient autrefois placés à tribord et à bâbord sur le plancher de la poulaine.

    #Corps-morts :
    Chaînes et ancres disposées au fond de la mer, solidement retenues par des empennelages, et dont une branche qui part dès la réunion des chaînes est nommée itague revient au-dessus de l’eau où elle est portée par un corps flottant (bouée ou coffre).

    #Coupée :
    Ouverture pratiquée dans les pavois ou dans le bastingage permettant l’entrée ou la sortie du bord.

    #Couples :
    Axes de charpente posés verticalement sur la quille.

    #Coursive :
    Terme général pour désigner des passages étroits tels que ceux qui peuvent se trouver entre des chambres ou autres distributions du navire.

    #Crachin :
    Pluie très fine. Crachiner.

    #Crapaud (d’amarrage) :
    Forts crampons pris sur le fond et servant au mouillage des coffres et des grosses bouées.

    #Crépine :
    Tôle perforée placée à l’entrée d’un tuyautage pour arrêter les saletés.

    #Croisillon :
    Petite bitte en forme de croix.

    #Croupiat :
    Grelin de cordage quelconque servant à amarrer l’arrière d’un navire à un quai ou à un bâtiment voisin. Faire croupiat :
    appareiller le navire en s’aidant d’une amarre pour éviter le navire vers la sortie du port ou du bassin.

    #Cul :
    Fond, partie arrière, basse ou reculée, d’un objet.
    – Cul d’une poulie :
    Partie de la caisse opposée au collet.
    – Cul de poule :
    Arrière allongé et relevé.
    – Cul de porc :
    Sorte de noeud.

    #Culer :
    En parlant d’un navire : marche arrière en avant.

    D
    #Dalot :
    Trous pratiqués dans les ponts et laissant s’écouler dans un tuyau placé au-dessous l’eau qui se trouve à la surface du pont.

    #Dames :
    Échancrures du plat-bord d’un canot garnies de cuivre et destinées à recevoir et à maintenir les avirons pendant la nage.

    #Darse :
    Bassin d’un port.

    #Déborder :
    Action de pousser au large une embarcation ou un bâtiment accosté à un navire ou à un quai.

    #Débouquer :
    Sortir d’un canal ou d’une passe pour gagner la mer libre.

    #Décapeler :
    Un mât, une vergue, c’est enlever les cordages qui y sont capelés ; un cordage, entourant un objet quelconque, c’est le dépasser par-dessus cet objet et l’enlever. De façon générale : ôter, décapeler un tricot, etc...

    #Défense :
    Tout objet suspendu contre le bord d’un navire ou d’une embarcation pour préserver la muraille du choc des quais et de toute construction flottante.

    #Déferler :
    Larguer les rabans de ferlage qui tiennent une voile serrée et la laisser tomber sur ses cargues. La lame déferle lorsqu’elle brise en s’enroulant sur elle-même ou en choquant une plage, une roche.

    #Déferler_un_pavillon :
    Peser sur la drisse pour permettre au pavillon de se déployer.

    #Déhaler :
    Déplacer un navire au moyen de ses amarres.

    Se déhaler :
    S’éloigner d’une position dangereuse au moyen de ses embarcations, de ses voiles.

    #Dérader :
    Quitter une rade.

    #Déraper :
    Une ancre : l’arracher du fond. Un navire dérape lorsqu’il enlève du fond sa dernière ancre.

    #Dérive :
    Différence entre le cap vrai du bâtiment et sa route vraie sous l’effet du vent de la mer et du courant.On appelle aussi « dérive » les surfaces que l’on immerge au centre de la coque ou sur les côtés pour s’opposer à la pression latérale du vent ; on devrait dire dans ce cas « contre dérive ». Être en dérive : navire ou objet qui flotte au gré du vent, des lames, des courants.

    #Désaffourcher :
    Relever une des deux ancres qui tiennent un navire affourché.

    #Désarmé :
    Un navire est désarmé lorsqu’il est amarré dans un port sans équipage et qu’il n’y a, en général, que des gardiens à bord.

    #Détroit :
    Ancre installée à la poupe d’un bâtiment.

    #Déventer :
    Une voile : la brasser en ralingue de façon à ce qu’elle fasseye.

    #Dévers :
    Inclinaison de l’étrave et courbure vers l’extérieur des couples de l’avant ayant pour avantage d’éviter l’embarquement des lames, formées par la vitesse du bâtiment.

    #Délester :
    Décharger le lest d’un navire, par exemple, alléger un navire.

    #Démailler :
    Séparer les maillons d’une chaîne, ou l’ancre de sa chaîne.

    #Demande :
    Filer à la demande un cordage qui fait effort, c’est le laisser (à la) filer en n’opposant qu’une faible résistance, mais en se tenant prêt à arrêter le mouvement au besoin.

    #Dépaler :
    Être dépalé : être porté par les courants, en dehors de la route que l’on doit suivre.

    #Déplacement :
    Poids du volume d’eau déplacé par un navire qui flotte. Le déplacement s’exprime en tonnes de 1000 kg.

    #Dévirer :
    (Cabestan, treuil, etc...) : tourner en sens contraire.

    #Dinghy :
    Embarcation en caoutchouc. L’on dit aussi
    zodiac quel que soit le modèle.

    #Double :
    Le double d’une manoeuvre : la partie qui revient sur elle-même dans le sens de la longueur après avoir passé dans une poulie ou autour d’un cabillot ou de tout autre objet. Quart de vin supplémentaire à titre de récompense.

    #Doubler :
    – Au vent : naviguer au vent de, passer au vent de...
    – Un cap : manoeuvrer et faire route de manière à contourner un cap.
    – Un bâtiment : le gagner de vitesse.
    – Les manoeuvres, cordages : les disposer en double en cas de mauvais temps ou autrefois à l’approche du combat.

    #Draille :
    Cordage tendu le long duquel une voile, une tente peuvent courir ou glisser par le moyen d’un transfilage ou d’anneaux.

    #Drisse :
    Cordage ou palan servant à hisser une vergue, une corne, une voile.
    – De flamme : cordage confectionné au moyen d’une machine spéciale, en une tresse ronde avec huit faisceaux, de trois fils à voile non goudronnés et destiné à hisser les signaux.

    #Drome :
    Ensemble des embarcations, des pièces de rechange : mâts, vergues, avirons, etc... embarqués à bord d’un bâtiment.
    – Des embarcations : rassemblement en bon ordre des avirons, mâts, gaffes d’un canot sur les bancs.

    #Drosse :
    Cordage en filin, en cuir, en fil d’acier, ou en chaîne qui sert à faire mouvoir la barre de gouvernail.

    #Drosser :
    Entraîner hors de sa route par les vents et la mer.

    #Ducs d’albe :
    Nom donné à un ou plusieurs poteaux réunis, enfoncés dans le fond d’un bassin ou d’une rivière afin d’y capeler des amarres quand on le déhale d’un navire.

    E
    #Echafaud :
    Planches formant une plate-forme que l’on suspend le long de la coque pour travailler.

    #Echouer :
    Toucher le fond.

    #Ecope :
    Pelle en bois à long manche qui sert à prendre de l’eau à la mer pour en asperger la muraille d’un bâtiment pour la nettoyer. Elle sert également à vider les embarcations.

    #Écoutille :
    Ouverture rectangulaire pratiquée dans le pont pour pouvoir accéder dans les entreponts et dans les cales.

    #Ecubier :
    Conduit en fonte, en tôle ou en acier moulé ménagé de chaque bord de l’étrave pour le passage des chaînes de l’ancre. Ouverture par laquelle passe la chaîne d’une ancre.

    #Elingue :
    Bout de filin ou longue estrope dont on entoure les objets pesants tels qu’une barrique, un ballot, une pièce de machine, etc... A cette élingue, on accroche un palan ou la chaîne d’un mât de charge pour embarquer ou débarquer les marchandises.

    #Embardée :
    Abattée d’un navire en marche en dehors de sa route ou au mouillage ou sous l’effet du vent ou du courant.

    #Embarder :
    Se dit d’un navire qui s’écarte de sa route à droite ou à gauche en suivant une ligne courbe et irrégulière. On dit aussi qu’un navire, à l’ancre, embarde quand il change constamment de cap sous l’effet du vent ou du courant.

    #Embellie :
    Amélioration momentanée de l’état de la mer et diminution du vent pendant une tempête ou encore éclaircie du ciel pendant le mauvais temps ou la pluie.

    #Embosser :
    Un navire : mouiller ou amarrer le bâtiment de l’AV et de l’AR, pour le tenir dans une direction déterminée malgré le vent ou le courant.

    #Embouquer :
    S’engager dans un canal, un détroit ou une passe.

    #Embraquer :
    Tirer sur un cordage de manière à le raidir : embraquer le mou d’une aussière.

    #Embrun :
    L’embrun est une poussière liquide arrachée par le vent de la crête des lames.

    #Emerillon :
    Croc ou anneau rivé par une tige dans un anneau de manière à pouvoir tourner librement dans le trou de l’anneau.

    #Empanner :
    Un navire à voile empanne ou est empanné quand il est masqué par le côté de l’écoute de ses voiles.

    #Encablure :
    Longueur employée pour estimer approximativement la distance entre deux objets peu éloignés l’un de l’autre. Cette longueur est de 120 brasses (environ 200 mètres). Longueur normale d’une glène d’aussière. Autre définition de l’encablure : un dixième de mille soit environ 185 mètres.

    #Encalminé :
    Voilier encalminé : quand il est dans le calme ou dans un vent si faible qu’il ne peut gouverner.

    #Engager :
    Un navire est engagé quand il se trouve très incliné par la force du vent, le désarrimage du chargement ou la houle et qu’il ne peut se redresser. Cordage engagé : cordage qui bloque.

    #En grand :
    Tout à fait, sans retenue.

    #Entremise :
    Fil d’acier reliant deux têtes de bossoir et sur lequel sont frappés les tire-veilles. Pièces de bois, cornière, placées dans le sens longitudinal. Elles servent avec les barrots à établir la charpente des ponts, à limiter les écoutilles, etc...

    #Épauler :
    La lame : prendre la mer à quelques quarts de l’AV pour mieux y résister.

    #Epontille :
    Colonne verticale de bois ou de métal soutenant le barrot d’un pont ou d’une partie à consolider.

    #Erre :
    Vitesse conservée par un navire sur lequel n’agit plus le propulseur.

    #Espars :
    Terme général usité pour désigner de longues pièces de bois employées comme mâts, vergues, etc...

    #Essarder :
    Essuyer, assécher avec un faubert ou une serpillière.

    #Etale :
    – Sans vitesse.
    – Étale de marée : moment où la mer ne monte ni ne baisse

    #Etaler :
    Résister à.

    #Étalingure :
    Fixation de l’extrémité d’un câble, d’une chaîne sur l’organeau d’une ancre. - de cale : fixation du câble ou de la chaîne dans la cale ou le puits à chaînes.

    #Etambot :
    Pièce de bois de même largeur que la quille et qui s’élève à l’arrière en faisant avec celle-ci un angle généralement obtus qu’on nomme quête. Il reçoit les fémelots ou aiguillots du gouvernail.

    #Etamine :
    Étoffe servant à la confection des pavillons.

    #Etarquer :
    Une voile : la hisser de façon à la tendre le plus possible.

    #Étrangler :
    Une voile : l’étouffer au moyen de cordages.

    #Etrangloir :
    Appareil destiné à ralentir et à arrêter dans sa course une chaîne d’ancre.

    #Evitage :
    Mouvement de rotation d’un bâtiment sur ses ancres, au changement de marées ou par la force du vent qui agit plus sur lui que sur le courant. Espace nécessaire à un bâtiment à l’ancre pour effectuer un changement de cap, cap pour cap.

    F
    #Fanal :
    Lanterne d’embarcation.

    #Fardage :
    Tout ce qui se trouve au-dessus de la flottaison excepté la coque lisse et offrant de la prise au vent. Dans la marine de commerce, désigne aussi les planches , nattes, etc... que l’on place sur le vaigrage du fond pour garantir les marchandises contre l’humidité.

    #Fatiguer :
    Un bâtiment fatigue lorsque, par l’effet du vent, de la mer, ses liaisons sont fortement ébranlées.

    #Faubert :
    Sorte de balai fait de nombreux fils de caret et dont on fait usage à bord pour sécher un pont après la pluie ou le lavage.

