• Widening inequities : #immunization Agenda 2030 remains “off-track”
    https://redasadki.me/2024/02/05/widening-inequities-immunization-agenda-2030-remains-off-track

    The WHO Director General’s report to the 154th session of the Executive Board on progress towards the #Immunization_Agenda_2030 (IA2030) goals paints a “sobering picture” of uneven global recovery since #COVID-19. As of 2022, 3 out of 7 main impact indicators remain “off-track”, including numbers of #zero-dose children, future deaths averted through vaccination, and outbreak control targets. Current evidence indicates substantial acceleration is essential in order to shift indicators out of the “off-track” categories over the next 7 years. While some indicators showed recovery from pandemic backsliding, the report makes clear these improvements are generally insufficient to achieve targets set for 2030. While some indicators have improved from 2021, overall performance still “lags 2019 levels” (...)

    #Global_health #equity #IA2030 #Tedros_Adhanom_Ghebreyesus #World_Health_Organization

    • Admises enfin, et c’est probablement le plus consternant, par une gauche institutionnelle et partidaire oublieuse de ses fondamentaux, qui, plutôt que de combattre pied à pied l’atroce laisser-mourir macroniste, a semble-t-il fait le choix de sacrifier notre sécurité sanitaire et sociale – et en particulier celle des plus fragiles – à de misérables calculs électoralistes, et se tient coite face à la catastrophe, comme si elle redoutait, à deux mois de l’élection présidentielle, de s’aliéner les hautes consciences « protestataires » pour qui la liberté ne s’arrête pas là où elle menace la vie des autres.

      Par cette gauche accommodée au pire, qui regarde ailleurs quand des collectifs lancent des appels désespérés à « des pratiques de réduction des risques » ayant de longue date fait leurs preuves, et « une autodéfense sanitaire sur nos lieux de sociabilité, les lieux militants, les lieux de travail et d’étude ».

      Par cette gauche qui a oublié la simple évidence que « ces pratiques ne sont pas tant des “sacrifices” que la recherche de la mise en cohérence de notre refus du darwinisme social et du validisme qui l’accompagne ».

  • L’#Université, le #Covid-19 et le danger des #technologies_de_l’éducation

    La crise actuelle et la solution proposée d’un passage des enseignements en ligne en urgence ont accéléré des processus systémiques déjà en cours dans les universités britanniques, en particulier dans le contexte du Brexit. Même si l’enseignement en ligne peut avoir une portée radicale et égalitaire, sa pérennisation dans les conditions actuelles ouvrirait la voie à ce que les fournisseurs privés de technologies de l’éducation (edtech d’après l’anglais educational technology) imposent leurs priorités et fassent de l’exception une norme.

    Mariya Ivancheva, sociologue à l’université de Liverpool dont les recherches portent sur l’enseignement supérieur, soutient que nous devons repenser ce phénomène et y résister, sans quoi le secteur de l’enseignement supérieur britannique continuera d’opérer comme un outil d’extraction et de redistribution de l’argent public vers le secteur privé.

    *

    Avec la propagation mondiale du coronavirus et la désignation du COVID-19 comme pandémie par l’Organisation mondiale de la santé le 11 mars, les universités de nombreux pays ont eu recours à l’enseignement en ligne. Rien qu’aux États-Unis, dès le 12 mars, plus de 100 universités sont passées à l’enseignement à distance. Depuis, rares sont les pays où au moins une partie des cours n’est pas dispensée en ligne. Les prestataires de services d’enseignement privés ont été inondés de demandes de la part des universités, qui les sollicitaient pour faciliter le passage à l’enseignement à distance.

    Au Royaume-Uni, la réticence initiale du gouvernement et des directions de certaines institutions d’enseignement supérieur à imposer des mesures de distanciation sociale et à fermer les établissements ont mené plusieurs universités à prendre cette initiative de leur propre chef. Le 23 mars, lorsque les règles de confinement et de distanciation sociale ont finalement été introduites, la plupart des universités avaient déjà déplacé leurs cours en ligne et fermé la plus grande partie de leur campus, à l’exception des « services essentiels ». Si un débat sur les inégalités face à l’université dématérialisée a eu lieu (accès aux ordinateurs, à une connexion Internet sécurisée et à un espace de travail calme pour les étudiant.e.s issus de familles pauvres, vivant dans des conditions défavorables, porteurs de responsabilités familiales ou d’un handicap), l’impact sur le long terme de ce passage en ligne sur le travail universitaire n’a pas été suffisamment discuté.

    Ne pas laisser passer l’opportunité d’une bonne crise

    Étant donnée la manière criminelle dont le gouvernement britannique a initialement répondu à la crise sanitaire, un retard qui aurait coûté la vie à plus de 50 000 personnes, les mesures de confinement et de distanciation prises par les universités sont louables. Toutefois, la mise en ligne des enseignements a également accéléré des processus déjà existants dans le secteur universitaire au Royaume-Uni.

    En effet, surtout depuis la crise de 2008, ce secteur est aux prises avec la marchandisation, les politiques d’austérité et la précarisation. Désormais, il doit également faire aux conséquences du Brexit, qui se traduiront par une baisse des financements pour la recherche provenant de l’UE ainsi que par une diminution du nombre d’étudiant.e.s européens. Entre l’imminence d’une crise économique sans précédent, les craintes d’une baisse drastique des effectifs d’étudiant.e.s étranger/ères payant des frais de scolarité pour l’année académique à venir et le refus du gouvernement de débourser deux milliards de livres pour renflouer le secteur, la perspective d’une reprise rapide est peu probable.

    Le passage en ligne a permis à de nombreux étudiant.e.s de terminer le semestre et l’année académique : pourtant, les personnels enseignants et administratifs n’ont reçu que de maigres garanties face à la conjoncture. Pour les enseignements, les universités britanniques dépendent à plus de 50% de travailleurs précaires, ayant des contrats de vacation souvent rémunérés à l’heure et sur demande (« zero-hour contract » : contrat sans horaire spécifié). Si certaines universités ont mis en place des systèmes de congé sans solde ou de chômage partiel pour faire face à la pandémie, la majorité d’entre elles envisage de renvoyer les plus vulnérables parmi leurs employés.

    Parallèlement, les sociétés prestataires d’edtech, qui sollicitaient auparavant les universités de manière discrète, sont désormais considérées comme des fournisseurs de services de « premiers secours » voire « palliatifs ». Or, dans le contexte actuel, la prolongation de ces modes d’enseignements entraînerait une précarisation et une externalisation accrues du travail universitaire, et serait extrêmement préjudiciable à l’université publique.

    Les eaux troubles de l’enseignement supérieur commercialisé

    Au cours des dernières décennies, le domaine universitaire britannique a connu une énorme redistribution des fonds publics vers des prestataires privés. Les contributions du public et des particuliers à l’enseignement supérieur se font désormais par trois biais : les impôts (budgets pour la recherche et frais de fonctionnement des universités), les frais d’études (frais de scolarité, frais de subsistance et remboursement des prêts étudiants) et par le port du risque de crédit pour les prêts étudiants (reconditionnés en dette et vendus aux investisseurs privés)[1].

