• Vichy, Pétain et les juifs : l’historien Robert O. Paxton répond aux polémiques, dans un rare entretien au « Monde »
    https://www.lemonde.fr/societe/video/2021/12/02/vichy-et-les-juifs-l-historien-robert-o-paxton-repond-a-eric-zemmour-dans-un

    VIDÉO Eric #Zemmour [qui se dit gaulliste, ndc] répète depuis 2014 que le régime de Vichy aurait « protégé les #juifs_français et donné les #juifs_étrangers » [#préférence_nationale que c’est l’adn de la France, ndc]. Cible du polémiste, l’historien américain Robert O. Paxton répond, dans une interview vidéo accordée au « Monde » depuis New York. Par Karim El Hadj, Charles-Henry Groult, Elisa Bellanger et Isabel Bonnet, 02 décembre 2021

    Depuis plusieurs années, Eric Zemmour répète dans ses livres et sur les plateaux de télévision son point de vue sur le rôle du #régime_de_Vichy dans le génocide des juifs. Dans son essai Le Suicide français, il dénonçait la « thèse » d’une « malfaisance absolue du régime de Vichy » (page 88) [qui a aussi organisé des camps de vacances, et crée la police nationale]. « Vichy a protégé les juifs français et donné les juifs étrangers », insistait-il sur #Europe_1 le 26 septembre 2021, niant toutefois vouloir « réhabiliter #Pétain »-.

    Qu’en disent les historiens de la seconde guerre mondiale ? Le plus célèbre d’entre eux, l’Américain Robert O. Paxton, a publié en 1973 _La France de Vichy, dont les conclusions ont profondément renouvelé le regard sur la responsabilité de ce régime dans les #persécutions et les #déportations de juifs, français et étrangers. Un travail construit grâce à des #archives françaises et allemandes alors inédites, affiné depuis et complété par d’autres historiens.
    Régulièrement ciblé par Eric Zemmour comme chantre d’une « doxa » anti-Vichy, Robert O. Paxton ne donne plus que de rares interviews. Il a accepté de répondre aux questions du Monde, depuis New York.
    Quelques livres pour en savoir plus :
    La France à l’heure allemande (1940-1944), de Philippe Burrin (Seuil)
    La survie des Juifs en France 1940-1944, de Jacques Semelin et Serge Klarsfeld (CNRS Editions)
    L’Etat contre les juifs, de Laurent Joly (Grasset)

    #Robert_Paxton #lois_d'aryanisation #statut_des_juifs #déchéance_de_nationalité #rafles #étoile_jaune #antisémitisme #histoire

  • 🛑 L’HYPOCRISIE AU POUVOIR... - Contre Attaque

    ➡️ Hugo Zemmour, fils du fasciste multimillionnaire Eric Zemmour a provoqué un « accident spectaculaire » dans les beaux quartiers parisiens samedi 6 mai. Complètement ivre, rentrant probablement de soirée à 7h du matin, le jeune homme de 26 ans a percuté un scooter en blessant gravement les deux passagers. Il a été placé en garde à vue après un test d’alcoolémie.

    ➡️ Hugo Zemmour bénéficie des réseaux de son papa. Scolarisé dans une école privée hors-contrat des quartiers les plus luxueux de la capitale, le Cour Hattemer à plus de 10.000€ l’année de scolarité dès la maternelle, il a ensuite été assistant parlementaire en 2016 puis chargé de mission au Sénat entre septembre et décembre 2020 pour le groupe l’Union centriste (...)

    #Zemmour #fascisme #extrêmedroite #racisme #hypocrisie > #Antifascisme !

    ⏩ Lire le texte complet…

    ▶️ https://contre-attaque.net/2023/05/07/lhypocrisie-au-pouvoir

  • Clair, Simple, Limpide !

    « Les 1200€ c’était simple à expliquer. C’est une mesure de revalorisation des petites pensions. 33€ pour les nouveaux retraités, 56€ pour les anciens » #ZemmourMichael, Maître de conférences en économie

    https://video.twimg.com/amplify_video/1626290311314931712/vid/1920x1080/qL-bQcdCklf65cw4.mp4?tag=16

    Retraites : le grand flou
    https://www.france.tv/france-5/c-ce-soir/c-ce-soir-saison-3/4564387-retraites-le-grand-flou.html

  • « Hanouna est un pilier dans l’entreprise idéologique de Bolloré »

    ⚡🇨🇵INFO - Complaisance pour Le Pen et invisibilisation de Mélenchon : jusqu’au bout de la présidentielle 2022, Cyril #Hanouna aura roulé pour Éric #Zemmour. La chercheuse au CNRS Claire Sécail dévoile son étude sur TPMP et la présidentielle. (Les Jours)

    https://lesjours.fr/obsessions/l-empire/ep184-claire-secail-hanouna

    https://video.twimg.com/ext_tw_video/1590796063790796820/pu/vid/1280x720/YJxzzubIC_rbmzkl.mp4?tag=12


    [ Hanouna en pleine implosion . Un certain point de non retour est atteint ce soir à la « télévision » . ]

    Tapis rouge pour Zemmour, complaisance pour Le Pen, invisibilisation de Mélenchon… Claire Sécail dévoile aux « Jours » son étude sur « TPMP » et la présidentielle.

    Rien n’y a fait. Jusqu’au bout de l’élection présidentielle de 2022, Cyril Hanouna aura roulé pour Éric Zemmour. En janvier dernier, la docteure en histoire contemporaine et chercheuse au CNRS (Centre national de la recherche scientifique) Claire Sécail publie le fruit de son observation intensive de Touche pas à mon poste (TPMP) et il est sans appel : entre septembre et décembre 2021, l’émission-phare du non moins animateur-phare de Vincent Bolloré a consacré 44,7 % de son temps d’antenne politique au candidat du parti Reconquête. Si Claire Sécail dit aux Jours être alors « sortie de son rôle de chercheuse » pour se glisser dans celui de « citoyenne » afin de « sensibiliser et éveiller » les consciences, la tendance s’est poursuivie. L’étude désormais complète qu’elle dévoile aux Jours montre en effet que, même pendant la période d’égalité en fin de campagne, 29,7 % des sujets politiques chez Hanouna étaient consacrés à Éric Zemmour, tout juste dépassé par Emmanuel Macron (31 %). « De janvier à avril 2022, écrit Claire Sécail, l’analyse quantitative des temps d’antenne/parole montre que l’émission a largement favorisé les candidats d’extrême droite et toujours en particulier Éric Zemmour. » L’animateur a ainsi « maintenu une vision bipolarisée de la compétition électorale entre Éric Zemmour et Emmanuel Macron » tandis que tous les autres candidats étaient « invisibilisés quantitativement et parfois disqualifiées qualitativement ». Entretien.

    Lors des résultats intermédiaires de votre étude, vous pointiez une surreprésentation d’Éric Zemmour chez Cyril Hanouna. Cette tendance s’est-elle confirmée ?

    Deux choses se sont confirmées : une surexposition d’Éric Zemmour et une bipolarisation avec Emmanuel Macron. Ça fait monter très fortement l’extrême droite puisque Marine Le Pen était en troisième position des contenus politiques de TPMP – mais assez loin d’Éric Zemmour. Mais même si elle a été moins exposée, elle en a beaucoup profité grâce à un travail de normalisation qui est très fort dans l’émission. Et ça, ça a continué tout au long de la campagne. Comme j’étais dans les semaines de campagne officielle, j’ai découpé en respectant les périodes, et la première place va être alternativement occupée par Éric Zemmour ou Emmanuel Macron, selon la période d’équité, d’équité renforcée ou d’égalité.

    L’empire

    Il avait fixé la date : le 17 février 2022. Ce jour-là, Vincent Bolloré devait léguer sa petite épicerie à sa dynastie, mais évidemment, il n’en a rien été. Du transport et de la logistique, du fioul et des batteries électriques, du plastique et des palmiers en Afrique. Et Havas. Et Vivendi. Et Canal+ : depuis l’été 2015, l’homme d’affaires fait sa loi dans le groupe crypté, et ça ne fait qu’empirer.

    Le CSA et le temps de parole

    Après la période dite de l’« équité », où les chaînes doivent respecter les grands équilibres entre présidence de la République, majorité et oppositions, on est passés le 8 mars à l’« équité renforcée » où il faut programmer les candidats à des horaires comparables (défense donc de les planquer la nuit). À compter du 28 mars, c’est l’égalité stricte qui a prévalu : même temps de parole pour tous.

  • 🍕 Bonne nouvelle : échec de Domino’s Pizza en Italie - Contre Attaque
    https://contre-attaque.net/2022/08/14/bonne-nouvelle-echec-de-dominos-pizza-en-italie

    Mais la multinationale n’incarne pas seulement ce que le capitalisme fait de pire. C’est aussi une machine de guerre économique au service de l’obscurantisme religieux et de l’extrême droite. C’est un aspect moins connu : la firme a été fondée par un ancien militaire reconverti dans la restauration, Tom Monaghan. Le patron est un catholique fanatique qui va utiliser sa fortune pour faire de la politique. Aux USA, il finance des lobbys intégristes qui s’opposent au contrôle des naissances et militent contre l’avortement. Avec les conséquences que l’on connaît désormais.

    En Floride, le fondateur de Domino’s Pizza va même construire une ville nouvelle entièrement catholique, qu’il baptise « Ave Maria ». La construction commence en 2007 au milieu des marais de Floride, autour d’une cathédrale. Dans cette ville, le préservatif est interdit, le plus grand crucifix des USA est édifié, les pharmacie sont empêchées de vendre des contraceptifs. C’est aussi une ville sans vote : l’autorité sur la ville revient aux propriétaires terriens plutôt qu’aux électeurs et électrices. Il n’y a pas d’élections municipales, « pour le moment » expliquent ses fondateurs. Le contrôle de la Cité appartient à Monaghan et à l’entreprise qui a construit la ville. Une véritable dystopie obscurantiste. Aujourd’hui, Domino’s Pizza a été revendue à Bain Capital, une entreprise financière gérée par le politicien républicain réactionnaire Mitt Romney.

  • MACRON 2 ou la violence légitimée. BiBi
    https://www.pensezbibi.com/categories/pensees-politiques/macron-2-ou-la-violence-legitimee-22348


    On les retrouvera, plus violents qu’avant.
    1. Qu’on en soit persuadé : ces images ne sont rien en comparaison de ce qui nous attend.

    2. Rappel à ceux qui voulaient me persuader que la Police sous Mélenchon aurait été semblable en violence en tous points à celle de Darmanin . Bien sûr, il s’agit d’une croyance contre une autre croyance. Sauf que. Sauf qu’un certain 19 mars 2021, les Insoumis n’ont pas défilé à l’invitation d’ Alliance , syndicat néo-fasciste de la Police. Au contraire des autres partis de Gauche.
    Et cela est un fait. Pas une croyance.

    3. Peu importe de chercher à savoir qui sera le vainqueur de ces élections : le MEDEF est déjà le grand gagnant de ces élections. Ses réformes liberticides auront toute la légitimité électorale d’un Macron 2. Avec toute la violence qui va avec pour les imposer.

    4. On a tort de ne pas souligner le rôle de cette racaille de Sarkozy . Il a continué à animer ses réseaux pendant cette campagne.
    1. Pour placer Pecresse (qu’il n’a pas soutenue) à la tête de son Parti, sachant que la pov’ candidate ne serait pas suivie par ses adhérents et par ses votants habituels.
    2. En sachant que ces derniers iraient défendre Macron . Ce qui fut fait et bien fait, Macron ayant ainsi pu siphonner les voix LR .

    5. A Tourcoing , soi-disant « fief » de Darmanin , la population lui a envoyé sa réponse.


    A retenir :
    1. L’abstention est à 26,31 % des inscrits.
    2. Le vote pour Roussel (PCF) représente 2,31 % des inscrits.
    3. L’écart entre Mélenchon et Marine Le Pen est de 1,20% (soit 421.420 voix).

    6. Jérôme Fourquet (ce collaborateur de Jérôme Cahuzac pour l’écriture d’un livre sur « l’euro » et l’Europe) d’ IFOP Opinion était l’invité de France Inter ce lundi à 13 h. Bien entendu, cet enfoiré de sondeur ne dira pas que son dernier « rolling » (on ne dit plus « sondage ». Rolling c’est plus chic) donnait Mélenchon à 16% et que ses foutues fabrications quotidiennes de l’opinion n’ont jamais situé l’ EELV de Jadot à 4,5 % et le LR de Pécresse à 4 %.


    Le dernier rolling d’IFOP

    7. Le problème avec certain(e)s camarades du PCF , c’est qu’ils argumentent le déni de leur désastre électoral ( 2,31 % ) par une accusation contre les Insoumis : ils se plaignent que ces derniers les insultent. Cette superbe place de _ « victime d’ insultes  » _ est aussi très recherchée par les écologistes de Jadot.

    8. Il faut en rire ? Bien sûr ! Rire des pleurnicheries conjuguées de Pécresse et de Jadot qui vont devoir faire appel aux dons des Français pour renflouer les caisses de leurs Partis respectifs. Voilà qui me fait, perso, beaucoup rire, s’agissant de personnes qui n’ont cessé de culpabiliser-mépriser-hurler contre ces satanés pauvres qui ne foutent rien et qui vivent d’ assistanat . On attendra leurs inserts publiciataires d’appels aux dons dans ces trois journaux.


