#yves_saint_laurent

  • Les cadeaux d’Anne Hidalgo aux milliardaires Bernard Arnault, François Pinault et Xavier Niel
    https://linsoumission.fr/2021/09/07/les-cadeaux-danne-hidalgo-aux-milliardaires-bernard-arnault-francois-p

    La maire de Paris socialiste se prépare à annoncer sa candidature à l’élection présidentielle. Le précédent Président socialiste, François Hollande, s’était fait élire en annonçant que son véritable ennemi serait la finance, pour in fine bien la servir. Le résultat fut l’élection de son pur produit et serviteur, Emmanuel Macron, grâce à qui les intérêts des puissants oligarques milliardaires n’auront jamais été aussi bien défendus dans toute l’histoire de la République. Y a-t-il autre chose à attendre de la probable future candidate Anne Hidalgo ? Cette note vise, à partir de quelques exemples parisiens, d’évaluer à cet égard le bilan de l’action municipale de la maire socialiste vis-à-vis de certains de ces oligarques milliardaires. Et si les amis d’Hidalgo étaient précisément les financiers ? 

    Anne Hidalgo et Bernard Arnault, un vieil idylle
    Commençons par #Bernard_Arnault, l’homme le plus riche de France et la deuxième fortune mondiale. C’est un grand adepte des #paradis_fiscaux, de l’optimisation et de l’évasion fiscale. Si l’homme d’affaire est amateur d’art et collectionneur, son engagement dans le mécénat suit surtout une stratégie visant à améliorer l’image du groupe LVMH et accroître son rayonnement à l’international. 

    Pour le milliardaire, comme pour nombre d’oligarques, il est essentiel de tisser des liens avec le politique, de droite comme de gauche. Et côté #PS, dans l’équipe de #Bertrand_Delanoë - #Anne_Hidalgo, ça tombe bien, c’était un de leurs objectifs. #Christophe_Girard, l’ancien adjoint à la culture et maire du 4e, est en partie à l’époque choisi pour cela. Celui qui fut à #EELV avant de rejoindre le PS a occupé des fonctions de premier plan au sein de la maison #Yves_Saint_Laurent et du groupe #LVMH jusqu’en 2016.

    #Un immense terrain à prix cassé pour la Fondation Vuitton à Paris
    Bernard Arnault avait déjà obtenu pour le groupe LVMH de la Mairie de Paris l’exploitation du jardin d’acclimatation dans le bois de Boulogne par le biais d’une délégation de service public. En 2006, le Conseil de Paris va lui permettre de construire sa “ #Fondation_Vuitton ” qui sera inaugurée en 2014. Une convention de 55 ans au profit de LVMH est établie sur un terrain appartenant à la Ville et jouxtant le jardin d’acclimatation, contre une redevance de 100.000€ par an. Au vu de la superficie de 11.100m2, c’est pas cher payé, soit une redevance de 9€/m2/an.

    À titre de comparaison, la redevance versée par la FFT pour la convention d’occupation de #Roland_Garros est d’environ 60€/m2. La largesse est de taille ! Mais surtout, Bernard Arnault va pouvoir profiter du cadre fiscal du mécénat induit par la loi Aillagon. La Cour des comptes en novembre 2018 a révélé que la construction du bâtiment qui devait initialement coûter 100 millions d’euros va voir sa facture exploser à près de 800 millions d’euros au total. Du fait de l’avantage fiscal permettant de défiscaliser 60% de l’argent investi, il en coûtera 518M€ à l’Etat.

    Le musée des Arts et traditions populaires offert sur un plateau à LVMH
    Celui qui a détruit tant d’emplois, tant de vies et tout le savoir-faire français de l’industrie du textile par sa politique de délocalisation va reprendre, tout un symbole, le musée des Arts et traditions populaires pour en faire sa maison LVMH- Arts-talents-patrimoine… Le bâtiment de l’ancien Musée national des Arts et Traditions populaires qui était installé dans le Bois de Boulogne, lui aussi attenant au jardin d’acclimatation, appartenait à la Ville et avait été concédé à l’État en 1954, par une convention arrivant à échéance en décembre 2014. Ce musée avait été fermé par l’Etat, et ses collections avaient été transférées au MUCEM à Marseille en 2011. Le bâtiment, depuis cette date, avait été laissé sans utilisation, muré en juin 2013 et laissé à l’abandon.

    L’État va finalement verser une indemnité de 10 millions d’euros (un montant visant à permettre de réaliser les travaux de réhabilitation du bâtiment) à la Ville de Paris, pour la reprise du bâtiment. Mais plutôt que de recréer un établissement culturel municipal, certains parlaient d’un musée sur l’esclavage, la ville va le céder à LVMH, sans aucune mise en concurrence pourtant imposée à la moindre association culturelle. Et le “projet culturel”, normalement exigé, sera des plus sommaires. La ville va lui offrir les 10 millions d’euros perçus par L’État et établir une convention d’une durée de 50 ans pour une redevance en retour très faible de nouveau pour le groupe LVMH. Il s’agit de 150.000 euros par an, pour plusieurs milliers mètres carrés de surface, soit environ de nouveau 9€ le m2 par an, plus un faible pourcentage du chiffre d’affaires, alors qu’une partie des activités pratiquées dans le lieu (évènementielles et de restauration) sera très lucrative et bien rentable. A titre de comparaison, le prix des loyers commerciaux le plus faible dans le 16ème arrondissement est au minimum de 270€ le m2 par an… 

    Quand Anne Hidalgo prend la défense de Bernard Arnault contre ATTAC
    Les investissements ont été estimés à 158 millions d’euros, bénéficiant là encore de la règle de la déduction fiscale de 60%, donc largement financés par l’Etat. Bernard Arnault peut donc s’offrir ainsi, grâce aux largesses de la ville et de l’Etat, une “Maison LVMH / Arts – Talents – Patrimoine”, mixant résidence d’artiste, salles d’exposition et de concerts, centre de documentation sur les métiers d’art et un restaurant de 1.000 m2, qui lui permettra, sous prétexte de culture, de valoriser son image. Le domaine LVMH dans le bois de Boulogne est dorénavant une vitrine plus que conséquente, nationale et internationale pour l’empire du luxe du milliardaire. 

