• Alerte sur une potentielle #zoonose

    CWD strikes deer farm in another Wisconsin county | CIDRAP
    https://www.cidrap.umn.edu/chronic-wasting-disease/cwd-strikes-deer-farm-another-wisconsin-county

    The Wisconsin Department of Agriculture, Trade, and Consumer Protection (DATCP) yesterday announced that chronic wasting disease (CWD) has been detected at another deer farm, this time in Sheboygan County in the far eastern part of the state.
    Wisconsin buck in snowKen Mattison/Flickr cc

    Although CWD has been detected in wild deer from Sheboygan County before, the latest detection is the first to be reported in one of the county’s deer farms. The DATCP said the detection involved a 5-year-old buck, and the result was confirmed by the US Department of Agriculture National Veterinary Services Laboratory in Ames, Iowa.

    The farm is in quarantine while officials from the DATCP and the US Department of Agriculture conduct an epidemiological investigation.

    Wisconsin has 243 registered deer premises, which includes 65 hunting ranches. Since 2001, deer at 44 farms have tested positive for CWD, according to DATCP data as of September 2023. The first CWD detection in wild deer from Sheboygan County occurred in 2019.

    CWD is a fatal prion disease, similar to bovine spongiform encephalopathy ("mad cow disease"), affecting deer, elk, and other cervids. The disease spreads among animals through direct contact and from exposure to contaminated saliva, blood, feces, or urine. It isn’t known to affect humans, but health officials have urged people to avoid eating meat from infected animals and to take precautions when field dressing, butchering, or disposing of potentially infected animals.

    #prions #vache_folle #ESB

  • Pandémies : l’éternel retour | CNRS Le journal
    https://lejournal.cnrs.fr/articles/pandemies-leternel-retour

    Les conditions restent propices à l’émergence de nouveaux pathogènes capables de causer des #pandémies. La dégradation environnementale et l’accélération des mouvements de personnes et de marchandises s’ajoutent à l’extraordinaire capacité d’adaptation des bactéries, virus et champignons.

    Les épidémiologistes sont à nouveau sur le qui-vive. Au cours des derniers mois, des milliers d’otaries ont été retrouvés mortes sur les plages du Chili et du Pérou. La cause : #H5N1, la grippe aviaire, un virus que l’on surveille comme du lait sur le feu depuis vingt ans. Depuis sa réémergence en Chine en 2003, on craint qu’il ne soit à l’origine d’une pandémie de grande ampleur. Pour ce faire, il ne manque au virus qu’une chose : la capacité à se transmettre d’humain à humain de manière efficace. Jusqu’à présent, la plupart des infections humaines par cette souche provenaient de contacts avec des oiseaux contaminés.

    C’est pourquoi la mort soudaine de tant d’otaries inquiète : une telle mortalité pourrait être le signe que la grippe aviaire s’est propagée d’un individu à l’autre. « Si cela se confirme, ce serait un fait de la plus haute importance, indique Martin Blackledge, directeur adjoint de l’Institut de biologie structurale. Cela voudrait dire que le virus est en train de s’adapter aux mammifères. » Et voilà que nos souvenirs de l’atroce année 2020 reviennent nous hanter.

    La fin de l’optimisme

    Qu’elle semble loin cette époque dorée, les années 1950 et 1960, lorsque les médecins et les autorités sanitaires des pays développés pensaient que la menace des maladies infectieuses serait bientôt du passé. « On voyait les progrès de l’hygiène, de l’infrastructure hospitalière, des vaccins et des antibiotiques. On venait d’un énorme succès contre la polio. C’était bon, on avait tout compris, il était temps de passer à autre chose », ironise Serge Morand, directeur de recherche au laboratoire Maladies infectieuses et vecteurs : écologie, génétique, évolution et contrôle.

    #écologie #zoonoses #épidémies

    • Pour les scientifiques, le Covid-19 a constitué un extraordinaire observatoire de l’évolution d’un pathogène. « On a vu à quel point l’adaptation du virus était fondamentale dans le processus épidémique », explique François Blanquart, chercheur au Centre interdisciplinaire de recherche en biologie. La succession des variants a été particulièrement riche en enseignements. « Avec les variants, on a observé une dynamique de balayage sélectif extraordinaire. Chaque nouveau variant remplaçait les précédents en un temps record. » Ainsi, le variant Alpha, plus virulent et plus transmissible que son prédécesseur, a balayé la souche originale de Wuhan. Peu après, c’est Delta, encore plus virulent et transmissible qu’Alpha, qui a poussé ses concurrents à l’extinction.

      L’arrivée des vaccins a changé le cours de l’évolution du virus. « Omicron a éliminé les variants antérieurs en partie parce qu’il se propageait très bien parmi la population vaccinée », explique François Blanquart. Les scientifiques pensent qu’à l’avenir, ce #coronavirus, comme la grippe, présentera de nombreux #variants en même temps, qui évolueront dans un paysage immunitaire hétérogène . Il sera impossible en tout cas de s’en débarrasser. Homo sapiens est désormais son réservoir naturel.

      #Covid-19 #bactéries #antibiorésistance #virus #champignons #antifongiques #résistance_aux_antifongiques #agriculture #laboratoires_L3 #laboratoires_L4 #one_health

  • H5N1 Bird Flu is Causing Alarm. Here’s Why We Must Act. - Zeynep Tufekci
    https://www.nytimes.com/2023/02/03/opinion/bird-flu-h5n1-pandemic.html

    Bird flu — known more formally as avian influenza — has long hovered on the horizons of scientists’ fears. (...) things are changing. The virus, which has long caused outbreaks among poultry, is infecting more and more migratory birds, allowing it to spread more widely, even to various mammals, raising the risk that a new variant could spread to and among people.

  • De la #démocratie en #Pandémie. #Santé, #recherche, #éducation

    La conviction qui nous anime en prenant aujourd’hui la parole, c’est que plutôt que de se taire par peur d’ajouter des polémiques à la confusion, le devoir des milieux universitaires et académiques est de rendre à nouveau possible la discussion scientifique et de la publier dans l’espace public, seule voie pour retisser un lien de confiance entre le savoir et les citoyens, lui-même indispensable à la survie de nos démocraties. La stratégie de l’omerta n’est pas la bonne. Notre conviction est au contraire que le sort de la démocratie dépendra très largement des forces de résistance du monde savant et de sa capacité à se faire entendre dans les débats politiques cruciaux qui vont devoir se mener, dans les mois et les années qui viennent, autour de la santé et de l’avenir du vivant.

    https://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Tracts/De-la-democratie-en-Pandemie

    –-

    Et une citation :

    « La conviction qui nous anime en prenant aujourd’hui la parole, c’est que plutôt que de se taire par peur d’ajouter des #polémiques à la #confusion, le devoir des milieux universitaires et académiques est de rendre à nouveau possible la discussion scientifique et de la publier dans l’espace public, seule voie pour retisser un lien de confiance entre le #savoir et les citoyens, lui-même indispensable à la survie de nos démocraties. La stratégie de l’ _#omerta_ n’est pas la bonne. Notre conviction est au contraire que le sort de la démocratie dépendra très largement des forces de résistance du monde savant et de sa capacité à se faire entendre dans les débats politiques cruciaux qui vont devoir se mener, dans les mois et les années qui viennent, autour de la santé et de l’avenir du vivant. »

    #syndémie #désert_médical #zoonose #répression #prévention #confinement #covid-19 #coronavirus #inégalités #autonomie #état_d'urgence #état_d'urgence_sanitaire #exception #régime_d'exception #Etat_de_droit #débat_public #science #conflits #discussion_scientifique #résistance #droit #santé #grève #manifestation #déni #rationalité #peur #panique #colère #confinement #enfermement #défiance #infantilisation #indiscipline #essentiel #responsabilité #improvisation #nudge #attestation_dérogatoire_de_déplacement #libéralisme_autoritaire #autoritarisme #néolibéralisme #colloque_Lippmann (1938) #économie_comportementale #Richard_Thaler #Cass_Sunstein #neuroscience #économie #action_publique #dictature_sanitaire #consentement #acceptabilité_sociale #manufacture_du_consentement #médias #nudging #consulting #conseil_scientifique #comité_analyse_recherche_et_expertise (#CARE) #conseil_de_défense #hôpitaux #hôpital_public #système_sanitaire #éducation #destruction #continuité_pédagogique #e-santé #université #portefeuille_de_compétences #capital_formation #civisme #vie_sociale #déconfinement #austérité #distanciation_sociale #héroïsation #rhétorique_martiale #guerre #médaille_à_l'engagement #primes #management #formations_hybrides #France_Université_Numérique (#FUN) #blended_learning #hybride #Loi_de_programmation_de_la_recherche (#LPR ou #LPPR) #innovation #start-up_nation #couvre-feu #humiliation #vaccin #vaccination
    #livre #livret #Barbara_Stiegler

    • secret @jjalmad
      https://twitter.com/jjalmad/status/1557720167248908288

      Alors. Pour Stiegler je veux bien des ref si tu as ça, j’avais un peu écouté des conf en mode méfiance mais il y a un moment, sans creuser, et je me disais que je devais pousser parce qu’en effet grosse ref à gauche

      @tapyplus

      https://twitter.com/tapyplus/status/1557720905828253698

      Check son entretien avec Desbiolles chez les colibris par ex. T’as aussi ses interventions à ASI, son entretien avec Ruffin, etc. C’est une philosophe médiatique, on la voit bcp. Et elle dit bien de la merde depuis qq tps. Aussi un live de la méthode scientifique avec Delfraissy

      Je suis pas sur le PC mais je peux te lister pas mal de sources. D’autant plus pbtk parce que « réf » à gauche. Mais dans le détail elle dit de la merde en mode minimiser le virus + méconnaissance de l’antivaccinisme. Et du « moi je réfléchit » bien claqué élitiste et méprisant.

