Vincent Macaigne n’a pas joué au Théâtre de la Colline.
▻https://lundi.am/Vincent-Macaigne-n-a-pas-joue-au-Theatre-de-la-Colline
Par les Les Intermittent.es du chaos
Vincent Macaigne n’a pas joué au Théâtre de la Colline.
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Par les Les Intermittent.es du chaos
Car Vincent Macaigne croit sûrement à la sincérité de sa démarche. Il ne se rend peut-être pas compte que son cynisme est le plus grand instrument du pouvoir en place et de l’ordre qu’il croit combattre.
Cela me rappelle furieusement l’exposition décorative de Thomas Hirschorn au Palais de Tokyo, même genre de frissons frelatés : ►http://www.desordre.net/blog/?debut=2014-05-25#3075
Cela me rappelle furieusement l’existence même du Palais de Tokyo, pastiche bourgeois repoussant des friches artistiques en plein XVIe, ridicule prétention à la sobre récup et à l’économie, trompe l’oeil de la pauvreté de moyens réalisé à grands frais par Lacaton et Vassal. Que tous ces gens disparaissent dans leurs propres trous du cul, artistes complices de cette vilaine plaisanterie qui dure, curateurs, public de bourgeois idiots.
Faire Phénix
▻https://lundi.am/Faire-Phenix
L’art dit politique est une terrible erreur. Quel art ne l’est pas ? Il y a dans les montagnes de pneus d’Hirschhorn le contraire de ce qu’il prétend dire. Il flatte l’esthétique révolutionnaire, brasse des discours. Mais il n’allume pas le feu, il l’écarte.
Sur le même sujet, mes modestes contributions : à propos de Thomas Hirschhorn, ►http://www.desordre.net/blog/?debut=2014-05-25#3075
a propos de l’exposition Soulèvements au jeu de paume et à propos de Ai Wei Wei (to hell) : ►https://seenthis.net/messages/461146
Je m’interroge sur la signification d’une exposition intitulée Soulèvements , dont le thème est donc celui de la révolte ou de la révolution, laquelle se tient au Jeu de Paume, c’est-à-dire dans un lieu porteur d’une symbolique émancipatrice — n’est-ce pas au Jeu de Paume que le Tiers Etat a prêté serment, en 1788, de ne pas se dissoudre avant d’être effectivement convoqué par le Roi —, aujourd’hui le lieu d’une institution culturelle d’Etat, la signification d’une exposition qui fait la part belle aux représentations du soulèvement notamment contre le joug social, dans l’accession à la violence notamment, et le tout est servi par une muséographie à la fois érudite et polissée, tout en revendiquant que le thème soit d’actualité, si c’est celui du soulèvement, oui, indéniablement si celui de ses représentations, je ne sais pas s’il est d’actualité tant justement je doute beaucoup que ce qui tient de la volonté du soulèvement actuel ne semble pas avoir encore rencontré le désir de quelques artistes de se poser la question de ce soulèvement, d’un côté l’absence de génie ou de talent dans des assemblées constituées spontanément et peu d’enflammées, créations graphiques dérisoires quand ce n’est pas littéralement suivistes d’une certaine idée mercantile de la communication visuelle, de l’autre des artistes officiels habitués à quelques moyens et à leur maniement et qui, justement, dans la pleine disposition de tels moyens ne semblent pas très désireux de s’éloigner des institutions qui paraissent surtout garantir leur confort. (►https://seenthis.net/messages/461146 )
Alors oui, cela fait toujours plaisir de revoir les films tracts de Jean-Luc Godard, les séquenceurs des ateliers animés par Chris Marker en mai 68, cela procure un vrai plaisir esthétique de voir tout ceci dans le voisinage d’encres d’Henri Michaux ou même de photographies des élevages de poussières de Man Ray, ou encore de regarder sous un drap un daguérotype des barricades de la Commune, tout cela très bien, mais dans quel ordre, dans quelle rigueur muséographique qui paraît surtout étouffer toutes possibilités de débordement d’une œuvre sur une autre, qui place à égale valeur une œuvre authentiquement révolutionnaire ou révoltée, à côté d’une photographie d’Henri Cartier-Bresson parti en reportage à l’école des Beaux-Arts en mai 1968, quelle sagesse, quel détournement finalement et enfin, quelle domestication ! Et c’est d’autant plus étonnant en fait de la part de Georges Didi-Huberman qui avait su être tellement créatif à Tourcoing et au Palais de Tokyo pour présenter un collage d’une très grande vigueur pour son exposition des Nouvelles histoires de fantômes , c’est dire la mesure de la déception à la visite de cette exposition proprette et tellement didactique qui serait presque un manuel contre révolutionnaire, qui dans un premier temps, sous couvert d’une certaine poétique qui n’est pas sans regarder du côté de Face à l’insoutenable d’Yves Citton et notamment cette notion de révolte par le geste, s’emploie à rechercher dans les formes qui précèdent les grandes révoltes le grain même de la révolution, un peu à la manière d’une prévision météorologique, pour, ensuite, documenter avec un vrai souci d’exégèse presque, les répressions et les échecs historiques du soulèvement. Et étant donné le public, a priori, d’une telle exposition, il est légitime de se demander si le but presque recherché d’une telle exposition n’est pas celui de rassurer s’agissant des soulèvements, les dynamiques sont scrutées comme pour les déceler en formation et les répressions sont documentées comme pour édifier et refroidir, ou, donc, rassurer, rassurez-vous braves gens, ça ne finit presque jamais bien.