    Le 3 juillet, lors de l’inauguration de la réouverture après travaux des magasins emblématiques de #La_Samaritaine, l’association Attac a mené une action non violente, un tag à la gouache et des banderoles pour dénoncer le gang des profiteurs. Pendant la crise sanitaire, alors que la pauvreté explose, ces milliardaires ont en effet augmenté de 68% leur fortune ! Bernard Arnault, lui, a vu ses avoirs personnels augmenter de 62 milliards d’euros, tout en poursuivant des licenciements et ses placements dans les paradis fiscaux ! Mais, Anne Hidalgo, côte à côte avec Emmanuel Macron pour flatter l’indécent milliardaire, fut parmi les premières personnalités politiques à dénoncer le vandalisme de l’association https://linsoumission.fr/2021/07/06/hidalgo-defend-arnault-la-gauche-soutient-attac … En cohérence, elle a choisi son camp, celui des milliardaires fraudeurs du fisc, la gôche anti gouache pro LVMH… https://linsoumission.fr/2021/07/06/hidalgo-defend-arnault-la-gauche-soutient-attac

    Les cadeaux d’Anne Hidalgo à #François_Pinault
    Juste après Bernard Arnault, impossible de ne pas mentionner François Pinault, autre milliardaire. François Pinault a lui aussi utilisé des sociétés écrans situées dans les paradis fiscaux des Antilles néerlandaises pour cacher un quart de sa fortune pendant une vingtaine d’années, évitant ainsi d’être assujetti à l’impôt sur le revenu jusqu’en 1997, sans compter les stratégies d’optimisation fiscale réalisées depuis. 3ème fortune française et 59ème au niveau mondiale en 2012, avec une fortune personnelle estimée à 8,5 milliards de dollars et une fortune professionnelle de 8,1 milliards d’euros, rien que ça. Pour François Pinault, impensable de ne pas accéder lui-aussi à sa propre fondation dans la capitale. Et ce que les milliardaires rêvent à Paris, Anne Hidalgo l’exauce. La maire de Paris lui a ainsi permis de réaliser la #Fondation_Pinault au sein de la Bourse du Commerce. 

    Cette magnifique rotonde datant du XVIIIe siècle avait été cédée par la Ville de Paris à la chambre de commerce et de l’industrie de Paris-Ile-de-France (CCI) en 1949, pour 1 franc symbolique, sous réserve qu’elle y accueille des activités liées à ses missions. Fin de l’été 2015, la municipalité a demandé à la CCI de lui céder cet espace de 13.000 mètres carrés, afin d’y installer une activité emblématique, de visibilité internationale, à côté des Halles : la fondation Pinault. En janvier 2016, alors que la CCI se retrouve financièrement au plus mal, à prévoir plus de 300 licenciements, la Ville de Paris a fait une proposition de rachat jugée satisfaisante par la chambre, laquelle se verrait céder en pleine propriété un bâtiment de 14.000 mètres carrés près de République, dont elle est concessionnaire depuis 1914. L’opération va coûter 86 millions d’euros à la ville de Paris et un dédommagement de 21 millions d’euros pour la CCI ! 

    La ville, là encore, établit pour le milliardaire collectionneur, un bail emphytéotique pour 50 ans, pour un loyer annuel de 15 millions d’euros les deux premières années. Mais ce montant pouvant sembler être impressionnant revient à 1150€/m2/an, soit un loyer bien inférieur aux fourchettes hautes dans le quartier des loyers commerciaux qui sont plus autour de 2589€/m2/an. Et d’emblée, la ville a promis des loyers beaucoup moins élevés pour les années suivantes afin de tenir compte des travaux engagés. Les coûts d’entretien et d’investissement de ce site seraient très élevés (12,3 millions d’euros entre 2009 et 2015, 4 millions nécessaires pour une mise aux normes d’urbanisme et d’accueil du public). Mais François Pinault, en bon mécène désintéressé comme Bernard Arnault, sait user lui aussi de la loi Aillagon de défiscalisation de l’argent investi dans la fondation. Ces milliardaires savent défendre leurs intérêts au point de réussir à les faire passer pour de l’intérêt général ! 

    Les liens d’Anne Hidalgo avec Unibail-Rodamco-Westfield, le premier groupe coté de l’immobilier commercial au monde
    Sans chercher à être exhaustif, on ne peut traiter du rapport d’Anne Hidalgo avec les milliardaires et les grandes entreprises au top dans la financiarisation capitaliste sans traiter d’ #Unibail-Rodamco-Westfield , le premier groupe coté de l’immobilier commercial au monde. 

    Avant d’être Maire de Paris, Madame Hidalgo a été 1ère adjointe de Bertrand Delanoë de 2001 à 2014. Un des gros dossiers d’urbanisme de l’équipe municipale fut celui des Halles. Si les débats à l’époque ont surtout porté sur les aspects esthétiques et la Canopée, l’opération de rénovation des #Halles prévoyait surtout une immense braderie, puisque ce bâtiment emblématique de Paris, porte d’entrée dans la capitale via les immenses stations de métro et RER qu’il abrite, au profit de l’entreprise Unibail.

    Cette cession du centre commercial, qui a eu lieu en 2010-2011, a profité de manière aberrante à l’entreprise, aux dépens de la collectivité : la Ville a ainsi réalisé 1 milliard de travaux dans le bâtiment avant de le céder (sans contribution d’Unibail, alors que l’entreprise devait initialement contribuer pour 238M€ aux travaux, mais ce concours a été annulé). Elle cède pour 142 millions un centre commercial qui doit en valoir dans les 700 millions selon l’évaluation de la CRC en 2018, qui estime que “le réaménagement des Halles a profité de manière déséquilibrée à Unibail-Rodamco(-Westfield) potentiellement au détriment 1) des finances de la Mairie et 2) de l’intérêt public considéré plus généralement.”)

