• Google says spyware vendors behind most zero-days it discovers
    https://www.bleepingcomputer.com/news/security/google-says-spyware-vendors-behind-most-zero-days-it-discovers

    Intéressant sur le processus de fabrication du capitalisme de la menace (un pas de plus dans le capitalisme de surveillance).
    Mais quand c’est google qui veut s’en prendre aux entreprises qui vendent des logiciels espions, on ne peut s’empêcher de penser qu’ainsi, ce serait Google qui serait le seul à savoir des choses sur ses utilisateurs. De là à en profiter ? Certainement pas, voyons, un monopole comme ça est plus grand qu’un service public, n’est-ce pas ?

    Commercial spyware vendors (CSV) were behind 80% of the zero-day vulnerabilities Google’s Threat Analysis Group (TAG) discovered in 2023 and used to spy on devices worldwide.

    Zero-day vulnerabilities are security flaws the vendors of impacted software do not know about or for which there are no available fixes.

    Google’s TAG has been following the activities of 40 commercial spyware vendors to detect exploitation attempts, protect users of its products, and help safeguard the broader community by reporting key findings to the appropriate parties.

    Based on this monitoring, Google has found that 35 of the 72 known in-the-wild zero-day exploits impacting its products over the last ten years can be attributed to spyware vendors.

    “This is a lower-bounds estimate, as it reflects only known 0-day exploits. The actual number of 0-day exploits developed by CSVs targeting Google products is almost certainly higher after accounting for exploits used by CSVs that have not been detected by researchers, exploits where attribution is unknown, and cases where a vulnerability was patched before researchers discovered indications of exploitation in-the-wild.” - Google

    Those spyware vendors use the zero-day flaws to target journalists, activists, and political figures as directed by their customers, including governments and private organizations.

    Some notable CSVs highlighted in Google’s report are:

    Cy4Gate and RCS Lab: Italian firms known for the “Epeius” and “Hermit” spyware for Android and iOS. The former acquired the latter in 2022, but operate independently.
    Intellexa: Alliance of spyware firms led by Tal Dilian since 2019. It combines technologies like Cytrox’s “Predator” spyware and WiSpear’s WiFi interception tools, offering integrated espionage solutions.
    Negg Group: Italian CSV with international reach established in 2013. It is known for “Skygofree” malware and “VBiss” spyware, targeting mobile devices through exploit chains.
    NSO Group: Israeli firm famous for Pegasus spyware and other sophisticated espionage tools. It continues operations despite sanctions and legal issues.
    Variston: Spanish CSV providing tailored security solutions. It collaborates with other vendors for zero-day exploits and is linked to the Heliconia framework, expanding in the UAE.

    These vendors sell licenses to use their products for millions of dollars, allowing customers to infect Android or iOS devices using undocumented 1-click or zero-click exploits.

    Some of the exploit chains utilize n-days, which are known flaws for which fixes are available, yet patching delays still make them exploitable for malicious purposes, often for extended periods.

    Google says that CSVs have grown very aggressive in their hunt for zero-days, developing at least 33 exploits for unknown vulnerabilities between 2019 and 2023.

    In the appendix of Google’s detailed report, one can find a list of 74 zero-days used by 11 CSVs. Of those, the majority are zero-days impacting Google Chrome (24) and Android (20), followed by Apple iOS (16) and Windows (6).

    When white-hat researchers discover and fix the exploited flaws, CSVs often incur significant operational and financial damage as they struggle to reconstruct a working alternative infection pathway.

    “Each time Google and fellow security researchers discover and disclose new bugs, it causes friction for CSVs and costs them development cycles,” says Google.

    “When we discover and patch vulnerabilities used in exploit chains, it not only protects users, but prevents CSVs from meeting their agreements to customers, preventing them from being paid, and increasing their costs to continue operating.”

    However, this is not enough to stop the proliferation of spyware, as the demand for these tools is strong, and the contracts are too lucrative for CSVs to give up.

    Google calls for more action to be taken against the spyware industry, including higher levels of collaboration among governments, the introduction of strict guidelines that govern the use of surveillance technology, and diplomatic efforts with countries hosting non-compliant vendors.

    Google is proactively countering spyware threats through solutions like Safe Browsing, Gmail security, the Advanced Protection Program (APP), and Google Play Protect, as well as by maintaining transparency and openly sharing threat information with the tech community.

    #Google #Logiciels_espions #Cybersécurité #Zero_days

  • Le SARS-CoV-2 ’endémique’ et la mort de la santé publique | John Snow Project
    https://cabrioles.substack.com/p/le-sars-cov-2-endemique-et-la-mort

    Le SARS-CoV-2 circule désormais de manière incontrôlée dans le monde entier. La seule limite importante à sa transmission est l’environnement immunitaire auquel le virus est confronté. La maladie qu’il provoque, le COVID-19, est désormais un risque auquel la plupart des gens sont exposés dans leur vie quotidienne.

    Si certains sont meilleurs que d’autres, aucun gouvernement national ou régional ne prend d’initiatives sérieuses en matière de prévention et de contrôle des infections, et il semble probable que cette politique de laisser-faire se poursuivra dans les années à venir. Les forces sociales, politiques et économiques qui ont œuvré à la mise en place de cet environnement d’infection de masse peuvent se réjouir de leur succès.

    Celleux qui ont fait des études en santé publique, en immunologie ou qui travaillent en première ligne dans le domaine de la santé savent que nous faisons face à un avenir incertain et que les implications des événements récents vont bien au-delà du SARS-CoV-2. Les changements intervenus dans les positons et les politiques de santé publique risquent de porter atteinte à un pilier essentiel qui constitue la base de la société civilisée moderne, bâtie au cours des deux derniers siècles : l’attente d’une trajectoire ascendante largement ininterrompue d’amélioration constante de la santé et de la qualité de vie, largement motivée par la réduction et l’élimination des maladies infectieuses qui ont tourmenté l’humanité pendant des milliers d’années. Au cours des trois dernières années, cette trajectoire s’est inversée.

  • #Zéro_artificialisation_nette : « Une application réfléchie du dispositif peut avoir comme effet induit une baisse des inégalités territoriales »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/11/02/zero-artificialisation-nette-une-application-reflechie-du-dispositif-peut-av

    Philippe Delacote
    Directeur de recherche à l’Inrae

    Léa Tardieu
    Chercheuse à l’Inrae

    Le 30 septembre, le président Les Républicains (#LR) de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez a annoncé sa décision de sortir sa région du dispositif « zéro artificialisation nette » (ZAN), au motif que celui-ci serait « ruralicide ». Issu de la loi Climat et résilience votée en 2021, ce principe peine à être mis en œuvre, notamment du fait de fortes réticences des élus locaux. Cette attitude laisse à penser que M. #Wauquiez et ses collègues comprennent mal les tenants et les aboutissants du ZAN, ainsi que les opportunités qu’il peut apporter aux espaces ruraux.

    Le #ZAN, c’est quoi ? L’idée est simple : à l’horizon 2050, chaque projet d’artificialisation d’un espace devra être compensé par la renaturation d’un espace équivalent, le ministère de l’écologie définissant l’artificialisation comme « l’altération durable de tout ou partie des fonctions écologiques d’un sol, en particulier de ses fonctions biologiques, hydriques et climatiques, ainsi que de son potentiel agronomique par son occupation ou son usage ».

    Ainsi, il ne s’agit pas d’interdire toute artificialisation. Cependant l’idée est bien de la limiter, et d’imposer, pour les projets jugés indispensables sur la base d’une évaluation coûts-bénéfices rigoureuse incluant les dommages environnementaux, une compensation considérée comme au moins équivalente. Il est essentiel de comprendre que la compensation est un objectif minimal à considérer, et que la priorité première est de conserver l’existant.

    Un impératif de soutenabilité
    Le mot est prononcé : résilience. Le principe de réduire l’artificialisation n’est pas une lubie de bobo métropolitain, mais bien un impératif de soutenabilité. Risques d’inondations accrus, pertes de productivité agricole, érosion de la biodiversité, moindre absorption du carbone, îlots de chaleur… Les effets néfastes d’une artificialisation excessive sont nombreux et bien documentés. Si le dispositif « zéro artificialisation nette » impose une contrainte sur les décisions d’artificialisation, c’est d’abord et avant tout pour réduire ces impacts et permettre une nécessaire meilleure soutenabilité de nos modes de vie.

    Au-delà de ces effets directs, nous estimons qu’une application réfléchie et intégrée du ZAN peut avoir comme effet induit une baisse des inégalités territoriales. Cette idée repose sur deux constats complémentaires : les espaces ruraux connaissent un manque d’accès aux services publics et privés, suggérant un besoin de redynamiser leur attractivité économique et sociale ; les espaces urbains les plus défavorisés et densément peuplés souffrent d’un manque d’accès aux espaces verts et à la nature.

    Par conséquent, à l’échelle d’un territoire régional, on pourrait imaginer que le principe du ZAN soit couplé à celui du rééquilibrage entre espaces ruraux et urbains défavorisés : réduction de la densité et renaturation dans les zones urbaines et périphériques, favorisation des échanges scolaires, de formation et d’activités économiques entre quartiers populaires urbains et espaces ruraux délaissés, efforts de construction de #logements_sociaux dans les zones rurales, densification des transports décarbonés entre métropoles et espaces ruraux…

    Une gestion régionale nécessaire
    A l’heure où l’on tend à opposer les classes populaires entre urbains et ruraux, une telle vision intégrée des territoires pourrait permettre un projet combiné de baisse des inégalités territoriales et de meilleur équilibre des activités.

    Bien sûr, l’application pratique du ZAN ne sera pas simple et pose de nombreuses questions juridiques et pratiques de mise en œuvre. La récente censure par le Conseil d’Etat du dispositif réglementaire de l’application de la loi en est un bon exemple.

    Dans le cadre de notre argument, il serait ainsi nécessaire que la compensation des projets d’artificialisation soit autorisée, voire incitée, entre territoires ruraux et urbains défavorisés. Pour cela, une gestion régionale semble nécessaire, à moins que des dispositifs de coopération soient mis en œuvre dans le cadre d’une gestion par les #municipalités.

    Cependant, nous pensons que le ZAN, appliqué avec discernement et dans une optique de réduction des inégalités, peut conduire à des effets induits positifs pour les espaces ruraux comme urbains. Encore faudrait-il que M. Wauquiez se penche sérieusement sur la question.

    PS : c’est nouveau ça (à chaque copié collé ?) :
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  • Liverpool owner of asylum barge #Bibby_Stockholm awarded £20m to build new vessel

    The vessel will be the first for #Bibby_Marine in five years

    he Government has awarded £20m to the Liverpool company that owns the controversial asylum barge Bibby Stockholm to build a new vessel.

    A consortium led by Bibby Marine has secured the money alongside Port of #Aberdeen, #Offshore_Renewable_Energy (#ORE) Catapult, #Kongsberg, #DNV, #Shell and #Liverpool_John_Moores_University.

    The funding from the #Zero_Emission_Vessel_Infrastructure (#ZEVI) competition will be put towards the construction of the world’s first zero-emission #electric_Service_Operation_Vessel (#eSOV).

    Bibby Marine said the eSOV will have a “powerful” battery system and dual fuel methanol engines for back up, along with associated shore-charging facilities.

    The company received £19.4m while Liverpool John Moores University has awarded almost £100,000, DNV (£27,138), Shell (£120,320), #Aberdeen_Harbour_Board (£224,828) and #Offshore_Renewable_Energy_Catapult (£197,752).

    The project is expected to cost more than £30m in total.

    Bibby Marine CEO #Nigel_Quinn said: "We are excited to receive this funding and to work with our partners to launch the world’s first eSOV - the first new vessel for Bibby Marine in five years.

    "This project is the natural progression of our decarbonisation journey, which began in 2019, to find the right solution to achieve our net-zero goals.

    "Designed in the UK, the vessel will be a game changer for our industry – supporting its ambitions to turn the UK into the world’s number one centre for green technology, create jobs and accelerate our path to net zero, by harnessing the best of British technologies. The vessel also offers the opportunity for customers to increase local content and will shine a light on UK innovation.

    "We strive to be the UK’s clean and most committed SOV operator, and our commitment to innovation and sustainability drives us towards these zero-emission solutions.

    “This project is a crucial part of this vision and is in keeping with our own Environmental and Social Governance framework and net zero targets. The project will catapult our efforts for our own green future, resulting in Bibby Marine having one of the most advanced, efficient, and environmentally friendly SOVs on the market.”

    Andrew Macdonald, director of development and operations at ORE Catapult, added: "We are delighted to be supporting Bibby and partners in a project to create the world’s first zero-emission e-SOV - delivering a vessel capable of operating solely on 20MWh of batteries.

    "ORE Catapult will play an important role in understanding the lifecycle fuel savings of a zero-emission vessel, and what can be done to maximise UK content within this market.

    “This project will strengthen and demonstrate the ability of UK industry as a partner in design, manufacture and certification of the 300 vessels of this kind needed in Europe by 2050.”

    Lucas Ribeiro, regional manager, region West Europe at DNV, said: "At DNV we are very pleased to have been chosen as the preferred classification partner for the first zero-emission UK e-SOV. We look forward to working closely with Bibby Marine and the consortium partners on this innovative design.

    "The number of fully electric and hybrid vessels will surge over the next few years and continuing development on these technologies will be a key part of the maritime industry’s transition to a zero-carbon future.

    “DNV is looking forward to combining our extensive technical, offshore, renewable and battery experience, working in ensuring a successful fully compliant and future proof vessel delivery.”

    Alexandra Ebbinghaus, GM Marine Decarbonisation at Shell,, added: "Shell is delighted to be part of this consortium, verifying the framework to manage maritime risk for the world’s first zero-emission e-SOV.

    "This is an exciting project that will push the industry forward and help decarbonise short-sea shipping, whilst continuing to prioritise safe and efficient operations.

    “We look forward to supporting our long-term customer, Bibby Marine, as well as strengthening our collaboration with Kongsberg Maritime, DNV, the Port of Aberdeen and other consortium members.”

    https://www.liverpoolecho.co.uk/news/liverpool-news/liverpool-owner-asylum-barge-bibby-27693406

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    ajouté à la métaliste sur la Bibby Stockholm :
    https://seenthis.net/messages/1016683

  • #Frontex wants to do things differently on the Mediterranean : ’The ambition is zero deaths, otherwise you’re not worth a damn’

    (INTERVIEW FRONTEX DIRECTOR IN DUTCH NEWSPAPER : Volkskrant / 9 augustus 2023 / Deepl translation from dutch)

    After fierce criticism over illegal pushbacks, a soured culture and failures in the recent shipwreck in Greece, the new boss, Hans Leijtens, is trying to bring order to Europe’s border surveillance agency Frontex.

    by Peter Giesen

    On the internet, you can buy a ’Fuck Frontex’ T-shirt for three tens. For activists, Frontex, the European border protection agency, is the symbol of what they see as a cruel and repressive European migration and asylum policy that forces refugees and migrants to make the life-threatening crossing of the Mediterranean.

    Frontex is growing fast because Europe considers the surveillance of its external borders important. By 2027, there should be 10 thousand Frontex border guards, while its annual budget will be €1 billion. But Frontex is also under fire. In 2022, the agency found itself in crisis after a scathing report by Olaf, the European Union’s anti-fraud agency. According to Olaf, the culture at its headquarters in Warsaw had soured. Moreover, Olaf confirmed what media and human rights organisations had been saying for years: Frontex was involved in illegal pushbacks, ’pushing back’ refugees and migrants without giving them the chance to apply for asylum. Information about this was covered up at headquarters. The director of Frontex, Frenchman Fabrice Leggeri, had to resign.

    His successor is Dutchman Hans Leijtens (60), previously commander of the Royal Netherlands Marechaussee (typ., military police / border guards), among others. He took office in March 2023 to bring order, improve culture in Warsaw and ensure Frontex improves the rights of refugees and migrants. Frontex must change, he says, in his boardroom in a shiny, post-communist tower block in a Warsaw suburb.

    Are you on a charm offensive?
    ’No, I wouldn’t put it that way. The biggest mistake I could make is to suggest that we are already there, that there is no problem. In fact, there is. People should expect us to adhere to professional standards. That transcends respecting the law. It is also about the question: how do you deal with migrants? But I don’t expect to be taken at my word. Words are empty if they are not followed by actions.’

