• La virologie est un sport de combat

    Je suis #Bruno_Canard, directeur de recherche CNRS à l’université d’Aix-Marseille. Mon équipe travaille sur les #virus_à_ARN (#acide_ribonucléique), dont font partie les #coronavirus.

    Mme la Ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation m’ayant cité, et mentionné mes travaux dans son intervention sur les Matins de France Culture le 22 juin 2020 (https://www.franceculture.fr/emissions/les-matins/les-matins-de-france-culture-emission-du-lundi-22-juin-2020

    ), il m’a semblé important de préciser les #conditions_de_travail de mon équipe de #recherche sur le #SARS-CoV-2 et sa projection dans la future #Loi_de_Programmation_de_la_Recherche (dite #LPPR), qui est en cours d’examen à l’Assemblée Nationale.
    Cela permet d’illustrer, à partir d’un cas concret, et peut-être de faire comprendre au grand public le #sous-financement récurrent de la #recherche_publique en #France en général dans les 20 dernières années ; la #précarité grandissante des #personnels de ces laboratoires ; le #sous-équipement dramatique en grands #instruments_scientifiques essentiels aux développements de thérapies antivirales ; le faible niveau des #salaires des chercheur·ses, très éloignés de ceux des haut·es fonctionnaires ; et finalement, le peu de #considération dont ils font l’objet par les femmes et les hommes politiques français. Elles et ils prétendent parler au nom de la #science, souvent confondue avec la #technologie, mais sans écouter les scientifiques.

    Chère Mme la Ministre, chère Frédérique, je me permets de vous appeler par votre prénom en souvenir des cafés et bavardages créatifs que nous avons partagés lorsque, en 1992, j’étais fraîchement recruté comme chercheur au #CNRS à Nice dans le laboratoire dirigé par Patrick Gaudray, et vous, doctorante dans le laboratoire de François Cuzin à l’Université de Nice. C’était une époque formidable, j’y ai fait mes plus belles ascensions dans ces extraordinaires Alpes-Maritimes, pendant que la France commençait sa dégringolade dans le classement scientifique, dans une remarquable trajectoire parallèle au nombre de postes statutaires de chercheur·ses et de manière plus générale, à la performance de la recherche française.

    Nous nous retrouvons donc environ 25 ans plus tard.

    Chère Frédérique, vous êtes désormais Ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, et soutenez que cette loi permettra un réarmement de la #recherche_française inégalé depuis 1945. Je suis un chercheur « de base » et je me suis exprimé à titre personnel, comme la majorité de mes collègues, pour formuler mes craintes d’un #budget concentré sur des projets à court terme, synthétisées dans la tribune « La science ne marche pas dans l’urgence » (https://universiteouverte.org/2020/03/04/coronavirus-la-science-ne-marche-pas-dans-lurgence/;%20Le%20Monde,%2029%20f%C3%A9vrier%202020;%20https:/lejournal.cnrs.fr/articles/la-science-fondamentale-est-notre-meilleure-assurance-contre-les-). Dans un entretien à France Culture en juillet (https://www.franceculture.fr/emissions/les-matins/les-matins-de-france-culture-emission-du-lundi-22-juin-2020

    ), vous avez déclaré à mon sujet : « Mr Canard a obtenu plusieurs financements sur projets… Je connais par cœur les financements qu’a eu ce laboratoire ».

    Justifier les « plusieurs financements sur projets » pour mon laboratoire sous-doté

    Je m’étais étonné de recevoir en juin la demande urgente de la part mon employeur (le CNRS), de fournir le montant de tous les contrats dont mon équipe a bénéficié, de l’#Agence_National_de_Recherche (#ANR) en particulier. Malheureusement, force a été de constater que le ministère et ses contrats ANR n’y a pas occupé une place proéminente. Encore moins sur les coronavirus (2 projets ANR coordonnés en 18 ans), sur lesquels aucun soutien financier spécifique n’a été accordé depuis plusieurs années, sauf en 2019 par la #Fondation_de_la_Recherche_Médicale, dont la vision scientifique tient heureusement peu cas des modes. Nous nous échinions, en effet depuis 2003, mes collègues d’équipe et moi, à étudier la réplication des coronavirus et comment ces derniers mutent, ce qui est d’une importance capitale pour la conception de #vaccins ou de #médicaments. Tous les dossiers de projet ANR inlassablement déposés depuis 2015 ont été jugés indignes d’être financés et/ou inintéressants. Cinq fois, pour être précis. Dans la dernière édition (dépôt du projet en octobre 2019 – réponse pas encore arrivée à ce jour, 19 septembre 2020), j’ai failli renoncer à apporter encore des résultats expérimentaux préliminaires, pour ne pas les divulguer gratuitement à mes concurrent·es : l’évaluation des projets ANR se faisant par des expert·es internationaux forcément pris parmi les spécialistes qui connaissent le sujet, donc presque tout le temps, des concurrent·es… J’ai fourni le même dossier, mais amputé de la recherche sur le virus #Ebola. Oui, Ebola produit actuellement une épidémie en République Démocratique du Congo, mais la loi mort-kilomètre nous dit que le sujet est défavorable pour éveiller un quelconque intérêt en ce moment. La recherche sur Ebola n’intéresse que quand le virus sonne à notre porte, comme en 2014.

    Le SARS-CoV-2 aura donc eu un effet magique : ma recherche inintéressante sur la #variabilité_génétique de ce virus a subitement reçu, en juin 2020, les commentaires les plus positifs, dithyrambiques, qu’il m’a été possible de recevoir en 30 ans de carrière1. Ni mon projet ni ma recherche n’ont pourtant changé : seule leur perception a changé dans le contexte COVID19, renforçant cette constatation que j’ai maintes fois faite : la science ne marche pas dans l’#urgence 2 et la virologie, ce n’est pas que les coronavirus.