    De plus, la surface commerciale a été étendue, ce qui accroît la marchandisation aux dépens de l’intérêt général et notamment à l’encontre des revendications des riverains.

    Les liens de Mme Hidalgo et de son équipe avec cette entreprise ne s’arrêtent pas là : en effet, elle a décidé en 2014 de permettre à #Unibail de construire au coeur du Parc des expositions qui était déjà délégué en délégation de service public à Viparis, filiale d’Unibail, la gigantesque Tour Triangle, bâtiment anti-écologique, contesté par les riverains, des élu.es (comme #Alexis_Corbière et moi-même à l’époque et les élu.es écologistes) et spéculatif. D’après un rapport de la CRC, publié en juin 2020, on a appris de plus que la Ville avait dans le cadre de ce projet offert un cadeau de 263 millions d’euros, sans raison, à l’entreprise Unibail !

    En effet, en 2014, la Ville a résilié de manière anticipée le contrat de délégation du Parc des expositions qui la liait à Unibail, afin de signer un nouveau contrat intégrant la présence de la future Tour Triangle. La résiliation a été l’occasion d’une indemnisation d’Unibail à hauteur de 263 millions d’euros, pour le dédommager de cette résiliation anticipée… C’est pourtant l’entreprise Unibail le premier bénéficiaire, puisqu’elle a obtenu le nouveau bail du Parc des expositions et de la Tour triangle, pour une durée de 50 ans ! Après la braderie des Halles à Unibail en 2011, c’est un nouveau cadeau injustifié fait par la Ville à cette multinationale, qui va déjà profiter de larges bénéfices du fait du projet de Tour triangle (si le projet voit le jour car il est tellement à contre temps !) et qui a, selon les termes de la CRC, “durablement renforcé sa situation sur son secteur d’activité”.

    Pour rendre concret ce montant, avec 263 millions d’euros on pourrait très très largement héberger et garantir un accompagnement social à l’ensemble des sans-abris parisiens et mal logés pendant 5 ans !

    De plus, avec un loyer de 2 millions d’euros par an pour une durée de 80 ans (et 8 millions versés à la livraison du bâtiment), la convention est assez généreuse : rien que les 77.000m2 de bureaux prévus peuvent permettre à Unibail d’engranger environ 80 millions d’euros par an, montant qui n’inclut pas les bénéfices liés à l’espace de conférences, à l’hôtel de luxe, aux locaux commerciaux en pied d’immeuble.

    Anne Hidalgo et Xavier Niel
    Dernier exemple pour la route dans cette note, parlons des largesses de la ville avec #Xavier_Niels et sa station F. Non content de faire de la capitale la vitrine des milliardaires, du luxe, de la transformer en centre commercial géant, l’équipe municipale d’Anne Hidalgo entend en faire une vitrine de l’innovation, la capitale des #start-up, de quoi faire rougir de plaisir Emmanuel Macron qui s’auto présente comme le Président de la start-up Nation. 

    L’équipe se tourne naturellement vers un autre milliardaire, Xavier Niel. Il est le fondateur et actionnaire principal d’ #Iliad, groupe de télécommunications français, maison mère du fournisseur d’accès à internet #Free et de l’opérateur de téléphonie mobile #Free_mobile. C’est aussi un parisien qui vit par ailleurs dans un somptueux palais dans le 16e arrondissement. 

    Pour monter la station F, plus grand incubateur numérique à start-up d’Europe, la SNCF va céder la #Halle_Freyssinet à la Ville de Paris qui la cède ensuite au groupe Free en 2016 pour 70 millions d’euros, soit pour 1800€ le m2 dans une zone où au même moment le prix du m2 avoisinait les 8000 €. 

    Pur hasard ? #Jean-Louis_Missika, l’adjoint d’Anne Hidalgo à l’urbanisme durant la précédente mandature, celui qui pilota en grande partie sa campagne municipale “Paris en commun”, très actif sur ce dossier, avait auparavant travaillé comme lobbyiste auprès de Free et de Xavier Niel…C’est vrai qu’il avait été en grande partie choisi pour avoir siégé dans une cinquantaine de conseil d’administration de grande entreprises et notamment chez free. Son soutien lors de la présidentielle à Emmanuel Macron n’avait en aucun cas entaché leur collaboration politique.

    Si la station F peine à fidéliser les 1000 start-up promises du fait de nombreuses difficultés pour garantir l’efficacité des services promis et de bonnes conditions matérielles (même le wifi dysfonctionne, quel comble pour le patron de Free !), la gare de la start-up nation-capitale accueille de beaux voyageurs, comme le fondateur d’ #Airbnb, la numéro 2 de #Facebook, le PDG de #Microsoft… Le jour de l’inauguration du lieu, le 29 juin 2017, en présence d’Emmanuel Macron, fut précisément le même jour où celui-ci avait déclaré “Une gare, c’est un lieu où on croise les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien.”

    Par Danielle Simonnet.

    #paris #Saccage2024 #anne_hidalgo #ps #enMarche #paris #jo du #fric

  • Affaire Matzneff, par Marc Esposito
    30 janvier, 18:05

    On parle d’un mec qui a violé des centaines d’enfants.

