Apprentissage, une formation douteuse
▻http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article770&artpage=4-4#outil_sommaire_3
Loin d’être « la » grande solution, la panacée pour les jeunes qui n’ont plus envie d’aller à l’école, l’apprentissage est, pour une bonne part d’entre eux, une formation qualitativement assez douteuse.
C’est pourquoi les apprentis « ratent » plus souvent leurs examens que les lycéens professionnels qui préparent le même diplôme :
« les taux de réussite aux examens restent encore très inférieurs pour les élèves de l’apprentissage ».
L’écart est « significatif » , c’est-à-dire important, entre les deux populations de jeunes ce qui
« témoigne des difficultés que rencontrent parfois les apprentis pour valider »
la formation qu’ils ont suivie. C’est particulièrement vrai pour les formations les moins basiques (24 % d’échecs en plus pour les brevets de technicien ou les brevets des métiers d’art).
Ensuite, contrairement à l’idée reçue selon laquelle un patron forme un apprenti pour le « garder », plus d’un tiers
« des jeunes apprentis… ne trouvent pas d’emplois à l’issue de leur formation ».
La sénatrice qui a écrit le rapport dont nos citations sont extraites, ajoute qu’il serait bon de
« s’interroger sur les raisons qui conduisent un employeur sur trois à ne pas recruter son apprenti. »
Ne vous fatiguez pas à vous interroger, Madame la sénatrice : c’est tout bonnement qu’un apprenti sur trois (au moins) est un jeune salarié kleenex.
Les patrons le prennent parce qu’un apprenti ça ne coute rien (ou pas grand-chose suivant les cas) et que ça rapporte finalement pas mal d’argent. Quant à l’avenir de l’apprenti, les patrons-bousiers s’en moquent comme de leur première couche culotte.
Enfin, si lorsqu’ils viennent d’achever leur formation, les apprentis
« s’insèrent plus facilement que les diplômés sous statut scolaire »
(il y a tout de même des patrons qui « gardent » leur ancien apprenti), cette différence est rapidement résorbée par la suite. Plus grave, avec un niveau plus faible dans les connaissances théoriques,
« les apprentis sont souvent moins armés que les lycéens professionnels pour évoluer tout au long de leur carrière. »
A une époque ou l’évolution technique est rapide, c’est là une grave lacune qui handicape le futur de ces jeunes.
Les citations entre guillemets sont extraites d’un rapport sénatorial de 2009, ▻http://www.senat.fr/rap/a08-100-5/a08-100-58.html#toc203
@anarchosyndicalisme ! n°146
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