    So no more pushback under your leadership?
    ’I can’t say that because I don’t have everyone on a string.’

    Surely in the past it has often been the case that a country like Greece sent migrants back, while Frontex looked the other way?
    ’No, I dispute that. We never looked the other way.’

    But according to Olaf, Frontex deliberately directed a plane to another area so it did not have to witness Greek pushbacks.
    ’I don’t know, that was before my time. The Olaf report was not about the pushbacks themselves, but how Frontex handled the information about them. Olaf said: there was manipulation, there was unauthorised behaviour by managers, people were put under pressure.’

    You say: incidents are always possible, but Frontex must deal with them decently.
    ’We have to be very transparent, even when we have made mistakes. We have to win trust. You don’t get that, you earn it. When I was commander of the Marechaussee, I fired an average of 50 people every year.
    Not because I liked it, but because I saw things that could not be done. I set that example to show that there are consequences when things go wrong.’
    On a screen in Frontex’s situation room, a tanker sails across the Mediterranean. The eyes of Europe’s border surveillance are in Warsaw. Planes, drones and cameras take images of the Mediterranean, the Balkans and other border areas 24 hours a day. In Warsaw, they are viewed and analysed.
    In case of incidents - such as a ship in distress or a suspicious transport - local authorities are alerted. On 14 June, for example, Frontex staff were the first to spot the trawler Adriana in trouble off the coast near Greek Pylos. They alerted the Greek coastguard, but it waited a long time before intervening. Eventually, the Adriana sank, drowning an estimated 750 migrants and refugees.

    The EU Ombudsman will investigate Frontex’s role in the disaster. Shouldn’t you have put more pressure on Greece so that the Greek coastguard would have acted more quickly?
    ’A plane of ours saw the ship, but had to turn back because it ran out of fuel. Then we were sent by Greece to another incident, south of Crete, where eighty people were floating around on an overcrowded ship. These were later rescued by the Greeks. When that was under control, we still flew to Pylos, but by then the ship had sunk.’

    You do not feel that Frontex made mistakes.
    ’If I had that feeling, I would have said it earlier. But I’m not going to say anything now, because the investigation is in the hands of the Ombudsman.’
    In the past, Frontex has often defended itself by pointing the finger at member states, especially Greece. National coastguards were guilty of pushbacks, not Frontex itself. But if member states systematically violate the fundamental rights of migrants, Frontex can withdraw from that country. Last month, Frontex’s fundamental rights officer, who monitors compliance with the fundamental rights of refugees and migrants, advocated a departure from Greece. His advice was based in part on a reconstruction by The New York Times in May 2023, which showed how the Greek coast guard put a group of migrants on Lesbos in a boat and handed them over to the Turkish coast guard.

    You have not followed that advice as yet. Why not?
    ’The fundamental rights officer approaches this issue from the point of view of fundamental rights. He does not look at the rest: what would that mean for the effectiveness of our operation? We have people there, we have planes, they would then have to leave.’

    This could also put human lives at risk, you said in the European Parliament. But how long can you continue working with Greece without becoming jointly responsible for violating fundamental rights?
    ’I said to the Greek minister responsible: you do have to deal with something called credibility. I think we are slowly approaching a point where we have to say: okay, but that credibility is a bit under strain now. We are now really talking very intensively with the Greeks. I do need to see results. Because otherwise credibility and even legality will come under pressure.’

    If Greece does not mend its ways, withdrawal is possible?
    ’Definitely.’

    According to French newspaper Le Monde, Frontex’s management board, which includes member states, tacitly supported Greece on the grounds that Greeks do the dirty work and stop migrants.
    ’It’s not like everyone is nodding there. Discussions about the legitimacy and legality of performances take place there too.’

    But aren’t you running into a tension? On the one hand, you have to respect fundamental rights of migrants; on the other, EU member states want to get migration rates down.
    ’This is often seen as a kind of competing interest, but it is not. It’s not that you want or are allowed to stop people at all costs. There are just rules for that.’

    What do you think of the deal between the EU and Tunisia?
    ’If we don’t get guarantees that fundamental rights will be respected, it will be very complicated for us to work with Tunisia. With any country, for that matter.’

    According to Human Rights Watch, you do cooperate with Libya. Boats carrying migrants are intercepted by the Libyan coast guard, following a report from Frontex, Human Rights Watch said. This is how migrants were brought back to a country that is not safe even according to Frontex itself.
    ’We only pass on the positions of ships that are in trouble. If that is in the Libyan search and rescue zone, we pass that on to Libya. That is also our duty, otherwise we would be playing with human lives. Other cases are not known to me.’

    Human Rights Watch gives an example of an NGO rescue ship, the Sea Watch, that received no signal, even though the Libyan coast guard was notified.
    ’If a ship is in trouble, only the government departments are informed. Only if a ship is in immediate danger of sinking, a mayday call goes out to all nearby ships. That is simply how it is regulated, not only in Europe, but in international maritime law.’
    The debate about rescuing migrants in the Mediterranean has become highly politicised in recent years. Aid agencies are blamed for their ships acting as ’ferry services’ to Europe, while Frontex and national coastguards are seen by some as the heartless face of ’Fortress Europe’. The reality is nuanced, Italian figures, among others, show. In 2022, when migrants arrived by sea, 54 per cent were rescued by coastguards, and 14 per cent by NGO vessels. Frontex was involved in almost 24 thousand rescues from January to June 2023, according to agency figures.
    ’Rescuing people at sea is not a migration issue. Of course it is triggered by migration, but the moment people are at sea, it doesn’t matter what their status is. Then you just have to rescue them. I also think the NGO ships make an important contribution because they save a lot of lives. I don’t think anyone should be against that.’

    Zero deaths on the Mediterranean is your ambition, you have said.
    ’Maybe that is impossible, but I do think you have to have that ambition, otherwise you are not worth a damn.’

    Reçu via la mailing-list Migreurop, le 17.08.2023

    Le lien vers l’article (#paywall) :
    https://www.volkskrant.nl/nieuws-achtergrond/frontex-wil-het-anders-gaan-doen-op-de-middellandse-zee-de-ambitie-is-nul

    #mourir_aux_frontières #morts_aux_frontières #migrations #réfugiés #frontières #Méditerranée #mer_Méditerranée #ambition #zéro_morts #Hans_Leijtens #push-backs #refoulements #transparence #droits_fondamentaux #interview #droits_humains #crédibilité #légitimité #légalité #ONG #sauvetage

  • #The_Line (#Arabie_saoudite)

    The Line (arabe : ذا لاين) est un projet de #ville_intelligente saoudienne futuriste situé à #Neom dans la province de# Tabuk conçu de telle sorte qu’il n’y ait ni voitures ni rues, et que la ville n’émette pas de carbone.

    En octobre 2022, les travaux d’excavation ont commencé sur toute la longueur du projet.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/The_Line_(Arabie_saoudite)
    #smart_cities #smart_city #urban_matter #car_free #zéro_émissions #ligne #villes #futurisme #utopie (well...) #NEOM #Trojena #Sindalah #Oxagon

    –—

    THE FUTURE OF URBAN LIVING

    A cognitive city stretching across 170 kilometers, from the epic mountains of NEOM across inspirational desert valleys to the beautiful Red Sea. A mirrored architectural masterpiece towering 500 meters above sea level, but a land-saving 200 meters wide. THE LINE redefines the concept of urban development and what cities of the future will look like. A civilizational revolution, its unparalleled livability can be explored at THE LINE Exhibition – now welcoming visitors in Riyadh.

    https://www.neom.com/en-us/regions/theline

    voir aussi:
    Nine million people in a city 170km long; will the world ever be ready for a linear metropolis?
    https://seenthis.net/messages/972395

  • #Matières_premières_critiques : garantir des #chaînes_d'approvisionnement sûres et durables pour l’avenir écologique et numérique de l’UE

    La Commission propose un ensemble complet de mesures afin de garantir l’accès de l’UE à un approvisionnement sûr, diversifié, abordable et durable en matières premières critiques. Les matières premières critiques sont indispensables pour un large éventail de secteurs stratégiques, notamment l’industrie « zéro net », l’industrie numérique, l’aérospatial et la défense.

    Alors que la demande de matières premières critiques devrait augmenter de manière drastique, l’Europe dépend fortement des importations, souvent en provenance de fournisseurs d’un pays tiers en situation de quasi-monopole. L’UE doit atténuer les risques pour les chaînes d’approvisionnement liées à ces dépendances stratégiques afin de renforcer sa résilience économique. Les pénuries constatées au lendemain de la pandémie de COVID-19 et la crise énergétique qui a suivi l’invasion de l’Ukraine par la Russie témoignent de ces dépendances et peuvent mettre en péril les efforts que l’UE déploie pour atteindre ses objectifs climatiques et numériques.

    Le règlement et la communication sur les matières premières critiques adoptés aujourd’hui tirent parti des atouts et des possibilités du marché unique et des partenariats extérieurs de l’UE pour diversifier les chaînes d’approvisionnement de l’UE en matières premières critiques et renforcer leur résilience. La législation sur les matières premières critiques améliore également la capacité de l’UE à surveiller les risques de perturbations et à les atténuer, et renforce la circularité et la durabilité.

    La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s’est exprimée en ces termes : « Cette législation nous rapprochera de nos ambitions en matière climatique. Elle améliorera significativement le raffinage, la transformation et le recyclage des matières premières ici en Europe. Les matières premières sont indispensables à la fabrication de technologies clés pour notre double transition, telles que la production d’énergie éolienne, le stockage de l’hydrogène ou les batteries. Nous renforçons notre coopération avec des partenaires commerciaux fiables à l’échelle mondiale afin de réduire les dépendances actuelles de l’UE à l’égard d’un seul ou de quelques pays. Il est dans notre intérêt mutuel d’augmenter la production de manière durable et, dans le même temps, de garantir le niveau le plus élevé de diversification des chaînes d’approvisionnement pour nos entreprises européennes. »

    Avec la réforme de l’organisation du marché de l’électricité et le règlement pour une industrie « zéro net », les mesures sur les matières premières critiques annoncées aujourd’hui créent un environnement réglementaire favorable aux industries « zéro net » et à la compétitivité de l’industrie européenne, comme annoncé dans le plan industriel du pacte vert.

    Mesures intérieures

    La législation sur les matières premières critiques dotera l’UE des outils permettant de lui garantir l’accès à un approvisionnement sûr et durable en matières premières critiques, principalement par les moyens suivants :

    Définir des priorités d’action claires : en plus de mettre à jour la liste des matières premières critiques, la législation dresse une liste de matières premières stratégiques, qui sont essentielles pour les technologies importantes pour les ambitions écologiques et numériques de l’Europe ainsi que pour les applications spatiales et de défense, mais dont l’approvisionnement futur n’est pas sûr. Le règlement intègre en même temps, dans le droit de l’UE, la liste des matières premières critiques et celle des matières premières stratégiques. Il fixe des valeurs de référence claires en ce qui concerne les capacités intérieures tout au long de la chaîne d’approvisionnement en matières premières stratégiques pour diversifier l’approvisionnement de l’UE à l’horizon 2030 :

    - l’extraction dans l’UE doit permettre de produire au moins 10 % de sa consommation annuelle,
    - la transformation opérée dans l’UE doit permettre de produire au moins 40 % de sa consommation annuelle,
    - le recyclage effectué dans l’UE doit permettre de produire au moins 15 % de sa consommation annuelle,
    - pas plus de 65 % de la consommation annuelle de l’Union de chaque matière première stratégique à n’importe quel stade de transformation pertinent ne doit provenir d’un seul pays tiers.

    Créer des chaînes d’approvisionnement européennes sûres et résilientes en matières premières critiques : la législation réduira la charge administrative et simplifiera les procédures d’autorisation pour les projets relatifs aux matières premières critiques dans l’UE. En outre, les projets stratégiques sélectionnés bénéficieront d’un soutien pour l’accès au financement et les délais d’autorisation seront raccourcis (24 mois pour les permis d’extraction et 12 mois pour les permis de traitement et de recyclage). Les États membres devront également élaborer des programmes nationaux d’exploration des ressources géologiques.

    Veiller à ce que l’UE soit en mesure d’atténuer les risques liés à l’approvisionnement : pour garantir la résilience des chaînes d’approvisionnement, la législation prévoit un suivi des chaînes d’approvisionnement en matières premières critiques et la coordination des stocks de matières premières stratégiques entre les États membres. Certaines grandes entreprises devront réaliser un audit de leurs chaînes d’approvisionnement en matières premières stratégiques, comportant un test de résistance à l’échelle de l’entreprise.

    Investir dans la recherche, l’innovation et les compétences : la Commission renforcera l’adoption et le déploiement de technologies de pointe dans le domaine des matières premières critiques. En outre, la mise en place d’un partenariat à grande échelle pour les compétences relatives aux matières premières critiques et d’une académie des matières premières promouvra les compétences pertinentes pour la main-d’œuvre travaillant dans les chaînes d’approvisionnement en matières premières critiques. Sur le plan extérieur, la stratégie « Global Gateway » servira de vecteur pour aider les pays partenaires à développer leurs compétences et leurs propres capacités d’extraction et de traitement.

    Protéger l’environnement en améliorant la circularité et la durabilité des matières premières critiques : l’amélioration de la sécurité et du caractère abordable de l’approvisionnement en matières premières critiques doit aller de pair avec l’intensification des efforts visant à atténuer toute incidence négative, tant au sein de l’UE que dans les pays tiers, en ce qui concerne les droits du travail, les droits humains et la protection de l’environnement. Les efforts visant à développer les chaînes de valeur des matières premières critiques de manière plus durable contribueront également à promouvoir le développement économique dans les pays tiers ainsi que la gouvernance en matière de durabilité, les droits humains, la résolution des conflits et la stabilité régionale.

    Les États membres devront adopter et mettre en œuvre des mesures nationales visant à améliorer la collecte des déchets riches en matières premières critiques et à garantir leur recyclage en matières premières critiques secondaires. Les États membres et les opérateurs privés devront étudier les possibilités de récupération des matières premières critiques provenant des déchets d’extraction des activités minières actuelles mais aussi des déchets provenant des anciens sites miniers. Les produits contenant des aimants permanents devront satisfaire aux exigences en matière de circularité et être accompagnés d’informations sur leur recyclabilité et leur teneur en matières recyclées.

    Engagement international

    Diversifier les importations de matières premières critiques dans l’Union : l’Union ne couvrira jamais ses propres besoins en matières premières et continuera de dépendre des importations pour la majeure partie de sa consommation. Le commerce international est donc essentiel pour soutenir la production mondiale et assurer la diversification de l’approvisionnement. L’UE devra renforcer son engagement mondial avec des partenaires fiables afin de mettre en place des investissements et de les diversifier, de promouvoir la stabilité du commerce international et de renforcer la sécurité juridique pour les investisseurs. Elle recherchera en particulier des partenariats mutuellement bénéfiques avec les marchés émergents et les économies en développement, notamment dans le cadre de sa stratégie « Global Gateway ».

    Elle intensifiera ses actions commerciales, notamment en créant un club des matières premières critiques pour tous les pays partageant les mêmes valeurs et désireux d’améliorer les chaînes d’approvisionnement mondiales, en renforçant l’Organisation mondiale du commerce (OMC), en élargissant son réseau d’accords de facilitation des investissements durables et d’accords de libre-échange et en insistant davantage sur l’application de la législation afin de lutter contre les pratiques commerciales déloyales.

    L’UE poursuivra le développement des partenariats stratégiques : elle collaborera avec des partenaires fiables pour favoriser leur propre développement économique de manière durable par la création de chaînes de valeur dans leur propre pays, tout en promouvant des chaînes de valeur sûres, résilientes, abordables et suffisamment diversifiées pour l’UE.

    Prochaines étapes

    Le règlement proposé sera examiné et approuvé par le Parlement européen et le Conseil de l’Union européenne avant son adoption et son entrée en vigueur.