      Quelques interventions de B Stiegler (en vrac) :
      Alors la première m’avait interpellée vu qu’elle était partie en HS complet à interpeller Delfraissy sur les effets secondaires des vaccins : https://radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-methode-scientifique/et-maintenant-la-science-d-apres-8387446
      (le pauve N Martin se retrouvait sur un débat complètement HS)

      Il y a d’une part la critique politique (rapport à la démocratie en santé publique), mais pour Stiegler outre la position « le gvt en fait trop, c’est des mesures autoritaires inutiles » elle se positionne par ailleurs sur des choix

      Parler des EI des vaccins sans balancer avec les effets de la maladie. Utilisation de la santé mentale des enfants pour critiquer le port du masque à l’école, lecture de la situation où il n’y aurait que gvt vs libertay, et en omettant complètement toutes les positions développées par l’autodéfense sanitaire et les militants antivalidistes et de collectifs de patients (immunodéprimés, covid long, ...) quand ils ne vont pas dans son narratif.

      Elle met de côté toutes les lectures matérialistes de la situation et sort clairement de son champ de compétence sur certains points, tout en ne donnant que très peu de sources et de points de référence pour étayer ses propos.

      Genre elle critique la pharmacovigilance et les EI mais elle ne donne jamais aucune source ni aucune information sur les outils, méthodes et acteurs qui travaillent ces sujets. Pareil quand elle dit découvrir les critiques des vaccination. Il y a de quoi faire avec les travaux historique sur la #santé_publique et la vaccination. A t elle interrogé des spécialiste de ces sujets, notamment les spécialistes qui ne vont pas que dans le sens de son propos. Elle semble manquer cruellement de référence historique sur le sujet alors qu’elle s’en saisit et qu’elle a une aura d’#intellectuelle_de_gauche, donc plein de monde lui accorde une confiance et trouve qu’elle est très pertinente sur certains sujets. Mais sur le traitement des points techniques elle me semble plutôt à la ramasse et ce qui ne va pas dans son sens est renvoyé à la doxa gouvernementale ou technoscientiste liberale, sans apparemment regarder les contenus eux même. Et Desbiolles c’est pareil. Alla je connais moins et je l’ai entendu dire qq trucs pertinents (sur les profils des non vaccines par exemple) mais le fait qu’il cite Desbiolles devant l’opecst, alors que celle ci racontait des trucs bien limites sur les masques et les enfants, ça me met des warnings.

      Je rajouterai 2 points : 1) il y a des sujets super intéressants à traiter de trouver comment on construit une position collective sur des questions de santé publique, ni individualiste ni subissant l’autorité de l’état. Genre comment penser une réflexions sur les vaccinations (en général, pas spécifiquement covid) dans une perspective émancipatrice et libertaire, comment on fait collectif, comment on mutualise des risques, comment on se donne des contraintes individuelles pour soutenir celles et ceux qui en ont plus besoin.

      Stiegler ne fait que critiquer l’autoritarisme d’état, parle de démocratie, mais ne propose aucune piste concrète ni axe de réflexion pour développer cela. D’autres personnes le font et développent cela, et c’est des sujets non triviaux sur lesquels il est important de délibérer.

      2) Un autre point c’est son discours, comme ceux d’autres intellectuels, est surtout axé sur la partie « choix libre » de la phrase « choix libre et éclairé », et n’évoquent pas vraiment la manière dont on construit collectivement la partie « éclairé »

      Il y a des sujets super importants à traiter sur le rapport aux paroles d’expert, de la place des scientifiques dans un débat public, de la dialectique entre connaissance scientifique et choix politiques et éthiques, bref plein d’enjeux d’éducation populaire

      Ah et aussi dernier point que j’ai déjà évoqué par le passé : l’axe « liberté » sur les questions de vaccination, c’est un argument central des discours antivaccinaux, qui axent sur le fait que les individus peuvent choisir librement etc. C’est assez documenté et c’est par exemple un registre argumentaire historique de la Ligue Nationale Pour la Liberté de Vaccination (LNPLV), qui défend le rapport au choix, défendant les personnes qui ont refusé les vaccinations obligatoires. Mais sous couvert de nuance et de démocratie, ce sont des positions antivaccinales assez claires qui sont défendues. Ce truc de la nuance et de la liberté, tu la retrouves par exemple également chez les anthroposophes (j’en parlais récemment dans un thread).

      j’ai enfin compris pourquoi on dit intellectuel de gauche : c’est pour indiquer avec quel pied leur marcher dessus.

  • The type and frequency of animals coming down with COVID is trying to tell us something about the future of the pandemic. Scientists are on the case | Fortune
    https://fortune.com/2022/08/05/when-will-pandemic-end-can-animals-catch-covid-future-omicron-zoonotic-dise

    […] transdisciplinary collaboration is needed again if we’re to finally get ahead of this pandemic—and prevent the next.

    “We have to have the resources not just to think about human health, but to make sure we’re thinking about animal health,” she says, adding that humans often fail to become concerned about diseases in animals—until they enter humans. 

    “Sometimes we don’t think of prevention or early mitigation or containment. We only react once something has entered the human population. Awareness is key here.”

    #Pandémies #zoonoses

  • Origine du Covid-19 : « Sans informations précises sur ce qui se passait dans le laboratoire de Wuhan, on n’avancera pas ! » | Pour la Science
    https://www.pourlascience.fr/sd/epidemiologie/origine-du-covid-19-sans-informations-precises-sur-ce-qui-se-passait-d


    Le SARS-CoV-2, responsable de la pandémie de Covid-19.
    © NIAID

    Depuis fin 2019, le monde est confronté à la pandémie de #Covid-19. On la doit à un coronavirus, le #SARS-CoV-2, dont l’origine reste mal connue malgré les efforts déployés. Plusieurs hypothèses sont en lice, et toutes sont, à ce jour, plausibles, nous explique le virologue Étienne Decroly.

    très intéressante synthèse sur ce que l’on sait et ce que l’on ne sait pas sur l’origine du SARS-CoV-2

    en accès libre
    en version papier dans le numéro de juin de Pour la Science (où il manque la dernière question et sa réponse, ainsi que les deux dernières phrases de la réponse précédente… peut-être d’autres choses ailleurs, mais c’est moins facile à repérer)

    #must_read !

  • Que sait-on de la transmission de maladies entre animaux et humains ? | Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/227554/pandemies-covid-19-animaux-humains-coronavirus-pangolin-chauve-souris-sars-cov

    Peut-être parce que nous fermons les yeux sur les raisons (moment Don’t Look Up) ou parce que cela nous renvoie à notre propre animalité, nous oublions souvent que nous partageons avec les animaux non humains nombre de virus, parasites et bactéries. Parfois, cela se passe sans trop d’encombres ; parfois, cela déclenche des épidémies et des pandémies.

    L’Organisation mondiale de la santé (OMS) évalue à près de 60% le nombre de maladies émergentes d’origine zoonotique (c’est à-dire d’origine animale non humaine). Ce chiffre est en croissante augmentation depuis cinquante ans. En cause ? Les changements globaux.

    Le dérèglement climatique en premier lieu, qui pousse les espèces sauvages à migrer. Mais aussi la déforestation et la surpopulation, qui créent des contacts inattendus et plus fréquents entre l’humain et les animaux sauvages et qui, en attaquant la biodiversité, suppriment ce que l’on appelle « l’effet dilution », censé tempérer les risques d’infection entre les espèces animales et humaine, ainsi que la surconsommation d’antibiotiques au sein des élevages intensifs où se développent des antibiorésistances.

