• #Sénégal : à la rencontre de #pêcheurs désespérés de plus en plus tentés par la migration illégale

    Un rapport de l’Environmental Justice Foundation (EJF) rappelle qu’au Sénégal, la #surpêche ainsi que la #pêche_illégale provoquent une forte diminution des quantités de poissons dans l’eau. Les pêcheurs, qui ont donc moins de #travail, sont de plus en plus tentés par l’immigration irrégulière vers l’archipel espagnol des #Canaries. Témoignages.

    Sur le quai de #Ngor, en ce début d’après-midi, Moustapha Mbengue, pêcheur de 56 ans, ne cache pas sa colère. « Les jeunes sont découragés ! Tu vois les #pirogues là, elles sont toutes là. Il n’y en a qu’une qui est partie », souffle-t-il.

    Celle qui est partie rentre quasiment sans poisson. La faute, selon Moustapha, aux navires étrangers, principalement chinois et européens, qui viennent pêcher dans les eaux sénégalaises.

    « Dans les années 1970-1980, il y avait beaucoup de #poissons. Mais depuis que ces bateaux sont arrivés ici, il n’y a plus rien du tout, ils ont tout cassé. Parce que les gros bateaux qui sont là, ils ramassent tous les poissons. Si tu pars travailler en mer, tu dépenses 20 000 francs CFA [environ 30 euros, ndlr] et tu ne gagnes même pas 5 000 francs CFA [environ 7 euros, ndlr], c’est catastrophique ».

    Résultat : faute de pouvoir vivre de la pêche, certains Sénégalais préfèrent tenter leur chance ailleurs, en prenant une pirogue vers l’archipel espagnol des Canaries. C’est ce que rappelle l’Environmental Justice Foundation (EJF) dans un rapport publié mardi 13 mai intitulé « ’La mer a été vendue’ : la crise de la pêche au Sénégal entraîne une migration forcée vers l’Europe ».

    Rencontré sur une autre plage, au nord de Dakar, Faroua a déjà tenté deux fois de rejoindre l’Europe par la mer. Malgré les risques, ce pêcheur de 32 ans estime ne pas avoir le choix. « Ça nous inquiète, mais on part comme ça. Si on est morts, on est morts. Si on vit, on vit. C’est à gagner ou à perdre. Parce qu’au Sénégal, même si tu travailles, tu ne gagnes pas bien ta vie. C’est pour cela qu’on tente d’aller en Europe : pour gagner notre vie. »

    Selon l’ONG espagnole Caminando fronteras, au moins 9 757 personnes sont mortes en voulant gagner les îles Canaries par l’océan Atlantique l’année dernière.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/64523/senegal--a-la-rencontre-de-pecheurs-desesperes-de-plus-en-plus-tentes-
    #route_atlantique #migrations #émigration #réfugiés #mort #vie #îles_Canaries
    ping @6donie

    • « La mer a été vendue » : la crise de la pêche au Sénégal entraîne une #migration_forcée vers l’Europe


      https://www.youtube.com/watch?v=TPJZocqsp-s

      Un nouveau rapport (https://ejfoundation.org/reports/the-deadly-route-to-europe) ainsi qu’un film de l’#Environmental_Justice_Foundation (EJF) révèlent les impacts directs et profonds de la surpêche et de la pêche illégale, non déclarée et non réglementée (INN) sur le secteur de la pêche au Sénégal. Le déclin des populations de poissons qui en résulte entraîne une augmentation des migrations forcées vers l’Europe par la plus meurtrière des routes migratoires de la planète, qui a fait plus de 3 000 morts rien qu’en 2023.

      Se basant sur des recherches approfondies et des entretiens menés par EJF au Sénégal ainsi qu’aux îles Canaries, l’enquête met en lumière les impacts environnementaux et socio-économiques croissants de l’augmentation de la pêche industrielle par les flottes étrangères. Ce rapport met en lumière les défis auxquels une nation dont l’économie et la sécurité alimentaire dépendent de la pêche artisanale, déclare EJF.

      Le secteur de la pêche au Sénégal emploie environ 3 % de la main-d’œuvre du pays et constitue une source essentielle de protéines (7,9 % de l’apport total de la population). Les pêcheurs artisanaux sont confrontés à des menaces croissantes, en particulier des méthodes de pêche destructrices telles que le chalutage de fond. La situation s’est gravement détériorée en raison de la surpêche et de la pêche illégale perpétrées par les flottes industrielles européennes et chinoises. Ces flottes, qui opèrent souvent dans le cadre d’accords de coentreprise opaques, épuisent les populations de poissons et contribuent à l’insécurité alimentaire.

      Le poisson capturé par les flottes industrielles est essentiellement exporté vers les marchés étrangers, principalement l’Union européenne, mais aussi de plus en plus vers la Chine. Cette situation a gravement affecté les moyens de subsistance des communautés côtières et contribué à l’augmentation de la pauvreté, faisant de la migration une des seules solutions de survie pour de nombreuses familles.

      En 2024, 63 970 personnes en migration sont entrées en Espagne de manière irrégulière, soit plus du double du chiffre de 2022. Une grande partie d’entre elles ont atteint les îles Canaries, où cette proportion a augmenté de 200 % entre 2022 et 2024.

      Steve Trent, PDG et fondateur de l’Environmental Justice Foundation, a déclaré : « Ce secteur essentiel, qui constitue l’épine dorsale socio-économique des communautés côtières du Sénégal, est en crise. Les petits pêcheurs sont confrontés à la concurrence écrasante des navires industriels, ce qui entraîne une détérioration des conditions de vie, une diminution de la sécurité alimentaire et la perte des moyens de subsistance. Les conséquences sont considérables et contribuent à l’augmentation alarmante du nombre de décès de personnes migrantes en mer. Les autorités européennes peuvent et doivent mettre fin à cette situation dès maintenant et rendre les pêcheries sénégalaises au peuple sénégalais. »

      Le film d’EJF retrace l’histoire d’un jeune pêcheur sénégalais contraint d’entreprendre le périlleux voyage vers Tenerife et de son père, resté de l’autre côté de l’Atlantique, dans leur communauté de pêcheurs. Derrière chaque vie perdue en mer lors de ce voyage se cache une histoire semblable à celle d’Abdou. Dans le film, il raconte : « Certaines personnes avaient le même rêve et le même but que moi, mais elles ne sont jamais arrivées. »

      Alors que les conditions au Sénégal continuent de se détériorer et que les emplois sur lesquels les gens comptent depuis des générations disparaissent de façon alarmante, on s’attend à ce que de plus en plus de Sénégalais risquent ce dangereux voyage à la recherche de meilleures opportunités.

      Karim Sall, président d’AGIRE, une organisation sénégalaise opérant dans l’aire marine protégée de Joal-Fadiouth, a déclaré : « Je suis très en colère lorsque [les pays étrangers] se plaignent de l’immigration, car ce sont eux les vrais pirates, ce qu’ils ont fait est pire que l’immigration clandestine. Nous risquons notre vie pour partir, mais eux ils viennent ici pour voler notre poisson. C’est du vol. Ils pillent nos ressources pour nourrir leurs propres habitants pendant que nous souffrons. »

      Le rapport présente des recommandations clés pour mettre fin à la crise de la pêche au Sénégal et réduire la nécessité d’émigrer. Ces recommandations s’adressent au gouvernement sénégalais, à l’Union européenne ainsi qu’aux entités de pêche industrielle opérant dans les eaux sénégalaises, en les exhortant à renforcer la gouvernance et la transparence afin de soutenir les pêcheries nationales et les communautés qui en dépendent.

      https://ejfoundation.org/news-media/la-mer-a-%C3%A9t%C3%A9-vendue-la-crise-de-la-p%C3%AAche-au-s%C3%A9n%C3
      #film #vidéo

  • Un agent routier tué dans un accident avec un poids lourd en Seine-et-Marne
    https://www.ouest-france.fr/societe/faits-divers/un-agent-routier-tue-dans-un-accident-avec-un-poids-lourd-en-seine-et-m

    D’après l’hebdomadaire La Marne , un grave accident est survenu en Seine-et-Marne, ce mercredi 14 mai 2025, à Mesnil-Amelot, dans lequel un agent routier serait décédé, selon le site Sytadin, spécialisé dans les informations de circulation sur les routes d’Île-de-France.

    D’après le préfet, un poids lourd a percuté un véhicule appartenant à la Direction des routes d’Île-de-France, au milieu de l’après-midi. Un hélicoptère s’est rendu sur place pour évacuer un autre agent, grièvement blessé. Le ministère des Transports a indiqué dans un communiqué que son pronostic vital n’était plus engagé.

    À cause de l’accident, l’A104 a été entièrement fermée à la circulation, en direction de l’A1, entre Le Mesnil-Amelot et Louvres. Le ministre des Transports, Philippe Tabarot, a annoncé se rendre sur place dans la foulée.

    Huit agents morts en fonction depuis 2014

    Entre 2014 et 2022, les directions interdépartementales des routes (DIR) ont recensé six agents tués en intervention, dont quatre seulement entre 2020 et 2022. L’année 2022 a également été marquée par une augmentation de 15 % du nombre d’accidents sur zones d’interventions ou de chantiers par rapport à l’année 2021 et par une augmentation de la gravité de ces accidents.

    En 2023 et 2024, deux agents supplémentaires ont trouvé la mort en fonction.

    #MortAuTravail #LeTravailTue

  • Accident mortel dans les Yvelines : un ripeur tombe du camion-benne et passe sous un poids lourd
    https://actu.fr/ile-de-france/bougival_78092/accident-mortel-dans-les-yvelines-un-ripeur-tombe-du-camion-benne-et-passe-sous

    Un accident entre un poids lourd et un camion-benne assurant le ramassage des ordures ménagères a coûté la vie à un ripeur âgé de 50 ans, ce mercredi 14 mai 2025, vers 11 h, à Bougival (Yvelines), à proximité de la résidence des Lions, sur la D113.