    Pour les « plusieurs financements sur projets », vous voulez donc probablement parler des deux projets européens dont mon équipe a récemment bénéficié. La France étant une grosse contributrice financière à l’espace européen de la recherche, il me semblait donc presque « patriotique », en quelque sorte, de me lancer corps-et-âme dans la lutte anti-COVID19 en rapatriant des fonds européens pour pouvoir employer des personnes motivées, et continuer à décrypter comment ces fichues bestioles virales arrivent à se reproduire au prix d’un tel bazar dans une cellule, un organisme, une société. Le premier projet européen appelé #SCORE, a été écrit en 10 jours (et nuits) en février 2020 grâce au réseau de collaborateur·trices corona-virologistes que la disette financière des années précédentes n’a pas réussi à effilocher. L’autre appelé #IMI-CARE a été écrit immédiatement après en mars 2020, en 3 semaines au lieu des plutôt 6 mois habituels, avec un consortium international de 36 laboratoires, dont 12 industriels majeurs. Peut-être auriez-vous préféré que je m’abstienne dans cette quête inlassable de financements ? Impossible, car c’est la condition sine qua non pour pouvoir avancer dans nos recherches, répondre à l’urgence de la situation et recruter immédiatement quelques personnes en CDD.

    S’appuyer sur des contractuel·les pour assurer la survie de notre laboratoire

    Je me suis posé la question lorsque j’ai embauché Camille, Adrien, et Pierre : trois jeunes diplômés d’un Master en quête de leur première expérience professionnelle, qui n’ont pas hésité en plein confinement à s’entasser dans une voiture depuis Toulouse pour venir s’installer à Marseille, avec comme horizon un #CDD de 15 mois, un statut inexistant et une paie royale de 1600 euros mensuels. Je ne pense pas qu’elle et ils espèrent quoi que ce soit de la LPPR, qui ne propose aucune amélioration pour les contractuel·les de la recherche. On leur a trouvé un appartement, sinon, iels seraient encore peut être à la rue : avec un CDD, il n’est pas facile de convaincre un·e bailleur·se.

    Je me suis également posé la question quand il a fallu que j’embauche un #lab_manager (en CDD, évidemment) pour que Véronique, Barbara et Cécilia, trois ingénieures de recherche totalement saturées de travail dans l’équipe #COVIDemment désorganisée, soient déchargées des corvées administratives routinières qui les empêchent de faire leur métier, c’est-à-dire de la recherche. La fonction principale de ce lab manager ? Nous aider à gérer les stupides « #feuilles_de_temps-projet » qui compartimentent notre cerveau pour les bureaucrates européens. Car dans un projet européen, le CNRS « loue » contre facture le temps de cerveau disponible de ses chercheur·ses (9h-18h, nous ne réfléchissons que les jours ouvrables) et il nous faut donc déclarer, heure par heure, comment nous nous occupons.

    Je me suis encore posé la question quand les équipes de notre laboratoire, entité conjointe entre le CNRS et l’Université Aix Marseille, ont dû mutualiser leurs ressources pour pouvoir embaucher un autre CDD, technicien·ne qui prépare les réactifs dont nous avons besoin, lance la vaisselle et les autoclaves, et tout cela pour environ 1200 nets par mois. C’est un poste nécessaire au laboratoire, mais que nous devons auto-financer, malgré les 26 % du montant de nos contrats qui partent en frais de gestion et provision pour la maintenance des appareillages du laboratoire.

    Je me suis posé ces questions car ces efforts financiers et ces CDD étaient, il n’y a pas si longtemps, assurés par un soutien de base au laboratoire de la part de nos deux tutelles, le CNRS et l’#université. Et surtout par des postes statutaires, essentiels pour la survie de nos laboratoires, qui ne sont mentionnés dans aucun article de la LPPR et dont le nombre s’est effondré depuis 2008. Vous dites donc sur France Culture que mon « laboratoire (est) financé tous les ans de manière récurrente ». Quel humour par omission ! Vous savez très bien que le #financement_récurrent ne permet pas de financer nos programmes de recherche. Dans tous les laboratoires de sciences expérimentales, les chercheur·ses ponctionnent elleux-mêmes leur projet d’une contribution « volontaire » qu’iels mutualisent pour assurer les carences des employeur·ses publics. Chez nous, on fait la plonge du labo à tour de rôle pour laver nos éprouvettes, et le soutien récurrent constitue moins de 5% du budget de fonctionnement : pas assez pour acheter suffisamment de mouchoirs pour pleurer.

    Votre petite phrase prononcée sur le ton « je dis ça, je dis rien » n’avait donc certainement aucunement l’intention de décrédibiliser votre administré que je suis. La grande majorité de la communauté scientifique vous a exprimé depuis des mois ses craintes envers la LPPR : entre autres, le ras-le-bol des titulaires d’être transformé·es en bureaucrates expert·es dans la gestion du personnel précaire, et la crainte des contractuel·les de le rester « à vie », ou après avoir fait leurs preuves pendant des années d’être considéré·es comme dignes d’être titularisé·es (pour les « professeur·es junior »). Pour mémoire, les quelques 200 premièr·es signataires de la pétition (qui a fait pschitt) de soutien à la LPPR, sont à la retraite et ont bénéficié de ce statut de fonctionnaire pendant toute leur carrière. Il est vrai que la connivence augmentée que vous préconisez dans la LPPR avec le secteur privé n’a pas besoin de s’encombrer de chercheur·ses indépendant·es et libres de penser. Ainsi, il n’y aura plus de scandale type Mediator, SDHI, glyphosate, perturbateurs endocriniens, … puisque personne ne mord la main qui nourrit.