    Contexte

    Cette initiative se compose d’un règlement et d’une communication. Le règlement établit un cadre réglementaire pour soutenir le développement des capacités intérieures et renforcer la durabilité et la circularité des chaînes d’approvisionnement en matières premières critiques dans l’Union. La communication propose des mesures visant à soutenir la diversification des chaînes d’approvisionnement grâce à de nouveaux partenariats internationaux qui se renforcent mutuellement. L’accent est également mis sur la maximisation de la contribution des accords commerciaux de l’UE, en pleine complémentarité avec la stratégie « Global Gateway ».

    La législation sur les matières premières critiques a été annoncée par la présidente von der Leyen lors de son discours sur l’état de l’Union de 2022, dans lequel elle a appelé à s’attaquer à la dépendance de l’UE à l’égard des importations de matières premières critiques, en sécurisant un approvisionnement intérieur diversifié et durable en ce qui concerne ces matières. Elle fait suite à la déclaration de Versailles de 2022 adoptée par le Conseil européen, qui soulignait l’importance stratégique des matières premières critiques pour garantir l’autonomie stratégique de l’Union et la souveraineté européenne. Elle répond également aux conclusions de la conférence sur l’avenir de l’Europe et à la résolution du Parlement européen de novembre 2021 sur une stratégie européenne pour les matières premières critiques.

    Les mesures sont appuyées sur l’évaluation de la criticité de 2023, le rapport de prospective axé sur les technologies stratégiques et les actions lancées dans le cadre du plan d’action de 2020 sur les matières premières critiques. La proposition présentée aujourd’hui s’appuie sur les travaux scientifiques du Centre commun de recherche (JRC) de la Commission. Parallèlement à son rapport de prospective, le JRC a remanié le système d’information sur les matières premières, qui apporte des connaissances sur les matières premières tant primaires (extraites/récoltées) que secondaires (par exemple issues du recyclage). L’outil fournit des informations sur des matériaux et des pays spécifiques ainsi que sur différents secteurs et technologies, et comprend des analyses de l’offre et de la demande actuelles et futures.

    La législation sur les matières premières critiques est présentée parallèlement à celle pour une industrie « zéro net », qui vise à accroître la production européenne de technologies clés neutres en carbone ou « zéro net », afin de garantir des chaînes d’approvisionnement sûres, durables et compétitives en matière d’énergie propre en vue d’atteindre les ambitions climatiques et énergétiques de l’UE.

    https://ec.europa.eu/commission/presscorner/detail/fr/ip_23_1661
    #matières_premières #apprivoisement #UE #EU #Union_européenne #relocalisation #diversification #zéro_net #dépendance #alternative #risque #pénurie #ici_en_Europe #batteries #raffinage #transformation #recyclage #plan_industriel_du_pacte_vert #matières_premières_stratégiques #extraction #extractivisme #règlement #déclaration_de_Versailles #Critical_Raw_Materials #European_Critical_Raw_Materials_Act

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    ajouté à la métaliste sur l’#extraction de #terres_rares dans les #Alpes :
    https://seenthis.net/messages/1013289

  • Macron : Le grand « plan eau » qui fait flop

    Face à une sécheresse historique et à la pénurie qui s’annonce pire que celle de l’été dernier, avec des nappes phréatiques très en dessous de leur niveau habituel, Emmanuel Macron sort son « plan eau » : 50 mesures censées prendre le problème à bras le corps, présentées la semaine dernière dans les Alpes. Blast a suivi pendant des semaines sa préparation sous... influence. Enquête et décryptage sur un catalogue de mesures ineffectives dicté par les lobbies.

    Ménager l’attente... Dans le domaine du teasing et des effets d’annonce, Emmanuel Macron est passé maître. Annoncé depuis des semaines et retardé à plusieurs reprises, d’abord prévu début 2023 à l’occasion des « Carrefours de l’eau » organisés chaque année à Rennes, le plan sécheresse du gouvernement avait été remis à plus tard à la demande de l’Elysée. On l’attendait encore le 22 mars dernier lors de la journée mondiale de l’eau, qui offrait une fenêtre de tir idéale. Crise politique oblige, l’affaire avait dû être encore décalée. Et finalement le voilà, présenté jeudi dernier par le chef de l’Etat sur les rives du lac de Serre-Ponçon (Hautes-Alpes).

    En août 2022, la France a chaud. Le soleil (de plomb) cogne, les Français suent et les terres s’assèchent - un phénomène inquiétant, sans revenir jusqu’au cauchemar des incendies dans les Landes. En pleine canicule, les alertes remontées par les élus et les préfets se multipliant, Elisabeth Borne annonce la mise sur orbite d’une « planification écologique » plaçant l’eau au cœur de ses priorités. On sait aujourd’hui que près de 700 villages ou petites villes ont souffert de pénuries d’eau potable, chiffre qui à l’époque avait été minoré. Pendant plusieurs semaines, certaines populations avaient dû être alimentées par des citernes ou de l’eau en bouteille livrée par packs.

    Diagnostics clairement tracés

    Le coup de chaud de l’été 2022 passé, le chantier est lancé opérationnellement le 29 septembre par Christophe Béchu, le ministre de la Transition écologique, et sa secrétaire d’Etat Bérangère Couillard, avec une phase de consultation. Début janvier 2023, les contributions de ces groupes de travail, comme celles des comités de bassin (des instances de concertation à l’échelle locale rassemblant opérateurs, Etat, collectivités, ONG, industriels, agriculteurs et consommateurs), sont présentées à la secrétaire d’Etat dans le cadre du Comité national de l’eau (un organe consultatif placé sous l’autorité du ministère de la Transition).

    De ces travaux et de leurs conclusions remises à Bérangère Couillard se dégagent « des diagnostics clairs et des propositions de solutions », « notamment autour de la REUT (réutilisation des eaux usées traitées) et du développement de la télérelève », se félicite la Fédération professionnelle des entreprises de l’eau (FP2E) dans sa lettre publiée en mars dernier.

    La FP2E fédère 6 entreprises membres dont les multinationales Veolia, Suez et Saur. Ce lobby influent a participé activement à cinq des groupes de travail - sur la gestion des sécheresses, sur les usagers, la sobriété, le grand cycle de l’eau et les pollutions diffuses. L’occasion de pousser ses intérêts. A la sortie de la consultation, la FP2E pointe aussi « les blocages à lever », « relatifs notamment au financement, à la complexité des démarches administratives ou encore à la durée des autorisations ». Des freins « décourageants pour les porteurs de projet », note-t-elle.

    En réalité, cet investissement vient de loin. La FP2E, et avec elle les géants privés de l’eau, pousse ses pions depuis des mois : avant la présidentielle de 2022, ce syndical patronal avait présenté aux candidats son « programme ». Dès lors, tout était dit et la « feuille de route » tracée. Elle n’a pas changé depuis.
    Un gouvernement bien irrigué

    En France, la dernière grande loi sur l’eau date de 2006. Depuis, les effets du changement climatique sur le cycle hydrologique se font sentir, beaucoup plus puissamment et rapidement qu’on ne le pensait il y a encore quelques années. Résultat, l’édifice institutionnel de la gestion de l’eau à la française, qui a vu le jour à l’orée des années soixante, craque de toute part. Pourtant, personne ne veut ouvrir la boîte de Pandore que représenterait nécessairement l’élaboration d’une nouvelle loi. Celle-ci imposerait en effet de mettre au premier rang des discussions la question explosive de l’évolution du modèle agricole productiviste. Un sujet très actuel, le récent week-end de guerre civile dans un champ des Deux-Sèvres en étant une sidérante démonstration, autour de la question des méga-bassines. Et surtout un casus belli pour la FNSEA, très en cour à l’Elysée.

    Le plan présenté en grande pompe par Emmanuel Macron au lendemain de la pénible et interminable séquence sur les retraites a été bien irrigué. Pour parvenir aux 53 mesures qu’il exhibe, on a exhumé tout ce qui trainait au fond des placards depuis des lustres, afin de susciter un effet « waouh ». Ce catalogue ne fera pas illusion bien longtemps, comme on s’en apercevra rapidement, dès cet été. Il est le produit d’un véritable opéra-bouffe qui a vu tous les lobbies intéressés s’atteler dans l’urgence à la rédaction de rapports, de contributions et de propositions dont le contenu laisse dubitatif. Ils s’y sont mis, tous sans exception.

    Cet activisme n’est pas nouveau. C’est même un grand classique qui a débouché jusqu’à présent sur une série de grand-messes pour rien – des Assises en 2018-2019 au Varenne de l’eau du ministère de l’Agriculture en 2021-2022 (qui déroulait le tapis rouge à la FNSEA), avant que l’Académie des technologies ne s’y colle à son tour fin 2022. Une litanie sans rien changer qu’Emmanuel Macron n’a pourtant pas manqué de rappeler la semaine dernière, les énumérant pour s’en féliciter : « dès le mois de septembre, on a tiré les leçons, lancé les travaux, le ministre l’a rappelé, s’appuyant sur ce qui avait été fait dès il y a cinq ans ».
    Un plan « Copytop »

    Pour permettre au président de la République de sortir sa tête de l’eau et marcher sur le lac de Serre-Ponçon, une véritable usine à gaz s’est mise en branle à un train d’enfer. Depuis l’automne dernier, les contributions se sont ainsi empilées les unes sur les autres : mission d’information de la commission des affaires économiques du Sénat, copieux rapport du groupe prospective de la Chambre haute, propositions de la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR), du Comité national de l’eau - un organisme baroque, repaire de tous les lobbies, placé sous l’autorité du ministère chargé de la Transition écologique – ou encore, dernières en date, celles d’une autre commission sénatoriale. Sans oublier les 48 propositions du Comité de bassin Seine-Normandie le 3 février, avant l’audition organisée le 15 du même mois par la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable du Sénat (encore) !

    Au final, cette bataille d’experts s’est dénouée dans des réunions interministérielles (les « RIM ») opposant classiquement l’écologie, l’agriculture, Bercy, la DGCL du ministère de l’Intérieur, le tout sous la férule de Matignon - dont l’occupante connaît le sujet. « Béchu et Couillard n’y connaissent rien, c’est Borne qui pilote tout depuis le début », confirme une source proche du dossier.

    L’analyse de cette production frénétique de nos collèges d’experts, qui se sont copiés sans vergogne sous l’air du « y’a qu’à-faut qu’on », est édifiante. S’ouvre alors sous nos yeux l’étendue affolante de tout ce qui aurait dû être fait, ne l’a pas été et reste donc à faire - avec les remises en cause drastiques que cela implique.

    Depuis une quinzaine d’années, tous les organismes de recherche impliqués dans la question de l’eau, comme les inspections des administrations centrales, ont publié des centaines de rapports parfaitement informés, qui détaillent par le menu la montée des périls comme les mesures qui devraient être prises pour y faire face. En pure perte. Rien ne change, business as usual.

    Pollutions multiformes, pesticides, irrigation à outrance, imperméabilisation des sols, inondations, sécheresses, recul du trait de côte, chute dramatique de la biodiversité... La réalité est un cauchemar. Et l’élaboration aux forceps de ce nouveau « plan eau » illustre une nouvelle fois, jusqu’à la caricature, la « méthodologie » qui voit rituellement la montagne accoucher d’une souris.

    Que s’est-il passé, au juste ? Ce qui se passe en réalité depuis des lustres. L’affaire se joue en deux temps : l’état des lieux d’abord, puis les propositions. L’état des lieux, la phase 1, s’alimente des centaines de rapports disponibles. Rédigés par des fonctionnaires (IGEDD, CGEEAR, IGF, IGA…) ou par des collaborateurs du Parlement, très généralement compétents, ils renvoient les décisions à prendre au politique. C’est à cette étape, celle des propositions, que les choses se grippent. Pour s’en convaincre, il suffit de confronter pour chacun des rapports, et d’un rapport l’autre, l’état des lieux initial aux « propositions » d’actions élaborées. Le constat est accablant : l’intervention du politique neutralise tout espoir d’améliorer quoi que ce soit.

    Le sénateur et l’éléphant

    Sur le constat tout le monde s’accorde, globalement. A quelques nuances près : la France demeure un pays bien doté, avec des précipitations suffisantes pour répondre à de multiples usages - 32 à 35 milliards de m3 sont prélevés chaque année pour le refroidissement des centrales nucléaires, l’eau potable, l’agriculture, l’alimentation des canaux, l’industrie, etc. Mais les impacts du changement climatique sur le cycle de l’eau se font déjà sentir, y compris dans les bassins plus septentrionaux, provoquant l’eutrophisation des cours d’eau, l’évaporation à un rythme plus rapide et la diminution des pluies en été.

    Et puis, il y a « l’éléphant dans la pièce », selon l’expression du sénateur Renaissance Alain Richard... Co-rapporteur d’un rapport avec Christophe Jarretie (député Modem de Corrèze jusqu’en juin 2022), Alain Richard désigne ici la mobilisation de la ressource pour les besoins agricoles, qui explosent l’été quand il n’y a plus d’eau… D’où les conflits sur l’irrigation et les bassines, qui ont dépassé la côte d’alerte.

    Se prononçant en faveur de la multiplication des retenues, ce même rapport souligne pourtant « une autre limite aux stratégies d’économies d’eau pour l’irrigation agricole » : elle « réside dans la manière dont la marge de manœuvre permise par les économies se trouve redéployée. En améliorant le système d’irrigation, on peut mobiliser davantage d’eau pour les plantes à prélèvement égal. La tentation peut être alors de ne pas réduire les prélèvements mais d’augmenter la surface irriguée. Ce risque est d’autant plus fort qu’avec l’élévation des températures et la modification du régime des précipitations certaines cultures historiquement non irriguées qui n’avaient besoin que de l’eau de pluie, comme la vigne dans le Sud-Ouest, ne doivent désormais leur survie qu’à l’installation de dispositifs d’irrigation. »

    Le 5 février dernier, on a appris que la région Occitanie et six départements du Sud-ouest (Haute-Garonne, Gers, Hautes-Pyrénées, Tarn-et-Garonne, Lot et Landes) venaient de recapitaliser à hauteur de 24 millions d’euros la Compagnie d’aménagement des coteaux de Gascogne (CACG). Spécialisée dans les barrages et les bassines, cette société d’aménagement régional était en quasi faillite. L’an dernier, sa gestion désastreuse a été sévèrement étrillée par la chambre régionale des comptes. Objectif de cette opération de sauvetage de la CACG ? « S’armer face au manque d’eau », notamment en « augmentant la capacité des réserves existantes »…
    Les diktats de la FNSEA

    Dans les débats autour de la crise de l’eau, on parle aussi beaucoup des « solutions fondées sur la nature ». Ça fait écolo à tout crin. « Cela implique d’aller à l’encontre de la tendance à l’artificialisation des sols, de désimperméabiliser, en particulier en milieu urbain, pour favoriser l’infiltration de l’eau de pluie ou encore apporter de la fraîcheur dans les villes lors des pics de chaleur », édicte le rapport de la commission des affaires économiques du Sénat. Problème, on oublie de dire que le principe du « zéro artificialisation nette » a suscité sur le terrain une véritable bronca des élus, de toute obédience, qui ont engagé un bras de fer avec le gouvernement sur le sujet.

    Notre éléphant, celui du sénateur Richard, est lui aussi au cœur des débats. « L’agriculture est le principal consommateur d’eau, indispensable à la pousse des plantes et à l’abreuvement du bétail, relève le Sénat. Mais l’adaptation des pratiques au changement climatique est encore trop lente et la transition vers l’agro-écologie doit être accélérée à travers tous les leviers possibles : formation, aides apportées par le premier ou le deuxième pilier de la politique agricole commune (PAC), recherche appliquée et expérimentation des nouvelles pratiques ».

    Des mesures et solutions de bon sens ? Probablement, sauf que le courant majoritaire de la profession agricole, incarné par la FNSEA, continue à s’opposer avec succès à toute évolution structurelle du modèle productiviste dominant et impose ses diktats à tous les gouvernements. L’actuel ministre de l’Agriculture Marc Fesneau l’a lui-même reconnu à mi-mots dans un récent article de Libération.

