• hypathie - Blog féministe et anti-spéciste : Pourquoi ne parlerions nous pas de violence et de masculinité ?
    http://hypathie.blogspot.fr/2012/12/pourquoi-ne-parlerions-nous-pas-de.html


    En 2010, dans un article intitulé « Suicide by Mass Murder », Rachel Kalish et Michael Kimmel ont donné un nom à ce phénomène : l’« aggrieved entitlement » (droit acquis lésé). Dans leur article, ils décrivent une « culture de masculinité hégémonique aux États-Unis », qui crée un « sentiment de droit acquis lésé, propice à la violence ». Pour les jeunes hommes, et surtout les hommes blancs, la colère et la violence sont des privilèges auxquels les autres personnes ne peuvent prétendre, et dont l’exercice hors de cette caste, est clairement puni. Quant à notre système carcéral industrialisé, il déborde d’un nombre disproportionné de jeunes hommes noirs. Alors que les hommes qui tuent une partenaire intime écopent en moyenne de peines de deux à six ans, les femmes qui tuent leur conjoint sont condamnées, en moyenne, à 15 ans de prison. Le privilège de se mettre en colère et d’user de violence n’est pas également distribué. Pas plus que le fait d’admettre que les hommes souffrent de maladie mentale, un domaine que nous dépeignons comme presque exclusivement réservé aux filles et aux femmes.

    #droit_aquis_lese

    • Les jeunes hommes noirs sont plus punis (plus longtemps) que les jeunes hommes blancs, ou bien ils sont plus enclins à laisser exprimer de la colère et de la violence que les hommes blancs ? C’est ambigu, et cette information de la fréquentation des prisons vient semer le trouble dans le raisonnement.
      Pour ma part, je fais l’hypothèse que les hommes noirs américains sont plus enclins à laisser exprimer de la colère et de la violence que les hommes blancs, mais pour des raisons sociologiques, et non des raisons racistes. Du coup la précision sur la couleur de peau des prisonniers vient parasiter le raisonnement.
      Il faudrait se concentrer sur l’étude des verdicts des condamnations masculines pour des faits de violence équivalents, selon qu’on est blanc ou noir, si l’on veut appuyer la thèse de l’« aggrieved entitlement ».

      C’est dommage, car pour le reste, le sujet est pertinent. On sait bien aussi qu’une clémence abjecte est accordée aux violeurs masculins victimes de leurs hormones...
      Ici encore la violence serait le pendant de la virilité... Circonstances atténuantes..

    • J’avais pas vu ta remarque @petit_ecran_de_fumee pour moi la phrase que tu commente est claire, elle indique que la violence des groupes dominés (les noirs et les femmes) sont bien plus réprimé que les dominants (hommes blancs) mais je ne voie nulle part l’idée que les hommes noirs seraient plus violents, au contraire le texte dit plusieurs fois que niveau meurtre de masse c’est de la violence masculine et blanche qui domine très très largement et que si l’aspect blanc de cette violence est parfois commenter, le côté du sexe et du genre n’est que peu questionner et encor moins de ce côté de l’Atlantique.