    La victime a été, selon les informations communiquées par le centre opérationnel départemental d’incendie et de secours des Yvelines (Codis 78), « happée par l’autre camion » après avoir sa chute du marchepied arrière sous l’effet du choc. Elle n’a pas pu être réanimée.

    Trois blessés en « urgence relative »

    Trois autres personnes – les deux conducteurs et le collègue ripeur de la personne décédée – ont été légèrement blessées et transportés en « urgence relative », précise le Codis 78, vers des hôpitaux de secteur.

    Le drame a eu d’importantes répercussions sur la circulation. La D113 a été « coupée vers Saint-Germain-en-Laye et Marly-le-Roi », fait savoir le Codis 78. L’intervention des secours a duré « trois heures ».

    #MortAuTravail #LeTravailTue

  • #MortAuTravail #LeTravailTue

    Côte-d’Or : un mur s’effondre sur un chantier à Pommard, trois ouvriers sont tués - ici
    https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/cote-d-or-un-mur-s-effondre-sur-un-chantier-a-pommard-trois-ouvriers-sont

    Jacques Forey, le maire de Pommard s’est immédiatement rendu sur place. Il précise qu’il a été prévenu à 9 heures du matin. « L’un de mes adjoints était arrivé sur place avant moi et m’a signalé effectivement cet accident qui s’est passé dans un domaine viticole à Pommard. Il est en chantier pour refaire une nouvelle cuverie-hangar avec deux entreprises locales, une entreprise Bernard, et puis une entreprise de terrassement. En tentant de renforcer les fondations du nouveau bâtiment, il y a un mur qui a chuté. C’est un mur de soutènement. Un ancien mur en pierre de soutènement qui a malheureusement enseveli les trois ouvriers qui étaient dessus, employés de l’entreprise Bernard de Savigny-lès-Beaune. Mes deux adjoints ont appelé les autres ouvriers pour essayer de déblayer les cailloux le plus vite possible. Malheureusement, la première personne était déjà décédée. Les deux autres ont essayé de les ranimer. Les pompiers sont arrivés dans la foulée, mais ça s’est avéré impossible », explique le maire de Pommard.

    Le procureur de la République s’est rendu sur place et annonce l’ouverture d’une enquête de flagrance pour homicide involontaire dans le cadre du travail. L’inspection du travail est également saisie. Sur place, les gendarmes de la Brigade de recherches de Beaune, ceux de la Cellule d’identification criminelle de Dijon, la brigade de Beaune et ceux de la Brigade motorisée de Beaune bloquaient mardi un périmètre autour du lieu du drame.

  • Manche : un mort et plusieurs blessés dans une tentative de traversée vers le Royaume-Uni - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/64481/manche--un-mort-et-plusieurs-blesses-dans-une-tentative-de-traversee-v

    Manche : un mort et plusieurs blessés dans une tentative de traversée vers le Royaume-Uni
    Par La rédaction Publié le : 12/05/2025
    Un migrant est décédé dans la nuit de dimanche à lundi en tentant de rallier les côtes anglaises. Son corps a été ramené à Portel, une commune collée à Boulogne-sur-mer. Plusieurs blessés sont également à dénombrer. Ce nouveau mort porte à 11 le nombre total de décès en mer depuis le début de l’année. Le naufrage s’est produit au large d’Hardelot, près de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), selon les autorités.
    Certaines victimes souffraient « de brûlures et d’hypothermie », a indiqué la Prémar à l’AFP, précisant que toutes ces personnes « ont été déposées à quai et prises en charge ». Au total, la préfecture du Pas-de-Calais a décompté six blessés. Selon la Voix du Nord, il s’agit « de deux jeunes hommes de 20 et 26 ans, somaliens, victimes de brûlures au niveau des jambes [...] Deux femmes de 35 et 28 ans, toutes deux arrivant d’Érythrée, ainsi qu’un Somalien de 26 ans [...] Un jeune garçon de 20 ans, de nationalité somalienne, victime d’un malaise [...] a été hospitalisé ».
    Deux navires, un patrouilleur des affaires maritimes et un remorqueur de la Marine nationale, ainsi qu’un hélicoptère de la Marine nationale, ont été déployés pour cette opération de sauvetage."Le corps d’un migrant a été ramené cette nuit au Portel par (le remorqueur de sauvetage) l’Abeille Normandie après un échouage au large de nos côtes", a déploré sur Facebook le maire du Portel Olivier Barbarin. « Je tiens toutefois à saluer le travail remarquable des secouristes en mer et sur terre qui permettent quasiment tous les jours de sauver des vies, et aux forces de l’ordre qui surveillent nos côtes ».
    En incluant la personne décédée ce lundi, 11 migrants sont morts en mer depuis début le début de l’année 2025. Le dernier décès remonte à vendredi 19 avril : une personne à bord d’un « small boat » a été retrouvée inconsciente par les gardes-côtes britanniques. « Son évacuation est coordonnée par le centre de sauvetage britannique. La victime est déclarée décédée par les services de secours britanniques à l’approche de Douvres », avaient signalé les autorités françaises.Le bilan monte à 14 morts, si l’on ajoute deux migrants fauchés par des camions, et la découverte du corps sans vie d’une femme vendredi 11 avril dans un campement de Loon-Plage, non loin de Dunkerque. Il s’agissait d’une « femme de nationalité soudanaise qui avait des problèmes de santé », a indiqué la procureure sans fournir d’autres précisions.
    Sous pression pour endiguer ces traversées de la Manche, le gouvernement travailliste britannique de Keir Starmer doit dévoiler ce lundi 12 mai une feuille de route comprenant des « mesures radicales » pour réduire l’immigration.

    #Covid-19#migrant#migration#royaumeuni#france#manche#mortalite#traversee#sante#routemigratoire#migrationirreguliere

  • Mer Méditerranée : 190 migrants secourus par le navire humanitaire Sea-Watch 5 - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/64459/mer-mediterranee--190-migrants-secourus-par-le-navire-humanitaire-seaw

    Mer Méditerranée : 190 migrants secourus par le navire humanitaire Sea-Watch 5
    Par La rédaction Publié le : 09/05/2025
    Jeudi 8 mai, le navire Sea-Watch 5 a porté secours à environ 200 personnes, en détresse en pleine Méditerranée centrale. Sur l’ensemble de la semaine, 370 migrants ont été recueillis à bord des deux navires humanitaires (Sea-Watch et Aurora) de l’ONG allemande. Depuis le début de l’année, un peu plus de 300 migrants sont déjà morts dans cette zone maritime en tentant de rallier l’Europe.
    « Ce (jeudi) matin, notre Sea-Watch 5 a secouru 190 personnes sur deux embarcations en détresse », en mer Méditerranée, a posté l’ONG allemande Sea-Watch sur X, le jeudi 8 mai. « Nous sommes maintenant en route vers Civitavecchia qui nous a été attribué comme port sûr ». Quatre jours avant, l’équipe du navire Aurora, qui appartient à la même ONG, avait déjà porté secours à 71 migrants, dans la nuit du 3 au 4 mai.
    Enfin, le 1er mai, le Sea-Watch 5 avait déjà porté assistance à 109 personnes - avant de les débarquer le 3 mai en Italie et de repartir dans la zone de sauvetage. Ce jour-là, 104 migrants, dont 41 mineurs, avaient dans un premier temps été secourus dans une embarcation. Puis cinq autres personnes avaient été récupérées directement dans l’eau alors que le navire humanitaire était à la recherche d’un autre canot en détresse. En dix jours donc, l’ONG a secouru au moins 370 personnes en Méditerranée centrale.
    L’ONG française SOS Méditerranée n’a pas non plus chômé. Les équipes de l’Ocean Viking ont sorti des eaux 108 personnes dans la matinée du 5 mai. Elles avaient repéré deux embarcations surchargées en détresse dans la zone de recherche et de sauvetage libyenne. Un bébé de 11 mois fait partie des rescapés. « Beaucoup souffraient d’épuisement et du mal de mer, nécessitant une prise en charge urgente par l’équipe médicale », a écrit sur X l’ONG qui fat actuellement route vers le port d’Ortona « situé à 1 296 km de la zone de sauvetage ».
    Ces derniers jours, les traversées de la Méditerranée ont été nombreuses à la faveur d’une météo clémente. « Avec l’amélioration des conditions météorologiques, nous avons constaté une augmentation des traversées dangereuses en Méditerranée centrale ces derniers jours », a tweeté Frontex, fin avril. Entre le 26 et le 30 avril, 1 612 migrants ont été débarqués sur la petite île italienne de Lampedusa. La Méditerranée centrale reste la route migratoire la plus meurtrière au monde. Depuis 2014, date des premiers recensements de l’agence onusienne, plus de 24 000 exilés ont péri dans cette zone maritime. Parmi eux, près de 3 500 enfants sont morts ou portés disparus, soit un par jour, en tentant de traverser la Méditerranée centrale entre l’Afrique du Nord et l’Italie, d’après un rapport de l’Unicef. Et depuis le début de l’année 2025, 316 personnes sont déjà mortes en Méditerranée centrale. Un chiffre qui pourrait être beaucoup plus élevé : de nombreuses embarcations disparaissent en mer sans laisser de traces, sans être répertoriées. On les appelle les « naufrages invisibles ».

    #Covid-19#migrant#migrant#mediterranee#naufrage#frontex#humanitaire#mortalite#sante

  • La version IA d’un homme décédé a été autorisée à s’exprimer au procès de son tueur - Numerama
    https://www.numerama.com/tech/1965599-la-version-ia-dun-homme-decede-a-ete-autorisee-a-sexprimer-au-proc

    Non, mais on se croirait vraiment dans la pièce de théâtre « Qui a hacké Garoutzia ? » écrite par trois spécialistes de l’IA (Serge Abiteboul, Laurence Devillers et Gilles Dowek). Fascinant.

    L’avatar de Julien Cadot
    Julien Cadot
    Cet homme est décédé et son IA est intervenu au procès de son tueur // Source : Capture d’écran Numerama
    La représentation par IA d’un homme tué par balles a été autorisée à s’exprimer à l’audience de son tueur. Une première aux États-Unis.