    Espérer arriver au niveau de 2ème division en biologie structurale

    Pourtant, cette « abondance » que la LPPR nous promet pourrait trouver une meilleure destination. Je me suis alors rappelé le plan « #France_Cryo-EM », un #Equipex (Equipement d’excellence), qui nécessite 36 millions d’euros pour pouvoir observer le SARS-CoV-2 et ses protéines avec des #cryo-microscopes_électroniques (#Cryo-EM) à haute résolution et concevoir intelligemment les vaccins et #traitements requis. Créé officiellement en 2016, il reste pourtant aux biologistes structuraux Français 16 millions d’euros à trouver pour pouvoir pour amener la France au niveau de 2ème division en #biologie_structurale 3. Ayant déploré l’absence de ce grand équipement, vous m’avez proposé de venir collecter des données sur le microscope de Nice, je ne reviendrai pas sur cette confusion microscopique. Au 23 juillet 2020, des laboratoires Chinois et Allemands ont publié dans les journaux internationaux les plus réputés, Nature, Science, Cell, pas moins de 9 structures de l’ARN polymerase de ce virus, en utilisant une information clé de nos travaux réalisés en 2014. En l’absence de Cryo-EM haute résolution, nous avons regardé passer les balles au-dessus de nos têtes… Ironie du sort et humiliation supplémentaire, ces #revues_scientifiques m’ont souvent sollicité pour évaluer ces publications que j’aurais dû faire. A titre de comparaison, l’Allemagne, notre voisin européen que l’on peut considérer être en première division, avait 25 Cryo-EM en 2018.

    Ces 16 millions manquants pour que les chercheur·ses puissent exercer leur métier dans des conditions décentes sont à mettre en perspective avec le milliard d’euros accordé en moins d’un an au groupe français #Sanofi sur un pari vaccinal, certes en majorité via leurs ami·es du #BARDA américain, qui seront les premièr·es servi·es. Enfin, qui devraient : ce sont les mêmes qui ont donné 43 millions à Sanofi en août 2016 pour un vaccin contre le virus #Zika, mais tous deux ont jeté l’éponge en septembre 2017. Cela ressemble beaucoup à 2003 et l’émergence du SARS pour laquelle Sanofi a été copieusement financée pour un vaccin, lui aussi abandonné.

    Ces 16 millions manquants sont également à mettre en perspective avec le #Crédit_Impôt_Recherche 5, passé de 2,5 milliards en 2008 à 6 milliards aujourd’hui. Avantage fiscal généreux destiné à renforcer l’attractivité de Sanofi, pour prendre un exemple concernant directement la COVID19… Ou bien est-ce plutôt pour éviter que ce groupe continue à réduire ses activités de #R&D en France ? Cette générosité est si bien remerciée qu’elle s’est immédiatement traduite, pour l’instant, par 4 milliards à reverser aux actionnaires en 2020, et par le licenciement de 1 700 personnes dans le monde, dont 1 000 en France. En tant que chercheur rompu à la complexité des demandes de financement ANR, j’ai regardé avec émotion et envie le mini-dossier à rapporter dans le formulaire Cerfa 2069-A-SD pour que cette entreprise s’exonère de 130 millions d’euros annuels…

    Arrêter la sensation de chute libre pour la recherche publique française

    Dans Le Monde du 24 juillet, je lis entre les lignes une synthèse indirecte de cette sensation de chute libre : la France est passée en 20 ans de la 5e à la 8e place des contributeurs aux #publications_scientifiques, ce qui est à mettre en relation avec un financement insuffisant de la recherche équivalent à 2,2 % du PIB (0,8 % recherche publique, 1,4 % privée). Vous visez à porter l’effort de recherche de la nation à 3% du PIB (1% public, 2% privé) d’ici 2030. Je constate que l’effort de financement de la #recherche_privée est donc plus du double de celui de la recherche publique. Il me semble hasardeux de compter sur la recherche privée pour rattraper l’écart de publications, ou bien peut-être faudra-t-il que l’utilisation de l’argent public investi dans cette dernière subisse des évaluations aussi invasives, constantes et publiquement disponibles que celle que nous subissons dans les laboratoires académiques ?

    Finalement, chère Frédérique, depuis une dizaine d’année, trois présidents de la république Nicolas Sarkozy, François Hollande, et Emmanuel Macron n’ont-ils pas eu raison de prendre les chercheur·ses et les universitaires pour des imbéciles ? Pourquoi en serait-il autrement ? Cela fait plusieurs décennies qu’elles et ils sont les seuls haut·es fonctionnaires de catégorie A+ à qui on demande de trouver les moyens financiers de faire leur travail et les derniers en termes de niveau de #rémunération, gagnant en moyenne 3200 euros nets par mois – pour celles et ceux qui ont la « chance » d’être titulaires.

    Je note d’ailleurs que l’oreille d’Angela Merkel, titulaire d’un doctorat en chimie, semble plus réceptive au financement de la science en Allemagne, pays où la crise due au coronavirus semble avoir été mieux gérée que chez nous. Est-ce aussi à mettre en rapport avec la constatation que, par exemple, la ville d’Heidelberg à elle seule a autant de Cryo-EM que la France entière ?

    Peut-être, alors, après avoir travaillé comme des forcené·es pendant cette période difficile avec mes collègues fonctionnaires Etienne, François, Karine, Jean-Claude Nadia, et tou·tes les précaires dont je vous épargnerai la liste7, nous devrions, en prélevant encore sur nos contrats, constituer une cagnotte supplémentaire. Car la LPPR ne prévoit pas grand-chose dans ses premières années tandis qu’elle nous promet « l’abondance » au nom de vos successeur·ses. Mais surtout, nous pourrions ainsi soulager votre budget ministériel, économiser 16 millions d’euros et pouvoir trouver cette goutte d’eau microscopique qui nous permettrait, outre de ne pas se sentir humilié·es face à une concurrence internationale féroce, de travailler à rattraper le temps perdu.

    J’espère avoir correctement éclairé votre petite phrase, dans le respect de votre fonction ministérielle, respect qui finira bien un jour par être réciproque, et que in fine, mes « plusieurs financements sur projets » que vous « connaissez par cœur » continueront à soutenir nos efforts intenses contre le SARS-CoV-2 et le COVID19.