    J’avais l’intention de lire ‘’Le consentement’’ de Vanessa Springora, à propos de sa relation avec Gabriel Matzneff quand elle avait 14 ans et lui 50, mais je ne sais finalement pas si je le lirai, car je crains trop de me mettre en colère à chaque page.
    J’ai beau être à Bali, j’ai vu et revu, grâce à facebook, l’émission d’Apostrophes de 1990 où Denise Bombardier est la seule à attaquer Gabriel Matzneff, celle, très récente, où François Morel défend Bernard Pivot tout en avouant n’avoir jamais lu Matzneff, celle où Georges-Marc Benamou confond Frédéric Beigbeder, tout péteux d’avoir soutenu Matzneff, et aussi celle de Yann Barthès où Springora parle de son livre.
    A chaque fois, j’ai été choqué par certains propos, et j’ai envie d’ajouter mon grain de sel, parce que moi j’ai lu Matzneff, et parce que j’ai entendu trop de conneries insupportables.
    D’abord, Vanessa Springora. Dans l’émission de Barthès, elle traite Gabriel Matzneff de ‘’malade’’. Utiliser ce mot est pour moi une façon de l’excuser. Matzneff n’est pas un ‘’malade’’, c’est une ordure malfaisante, un serial violeur, ce qui est très différent. Je n’aime pas le mot ‘’pédophile’’, qui signifie, stricto sensu, ‘’qui aime les enfants’’. Matzneff n’aime pas les enfants, il aime sodomiser des enfants, ce qui est très différent. C’est un #pédocriminel.
    J’ai également été très choqué par cet extrait de la 4ème de couve du livre de Springora, que j’ai vue sur le site de Grasset : ‘’…elle questionne aussi les dérives d’une époque, et la complaisance d’un milieu aveuglé par le talent et la célébrité.’’ Lire de telles conneries au dos d’un livre qui prétend dénoncer Matzneff, donner ainsi du crédit aux clichés mensongers qui ont permis à ce mec de commettre ses méfaits pendant un demi-siècle, je trouve ça ahurissant.
    Car, non, cent fois non, l’époque n’a rien à voir là-dedans, ma colère n’est pas révélatrice d’une montée de puritanisme propre à cette décennie, les premières lois punissant la pédocriminalité datent de 1791 ! Les comportements pédocriminels ont toujours été inadmissibles, ils n’étaient pas plus tolérés par la quasi-totalité des Français dans les années 1970 ou 1990 qu’aujourd’hui.
    ‘’La complaisance d’un milieu’’, oui, évidemment, mais ‘’aveuglé par le talent et la célébrité’’, non, mille fois non. Matzneff a dû avoir une érection en lisant ces deux mots associés à son nom : talent et célébrité. J’ai lu Matzneff, et je trouve, et je ne suis pas le seul, qu’il n’a aucun talent, il n’écrit pas ‘’bien’’ comme je l’ai beaucoup lu partout, pas du tout, il écrit propret, son ‘’style’’ n’a aucune personnalité, ce n’est pas pour rien s’il n’a jamais séduit les lecteurs de son époque, même avec ses quelques livres qui ne parlaient pas de ses pratiques sexuelles. Et il n’est donc pas du tout ‘’célèbre’’ - sauf peut-être depuis que Springora a écrit ce livre et que son visage est apparu partout sur les réseaux sociaux. Au moment où Springora a vécu son histoire avec lui, il n’était connu que du micro-milieu germanopratin des éditeurs et des écrivains, ses livres se sont toujours très mal vendus - son Prix Renaudot de l’essai, attribué en 2013, s’est vendu à 3 600 exemplaires. Ça veut dire que, malgré les éloges de Jean d’Ormesson, BHL ou Mitterrand, malgré ses invitations chez Pivot, le grand public n’a jamais eu envie de lire ce mec. On ne peut que lui dire bravo et merci.

    Contrairement à beaucoup de gens qui s’expriment sur ce sujet, j’ai lu, une fois dans ma vie, 40 pages d’un ‘’Journal’’ de Gabriel Matzneff, et ça explique pourquoi je n’ai aucune indulgence vis-à-vis de lui.
    C’était lors de mon premier séjour à Bali, en 1994, j’étais dans un hôtel de Candi Dasa, je n’avais plus rien à lire, je suis allé jeter un œil à la bibliothèque de l’hôtel, il n’y avait que 3 ou 4 livres français, dont un ‘’Journal’’ de Matzneff, je ne sais plus lequel (il en existe 15 tomes, publiés chez trois éditeurs différents, pendant 30 ans !), je me souvenais des polémiques au sujet de ses pratiques sexuelles, j’ai voulu voir de quoi il retournait, et j’ai vu. Et j’ai été scandalisé. Que ce mec ne soit pas en prison, et qu’il y ait des éditeurs, et non des moindres, Gallimard en tête, pour publier ces horreurs. A l’époque, internet et facebook n’existaient pas, je n’avais aucun moyen de crier ma colère.
    Ce livre est un journal intime très classique, avec des dates précises, parfois 10 lignes sur une date, parfois quelques pages, et il montre que Matzneff ne pense absolument qu’à ça : se taper des enfants et des ados, garçons ou filles. Et il n’aime que les deux choses que l’on peut faire indifféremment avec des enfants des deux sexes : enculer et se faire sucer. Il ne se fait jamais enculer et il ne suce jamais – vu que ses proies sont toujours ou des gamines ou des gamins pré-pubères, c’est tout simplement impossible. Il est toujours le seul qui jouit.
    Je ne me souviens pas d’un seul portrait d’un ami ou d’un parent, ou d’une note de lecture un peu consistante sur un livre qu’il a aimé, non, les pages que j’ai lues ne parlaient que de ses relations sexuelles avec des enfants et des ados.
    Dans tous les extraits d’émissions que j’ai vus depuis avec lui, il parle d’’’amour’’, il n’a que ce mot à la bouche, et d’après ce que j’ai lu du livre de Springora, il utilisait ce mot à propos de leur relation, mais dans les 40 pages que j’ai lues, il n’en était jamais question. Il ne parlait que de ses actes sexuels, de sa satisfaction sexuelle, et de sa jouissance à avoir ajouté une nouvelle proie à son tableau de chasse. C’était tellement dégueulasse que j’ai arrêté de le lire au bout de 40 pages, quand j’ai compris que ça ne parlerait que de ça jusqu’au bout, j’ai déchiré le livre et je l’ai jeté à la poubelle, pour que personne d’autre ne le lise.
    Si les 40 pages que j’ai lues sont révélatrices de la consommation sexuelle habituelle de Matzneff, et pourquoi ne le seraient-elles pas, ce mec se tapait des dizaines d’enfants par an, répartis en deux catégories : des collégiennes parisiennes et des jeunes prostitués asiatiques. Ce rythme frénétique, sur 50 ans de parcours, permet d’estimer, sans risque de se tromper, le nombre de ses victimes à plusieurs centaines, peut-être plusieurs milliers. Depuis, j’ai lu, par exemple, cet extrait qui confirme cette estimation : ‘’Il m’arrive d’avoir jusqu’à quatre gamins – âgés de 8 à 14 ans – dans mon lit en même temps, et de me livrer avec eux aux ébats les plus exquis.’’ (in Un galop d’enfer, 1985).