    #Faux-bras :
    Cordage installé le long du bord, pour faciliter l’accostage des embarcations.

    #Femelots :
    Pentures à deux branches embrassant l’étambot ou le gouvernail et représentant des logements pour recevoir les aiguillots.

    #Ferler :
    – Une voile carrée : relever par plis sur la vergue une voile carguée et la fixer au moyen de rabans dits de ferlage qui entourent la voile et la vergue.
    – Un pavillon : le plier et le rouler en le maintenant ensuite avec sa drisse.

    #Filer :
    – Une amarre : laisser aller une amarre dont un des bouts est attaché à un point fixe.
    – La chaîne : augmenter la touée d’une chaîne en la laissant aller de la quantité voulue en dehors du bord.
    – Par le bout, une chaîne ou grelin : laisser aller du navire dans l’eau.

    #Filière :
    Cordage tendu horizontalement et servant de garde-corps ou à suspendre différents objets. - de mauvais temps : cordage qu’on tend d’un bout à l’autre du bâtiment et auquel les hommes se retiennent pendant les forts mouvements de roulis et de tangage.

    #Flux :
    Marée montante.

    #Forain :
    Ouvert : Rade foraine : rade sans abri, exposée au mauvais temps du large (mouillage d’attente).

    Forme :
    – Bassin de radoub, ou cale sèche : bassin de radoub.
    – Formes d’un navire : ses lignes.

    #Fraîchir :
    Se dit du vent qui augmente d’intensité.

    #Frais :
    Désigne la forme du vent : joli frais, bon frais, grand frais.

    #Franc-bord :
    Distance entre le niveau de l’eau à l’extérieur du navire et la partie supérieure du pont principal à la demi-longueur du navire.

    #Fret :
    Somme convenue pour le transport de marchandises par navire. Les marchandises composant le chargement du navire.

    #Fuir :
    Devant le temps ou devant la mer : gouverner de manière à recevoir le vent ou la mer par l’arrière.

    #Fune :
    Grelin qui traîne le chalut. Prolongement de la filière des tentes d’un navire (mettre les tentes en fune).

    G
    #Galhauban :
    Cordage en chanvre ou en acier servant à assujettir par le travers et vers l’arrière les mâts supérieurs.

    #Gambier :
    Changer la position d’une voile à antenne ou au tiers d’un côté à l’autre du navire en faisant passer la vergue de l’autre côté du mât. Synonyme : muder, trélucher.

    #Galipot :
    Sorte de mastic avec lequel on recouvre les pièces métalliques en cas de repos prolongé ou d’exposition à l’arrosage par l’eau de mer. Pâte formée en parties égales de céruse et de suif fondu, étalée à chaud, au pinceau, sur les surfaces à protéger. On l’enlève par grattage et lavage à l’huile. Galipoter (vieux).

    #Gite :
    Synonyme de bande : Giter.

    #Glène :
    De cordage : portion de cordage ployée en rond sur elle-même, c’est à dire lové.

    #Grain :
    Vent violent qui s’élève soudainement généralement de peu de durée. Les grains sont parfois accompagnés de pluie, de grêle ou de neige.

    #Gréement :
    L’ensemble des cordages, manoeuvres de toutes sortes et autres objets servant à l’établissement, à la tenue ou au jeu de la mâture, des vergues et des voiles d’un navire.

    #Guindeau :
    Appareil servant à virer les chaînes, à mouiller et à relever les ancres à bord d’un navire. Son axe de rotation est horizontal.

    H
    #Habitacle :
    Sorte de cuvette ou de caisse cylindrique en bois ou en cuivre recouverte à la partie supérieure d’une glace et qui contient le compas de route et les lampes qui l’éclairent.

    #Hale-bas :
    Petit cordage frappé au point de drisse des voiles enverguées sur des drailles et qui sert à les amener.

    #Haler :
    Remorquer un navire dans un canal ou le long d’un quai au moyen d’un cordage tiré au rivage. Tirer un cordage ou un objet quelconque au moyen d’un cordage sur lequel on fait un effort.

    #Hanche :
    Partie de la muraille d’un navire qui avoisine l’arrière. On relève un objet par la hanche quand il est à 45° par l’arrière du travers.

    #Haut-fond :
    Sommet sous-marin recouvert d’eau peu profonde et dangereux pour la navigation.

    #Hauturière :
    Navigation au large ; contrôlée par l’observation des astres. Long cours.

    I
    #Itague :
    Cordage passant par une poulie simple et sur lequel on agit à l’aide d’un palan pour augmenter la puissance. Chaîne retenant un coffre et maillée au point de jonction des chaînes des ancres de corps-mort.

    J
    #Jambettes :
    Montants, bouts d’allonges qui dépassent le plat-bord d’un bâtiment et sur lesquels on tourne des manoeuvres ou on prend un retour. Pièces de bois ou de fer légèrement inclinées et retenant les pavois.

    #Jarretière :
    Sangle qui sert à saisir une drôme dans une embarcation.

    #Jauge :
    Volume des capacités intérieures des navires exprimé en tonneaux de 2m3.83 ou 100 pieds cubes anglais.

    #Jauge brute :
    Volume de tous les espaces fermés du navire sans exception aucune.

    #Jauge nette :
    Volume des espaces utilisables commercialement.

    #Jaumière :
    Ouverture pratiquée dans la voûte d’un navire pour le passage et le jeu de la partie supérieure de la mèche du gouvernail.

    #Joue :
    Creux des formes de la coque à l’avant d’un navire. Synonyme : épaule. Face extérieure de la caisse d’une poulie.

    #Joute :
    Compétition d’embarcations à l’aviron.

    #Jusant :
    Marée descendante.

    L
    #Laisse :
    – De marée : partie du rivage alternativement couverte et découverte par la mer dans les mouvements de la marée.

    #Laize :
    Chacune des bandes de toile dont se compose une voile.

    #Lamanage :
    Pilotage restreint aux ports, baies, rade et rivières de peu d’importance. Dans la coutume d’Oléron, le pilote s’appelait loman, c’est à dire homme du lof (côté du vent) ; on en a fait laman, puis lamaneur.

    #Larder :
    Voir paillet.

    #Latte :
    – De hauban : patte métallique fixée sur le bordage pour servir de cadène de hauban.

    #Lège :
    Bâtiment lège : bâtiment vide.

    #Lest :
    Matières pesantes arrimées dans les fonds du navire pour en assurer la stabilité.

    #Libre pratique :
    Permission donnée par les autorités sanitaires d’un port à un navire de communiquer librement avec la terre.

    #Loch :
    Appareil servant à mesurer la vitesse du navire.

    #Lumières :
    Petits canaux ou conduits pratiqués sur la face antérieure des varangues et destinés à conduire les eaux de cale au pied des pompes. Synonyme : anguillers

    M
    #Mahonne :
    Chaland de port à formes très arrondies utilisé en Méditerranée.

    #Maille :
    Intervalle entre deux couples voisins d’un navire ou entre deux varangues. Ouverture laissée entre les fils des filets de pêche.

    #Main_courante :
    Barre en métal, ou pièces de bois mince, placées de chaque côté des échelles de dunette, de roof-passerelle, de gaillard, etc... pour servir de rampe.

    #Maistrance :
    (Marine Nationale) - L’ensemble des officiers mariniers de la Marine de guerre française et plus particulièrement ceux de carrière qui constituent le cadre de maistrance proprement dit.

    #Maître_bau :
    Bau situé dans la plus grande largeur du navire.

    #Maître_couple :
    Couple situé de même.

    #Maître_de_quart :
    (Marine nationale) - Gradé du service manoeuvre qui, à bord des bâtiments militaires, seconde l’officier de quart dans le service des embarcations et rend les honneurs du sifflet à l’arrivée et au départ des officiers.

    #Maniable :
    Modéré (vent) ; assez beau (temps).

    #Manifeste :
    Liste complète et détaillée par marque et numéros des colis de marchandises formant la cargaison d’un navire. Cette liste est remise à la Douane du port de destination.

    #Marie-Salope :
    Chaland à saletés.

    #Marnage :
    Synonyme : d’amplitude pour la marée.

    #Maroquin :
    Cordage tendu entre deux mâts pour servir à supporter une ou plusieurs poulies dans lesquelles passent des manoeuvres ou des drisses.

    #Mascaret :
    Phénomène qui se produit dans le cours inférieur d’un fleuve consistant en plusieurs lames creuses et courtes formées par la remontée du flot contre le courant du propre fleuve.

    #Mât_de_charge :
    Espar incliné tenu par des balancines portant des apparaux servant à déplacer des poids.

    #Mâter :
    Mettre un mât en place. Mâter une pièce, une barrique, les avirons : les dresser et le tenir dans une position verticale.

    #Mégaphone :
    Tronc de cône creux et léger servant à augmenter la portée de la voix.

    #Membrure :
    Pièce de bois ou de fer soutenant le bordé et les vaigres sur laquelle viennent se fixer les barrots (Synonyme : couple).

    #Midship :
    Aspirant ou enseigne de vaisseau, en général le plus jeune parmi les officiers. Désigne également des chaussures ouvertes utilisées à bord des bâtiments de la Marine en pays chaud.

    #Mole :
    Construction en maçonnerie, destinée à protéger l’entrée d’un port et s’élevant au-dessus du niveau des plus fortes marées.

    #Mollir :
    Diminuer de violence (vent / mer).

    #Mou :
    Un cordage a du mou quand il n’est pas assez tendu. Donner du mou : choquer une manoeuvre. Un navire est mou quand il a tendance à abattre.

    #Moucheter_un_croc :
    Amarrer un bout entre pointe et dos pour empêcher le décrochage.

    #Mouiller :
    Jeter l’ancre et filer la touée de la chaîne convenable.

    #Mousson :
    Vents périodiques, soufflant avec de légères variations pendant une moitié de l’année dans une direction et pendant l’autre moitié de l’année dans la direction opposée. (Mers de Chine et Océan Indien).

    #Musoir :
    Pointe extrême d’une jetée ou d’un môle ; se dit aussi de l’extrémité d’un quai à l’entrée d’un bassin ou d’un sas.

    N
    #Nable :
    Trou percé dans le fond d’une embarcation servant à la vider lorsque cette embarcation n’est pas à flot. S’obture au moyen d’un bouchon de nable.

    #Nage :
    Mouvement imprimé par l’armement aux avirons d’une embarcation.
    – Chef de nage : Nageurs assis sur le banc arrière dont les mouvements sont suivis par tous les autres.
    – Nage à couple : Quand il y a 2 (canot) ou 4 (chaloupe) nageurs sur chaque banc.
    – Nage en pointe : 1 nageur par banc (baleinière).

    #Natte :
    Nom donné aux paillets et aux sangles qu’on place en divers endroits de la mâture et du gréement qu’on veut garantir du frottement.

    #Nid de pie :
    Installation placée assez haut sur le mât avant de certains navires et dans laquelle se tient l’homme de vigie. A bord des navires polaires, on dit plutôt #nid_de_corbeau.

    O
    #Obéir :
    Un navire obéit bien à la barre quand il en sent rapidement l’action.

    #Obstructions :
    Défenses fixes, d’un port pour en interdire l’accès à un ennemi de surface, sous-marin ou aérien.

    #Oeil :
    Boucle formée à l’extrémité d’un filin.

    #Oeil de la tempête :
    Éclaircie dans le ciel au centre des ouragans.

    #Oeuvres_mortes :
    Partie émergée de la coque.

    #Oeuvres_vives :
    Partie immergée de la coque.

    #Opercule :
    Tape de hublot.

    #Oreilles_d_âne :
    Cuillers en tôle permettant d’augmenter le débit d’air entrant par les hublots.

    P
    #Paille de bitte :
    Tige de fer traversant la tête d’une bitte pour empêcher la chaîne ou l’aussière de décapeler.

    #Paillet :
    Réunion de fils de bitord, torons de cordage, etc... tressés ensemble et formant une sorte de natte. On les emploie pour garnir les manoeuvres dormantes afin empêcher le frottement.

    #Palanquée :
    Colis, ensemble de marchandises groupées dans une élingue ou un filet pour être embarquées ou débarquées en un seul mouvement de grue.

    #Palanquer :
    Agir sur un objet quelconque avec un ou plusieurs palans.