    C’est une première aux États-Unis qui risque de faire des émules. Christopher Pelkey a été tué par Gabriel Paul Horcasitas en 2021 après une altercation sur la route, crime qui porte outre-Atlantique le nom de « road rage ». Et pourtant, Pelkey est apparu le jour de l’audience de son assassin pour lui adresser un message en vidéo, comme le rapporte la presse locale. La génération par IA basée sur les traits et la voix de l’homme décédé a été autorisée à s’exprimer dans un tribunal.

    « À Gabriel Horcasitas, l’homme qui m’a tiré dessus – c’est dommage que nous nous soyons rencontrés ce jour-là dans ces circonstances. Dans une autre vie, nous aurions probablement pu être amis », lance l’avatar de Pelkey à son tueur en pleine audience, avant d’embrayer sur le fait qu’il croit profondément au pardon. Une intervention qui a touché le juge Todd Lang, qui a déclamé après avoir vu la vidéo : « J’adore cette IA. Merci. J’ai trouvé que c’était authentique, que le pardon accordé à monsieur Horcasitas reflète parfaitement le personnage de Pelkey dont j’ai entendu parler aujourd’hui ».
    Une intervention émouvante, mais pas sans risque

    Chris Pelkey died in Nov. 2021 in a road rage shooting.

    Recently, Chris’ family created an AI-generated video of him giving his own victim impact statement.

    Here is a clip – watch the full story tonight ONLY on @FOX10Phoenix 📺 pic.twitter.com/JIz6bKuNfU
    — Nicole Krasean (@NicoleK_Fox10) May 5, 2025

    Derrière ce projet, on trouve la sœur de Pelkey, qui souhaitait apporter une autre dimension au procès du meurtrier de son frère, afin d’apporter une pierre au processus de guérison. « En avoir fait une œuvre de guérison pour quiconque l’a vue n’était qu’un résultat bénéfique », a-t-elle déclaré, estimant que l’intervention de son défunt frère et les mots choisis pour le faire parler, ont participé à apaiser la famille endeuillée. Techniquement, la génération vidéo et voix est très accessible en 2025, avec des services proposant la création d’avatars numériques à partir d’images et d’extraits vocaux.
    À voir aussi TUTO : Comment faire des accents majuscules sur Windows ?

    Reste que faire intervenir un mort à un procès n’est pas anodin. Ann A. Scott Timmer, responsable de la Cour Suprême de l’Arizona, a estimé que l’IA avait un grand potentiel pour aider celles et ceux qui n’ont pas de connaissance dans le système juridique américain, notamment à mieux se défendre. Mais, a-t-elle ajouté, « l’IA peut aussi entraver, voire bouleverser la justice si elle est utilisée de façon inappropriée. Une approche mesurée est préférable. Dans cette optique, le tribunal a formé un comité sur l’IA pour examiner l’utilisation de l’IA et formuler des recommandations sur la meilleure façon de l’utiliser. Au fond, ceux qui utilisent l’IA — y compris les tribunaux — sont responsables de son exactitude ».

    On imagine bien les dangers auxquels Timmer fait référence : une telle intervention d’un défunt, bien menée, pourrait tout à la fois toucher plus profondément le juge et les jurés. Mais elle pourrait aussi altérer la réalité de ce qui s’est vraiment passé : en plus des preuves et des témoignages, on a eu dans ce tribunal de l’Arizona, une génération d’image déclamant un texte que la victime n’a jamais écrit — un deepfake, en somme. Sa sœur, avec toute sa bonne volonté, n’a fait que lui prêter des propos qui n’auraient, peut-être, pas été ceux de Pelkey. Une nuance qui permet de comprendre pourquoi la Cour Suprême de l’Arizona est sur ses gardes.

    • Au-delà de cette question d’IA, les ressorts culturels qui permettent 1/ d’imaginer 2/ de rendre réel ce genre de performance mystico fictionnelle seraient importants à décrypter. Ce serait à étudier comme il est fait pour les maladies qui affectent certains pays et pas d’autres, histoire de comprendre ce qui va nous arriver dessus.

      #mythologie #USA #IA #mort

  • Alpi apuane, morte sul lavoro e estrattivismo
    https://radioblackout.org/2025/05/alpi-apuane-morte-sul-lavoro-e-estrattivismo

    Nella giornata per la sicurezza sul lavoro muore un operaio nelle cave di marmo nei pressi di Carrara, schiacciato da un mezzo pesante. Lunedì scorso ha infatti perso la vita Paolo Lambruschi, 59 anni, dipendente esperto della cooperativa Casalgrande: era alla guida di un dumper (un mezzo pesante utilizzato nelle cave) che si è ribaltato […]

    #L'informazione_di_Blackout ##cave_di_marmo ##Massa-Carrara ##primomaggio #morti_sul_lavoro
    https://radioblackout.org/wp-content/uploads/2025/05/Carrara.wav

  • Traversées de la Manche : plus de 330 personnes interceptées en une matinée, lors de plusieurs opérations de secours - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/64326/traversees-de-la-manche--plus-de-330-personnes-interceptees-en-une-mat

    Traversées de la Manche : plus de 330 personnes interceptées en une matinée, lors de plusieurs opérations de secours
    Par La rédaction Publié le : 02/05/2025
    Jeudi matin, plus de 330 migrants ont été interceptés dans la Manche ou à terre alors qu’ils tentaient de rejoindre le Royaume-Uni à bord de « small boats ». Les exilés ont été pris en charge lors de plusieurs interventions des services de secours. Certaines personnes étaient blessées ou en état d’hypothermie.
    Le temps ensoleillé que connaît actuellement le littoral français favorise les départs de migrants. Jeudi 1er mai dans la matinée, plus de 330 personnes ont été interceptées alors qu’elles se trouvaient en mer ou bien à terre et s’apprêtaient à prendre la mer pour rejoindre le Royaume-Uni."Dans un premier temps, au cours de la nuit du mercredi au jeudi, une embarcation de 45 personnes est signalée par le semi-rigide du peloton de sûreté portuaire de la gendarmerie maritime ESMP 04 au départ du port de Dunkerque", indique dans son communiqué la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord (Prémar).
    « L’Abeille Normandie est engagé par le CROSS (Centre régional opérationnel de surveillance et sauvetage), puis est relevée par la vedette des douanes DFP1 Jacques Oudart Fourmentin. Parmi les occupants de l’embarcation, trois sont secourus et ramenés à terre à Boulogne-sur-Mer par la vedette », ajoute la préfecture.
    « En parallèle, une seconde embarcation de 76 personnes est signalée au départ de Dunkerque, vers 6h du matin. Le navire de sauvetage affrété par l’État Minck signale au CROSS le besoin de surveillance de l’embarcation surchargée. La vedette SNS276 Notre-Dame des Flandres est alors engagée par le CROSS et est relayée par le patrouilleur de la Gendarmerie maritime l’Armoise, qui secourt l’ensemble des occupants de l’embarcation, suite à une panne moteur », poursuit le texte.Une personne blessée se trouve alors à bord de l’embarcation. « Une fois déposées à quai à Calais, les 76 personnes sont prises en charge par les autorités terrestres et la personne blessée par les pompiers », conclut la Prémar.
    La matinée a aussi été marquée par plusieurs interventions des services de secours terrestres. La radio locale Delta FM a rapporté jeudi qu’une intervention avait eu lieu « peu avant 10 heures » à Escalles, au sud de Calais. Soixante-dix migrants, dont plusieurs enfants, s’étaient retrouvés à l’eau après le naufrage de leur embarcation."Les sapeurs-pompiers de Calais, déclenchés rapidement, sont intervenus avec les services de gendarmerie", a précisé le média local, ajoutant que dix personnes avaient décidé de reprendre la mer en bateau. Une femme de 25 ans et un enfant de trois ans originaires du Ghana, ont, eux, été pris en charge par les secours.
    Une deuxième intervention des services de secours terrestres à eu lieu en fin de matinée, près de Calais, selon la radio locale. Soixante seize personnes ont été débarquées quai Paul-Devot, à Calais, alors qu’elles tentaient de prendre la mer. Il s’agissait de 56 hommes, 12 femmes et 8 enfants."Une femme de 58 ans, de nationalité érythréenne, a été blessée au niveau du thorax et transportée au Centre hospitalier de Calais", détaille Delta FM. Les 75 autres naufragés ont été pris en charge par la protection civile.
    La dernière intervention de la journée a été menée par les services de secours en mer. À la suite d’un signalement concernant une embarcation de 68 personnes, l’Abeille Normandie est engagé pour porter secours aux naufragés car le bateau est en train de prendre l’eau."L’Abeille Normandie se porte immédiatement au secours des naufragés et les récupère tous à son bord, grâce notamment à la mise à l’eau rapide de son embarcation (EDO). L’Abeille Normandie signale deux personnes blessées à bord. Une fois arrivée à quai à Boulogne-sur-Mer, toutes les personnes sont prises en charge par les autorités terrestres et les deux blessés par les équipes de secours", précise le communiqué de la Prémar.
    Au total, ce sont donc 335 personnes qui ont été secourues dans la Manche ou sur le littoral lors de la seule matinée de jeudi, tant par les services de secours terrestres que maritimes.
    Malgré les mises en garde et la présence policière sur le littoral français, les tentatives de traversées de la Manche sont encore très nombreuses. Depuis le 1er janvier, 10 533 migrants sont ainsi arrivés au Royaume-Uni en traversant la Manche à bord de petites embarcations, selon les derniers chiffres du ministère de l’Intérieur britannique compilés par InfoMigrants.
    Depuis le début de l’année, on dénombre également déjà 10 migrants morts dans la Manche. Le dernier décès remonte à vendredi 19 avril : une personne à bord d’un « small boat » a été retrouvée inconsciente par les gardes-côtes britanniques. « Son évacuation est coordonnée par le centre de sauvetage britannique. La victime est déclarée décédée par les services de secours britanniques à l’approche de Douvres », avaient signalé les autorités françaises.Le bilan monte à 13 morts, si l’on ajoute deux migrants fauchés par des camions, et la découverte du corps sans vie d’une femme vendredi 11 avril dans un campement de Loon-Plage, non loin de Dunkerque. Il s’agissait d’une « femme de nationalité soudanaise qui avait des problèmes de santé », a indiqué la procureure sans fournir d’autres précisions.