    Lorsque les directions des universités mettent en œuvre des partenariats public-privé dont les conditions sont largement avantageuses pour le secteur privé, elles prétendent que ces contrats profitent au « bien public », et ce grâce à l’investissement qu’ils permettraient dans les infrastructures et les services, et parce qu’ils mèneraient à la création d’emplois et donc à de la croissance. Mais cette rhétorique dissimule mal le fait que ces contrats participent en réalité à un modèle d’expansion de l’université fondé sur la financiarisation et le non-respect des droits des travailleurs dont les conditions de travail deviennent encore plus précaires.

    À cet égard, les retraites des universitaires ont été privatisées par le biais d’un régime appelé Universities Superannuation Scheme (USS), dont il a été divulgué qu’il s’agissait d’un régime fiscal offshore. Par ailleurs, les universités britanniques, très bien notées par les agences de notation qui supposent que l’État les soutiendrait le cas échéant, ont été autorisées à emprunter des centaines de millions de livres pour investir dans la construction de résidences étudiantes privées, s’engageant à une augmentation exponentielle du nombre d’étudiant.e.s.

    Le marché de la construction des résidences universitaires privées atteignait 45 milliards de livres en 2017, et bénéficiait souvent à des sociétés privées offshores. Les étudiant.e.s sont ainsi accueillis dans des dortoirs sans âme, fréquentent des infrastructures basiques (par exemple les installations sportives), alors qu’ils manquent cruellement d’accès aux services de soutien psychologique et social, ou même tout simplement de contact direct avec leurs enseignants, qu’ils voient souvent de loin dans des amphithéâtres bondés. Ces choix ont pour résultat une détérioration dramatique de la santé mentale des étudiant.e.s.

    Avec des frais universitaires pouvant aller jusqu’à £9 000 par an pour les études de premier cycle et dépassant parfois £20 000 par an en cycle de masters pour les étudiant.e.s étranger/ères (sans compter les frais de subsistance : nourriture, logement, loisirs), la dette étudiante liée à l’emprunt a atteint 121 milliards de livres. La prévalence d’emplois précaires et mal payés sur le marché du travail rend à l’évidence ces prêts de plus en plus difficiles à rembourser.

    Enfin, le financement de la recherche provient toujours principalement de sources publiques, telles que l’UE ou les comités nationaux pour la recherche. Candidater pour ces financements extrêmement compétitifs demande un énorme investissement en temps, en main d’œuvre et en ressources. Ces candidatures sont cependant fortement encouragées par la direction des universités, en dépit du faible taux de réussite et du fait que ces financements aboutissent souvent à des collaborations entre université et industrie qui profitent au secteur privé par le biais de brevets, de main-d’œuvre de recherche bon marché, et en octroyant aux entreprises un droit de veto sur les publications.

    Les edtech entrent en scène

    Dans le même temps, les sociétés d’edtech jouent un rôle de plus en plus important au sein des universités, profitant de deux changements du paradigme véhiculé par l’idéologie néolibérale du marché libre appliquée à l’enseignement supérieur – ainsi qu’à d’autres services publics.

    D’abord, l’idée de services centrés sur les « utilisateurs » (les « apprenants »selon la terminologie en cours dans l’enseignement), s’est traduite concrètement par des coûts additionnels pour le public et les usagers ainsi que par l’essor du secteur privé, conduisant à l’individualisation accrue des risques et de la dette. Ainsi, la formation professionnelle des étudiant.e.s, autrefois proposée par les employeurs, est désormais considérée comme relevant de la responsabilité des universités. Les universitaires qui considèrent que leur rôle n’est pas de former les étudiant.e.s aux compétences attendues sur le marché du travail sont continuellement dénigrés.

    Le deuxième paradigme mis en avant par les sociétés edtech pour promouvoir leurs services auprès des universités est celui de l’approche centrée sur les « solutions ». Mais c’est la même « solution » qui est invariablement proposée par les sociétés edtech, à savoir celle de la « rupture numérique », ou, en d’autres termes, la rupture avec l’institution universitaire telle que nous la connaissons. En réponse aux demandes en faveur d’universités plus démocratiques et égalitaires, dégagées de leur soumission croissante aux élites au pouvoir, les sociétés edtech (dont la capitalisation s’élève à des milliards de dollars) se présentent comme offrant la solution via les technologies numériques.

    Elles s’associent à une longue histoire où le progrès technologique (que ce soit les lettres, la radio, les cassettes audio ou les enregistrements vidéo) a effectivement été mis au service d’étudiant.e.s « atypiques » tels que les travailleurs, les femmes, les personnes vivant dans des zones d’accès difficile, les personnes porteuses de handicap ou assumant des responsabilités familiales. L’éducation ouverte par le biais par exemple de webinaires gratuits, les formations en ligne ouvertes à tous (MOOC), les ressources éducatives disponibles gratuitement et les logiciels open source suivaient à l’origine un objectif progressiste d’élargissement de l’accès à l’éducation.

    Toutefois, avec le passage en ligne des enseignements dans un secteur universitaire fortement commercialisé, les technologies sont en réalité utilisées à des fins opposées. Avant la pandémie de COVID-19, certaines universités proposaient déjà des MOOC, des formations de courte durée gratuites et créditées et des diplômes en ligne par le biais de partenariats public-privé avec des sociétés de gestion de programmes en ligne.

    Au sein du marché général des technologies de l’information, ces sociétés représentent un secteur d’une soixantaine de fournisseurs, estimé à 3 milliards de dollars et qui devrait atteindre 7,7 milliards de dollars d’ici 2025 – un chiffre susceptible d’augmenter avec les effets de la pandémie. Le modèle commercial de ces partenariats implique généralement que ces sociétés récoltent entre 50 à 70% des revenus liés aux frais de scolarité, ainsi que l’accès à des mégadonnées très rentables, en échange de quoi elles fournissent le capital de démarrage, la plateforme, des services de commercialisation et une aide au recrutement et assument le coût lié aux risques.

    L’une des différences essentielles entre ces sociétés et d’autres acteurs du secteur des technologies de l’éducation proposant des services numériques est qu’elles contribuent à ce qui est considéré comme le « cœur de métier » : la conception des programmes, l’enseignement et le soutien aux étudiant.e.s. Une deuxième différence est que, contrairement à d’autres prestataires d’enseignement privés, ces sociétés utilisent l’image institutionnelle d’universités existantes pour vendre leur produit, sans être trop visibles.

    Normaliser la précarisation et les inégalités

    Le secteur de la gestion des programmes en ligne repose sur une charge importante de travail académique pour les employés ainsi que sur le recours à une main-d’œuvre précaire et externalisée. Ceci permet aux sociétés bénéficiaires de contourner la résistance organisée au sein des universités. De nombreux MOOC, formations de courte durée et des diplômes en ligne en partenariat avec ces sociétés font désormais partie de l’offre habituelle des universités britanniques.

    La charge de travail académique déjà croissante des enseignants est intensifiée par les enseignements en ligne, sans rémunération supplémentaire, et alors même que de tels cours demandent une pédagogie différente et prennent plus de temps que l’enseignement en classe. Avec la transformation de l’enseignement à distance d’urgence en une offre d’« éducation en ligne », ces modalités pourraient devenir la nouvelle norme.

    L’université de Durham a d’ailleurs tenté d’instaurer un dangereux précédent à cet égard, qui en présage d’autres à venir. L’université a conclu un accord avec la société Cambridge Education Digital (CED), afin d’offrir des diplômes entièrement en ligne à partir de l’automne 2020, sans consultation du personnel, mais en ayant la garantie de CED que seules six heures de formation étaient nécessaires pour concevoir et délivrer ces diplômes.