    #Panne (mettre en) :
    Manoeuvre qui a pour objet d’arrêter la marche du navire par le brasseyage de la voilure.

    #Pantoire :
    Fort bout de cordage terminé par un oeil muni d’une cosse.

    #Pantoire_de_tangon :
    Retient le tangon dans le plan vertical.

    #Paravane (un) :
    Deux brins de dragage fixés au brion terminés par des flotteurs divergents. Installation destinée à la protection contre les mines à orin.

    #Paré :
    Prêt, libre, clair, hors de danger.

    #Parer :
    – Un cap : le doubler ; - un abordage : l’éviter.
    – Une manoeuvre : la préparer.
    – Manoeuvres : commandement pour tout remettre en ordre.
    Faire parer un cordage : le dégager s’il est engagé ou empêcher de la faire.

    #Passerelle :
    Petit cordage servant de transfilage ou à passer une manoeuvre plus grosse dans les poulies ou un conduit.
    Aussière ou chaîne passée d’avance sous la coque d’un bâtiment afin de permettre une mise en place rapide d’un paillet makaroff.

    #Pataras :
    Hauban supplémentaire destiné à soulager temporairement à un hauban soumis à un effort considérable - très employé sur les yachts de course, ce hauban mobile appelle largement sur l’arrière.

    #Patente de santé :
    Certificat délivré à un navire par les autorités du port pour attester l’état sanitaire de ce port.

    #Pavois :
    Partie de coque au-dessus du pont formant garde corps.

    #Grand_pavois :
    Pavillon de signaux frappés le long des étais et de l’entremise dans un ordre déterminé.

    #Petit_pavois :
    Pavillons nationaux en tête de chacun des mâts. Au-dessus du pavois : Syn. « de montré » pour un signal par pavillon de 1 signe.

    P#eneau (faire) :
    Tenir l’ancre prête à mouiller par grands fonds après avoir filé une certaine quantité de chaîne pour atténuer la violence du choc sur le fond.

    #Perdant :
    Synonyme : jusant.

    #Perthuis :
    Détroit entre les îles, des terres ou des dangers.
    Ouverture d’accès dans une cale sèche.

    #Phare :
    Construction en forme de tour portant un feu à son sommet.
    Mât avec ses vergues, voiles et gréement. Ex. : phare de misaine, phare de l’avant, phare de l’arrière, phare d’artimon, phare carré.

    #Phoscar :
    Sorte de boîte à fumée et à feu jetée d’un bâtiment afin de matérialiser un point sur la mer.

    #Pic (a pic) :
    Position verticale de la chaîne de l’ancre au moment où celle-ci est sur le point d’être arrachée au fond. A long pic : laisser la chaîne de l’ancre un peu plus longue que pour être à pic.

    #Pied :
    Jeter un pied d’ancre : mouiller avec un peu de touée pour un court laps de temps.
    Mesure de longueur égale à 0,305mètre.

    #Pied_de_biche :
    Pièce de fonte, dans un guindeau.

    #Pied_de_pilote :
    Quantité dont on augmente le tirant d’eau pour être sur de ne pas talonner.

    #Pigoulière :
    Embarcation à moteur assurant à heures fixes à TOULON le service de transport du personnel entre différents points de l’Arsenal.

    #Piloter :
    Assurer la conduite d’un navire dans un port ou dans les parages difficiles de la côte.

    #Piquer_l_heure :
    Sonner l’heure au moyen d’une cloche.

    #Plat-bord :
    – Dans un bâtiment en bois : ensemble des planches horizontales qui recouvrent les têtes des allonges de sommet.
    – Dans un navire en fer : ceinture en bois entourant les ponts.

    #Plein :
    Synonyme : pleine mer.
    – Plus près bon plein : allure de 1 quart plus arrivée que le plus près.
    – Mettre au plein : échouer un bateau à la côte.

    #Poste (amarre de) :
    Aussière ou grelin de forte grosseur fournie par les ports pour donner plus de sécurité et plus de souplesse à l’amarrage des navires et éviter l’usure de leurs propres aussières d’amarrage.

    #Pot_au_noir :
    Zone des calmes équatoriaux caractérisés par des pluies torrentielles.

    #Poulaine :
    Partie extrême avant d’un navire : lieu d’aisance de l’équipage.

    #Poupée_de_guindeau :
    Bloc rond en fonte sur lequel on garnit les amarres que l’on veut virer au guindeau.

    #Prélart :
    Laize de toile à voile souple, cousues ensemble puis goudronnées, destinées à couvrir les panneaux d’une écoutille et empêcher l’accès de l’eau dans les entreponts ou la cale.

    #Puisard :
    Espace compris entre deux varangues et formant une caisse étanche dans laquelle viennent se rassembler les eaux de cale.

    #Pilot_chart :
    Cartes périodiques publiées par l’Office Météo des Etats-Unis fournissant des renseignements sur la direction et la force des vents et des courants probables et la position des icebergs.

    Q
    #Quart :
    32ème partie du tour d’horizon, vaut 11 degrés 15 minutes.
    Synonyme. : de rhumb de compas.

    #Queue _de_rat :
    – Cordage terminé en pointe.
    – D’un grain : rafale violente et subite à la fin d’un grain.
    – Aviron de queue : aviron servant de gouvernail.

    #Quille_de_roulis :
    Plan mince, en tôle, fixé normalement et extérieurement à la coque, dans la région du bouchain, sur une partie de la longueur du navire, et destiné à entraîner l’eau lors des mouvements de roulis pour les amortir plus rapidement.

    R
    #Raban :
    Tresse ou sangle de 8 à 9 mètres de long formée d’un nombre impair de brins de bitord.
    – De hamac : bout de quarantenier servant à suspendre le hamac.
    – De ferlage : cordon ou tresse servant à serrer une voile sur une vergue, un gui, etc...

    #Rabanter :
    Fixer ou saisir un objet à son poste avec les rabans destinés à cet usage.
    – Une voile : la relever pli par pli sur la vergue et l’entourer, ainsi que la vergue, avec les rabans.

    #Radier :
    Maçonnerie sur laquelle on établit les portes d’un bassin et d’une forme.

    #Radoub :
    Passage au bassin d’un navire pour entretien ou réparation de sa coque.

    #Rafale :
    Augmentation soudaine et de peu de durée du vent.

    #Rafiau ou #Rafiot :
    Petite embarcation, mauvais navire.

    #Rafraîchir :
    Un câble, une amarre, c’est en filer ou en embraquer une certaine longueur de manière à ce que le portage ne soit jamais à la même place.

    #Raguer :
    Un cordage rague lorsqu’il s’use, se détériore en frottant sur un objet dur ou présentant des aspérités. Se dit aussi d’un bâtiment frottant contre un quai.

    #Rail :
    Pièce en cuivre vissée sur un mât à pible ou un gui sur laquelle sont enfilés les coulisseaux.

    #Rambarde :
    Garde-corps.
    Synonyme : de main courante.

    #Ras :
    Radeau servant aux réparations à faire à un bâtiment près de sa flottaison.
    Petits appontements flottants.

    #Ratier :
    Argot de bord - Matelot sans spécialité chargé de l’entretien de la coque.

    #Rattrapant :
    Yacht rattrapant. Terme de régate : lorsque deux yachts font la même route ou à peu près, celui qui est en route libre derrière l’autre commence à être considéré comme « yacht rattrapant l’autre » aussitôt qu’il s’en approche assez près pour qu’il y ait « risque de collision » et continue à être tel jusqu’à ce qu’il redevienne en roue libre devant ou derrière, ou s’en soit écarté par le travers jusqu’à écarter le risque de collision.

    #Raz :
    Courant violent dû au flot ou au jusant dans un passage resserré.

    #Reflux :
    Mouvement rétrograde de l’eau après la marée haute.
    Synonyme : jusant, ébe.

    #Refuser :
    Le vent refuse lorsque sa direction vient plus de l’avant. Contraire : adonner.

    #Relâcher :
    Un navire relâche quand par suite du mauvais temps, avaries subies, etc... il est forcé d’interrompre sa mission et d’entrer dans un port qui n’est pas son port de destination.

    #Renard :
    Plateau sur lequel sont pointés les noms des officiers qui descendent à terre.

    #Rencontrer :
    La barre ou simplement rencontrer : mettre la barre du côté opposé à celui où elle était auparavant pour arrêter le mouvement d’abatée du navire.

    #Rendre :
    Un cordage rend lorsqu’il s’allonge. Une manoeuvre est rendue lorsqu’on l’a amenée à son poste en halant dessus. Rendre le mou d’un cordage : tenir le cordage à retour d’un bout tandis qu’on hale de l’autre bout. Rendre le quart : remettre le quart à son successeur.

    #Renflouer :
    Remettre à flot un navire échoué.

    #Renverse :
    Du courant : le changement cap pour cap de sa direction.

    #Ressac :
    Retour violent des lames sur elles-mêmes lorsqu’elles vont se briser sur une côte, un haut-fond.

    #Retenue :
    Cordage en chanvre, en acier ou chaîne servant à soutenir un bout-dehors, un bossoir.

    #Rider :
    Une manoeuvre dormante : c’est la raidir fortement à l’aide de ridoirs ou de caps de mouton.

    #Riper :
    Faire glisser avec frottement.

    #Risée :
    Petite brise subite et passagère.

    #Rocambeau :
    Cercle en fer garni d’un croc, servant notamment à hisser la vergue d’une voile au tiers et à amurer le point d’amure du foc le long de son bout-dehors.

    #Rôle :
    Rôle de combat, rôle d’équipage, etc...

    #Rondier :
    Gradé ou matelot chargé d’une ronde.

    #Roof :
    Superstructure établie sur un pont supérieur et ne s’étendant pas d’un côté à l’autre du navire.

    #Roulis :
    Balancement qui prend le navire dans le sens transversal.

    #Routier :
    Carte marine à petite échelle comprenant

    S
    #Sabaye :
    Cordage avec lequel on hâle à terre un canot mouillé près de la côte.

    ##Sabord :
    Ouverture rectangulaire pratiquée dans la muraille d’un navire.

    Saborder :
    Faire des brèches dans les oeuvres vives d’un navire pour le couler.

    #Safran :
    Surface du gouvernail sur laquelle s’exerce la pression de l’eau pour orienter le navire.

    #Savate :
    Pièce de bois sur laquelle repose un navire au moment de son lancement.

    #Saisine :
    Cordage servant à fixer et à maintenir à leur place certains objets.

    #Sangle :
    Tissu en bitord qui sert à garantir du frottement certaines parties du navire ou du gréement ou à maintenir au roulis des objets suspendus.

    #Sas :
    Partie d’un canal muni d’écluses, destinée à établir une jonction entre deux bassins de niveaux différents. Compartiment en séparant deux autres dont les ouvertures ne peuvent s’ouvrir que l’une après l’autre.

    #Saute_de_vent :
    Changement subit dans la direction du vent.

    #Sauve-Garde :
    Cordages fourrés ou chaînes servant à empêcher le gouvernail d’être emporté s’il vient à être démonté. Ils sont fixés d’un bout sur le gouvernail, de l’autre sur les flancs du bâtiment.

    #Sec (à) :
    Un bâtiment court à sec, est à sec de toile lorsqu’il navigue sans se servir de ses voiles, mais poussé par le vent.

    #Semonce :
    Ordre donné par un navire armé à un autre navire de montrer ses couleurs et au besoin d’arrêter pour être visité.

    #Coup (coup de) :
    Coup de canon appuyant cet ordre.

    #Servir :
    Faire servir : manoeuvre d’un navire à voiles pour quitter la panne et reprendre la route.

    #Seuil :
    Élévation du fond de la mer s’étendant sur une longue distance.

    #Sillage :
    Trace qu’un navire laisse derrière lui à la surface de la mer.

    #Slip :
    Plan incliné destiné à mettre à l’eau ou à haler à terre de petits bâtiments ou des hydravions au moyen d’un chariot sur rails.

    #Soufflage :
    Doublage en planches minces sur le bordé intérieur ou extérieur.

    #Souille :
    Enfoncement que forme dans la vase ou le sable mou un bâtiment échoué.

    #Sous-venté :
    Un voilier est sous-venté quand il passe sous le vent d’un autre bâtiment, d’une terre qui le prive de vent.

