• Why the article that led to the widespread use of hydroxychloroquine in COVID-19 should be retracted ? - ScienceDirect
    Available online 2 June 2023
    https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0040595723000811

    https://ars.els-cdn.com/content/image/1-s2.0-S0040595723X00043-cov150h.gif

    #paywall (même pas de résumé…)

    mais le pre-proof est là :

    https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC10236894/pdf/main.pdf

    In July 2020, a publication on the coronavirus disease 2019 (COVID-19) treatment with hydroxychloroquine (HCQ) and azithromycin (AZ) by Gautret et al. concluded that “hydroxychloroquine treatment is significantly associated with viral load reduction/disappearance in coronavirus disease 2019 (COVID-19) patients and its effect is reinforced by azithromycin”.
    The public and political impacts of this research and its conclusions were large, and began as soon as its preprint was put online in March 2020. Nevertheless, the paper from Gautret et al. suffers from several methodological flaws that we summarize and discuss below.

    reprend certains des points relevés ici à l’époque, mais aussi quelques autres croquignolets que je n’avais pas vu passer

  • U.S. had intelligence of detailed Ukrainian plan to attack Nord Stream pipeline
    https://www.washingtonpost.com/national-security/2023/06/06/nord-stream-pipeline-explosion-ukraine-russia

    Three months before saboteurs bombed the #Nord_Stream natural gas pipeline, the Biden administration learned from a close ally that the Ukrainian military had planned a covert attack on the undersea network, using a small team of divers who reported directly to the commander in chief of the Ukrainian armed forces.

    Details about the plan, which have not been previously reported, were collected by a European intelligence service and shared with the CIA in June 2022. They provide some of the most specific evidence to date linking the government of #Ukraine to the eventual attack in the Baltic Sea, which U.S. and Western officials have called a brazen and dangerous act of sabotage on Europe’s energy infrastructure.

  • [Radio #mukambo] #groove Train
    https://www.radiopanik.org/emissions/radio-mukambo/groove-train

    Terrakota – Slow Food Seun Kuti – Slave Masters Tony Allen – Crazy #afrobeat Blitz the Ambassador – Akwaaba Cacique 97 – Sr. Diplomata BNegão – Bass Do Tambô Quantic – Mas Pan Delinquent Habits – Return of the Tres La Inédita – Chicha Chicha The Grasspoppers – Cassius Prince Wadada – Mimica Total Maga Bo feat. Jahdan Blakkamoore – Maga Traz a Lenha Batida – Tirei O Chapéu Beats Antique – Battle The Quantic Soul Orchestra – Panama City Sublime – Doin’ Time (Uptown Dub)

    #latin #hiphop #podcast #world_music #global_afrobeat #afrogrooves #latin,hiphop,podcast,mukambo,afrobeat,world_music,groove,global_afrobeat,afrogrooves
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/radio-mukambo/groove-train_16003__1.mp3

  • Seriously Injured Child Dies from His Wounds
    Jun 6, 2023 - IMEMC News
    https://imemc.org/article/army-critically-injures-a-toddler-seriously-wounds-his-father-near-ramallah

    On Monday, a seriously wounded Palestinian child whom Israeli soldiers shot last Thursday in Nabi Saleh village, northwest of the central West Bank city of Ramallah, succumbed to his wounds.

    The child, Mohammad Haitham Tamimi, 3 years of age , was shot in the head, and his father was shot in the shoulder last Thursday while standing in the front yard of their home near an Israeli military roadblock at the entrance of Nabi Saleh.

    The seriously wounded child was rushed to Tal HaShomer Israeli Medical Center, where he was treated for his wounds but remained in critical condition until he succumbed to his injuries.