    Dans le même temps, les sociétés de gestion de programmes en ligne ont déjà recruté de nombreux·ses travailleur/euses diplômé·e·s de l’éducation supérieure, souvent titulaires d’un doctorat obtenu depuis peu, cantonné·e·s à des emplois précaires, et chargés de fournir un soutien académique aux étudiant.e.s. Il s’agit de contrats temporaires, sur la base d’une rémunération à la tâche, peu sécurisés et mal payés, comparables à ceux proposés par Deliveroo ou TaskRabbit. Ces employés, qui ne sont pas syndiqués auprès du même syndicat que les autres universitaires, et qui sont souvent des femmes ou des universitaires noirs ou issus de minorités racisées, désavantagés en matière d’embauche et de promotion, seront plus facilement ciblé·e·s par les vagues de licenciement liées au COVID-19.

    Cela signifie également qu’ils/elles seront utilisé·e·s – comme l’ont été les universitaires des agences d’intérim par le passé – pour briser les piquets de grève lors de mobilisations à l’université. Ce système se nourrit directement de la polarisation entre universitaires, au bénéfice des enseignant·e·s éligibles aux financements de recherche, qui s’approprient les recherches produites par les chercheur/ses précaires et utilisent le personnel employé sur des contrats uniquement dédiés à l’enseignement [pour fournir les charges d’enseignement de collègues déchargés]. Il s’agit là de pratiques légitimées par le mode de financement de l’UE et des comités nationaux pour la recherche ainsi que par le système de classements et d’audits de la recherche.

    Avec le COVID-19, le modèle proposé par les entreprises de gestion de programmes en ligne, fondé sur l’externalisation et la privatisation des activités de base et de la main-d’œuvre de l’université, pourrait gagner encore plus de terrain. Ceci s’inscrit en réalité dans le cadre d’un changement structurel qui présagerait la fin de l’enseignement supérieur public. Le coût énorme du passage en ligne – récemment estimé à 10 millions de livres sterling pour 5-6 cours en ligne par université et 1 milliard de livres sterling pour l’ensemble du secteur – signifie que de nombreuses universités ne pourront pas se permettre d’offrir des enseignements dématérialisés.

    De plus, les sociétés de gestion de programmes en ligne ne travaillent pas avec n’importe quelle université : elles préfèrent celles dont l’image institutionnelle est bien établie. Dans cette conjoncture, et compte tenu de la possibilité que de nombreux/ses étudiant.e.s annulent (ou interrompent) leur inscription dans une université du Royaume-Uni par crainte de la pandémie, de nombreuses universités plus petites et moins visibles à l’échelle internationale pourraient perdre un nombre importante d’étudiant.e.s, et le financement qui en découle.

    En dépit de tous ces éléments, l’appel à une réglementation et à un plafonnement du nombre d’étudiant.e.s admis par chaque institution, qui permettraient une redistribution sur l’ensemble du secteur et entre les différentes universités, semble tomber dans l’oreille d’un sourd.

    Un article sur le blog de Jo Johnson, ancien ministre de l’Éducation et frère du Premier ministre britannique, exprime une vision cynique de l’avenir des universités britanniques. Sa formule est simple : le gouvernement devrait refuser l’appel au soutien des universités moins bien classées, telles que les « instituts polytechniques », anciennement consacrés à la formation professionnelle et transformés en universités en 1992. Souvent davantage orientées vers l’enseignement que vers la recherche, ceux-ci n’ont que rarement des partenariats avec des sociétés de gestion de programmes en ligne ou une offre de cours à distance. Selon Johnson, ces universités sont vouées à mourir de mort naturelle, ou bien à revenir à leur offre précédente de formation professionnelle.

    Les universités du Groupe Russell[2], très concentrées sur la recherche, qui proposent déjà des enseignements dématérialisés en partenariat avec des prestataires de gestion des programmes en ligne, pourraient quant à elles se développer davantage, à la faveur de leur image institutionnelle de marque, et concentreraient ainsi tous les étudiant.e.s et les revenus. Ce qu’une telle vision ne précise pas, c’est ce qu’il adviendrait du personnel enseignant. Il est facile d’imaginer que les nouvelles méga-universités seraient encore plus tributaires des services de « soutien aux étudiant.e.s » et d’enseignement dispensés par des universitaires externalisés, recrutés par des sociétés de gestion des programmes en ligne avec des contrats à la demande, hyper-précaires et déprofessionnalisés.

    Lieux de lutte et de résistance

    Ce scénario appelle à la résistance, mais celle-ci devient de plus en plus difficile. Au cours des six derniers mois, les membres du syndicat « University and College Union » (UCU) ont totalisé 22 jours de grève. L’une des deux revendications portées par cette mobilisation, parmi les plus longues et les plus soutenues dans l’enseignement supérieur britannique, portait sur les retraites.

    La seconde combinait quatre revendications : une réduction de la charge de travail, une augmentation des salaires sur l’ensemble du secteur (ils ont diminué de 20% au cours de la dernière décennie), s’opposer à la précarisation, et supprimer les écarts de rémunération entre hommes et femmes (21%) et ceux ciblant les personnes racisées (26%). Les employeurs, représentés par « Universities UK » et l’Association des employeurs « Universities and Colleges », n’ont jusqu’à présent pas fait de concessions significatives face à la grève. La crise du COVID-19 a limité l’option de la grève, alors que l’augmentation de la charge de travail, la réduction des salaires et la précarisation sont désormais présentées comme les seules solutions pour faire face à la pandémie et aux crises économiques.

    Dans ce contexte, le passage vers l’enseignement en ligne doit devenir un enjeu central des luttes des syndicats enseignants. Toutefois, la possibilité de mener des recherches sur ce processus – un outil clé pour les syndicats – semble limitée. De nombreux contrats liant les universités et les entreprises de gestion de programme en ligne sont conclus sans consultation du personnel et ne sont pas accessibles au public. En outre, les résultats de ces recherches sont souvent considérés comme nocifs pour l’image des sociétés.

    Pourtant, un diagnostic et une réglementation des contrats entre les universités et ces entreprises, ainsi que celle du marché de l’edtech en général, sont plus que jamais nécessaires. En particulier, il est impératif d’en comprendre les effets sur le travail universitaire et de faire la lumière sur l’utilisation qui est faite des données collectées concernant les étudiant.e.s par les sociétés d’edtech. Tout en s’opposant aux licenciements, l’UCU devrait également se mettre à la disposition des universitaires travaillant de manière externalisée, et envisager de s’engager dans la lutte contre la sous-traitance du personnel enseignant.

    Bien que tout cela puisse aujourd’hui sembler être un problème propre au Royaume-Uni, la tempête qui y secoue aujourd’hui le secteur de l’enseignement supérieur ne tardera pas à se propager à d’autres contextes nationaux.

    Traduit par Céline Cantat.

    Cet article a été publié initialement sur le blog du bureau de Bruxelles de la Fondation Rosa Luxemburg et de Trademark Trade-union.
    Notes

    [1] La réforme de 2010 a entraîné le triplement des droits d’inscriptions, qui sont passés de 3000 à 9000 livres (soit plus de 10 000 euros) par an pour une année en licence pour les étudiant.e.s britanniques et originaires de l’UE (disposition qui prendra fin pour ces dernier.e.s avec la mise en œuvre du Brexit). Le montant de ces droits est libre pour les étudiant.e.s hors-UE, il équivaut en général au moins au double. Il est également bien plus élevé pour les masters.