    #Spardeck :
    Pont léger au-dessus du pont principal.

    #Suceuse :
    Drague travaillant par succion du fond.

    #Superstructures :
    Ensemble des constructions légères situées au-dessus du pont supérieur.

    #Surbau :
    Tôle verticale de faible hauteur encadrant un panneau, un roof ou un compartiment quelconque.

    #Syndic :
    Fonctionnaire de l’Inscription Maritime remplaçant les Administrateurs dans les sous-quartiers.

    #Syzygie (marée des) :
    Marées correspondant à la nouvelle ou à la pleine lune. Synonyme : marée de vive-eau.

    T
    #Table_à_roulis :
    Table percée de trous.
    Par gros temps, on y met des chevilles appelées violons ou cabillots qui permettent de fixer les objets qui s’y trouvent.

    #Tableau :
    Partie de la poupe située au-dessus de la voûte.
    Dans un canot ou une chaloupe, partie arrière de l’embarcation.

    #Talon_de_quille :
    Extrémité postérieure de la quille sur laquelle repose l’étambot.

    #Talonner :
    Toucher le fond de la mer avec le talon de la quille.

    #Tangon :
    Poutre mobile établie horizontalement à l’extérieur d’un navire, à la hauteur du pont supérieur et perpendiculairement à la coque, sur laquelle on amarre les embarcations quand le navire est à l’ancre.
    – De spinnaker ou de foc : espars servant à déborder le point d’écoute du spinnaker ou du foc au vent arrière.

    #Tangage :
    Mouvement que prend le navire dans le sens longitudinal.

    #Tanker :
    Navire pétrolier.

    #Tape :
    Panneau en tôle ou pièce de bois obturant une ouverture.

    #Taud :
    Abri de grosse toile qu’on établit en forme de toit au-dessus des ponts pour garantir l’équipage contre la pluie. Etui placé sur les voiles serrées pour les garantir de la pluie.

    #Teck :
    Bois des Indes presque imputrescibles aussi fort et plus léger que le chêne ; très employé dans la construction navale.

    #Tenir :
    Navire tenant la mer : se comportant bien dans le mauvais temps.

    #Tenir le large :
    Rester loin de la terre.

    #Tenue :
    Qualité du fond d’un mouillage. Les fonds de bonne tenue sont ceux dans lesquels les pattes des ancres pénètrent facilement et ne peuvent cependant en être arrachées qu’avec difficulté.
    La tenue d’un mât est son assujettissement par les étais et les haubans.

    #Teugue :
    Partie couverte du pont supérieur avant, constituant un gaillard d’avant où les hommes de l’équipage peuvent s’abriter.

    #Tiens-bon ! :
    Commandement à des hommes qui agissent sur un cordage, un cabestan, etc... de suspendre leurs efforts tout en restant dans la position où ils sont (voir « Tenir bon »).

    #Tiers (voile au) :
    Synonyme : de bourcet
    Voiles des canots et chaloupes.

    #Tillac :
    Pont supérieur ou parfois plancher d’embarcation.

    #Tins :
    Pièces de bois carrées placées à des distances régulières sur le fond d’une cale-sèche et destinées à soutenir la quille des navires.

    #Tire-veilles :
    Nom donné à un bout de filin terminé par une pomme à la rambarde au bas de l’échelle de coupée d’un navire et auquel on se tient pour monter à bord ou pour en descendre.
    Bout amarré sur l’entremise des bossoirs d’embarcation et auxquels se tient l’armement d’une embarcation quand on la met à l’eau ou quand on la hisse.

    #Tomber :
    – Sous le vent : s’éloigner de l’origine du vent.
    – Sur un navire, une roche : être entraîné par le vent, le courant ou toute autre cause vers un navire, un rocher, etc...
    – Le vent tombe, la mer tombe : le vent diminue d’intensité, les vagues de force.

    #Tonnage :
    Capacité cubique d’un navire ou de l’un de ses compartiments exprimée en tonneaux. Le tonneau est égal à cent pieds cubes anglais ou à 2,83 mètres cubes (c’est le tonneau de jauge) ; Le tonnage exprime toujours un volume.

    #Tonne :
    Grosse bouée en bois, en fer ou en toile.

    #Top :
    Prendre un top : comparer une pendule réglée avec son chronomètre, ou relever un signal horaire au compteur.

    #Tosser :
    Un navire tosse lorsque, amarré le long d’un quai, sa coque frappe continuellement contre le quai par l’effet de la houle.
    A la mer, le navire tosse quand l’AV retombe brutalement dans le creux des vagues.

    #Touage :
    Remorquage, plus particulièrement en langage de batellerie.

    #Toucher :
    Être en contact avec le fond. Toucher terre : faire escale.

    #Touée :
    Longueur de la remorque avec laquelle on hale un navire pour le déplacer.
    Longueur de la chaîne filée en mouillant une ancre. Par extension : longueur d’une certaine importance d’un câble filé ou d’un chemin à parcourir.

    #Touline :
    Petite remorque et plus généralement lance-amarre.

    #Tourner :
    Une manoeuvre : lui faire faire un nombre de tours suffisant autour d’un point fixe pour l’empêcher de filer ou de lâcher.

    #Traîne :
    Tout objet que l’on file à l’arrière d’un navire à l’aide d’un bout de filin.
    A la traîne : un objet est à la traîne lorsqu’il n’est pas placé à la place qui lui est assignée.

    #Transfiler :
    – Deux morceaux de toile : les rapprocher bord à bord au moyen d’un bout de ligne passant alternativement des oeillets pratiqués dans l’un dans ceux pratiqués dans l’autre.
    – Une voile : la fixer à sa vergue, gui ou corne au moyen d’un filin nommé transfilage et passant d’un oeillet à l’autre en embrassant la vergue, le gui, la corne.

    #Traversier :
    Amarre appelant d’une direction perpendiculaire à l’axe longitudinal.
    Un vent traversier est un vent bon pour aller d’un port à un autre et pour un revenir.

    #Trou_d_homme :
    Ouverture elliptique d’un double fond ou d’un ballast.

    #Tunnel :
    Conduit en tôlerie de dimensions suffisantes pour permettre le passage d’un homme et à l’intérieur duquel se trouve une ligne d’arbres entre la chambre des machines et la cloison de presse-étoupe AR.

    V
    #Va_et_vient :
    Cordage en double servant à établir une communication entre deux navires ou entre un navire et la côte, notamment pour opérer le sauvetage des naufragés.

    #Vadrouille :
    Bouts de cordage défaits, serrés sur un manche et servant au nettoyage. Faubert emmanché.

    #Vague_satellite :
    Soulèvement de la mer produit par le mouvement du navire en marche.

    #Varangue :
    La varangue est la pièce à deux branches formant la partie inférieure d’un couple et placées à cheval sur la quille. La varangue est prolongée par des allonges. Tôle placée verticalement et transversalement d’un bouchain à l’autre pour consolider le petit fond du navire.

    #Vase :
    Terre grasse, noirâtre, gluante. La vase peut être molle, dure mêlée ; elle présente généralement une bonne tenue.

    #Veille (ancre de) :
    Ancre prête à être mouillée.

    #Veiller :
    Faire attention, surveiller. Veiller l’écoute : se tenir prêt à la larguer, à la filer. Veiller au grain : l’observer, le suivre.

    #Vélique :
    Point vélique = centre de voilure de toutes les voiles.

    #Ventre :
    La partie centrale d’un bâtiment surtout lorsque ses couples sont très arrondis.

    #Verine :
    Bout de filin terminé par un croc ou une griffe et dont on fait usage en simple ou en double pour manier les chaînes des ancres.

    #Videlle :
    Reprise faite à un accroc dans une toile.

    #Virer :
    Exercer un effort sur un cordage ou sur une chaîne par enroulement sur un treuil, guindeau ou cabestan.
    – Virer à pic : virer suffisamment le câble ou la chaîne pour amener l’étrave du navire à la verticale de l’ancre.
    – Virer à long pic : virer en laissant la chaîne un peu plus longue que la profondeur de l’eau.

    #Virer_de_l_avant :
    faire avancer un navire en embraquant ses amarres de l’avant au cabestan ou au guindeau.
    – Virer sur la chaîne : rentrer une partie de la chaîne en se servant du cabestan ou du guindeau.
    – Virer de bord : changer les amures des voiles.

    #Vit_de_nulet ou #Vi_de_mulet :
    Tige de métal articulée fixée à une vergue, à un gui, à un mât de charge pour le relier au mât qui porte une douille. Employé en particulier pour les mâts de charge.

    #Vitesse :
    L’unité marine de vitesse est le noeud qui représente un mille marin (1852 mètres) à l’heure. Ne jamais dire un noeud à l’heure.

    #Vive-eau :
    Grande marée.

    #Voie_d_eau :
    Fissure ou ouverture accidentelle dans des oeuvres vives.

    W
    #Wharf :
    Littéralement quai, plus spécialement pour désigner un appontement qui s’avance dans la mer au-delà de la barre sur la côte occidentale d’Afrique.

    Y
    #Youyou :
    Très petite embarcation de service à l’aviron et à la voile.

  • YouTube : de la libre expression à l’acceptation des fausses informations - AOC media
    https://aoc.media/analyse/2023/06/20/youtube-de-la-libre-expression-a-lacceptation-des-fausses-informations

    Par l’auteur et l’autrice du livre « La Machine YouTube »

    YouTube a récemment modifié ses règles de modération des fausses informations électorales, laissant désormais libre cours aux vidéos qui reprennent des accusations infondées de fraude ou de trucage. Si la plateforme le justifie au nom du Premier amendement, c’est surtout du côté de son modèle économique qu’il faut aller chercher les véritables raisons d’un revirement qui réactive la crise épistémique de l’espace public états-unien.

    Les vidéos remettant en cause les résultats de la dernière élection présidentielle aux États-Unis, bannies de la plateforme depuis la proclamation officielle des chiffres du scrutin en décembre 2020, sont désormais accessibles : « we will stop removing content that advances false claims that widespread fraud, errors, or glitches occurred in the 2020 and other past US Presidential elections »[1]. Ainsi, peu importe que ces vidéos reprennent des accusations infondées de fraude ou de trucage, pour cette élection comme pour les précédentes, il s’agit pour la firme californienne de ne pas restreindre l’expression politique (« curtailing political speech »[2]).

    C’est donc indirectement sous la bannière du Premier Amendement de la Constitution que YouTube se place pour justifier un tel revirement. La plateforme s’inscrit à cet égard dans une tendance observable également chez ses concurrentes au cours de ces derniers mois, comme l’illustre de façon emblématique la réouverture du compte officiel de Donald Trump sur Twitter (novembre 2022), précédant la levée des restrictions sur sa chaîne YouTube (mars 2023).

    « Broadcast yourself », slogan des origines

    La première vidéo postée sur YouTube, en avril 2005, est l’œuvre de l’un des trois fondateurs de l’entreprise. Jawed Karim semble alors mettre lui-même en pratique le slogan « Broadcast Yourself » puisque, en l’occurrence, il rend librement accessibles les images de sa visite d’un zoo. En apparence très banale, cette vidéo inaugure un style de prise de vue et un esthétique amateur qui, adoptés par une myriade de vidéastes plus anonymes, deviendront la marque de fabrique de YouTube.

    Ces vidéos face cam – c’est ainsi que sera qualifié le genre icônique afférent –, ne relèveront toutefois pas de l’auto-diffusion au sens strict du terme. La diffusion (broadcast) n’est pas assurée par soi-même (self) mais par l’entremise de la plateforme. C’est elle qui, hébergeant les productions des vidéastes, les met dans le même temps à disposition des internautes. Le slogan masque donc cette intermédiation de YouTube, qui n’a pourtant rien de neutre. Elle conduit, par la mise au point des algorithmes de classement et de recommandation, à favoriser la « découvrabilité » de certaines vidéos. Plus encore, une telle intermédiation a pour finalité de tirer profit de cette activité.

    Dès lors YouTube réactive la crise épistémique de l’espace public états-unien, dont les racines remontent aux émissions d’ « agitateurs de droite extrême »[17] à la radio (Rush Limbaugh) et à la télévision (Tucker Carlson sur Fox News), mais qui s’est particulièrement manifestée en ligne lors de la présidentielle de 2016 au point d’annihiler les référents communs nécessaires au débat démocratique.