    Un autre sujet est lui aussi systématiquement évacué des « solutions ». Il mériterait qu’on y réfléchisse, pour reconsidérer le sujet dans son ensemble : chaque année, pour « équilibrer les fonds publics », l’Etat prélève 300 millions d’euros depuis quinze ans dans les caisses des agences de l’eau. « Les consommations domestiques d’eau potable, sur laquelle les redevances sont assises, sont sollicitées pour financer des domaines de plus en plus variés touchant de plus en plus au grand cycle de l’eau, et de moins en moins à la modernisation des stations d’épuration ou à la modernisation des réseaux de distribution d’eau potable, pourtant vieillissants », pointent ainsi les deux co-présidents du groupe de travail « Redevances des agences de l’eau et atteintes à la biodiversité ».

    En 2022, le duo Richard-Jarretie envisageait de compenser ce manque à gagner par la création d’une nouvelle taxe (assise sur la taxe d’aménagement départementale). Leur proposition de loi, qui aurait dû être adoptée en loi de finance rectificative, sera finalement sèchement rejetée par Bercy.

    La fuite politique

    Autrefois, « l’eau était gérée directement par les maires dans des syndicats intercommunaux à échelle humaine », mais « les regroupements de structures conduisent à dépolitiser l’eau », constate le rapport des deux parlementaires sur la question de la gouvernance. Résultat de cette évolution, « l’eau n’est plus que rarement une question politique débattue lors des campagnes électorales locales ».

    Désormais, « le pouvoir est passé du côté des techniciens. » « La politique de l’eau est dépolitisée et renvoyée à la recherche des meilleurs choix techniques possibles, constatent Jarretie et Richard. Les maires des grandes villes, les présidents des grandes intercommunalités ne siègent plus que rarement dans les organismes chargés de (sa) gestion. Ils y délèguent des élus, certes compétents, mais dont le poids politique propre est minime et qui n’ont pas tellement d’autre choix que de suivre les orientations de la technostructure de l’eau. »

    Parallèlement, cette dépossession d’une question éminemment politique s’accompagne d’une surenchère. Elle concerne la recherche et l’innovation, a priori louables sauf quand elles deviennent le paravent et le prétexte à l’inaction. Depuis une quinzaine d’années, les multinationales Veolia, Suez et Saur mènent avec succès un lobbying opiniâtre pour promouvoir une fuite en avant technologique. Censée apporter des solutions miracles, par exemple pour la réutilisation des eaux usées ou la recharge artificielle des nappes phréatiques, elle contribue en réalité au statu quo, pour ne rien changer aux pratiques délétères qui sont pourtant à l’origine de la dégradation croissante de la qualité de la ressource.

    Face à la production de ce discours et à cette fibre du tout technologique, difficile de résister. Pour deux raisons. « La compréhension des mécanismes de la politique de l’eau, tant dans ses aspects techniques qu’organisationnels est particulièrement ardue », soulignent Alain Richard et Christophe. Certes, « les SDAGE (schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux, ndlr) et les SAGE (schéma d’aménagement et de gestion des eaux, ndlr) sont soumis à l’avis du public. Les dossiers d’autorisation au titre de la loi sur l’eau font l’objet d’enquêtes publiques dont les éléments sont mis à disposition de tous sur les sites Internet des préfectures. Mais seuls quelques « initiés » sont capables de maîtriser les nombreux paramètres en jeu ». Face à cette complexité et au jeu des lobbies, les administrés sont désarmés : « La transparence des procédures ne garantit pas la participation du public et l’appropriation des enjeux à une grande échelle. » Par ailleurs, en matière de gouvernance encore, l’équilibre et les relations national/local ne se soldent pas vraiment en faveur de l’implication des échelons au plus près des administrés.

    Doit-on réfléchir et envisager de décentraliser l’action publique, pour plus d’efficacité ? Un nouveau vœu pieu. La Macronie méprise les 570 000 élus locaux français. Dans la pratique, ce sont désormais les préfets, et surtout les préfets de région, qui ont la haute main sur des politiques publiques revues à l’aune du libéralisme le plus échevelé.

    Un déluge de com

    Le 23 février dernier, Christophe Béchu et Bérangère Couillard présidaient le premier comité d’anticipation et de suivi hydrologique (CASH) de l’année. Objectif affiché ? « Informer les représentants des usagers sur la situation hydrologique actuelle et projetée en anticipation de risques potentiellement significatifs de sécheresse »...

    Pareille langue de bois n’augurait rien de bon, ou plutôt admirablement ce qui allait suivre cet interlude comme quand les deux membres du gouvernement, 24 heures plus tard, expliqueront qu’ils vont décider avec les préfets de mesures de restrictions... « soft ». Le lendemain de cette pseudo-annonce, Le Monde consacre son éditorial aux périls qui menacent, appelant face à l’urgence à la sobriété des usages. Comme un coup de pied à l’âne.

    En ce début d’année 2023, le rouleau compresseur de la com gouvernementale s’emballe. A donner le tournis. La veille de la réunion du CASH, le 22 février sur France Info, le ministre Béchu déclare la France « en état d’alerte ». Le samedi 25 février, en visite au Salon de l’agriculture, Emmanuel Macron en appelle à un « plan de sobriété sur l’eau » et invente les « rétentions collinaires » jusque-là... inconnues.

    Le lundi 27 février, Christophe Béchu, à nouveau, réunit les préfets coordonnateurs de bassin. La semaine suivante, il est en visio avec les 100 préfets de département. Dix jours plus tôt, la troisième mission d’information sénatoriale mobilisée auditionnait des directeurs d’agences de l’eau. En outre, pour tirer les enseignements pratiques de la sécheresse historique de 2022, une mission est confiée aux inspections générales, charge à elles d’établir un retour d’expérience auprès de l’ensemble des acteurs et usagers et de formuler des propositions d’amélioration. La mission, en cours, devrait rendre ses conclusions au 1er trimestre 2023.

    Des « solutions » ineptes

    Cette mise en scène à grand spectacle se distingue principalement... par son inanité : loin de répondre aux enjeux d’une crise systémique, il s’agit en s’appuyant sur des « évidences » (qui n’en sont pas) de « vendre » du vent en agitant des « solutions » (qui n’en sont pas) tout en promouvant une fuite en avant technologique qui elle va rapporter des milliards aux usual suspects du secteur...

    À Savines-le-Lac, dans ses mesures phare, Emmanuel Macron a notamment insisté jeudi dernier sur la nécessité de lutter contre les fuites pour atteindre les objectifs fixés - et « faire 10% d’économie d’eau ». En les réparant ?

    Édifié depuis la moitié du XIXème siècle, le linéaire du réseau français d’adduction d’eau atteint quelque 880 000 kilomètres. Estimé à 1 000 milliards d’euros, ce patrimoine national a été à l’origine largement financé sur fonds publics, avant l’invention de la facture d’eau. Propriété des collectivités locales, son taux de renouvellement est en deçà de ce qu’il devrait être idéalement (1% par an), calé logiquement sur la durée de vie des tuyaux.

    « Parce que tout ça, c’est le fruit de quoi ?, a fait mine de s’interroger Emmanuel Macron la semaine dernière. De sous-investissements historiques. Et pourquoi on se retrouve collectivement dans cette situation ? C’est que pendant très longtemps, on s’est habitué à ne plus investir dans nos réseaux d’eau ».

    Face à cette situation, la loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010 (dite loi « Grenelle II ») a introduit deux dispositions : l’obligation tant pour les services d’eau que d’assainissement d’établir pour fin 2013 un descriptif détaillé de leurs réseaux d’une part, et l’obligation pour les services de distribution de définir un plan d’actions dans les deux ans lorsque les pertes d’eau en réseaux sont supérieures au seuil fixé par décret (n° 2012-97 du 27 janvier 2012).

    En clair, si son réseau est excessivement percé, la collectivité sera pénalisée en se voyant imposer un doublement de la redevance « prélèvement » perçue par les agences de l’eau sur les factures des usagers. Par ailleurs, plus « incitatif », la Banque des territoires (Caisse des dépôts et consignations) a ouvert ces dernières années une ligne de crédit de 2 milliards d’euros « [d’]Aquaprêt ». Les collectivités sont donc invitées à s’endetter pour changer leurs tuyaux. Succès mitigé jusqu’à aujourd’hui.

    Pour donner la mesure du problème, il est utile de savoir que changer un kilomètre de tuyau coûte entre 50 000 et 200 000 euros. Depuis trois ans, regroupées sous la bannière « Canalisateurs de France », les entreprises du secteur ont augmenté leurs tarifs de 30 à 40%.

    Autrement dit, une fois ces éléments précisés, aucune progression sensible n’est à attendre sur la question des fuites. Il va donc falloir trouver ailleurs.

    D’autant que si Emmanuel Macron annonce des financements (180 millions d’euros par an « sur nos points noirs), il s’est bien gardé de préciser l’origine de ces fonds (en encadré).

    Les eaux usées, plan juteux des majors

    Devant les élus, face aux Alpes qui le toisaient, le chef de l’Etat a insisté sur une autre mesure forte : il faut « investir massivement dans la réutilisation des eaux usées », a-t-il asséné avec un air entendu.

    Réutiliser les eaux usées ? Encore une fausse bonne idée « frappée au coin du bon sens ». Pour le mesurer et se faire une idée de l’annonce présidentielle, il faut là aussi comprendre de quoi il s’agit. Cette idée est en réalité promue depuis une vingtaine d’années au fil d’un lobbying effréné de Veolia, Suez et de la Saur.

    Concrètement, il existe aujourd’hui à peine 80 unités de « réutilisation des eaux usées traitées » (REUT) dans l’hexagone, pour plus de 22 330 stations d’épuration, de la petite installation qui traite les rejets de quelques centaines d’usagers aux complexes géants implantés dans les métropoles.

    Le traitement des eaux usées n’a pas pour objectif de la rendre potable. Avant d’être traitée, cette eau usée reçoit un prétraitement afin d’éliminer le sable et les autres matières en suspension. Le process consiste ensuite à opérer des filtrations et traitements (mécanique, biologique, physico-chimique…) avant de la rejeter d’une qualité acceptable, fixée par la réglementation, dans le milieu naturel (les lacs, les rivières, la mer, etc).

    L’épuration classique, dite par boue activée, s’inspire du domaine naturel. Plus précisément des rivières, qui développent des boues au sol afin de supprimer la pollution - elle s’en nourrit. Dans une installation traditionnelle, on fournit de l’oxygène à la boue pour satisfaire ses besoins énergétiques et on la laisse se nourrir, avant de la séparer de l’eau traitée à l’aide d’un clarificateur. Les filières les plus modernes peuvent aujourd’hui compter jusqu’à 10 étapes de traitement successives, jusqu’aux ultra-violets (UV).

    Plus coûteux et bien moins répandu, le traitement membranaire repose sur le même principe, mais au lieu d’utiliser un clarificateur les membranes filtrent la liqueur mixte.

    Avec la REUT, il s’agit de mobiliser des traitements complémentaires pour améliorer la qualité de l’eau usée. L’objectif n’est plus de la rejeter dans le milieu naturel mais de l’utiliser pour l’irrigation, l’arrosage des espaces verts, des golfs ou la réalimentation des nappes phréatiques, des captages ou des réserves qui servent à produire de l’eau potable, comme Veolia l’expérimente à grande échelle en Vendée.

    Revers de la médaille, c’est... autant d’eau qui ne revient pas au milieu, qui en a pourtant besoin, les rivières comme les nappes phréatiques, pour le maintien du cycle naturel - sans négliger les inquiétudes suscitées par le contrôle sanitaire des eaux ainsi « réutilisées » par ses usagers. Sur ce terrain, les expérimentations citées en exemples par les défenseurs de l’usage de la REUT pour l’irrigation dans le sud de l’Espagne ou en Italie (jusqu’à 10% des eaux usées y sont retraitées) montrent plutôt le chemin à éviter : les systèmes hydrologiques concernés y ont été gravement dégradés par un recours intensif à la REUT…

    On retrouve ici encore les mêmes à la manœuvre. Car pour Veolia, Suez et Saur, nouveaux usages « non conventionnels » veut dire d’abord et surtout nouvelles filières, nouvelles technologies, donc nouveaux marchés… Ces lobbies ont déjà convaincu le gouvernement qu’il fallait « faire sauter les entraves règlementaires qui pénalisent le développement des projets ». Comme en atteste le décret publié le 11 mars 2022, censé encadrer cette pratique, réputée « incontournable » pour répondre aux tensions qui se font jour sur la disponibilité des ressources en eau.
    Construire des bassines ?

    La question de l’irrigation de l’agriculture est devenue sensible à l’aube des années 2000, dans plusieurs grandes régions françaises - la Charente, le Sud-Ouest, la Beauce, la Picardie, terres d’élection des grandes cultures irriguées. Alors que le changement climatique affecte déjà le cycle hydrologique, la fuite en avant d’un modèle agricole productiviste délétère va dès lors entrer en contradiction avec une gestion soutenable de la ressource en eau.

    L’impasse s’est faite jour dans le courant des années 80 quand l’Etat a considéré que tout prélèvement au-dessus d’un certain seuil devait faire l’objet d’une déclaration à ses services, après avoir délivré des autorisations au coup par coup, sans aucune limite, pendant des décennies. Une situation intenable.

    Chaque été, les préfets d’une vingtaine de départements prennent de manière récurrente des arrêtés sécheresse et 30% du territoire métropolitain est considéré en déficit structurel. « On a une quinzaine de départements, dont les Hautes-Alpes d’ailleurs, qui sont d’ores et déjà placés en vigilance », a rappelé le président de la République la semaine dernière. « On a ensuite une dizaine de départements qui sont d’ores et déjà en alerte ou alerte renforcée dans certaines zones », a-t-il encore ajouté.

    La récente actualité, avec le choc des images de Sainte-Soline, a définitivement popularisé le sujet des grandes bassines. Mais, au juste, qu’est-ce qu’une bassine ? Cet ouvrage de stockage d’eau pour l’irrigation est constitué de plusieurs hectares de bâches en plastique retenues par des remblais de 10 à 15 mètres. Mais il ne se remplit pas avec de l’eau de pluie en hiver : avec une pluviométrie moyenne de 800 mm par an, il faudrait... 15 ans pour la remplir. Elle n’est pas davantage alimentée par de l’eau de ruissellement, comme celle des crues - comme le sont les retenues collinaires. Les bassines sont donc remplies par l’eau des nappes phréatiques, ce à quoi s’opposent les militants mobilisés le 25 mars dernier dans les Deux-Sèvres. Il faut compter 2 mois pour remplir une bassine avec des pompes travaillant à 500m3/H.

    Une fois capturée, l’eau est exposée au soleil, à l’évaporation et à la prolifération bactérienne ou algale. Elle servira alors principalement à irriguer du maïs destiné à nourrir le bétail, dont une bonne partie sera exportée avant que nous réimportions le bétail qui s’en nourrit. On dénombre aujourd’hui une bonne quarantaine de sites avec des grandes bassines (ou des projets) sur le sol national.

    Depuis un demi-siècle, on se débarrassait au printemps de l’eau « excédentaire » pour pouvoir effectuer les semis. On a drainé prairies et zones humides, « rectifié » les rivières pour évacuer l’eau. Ces opérations ont eu pour résultat une diminution des prairies et une augmentation de l’assolement en céréales. Mais à force d’évacuer l’eau, on a commencé à subir les sécheresses et les irrigants ont commencé à pomper l’eau des nappes.

    La loi NOTRe à la poubelle ?

    Comme si ça ne suffisait pas, la loi NOTRe de 2015 - loi phare du mandat Hollande qui avait pour objectif de rationaliser l’organisation des 35 000 services d’eau et d’assainissement français jusqu’alors gérés par les communes, en transférant ces compétences aux intercommunalités - n’a cessé d’être détricotée par les élus locaux qui n’ont jamais accepté d’être privés de leurs prérogatives.

    Après trois premières lois rectificatives, une quatrième offensive est venue du Sénat : la chambre haute examinait le 15 mars une nouvelle proposition de loi qui prévoit que même si les compétences ont déjà été transférées il serait possible de revenir en arrière, même pour les interco ayant procédé à la prise de compétences ! « On ne pourrait rêver pire pour créer un bordel ingérable », soupire un haut responsable de la direction générale des collectivités locals du ministère de l’Intérieur.