    [2] Fondé en 1994, le Russell Group est un réseau de vingt-quatre universités au Royaume-Uni censé regrouper les pôles d’excellence de la recherche et faire contrepoids à la fameuse Ivy League étatsunienne.

    https://www.contretemps.eu/universite-covid19-technologies-education

    #le_monde_d'après #enseignement #technologie #coronavirus #facs #UK #Angleterre #distanciel #enseignement_en_ligne #privatisation #edtech #educational_technology #Mariya_Ivancheva #secteur_privé #enseignement_à_distance #dématérialisation #marchandisation #austérité #précarisation #Brexit #vacation #précaires #vacataires #zero-hour_contract #externalisation #ESR #enseignement_supérieur #partenariats_public-privé #financiarisation #conditions_de_travail #Universities_Superannuation_Scheme (#USS) #fiscalité #résidences_universitaires_privées #immobilier #santé_mentale #frais_universitaires #dette #dette_étudiante #rupture_numérique #technologies_numériques #MOOC #business #Cambridge_Education_Digital (#CED) #ubérisation #Russell_Group

  • « Les connards qui nous gouvernent » par Frédéric Lordon, 19 mars 2020
    https://blog.mondediplo.net/les-connards-qui-nous-gouvernent

    Bien sûr ça n’est pas moi qui le dis — ça non. C’est Claude Askolovitch. Plus exactement, Claude Askolovitch rapporte les propos d’un « ami pneumologue ». En même temps, on sent qu’il les endosse un peu. Ça n’est pas exactement lui qui le dit mais un peu comme si quand même. En tout cas, tous les papiers de la respectabilité sont dûment tamponnés : un journaliste de France Inter et d’Arte, on pourra difficilement plus en règle. Et donc tout d’un coup, sans crier gare, le voilà qui parle, ou laisse parler, de nos gouvernants comme de « connards ».

    On se demande ce qui l’a piqué — en même temps il faut admettre : quand une vidéo appelée à demeurer dans la mémoire collective montre Agnès Buzyn, ci-devant ministre de la santé, déclarer fin janvier qu’évidemment le virus restera à Wuhan et qu’il n’y a aucune chance que nous en voyions jamais la couleur ; quand, jusqu’au 12 mars après-midi, le ministre Blanquer assène qu’il n’y a aucune raison de fermer les écoles (moi aussi, comme Claude Askolovitch, j’ai un ami : dans la classe de sa fille, sept cas positifs, mais pourquoi embêter les parents avec d’inutiles soucis de garde ?), et que le soir même la fermeture générale est annoncée ; quand, dans un tweet à ranger sur la même étagère que la vidéo de Buzyn, Macron, comme un hipster du 11e arrondissement qui aurait fait l’atelier poésie au collège, nous invite — le 11 mars –- : « Nous ne renoncerons à rien, surtout pas à rire, à chanter, à penser, à aimer, surtout pas aux terrasses, aux salles de concert, au fêtes de soir d’été, surtout pas à la liberté », pour le 12 fermer les écoles, le 14 laisser son premier ministre annoncer un début de confinement général, et le 16 morigéner la population qui continuait sur la lancée de l’exemple qu’il lui donnait depuis des semaines ; quand on se remet sous les yeux le tableau d’ensemble de ces ahurissements, on se dit en effet que tous ces gens se sont fait prendre soit par surprise, soit par connerie. Et que l’hypothèse de la surprise étant à l’évidence exclue, il ne reste que celle de la connerie — qui n’est pas une surprise.

  • #zcoin’s new anonymous payment system, Lelantus
    https://hackernoon.com/zcoins-new-anonymous-payment-system-lelantus-23b27a450a9?source=rss----3

    This is a summary of Lelantus, the anonymous payment system coming up as a replacement of Zcoin’s current protocol Zerocoin. Lelantus hides transaction amounts and participants without a trusted setup and relies on simpler cryptographic primitives compared to something like Zcash. It also removed the need for spending or creating fixed denomination coins present in the current Zerocoin protocol and the need for RSA accumulators corresponding to each denomination.The basic idea in Lelantus is similar to Monero (and some others) where the spender while spending a coin hides “his” coin among a set of coins (not necessarily “owned” by him) and proves to the ledger (blockchain) that he “owns” a coin in this set and the coin has not been spent yet. This set of coins is called the anonymity set for (...)

    #cryptography #cryptocurrency #zero-knowledge-proofs #crypto

  • #zero-trust Browsing to Reduce #cybersecurity Job Fatigue?
    https://hackernoon.com/zero-trust-browsing-to-reduce-cybersecurity-job-fatigue-7ce72a633d4?sour

    Illustration by GeraltA recent ESG (Enterprise Strategy Group) report underlines one of the less known endemic problem plaguing #infosec professionals — Job Fatigue. The recent ESG/ISSA (Information Systems #security Association) survey underlines the human costs:• 68% of cybersecurity professionals believe that a cybersecurity career can be taxing on the balance between one’s personal and professional life. • 62% of cybersecurity professionals believe that their organization is not providing an adequate level of training for them to keep up with business and IT risks.• 41% of cybersecurity professionals say that the cybersecurity skills shortage has led to a situation where the infosec staff spends a disproportionate amount of time dealing with high-priority issues and incident response. • 38% (...)

    #cybersecurity-jobs

  • Zero Knowledge Proof Example
    https://hackernoon.com/zero-knowledge-proof-example-fb2f110573be?source=rss----3a8144eabfe3---4

    Jigsaw Puzzle by MadfoxZero knowledge proofs are becoming the new buzzword in #blockchain circles. But how can you explain it to your 13 year-old son?As a thought experiment, I decided to role play my own sample of a zero knowledge proof, which requires only minimal math knowledge. Please bear in mind that this is not an academic paper.Here we go:Say, Alice and Bob are master builders of jigsaw puzzles. They want to compete to see who assembles a 1000 piece puzzle faster when neither one knows what the finished puzzle should look like.They ask Charlie, a random man they met outside the toy store, to buy two sets of the same puzzle model. On the complete set, they ask Charlie to enumerate the pieces of both puzzles randomly with unique numbers between 0 and 999. Charlie uses the same number (...)

    #ardor #zero-knowledge-proofs #zkp

  • Can You Build Your Own Movie #streaming Website Like Netflix and Hulu With Zero Coding?
    https://hackernoon.com/can-you-build-your-own-movie-streaming-website-like-netflix-and-hulu-wit

    “The global online video viewers will reach more than 2.51 billion viewers by 2020”With the age of television growing old and the millennial generation set forgoes cable network altogether. The digital transformation gaining more momentum and hooking up the online movie streaming websites like Netflix, Hulu, Amazon Prime TV that are making their options under $10 bucks.Let us consider fortunate to avail such an irreproachable movie streaming website & app that hit the mankind to make our lives more coziness, without the establishment of this service, our daily life would be more arduous. Statista says, In 2020, the number of digital video viewers in the United States is projected to surpass 236 million.Let’s take a look at the factors that made movie streaming platform more (...)