    9. Dans La Dépêche du Midi , la « journaliste » Christelle Bertrand écrit : «  La candidate du RN, elle, peut compter sur une partie de l’électorat de Jean-Luc Mélenchon  ». Les sources ? Elles sont bien entendu introuvables. Le «  pas une voix à Marine LePen  » du leader des Insoumis n’a pas été entendu. Fallait le redire encore une fois, Jean-Luc ! Cinq fois n’est pas assez pour ces dures de la feuille (de chou).

    10. Ces élections seront l’image parfaite du Paradoxe  : on entrera dans une » Macronie 2 » pour cinq terribles années supplémentaires alors que Macron reste le président le plus détesté de tous les présidents et qu’il suscite une haine incroyable dans les couches populaires.


    11. Un communiste dépose un tweet en soulignant la «  magnifique campagne  » de Roussel . Pas de doute : le camarade inclut dans les «  Jours Heureux  » ce 10 avril 2022 où les 2 % de son candidat ont manqué à Mélenchon pour passer la rampe du second tour.

    12. Un autre communiste écrit que « _ les pourcentages ne s’additionnent pas. Derrière les candidats, il y a des dynamiques de campagne qui autrement n’auraient pas existé ¨ ». Aveuglement et déni : les dynamiques, si elles avaient été unies derrière Mélenchon auraient entraîné, en 2022, un élan exponentiel et donc probablement gagnant. Comme pour l’élan 2017 et cette dynamique qui porta le leader Insoumis – AVEC le concours du PCF – à 19,58 %.

    13. Portons le regard sur la fascisation rampante d’En Marche s’alignant sur les positions nauséabondes de la fachote de Marine Le Pen  :


    14. Les crevards de Paris-Match  :
    1. Avant le 10 avril, ils dédiabolisaient Marine Le Pen et s’émerveillaient de son beau sourire pour la porter au second tour.
    2. Après ce 10 avril, Marine Le Pen redeviendra la méchante, très méchante fachote et notre bon Macron ne perdra pas une minute pour nous chanter à nouveau le refrain du barrage à l’extrême-droite.

    15. Le barrage Macron 2017 a entraîné la naissance puante d’un Eric Zemmour et un gain de voix de Marine-la-fachote. Tout ça avec la complicité des Médias et des amis de Macron. Par exemple, ce Xavier Niel qui ouvrit ses colonnes du Monde à Marine Le Pen en très joli blouson gestapiste, à la rubrique « Mode » . Sans oublier le trio ci-dessus Bolloré, Drahi et Lagardère (entre autres).

    #Assistanat, #communiste, #darmanin, #dépêche_du_Midi, #EnMarche, #Ifop, #Insoumis, #jadot, #jérôme_Fourquet, #Jour_Heureux, #macron, #marine_lepen, #MEDEF, #Mélenchon, #PCF, #pécresse, #police, #rolling, #roussel, #sarkozy, #sondage, #sondages, #tourcoing, #xavier_niel, #zemmour

  • Election présidentielle 2022 : les Français d’Israël ont voté à plus de 50 % pour Eric Zemmour
    https://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2022/article/2022/04/12/election-presidentielle-2022-les-francais-d-israel-ont-vote-a-plus-de-50-pou

    Les Français d’Israël ont porté Eric Zemmour en tête du premier tour de la présidentielle, dimanche 10 avril, avec 53,59 % des voix. C’est une aberration au regard du vote national (le candidat d’extrême droite a obtenu 7,07 % des suffrages), le cas paraît unique au monde. Emmanuel Macron arrive second, avec 31,72 %, selon ce premier décompte non officiel.

    • Il faut relever le manque de représentativité de ce vote, auquel ont pris part à peine plus de 10 % de cette vaste communauté (environ 180 000 personnes et 59 000 inscrits) , l’une des plus nombreuses hors d’Europe et d’Amérique du Nord. A 80 % binationaux, juifs ayant quitté la France pour s’établir en Israël, nombre d’entre eux ne souhaitent plus depuis longtemps voter dans leur pays d’origine, ou ne s’y sentent plus légitimes. En 2017, la participation s’élevait à 14,5 % à peine, hors Jérusalem. Reste que ce résultat était attendu de longue date, et qu’il pèse au sein de la communauté juive française, que M. Zemmour a profondément divisée.

      Le Pen obtient 3,3 % des voix

      Ces électeurs sont passés outre les réécritures de l’histoire du polémiste, qui s’est interrogé sur l’innocence du capitaine Dreyfus, et qui a tenté d’exempter le régime de Vichy de sa responsabilité dans l’extermination des juifs de France, durant la seconde guerre mondiale. Ils ont souffert qu’il qualifie d’« étrangers avant tout » des enfants juifs tués en 2012 par Mohammed Merah à Toulouse, parce que leurs familles avaient choisi de les enterrer en Israël.

      Ils n’ont pas écouté les appels du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) et du grand rabbin de France, ce « rabbin de cour », selon M. Zemmour, qui demandaient à la communauté de ne pas voter pour lui. Parmi les digues qu’a fait sauter ce candidat juif d’origine algérienne, il y a donc celle-ci : les Français d’Israël ont libéré une parole et un vote d’extrême droite, eux qui n’ont jamais accepté la « normalisation » de Marine Le Pen.

      Trop associée à son père et au Front national, ex-Rassemblement national, la candidate d’extrême droite obtient 3,3 % des voix, à peine moins qu’en 2017. Cela fait douter d’un report massif en sa faveur au second tour, de la part d’une communauté qui avait voté en 2017 à 60 % pour François Fillon (Les Républicains), puis à plus de 90 % pour M. Macron au second tour.

      Discours banalisé en Israël

      Eric Zemmour a séduit en déployant, en France, un discours depuis longtemps banalisé en Israël. Sa dénonciation d’un supposé « grand remplacement » des Français par des populations arabes et noires et son obsession de la sécurité ne sont pas l’apanage des extrêmes en Israël. Elles recoupent le discours de la droite de gouvernement israélienne, de l’ex-premier ministre Benyamin Nétanyahou.

      Il fait aussi écho aux craintes particulières d’une communauté qui cite majoritairement l’absence de sécurité en France comme la première raison de son alya (son émigration vers Israël). En fin de campagne, M. Zemmour s’était rapproché de la famille de Jeremie Cohen, un jeune homme juif ­renversé, le 16 février, par un tramway à Bobigny alors qu’il fuyait un groupe d’une quinzaine d’agresseurs. M. Zemmour avait touché en Israël, en se demandant si M. Cohen était tombé sous les coups de « barbares (…) parce que juif », alors que sa mort avait jusque-là reçu peu d’écho.

      M. Zemmour séduit enfin de nouveaux Israéliens souvent mal intégrés, parlant mal l’hébreu, appauvris depuis leur départ. Peu au fait de la réalité palestinienne, ils lisent le conflit et l’occupation des territoires, en vigueur depuis 1967, au prisme de leur propre histoire familiale : celle des colonies françaises du Maghreb, et de la disparition des communautés juives après les indépendances arabes.

      Les conditions de cette fin de campagne auraient pu augurer d’un vote plus important en sa faveur. Elle s’est déroulée au rythme de quatre attaques terroristes perpétrées par des Palestiniens dans des villes israéliennes, qui ont fait 14 morts depuis le 22 mars, dont une conscrite franco-israélienne, Shirel Aboukrat, originaire de Nétanya, au centre du pays.

      Il est donc question ici d’environ 3200 électeurs. _Le Monde continue son tardif battage contre Le Pen et Z. (dans cet article en foutant la honte aux juifs votant ou tenté de voter extrême droite : Dreyfus, Vichy, même pas besoin de rappel que la fondation du FN s’est faite avec d’authentiques nazis).
      Leur report de voix compte pour que dalle, sauf si la suite de la campagne mobilise davantage les juifs d’extrême droite, ici (j’espérais un aperçu sur l’inquiétant vote des juifs de France), et là-bas.

      #Israéliens #extrême_droite #Zemmour #racisme #pestilentielle

    • Alors même en minimisant et en insistant sur « pas représentatif », ce sont déjà les électeurs qui expédient à l’assemblée nationale un député d’extrême-droite. Donc non seulement cette cohérence est très pénible au niveau symbolique (le sionisme serait-il donc un racisme ?), mais ça a déjà un effet tout a fait pratique : un député taré aligné sur le Likoud siège à l’Assemblée nationale (lequel député a une certaine influence dans notre paysage politique).

    • Dans les gros scores Le Pen + Zemmour : Bangkok, Miami, Monaco (nan mais ça va ?), Djibouti, Moscou (ah, tiens, pourquoi je suis pas étonné ?)…

      Je te dis pas les scores de Macron, c’est juste déprimant (les « expats » aiment Macron dans des proportions assez hallucinantes).

    • le vote des « français de l’étranger » est traditionnellement plus réac et plus légitimiste (plus riche) que dans l’hexagone

      (...) les résultats du scrutin du 10 mai [1981], pour les Français inscrits dans des centres de vote (...) à l’étranger (...) sont les suivants :
      Inscr., 132 141 ; vot., 104 112 Abst., 28 028 (21,21 %)
      Suffr. expr, 102 231
      Giscard : 71246 (69,69 %).
      Mitterrand : 30 985 (30,30 %).
      https://www.lemonde.fr/archives/article/1981/05/14/le-vote-des-francais-de-l-etranger_2721389_1819218.html

  • Quand Eric Zemmour tentait de manipuler l’auteur de la loi de 1972 sur le racisme
    https://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2022/article/2022/03/21/quand-eric-zemmour-tentait-de-manipuler-l-auteur-de-la-loi-de-1972-sur-le-ra

    « Il n’est pas de bonne foi »
    Le jeune homme rédige ainsi une proposition de loi, adoptée à l’unanimité, promulguée le 1er juillet 1972, qui devint curieusement « la loi Pleven », du nom du garde des sceaux – qui n’y était pas du tout favorable : « il n’est pas utile de susciter l’adoption de nouveaux textes en matière de #discriminations_raciales », déclarait encore René Pleven six mois plus tôt, pour qui le racisme restait « exceptionnel » en France. « Moi, j’ai toujours dit qu’il fallait l’appeler loi de 1972, comme on appelle la loi de 1901, la loi de 1905, c’est une meilleure référence », dit #Alain_Terrenoire.

    Il discute à bâtons rompus avec Eric Zemmour. « Je lui manifestais clairement mon désaccord, notamment sur les juifs et Pétain, se souvient Alain Terrenoire. Quand il disait qu’à Londres, les premiers à être venus rejoindre la France libre, c’était les copains de Maurras. J’ai essayé de lui faire comprendre que d’abord, Maurras, c’est un personnage exécrable. Si mon père a été torturé et déporté à Dachau, c’est parce que Mauras l’avait dénoncé. » Le journaliste n’entend pas. « Quand on croit que quelqu’un est de bonne foi, on essaie de lui expliquer. En réalité, il n’est pas de bonne foi. »

    Puis Eric #Zemmour, candidat à la présidentielle, est invité le 16 décembre 2021 sur France Inter. « La #loi_Pleven, je l’abolirai, déclare le #polémiste. Elle a été dévoyée par les juges, j’ai parlé avec le véritable auteur de cette loi, M. Terrenoire, qui m’a expliqué que ce n’était pas du tout l’objet que de faire une loi liberticide comme elle a été utilisée par les juges de gauche. » Le vieux monsieur, stupéfait, écrit à la radio, que « cette loi a été reconnue comme un progrès significatif et indispensable dans notre société démocratique, vigilante sur le respect des droits de l’homme (…) Bien évidemment, je ne peux que vouloir, avec la plus grande fermeté, qu’elle reste en vigueur et qu’elle soit appliquée. »

    « #Usage_politique » de la #loi
    Eric Zemmour persiste dans l’émission « C à vous » sur France 5, le 16 février. Patrick Cohen lui met la lettre sous le nez, mais le candidat ne se démonte pas. « Je connais bien M. Terrenoire. Je l’ai vu à de nombreuses reprises, et je sais ce qu’il m’a dit en privé, répond l’ancien journaliste. Et je sais qu’il m’a dit que sa loi a été dévoyée. Je vais vous raconter ce qu’il m’a dit, et il ne pourra pas démentir. Il m’a dit que sa loi n’avait été absolument pas utilisée jusqu’en 1981. Et à partir de la victoire de la gauche, il a eu la surprise de voir que des juges, utilisaient de plus en plus sa loi. En vérité qu’est-ce qui s’est passé ? Il y a une instrumentalisation de cette loi par des juges et par des associations, qui l’utilisent pour abattre des adversaires et leur coller l’étiquette infamante de raciste. »

    Voir le comparateur : Comparez les programmes des principaux candidats
    Eric Zemmour n’a entendu que ce qu’il voulait entendre. « Oui, je lui ai dit que la loi avait été beaucoup plus appliquée à partir de 1981, admet l’ancien député, tout simplement parce qu’il y a eu une évolution sociale, sociologique de la magistrature. Parce qu’aussi, les associations ont eu le droit d’ester en justice. Dans cette loi, l’élément majeur, c’est celui-là. Il fallait que le système se mette en place, que la magistrature y soit suffisamment sensibilisée. Ça a effectivement pris du temps. »