    Dans son rapport annuel 2023, la Cour des comptes a posé le dernier clou au cercueil, dans le chapitre qu’elle consacre à la politique de l’eau en France. Conclusion d’une enquête d’ampleur menée avec les treize chambres régionales, le texte n’y va pas de main morte pour dénoncer cette mascarade : « Elle est incohérente [et ] inadaptée aux enjeux de la gestion quantitative de la ressource », fulmine-t-elle. Cette politique, telle qu’elle est menée, souffre de « la complexité et du manque de lisibilité de son organisation », constatent les sages.

    La Cour fustige, les lobbies dansent...

    Exemple ? Près de la moitié des sous-bassins hydrographiques ne sont pas couverts par un schéma d’aménagement et de gestion des eaux (Sage), dont l’élaboration... conditionne pourtant la mise en œuvre concrète des orientations du Sdage.

    « Lorsqu’ils existent, le contenu de ces schémas n’est pas toujours satisfaisant en raison de leur durée moyenne d’élaboration, proche d’une dizaine d’années, de l’ancienneté des données sur lesquelles ils s’appuient et de l’absence d’objectifs de réduction des consommations d’eau », pointent les magistrats financiers. Face à ces constats d’une sévérité sans précédent, la Cour des comptes demande donc de la « clarifier » en suivant mieux la géographie de l’eau et recommande de la (re)structurer autour du périmètre des sous-bassins versants.

    Mais qu’importent ces sombres augures et leurs appels... Le 22 mars, on se réjouissait, c’est bien là l’essentiel : Canalisateurs de France - les marchands de tuyaux qui réclament de 3 à 4 milliards d’euros d’investissements supplémentaires chaque année - organisaient un grand raout : une « matinée de l’eau » avec pour « grand témoin » l’incontournable Erik Orsenna, l’homme... qui se vantait de faire commerce de son entregent dans un portrait criant de vérité publié en 2016 par M le Monde. Le ton était donné.

    Dans ces conditions, après avoir observé pendant des mois ce qui se passait en coulisses, et constaté l’omniprésence de lobbies toujours plus offensifs, on ne pouvait s’attendre qu’au pire à l’annonce du fameux plan eau du gouvernement. A la lecture du document diffusé dans la foulée du discours d’Emmanuel Macron, on doit le dire, on n’a pas été déçu. Entre énièmes déclarations d’intention (jamais suivies d’effets), camouflage du réel, empilement de gadgets ineptes - le baromètre de ceci, le thermomètre de cela... -, le président de la République s’est fait le VRP d’un « plan waouh ». Présenté comme la « modernisation sans précédent de notre politique de l’eau », il tient en réalité du concours Lépine et du catalogue de la Redoute.

    À la sortie, une (seule) chose est acquise : l’été sera chaud. Et l’exercice d’esbroufe ne règlera rien.

    https://www.blast-info.fr/articles/2023/macron-le-grand-plan-eau-qui-fait-flop-lojNnq91RhyU46bCLV9S0w

    #eau #plan_eau #lobbies #Macron #plan #mesures #sécheresse #plan_sécheresse #REUT #réutilisation_des_eaux_usées_traitées #FP2E #télérelève #Veolia #Suez #Saur #lobby #FNCCR #Comité_national_de_l’eau #Comité_de_bassin_Seine-Normandie #RIM #irrigation #bassines #changement_climatique #irrigation_agricole #agriculture #Compagnie_d’aménagement_des_coteaux_de_Gascogne (#CACG) #zéro_artificialisation #dépolitisation #politique #politique_de_l'eau #technostructure #gouvernance #SDAGE #SAGE #schéma_d'aménagement_et_de_gestion_des_eaux #schéma_directeur_d'aménagement_et_de_gestion_des_eaux #politique_publique #libéralisme #comité_d’anticipation_et_de_suivi_hydrologique (#CASH) #inaction #réseau #investissements #sous-investissement #Aquaprêt #collectivités_locales #Canalisateurs_de_France #fuites #eaux_usées #épuration #bassines #nappes_phréatiques #industrie_agro-alimentaire #loi_NOTRe

    –—

    voir aussi :
    https://seenthis.net/messages/997687

  • La Battue. L’Etat, la police et les étrangers

    « #Zéro_point_de_fixation. » De Calais à #Dunkerque, c’est l’expression employée par les autorités pour définir la politique de la France en matière d’immigration à la frontière franco-britannique. Caractérisée par des battues ou chasses à l’homme organisées toutes les 48 heures, cette stratégie de gestion policière des #campements d’exilés a pour but de dissuader les personnes de s’installer et de se regrouper. Une manière de gouverner par l’image, l’exemple et la violence.

    Louis Witter a passé dix-huit mois sur place. Dix-huit mois à enquêter sur cette stratégie de politique intérieure lancée par Bernard Cazeneuve et renforcée par Emmanuel Macron et son ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Une stratégie cachée, qui se joue derrière un périmètre que très peu de journalistes ont franchi, dont Louis Witter.

    Dans ce livre, à mi-chemin entre l’enquête et l’essai, Louis Witter montre comment la politique locale, le droit, les politiques institutionnelles et les pratiques policières œuvrent de concert pour légitimer toujours plus de violences envers les personnes étrangères.

    Un phénomène qui témoigne d’un rapport particulier, inquiétant et renouvelé que la police et l’État entretiennent avec les étrangers et la citoyenneté.

    https://www.seuil.com/ouvrage/la-battue-louis-witter/9782021498523
    #livre #Calais #migrations #asile #réfugiés #violence #police #forces_de_l'ordre #points_de_fixation #répression #frontières #battue #chasse_à_l'homme #dissuasion

  • Les autorités chinoises ont décidé de faire basculer le pays en mode "yolo" en abandonnant la politique #zero_covid. Petite revue de discussions sur le sujet depuis une bonne semaine.

    https://seenthis.net/messages/981758
    Les limites de la politique #zéro_covid du gouvernement chinois.
    Chine : du confinement à la rébellion

    https://seenthis.net/messages/982574
    La Chine abandonne, de facto, sa politique zéro Covid

    https://seenthis.net/messages/981992
    "Zéro Covid" en Chine : le chaos au quotidien
    Témoignages

    https://seenthis.net/messages/982682
    A Pékin, un timide retour à la normale au sortir du « zéro Covid »

    https://seenthis.net/messages/983083
    La Chine confrontée à une violente flambée de Covid-19

    https://seenthis.net/messages/983164
    Covid en Chine : vers une flambée épidémique

    https://seenthis.net/messages/983167

    « On reste quand même beaucoup mieux protégé quand on est vacciné. La preuve risque hélas d’en être encore donnée par la Chine, qui relâche sa politique de terreur drastique zéro-covid. Elle a vacciné peu de gens, avec des vaccins peu efficaces... c’est comme s’ils n’étaient pas vaccinés. J’ai peur que ce soit une catastrophe, mais ce sera au moins la preuve qu’Omicron qui arrive sur une population pas vaccinée entraîne une hécatombe. Comme à Hong Kong au début de l’année. »

    https://seenthis.net/messages/983196

    “Le succès face au virus n’a pas été le fait des mesures « autoritaires » de l’État, lesquelles, d’ailleurs, ont été surpassées pas les confinements bien plus rigoureux mis en place en Italie, en France ou ailleurs. En réalité, en Chine, la pandémie a été contenue grâce à l’effort réel et sincère de la plus grande partie de la population.” (Contagion Sociale, Chuang, Niet ! éditions p238)

    #pandémie #covid #SARS-CoV2 #Chine #tester_tracer_isoler

  • Covid-19. « Je veux être positif... mais on est très mal barrés ! » alerte Christian Lehmann
    https://www.leprogres.fr/sante/2022/12/12/covid-19-je-veux-etre-positif-mais-on-est-tres-mal-barres-alerte-christian

    « On est mal parce qu’il n’y a aucune gestion politique du covid. Je tape sur Macron, mais l’ensemble de la classe politique est lamentable, à quelques exceptions près. En ce moment, il y a une course à la queue de Mickey pour être le plus antivax possible. »

    « On est très très mal barrés. Voilà. Si j’avais un mot pour qualifier les années à venir, ce serait "le marasme". Parce qu’à moins d’avoir la chance de trouver un vaccin multivariant et tout, on va se retrouver avec une dégradation généralisée de l’état de santé de la population et une baisse de la durée de vie des gens. »

    • Nous sommes en guerre ; quoiqu’il en coûte ; immunité collective, politique du tout vaccinal, immunité hybride ; dette immunitaire ... On nous en aura fait avalé des couleuvres depuis mars 2020.
      Extrait d’un commentaire à l’article :

      C’est fou quand même. Etre complètement affolé car il peut y avoir des coupures d’électricité d’une durée max de 2 heures et ne pas avoir la crainte d’un virus qui risque de mettre à mal la santé des gens voire l’humanité toute entière !

      Ben ouais ! Globalement, sauf coercitions décrétées en haut de la pyramide (mais même les autorités chinoises commencent à lâcher du lest sur le #zero_covid), le #SARS-CoV2 n’impacte plus vraiment notre « zone de confort », contrairement à l’absence de jus dans les câbles. La majorité de mes connaissances fait preuve d’un fatalisme servile et veule tout en généralisant sa petite expérience immédiate pour te prouver la non-dangerosité du virus. Et du même coup, ça entretient le #déni. Tant que ça ne touche pas des proches (et encore, il y en a qui trouve le moyen de « relativiser »).
      Donc en fait, une grande majorité nous la joue « résilience » tant que ça n’éclabousse pas trop leurs godasses. Et ça tombe bien, parce que toute la machinerie capitaliste peut continuer à fonctionner en mode « business as usual », grâce à la #nimby attitude qui a infusé dans la plupart des esprits. Même que la Chine va pouvoir « libérer » ses travailleurs·euses et continuer à cramer des millions de barils de pétrole et des millions de tonnes de charbon.
      Nom de dieu ! Il n’y aurait pas un p... de gros biais de la mort qui tue dans l’intelligence humaine (capacité à traiter les informations de façons pertinentes), biais qui aurait alimenté la théorie du « caractère indépassable » du #capitalisme ? Ch’sais pas, j’demande ...

  • Les limites de la politique #zéro_covid du gouvernement chinois.

    Chine : du confinement à la rébellion
    https://theconversation.com/chine-du-confinement-a-la-rebellion-195580

    « Nous ne voulons pas de test PCR, nous voulons vivre normalement », « Xi Jinping démission ! Parti communiste démission ! Nous voulons plus de liberté ! » Ces slogans résonnent depuis plusieurs jours en Chine, lors de manifestations spontanées tenues aussi bien dans la capitale, Pékin, que dans d’autres grandes villes du pays (Zhengzhou, Shanghai, Shenzhen, Hangzhou, etc.) et même dans des régions reculées (Kachgar, Urumqi, Dali, etc.).

    Le mouvement de contestation, qui a pris une ampleur sans précédent, traduit un ras-le-bol généralisé de la population chinoise, après près de trois années de confinement et mesures drastiques très intrusives.

    Trois semaines seulement après la clôture du 20ᵉ Congrès du Parti communiste chinois, qui a vu Xi Jinping encore renforcer son pouvoir sur le Parti et sur la Chine, le régime, qui semble (localement) débordé, réagit par une répression qui ne cesse de s’intensifier. Une situation inédite depuis Tian’anmen en 1989…

    Et je continue à m’interroger sur les raisons qu’auraient les autorités en Chine de maintenir des mesures aussi drastiques.
    A propos de l’incendie meurtrier d’un immeuble à Urumqi :

    Les secours et services d’intervention ont tardé à intervenir, d’autant que les conditions ont été rendues très difficiles par l’application des mesures locales de confinement. La ville est en effet confinée depuis plus de 110 jours consécutifs. L’accès à l’immeuble en flammes était obstrué par des véhicules électriques impossibles à déplacer en raison de leur immobilité depuis plus de cent jours. En plus de barricades et portes murées…

    • Une autre explication (plausible ?) : le drame s’est déroulé au Xinjiang, région soumise à une répression féroce contre sa population ouïghour en majorité musulmane. Les autorités du pouvoir central auraient pu se surpasser en matière de coercition.

      Il y a aussi la situation géo-économique : des mégapoles densément peuplées où, si tu laisses filer le virus, tu as une catastrophe sanitaire de grande ampleur. De toute façon, pour l’économie du pays, le résultat serait le même : les usines seraient à l’arrêt.

    • Pour ce qui est des usines, la situation semble contrastée. Si on a insisté sur les sous traitants d’Apple, avec leurs prolos enfermés sur le lieu de travail, on a moins parlé de tout ce qui ne tourne qu’au ralenti, et qui explique sans doute en bonne partie la couverture de presse hostile à la politique zéro covid : il faut que les composants et pièces dont a besoin l’industrie des pays occidentaux (et peut-être aussi le coton du Xinjiang...) soient produits, quoi qu’il en coûte !

    • Manifestations en Chine : Pékin amorce la sortie de la politique zéro Covid, Le Vespéral
      https://justpaste.it/by4jy

      Les autorités ont annoncé une « nouvelle phase » dans la lutte contre l’épidémie, après presque trois ans de restrictions draconiennes. (...)

      La sortie du zéro Covid devrait toutefois prendre des mois et passer par des phases compliquées, dans un pays où beaucoup de gens sont terrifiés à l’idée d’être contaminés. ....

      Jeudi, la tour Canton, le plus haut gratte-ciel de la capitale du Guangdong, affichait un message sans équivoque : « Chaque personne est individuellement la première responsable de sa santé. »

      .... L’économie souffrait elle aussi : le FMI prévoit une croissance de 3,2 % pour la Chine cette année, le taux le plus bas en quatre décennies, bien en dessous des 5,5 % de l’objectif officiel.

      .... Pour réussir la transition vers l’ouverture du pays, la Chine devra changer les mentalités, après trois ans d’une propagande intense insistant sur les dangers du virus et le chaos qui régnait dans les pays moins stricts. Mais le message change : jeudi matin, deux importants journaux chinois ont publié des remarques d’experts pour rassurer sur la non-dangerosité du Covid-19 dans la majorité des cas, après des publications similaires ces derniers jours.

      .... Idéalement, la transition sera lente et contrôlée. En cas de diffusion trop rapide du virus, les ressources hospitalières chinoises risquent d’être dépassées. Une étude de l’université Fudan, à Shanghaï, avait prévu, en mai, qu’il risquait d’y avoir 1,6 million de morts en Chine en cas de réouverture soudaine du pays. « Ce sont des prédictions de statisticiens, pas d’experts en santé publique, tempère Jin Dongyan, professeur d’oncologie et de virologie à l’université de Hongkong. Si la Chine s’ouvre progressivement, qu’elle arrive à vacciner rapidement les personnes âgées, qu’ils s’approvisionnent en antiviraux, elle peut limiter l’impact. Le plus dur sera d’éduquer la population : la peur peut tuer plus que le virus. Récemment, un jeune s’est suicidé en arrivant en centre d’isolement en Chine. Ils ont beaucoup de choses à corriger après toute la propagande sur les dangers du virus », estime cet expert.

    • De quelques témoignages et des profiteurs de crise :

      https://asialyst.com/fr/2022/12/01/zero-covid-chine-chaos-quotidien

      L’exaspération des citoyens chinois face à la politique du « zéro Covid » décrétée par le gouvernement se comprend mieux à travers les témoignages directs et les rumeurs publiées brièvement sur les réseaux sociaux avant d’être effacées par la censure. Florilège de ce que vivent et se racontent les Pékinois.

    • Par ailleurs, il semble que les effervescences récentes dont les média se sont fait l’écho fassent suite à une amorce de déverrouillage qu’elles auraient logiquement cherché à étendre. Ce qui parait marcher. Dans des grandes villes, l’accès aux transports en commun n’est plus soumis à la présentation du PCR- de moins de 48h.
      L’expérience va montrer ce que peuvent en l’absence de vaccination le port du masque et l’isolement des covidés (vérifié et soutenu comment ?) ...

      #pandémie #covid-19 #Chine

  • Covid-19 : la Chine enregistre son pire bilan de contaminations en deux ans et confine 17 millions d’habitants à Shenzhen
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/03/13/covid-19-avec-pres-de-3-400-cas-quotidiens-la-chine-enregistre-son-pire-bila

    Covid-19 : la Chine enregistre son pire bilan de contaminations en deux ans et confine 17 millions d’habitants à Shenzhen

    La Chine a fait état dimanche du triplement du nombre quotidien de contaminations par rapport à la veille. Un niveau qui n’avait plus été atteint depuis le premier épisode de la pandémie, au début de 2020.