    #streaming-video #movie-streaming #zero-coding #tech

  • #wtf is Zero-Knowledge Proof
    https://hackernoon.com/wtf-is-zero-knowledge-proof-be5b49735f27?source=rss----3a8144eabfe3---4

    Yet another “WTF” post, in the previous post we talked about #blockchain’s DApp. In this article, I try to explain the mysterious Zero-Knowledge Proof and its current applicationZero-Knowledge Proof, or Zero-Knowledge Protocol, is a probabilistic-based verification method that includes “fact-like statements” and “statements about personal knowledge”. The verifier asks the prover based on certain randomness. If the correct answer is given, the prover has a high probability of possessing what he claims to be “knowledge.” Zero-Knowledge Proof can verify that you did spend the money without revealing which currency was spent.Being able to answer a question of “Does a user have enough money to send to another user” without knowing who the user is, or exactly how much they have, is one of the primary (...)

    #zero-knowledge-proofs #zksnark #zkstark

  • #qtum Atomic Swaps — Zero Value UTXOs
    https://hackernoon.com/qtum-atomic-swaps-zero-value-utxos-34ae3eff3728?source=rss----3a8144eabf

    Qtum Atomic Swaps — Understanding Zero Value UTXOsMoney Bunny — Gratisography.comTLDR; Today’s article is dedicated to Atomic swap technology, a smart contract that allows to directly exchange one type of #crypto asset with another without the assistance of a mutually trusted intermediary party.Use Case; Imagine Alice wants to exchange her QTUM into BTC. Lucky for her, Bob is looking to buy QTUM. However, as the QTUM and Bitcoin #blockchain are not related to each other, either party can cheat and just disappear with the funds.Before the introduction of Atomic Swap technology, you could find many escrow offers on the famous BitcoinTalk forum from third parties who acted as a mean of trust between Alice and Bob. Again, trust issues could arise with the escrow agent, so the best solution was to (...)

    #blockchain-technology #zero-value-utxos

  • The rush for zero-knowledge proofs, and where it leaves #privacy coins
    https://hackernoon.com/the-rush-for-zero-knowledge-proofs-and-where-it-leaves-privacy-coins-32e

    Source: g4ll4isThere is currently a surge in popularity among many of the biggest public blockchains around the implementation of zero knowledge protocols, most commonly zk-SNARK, or Zero-Knowledge Succinct Non-Interactive Argument of Knowledge proofs. Zero-knowledge proofs add a considerable layer of privacy to public blockchains, and do not reveal the transaction histories of those sending funds, as public blockchains do currently. As of writing, several of the most prominent currencies are discussing adoption of zk-SNARKs, including Cardano, Tron, Tezos and perhaps most notably Ethereum.There are any number of reasons one might want to keep transaction histories private. It is a long-established stereotype that privacy blockchains exist to protect transaction histories from law (...)

    #zcash #bitcoin #blockchain #zero-knowledge-proofs

  • #git from zero to hero - starting with foundations
    https://hackernoon.com/git-from-zero-to-hero-starting-with-foundations-e42e49b524c5?source=rss-

    As described in git page:“Git is a free and open source distributed version control system designed to handle everything from small to very large projects with speed and efficiency.” — git-scmLet’s first analyse what does this means.Being a version control system, means that it allows you to create various versions of your project along the way.Being distributed implies that it can be replicated along the network. It makes perfectly sense because it’s used by entire teams.The first thing that it’s important to know is how git manages things to perform this version control. This article will focus in git foundations so that in next articles we can tackle more advanced concepts.How version control is madeThe first thing that must happen in order to use git, is to initialise a git repository inside a (...)

    #git-from-zero-to-hero #tarting-with-foundations #git-hero #zero-to-hero

  • La série noire continue pour #Roscosmos

    Russian gecko satellite unresponsive in transit orbit — RT News
    http://rt.com/news/175200-foton-satellite-unresponsive-orbit

    The Russian space agency Roscosmos is struggling to re-establish contact with the Foton-M satellite, launched last Saturday. The spacecraft is not responding to commands from the ground, probably indicating mission failure.

    The satellite is currently in low-earth orbit and broadcasting a telemetry signal, but it’s not responding to orders from mission control. This has already prevented the firing of the spacecraft’s engine as planned, which would bring it to a higher and permanent orbit.

    The engineers on the ground say they are not time-constrained in bringing the unruly satellite under control.

    Results of the analysis show that the service systems of the spacecraft are functioning in full concordance with the control system logic. The design and the instrumentation allow for a prolonged autonomous functioning of the spacecraft,” a spokesperson for Progress, the builder of the satellite, told Itar-Tass.

    Foton-M was scheduled to be lifted to a higher orbit on Wednesday, according to mission control. Communication problems emerged shortly post launch, after it had circled earth several times.

    Hope remains that the mission can still be salvaged. The previous stage of the flight, which involved rebooting the satellite’s systems and beginning some of its scientific experiments have been carried out as planned.
    (…)
    Among them are containers with living organisms, including five geckos, fruit flies and fungi, which are supposed to be jettisoned after two months in orbit and land in Russia. There is no update on the status of the living cargo, since the containers are not designed to broadcast any telemetry while in space.

  • Nations Buying as Hackers Sell Flaws in Computer Code - NYTimes.com
    http://www.nytimes.com/2013/07/14/world/europe/nations-buying-as-hackers-sell-computer-flaws.html

    Article sur l’activité très lucrative (et très organisée) qu’est devenu le #piratage_informatique, grâce... aux Etats (avec les Etats-Unis comme initiateurs et en tête du peloton) prêts à débourser des sommes faramineuses (tellement faramineuses que les Microsoft et consorts ont du mal à suivre suggère l’article) pour découvrir les vulnérabilités du système informatique des autres Etats afin de le pénétrer, avec comme corollaire l’ouverture de la #boite_de_Pandore.

    All over the world, from South Africa to South Korea, business is booming in what hackers call “zero days,” the coding flaws in software like Microsoft Windows that can give a buyer unfettered access to a computer and any business, agency or individual dependent on one.

    Just a few years ago, #hackers (..) would have sold the knowledge of coding flaws to companies like Microsoft and Apple, which would fix them. Last month, Microsoft sharply increased the amount it was willing to pay for such flaws, raising its top offer to $150,000.

    But increasingly the businesses are being outbid by countries with the goal of exploiting the flaws in pursuit of the kind of success, albeit temporary, that the United States and Israel achieved three summers ago when they attacked Iran’s nuclear enrichment program with a computer worm that became known as “#Stuxnet.”

    The flaws get their name from the fact that once discovered, “#zero_days” exist for the user of the computer system to fix them before hackers can take advantage of the vulnerability. A “#zero-day_exploit” occurs when hackers or governments strike by using the flaw before anyone else knows it exists, like a burglar who finds, after months of probing, that there is a previously undiscovered way to break into a house without sounding an alarm.

    “Governments are starting to say, ‘In order to best protect my country, I need to find vulnerabilities in other countries,’ ” said Howard Schmidt, a former White House cybersecurity coordinator. “The problem is that we all fundamentally become less secure.”

    A zero-day bug could be as simple as a hacker’s discovering an online account that asks for a password but does not actually require typing one to get in. Bypassing the system by hitting the “Enter” key becomes a zero-day exploit. The average attack persists for almost a year — 312 days — before it is detected, according to Symantec, the maker of antivirus software. Until then it can be exploited or “weaponized” by both criminals and governments to spy on, steal from or attack their target.