Une telle façon de faire aboutit au résultat facile à deviner, les éléments de la révolte sont sous cloche, on peut les voir et les écouter, mais pas les toucher, on peut en contempler la beauté sans danger comme on se régale de la fourrure du tigre en étant abrité de ses griffes, les poisons du soulèvement sont parfaitement cernés dans des contenants eux-mêmes protégés, ainsi un exemplaire de la revue Tiqqun est dans un vitrine, comme, finalement, on exposerait un exemplaire original de la première édition de Mein Kampf dans une exposition à propos de la destruction des Juifs d’Europe, cela devient un fétiche — un jour il faudra qu’on m’explique quelle est la valeur d’une telle pièce dans une telle exposition, le livre fermé, intouchable, et pourquoi le même livre ne peut pas être accessible en bibliothèque ou en librairie et être lu pour ce qu’il est, un objet historique, et non en faire, un fétiche ce qui le rend infiniment plus dangereux, je dois dire que je n’ai jamais compris pourquoi on faisait de la sorte. Quant à la librairie de l’exposition, certes on y trouve de nombreux livres de la Fabrique parmi lesquels L’insurrection qui vient du Comité invisible, mais pas À nos amis des mêmes. Et le catalogue de l’exposition, qui a l’air très bien fait, est à un prix pas très révolutionnaire de 50 unités de monnaie européenne, ce qui est, faut-il le préciser, assez cher pour une exposition collective.
Certes l’exposition des Soulèvements n’est pas l’encanaillement des installations de Thomas Hisrchorn ( ►http://www.desordre.net/blog/?debut=2014-05-25#3075 ) mais cela reste décidément très propret dans sa présentation. Et donc un peu cher d’accès.
Exercice #18 de Henry Carroll : Vous êtes Elvis, quelle est votre dernière photographie
Question stupide, réponse...
►http://www.desordre.net/blog/?debut=2014-05-25#3075
Tout ce que je lis sur le sujet de cette exposition m’apparaît tellement unanimement laudateur, quand je n’y vois qu’une véritable incitation à y foutre le feu.
Bizarre de voir ces deux liens après avoir lu Philippe De Jonckheere :)
le lien 1 :
▻http://www.flamme-eternelle.com
et le lien 2 :
▻http://www.palaisdetokyo.com/fr/exposition/flamme-eternelle
Une expo debordienne financée par GDF suez et une entreprise de recyclage pneumatique, si ça c’est pas une démonstration mathématique de la société du spectacle... Ca ferait presque rire s’il n’y avait cette liste interminable d’intellectuels à patentes et d’artistes à galons qui viennent bêtement (?) pointer au truc et donner à cette chierie molle un joli vernis de légitimité. Que viennent donc foutre dans cette couillerie des types habituellement aussi recommandables que Lordon Rancière Beck ou Cadiot ? Même Pennequin va y aller de son petit brame apparemment -"un joouur, on a fait la ré-vo-lu-tion -un jooouurr, sans culoootte à to-kyo..." Misère. On espère au moins pour eux qu’ils n’oublieront pas d’apporter leurs kalachs en plastique et leurs brevets de subversion pour la perf de clôture, histoire que le service d’ordre les estampille dûment.
Décidément, y’a des coups de pompes dans le cul qui se perdent ; je viens de me fader (dire que j’ai eu la lourdeur d’esprit d’en être impatient...) le « Low life » de Klotz, si nunuche, si emplâtré, si inutile et foireux, si pleins de créatures faisandées dont les éventuelles bonnes questions sont grimées en sentences théâtreuses ; et maintenant, voilà cette exposition visiblement si bête, si utile , si bienveillante ... Attendons la publication de « l’insurrection pour les nuls » et la programmation d’un « Sim Tarnac ».
Je m’étais mis de côté (je suis passé de loin mais pas encore bien vu l’expo) :
• « Une expérience méta-Internet » ▻http://meta-media.fr/2014/05/25/une-experience-meta-internet.html
• « splendeur, folie & politique de Thomas Hirschhorn »
▻http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article3978
Mais foutredieu, comment est-ce qu’on peut prétendre bâtir une expo ou quoi que ce soit d’autre sur des âneries pareilles ?
« C’est en fait a-Internet (...) Au delà d’Internet (...) Oui, méta-Internet, méta-Twitter, méta-Instagram...Internet c’est la satisfaction immédiate, ici la non-satisfaction n’est pas grave (...) C’est le monde d’aujourd’hui qui va se prolonger »
Est-ce qu’il y a un hastag pour dépression ?