    #zoonoses

  • Le changement climatique favorise la transmission des #virus entre les #espèces, selon une étude
    https://www.sudouest.fr/environnement/biodiversite/le-changement-climatique-favorise-la-transmission-des-virus-entre-les-espec

    Pour survivre face au changement climatique dans leur région respective, certaines espèces vont devoir se déplacer et parcourir des centaines de kilomètres vers d’autres territoires. Elles vont emporter avec elles leurs parasites et agents pathogènes. Le changement climatique va ainsi pousser les espèces à se mélanger et à créer des rencontres jusque-là inédites, alors qu’elles évoluaient chacune dans des environnements séparés. Cela va favoriser les risques de transmission de virus et d’autres bactéries potentiellement dangereuses.

    Mais cette nouvelle coexistence d’espèces qui va devenir plus large ne se limitera pas à la seule transmission virale entre animaux. Les scientifiques assurent que ces échanges viraux risquent de provoquer des #zoonoses, des transmissions de virus des animaux aux humains. « Nous avons l’habitude de penser que le risque est plus élevé dans les pays tropicaux, car ils ont plus de biodiversité, des plateformes d’échanges plus risquées comme les marchés d’animaux sauvages, mais ce changement monumental qui intervient dans les écosystèmes fait du risque pandémique le problème de tout le monde », précise Colin Carlson, qui a coécrit l’étude.

    Source :
    Climate change increases cross-species viral transmission risk | Nature
    https://www.nature.com/articles/s41586-022-04788-w

    At least 10,000 virus species have the capacity to infect humans, but at present, the vast majority are circulating silently in wild mammals1,2.

    #climat

  • L’OMS suggère à Kiev de détruire des agents pathogènes de ses labos (afp/kaa)
    https://www.lessentiel.lu/fr/story/loms-suggere-a-kiev-de-detruire-des-agents-pathogenes-de-ses-labos-780781

    L’Organisation mondiale de la santé s’inquiète de la sécurité des laboratoires travaillant avec des agents pathogènes à haut risque et d’une potentielle fuite de ces derniers, en cas de destructions de ces installations.

    L’Ukraine fait partie des pays qui possèdent des laboratoires de santé publique où sont menées des recherches scientifiques sur les maladies infectieuses. On y étudie par exemple comment atténuer les menaces de zoonoses, des maladies dangereuses affectant à la fois les animaux et les humains, y compris, plus récemment, le Covid-19. 

    Avec la guerre en Ukraine, l’Organisation mondiale de la santé s’inquiète de la sécurité de ces installations et d’une potentielle fuite d’agents pathogènes en cas de destructions. C’est pourquoi l’agence des Nations unies a déclaré à l’agence de presse « Reuters », le 10 mars, qu’elle a « fortement recommandé au ministère ukrainien de la Santé et à d’autres organismes responsables de détruire les agents pathogènes à haut risque pour prévenir tout déversement potentiel » qui propagerait une maladie au sein de la population.

    Consciente de l’inquiétude que cette recommandation peut créer après les menaces sur les installations nucléaires civiles, l’Organisation l’a replacée dans le contexte plus large de sa coopération depuis de nombreuses années avec les autorités ukrainiennes pour améliorer la sécurité dans ces installations.

    Evaluation des risques
    L’OMS – qui travaille depuis des années avec ces laboratoires, également soutenus par les États-Unis et l’Union européenne dans ses recommandations générales sur la sécurité de ces installations « insiste toujours sur une approche basée sur l’évaluation des risques », a souligné Tarik Jasarevic, un porte-parole de l’OMS, interrogé au cours d’un point de presse de l’ONU, à Genève. Et de compléter : « Les laboratoires devraient toujours tenir compte de la situation dans laquelle ils se trouvent et s’assurer qu’en cas de menace il y a moyen d’éliminer, en toute sécurité, les pathogènes qui se trouvent normalement dans tous ces pays pour des raisons de santé publique, et ainsi éviter une fuite accidentelle. »

    Interrogée par l’AFP à Genève, l’OMS n’a pas fourni de liste des laboratoires en Ukraine, ni indiqué leur niveau de sécurité ou encore expliqué quels agents pathogènes pouvaient s’y trouver. Le porte-parole n’a pas non plus été en mesure de dire si un laboratoire concerné par ces recommandations se trouvait dans une des zones activement bombardées ou occupées par l’armée russe.

    #guerre_bactériologique #OMS #agents_pathogènes #maladies_infectieuses #covid #covid_19 #pathogènes #zoonoses #guerre #ukraine #P4 #Wuhan

    • Le président des États-Unis la Maison Blanche essayent de faire oublier leur responsabilité à propos de ces laboratoires destinés à produire des armes biologiques qu’ils financent
      https://www.lessentiel.lu/fr/story/poutinevoitdesavanceespositives-758494613614

      . . . . .
      La Russie « paiera le prix fort si elle utilise des armes chimiques » dans sa guerre contre l’Ukraine, a déclaré le président des États-Unis lors d’un discours à la Maison Blanche. Il a refusé d’évoquer toute information dont les services de renseignement américains disposeraient à ce sujet.

      Les Occidentaux s’inquiètent d’une possible utilisation d’armes chimiques par Moscou en Ukraine. De son côté, la Russie accuse Washington et Kiev de gérer des laboratoires destinés à produire des armes biologiques dans le pays, ce qui a été démenti par les deux capitales. Les Américains disent soupçonner les Russes de propager des « mensonges » pour « accuser les autres de ce qu’ils envisagent de faire eux-mêmes ».
      . . . . .

  • Cocirculation of two #SARS-CoV-2 #variant strains within imported pet hamsters in Hong Kong - PubMed
    https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/35135441

    The risk of human-to-hamster reverse zoonosis by multiple SARS-CoV-2 variants leading to further adaptive spike mutations with subsequent transmission back to human cannot be underestimated as outbreak source of #COVID-19. Testing of imported pet animals susceptible to SARS-CoV-2 is warranted to prevent future outbreaks.

    #zoonose

  • Chine : les coupures de courant étranglent l’atelier du monde fashionnetwork
    https://fr.fashionnetwork.com/news/Chine-les-coupures-de-courant-etranglent-l-atelier-du-monde,13397

    Usines au ralenti, ouvriers qui « ne peuvent plus assurer une production normale », machines à l’arrêt : dans les usines du sud de la Chine, les coupures de courant menacent la croissance et affectent les chaînes d’approvisionnement.
Les suspensions d’approvisionnement en électricité ont déjà frappé ces derniers mois quelque 20 provinces à des degrés divers.


    L’entrée d’un site industriel à Houjie, dans la province du Guangdong, une zone touchée par les coupures d’électricité, le 30 septembre 2021 - AFP

    Les raisons ? Elles sont multiples mais principalement liées à la forte dépendance du géant asiatique au charbon, lequel assure 60% de sa production électrique. Le prix de ce charbon atteint aujourd’hui des niveaux record. Les autorités effectuent également des rationnements préventifs afin d’atteindre les objectifs environnementaux en matière de limitation des émissions polluantes. Principale victime jusqu’à présent : l’industrie. Dans la province du Guangdong (sud), parfois surnommée « l’atelier du monde » en raison de ses milliers d’usines de produits électroniques ou de textile, les coupures sont durement ressenties.

    Des machines sont mises à l’arrêt et des ouvriers doivent réduire leur heures de travail ou travailler uniquement la nuit — lorsque les restrictions sont plus souples.
     "On demande à nos sous-traitants d’avoir recours au travail de nuit ou de faire tourner leurs groupes électrogènes pour assurer la production", déclare à l’AFP Sherman Chan, directeur général adjoint d’Express Luck, un fabricant de téléviseurs basé à Shenzhen. « Mais étant donné qu’ils doivent investir des capitaux supplémentaires, nos coûts augmentent aussi. »

    Moins 40%
    Ces frais en hausse mettent à rude épreuve les chaînes d’approvisionnement, déjà sous pression avec des carnets de commande qui débordent en raison de la reprise économique en Occident. Résultat : du géant des snacks Toly Bread, jusqu’aux fournisseurs du constructeur automobile Tesla, nombre d’entreprises ont déjà annoncé des retards de production.

A Dongguan, tentaculaire ville-usine où travaillent des millions d’ouvriers, beaucoup d’employés ont dû revoir leur emploi du temps. « Hier, on a dû travailler la nuit. Et c’est pareil aujourd’hui », déplore M. Cui, manutentionnaire dans une usine de chaussures contrainte de limiter sa production. « Bien sûr qu’on n’est pas contents. Mais on s’adapte aux horaires », explique-t-il, tout en refusant de révéler son nom complet.