    #Covid-19#migrant#migration#france#royaumeuni#manche#traversee#routemigratoire#migrationirreguliere#mortalite#sante

  • New IOM Data : Since 2014, 52,000 Migrants Died Fleeing Humanitarian Crises
    https://mailchi.mp/f0e26ea74b00/new-iom-data-since-2014-52000-migrants-died-fleeing-humanitarian-crises?e=e7

    New IOM Data: Since 2014, 52,000 Migrants Died Fleeing Humanitarian Crises
    Berlin/Geneva, 29 April 2025 – A new report from the International Organization for Migration (IOM) reveals that most people who die while migrating are not taking dangerous journeys purely out of choice, but out of desperation – fleeing insecurity, conflict, disaster, and other humanitarian crises. Since 2014, more than 52,000 people have died while trying to escape crisis-affected* countries. That’s nearly three-quarters (72%) of all migrant deaths recorded globally during this period. These include over 39,000 people who died within crisis zones, often while trapped in unsafe conditions, and more than 13,500 who died while trying to flee conflict or disaster. 
    “These numbers are a tragic reminder that people risk their lives when insecurity, lack of opportunity, and other pressures leave them with no safe or viable options at home,” said IOM Director General Amy Pope. “We must invest to create stability and opportunity within communities, so that migration is a choice, not a necessity. And when staying is no longer possible, we must work together to enable safe, legal, and orderly pathways that protect lives.”
    More than half (54%) of all recorded migrant deaths since 2014 occurred in or near countries affected by conflict or disaster.
    Despite the scale of the crisis, migrants are often overlooked in humanitarian planning. Needs assessments and aid appeals frequently fail to include targeted efforts to protect those on the move – even though nearly one in four missing migrants came from a crisis-affected country.  “Too often, migrants fall through the cracks,” said Julia Black, coordinator of IOM’s Missing Migrants Project and the report’s author. “And due to data gaps – especially in war zones and disaster areas – the true death toll is likely far higher than what we’ve recorded.”  IOM is urging States and humanitarian partners to work together to ensure migrants are not excluded from crisis responses. This means expanding legal pathways, improving access to aid and healthcare, and investing in data systems that can better track and protect those at risk. 
    (...) IOM’s Missing Migrants Project is currently maintained with financial support of the governments of Switzerland, Norway, Denmark and the European Union. The preparation of this year’s report was co-funded through IOM’s Flexible Funding Mechanism (FFM), enabling the use of data and evidence to save lives and protect people affected by humanitarian crises. IOM appreciates the generous unearmarked and softly earmarked voluntary contributions from our donors to the Flexible Funding Mechanism, which made this initiative possible.

    #Covid-19#migrant#migration#OIM#mortalite#routemigratoire#sante

  • Enseignement supérieur et recherche : combien de morts ?
    https://academia.hypotheses.org/61938

    Par les membres de l’Observatoire du Stress et des COnditions de Travail dégradées dans l’enseignement sUpérieur et la Recherche Hier, 28 avril 2025, avait lieu la journée internationale de la sécurité et de la #Santé_au_travail et de la … Continuer la lecture →

    #Actualités_/_News #En_partage #Gouvernance_de_l'ESR #Serivces_publics #morts_au_travail #responsabilités #santé_au_travail

  • Mbour : Disparition d’une pirogue avec 39 migrants, dont 4 mineurs, selon Boubacar Sèye
    https://www.seneweb.com/news/Societe/mbour-disparition-d-rsquo-une-pirogue-av_n_469020.html

    Mbour : Disparition d’une pirogue avec 39 migrants, dont 4 mineurs, selon Boubacar Sèye
    Par : Mor Mbaye CISSE - Seneweb.com | 28 avril, 2025 à 11:04:40 |
    Boubacar Sèye, président de l’ONG Horizon Sans Frontières, alerte sur la disparition en mer d’une pirogue transportant 39 candidats à l’émigration irrégulière, dont quatre mineurs, depuis le 15 mars 2025, au large de Mbour. Selon un communiqué de son organisation, la majorité des passagers sont originaires du village de Taïba Niassène, qui compterait une trentaine de ses ressortissants à bord. « Des informations parvenues ce matin à Horizon Sans Frontières font état de la disparition en mer d’une embarcation de 39 personnes, dont 4 enfants mineurs. Ils sont perdus de vue depuis le 15 mars à Mbour », indique Boubacar Sèye, citant un interlocuteur, M. Dramé, qui recherche désespérément deux de ses enfants partis à bord de cette pirogue.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#mbour#migrationirreguliere#routemigratoire#mortalite#sante#mineur

  • Lutte contre la migration irrégulière dans le Brassou (Goudomp) : Les attentes des populations
    https://www.seneweb.com/news/Societe/lutte-contre-la-migration-irreguliere-da_n_468573.html

    Lutte contre la migration irrégulière dans le Brassou (Goudomp) : Les attentes des populations
    Par : Paul FAYE Correspondant seneweb-Sedhiou - Seneweb.com | 22 avril, 2025 à 22:04:30 | Lu 289 Fois | 2 Commentaires
    La commune de Silbandi Brassou, située dans le département de Goudomp (région de Sedhiou) a payé un lourd tribut à l’émigration clandestine. Une vingtaine de migrants originaires de cette localité adossée à la Guinée-Bissau a été dénombrée, selon les statistiques de l’adjoint au maire. Pour réduire le fléau à défaut de l’éradiquer, l’association de développement le Gabou, en collaboration avec son partenaire la fondation Konrad Adenauer, a organisé un forum communautaire pour sensibiliser les potentiels candidats au départ. Moussa Dramé, le président de cette structure, parle de phénomène assez pesant aux conséquences fâcheuses liées à ces départs massifs et leur corollaire de morts non enterrés, rajoute le maire.
    C’est pour apporter des solutions durables que Caroline Ofman de la fondation Konrad Adenauer a initié ce cadre d’échange communautaire pour recueillir les besoins de la population afin de la fixer sur son terroir. Celle-ci demande des projets structurants capables de retenir les jeunes dans les différentes filières dont regorge cette partie sud-est de la région de Sedhiou

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#migrationirreguliere#mortalité#sedhiou#silbandibrassou#sante

  • Manche : 46 migrants en route vers l’Angleterre secourus par les autorités françaises - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/64125/manche--46-migrants-en-route-vers-langleterre-secourus-par-les-autorit

    Manche : 46 migrants en route vers l’Angleterre secourus par les autorités françaises
    Par La rédaction Publié le : 22/04/2025
    Lundi, 46 migrants ont été secourus par les autorités françaises alors qu’ils tentaient d’atteindre l’Angleterre à bord de deux « small boats ». Cette année, les arrivées côté britannique connaissent des records avec le débarquement de plus de 9 000 migrants depuis janvier.
    « Dans la journée du lundi 21 avril, plusieurs départs d’embarcations de migrants ont été signalés », indique dans un communiqué la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord (Prémar).
    Au total ce jour-là, 47 exilés, en route vers le Royaume-Uni, sont secourus par les autorités françaises. La première opération concerne un canot avec 42 personnes à bord. Le navire Abeille Normandie « se rend au contact de l’embarcation qui semble être en difficulté. Après investigation, l’embarcation est à l’arrêt suite à une panne moteur », précise la Prémar.
    Les 42 migrants sont pris en charge par les autorités françaises et déposées au port de Boulogne-sur-Mer. En parallèle, quatre personnes dans un autre canot « demandent assistance » et sont récupérées à bord du navire de la Marine nationale, le Cormoran. Les exilés sont ensuite ramenés au port de Calais. « Le reste des passagers de l’embarcation de migrants refuse toute assistance et poursuit sa route », signale la préfecture. « Compte tenu des risques de chute à la mer ou de blessures encourues par les personnes dans l’hypothèse d’une intervention contrainte des moyens de secours français, le choix est fait de les laisser faire, tout en assurant un suivi de leur traversée », ajoute la Prémar.
    Malgré les risques, les traversées de la Manche des côtes du nord de la France vers les rives britanniques perdurent et atteignent des records. Plus de 9 000 migrants sont arrivés de manière irrégulière au Royaume-Uni depuis le début de l’année 2025, selon les dernières données du ministère britannique de l’Intérieur compilées par InfoMigrants. C’est 42 % de plus qu’à la même période l’année dernière (6 265), et 81 % de plus qu’à la même période en 2023 (4 899), note la BBC.
    Et les drames n’ont pas cessé en 2025. Depuis le début de l’année, on compte déjà 10 migrants morts dans la Manche. Le dernier décès remonte à vendredi 19 avril : une personne à bord d’un « small boat » a été retrouvée inconsciente par les gardes-côtes britanniques. « Son évacuation est coordonnée par le centre de sauvetage britannique. La victime est déclarée décédée par les services de secours britanniques à l’approche de Douvres », signalent les autorités françaises. Le bilan monte à 13 morts, si l’on ajoute deux migrants fauchés par des camions, et la découverte du corps sans vie d’une femme vendredi 11 avril dans un campement de Loon-Plage, non loin de Dunkerque. Il s’agissait d’une « femme de nationalité soudanaise qui avait des problèmes de santé », a indiqué la procureure sans fournir d’autres précisions. L’année 2024 a connu des records avec 78 migrants morts dans la Manche, selon l’Office de lutte contre le trafic illicite de migrants (Oltim), et 82 d’après les chiffres de l’Organisation internationale des migrations (OIM). Dont au moins 14 enfants.