    Parce que les plateformes numériques occupent une place croissante dans l’espace public contemporain, leur capacité à organiser un débat de qualité est essentielle : « Some shared means of defining what facts or beliefs are off the wall and what are plausibly open to reasoned debate is necessary to maintain a democracy. »[18]. La trajectoire de YouTube peut laisser penser qu’une telle préoccupation démocratique passe le plus souvent après des considérations de nature économique, en dehors de circonstances très particulières. Or, un encadrement plus pérenne de ses contenus paraît légitime car la plateforme de vidéos prend une part croissante à la vie publique et procède à une modération de contenus de moins en moins éloignée des choix éditoriaux effectués par les médias traditionnels[19]. De la même manière que l’on exige par exemple, en France et depuis des années, une « maîtrise de leur antenne » par les médias audiovisuels[20], une régulation plus structurelle des plateformes numériques semble primordiale.

    Yvette Assilaméhou-Kunz
    PSYCHOLOGUE SOCIALE, MAÎTRESSE DE CONFÉRENCES EN PSYCHOLOGIE SOCIALE, IRMÉCCEN, UNIVERSITÉ SORBONNE NOUVELLE

    Franck Rebillard
    CHERCHEUR EN SCIENCES DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION, PROFESSEUR EN SCIENCES DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION À L’UNIVERSITÉ SORBONNE NOUVELLE ET CHERCHEUR/CO-FONDATEUR AU SEIN DE L’INSTITUT DE RECHERCHE MÉDIAS, CULTURES, COMMUNICATION ET NUMÉRIQUE (IRMÉCCEN)

    #YouTube #Liberté_expression #Economie_numerique

  • Usbek & Rica - YouTube n’est-il vraiment qu’une machine à clics ?
    https://usbeketrica.com/fr/article/youtube-n-est-il-vraiment-qu-une-machine-a-clics

    Entre héritage de la télévision et agrégation de « formes nouvelles », les universitaires Yvette Assilaméhou-Kunz et Franck Rebillard consacrent un ouvrage dense et éclairant à YouTube et à ses contradictions.

    les universitaires Yvette Assilaméhou-Kunz et Franck Rebillard ont publié au début de l’année un ouvrage dense et éclairant qu’on ne saurait trop vous recommander : La Machine YouTube - Contradictions d’une plateforme d’expression (C&F éditions).

    Dans un premier chapitre accessible, Franck Rebillard détaille notamment la variété de formats aujourd’hui à l’œuvre sur la plateforme. Loin de l’image figée des facecams d’antan, le professeur en sciences de l’information et de la communication pointe une relative diversité dans l’offre proposée, des clips de musique aux tutoriels amateurs en passant par ce qu’il convient désormais d’appeler des contenus professionnels, eux-mêmes divisés en plusieurs catégories (d’un côté des chaînes traditionnelles ayant réussi leur mue, à l’image d’Arte  ; de l’autre des vidéastes devenus chefs d’entreprise, comme Squeezie ou HugoDécrypte côté français).

    Diversité que viennent cependant mettre à mal les algorithmes de la plateforme, dirigés vers une « maximisation des revenus publicitaires » et une « logique de capitalisation des données », l’onglet « Tendances » étant l’incarnation idéale-typique de ces deux principes.

    Suivent ensuite une série de chapitres consacrés aux « dynamiques d’expression », dont celui consacré à la « réception du travail des vidéastes engagés » s’avère sans doute le plus intéressant. À travers une série d’entretiens avec des abonnés du vidéaste marxiste Usul, le doctorant Raphaël Lupovici démontre ainsi que l’apport de connaissances théoriques via YouTube permet à certains (jeunes) citoyens de « comprendre pourquoi les médias traditionnels ne sont pas à la hauteur de leurs attentes ».

    #YouTube #Machine_YouTube #Franck_Rebillard #Yvette_Assilaméhou-Kunz

  • #smartphone Cet appareil qui tue en classe Sophie Godbout - Le Devoir

    Depuis le début de 2023, trois études québécoises (dont celle du centre de recherche du CHU Sainte-Justine) ont démontré les effets négatifs des médias sociaux sur les jeunes : mauvaise estime de soi, anxiété, dépression et même suicide…

    Monsieur Drainville, je vous en révèle davantage, comme si ce n’était pas suffisant.

    Il est 8 h, j’entre en classe pour m’installer. Plusieurs élèves sont déjà arrivés, mais c’est le silence. Ils sont tous rivés à leur appareil et ne lèvent même pas les yeux pour me saluer. Ils ne se parlent pas : ils regardent leur écran. C’est magique comme ils sont tranquilles et silencieux en cet instant… Aucun échange, que le silence. Chaque fois, je m’étonne qu’on ait crié haut et fort que les jeunes devaient revenir à l’école pour socialiser lors de la pandémie. Je dois dire que ce bout m’échappe parce que, presque tous les matins, ça recommence… C’est une victime, la socialisation, de ce supposé outil de communication. Et si les élèves se parlent, le sujet, c’est le contenu, la vidéo qu’ils regardent.


    Une autre victime : la langue. Les contenus écoutés sont en anglais. En soi, ce n’est pas mauvais. Mais lorsqu’on ne lit plus le français et que l’activité de la soirée est de consulter son téléphone, il ne faut pas se surprendre que le vocabulaire des adolescents diminue et de voir « exercise » couramment dans les copies. La syntaxe y goûte également. Les tournures de phrase ont un penchant pour l’anglais… Lire entre les lignes, les inférences, devient également un problème lorsqu’on ne sait pas lire par manque de pratique.

    Avez-vous déjà tenté de courir un marathon sans entraînement ? L’anxiété peut bien plafonner… face à l’épreuve ! On voit également apparaître beaucoup de plans d’intervention avec des outils comme le dictionnaire électronique ou Lexibar qui sont des prédicteurs de mots, comme lorsqu’on utilise son téléphone… Hasard ou conséquence ? Je dois aider les élèves, au secondaire, à chercher dans le dictionnaire. Triste situation ! Alors, on leur permet de consulter Usito sur leur téléphone. Pourquoi pas ? C’est beaucoup plus rapide, moins exigeant et ils ont tous un téléphone, même ceux qui n’en auraient pas le moyen. C’est essentiel, voyons !

    Ce préambule sur la nécessité du portable me permet d’introduire une troisième victime : l’autonomie, qualité essentielle à la vie adulte. Les parents savent où est leur enfant et peuvent le joindre à tout moment. La joie ! Même pendant les heures de cours, les parents textent. J’ai même déjà répondu à un parent qui avait appelé pendant le cours. Charmant comme attention d’appeler à cette heure pour parler à son fils ! Il n’y a pas de limite à cette omniprésence, et la communication se fait à tout moment : on peut appeler maman ou papa pour se faire rassurer si ça ne va pas bien, pour l’avertir d’une mauvaise note avant qu’elle n’apparaisse en ligne ou pour se faire consoler de cette note.

    Partout, partout, tout le temps ! Il est rassurant de savoir où se trouve notre enfant et de pouvoir le joindre en tout temps, mais à quel moment apprendra-t-il à se débrouiller ? Je vous rappelle qu’il est à l’école, pas dans la brousse ou la jungle. Il doit quitter l’école pour revenir à la maison ? Je pense que, dans l’ensemble, les jeunes devraient y arriver. Il peut arriver un malheur ? Je peux vous rassurer, nous avons survécu, et ce, pour plusieurs générations… Je vous suggère de souper tous ensemble, sans vos téléphones, et de parler du déroulement de vos journées : vous serez informés et développerez la socialisation, le tour de parole, la patience, le respect, l’empathie, et j’en passe…

    Je m’arrête ici, car je pourrais écrire des lignes et des lignes. La situation est inquiétante, d’autant plus que les téléphones, ce sont nous, les adultes, qui les offrons. À qui rendons-nous service et procurons-nous la tranquillité ? Et le pire est à venir : l’IA pensera pour eux…

    #médias_sociaux #enfants #suicide #estime_de_soi #anxiété #dépression #suicide #socialisation #téléphones #ia #tiktok #facebook #bytedance #surveillance #instagram #algorithme #twitter #wechat #publicité #apple #youtube

    Source : https://www.ledevoir.com/opinion/idees/792326/education-cet-appareil-qui-tue-en-classe

  • Les poètes et écrivain·e·s investissent désormais l’espace YouTube par une production littéraire audiovisuelle. À la fois archive et laboratoire, YouTube favorise l’invention de nouvelles écritures à l’écran. De multiples traditions s’y croisent, du vidéopoème au journal et à la performance, exploitant les spécificités du support numérique.

    Cet ouvrage est le premier à proposer un tour d’horizon et une analyse approfondie de ce phénomène dans le paysage littéraire français.

    https://ateliers.sens-public.org/qu-est-ce-que-la-litteratube/index.html

    #Littérature, #Vidéo, #YouTube, #création, #écriture, #art, #Journal, #LittéraTube #numérique

  • #Bien-être : « Tant qu’on utilisera le #yoga pour être en forme au #travail, on aura un problème »

    Loin de nous apporter le bonheur promis, la sphère bien-être perpétue un système nuisible qui ne peut que nous rendre malheureux. Interview de #Camille_Teste.

    Huiles essentielles, massages et salutations au soleil promettent de nous changer de l’intérieur, et le monde avec. À tort ? C’est le sujet de l’essai Politiser le bien-être (https://boutique.binge.audio/products/politiser-le-bien-etre-camille-teste) publié en avril dernier chez Binge Audio Editions. Selon l’ex-journaliste Camille Teste, non seulement nos petits gestes bien-être ne guériront pas les maux de nos sociétés occidentales, mais ils pourraient même les empirer. Rassurez-vous, Camille Teste, aujourd’hui professeur de yoga, ne propose pas de bannir les sophrologues et de brûler nos matelas. Elle nous invite en revanche à prendre conscience du rôle que jouent les pratiques de bien-être, celui de lubrifiant d’un système capitaliste. Interview.

    Le bien-être est la quête individuelle du moment. C’est aussi un #business : pouvez-vous préciser les contours de ce #marché ?

    Camille Treste : La sphère bien-être recouvre un marché très vaste qualifiant toutes les pratiques dont l’objectif est d’atteindre un équilibre dit « intégral », c’est-à-dire psychologique, physique, émotionnel, spirituel et social, au sens relationnel du terme. Cela inclut des pratiques esthétiques, psychocorporelles (yoga, muscu...), paramédicales (sophrologie, hypnose...) et spirituelles. En plein boom depuis les années 90, la sphère bien-être s’est démultipliée en ligne dans les années 2010. Cela débute sur YouTube avec des praticiens et coachs sportifs avant de s’orienter vers le développement personnel, notamment sur Instagram. Rappelons que le milieu est riche en complications, entre dérives sectaires et arnaques financières : par exemple, sous couvert d’élévation spirituelle, certains coachs autoproclamés vendent très cher leurs services pour se former... au #coaching. Un phénomène qui s’accélère depuis la pandémie et s’inscrit dans une dynamique de vente pyramidale ou système de Ponzi.

    Pourquoi la sphère bien-être se tourne-t-elle autant vers les cultures ancestrales ?

    C. T : Effectivement, les thérapies alternatives et les #néospiritualités ont volontiers tendance à picorer dans des pratiques culturelles asiatiques ou latines, comme l’Ayurveda née en Inde ou la cérémonie du cacao, originaire d’Amérique centrale. Ce phénomène relève aussi bien d’un intérêt authentique que d’une #stratégie_marketing. Le problème, c’est que pour notre usage, nous commercialisons et transformons des pratiques empruntées à des pays dominés, colonisés ou anciennement colonisés avant de le leur rendre, souvent diluées, galvaudées et abîmées, ce qu’on peut qualifier d’#appropriation_culturelle. C’est le cas par exemple des cérémonies ayahuasca pratiquées en Amazonie, durant lesquelles la concoction hallucinogène est originellement consommée par les chamanes, et non par les participants. Pourquoi cette propension à se servir chez les autres ? Notre culture occidentale qui a érigé la #rationalité en valeur suprême voit d’un mauvais œil le pas de côté spirituel. Se dissimuler derrière les pratiques de peuples extérieurs à l’Occident procure un #alibi, une sorte de laissez-passer un peu raciste qui autorise à profiter des bienfaits de coutumes que l’on ne s’explique pas et de traditions que l’on ne comprend pas vraiment. Il ne s’agit pas de dire que les #pratiques_spirituelles ne sont pas désirables, au contraire. Mais plutôt que de nous tourner vers celles d’autres peuples, peut-être pourrions-nous inventer les nôtres ou renouer avec celles auxquelles nous avons renoncé avec la modernité, comme le #néodruidisme. Le tout évidemment, sans renoncer à la #médecine_moderne, à la #science, à la rationalité, et sans tomber dans un #traditionalisme_réactionnaire.