Dans une usine de tuyaux, Mme Xu, une employée, estime que les pannes de courant ont fait chuter la production d’environ 40% en septembre, notamment car les machines ont besoin de plusieurs heures après l’allumage avant d’être opérationnelles.
"On ne peut plus assurer une production normale", déclare-t-elle à l’AFP. Les autorités tentent de désamorcer le mécontentement populaire.

Le fournisseur public d’électricité s’est engagé mardi à garantir l’approvisionnement des zones d’habitation, une mission qualifiée de « tâche politique prioritaire ».

    Spectacle annulé 
Les autorités de Pékin ont elles présenté des coupures d’électricité dans certains petits quartiers résidentiels de la capitale comme de la « maintenance ». Et à Shanghai, la mairie a annulé le traditionnel grand spectacle son et lumière prévu jeudi soir à la veille de la fête nationale, officiellement pour des raisons de « sécurité ».

Ces coupures arrivent alors que la demande énergétique de la Chine, où l’économie a largement repris depuis le printemps 2020, dépasse désormais les niveaux pré-pandémie. Les restrictions imposées par Pékin sur les importations de charbon australien, sur fond de brouille diplomatique avec Canberra, n’aident pas.

"Les principaux coupables, c’est la pénurie mondiale d’énergie et le contrôle des prix de l’électricité par l’Etat en Chine", estime dans une note Julian Evans-Pritchard, analyste du cabinet Capital Economics. « Les prix du charbon et du gaz naturel se sont envolés partout en raison des conditions météorologiques et des ruptures dans la chaîne d’approvisionnement », souligne-t-il.

La Chine contrôle les prix de l’électricité pour les usagers, afin qu’ils ne soient pas trop élevés. La hausse du coût du charbon se répercute donc principalement sur les opérateurs des centrales électriques. Les coupures ont atteint un niveau tel qu’elles menacent désormais la croissance du pays.

Plusieurs banques internationales comme Goldman Sachs ou Nomura ont ainsi abaissé cette semaine leurs prévisions de croissance annuelle du PIB chinois.

     #énergie #nucléaire #pétrole #électricité #gaz #environnement #écologie #énergies_fossiles #politique #économie #Chine #Pénuries #Travail #Charbon #tesla #variant #zoonose #mutation #virus_arn #covid-19 #santé #pass_sanitaire #coronavirus #confinement #crise_sanitaire #vaccination #pandémie

  • Hypothèse d’une fuite de labo : les États-Unis au cœur de l’enquête sur l’origine du Covid-19 - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/international/150721/hypothese-d-une-fuite-de-laboratoire-les-etats-unis-se-retrouvent-coeur-de

    D’abord caricaturée comme complotiste, la thèse de la fuite de laboratoire est désormais creusée sérieusement. Mediapart raconte l’enquête scientifique internationale qui a mis au jour l’opacité chinoise et l’implication des États-Unis dans des recherches controversées.

    La pandémie de Covid-19 a nourri de nombreuses controverses scientifiques. L’une d’entre elles, au lieu de s’apaiser, gagne en intensité. Elle tient à l’origine du virus, un puzzle aux pièces patiemment rassemblées, mais toujours éparses et incomplètes.

    Aux prémices de la pandémie, le 19 février 2020, 27 experts en santé publique de renommée mondiale ont voulu imposer une seule explication possible, celle de la zoonose, l’émergence naturelle d’un coronavirus passé de la chauve-souris à l’homme. « Ensemble, nous condamnons fermement les théories complotistes suggérant que le Covid-19 n’est pas d’origine naturelle », ont-ils écrit dans une lettre ouverte publiée par The Lancet, un journal scientifique de référence.

    « Une partie de la communauté scientifique a voulu fermer le débat sur l’origine du virus avec des arguments d’autorité, c’est un dysfonctionnement majeur », explique José Halloy. Physicien à l’université de Paris, ce spécialiste des « systèmes complexes » du vivant étudie les crises globales, qu’elles soient climatiques ou liées à la soutenabilité des technologies modernes. Au début des années 2010, il a travaillé sur la prolifération des laboratoires de biologie BSL-4 (ou P4, selon la dénomination européenne) dans le monde, susceptibles d’abriter les agents pathogènes les plus infectieux, souvent situés dans des grands centres urbains.

    « Nous écrivions alors que cette prolifération de laboratoires BSL-4, mais aussi de laboratoires BSL-3 moins sécurisés où sont manipulés les virus de la grippe et des coronavirus, augmentait le risque de voir survenir une épidémie d’origine accidentelle, capable de toucher l’ensemble de la population mondiale, raconte-t-il aujourd’hui. Pour éviter de nouvelles catastrophes, il est crucial de connaître l’origine de ce virus, en étudiant toutes les hypothèses, que ce soit un accident de recherche ou une zoonose, qui peut être aussi une conséquence des activités humaines. »

    La ville de Wuhan, 11 millions d’habitants, est une place forte de la virologie mondiale. Y est installé le laboratoire BSL-4 de haute sécurité construit avec l’aide de la France (lire notre précédent article ici), ainsi qu’une dizaine de laboratoires de virologie BSL-2 et BSL-3 de moindre sécurité, au sein de l’Institut de virologie de Wuhan (WIV), de l’hôpital central, de l’université de Wuhan, de l’université agricole de Huazhong, de l’Institut de technologie de Wuhan ou du Centre de contrôle des maladies (CDC) de la province du Hubei. « On sait que les coronavirus ont été manipulés à Wuhan dans des laboratoires BSL-2 et BSL-3, explique José Halloy. C’est très lourd, très cher de travailler dans les BSL-4. Ils sont réservés aux virus directement pathogènes pour les humains. »

    Cette recension des laboratoires de la ville chinoise a été illustrée par le collectif de scientifiques DRASTIC – pour « Decentralized Radical Autonomous Search Team Investigating Covid-19 » –, qui s’est très vite constitué, sur le réseau social Twitter, pour enquêter sur l’origine de la pandémie. Il comprend des biologistes, des généticiens, des ingénieurs, des spécialistes de l’open data, des sinologues, certains anonymes et d’autres non.

    Les doutes sur l’origine accidentelle du virus se fondent bien sur les données de la science. Aux prémices de la pandémie, en février 2020, les virologues français Bruno Coutard et Étienne Decroly publient une étude qui fait aujourd’hui référence sur le Sars-CoV-2. Ils constatent que le nouveau coronavirus est un nouveau lignage proche du Sars-CoV, le coronavirus à l’origine de l’épidémie de Sras de 2002. Mais les chercheurs constatent qu’il diffère de ses cousins en raison d’un site de clivage à la furine, une enzyme cellulaire, sur sa protéine Spike.

    La furine coupe en deux la protéine Spike, ce qui « décuple sa capacité de reconnaissance des récepteurs ACE2 des cellules humaines et accroît très fortement la transmission interhumaine du virus », explique Étienne Decroly. L’origine de ce site de clivage par la furine reste mystérieuse et laisse ouvertes deux hypothèses : « Les virologues sont capables d’introduire en laboratoire des sites furine sur la protéine Spike, c’est une manipulation courante en virologie. Mais l’apparition de ce type de clivage peut aussi être un processus naturel, comme l’atteste la présence de sites sensibles à la furine chez d’autres coronavirus humains », tempère le virologue.

    Leurs travaux intéressent « des physiciens, des virologues, des biologistes, des spécialistes de la phylogénie [la généalogie des virus – ndlr], nous nous connaissions pour la plupart. Nous avons partagé le même étonnement sur le discours dominant d’une origine naturelle du virus. Nous avons commencé à creuser la question », raconte Jean Halloy, membre de ce groupe informel baptisé par les journalistes « groupe de Paris ». « Notre groupe s’est ensuite élargi : il est désormais international, pluridisciplinaire », poursuit le physicien. Via les réseaux sociaux, le lien a été vite fait avec le groupe DRASTIC.

    Les membres des deux groupes ont publié des études, en ont rassemblé d’autres, parfois exhumées des profondeurs d’Internet. « La Chine a créé une sorte de forteresse sur le sujet depuis l’émergence de la pandémie. Nous avons ouvert une brèche », explique Gilles Demaneuf, un centralien, expert en mathématiques appliquées et animateur depuis la Nouvelle-Zélande de DRASTIC.

    « Nous tirons beaucoup d’informations de la consultation de bases de données, y compris chinoises, parfois en nous lançant dans de véritables jeux de piste pour déjouer la censure, mais sans recourir au hacking », précise-t-il. Ils exploitent aussi les « Web archives » – dont les animateurs procèdent à l’archivage systématique du Web dans une perspective de conservation du patrimoine, notamment lorsque la consultation publique est menacée par des États totalitaires. Des informateurs chinois leur ont aussi transmis des documents.
    Les scénarios de l’accident de laboratoire

    Tous les éléments accumulés ne constituent pas des preuves directes d’une fuite de laboratoire. Mais cette thèse a suffisamment gagné en crédibilité ces derniers mois pour qu’un nombre de plus en plus grand de scientifiques exige une véritable enquête sur le sujet. Ils se sont exprimés dans quatre lettres ouvertes publiées dans différents journaux internationaux.