    Matzneff n’est donc pas un pédocriminel parmi tant d’autres, c’est un pédocriminel hors normes, un serial #violeur de grande envergure. Et les détails de ses modes opératoires montrent qu’il serait un être humain haïssable, même si ses victimes étaient majeures. Il y a deux passages du livre que je n’ai jamais oubliés, et qui expliquent pourquoi j’écris ça.
    1. Matzneff est à Manille ou Bangkok, il vient de sodomiser un petit prostitué de 10 ou 12 ans, et le gosse a le malheur de lui réclamer le double du prix ‘’normal’’ de la passe, un prix dont je me souviens qu’il était ridiculement bas, le gosse avait dû réclamer l’équivalent de 10 dollars au lieu de 5, ou 20 au lieu de 10, pas plus. Et Matzneff raconte tout fiérot qu’il a refusé de payer ce prix démesuré, qu’il a jeté sans ménagement le gosse hors de sa chambre, et il se vante de ne pas avoir été un pigeon victime de cette petite salope.
    2. Matzneff est invité à un dîner chez des ‘’amis’’ qui veulent lui montrer leur ouverture d’esprit et leur tolérance en l’invitant à leur table malgré sa réputation sulfureuse. C’est Matzneff qui l’écrit et décrypte ainsi cette invitation. Et pour montrer à quel point ils lui font confiance, leur fille de 14 ans participe au dîner. Le paragraphe d’après, Matzneff se vante d’avoir sodomisé la gamine les jours qui ont suivi et rigole du bon tour qu’il a joué à ces intellos de gauche stupides qui lui ont fait confiance.

    Donc, quand j’entends des François Morel ou des Frédéric Beigbeder, dire avec un petit sourire : ‘’eh oui, il y a des gens qui ont du talent et qui sont des salauds…’’, ça me met très en colère. Parce que Matzneff n’a aucun talent, je l’ai déjà dit, et parce qu’il n’est pas juste un ‘’salaud’’, il est l’un des pédocriminels les plus malfaisants de tous les temps, et il est toujours en liberté. Je répète : on parle d’un mec qui a violé des centaines d’#enfants.
    Si tous ceux qui lui ont serré la main, lui ont donné des prix, l’ont invité à leurs émissions, lui ont filé des subventions, ou un appartement de la ville de Paris à loyer ultra modique, ont lu ce que j’ai lu, ce sont des ordures aussi.
    Je suis peut-être naïf, mais je préfère penser que leur seule ‘’excuse’’ est de n’avoir jamais lu ces journaux intimes.

    Ceux qui sont impardonnables, ce sont ses éditeurs. Eux, c’est sûr, ont lu ces horreurs, et ils lui ont même donné des sous en échange !
    Antoine Gallimard en tête, qui a eu le culot, récemment, de retirer les livres de Matzneff de la vente, façon vierge outragée, comme si c’était le livre de Springora qui lui avait révélé l’ignominie du personnage, après l’avoir accueilli dans sa grande maison en 1990 alors qu’il avait déjà publié une dizaine de ses journaux intimes, pour lui permettre de continuer ce magnifique travail, et qui l’a mensualisé jusqu’en 2004 !
    Et son ‘’éditeur’’ personnel, Philippe Sollers, que je m’honore de n’avoir jamais lu, parce que je l’ai toujours trouvé débectant dans toutes ses interventions à la télé, bien avant de savoir qu’il éditait Matzneff. Rappelons que ce Philippe Sollers, qui est une icône de l’intelligentsia parisienne – forcément, éditeur chez Gallimard, c’est un pouvoir énorme – est aussi celui qui a élégamment traité Denise Bombardier de ‘’mal baisée’’ quand elle a osé attaquer Matzneff chez Pivot en 1990.
    L’’’éditeur’’, le grand public ne le sait pas forcément, c’est celui qui aide l’auteur à améliorer son texte. Ça signifie que Sollers a eu avec Matzneff des conversations du genre :
    – Dis-moi, dans ta phrase : ‘’je suis rentré dans son petit trou comme dans du beurre’’, tu préfères pas ‘’entré’’ plutôt que ‘’rentré’’ ?
    – Non je préfère ‘’rentré’’, c’est plus explicite.
    – Oui, tu as raison, c’est mieux.

    Ces gens me dégoûtent. Il y a beaucoup d’hommes enfermés dans les prisons françaises qui ont commis des actes bien moins répugnants.

    https://www.facebook.com/marc.zaffran/posts/10157848653093150?notif_id=1581079808340952&notif_t=feedback_reaction_gene

    • Qu’il ait été protégé, édité, félicité et qu’il n’ait jamais été inquiété restera une des plus grandes énigmes judiciaires de la fin du siècle dernier. Quand on sait que le parquet est capable de poursuivre et potentiellement de faire incarcérer une citoyenne qui vient en aide à un migrant, il y a de quoi légèrement douter de notre démocratie humaine.