    Vous affirmez que la sphère bien-être est « la meilleure amie du #néolibéralisme. » Où est la connivence ?

    C. T : La #culture_néolibérale précède bien sûr l’essor de la sphère bien-être. Théorisée au début du 20ème siècle, elle s’insère réellement dans nos vies dans les années 80 avec l’élection de Reagan-Thatcher. Avant cette décennie, le capitalisme laissait de côté nos relations personnelles, l’amour, le corps : cela change avec le néolibéralisme, qui appréhende tout ce qui relève de l’#intime comme un marché potentiel. Le capitalisme pénètre alors chaque pore de notre peau et tous les volets de notre existence. En parallèle, et à partir des années 90, le marché du bien-être explose, et l’économiste américain Paul Zane Pilzer prédit à raison qu’au 21ème siècle le marché brassera des milliards. Cela a été rendu possible par la mécanique du néolibéralisme qui pose les individus en tant que petites entreprises, responsables de leur croissance et de leur développement, et non plus en tant que personnes qui s’organisent ensemble pour faire société et répondre collectivement à leurs problèmes. Peu à peu, le néolibéralisme impose à grande échelle cette culture qui nous rend intégralement responsable de notre #bonheur et de notre #malheur, et à laquelle la sphère bien-être répond en nous gavant de yoga et de cristaux. Le problème, c’est que cela nous détourne de la véritable cause de nos problèmes, pourtant clairement identifiés : changement climatique, paupérisation, système productiviste, réformes tournées vers la santé du marché et non vers la nôtre. Finalement, la quête du bien-être, c’est le petit #mensonge que l’on se raconte tous les jours, mensonge qui consiste à se dire que cristaux et autres cérémonies du cacao permettent de colmater les brèches. En plus d’être complètement faux, cela démantèle toujours plus les #structures_collectives tout en continuant d’enrichir l’une des vaches à lait les plus grasses du capitalisme.

    Il semble que le #collectif attire moins que tout ce qui relève l’intime. Est-ce un problème d’esthétique ?

    C. T : La #culture_individualise née avec les Lumières promeut l’égalité et la liberté, suivie au 19ème et 20ème siècles par un effet pervers. L’#hyper-individualisme nous fait alors regarder le collectif avec de plus en plus d’ironie et rend les engagements – notamment ceux au sein des syndicats – un peu ringards. En parallèle, notre culture valorise énormément l’#esthétique, ce qui a rendu les salles de yoga au design soignées et les néospiritualités très attirantes. Récemment, avec le mouvement retraite et l’émergence de militants telle #Mathilde_Caillard, dite « #MC_danse_pour_le_climat » – qui utilise la danse en manif comme un outil de communication politique –, on a réussi à présenter l’#engagement et l’#organisation_collective comme quelque chose de cool. La poétesse et réalisatrice afro-américaine #Toni_Cade_Bambara dit qu’il faut rendre la résistance irrésistible, l’auteur #Alain_Damasio parle de battre le capitalisme sur le terrain du #désir. On peut le déplorer, mais la bataille culturelle se jouera aussi sur le terrain de l’esthétique.

    Vous écrivez : « La logique néolibérale n’a pas seulement détourné une dynamique contestataire et antisystème, elle en a fait un argument de vente. » La quête spirituelle finit donc comme le rock : rattrapée par le capitalisme ?

    C. T : La quête de « la meilleure version de soi-même » branchée sport et smoothie en 2010 est revue aujourd’hui à la sauce New Age. La promesse est de « nous faire sortir de la caverne » pour nous transformer en sur-personne libérée de la superficialité, de l’ego et du marasme ambiant. Il s’agit aussi d’un argument marketing extrêmement bien rodé pour vendre des séminaires à 3 333 euros ou vendre des fringues censées « favoriser l’#éveil_spirituel » comme le fait #Jaden_Smith avec sa marque #MSFTSrep. Mais ne nous trompons pas, cette rhétorique antisystème est très individualiste et laisse totalement de côté la #critique_sociale : le #New_Age ne propose jamais de solutions concrètes au fait que les plus faibles sont oppressés au bénéfice de quelques dominants, il ne parle pas de #lutte_des_classes. Les cristaux ne changent pas le fait qu’il y a d’un côté des possédants, de l’autre des personnes qui vendent leur force de travail pour pas grand-chose. Au contraire, il tend à faire du contournement spirituel, à savoir expliquer des problèmes très politiques – la pauvreté, le sexisme ou le racisme par exemple – par des causes vagues. Vous êtes victime de racisme ? Vibrez à des fréquences plus hautes. Votre patron vous exploite ? Avez-vous essayé le reiki ?

    Le bien-être est-il aussi l’apanage d’une classe sociale ?

    C. T : Prendre soin de soi est un #luxe : il faut avoir le temps et l’argent, c’est aussi un moyen de se démarquer. Le monde du bien-être est d’ailleurs formaté pour convenir à un certain type de personne : blanche, mince, aisée et non handicapée. Cela est particulièrement visible dans le milieu du yoga : au-delà de la barrière financière, la majorité des professeurs sont blancs et proposent des pratiques surtout pensées pour des corps minces, valides, sans besoins particuliers.

    Pensez notre bien-être personnel sans oublier les intérêts du grand collectif, c’est possible ?

    C. T : Les espaces de bien-être sont à sortir des logiques capitalistes, pas à jeter à la poubelle car ils ont des atouts majeurs : ils font partie des rares espaces dédiés à la #douceur, au #soin, à la prise en compte de nos #émotions, de notre corps, de notre vulnérabilité. Il s’agit tout d’abord de les transformer pour ne plus en faire un bien de consommation réservé à quelques-uns, mais un #bien_commun. C’est ce que fait le masseur #Yann_Croizé qui dans son centre masse prioritairement des corps LGBTQI+, mais aussi âgés, poilus, handicapés, souvent exclus de ces espaces, ou la professeure de yoga #Anaïs_Varnier qui adapte systématiquement ses cours aux différences corporelles : s’il manque une main à quelqu’un, aucune posture ne demandera d’en avoir deux durant son cours. Je recommande également de penser à l’impact de nos discours : a-t-on vraiment besoin, par exemple, de parler de féminin et de masculin sacré, comme le font de nombreux praticiens, ce qui, en plus d’essentialiser les qualités masculines et féminines, est très excluant pour les personnes queers, notamment trans, non-binaires ou intersexes. Il faut ensuite s’interroger sur les raisons qui nous poussent à adopter ces pratiques. Tant que l’on utilisera le yoga pour être en forme au travail et enrichir des actionnaires, ou le fitness pour renflouer son capital beauté dans un système qui donne plus de privilèges aux gens « beaux », on aura un problème. On peut en revanche utiliser le #yoga ou la #méditation pour réapprendre à ralentir et nous désintoxiquer d’un système qui nous veut toujours plus rapides, efficaces et productifs. On peut utiliser des #pratiques_corporelles comme la danse ou le mouvement pour tirer #plaisir de notre corps dans un système qui nous coupe de ce plaisir en nous laissant croire que l’exercice physique n’est qu’un moyen d’être plus beau ou plus dominant (une idée particulièrement répandue à l’extrême-droite où le muscle et la santé du corps servent à affirmer sa domination sur les autres). Cultiver le plaisir dans nos corps, dans ce contexte, est hautement subversif et politique... De même, nous pourrions utiliser les pratiques de bien-être comme des façons d’accueillir et de célébrer nos vulnérabilités, nos peines, nos hontes et nos « imperfections » dans une culture qui aspire à gommer nos failles et nos défauts pour nous transformer en robots invulnérables.

    https://www.ladn.eu/nouveaux-usages/bien-etre-tant-quon-utilisera-le-yoga-pour-etre-en-forme-au-travail-on-aura-un-
    #responsabilité

    voir aussi :
    https://seenthis.net/messages/817228

  • ♦️L’érosion d’Idir, de la régression vers le folklore au racisme fascisant – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2020/05/04/%e2%99%a6%ef%b8%8flerosion-didir-de-la-regression-vers-le-fo

    Cet article avait déjà été publié en décembre 2013, ensuite réactualisé en 2015. Je le republie aujourd’hui afin de manifester ma réprobation de l’unanimisme ignorant ou intéressé, qui s’est emparé de l’opinion publique à l’occasion de la disparition d’Idir, pour l’élever au rang d’une icône de l’humanisme universel, ce qu’il n’est pas. Car l’humanisme s’exprime au nom de l’humain et ne peut s’accommoder avec l’ethnicisme. Il reste pour moi, ni plus ni moins qu’un chanteur et un conservateur du folklore ethnique kabyle. Bien qu’en tant qu’être humain, je compati avec la douleur de sa famille pour la perte d’un être cher et lui souhaite à lui la paix pour l’éternité.
    L’accentuation de l’errance des séparatistes berbéristes et leurs compromissions avec les ennemis déclarés de l’Algérie, ou avec ceux adoptant des postures sournoises à son égard, ont amené le chanteur Idir à s’inscrire de plus en plus ouvertement dans leur démarche, sans jamais l’avouer publiquement. Adoptant à chaque étape une ambivalence discursive, lui permettant de s’en sortir à chaque fois à moindres frais. La dernière en date : « il n’y a pas d’Algérie sans amazighité ni amazighité sans Algérie » en est la parfaite illustration. Tout en déclarant s’attacher à l’algérianité « (…) ni amazighité sans Algérie », son soutien sans faille aux leaders du mouvement séparatiste berbériste et sa production artistique récente viennent cependant trahir son propos et révéler l’érosion de son art vers la quête d‘un folklore ethnique replié de plus en plus sur lui-même. En repoussant de plus en plus son art vers une expression folklorique ghettoïsée, Idir ne fait qu’amputer la culture algérienne des potentialités créatives de l’une de ses expressions qui était considérée parmi les plus révolutionnaires. Une expression qui avait donné autrefois un coup d’accélérateur à l’inscription de la culture algérienne dans le champ de l’universel. Dans les années 1970, A vava Inouva avait bercé notre adolescence dans l’enchantement du sentiment d’appartenance à l’Humanité dans ce qu’elle a de plus universel, par l’exécution d’un répertoire musical arrimé à la contemporanéité du monde et de ses exigences en termes de liberté et d’universalité. Avili par la répression et la frustration de ne pouvoir s’épanouir souverainement sur les terres de ses ancêtres et en communion avec son peuple, l’érosion a eu raison de son génie, réduit à la quête des ghettoïsations ethniques, des spécificités folkloriques et de tout ce qui a de plus abject dans l’expression artistique : la recherche de la pureté culturelle dans ses frontières raciales. Car l’intention ne vise pas à l’inventaire du patrimoine folklorique universel, qui est en soi une noble quête, ni à la part d’universel dans chaque particularité que recèle chaque patrimoine spécifique. Malheureusement pour Idir, dans son égarement artistique, sa quête s’est pervertie dans un égarement collectif, celui d’une certaine Kabylie aveuglée dans sa résignation par un orgueil racial. Sa quête ne vise pas moins que la perversion de l’art par l’idéologie parmi les plus exécrables. Celle initiée par un certain Ferhat, qui lui aussi était autrefois un rayonnement et un modèle de rébellion, porte-parole de la révolte contre l’idéologie réactionnaire des usurpateurs de la culture algérienne, qui a noyé l’école dans un arabo-islamisme décadent. Ferhat parvenait lui aussi à dresser nos poils par le chatouillement de sa poésie, dont les mélodies nous plongeaient dans les nostalgies de la pureté de Novembre et des luttes des peuples, pour leur souveraineté et leur autodétermination. Le comble de leur perversion commune et de l’horreur de la quête de l’indépendance de la Kabylie est ce qu’il y a de plus abject dans le combat politique pour la quête de la dignité et de la souveraineté, car elle procède par le plus fascisant des comportements de l’humanité : l’épuration ethnique ! Parce que la quête de la pureté folklorique et la ghettoïsation ethnique, épurées de tous expression ou corps étranger à leur spécificité à des fins politiques, est une régression qui ne mène que vers le racisme, la négation de l’autre et l’auto-exclusion de l’universalité de l’Humanité. Vain combat. Rien ne peut détourner le torrent du métissage culturel dans la trajectoire inéluctable de l’Histoire, qui creuse ses sillons contre vents et marées, en inscrivant la culture dans un vécu en perpétuelle réinvention. Le langage et les mots en perpétuelle recréation expriment une culture et une société vivante arrimée à sa propre contemporanéité et lorgnant jalousement sa quête de l’universel. Une synthèse qui véhicule dans sa structure profonde la culture des ancêtres des Algériens, augmentée des apports de toutes les cultures à qui elle a dû se confronter durant toute son existence. 