    Le polémiste en donne une version toute personnelle dans son dernier livre, La France n’a pas dit son dernier mot (Rubempré, 2021). Alain Terrenoire lui aurait dit : « Je n’ai jamais voulu ça ! Ma loi n’est pas une loi contre la liberté d’expression ! C’est intolérable. Je le dirai. Je viendrai témoigner au tribunal en votre faveur à la première occasion. » Puis, « pendant des années, ma loi ne fut pas utilisée. Les juges s’en moquaient. J’étais presque vexé. Et puis, est arrivé 1981. Les juges de gauche ont compris l’usage politique qu’ils pouvaient en faire. Mais ils ont dénaturé l’esprit de ma loi en faisant un texte liberticide. C’est honteux. Honteux. Je le dirai. Je témoignerai en votre faveur. » Eric Zemmour indique qu’à chaque nouveau procès, il a demandé à Alain Terrenoire de venir témoigner. « A chaque fois, il y aura un propos “intolérable” de ma part qui l’en empêchera. »

    Le vieux monsieur a un geste de lassitude. « Zemmour m’a utilisé dans cette controverse. Rien que l’amalgame qu’il fait entre islam et islamisme pourrait, de mon point de vue, concerner l’application de la loi. Il a accumulé depuis des choses insupportables, qui me paraissent marquées par un #extrémisme_de_droite, même s’ils se réfèrent à de Gaulle et au RPR. C’est ce qui me donne le plus de boutons. »

  • « Grand remplacement » et ethnodifférentialisme, les nouveaux masques du racisme | Stéphane François
    https://afriquexxi.info/article4932.html

    La thèse raciste et complotiste du « grand remplacement », chère à Éric Zemmour, s’est imposée dans le débat public en France à l’approche de l’élection présidentielle. Elle n’est pourtant pas nouvelle : formulée pour la première fois dans les années 1950 en réaction aux décolonisations africaines, elle est depuis longtemps promue par les tenants de l’ethnodifférentialisme - des idéologues d’extrême droite pour qui l’immigration et le métissage ne peuvent qu’aboutir à un ethnocide. Source : Afrique XXI

  • #Bonnes_feuilles, #le_monde

    Je viens de rejoindre un nouveau groupe de travail nommé « WikiZédia ». J’avais repéré cette initiative début octobre [2021], sur le canal Telegram « Groupe de discussion », ouvert à 1 400 personnes. Un membre proposait de « Contribuer à Zemmour & Wikipédia : ajouter du contenu qui concerne #Zemmour, compléter et rectifier si nécessaire. = > contacter @Choucroutegourmande.

    Je contacte @Choucroutegourmande, le 10 novembre, lui signifie mon envie de contribuer, et me voilà intégré à WikiZédia. Une fois de plus, personne ne vérifie mon identité. Et là, c’est vertigineux : j’ai désormais accès à des stratégies et à des tactiques officieuses, non assumées publiquement.

    Cette petite cellule de militants pro-Zemmour ne se réunit jamais physiquement. Les « wikizédiens » se coordonnent uniquement par Internet et échangent à travers différentes messageries. Ils sont huit à converser sur #Discord et onze à échanger sur #Telegram, principalement les mêmes personnes. (…)

    [...]

    Me voilà intégré à une équipe fantôme » : les extraits d’un récit d’infiltration dans l’équipe de Zemmour
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/02/17/me-voila-integre-a-une-equipe-fantome-les-extraits-d-un-recit-d-infiltration

    L’obsession de Samuel Lafont : saturer les réseaux sociaux et parfois même l’espace médiatique. Donner l’impression que des vagues spontanées se créent chaque fois. C’est la même idée avec la création de sites Internet annonçant des soutiens émanant de diverses professions (les agriculteurs, les maires, les profs, les avocats, les militaires…) : laisser entendre qu’une lame de fond extrêmement large pousse la candidature d’Eric Zemmour. En réalité, ces mouvements sont coordonnés. La dynamique Zemmour sur Internet est donc, du moins en partie, artificielle et à mettre au crédit de ces stratégies souterraines.

    #reseaux_sociaux #facebook

  • Le magnifique projet de Zemmour pour l’Europe...

    Migrants : France’s Zemmour wants to build EU border wall

    Far-right French presidential candidate Eric Zemmour called for the construction of a wall along all external EU borders to fight undocumented migration and promised financial support for countries ready to build it.

    In an interview with BFM-TV, the Reconquete movement candidate said France and Germany oppose the idea, as well as EU Home Affairs Commissioner Ylva Johannson.

    “But I will get the EU majority to pass in favour of the wall, which will be financed with EU funds,” Zemmour said.

    https://www.ansamed.info/ansamed/en/news/sections/politics/2022/02/10/migrants-frances-zemmour-wants-to-build-eu-border-wall_cf004fdb-589c-4df4-

    #Zemmour #Eric_Zemmour #murs #s'emmurer #frontières #migrations #asile #réfugiés #barrières_frontalières #UE #EU #Europe

    ping @isskein @karine4

  • Vichy : la réplique aux « falsifications » d’Éric #Zemmour
    https://www.mediapart.fr/journal/france/200122/vichy-la-replique-aux-falsifications-d-eric-zemmour

    « D’abord et avant tout un doctrinaire », constate Joly, le candidat Zemmour est persuadé comme Maurras qu’imposer ses idées implique d’imposer sa propre grille de lecture du passé. Et s’il a jeté son dévolu sur Vichy, ce serait pour s’attaquer au verrou ultime qui empêche « l’union des droites », celle qui n’a jamais eu lieu entre « la droite de gouvernement, plus particulièrement gaulliste » et « l’extrême droite (ex-pétainiste ou ex-collaborationniste) ». Lorsqu’elle en a été tentée, les protagonistes sont devenus des figures marginalisées et couvertes d’opprobre, à l’instar de Charles Millon (ex-UDF).

    Beaucoup de commentaires pointent à cet égard le calcul électoral de Zemmour, qui consiste à braconner chez les sympathisant·es du Rassemblement national et des Républicains pour les rassembler autour d’un projet nativiste, autoritaire et néolibéral.

    Mais pour Joly, il faut se placer dans le scénario hypothétique d’une arrivée au pouvoir pour bien mesurer la rationalité de cette réécriture de l’histoire. L’objectif, en relativisant les crimes du passé et en dissipant la culpabilité à leur égard, est bien de rendre acceptables les politiques d’exception que Zemmour souhaite mettre en œuvre contre un supposé péril musulman.

    « Cette réhabilitation du régime pétainiste et de sa politique antisémite [par le polémiste] est un élément fondamental de sa construction politique, conclut Joly. Elle vise à libérer la droite de ses complexes supposés ; à rendre acceptables des mesures jusqu’alors impensables à cause du souvenir des crimes de la collaboration ; à lever l’hypothèque Vichy afin de réunir droite et extrême droite ; à préparer les esprits à une réaction nationaliste et antimusulmane. » Au fond, une politique xénophobe et islamophobe vaudrait bien une falsification historique.

    • Je pense qu’aucun des deux n’est réellement équivalent à « emmerder ».

      To piss off permet de transmettre la vulgarité du propos, mais je crois que ça ne retient que la partie « énerver » de « emmerder » (et éventuellement le sens « envoyer chier »), mais pas le fait qu’il s’agit aussi de réellement perturber la vie de quelqu’un. Je vais l’emmerder, outre l’énervement, ça veut aussi dire que je vais lui faire perdre son temps, le harceler, lui pourrir la vie. Ce que, je pense, piss off ne transmet pas aussi explicitement. Or ici, il s’agit explicitement de pourrir la vie des non-vaccinés.

      To hassle, pour le coup, traduit bien le fait qu’on va harceler les gens et leur rendre la vie pénible. Mais évidemment on perd la vulgarité du propos, et le fait qu’il s’agit aussi de se passer les nerfs sur quelqu’un, qu’on va se décharger de ses propres soucis sur cette personne (« je t’emmerde » ne signifie pas qu’on va harceler, ni juste qu’on insulte, mais qu’on se passe les nerfs sur la personne : l’image étant « je t’enduis de ma propre merde »). Or, se passer les nerfs sur les autres, dans l’imaginaire politique macroniste-identitaire, c’est central (au sens : ça parle aux tendances faf de son électorat).

      De toute façon les anglais n’ont aucun moyen de reproduire l’obsession scatologique de l’argot français et ses subtilités. « Se faire chier » a tellement de sens différents par exemple.

    • La version espagnole est plus proche de la sensibilité latine :
      https://elpais.com/sociedad/2022-01-04/macron-dice-que-quiere-fastidiar-a-los-no-vacunados.html

      Macron advierte de que tiene ganas de “joder” a los no vacunados: les limitará la actividad social

      https://fr.wiktionary.org/wiki/joder

      Étymologie
      Du latin futuere (« faire l’amour »), en passant par le castillan ancien hoder. Apparenté à foder en portugais, foutre en français, fottere en italien, fute en roumain et fotre en occitan.

      Verbe
      joder \xo.ˈdeɾ\ transitif 2e groupe (voir la conjugaison)
      (Vulgaire) (Espagne) Faire l’amour : baiser, niquer, foutre.
      (Familier) Importuner, souvent par plaisanterie : enquiquiner, faire chier, emmerder, les casser.
      Entre las paredes que lo ven todos los días se muestra como es : divertido, bromista, « siempre jodiendo », dice él. — (« En casa del ’Kun’ », Diario El Mundo, 2 décembre 2006)
      (Familier) Casser, détruire : péter, niquer, foutre en l’air.
      Los hijos de puta que están jodiendo el país con la especulación inmobiliaria.
      (Familier) Plaisanter, faire marcher : déconner, se foutre de la gueule.

      @george : et en arabe ?

    • En arabe, discours prude dans la presse. Par exemple, la chaîne al-arabiya qui évoque (sans offrir de traduction) "un mot vulgaire pour dire ’ennuyer’ ceux qui refusent la vaccination" :

      كلمة مبتذلة من ماكرون بحق غير المطعمين تثير الغضب بفرنسا
      https://www.alarabiya.net/arab-and-world/2022/01/05/%D9%83%D9%84%D9%85%D8%A9-%D9%85%D8%A8%D8%AA%D8%B0%D9%84%D8%A9-%D9%85%D9%8

      الرئيس الفرنسي في مقابلة صحافية أنه ينوي إزعاج رافضي اللقاح

      Perso, je pencherais pour une version proche de l’espagnol, celle du verbe nāka (repris en français par : niquer). Il faut absolument signaler à #zemmour que le français est apparemment la seule langue européenne (pardon pour les Maltophones) à avoir intégré à son vocabulaire le verbe "niquer" !

      La page Wiki est magnifique !
      https://en.wiktionary.org/wiki/%D9%86%D8%A7%D9%83

      Arabic
      Etymology

      Inherited from Proto-Semitic *nayak-, outside of Arabia only attested by Akkadian 𒈾𒀀𒆪 (nâku). Ultimately from Proto-Afroasiatic ;[1][2] compare Egyptian nk.
      Verb

      نَاكَ • (nāka) I, non-past يَنِيكُ‎‎ (yanīku) (transitive)
      (now vulgar) to fuck
      Synonym : نَكَحَ‎ (nakaḥa, “to penetrate”)
      Descendants
      Egyptian Arabic : ناك‎ (nāk)
      Maltese : niek
      Moroccan Arabic : ناك‎ (nāk)
      → French : niquer

      References
      ^ Orel, Vladimir E. ; Stolbova, Olga V. (1995), “*nukʷ-”, in Hamito-Semitic Etymological Dictionary : Materials for a Reconstruction (Handbuch der Orientalistik ; I.18), Leiden, New York, Köln : E.J. Brill
      ^ Bomhard, Allan R. (2014), “Proto-Afrasian *nakʷ-”, in Afrasian Comparative Phonology and Vocabulary, Charleston, South Carolina, →ISBN, page 148
      Freytag, Georg (1837), “ناك”, in Lexicon arabico-latinum praesertim ex Djeuharii Firuzabadiique et aliorum Arabum operibus adhibitis Golii quoque et aliorum libris confectum (in Latin), volume 4, Halle : C. A. Schwetschke, page 358
      Kogan, Leonid (2011), “Proto-Semitic Lexicon”, in Weninger, Stefan, editor, The Semitic Languages. An International Handbook (Handbücher zur Sprach- und Kommunikationswissenschaft – Handbooks of Linguistics and Communication Science ; 36), Berlin : De Gruyter, →ISBN, page 228

    • Les Libanais jurent beaucoup sur (dans) le vagin de ta sœur, ça doit se rapprocher du truc.

      Après, il y a le problème du niveau de vulgarité. « Emmerder », ce n’est pas extrêmement vulgaire en argot, c’est assez banal. C’est typiquement le genre d’argot de n’importe qui (y compris un président, donc) peut utiliser, sans que ce soit terriblement vulgaire. Macron peut dire qu’il veut emmerder le gens, c’est moche, mais ce n’est pas non plus choquant du point de vue de la vulgarité. Par exemple il ne dit pas qu’il veut « les faire chier », qui serait un peu plus vulgaire. Et je doute qu’il dise qu’il a envie de les niquer, nettement moins utilisable dans les médias. Et évidemment il ne va pas leur niquer leur race, même si c’est bien le même message.

