• Les journalistes ont-ils une déontologie ?
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    En France, le cas du journalisme illustre parfaitement cette ambiguïté. Voilà en effet un métier devenu central dans nos sociétés, sur lequel pèsent de nombreuses exigences morales (véracité de l’information, impartialité, distance critique, absence de collusions...), mais qui a toujours affiché très haut la volonté de s’autoréguler, c’est-à-dire surtout la volonté de ne laisser aucune instance ou autorité extérieure (public, justice) mettre son nez dans les questions de déontologie professionnelle. Ils sont nombreux à penser, comme Albert Du Roy, que « s’il faut un contre-pouvoir au pouvoir de l’information, c’est en son sein qu’il doit s’exercer ». Laissant donc supposer que la profession a su, à l’instar des professions libérales, se donner les moyens de cet autocontrôle. Or il n’en est rien : il n’existe actuellement en France aucun mécanisme interne permettant de sanctionner, ou simplement de débattre, des fautes professionnelles des journalistes. Ces derniers n’offrent donc pas plus de garanties de probité qu’un coach ou qu’un généalogiste.