    Références et notes

    1J’ai établi un résumé de ces demandes, à la demande de l’ANR, du CNRS, et de plusieurs journalistes. Pour la dernière demande (la même faite depuis 2016), devenue subitement intéressante après le déclenchement de la pandémie COVID19, voici la première phrase de l’avis général de chacun des trois évaluateurs internationaux :Reviewer n°1 : « The project is a must fund project. The highly multi-disciplinary research project very nicely combines cutting edge techniques ». Reviewer n°2 : « This is an excellent proposal that is recommended to be considered for funding with highest priority ». Reviewer n°3 : « This is a very interesting research proposal. The project is highly relevant for two reasons. First the obvious pandemic outbreak and second the role of epi-transcriptomics and RNA biology in health and disease. »

    2Le Monde, 29 février 2020

    3La France dispose de 3 Cryo-Electro-Microscopes à haute résolution (type Titan Krios) nécessaires pour les études sur les virus et les conceptions de vaccins et médicaments. L’Angleterre et l’Allemagne (que l’on peut considérer être en première division, j’en passe au sujet de la Chine ou des USA) en avaient 22 et 25, en 2018, respectivement. Le plan « France Cryo-EM EquipeX » prévoit d’en acquérir 3 de plus, mais beaucoup de régions (Paris-Sud, Paris-Centre, Lyon, Marseille, Toulouse, Bordeaux, Rennes, Montpellier ont dû abandonner tout projet de ce type de microscope pour se rabattre sur des microscopes moins puissants, et mutualisés pour que l’ensemble des chercheur·ses d’une régions puisse travailler.

    4L’ARN polymérase, moteur de la réplication du SARS-CoV-2, devient active lorsque qu’elle est associée à deux autres protéines virales, ce qui ouvre la voie à son étude structurale et fonctionnelle. Subissi L, et al. Proc Natl Acad Sci U S A. 2014 Sep 16 ;111(37):E3900-9.

    5Cette mesure fiscale (art. L244 Quater B du CGI) permet de financer des activités de Recherche et Développement (R&D), sous forme de remboursement ou de réduction d’impôt sur les sociétés. Malgré la possibilité évidente d’évasion fiscale, elle n’a jamais été évaluée de manière transparente.

    6La demande de CIR se fait par le formulaire cerfa 2069-A-SD disponible ici On notera : 1) la simplicité de la description demandée du programme de R&D, à comparer avec l’extrême détail qui est demandé aux chercheur·ses pour leur demande de projet ANR ; 2) l’absence du descriptif du processus de revue ou d’évaluation de ces demandes. Je me porte candidat avec enthousiasme pour évaluer ces dossiers de demande CIR dans le domaine des virus émergents ; 3) l’absence de données publiques sur le taux de réussite de ces demandes.

    7L’ensemble de l’équipe et de ses membres est consultable là.

    Remerciements : Je remercie Thomas Boulin, Samuel Hayat et Sophie Pochic pour la relecture critique et les suggestions.

    https://universiteouverte.org/2020/09/19/la-virologie-est-un-sport-de-combat

    #Frédérique_Vidal #MESRI

  • « Dès que les êtres humains pénètrent dans un #écosystème, des #virus se propagent »

    Le Bruno Manser Fonds (BMF) s’est entretenu avec #Kinari_Webb, médecin et fondatrice de Health in Harmony, sur la manière dont la destruction de l’environnement affecte notre santé et permet la propagation de maladies telles que le #COVID-19.

    Kinari Webb, 48 ans, est médecin et fondatrice de « Health in Harmony », un projet intégrant service de #santé et #protection_de_l’environnement dans le #Kalimantan, la partie indonésienne de #Bornéo. Elle a achevé ses études de bachelor en biologie en 1993, pour ensuite partir à Bornéo y étudier les orangs-outans. Elle y a vu comment de nombreuses personnes ne pouvaient financer leurs soins de santé autrement qu’en défrichant. Elle a donc décidé d’étudier la médecine. Après ses études, elle s’est à nouveau rendue à Bornéo, où elle a créé « Health in Harmony » en 2005, dans les environs du parc national #Gunung_Palung. Elle vit à proximité de San Francisco ainsi qu’en Indonésie.

    De quelle manière l’environnement et la santé sont-ils liés ?

    Kinari Webb : La question est mal posée à mes yeux. En effet, elle présuppose que l’être humain n’est pas un animal et qu’il y a une scission entre l’homme et la nature. Mais c’est impossible : nous respirons l’air, nous buvons l’eau, nous nous alimentons. La croyance selon laquelle notre esprit serait séparé nous vient du Siècle des lumières et s’avère simplement fausse. Cette pandémie nous montre à l’évidence que nous sommes indissociables de la #nature, comme d’ailleurs du changement climatique : sans températures raisonnables, en l’absence de suffisamment d’oxygène, sans eau propre, sans nourriture saine, nous ne pouvons pas être en bonne santé, nous ne pouvons pas survivre.

    Comment les #défrichages impactent-ils la santé des populations rurales à Bornéo ?

    Là où nous travaillons, tout-un-chacun sait que son bien-être futur dépendra de la présence de la #forêt tropicale. Ils comprennent que la forêt produit de l’eau, que celle-ci irrigue les champs de riz et que les champs de riz à leur tour les nourriront. Ils savent que, sans eau propre, les maladies se propagent. Ils savent aussi que les défrichages détruisent l’équilibre de l’écosystème et occasionnent davantage de #maladies comme le paludisme.

    Quelles sont les répercussions de la déforestation et de la destruction de l’environnement sur la santé des êtres humains à l’échelle mondiale ?

    La plupart des gens savent que notre consommation de combustibles fossiles est à l’origine du changement climatique. Peu de gens savent par contre que la déforestation à l’échelle mondiale est à l’origine d’autant d’émissions de CO2 que l’intégralité du secteur des transports dans le monde. Lorsque nous défrichons les forêts ou les brûlons, nous rejetons d’énormes quantités de carbone dans l’atmosphère. Les sols tourbeux à Bornéo jouent ici un rôle incroyablement important. On peut se les représenter comme des stades précoces des champs pétrolifères, dans lesquels des feuilles et des branchages se sont accumulés durant des millions d’années et qui ne peuvent pas se décomposer car ils sont recouverts d’eau. Si l’on défriche ou incendie les forêts sur #tourbières, le carbone stocké s’en trouve libéré. Les arbres accumulent de plus en plus de carbone tant qu’ils sont sur pied, absorbant ainsi un tiers du CO2 mondial. Je vais être explicite : si nous perdons nos #forêts_tropicales mondiales, c’est la fin de l’espèce humaine. Compte tenu de la chaleur, la planète serait invivable pour nous êtres humains de même que pour la majeure partie des autres êtres vivants.