    On Monday night, the child’s corpse was transferred to Palestine Medical Complex In Ramallah ahead of the funeral ceremony and burial procession that would be held Tuesday. (...)

    https://seenthis.net/messages/1004917
    #Palestine_assassinée 159

  • Contre-Assises Populaires des Archéologues en Lutte- CNT 44
    https://ulnantes.cnt-f.org/spip.php?article227

    En réaction aux activités ministérielles totalement en dehors des problématiques des travailleur.euses de l’archéologie, le Collectif de Lutte des Archéologues Nantais.es (CLAN) organise pour la première fois des Contre-assises Populaires des Archéologues en Lutte le 9 et 10 Juin 2023 à B17, à Nantes. (...) @Mediarezo Actualité / #Mediarezo

  • Pouvoir caché mais tellement visible
    https://www.dedefensa.org/article/pouvoir-cache-mais-tellement-visible

    Pouvoir caché mais tellement visible

    • Un professeur de haute volée, qui plus est dissident affirmé du Système, analyse l’évolution du pouvoir de nos jours et de notre crise. • Comment les ‘Groupe de pensée’ (‘think tanks’) et les ONG, devenus lobbyistes massifs du complexe militaro-industriel, sont devenus les véritables inspirateurs des gouvernements de l’Ouest-dégénératif/destructif. • Ce sont eux qui inspirent et ordonnent cette politique de destruction et de néantissement. • Le constat n’est pas politique, il est métaphysique et catastrophique. • Avec un texte du professeur Glenn Diesen.

    _______________________

    Professeur à l’université de la Norvège du Sud-Est et collaborateur régulier de la revue russe ‘Global Affairs’ (et dans d’autres publication de façon irrégulière, (...)

  • L’Ukraine et la Russie s’accusent mutuellement d’avoir partiellement détruit le barrage de Kakhovka

    https://www.rfi.fr/fr/europe/20230606-l-ukraine-et-la-russie-s-accusent-mutuellement-d-avoir-d%C3%A9truit-le-

    Inquiétude autour de la centrale de Zaporijjia

    L’autre inquiétude majeure, c’est la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande centrale d’Europe qui était jusqu’ici en partie refroidie par ce réservoir d’eau. Il va falloir étudier de très près quels risques nucléaires pèsent sur la région à la suite de cet incident. Le danger de « catastrophe nucléaire » à la centrale « augmente rapidement », a averti Mykhaïlo Podoliak un conseiller à la présidence ukrainienne. « Le monde se retrouve une fois de plus au bord d’une catastrophe nucléaire, car la centrale nucléaire de Zaporijjia a perdu sa source de refroidissement », a-t-il déploré dans un message adressé à des journalistes.

    La direction de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, sous occupation russe, a affirmé que la destruction partielle du barrage, dont l’eau sert à son refroidissement, ne représente pas une menace pour l’installation. « À l’heure actuelle, il n’y a pas de menace pour la sécurité de la centrale nucléaire de Zaporijjia. Cinq blocs sont arrêtés à froid, l’un est à "l’arrêt à chaud". Le niveau de l’eau du bassin de refroidissement n’a pas changé », a indiqué sur Telegram le directeur, Iouri Tchernitchouk, installé par l’occupation russe.

    L’Agence internationale de l’énergie atomique s’est aussi voulue rassurante, estimant qu’il « n’y avait pas danger #nucléaire immédiat ». « Les experts de l’AIEA » présents sur le site « surveillent de près la situation », a ajouté l’instance onusienne dans un tweet, alors que la centrale utilise l’eau du fleuve pour refroidir le combustible des cœurs des réacteurs.

  • Septicémie : le point sur la hausse inquiétante de cas sévères chez l’enfant
    https://www.ouest-france.fr/sante/septicemie-symptomes-causes-le-point-sur-la-hausse-inquietante-des-cas-

    Neuf cas de septicémie néonatale graves ont été signalés en France entre juillet 2022 et avril 2023, dont sept décès. La Société française de microbiologie (SFM) appelle à la vigilance dans les hôpitaux.