    #Covid-19#migrant#migration#france#royaumeuni#traversee#mortalite#sante#migrationirreguliere

  • « #Permis_de_tuer » : l’#ONU admoneste la #France pour la troisième fois

    Deux propositions de loi ont été déposées, des syndicats de policiers s’élèvent contre le cadre légal flou, et en 2024, un nombre record de personnes a été tué par les balles policières. Mais ce jeudi, devant les experts du #Comité_contre_la_torture de l’ONU, la France a continué de faire la sourde oreille.

    C’est la troisième fois qu’un organe des Nations unies interpelle la France sur la loi « Cazeneuve », adoptée en 2017. Le #rapport final du Comité contre la torture (CAT) est encore attendu pour le 1er mai prochain. Mais, lors de l’examen de la France hier et aujourd’hui, les propos des experts sont exempts de toute ambiguïté. L’un d’entre eux, Jorge Contesse a estimé que « la France est devenue depuis quelques années le pays de l’Union européenne où il y a le plus grand nombre de personnes tuées ou ou blessées par des agents de la force publique ». Soulignant que les images de l’#homicide policier de Nahel Merzouk en juin 2023 ont fait « le tour du Monde », l’expert a précisé que la loi de 2017 « semble étendre le champ de la #légitime_défense au-delà du raisonnable », et rappelé que « depuis cette loi (…) le nombre de personnes tuées par la police a été multiplié par cinq ».

    Ce jeudi, la France a répondu avec aplomb, par la voix de la patronne adjointe de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) : « Nous ne tombons pas du tout sur les mêmes chiffres ». Évoquant de possibles « problèmes de méthodologie », Lucille Rolland a montré une parfaite #mauvaise_foi, opposant des chiffres sur les tirs aux chiffres sur les morts par des tirs, qui sont pourtant des réalités bien différentes. L’expert avait approché le sujet de manière sérieuse. Citant le cas emblématique de #Luis_Bico, tué par la police en 2017, Jorge Contesse a demandé les mesures « d’ordre législatif, administratif ou judiciaire » prises par la France depuis la mission parlementaire conclue en mai 2024. L’expert est entré dans les détails, demandant à la France « s’il y a eu notamment des instructions de la police nationale » ou « si cela est prévu », insistant sur la notion d’« #immédiateté », insuffisamment précisée depuis la loi de 2017. La France est demeurée ambiguë sur ce point, et n’a pas répondu sur d’éventuelles évolutions du cadre légal.

    Au moins 29 morts en 2024

    Pourtant, la hausse récente du nombre de #morts_par_balle constitue un signal net que le cadre légal demeure trop imprécis. Dans son dernier rapport, l’#IGPN se félicitait du « très net retrait » du nombre de personnes tuées par balles par la police en 2023. En effet, en incluant les #tirs_mortels des #gendarmes et des #polices_municipales, le nombre total de personnes tuées par balle était de 12 cette année-là, soit moins de la moitié par rapport à 2022 (26 personnes tuées). Mais cette tendance n’a été que très passagère. 2024 constitue un nouveau et bien lamentable record : 29 personnes au moins ont été tuées par les balles de la #police_nationale, de la #gendarmerie et des polices municipales (ces dernières ont tué deux personnes en 2024). Il faudra attendre pendant de longs mois la publication des chiffres de l’IGPN et de l’IGGN pour compléter et analyser ces #données provisoires, probablement non exhaustives (voir méthodo ci-dessous). Cependant, deux tendances s’affirment d’ores et déjà : on compte au moins sept personnes tuées par la police ou la gendarmerie en #Kanaky, et de très nombreuses personnes tuées alors qu’elles tenaient à la main une arme blanche.

    Pendant quatre mois, de fin juillet à fin novembre 2023, aucun tir policier mortel ne fut à déplorer. Une accalmie rarissime : il faut remonter à l’année 2019 pour retrouver une période de 3 mois et demi sans homicide policier par balles. Comment expliquer ce répit, et la baisse notable du nombre de personnes tuées en 2023 ? Dans son dernier rapport, l’IGPN impute « l’origine directe de cette tendance » à celle des tirs sur les véhicules en mouvement. À notre connaissance, une année entière a en effet séparé l’homicide de #Nahel_Merzouk d’un nouvel homicide par balle suite à un refus d’obtempérer (celui de #Sulivan_Sauvey, en juin 2024, dans la Manche). Les révoltes d’une partie de la jeunesse à l’été 2023 auraient-elle eu une influence ? Consigne interne de modération aurait-elle été donnée ? A moins que la mise en examen de policiers (au moins 12 depuis le vote de la loi de 2017, d’après notre décompte) ait eu un effet dissuasif ?

    Les #syndicats_de_police s’en mêlent

    L’admonestation onusienne s’ajoute à celles du Comité des droits de l’Homme en octobre dernier, et du #Comité_pour_l’élimination_des_discriminations_raciales (CERD) suite à la mort de Nahel. Le #CERD « demande instamment à la France à revoir son #cadre_législatif régissant l’utilisation de la #force_létale » et se dit « préoccupé par la pratique persistante du #profilage_racial combinée à l’usage excessif de la force ». Aux côtés du Syndicat des avocats de France, de Stop aux violences d’État et de la famille de Luis Bico, Flagrant déni a notamment rappelé, dans une note aux Nations unies, que les personnes racisées ont au moins six fois plus de risques d’être tués par la police. Au total, pas moins de cinq organisations de la société civile ont alerté les experts des Nations unies sur la loi de 2017 dans le cadre de l’examen de la France.

    Ces dernières semaines, deux propositions de réforme ou d’abrogation de la loi « Cazeneuve » ont été déposées à l’Assemblée nationale, par le PS et LFI. Et en mars dernier, de nouvelles voix se sont élevées contre ce texte : celles de syndicats policiers, suite aux réquisitions du parquet dans l’affaire de l’homicide de Nahel Merzouk. Les termes sont forts : « On ne peut pas travailler comme cela, on a besoin d’un #cadre_légal clair, net et précis. Aujourd’hui, ce n’est pas le cas », affirme le représentant de la CFTC. Si « la loi n’est pas adaptée » se questionne Un1té, c’est « le vrai fond du sujet […], et dans ces cas-là […] nous aussi on attend de notre administration et du législateur de prévoir, de nous dire comment on doit travailler ». Contre l’avis de ses agents, l’Intérieur, lui, continue de refuser de voir le problème.

    Méthodo

    Les données statistiques citées sont issues du comptage de Basta.media jusqu’à 2022, puis d’une revue de presse, consolidée par les informations publiées dans les rapports d’activités 2023 de l’IGPN et de l’IGGN. Les données jusqu’à 2023 sont donc complètes et fiables. Les données de 2024 sont issues d’une revue de presse mais sont incomplètes car les données officielles ne sont pas connues.

    https://blogs.mediapart.fr/flagrant-deni/blog/190425/permis-de-tuer-l-onu-admoneste-la-france-pour-la-troisieme-fois
    #violences_policières #loi_Cazeneuve #décès #chiffres #statistiques

  • Manche : un migrant meurt pendant la traversée, son corps récupéré côté britannique - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/64094/manche--un-migrant-meurt-pendant-la-traversee-son-corps-recupere-cote-

    Manche : un migrant meurt pendant la traversée, son corps récupéré côté britannique
    Par La rédaction Publié le : 18/04/2025
    C’est le dixième mort dans la Manche depuis le début de l’année. Ce vendredi, un homme a perdu la vie sur une embarcation qui tentait de rejoindre les côtes anglaises. Son corps a été évacué par les forces britanniques. L’identité de la victime n’a pas encore été établie.
    Un migrant est mort lors d’une tentative de traversée clandestine de la Manche à bord d’une petite embarcation, a indiqué vendredi 18 avril la police britannique du Kent (sud-est de l’Angleterre). L’identité de l’homme n’a pas encore été établie.Les forces de l’ordre « ont été appelées à 8h26 (7H26 GMT) après qu’une patrouille de la Border Force a répondu à une urgence médicale sur un petit bateau dans la Manche. Un homme a depuis été déclaré mort », ont affirmé les forces de l’ordre du Kent dans un communiqué.
    Une enquête est en cours pour déterminer les circonstances de ce décès. « La priorité reste d’établir l’identité de l’homme afin de prévenir sa famille », a déclaré un porte-parole de la police britannique.
    Les autorités n’ont pas précisé combien de personnes ont été secourues, mais selon les gardes-côtes, l’incident a impliqué plusieurs « petites embarcations ».L’association de secours en mer RNLI (Royal National Lifeboat Institution) a de son côté indiqué que son navire de sauvetage basé à Douvres « a été dépêché par les gardes-côtes vendredi vers 8H15 (7H15 GMT) sur les lieux d’un incident survenu dans la Manche ».
    Ce nouvel incident intervient au moment où les traversées clandestines atteignent un record. Plus de 9 000 migrants sont arrivés de manière irrégulière au Royaume-Uni depuis le début de l’année 2025, selon les dernières données du ministère britannique de l’Intérieur compilées par InfoMigrants. C’est 42 % de plus qu’à la même période l’année dernière (6 265), et 81 % de plus qu’à la même période en 2023 (4 899), note la BBC.
    Sur la seule journée de mardi, 12 bateaux transportant 705 migrants ont atteint les côtes britanniques, le chiffre quotidien le plus élevé depuis le début de l’année. Et les drames n’ont pas cessé en 2025. Depuis le début de l’année, neuf personnes avaient déjà perdu la vie en tentant de rejoindre le Royaume-Uni via la Manche. Un chiffre désormais passé à dix avec ce nouveau décès.
    Les derniers drames dans la Manche remontent au mois de mars. Le corps d’une femme de nationalité érythréenne « qui portait un gilet de sauvetage » a été retrouvé le 24 mars sur une plage de Marck, près de Calais. Une semaine avant, deux hommes sont morts dans la nuit de mercredi 19 à jeudi 20 mars, à quelques heures d’intervalle, alors qu’ils tentaient de rejoindre le Royaume-Uni. Début mars, un migrant koweïtien d’une soixantaine d’années était décédé après une tentative de traversée de la Manche. Il avait été débarqué en arrêt cardio-respiratoire sur la plage de Marck, tout près de Calais.
    Le bilan monte à onze morts, si l’on ajoute la découverte du corps sans vie d’une femme vendredi 11 avril dans un campement de Loon-Plage, non loin de Dunkerque. Elle n’est pas morte dans la Manche mais dans la région. Il s’agissait d’une « femme de nationalité soudanaise qui avait des problèmes de santé », a indiqué la procureure sans fournir d’autres précisions.
    L’année 2024 a connu des records avec 78 migrants morts dans la Manche, selon l’Office de lutte contre le trafic illicite de migrants (Oltim), et 82 d’après les chiffres de l’Organisation internationale des migrations (OIM). Dont au moins 14 enfants. La lutte contre ces traversées clandestines de la Manche est une des priorités politiques du gouvernement britannique, qui a renforcé ces dernières années sa coopération avec les autorités françaises pour tenter d’endiguer le phénomène.