    Quel est le lien avec le COVID-19 ? Et qu’est-ce qu’une zoonose ?

    Une #zoonose est une maladie transmise de la faune sauvage à l’être humain. Dans les écosystèmes intacts, on rencontre rarement des zoonoses. Mais dès que les hommes pénètrent dans un écosystème, le déstabilisent et consomment des #animaux_sauvages, des virus de propagent. Les marchés proposant des #animaux vivants constituent ici la plus grande menace, car c’est ici qu’apparaissent la plupart des zoonoses : on y trouve des animaux de différents coins du monde, gardés dans des conditions de stress élevé. Leur #système_immunitaire s’effondre, les virus se multiplient et se propagent entre les animaux, passant la barrière des espèces à l’être humain. Cela n’a pas été le cas que pour le COVID-19, mais aussi dans les derniers SRAS, MERS, Ebola et même le VIH. Ne pas respecter les écosystèmes nous fait courir de grands dangers. Ce n’est qu’une question de temps jusqu’à ce qu’apparaisse la prochaine pandémie.

    La consommation de #viande_sauvage est donc remise en question. Comment vois-tu cela dans les villages ruraux de Bornéo, dans lesquels la viande de chasse constitue un aliment de base ?

    La consommation de la viande de chasse dans les zones rurales comporte certains risques. Pourtant, tant que ces animaux proviennent d’écosystèmes intacts, le risque est réduit. Il est probable que le COVID-19 est passé des #chauves-souris aux #pangolins avant de parvenir à l’être humain. Les pangolins sont notamment capturés en Malaisie, transportés vers la Chine pour y être vendus sur les marchés. C’est donc tout autre chose que lorsque de la viande de chasse est consommée d’un environnement intact. Ces villages à Bornéo consomment cette viande depuis longtemps et sont déjà entrés en contact avec des virus locaux. Ils possèdent déjà un #système_immunitaire qui sait réagir à ces virus afin de ne pas dériver en pandémie.

    Qu’en est-il des #élevages_intensifs ?

    Les élevages intensifs comportent aussi des risques, mais moins en ce qui concerne un virus totalement nouveau. Les forêts tropicales humides de ce monde ne recouvrent que 2 % de la superficie de la Terre, mais elles hébergent 50 % de toutes les espèces. C’est une richesse énorme aussi bien qu’une source de nouveaux virus dès le moment qu’on les transporte à l’autre bout du monde. Les élevages intensifs ne sont toutefois pas sans comporter de dangers, car un virus de la grippe peut s’y propager sans encombre, vu que les animaux y sont stressés et que leur système immunitaire s’en trouve affaibli. À l’avenir, en rétrospective nous nous demanderons comment nous avons pu faire une telle chose.

    Avec « Health in Harmony », vous travaillez à l’interface des services de santé et de la protection de l’environnement. Quelle idée se cache derrière votre projet ?

    La première fois que je me suis rendue à Bornéo, afin d’y étudier les orangs-outans, je suis tombée amoureuse de la forêt tropicale et des gens. Mais j’ai été sidérée de voir comment les gens, qui aimaient leur forêt, étaient contraints de la détruire pour payer leurs soins de santé. Un homme y avait abattu 60 arbres pour payer une césarienne. J’ai donc décidé d’étudier la médecine et suis ensuite retournée en #Indonésie. J’ai demandé aux gens où ils voyaient la solution. Ils m’ont expliqué qu’ils avaient besoin d’un accès à des soins médicaux à prix abordable et de connaissances en agriculture biologique, pour protéger la forêt tropicale. Nous avons mis leurs idées en œuvre et permis aux gens de payer leurs soins de santé au moyen de plants d’arbres et de travail. Après 10 ans d’activité, on a constaté un recul de 90 % des ménages réalisant leur revenu avec les défrichages. Nous avons pu arrêter la perte supplémentaire de forêt, sa surface ayant même gagné 21 000 hectares. La mortalité infantile a reculé de 67 % et la situation financière des populations s’est même améliorée.

    Compte tenu de ton expérience, à quoi ressemblerait une solution mondiale ?

    Nous avons démontré que les hommes et les écosystèmes peuvent prospérer ensemble. Nous devons comprendre que le bien-être des gens en Malaisie, qui capturent un pangolin parce qu’ils n’ont aucun autre revenu, et celui des gens en Chine, où le pangolin est envoyé, de même que celui de tous les êtres humain sur la planète, sont interdépendants. Nous avons tous besoin d’écosystèmes sains. Beaucoup voient une concurrence entre la nature et l’homme : « Comment pouvons-nous protéger la nature si nous devons manger ? » Mais cela ne fonctionne pas ainsi, c’est juste le contraire. Demandez aux gens où se trouvent les solutions et collaborez ! Les écosystèmes et les êtres humains en ressortent gagnants. Imagine que chacune et chacun bénéficie de soins de santé universels et doit y apporter sa contribution. Imagine que ta contribution individuelle dépend de combien tu prends l’avion et de la contrainte que tu as sur l’environnement.

    https://www.bmf.ch/fr/nouveautes/corona-suit-la-deforestation-138

    #virus #déforestation #élevage

  • Contextualizing Coronavirus Geographically

    Contextualizing Coronavirus Geographically

    Knowing Birds and Viruses – from Biopolitics to Cosmopolitics (Pages: 192-213)

    Mapping microbial stories: Creative microbial aesthetic and cross‐disciplinary intervention in understanding nurses’ infection prevention practices