    Le port du masque pour les personnels n’est pas envisagé à court terme. En effet, pour que cela fonctionne, il faudrait avoir des stocks (dédicace à Salomon), et des usines (dédicace à Macron), et des preuves que cela fonctionne dans tous les cas (dédicace à Veyran) sans impacter la santé mentale des personnels administratifs qui ne verraient plus le sourire des infirmières (décidace à Denis Robert). Aussi, pour le moment, le conseil donné par l’ANSES est d’aller accoucher sur les parkings des autoroutes qui mènent aux hôpitaux (dédicace aux fermetures de maternités ; la preuve que c’est nécessaire de les fermer, elles sont une des causes des infections nosocomiales ; à vrai dire, pour éviter les infections nosocomiales, il ne faut plus aller à l’hôpital ; il faudrait souffler à McKinsey d’ajouter cet argumentaire pour la justification de la fermeture de tous les hôpitaux).

  • Pour dire non à tous les reculs, en grève et dans la rue le 6 juin | Éditorial de LO
    https://www.lutte-ouvriere.org/editoriaux/pour-dire-non-tous-les-reculs-en-greve-et-dans-la-rue-le-6-juin-6994

    L’intersyndicale appelle à se mobiliser le 6 juin contre le recul à 64 ans de l’âge de la retraite. Répondons présents pour affirmer, comme nous l’avons massivement fait le 1er Mai, que notre opposition reste intacte. Montrons que ce recul ne passe pas et ne passera jamais.

    Profitons-en, aussi, pour affirmer que nous ne nous résignons pas à voir nos conditions de vie se dégrader, que nous n’acceptons pas les bas salaires et la flambée des prix, ce racket imposé par les grands groupes capitalistes. 

    Pour diviser le monde du travail, uni dans l’opposition aux 64 ans, le gouvernement ressort les vieilles ficelles : un projet de loi contre les bénéficiaires du RSA, un autre sur l’immigration. Cela aussi doit être dénoncé !

    Faire passer les allocataires du RSA pour des gens qui ne veulent pas travailler est répugnant. Combien sont des ouvriers devenus invalides, combien d’autres ont été licenciés ou vivent dans des régions ravagées par le chômage ? Combien de femmes n’ont pas d’autre possibilité que de vivre avec cette aumône de 600 € parce qu’elles s’occupent 24h/24 d’un enfant handicapé ou d’un parent malade ? Ce sont ces travailleurs-là, rejetés ou blessés par la course au profit et abandonnés par l’État, que le gouvernement insulte et menace d’une suspension de leur allocation !

    Le mépris gouvernemental est doublé d’une bonne dose d’hypocrisie quand Darmanin menace de durcir les conditions de régularisation des sans-papiers, de limiter les visas et, même, de supprimer le droit au regroupement familial. Aucune entreprise, aucune usine, aucun chantier, aucun hôpital ou Ehpad ne fonctionnerait sans le travail quotidien de millions de travailleurs étrangers. Sans nos camarades de travail immigrés, le grand patronat manquerait de bras à exploiter. 

    Alors, ne laissons pas le champ libre au gouvernement, à ses mensonges et à sa démagogie anti-ouvrière ! Ne nous divisons pas ! Les seuls parasites, les plus grands voleurs et les plus grands assistés dans cette société sont du côté de la grande bourgeoisie ! Reprenons la parole pour affirmer, ensemble, nos intérêts de travailleurs.

    Même si les dirigeants des confédérations syndicales ont choisi d’appeler à la grève la veille d’une énième péripétie parlementaire, il n’y a rien à attendre de tout ce cirque. On le constate depuis janvier, les lois, les institutions et la Constitution sont taillées sur mesure pour que les gouvernements puissent faire adopter les mesures anti-ouvrières réclamées par le grand patronat. Aucun miracle ne viendra du Parlement.

    Pour les confédérations syndicales, ce calendrier était sans doute un moyen de tourner la page en faisant passer la mobilisation au second plan. C’était aussi une façon de prouver à Macron leur respect des institutions et leur sens des responsabilités.