    Ten years ago, hackers would hand knowledge of such flaws to Microsoft and Google free, in exchange for a T-shirt or perhaps for an honorable mention on a company’s Web site. Even today, so-called patriotic hackers in China regularly hand over the information to the government.

    Now, the market for information about computer vulnerabilities has turned into a gold rush. (...)

    Many technology companies have started “bug bounty” programs in which they pay hackers to tell them about bugs in their systems rather than have the hackers keep the flaws to themselves .(..)

    (...)

    In one case, a zero-day exploit in Apple’s iOS operating system sold for $500,000, according to two people briefed on the sale.

    Still, said Mr. Soghoian of the A.C.L.U., “The bounties pale in comparison to what the government pays.” The military establishment, he said, “created Frankenstein by feeding the market.”

    In many ways, the United States government created the market. When the United States and Israel used a series of flaws — including one in a Windows font program — to unleash what became known as the Stuxnet worm, a sophisticated cyberweapon used to temporarily cripple Iran’s ability to enrich uranium, it showed the world what was possible. It also became a catalyst for a cyberarms race.

    (...)

    “I think it is fair to say that no one anticipated where this was going,” said one person who was involved in the early American and Israeli strategy. “And today, no one is sure where it is going to end up.”

    In a prescient paper in 2007, Charlie Miller, a former N.S.A. employee, (...) described how one American government agency offered him $10,000 for a Linux bug. He asked another for $80,000, which agreed “too quickly,” Mr. Miller wrote. “I had probably not asked for enough.”

    (...) the take-away for him and his fellow hackers was clear: There was serious money to be made selling the flaws.

    At their conventions, hackers started flashing signs that read, “No more free bugs.”

    Hackers like Mr. Auriemma, who once gave away their bugs to software vendors and antivirus makers, now sound like union organizers declaring their rights.

    “Providing professional work for free to a vendor is unethical,” Mr. Auriemma said. “Providing professional work almost for free to security companies that make their business with your research is even more unethical.”

    Experts say there is limited incentive to regulate a market in which government agencies are some of the biggest participants.

    “If you try to limit who you do business with, there’s the possibility you will get shut out,” Mr. Schmidt said. “If someone comes to you with a bug that could affect millions of devices and says, ‘You would be the only one to have this if you pay my fee,’ there will always be someone inclined to pay it.”

    “Unfortunately,” he said, “dancing with the devil in cyberspace has been pretty common.”

  • Suck my glock, le #magazine_féminin #viriliste (via @thibnton) http://smg.ouvaton.org/dl/smg1.pdf

    Suck My Glock !, le premier magazine féminin viriliste, est un zine écrit pour des filles, par des filles (qui assument d’aimer les trucs de gros gars). Il a pour objectifs :
    • d’alimenter les débats au sein des milieux féministes et transpédégouines en arborant un ton provocateur et décalé ;
    • de proposer des conseils pratiques sur le maquillage, la coiffure, les docs et les bagnoles ;
    • de pratiquer le paradigme de l’empowerment et de la réappropriation antiparastasique pour essayer de justifier qu’on aime les films bourrins.

    • à lire : « HOMME PROFEMINISTE : UN OXYMORE » ... page 17 jusqu’à cette conclusion :

      un homme qui se revendique #proféministe, non seulement
      c’est un oxymore, mais en général c’est aussi une façon de prétendre « déconstruire » certains de ses privilèges les plus évidents pour se doter d’autres outils afin de dominer les femmes

      /cc @mad_meg ;-)

    • intriguant ce magazine.
      Merci à vous @baroug & @james
      pour l’article sur les hommes proféministe. J’ai pas entendu souvent cette expression et je ne comprend pas ce que le prefixe pro- apporte au mot féministe à par une distanciation contradictoire. Je suis globalement d’accord avec ce que dit Lama, mais je tique sur l’idée de non-mixité permise aux unes et interdite aux uns. J’ai pas vécu personnellement ce type de trahisons auquel fait référence l’auteure de l’article, ca explique peut être que j’ai du mal à comprendre ce problème et cette suspicion. J’idéalise probablement mais je me dit qu’un groupe féministe féminin et un groupe féministe masculin peuvent communiquer et se faire passer les compte rendu des assemblées non-mixtes.
      Sinon pour les blagues du magazine j’ai pas compris grand chose !
      J’ai pas encore tout lu, mais le numéro précédent me fait bien envie.

    • @mad_meg ça part du principe que les hommes ne doivent pas prendre la place ou la parole des femmes, donc un homme ne peut se revendiquer féministe mais proféministe. Les proféministes sont donc des hommes qui souhaitent l’égalité et qui soutiennent les féministes dans leur démarche. Pour quelques explications, je crois qu’il y a toujours un seen sur #Francis_Dupuis_Dery dont voici le lien http://www.erudit.org/revue/rf/2008/v21/n1/018314ar.html

      En lisant l’article, c’est d’ailleurs peut-être de lui dont elle se moque, et effectivement de son point de vue de féministe radicale cela se défend.

    • Merci pour le lien @touti, j’ai commencer à le lire c’est très intéressant. Ca va me prendre un peu de temps pour le lire et le digérer, c’est un gros morceau ce texte de #Francis_Dupuis_Dery et c’est un point de vue auquel je ne suis pas habitué. Je rencontre des hommes qui se déclarent féministes ou proféministes depuis relativement peu de temps.
      Pour proféministe ca me fait bizarre cette dénomination car j’ai souvent réagit quant j’entends désigner les féministes uniquement au féminin, j’ai du mal à penser que seul les femmes puissent être féministes et qu’il faille un mot pour distinguer fondamentalement les femmes des hommes quant on parle des féministes.
      ca rejoint d’ailleurs ce que dit @odilon il me semble ici à propos de discrimination ;
      http://seenthis.net/messages/148615#message148678

    • @mad_meg :
      tout à fait d’accord avec toi. Je trouve ça absurde cette distinction.
      Inutile, discriminatoire et sexiste...
      J’aime bien l’idée d’un ton parodique, viriliste, pamphlétaire ou bien tout ce qu’on veut d’autre qui combatte les idées reçues, mais pour si c’est pour aboutir à un féminisme qui prône l’essentialisme, et que ce n’est pas du second degré, là faut arrêter un peu le mimétisme, sinon c’est Zemmour qui gagne à la fin...

    • Est-ce si absurde de pointer par un mot différent la distinction des dominés et de leur lutte avec le groupe dominant ? Ce rapport de force régit plus ou moins inconsciemment nos comportements individuels et sociaux et il reste heureusement les mots pour requestionner ces attributions sociales.

      Christine Delphy (2002a : 171), pour sa part, se rappelle la première grande manifestation pour l’avortement libre en France en 1971 : « Si un tiers des hommes était derrière, comme convenu, les autres deux tiers étaient devant, cachant les femmes […] Aucune exhortation ne pouvait les convaincre de se remettre, sinon derrière, au moins dans les rangs […] Il fallait que là encore ils soient, comme d’habitude, au premier rang de ce qui se passait. »

    • @touti : je comprends bien ce que dénonce Delphy. Mais le tiers des mecs qui reste derrière, c’est quoi alors ? Des proféministes réprimés ?