      (C’est ce que j’aime beaucoup dans l’argot : il y a une infinité de niveaux de langage.)

      Du coup, est-ce que les traductions à base d’allusions sexuelles, en espagnol et en arabe, traduisent encore le fait que son « mot vulgaire » n’est pas aussi vulgaire que ça. (Alors que le piss off me semble d’un niveau de langage assez équivalent.)

    • @arno : joder me paraît assez proche d’emmerder et piss off. « Somos/Estamos jodidos » (on est baisés), on peut l’imaginer dans le chaud d’un meeting ou d’un entretien (!) D’accord pour dire que l’arabe est ressenti plus fortement, mais c’est aussi lié je pense au côté « cérémoniel » de la langue officielle dite classique, alors que les dialectes (avec des variations de sensibilité selon les pays/cultures) sont bien plus « directs » je pense...

  • Jérôme Sainte-Marie : « Il y a un choc de dépolitisation »
    https://lvsl.fr/jerome-sainte-marie-il-y-a-un-choc-de-depolitisation

    Déjà l’auteur de Bloc contre bloc. La dynamique du macronisme en 2019, Jérôme Sainte-Marie publie un nouvel ouvrage aux éditions du Cerf : Bloc populaire. Une subversion électorale inachevée. Là où son premier livre filait la métaphore entre notre époque et les événements décrits par Karl Marx dans Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte, le second prend Gramsci pour guide afin de mieux comprendre la cartographie exacte d’un bloc populaire qui peine à advenir. Dans cet entretien, nous revenons avec lui sur la polarisation de la société française en deux blocs antagonistes, sur le concept de vote de classe, sur l’anesthésie du corps social provoquée par la pandémie ou encore sur les implications de la crise d’hégémonie actuelle. Entretien réalisé par Antoine Cargoet et Léo Rosell.

    • La mise en place d’un projet « progressiste » a été vécue comme une violence insupportable, pas seulement économique et financière mais aussi culturelle. Nous sommes dans une situation où l’on note une série de victoires culturelles pour les classes populaires, dans la mesure où leur rôle économique est enfin reconnu. On a bien vu qui faisait réellement tenir le pays lors de la pandémie, cependant que la crise des gilets jaunes avait déjà rappelé à tous l’importance des questions d’inégalités de revenus.

      La situation actuelle paraît inversée par rapport à celle de 2017 en ceci qu’il y a une prise de conscience du caractère profondément inégalitaire de la société française, du rôle crucial des catégories populaires et de la légitimité de leurs attentes, du fait qu’on ne peut plus les stigmatiser en « beaufs » comme auparavant.

    • ...le vote des professions libérales pour la droite et celui des professeurs de l’Éducation nationale pour la gauche sont des alignements électoraux.

      ce genre de propos convenu disqualifie pour partie (.) le reste de l’analyse (.). l’ultime défaite des profs (pour celle en cours, on verra), lors de la grève de 2003, a fini de les faire moisir, et quatre ans après ce fut le succès imprévu du vote Sarkozy dans leurs rangs. on y a souvent remplacé l’espérance par la nostalgie de l’autorité perdue, à défaut de salaire et d’éducation, on compte sur une revalorisation symbolique du prof comment tenant de l’ordre symbolique, du prof comme étant celui qui commande (en plus de produire et évaluer) les élèves.

    • Tout à fait ! @colporteur

      Ce genre de propos convenu disqualifie pour partie leur auteur et donc le reste de l’analyse qu’il propose.

      « La lutte des classes est de retour. A bas bruit, mais la multiplication des grèves dans des secteurs peu syndiqués est le vrai phénomène de ces derniers mois. C’est pour cela que l’oligarchie pousse l’ordure #Zemmour. »

    • La (re)formation de la classe ouvrière
      "Toute stratégie de la classe ouvrière et du socialisme devra tenir compte de l’instabilité hégémonique des États-Unis dans le contexte d’une crise capitaliste mondiale sans précédent depuis les années 1930. Comme au cours de la première moitié du vingtième siècle, la crise actuelle du capitalisme global prend la forme d’une énorme crise de légitimité : le mot d’ordre « socialisme ou barbarie » devient une question brûlante."
      Beverly J. Silver
      http://www.inprecor.fr/article-La-(re)formation-de-la-classe-ouvri%C3%A8re?id=2501
      #bloc-populaire

  • Serge Klarsfeld : « À l’entendre, il faudrait se débarrasser des musulmans. Mais les nazis disaient pareil des juifs, sans préciser comment. Et nous avons eu les chambres à gaz... Comment Zemmour compte-t-il se débarrasser des musulmans ? »
    https://www.humanite.fr/politique/serge-klarsfeld/serge-klarsfeld-eric-zemmour-promeut-des-theses-bestiales-comme-les-nazis


    #Zemmour

    Merci Serge Klarsfeld !

  • Papacito rêve-t-il d importer la tuerie de Charlottesville en France ?- L’En Dehors
    http://endehors.net/news/papacito-reve-t-il-d-importer-la-tuerie-de-charlottesville-en-france

    #extremedroite Papacito rêve-t-il d importer la tuerie de Charlottesville en France ? Sa volonté de mettre en scène en vidéo une attaque au 4x4 contre une manifestation reprend les codes et actes de l’Alt-Right US (+ de 104 faits en 2020).https://t.co/HCmYvnxACJ #Zemmour pic.twitter.com/hsibh01WwH (...) @Mediarezo Actualité / #Mediarezo

  • « Débat » Zemmour - Mélenchon sur BFM TV : un grand momoent de politique spectacle.

    Duel au soleil des médias : Zemmour et Mélenchon - AOC media - Analyse Opinion Critique
    https://aoc.media/opinion/2021/09/22/duel-au-soleil-des-medias-zemmour-et-melenchon/?loggedin=true

    Duel au soleil des médias : Zemmour et Mélenchon
    Par Olivier Christin
    Historien
    Le débat entre Jean-Luc Mélenchon et Éric Zemmour, qui doit se tenir jeudi soir en direct sur BFMTV, est attendu comme un combat, un duel qui révèlera l’illégitimité de l’un ou de l’autre des deux participants. Mais ce qui se joue dans ce clash, ce n’est pas la victoire d’une position sur une autre, puisqu’il lui manque la condition minimale de toute discussion, le fait de se montrer disposé à endosser éventuellement le point de vue de l’autre. Ce qu’il convient de prendre au sérieux, en revanche, ce sont les effets concrets de ces dispositifs médiatiques agonistiques sur les pratiques démocratiques elles-mêmes.
    Nous assistons depuis plusieurs années à une transformation des conditions du débat public, dans les médias de l’audiovisuel notamment, caractérisée par la multiplication de confrontations dans lesquelles les protagonistes semblent moins soucieux de se convaincre mutuellement et de convaincre le public que de réduire au silence leur adversaire. Sur les plateaux de télévision ou dans les débats radiophoniques, les attaques personnelles cherchant à déstabiliser l’opposant, les interruptions destinées à l’empêcher de s’exprimer, le refus de répondre aux questions et surtout de faire place au point de vue opposé pour faire émerger de possibles points d’accord ou de convergence sont devenus courants, au point de s’imposer parfois comme l’objectif à peine dissimulé de certains dispositifs de parole et de certains castings qui visent à « faire le buzz » pour accroître les audiences.
    Ces transformations sont évidemment inséparables de processus de longue haleine : l’exigence croissante de participation citoyenne à la discussion des affaires publiques au sein des démocraties[1] ; l’émergence en France depuis 1987 de chaînes d’information en continu[2] qui trouvent dans les émissions de débats une manière peu coûteuse d’occuper l’antenne et d’être citées dans les revues de presse et autres résumés de l’actualité que proposent, par exemple, certains opérateurs téléphoniques ou moteurs de recherche[3] ; l’essor spectaculaire des réseaux sociaux. À terme, ces transformations ont affecté très largement la physionomie, la sociologie et la déontologie du débat public dans certains médias, sur les questions politiques, bien entendu, mais aussi sur une gamme de plus en plus vaste de sujets dits « de société ».
    Ces transformations sont, d’une part, au principe du succès croissant d’émissions de « débats », de talk-show ou d’infotainment qui reposent sur la mise en présence d’intervenants que l’on met en situation de confrontation, ne serait-ce que par l’aménagement de certains plateaux organisant scéniquement le face-à-face ou l’interrogatoire agressif des invités par un présentateur vedette[4]. Certaines chaînes se sont fait une spécialité de ces « débats » qui se saisissent d’une affaire (le réfugié afghan sorti du lieu de résidence qui lui avait été assigné), d’un propos rapporté par la presse ou d’une question isolée et réduite à sa formulation la plus simple pour les constituer en enjeu d’un jour (les cours d’école non-genrées), sur lesquels chacun des participants doit se prononcer, sans disposer pour autant d’informations précises ou de compétences spécifiques.
    Ces transformations déterminent, d’autre part, l’évolution du profil des animateurs de débats et de leurs invités, qui déborde désormais de plus en plus largement des rangs des professionnels de la politique et des médias, comme des experts reconnus, pour s’ouvrir à des profils plus divers et plus hybrides : consultants, experts assurant dans ces confrontations leur promotion ou celle de leur société, membres de collectifs ou d’associations pour qui l’exposition médiatique est une condition essentielle de leur capacité à agir, vedettes de la télévision, du sport ou du show-biz à qui la notoriété sert de sésame pour accéder à de nouvelles émissions, écrivains-éditorialistes, etc. Ce sont les « bons clients », ceux dont on sait qu’ils animeront le débat et parleront de tout ou presque[5]. Cette sociologie en partie inédite confirme en fait l’analyse que Pierre Bourdieu avait consacrée au palmarès des grands intellectuels publié par la revue Lire, évoquant des « personnages mixtes (…) qui sont un défi pour les taxinomies communes »[6].
    De manière plus significative encore, certains protagonistes de ces bouleversements médiatiques inscrivent leur trajectoire de bout en bout dans ces émissions de confrontation, quitte à changer de chaîne ou de plateau et à mélanger les genres du journalisme, de l’essayisme pamphlétaire et de l’animation. De Ça se dispute sur I-Télé à Face à l’Info sur CNews, en passant évidemment par On n’est pas couché sur France 2, la carrière télévisuelle d’Éric Zemmour s’est déroulée dans ce type de programmes, dont le principe est au fond toujours le même : parler dru, créer du clash, et surtout démontrer qu’il n’y a aujourd’hui nulle véritable grandeur sociale légitime, que les politiques ne sont que des acteurs, les intellectuels des pédants, les artistes des bateleurs qui cherchent à faire de la « promo ». Nombre de dispositifs scéniques sont d’ailleurs explicitement conçus pour déstabiliser les invités, assis sur des sièges ridicules, interrompus par des musiques tonitruantes, des chroniqueurs ironiques et un public dûment chauffé, et soumis à un feu roulant de questions auxquelles personne sur le plateau n’attend de véritable réponse, puisque tout cela « c’est que de la télé », comme le dit un expert en la matière.
    Il ne s’agit ni de discourir pour convaincre, ni de délibérer en commun, ni de se légitimer, mais de délégitimer les adversaires et l’idée même d’avoir à débattre utilement avec eux.
    Ces transformations en cours bouleversent très profondément, enfin, les règles discursives des échanges, qui sont comme dépouillés de tout ce qui pourrait suggérer une forme ou une autre de reconnaissance mutuelle des adversaires ou d’appartenance commune (à la classe politique, au monde des médias, à l’univers académique ou intellectuel). Dans les nouvelles normes oratoires, les figures du discours, les choix lexicaux et les stratégies d’énonciation qui se déploient poursuivent un objectif, sinon de condamnation explicite de l’adversaire, du moins de disqualification de celui-ci, ce qui rend presque sans objet la nécessité de l’écouter et de lui répondre[7]. 
    Pour reprendre le titre d’une journée d’étude organisée à l’Université de Sophia-Antipolis (« La rhétorique démocratique en temps de crise. Discours, délibération, légitimation », Nice, janvier 2011), certaines des nouvelles formes du débat public paraissent faire peu de cas des objectifs traditionnellement assignés à la rhétorique depuis l’Antiquité : il ne s’agit ni de discourir pour convaincre, ni de délibérer en commun y compris dans l’affrontement des positions, ni de se légitimer, mais de délégitimer les adversaires et l’idée même d’avoir à débattre utilement avec eux. Il faut vaincre sans convaincre, parler – ou vociférer – pour faire taire et offrir au public ce que l’on dit qu’il attend : une foire d’empoigne, un spectacle, une joute. « C’est que de la télé ». 
    Ces débats campent donc loin des règles classiques de la discussion, qui repose toujours sur un « accord préalable » puisque, pour reprendre les termes de Chaïm Perelman, « écouter quelqu’un, c’est se montrer disposé à admettre éventuellement son point de vue »[8]. Il est donc faux de prétendre que Jean-Luc Mélenchon assure une quelconque reconnaissance à Zemmour en acceptant de l’affronter : ce duel ne dérogera pas au fonctionnement paradoxal des débats sans « accord préalable », qui rendent souvent possibles les insinuations personnelles, les assignations identitaires, les invectives aussi et parfois pour les défis ou les menaces, comme le débat Tapie-Le Pen de 1989, à bien des titres fondateur, l’avait montré avec ses références douteuses à la boxe.
    Ces confrontations finissent par enfermer les protagonistes dans des alternatives simplifiées, des questions fermées, et donc dans des choix qui servent avant tout à les classer et à les placer sur l’échiquier politique.
    Il pourrait être rassurant de se dire que ces émissions sont en effet sans enjeu, qu’elles ne changent rien et surtout pas les convictions des uns et des autres, y compris celles de téléspectateurs, qui seraient assez avertis pour ne pas s’y laisser prendre, même si la démolition des « grands hommes » et des grandeurs sociales y est une loi presque universelle. Force est néanmoins de constater que les principes et les ressorts de ces joutes se sont imposés dans des programmes qui prétendent être autre chose que des talk-show sur des questions d’actualité et de société, et qu’ils ont fini par dessiner également les formes des débats les plus formels entre les personnalités politiques de premier plan, même s’il paraît difficile de qualifier ainsi le chroniqueur de Cnews. L’affrontement entre Trump et Biden en octobre 2020 ou l’aménagement de certains plateaux télévisuels français lors des soirées électorales des récentes régionales – avec le face-à-face des invités en fonction d’un partage gauche-droite, qui permet aux animateurs de jouer à la fois la confrontation des camps et l’amalgame entre ceux qui siègent du même côté de la table – en ont fourni des exemples frappants.
    Ces exemples doivent nous inviter à prendre au sérieux les effets concrets des dispositifs agonistiques sur les pratiques démocratiques elles-mêmes. Car en ayant pour principal enjeu non de préciser les positions des uns et des autres, mais de les accuser (dans le double sens de consolider et de dénoncer), ces confrontations finissent par enfermer les protagonistes dans des alternatives simplifiées, des questions fermées (pour ou contre les pistes cyclables, les menus végétariens dans les écoles, l’obligation vaccinale), et donc dans des choix qui servent avant tout à les classer et à les placer sur l’échiquier politique – participant par là à la fois d’un appauvrissement du débat démocratique et d’une transformation partisane de l’ensemble des questions débattues dans l’espace public, comme le montre la très forte politisation de la question du port du masque aux Etats-Unis.
    Dans de telles conditions, nous devons nous interroger sur le sens du nouveau duel télévisuel qui se profile entre deux des figures marquantes du tournant agonistique du débat politique, Éric Zemmour et Jean-Luc Mélenchon. Attendu et présenté comme « un combat », une confrontation et un moment de vérité dans lequel l’illégitimité de l’un ou l’autre des protagonistes sera dévoilée, peut-il échapper à ce piège que la rhétorique agonistique tend au débat politique et aux conditions démocratiques de formation de l’opinion, celui de déboucher sur la certitude de chaque camp d’en être sorti vainqueur ?
    Si l’on veut prendre la mesure des périls que recèle ce genre de confrontation, qui tient du duel et de la mise en accusation, il n’est peut-être pas inutile de rappeler que d’autres crises majeures ont elles aussi suscité l’apparition de nouvelles manières de parler et de s’affronter, de révoquer les règles de l’échange, avec l’espoir de discréditer l’adversaire et de la réduire au silence, voire à la disparition de la sphère publique. Et l’on pourrait en prendre pour exemple les grandes disputes religieuses du XVIe siècle, dans le contexte d’apparition de la Réforme protestante, exemple d’autant plus significatif qu’il ne met en jeu ni des questions politiques ni le fonctionnement des médias modernes et qu’il permet alors de se concentrer sur la question des effets pragmatiques des dispositifs de parole.
    En septembre 1561, alors que le Royaume de France commence à s’enfoncer dans les troubles mais que l’espoir d’une conciliation religieuse n’a pas tout à fait disparu, la Reine et son entourage prennent l’initiative d’organiser à Poissy un grand colloque où les représentants des deux confessions, calviniste et catholique, débattront publiquement. Dès la première session, l’organisation même des débats et le choix délibéré de certains des protagonistes de privilégier rapidement les questions sur lesquelles ils savent pertinemment qu’il sera difficile de s’accorder conduisent, sans surprise, à un grave incident. Interrogé sur l’eucharistie, l’orateur protestant, Théodore de Bèze, rejette l’idée de transsubstantiation et affirme que « le corps [du Christ] est éloigné du pain et du vin autant que le plus haut du ciel est éloigné de la terre ». Aussitôt, l’un des membres influent du camp catholique, le Cardinal de Touron, l’interrompt et demande au Roi en lui demandant : « Avez-vous ouï ce blasphème ? ». La possibilité d’un accord s’évanouit ; quelques mois plus tard, les adversaires prennent les armes, qui ne retombent qu’en 1598.
    Comparaison n’est pas raison ; le débat du 23 septembre ne conduira pas à la guerre civile. Nul ne songe pour l’instant en France à réveiller le souvenir de nos anciennes guerres civiles comme sortie possible de la crise démocratique. Mais l’échec du colloque ou la naufrage du débat Trump-Biden sont là pour nous rappeler qu’il n’est pas simple de sortir démocratiquement de confrontations publiques majeures pensées pour être des mises à mort rhétorique des adversaires. Tout porte à parier que les protagonistes et leurs partisans en sortiront confortés dans leurs croyances et désireux d’aller plus loin encore dans l’affrontement.
    Olivier Christin
    Historien, Directeur d’études à l’EPHE et directeur du Centre européen d’études républicaines