    C’est un revers pour la Chine. Les autorités de santé du pays ont recensé, dimanche 13 mars, près de 3 400 cas de coronavirus, son pire bilan en deux ans, et ont décidé de confiner les 17 millions d’habitants de la ville de Shenzhen.

    Dites Seenthis, si je comprends bien, le « pire bilan » et « revers » (dixit le monde) c’est 3400 cas pour 1,4 Milliards d’habitants ? (~ 1 / 400000 habitant)

    Tous Anti Covid me dit qu’hier on avait détecté 60 000 nouveaux cas en France, pour 0,07 Milliards d’habitants (~ 1 / 1160 habitant) ? Dans un climat ou a priori on teste moins qui plus est ?
    Et fiers de faire tomber les masques ?

    Du coup, il faudra quel qualificatif pour le bilan français ?

    #chine #france #covid19 #confinement

  • Faisons front pour construire l’autodéfense sanitaire et exiger des mesures solidaires, collectif Zero Covid Solidaire
    https://zero-covid.wixsite.com/accueil/post/faisons-front-pour-construire-l-autod%C3%A9fense-sanitaire-et-ex

    Il y a un an, nous faisions partie des initiateurs/trices de cette tribune « Pour une stratégie zéro covid solidaire » publiée sur Bastamag et Médiapart. Elle s’inspirait d’une campagne de nos ami.e.s allemand.e.s du collectif Zéro Covid [voir ici et ici] qui eux-mêmes avaient rebondi sur un appel paneuropéen de scientifiques paru dans The Lancet le 18 décembre 2020.

    Entre temps la situation a changé. Il y a eu les vaccins, les multiples variants, les manifestations dites « anti-pass » et la continuité de la politique du gouvernement qui nous enfonce dans le « vivre avec le virus » et les conséquences néfastes qui vont avec...

    Ces derniers temps nous avons eu l’agréable surprise de lire des textes qui rejoignent grandement ce que nous disons peu ou prou depuis quasiment deux ans.
    • un appel à ce que le camp des luttes sorte du déni
    • un texte contre le laisser-faire sanitaire, pour montrer que nous devons “ nous organiser ensemble et nous protéger tou·tes.”
    • une critique de certains discours et pratiques de déni que nous avons pu aussi observer dans des milieux militants
    • nous nous sentons également très proche politiquement de l’analyse de nos ami.e.s grecs ou zapatistes.

    #covid_19 #réduction_des_risques

    • Plein de bonnes intentions qui arrivent un peu #trop_tard semble-t’il.

      Le 1er mars 2021, Mireille Delmas-Marty alertait : "Après les discours musclés annonçant l’éradication du terrorisme, voici les discours savants sur le « #Zéro_Covid ». Et toujours la même obsession sécuritaire, le même rêve d’un monde sans risque, sans crime et sans maladie. On s’en réjouirait si l’on ne savait avec quelle facilité le rêve d’un monde parfait peut tourner au cauchemar des sociétés de la peur."

      https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/03/01/mireille-delmas-marty-le-reve-de-perfection-transforme-nos-etats-de-droit-en

    • tiens, j’ai trouvé l’article de Delmas-Marty https://justpaste.it/9por9

      elle ne dit rien sur la pandémie, si ce n’est qu’elle permet - à qui est-ce que ça aurait échappé ?- de multiplier les dispositifs sécuritaires, et conclue "on suggérera qu’une riposte plus démocratique et plus transparente à la pandémie serait possible s’il revenait au Parlement et à la société civile d’expliciter, outre les critères de gravité médicale, les critères d’acceptabilité sociale des différents risques." sans s’interroger sur le « risque » du masque ? le « risque » des vaccins ?
      elle se gausse du "rêve d’un monde sans risque" mais, la pandémie en tant que telle étant opportunément mise de côté, ne dit rien dit des pratiques de réduction des risques

      elle ne pouvait pas évoquer en mars 2021 un « passe sanitaire » instauré en mai 2021 dont l’une des dispositions, radicalement anti-sanitaire, prévoyait que leur détenteurs auraient le droit de fréquenter des lieux publics clos sans masque.

      on trouve toujours des cadavres à enrôler

    • Préjugés bien français

      En ces temps de coronavirus, le port du masque, assimilé à un choix personnel permettant de lutter contre la maladie, traduit aussi une forme de défiance envers les responsables politiques, les médias ou les experts sanitaires. « En Corée du Sud, la défiance est la plus élevée parmi les pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques. En portant le masque, les gens ont le sentiment de vraiment prendre leur protection en main », analyse le Pr Hyun.

      Covid-19 : porter le masque, une pratique ancrée en Asie de l’Est. Et chez nous demain ?https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/02/14/covid-deux-ans-porter-le-masque-une-pratique-ancree-en-asie-de-l-est-et-chez

  • #Zero_chance

    Australia’s borders are closed to illegal migration

    There is only one way to gain entry into Australia — with an Australian visa. To find out more about your options for safe and lawful travel to Australia, visit www.homeaffairs.gov.au

    To find out more about Australia’s strong border protection policies, visit www.australia.gov.au/zerochance

    « zero chance » après « #no_way »...
    https://zerochance.lk
    #campagne #dissuasion #Australie #migrations #asile #réfugiés #films #jeux

    –-

    ajouté à la métaliste sur les campagnes de dissuasion :
    https://seenthis.net/messages/763551

  • Je vois que sur les interwebz, le confinement des personnes non-vaccinées en Autriche fait hurler les anti-tout. Pourtant, dans la logique même des anti-tout, ça se justifie carrément bien…

    Voilà des gens qui, depuis des mois (années désormais) braillent qu’on n’aurait dû confiner, puis vacciner, que les personnes vulnérables, de façon à les protéger tout en laissant le reste de la société la plus libre possible. Hé ben voilà, désormais qu’on sait que les personnes non vaccinées sont 6, 12, 20 fois plus vulnérables au virus que les autres (en termes de contamination, d’hospitalisation, et de décès), leur propre logique implique que ce soient bien elles qu’on protège en les confinant.

    https://www.sound-fishing.net/SF-bruitages/rire-malefique/haharir.mp3

    • Au point où vous en êtes, d’applaudir des deux pieds et des deux mains chaque fois qu’une mesure répressive est prise contre les non vaccinés, sans jamais réfléchir aux possibilités que ça ouvre pour l’avenir... Je vous suggère de demander à votre député de propulser une loi dans laquelle on imposerait le port d’un bracelet électronique aux non-vaccinés, suivi de l’installation d’un détecteur à l’entrée de tous les sites que vous souhaitez leur interdire. Un simple déclenchement d’alarme et hop une brigade de miliciens musclés apparait, embarque le déliquant vaccinal et le conduit.... à l’asile d’aliénés ? Le rêve non ? Pourquoi pas... D’autant qu’après, on pourrait appliquer cette mesure à ceux qui refusent la prise de leur empreinte génétique dans les commissariats.
      En fait, je dis ça - simple mouvement d’humeur - mais j’en suis presque arrivé à me dire : autant que ce soit appliqué en Autriche... On verra quel effet cela aura sur la propagation de la pandémie. A mon avis, actuellement, ce sont principalement les vaccinés qui propagent le virus. Ils ne prennent plus aucune protection et se moquent totalement des autres. Or ils sont porteurs de la maladie et vue l’immunité limitée que leur donne le vaccin, ils sont des candidats tout désignés pour l’attraper à nouveau. Tout cela alors que je constate que moi je ne reste pas dans un local où il y a des gens en nombre, mal ventilé, et que je porte systématiquement un masque FFP2 même sur le marché de mon village pourtant fort bien ventilé (!!!). J’ai arrêté de fréquenter les supermarchés depuis près de trois ans (avant la pandémie) parce que c’est là que j’ai chopé la grippe, la seule fois où je l’ai attrapée depuis que je suis retraité.
      A part ça, je conçois très bien que des gens aient une évaluation différente des risques que moi, qu’ils n’aient guère de méfiance à l’égard de tout ce qui mêle pognon et enjeux de pouvoir, ou que leurs conditions de vie leur impose pratiquement le vaccin pour des raisons économiques et/ou sanitaires. Pour l’heure Macron n’a pas encore eu l’idée de suggérer que le versement des pensions soit lié à la présentation du Pass sanito-sécuritaire (c’est une autre demande que vous pouvez formuler auprès de votre député).
      Je n’ai aucun grief à l’encontre de celles/ceux qui sont vaccinés. Je respecte leur décision. J’aimerais que cela joue dans les deux sens. Rassurez-vous, je n’ai pas l’intention de voter pour Zemmour, Le Pen et je ne suis pas favorable au retour de la monarchie de droit divin. Je suis convaincu que les pyramides ont été construites par des humains qui ont empilé des cailloux et non par des soucoupes volantes. Je suis même convaincu du fait que les vaccinations ont joué un rôle important dans l’éradication des épidémies précédentes.
      La seule chose qu’il y ait de mondial à mes yeux, ce n’est pas un complot, mais un capitalisme prêt à nous presser le citron mental et physique jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de jus.
      Jusqu’à présent, je me considérais plutôt comme rationaliste. J’ai même rédigé une « histoire de l’informatique » il y a quelques décennies qui laissait entendre qu’internet ouvrait des portes passionnantes pour l’avenir.
      Je pensais ne plus intervenir sur ce sujet, car il me semblait que Seenthis avait retrouvé une certaine diversité... Mais là, ARNO, tu mets vraiment la pression.!.!.
      Le jour où je vais quitter Seenthis, j’aurai vraiment des regrets parce que c’est vraiment un outil formidable. Mais là je commence à en avoir vraiment ras le bol d’un monde où il faudra bientôt demander la permission pour aller pisser un coup.

    • Ah parce qu’Arno ou Seenthis t’interdit d’aller pisser ?…

      « A mon avis, actuellement, ce sont principalement les vaccinés qui propagent le virus. » Ton avis se base sur quoi ? Ton cas est particulier : il est assez clair que toutes les communications des réseaux anti-vaccins (les différents groupes, les associations qui se sont montées, les figures médiatiques, etc) sont majoritaires anti-masques et rassuristes dans le même temps, et donc sont majoritairement des gens qui ont des comportements dangereux du point de vue de la transmission de la pandémie, aussi voire plus que celleux qui se vaccinent.

    • Bonne technique rhétorique. Je ne vais pas m’amuser à sourcer chacune de mes affirmations. Les chiffres balancés par les médias sur la proportion vaccinés-non vaccinés parmi les hospitalisés changent tous les trois jours. Je me base sur la vraie vie : observe les gens installés dans les lieux publics où l’on est sensé pouvoir pénétrer avec un pass. Idem sans pass. Très peu sont masqués même quand c’est nécessaire. Or il parait que 80% de la population est vaccinée. Donc si les irresponsables sont les non vaccinés ils ne devraient représenter que 20 % de la clientèle d’un centre commercial.
      Le vaccin ayant été présenté comme la « clé de la liberté », le « retour au monde d’avant », c’est logique. Quant aux antivax dont tu suis les forums, aux crétins qui brandissent des pancartes sur le complot mondial dans les manifs, c’est dommage qu’on n’ait pas occupé le terrain à leur place. Maintenant c’est trop tard. Jamais vu le « peuple de Gauche » aussi préoccupé de répression que maintenant. On en reparlera au prochain round, mais je parie qu’une bonne partie des dispositifs sécuritaires mis en place en prenant le prétexte du terrorisme, puis de la solidarité antivirale, ne disparaitront jamais... Je ne suis pas catastrophiste et j’espère perdre ce pari pour une fois.
      Avant le déclenchement de cette hystérie collective j’étais plutôt favorable à l’idée de me faire vacciner, quoiqu’avec certaines réserves. Plus le temps passe, plus le vaccin me donne des boutons préventivement. Je fais partie des ânes qu’on fait avancer avec une carotte plutôt qu’avec un bâton.

    • C’est bien joli votre ressenti pseudo-libertaire, mais il faut un peu revenir sur terre. Certes les chiffres sont variables selon les études, les comportements ont aussi un impact, mais ça va toujours dans le même sens ; aux États-Unis ils viennent de sortir ces chiffres, mais on en a de similaires qui viennent de partout :
      https://seenthis.net/messages/934798

      – les gens vaccinés ont environ 6 fois plus de chances d’être contaminés ; et une fois contaminés, d’autres études indiquent qu’ils ont aussi proportionnellement beaucoup moins de risques de contaminer à leur tour ; donc vous faites comme vous voulez, mais les gens non-vaccinés participent infiniment plus à la diffusion d’un virus incapacitant et mortel que les vaccinés ;

      – les gens non vaccinés ont infiniment plus de chances d’occuper longuement (et donc inutilement) un lit de réanimation, provoquant ainsi la saturation du système de santé et retardant des soins nécessaires à d’autres ;

      – les gens vaccinés ont 12 fois moins de risques de mourir du virus que les non-vaccinés. (Ce qui n’est donc par ailleurs pas nul du tout, il n’est donc pas question de « respecter le choix » des gens qui préfèrent la mort des autres au risque minimal de se faire vacciner.)

      En France, on a depuis octobre 2021 l’étude Epi-Phare : les vaccins y sont considérés comme efficaces à plus de 90% sur les formes graves et les risques de décès (c’est-à-dire division du risque par au moins 10 pour les personnes vaccinées) :
      https://seenthis.net/messages/932915

      On a différentes études signalées cet été, donc y compris pour le variant delta, qui indiquent que la protection contre la contamination asymptomatique est extrêmement élevée (proche de 80% pour delta, donc division par 5 du risque d’être contaminé) :
      https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2021/07/14/vaccins-covid-19-que-sait-on-des-niveaux-de-protection-j-7-et-j-14_6088240_4

      Donc les foutaises sur la liberté et Macron il est méchant, ça tient tant qu’on ne considère pas qu’il y a une conséquence réellement mortelle au « choix » de ne pas se faire vacciner. Et que ce choix a pour conséquence de tuer des gens. Si ça vous fait chier de l’entendre, continuez à vous enterrer la tête dans le cul, mais ne venez pas couiner que ce sont les autres qui sont méchants.

      Ça fait 4 mois que Claude Guillon a dit les choses à la fois clairement et poliment en termes libertaires :
      https://seenthis.net/messages/923843

      Et non, votre opinion individuelle ne « compte pas ». Non pas parce le gouvernement est autoritaire (il l’est !) et oublie (il s’en moque !) qu’il est censé être à votre service (collectivité), mais parce que la santé publique s’évalue sur les grands nombres, lesquels sont extrêmement peu accueillants pour les particularités individuelles (ils les absorbent).

      Moi je n’ai plus la patience avec votre négationnisme.

    • Le vaccin ayant été présenté comme la « clé de la liberté », le « retour au monde d’avant », c’est logique.

      Exact, il y a une logique mais elle est plutôt à chercher du côté de nos dirigeants soumis au lobbying du monde des affaires, des capitalistes, enfin des élites dominantes détentrices du capital et des outils de production et/ou de financiarisation. Les politiques inféodé·es à leurs doctrines avaient tout intérêt à faire de la vaccination LA solution pour que l’économie de marché continue son bonhomme de chemin « business as usual ».
      Depuis le début, on sait que le vaccin peut protéger des formes graves de la maladie mais qu’il n’empêche pas d’être contaminé et contagieux. Et donc les vaccins ne dispensent pas de respecter les « gestes-barrières ».

      Le pass sanitaire est une véritable faillite morale tout comme l’ont été la stratégie et la communication du gouvernement depuis le début de cette crise.
      Une seule chose est certaine à 100 % : vacciné ou pas vacciné, respirer en présence d’autrui en ne protégeant pas son appendice nasal peut nuire gravement à la santé.

    • @sombre : pas d’accord là-dessus, il faut se mettre à jour : les différents chiffres qui arrivent désormais confirment que la vaccination ne se contente pas de protéger contre les formes graves : les chiffres varient mais ça va à chaque fois dans le même sens, la vaccination est une protection extrêmement efficace contre les formes asymptomatiques (donc contre la « simple » transmission).