    • euh juste : springora utilise le mot #pédocriminel dans son livre et ça arrive de mal s’exprimer en direct live à la télé quand tu raconte ton viol. Visiblement, le mec qui écrit ce texte ne pense pas à ça. Sinon, c’est les éditeurs qui écrivent le quatrième de couv’. Donc je vois pas trop l’intérêt de « commencer » ses griefs par springora, qui a écrit un très bon livre, mais surtout qui joue gros, et pour nous tous, en s’exposant comme ça... Juste un peu de respect quoi.

    • ça doit être pour poser une sorte de gage d’objectivité que le mec commence par s’attaquer à Springora. Eh bien c’est naze. Et le mystère qu’il expose n’en pas un, les violeurs à répétition, ça fucking court les rues.

    • Je rejoins @reka
      Ce qu’il faut mettre à jour dans cette histoire, ce sont les raisons du succès médiatique de Matzneff.
      Parce que oui il a eu un succès médiatique. Je me souviens l’avoir vu dans beaucoup d’émissions de télévision avec son physique si particulier, et le vertige que ses paroles provoquaient : « C’est réel ce qu’il raconte ? On dirait. Mais alors si c’est réel, pourquoi a-t-il le droit de parler à la télé ? »

      Est-ce seulement la curiosité pour la monstruosité qui ont fait son succès, ou y a-t-il eu des complicités plus profondes ?

      On aimerait une vraie enquête sur Pivot, les producteurs de Pivots, etc...

    • Je rejoins @reka pour dire qu’on ne peut vraiment que douter de nos « démocraties » devenues des coquilles vides de la gouvernance de nos sociétés.
      J’ai suivi le « 28 minutes » sur ARTE du 6 février dernier. Pardon s’il y en a parmi vous que cette « chaîne franco- allemande » saoule grave mais il m’arrive fréquemment de suivre cette chronique assez inégale suivant sûrement les thèmes qui y sont abordés et aussi surtout à cause des intervenant·es qui y sont invité·es.

      Dans l’émission de ce mercredi, le débat portait sur l’opportunité ou non de rendre les crimes à caractère sexuel imprescriptibles. La séquence commence par rappeler les faits concernant Sarah Abitbol qui dut subir les agressions répétées de son entraîneur pendant toutes ses années d’entraînement en tant que patineuse.

      Participaient au débat :
      – Muriel Salmona : psychiatre spécialiste des violences sexuelles, présidente de l’association Mémoires Traumatiques et Victimologie
      - Carole Ardouin-Legoff : maître de conférence en droit privé et science criminelle à l’université Panthéon Assas
      – Stéphane Durand-Souffland, chroniqueur judiciaire au Figaro.

      Voici un court extrait du débat où intervient Carole Ardouin-Legoff en réponse à une question de Renaud Dély :

      Renaud Dély :
      -- Ça signifie, quand on écoute Muriel Salmona, que le droit à l’oubli n’existe pas pour les victimes de crimes sexuels. Or, ce droit à l’oubli c’est une justification de la prescription pour les auteurs de crimes sexuels. Pourquoi est-ce que ça fonctionnerait pour les auteurs et pas pour les victimes ?

      Carole Ardouin Legoff :
      -- La prescription de l’action publique a effectivement pour fondement l’oubli, de l’infraction, l’oubli du crime, mais pas pour l’auteur ni pour la victime, mais pour la société tout entière. Lorsqu’une action publique est intentée, un procès pénal est conduit et la société est représentée par le Ministère Public. Le ministère public agit au nom de tout un chacun, pour la simple et bonne raison que lorsqu’une infraction est commise, en particulier lorsqu’il s’agit d’un crime, ce crime trouble l’ordre public. La société tout entière est troublée par l’existence de cette infraction et donc, l’action publique a vocation de réparer ce trouble à l’ordre public. Autrement dit, en raison de l’écoulement du temps, si beaucoup d’années se sont passées depuis la commission du crime, et bien le trouble à l’ordre public a pu se réparer tout seul, du fait de cet évènement naturel qu’est le cours du temps. Et donc un droit pénal moderne n’a alors aucune raison d’entrer en jeu. On ne sanctionne pas pour sanctionner. On punit simplement quand il y a un intérêt à punir, à répare un trouble à l’ordre public. Ce qui n’est plus le cas lorsque c’est prescrit. Donc certes, la mémoire de la victime peut demeurer, la mémoire du criminel aussi. L’action publique n’est pas là pour protéger un criminel mais une victime.

      Et là je dois bien avouer que je suis resté interloqué. La mission du Ministère Public n’est donc pas de dire le droit, de reconnaître des droits à réparation aux victimes et de punir d’éventuels coupables mais de protéger la société tout entière contre de possibles « troubles à l’ordre public ». C’est compliqué la « Justice » non ?

      Le lien vers l’émission (à partir de la 14e minute)

      https://www.arte.tv/fr/videos/088472-117-A/28-minutes

    • Et personne ne se questionne sur le pourquoi et comment Matzneff a pu être interviewé (par l’extrême droite) dans le quartier latin fin 2019 et puis mystérieusement s’évaporer et quitter la france, sans qu’aucune police ne le retrouve ?
      Pas plus que tu n’as à te demander pourquoi Epstein a pu sortir librement de france où il y violait régulièrement des enfants et des femmes avec ses amis dans ses nombreux appartements proches des champs élysées.
      Comme tu es prié d’oublier que David Hamilton a vécu jusqu’à sa mort à Paris sans être inquiété, et que le gouvernement actuel comme les instances tel le CNC ont soutenu et financé Polanski pour son dernier film alors qu’il n’a pas purgé sa peine aux USA.

      Nan, nan, tu retiendras seulement que c’était une autre époque.

      Merde, c’est juste aujourd’hui.