    #Covid-19#migrant#migration#france#royaumeuni#manche#mortalite#sante#routemigratoire#migrationirreguliere

  • Mauritanie : 117 personnes interpellées lors d’une opération contre des réseaux de passeurs - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/64046/mauritanie--117-personnes-interpellees-lors-dune-operation-contre-des-

    Mauritanie : 117 personnes interpellées lors d’une opération contre des réseaux de passeurs
    Par La rédaction Publié le : 16/04/2025
    La gendarmerie nationale mauritanienne a annoncé samedi que plusieurs réseaux de passeurs avaient été démantelés. Au total, 117 personnes ont été interpellées, dont « des membres clés des réseaux, des passeurs et des complices qui fournissaient un abri et un soutien logistique ». C’est une opération d’envergure qui a été menée par les autorités mauritaniennes contre les réseaux de passeurs. Selon un communiqué de la gendarmerie, « plusieurs réseaux impliqués dans le trafic de migrants à travers le territoire national vers les côtes européennes » ont été démantelés.
    Les autorités se sont félicitées d’avoir interpellé 117 personnes, dont « des membres clés de ces réseaux, des passeurs et des complices qui fournissaient un abri et un soutien logistique ». Aussi, toujours selon le communiqué, le chef du « plus grand réseau de trafic de migrants » du pays ainsi que « tous les membres actifs » du groupe ont été interpellés dans le cadre d’une « vaste opération à travers le pays ». Une seconde opération a ensuite eu lieu en début de semaine. Selon la gendarmerie, 20 personnes, dont 19 migrants de nationalités étrangères et un passeur mauritanien, ont été appréhendés. « Quatorze d’entre eux ont été arrêtés à terre, tandis que six autres ont été arrêtés sur un bateau en mer », précisent les autorités.
    Depuis plusieurs semaines, la Mauritanie serre la vis contre l’immigration irrégulière. Des centaines de ressortissants maliens, guinéens, sénégalais et ivoiriens en situation irrégulière ont été arrêtés début mars. Des arrestations qui ont suscité la colère du Sénégal et du Mali, qui ont dénoncé le traitement réservé à leurs ressortissants en Mauritanie. La Mauritanie justifie sa politique d’expulsion des migrants sénégalais, Dakar se dit « indigné »
    Pour lutter contre l’immigration irrégulière, Nouakchott souhaite justement renforcer la coopération avec les autres pays régionaux d’où partent les candidats à l’exil. Ainsi, son ministre des Affaires étrangères a multiplié les déplacements ces derniers jours.
    Mohamed Salem Merzoug s’est rendu au Sénégal et au Mali, où il a rencontré le chef de la junte Assimi Goïta, avec qui il a pu échanger de la question migratoire. Il s’est aussi rendu en Guinée-Bissau où il s’est entretenu avec le Premier ministre Ré Debret Diarro sur l’immigration irrégulière, « un défi majeur pour nos deux États ».
    L’an dernier, la Mauritanie, vaste pays désertique situé sur la côte atlantique ouest-africaine, est redevenue un pays de transit pour les exilés souhaitant se rendre en Europe via les Canaries. Le pays est même devenu le principal lieu de départs des canots arrivés dans l’archipel espagnol en 2024, selon Helena Maleno de l’ONG Caminando Fronteras.
    Au total, en 2024, près de 47 000 personnes ont débarqué dans l’archipel espagnol, un record. Et le nombre de morts n’a jamais été aussi nombreux sur cette route migratoire. Près de 10 000 exilés ont péri dans l’Atlantique cette année, d’après le dernier rapport de Caminando Fronteras. Et « la majorité des victimes avaient pris la mer depuis la Mauritanie », selon Helena Maleno. Depuis le 1er janvier, le bilan est déjà lourd. « Plus de 100 corps » de migrants ont été retrouvés près des côtes mauritaniennes, selon le ministre mauritanien des Affaires étrangères. « En 2024, plus de 500 corps de jeunes Africains ont été repêchés sur nos côtes », a-t-il ajouté, évoquant une "tragédie humaine

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#mauritanie#mali#routemigratoire#mortalite#trafic#migrationirreguliere#sante#droit

  • Près de 3 500 enfants sont morts en Méditerranée centrale ces 10 dernières années, selon Unicef - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/64024/pres-de-3-500-enfants-sont-morts-en-mediterranee-centrale-ces-10-derni

    Près de 3 500 enfants sont morts en Méditerranée centrale ces 10 dernières années, selon Unicef
    Par La rédaction Publié le : 16/04/2025
    Selon les dernières estimations de l’agence onusienne pour l’enfance (Unicef), environ 3 500 enfants sont morts ou portés disparus en Méditerranée centrale, entre 2014 et 2024, après avoir tenté de rejoindre l’Italie. Cela représente une moyenne d’un décès par jour pendant 10 ans. Environ 3 500 enfants sont morts ou portés disparus ces dix dernières années, soit un par jour, en tentant de traverser la Méditerranée centrale entre l’Afrique du Nord et l’Italie, indique un rapport publié mardi 15 avril par l’Unicef.
    L’agence onusienne se fonde sur la proportion d’enfants parmi les personnes arrivées sur le sol européen par cette voie migratoire - soit un sur six. Selon l’Organisation internationale des migrations (OIM), au moins 24 000 personnes sont mortes entre 2014 et 2024 sur cette route maritime, la plus dangereuse au monde. Et ce chiffre pourrait être sous-estimé car de nombreux naufrages passent inaperçus, faute de survivants pour témoigner. Par ailleurs, sept enfants sur dix voyagent seuls, sans leurs parents, selon l’agence onusienne.
    « Les gouvernements doivent protéger les droits et l’intérêt supérieur des enfants (...) Les droits consacrés par la Convention relative aux droits de l’enfant ne s’arrêtent pas aux frontières ou aux rivages, ils accompagnent les enfants lorsqu’ils traversent (la mer) », a déclaré Regina De Dominicis, haut responsable de l’Unicef, cité dans le rapport. L’agence onusienne rappelle également que si l’adoption du Pacte européen sur la migration et l’asile devant entrer en vigueur mi-2026 « peut permettre de mieux organiser la gestion des migrations, ce dernier doit être mis en œuvre en parfaite conformité avec les obligations légales de défense de l’intérêt supérieur de l’enfant ».
    L’Unicef appelle également à renforcer les opérations de recherche et de sauvetage en mer en tenant compte des besoins spécifiques des enfants."A son arrivée (en Italie ou dans un pays européen), chaque enfant doit immédiatement bénéficier d’une représentation juridique et de solides mesures de protection. Les mesures de restriction des déplacements ne doivent jamais permettre la détention d’un enfant dans un centre de rétention, que ce soit lors des procédures de contrôle, de passage des frontières, de demande d’asile ou de renvoi", conclut l’Unicef.

    #Covid-19#migrant#migration#UNICEF#enfance#mortalite#mediterranee#routemigratoire#migrationirreguliere#sante#asile

  • Le corps d’une femme migrante retrouvé dans un campement de Loon-Plage près de Dunkerque - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/63960/le-corps-dune-femme-migrante-retrouve-dans-un-campement-de-loonplage-p

    Le corps d’une femme migrante retrouvé dans un campement de Loon-Plage près de Dunkerque
    Par La rédaction Publié le : 14/04/2025
    Le corps sans vie d’une femme a été découvert vendredi 11 avril dans un campement de Loon-Plage, non loin de Dunkerque. Il s’agirait d’une « femme de nationalité soudanaise qui avait des problèmes de santé », a indiqué la procureure sans fournir d’autres précisions. Une enquête est en cours.
    Le corps sans vie d’une femme a été découvert vendredi 11 avril dans un campement de migrants à Loon-Plage, près de Dunkerque, a appris l’AFP dimanche auprès de la procureure de la République de Dunkerque, Charlotte Huet. « L’identité de la défunte n’est pas confirmée, mais les premiers éléments recueillis suggèrent qu’il pourrait s’agir, sous réserve des vérifications en cours, d’une femme de nationalité soudanaise qui avait des problèmes de santé », a indiqué la procureure sans fournir d’autres précisions concernant l’âge, la situation et le parcours de cette personne décédée.
    « Si aucun élément manifestant l’intervention d’un tiers n’a été mis au jour à cette heure, un examen de corps sera réalisé par un médecin légiste afin de le confirmer », a-t-elle continué.
    Le parquet de Dunkerque a ouvert une enquête pour recherche des causes de la mort et l’a confiée au service local de police judiciaire (SLPJ) de la ville, a encore précisé la procureure.
    Contactées par InfoMigrants, les associations locales n’ont pas d’informations complémentaires à donner. « Tout ce que je peux vous dire, c’est que vendredi matin, vers 11h, avant le commencement de la distribution de nourriture à Loon-Plage, nous avons reçu de nombreux messages sur nos groupes WhatsApp », précise Claire Millot de l’association Salam. « On nous disait de faire attention si on arrivait sur la zone de distribution, que les pompiers étaient là, qu’une femme avait fait un malaise », ajoute-t-elle - précisant qu’aucun épisode de violence n’avait été constaté ce matin-là.
    Les conditions de vie dans les campements de Loon-Plage sont désastreuses. Il serait autour d’un millier de migrants à vivre là en attendant de passer en Angleterre via la Manche. Ils vivent dans des abris de fortune, dans le froid, loin de tout, notamment des centres médicaux.
    Le 24 mars, une migrante érythréenne avait été retrouvée morte sur une plage de Marck, près de Calais (Pas-de-Calais). Il s’agissait du neuvième décès de migrant sur le littoral en 2025. La victime « portait un gilet de sauvetage », avait précisé une porte-parole de la préfecture, ce qui laisse supposer qu’elle venait de tenter une traversée clandestine de la Manche ou qu’elle s’apprêtait à le faire.
    Selon l’Office de lutte contre le trafic illicite de migrants (Oltim), 78 migrants sont morts en 2024 en essayant de rejoindre l’Angleterre à bord de petites embarcations de fortune (les « small boats »), un record depuis le début en 2018 de ce phénomène dans la région.
    Cette année connait déjà des records d’arrivées côté britannique. Au total depuis le 1er janvier, près de 7 000 migrants sont parvenus à rejoindre le Royaume-Uni, soit une hausse de 25% par rapport à l’an dernier à la même période, selon les données du Home office.
    En 2024, 36 816 personnes sont arrivées sur les rives britanniques depuis les côtes françaises. C’est 25 % de plus qu’en 2023. Mais en deçà du record atteint en 2022, avec 45 774 arrivées.