    Quels que soient les calculs des dirigeants syndicaux, saisissons-nous de l’occasion et soyons nombreux à manifester et faire grève le 6 juin pour affirmer les intérêts de notre classe sociale. Montrons que nous nous fions à nos propres forces pour inverser le cours des choses !

    La mobilisation de ces derniers mois a fait ressortir une des richesses du monde du travail : la solidarité. Plus encore, les manifestations où nous nous sommes retrouvés à des centaines de milliers à travers le pays, tous secteurs et toutes professions confondues, public et privé, jeunes et moins jeunes, ont fait renaître la conscience de former un camp, une classe sociale, une force collective qui aspire à se faire respecter. 

    C’est un premier pas essentiel car les progrès de la société ne peuvent venir que de là. C’est ce qu’il faut entretenir en nous donnant les moyens de nous retrouver, de discuter, de prolonger la lutte.

    C’est dans ces moments-là, aussi, que nous pouvons réfléchir en dehors des sentiers tracés par la bourgeoisie et réaliser l’ampleur du combat qui est devant nous. Car s’il n’y a aucune raison de se résigner à la retraite à 64 ans, aux bas salaires, à l’inflation, au recul de nos conditions de travail, il n’y a pas plus de raison de se résigner à l’exploitation et au capitalisme. 

    L’exploitation de l’homme par l’homme n’est pas une loi de la nature. Qu’il y ait des femmes et des hommes forcés de vendre leur force de travail et de se soumettre à un patron, à ses humeurs ou à ses carnets de commandes, n’est pas naturel. Que l’humanité soit divisée en exploités et en exploiteurs, en pays riches et pays pauvres, est le produit de l’histoire, l’histoire de la lutte des classes.

    Cette lutte de classe est à mener aujourd’hui avec la conscience qu’il faudra, un jour, aller jusqu’au bout, jusqu’à notre émancipation totale, c’est-à-dire la fin de l’exploitation, le renversement de la domination de la bourgeoisie et de son système capitaliste.

  • Les ultrariches contribuent moins à l’#impôt, confirme une nouvelle étude
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/06/06/les-ultrariches-contribuent-moins-a-l-impot-confirme-une-nouvelle-etude_6176

    Ce constat avait déjà été dressé de façon empirique. Mais, pour la première fois, il est étayé par des données issues de l’administration fiscale.

  • Webinaire de présentation des dernières avancées du Data Food Consortium
    https://linuxfr.org/news/webinaire-de-presentation-des-dernieres-avancees-du-data-food-consortium

    Le jeudi 8 juin 2023 de 11h à 13h, Data Food Consortium (DFC) et le RMT Alimentation Locale organisent un webinaire interactif gratuit autour du langage numérique commun et libre développé par DFC.

    Le DFC est un projet de recherche & développement autour du numérique pour les circuits courts à l’aide du web sémantique. Il vise à décloisonner les outils numériques actuels afin de mutualiser les données et connecter acteurs et initiatives (interopérabilité). Pour le bénéfice des producteurs, des mangeurs, des plateformes numériques, des collectivités territoriales et de l’environnement. Partie 1 (de 11h à 12h30)

    Venez découvrir le standard Data Food Consortium dans son ensemble ainsi que la mise à jour de l’ontologie (1), notamment sur la fiche produit et les données logistiques. Un de nos objectifs (...)