    • Hier soir, c’était un événement médiatique parce que ça déplace le centre de gravité du paysage audiovisuel, mais c’est aussi la fin d’un certain monde. Moi je suis pour que le débat ait lieu partout.

      Pour Zemmour comme pour moi, le débat était d’une totale dureté parce que nous sommes deux visions du monde extrêmement construites.

      On n’était pas en train de faire semblant de s’affronter. Nous sommes depuis deux siècles sur deux collines, face à face.

      Il y avait un truc frappant : Zemmour tournait en rond. Tout ce qu’il avait à dire c’est « islam, islam, islam... ». Et dès qu’on arrivait sur un autre sujet, il fallait qu’il ramène l’islam.

      Pour moi le véritable enjeu était de voir jusqu’à quel point il allait assumer ce qu’il est et ce qu’il a à dire.

      Il a été incapable d’expliquer en quoi consistait la remigration et il a été obligé sur les femmes de passer dans une contradiction incroyable.
      Jlm

      https://linsoumission.fr/2021/09/24/zemmour-le-machiste-qui-pense-que-les-femmes-ont-des-cerveaux-archaiqu

      « Le pouvoir attire les femmes, c’est comme ça, c’est dans leur cerveau ​archaïque ». Voici ce que pense Éric Zemmour des femmes. Le polémiste d’extrême droite n’en est pas à son coup d’essai, il avait qualifié l’arrestation de DSK de « castration de tous les hommes français ». Une vision réactionnaire nauséabonde du délinquant multirécidiviste, condamné à trois reprises pour incitation à la haine, qui est notamment pour restreindre le droit à l’avortement. Zemmour, un danger pour les femmes. Notre article.

    • Et pour rire un peu :)) :

      La leçon incontestable du débat BFMTV c’est que les français s’intéressent à la politique quand ce n’est pas le cirque médiatique des candidats creux interchangeables qui promettent le contraire de ce qu’ils disaient hier et qui feront autre chose une fois élus, telle Anne Collabo.

      On sait que Mélenchon a gagné un débat lorsque le clergé médiatique et les pitres d’extrême-droite qui pollueront les plateaux n’osent pas dire qu’il a perdu. #DebatBFMTV

      Pendant que la goche Mediapart cherche à sodomiser des coléoptere.e.s, Mélenchon agit. Autant il nous a déçu parfois, autant nous préférons celui qui agit à ceux qui font la fine bouche dans leurs domiciles cossus.

      « #Zemmour a montré sa maîtrise de plusieurs sujets puisqu’il a été capable de parler non seulement de l’islam mais aussi des musulmans »

      https://twitter.com/MFrippon?ref_src=twsrc%5Egoogle%7Ctwcamp%5Eserp%7Ctwgr%5Eauthor

    • Et pour combattre la pensée profonde du philosophe de seconde zone : « A quoi tient l’audience exceptionnelle d’un face-à-face pour la 6è place ? D’où vient la passion que déclenchent deux candidats de seconde zone, sinon du caractère essentiellement divertissant d’un tel combat ? » la pensée express...

      https://www.lexpress.fr/actualite/idees-et-debats/raphael-enthoven-on-a-regarde-la-baston-zemmour-melenchon-comme-un-classico

      Une citation :

      Friedrich Nietzsche :

      « Tout homme, quel qu’il soit, à qui l’on interdit l’action, et qui de ce fait se trouve dans l’impuissance, est affecté par le ressentiment : c’est-à-dire qu’il ne peut que subir l’impossibilité de s’extérioriser. »
      https://twitter.com/MFrippon/status/1441448474944413696

  • Quelques twitts à propos de la #zemmouroïd

    Le racisme obsessionnel de Zemmour est l’expression d’une stratégie de survie classique de l’immigré, qui, ne supportant pas sa position minoritaire, cherche par suradhésion une place au sein du système qui a vocation à le discriminer. (1/12)

    Il est le reflet du racisme endémique au sein des classes élitaires, qui requièrent des gages à tout membre d’une minorité avant de lui offrir une place et l’intégrer.
    Il en devient ainsi l’idiot utile. Mais plus grave encore : un traître et l’incarnation de la lâcheté. (2/12)

    Cette position inassumable, extrêmement violente, est ce qui explique son obsession contre ce qu’il prétend être la lâcheté des « progressistes », sans qui il aurait été soit exterminé, soit systématiquement discriminé : il les hait de ce qu’il sait leur devoir. (3/12)

    Elle rencontre un écho important au sein de la société pour une simple raison : nous sommes des millions à accumuler des frustrations du fait de nos compromissions avec un système dont on sait qu’il nous a détruit intérieurement, et saccagé nos semblables qui y ont résisté. (4/12)

    Elle explique pourquoi il est par tant d’autres considéré comme un guignol, un bateleur : on ne voit en lui que l’archétype du soumis. Que toute une partie de l’extrême droite antisémite, dont Soral, se régale de lui, dit tout au sujet du chemin qu’il a pris. (5/12)

    Là où la gauche commet une erreur fondamentale, c’est en ne comprenant pas que ces turpitudes et cette violence l’ont poussé à construire une puissante pensée pour sublimer la violence et le dégoût qu’autrement, de lui-même, il ressentirait. (6/12).

    Zemmour est beaucoup plus puissant et armé intellectuellement qu’un quelconque des hérauts du progressisme contemporain qui, depuis des années, ont cessé de penser la société. Au-delà de ses fixations identitaires, il touche un clef : l’idée de la France, et sa souveraineté (7/12)

    Comme tous les lâches, il évite le principal écueil, la véritable raison de l’effondrement de son pays : sa colonisation américaine et la destruction de ses traditions par un consumérisme, une financiarisation et un libre-échangisme forcenés.
    C’est cela qui nous a dévasté. (8/12)

    Pas les pauvres hères que nous n’aurons cessé d’exploiter et d’écraser, et qui ont été comme nous les victimes de la dévastation de nos sociétés.
    Mais il faudrait un courage immense pour l’énoncer. Et pour rompre avec un modèle économique qu’il n’aura jamais pensé. (9/12)

    Un courage immense pour dire le mépris que suscite une politique étrangère vassalisée, qui réduit le ministre des affaires étrangères au rôle de vulgaire marchand de canons, ne parlant que lorsqu’il s’agit de se plaindre ou de se féliciter de contrats d’armements. 10/12

    Un courage immense pour dire la vérité : sans rupture avec l’Union Européenne - que Zemmour veut préserver - il n’y aura jamais de sortie de cette vassalisation et de la perte de souveraineté qui nous a tous amenés à devenir les colonies d’un empire avarié. 11/12

    Un courage immense enfin, pour dire que ce sont bien eux, les Bolloré, Dassault & cie, qui ont détruit notre démocratie et produisent chaque année les flots de désespoir qui arrivent à nos pieds.
    Ceux là même qui ont fabriqué Zemmour et nous privent aujourd’hui de souveraineté.

    Juan Branco
    Source : https://threadreaderapp.com/user/anatolium
    https://twitter.com/anatolium/status/1439173526041333760?t=-LuAZEq6Npnr9VQCOElMzg&s=19
    https://www.facebook.com/groups/batiamourtsou/posts/10159469532766125

    #racisme #france #zemmour #extrême_droite #islamophobie #sexisme #histoire #femmes #médias #eric_zemmour #extrême-droite #culture_du_viol #xénophobie #metoo

    • Comme tous les lâches, il évite le principal écueil, la véritable raison de l’effondrement de son pays : sa colonisation américaine et la destruction de ses traditions par un consumérisme, une financiarisation et un libre-échangisme forcenés.
      Un courage immense pour dire la vérité : sans rupture avec l’Union Européenne - que Zemmour veut préserver - il n’y aura jamais de sortie de cette vassalisation et de la perte de souveraineté qui nous a tous amenés à devenir les colonies d’un empire avarié.
      C’est totalement faux sur ces points. Zemmour en parle largement. Il s’est même payé en direct la folledinge de l’IFRAP, Verdier-Molinié et l’a écrasée.