    • @sombre il y a une #aporie ici. Ce qui a été pris ne sera jamais rendu. Punir les agresseurs ne pourra jamais « rattraper le coup ». Il n’y a donc pas, d’un point de vue radical, de #justice possible. C’est toujours trop tard. Comme un assassinat. Effectivement la société s’achète une conscience, avec des punitions. Les punitions sont de la #vengeance. Et les #interdits n’empêchent rien. Il faut donc inventer autre chose, et je n’ai pas la moindre idée de quoi. La seule chose qu’on peut se dire, dans l’état actuel des choses, et c’est ce qui motive toutes ces anciennes victimes à agir, qu’au moins, certains s’arrêtent. Parce que mtnzf, même à 80 ans, est toujours actif et dangereux. Les autres aussi.

      On peut imaginer changer la société, radicalement, notamment en transformant la sexualité masculine, qui me semble moteur dans toutes ces histoires. Imaginer une autre sexualité où l’érotisation des rapports de domination euh... disparaitrait. C’est tellement énorme que presqu’ inimaginable.

    • Punir les agresseurs ne pourra jamais « rattraper le coup »

      @tintin Bien sûr, je comprends ta position, mais ce n’est pas seulement punir dont il est question, c’est dénoncer cet aveuglement pour protéger d’autres enfants en arrêtant les violeurs récidivistes et leurs soutiens. Pour Hennion, pote de Mtzneff, entre autres de ses amis violeurs, c’est plus de 200 enfants en Thaïlande dont la justice l’a accusé.
      Il faudrait déjà, (à commencer par qui ? qui accepte de voir ses horreurs ?) qu’une partie de la société accepte de voir en face que le combat contre les violences sexuelles est face à la force des réseaux de soutien de la pédophilie du proxénétisme et de la pornographie, qu’ils soient médiatiques, juridiques, philosophiques, littéraires, politiques ou policiers. Aujourd’hui. Maintenant.

      Sauf que soit culturellement soit face à l’ampleur du désastre, soit par lâcheté, personne ne veut entendre parler de ces collusions.

    • Un écrivain pédophile — et l’élite française — sur le banc des accusés :

      Il a été invité à déjeuner à l’Élysée par François Mitterrand et a fréquenté Jean-Marie Le Pen , le dirigeant d’extrême-droite.

      Il a bénéficié des largesses du couturier Yves Saint Laurent et du compagnon de ce dernier, le puissant homme d’affaires Pierre Bergé .

      https://www.nytimes.com/fr/2020/02/11/world/europe/france-gabriel-matzneff-pedophilie.html

    • En 2002, M. Girard, l’ancien collaborateur d’Yves Saint Laurent, était devenu adjoint à la culture du maire de Paris, un poste qu’il occupe de nouveau à l’heure qu’il est . Il fit pression pour que M. Matzneff obtienne une allocation annuelle à vie du Centre National du Livre, un privilège rarement attribué, comme l’a révélé son directeur actuel, Vincent Monadé, au quotidien L’Opinion.
      https://www.nytimes.com/fr/2020/02/11/world/europe/france-gabriel-matzneff-pedophilie.html

    • Ce n’est pas la première fois que je vois le nom de #Harlem_Désir (en photo avec matzf)

      #Christophe_Girard, socialiste, actuellement chargé de la culture à Paris (si si) est cité dans l’article pour avoir fait l’entremetteur pour #Yves_Saint_Laurent et #Pierre_Bergé.

      WP :

      En 1998, [C.Girard] devient membre des Verts. Il est présent en 1999 en position non éligible sur la liste de Daniel #Cohn-Bendit aux élections européennes. En 2001, après l’élection de Bertrand Delanoë, il est nommé adjoint au maire de Paris chargé de la culture3. Il occupe son poste tout en restant chez LVMH

      En 2002, M. Girard, l’ancien collaborateur d’Yves Saint Laurent, était devenu adjoint à la culture du maire de Paris, un poste qu’il occupe de nouveau à l’heure qu’il est. Il fit pression pour que M. Matzneff obtienne une allocation annuelle à vie du Centre National du Livre

    • Pour éviter l’accusation de délire ou de complotisme concernant des réseaux qui n’existent évidemment pas … je recopie seulement cette page Wikipédia, encyclopédie en ligne qui a pourtant une facheuse tendance à empêcher toute participation des lanceurs d’alerte dénonçant les pédocriminels et leurs soutiens.
      Faites en ce que bon vous semble mais arrêtons de fermer les yeux svp.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Apologie_de_la_pédophilie

      En 2013, la remise d’un prix à Daniel Cohn-Bendit suscite une nouvelle polémique en Allemagne ; le Parti vert allemand, auquel appartient Daniel Cohn-Bendit, décide alors de se pencher sur son propre passé et de commander au politologue Franz Walter une étude sur l’influence qu’ont pu avoir les militants pédophiles sur le mouvement écologiste allemand. Les travaux de Franz Walter mettent au jour d’anciennes positions pro-pédophiles des Verts allemands, poussant notamment l’ancien ministre Jürgen Trittin - responsable en 1981 d’une plate-forme électorale qui prônait la dépénalisation des actes sexuels entre enfants et adultes - à s’expliquer et à reconnaître ses erreurs. Un article du Frankfurter Allgemeine Zeitung accuse les Verts allemands d’avoir, dans le passé, « créé une idéologie qui favorisait l’abus d’enfants », Daniel Cohn-Bendit étant notamment dénoncé comme « le porte-drapeau le plus éminent des pédophiles ». Franz Walter souligne par ailleurs que les pédophiles ont, dans le passé, également influencé le Parti libéral-démocrate.

    • Un écrivain pédophile — et l’élite française — sur le banc des accusés, par Norimitsu Onishi (The New York Times), 11 février 2020
      https://www.nytimes.com/fr/2020/02/11/world/europe/france-gabriel-matzneff-pedophilie.html

      Outre François Mitterrand, M. Matzneff bénéficiait d’appuis plus directs.