  • Retraites : pour le PS, c’est plié - et « on » est nuls | Chez Pol / Libé | 06.06.23

    https://www.liberation.fr/politique/le-ps-se-resigne-a-la-defaite-sur-la-reforme-des-retraites-20230606_ESGYB

    « Après le 8 juin [date de la niche parlementaire Liot, ndlr], il y aura des piqûres de rappel mais le sujet sera désormais renvoyé à 2027. » Un autre député socialiste fait part de sa résignation. « C’est la fin de l’opposition à la réforme », acte cet élu, entreprenant déjà un inventaire de cette bataille : « Il y a différents rendez-vous qu’on a manqués. On a raté la commission des Affaires sociales. Pourquoi LR a fait ce cadeau au gouvernement ? On aurait dû s’arranger avec Olivier Marleix [boss des députés LR, ndlr]. Et puis le RIP, on s’y est pris comme des manches. C’est une idée des communistes et ils auraient mal pris qu’on le réécrive. »

  • Nantes, 23.06.23 : Ciné débat « Un après midi de chien » au SOFILM SUMMERCAMP
    http://www.davduf.net/nantes-23-06-23-cine-debat-un-apres-midi-de-chien

    Rendez vous au « Festival de cinéma décontracté » de la chouette chouette revue So Film. On regardera ensemble ce chef d’œuvre total de Lumet, puis discussions. Sur le cinéma, la représentation policière, le rôle des médias. PRÉSENTÉ PAR DAVID DUFRESNE UN APRÈS-MIDI DE CHIEN Film de Sidney Lumet avec Al Pacino, John Cazale, James Broderick Policier, Thriller – 2h 10min – 1976 https://www.youtube.com/watch?v=-_toYrg-60A

    Par un chaud après-midi d’août 1972, trois hommes se lancent (...) #Agenda

    / Une

    https://www.pathe.fr/films/un-apres-midi-de-chien-35163

  • Wokisme et psychologie collective
    https://collectiflieuxcommuns.fr/?1143-Wokisme-et-psychologie-collective

    Article paru dans la revue Commentaire n°180, hiver 2022, pp. 879 - 884. L’idée « woke » classe les gens par groupes, allant du groupe des plus opprimés (femmes, noires, prolétaires, homosexuelles, handicapées…) au groupe des plus oppresseurs (hommes, blancs, hétérosexuels avec de hauts revenus…). Le principe du classement est que, si des individus présentent un trait qui n’est pas valorisé dans le jeu social ou personnel, ils constituent un groupe, lequel est opprimé par ceux qui n’ont pas ce trait (...) #Le_gauchisme_radical-chic

    / Sibony D., #Psychanalyse, #Psycho-sociologie, #Gauchisme, #Article, #Post-modernisme, #Progressisme, (...)

    #Sibony_D. #Insignifiance

  • Le #travail en seconde ligne
    https://laviedesidees.fr/Le-travail-en-seconde-ligne

    La crise sanitaire a montré que tous les métiers n’étaient pas exposés aux mêmes risques et que certains étaient plus fragiles que d’autres. La réforme des #retraites n’a sans doute pas suffisamment pris en compte cette diversité des situations. Christine Erhel est professeure au Conservatoire National des Arts et Métiers (CNAM, Paris), titulaire de la chaire Économie du travail et de l’emploi, et directrice du Centre d’Études de l’Emploi et du Travail (CEET). Elle mène des recherches en économie du (...) #Entretiens

    / Société, #salaires, travail, retraites, #Covid-19

    #Société

  • Le temps libre est déterminant pour la formation des consciences et la vie des sociétés
    https://mouvements.info/le-temps-libre-est-determinant-pour-la-formation-des-consciences-et-de-

    Cet entretien s’inscrit dans un numéro sur la (re)politisation du #temps-libre (qui sortira fin juin 2023). Alors que la conquête du temps libre a été le moteur des luttes tout au long du XIXe et du XXe siècles, que fait la gauche du « temps libre » aujourd’hui ? Dans cet entretien, l’ancien candidat insoumis à l’élection présidentielle de 2022, explique comment il se saisit politiquement du temps libre, mais aussi quel est son rapport personnel à celui-ci.

    Mouvements . Au moment où nous réalisons cette interview, fin avril 2023, nous sortons tout juste du débat législatif sur les retraites. Dans vos interventions, dans le cadre de la lutte contre cette réforme, vous avez beaucoup insisté sur la notion de temps libre, pourquoi ?