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  • Traversées de la Manche : 50 migrants secourus sur des « small boats » en une journée - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/63973/traversees-de-la-manche--50-migrants-secourus-sur-des-small-boats-en-u

    Traversées de la Manche : 50 migrants secourus sur des « small boats » en une journée
    Par La rédaction Publié le : 14/04/2025
    Selon la préfecture de la Manche et de la mer du Nord, 50 migrants ont été secourus dans la nuit de vendredi à samedi et dans la journée de samedi au cours de plusieurs interventions. Par ailleurs, 49 personnes ont été interceptés à Cayeux-sur-mer dans la nuit de vendredi à samedi alors qu’elles s’apprêtaient à prendre la mer.
    Au cours de la nuit du vendredi 11 au samedi 12 avril et dans la journée du samedi, 50 migrants ont été secourus alors qu’ils cherchaient à rejoindre le Royaume-Uni. Dans un communiqué, la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord (Premar) a détaillé les différentes opérations de sauvetages qui ont permis de ramener ces personnes à terre.
    Première opération au cours de la nuit de vendredi à samedi : « Suite à des signalements de personnes en difficulté à bord de ’small-boats’, le CROSS Gris-Nez engage le remorqueur d’intervention, d’assistance et de sauvetage (RIAS) Abeille Normandie pour localiser et surveiller l’embarcation ainsi que le canot tous temps SNS-067 Mona Rigolet de Calais de la SNSM », explique la Premar dans son communiqué. Cette opération permet de récupérer 28 personnes qui sont ensuite déposées à Calais par le canot.
    La deuxième opération a lieu le samedi matin après que le CROSS Gris-Nez a été informé qu’’une embarcation de migrants se trouve dans le secteur de Malo-les-Bains. « Le CROSS engage le navire de sauvetage affrété par l’État Ridens pour surveiller l’embarcation. Une fois à proximité de l’embarcation, certains occupants formulent une demande d’assistance. La Ridens secourt alors 19 personnes de l’embarcation, le reste des occupants poursuivent leur route », rapporte la Premar.
    « En milieu de journée, le CROSS est une nouvelle fois informé du départ d’une embarcation secteur Hardelot (59). Le CROSS engage le DFP1 Jacques Oudart Fourmentin, patrouilleur de la Douane française pour relocalisation et surveillance. Une fois sur place l’équipage récupère trois occupants de l’embarcation », selon le communiqué de la Premar. La préfecture précise que les trois personnes secourues ont été déposées à Boulogne-sur-Mer et que dans cette embarcation aussi plusieurs personnes ont refusé l’assistance des services de secours.Lorsque cette situation survient, le choix est fait de laisser les personnes naviguer car les risques « en cas d’actions contraignantes pour les obliger à embarquer sur les moyens de sauvetage de l’État » sont trop importants, estime la préfecture.
    Plus bas sur le littoral, à Cayeux-sur-mer, à une centaine de kilomètres au sud de Calais, 49 migrants ont, eux, été interceptés dans le nuit de vendredi à samedi alors qu’ils s’apprêtaient à prendre la mer.(...)
    Plus de 8 000 migrants sont arrivés de manière irrégulière au Royaume-Uni depuis le début de l’année 2025, selon les dernières données du ministère britannique de l’Intérieur compilées par InfoMigrants. Plus de 1 200 personnes sont arrivées au cours de la semaine dernière via la Manche.Et les drames n’ont pas cessé en 2025. Depuis le début de l’année, au moins 11 personnes ont perdu la vie en tentant de rejoindre le Royaume-Uni via la Manche ou en vivant dans les campements proches du littoral.
    Le corps sans vie d’une femme a été découvert vendredi 11 avril dans un campement de Loon-Plage, non loin de Dunkerque. Il s’agirait d’une « femme de nationalité soudanaise qui avait des problèmes de santé », a indiqué la procureure sans fournir d’autres précisions. Une enquête est en cours.
    Le 24 mars, le corps d’une femme érythréenne a été retrouvé sur une plage de Marck, près de Calais. Mercredi 19 mars, le corps d’un homme de 25 ans avait été repêché non loin de Boulogne-sur-Mer, après avoir fait naufrage pendant une tentative de traversée irrégulière vers le Royaume-Uni. La nuit suivante, un exilé inconscient avait été récupéré sur un canot par les autorités françaises. mais « la prise en charge médicale n’a malheureusement pas permis de réanimer la personne inconsciente qui [a été] déclarée décédée », avait précisé la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord.

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  • Plus de 100 corps de migrants repêchés en Mauritanie depuis le début de l’année (Ministre mauritanien des Affaires étrangères, Mohamed Merzoug)
    https://www.dakaractu.com/Plus-de-100-corps-de-migrants-repeches-en-Mauritanie-depuis-le-debut-de-l

    Plus de 100 corps de migrants repêchés en Mauritanie depuis le début de l’année (Ministre mauritanien des Affaires étrangères, Mohamed Merzoug)
    Plus de 100 corps de personnes migrantes africaines ont été repêchés sur les côtes mauritaniennes depuis le début de l’année 2025, a déclaré jeudi le ministre mauritanien des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Merzoug, lors d’une visite à Bamako. Qualifiant cette situation de « tragédie humaine », il a imputé ces décès à des « réseaux criminels » organisant l’immigration irrégulière.
    La Mauritanie, pays sahélien de la côte atlantique, fait face ces dernières semaines à un afflux important de personnes cherchant à rejoindre l’Europe par la mer. Cette situation a conduit le pays à mener des campagnes d’expulsion de ces migrants, originaires notamment du Sénégal, du Mali, de Côte d’Ivoire et de Guinée. Ces expulsions ont suscité de vives critiques dans la région et engendré des tensions diplomatiques, notamment avec le Mali.
    Fin mars, le Mali avait exprimé son indignation face aux traitements subis par ses ressortissants expulsés de Mauritanie, dénonçant une « violation flagrante des droits humains » et demandant l’arrêt immédiat de ces pratiques."En 2024, plus de 500 corps de jeunes Africains ont été repêchés sur nos côtes et plus de 100 depuis le début de cette année (2025). C’est une tragédie humaine que nous devons affronter ensemble", a affirmé M. Ould Merzoug, cité par la présidence malienne sur les réseaux sociaux.
    Le ministre a insisté sur la nécessité de « combattre ces réseaux criminels et d’encourager une migration régulière, sûre et ordonnée, dans le strict respect des législations nationales et des accords bilatéraux ».Tentant d’apaiser les tensions, M. Ould Merzoug a déclaré : « Un Malien qui arrive en Mauritanie est chez lui, tout comme un Mauritanien qui se rend au Mali. Ceux qui sont en situation régulière vivent en toute quiétude. Les difficultés concernent principalement les personnes non enregistrées, ce qui requiert une meilleure organisation de part et d’autre ».
    Le chef de la diplomatie mauritanienne s’est entretenu à Bamako avec son homologue malien, Abdoulaye Diop, ainsi qu’avec le chef de la junte malienne, le général Assimi Goïta. Les discussions ont porté sur « la gestion concertée des flux migratoires », selon la présidence malienne.
    Des organisations de défense des migrants en Mauritanie, telles que SOS Esclaves, ont dénoncé des arrestations de migrants dans le pays, les qualifiant d’"inhumaines". De leur côté, les autorités mauritaniennes parlent d’opérations de « routine » ciblant les personnes en situation irrégulière, sans toutefois fournir de chiffres précis sur l’ampleur de ces refoulements.La Mauritanie est devenue un point de départ fréquent pour de nombreux migrants venant de diverses régions d’Afrique, qui tentent la traversée maritime vers l’Europe en quête de meilleures perspectives.