    Par #Youcef_Benzetat

  • Une épidémie de solitude, désastreuse pour la santé mentale & physique, frappe les Etats-Unis

    Des millions d’Américains se sentent seuls tout le temps, ou presque. Une étude réalisée par des scientifiques de Harvard, en octobre 2020, montre que plus d’un tiers d’entre eux souffrent de solitude.

    (A titre de comparaison, un Français sur cinq environ dit se sentir souvent seul, selon la Fondation de France.)

    Plus précisément, plus d’un tiers des Américains (36 %) affirment qu’ils se sont sentis seuls « fréquemment », « presque tout le temps ou tout le temps » pendant les quatre semaines avant le sondage. Le terme anglais « #loneliness » ne décrit pas forcément un phénomène d’isolement ; il signifie surtout qu’une personne n’a pas autant d’#interactions_sociales qu’elle le souhaite.

    […] Milena Batanova, coauteure du rapport. « La moitié des jeunes qui se sentent seuls parmi les gens que nous avons interrogés affirment que pas une seule personne n’avait pris plus de quelques minutes de leur temps, pendant les dernières semaines, pour leur demander comment ils allaient de façon vraiment attentionnée ». […]

    Ce phénomène n’affecte pas tout le monde de la même façon. Les jeunes filles y sont particulièrement vulnérables, dans un contexte où les adolescents passent de plus en plus de temps sur les #réseaux_sociaux. Un adolescent sur cinq utilise #YouTube « presque constamment » et près de la moitié d’entre eux ouvre #TikTok plusieurs fois par jour ou davantage, selon Pew Research. Même si la causalité est difficile à établir avec certitude, la #santé mentale des jeunes Américains semble se dégrader rapidement ces dernières années.

    Trois jeunes Américaines sur cinq (57 %) disent se sentir continuellement triste ou désespérée - ce qui constitue un marqueur de la #dépression. C’est bien pire que dix ans plus tôt, quand environ un tiers d’entre elles étaient touchées par cette #tristesse_chronique.

    Les jeunes Américains, apparemment moins concernés, ne sont pas épargnés pour autant : 29 % d’entre eux se sentent perpétuellement tristes.

    En parallèle de cette tendance inquiétante, les Américains ont aussi de moins en moins de rapports sexuels. […] Une étude publiée début 2021 montre qu’un quart des Américains n’avait pas eu de rapports sexuels pendant l’année précédente. […] Pendant les décennies précédentes, entre 1989 et 2010, ce chiffre était toujours inférieur à 19 %. Une tendance plus préoccupante qu’il n’y paraît : « Le manque de #rapports_sexuels peut se traduire par moins de socialisation, moins de familles et une population plus susceptible de tomber malade » […]

    Cette #épidémie_de_solitude a des origines multiples, entre omniprésence des réseaux sociaux, culte du travail poussé à l’extrême et #culture_individualiste, qui valorise la performance et l’efficacité, au détriment parfois de la vie en communauté. Le recul de la pratique religieuse joue probablement un rôle. Mais des experts pointent aussi la façon dont les villes américaines sont conçues. Les longues distances et le manque de transports en commun incitent leurs habitants à se déplacer en voiture uniquement, ce qui rend presque impossibles les rencontres spontanées.

    Cette « épidémie de solitude » est un désastre pour la santé mentale des Américains. Mais la solitude se traduit aussi par une plus grande vulnérabilité à plusieurs maladies - problèmes cardiovasculaires, cancer, AVC, hypertension et démence notamment. Une étude publiée en 2017 montre même que les personnes qui se sentent seules développent davantage de symptômes quand elles sont exposées à des virus, même de faible gravité. […]

    L’épidémie de #solitude aux #Etats-Unis explique peut-être en partie pourquoi l’#espérance_de_vie a chuté dans le pays, ces dernières années, alors qu’elle continue à augmenter dans d’autres pays développés. A 76,1 ans en 2021, cette dernière est désormais inférieure à celle enregistrée dans des pays beaucoup plus pauvres, dont Cuba, le Liban ou la Tchétchénie. Les plus jeunes, notamment, sont plus susceptibles de mourir dans des accidents de la route, par homicide, suicide, ou à cause d’une overdose.

    (Les Échos)

    #capitalisme

  • Pour comprendre le numérique : 3 livres sur la tech à dévorer
    https://www.ladn.eu/tech-a-suivre/vous-vous-voulez-comprendre-la-culture-numerique-sans-oser-le-demander-trois-li

    On vous recommande trois livres : l’un analyse en profondeur YouTube, le deuxième décortique le mythe des entrepreneurs de la tech et le dernier explique comment le numérique nous fait passer dans l’ère de la prédiction.
    La machine YouTube, pour sortir des analyses basiques sur les youtubeurs

    L’ancienneté de YouTube, créée en 2005, et sa puissance en font un excellent objet d’étude pour comprendre les dynamiques du Web. Dans cet ouvrage, YouTube est analysée sous toutes les coutures. Rassemblant différents travaux de recherches et 16 auteurs et autrices, le livre s’intéresse à l’esthétique mise en avant par la plateforme, sa professionnalisation, le profil des vidéastes, sa polarisation politique... Les angles choisis sont originaux. On trouve notamment une comparaison savoureuse de la trajectoire du vidéaste français Usul à celle de la chanteuse Ariana Grande, très active sur YouTube. Ou encore une analyse des commentaires de la chaîne de Dieudonné.

    À lire : La Machine YouTube, contradictions d’une plateforme d’expression, Yvette Assilaméhou-Kunz et Franck Rebillard (C&F Éditions, 2023)

    #YouTube #Machine_YouTube #Yvette_Assilamehou-Kunz #Franck_Rebillard

    • Nom de domaine : de Gandi à Your.online - Image - CB News
      https://www.cbnews.fr/digital/image-nom-domaine-gandi-youronline-74808

      En « créant Your.Online, nous nous assurons que Gandi reste autonome, tout en nous associant à des personnes partageant les mêmes valeurs », a commenté dans un communiqué Stephan Ramoin, le PDG de Gandi qui conservera un rôle de dirigeant non exécutif au sein de la nouvelle entité. Gandi est un bureau d’enregistrement de noms de domaine et un hébergeur web fondé en 2000 par Pierre Beyssac, Laurent Chemla, Valentin Lacambre et David Nahmias. L’entreprise emploie désormais 150 personnes et gérait en 2019 quelque 2,3 millions de noms de domaines, ces adresses indispensables au bon fonctionnement du réseau internet. Elle a généré en 2022 plus de 50 millions d’euros de chiffre d’affaires. Depuis quatre ans, la société était contrôlée par le fonds Montefiore Investments, qui a revendu sa participation majoritaire à la société néerlandaise Total Webhosting Solutions pour fonder le groupe Your.Online. Celui-ci regroupe désormais huit marques pour plus de 175 millions d’euros de chiffre d’affaires cumulé.

    • 🚨 Important: Gandi.net has been acquired by Your.Online 🚨
      https://framapiaf.org/@h3artbl33d@exquisite.social/109927450786169413

      There is a backstory here - which I will explain. The TL;DR: if you have any trust or whatsoever in Gandi, you should seriously reconsider.

      Your.online was previously known as TWS (Total Webhosting Solutions), one of the three big investors in the Dutch hosting market. Together with Team.blue and Group.one they own the majority of the hosting brands.

      If TWS acquires a new brand, the prices skyrocket threefold (or more) being more of a rule rather than an exception. Support staff is fired and/or relocated - so whatever the issue, you’ll have to wait multiple days before a human response. If any.

      This is really counter to what Gandi stands for, but no doubt that the acquisition by TWS will have a negative impact from this point forward.

      For instance, Versio is one of the TWS brands. Their forum is currently filled with complaints about broken websites, servers with outages, and expired domains. And yes, it was claimed that Versio should remain independent and that the acquisition should not have an impact on the brand.

      At the risk of being abundant: do your due diligence and check the risk and impact of this acquisition if you have anything hosted / registered with Gandi.

    • De mon côté, j’ai quelques domaines historiques. Et j’y prends les certificats wildcards. Et je ne sais pas où aller pour ceux-là. J’ai l’essentiel chez OVH. Il y a pas mal de petits registrars, qui ne font que revendre en marque blanche du goddady ou équivalent...
      De vrais indépendants, il n’y en a pas tant que ça... :-/

      (comme dit Laurent, « We’ll see » ; il faut attendre pour voir...).

    • J’ai également tout mes domaines chez gandi, j’ai fui leur hébergement et je mets les sites ailleurs tout en gardant les MX chez eux. Ça permet(tait) de ne pas gérer les boites mails le smtp et tout le tralala.
      Ça fait quelques jours qu’on s’en inquiète. Du coup, j’ai testé Infomaniak. Il faut s’y retrouver dans le panier ingérable de leur boutique avec des options proposées qui sont payantes, lorsqu’on les efface pour un domaine on ne les retrouve plus pour les autres. Ne pas afficher ses données persos whois (+ 2,88€TTC de protection Domain Privacy) ou avoir un service mail (3€ par mois) ou un DNS Fast Anycast (pour avoir un site mondial uhuh) alourdit considérablement le coût.
      Je suis pas allée plus loin pour le moment, pas testé la hotline non plus. L’installation de mon .fun sur mon serveur a été hyper rapide ensuite.

      J’espére qu’il y aura une alternative à gandi qui ne prenne pas les client·es pour des portes monnaie ambulants. Juste un service clair, avec l’enregistrement et la gestion DNS des domaines avec la possibilité de partager des comptes et de déléguer des droits. Et si possible un service mails, même restreint, mais qui assure proprement son job.
      Et surtout pas du OVH qui t’empêche de sortir de leur cage par tout les moyens. Donc, vraiment, la possibilité de changer les postes du domaines (propriété, facture…) sans attendre le bon vouloir d’une boite qui ne réponds jamais.
      Déjà lister ce dont on a besoin et tenter de relancer quelque chose ?

    • Infomaniak, je bosse avec depuis des années. Si le client me laisse le choix, c’est là que je vais. Je ne trouve pas que ce soit cher. Perso j’aime beaucoup leur interface graphique (bicoz j’ai l’habitude, je suppose). Pour le service technique, quand j’en ai besoin, ça répond très rapidement, je n’ai jamais eu à me plaindre, au contraire.

  • Ukraine : La Guerre totale ... et nous ! Première partie Librairie Tropique

    Bellingcat : Le chat qui sonne ... le glas.

    Un des effets les plus destructeurs de cette Opération Militaire Spéciale est celui qui a délabré et lourdement crétinisé les journalistes, le politiciens et d’une manière générale l’ensemble de l’appareil idéologique des classes moyennes occidentales. Le caractère massif et accablant du phénomène a pu être tout spécialement observé en France, il est vrai déjà fragilisée par son exception culturelle.