    Biosecurity and the topologies of infected life: from borderlines to borderlands

    Mapping careful epidemiology: Spatialities, materialities, and subjectivities in the management of animal disease

    The tactile topologies of Contagion

    The spatial anatomy of an epidemic: #influenza in London and the county boroughs of England and Wales, 1918–1919

    The tyranny of empty shelves: Scarcity and the political manufacture of antiretroviral stock‐outs in South Kivu, the Democratic Republic of the Congo

    The strange geography of health inequalities

    Maintaining the sanitary border: air transport liberalisation and health security practices at UK regional airports

    For the sake of the child: The economization of reproduction in the #Zika public health emergency

    The avian flu: some lessons learned from the 2003 #SARS outbreak in Toronto

    Airline networks and the international diffusion of severe acute respiratory syndrome (SARS)

    Indeterminacy in‐decisions – science, policy and politics in the BSE (#Bovine_Spongiform_Encephalopathy) crisis

    Biosecure citizenship: politicising symbiotic associations and the construction of biological threat

    The Spatial Dynamics of Epidemic Diseases in War and Peace: #Cuba and the Insurrection against Spain, 1895–98

    Pandemic cities: biopolitical effects of changing infection control in post‐SARS #Hong_Kong

    Biosecurity and the international response to HIV/AIDS: governmentality, globalisation and security

    Portable sequencing, genomic data, and scale in global emerging infectious disease #surveillance

    Disease, Social Identity, and Risk: Rethinking the Geography of AIDS

    Who lives, who dies, who cares? Valuing life through the disability‐adjusted life year measurement

    (Global) health geography and the post‐2015 development agenda

    When places come first: suffering, archetypal space and the problematic production of global health

    After neoliberalisation? Monetary indiscipline, crisis and the state

    Humanitarianism as liberal diagnostic: humanitarian reason and the political rationalities of the liberal will‐to‐care

    In the wake: Interpreting care and global health through #Black_geographies

    Avian influenza and events in political biogeography

    ‘We are managing our own lives . . . ’: Life transitions and care in sibling‐headed households affected by AIDS in Tanzania and Uganda

    https://rgs-ibg.onlinelibrary.wiley.com/doi/toc/10.1111/(ISSN)1475-4959.contextualizing-coronavirus-geographica

    #géographie #coronavirus #covid-19 #pandémie #épidémie #biopolitique #cosmopolitique #contagion #histoire #inégalités #frontières #aéroports #aviaire #Hong-Kong #HIV #AIDS #SIDA #Tanzanie #Ouganda #revue

    ping @reka @simplicissimus

  • Microcefalia : niños que sueñan en medio de la dificultad | El Nacional - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=ShvzjxpEfcY

    La familia de Ángeles de Venezuela con microcefalia busca ayudar la evolución de los niños con esta condición debido que no tiene cura, sino un proceso que se mantiene con medicamentos.

    Les anges du Venezuela à #microcéphalie association de mères d’enfants atteint de microcéphalie. Réunion à Caracas.

    Officiellement «  le virus #Zika n’a pas touché le Venezuela  »…

    derniers mots du sujet :
    Nous sommes ici pour montrer que nous ne sommes pas seules, nous soutenir et pour ne pas perdre espoir qu’un jour dans le pays on peut parier que les choses vont s’arranger.

  • WHO | Mapping social science research for #Zika virus response

    http://www.who.int/risk-communication/zika-virus/rcce-activities/en

    Mapping social science research for Zika virus response
    Latin America and the Caribbean

    Social science research is an essential part of effective risk communication and community engagement for responding effectively to the ongoing Zika outbreak, as it is the case for any epidemic or pandemic. The interactive map below allows you to gain an overview of such research to input into the response.

    In March 2016, WHO developed and shared a resource pack for governments, partners or individuals wishing to carry out Knowledge, Attitudes and Practices (KAP) surveys for Zika virus and its suspected complications, such as microcephaly and Guillain-Barre syndrome. KAP surveys and other social science research allows responders to rapidly obtain valuable and insightful information in order to tailor interventions to better address people’s needs at community level, thereby contributing to the overall public health response to Zika virus and its potential complications. Research information by key partners can be accessed by scrolling over the map. For more information email risk communication.

    #cartographie #santé #épidémies

  • Scientists plan to trick Zika-carrying mosquitoes into breeding themselves out of existence - The Washington Post
    https://www.washingtonpost.com/news/to-your-health/wp/2017/07/19/scientists-plan-to-trick-zika-carrying-mosquitoes-into-breeding-them

    This summer, a Silicon Valley tech company will have millions of machine-raised, bacteria-infected mosquitoes packed into windowless white vans, driven inland and released into the wild — or, at least, the streets of Fresno, Calif.

    And, yes, Fresno County officials are encouraging this.

    It’s all part of the “#Debug_Fresno” project, which aims to cut down on the number of Aedes aegypti mosquitoes, an unwelcome invasive species that arrived in California’s Central Valley in 2013. In addition to being potential carriers of the #Zika, dengue fever and chikungunya viruses, the Aedes aegypti also adapted rapidly to the area’s residential neighborhoods, to the chagrin of residents and officials alike.

    “It’s a terrible nuisance, a terrible biting nuisance. It’s changed the way people can enjoy their back yard and it’s a threat for disease transmission,” said Steve Mulligan, district manager for the region’s Consolidated Mosquito Abatement District. “So we’re looking for new ways to eliminate it.”

    To do so, district officials have partnered with tech companies to use an approach that has gained traction in recent years. Inside a lab, millions of the mosquitoes will be infected with Wolbachia bacteria, which changes the reproductive ability of males. Afterward, only those male mosquitoes — which don’t bite — will be released to mate with unsuspecting female Aedes aegypti.

    Even if the females lay eggs, those eggs will never hatch. Eventually, officials hope to reduce the population of Aedes aegypti, generation by generation, until they are eliminated from the area.
    […]
    This year’s mosquitoes are being bred and distributed by #Verily, a subsidiary of #Alphabet that was formerly known as #Google_Life_Sciences. Verily officials estimate that this year, they will release 1 million mosquitoes per week in Fresno County, more than 25 times last summer’s numbers. That is possible because they’ve developed ways to breed and separate male and female mosquitoes on a larger scale.