    En France, la quatrième est parue dans Le Figaro le 28 juin, signée notamment par José Halloy, Gilles Demaneuf et François Graner. Elle décrit plusieurs « scénarios d’infection accidentelle » : un chercheur infecté dans la nature, au cours d’un échantillonnage, qui aurait transporté le virus à Wuhan ; une personne infectée à l’intérieur d’un laboratoire qui conserve des coronavirus ; une personne infectée à l’extérieur d’un laboratoire, par un agent pathogène qui s’en est échappé. Ils excluent donc la création intentionnelle du Sars-CoV-2.

    Cette 4e lettre ouverte est surtout plus politique, pressante envers la communauté internationale. Pour les scientifiques, il y a désormais « deux options » pour avancer sur la piste des origines du virus. La première est d’obtenir « dans les deux mois » la coopération de la Chine, qui doit accepter le principe d’une enquête indépendante, notamment en permettant un accès aux « données brutes ».

    Ce scénario est peu probable, car la Chine a jusqu’ici pris des « mesures notables […] pour dissimuler les traces et empêcher les experts chinois de partager certaines informations essentielles », estiment les auteurs. Ils proposent donc une « enquête alternative » qui se penche, notamment, sur les données dont disposent en particulier les « partenaires américains » de l’Institut de virologie de Wuhan – l’organisation non gouvernementale (ONG) EcoHealth Alliance et l’Agence américaine pour le développement international (USAID) –, mais aussi ses « partenaires européens », à savoir la Commission européenne et les « institutions de recherche françaises (Inserm, Institut Pasteur, Fondation Mérieux) ». Il y a cependant beaucoup moins à chercher de ce côté-ci de l’Atlantique (lire le 2e volet de notre enquête ici).

    Cette lettre ouverte met aussi en pièces le rapport de la mission conjointe entre l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et la Chine qui a enquêté durant trois semaines, début 2021, sur les origines du coronavirus. Dans leurs conclusions rendues le 31 mars, ils rappellent que les termes de la mission ont été « négociés à huis clos entre la Chine et l’OMS », que la Chine a obtenu « un droit de veto » sur les experts choisis pour conduire la mission, ou encore que « la probabilité de chaque scénario a été déterminée par un vote à main levée devant des représentants du gouvernement chinois ». Dans ces conditions, ces experts ont jugé « hautement improbable » la thèse de l’accident de laboratoire, ne lui consacrant que 2 des 120 pages de leur rapport.

    Le directeur général de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus a pris ses distances le jour même avec ces conclusions en réclamant des « études supplémentaires », en soulignant que, « du point de vue de l’OMS, toutes les hypothèses restent sur la table ». Il a aussi critiqué « le manque d’accès aux données brutes autorisé par les autorités chinoises ».

    Dans une interview accordée à Science le 18 juin, il se démarque un peu plus encore : « Le groupe (d’enquêteurs) venait de différentes institutions et de différents pays, ils étaient indépendants. Parmi eux, il n’y avait que deux membres de l’OMS. »
    Les dissimulations de la Chine

    Des scientifiques de plus en plus nombreux rejoignent le camp des sceptiques, comme le biologiste américain Jesse Bloom. Il a pré-publié une étude le 22 juin dernier qui est une nouvelle preuve de la dissimulation chinoise. Il a retrouvé, dans une sauvegarde automatique par Google de la base de données sur les virus du Centre américain pour les informations biotechnologiques (National Center for Biotechnology Information, NCBI), des séquences d’un Sars-CoV-2 dont la phylogénie – l’arbre généalogique des virus – révèle qu’il est plus ancien que celles prélevées, au mois de décembre 2019, sur le marché aux poissons de Wuhan, d’abord présenté comme le lieu d’émergence du virus.

    Ces séquences ont été publiées par des chercheurs de l’Institut de virologie de Wuhan en mai 2020 dans une revue confidentielle et sont passées inaperçues. Puis les chercheurs ont effacé ces séquences de la base de données américaine, sur simple demande, ce qui est leur droit. Or ces séquences montrent que le virus a bien évolué avant d’être identifié sur le marché de Wuhan en décembre.

    Jesse Bloom reconnaît que cette nouvelle information ne permet pas de trancher sur l’origine du virus. Mais face à l’opacité chinoise, il encourage la communauté scientifique à « penser différemment », à chercher d’autres sources, notamment dans les bases de données sauvegardées, pour retrouver des traces de l’origine de la pandémie.

    C’est exactement le travail que mène DRASTIC depuis des mois. Ils ont exhumé sur Internet des études médicales et scientifiques chinoises qui ont battu en brèche le discours dominant sur la zoonose. En février 2020, Shi Zhengli, virologue et numéro 2 du Wuhan Institute of Virology, publiait dans la revue Nature l’identification du nouveau coronavirus et indiquait qu’il était semblable à plus de 96 % à un virus de chauve-souris prélevé par le laboratoire dans la région chinoise du Yunnan, à 1 500 kilomètres de Wuhan. Ce coronavirus, plus proche cousin du Sars-CoV-2, a été baptisé RaTG13.

    Le coronavirus le plus proche du Sars-CoV-2 est à l’origine de pneumonies mortelles qui ont frappé six ouvriers contaminés au contact de fientes de chauve-souris en 2012

    Les recherches de DRASTIC vont révéler que ce virus a été prélevé dans une mine désaffectée du village du district de Mojiang, dans le Yunnan, où vivent des colonies de chauves-souris. Les chercheurs ont déniché une thèse réalisée à l’université de médecine de Kunming, capitale du Yunnan, qui décrit les sévères pneumonies qui ont frappé, en 2012, des ouvriers qui ramassaient dans la mine de la fiente de chauve-souris. Trois d’entre eux sont décédés. Les radiographies des poumons de ces ouvriers ressemblent à celles des malades du Covid-19. Le médecin a identifié des anticorps chez les mineurs qui reconnaissent les virus de la famille du Sars-CoV. Il conclut donc à une maladie apparentée. Cette information capitale n’a pas été communiquée par les Chinois.

    À la suite de cet épisode de pneumonies d’origine inconnue, l’Institut de virologie de Wuhan (WIV) est allé prélever de nombreux coronavirus dans les fientes de chauve-souris de l’ancienne mine afin de les séquencer, d’étudier leurs caractéristiques et leurs capacités à contaminer les hommes. Le sujet est d’importance en Chine : depuis l’émergence du Sars en 2002, un programme spécifique (2013FY11350) du WIV est dédié aux seuls coronavirus.

    Les séquences des virus ainsi collectées sont normalement stockées sur des bases de données à travers le monde, pour être partagées entre scientifiques. Cette bibliothèque de virus est fondamentale en cas d’émergence d’un nouveau virus : les virologues y cherchent les plus proches parents, les mécanismes communs. Le WIV en possède une, particulièrement fournie en coronavirus, mais elle a été déconnectée le 12 septembre 2019 à 3 heures du matin, comme le prouve cette capture de « l’état de la base de données des agents pathogènes viraux portés par des animaux sauvages », dénichée par le collectif DRASTIC sur l’Internet chinois.

    À la BBC en décembre 2020, la virologue Shi Zhengli a confirmé la mise hors ligne de la base de données et expliqué que la décision a été prise à la suite d’une cyberattaque visant l’institut. Mais elle n’a pas expliqué pourquoi la base de données reste depuis inaccessible.

    L’Institut de virologie de Wuhan a ce jour-là rompu les amarres avec la communauté scientifique internationale, ce qui tranche avec son ouverture passée. Le WIV a en effet construit son laboratoire en collaboration avec l’Inserm. Il a aussi bénéficié d’importants financements de recherche de la part d’Instituts nationaux de la santé américains (NIH).
    Les recherches sino-américaines sur les coronavirus

    Au cœur de cette collaboration sino-américaine sur les coronavirus se trouvent l’organisation non gouvernementale américaine EcoHealth Alliance et son président Peter Daszak. Ce zoologue d’origine britannique, installé de longue date aux États-Unis, est un spécialiste des zoonoses. Depuis le début de la pandémie, il est au cœur de la recherche sur l’origine du virus, participant notamment à l’enquête conjointe entre la Chine et l’OMS.