      Je suis d’accord pour utiliser le langage le plus précis possible pour communiquer et bien se comprendre, je suis d’accord pour établir des distinctions quand c’est pertinent, mais faire une distinction qui assimile abusivement un tiers des mecs aux deux autres tiers, j’appelle cela un amalgame.
      Oui c’est pas grave, ça changera pas la face du monde et ça ne va pas transformer ce tiers de mecs en opprimés niés et incompris pour autant, on est bien d’accord. Je trouve juste ça maladroit, dommage, pas très utile en tous cas, voire même contre-productif dans la mesure où les Zemmour guettent ce genre de raisonnement pour rebondir dessus et dérouler le leur.

    • Et donc les Blancs anti-esclavagistes, il eut fallu les appeler des pro-anti-esclavagistes pour ne pas les confondre avec les Noirs qui se battaient pour leur liberté ?

      Et les occidentaux anti-colonialistes, il faut les appeler des pro-anti-colonialistes pour ne pas les confondre avec les peuples qui se battent pour se libérer des colons ?

      Pourquoi pas, mais c’est souvent bien d’avoir des bannières communes aussi, quand on se bat pour une cause.

    • anti-patriarcal

      @bug_in : bien trouvé ! Je crois que ça ne peut que mettre tout le monde d’accord. Je crois que ce qui gêne Delphy et sans doute Touti, c’est le côté paternaliste des mecs qui viennent aider les femmes, qui se posent en sauveur (et donc en dominants) alors qu’on ne leur a rien demandé, sur un sujet où l’enjeu est justement de montrer qu’on doit et peut s’affranchir des dominants.
      Si les mecs qui se joignent à cette lutte ne le font pas pour aider les femmes, mais pour combattre une cause juste, les femmes ne pourront qu’applaudir. Et on se foutra qu’ils soient derrière ou devant, tant qu’ils ne font pas d’ombre à la cause des femmes...

    • Je précise, je suis antipatriarcal, et solidaire des anarcha-féministes (en particulier) ;)
      En fait c’est un débat très documenté :

      Pour s’en distancier et affirmer un positionnement favorable au féminisme, d’autres hommes ont créé au cours des années 1990 les termes antisexiste, proféministe puis anti-masculiniste." Anonyme. Un mouvement contre les femmes. Identifier et combattre le masculinisme. La brochure décrit bien les chemins de dérives : « tout proféministes qu’ils soient, ils n’en restent pas moins des dominants dans la structure patriarcale et dans leurs interactions avec les femmes, dotés de surcroît d’un savoir issu des recherches féministes. Ce qui n’est pas allé sans comportements méprisants et paternalistes, sans appropriation, occultation ou instrumentalisation des travaux féministes (sans citer systématiquement leurs sources), sans usage d’un pouvoir sur les femmes, sans violences lors de rencontres mixtes à propos du patriarcat, sans harcèlement sexuel, que ce soit dans des milieux aussi divers que les squats ou l’université. […] Malgré la bonne volonté qui peut être présente à l’origine de ces mouvements autonomes d’hommes, la distance prise par rapport aux théories féministes, l’absence de compte-rendus de ces rencontres à des femmes féministes qui le souhaiteraient les rendent propices à produire une dynamique masculiniste. […] Ils développent une approche principalement théorique du féminisme, cherchent perpétuellement à le reformuler. Leur discours (puisqu’il s’agit essentiellement de parler) sur le féminisme peut servir de tremplin dans le milieu militant ou universitaire, ce qui s’explique assez logiquement : au vu du peu d’hommes qui sont, de près ou de loin, compagnons de route du féminisme, il peut être tentant de chercher à se faire remarquer par ce biais, de se distinguer. »

      Dans le féminisme matérialiste radical, la place des personnes associés au genre homme est très bien problématisé. Il s’agit en effet inévitablement d’accepter la critique de son propre genre, en revendiquant l’abolition des genres. Il faut critiquer le masculin en soi, chercher des modes de relations non-oppressifs avec les autres.

      « Il s’agit aussi d’éviter de tirer de nouveaux bénéfices de notre engagement, ce qui implique de ne pas soutenir de façon ostentatoire les luttes féministes, mais plutôt de s’interroger sur nos pratiques individuelles et collectives. […] Il est évident que les actes oppressants que nous produisons ne se résorberont pas tous seuls, ni par l’effet magique d’une théorie, fusse-t-elle radicale.
      Dénoncer les comportements sexistes d’autres hommes est souvent plus facile, valorisant pour un homme que reconnaître ses propres pratiques d’oppression et d’exploitation des femmes. Il nous semble qu’une pratique réellement anti-masculiniste consiste à faire face à nos responsabilités lorsque des personnes subissant nos actes les critiquent, et plus généralement à leur rendre compte de nos pratiques masculinistes.
      Enfin, au niveau collectif, il nous paraît important de sortir du déni entourant nos pratiques de pouvoir, grandes ou petites. D’apprendre à les déceler dans un groupe, de créer des espaces de discussion pour parler du fonctionnement collectif, sans attendre qu’un acte particulièrement grave se produise. De quitter cette solidarité masculine qui entretient l’existence du patriarcat, qui en interdit la remise en cause.

      Dans cette perspective, la brochure Anonyme. Un mouvement contre les femmes. Identifier et combattre le masculinisme. Hivers 2010. propose : John Stoltenberg « Auteur de Refusing to be a man. Essays on sex and justice, Portland, Meridian, 1990. Metteur en scène étasunien, cofondateur de Men against pornography, il a développé ses réflexions sur les hommes et la masculinité - d’un point de vue d’homme homosexuel - en lien avec Andrea Dworkin, auteure et militante féministe radicale, qui s’est notamment impliquée contre la pornographie aux États-Unis. » C’est le livre dont j’ai rpoposé le lien plus haut.

    • @rastapopoulos, fais semblant de ne pas comprendre ce que je dis. Tu peux toujours devenir chrétien ou musulman, passer des années en usine pour comprendre au plus près la lutte ouvrière. Tu peux soutenir des causes d’émancipation sans être forcément du côté des opprimés (Edit : sans être forcément toi-même opprimé), autant tu ne sauras jamais ce qu’est d’être une femme ni un black-panthers.
      Ce n’est pas un reproche, c’est la réalité.

    • N’importe quoi, j’ai parfaitement compris et je parle donc bien du nommage de ces gens. Si on fait une distinction pour le féminisme, on doit le faire pour les autres luttes aussi, non ?

      Apparemment ya une typologie en trois temps :
      1) ceux qui sont opprimés : ici les « femmes »
      2) ceux qui sont opprimés ET qui se battent contre les oppresseurs : les « féministes »
      3) ceux qui ne sont PAS opprimés mais qui disent soutenir ceux qui sont opprimés et qui se battent : les « pro-féministes »

      C’est pas con comme distinction, mais dans ce cas elle doit être appliquées aux autres luttes de libération (esclavage, colonisation) non ?

      Mais ça ne m’empêche pas de dire que c’est souvent bien d’avoir une bannière commune quand on se bat pour ou contre une cause, et que du coup, là on a uniquement des groupes séparés quand on « parle de... ». Sauf à chaque fois à faire des phrases hyper-lourdes en disant « les féministes ET les pro-féministes », « les anti-colonialistes ET les pro-anti-colonialistes », etc. Ce qui n’est pas forcément très fédérateur.