    • Cette activité ne figure pas dans la liste des projets de Verily sur WP tant [fr] qu’[en]

      Verily — Wikipédia
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Verily

      Projets
      • Lentilles de contact permettant de contrôler le niveau de glucose chez les personnes diabétiques
      • Cuillère pour les personnes ayant des tremblements, par exemple atteintes de la maladie de Parkinson (projet Liftware)
      • Baseline Study, projet pour collecter l’information génétique et moléculaire sur un échantillon suffisamment grand de personnes afin de créer une cartographie représentative d’un humain en bonne santé
      • Une plateforme permettant la détection de maladie par nanoparticule
      • Un bracelet de suivi de santé.

      Verily Life Sciences - Wikipedia
      https://en.wikipedia.org/wiki/Verily_Life_Sciences

      Projects
      • Contact lenses that allow people with diabetes to continually check their glucose levels using a non-intrusive method.
      • A spoon for people with tremors.
      • The Baseline Study, a project to collect genetic, molecular, and wearable device information from enough people to create a picture of what a healthy human should be.
      • A health-tracking wristband.
      • A disease-detecting nanoparticle platform. working with the wristband, a project called Tricorder
      • Advancements in surgical robotics, in partnership with Johnson & Johnson.
      • Development and commercialization of bioelectronic medicines, in partnership with GlaxoSmithKline
      • Development of miniaturized continuous glucose monitors (CGM) in partnership with Dexcom

  • Sanofi tente d’éteindre la polémique sur le prix du futur #vaccin anti-Zika
    http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/chimie-pharmacie/sanofi-tente-d-eteindre-la-polemique-sur-le-prix-du-futur-vaccin-anti-zika

    L’Armée américaine développe un vaccin contre le virus #Zika avec Sanofi et compte accorder une licence exclusive à l’industriel. Accusé de profiter des deniers du contribuable américain et de vouloir fixer un prix élevé, le labo pharmaceutique tente de calmer le jeu.
    La commercialisation du premier vaccin contre Zika n’est pas encore à l’ordre du jour, mais son (futur) prix fait déjà polémique. En février, une douzaine de démocrates du Congrès américain avaient adressé une lettre à l’Armée américaine, l’appelant à ne pas octroyer de licence exclusive d’exploitation sur les brevets d’un vaccin contre le virus à Sanofi, laboratoire avec lequel l’institution américaine développe ce produit. Une prise de position que Knowledge Ecology International, l’ONG fondées par Ralph Nader ou encore Médecins Sans Frontières, avaient déjà adoptée un mois plus tôt. Argument avancé : le développement du vaccin est financé grâce à l’argent des contribuables américains. En septembre 2016, l’Autorité responsable de la recherche et développement avancée dans le domaine biomédical (BARDA) avait en effet octroyé une enveloppe de 43,2 millions de dollars à Sanofi. En outre, l’industriel aurait les mains libres pour fixer un prix élevé par vaccin grâce à sa licence exclusive.

  • Small Island, Big Experiment | FiveThirtyEight
    http://fivethirtyeight.com/features/zika-mosquito-florida-vote
    https://espnfivethirtyeight.files.wordpress.com/2016/10/zikaelection16by9.jpg?w=1200

    The scientists I spoke to agree that the available evidence suggests that the Oxitec mosquitoes would pose little risk to the environment and the humans who inhabit it. But others point out that with new and poorly understood technology, the community should be consulted before such research takes place. Taking chances is a part of any scientific endeavor, especially with the creation of a new technology, but keeping people safe is an ethical obligation. On the other hand, declining to use new technologies is also a choice, one that carries consequences of its own.

    https://i1.wp.com/espnfivethirtyeight.files.wordpress.com/2016/10/larsengmmosquito022.jpg?quality=90&strip=all&w=575&ssl=1

    très joli reportage sur le débat public autour de l’introduction de #moustiques #transgéniques (#OMG) pour le contrôle du #paludisme et de #zika

  • #Zika : la #transmission_sexuelle est plus importante que prévu
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/09/21/zika-la-transmission-sexuelle-plus-importante-que-prevu_5001003_3244.html

    L’épidémie de Zika est encore loin d’être achevée. Les 150 experts scientifiques qui avaient mis en garde contre les risques de contamination lors des Jeux de Rio peuvent certes se féliciter qu’aucun cas de transmission ne soit intervenu durant la quinzaine olympique, disputée pendant l’hiver austral. Mais l’épidémie s’étend. Depuis 2015, 70 pays ont signalé la présence du virus, dont 55 au stade épidémique et cinq où la transmission du virus est permanente. Surtout, douze pays ont rapporté une transmission interhumaine : jusqu’ici méconnue, la voie sexuelle paraît jouer un rôle qui n’est pas anecdotique.

    Elle fait redouter une dissémination de l’infection à laquelle sont associées des atteintes neurologiques, notamment, en cas d’infection lors de la grossesse, une microcéphalie chez les nouveau-nés. Des chercheurs brésiliens et britanniques, qui ont publié le 15 septembre une étude confortant la responsabilité du virus Zika dans le nombre sans précédent de microcéphalies, en particulier dans l’Etat de Pernambouc au Brésil, appellent à « se préparer à une épidémie mondiale de microcéphalies et d’autres manifestations congénitales du syndrome Zika. »

    « Des preuves croissantes ont démontré que la transmission sexuelle du virus Zika est possible et plus répandue que ce que l’on estimait auparavant », indique l’Organisation mondiale de la santé (#OMS) dans le document du 6 septembre actualisant ses recommandations pour prévenir cette voie d’infection.