    Au cœur des soupçons, une ONG américaine, financée par une agence fédérale pour collecter des virus à travers le monde, les étudier, afin de protéger l’humanité des pandémies

    Lorsque sont dénoncés les « conflits d’intérêts » au sein de la mission, c’est en premier lieu Peter Daszak qui est visé. EcoHealth Alliance est une ONG qui veut « prévenir les prochaines pandémies », notamment en collectant les virus dans la faune sauvage. Elle participe notamment au programme PREDICT de l’Agence d’aide au développement des États-Unis (USAID), doté de 80 millions de dollars, pour identifier à travers le monde les virus qui pourraient menacer l’humanité. EcoHealth développe des programmes en Afrique, au Moyen-Orient, en Asie, en partenariat avec les chercheurs locaux. La collaboration est ancienne avec l’Institut de virologie de Wuhan : à la BBC, en décembre, Peter Daszak a expliqué « travailler avec le WIV depuis plus d’une décennie ».

    Aux journalistes britanniques, dans cette même interview, il a également indiqué le nombre exact de coronavirus collectés par le WIV dans la mine désaffectée du Yunnan, où a été identifié le plus proche parent du Sars-CoV-2 : « Ces trois dernières années, il y a eu de multiples visites des chercheurs du WIV dans la mine, qui ont permis de détecter 293 coronavirus. »

    De nombreux chercheurs brûlent de consulter les séquences de ces coronavirus, qui devraient être accessibles sur la base de données du WIV, pour les comparer au Sars-CoV-2. Or la mission d’enquête qui s’est rendue à Wuhan début 2021 n’a pas « pas demandé à voir les données, a expliqué Peter Daszak le 10 mars. Comme vous le savez, une grande partie de ce travail a été faite avec EcoHealth Alliance. Nous savons ce qu’il y a dans ces bases de données. Il n’y a aucune trace d’un virus plus proche du Sars-CoV-2 que le RaTG13, c’est aussi simple que ça ». Le zoologue exige donc d’être cru sur parole.

    L’organisation US Right To Know, dédiée à la transparence en matière de santé publique, a obtenu des mails de Peter Daszak qui montrent qu’il est l’initiateur de la tribune de février 2020 dans The Lancet qualifiant de « conspirationniste » la thèse de la fuite de laboratoire, qu’il a cherché à occulter son rôle et à imposer le récit d’une communauté scientifique unanime. Il était aussi membre de la commission du Lancet sur l’origine du virus. Mais le vent tourne pour Peter Daszak : The Lancet a publié le 21 juin dernier un addendum à la tribune de février 2020, indiquant que de nombreux lecteurs s’étonnaient qu’il n’y signale aucun conflit d’intérêts. Le prestigieux journal scientifique l’a ensuite récusé de sa commission sur l’origine du virus.

    Selon la journaliste d’investigation Katherine Eban, autrice d’une longue enquête publiée en juin dans Vanity Fair, au moins jusqu’en 2018, EcoHealth Alliance a reçu jusqu’à 15 millions de dollars par an de diverses agences fédérales américaines, dont le département de la défense ou le département de la sécurité intérieure, ou de l’Agence américaine pour le développement international, selon des documents fiscaux déposés auprès des autorités de New York, où est basée l’ONG.

    Les publications associant Peter Daszak et Shi Zhengli, la numéro 2 du WIV, sont nombreuses. En 2013, ils sont par exemple les coauteurs, aux côtés d’autres chercheurs du WIV, d’une étude dans la revue Nature qui décrit des coronavirus dont les protéines Spike sont capables de reconnaître les récepteurs ACE2 des cellules humaines.

    Ces chercheurs ne sont pas que des chasseurs de virus. Ils veulent aussi comprendre les mécanismes qui leur permettent de franchir la barrière des espèces. EcoHealth Alliance a par exemple été financée à hauteur de 600 000 dollars par an en 2014, 2015 et 2017 par les Instituts nationaux de la santé américains pour un projet de recherche visant à « comprendre le risque de l’émergence de coronavirus de chauve-souris » en Chine. Ce projet prévoit de tester « la transmission interespèces des coronavirus » par l’infection virale de cellules de différentes espèces et de souris humanisées.

    Auditionné par les sénateurs américains le 11 mai, l’immunologue Anthony Fauci a affirmé que « le NIH n’a jamais, dans le passé ou aujourd’hui, financé des recherches de gain de fonction [qui cherchent à rendre un virus plus dangereux — ndlr] à l’Institut de virologie de Wuhan ». Conseiller spécial des présidents Trump puis Biden pour faire face au Covid-19, Anthony Fauci est également directeur de l’Institut national des allergies et maladies infectieuses, l’un des 27 Instituts nationaux de la santé.

    Est-ce que les travaux de recherche financés par les Américains sont des expériences qui visent à rendre un virus plus pathogène pour l’homme ?

    Pour le physicien José Halloy, du groupe de Paris, « Anthony Fauci joue sur la définition du gain de fonction, qui est floue. Les Américains considèrent que si l’expérience ne vise pas à rendre le virus plus pathogène pour les humains, ce n’est pas du gain de fonction. Nous considérons qu’à partir du moment où on cherche à modifier l’infectiosité d’un virus vivant ou son adaptation aux cellules humaines, on prend un risque ».

    La sécurité de ce type de recherches est un sujet de polémiques depuis 2011, quand le virologue hollandais Ron Fouchier a manipulé le virus de la grippe aviaire H5N1 pour le rendre plus transmissible pour des furets. « Ron Fouchier a fait ces manipulations dans un laboratoire P3, au cœur de Rotterdam, rappelle le physicien José Halloy. Cela a fait scandale. À partir de 2014, l’administration Obama a décidé d’un moratoire sur ces expériences aux États-Unis. Mais une partie du monde scientifique considère que ces expériences sont importantes, c’est le cas d’Anthony Fauci. Le moratoire a été levé en 2017 par l’administration Trump. »

    Les scientifiques du groupe de Paris et le collectif DRASTIC en sont convaincus : les chercheurs américains qui pratiquent le gain de fonction ont contourné le moratoire sur ces expériences dans leur pays en les menant à l’étranger, notamment à Wuhan. Peter Daszak et son ONG EcoHealth ont fait le lien avec les Chinois.

    Le transfert de technologie est confirmé par une étude parue en 2015 dans Nature Medicine : elle est cosignée par la numéro deux du WIV, Shi Zhengli, et le virologue américain Ralph Baric, l’un des meilleurs spécialistes du gain de fonction. Elle consiste à créer un « virus chimérique en remplaçant la protéine Spike d’un coronavirus adapté aux souris par la protéine Spike d’un coronavirus de chauve-souris, avant de l’inoculer à des souris, explique Étienne Decroly. L’étude de Baric et de Shi constate que leur virus chimérique se réplique bien mieux que le virus originel et induit une pathogénie chez les souris ». Les poumons des souris sont atteints par le virus.

    L’étude a été financée par les NIH, par l’intermédiaire d’EcoHealth Alliance, et a été réalisée à Wuhan, au sein du WIV. « Une dizaine de nouveaux virus chimériques ont été publiés en 2017 dans la revue PLOS Pathogens, poursuit Étienne Decroly. Et nous savons que des projets de recherche du WIV, qui n’ont pas obtenu de financements américains, prévoyaient l’infection par des coronavirus de souris transgéniques “humanisées”, dont les cellules expriment le récepteur ACE2 humain à la place du récepteur naturel. Ces souris sont utilisées afin de démontrer la possibilité que les virus s’adaptent à l’homme. »

    Ce type de coopération sino-américaine a été soutenu à partir de 2017 par deux agences du Pentagone, la Defense Advanced Research Projects Agency (DARPA) et la Defense Threat Reduction Agency, selon les recherches de l’association américaine US Right To Know, qui a obtenu des mails et documents de l’administration américaine. Objectif officiel : développer un programme global d’études biologiques sur les chauves-souris, le « global bat alliance ».

    Il s’agissait sans doute aussi de savoir ce que fabriquaient les biologistes chinois dans leurs laboratoires. L’échéance correspond en tout cas très précisément à la date de mise en service du laboratoire BSL-4 d’origine française à Wuhan. Un transfert de technologie qui avait affolé les autorités américaines, du fait de risques de prolifération.

    Selon des mémos confidentiels consultés par Vanity Fair, une partie de l’administration américaine craint les conséquences d’une enquête sur l’origine du Sars-CoV-2 : un haut responsable du département d’État y demande « de ne pas pousser » trop loin l’enquête « parce qu’elle ouvrirait une boîte de Pandore ».

    L’organisation EcoHealth s’abrite, elle, derrière sa politique de confidentialité pour refuser de transmettre à ceux qui la sollicitent, à commencer par le « groupe de Paris », mais également de nombreux journalistes, les informations sur les recherches financées par Ecohealth.