    J-L.M . À la dernière élection présidentielle, la moitié des 18-24 ans ont voté pour moi. C’est un signal majeur de sa volonté de rupture avec le système et avec l’ordre établi. Or, cet ordre n’est pas seulement économico-politique, il est aussi culturel. Dans une vision un peu mécanique du marxisme ou de l’anticapitalisme, on met beaucoup en avant – et c’est nécessaire – la force des relations économiques, leur domination, et la condition d’exploitée de la grande masse de la population. Mais on l’oublie trop souvent, les êtres humains sont des êtres sociaux et se construisent aussi en dehors des relations contraintes du mode de production. Ce reproche avait été adressé à Karl Marx et lui-même s’en défendait. Les conditions dans lesquelles ils produisent et reproduisent leur existence matérielle sont à la fois sociales mais aussi culturelles. Nous entrons dans nos relations sociales par des rites, des coutumes et une idéologie de la manière de vivre en commun. Tout cela nous précède et se construit en dehors du travail, même si le travail et ses formes pèsent sur les espaces sociaux où nous nous développons. Enfant nous sommes dressés à nous intégrer à la société par le respect de ses us et coutumes. Adulte, nous nous construisons pendant notre « temps libre », ce temps de la vie où l’on dispose de soi-même, où l’on décide soi-même de ce que l’on va faire. Ce temps s’oppose au temps socialement contraint : celui du travail et de la production. La place de la relation culturelle à la société, donc à soi-même, est pour moi un moment, une étape déterminante de la formation des consciences politiques et de la vie des sociétés.

    Or cela me semble être un véritable angle mort dans le discours général. L’enjeu des retraites, au fond, c’est questionner l’idée qu’on se fait de son existence, du temps pendant lequel on va en disposer librement. Ici il faut bien voir comment notre vie est radicalement partagée entre d’un côté, le temps contraint – lui-même partagé entre celui des contraintes du salariat et celui de toutes les contraintes de la vie en société comme d’être père ou mère de famille – et de l’autre, notre temps libre. Je constate une grande confusion dans les esprits entre « temps libre » et « temps inactif ». On voit comment le fameux « droit à la paresse » de Paul Lafargue est caricaturé, alors que c’est le cœur même de l’humanisme : l’être humain doit être son propre créateur. C’est pour cela que Paul Lafargue écrit ce livre, au XIXe siècle, à un moment où il n’y a ni congés pour les salariés, ni limites horaires dans le travail de la journée, ni dans la semaine, ou si peu : il écrit ce livre pour défendre le droit absolu à disposer librement de soi. Cela inclut le droit de ne rien faire, le droit à la paresse, le droit de regarder les vagues passer les unes après les autres, etc. C’est un temps où je dispose et décide à chaque instant de ce qu’il va être. Pour le dire autrement, c’est une cure radicale de désintoxication des valeurs dominantes de la société capitaliste. C’est un temps inutile, mais au bon sens du terme, c’est-à-dire gratuit, soustrait à l’exploitation capitaliste.

    • Dans la question des retraites, il faut se demander où est l’intérêt capitaliste. Il y en a deux. Faire travailler les gens plus longtemps, c’est évidemment les pousser à produire et continuer à les détrousser. Car le mode de production capitaliste exploite, à des fins privées, la gratuité du travail non payé qui forme la plus-value. Le premier objectif pour lui est donc d’augmenter cette part de plus-value. Deuxième élément, en lien avec le contexte d’accumulation du capital financier : les retraites représentent en France 343 milliards, qui s’échangent entre ceux qui travaillent et ceux qui ne travaillent plus. Et ce sans passer par la case profits, sans passer par des fonds de pension. C’est insupportable pour les capitalistes ! En 2019, le président Macron a fait adopter des mesures favorables aux fonds de pension. Ces cotisations sont déduites de vos impôts, et ensuite les pensions ne sont plus complètement imposables. Donc les avantages à se tourner vers les fonds de pension sont là…Et que rapporte le fait de faire travailler les gens plus longtemps  ? Les fonds de pension versent les pensions plus tard. Car pour les fonds de pension, c’est toujours trop tôt pour payer. Et quand l’âge légal est repoussé, il s’applique à tous les régimes de retraite. Par conséquent, repousser l’âge de la retraite c’est aussi encaisser des cotisations plus longtemps pour les fonds de pension. Opération juteuse : ils paieront plus tard et ils continuent à accumuler pendant ce temps-là. L’exploitation capitaliste, ce n’est pas nouveau, est une exploitation du temps.