  • #Etats-Unis : des millions d’#abeilles mortes après l’épandage d’#insecticide anti-#Zika

    Des apiculteurs de #Caroline_du_Sud, dans le sud-est des Etats-Unis, ont découvert cette semaine des millions d’abeilles mortes après une campagne d’épandage aérien d’un #pesticide controversé, afin d’éliminer les moustiques porteurs du virus Zika.

    http://www.courrierinternational.com/depeche/etats-unis-des-millions-dabeilles-mortes-apres-lepandage-dins
    #USA

  • #Indonésie. Alerte au virus #Zika à #Singapour

    “Epidémie de Zika à Singapour – La ministre indonésienne de la Santé lance un ‘avertissement aux voyageurs’ et demande aux Indonésiens qui n’ont pas un besoin urgent de se rendre à Singapour de remettre leur voyage à plus tard”, titre Koran Tempo. En une semaine, les cas de Zika à Singapour sont passés de 41 à 115.


    http://www.courrierinternational.com/une/indonesie-alerte-au-virus-zika-singapour
    #épidémie #santé

  • #Santé. Le #virus #Zika peut être transmis par le moustique à ses descendants

    Pour la première fois, une étude révèle que les femelles moustiques peuvent transmettre Zika à leurs œufs et par conséquent à leur progéniture. Elle montre ainsi la nécessité de se débarrasser des larves autant que des adultes pour lutter contre la propagation du virus.

    http://www.courrierinternational.com/article/sante-le-virus-zika-peut-etre-transmis-par-le-moustique-ses-d

  • #Zika : plus de quarante cas à #Singapour de transmission locale du virus

    Les autorités singapouriennes ont annoncé dimanche que 41 personnes avaient été contaminées par le virus Zika dans la ville-Etat, pour la plupart des ouvriers étrangers travaillant sur un chantier.

    http://www.courrierinternational.com/sites/ci_master/files/styles/image_original_765/public/afp/6ca554dca2de4657fd989ba7f945c4a6fd9c5f86.jpg?itok=70jkA61d
    http://www.courrierinternational.com/depeche/zika-plus-de-quarante-cas-singapour-de-transmission-locale-du

  • Devouring 1,000 Mosquitoes an Hour, Bats Are Now Welcome Guests as Zika Fears Rise
    http://www.nytimes.com/2016/07/05/nyregion/devouring-1000-mosquitoes-an-hour-bats-are-now-welcome-guests-as-zika-fears

    NORTH HEMPSTEAD, N.Y. — As mosquito season heats up, bringing with it the threat of the West Nile and #Zika viruses, one Long Island town is taking an unorthodox approach: bats.

    The town, North Hempstead, has approved the construction of boxes that function as bat houses in several parks to attract more bats to the area.

    “Bats can eat up to 1,000 mosquitoes per hour,” Judi Bosworth, the town supervisor, said. “That’s extraordinary. A pesticide couldn’t do that.”

    The town started encouraging the building and hanging of bat houses in its parks in 2007 to curb the use of #pesticides, and it has added a few more each year since.

    #moustiques #chauve-souris

  • Zika Virus May Be Spread Through Sex More Than Mosquitos
    http://www.esquire.com/lifestyle/health/news/a46425/zika-sexually-transmitted

    Out of 935 total cases of #Zika #virus in the United States, only 13 are documented as sexually transmitted. According to The New York Times, however, research suggests sex plays a large role in spreading Zika, larger than even mosquitos.

    First things first: no study is conclusive. But at least four studies do seem to indicate that women are more likely to be infected by Zika virus at sexually active ages—one conducted in Rio de Janiero found that women were 60 percent more likely to be infected than men. If the virus was transmitted primarily via mosquito bites, then a gender divide would not likely appear—blood is blood to mosquitos, gender aside. Zika also resides in semen for months after an infection, no matter how mild. (No cases of female-to-male #transmission have been documented.)

  • The right(s) approach to Zika - The Lancet Global Health
    http://www.thelancet.com/journals/langlo/article/PIIS2214-109X(16)30109-7/fulltext

    The face of Zika is not often seen in the air-conditioned shopping malls of upscale Rio neighbourhoods or on the beaches of Ipanema. Rio has its fair share of cases, but so far the heaviest burden has been borne by the northeast region of Brazil, where poverty, poor infrastructure, and lack of access to health services are rampant, and the penetration of Aedes aegypti is high. A large proportion of the population in that region is of African descent—indeed, the face of Zika is often that of a darker-skinned person. And because most cases are asymptomatic, and the most dramatic signs of the disease appear through congenital Zika syndrome, the face of Zika is that of a woman or a small child.
    (...) poor women in Brazil, Colombia, El Salvador, and elsewhere have been let down by their governments. They are at the centre of the epidemics, they are scrutinised and lectured, but lack of access to basic reproductive services and restrictive abortion laws have stripped them of a choice when faced with the dire consequences of the virus on their health and that of their children.

    #santé #inégalités #femmes #zika #droits

  • La lutte anti-#Zika s’intensifie à #Miami, porte d’entrée vers les #Etats-Unis

    Larvicides et pesticides en main, les équipes sanitaires de Miami tentent d’éradiquer le moindre moustique vecteur du Zika pour éviter une propagation du virus aux Etats-Unis. Mais le manque de moyens et les blocages politiques font craindre l’installation de l’épidémie.

    http://www.courrierinternational.com/depeche/la-lutte-anti-zika-sintensifie-miami-porte-dentree-vers-les-e
    #USA #santé

  • Alternative vector control methods to manage the Zika virus outbreak: more haste, less speed - The Lancet Global Health
    http://www.thelancet.com/journals/langlo/article/PIIS2214-109X(16)00084-X/fulltext

    Despite the pressing need for solutions to the rapidly expanding Zika virus transmission, in our opinion it is hard to posit a substantial role for either approach until direct evidence shows a reduced human disease burden.4 While we acknowledge that to hold novel or experimental techniques to unrealistically high standards is counterproductive, it is surely uncontroversial to suggest that diverse and credible data must be publicly available before resources and attention are diverted away from current control programmes.

    (plus ou moins en lien avec http://seenthis.net/messages/455796)