      Donc, certes ça n’exonère pas contre les autres gestes barrières, mais tu as déjà divisé de plusieurs facteurs le risque d’être contaminé (et ensuite de transmettre la maladie). C’est un impact absolument énorme. Quand on essayait d’évaluer l’effet des différentes mesures barrière (masque, couvre-feux, confinements…), je pense qu’il n’y a quel le confinement strict qui avait un effet comparable à la vaccination sur la diminution des transmissions (chute du taux de reproduction effectif). Cela a déjà été commenté : certes Blanquer raconte des conneries quand il dit que tu ne peux plus l’avoir une fois vacciné, certes c’est une connerie de supprimer le masque dans les lieux sous passe sanitaire, mais tout de même il y a une très très forte protection du fait de la vaccination contre la simple contamination. (On a tendance à rester sur le fait que le vaccin a été conçu et initialement évalué sur la réduction des formes graves, mais désormais le recul confirme qu’il a aussi une forte incidence sur la « simple » contamination.)

      De ce fait on arrive au passe vaccinal, ou à l’obligation vaccinale (que je préfèrerais, comme Guillon), qui de toute façon devient incontournable. Tu peux trouver que c’est moralement pas terrible, mais en pratique c’est inévitable. À partir du moment où je suis vacciné, je réduis par 5 le risque d’être contaminé, je réduis par 10 de faire une forme grave, et je réduis encore plus le risque d’en mourir. Du coup tu n’as plus de base juridique pour m’interdire les cinémas, les bars et les musées. Je l’ai déjà écrit, mais c’est vraiment inévitable : les bars et restaurants qui ont gueulé contre le passe sanitaire, cet été avec les chiffres de contaminations qu’on s’est pris dans le coin, tout ça aurait été refermé ; et ce sont les bars et restaurants eux-mêmes qui seraient allé devenant le conseil d’État expliquer qu’ils ont un moyen trop kikou pour rester ouvert (c’est-à-dire vérifier que leurs clients sont vaccinés, donc largement protégés et protégeant les autres, donc avec un risque extrêmement réduit), et évidemment qu’ils auraient gagné.

      Et sérieusement, tu me refermes à nouveau mes libertés, celles de mes parents et de mes enfants, alors que statistiquement j’ai réduit énormément le risque d’être contaminé, et massivement le risque de faire une forme grave, et d’autant le risque de contaminer quelqu’un d’autre, au motif que d’autres ont peur de la petite piqûre… là je vais te parler de faillite morale. Je sais pas où tu étais cet été, mais ici c’était la fête du slip complète, en pleine vague du variant delta ; le moins qu’on puisse dire, c’est que la solidarité sanitaire ça a été juste une vue de l’esprit. Macron et son équipe sont pitoyables, je n’ai pas tellement plus de sympathie pour ce que j’ai vu cet été. Si tu veux de la faillite morale, ben voilà. Le passe sanitaire ce mois d’août, au moins il a servi de cache sexe à cette fête du slip des égoïsmes : sans ça, je pense qu’on n’aurait eu aucun autre choix que de tout refermer.

    • Je viens de voir Coquerel (parmi 1000 autres) qui, tout en étant favorable à la vaccination, répète :
      https://www.youtube.com/watch?v=-I9kOLQpovs

      ça indique une chose, c’est que quand vous êtes vacciné, vous pouvez transmettre la maladie – y’a des tas de gens qui ont été vaccinés et qui ont transmis la maladie, et même que vous pouvez la déclarer, enfin, moins gravement, ça c’est important, mais…

      Et voilà : on reste au fait que le vaccin protège contre les formes graves, mais on commence par répéter qu’on peut tout de même transmettre la maladie, en occultant le fait ainsi que le vaccin réduit tout de même de manière importante la transmission du virus. (Le même Coquerel, qui certes ne porte pas de masque dans un studio fermé, n’irait tout de même ouvertement argumenter, après bientôt deux ans de crise sanitaire, que « ah oui mais y’a des tas de gens qui portaient le masque et qui ont transmis la maladie, hein… ».)

      Ce qui, de fait, tue largement l’argumentaire pourtant central que le vaccination est bien un geste altruiste. On ne se vaccine pas seulement pour se protéger soi (contre les formes graves et le décès), on se vaccine aussi parce que réellement le fait d’être vacciné réduit le risque d’attraper et de transmettre la maladie dans des proportions très importantes. On se vaccine aussi pour réduire la diffusion de l’épidémie et protéger les autres.

      Il faut vraiment se mettre à jour, et essayer d’avoir des chiffres un peu stables à ce sujet, parce que c’est un point vraiment important. À partir du moment où la vaccination réduit de manière très importante le risque de transmettre, alors c’est bien une question de santé publique et pas de simples choix individuels.

      Tant que les responsables comme les Insoumis continuent de se contenter de répéter que « ça n’empêche pas de transmettre » et que ça protège uniquement contre les formes graves, on annihile la possibilité de convaincre une bonne partie des gens. Parce que tant que tu restes sur cette idée (fausse) que c’est un geste qui ne te protège que toi, alors oui c’est largement une question de choix individuel.

      Ce que je veux dire par là, c’est qu’il est difficile de dénoncer (à juste titre par ailleurs) l’autoritarisme des gouvernements si, dans le même temps, tu tiens un discours dépassé qui empêche de convaincre les gens.

    • Bien ! Mais restons tolérants ; chacun sa façon de protéger les autres ! Personnellement étant désormais à la « Retraite » je m’autoconfine régulièrement, je tiens mes distances, je porte le masque sauf quand je marche en montagne pour m’oxygéner, le restaurant c’est en terrasse à la maison. Je ne vais plus au cinéma, ni au musée, ne consomme plus sauf pour m’alimenter. Je n’ai aucun mépris pour les vaccinés qui se retrouvent entrelles, ni pour les braillardes, ni pour les anti-touts. Moi je n’ai plus la patience avec ceux qui acceptent cette société de maltraitance et se soumettent à une société de surveillance généralisée.

      Une question me taraude : faut-il faire sa 3e dose après avoir eu le covid, après ses deux premières doses ? La HAS a t’elle la réponse ?

    • Non c’est pas « chacun sa façon » : certes il peut bien sûr y avoir plusieurs façons, pas qu’une seule MAIS : certaines façons fonctionnent, sont prouvées comme fonctionnant et réduisant drastiquement la propagation donc protégeant l’ensemble des gens, et d’autres façons ne fonctionnent pas et donc n’ont aucune raison de rentrer dans un « chacun sa façon ».

      Là il se trouve que ta description c’est que tu t’auto-confines drastiquement en ayant plus d’activité sociale ou culturelle à l’extérieur (en ville, en milieu fermé, etc). Ce qui est justement l’objet du post de départ : confiner les non-vaccinées puisque ce sont elleux les plus dangereux à la fois pour la contamination des autres et pour leur propre santé donc pour le risque de bloquer des lits d’hopitaux impunément alors qu’illes auraient pu l’éviter (et donc empêchant d’autres gens d’y avoir accès).

    • Une question me taraude : faut-il faire sa 3e dose après avoir eu le covid, après ses deux premières doses ? La HAS a t’elle la réponse ?

      La réponse (si j’en crois ce que j’ai lu) est non. Le fait d’avoir contracté la maladie te confère (normalement) une immunité renouvelée. Quant à la HAS, il vaut mieux prendre ce qu’elle affirme un jour pour son contraire à une date ultérieure.

    • Ce que je veux dire par là, c’est qu’il est difficile de dénoncer (à juste titre par ailleurs) l’autoritarisme des gouvernements si, dans le même temps, tu tiens un discours dépassé qui empêche de convaincre les gens.

      Il n’est pas dépassé. Les clusters de vaccinés existent. La vaccination réduit la propagation fortement. Mais les clusters de vaccinés existent.

      Quant à convaincre dans un contexte où aucun niveau de l’appareil d’état ni des corps intermédiaires ne tient de discours tout court... franchement. C’est un petit peu trop rapidement faire comme s’il allait pouvoir être possible de sortir de ce bordel rien qu’en discutant.

      J’avoue ne pas tout à fait comprendre ton envie de simplification. Le sujet est complexe. Et à le simplifier à l’excès, tu te retrouves comme chez moi, où les vaccinés se refont la bise, se serrent la paluche, font des repas au resto confiné, et des réunions où les fenêtres et les portes sont fermées. Tiens, dans la grosse boiboite à côté, ils vont faire un team building sur deux jours en montagne dans un gite à 5 par chambre. La vaccination n’y pourra rien, le cluster pourra arriver et les contaminations avoir lieu ; ou pas, ce qui si ça n’arrive pas, permettra de dire tout et son contraire, c’est la difficulté de la construction des raisonnements en contexte de probabilités faibles.

      Ceci dit, ça n’arrête pas autour de nous, les bronchites chez les enfants et les adultes. Tous négatifs au test. Mais tous avec un virus qu’on ne sait pas d’où il sort, mais qu’on est tous certains que ce n’est pas le Covid, puisque le test le dit.

      Le virus est toujours présent. Il continue de s’améliorer, du fait qu’on continue à mener une politique de laisser-circuler. La seule politique de santé publique viable est celle du zéro-covid assumé. Toute autre ne fait que tortiller du croupion autour de simplifications fumeuses, de part et d’autre. Ceux qui veulent faire comme si le vaccin suffisait, ceux qui veulent faire comme si le virus n’existait pas, ceux qui pensent que c’est terminé, ceux qui pensent que pondre de nouvelles lois suffira, etc. Cacophonie débilitante qui arrange ceux qui ont les moyens de supporter cette anarchie.

    • Grizzly, je ne dis pas du tout que le vaccin suffit : je dis qu’il faut prendre en compte le fait qu’il réduit les risques de contamination, et que donc il participe directement d’une logique altruiste. Je dis ça explicitement en réponse à la prétention selon laquelle la vaccination devrait être un choix personnel.

      Si la vaccination effectivement ne réduisait pas la transmission, et se contentait de protéger la personne vaccinée, et elle seule, contre les formes graves, alors on peut comprendre que c’est un choix personnel. (Pour revenir à l’argument du geste altruiste, on doit rappeler que saturer le système de santé et occuper tous les lits de réanimation alors qu’on a désormais un vaccin, c’est bien un problème qui n’est pas un choix purement personnel. Mais c’est moins immédiat que de rappeler que ça limite fortement les risques de transmettre le virus.)

      L’argument du choix personnel, qui n’a pas de conséquences, « parce que de toute façon ça n’empêche pas d’être contaminé et de transmettre », c’est vraiment un point central dans la motivation des non-vaccinés. Il ne s’agit de pas de simplifier (façon Blanquer, comme je l’ai écrit ci-dessus), mais bien d’expliquer que la vaccination est un geste très efficace dans une politique de réduction des risques. Non, ça n’empêche pas totalement d’être contaminé et de transmettre, et donc non, ça ne doit pas éliminer les autres gestes barrières (évidemment merci le gouvernement pour cette bonne connerie), mais oui c’est un élément vraiment vital pour se protéger les uns les autres. Pas juste soi-même contre les formes graves.

      J’ai plusieurs connaissances qui m’ont explicitement dit qu’ils s’étaient fait vacciner parce qu’ils avaient été obligés, mais à chaque fois ils ont bien insisté sur le fait que ça les faisait chier parce que « de toute façon ça n’empêchait pas de l’attraper et de le transmettre » (exactement les mêmes mots, tout le temps, que Coquerel). Et très clairement : l’argument selon lequel certes ça n’empêche pas totalement, mais ça réduit considérablement le risque de l’attraper et de le transmettre, ça c’est un argument qui porte énormément (parce que l’obligation au motif que ça protège les autres, c’est tout à fait accepté).

      Le problème c’est que ça n’est raconté que par les approximations de Blanquer, et que la plupart des gens (ici Coquerel, mais vraiment c’est en permanence) font comme si ce n’était pas du tout le cas.

      Et je suis désolé, mais c’est le fait de se contenter de dire « le vaccin n’empêche pas la transmission du virus », sans tout de suite souligner que, tout de même, il réduit considérablement cette transmission, qui est une simplification. C’est l’exemple que je donne : Coquerel ne s’amuserait pas à balancer « ah oui mais le masque, ça n’empêche pas la transmission, il y a des gens masqués qui ont contaminé leurs proches » sans illico rappeler que tout de même, le port du masque est un geste qui protège largement soit-même et les autres, de manière imparfaite mais indispensable (rappel : à une époque on discutait pour savoir si le masque protégeait le porteur, ou s’il protégeait les autres – et sérieusement c’est bien le fait que c’est un geste altruiste aussi qui permet de justifier les obligations de le porter dans les lieux clos).

      J’ai pas l’air comme ça, mais je suis aussi pour qu’on discute et qu’on convainc. Ce qui n’empêche que je suis aussi pour l’obligation vaccinale. De la même façon que je suis pour le port de la ceinture de sécurité obligatoire, mais que dans le même temps on explique pourquoi la ceinture c’est nécessaire et que ça protège, même s’il y a des gens qui meurent alors qu’ils avaient bien mis leur ceinture…

    • Perso, je suis vacciné deux doses Pfizer depuis le 11/06 et j’envisage de me faire faire une troisième dose dès que ce sera possible. Pourquoi ? Parce que les articles que je grappille ici et là me convainquent que c’est nécessaire pour :
      a) sauver sa peau
      b) bénéficier du passe sanitaire ne serait-ce que pour aller dans un établissement de santé (pas seulement le restau ou le cinoche)
      c) éviter de me faire écouvillonner les fosses nasales pour bénéficier d’un pass très temporaire et aussi (depuis peu) payant.
      Quant à éviter de contaminer mon entourage, malheureusement @arno, toi qui nous dis que les vaccinés sont moins contagieux, j’ai lu exactement le contraire il y a une semaine ou deux. Donc pour l’aspect « vie sociale » je conserve les « gestes barrières ».

      Maintenant, je me dis qu’il y a sûrement un tas de gens qui n’ont pas le temps de s’informer disons « de façon éclairée » en portant un regard critique sur les communications officielles parce qu’ils consacrent la majeure partie de leur temps à leur travail, leur famille, leurs amis. Et quand ils ont un petit moment pour se détendre, ils n’ont pas envie de se prendre le chou à ce sujet. C’est dommage mais là aussi, c’était prévisible vu la « cacophonie ambiante ». Pour ces derniers, je ne parle pas bien sûr de ceux qui affûtent leurs frustrations aux discours haineux et aux théories fantasmagoriques. Je préfère penser à toutes celles et tous ceux qui sont rincé·es par leur labeur quotidien et qui n’ont pas envie d’en remettre une couche pendant la pause.

      Je préfère orienter ma colère vers les politicards tendance « illibérales ». C’est parmi cette coterie qu’on trouve les vraies ordures qui n’ont rien mais alors vraiment rien à foutre du bien-être de leurs congénères.
      Et je préfère être indulgent envers toutes celles et tous ceux qui n’ont pas les moyens de supporter cette « anarchie » (j’emploierais plutôt le terme anomie, mais merci @biggrizzly pour ton intervention). Et donc, faillite morale quand même et , de surcroît, du sommet de la pyramide, phénomène qui se propage encore plus sûrement qu’un virus et contre lequelle aucun vaccin n’a encore été trouvé.

    • Petite illustration (qui vaut ce qu’elle vaut) sur la logistique de la lutte contre la #pandémie : https://pbs.twimg.com/media/FEnvXJ1WYAc1tMG?format=jpg&name=medium

      Image extraite de https://twitter.com/MaladeMedecin/status/1461826324679602184

      Ça fait tout de même beaucoup de tranches de fromage pour arriver à #zéro_covid et vu notre organisation sociale, il reste encore beaucoup de #trous_dans_la-raquette : transports en commun, salles de classes, lieux de travail, festivités, spectacles, etc. Mais surtout, c’est l’hiver qui arrive et nous passons beaucoup de temps à l’intérieur.