      Le temps libre, c’est d’abord une récupération du temps confisqué, une soustraction du temps gratuit contraint à la production. En ce sens, c’est une mesure anticapitaliste, puisque ce temps n’est pas consacré à l’accumulation du capital et en réduit l’intensité. Dans ce contexte spécifique de la société capitaliste, le temps libre est aussi un temps subversif, parce que, par nécessité, il fonctionne sur d’autres normes, et surtout sur d’autres rythmes. Le capitalisme est animé par un rythme interne : le rythme de la circulation de l’argent et du profit, qui doit être le plus bref possible. Il lui faut sans cesse tendre vers le temps zéro. Tout est accéléré par le capitalisme : les échanges, les voyages, les séquences de cinéma, les rythmes de la musique, tout. La subversion, c’est donc de mettre en avant et de faire vivre des valeurs opposées à celles de l’accélération de l’histoire. Le philosophe Paul Virilio parle de « tyrannie de la vitesse ». Pour ma part, je parle de rythme. Cette tyrannie de la vitesse, cette accélération du rythme, ne sont pas déconnectées d’une vision de l’Histoire d’où le sens s’est échappé. L’agitation capitaliste, nécessaire à son fonctionnement, est le contraire du développement humain dont nos civilisations ont besoin.

      L’hégémonie idéologique néolibérale est achevée. Pendant les années 1980 et 1990, elle a absolument tout submergé, notamment dans le champ intellectuel, en repoussant aux marges tous ceux qui pensaient autrement. De fait a été imposé, d’une manière ou d’une autre, le concept de « fin de l’Histoire ». La société capitaliste était devenue indépassable, considérée comme le mode de fonctionnement et d’organisation de la civilisation humaine promis à être généralisé.

      Puis, progressivement, la situation s’est retournée à coups de luttes, à coups d’échecs de l’Empire, à coups de crises à répétition. Avec la crise climatique, tout le monde comprend combien ce système dévaste les êtres humains mais aussi l’écosystème. Le capitalisme impose des rythmes incompatibles avec la régénération de notre biosphère, il la détruit de manière parfois irréversible. La question écologique est le deuxième grand élément absent de la bataille des retraites. Le Président Macron dit qu’il faut produire davantage ! Mais pas du tout ! Il faut produire moins, mieux. Parmi la jeune génération, le sentiment va s’accroissant d’une impasse du système. Face à cela, on assiste à un renouveau éditorial de la gauche et de la pensée théorique, c’est heureux après tout ce qui avait disparu dans les années 1990…

  • Studio Other Spaces designs « anti-monument » to Ethiopia’s former prime minister
    https://www.dezeen.com/2023/05/30/meles-zenawi-memorial-park-addis-ababa-studio-other-spaces

    Artist Olafur Eliasson and architect Sebastian Behmann’s firm Studio Other Spaces has designed five buildings and seven pavilions within the Meles Zenawi Memorial Park in Addis Ababa, Ethiopia.

    Created in memory of the country’s former prime minister, the buildings in the 65-hectare park, located directly to the north of the city, were developed over a decade by Studio Other Spaces.


    Je mets ça là pour archivage de cet #amphithêatre

    #architecture #paysagisme