    • Sauf que tes exemples sont pas bons : anti-colonialiste, c’est comme anti-patriarcat, et personne ne reprocherait à des mâles de s’en prévaloir. Féministe a un autre sens, et le fait est qu’opérer la distinction a pour objectif précis de marginaliser les mâles dans les mouvements féministes car sinon, ça a été maintes fois constaté, ils prennent toute la place. C’est un peu le même raisonnement qu’on trouve dans les groupes non-mixtes, ce qui a existé dans certains groupes noirs pendant les luttes pour les droits civiques si je ne m’abuse… (pour continuer dans cette comparaison).

    • Oui et non, on retrouve le problème avec « anti-raciste », et dans ces associations on sait qu’il y a essentiellement des blancs qui parlent pour ceux qui sont opprimés de racisme. Donc dans ces cas-là aussi il faudrait cette typologie en trois volets (ou quatre si on doit donc trouver aussi le quatrième terme qui fédère) pour marginaliser ceux qui « parlent à la place ».

    • Ah mais véritablement je dois mal m’exprimer ! Il n’y a aucune raison à qualifier de pro-anti-colonialiste ceux qui se battent contre le colonialisme. Ces luttes ont ceci de distinct qu’elles sont des luttes qui ne touchent pas aux fondements inconscients et physiologiques des constructions inégalitaires.

      Les communistes ont pris le pouvoir, les esclaves ont obtenu leur liberté, les colonisés chasseront les colonisateurs, mais les femmes continuent de subir l’oppression du à leur sexe.

      Quand tu es une femme, tu as de forte chance de le rester toute ta vie. Et ce que tu vivras en tant que femme n’aura souvent rien à voir avec un choix quelconque ou un pays, même si nous sommes d’accord que ton éducation sera genrée, ta condition humaine de femme échappera même en partie à ta culture. Par exemple, en tant que femme tu auras sur toi le poids de la reproduction de l’espèce, ou que tu sois née dans le monde, et de n’importe quel milieu. Ouvrière ou bourgeoise, noire ou blanche, toute ta vie le cycle de ton corps féminin te le rappellera, et la société s’attend à ce que tu produises d’autres êtres humains de ton ventre.
      Etre féministe c’est beaucoup de choses, mais c’est aussi demander à exister autrement que comme reproductrice. Sens-tu le poids d’être une reproductrice maintenant que je te l’ai montré ?
      Veux-tu que je te raconte comment je me suis battue contre mon employeur parce qu’il m’a viré lorsque j’étais enceinte, comme cela arrive à beaucoup d’autres femmes ? Veux-tu que je te raconte comment on a refusé de m’inclure dans le core d’un logiciel libre sur lequel je bosse depuis 10 ans ?

      Déjà en tant que femme, réussir à comprendre et à exprimer l’oppression que les femmes subissent est un long chemin de découverte et de réflexion ou les causes et les responsabilités s’enchevêtrent, et où les féminismes sont divers. Je suis d’accord que la lutte contre le patriarcat et contre les banquiers ou les banquières se fait en commun. Mais je vais être franche, je pense que les féministes n’ont pas besoin de féministes masculins, parce que depuis toujours le soutien masculin a enfermé les femmes dans la sphère enfantine et on sait également ce que veut dire un souteneur. Si les femmes souhaitent leur indépendance ce n’est pas pour vivre entre elles, c’est parce qu’elles sont en train d’étouffer.

      Quel problème y-a-t-il réellement pour que tu ne supportes pas, toi en tant qu’homme, que ce mot ’féministe’ ne te soit pas attribuable ?

    • Ah moi je m’en fiche, justement, je ne me suis jamais défini en tant que féministe. Ni pro-féministe d’ailleurs. L’article du zine dit d’ailleurs qu’un homme ne devrait s’attribuer ni le mot « féministe », ni non plus « pro-féministe » lorsque c’est lui-même qui s’auto-définit. En fait quand on est un homme, et qu’on soutient cette cause, vaut mieux ne pas trop parler.

      Et justement pour la comparaison avec les autres causes, là où c’est comparable c’est justement sur ce point qu’un groupe de personne « parle à la place » d’un autre. Donc je disais que la distinction aurait un sens aussi dans ces cas-là (mais que c’est bien d’avoir aussi un terme sous la main qui permet de fédérer l’ensemble).

    • Euh, tu confonds s’en fiche du sujet de cette distinction, et s’en fiche de pouvoir se définir comme féministe là.

      Clairement je m’en fiche pas du sujet de cette distinction, et justement depuis le début je dis que je suis d’accord avec cette distinction..
      (1. mais qu’il faudrait peut-être du coup la généraliser à d’autres cas où des gens « parlent à la place de », et 2. mais que c’est bien d’avoir AUSSI un « terme commun » pour fédérer ceux qui sont pour telle cause).

    • @baroug il me déconcentre ton lol :p

      @touti j’ai enfin lu le texte de #Francis_Dupuis_Dery que tu as mis en lien il est très interessant et bien pessimiste. En somme il ne faudrait pas que les hommes féministe ou pro-féministes ou anti-patriarcaux se réunissent en groupes. (Ce texte est d’ailleurs une critique assez franche du mouvement « zero machos » il me semble, mouvement qui prend en plus position sur un sujet que #Francis_Dupuis_Dery conseil d’éviter.)
      Pour ces hommes, il faudrait qu’ils restent atomisés et invisible au sein des luttes féministes et qu’ils se concentrent sur leur disempowerment individuel et collectif (mais sans faire de collectifs car ca leur redonnerait du pouvoir).
      En tout cas j’ai bien aimé la distinction des pouvoirs, « pouvoir de », « pouvoir sur » et « pouvoir avec », ca va m’aider a réfléchir sur par mal de choses. Merci bien @touti ^^

    • La non-mixité de dominants, c’est caca
      http://pink.reveries.info/post/2013/08/28/La-non-mixit%C3%A9-de-dominants%2C-c-est-caca

      Ce qui là encore peut partir de bonnes intentions, mais quand t’y réfléchis un peu ça revient à avoir un groupe qui prétend être actif sur la question du #féminisme et dont sont tout simplement exclues les meufs. Et comme en général ces gars n’ont pas à gérer ce que les meufs féministes ont à gérer au quotidien, comme gérer des agresseurs, essayer de soutenir les copines agressées, ne rien oser faire de peur de se faire agresser, bizarrement ça va être les groupes qui vont faire les trucs valorisants, les trucs les plus publics, etc. Sans compter qu’évidemment c’est plus facile d’avoir de la visibilité quand tu as des capacités de réseauter avec des gens ou simplement d’avoir toi-même une position sociale de ouf. Prenons l’exemple de #Zero-Macho, qui se revendiquent « des hommes contre la prostitution » ou « fiers de ne pas être clients ». En dehors des positions politiques qu’ils peuvent avoir, si tu regardes leurs positions sociales c’est assez hallucinant : y’a trois porte-paroles, dont Patric Jean, réalisateur de documentaires quand même bien diffusés (son film « la #domination masculine » est, je pense, le documentaire sur la question du #sexisme le plus diffusé ces dernières années), et Gérard Biard, rédacteur en chef de Charlie Hebdo. Perso je connais peu de groupes non-mixtes meufs avec une documentariste renommée et une rédactrice en chef de journal, au mieux y’a une meuf qui mets des vidéos sur youtube et une qui fait un fanzine.