• Rock Against Police - Documentaire sonore

    http://rapdocsonores.org

    A la fin des années 70, dans un contexte de #crise économique et de #chômage, les #expulsions de jeunes #immigrés et les meurtres en banlieue, qu’ils soient commis par des #flics ou des beaufs, se multiplient. Un #réseau informel et fluctuant se constitue pour réagir collectivement en organisant une série de concerts Rock against police au beau milieu des #cités. De 1980 à 1983, l’initiative fait tâche d’huile. Plusieurs concerts sont organisés en région parisienne : #Paris, #Vitry, #Nanterre, #Cergy, #Argenteuil. L’idée est également reprise par d’autres groupes en France, notamment à #Marseille, #Saint Dizier, et #Lyon avec les concerts organisés par #Zâama d’banlieue.

    A partir de ces #concerts gratuits et auto-organisés, d’une « musique sociale issue du quotidien », l’idée est « de brancher des gens qui vivent dans la même merde, qui partagent les mêmes besoins, les mêmes envies », de créer des occasions de rencontres et de circulations à l’intérieur des cités, mais aussi entre différentes banlieues. Dans une conjoncture particulièrement tendue, face aux meurtres, au racisme et à l’occupation policière, l’enjeu est de se réapproprier « le territoire social » de la cité. Et donc, pour les « jeunes immigrés et #prolétaires de #banlieue », cible et bouc-émissaire principaux de l’idéologie sécuritaire, de s’affirmer et de prendre la parole de façon autonome, en dehors des cadres et des discours établis. C’est pourquoi le #rock, comme mode de vie et langage, mais aussi le théâtre, la radio, les journaux de contre-information, le super 8 ou la vidéo, dès lors qu’ils sont réappropriés par les « lascars », participent pleinement d’une dynamique de lutte. A travers la recherche d’un imaginaire et d’une identité collective propres, il s’agit très concrètement d’arracher une possibilité d’existence, d’affirmer ses besoins et ses aspirations à une autre vie.

  • The Ninja Miners of Mongolia | The Diplomat
    http://thediplomat.com/2014/04/the-ninja-miners-of-mongolia/?img=8#postImage

    The rugged landscape in #Zaamarr, 350 kilometers west of Ulan Bator in #Mongolia, is sown with so many holes that it may cave in at any moment. Here, in the shadows of the big #mining companies, thousands of “ninjas” labor relentlessly. The workers are named after the Teenage Mutant Ninja Turtles because of the green plastic pans they carry on their backs. Mining has become a growth business, with about 100,000 Mongolians joining the industry in the past five years. Many lost their jobs during the country’s transition from Communism and initially became traditional herders. But two devastating winters, known as dzuds, wiped out a third of Mongolia’s livestock in 2001 and 2002, and so thousands of families joined the #gold_rush, scouring sites rejected by large mining companies for quartz or crumbs of gold. Ninjas have the potential to earn between $5 and $10 a day, often more than teachers, doctors and government officials.

    The work is harsh. “If it rains, you’re hungry. If it snows, you’re hungry. If you are sick, you’re hungry. And while you are hungry, you need money to eat. If you’re alive, you can work,” says one female miner.

    • C’est l’occasion ou jamais de rappeler que nous avons publié sur visions carto ancienne formule, il y a tout juste un an, une très belle contribution sur ce sujet (par deux auteures qui ont vécu en Mongolie et travaillé avec les Ninja pendant plusieurs années - et qui connaissent fort bien le sujet)

      Autour des mines mongoles, croissance, pollution et ninjas

      vendredi 19 avril 2013, par Coralie Griell et Marie-Alix Comerre

      http://blog.mondediplo.net/2013-04-19-Autour-des-mines-mongoles-croissance-pollution-et

      Comme dans de nombreux pays émergents, l’écosystème de la Mongolie subit de plein fouet les effets de ses progrès économiques, essentiellement dûs à l’exploitation « anarchique » des nombreux gisements de minerais dispersés sur un territoire équivalent à deux fois et demie celui de la France.

      L’essor de l’activité minière, depuis vingt ans, représente à la fois un remarquable potentiel économique et une grande menace environnementale. Cette métamorphose est porteuse d’autant de promesses que de dangers. La croissance est très élevée, ce qui permet au pays d’espérer un relâchement de la forte emprise qu’exercent sur elle ses deux puissants voisins – la Chine et la Russie – et une plus grande « visibilité » sur la scène internationale.