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  • Plus de 100 corps de migrants repêchés en Mauritanie depuis janvier, selon le ministre des affaires étrangères du pays
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2025/04/11/plus-de-100-corps-de-migrants-repeches-en-mauritanie-depuis-janvier-selon-le

    Plus de 100 corps de migrants repêchés en Mauritanie depuis janvier, selon le ministre des affaires étrangères du pays
    Le Monde avec AFP
    « Plus de 100 corps » de migrants africains ont été repêchés depuis le début de l’année en Mauritanie, a affirmé, jeudi 10 avril, le ministre des affaires étrangères, en visite à Bamako. Une « tragédie humaine » causée, selon lui, par des « réseaux criminels » de l’immigration irrégulière.
    La Mauritanie, vaste pays désertique situé sur la côte atlantique ouest-africaine, a subi depuis ces dernières semaines un afflux de candidats à l’émigration vers l’Europe. Elle a récemment mené une campagne d’expulsions de ces migrants – notamment sénégalais, maliens, ivoiriens et guinéens –, suscitant de vives critiques dans la région et des tensions diplomatiques avec ses voisins. A la fin de mars, le Mali s’était indigné des violences subies par ses ressortissants et avait demandé la cessation immédiate de cette « violation flagrante des droits humains » à la suite de l’expulsion par Nouakchott de centaines de migrants maliens.
    « En 2024, plus de 500 corps de jeunes Africains ont été repêchés sur nos côtes, et plus de 100 depuis le début de cette année. C’est une tragédie humaine que nous devons affronter ensemble », a déclaré Mohamed Salem Ould Merzoug, le ministre des affaires étrangères mauritanien, cité par la présidence malienne sur les réseaux sociaux. « Il est impératif de combattre ces réseaux criminels et d’encourager une migration régulière, sûre et ordonnée, dans le strict respect des législations nationales et des accords bilatéraux », a ajouté M. Merzoug.
    « Un Malien qui arrive en Mauritanie est chez lui, tout comme un Mauritanien qui se rend au Mali. Ceux qui sont en situation régulière vivent en toute quiétude. Les difficultés concernent principalement les personnes non enregistrées, ce qui requiert une meilleure organisation de part et d’autre », a-t-il estimé. Le diplomate mauritanien a rencontré jeudi à Bamako son homologue malien, Abdoulaye Diop, et le chef de la junte malienne, le général Assimi Goïta, et a discuté avec eux de « la gestion concertée des flux migratoires », selon la présidence malienne.
    Des associations de défense des migrants en Mauritanie, comme SOS Esclaves, ont dénoncé des arrestations de migrants « dans des conditions inhumaines ». Les autorités mauritaniennes parlent, de leur côté, d’opérations de « routine » qui visent les personnes en situation irrégulière, sans donner de chiffres quant à l’ampleur de ces refoulements. La Mauritanie sert de point de départ à de nombreux migrants venus de tout le continent pour tenter de rejoindre l’Europe en prenant la mer, en quête d’un avenir meilleur.

    #Covid-19#migrant#migration#mauritanie#UE#mali#routemigratoire#mortalite#migrationirreguliere#sante#politiquemigratoire#refoulement

  • Nous avons le droit de mourir avec nos bagnoles
    https://carfree.fr/index.php/2025/04/08/nous-avons-le-droit-de-mourir-avec-nos-bagnoles

    On nous parle d’écologie, de santé publique, de climat… Mais tout ça n’est qu’un prétexte ! Les #ZFE ? Une machine de guerre lancée par les dirigeants mondiaux contre les Lire la suite...

    #Fin_de_l'automobile #Insécurité_routière #Pétitions #Pollution_automobile #air #bagnole #humour #mort #pollution #santé

  • Méditerranée : en 5 jours, les ONG en mer sauvent plus de 400 migrants de la noyade - InfoMigrants
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    Méditerranée : en 5 jours, les ONG en mer sauvent plus de 400 migrants de la noyade
    Par Charlotte Boitiaux Publié le : 07/04/2025
    Entre le 3 avril et le 6 avril, quatre navires humanitaires européens ont secouru au total 439 migrants qui se trouvaient à bord de canots de fortune à la dérive en Mer Méditerranée. Parmi les naufragés se trouvaient de nombreuses femmes et des enfants.
    La semaine dernière, les ONG ont multiplié les opérations de secours en Mer Méditerranée.La plus récente date d’hier, dimanche 6 avril. Vers 16h, le navire Safira de l’ONG italien Mediterranea Saving Humans a secouru 28 personnes dans un bateau à la dérive, dont 12 mineurs, dans la zone de détresse et de sauvetage tunisienne (SAR zone). Selon les informations de l’ONG sur X, les rescapés avaient quitté la côte libyenne de Sabratha. Ils dérivaient en mer « depuis 52 heures », « leur moteur avait pris feu. »
    "La découverte de l’embarcation s’est produite lors d’opérations de recherche commencées depuis 9 heures ce matin-là dans la même zone, après que l’équipage a repéré un corps sans vie qui a ensuite disparu dans la mer", peut-on encore lire sur X.
    La veille, samedi 5 avril, l’équipe Life Support de l’ONG italienne Emergency a mené de son côté trois opérations distinctes pour secourir trois bateaux en difficultés dans les eaux internationales de la SAR zone libyenne. Au total, les équipes humanitaires ont mis 215 personnes en sécurité, dont 53 femmes, 83 mineurs isolés et font route vers le port d’Ancône pour les débarquer.Selon les premiers témoignages, les rescapés sont originaires d’Érythrée, de Somalie, du Bangladesh, du Cameroun, du Burkina Faso, de Côte d’Ivoire, du Ghana, du Mali et du Bénin. « Des pays ravagés par les conflits armés, l’instabilité politique, la pauvreté et la crise climatique », écrit l’ONG sur son compte X.
    Lors du premier sauvetage, aucun migrant ne portait de gilet de sauvetage. « Les naufragés ont déclaré être partis à 22 heures la nuit précédente de Zaouïa, en Libye », précise Emergency sur X. Des disparus sont à déplorer. « Certains des naufragés ont indiqué aux médiateurs culturels qu’il y avait également 14 autres personnes qui se trouvaient à bord du canot pneumatique mais qu’elles étaient tombées à l’eau avant l’arrivée des secours ».
    Avant même que la première intervention ne soit terminée, « depuis le pont du navire », les humanitaires ont repéré un deuxième bateau en difficulté, une barge en bois sur laquelle étaient entassées 78 personnes, dont 18 femmes et 29 mineurs, peut-on lire sur leur communiqué. « Elle était surchargée et les personnes à bord étaient très fatiguées par le voyage, l’une d’entre elles ne pouvait pas se lever à tel point qu’elle a été transportée sur une civière à bord de l’assistance respiratoire ». Les survivants ont indiqué qu’ils avaient quitté Sabratha la nuit précédente et qu’ils étaient restés dans l’eau pendant plus de 15 heures.
    Une fois la deuxième opération terminée, Emergency a reçu une nouvelle alerte d’Alarm Phone pour un canot pneumatique en détresse. L’équipe de sauvetage a alors procédé à sa troisième opération « après en avoir informé les autorités de Rome » - comme le veut la procédure. Quarante-quatre personnes ont été sauvées de la noyade, dont 9 femmes et 19 mineurs (dont 17 mineurs isolés).
    Le même jour, l’Aita Mari du collectif espagnol Maydayterraneo a secouru, lui, 108 personnes en Méditerranée centrale. Elles ont été localisées sur deux bateaux en « grave danger ». Parmi les survivants originaires du Soudan, du Nigéria et du Togo, se trouvent 13 femmes et 13 enfants. « Après une nuit à la dérive, les personnes secourues présentaient des signes évidents d’épuisement, de déshydratation et de problèmes respiratoires », a écrit l’ONG sur X.
    Les autorités leur ont assigné le port de Salerne pour débarquer. Trop loin, explique l’Aita Mari. « En raison des conditions (de santé) dans lesquelles se trouvent de nombreuses personnes et à cause de vagues de plus de 2 mètres prévues, nous demandons un port plus proche pour débarquer conformément aux principes humanitaires et au droit international ».Enfin, deux jours avant, entre le 2 et le 3 avril, l’équipage de Humanity 1, de l’ONG allemande SOS Humanity, avait déjà procédé à deux autres opérations de secours en Méditerranée. Les deux embarcations avaient quitté cette fois-ci, les côtes tunisiennes.
    La première, une embarcation en bois, était « hors d’état de naviguer avec une cinquantaine de personnes à bord ». « Tous ont pu être remontés à bord dont de nombreux mineurs non accompagnés, ainsi que plusieurs femmes et des bébés de quelques mois seulement », peut-on lire sur leur compte X.Lors du deuxième sauvetage, une quarantaine de personnes ont été mises à l’abri. Elles dérivaient depuis trois jours. « Malheureusement, une personne était déjà décédée » quand les secours sont arrivés. Les autorités italiennes ont désigné « le port lointain » de Gênes pour le débarquement de ces migrants.
    La route migratoire passant par la Méditerranée centrale demeure la plus meurtrière au monde. En 2024, un peu plus de 1 700 exilés sont morts dans cette zone maritime, selon les chiffres de l’Organisation internationale des migrations (OIM). Et depuis le début du recensement de l’agence onusienne en 2014, on compte plus de 24 000 décès dans ces eaux. La rédaction tient à rappeler que les navires humanitaires sillonnent une partie très limitée de la mer Méditerranée. La présence de ces ONG est loin d’être une garantie de secours pour les migrants qui veulent tenter la traversée depuis les côtes africaines. Beaucoup d’embarcations passent inaperçues dans l’immensité de la mer. Beaucoup de canots sombrent aussi sans avoir été repérés. La Méditerranée centrale reste aujourd’hui la route maritime la plus meurtrière au monde.

    #Covid-19#migrant#migrant#mediterranee#OIM#routemigratoire#sante#mortalite#humanitaire#migration irreguliere

  • Et si ce n’était pas la #rivière qui avait tué #Blessing_Matthew ? Récit d’une #recherche-action à la #frontière_franco-italienne

    La frontière tue deux fois. La première par le durcissement des contrôles qui augmentent les risques de son franchissement, la seconde quand la #justice est niée face aux violences et aux décès que ces politiques et ces pratiques à la frontière induisent. La reconstitution des circonstances de la noyade d’une jeune femme nigériane de 21 ans dans la Durance en 2018, par une équipe composée de chercheures, d’une association de soutien aux migrants et d’un témoin, révèle non seulement l’enchaînement des événements à l’issue fatale, mais également les causes systémiques de ce #décès. La mort de Blessing Matthew n’est pas attribuable à un accident ou aux dangers de la montagne, comme l’invoquent les autorités françaises, mais aux conséquences de la gestion sécuritaire à l’œuvre à la frontière franco-italienne.

    https://journals.openedition.org/mondesmigrations/351
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