    La vidéo suivante permet de mesurer son ampleur par comparaison avec ses modèles et inspirateurs outre-atlantique.

    https://www.youtube.com/watch?v=DssVfAgAim4

    Bonus, sur Vimeo : Comment on en est arrivé là...
    La Guerre en Ukraine , 1ère partie : Opération Militaire Spéciale

    Et pour commencer, un petit rappel des événements : une vidéo traduite de RT International et qui vient « curieusement » de nous être « cancellée » par youtube ... sans le moindre motif ou justification, alors qu’elle était en ligne sur notre site et sur youtube depuis de nombreux mois ... sans doute leur manière de célébrer cet anniversaire.

    https://vimeo.com/801712409


     ?embedded=true&source=vimeo_logo&owner=36915842

    Source  : Librairie Tropique https://www.librairie-tropiques.fr/2023/02/la-guerre-totale.et-nous.html (Toutes les vidéos y sont accessibles, sans devoir se connecter)

    #Ukraine, #Russie #Guerre totale #Stratégie du Chaos #Bellingcat #information #médias #guerre #otan #censuré par #youtube

  • Réseaux sociaux : Il est toujours aussi facile de manipuler des sondages Twitter laf - REUTERS
    https://www.lessentiel.lu/fr/story/toujours-aussi-facile-de-manipuler-des-sondages-twitter-652604720115

    Il suffirait d’une centaine de dollars pour fausser les résultats de l’outil du réseau social dont le patron Elon Musk est friand.

    Elon Musk n’a pas réglé le problème des robots qu’il avait mis en avant pour ne pas honorer sa promesse d’achat de Twitter. Selon l’organisation Accountable Tech, on peut louer les services de bots pour influencer le résultat d’un sondage sur la plateforme. En dépensant moins d’une centaine de dollars, il serait possible de faire valoir des dizaines de milliers de votes. « Non seulement les bots fleurissent sous Musk, mais il est maintenant plus facile que jamais d’utiliser des bots pour manipuler les sondages Twitter », a déclaré Nicole Gill, cofondatrice de l’organisation à but non lucratif.

    Les sondages sont devenus pour Elon Musk un outil décisionnel en cas de controverse, notamment pour la réintégration de Donald Trump sur le réseau social ou son propre maintien en tant que patron. « Tant que Musk continuera de mettre les décisions majeures de la plate-forme entre les mains de n’importe qui avec quelques dollars et un peu de temps libre, Twitter est dangereux et ouvert à la manipulation par de mauvais acteurs, y compris les gouvernements étrangers », s’est encore inquiétée Nicole Gill. L’autorité des sondages est également contestée par certains qui estiment qu’ils ne sont pas représentatifs de la base d’utilisateurs de Twitter.

    Purge compliquée
    Récemment, Elon Musk avait pourtant fanfaronné dans un tweet, en insinuant que les heures des bots étaient comptées.
    Il n’avait pas précisé quelle était la surprise. Mais dans les heures qui ont suivi, Twitter a bloqué le trafic d’environ 30 opérateurs de téléphonie mobile dans le monde, coupant ainsi l’accès à des centaines de milliers de comptes, principalement dans la région Asie-Pacifique, notamment dans de vastes étendues en Russie, en Indonésie, en Inde et en Malaisie. Mais les plaintes n’ont pas tardé d’affluer, a rapporté le média Platformer. Des utilisateurs légitimes se sont vus refuser l’accès au réseau social et Elon Musk a été contraint de mettre un terme à sa « surprise ».

    Idem #youtube #blog #WhatsApp #facebook #méta et les autres #réseaux_sociaux #manipulation #médias #commentaires #sondages

    • Bien distinguer #inceste et #incestuel
      par Jean-Luc Viaux

      cf. livre original de #Paul_claude_Racamier

      (...)

      les familles « incestuelles » ne sont pas, comme on le lit trop souvent, des #familles où circulerait des approches sexuelles inappropriées, de type promiscuité ou partage de lit ou exhibition bruyante de la sexualité des uns et des autres. Il s’agit au contraire de de groupes familliaux dans lequel il existe une banalisation /négation de tout objet qui pourrait évoquer l’inceste puisque tout se passe dans la séduction narcissique.

      (...)

      Racamier : « le fantasme-non-fantasme est au registre incestuel ce que le fantasme proprement dit est au registre oedipien ».

      (duh)

      (...)

      Le problème est que ces notions théorico-cliniques mal maîtrisées conduisent à penser de travers : l’incestuel est alors perçu de façon triviale dans la promiscuité familliale ou l’excès apparent de tendresse d’un adulte pour son enfant « mais madame il ne faut pas embrasser son enfant sur la bouche... ». On le conçoit alors comme les prémisces d’un acte sexuel incestueux possible ou probable. Sauf que c’est l’inverse du concept de Racamier, et qui est pourtant très clair : l’incestuel n’est pas l’inceste, pas plus que l’inceste agi, génital, n’est en rien l’oedipe.

      (...)

      Concept compliqué, #psychanalytique reposant sur le cheminement d’une pensée et d’une clinique très originale.

      (...)

      Exemple : « et le père ? Il n’a pas de père » ce qui est une forfaiture : nul n’est né d’Un. La réponse, son père est parti ou « son père est un salaud » n’a pas le même sens . « Il n’y en as pas » signifie en sous-texte « il n’est qu’à moi », forme donc ce fantasme-non-fantasme narcissique primaire de type incestuel. S’il n’y a pas de père, c’est qu’il n’y a pas de désir, pas de risque oedipien, c’est une figure symétrique de celle de Jocaste qui elle n’a pas de fils, puisqu’elle l’a tué, et donc ne risque pas son désir...

      (...)

      l’incestuel ne produit pas de maltraitance et n’en est pas une, alors que l’inceste peut devenir une violence sexuelle, quand il échoue a rester un fantasme. L’incestuel ne transgresse ni interdit ni loi, il appelle à la clinique au travail de défusion narcissique. L’inceste est une transgression qui nécessite que la loi sociale vienne faire fonctionner l’interdit... encore faut-il que cette loi ne soit pas baroque ou complexe.

    • #paywall
      Et tellement pas d’accord avec ceci :

      l’incestuel ne produit pas de maltraitance et n’en est pas une

      Bien sûr que l’incestuel est destructeur, et qu’il transgresse les interdits, c’est monstruosité que de dire le contraire. Car ce n’est pas seulement la victime du comportement incestuel du parent qui peut être happé toute sa vie dans cette relation toxique de dépendance mais toute la famille qui en pâtit.

    • je remet au cas où :

      Le problème est que ces notions théorico-cliniques mal maîtrisées conduisent à penser de travers : l’incestuel est alors perçu de façon triviale dans la promiscuité familliale ou l’excès apparent de tendresse d’un adulte pour son enfant « mais madame il ne faut pas embrasser son enfant sur la bouche... ». On le conçoit alors comme les prémisces d’un acte sexuel incestueux possible ou probable. Sauf que c’est l’inverse du concept de Racamier, et qui est pourtant très clair : l’incestuel n’est pas l’inceste, pas plus que l’inceste agi, génital, n’est en rien l’oedipe

      J’ai la flemme de recopier tout l’article, mais l’incestuel, visiblement, pour un lecteur de Racamier (qui invente ce concept) n’est pas l’inceste. Je trouve ça notable. D’autant qu’ il y a une confusion, massive, généralisée, c’est indéniable. On utilise les deux mots pour dire la même chose (l’inceste). Et personne n’a lu le bouquin du type (moi non plus). Je pense qu’il y a un problème. Je ne sais pas quoi dire de plus. Faudrait lire Racamier.

  • Mother God - Dieu est parmi nous - il fait des livestream sur #Youtube
    https://www.blast-info.fr/articles/2022/mother-god-dieu-est-parmi-nous-il-fait-des-livestream-sur-youtube-XswiLCH

    Toute-puissance du New AgeQu’est-ce que le New Age ? Notion évoquée dans les milieux occultistes dès le commencement du siècle dernier, le New Age est devenu un sujet de société à part entière à partir du début des années 1980 et la sortie du livre The…

    #Infernet #Vidéo
    https://static.blast-info.fr/stories/2022/thumb_story_list-mother-god-dieu-est-parmi-nous-il-fait-des-livest

  • Mother God est parmi nous – il fait des livestream sur #Youtube
    https://www.blast-info.fr/articles/2022/mother-god-est-parmi-nous-il-fait-des-livestream-sur-youtube-XswiLCHiT1yh

    Toute-puissance du New AgeQu’est-ce que le New Age ? Notion évoquée dans les milieux occultistes dès le commencement du siècle dernier, le New Age est devenu un sujet de société à part entière à partir du début des années 1980 et la sortie du livre The…

    #Infernet #Vidéo
    https://static.blast-info.fr/stories/2022/thumb_story_list-mother-god-est-parmi-nous-il-fait-des-livestream-

  • YouTube is launching Shorts videos for your TV | MIT Technology Review
    https://www.technologyreview.com/2022/11/07/1062868/youtube-wants-to-take-on-tiktok-with-shorts-videos-for-your-tv/?truid=a497ecb44646822921c70e7e051f7f1a

    YouTube Shorts, the video website’s TikTok-like feature, has become one of its latest obsessions, with more than 1.5 billion users watching short-form content on their devices every month.

    And now YouTube wants to expand that number by bringing full-screen, vertical videos into your TV, MIT Technology Review can reveal.

    From today, users worldwide will see a row of videos from Shorts high up their display on YouTube’s smart TV apps. The videos, which will be integrated into the standard homepage of YouTube’s TV app and will sit alongside longer, landscape videos, are presented on the basis of previous watch history, much as in the YouTube Shorts tab on cell phones and the YouTube website.

    “It is challenging taking a format that’s traditionally a mobile format and finding the right way to bring it to life on TV,” says Brynn Evans, UX director for the YouTube app on TV.

    The time spent developing the TV app integration is testament to the importance of Shorts to YouTube, says Melanie Fitzgerald, UX director at YouTube Community and Shorts. “Seeing the progression of short-form video over several years, from Vine to Musical.ly to TikTok to Instagram and to YouTube, it’s very clear this format is here to stay.”
    Related Story
    The YouTube baker fighting back against deadly “craft hacks”

    Ann Reardon spends her time debunking dangerous activities that go viral on the platform—but the craze shows no signs of abating.

    One major challenge the designers behind YouTube Shorts’ TV integration had to consider was the extent to which Shorts videos should be allowed to autoplay. At present, the initial design will require viewers to manually scroll through Shorts videos once they’re playing and move on to the next one by pressing the up and down arrows on their TV remote.

    “One piece we were playing with was how much do we want this to be a fully lean-back experience, where you turn it on and Shorts cycle through,” says Evans, whose team decided against that option at launch but does not rule out changing future iterations.

    The design presents a single Shorts video at a time in the center of the TV screen, surrounded by white space that changes color depending on the overall look of the video.

    One thing YouTube didn’t test—at least as of now? Filling the white space with ads. YouTube spokesperson Susan Cadrecha tells MIT Tech Review that the experience will initially be ad-free. The spokesperson did say that ads would likely be added at some point, but how those would be integrated into the Shorts on TV experience was not clear.

    Likewise, the YouTube Shorts team is investigating how to integrate comments into TV viewing for future iterations of the app. “For a mobile format like this, you’d be able to maybe use your phone as a companion and leave some comments and they can appear on TV,” says Evans.

    YouTube’s announcement follows TikTok’s own move into developing a TV app. First launched in February 2021 in France, Germany, and the UK and expanded into the United States and elsewhere in November that year, TikTok’s smart TV app hasn’t largely altered how the main app works. (Nor, arguably, has it become an irreplaceable part of people’s living room habits.)

    However, the shift to fold Shorts into the YouTube experience on TV suggests how important YouTube feels the short-form model is to its future. “It’s very clearly a battle for attention across devices,” says Andrew A. Rosen, founder and principal at media analyst Parqor. “The arrival of Shorts and TikTok on connected TVs makes the competitive landscape that much more complex.” Having ceded a head start to TikTok, YouTube now seems determined to play catchup.

    The team behind the initiative still isn’t fully certain how adding short-form video into the YouTube on TV experience will be embraced. “It still remains to be seen how and when people will consume Shorts,” admits Evans—though she tells MIT Tech Review that informal polling and qualitative surveys, plus tests within the Google community, suggest “a very positive impression of Shorts from people who are watching YouTube on TV.” (YouTube declined to share its own data on much time the average user currently spends watching YouTube content on TV but did point to Nielsen data showing that viewers worldwide spent 700 million hours a day on that activity.)

    “Will it be a game-changer in the living room? Yes and no,” says Rosen. “Yes in the sense that it will turn 15-second to 60-second clips into competition for every legacy media streaming service, and Netflix is betting billions on content to be consumed on those same TVs. No, because it’s not primed to become a new default of consumption.”
    by Chris Stokel-Walker

    #YouTube #Shorts #Télévision #Médias #Média_formats