  • Eric Zemmour : après la bourgeoisie start-up, la bourgeoisie fasciste

    Dans une émission face à Laurent Ruquier et Léa Salamé, Eric Zemmour s’est promis de réunir la bourgeoisie de droite CSP+ et les classes populaires de droite, recette qui fit ses preuves au siècle dernier et qui, si elle réussit, permet effectivement à l’extrême droite de parvenir au pouvoir.
    Pourtant, à en croire la jeune garde militante de la “Génération Z”, le mouvement né en faveur de sa candidature, s’il réussit bien à attirer les premiers, les seconds en sont fortement absents.

    En effet, Zemmour, qui semble être particulièrement obsédé par les prénoms, ne paraît être entouré que par des Stanislas d’école de commerce et des Jean-Eude de Sciences Po. Et pour cause.

    La pensée d’Eric Zemmour, celle du “très grand intellectuel de la droite française” est largement connue et a l’avantage, malgré son immense complexité, de pouvoir être résumée assez correctement et sans trahir l’esprit génial de son auteur, en deux ou trois phrases. 

    Tentative : la France est chrétienne et blanche par essence. Les musulmans et autres étrangers violents et fanatisés veulent, et réussiront, à remplacer les vrais Français si nous n’agissons pas. Il faudrait alors, comme il le disait à un journaliste italien, les déporter (“par avion ou par bateau”, précisait-il), ou à minima stopper toute immigration, etc. Tout a été dit sur ces positions et chez Frustration, nous pensons que rien ne sert d’ajouter du bruit au bruit et de participer au petit jeu qui consiste à s’effaroucher chaque fois qu’un éditiorialiste droitard et un intellectuel bourgeois de seconde zone lève le doigt, les laissant ainsi polariser le conflit autours de leurs thématiques. Toutefois, Eric Zemmour est désormais un quasi-candidat à la présidence de la République. Un point mort de son discours, et probablement de son programme à venir, attire alors notre attention : quelle est la pensée sociale d’Eric Zemmour ?
    Quelles sont ses positions sur l’économie, c’est-à-dire sur ce qui détermine une grande partie de nos vies ? On ne sait généralement rien, ou si peu, de sa “pensée” sur le sujet. Elle existe pourtant, et spoiler… ce n’est pas bien glorieux. 
    Eric Zemmour combat l’oligarchie mondialisée mais (étrange), celle-ci semble beaucoup l’apprécier
    La suite et les liens de cet extrait d’article : https://www.frustrationmagazine.fr/zemmour-bourgeoisie

    #racisme #france #zemmour #extrême_droite #en_vedette #islamophobie #sexisme #histoire #médias ( #eric_zemmour #extrême-droite #culture_du_viol #xénophobie #bourgeoisie qui se croit #haute_bourgeoisie #oligarchi
    #école_de_commerce #sciences_po #sciences_popo

  • Eric Zemmour : Du populaire au populisme. Août 2021 Gérard Noiriel, Faire de l’Histoire... populaire

    Zemmour et le « grand remplacement ». Enquête sur un diagnostic populiste.

    https://www.youtube.com/watch?v=aJohL4C9plY

    Ce nouveau numéro de notre magazine télévisé « Faire de l’histoire...populaire », est consacré aux « transfuges sociaux », à partir du cas Eric Zemmour. Issu d’un milieu populaire, plutôt de gauche dans sa jeunesse, c’est un exemple (loin d’être unique dans notre histoire contemporaine) de journaliste polémiste qui a fait fortune en rejoignant les rangs de l’extrême droite populiste.

    L’émission revient sur son itinéraire, ses ambitions politiques, et sur les puissants soutiens dont il bénéficie.

    Pour conclure, Gérard Noiriel explique pourquoi il ne suffit pas de critiquer les arguments de ce genre de polémistes. Il plaide pour qu’on analyse sérieusement la rhétorique (l’art de convaincre) qu’ils développent pour convaincre une partie de l’opinion.

    #Histoire #racisme #zemmour #eric_zemmour #france #islamophobie #femmes #extrême_droite #médias (en réalité #merdias ) #en_vedette #extrême-droite #populisme

  • #CNews, première chaîne d’#intox de France… avec le soutien de l’Élysée

    La semaine dernière, CNews a pour la première fois dépassé #BFMTV en audience. Récompense suprême pour la chaîne qui propage des #fake_news sur des #controverses montées de toutes pièces : documentaire censuré à Orléans, #écriture_inclusive imposée à l’école, #Blanche-Neige victime de la “#cancel_culture”… Plus courageux encore, #Pascal_Praud désigne à la vindicte de la #fachosphère des responsables de services publics. Une action civique qui vaut à l’animateur d’être chouchouté par l’Élysée.

    « Merci à vous tous, chers téléspectateurs, salue #Sonia_Mabrouk mardi dernier. Vous avez placé hier CNews leader des chaînes d’information de France. » Devant BFMTV, et sans que cette dernière perde de part d’audience. La chaîne de #Bolloré a donc su attirer un nouveau public. « C’est une confiance qui nous honore, merci encore. » Une confiance de laquelle Sonia Mabrouk sait se rendre digne. « La guerre contre l’écriture inclusive menée par #Jean-Michel_Blanquer qui veut l’interdire à l’école, annonce-t-elle au sommaire de Midi news. L’écriture inclusive, une attaque contre notre langue et derrière, une idéologie. » Rappelons que Sonia Mabrouk, elle, est dépourvue d’idéologie. « Et puis nous parlerons de tags anti-police et donc anti-France d’une violence inouïe. » Ils ont causé des dizaines de blessés parmi les forces de l’ordre.

    « J’ai remercié les téléspectateurs qui ont placé hier CNews comme la chaîne leader des chaînes d’information, rappelle Sonia Mabrouk après le journal. Je remercie également les invités. De tous bords, c’est très important, chaque jour il y a la diversité des sujets et surtout des tendances. » De la droite extrême à l’extrême droite en passant par la gauche d’extrême droite, comme nous allons le vérifier. « Le ministre de l’Éducation a dit : Ça suffit ! Stop l’écriture inclusive à l’école !, relaie la présentatrice. — Il faut savoir l’enfer qu’on vit dans beaucoup de collectivités, gémit #Rudolph_Granier conseiller LR de Paris. À Grenoble, ils ont décidé de la rendre obligatoire dans les délibérations, c’est déjà le cas à la mairie de Paris. » Il faudrait mettre en place une cellule de soutien psychologique pour Rudolph Granier et ses collègues. « Moi, je pense aux personnes qui sont dyslexiques, qui sont aveugles. » Les aveugles ? Ils n’ont pas grand-chose à voir dans cette histoire.

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    « Ça concerne les universités, Sciences Po, l’EHESS, Normale Sup, énumère Élisabeth Lévy. La triade des sciences humaines s’adonne à ça. Et si des profs ne mettent pas leurs demandes de financement en écriture inclusive, ils ont toutes les chances de se faire retoquer. » Information inventée de source sûre. « On est encore l’otage de groupuscules. » Terroristes. Le seul invité de tous bords de gauche prend la parole. « Autant je suis pour qu’on dise “madame la ministre”, revendique #Philippe_Doucet, du PS, mais je suis contre cette histoire d’écriture inclusive. » Ouf, les « socialistes » ne cèdent pas à la pression des preneurs d’otages. « Mais pourquoi le ministre de l’Éducation fait cela ? » s’auto-interroge Sonia Mabrouk pour mieux s’auto-répondre : « L’écriture inclusive et la théorie du #genre ont pris le dessus par exemple au #CNRS, c’est ce que vise le ministre. » Philippe Doucet fait assaut de bonne volonté : « Je suis contre la #culture_woke et pour la République. » Rappelons que l’écriture inclusive menace la République, ses partisans étant notoirement friands de dictature militaire.

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    Sonia Mabrouk psalmodie : « Écriture inclusive, #femellisme, disent certains, mais aussi discours décoloniaux… » Sans oublier l’#islamo-gauchisme racialiste. « Il y a des militants, il faut les appeler ainsi, qui pensent tordre le cou au réel et changer la cité en corrigeant les #mots. » Rappelons que Sonia Mabrouk, elle, n’est pas militante. « Ces révolutionnaires de salon me font sourire, commente #Ludovic_Mendes, de LREM. Quand on dit à un gamin de CP qui a des difficultés parce qu’il est en apprentissage de la lecture qu’on va lui rajouter l’écriture inclusive… » Information fantasmée de source sûre : partout en France, les élèves de CP sont contraints par les professeurs des écoles d’apprendre l’écriture inclusive.

    Sonia Mabrouk résume : « En gros, vous êtes tous d’accord. » Magie de la « diversité des tendances » des « invités de tous bords ». « L’écriture inclusive, vous dites : absurdité et non-sens linguistique. Mais je voudrais vous pousser plus loin. » Un peu plus à droite, si c’est possible. Élisabeth Lévy ne se fait pas prier. « La question, c’est : de quelle minorité sommes-nous otages ? Y compris chez les socialistes, chez les Verts, dans toute l’extrême gauche 3décolonialo-indigéno-je-ne-sais-quoi. On est #otages de gens qui représentent des #groupuscules. — Oui mais parfois les #minorités font l’histoire, alerte Sonia Mabrouk. Quand vous êtes à des postes très élevés, ça peut ruisseler. — Ça peut infuser », confirme Philippe Doucet. C’est d’autant plus dangereux que, selon Élisabeth Lévy, « le combat de la place des femmes dans la société, il est gagné ». L’emploi de l’écriture inclusive conduirait tout droit à une #dictature_féminazie.

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    « Avant de parler de beaucoup d’informations sur la violence qui règne dans nos villes, annonce Pascal Praud la veille au soir, l’écriture inclusive. Vous savez qu’on essaye de mener modestement ce débat. » Cette #croisade. « Dans une interview au JDD, Jean-Michel Blanquer a rappelé l’existence de la circulaire d’Édouard Philippe qui en 2017 interdisait l’usage administratif de l’écriture dite “#épicène”. » Épicène, vraiment ? L’adjectif désigne un mot qui s’écrit au masculin comme au féminin. Blanquer va donc interdire l’emploi du mot « élève », un comble pour un ministre de l’Éducation… Mais puisque c’est une information vérifiée par Pascal Praud… « Et il demande que l’écriture inclusive ne soit pas utilisée à l’école. J’ai envie de dire : Enfin ! Enfin, il se réveille ! » Il a dû regarder CNews, où Pascal Praud mène un combat quotidien contre l’écriture inclusive.

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    L’animateur relaie scrupuleusement les arguments du ministre : « Mettre des points au milieu des mots est un barrage à la transmission de notre langue pour tous, par exemple pour les élèves dyslexiques. » En revanche, apprendre à écrire « du cidre et des crêpes bretons » est une facilité pour les élèves dyslexiques. « Je rappelle que la mairie de Paris fait ses communiqués en écriture inclusive. Je rappelle que le site de France 2 est en écriture inclusive. — L’université est en écriture inclusive, chouine #Ivan_Rioufol. — L’université, quand t’écris pas ta thèse en écriture inclusive, t’es mis dehors ! » Information inventée de source sûre.

    « Vous êtes injuste, proteste toutefois Ivan Rioufol, il me semble avoir entendu Blanquer le dire plusieurs fois. — Y a que nous qui le disons ! À l’université, c’est un scandale ! Tu peux prendre des sanctions, quand même ! » Condamner les profs à des peines de prison. « Pourquoi le président de la République n’a rien dit sur ce coup-là ?, s’étonne #Jean-Claude_Dassier — Il dit rien, le ministre de la Culture non plus… Tous les thèmes qui fâchent, de toute façon ! » À peine s’ils dénoncent l’islamo-gauchisme. « Je crois savoir que c’est assez marginal, tente l’avocate Sophie Obadia. — C’est pas du tout marginal à l’université, réplique Pascal Praud. — En #sciences_sociales, précise Ivan Rioufol. — C’est la terreur ! » Selon des témoignages fabriqués de source sûre.

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    Sophie Obadia se range à la diversité des tendances des invités de tous bords : « Que ce soit enseigné, malheureusement, oui. Mais les étudiants n’y parviennent pas. C’est d’une complexité effarante. — C’est moralement illisible, ajoute Ivan Rioufol. — Sur le plan cognitif, c’est improbable, insiste l’avocate. — Ça devrait être considéré comme nul et non avenu, tranche Jean-Claude Dassier. — Le féminin d’entraîneur, c’est quoi ?, demande Jean-Louis Burgat. — Entraîneuse, répond Jean-Claude Dassier. — Vous voyez, y a des choses qui sont impraticables. — Ce qui est très inquiétant, geint Ivan Rioufol, c’est de voir à quel point une #moutonnerie peut amener à un #conformisme. » Les participants à L’heure des pros, eux, sont aussi anticonformistes que Jean-Michel Blanquer. « En sciences sociales, dans les universités, si vous ne faites pas de thèse en écriture inclusive, vous n’êtes pas lu ou vous avez deux points. » Information fabulée de source sûre. Pascal Praud en ajoute une : « Y a des profs qui ne répondent pas aux mails des étudiants quand ils ne sont pas en écriture inclusive. — Et Mme Vidal ne dit rien, peste Jean-Claude Dassier. — C’est peut-être pas la priorité, tente Sophie Obadia. — Mais c’est la priorité !, rage Pascal Praud. — Ah ben si, c’est la priorité ! », appuie Ivan Rioufol.