    Le 30 juin, Peter Daszak était l’invité d’une conférence en visioconférence de l’Institut de recherche et de développement (IRD), basé à Marseille. Il y a répété sa vision de l’émergence du Sars-CoV-2 : « Il existe des dizaines, peut-être des centaines de milliers de coronavirus qui existent dans la vie sauvage. Il est possible que ce coronavirus ait débuté son parcours dans la province du Yunnan, en passant de la chauve-souris aux humains, puis en se diffusant à travers les marchés qui vendent des animaux sauvages », jusqu’au marché de Wuhan.

    Peter Daszak est une figure centrale depuis une vingtaine d’années de la prévention des zoonoses.

    Nous avons tenté de le questionner sur la nature des expériences sur les coronavirus réalisées par EcoHealth et le WIV, mais l’IRD n’a pas retenu notre question. L’institut français se défend de toute « censure : nous avons retenu des questions plus en lien avec le thème de la conférence », explique le directeur de recherche de l’IRD Benjamin Roche. La conférence portait sur le concept de santé publique « One Health », qui « cherche à développer des stratégies de prévention des zoonoses en étudiant les interactions entre la santé animale et humaine, et l’impact des activités humaines lorsqu’elles dégradent l’environnement, explique Benjamin Roche. Peter Daszak est une figure centrale, depuis une vingtaine d’années, de cette approche. Il a obtenu des financements très importants pour mener ces recherches ».

    Cet écologue spécialiste des agents pathogènes explique être gêné par la mise en cause de son confrère : « Dans la mission sur l’origine du virus, il n’était pas le seul à avoir des liens avec la Chine. On a l’impression qu’il faut trouver un coupable, autre que notre mode de vie. Depuis des années, nous alertons sur les risques de zoonose, en raison de la dégradation de l’environnement. »

    Dans une interview à Mediapart en décembre dernier, Benjamin Roche expliquait à quel point la préservation des écosystèmes est cruciale pour prévenir de prochaines pandémies. Il reste aujourd’hui « convaincu » que le Sars-CoV-2 « est dû à une zoonose, les données génétiques dont nous disposons sont compatibles. Seulement, nous n’en avons pas la preuve, car le coronavirus connu le plus proche prélevé sur une chauve-souris, lui, est encore trop éloigné. Tant que nous n’aurons pas plus de données, on ne pourra pas conclure ». Il reconnaît cependant qu’il existe « des éléments indirects, qui ne sont pas des preuves, mais qui créent une atmosphère de suspicion sur un accident de laboratoire ».

    Pour le physicien José Halloy, « cette communauté scientifique ne parvient pas à envisager que leurs pratiques puissent être à l’origine d’un tel cataclysme. Elle se tait dans toutes les langues. Et ceux qui osent contester le discours dominant risquent gros ». Le virologue Étienne Decroly confirme : « Le financement de nos recherches dépend de l’évaluation de nos travaux par nos pairs. Nous prenons un risque significatif pour nos financements futurs en nous mettant en marge de la doxa. »

    #sars-cov-2 #covid19 #coronavirus #accident_de_laboratoire #virologie

  • L’élevage industriel, prochaine source de pandémie ?
    https://www.nationalgeographic.fr/sciences/2021/01/lelevage-industriel-prochaine-source-de-pandemie

    Si la Terre compte 7 à 8 milliards d’humains, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) recensait en 2019 quelque 25,9 milliards de poulets, 2,6 milliards de canards et d’oies, 1,5 milliard de bovins et 850 millions de cochons. Au point que l’écologue Serge Morand propose de rebaptiser notre époque « Bovinocène » ou « Gallinocène » (du latin gallus, le poulet), tant les animaux d’élevage dominent le paysage et la biomasse des mammifères. Or les épizooties (épidémies frappant les populations animales) se sont multipliées dans le sillage de l’intensification et de l’industrialisation de l’élevage.

    Selon les données de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), leur nombre a triplé ces 15 dernières années, passant d’une centaine en 2005 à 500 en 2019. Avec des taux de mortalité à la démesure des effectifs de la faune domestique. La peste porcine africaine qui a frappé la Chine en 2019 s’est ainsi soldée par un bilan vertigineux, avec la disparition de 200 millions de porcs, soit la moitié du cheptel porcin du pays. Or derrière les épizooties qui frappent les grands élevages modernes se profile aussi le spectre d’une possible contamination humaine, la barrière des espèces ayant été franchie par plusieurs agents pathogènes ces dernières décennies, de la maladie de la vache folle à la grippe aviaire.

    #pandémie #zoonose #élevage_industriel #Gallinocène #Bovinocène

  • A New #Coronavirus May Be Making People Sick. And It’s Coming From Dogs : Goats and Soda : NPR
    https://www.npr.org/sections/goatsandsoda/2021/05/20/996515792/a-newly-identified-coronavirus-is-making-people-sick-and-it-s-coming-from-dogs

    Zhang has studied coronaviruses for more than 30 years. He thinks it’s too early to call this new virus a human pathogen. “As the authors are careful to say in their paper, they have not proven what’s called Koch’s postulates,” he says. That is, Vlasova, Gray and colleagues haven’t shown that the new coronavirus causes pneumonia; so far, it has only been associated with the disease.

    “To do that, strictly, they need to inject the virus into humans and see if it reproduces the disease,” he says. “Of course [for ethical reasons], we cannot do that.”

    Instead, Zhang says, they can look to see how common the virus is in pneumonia patients around the world — and they can test to see whether it makes mice or another animal sick.

    #zoonose

  • Un nouveau groupe d’experts internationaux créé pour prévenir les #pandémies zoonotiques | #ONU Info
    https://news.un.org/fr/story/2021/05/1096412

    L’objectif de ce nouveau panel d’experts internationaux, porté par la France et l’Allemagne, est d’anticiper les prochaines #épidémies zoonotiques. D’autant que « les trois quarts de toutes les #maladies infectieuses émergentes ont pour origine les #animaux ».

    #zoonoses #santé

  • Les zoonoses | INEE
    https://inee.cnrs.fr/fr/les-zoonoses

    Nous avons de multiples contacts avec les animaux. Ils sont présents partout autour de nous. Nous partageons le même environnement, la même planète... et nous partageons également des maladies infectieuses ou parasitaires.

    Cet ouvrage apporte un éclairage synthétique sur les maladies transmissibles entre les humains et les animaux, appelées #zoonoses. Après avoir clairement défini ce que sont ces #maladies, comment elles se transmettent et présenté les zoonoses majeures, les auteurs exposent les différents moyens de nous en prémunir et nous expliquent les raisons de leur émergence et de leur évolution.

    Cet ouvrage invite à mieux appréhender le monde animal et microbien qui nous entoure. Il nous permet de comprendre ces maladies pour mieux nous en protéger et, au-delà, de reconsidérer les liens que nous entretenons avec les animaux et l’ensemble du monde vivant pour le réintégrer pleinement.

  • Climate Change Is Ushering in a New Pandemic Era – Rolling Stone
    https://www.rollingstone.com/culture/culture-features/climate-change-risks-infectious-diseases-covid-19-ebola-dengue-1098923

    A warming world is expanding the range of deadly diseases and risking an explosion of new zoonotic pathogens from the likes of bats, mosquitoes, and ticks

    #climat #zoonoses #pandémies #maladies #moustiques #tiques #chauve-souris

  • « La propriété privée n’a absolument rien de naturel »
    https://lejournal.cnrs.fr/articles/la-propriete-privee-na-absolument-rien-de-naturel

    C’est l’une des institutions les plus puissantes et les plus opaques de la modernité. Elle s’impose à tous et même en partie aux États, qui l’organisent mais ne peuvent y déroger que dans des circonstances limitées et codifiées. La propriété privée peut d’ailleurs être vue comme une forme de protection contre les dérives tyranniques ou autoritaires – c’est notamment une idée très implantée aux États-Unis. Mais cette même propriété privée est souvent présentée comme une évidence, comme quelque chose de naturel.

    Et pourtant… elle n’a absolument rien de naturel ! C’est une forme d’#appropriation qui a une histoire, qui n’est pas de toute éternité et qui est dépendante de nos codes sociaux, de nos valeurs et de nos usages. C’est vrai, plus généralement, des différentes formes de propriété : propriété publique, propriété commune, droits #collectifs... le monde de la propriété est vaste et complexe. Alors comment en sonder les mécanismes, les logiques profondes, les dimensions matérielles et écologiques ? Notamment avec cette idée du crash-test qui consiste à analyser ce qui se passe quand la propriété « percute » la survenue d’une #catastrophe, idée que nous avons cherché à développer dans un volume collectif codirigé avec mon collègue Marc Elie, Crash Testing Property2..