      D’abord, celui de son ami Christian Giudicelli, un écrivain maintes fois primé qui avait accepté de cacher chez lui des lettres et les photos de Mme. Springora qui étaient compromettantes pour M. Matzneff, relate-t-il.

      Puis, cherchant un abri plus sûr, M. Matzneff et l’adolescente s’installèrent à l’hôtel. M. Matzneff explique que les factures de ce dernier étaient réglées par Yves Saint Laurent, le couturier décédé en 2008, par l’entremise d’un de ses collaborateurs proches, Christophe Girard. L’arrangement lui avait permis de se remettre d’une opération de l’œil, et d’ « échapper aux visites de la Brigades des mineurs (qu’il appelle des “persécutions”), » écrit Mme. Springora.

      M. Matzneff se rappelle de M. Girard lui disant, « Nous nous occupons de tout, les repas, tout. » Il précise : « et ça a duré je crois, deux ans, à peu près. »

      « Pour nous, c’est une goutte d’eau, ce n’est rien, nous vous aimons beaucoup, » lui avait dit M. Girard, toujours d’après M. Matzneff. M. Girard a refusé de nous accorder un entretien pour cet article.

      Le bateau coule

      M. Matzneff avait beau publier des livres à la chaîne, il avait du mal à joindre les deux bouts, si bien qu’il se tourna vers ses amis haut placés.

      En 2002, M. Girard, l’ancien collaborateur d’Yves Saint Laurent, était devenu adjoint à la culture du maire de Paris, un poste qu’il occupe de nouveau à l’heure qu’il est. Il fit pression pour que M. Matzneff obtienne une allocation annuelle à vie du Centre National du Livre, un privilège rarement attribué, comme l’a révélé son directeur actuel, Vincent Monadé, au quotidien L’Opinion.

    • Un soutien de Gabriel Matzneff affirme n’avoir rien su de ses activités pédophiles By Norimitsu Onishi

      March 7, 2020
      https://www.nytimes.com/fr/2020/03/07/world/europe/christophe-girard-gabriel-matzneff-pedophile.html

      M. Girard a tenté de minimiser la nature de ses relations avec M. Matzneff, affirmant n’avoir jamais lu le moindre ouvrage de l’écrivain et n’avoir jamais suspecté que l’écrivain était pédophile.

      « Je suis peut-être un naïf, je suis peut-être autre chose pour vous », dit-il.

      Mais s’il a affirmé dans un premier temps n’avoir découvert la pédophilie de M. Matzneff qu’à la lecture du Consentement, il a ensuite indiqué en avoir entendu parler en 2013, quand M. Matzneff s’était vu décerner le prestigieux prix Renaudot et que des groupes anti-pédophilie avaient protesté.

      M. Girard était alors maire du 4e arrondissement de Paris. Il dit aujourd’hui regretter ne pas avoir pris position contre l’écrivain, tout en soulignant que d’autres représentants ministériels, notamment des ministres de la Culture, étaient également restés muets.

      « Est-ce que moi je dois être le chevalier blanc de la morale française ? » demande-t-il.

      Dans un entretien accordé récemment au Times, M. Matzneff a affirmé avoir pu, grâce à M. Girard, occuper gratuitement sa chambre d’hôtel pendant deux ans avec Mme Springora, pendant qu’il se remettait d’une opération des yeux.

      Dans Le Consentement, Mme Springora écrit que c’est grâce à ce séjour à l’hôtel que l’écrivain avait pu échapper à la police, qui avait entamé des perquisitions de son appartement.

      M. Girard a déclaré n’avoir été qu’un intermédiaire agissant sur les ordres de M. Bergé. M. Matzneff, cependant, l’a qualifié de mécène, et lui a dédié son journal de l’époque, La Prunelle de mes yeux.

      Ce journal décrit en détail la relation que M. Matzneff entretenait avec Mme Springora, alors âgée de 14 ans.

      « Je n’ai pas le souvenir de l’avoir lu », nous a affirmé M. Girard au sujet du journal en question. Il n’a pas su nous expliquer pourquoi il avait déclaré le mois dernier au Parisien, l’avoir, au contraire, « partiellement » lu.

      Si M. Girard admet avoir dîné avec M. Matzneff il y a quelques mois, il dit ne pas le compter au nombre de ses amis. Il reconnaît qu’aux cours de ces dernières années lui et l’auteur étaient passés du vouvoiement à un tutoiement moins formel.

      « Moi, je ne tutoie pas beaucoup en général », a déclaré M. Girard, sans qu’il puisse expliquer pourquoi il avait choisi cette forme avec M. Matzneff.

      Ces dernières semaines, la police, longtemps fustigée pour ne pas avoir enquêté sur M. Matzneff, a perquisitionné les bureaux de son éditeur, l’appartement de l’écrivain à Paris et la chambre d’hôtel sur la Riviera italienne où il vit caché . En plus de M. Girard, la police a interrogé d’autres personnalités.

      Nombre de ses anciens soutiens ont pris leurs distances avec M. Matzneff — voire, pour certains, l’ont attaqué publiquement, depuis que l’opinion publique s’est retournée contre cette élite française qui a longtemps cautionné et même défendu les activités et les textes de l’écrivain.

      « Franchement, je ne prendrais pas son appel », confie M. Girard. « D’abord, je pense qu’il aura la décence de ne pas m’appeler. Je pense qu’il est quand même un peu au courant du mal qu’il me fait ».

  • #Yves_Saint_Laurent déshabille le fisc
    https://www.mediapart.fr/journal/france/160318/yves-saint-laurent-deshabille-le-fisc

    Le système d’évasion fiscale mis en place par #Kering en #Suisse a permis à la marque mythique Yves Saint Laurent d’économiser le paiement de 180 millions d’euros d’impôt sur les sociétés en #France depuis 2009. #Balenciaga, la seconde marque tricolore du groupe, est elle aussi concernée.

    #Economie #évasion_fiscale #François-Henri_Pinault #Luxembourg #paradis_fiscaux #Pays-Bas