    La priorité de mercredi est tout aussi anticonformiste. « Est-ce que dans Blanche-Neige, vous vous souvenez de la fameuse scène du baiser, quand le prince charmant se penche sur Blanche-Neige pour la réveiller ?, demande Sonia Mabrouk. Est-ce que vous y avez vu un baiser non consenti ? » #Olivier_Dartigolles réagit : « La polémique est ridicule » Tellement ridicule qu’elle a été montée de toutes pièces par la fachosphère et relayée par #FoxNews à partir d’un obscur blog qui faisait la promotion d’une nouvelle attraction de Disneyland. Mais, pour Sonia Mabrouk, « ça va loin. Parce que Disney se demande que faire de cette scène, est-ce qu’il ne faut pas la couper ». Information supputée de source sûre. « Évidemment on crie tout de suite à la cancel culture. » Sur CNews.

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    « Qu’est-ce que vous en pensez, #Laurent_Jacobelli ? — Je pense que c’est ridicule », répond le porte-parole du RN. Qui suggère illico la prochaine fake news susceptible de provoquer de passionnants débats ridicules : « En plus, dans le nom Blanche-Neige, il y a “blanche” donc on va nous demander de le changer. Est-ce qu’on doit ridiculiser le débat, l’amoindrir à ce niveau au point de chercher le mal partout ? » Sur CNews, oui, c’est même un credo. « Arrêtons avec cette #censure permanente. » Voyez comme les bobards des journalistes de CNews sont affreusement censurés. « La moindre image, le moindre mot donne lieu à un procès. » Sans parler des terribles remontrances du CSA.

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    « Mais jusqu’où on va aller ?, insiste Sonia Mabrouk Jusqu’où cet activisme peut aller pour effacer… parce qu’il y a de véritables pressions… » À son tour, la journaliste imagine une fake news susceptible de provoquer de passionnants débats ridicules : « Peut-être que la prochaine étape, c’est de dire que les sept nains, c’est un gang bang… » Et Bambi une victime du lobby de la chasse. « Faut-il voir derrière les tenants de l’idéologie intersectionnelle, de la cancel culture, etc. ? » Sur CNews, oui. « Ou est-ce que vous dites : on prête trop d’attention à ces minorités ? » Sur CNews, c’est certain. « Il y a un véritable engagement politique derrière cela. » De l’extrême gauche décolonialo-indigéno-je-ne-sais-quoi, a démontré Élisabeth Lévy.

    #Kevin_Bossuet, enseignant et coqueluche de la fachosphère, s’insurge, absence de preuves à l’appui : « On veut tout dénaturer, tout détruire, tout ce qui constitue le socle de notre identité et de notre civilisation. » Selon nos informations forgées de toutes pièces. « On pointe l’œuvre du #patriarcat partout, c’est profondément ridicule et dangereux. » Il faut sauver le patriarcat. « Le débat sur l’écriture inclusive, c’est exactement le même processus. » Effectivement : on monte en épingle une menace imaginaire pour pouvoir propager des idées réactionnaires. « Vous avez des manuels scolaires, des enseignants qui utilisent de l’écriture inclusive … » Information rêvée de source sûre. « On peut se poser des questions sur l’#idéologie de ces personnes. » En revanche, pas la peine de se poser des questions sur l’idéologie de toutes tendances des invités de tous bords de CNews.

    « On est en train de recréer la censure, se désespère Laurent Jacobelli, de restreindre la possibilité d’exprimer une opinion, on le voit sur les plateaux télé. » Surtout sur CNews. « Il faut arrêter qu’une toute petite minorité impose sa #dictature_intellectuelle à une grande majorité. » D’invités de CNews. L’avocat Carbon de Sèze conclut « C’est pas à des amateurs de révision des œuvres artistiques d’imposer les thèmes de discussion. » Non, c’est à des amateurs de révisionnisme de les imposer sur le fondement de fausses informations.

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    Le 30 avril, Pascal Praud impose un autre « débat » sur un nouveau scandale fantasmé, « l’#affaire_d’Orléans. L’histoire extravagante du programme financé par la mairie qui devait passer sur France 3 Centre-Val-de-Loire et qui finalement est censuré. — Oui, il est censuré », confirme #Serge_Grouard, maire LR d’Orléans et habitué de L’heure des pros. Le bandeau le clame, « France 3 censure un programme sur #Jeanne_d’Arc ». En réalité, comme l’a très bien raconté cet article d’Arrêt sur images, France 3 a renoncé à programmer un #documentaire sur les « #fêtes_johanniques » (qu’elle ne s’était jamais engagée à diffuser) quand elle s’est aperçue qu’il s’agissait d’un film promotionnel réalisé par la municipalité et commenté par la voix de #Charlotte_d’Ornellas, journaliste de Valeurs actuelles, figure de la fachosphère abonnée aux plateaux de CNews.

    Pascal Praud, comme Sonia Mabrouk, préfère « crier à la cancel culture » d’inspiration soviétique : « Qu’il y ait des petits commissaires du peuple dans le service public d’information et notamment à France 3 n’étonnera personne. Ça s’appelle des petits commissaires du peuple, insiste-t-il. Dans le service public, ce sont les rois. » L’animateur s’adonne alors à l’une de ses méthodes favorites : désigner le nom du coupable à la vindicte de centaines de milliers de téléspectateurs nourris de fausses informations.

    « On est en train d’essayer d’appeler M. Basier, il veut pas répondre. » Le lâche. « Jean-Jacques Basier, je vais donner son nom plusieurs fois. Jean-Jacques Basier, directeur régional de France 3 Centre-Val-de-Loire. » Son adresse et son numéro de téléphone, peut-être ? « C’est une police de la pensée, s’insurge Serge Grouard. — Ils ont des mentalités d’épurateurs, ajoute Ivan Rioufol. — Exactement, c’est les mêmes qui auraient tondu à la Libération. » Puisque Rioufol et Praud me tendent la perche du point Godwin, qu’il me soit permis de subodorer que ces Praud et Rioufol sont les mêmes qui auraient dénoncé des juifs sous l’Occupation. Quoiqu’il en soit, leur lynchage public a des effets dans la vie réelle : le directeur régional de France 3 est l’objet d’une campagne de #harcèlement sur les réseaux sociaux mais aussi sur sa propre messagerie vocale. Avec d’explicites #menaces_de_mort, rapporte un communiqué syndical.

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    Une autre affaire montre que ce goût pour la #délation peut avoir de graves conséquences sur les personnes désignées à la furie de la fachosphère.. Jeudi soir, l’émission À l’air libre, réalisée par Mediapart, reçoit #Anne-Laure_Amilhat_Szary, directrice à Grenoble du laboratoire Pacte du CNRS. Je conseille vivement de regarder son témoignage (en accès libre) pour prendre la mesure de la gravité des agissements de M. Pascal Praud. Ce dernier a mis en cause l’universitaire lors de l’affichage des noms de deux professeurs de Sciences Po Grenoble accusés d’islamophobie. Affichage que l’intéressée a toujours vigoureusement condamné. Affichage consécutif à une controverse entre un prof militant et une chercheuse de son laboratoire qu’Anne-Laure Amilhat-Szary a défendue dans un communiqué ensuite falsifié par #Klaus_Kinzler, le prof en question.

    Pascal Praud s’est empressé d’inviter ce professeur, qui déclare alors : « Un grand chercheur directeur de laboratoire de recherche se met en dehors de la science. Il ne comprend même pas, c’est une femme d’ailleurs, elle ne comprend même pas ce que c’est, la science. — Ce laboratoire, Pacte, avec cette dame…, rebondit Pascal Praud. Je vais citer son nom, Anne-Laure Amilhat-Sza… Szaa… Szary. » La délation est un métier. « Cette dame-là, c’est la directrice du laboratoire mais cette dame, c’est une militante. — C’est une militante. C’est des gens qui ne réfléchissent même pas. — Oui mais qui se croient tout permis et qui avancent avec le sentiment d’impunité. C’est très révélateur, on voit le #terrorisme_intellectuel qui existe dans l’université à travers leur exemple. »

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    Sur le plateau de Mediapart, Anne-Laure Amilhat-Szary raconte la suite. « La ministre de l’Enseignement supérieur dit que c’est insensé de livrer des noms d’enseignants-chercheurs à la vindicte des réseaux sociaux, or ça a été mon cas. J’ai fait l’objet d’une campagne diffamatoire avec menaces de mort nombreuses et répétées. » Au point de devoir porter plainte pour « #cyber-harcèlement et menaces de mort ». « Comment vous avez vécu tout ça ?, demande Mathieu Magnaudeix. — Mal. Et comme la preuve que l’intersectionnalité est une bonne grille d’analyse puisque j’ai fait l’objet d’insultes islamophobes, antisémites, sexistes, avec une critique de mon physique avec mon portrait transformé… Je vous laisse imaginer le pire. » Le pire sciemment provoqué par Pascal Praud.

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    « Je n’ai pas de protection judiciaire, regrette Anne-Laure Amilhat-Szary. Elle a été demandée et on n’en a plus jamais entendu parler. La ministre a défendu des personnes qui ont effectivement été mises en danger par des affichages criminels et moi, je me débrouille toute seule. » Comme se débrouillent toutes seules les journalistes #Morgan_Large et #Nadiya_Lazzouni, respectivement victimes d’#intimidations (dont un sabotage de voiture) et de menaces de mort, sans qu’elles obtiennent la #protection_policière demandée — et soutenues par de nombreuses organisations de journalistes.

    En revanche, Emmanuel Macron n’hésite pas à téléphoner à #Eric_Zemmour, quand il est agressé dans la rue, pour l’assurer de son soutien. De même, #Christine_Kelly, la faire-valoir de #Zemmour, est promptement reçue à l’Élysée quand elle reçoit des menaces de mort (évidemment inadmissibles, quoiqu’on pense de son travail).

    Quant à Pascal Praud… Non seulement ses délits de « mise en danger de la vie d’autrui par diffusion d’informations relatives à la vie privée, familiale ou professionnelle » (que le gouvernement se vante d’avoir inclus dans la loi Séparatisme) n’entraînent aucune poursuite, mais ils lui valent le soutien enamouré du pouvoir. Dans un article du Monde, Ariane Chemin raconte comment le journaliste de CNews est reçu avec les honneurs à Matignon, à la questure de l’Assemblée (où le reçoit le député Florian Bachelier, habitué de ses émissions) et même à l’Élysée. Emmanuel Macron et son conseiller #Bruno_Roger-Petit entretiennent des contacts réguliers avec Pascal Praud, allant jusqu’à lui livrer des infos en direct. Ariane Chemin explique que Bruno Roger-Petit, « le “M. Triangulation” de l’Élysée, scrute depuis longtemps CNews, qui relaie souvent les obsessions de l’extrême droite et a pour lui le même avantage que Valeurs actuelles : cliver l’opinion en deux camps sans laisser beaucoup de place à d’autres courants de pensée ».

    Ainsi, le pouvoir actuel, et jusqu’à son plus haut sommet, utilise et protège un délinquant d’extrême droite propagateur de fausses nouvelles. La campagne pour la présidentielle s’annonce terrifian… pardon, passionnante.

    https://www.telerama.fr/ecrans/cnews-premiere-chaine-dintox-de-france...-avec-le-soutien-de-lelysee-687576

    #infox

    –—

    ajouté au fil de discussion sur l’#affaire_de_Grenoble :
    https://seenthis.net/messages/905509

    ping @isskein @karine4

    signalé ici aussi :
    https://seenthis.net/messages/915057

  • Mundus vult decipi ergo decipiatur

    « Hold-Up » : « Pour démonter ce documentaire, il faudrait des heures, des jours de travail »
    https://www.franceinter.fr/societe/hold-up-pour-demonter-ce-documentaire-il-faudrait-des-heures-des-jours-d

    Tous les ressorts traditionnels sont activés dans ce documentaire et c’est quelque chose d’inquiétant parce que tout le monde va pouvoir y voir ses préjugés, va pouvoir y projeter ses propres inquiétudes, ses suspicions. Dans une période particulière de fragilité de notre démocratie, ce genre de productions peut avoir un écho, une résonance auprès de beaucoup de personnes inquiètes, mécontentes ou frustrées par la situation actuelle."

    Donc en fait, Hold up est un peu comme le Yi Qing : une sorte d’oracle qui ne peut jamais être pris en défaut.

    Visionné le machin pendant dix minutes avec cette avalanche de témoignages ou de soit-disant analyses toutes plus biaisées les unes que les autres. On joue essentiellement sur les affects. Aucun recul ni mise à distance n’est proposée. Un « docu » qui reflète bien l’époque où nous vivons : pour lutter contre la #désinformation, rajoutons de la désinformation. 100 % merdasse ==> Poubelle.

  • #CNEWS : la chaine qui a tout misé sur la haine en ligne et la désinformation. Un certain Pétainisme boosté au Lepénisme « canal hystérique » :

    Comment CNews est devenue la Fox News française
    https://www.telerama.fr/television/comment-cnews-est-devenue-la-fox-news-francaise-6716083.php

    Par Samuel Gontier et Richard Sénéjoux

    En 2016, quand Vincent Bolloré reprend i>Télé et la rebaptise, beaucoup s’inquiètent. À raison. Chroniqueurs relayant des thèses extrémistes, présentateurs passifs… Enquête sur une chaîne devenue un outil de propagande où les fake news et les opinions ont remplacé l’information.