  • « Dès que les êtres humains pénètrent dans un #écosystème, des #virus se propagent »

    Le Bruno Manser Fonds (BMF) s’est entretenu avec #Kinari_Webb, médecin et fondatrice de Health in Harmony, sur la manière dont la destruction de l’environnement affecte notre santé et permet la propagation de maladies telles que le #COVID-19.

    Kinari Webb, 48 ans, est médecin et fondatrice de « Health in Harmony », un projet intégrant service de #santé et #protection_de_l’environnement dans le #Kalimantan, la partie indonésienne de #Bornéo. Elle a achevé ses études de bachelor en biologie en 1993, pour ensuite partir à Bornéo y étudier les orangs-outans. Elle y a vu comment de nombreuses personnes ne pouvaient financer leurs soins de santé autrement qu’en défrichant. Elle a donc décidé d’étudier la médecine. Après ses études, elle s’est à nouveau rendue à Bornéo, où elle a créé « Health in Harmony » en 2005, dans les environs du parc national #Gunung_Palung. Elle vit à proximité de San Francisco ainsi qu’en Indonésie.

    De quelle manière l’environnement et la santé sont-ils liés ?

    Kinari Webb : La question est mal posée à mes yeux. En effet, elle présuppose que l’être humain n’est pas un animal et qu’il y a une scission entre l’homme et la nature. Mais c’est impossible : nous respirons l’air, nous buvons l’eau, nous nous alimentons. La croyance selon laquelle notre esprit serait séparé nous vient du Siècle des lumières et s’avère simplement fausse. Cette pandémie nous montre à l’évidence que nous sommes indissociables de la #nature, comme d’ailleurs du changement climatique : sans températures raisonnables, en l’absence de suffisamment d’oxygène, sans eau propre, sans nourriture saine, nous ne pouvons pas être en bonne santé, nous ne pouvons pas survivre.

    Comment les #défrichages impactent-ils la santé des populations rurales à Bornéo ?

    Là où nous travaillons, tout-un-chacun sait que son bien-être futur dépendra de la présence de la #forêt tropicale. Ils comprennent que la forêt produit de l’eau, que celle-ci irrigue les champs de riz et que les champs de riz à leur tour les nourriront. Ils savent que, sans eau propre, les maladies se propagent. Ils savent aussi que les défrichages détruisent l’équilibre de l’écosystème et occasionnent davantage de #maladies comme le paludisme.

    Quelles sont les répercussions de la déforestation et de la destruction de l’environnement sur la santé des êtres humains à l’échelle mondiale ?

    La plupart des gens savent que notre consommation de combustibles fossiles est à l’origine du changement climatique. Peu de gens savent par contre que la déforestation à l’échelle mondiale est à l’origine d’autant d’émissions de CO2 que l’intégralité du secteur des transports dans le monde. Lorsque nous défrichons les forêts ou les brûlons, nous rejetons d’énormes quantités de carbone dans l’atmosphère. Les sols tourbeux à Bornéo jouent ici un rôle incroyablement important. On peut se les représenter comme des stades précoces des champs pétrolifères, dans lesquels des feuilles et des branchages se sont accumulés durant des millions d’années et qui ne peuvent pas se décomposer car ils sont recouverts d’eau. Si l’on défriche ou incendie les forêts sur #tourbières, le carbone stocké s’en trouve libéré. Les arbres accumulent de plus en plus de carbone tant qu’ils sont sur pied, absorbant ainsi un tiers du CO2 mondial. Je vais être explicite : si nous perdons nos #forêts_tropicales mondiales, c’est la fin de l’espèce humaine. Compte tenu de la chaleur, la planète serait invivable pour nous êtres humains de même que pour la majeure partie des autres êtres vivants.

    Quel est le lien avec le COVID-19 ? Et qu’est-ce qu’une zoonose ?

    Une #zoonose est une maladie transmise de la faune sauvage à l’être humain. Dans les écosystèmes intacts, on rencontre rarement des zoonoses. Mais dès que les hommes pénètrent dans un écosystème, le déstabilisent et consomment des #animaux_sauvages, des virus de propagent. Les marchés proposant des #animaux vivants constituent ici la plus grande menace, car c’est ici qu’apparaissent la plupart des zoonoses : on y trouve des animaux de différents coins du monde, gardés dans des conditions de stress élevé. Leur #système_immunitaire s’effondre, les virus se multiplient et se propagent entre les animaux, passant la barrière des espèces à l’être humain. Cela n’a pas été le cas que pour le COVID-19, mais aussi dans les derniers SRAS, MERS, Ebola et même le VIH. Ne pas respecter les écosystèmes nous fait courir de grands dangers. Ce n’est qu’une question de temps jusqu’à ce qu’apparaisse la prochaine pandémie.

    La consommation de #viande_sauvage est donc remise en question. Comment vois-tu cela dans les villages ruraux de Bornéo, dans lesquels la viande de chasse constitue un aliment de base ?

    La consommation de la viande de chasse dans les zones rurales comporte certains risques. Pourtant, tant que ces animaux proviennent d’écosystèmes intacts, le risque est réduit. Il est probable que le COVID-19 est passé des #chauves-souris aux #pangolins avant de parvenir à l’être humain. Les pangolins sont notamment capturés en Malaisie, transportés vers la Chine pour y être vendus sur les marchés. C’est donc tout autre chose que lorsque de la viande de chasse est consommée d’un environnement intact. Ces villages à Bornéo consomment cette viande depuis longtemps et sont déjà entrés en contact avec des virus locaux. Ils possèdent déjà un #système_immunitaire qui sait réagir à ces virus afin de ne pas dériver en pandémie.

    Qu’en est-il des #élevages_intensifs ?

    Les élevages intensifs comportent aussi des risques, mais moins en ce qui concerne un virus totalement nouveau. Les forêts tropicales humides de ce monde ne recouvrent que 2 % de la superficie de la Terre, mais elles hébergent 50 % de toutes les espèces. C’est une richesse énorme aussi bien qu’une source de nouveaux virus dès le moment qu’on les transporte à l’autre bout du monde. Les élevages intensifs ne sont toutefois pas sans comporter de dangers, car un virus de la grippe peut s’y propager sans encombre, vu que les animaux y sont stressés et que leur système immunitaire s’en trouve affaibli. À l’avenir, en rétrospective nous nous demanderons comment nous avons pu faire une telle chose.

    Avec « Health in Harmony », vous travaillez à l’interface des services de santé et de la protection de l’environnement. Quelle idée se cache derrière votre projet ?

    La première fois que je me suis rendue à Bornéo, afin d’y étudier les orangs-outans, je suis tombée amoureuse de la forêt tropicale et des gens. Mais j’ai été sidérée de voir comment les gens, qui aimaient leur forêt, étaient contraints de la détruire pour payer leurs soins de santé. Un homme y avait abattu 60 arbres pour payer une césarienne. J’ai donc décidé d’étudier la médecine et suis ensuite retournée en #Indonésie. J’ai demandé aux gens où ils voyaient la solution. Ils m’ont expliqué qu’ils avaient besoin d’un accès à des soins médicaux à prix abordable et de connaissances en agriculture biologique, pour protéger la forêt tropicale. Nous avons mis leurs idées en œuvre et permis aux gens de payer leurs soins de santé au moyen de plants d’arbres et de travail. Après 10 ans d’activité, on a constaté un recul de 90 % des ménages réalisant leur revenu avec les défrichages. Nous avons pu arrêter la perte supplémentaire de forêt, sa surface ayant même gagné 21 000 hectares. La mortalité infantile a reculé de 67 % et la situation financière des populations s’est même améliorée.

    Compte tenu de ton expérience, à quoi ressemblerait une solution mondiale ?

    Nous avons démontré que les hommes et les écosystèmes peuvent prospérer ensemble. Nous devons comprendre que le bien-être des gens en Malaisie, qui capturent un pangolin parce qu’ils n’ont aucun autre revenu, et celui des gens en Chine, où le pangolin est envoyé, de même que celui de tous les êtres humain sur la planète, sont interdépendants. Nous avons tous besoin d’écosystèmes sains. Beaucoup voient une concurrence entre la nature et l’homme : « Comment pouvons-nous protéger la nature si nous devons manger ? » Mais cela ne fonctionne pas ainsi, c’est juste le contraire. Demandez aux gens où se trouvent les solutions et collaborez ! Les écosystèmes et les êtres humains en ressortent gagnants. Imagine que chacune et chacun bénéficie de soins de santé universels et doit y apporter sa contribution. Imagine que ta contribution individuelle dépend de combien tu prends l’avion et de la contrainte que tu as sur l’environnement.

    https://www.bmf.ch/fr/nouveautes/corona-suit-la-deforestation-138

    #virus #déforestation #élevage