Tombe à pic un article d’#Anselme-Jappe sur la #gauche et la #droite, l’#anti-capitalisme, l’#anti-libéralisme. Seenthis est en plein dedans en ce moment.
Au passage un superbe point Godwin (mérité à mon sens, je n’ai rien contre) : occupy = nazi ! :D
Publié dans le Sarkophage (Ariès) puis sur #Palim-Psao.
« L’anticapitalisme est-il toujours de gauche ? », par Anselm Jappe - #Critique radicale de la #valeur
►http://palim-psao.over-blog.fr/article-l-anticapitalisme-est-il-toujours-de-gauche-par-anselm-
#capitalisme #libéralisme #critique_de_la_valeur #wertkritik #finance #antisémitisme #indignés #occupy
Une gauche en difficulté pour se démarquer
Dans les mouvements sociaux des années 1960 et 1970, cette confusion entre contenus de gauche et de droite aurait été inimaginable. Aujourd’hui, il arrive de ramasser des tracts lors de manifestations où seulement le sigle de l’organisation atteste s’il émane d’un groupe de gauche ou d’extrême droite. En effet, la gauche est en grande difficulté pour se démarquer de la droite pour ce qui touche la critique de la finance. Elle a mal assimilé Marx quand celui-ci démontre que la finance est une simple conséquence de la logique marchande et du travail abstrait.
En suivant plutôt, souvent sans l’admettre, la critique de l’#argent proposée par #Proudhon, la gauche a choisi, comme Lénine, le « capital financier » comme objet facile de ses attaques, au lieu de critiquer le travail même. Si, aujourd’hui, on se contente d’attaquer les banques et les marchés financiers, on risque de ne pas faire un « premier pas » dans la bonne direction, mais d’aboutir à une désignation des « coupables » et de conserver d’autant mieux un ordre socio-économique que peu de gens ont actuellement le courage de mettre vraiment en discussion.
Le nombre de groupes d’extrême droite se prétendant anticapitaliste est encore petit en France. Mais la Grèce a montré qu’en temps de crise, de tels groupes peuvent accroître l’adhésion à leur programme par vingt, et en un rien de temps. Le risque est grand que leurs arguments commencent à se répandre parmi les manifestants qui ont, certes, les meilleures intentions du monde, mais qui semblent incapables de voir jusqu’où peut mener la confusion entre critique de la finance et critique du capitalisme.