    • Oui, @sombre, @marielle : c’est exactement à cela que je pense. Et dans cette logique, on est bien d’accord qu’il serait totalement débile de répéter « oui mais le masque il n’empêche pas de transmettre le virus », sans jamais préciser que « mais tout de même il a une très bonne efficacité pour réduire les risques », et donc on arrête d’imposer le masque dans les lieux clos et les transports, au motif justement que « il y a des gens qui ont contaminé alors qu’ils portaient leur masque » donc il ne sert à rien (c’est-à-dire le sophisme qu’on nous sert en permanence sur le vaccin).

  • #Marc_Muller : limites physiques de la transition ; mauvaise nouvelle : ça va péter.

    On ne parle presque que de #climat et de #transition_énergétique au quotidien. Cela donne l’impression que le mouvement est en marche et que nous allons y arriver. Les gouvernements occidentaux misent sur le #Zéro_Net_Carbone en 2050 (plus d’émissions du tout) et cela semble jouable. C’est l’objectif de l’#accord_de_Paris.

    Sur invitation des actionnaires du #Groupe_E, je m’amuse à faire le tour de quelques-unes de nos activités en appliquant le Zéro Net Carbone 2050. Je vous le livre (démonstration dans la vidéo) : grand nombre de nos activités devront disparaître car nous n’avons simplement pas assez d’énergies renouvelables. Ce sont les limites physiques que nous impose notre petite planète.

    Les #éco-carburants, les #carburants_de_synthèses, l’#hydrogène et l’#avion propre ne sont que du #greenwashing sans aucun fondement physique. A force de répéter que ces solutions vont arriver, on pourrait presque croire que c’est vrai. Pourtant ça ne l’est pas.

    Or, les tensions entre ceux qui l’ont compris et ceux qui s’évertuent à prétendre qu’on pourra changer sans rien changer ne fait que se tendre. Je vous livre ici mon intuition : ça va péter. Ca va péter entre les générations, ça va péter entre les manifestants et les gouvernements et ça va péter entre ceux qui veulent que ça change maintenant et ceux qui continuent à nier les lois de la physique.

    Ce ne sera pas la faute des jeunes, des écolos, ou des scientifiques, mais bien la conséquence de la non-action de tous les autres.

    Démonstration en 20 minutes chrono !

    https://www.youtube.com/watch?v=HR-sZlRqpPk

    Via #Tristan_Nitot sur Twitter

    Quand un ingénieur en énergie explique aux actionnaires d’un groupe d’énergie suisse ce qui va se passer avec franchise, ça fait du bien, beaucoup de bien

    https://twitter.com/nitot/status/1453690786420252673

  • #Suisse : Le spectre de pénuries d’électricité met la Suisse dans tous ses états Le Temps - Stéphane Bussard

    Un rapport de l’Office fédéral de l’énergie signale que le pays court un vrai risque de black-out en hiver d’ici à 2025. Face à ce constat, le patron d’Economiesuisse appelle à un retour du nucléaire tandis que d’autres, dont le conseiller national Roger Nordmann, saluent un projet de construction d’un réseau de 2000 mini-centrales à gaz


    Image d’illustration. Le réseau entre Rothenburg et Inwil, septembre 2012. — © KEYSTONE/Sigi Tischler

    « C’était une erreur d’interdire au fond la construction de nouvelles centrales nucléaires en Suisse. » Président d’Economiesuisse, Christoph Mäder n’a pas peur de contester, dans la SonntagsZeitung, le résultat de la votation fédérale de 2017 qui avait entériné la sortie du nucléaire dans le cadre de la Stratégie énergétique 2050. Mais au vu des pénuries d’énergie qui se profilent à l’horizon, et du débat climatique, le retour du nucléaire est dans l’air du temps.

    La suite payante : https://www.letemps.ch/suisse/spectre-penuries-delectricite-met-suisse-etats

    #électricité #énergie #pénurie #juste_à_temps #zero_stock

    • La Confédération peut prendre des mesures en cas de pénurie
      https://www.rts.ch/info/suisse/12571985-des-centrales-a-gaz-pour-pallier-le-risque-dune-penurie-delectricite-li

      La Confédération informe déjà les entreprises suisses sur de possibles mesures en cas de pénurie d’électricité, rapporte aussi la NZZ am Sonntag. Des brochures sont envoyées à quelque 30’000 entreprises.

      Le document les informe qu’en cas de pénurie d’électricité, le Conseil fédéral peut les obliger à réduire leur consommation d’électricité d’un certain pourcentage. Selon la brochure, en cas de pénurie d’électricité, la première étape consiste à appeler la population à réduire sa consommation.

      Dans un second temps, le Conseil fédéral peut interdire l’exploitation des piscines, systèmes de climatisation ou escaliers roulants.

      Ce n’est que lors d’une troisième étape que des quotas d’électricité peuvent être imposés à l’économie.

      C’est pourquoi la brochure invite également les entreprises à réfléchir à la manière dont elles peuvent économiser de l’électricité. Outre la pandémie, le scénario d’une pénurie d’électricité est actuellement considéré comme la plus grande menace pour l’approvisionnement de la Suisse.

  • Pendant que les médias internationaux sont trop heureux d’annoncer l’« échec » de la stratégie Zéro Covid de la Nouvelle Zélande, c’est encore sur les interwebz qu’on va trouver des points de vue moins débiles…

    Ici Jin Russell :
    https://twitter.com/DrJinRussell/status/1445302761579421696

    Kia Ora everyone. This is a thread for people overseas, to put context around what is happening in Aotearoa New Zealand with our Covid-19 strategy. The first point to make is that though we are now shifting away from hard elimination, we couldn’t have picked a better strategy
    https://twitter.com/nytimes/status/1445061184030453761

    Some headlines will say we have “failed” in our attempt to eliminate delta. This misses a key point. Our Go Hard, Go Early lockdown nationally, led to such a hard suppression of the virus, that our daily case counts are still low overall. Our outbreak seeded from NSW, compare:

    NZ’s Alert Level 4 was effective even against delta, and while it was in place, we prevented uncontrolled exponential spread. We have prevented 1381 chains of transmission so far. Daily case counts are <50.

    In real terms, we have saved lives. We have sadly had 1 death in this delta outbreak, bringing our total to 27 deaths from covid. This means that currently, our hospitals are able to operate without overwhelm. We would like to prevent this NZ has experienced only two true national lockdowns. The first was in March 2020, and we went on to eliminate covid for 100 days. The second national lockdown was in August 2021. If you live outside of Auckland, you’ve experienced incredible freedoms for most of the pandemic

    Auckland’s most recent lockdown was so effective, that the rest of NZ was able to come out of lockdown after a couple of weeks, meaning that schools and workplaces were open again around the country, at Alert Level 2 - which is a light setting only - distancing, masks.

    Our Deputy Prime Minister, Grant Robinson, recently reported that NZers have enjoyed 464 days of no workplace closures over the entire pandemic, compared to say 78 in the US, 75 in the UK. Importantly, this has meant schools have been open for the most part as well.

    Elimination has also been beneficial for the economy. And while I don’t want to minimise at all the hardship we have seen over this time, particularly on tourism, we have done well compared to other more hard hit countries
    https://twitter.com/CecPhil/status/1440993198025887745

    A key success of elimination has been that we will face re-opening with four crucial weapons:

    1. Safe and effective vaccines
    2. Very highly vaccinated healthcare workforce
    3. Lessons from successful reopenings elsewhere
    4. Some effective treatments for those hospitalised

    For instance, in reopening schools, we have the benefit of studies and ECDC and CDC guidance showing how to do this as safely as possible. We can look to learn from guidance produced elsewhere, for instance, Victoria, who have produced a great plan:
    https://www.coronavirus.vic.gov.au/sites/default/files/2021-10/Staged%20return%20to%20onsite%20learning_plan%20and%20diagram.pd

    A challenge we face is to quickly get our vaccination levels as high as poss. Almost 80% of the eligible population has had their 1st dose, almost 50% their 2nd dose. Our early general vaccine rollout went so fast that at peak we vaxxed 1.5% of the population in a single day

    But sadly the pandemic increases inequities, and we are seeing the virus spread along inequitable lines in our society. This is not unexpected, given the social drivers of spread seen overseas. We need to urgently get equity into our vaccine rollout
    https://www.theguardian.com/world/commentisfree/2021/oct/05/by-ending-covid-elimination-jacinda-ardern-once-again-fails-to-turn-com

    Thanks goodness we have quite amazing community health organisations who are rising to the challenge. And we need to significantly invest here to enable them to do this crucial work.
    https://twitter.com/RNZTeAoMaori/status/1445213189600256000

    There is a myth overseas that NZers have been oppressed into compliance. But the overwhelming majority of NZers have supported the elimination strategy, and backed PM Ardern’s government to win a historic election majority. Even up till very recently
    https://www.odt.co.nz/news/national/kiwis-back-covid-elimination-strategy-poll

    The elimination strategy has been so popular in fact, that we were caught a little off guard by the shift to hard suppression, and so we are needing to psychologically recalibrate. I hope this is understandable. We’ve had huge events at Level 1. It was incredible

    We were so deep into Level 1, that when the All Blacks played the Bledisloe Cup to a half empty stadium just days before the Auckland August Delta outbreak started, the poor stadium turnout…made headline here.
    https://www.nzherald.co.nz/sport/bledisloe-cup-rugby-eden-park-half-empty-for-all-blacks-romp-over-wallabies/GWCKOCAIZ27HCWGGDCXASJ4YOA

    But the most important point is this. We have saved thousands upon thousands of lives through elimination.
    https://www.thelancet.com/journals/lanwpc/article/PIIS2666-6065(21)00165-6/fulltext

    And we continue to save thousands of lives through committing to a cautious approach.
    https://www.rnz.co.nz/national/programmes/checkpoint/audio/2018813594/professor-shaun-hendy-explains-covid-19-scenario-modelling

    So we need to stay the course. We have to continue to chase down the virus, and vaccinate as fast as possible, because our hospital capacity is too low, and we are NOT SENSITISED TO LOTS OF COVID-19 DEATHS AND DON’T WANT TO BE

    So now, even though we are allowed very small picnics and barbecues in Auckland, we continue to stay home as much as possible, and wait till our vaccine levels reach the same level of immunity or higher, seen elsewhere, but without the deaths, the long covid, the disability.

    Please send us your best thoughts and prayers. We are not done yet and we have a lot of work to do. But what I’ve seen from NZers over the past 18 months has made me so bloody proud to live here. Kia kaha /end

    Addendum: when all is said and done, the New Zealand Covid-19 story will be a public health case study. Even if we falter from here, what we have achieved to date with elimination, leadership and collective action has been remarkable. I am truly privileged to bear witness to it.

  • #Suisse : Nouveaux trains supprimés à cause d’un manque de pilotes de locomotives ats/ther
    https://www.rts.ch/info/suisse/12527554-nouveaux-trains-supprimes-a-cause-dun-manque-de-pilotes-de-locomotives.

    Les CFF connaissent un nouveau pic dans la pénurie de mécaniciens de locomotives. Ce début de semaine, à savoir lundi, mardi et mercredi, ils ont été contraints d’alléger la cadence des trains RegioExpress (RE) entre Vevey (VD) et Annemasse (F), qui circulent une fois par heure au lieu d’une fois par demi-heure. La situation devrait revenir à la normale jeudi.

    En complément, les CFF ont modifié les horaires du train InterRegio15 (Lucerne – Genève-Aéroport), afin que celui-ci circule dans l’horaire du RE supprimé et effectue l’ensemble des arrêts prévus entre Lausanne et Genève. Ainsi, malgré la suppression de son train, la clientèle ne perdra que quelques minutes, expliquent-ils mardi dans un communiqué.


    Ce manque de mécaniciens est dû à des erreurs commises dans le passé au niveau de la planification des ressources en personnel des locomotives, rappellent-ils. Le nombre de mécaniciens (280 en Suisse romande) est tout juste suffisant pour assurer tous les trains nécessaires : il suffit de quelques absences de dernière minute pour que l’effectif requis ne soit pas atteint.

    Mieux d’ici la fin de l’année
    Les planificateurs cherchent des solutions de dernière minute, en contactant les mécaniciens pour leur proposer de modifier ou déplacer leurs congés par exemple. Il arrive que, malgré tous les efforts consentis de part et d’autre, l’ensemble des tours de service ne puisse pas être couvert et, qu’en conséquence, il faille supprimer des trains.

    C’est le cas ponctuellement en Suisse romande depuis quelques mois. La situation doit s’améliorer d’ici la fin de l’année, assurent-ils. Samedi dernier, par exemple, les CFF ont malheureusement dû supprimer les trains de la ligne S6 du RER Vaud entre Palézieux et Lausanne, un train sur deux de la ligne L5 entre Genève et La Plaine, ainsi qu’entre Fribourg et Yverdon-les-Bains.

    Tendu jusqu’à fin octobre
    A moyen terme, l’entreprise a pris des mesures de recrutement renforcé. Dans les six prochains mois, quelque 200 mécaniciennes et mécaniciens de locomotive vont terminer leur formation dans toute la Suisse. La situation du personnel des locomotives reviendra ainsi à la normale d’ici fin 2021 ; elle reste cependant particulièrement tendue dans certaines régions jusqu’à fin octobre, comme à Zurich ou en Suisse romande.

    Les CFF adressent leurs excuses à leurs clients et les prient de consulter l’horaire en ligne avant leur voyage. Des informations sont également disponibles par téléphone au numéro payant 0848 44 66 88 (24 heures sur 24).

    #Anticipation des besoins #zero_stock #travail #capitalisme #économie #zero_stocks #anticipation #mobilité #pensée_magique #culte_du_cargo #lean_management #management

    • #MDR : Les pilotes de locomotives, ils les ont virés, il ,’y a pas si longtemps
      Environ 230 postes supprimés chez CFF Cargo, sans licenciements
      https://www.hrtoday.ch/fr/news/environ-230-postes-supprimes-chez-cff-cargo-sans-licenciements

      CFF Cargo poursuit sa cure d’amaigrissement et supprimera environ 230 postes d’ici 2020. La centrale d’Olten (SO) est touchée. Les conducteurs sont aussi concernés. Le tunnel de base du Gothard est une des explications.
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      Berne (ats) Le nouvel ouvrage, inauguré en juin et dont l’ouverture est prévue le 11 décembre, permettra à CFF Cargo de rouler avec moins de mécaniciens, explique le directeur général de l’entreprise Nicolas Perrin, dans une interview parue dans la Basler Zeitung. A cela s’ajoute le nouveau concept pour le trafic marchandises.

      Celui-ci dilue le transport de marchandises sur l’ensemble de la journée, et non plus sur un seul transport la nuit. Le fret ferroviaire peut ainsi être organisé avec 80 mécaniciens de moins, selon M. Perrin. Personne ne perdra cependant son poste, car CFF Cargo compte tendanciellement trop peu de pilotes. En outre, la CCT interdit les licenciements sans motifs économiques.

      L’entreprise utilisera également son stylo rouge à Olten (SO), où 70 puis au moins 80 postes seront supprimés respectivement jusqu’à la fin de l’année et d’ici 2020. Des discussions sont menées avec les partenaires sociaux et les employés.

      Pour rappel, les CFF ont annoncé vendredi qu’ils allaient introduire l’horaire cadencé pour le transport de marchandises. Dès le 11 décembre, CFF Cargo reliera les principaux points de desserte trois fois par jour et les clients pourront passer des réservations pour des heures précises. L’ex-régie fédérale supprimera par ailleurs 1400 emplois d’ici 2020 dans le cadre de son programme RailFit 20/30.
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    • Baisse de 13% des dépenses dans la restauration depuis l’instauration du certificat Covid
      https://www.rts.ch/info/12524322-baisse-de-13-des-depenses-dans-la-restauration-depuis-linstauration-du-

      – Les restaurants tirent un premier bilan de l’extension du certificat Covid, deux semaines après son introduction. La baisse des dépenses dans le secteur a atteint 13% en Suisse, selon une étude dirigée par l’Université de Saint-Gall.
      #pass_sanitaire #surveillance

  • How New Zealand has succeeded against the Delta variant | news.com.au — Australia’s leading news site
    https://www.news.com.au/world/coronavirus/global/how-new-zealand-has-succeeded-against-the-delta-variant/news-story/56f6e0e9fff1bf9122ae51f771c12fa9

    Against all odds, New Zealand has avoided “serious trouble” and its goal of eliminating covid transmission remains within reach – for three key reasons.