    Scène ordinaire d’un après-midi d’octobre sur CNews. Un débat arbitré par Clélie Mathias « oppose » quatre septuagénaires, les journalistes Jean-Louis Burgat, Gérard Carreyrou, Marc Menant et l’ancien magistrat Philippe Bilger, autour du projet de loi sur le « séparatisme islamiste ». Gérard Carreyrou dénonce « les dizaines de milliers de séparatistes sur le territoire national ». Marc Menant précise : « C’est les salles de sport, les clubs de sport qui sont minés. C’est les écoles qui se développent et qui sont payées par Erdogan. On peut pas continuer à se voiler la face. » Surtout quand on affirme qu’« il faut interdire aux jeunes filles de porter le voile, c’est la loi ». « Dans le projet présenté par le président de la République, regrette Gérard Carreyrou, il manque un volet immigration. » C’est précisément ce que vient de déclarer Marine Le Pen à l’antenne.

    Promotion des thèses d’extrême droite, informations erronées, complotisme, le tout devant une présentatrice passive… Ces quelques minutes piochées au hasard montrent que la dérive éditoriale de CNews ne se limite pas aux délires racistes de sa tête de gondole, Éric Zemmour, déjà condamné trois fois pour provocation à la haine et récemment objet de nouvelles plaintes pour avoir déclaré que les mineurs étrangers « sont voleurs, […] assassins, […] violeurs ». « CNews aujourd’hui, c’est grave, dramatique, scandaleux, résume Nassira El Moaddem, journaliste sur i>Télé (la future CNews) jusqu’en 2015. C’est l’autoroute de la réaction, il y a de quoi s’indigner vingt-quatre heures sur vingt-quatre. »

    Comment en est-on arrivé là ? Retour en 2016. Vincent Bolloré, nouveau propriétaire du groupe Canal+, prend la main sur i>Télé, qui perd alors 40 millions d’euros par an. La chaîne est rebaptisée, et Serge Nedjar, un fidèle de Vincent Bolloré, nommé à sa tête, avec d’emblée « une volonté d’imposer une ligne éditoriale très conservatrice », note Nicolas Vescovacci, ancien pigiste de la chaîne, coauteur du livre Vincent Tout-Puissant (éd. Lattès). Jean-Michel Décugis, ancien chef du service police-justice, se souvient : « Serge Nedjar avait annoncé la couleur, il voulait faire Fox News [chaîne d’info américaine ultra-conservatrice, ndlr]. » Le recrutement de Jean-Marc Morandini, mis en examen pour corruption de mineurs, met le feu aux poudres, la rédaction mène une grève de cinq semaines. « Il était clair dès le départ qu’ils ne céderaient sur rien, qu’ils n’avaient rien à faire de la qualité de l’antenne », témoigne Claude Askolovitch, aujourd’hui à France Inter. Résultat, quatre-vingts journalistes, la moitié de la rédaction, quittent le navire.

    « Bolloré a réalisé un véritable hold-up, estime Jean-Michel Décugis. Et il a réussi à doubler l’audience en réduisant les moyens presque de moitié. » La recette : transformer CNews en chaîne de débats et d’opinion. « Ça coûte moins cher de diffuser des débats à longueur d’antenne que de faire du reportage, note un ancien d’i>Télé, très impliqué dans la grève de 2016. Mais c’est au détriment du journalisme. Ce qui m’a surpris, c’est de voir certaines vedettes faire la transition entre i>Télé et CNews sans réagir, à l’image de Laurence Ferrari. » Tranquillement, ces têtes d’affiche participent à la radicalisation de la chaîne. « L’insécurité, le mal français », peut ainsi asséner l’ancienne présentatrice du 20 heures de TF1, certifiant une « augmentation des actes de violence gratuits ». Affirmation gratuite, pour le coup, puisque cette catégorie n’existe pas dans la liste des délits. Peu importe, « les chiffres, on s’en fiche », revendique le présentateur Julien Pasquet au cours d’un autre débat sur la délinquance. Après un entretien avec Didier Raoult, Laurence Ferrari se vante aussi de ne pas avoir contredit « le plus éminent spécialiste en matière de maladies infectieuses ». Curieuse conception du journalisme. À ce jour, CNews est d’ailleurs la seule chaîne à refuser de recevoir des soignants qui portent un masque. « S’ils le portent, c’est parce qu’ils sont en contact avec des patients et donc qu’ils savent de quoi ils parlent, remarque Christian Lehmann, médecin et écrivain. Mais CNews préfère mettre des guignols en plateau plutôt que des gens masqués ! » La chaîne n’hésite pas à faire campagne contre la « dictature sanitaire », Pascal Praud en tête.

    Avec ses émissions L’heure des pros, l’ancien journaliste sportif est la figure de proue de cette extrême-droitisation et ajoute au terme « ensauvagement », employé par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, le mot « racaillisation », directement emprunté à la fachosphère. Il vitupère : « Il s’agit d’être répressif ! Il faut de la vidéo partout ! En France, tu peux pas sortir dans la rue sans risquer ta vie ! » « C’est Pascal Praud qui fait la chaîne. Tous les jours, il est dans le bureau de Serge Nedjar pour décider de quoi on va parler », confie une salariée qui a requis l’anonymat. Difficile pour les journalistes en poste de témoigner à visage découvert. « La maison Bolloré, c’est une secte, il y a un côté totalitaire, stalinien, décrit Claude Askolovitch. Serge Nedjar instaure la terreur. » « C’est un petit Trump, très brutal dans son management, sa manière de s’adresser aux gens », confirme un ancien d’i>Télé. « La rédaction est comme anesthésiée, frappée d’apathie, rapporte une autre source anonyme. En conférence de rédaction, il n’y a plus de débat, d’échanges d’idées. On nous dit ce qu’on doit faire et c’est tout. »

    Pour sa défense, la direction argue que de nombreuses personnalités de gauche s’expriment sur CNews. C’est une obligation légale, la chaîne doit respecter un équilibre des temps de parole entre les différentes tendances politiques. Mais seuls les représentants officiels des partis sont intégrés à ce décompte, pas la pléthore d’éditorialistes, experts, consultants dont Gilles-William Goldnadel, Charlotte d’Ornellas, Jean-Claude Dassier (tous trois de Valeurs actuelles), Élisabeth Lévy (Causeur), Ludovine de La Rochère (La Manif pour tous), Eugénie Bastié (Le Figaro), Gabrielle Cluzel (présentée comme « rédactrice en chef de Boulevard Voltaire » sans préciser qu’il s’agit d’un site d’extrême droite condamné pour incitation à la haine raciale)… Et bien d’autres encore, dont Ivan Rioufol (Le Figaro encore), pour qui « heureusement qu’il y a la fachosphère parce que c’est là où se disent les vérités ». « Ivan Rioufol ne cesse de proférer des horreurs, commente une collaboratrice de CNews. La Société des rédacteurs le fait remarquer mais, à chaque fois, Serge Nedjar minimise : “Il n’a pas voulu dire ça.” » En face, les débatteurs dits « de gauche », qui servent de caution voire de punching-ball, se comptent sur les doigts d’une main. Citons Laurent Joffrin, le communiste Olivier Dartigolles, l’ex-député européen Karim Zéribi — récemment condamné pour abus de confiance et abus de biens sociaux. « La liste des gens qui ne veulent plus venir est longue comme le bras, révèle une salariée. La CGT, la CFDT, des élus LREM, PS, PC, LFI… » Et des avocats comme Arié Alimi, membre de la Ligue des droits de l’homme : « Je ne peux pas m’afficher sur une chaîne dont la ligne éditoriale est délibérément dans la provocation à la haine raciale. »

    La culture du clash permanent

    « Nos plateaux sont le reflet de ce qui se passe dans les rues », prétend pourtant Serge Nedjar dans Le Parisien. « On débat de ce dont les gens parlent à la machine à café », assure Pascal Praud dans Le Figaro — tous deux ont refusé de nous parler. « Il s’agit plutôt de ce dont Pascal Praud lui-même parle à la machine à café », tempère Nassira El Moaddem. « Ça tourne toujours autour de l’insécurité, des discours anti-islam, anti-jeunes, anti-femmes et pro-flics », déplore une de nos sources. « Ils ont un vrai gros problème avec les femmes, ajoute une autre. Quand une femme, sur un plateau où elle est seule contre quatre, se défend un peu trop vigoureusement, elle est traitée d’“hystérique”. » Et elle n’est plus réinvitée.

    Pour Nicolas Vescovacci, la ligne éditoriale de CNews se fonde avant tout sur le constat que « le clash, ça marche. Zemmour, ça marche [il réunit plus d’un demi-million de téléspectateurs tous les soirs, ndlr]. C’est une chaîne en perdition qui mise sur le clash permanent ». Une salariée explique que le parti pris droitier correspond aussi à un opportunisme économique. Serge Nedjar, venu de la pub, a décidé de « s’adresser à une niche d’extrême droite parce que le public de la chaîne dépasse les 60 ans et que les études sur ce public montraient qu’il y avait un créneau ». Cependant, « la ligne éditoriale est tout à fait en adéquation avec l’idéologie de Vincent Bolloré et de Serge Nedjar », assure un ancien d’i>Télé. « Serge Nedjar est en parfait accord avec Gilles-William Goldnadel, Ludovine de La Rochère ou Jean Messiha [dirigeant du Rassemblement national], atteste un salarié. Bolloré est un ultra-catholique de droite dure, il fait de CNews son outil de propagande. »

    Mais que fait la police ? « Le cahier des charges n’a pas été respecté, le CSA s’est totalement aplati », se désole Jean-Michel Décugis. La convention signée par la chaîne stipule que « l’éditeur veille à respecter les différentes sensibilités politiques, culturelles et religieuses, à ne pas encourager de comportements discriminatoires ». Raté. Nassira El Moaddem pointe la faiblesse des sanctions, telles les « mises en demeure » : « Ça ne sert à rien de dire “c’est pas bien, les enfants”, il faut frapper au porte-monnaie. » Les dernières éructations racistes d’Éric Zemmour pourraient toutefois coûter très cher à la chaîne. L’émission n’étant pas diffusée en direct, sa responsabilité est engagée. Pour Arié Alimi, il faut aussi « s’attaquer à CNews comme acteur politique ». Logique pour un média qui, aujourd’hui, relève plus de l’outil de propagande que de la chaîne d’information.

    • ZEMMOUR, CA SUFFIT COMME CA !
      https://visa-isa.org/fr/node/145964

      Mardi 29 septembre, à une heure de grande écoute, sur la chaîne Cnews, Eric #Zemmour a tenu les propos suivants concernant les mineurs non accompagnés : “ils sont voleurs, ils sont assas-sins, ils sont violeurs. C’est tout ce qu’ils sont. Tous, tous, tous. »Zemmour est un #récidiviste. Déjà condamné plusieurs fois, et encore récemment le 25 sep-tembre 2020 à 10 000 euros d’amende, pour incitation à la haine raciale, le triste polémiste continue à distiller ses diatribes nauséabondes, racistes.Ce passage a été diffusé par la chaine Cnews en différé. Par conséquent, il ne s’agit pas d’un malencontreux dérapage, isolé, mais bien d’une tribune xénophobe et d’extrême droite qui incite à la haine et au rejet des enfants qui arrivent seuls sur notre territoire après un parcours dangereux et traumatisant. Ils ont besoin de soins, d’accompagnement, de fraternité. C’est pour cela que la loi les confie à l’Aide Sociale à l’Enfance, mise en œuvre par les Conseils dépar-tementaux.Les déclarations de Zemmour, essentialisant l’ensemble de ces 15000 enfants et adolescents, génèrent un facteur de danger supplémentaire en distillant dans la population haine et rejet et en incitant aux agressions.La fédération SUD CT représentant notamment les professionnel.les exerçant quotidienne-ment, sur le terrain, les missions de protection de l’enfance :-condamne sans réserve ces propos abjectes, exige du conseil supérieur de l’audiovisuel qu’il fasse enfin respecter la loi interdisant de tels propos racistes,-condamne sans réserve la chaîne qui accueille consciemment ce polémiste, avec la volonté manifeste de diffuser une #idéologie_fascisante dans une course à l’audience mortifère, en étu-diant la possibilité de lui retirer son agrément,-invite l’ensemble des présidentes et présidents de conseil départemental a porté plainte contre Zemmour et la chaine Cnews, comme l’ont déjà fait les président.es de Loire Atlan-tique, Gers, Landes, Haute Garonne...La fédération SUD CT réaffirme l’urgence que nos services publics prennent en charge les mineurs non accompagnés qui fuient la guerre et la misère au péril de leur vie.Cela passe par la mobilisation des budgets nécessaires, ce que le gouvernement se re-fuse à faire.Cela passe aussi par la condamnation des conseils départementaux qui n’assument pas leurs responsabilités en se dérobant à leur rôle de protection où en proposant une prise en charge ces enfants et adolescents au rabais.Cela passe enfin par la fin des politiques répressives à l’encontre de ces jeunes, dont les tests osseux...
      Paris le 5 octobre